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SHIRLEY JUMP Les fiancés du réveillon LINDSAY LONGFORD Un papa d’exception

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  • SHIRLEY JUMP

    Les fi ancés du réveillonLINDSAY LONGFORD

    Un papa d’exception

  • Les fi ancésdu réveillon

    SHIRLEY JUMP

    Traduction française deTATIANA ANDONOVSKI

  • Ce roman a déjà été publié en 2008

    Titre original :SNOWBOUND BRIDE

    Si vous achetez ce livre privé de tout ou partie de sa couverture, nous vous signalons qu’il est en vente irrégulière. Il est considéré comme « invendu » et l’éditeur comme l’auteur n’ont reçu aucun paiement pour ce livre « détérioré ».

    © 2007, Shirley Kawa-Jump, LLC.© 2008, 2017, HarperCollins France pour la traduction française.

    Ce livre est publié avec l’autorisation de HARLEQUIN BOOKS S.A.

    Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de tout ou partie de l’ouvrage, sous quelque forme que ce soit.Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

    Cette œuvre est une œuvre de fiction. Les noms propres, les personnages, les lieux, les intrigues, sont soit le fruit de l’imagination de l’auteur, soit utilisés dans le cadre d’une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, des entreprises, des événements ou des lieux, serait une pure coïncidence.

    Le visuel de couverture est reproduit avec l’autorisation de :

    Image : © ISTOCKPHOTO/IURIISOKOLOV/GETTY IMAGES/ ROYALTY FREE

    Tous droits réservés.

    HARPERCOLLINS FRANCE83-85, boulevard Vincent-Auriol, 75646 PARIS CEDEX 13Service Lectrices — Tél. : 01 45 82 47 47

    www.harlequin.fr

    ISBN 978-2-2803-7810-9

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    Chapitre 1

    Marietta Westmore était dans la dentelle jusqu’au cou. Au sens littéral du terme.

    Derrière elle, des murmures de mécontentement se faisaient entendre dans la file d’attente pour le passage de la sécurité du terminal 1 de l’aéroport international O’Hare de Chicago. Un petit malin alla même jusqu’à la prendre en photo avec son portable. Marietta lui jeta un regard noir, puis remit rapide-ment la robe de mariée dans la housse en vinyle, en prenant garde de ne pas marcher sur la traîne ou de ne pas abîmer les manches dont le tissu était très fin et extrêmement fragile. Elle avait pratiquement fini de refermer la housse lorsque la fermeture Eclair se coinça. Marietta fut horrifiée… elle ne préférait pas savoir d’où venait le problème.

    Mon Dieu, faites que ce soit juste un fil qui dépassait. Elle priait pour que dans la précipitation elle n’ait pas endommagé la robe au point de ne pas pouvoir la reprendre rapidement. En effet, la robe valait plusieurs milliers de dollars et elle venait de passer six mois à la confectionner.

    — C’est bon ? Je peux y aller ?

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    La femme du service de sécurité lui adressa un large sourire. Elle portait une petite broche de Noël en forme de renne dont le nez rouge clignotait.

    — Bien entendu. Je vous ai fait ouvrir le sac pour vous faire marcher. J’ai fait ma curieuse, je voulais juste voir comment était la robe. Les filles n’en croiront pas leurs oreilles quand je leur dirai que j’ai pu voir en exclusivité la robe de mariée de Penelope Blackburn ! J’ai eu l’honneur de fouiller le sac qui contenait la robe de mariée d’une vraie star et de m’occuper de la styliste en personne… Je sais déjà que les filles seront vertes de jalousie.

    L’agent de la sécurité se mit à rire puis rendit la carte d’embarquement et la pièce d’identité à Marietta.

    — Bonnes fêtes de fin d’année !Marietta souffla pour enlever la mèche de cheveux

    qui lui tombait sur le visage, fit un sourire forcé à l’attention de son bourreau, puis passa d’un pas pressé le long des machines à rayons X, tout en renâclant à voix basse contre les abus de pouvoir du personnel de la sécurité intérieure. Avec toute cette histoire, elle avait pris du retard et elle ne pouvait en aucun cas se permettre de rater son avion.

    Marietta avait accéléré le pas et marchait aussi vite qu’elle pouvait, tout en se maudissant pour la énième fois depuis le début de la journée d’avoir mis des bottes à talons hauts. Elle faisait tout son possible pour porter le sac blanc de façon à ce qu’on ne voie pas l’enseigne « Les Robes de Marietta » et l’élégante image de mariée qui venait se nicher dans la boucle du « b ». Si elle avait eu ne serait-ce que deux minutes pour réfléchir, elle aurait pris un sac un peu moins voyant afin de ne pas attirer les

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    curieux prêts à tout pour voir en exclusivité la robe de mariée de sa célèbre cliente.

    Elle était partie à la hâte et n’avait pas pensé un seul instant aux complications que le sac pourrait engendrer. Elle n’avait pas envisagé que les gens feraient le rapprochement. Mais à l’évidence, les potins, alimentés par les rumeurs de l’article du magazine People, étaient allés bon train. L’agent de Penelope s’était montré très efficace et avait œuvré avec zèle pour que tous les détails du mariage soient connus de la presse. Le but était de frapper un véri-table coup médiatique afin que l’on ne parle que de Penelope quelques jours avant la sortie en salle le jour de Noël de sa dernière comédie romantique.

    On était le 23 décembre et deux jours auparavant, l’agent avait eu l’idée géniale d’avancer la date du mariage de Penelope au 24 décembre, la veille de Noël, soit trois jours avant la date initiale prévue le 27. Penelope avait appelé Marietta à Milan, où cette dernière s’était rendue pour affaires, et lui avait demandé d’apporter la robe au plus tôt, comme si l’Italie était la porte à côté.

    Mais Penelope était une bonne cliente — très bonne même — donc Marietta ne s’était pas trop posé de questions et avait aussitôt retraversé l’Atlantique jusqu’à Chicago, pour passer prendre la robe dans sa boutique. C’était dans cette même boutique que Marietta avait vu l’actrice pour la dernière fois lors d’une séance d’essayage qui avait été programmée à l’occasion d’une tournée promotionnelle de Penelope à Chicago. Une fois rentrée d’Italie, Marietta n’avait eu qu’une demi-journée pour peaufiner la robe et y apporter les dernières retouches. Elle avait fort

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    heureusement réussi à accomplir sa mission et elle escortait à présent personnellement le précieux trésor vers la côte Ouest.

    C’était grâce à Penelope si Marietta était passée des coulisses au devant de la scène. Du jour au lendemain, de simple couturière qui confectionnait des robes de mariée pour arrondir ses fins de mois, elle avait été propulsée au rang de spécialiste de la tenue de mariage et sa liste d’attente ne comptait désormais que des célébrités.

    C’était comme si le Père Noël avait personnelle-ment veillé à ce que Penelope Blackburn passe par la cheminée de la boutique de Marietta. Cette dernière n’aurait pas pu rêver d’un meilleur coup de pouce, même si la gloire tant attendue avait son revers.

    Marietta traversa le terminal B en courant, descendit les escalators à toute vitesse, passa par des tunnels éclairés de lumières multicolores, puis remonta d’autres escalators pour enfin arriver au terminal C. Le monde alentour n’était qu’un tourbillon d’objets rouges et verts, de cadeaux de Noël et de décorations festives. Elle reprenait à peine sa respiration quand son portable sonna. Marietta le sortit tant bien que mal de sa poche arrière, tout en continuant d’avancer à vive allure vers sa porte d’embarquement.

    — Allô ?— Marietta ? Où êtes-vous ? Je crois que j’ai

    le cœur qui va lâcher. Vous m’entendez ? Je suis en hyperventilation. J’ai un sac en papier dans les mains, Marietta. Un sac en papier, vous vous rendez compte ? Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit et j’ai fini par réveiller des domestiques en leur demandant de me faire un masque au concombre. J’ai le visage tout

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    boursouflé. Je ne peux pas me marier dans cet état ! Je fais tellement peur à voir que je pourrais jouer Quasimodo sans maquillage. Vous savez combien ma réputation pourrait en souffrir ? Si ça continue, je vais être condamnées à faire des publireportages toute ma vie. Jamais plus on ne me proposera de film ! Jamais plus, vous m’entendez ? Je ferai partie des gens qui ont disparu de la circulation et dont on se demande ce qu’ils ont bien pu devenir.

    — J’arrive, Penny. Je devrais être là vers 14 h 30, heure locale.

    Marietta, au fil du temps, avait appris à gérer les crises d’angoisse de Penelope. Elle savait qu’il fallait non seulement manipuler l’actrice avec doigté mais aussi ne pas hésiter à faire un peu de psychologie de bazar.

    — Fermez les yeux. Rappelez-vous comme vous étiez resplendissante lors de la dernière séance d’essayage de votre robe. On aurait dit la princesse Grace de Monaco, vous vous souvenez ?

    Penelope inspira et expira profondément.— C’est vrai. Vous avez raison. Je me revois.

    Magnifique, parfaite. Rien à redire. Comme la céré-monie du mariage. Tout ira comme sur des roulettes.

    Dans le ton de la voix de Penelope, Marietta ressentit quelque chose de familier. En un sens, elle se reconnaissait un peu dans Penelope. Elles avaient toutes les deux le même souci du détail.

    — Aucun doute là-dessus. Tout sera parfait. Vous êtes Penelope Blackburn et vous payez pour avoir la perfection.

    — Je ne vous le fais pas dire, s’exclama la jeune femme en éclatant de rire. Je vais de ce pas demander

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    à l’un des domestiques de ma citadelle de m’apporter quelque chose sans sucre et allégé et je me dirai que c’est un gâteau au chocolat. Ensuite, tout ira mieux.

    Penelope avait déjà raccroché.Marietta remit son portable dans sa poche et changea

    le sac d’épaule. Il était lourd. Elle avait l’impression qu’il pesait une tonne. Pourquoi Penelope avait-elle insisté pour qu’elle rajoute tous ces diamants ?

    Parce que Penelope voulait briller plus que toutes les décorations des sapins de Noël qu’elle avait commandés pour l’église. Parce qu’elle voulait être la star, comme l’imposait son statut à Hollywood. Et puis, le client avait toujours raison. Mais, en ce qui concernait la robe, Marietta devait reconnaître que Penelope avait eu raison sur toute la ligne. En effet, l’actrice, malgré tous ses défauts, possédait une qualité essentielle : elle avait très bon goût.

    La robe était superbe, incontestablement magnifique, avec ses manches en organza qui se terminaient en pointe sur le dessus de la main, et son corsage rebrodé de fleurs en forme de poinsettias qui semblaient prendre vie et danser à la lumière. Tous les ourlets étaient ornés de diamants. La traîne était parsemée de minuscules pierres précieuses étincelantes.

    Pendant des semaines, Marietta avait contemplé la robe sur un des mannequins de sa boutique et n’avait pu s’empêcher de jalouser légèrement Penelope. En fait, elle avait résisté plus d’une fois à l’envie d’essayer son œuvre. Après tout, elles faisaient toutes les deux la même taille… Mais ça n’aurait pas été raisonnable de sa part. Même si la robe était effectivement resplendissante et qu’elle inspirait à Marietta des envies romantiques.

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    Cette robe n’avait pas transformé la vie sentimentale de Marietta en conte de fées, mais elle avait bel et bien lancé sa carrière. Son rêve était devenu réalité. Mais elle n’avait pas eu cinq minutes pour souffler, prendre du recul ou en profiter.

    Son PDA sonna en guise de rappel. 11 h 45, plus que quinze minutes avant le décollage de l’avion. Quelle horreur ! Marietta se lança dans un sprint, le sac qui contenait la robe rebondissant sur son dos alors qu’elle se frayait un chemin à travers la foule, zigzaguant entre les passagers et tentant de parcourir au plus vite le très long couloir qui la mènerait vers la porte d’embarquement C-31.

    En chemin, elle manqua de peu d’entrer en collision avec un homme âgé coiffé d’un chapeau de Noël qui poussait un fauteuil roulant où était assise une femme avec un chapeau identique. Elle faillit percuter un homme qui prenait une photo des décorations de Noël accrochées dans un fast-food — pourquoi ? Marietta n’eut pas le temps de se pencher sur la question. Et elle bouscula un gardien qui nettoyait un café renversé par terre, et qui sifflotait une chanson de Noël tout en essuyant le sol.

    Au bout de cette course effrénée, elle entrevit enfin le panneau de la porte C-29, celui de la C-30…

    Reed Hartstone.Il n’y avait pas de doute, c’était bien lui. Mais le

    cerveau de la jeune femme était happé par l’agitation qui l’entourait et elle essayait tant bien que mal de remettre cette anomalie dans son contexte, comme si elle jouait au jeu « Cherchez l’erreur ».

    Un père grondait son enfant parce qu’il s’était échappé. Une femme enceinte s’effondrait sur un

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    siège. Un bagage à main trop plein avait explosé et révélait de la lingerie blanche et rouge…

    Et toujours Reed Hartstone.Reed ? Ici ? Aujourd’hui ?Pourquoi ?Les yeux rivés sur l’homme qui n’avait rien à faire

    dans ce décor, Marietta ne faisait plus attention à où elle mettait les pieds. Elle trébucha en heurtant une valise laissée négligemment dans l’allée centrale et sentit tout son poids passer sur une cheville, tandis que le reste de son corps continuait son chemin dans la direction opposée.

    Sa jambe fléchit. Une douleur aiguë venant de sa cheville emprisonnée dans sa botte à talon haut remonta jusqu’à sa cuisse. Elle plissa les yeux, haleta et se redressa tout en se demandant encore si elle n’avait pas été victime d’une hallucination.

    — Marietta ?En l’espace d’un instant, son esprit passa son

    interlocuteur aux rayons X. Un mètre quatre-vingt-dix, des cheveux châtains, courts, des yeux bleu foncé, presque noirs, un corps svelte aux épaules larges, assez larges pour qu’une femme puisse s’y reposer, mais aussi assez larges pour laisser une empreinte profonde longtemps après son départ.

    Quel choc !Elle était complètement décontenancée.C’était fou ! Après toutes ces années, comment

    pouvait-il lui faire encore autant d’effet ! Mais elle eut tôt fait de se ressaisir. Elle ne savait que trop bien pourquoi ils n’étaient plus ensemble.

    — Ça alors ! Qu’est-ce que tu fais là ?

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    Un sourire aussi familier que les battements de son cœur se forma sur le visage de Reed.

    — Je pourrais te retourner la question… mais laisse-moi deviner… Tu parcours le monde ? Tu as une vie professionnelle trépidante ? Ou bien tu…

    Ses yeux venaient de s’arrêter sur le sac blanc où figurait une mariée et que Marietta portait encore à l’épaule. Il y avait également du satin brodé qui dépassait du sac dont la fermeture s’était coincée lorsque Marietta avait tenté de la refermer tout à l’heure après le passage de la sécurité. Elle suivit son regard et était sur le point de se lancer dans des explications lorsque Reed, comprenant rapidement la situation, la prit de court et ajouta aussitôt :

    — Ou bien tu vas te marier.Un silence s’installa entre eux. Marietta pouvait

    facilement dissiper le malentendu, si elle le souhai-tait. Mais si elle lui avouait qu’elle était célibataire, il l’inviterait sûrement à boire un café ou à prendre un verre. Ils reparleraient du bon vieux temps, de leur passé commun, et avant qu’elle puisse dire ouf, elle se ferait happer dans une spirale incontrôlable et tout recommencerait comme avant. Exactement là où ils en étaient restés. Pas question.

    Ils avaient commis plusieurs fois la même erreur. Ils s’étaient quittés, s’étaient retrouvés, mais sans jamais régler les problèmes de fond. Et leurs récon-ciliations s’étaient toujours soldées par un échec.

    — Votre attention, s’il vous plaît, annonça une voix monotone et vaguement féminine dans les haut-parleurs du terminal.

    Les gens se turent pour écouter le message.— En raison de mauvaises conditions météorolo-

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    giques, nous nous voyons dans l’obligation d’annuler tous les vols jusqu’à nouvel ordre. Dès que la situation s’améliorera, nous mettrons tout en œuvre pour vous faire parvenir à vos destinations dans les plus brefs délais. Nous vous prions de bien vouloir accepter nos excuses pour ce désagrément et vous remercions de votre coopération.

    Un murmure de mécontentement collectif se fit entendre à travers l’aéroport.

    Marietta était aux cent coups. Il ne manquait plus que ça ! Des intempéries et des vols annulés. Avec un peu de chance, lorsqu’elle décollerait, elle béné-ficierait peut-être d’un vent arrière. Encore fallait-il qu’il y ait des vents arrière entre l’est et l’ouest. Sinon, d’ici quelques heures elle aurait affaire à une star hystérique sous tranquillisants.

    — Alors comme ça tu te maries ? demanda Reed.Le portable de Marietta sonna. Etait-ce un hasard

    heureux ou malheureux ? Peu importe, elle ne chercha pas à répondre à la question, et prit l’appel au plus vite. Quelle aubaine ! Pour la première fois depuis qu’elle avait accepté de prendre Penelope comme cliente et de lui confectionner sa robe de mariée, Marietta était contente qu’elle l’interrompe.

    — Le traiteur vient d’appeler et les poules de Cornouailles ne sont pas arrivées. Elles ont fui le poulailler, vous vous rendez compte ? Si ça continue, avec tout le stress engendré par ce mariage, je pense que je vais faire la même chose. D’ailleurs, en parlant de poule, j’ai l’impression d’être dans une Cocotte-Minute qui est sur le point d’exploser, dit Penelope en inspirant profondément. Le chef cuisinier, Paul, dit qu’il va falloir servir des poulets normaux à deux

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    mille invités. Vous savez ce que les gens diront, Marietta ? Que je suis pauvre. Fauchée. Que j’ai eu un redressement fiscal. Les apparences priment sur tout dans cette jungle. Je pense que si je dois faire face à un problème supplémentaire aujourd’hui, je vais craquer. Rassurez-moi et dites-moi que vous serez bientôt là. Une fois que j’aurai enfilé ma robe, comme vous me l’avez dit tout à l’heure, tout ira mieux.

    — Eh bien, en fait… mon avion va avoir du retard. Il y a une tempête de neige à Chicago. Tous les vols sont annulés jusqu’à nouvel ordre. Donc il y a de fortes chances pour que je n’arrive pas tout à fait à l’heure prévue.

    — Comment ça ? Vous allez être en retard ?La voix de Penelope atteignit des décibels à

    déchirer les tympans.— On ne peut pas dire que ce soit un très bon signe.

    Rien ne se passe comme prévu. J’ai vraiment un très mauvais pressentiment à propos de mon mariage.

    — Mais que voulez-vous dire ? demanda Marietta, une fois que Penelope eut terminé sa plainte de tragédienne grecque.

    — Je ne sais pas. J’ai l’impression que quelque chose cloche et que ma vie est sur le point de basculer. Dans ma carrière, chaque fois que j’ai eu un pressentiment pareil, il s’est avéré. J’ai la même intuition que lorsqu’on me propose un film et que je sens que ce sera un navet ou qu’il fera un bide. Dans ces cas-là, je me dis qu’il vaut mieux ne pas prendre de risque et passer la main. Là, j’ai manqué de jugeote, j’aurais dû faire la même chose et je n’aurais jamais dû accepter cette idée.

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    — Vous voulez dire avancer la date du mariage ?Penelope marqua une pause.— Oui, c’est ça.— Ne vous inquiétez pas. Tout va bien se passer.

    Le mariage n’a lieu que demain, il y a encore du temps pour que tout s’arrange d’ici là.

    — Je sais mais je n’arrive pas à être aussi optimiste que vous. Mon médium a dit que ma robe symboli-sait l’avenir. Et si elle est coincée à Chicago, je me demande ce que ça peut bien symboliser.

    Penelope interrompit brusquement la conversation.— Je dois y aller. J’ai besoin de méditer et de

    parler à mon thérapeute. Je vous rappelle plus tard.Sur ces entrefaites, elle raccrocha.Marietta soupira, remit le téléphone dans sa poche

    et se tourna de nouveau vers Reed. Au moment même où sa vie semblait reprendre un cours tranquille, voilà qu’elle devait faire face à deux problèmes de taille.

    — Si je comprends bien, tu vas être en retard pour ton mariage. C’est mauvais signe, non ?

    — La météo est en train de jouer un mauvais tour à tout le monde. Je suis sûre qu’un tas de gens ici ont des choses importantes à faire et qu’ils vont être en retard, dit-elle, plutôt que de répondre directement à l’insinuation. Et toi ?

    — Tu ne me croiras jamais, mais je vais être en retard pour une réunion.

    Il jeta un coup d’œil à sa montre.— Très en retard, à vrai dire. Cela fait deux fois

    que l’heure de départ de mon avion est repoussée.En effet, quelle nouvelle !Elle était doublement sous le choc. Le Reed qu’elle

    avait connu dans le passé n’était absolument pas le

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    genre d’homme à participer à des réunions officielles, des déjeuners d’affaires, ou toute activité liée de près ou de loin au monde des cadres d’entreprise. Elle se souvenait davantage d’un Reed préférant mener une vie tranquille dans sa petite ville de campagne, alors qu’elle-même ne rêvait que d’une chose : mener une vie trépidante dans une grande ville. Ils étaient vraiment aux antipodes l’un de l’autre. C’est pourquoi elle avait voulu à tout prix quitter Whistle Creek, une ville où elle ne s’était jamais vraiment sentie chez elle.

    — Une réunion ? Ah bon ? Où ça ?— A Boston. Je suis devenu conseiller financier.— Ça alors ! Tu es en train de me dire que tu t’es

    transformé en jeune cadre dynamique ?C’est alors qu’elle remarqua sa tenue d’homme

    d’affaires chic et décontractée. Il portait une chemise polo vert foncé, un pantalon kaki, un manteau en laine très seyant, et de belles chaussures de ville impeccablement cirées. Très beau. Très classe. Rien à redire. Elle avait en face d’elle un Reed époustou-flant, qui était à l’opposé du Reed en jean et T-shirt qu’elle avait laissé derrière elle à Whistle Creek.

    Mais pourquoi était-elle légèrement déçue ?— On peut dire que j’ai grandi, en quelque sorte.

    Je suis passé à autre chose, dit-il, sur un ton où l’on pouvait déceler une pointe d’amertume. J’ai trouvé un vrai boulot.

    Marietta se sentit piquée au vif. C’était elle qui, des années auparavant, et sous le coup de la colère, lui avait dit qu’il ferait mieux de trouver un vrai boulot. Aussitôt après, elle lui avait rendu sa bague

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    de fiançailles avec froideur avant de le quitter défi-nitivement. Pensant ne jamais le revoir.

    En l’occurrence, jamais avait duré sept ans.— Je suis vraiment contente pour toi. C’est

    formidable.Elle réajusta le sac qui contenait la robe sur son

    épaule, puis chercha un siège où s’asseoir. L’aéroport était bondé de passagers frustrés et il n’y avait pas une place de libre. Une foule de gens s’étaient déjà installés par terre, se servant de leurs bagages comme coussins et de leurs manteaux comme couvertures. Pas l’ombre d’un siège où se poser à l’horizon. Un couple d’amoureux était assis par terre et ils s’échan-geaient leurs cadeaux de Noël. D’après leur mine tout sourire, on pouvait constater que la situation ne les dérangeait pas et qu’ils avaient décidé de célébrer Noël de façon spontanée dans l’aéroport. Marietta détourna son regard. Elle se sentait vulnérable, c’en était trop pour elle.

    Dehors, la neige continuait de tomber à gros flocons, sans discontinuer. A présent, un épais manteau blanc recouvrait l’aéroport. Marietta soupira de désespoir. Etant donné l’état du ciel, elle se rendait compte qu’il y avait peu de chance qu’elle puisse être à Los Angeles avant la fin de la journée.

    Sa cheville la lançait toujours, bien que la douleur ait commencé à diminuer légèrement. Elle avait aussi mal dans le bras. Elle ne pensait plus qu’à une chose : monter à bord d’un avion à destination de Los Angeles, déposer la robe chez Penelope et rentrer chez elle…

    Rentrer chez elle ? Mais où ça ?— Je vais te délester, dit Reed en prenant le sac

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    blanc avant qu’elle ne puisse refuser ou dire quoi que ce soit. On dirait que ça pèse une tonne.

    — Non, ça va, je t’assure.— J’ai bien vu que tu t’étais tordu la cheville

    tout à l’heure. Ne t’avise pas de protester ou de me dire que tu n’as pas mal parce que je sais que c’est faux. Marietta, on ne s’est pas revus depuis sept ans, mais ton visage trahit toujours autant tes émotions.

    Reed prit le sac et le mit à cheval sur son bras.— Tu veux qu’on aille prendre un verre ? Manger

    un morceau ?— Je n’ai pas vraiment le temps.— Pourquoi ? Tu as quelque chose d’urgent à

    faire dans l’aéroport ?Et voilà que ça recommençait. Il venait de lui

    adresser un sourire dont lui seul avait le secret. Toujours aussi irrésistible… et toujours aussi impa-rable, le bougre !

    — Non, mais ils vont peut-être appeler les voya-geurs et commencer l’embarquement…

    — Marietta, il y a une tempête de neige. Ils viennent de dire que les vols étaient annulés jusqu’à nouvel ordre. On est tous bloqués ici pour quelques heures, au bas mot. Ne me dis pas que tu n’as pas le temps de te joindre à moi pour manger un morceau.

    S’asseoir à une table en face de Reed… ce n’était pas l’idée du siècle. D’un autre côté, ils ne s’étaient pas vus depuis sept ans. Ils avaient tous les deux évolué, ils étaient passés à autre chose. Ils avaient eu d’autres aventures. Après tout, cela faisait longtemps qu’elle n’avait plus reçu de ses nouvelles, et il était peut-être marié.

    Son cœur battait la chamade dès qu’elle croisait

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    son regard et elle sentait que son pouls jouait aux montagnes russes, mais elle préférait ignorer les symptômes. Cela ne voulait absolument rien dire.

    Et réflexion faite, elle n’avait rien à perdre.Elle pouvait très bien prendre un verre ou manger

    un sandwich avec lui sans que cela l’engage à quoi que ce soit. Du reste, la situation était assez simple. Ils étaient sortis ensemble pendant un certain temps, leur relation avait pris fin il y a sept ans de cela, ils venaient de se rencontrer par hasard dans un aéroport au moment des fêtes de Noël et ils en profitaient pour faire le point sur leurs vies respectives depuis leur séparation.

    Rien de plus. Inutile de compliquer les choses. Il s’agissait juste de faire un brin de causette en souvenir du bon vieux temps.

    Et en attendant que la tempête de neige daigne les laisser vaquer à leurs activités professionnelles.

    Alors pourquoi voulait-elle à tout prix savoir s’il portait une alliance à la main gauche ? La main qui était justement cachée sous le sac de la robe de mariée.

    — Je crois que c’est peine perdue d’essayer de trouver des sièges de libres, dit-elle. Cet aéroport est aussi bondé que le magasin de pêche de Whistle Creek le jour de l’ouverture de la saison.

    Reed secoua la tête, amusé.— Tiens, j’avais complètement oublié cet endroit.— Alors là, tu m’étonnes. Toi, oublier quoi que

    ce soit sur Whistle Creek ?— Oh, tu sais, j’ai quitté cette ville depuis un

    bon bout de temps.Décidément, Reed n’était vraiment plus le même,

    elle avait du mal à le reconnaître.

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    — Eh bien moi, je me souviens des pêcheurs de Whistle Creek qui faisaient la queue devant le magasin et qui se vantaient de la perche qu’ils allaient enfin attraper après en avoir parlé tout l’hiver en buvant des bières chez Ernie. A la fin de la journée, ils se retrouvaient tous au café pour boire un coup. Ils étaient tous rentrés bredouilles mais leur histoire ne variait jamais : cette perche magnifique leur avait échappé de peu.

    — C’est toujours pareil. Il y en a toujours une qui vous file devant les yeux et qui arrive à s’échapper, conclut Reed.

    Marietta avait conscience que Reed ne faisait pas allusion à une perche d’eau douce. Mais avant qu’elle puisse réagir à son commentaire, il était déjà passé à autre chose.

    — Quoi qu’il en soit, je connais un petit endroit dans l’aéroport où l’on pourra manger à coup sûr. Fais-moi confiance. Suis-moi.

    Les illusions de Marietta commençaient à s’éva-nouir. Considérant l’effet que Reed avait sur elle rien que lorsqu’elle croisait son regard, elle sentait qu’il ne s’agissait pas simplement d’aller prendre un verre, de manger un sandwich ou ni même de se raconter leurs vies. Non, ils n’en resteraient pas là.

    Ils reparleraient du passé. Des sentiments qu’ils avaient pu éprouver l’un pour l’autre à l’époque.

    Marietta essaya de chasser ces pensées impor-tunes. Elle était capable d’agir en adulte. Elle avait davantage confiance en elle et elle était en pleine ascension professionnelle. Son esprit s’était juste laissé emporter par l’ambiance festive, les chansons de Noël diffusées dans les haut-parleurs et les couples

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    d’amoureux qui tentaient tant bien que mal de se lover dans les sièges en plastique inconfortables.

    — Allons déjeuner, c’est une bonne idée, dit-elle.— Je passe souvent par ici, dit Reed, lui prenant

    le coude et la guidant à travers la foule.Il la relâcha aussitôt, comme s’il avait été pris en

    faute alors qu’il n’avait pas le droit de la toucher.— J’ai un ami qui tient un petit restaurant dans

    l’aéroport. Il va nous trouver une table et nous concocter un petit festin.

    — Si ce que tu dis est vrai, je suis prête à croire aux miracles.

    En effet, les restaurants étaient bondés et semblaient encore davantage pris d’assaut que les fauteuils autour des portes d’embarquement. A l’évidence, ils n’étaient pas les seuls à vouloir passer le temps en déjeunant tranquillement, assis à une table.

    L’estomac de Marietta gargouillait. Son dernier repas avait été plus que frugal, un muffin mangé sur le pouce et un mauvais café avalé pour faire passer le tout. Compte tenu des événements qui l’attendaient tout au long de la journée, c’était loin d’être suffisant.

    Ils se frayèrent un chemin à travers la foule, traversèrent tout le terminal, et tournèrent à un angle du gigantesque hall pour tomber sur un petit restaurant. Evidemment, il était, hélas, autant pris d’assaut que les autres…

    Reed parvint à se glisser jusqu’au bar qui se trou-vait sur la droite du restaurant.

    — Salut, Joe ! claironna-t-il.Un homme à l’allure robuste et joviale qui remplis-

    sait un broc à bière leva les yeux. Aussitôt, un sourire illumina son visage.

  • 25

    — Reed ! Te revoilà ! Quelle bonne surprise ! Encore merci pour tes conseils sur les fonds mutuels. Après tout, j’arriverai peut-être à envoyer ma fille à Harvard.

    — Tu me vois ravi de cette nouvelle. S’il y a quelqu’un qui a le potentiel pour faire Harvard, c’est bien ta fille Ginny.

    Joe était aux anges.— Elle est brillante. J’en perds ma salive à force

    d’en parler à mes clients.— Et à juste titre, ajouta Reed en s’approchant

    de lui. Tu n’aurais pas une petite table pour deux ?— Pour toi, Reed, j’ai toujours une table.Joe sortit de derrière le comptoir, demandant à

    l’autre barman de prendre la relève pendant son absence. Il fit signe à Reed et Marietta de le suivre et ces deux derniers obtempérèrent volontiers. Il les fit passer derrière la caisse, et ils se retrouvèrent dans un petit coin de l’arrière-salle.

    La table en question était tellement petite qu’elle évoquait plutôt un guéridon aux yeux de Marietta. La jeune femme se dit qu’il s’agissait probablement de l’espace où le personnel pouvait venir faire une pause.

    — Votre table, monsieur, dit Joe en faisant une courbette comique.

    — Merci Joe, dit Reed en tirant le siège de Marietta, et en attendant qu’elle s’asseye.

    — J’aimerais bien pouvoir accrocher ma robe quelque part.

    — Je peux la mettre dans le casier d’un employé, si vous voulez, proposa Joe. Cela vous irait ?

  • 26

    — Non, dit Marietta, en essayant de garder son calme.

    Elle ne pouvait pas leur en vouloir, mais si l’un d’eux avait su combien valait la robe et à qui elle était destinée, ils n’auraient jamais suggéré qu’on la mette dans un vulgaire casier.

    — Heu, je vais plutôt la garder avec moi.Elle la mit sur ses genoux, mais le sac prenait

    beaucoup de place.— Tu ne peux pas manger comme ça, dit Reed.

    Donne-la-moi.Il lui prit le sac des mains, tira un peu la table

    pour l’écarter de la cloison, puis il accrocha le sac, laissant ainsi la robe pendre dans l’espace entre la paroi et la table.

    — Voilà. Tu peux continuer à la couver des yeux mais elle ne nous empêchera pas de manger à notre aise.

    — Tu es presque aussi malin que ma fille, dit Joe avant de s’éloigner en pouffant de rire.

    — Alors…, lança Marietta, en croisant ses doigts et en posant ses paumes sur la table, depuis quand es-tu devenu spécialiste en fonds mutuels ?

    — Tu veux dire : depuis quand le rat des champs timoré est devenu un rat des villes entreprenant ?

    — Je n’ai pas le souvenir que tu étais si timoré que ça.

    Leurs regards se croisèrent et Marietta sentit un courant électrique la parcourir, comme si le lien qui les avait unis n’avait pas cessé d’exister à son insu. Leur relation avait certes fini par aboutir à une impasse mais les sentiments semblaient avoir résisté à l’épreuve du temps.

  • 27

    — Toi non plus, tu n’as jamais été timorée, Marietta.La voix de Reed la ramena à la réalité. Il avait

    toujours été très doué pour lui faire reprendre pied dans le réel en douceur. Pendant l’espace d’un instant, une petite voix intérieure lui murmura que tout ce qu’elle avait à faire, c’était de renouer ce lien et de voir où il la mènerait.

    Mais elle n’eut pas le temps de poursuivre ses rêveries car une serveuse arriva et rompit la magie qui s’était installée entre eux. Elle salua Reed et déposa sur la table deux verres d’eau avec des glaçons. Marietta fut contrainte de revenir au moment présent et à une réalité qui n’était pas aussi simple qu’elle l’aurait souhaité. Il en était toujours allé ainsi et ça ne changerait pas. Elle et Reed vivaient dans des mondes opposés, il n’y avait rien à y faire.

    — Je vous sers la même chose que d’habitude ?— Vous me connaissez bien, Dora, répondit

    Reed. Je suis un inconditionnel de la spécialité de Joe. Merci.

    — Alors c’est parti. Cela risque d’être un peu long, il y a pas mal de monde. Mais j’imagine que vous n’êtes pas vraiment pressés.

    — En effet, avec cette tempête, nous avons tout notre temps.

    Le regard de Reed croisa de nouveau celui de Marietta.

    — Et si on prenait un verre, un vrai ? suggéra-t-il.— Ce ne serait pas sérieux…— Nous devons boire à ta santé. Un mariage, ça

    se fête, non ?Il fit un geste en direction de la robe. Avant que

    Marietta ait eu le temps d’essayer une nouvelle fois

  • 28

    de clarifier le malentendu et de faire savoir à Reed qu’il se trompait sur toute la ligne, que ce n’était pas elle qui était sur le point de se marier, il était déjà en train de commander une bouteille de vin blanc.

    Lorsque la serveuse fut partie, Marietta regarda son compagnon droit dans les yeux.

    — Tu as commandé pour moi, sans même me demander ce que je voulais.

    — Je savais ce que tu voulais. Un sandwich Reuben. Avec des frites et des petits légumes macérés. C’est ce que tu préfères. Je m’en souviens encore.

    Quelques mots simples, du vocabulaire de tous les jours, mais qui faisaient ressortir chez Marietta des sentiments uniques et profondément enfouis. Des sentiments qu’elle pensait avoir laissés définitivement derrière elle lorsqu’elle avait quitté l’Indiana.

    Lorsqu’elle avait quitté Reed.— Tu te souviens ? demanda Reed.— Oui, répondit-elle.En prononçant ce mot, elle se rendait compte que

    l’implication allait bien au-delà de ses préférences alimentaires. Et c’était bien là le problème. Elle se sentit tout à coup très vulnérable, comme lorsqu’elle avait décidé d’opter pour la grande fuite en avant en quittant Whistle Creek. Elle s’en souvenait encore, c’était à Noël, il y a sept ans.

    Son dernier Noël à Whistle Creek.Enfin, c’est ce qu’elle croyait.

  • SHIRLEY JUMP

    Les fi ancés du réveillonBloquée dans l’aéroport de Chicago par une tempête de neige, Marietta y croise par hasard Reed Hartstone, son amour d’adolescence. Bouleversée, elle prend alors une décision : elle ira passer les fêtes à Whistle Creek, la petite ville où ils ont tous deux grandi. Whistle Creek, où elle s’était promis de ne jamais revenir, et où l’attend le plus beau cadeau de Noël dont une femme puisse rêver.

    LINDSAY LONGFORD

    Un papa d’exceptionC’est avec émotion que Gabrielle retrouve Joe Carpenter, son amour perdu. Joe qui est parti il y a onze ans, du jour au lendemain, sans plus donner de nouvelles. Gabrielle s’était juré de ne jamais lui pardonner. Mais elle était loin d’imaginer alors que Joe reviendrait un jour. Et que, bien loin du mauvais garçon d’autrefois, il serait un autre homme, le père célibataire d’un garçon de sept ans. Plus rassurant et plus séduisant que jamais…

    ROMANS RÉÉDITÉS - 6,99 €1er décembre 2017

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