sociologie de l'algérieby pierre bourdieu
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International African Institute
Sociologie de l'Algérie by Pierre BourdieuReview by: Viviana PâquesAfrica: Journal of the International African Institute, Vol. 29, No. 4 (Oct., 1959), p. 434Published by: Cambridge University Press on behalf of the International African InstituteStable URL: http://www.jstor.org/stable/1157942 .
Accessed: 16/06/2014 04:23
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Africa, on one side or the other, will prevent any rational discussion of the facts, for he shows that the ideologies of those involved are sealed against contradictory evidence. It is sad to reflect that even so readable a book can influence only a few of those involved in the dilemma. MAX GLUCKMAN
Sociologie de l'Algerie. Par PIERRE BOURDIEU. Paris: Presses Universitaires de France, I958.
Pp. 126, carte.
APRES avoir distingue en Algerie un certain nombre d'aires culturelles (formule assez ambigue, car elle s'applique aussi bien a des communautes ethniques comme la Kabylie et le Mzab qu'a des ensembles socio-g6ographiques tels que les citadins et les nomades), l'auteur minimise la portee de cette distinction en reconnaissant un certain nombre de donnees generales largement valables pour toute la societe algerienne: traditionalisme, ritualisme, emprise de la vie sociale et familiale sur la vie personnelle, conceptions economiques pre-capitalistes, indigence technologique, enfin et surtout omnipotence et omnipresence de l'Islam. Ces caracteristiques peuvent en gros etre acceptees, a la condition qu'elles ne masquent pas les differences irrecusables que l'histoire autant que la vie administrative ont creees entre l'Oranie, 'Algerois, et les Kabylies. Si l'auteur montre bien, par la suite, la desa- gregation des anciennes structures et le desarroi intellectuel et moral qui en resulte, sa tentative d'unification excessive l'empeche de marquer les lignes de force determinant l'evolution contemporaine. Son analyse n'explique, en effet, ni la double option des Alge- riens, soit en faveur de la France, soit en faveur de la rebellion, ni la dualite arabo-kabyle de la rebellion, ni le mouvement centrifuge qui vide partiellement Alger, centre administratif, de son dynamisme economique et intellectuel. Peut-etre l'auteur aurait-il gagne a assouplir la vieille methode sociologique qu'il a puisee chez Durkheim et Mauss en portant davantage son attention sur le fait politique et le fait religieux. Ainsi, aurait-il donne plus de profondeur et plus d'ouverture a son travail, qui n'en demeure pas moins serieux et utile.
VIVIANA PAQUES
Africa, on one side or the other, will prevent any rational discussion of the facts, for he shows that the ideologies of those involved are sealed against contradictory evidence. It is sad to reflect that even so readable a book can influence only a few of those involved in the dilemma. MAX GLUCKMAN
Sociologie de l'Algerie. Par PIERRE BOURDIEU. Paris: Presses Universitaires de France, I958.
Pp. 126, carte.
APRES avoir distingue en Algerie un certain nombre d'aires culturelles (formule assez ambigue, car elle s'applique aussi bien a des communautes ethniques comme la Kabylie et le Mzab qu'a des ensembles socio-g6ographiques tels que les citadins et les nomades), l'auteur minimise la portee de cette distinction en reconnaissant un certain nombre de donnees generales largement valables pour toute la societe algerienne: traditionalisme, ritualisme, emprise de la vie sociale et familiale sur la vie personnelle, conceptions economiques pre-capitalistes, indigence technologique, enfin et surtout omnipotence et omnipresence de l'Islam. Ces caracteristiques peuvent en gros etre acceptees, a la condition qu'elles ne masquent pas les differences irrecusables que l'histoire autant que la vie administrative ont creees entre l'Oranie, 'Algerois, et les Kabylies. Si l'auteur montre bien, par la suite, la desa- gregation des anciennes structures et le desarroi intellectuel et moral qui en resulte, sa tentative d'unification excessive l'empeche de marquer les lignes de force determinant l'evolution contemporaine. Son analyse n'explique, en effet, ni la double option des Alge- riens, soit en faveur de la France, soit en faveur de la rebellion, ni la dualite arabo-kabyle de la rebellion, ni le mouvement centrifuge qui vide partiellement Alger, centre administratif, de son dynamisme economique et intellectuel. Peut-etre l'auteur aurait-il gagne a assouplir la vieille methode sociologique qu'il a puisee chez Durkheim et Mauss en portant davantage son attention sur le fait politique et le fait religieux. Ainsi, aurait-il donne plus de profondeur et plus d'ouverture a son travail, qui n'en demeure pas moins serieux et utile.
VIVIANA PAQUES
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