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Séance 9 - Le cinéma

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Séance 9 - Le cinéma. Introduction. Le film est constitué de photogrammes (images fixes) En passant à un certain rythme dans un projecteur, ils donnent une image agrandie en mouvement. La projection des photogrammes donne l’illusion de la profondeur. - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: Séance 9 -  Le cinéma

Séance 9 - Le cinéma

Page 2: Séance 9 -  Le cinéma

Introduction

Le film est constitué de photogrammes (images fixes)

En passant à un certain rythme dans un projecteur, ils

donnent une image agrandie en mouvement. La projection des photogrammes donne

l’illusion de la profondeur.

L’illusion de mouvement et de profondeur suscite une

impression de réalité.

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Introduction L’analyse sémiologique du cinéma :

Récit/histoire (influence structurale)Quelles sont les relations entre un ensemble signifiant et un ensemble signifié ?

Spectateur (psychanalyse)Quelles sont les opérations psychiques nécessaires à la vision d’un film ou induites par lui ?

Fonctionnement socialQuelles sont les représentations que la société donne d’elle-même ; quel discours idéologique est véhiculé ?

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1. Le film, une représentation

visuelle et sonore

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Une représentation visuelle1. L’espace filmiqueLe cadre influence la composition de

l’image. L’espace filmique, univers imaginaire,

réunit le champ et le hors-champ. Le champ est la portion d’espace imaginaire

qui est contenue à l’intérieur du cadre. Le hors-champ est l’ensemble des éléments qui

ne sont pas inclus dans le champ mais qui lui sont rattachés par un moyen quelconque : entrée et sortie du champ interpellations par un élément du champ vers le

hors champ hors champs défini par un élément du champ

(gros plan).

Page 6: Séance 9 -  Le cinéma

Une représentation visuelle2. La technique de la profondeur La perspective est l’art de représenter les objets sur une surface plane de façon à ce que cette représentation soit semblable à la perception visuelle qu’on peut avoir des objets eux-mêmes.

Filiation à la peinturePrise en compte d’un spectateur

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Une représentation visuelle La profondeur de champ est la distance,

mesurée selon l’axe de l’objectif, entre le point le plus rapproché et le point le plus éloigné qui fournissent une image nette.Elle dépend de plusieurs paramètres : la quantité de lumière (diaphragme) la focale (distance entre la lentille et la

pellicule) La mise au point la durée d’exposition (obturateur)

Page 8: Séance 9 -  Le cinéma

Une représentation visuelle3. Le plan Le plan désigne l’unité de montage, le

morceau de pellicule minimal (unité signifiante). Le plan se

définit en termes de :

taille (échelles de plan), mobilité durée Trois caractéristiques qui témoignent d’un certain

point de vue sur l’événement.

Page 9: Séance 9 -  Le cinéma

Une représentation visuelle4. Le mouvement L’image filmique est en mouvement :

Succession d’images fixes, Mouvements, dans le cadre, d’objets et de

personnages, Mouvement du cadre par rapport au champ (qui

trahit l’instance narrative) :▪ Le travelling (déplacement du pied de la caméra),▪ Le panoramique (pivotement de la caméra), ▪ Le zoom (passage d’une focale courte à une focale

longue).

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Une représentation visuelle5. Le Montage Le montage alterné : C’est une

juxtaposition de deux ou plusieurs actions ayant un rapport de consécution ou de simultanéité et qui peuvent se rencontrer.

Le montage parallèle : C’est une alternance de deux actions entre lesquelles on ne peut établir de relation chronologique mais seulement de rapports d’ordres thématiques.

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Plan

1

A Plan

2

B Plan

3

A Plan

4

B

Une représentation visuelle6. La ponctuation Les plans peuvent se succéder de

différentes manières : Le cut est plus brutal, il rythme le récit. Le fondu au noir

enchaînement doux qui favorise le flux du récit

Le fondu enchaîné

Plan

1

Plan

2

B A

Page 12: Séance 9 -  Le cinéma

Une représentation visuelle

La fermeture à l’iris

Les volets

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2. Cinéma et narration

Page 14: Séance 9 -  Le cinéma

Cinéma et narration

1. Le cinéma narratif Influencé par la littérature, le cinéma

reproduit des traits caractéristiques du récit écrit :

titre (promesse), séquences (chapitres, fonctions), évolution de la situation et des caractères, …

Page 15: Séance 9 -  Le cinéma

Cinéma et narration

La diégèse, le récit et la narration La diégèse est le signifié, le contenu narratif du film. C’est l’univers imaginaire auquel appartient l’histoire et ce que celui-ci provoque chez le spectateur. Le récit est le signifiant, la forme que prend l’expression de l’histoire. Le film est un système de signes, l’organisation du sens y est plus complexe. La narration est l’acte narratif producteur qui concerne les rapports existant entre l’énoncé et l’énonciation.

Page 16: Séance 9 -  Le cinéma

Cinéma et narration

Le film de fiction classique est un discours Il est le fait d’une instance narrative réelle

(bien que celle-ci s’efface derrière une instance narrative fictive.)

Page 17: Séance 9 -  Le cinéma

Cinéma et narration2. Les rapports entre diégèse,

récit et narration L’ordre recouvre les différences entre le

déroulement du récit et celui de l’histoire (récit chronologique, flash back…)

La durée concerne les rapport entre la durée de l’action diégétique et celle du moment du récit qui lui est consacré (le récit est souvent plus court que l’histoire).

Le mode est relatif au point de vue qui régule la quantité d’information données sur l’histoire par le récit.

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Cinéma et narration Tout récit implique une organisation des

événements dans le temps. Narration ultérieure Narration antérieure Narration contemporaine

Toutefois, le film produit un effet de contemporanéité.

Ex. Dans Citizen Kane, la narration est ultérieure aux

faits, chronologique mais non linéaire.

Page 19: Séance 9 -  Le cinéma

Cinéma et narration3. Les personnages Le personnage est une représentation, un signe global.

L’énoncé filmique nous informe sur l’être, le faire et l’importance du personnage. Les rôles thématiques : ce que sont les personnages définit

leurs rôles thématiques, leur statut diégétique dans le récit (justicier, assassin). Ces rôles évoluent avec la trame de l’action.

Les fonctions actancielles : ce que font les personnages définit leur fonction actancielle. Greimas propose six fonctions essentielles : le sujet, l’objet, le destinataire, le destinateur, l’opposant, et l’adjuvant.

Le statut narratif : L’importance du personnage est liée au degré de focalisation du récit sur lui.

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Cinéma et narration

4. La focalisation (le point de vue cognitif)

La focalisation est définie par une relation de savoir entre le narrateur et ses personnages. La notion permet de distinguer entre auteur,

narrateur et personnages.

Page 21: Séance 9 -  Le cinéma

Qui parle ? Un narrateur qui en sait plus que les

personnages : récits non focalisés ; Un narrateur qui ne dit que ce que sait un ou

des personnages : focalisation interne

▪ fixe, ▪ variable ▪ multiple

Un narrateur qui en dit moins que ce que sait le personnage : focalisation externe.

Cinéma et narration

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Cinéma et narration

Comment ces différents types de focalisation sont-ils lisibles dans le récit filmique ? Deux foyers de focalisation dans le récit

filmique : les images et le son.

Page 23: Séance 9 -  Le cinéma

Cinéma et narration

5. L’ocularisation (le point de vue visuel)

L’ocularisation caractérise la relation entre ce que la caméra montre et ce que le personnage est censé voir.

Page 24: Séance 9 -  Le cinéma

Cinéma et narration5. L’ocularisation (le point de vue

visuel) Que voit-on ?

Ocularisation zéro : plans généraux ; Ocularisation externe : la caméra suit un personnage,

aucune autre information n’est donnée au spectateur ; Ocularisation interne : la caméra suit un personnage,

mais des informations supplémentaires peuvent être fournies par différents procédés :▪ un commentaire off▪ un aparté▪ des moments de focalisation interne par le personnage

(primaire)▪ des images subjectives (image mentales, rêve, souvenir, etc.).

Page 25: Séance 9 -  Le cinéma

Ocularisation interne secondaire/champ contre-champ

L’alternance entre personnage voyant/ce que voit le personnage structure le champ/contre-champ. Elle est à la base des effets d’identification au cinéma. C’est le va-et-vient de la focalisation sur

(connaissance du héros) à la focalisation par (intériorisation du regard) qui permet l’identification au héros (ocularisation interne secondaire).

Page 26: Séance 9 -  Le cinéma

Cinéma et narration

6. L’auricularisation (le point d’écoute) Qui entend ? Qu’entend-on ?

Le narrateur laisse entendre plus que n’en entend le personnage : auricularisation zéro ▪ voix off▪ variation des niveaux sonores pour des raisons d’intelligibilité▪ musique extra-diégétique : indice de présence de la voix narrative ;

Le narrateur laisse entendre moins que n’en entend le personnage : auricularisation externe ;

Le narrateur laisse entendre ce qu’entend le personnage : auricularisation interne Différents procédés qui enclenchent une focalisation sur le personnage.

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3. La contribution du spectateur

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La contribution du spectateur Le mode spectaculaire consiste à voir un

film comme un spectacle, Le mode fictionnalisant consiste à voir un

film pour vibrer au rythme des événements fictifs racontés,

Le mode fabulisant consiste à voir un film pour tirer une leçon du récit qu’il propose,

Le mode documentaire consiste à voir un film pour s’informer sur la réalité des choses du monde,

Page 29: Séance 9 -  Le cinéma

La contribution du spectateur Le mode argumentatif ou persuasif

consiste à voir un film pour en tirer un discours,

Le mode artistique qui consiste à voir un film comme la production d’un auteur,

Le mode esthétique qui consiste à voir le film en s’intéressant au travail des images ou des sons,

Le mode énergétique consiste à voir un film pour vibrer au rythme des images et des sons,

Le mode privé consiste à voir le film en faisant retour sur son vécu.

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4. Le Son

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Le son

1. Le paysage sonore R.M. Schafer) distingue :

Le fond sonore : la keystone ou tonalité serait le fond sonore, la base.

La figure : sur ce background sound apparaît un foreground sound, un signal, c’est à dire un son auquel nous prêtons attention consciemment.

L’empreinte sonore : Le théoricien distingue enfin les soundmarks, ou empreintes sonores, qui seraient les marques sonores d’une communauté, auxquelles les individus s’attachent.

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Le son

2. Le son renvoie à sa source… Visible > Audible :

La sensation sonore est influencée par les informations visuelles.

Aimantation spatiale : le son se loge dans la perception là où nous voyons ou situons mentalement sa cause.

Caractère métonymique, donc indiciel, du son…

Page 33: Séance 9 -  Le cinéma

Le son

3 … ce qui renforce son caractère évocateur

Le flou causal Le son renseigne sur sa cause de manière floue

et générale,

il est donc possible de lui attribuer les sources les plus diverses.

Le cinéma narratif, par l’image et par le contexte narratif, relie pratiquement toujours au son une cause.

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Le son Le son est relié à la vision par les

phénomènes de synchrèse et d’aimantation sonore.

Synchrèse : phénomène psycho physiologique

qui consiste à percevoir comme un seul et même phénomène se manifestant à la fois visuellement et acoustiquement la concomitance d’un événement sonore et d’un événement visuel, dès l’instant que ceux-ci se produisent simultanément.

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Le son L’aimantation spatiale du son : lorsque nous

situons visuellement une source sonore dans un certain point de l’espace et que pour des raisons diverses le son qui lui est associé vient d’une autre direction, nous entendons pourtant ce son venir de là où nous voyons sa source.