sémiologie graphique. les diagrammes. les réseaux. les cartesby jacques bertin

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EHESS Sémiologie graphique. Les diagrammes. Les réseaux. Les cartes by Jacques Bertin Review by: J. M. Archives de sociologie des religions, 13e Année, No. 26 (Jul. - Dec., 1968), pp. 176-177 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30123494 . Accessed: 10/06/2014 15:25 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sociologie des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 188.72.127.85 on Tue, 10 Jun 2014 15:25:44 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

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Sémiologie graphique. Les diagrammes. Les réseaux. Les cartes by Jacques BertinReview by: J. M.Archives de sociologie des religions, 13e Année, No. 26 (Jul. - Dec., 1968), pp. 176-177Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30123494 .

Accessed: 10/06/2014 15:25

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

1967, LXXII-403 p. (Publib avec le concours du C.N.R.S.).

L'histoire scientifique des missions, qui commence enfin d'etre acrite, int~resse pro- fond(ment la structure et la vitalita de l'Eglise. Dans son importante th~se de doctorat is lettres, le P. du Chesnay en claire le secteur central, celui des < saints du XVIIe sidcle, entre les timides essais qui suivirent immediate- ment le concile de Trente et la reprise, au xIxe sidcle, sous la Restauration.

Au surlendemain du concile de Trente, deux tdches pouvaient solliciter le zble du clerg6: convertir les protestants, tclairer les catholiques. L'Oratoire avait entrepris, A cette fin, des missions et Jean Eudes y parti- cipait depuis onze annres quand il d~cida, en 1643, de fonder une congregation sur le module, en somme, de celle qu'il abandonnait. Pr~cher, cat6chiser, confesser: tel 6tait la triple occupation qu'il s'assignait, et L ses auxiliaires. L'ordre a suivre en chaque mission ttait rigoureusement fix6, depuis le mande- ment de l'ouverture jusqu'au feu de joie de la cl6ture. La Propagande patronnait, fonda- tions et donations assuraient les subsides, des foules accouraient aux sermons et aux fetes - car la mission avait dans ces 6poques bloignbes une fonetion r6confortante et r&- crtative. Une confession g6n6rale, pour la- quelle dix ou vingt pr~tres du voisinage s'adjoignaient A l'6quipe missionnaire cou- ronnait le cycle des offices et e6r6monies.

Les r6sultats diff6raient de l'attente: trbs peu de reniements de la religion r6form6e - que les missionnaires appelaient irrbligion; des conflits de pr6stance aux processions; l'hostilit6 des jans6nistes, qui r6prouvaient les d6votions mariales et le culte du Sacr6- Cceur, la soumission totale i Rome, la faci- lit6 d'acchs aux sacrements. En revanche, beaucoup de renonciations au duel, de resti- tutions, de rbconciliations, d'accomplissements de retraites et de phlerinages ; des 4clairements pour les missionnaires eux-m~mes, qui d~cou- vraient l'6tat vbritable de la religion, la diver- sit des tempbraments r6gionaux, la surabon- dance et la mbdiocrit~ du clerg6, la n~cessit6 des s~minaires, dont Jean Eudes fut un des z6l1s fondateurs.

Si les missions attestent la vitalit6 de

l'Eglise sous l'Ancien Regime, au moins dans les dioceses de Coutances, de Bayeux et Li- sieux, elles nous rtvblent aussi les d~fauts de la structure et les discordes intbrieures. Le sous-prolktariat du clerg6, sur lequel nous appelons souvent I'attention des historiens, est d'un poids accablant dans toutes ies regions visitees par Jean Eudes: dans Barenton, ili

y a 60 pr~tres et de nombreux aspirants au sacerdoce; A Carentan, 400 fidbles, 31 pr~tres habitus ; A Argentan, 40 ou 50 de ces clercs inutiles. On rappelle opportunmment le mot de Bourdoise: (Dans Paris plus de pr~tres que de paves *.

Tout ce monde d'Eglise est divise. L'oppo- sition ne se borne pas au diffrend jans6- niste : elle se manifeste entre les congr6gations, entre les confrbries, parfois entre Rome et ses serviteurs mal compris. Elle se traduit (depuis trois sidcles) dans la littbrature dont une bdifiante preface nous fait iun tableau. Comme toute societe, I'Eglise est une fbd&- ration de groupes antagonistes, dont l'unit6 ne fut jamais assurbe qu'i grand peine et mise hors de question que dans une formule dogmatique.

Le savant ouvrage du P. du Chesnay, solidement construit avec tons les mat~riaux disponibles, adroitement divis6, &crit avec tl1gance, nous donne non seulement des mis- sions et du personnage de Jean Eudes, mais de l'Eglise du xvIIe sidcle, une image exem- plaire.

G.L.B.

S~miologie graphique. Les diagrammes. Les r~seaux. Les cartes. Paris-La Haye, Mouton and Co, Paris, Gauthier-Villars, 1967, 431 p. (avec la collaboration de Marc Barbut, Serge Bonin et autres).

101 BERTIN (Jacques).

Bien que I'A. prenne parfois ses exemples dans les publications de sociologie religieuse, nous pr~sentons ce travail essentiellement parce qu'il constitue une v~ritable somme des techniques de repr6sentation graphique: la sociographie religieuse rev~t si souvent la forme de dessins et de cartes que nous accueil- lerons avec le plus vif inttr6t cet ouvrage.

L.J. Lebret, dans son Guide pratique de l'enquwte sociale (P.U.F., 1951-1958), avait priconis6 de savants graphismes, qui n'ont pas 6t6 sans influence sur l'aspect pictural des monographies dioc6saines en France. La perspective de J. Bertin est diff~rente; elle part d'une thiorie (une < simiologie n), d~gag6e d'une riche experience professionnelle dans le Laboratoire de cartographie (E.P.H.E.) et de dialogues avec les alg6bristes du Centre de mathtmatique sociale (E.P.H.E.).

II est difficile de rbsumer en quelques lignes une thborie assez complexe; tout au plus pourrons-nous donner ici un apergu de la fagon dont elle se construit.

Les informations h representer se r~partissent en trois ( niveaux : (( qualitatif ,, < ordinal et ( quantitatif ); nous reconnaissons 1i une

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BULLETIN DES OUVRAGES

conceptualisation mathbmatique usuelle en sciences humaines : classification-ordre-mesure.

Le syst~me graphique dispose de huit variables : L'implantation et l'imposition se rtfgrent au plan; les six autres variables sont diteso r6tiniennes : taille, valeur, grain, couleur, orientation, forme. Une correspon- dance s'btablit entre niveaux et variables; par exemple, la mesure ne peut s'exprimer que par la taille, alors que la valeur ou le grain donnent l'intuition visuelle de l'ordre, tandis que la forme traduit seulement une classifi- cation.

Pour obtenir la plus grande cefficacit6, (c'est-B-dire un coit minimal de temps n6cessaire pour que l'utilisateur trouve sur le graphisme la r6ponse / une question donn6e), il faut s'appuyer sur une < thborie de l'image ,, en appliquant des rgles de construction et de lisibilit6.

L'ambition thborique de cet ouvrage ne l'empeche pas d'etre fort riche en indications pratiques et en illustrations, d'autant plus qu'il a su limiter son sujet, ne traitant ni des cas oh l'on cherche soit un effet esthbtique soit une ressemblance avec l'apparence visuelle de l'objet (arts plastiques, photo, dessin industriel, gbombtrie descriptive, croquis ana- tomique, etc.), ni du mouvement (dessin anim6), ni des constructions dans l'espace, ni des 6critures (alphabets, notation musicale), ni des signaux visuels r6sultant de codes convention- nels (tels que le code de la route).

Certes, nous ne suivrons pas J.B. dans tous les d6veloppements syst6matiques de sa thborie. Math6maticiens et psychologues au- raient souvent a proposer d'autres fagons d'organiser cette matikre, en la r6int~grant davantage dans le corpus des connaissances concernant l'alghbre, la gdomitrie et la perception. Nous n'en prendrons qu'un exem- pie. Ily a une structure perceptive des couleurs, qui peut se repr6senter en trois dimensions: un segment orient6 vertical avec le blanc en haut, puis les valeurs interm6diaires de gris, pour aboutir au noir en bas; chaque couleur est dans une aire plane partant de cet axe pour aller vers les tons satur6s si on s'bloigne de l'axe, lav6s si on monte, rabattus si on descend (la hauteurcorrespond ? la valeur): l'6ventail des couleurs forme un ordre circu- laire, en ce sens que les extr~mit6s du spectre de l'arc-en-ciel se rejoignent ? travers le magenta, comme on l'enseigne dans les ateliers de peinture; de plus, selon la couleur, le ton satur6 est plus ou moins lav6 ou rabattu (le jaune le plus vif est trbs lav6; le pourpre le plus vif est trbs rabattu). Faute d'avoir

reconnu cette structure, J.B. introduit plu- sieurs inexactitudes A propos de la saturation.

Il reste que ce manuel de repr6sentation graphique rendra d'immenses services. Ainsi, bien des auteurs de monographies diocsaines y dtcouvriront que les planches en couleurs sont souvent aussi inutiles quand elles ne sont pas trompeuses, puisque la diff6rence de couleur ne peut exprimer ni l'ordre ni la me- sure. Un materiel fabriqu6 au Centre d'Etudes Sociologiques it l'aide du livre de J.B. a servi pour des experiences de perception graphique sur des auteurs de monographies dioc~saines; les r6sultats sont trbs probants.

De mime, les proc6d6s cartographiques mis au point par l'A. se r6vblent trbs f6conds dans notre domaine, comme on le voit sur l'exemple des cartes pr6sent6es par J. Duplex, dir., Atlas de la France rurale (Arch., 26, no 112).

Nous souhaitons que le manuel de J.B. prenne place dans la bibliothbque de tous ceux qui s'intressent i la math6matique sociale de la religion. Ils y trouvent leur profit mpme s'il ne produisent pas eux-m~mes des graphi- ques, car ils deviendront au moins des utili- sateurs avertis.

J.M.

Toward a Theory of Minority Group Rela- tions. New York, John Wiley and Sons, 1967, X-227 p.

102 BLALOCK (Hubert M.), jr.

L'A. se propose de construire un cadre thborique pour des recherches relatives aux relations interethniques. I1 analyse successi- vement la corr6lation entre le statut socio- bconomique, la comp6tition professionnelle, les aspirations au pouvoir, le rapport des forces numbriques de la minorit6 et de la majorit6 d'une part, le pr6jug6 d6favorable et la discrimination d'autre part. Il conclut sur un ensemble de propositions pouvant servir de cadre conceptuel B des recherches intereth- niques. Pour formuler sa thborie, I'A. s'appuie sur des 6tudes empiriques concernant les rela- tions entre Noirs et Blancs aux Etats-Unis. Le sociologue des religions pourrait utilement tester les propositions formulhes par Blalock dans des recherches portant sur des minoritbs religieuses auxquelles l'A. ne fait pas allusion.

D.B.

Modern Varieties of Judaism. New York, Columbia University Press, 1966, 217 p.

103 BLAU (J.L.).

L'A. est professeur de religion i l'Universith

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