schizophrenie nicolas franck (université lyon 1 & centre hospitalier le vinatier)

71
SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

Upload: morgaine-neveu

Post on 03-Apr-2015

112 views

Category:

Documents


3 download

TRANSCRIPT

Page 1: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

SCHIZOPHRENIE

Nicolas FRANCK

(Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

Page 2: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

2

Plan

GénéralitésIntroductionHistoriqueDéfinitionEpidémiologieCliniqueEvolutionDiagnostic différentielEtiologieTraitement

Page 3: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

3

GénéralitésLe terme ‘psychose’ a été créé par Ernst von

Feuchtersleben (1847) pour désigner l’aspect aigu de la folie

L’usage du terme a été élargi et il s’applique mainte-nant aux patients présentant un délire et/ou une importante altération du sens de la réalité et de soi

On distingue schématiquement 2 types de psychoses: la schizophrénie (qui entraîne un fort handicap du fait des conséquences de la maladie sur les secteurs relationnels et professionnels) et les délires chroniques (moins déstructurants et compatibles avec une meilleure insertion)

Page 4: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

4

Introduction

Affection fréquente, généralement sévère, hétérogène, d’évolution prolongée et invalidante, appartenant au groupe des psychoses chroniques (délire, perte du sens de la réalité)

Symptomatologie variable d’un patient à l’autrePlusieurs formes cliniquesPlusieurs modes évolutifs possiblesFacteurs étiologiques, mais pas d’étiologie

unique définie à ce jour

Page 5: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

5

Historique

Kraepelin (1899) a regroupé sous le nom de démence précoce les patients atteints d’hébéphrénie (Hecker), de catatonie (Kahlbaum) et de démence paranoïde du fait d’une évolution vers un déficit intellectuel qui paraissait inéluctable

Bleuler (1911) a créé le terme schizophrénie, signifiant étymologiquement "esprit scindé », pour désigner ces malades. Le déficit intellectuel ne représenterait pas une évolution inéluctable, même s’il persiste presque toujours des séquelles

Page 6: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

6

Historique

Selon Bleuler (1911), les schizophrènes auraient en commun une “altération de la pensée, du sentiment et des relations avec le monde extérieur d’un type spécifique et qu’on ne rencontre nul part ailleurs”

Cette altération serait due à une scission des fonctions psychiques ou dissociation se traduisant au niveau clinique par la discordance (Chaslin, 1912)

Pour Bleuler, la schizophrénie représenterait plus un groupe de maladies qu’une entité nosologique proprement dite

Page 7: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

7

Définition clinique

“un ensemble de troubles où dominent la discordance, l’incohérence verbale, l’ambivalence, l’autisme, les idées délirantes, les hallucinations mal systématisées et de profondes perturbations affectives dans le sens du détachement et de l’étrangeté des sentiments; troubles qui ont tendance à évoluer vers un déficit et une dissociation de la personnalité” (Ey)

Au total, la schizophrénie peut affecter de façon sévère tous les domaines cognitifs et émotionnels

Page 8: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

8

Définition critérielle (DSM-IVTR)Critère A. Symptômes caractéristiques : présence de 2 ou

plus des manifestations suivantes pendant au moins 1 mois (ou moins en cas de traitement) : idées délirantes hallucinations discours désorganisé (coq-à-l’âne fréquents ou incohérence) comportement grossièrement désorganisé ou catatonique symptômes négatifs (émoussement affectif, alogie, aboulie)

Critère B. Dysfonctionnement social.Critère C. Durée > 6 mois (dont critère A > 1 mois)Critère D. Pas de tr. de l ’humeur, ni tr. schizo-

affectif.Critère E. Pas d ’affection médicale générale ni effet

iatrogène

Critère F. Pas de tr. envahissant du développement

Page 9: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

9

Epidémiologie

Une des affections mentales les plus fréquentes

Prévalence de l’ordre de 0,5% (prévalence sur la vie d’environ 1% soit 600 000 patients en France)

Taux d’incidence de 2 à 4 pour 10 000

Sex-ratio proche de 1 (début + précoce chez l’homme et formes plus sévères)

Page 10: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

10

Age de début et caractéristiques prémorbides

A la fin de l’adolescence ou chez l’adulte jeune (Entre 15 et 35 ans).

Début plus précoce chez l’homme que chez la femme.

Avant la décompensation proprement dite, on a pu noter des difficultés chez les futurs schizophrènes : retard d’apprentissage, maladresse ; caractère rêveur, isolement (personnalité schizoïde) ; idées de référence, méfiance, pensée magique, croyances irrationnelles (personnalité schizoptypique).

Page 11: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

11

Début aiguBouffée délirante aiguë polymorphe. Eclosion brutale

d’un délire polymorphe dans ses thèmes et mécanismes. Fluctuations thymiques. Angoisse. Entrée dans une schizophrénie qui évoluera par poussées entrecoupées d’intervalles libres ou alors évolution dès la fin de l’accès aigu vers la chronicité. Facteurs de mauvais pronostic d’une BDA : atypicité, absence d’angoisse, évolution subaiguë, pauvreté du délire, absence ou rareté des signes thymiques, bizarerrie.

Manie ou dépression atypique. Asyntonie, froideur affective, réticence, incohérence, bizarrerie, agressivité

Fugue, acte médico-légal, automutilation, suicide

Page 12: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

12

Début progressifFléchissement scolaire. Baisse du

rendement intellectuel. Pas de contexte familial explicatif

Modifications des croyances. Engouement pour des activités ésotériques (magie, activités occultes, ésotériques) pouvant s’accompagner de l’adhésion à une secte. Croyance à des phénomènes surnaturels

Modifications de l’affectivité. Isolement, opposition Pensée allusive. Discours digressif. Présentation bizarre. Hermétisme. Agressivité

Trouble des conduites (addiction, anorexie, er-rance pathologique). Caractère immotivé, étrangeté

Page 13: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

13

Début progressifApparition progressive d’idées délirantes, d’halluci-

nations ou de symptômes dépressifs atypiques Hypochondrie et dysmorphophobie. Plaintes

changeantes, désorganisées, peu précises. Impressions de modifications corporelles (signe du miroir). Sentiment d’étrangeté de dépersonnalisation

Pseudo-obsessionnel. Pas de lutte. BizarreriePseudo-phobique. Pas d’évitement ni réassurancePseudo-hystérique. Mais froideur, pas de bénéfice IIPseudo-psychopathique. comportement

inexplicable

Page 14: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

14

Période d’état

Syndrome positif (hallucinatoire et délirant)

Syndrome négatif (autistique selon Bleuler)

Désorganisation (syndrome dissociatif selon Bleuler)

Syndrome cogntif (atteinte des fonctions supérieures)

Page 15: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

15

Le délireLe délire est la conséquence d’une expérience

pathologique (le sujet vit une expérience anormale de son esprit, son corps et du monde)

Paranoïde : polymorphe, mal organisé, n’ayant ni structure ni lien cohérent entre ses thèmes

Illogisme, non systématisation, flou, bizarrerie, impénétrabilité, imprécision

Adhésion parfois relative. Expression inconstante.

Chronicité, parfois émaillée d’exacerbations aiguës (moments féconds, poussées processuelles)

Page 16: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

16

Le délireThématiques multiples :

idées délirantes d’influence (pensées ou sentiments imposés ou suggérés, actes ou impulsions imposées, etc.)

dépersonnalisation (impressions de transformation corporelle : dysmorphophobie, dislocation, dévitalisation, négations d’organes ; troubles de l’identité, angoisse de morcellement)

et aussi : dédoublement, idées de référence, persécution, possession, hypochondrie, mystique, érotomanie, divination, mégalomanie, etc.

Page 17: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

17

Le délireMécanismes multiples (polymorphe). Aucun

n’est spécifique et tous peuvent se rencontrer : Automatisme mental quasi-constant Hallucinations psychiques et psycho-

sensorielles (sensations corporelles imposées). Cénestopathies et hallucinations verbales fréquentes

Interprétations, illusions, intuitionsDiscours délirant flou, diffluent,

contradictoire, incohérentAngoisse associée, majeure, pouvant entraîner

des troubles du comportement auto- ou hétéro-agressifs

Page 18: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

18

Symptômes de 1er rang de Kurt Schneider

publication de la pensée audition de voix sous forme de propos et de répliques audition de voix qui accompagnent de remarques les

agissements du malade expériences corporelles d’influence vol de la pensée et autres influences de la pensée diffusion de la pensée perception délirante tout ce qui est fait ou influencé par d’autres dans le

domaine des sentiments, des tendances (pulsions) et de la volonté.

Page 19: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

19

La désorganisationPerte de cohésion et d’unité de la personnalitéTouche toutes les dimensions de la vie

psychique : intellectuelle, affective et comportementale

Les idées ne s’enchaînent plus de manière cohérentes: discontinuité du cours de la pensée

La désorganisation s’exprime au niveau comportemental par la discordance

Selon Bleuler, le trouble fondamental est la dissociation (trouble des associations)

Page 20: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

20

Désorganisation / fctt intellectuel

Pensée digressive et sans idée directriceDiscours allusif, peu compréhensibleBarrages : brèves suspensions du

discours, non motivées, dont le sujet est conscient mais auxquelles il est indifférent

Logique inappropriée : paralogique ou pseudologique telle que dans le rationalisme morbide(Minkowski)

Page 21: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

21

Page 22: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

22

Page 23: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

23

Page 24: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

24

Désorganisation / fctt intellectuel

Troubles du langage : altérations phonétiques (timbre, prononciation modifiés), lexicales (néologismes), sémantiques (paralogismes), syntaxiques (agramatisme), pragmatiques (non prise en compte de l’interlocuteur). A l’extrème: schizophasie. Le langage paraît utilisé à d’autres fins que la communication

Troubles du débit idéique ou troubles du cours de la pensée (anomalies du rythme : accélération, ralentissement ; ou discontinuité : barrages, fading)

Page 25: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

25

Désorganisation / vie affective

Indifférence affective et expériences affectives intenses : mouvements instinctivo-affectifs paradoxaux traduisant une incapacité à moduler des affects contradictoires

Réactions émotives inappropriées, paradoxales, imprévisibles

Ambivalence

Page 26: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

26

Désorganisation / comportement

Maniérisme, préciosité, attitudes empruntées.

Sourires immotivés, non adaptés / situation

Négativisme, réactions d’oppositionTroubles des conduites : actes insolites,

étranges, voire dangereux

Page 27: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

27

La discordance (Chaslin)Ambivalence :

affective (amour/haine, attirance/répulsion…) de la volonté (ambitendance : le patient veut 2

choses contraires à la fois) intellectuelle (2 concepts opposés sont exprimés)

Bizarrerie (idées étranges, baroques)Impénétrabilité (discours, conduite

énigmatiques)Détachement du réel : retrait affectif, repli

autistique, apragmatisme, athymormie, désintérêt, perte de contact vital avec la réalité (Minkowski)

Page 28: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

28

L ’autisme (Bleuler)

Barrière opaque établie par le sujet entre son monde intérieur et le monde extérieur

Hermétisme et mort psychique apparente

Vie imaginaire et émotionnelle intense

Conduit ou est la cause d’une altération profonde de la notion de réalité

Page 29: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

29

Atteinte des fonctions supérieures

Classiquement, pas d’atteinte des capacités mnésiques et intellectuelles, mais impossibilité de leur utilisation. Pas de trouble de la vigilance

En pratique, on constate des troubles cognitifs (troubles des fonctions supérieures) : difficultés de concentration, troubles attentionnels, difficultés de traitement du contexte, atteintes de la mémoire à long terme, de la mémoire de travail des fonctions exécutives

Page 30: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

30

Symptômes positifs et négatifs

Regroupement des symptômes en deux dimensions cliniques (Crow, Andreasen)

Les auteurs anglo-saxons se réfèrent à Jackson pour lequel il existait une hiérarchie des centres nerveux, les atteintes du SN pouvant conduire à des signes négatifs (signes déficitaires dus à l'atteinte-même de la fonction touchées) et des signes positifs (ce qui subsiste ou ce qui est libéré par cette atteinte)

En pratique, les symptômes négatifs ou déficitaires correspondent à une perte ou une diminution des fcts normales et les symptômes positifs ou productifs à une distorsion ou un excès de ces mêmes fcts

Page 31: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

31

Symptômes positifs et négatifs

symptômes positifs : délire, hallucinations. symptômes négatifs : appauvrissement (du

discours, de la pensée, moteur : apragmatisme, aboulie, manque d’énergie physique, troubles de l’attention, retrait social, isolement, perte des initiatives, anhédonie, froideur affective, pauvreté des affects et de l’expression gestuelle, aspect figé)

des symptômes des 2 lignées coexistent chez un même patient

On peut ajouter une 3e dimension clinique représentée par la désorganisation

Page 32: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

32

Formes cliniques: schizophrénie paranoïde

Forme la plus fréquenteDélire et hallucinations (auditives,

cénesthésiques, psychiques, psychomotrices) au 1er plan

Désorganisation et symptômes nég. au 2d plan

Evolution: vers une amélioration (diminution du délire) vers une forme déficitaire parfois les symptômes persistent tout au long de la

durée de l’affection par poussées (meilleur pronostic, + gde efficacité

des médicaments)

Page 33: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

33

Formes cliniques: schizophrénie désorganisée (hébéphrénie)

Début précoce (entre 15 et 25 ans), progessif (sur une personnalité prédisposée) ou brutal (troubles majeurs du comportement apparaissant d’un coup)

Désorganisation et symptômes négatifs au 1er plan

Pas de délire manifeste (mais il peut être latent, quoique toujours pauvre)

Les affects semblent éteints. Aspect puérilImpression d’une importante détériorationEvolution, parfois entrecoupée de poussées

délirantes, vers un autisme majeur. Pronostic médiocre

Page 34: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

34

Formes cliniques: la catatonieForme assez rare actuellement caractérisée par

une prédo-minance de la discordance comportementale ou psychomotrice

Catalepsie: persistance indéfinie des attitudes passivement imposées aux membres, flexibilité cireuse (oreiller psychique, signe de Maillard)

Négativisme: attitudes de refus actif dans tous les domaines (immobilité, enfouissement sous les draps, fermeture crispée des paupières, contracture des mâchoires, raideur diffuse, refus de serrer la main, opposition à toute mobilisation, mutisme, etc.)

Stupeur: perte de toute initiative motrice, patient re-plié sur lui-même, absence de

réaction aux stimulations

Page 35: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

35

Formes cliniques: la catatonieAnticipation motrice, échopraxie (ou

échokinésie).Echomimie, écholaliePersévération motricePostures catatoniques (postures inadéquates ou

bizzares adoptées volontairement par le patient)Suggestibilité (obéissance automatique aux ordres)Hyperkinésies (décharges motrices parfois

clastiques activité motrice sans finalité évidente, stéréotypies, impulsions verbales ou motrices)

Suspension brutale possible (temporaire ou définitive)

Page 36: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

36

Autres formes cliniques

Schizophrénie indifférenciée (DSM) ne répond pas aux critères des formes précédentes

Schizophrénie résiduelle (DSM) : forme évolutive comprenant la persistance de symptômes négatifs

Schizophrénie simple : installation insidieuse et progressive de symptômes négatifs. Pas de délire ni d’hallucinations. Forme peu grave d’hébéphrénie.

Héboïdophrénie : pseudo-psychopathie dissociée.Trouble schizo-affectif : présence conjointe de

symptômes affectifs ou thymiques (maniaques, dépressifs ou mixtes) et de symptômes

schizophréniques Evolution par poussées sans déficit marqué dans les intervalles libres. Sensible

aux thymorégulateurs.

Page 37: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

37

Approche dimensionnelle

T. d’Amato

Page 38: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

38

Approche dimensionnelle

Patient 2

Patient 1

Patient 3

Cognitive

Anxiété

Obs-Comp

Negative

Positive

Maniaque

Désorganisée

Dépressive

Dimensions

R.K.R. Salokangas

Page 39: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

39

Evolution

Taux de mortalité élevé (10% de décès par suicide)

Par poussées : réapparition du délire, des hallucinations, des troubles du cours de la pensée, des symptômes thymiques (formes paranoïde et schizo-affective).

Continue : régression, incohérence idéo-verbale majeure. Symptômes installés.

Mixte : fond symptomatique permanent (symptômes négatifs en particulier) et recrudescences transitoires (symptômes productifs).

Page 40: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

40

Evolution20-25% des patients ne présenteront plus de signe

patent de la maladie et auront une insertion socio-professionnelle considérée comme normale.

50% des patients présenteront une forme intermédiaire (accès récurrents ou symptomatologie modérée) provoquant une altération variable des domaines affectif, relationnel et professionnel.

20-25% présenteront une forme grave de la maladie (délire permanent ou symptômes déficitaires interdisant toute activité soutenue) nécessitant une hospitalisation prolongée ou du moins le maintien dans un milieu exerçant une surveillance permanente.

Page 41: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

41

Diagnostic différentielDélires chroniques systématisés: délire

organiséBouffée délirante aiguë: l’évolution trancheTrouble affectif: pas de dissociation ni délireAffections neurologiques (tumeur,

traumatisme, infection): présence de signes de localisation

Syndrome confusionnel: DTS, trouble de la vigilance, absence de cause organique identifiable

Démence sénile ou présénile: atteinte

cognitive++

Troubles névrotiques: histoire du sujet ; absence de dissociation

Page 42: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

42

Etiologie

Facteurs génétiques. Risque morbide de l’ordre de 10 à 12% chez les frères et sœurs et enfants de schizophrènes. Concordance de 50% chez les jumeaux homozygotes (même élevés séparément)

Facteurs environnementaux précoces. Complications obsétricales anté et péri-natales. Carence nutritionnelle ou infection virale pendant la gestation (déséquilibre saisonnier des naissances)

Facteurs environnementaux tardifs. Rôle du contexte familliale (“double lien” : communication faite d’injonctions paradoxales) et des émotions exprimées

Page 43: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

43

Modèle neurodéveloppementalFacteurs de risque biologiques d’intervention

précoce et vulnérabilité génétiqueApparition des symptômes à l’adolescence ou au

début de l’âge adulte, au moment où la maturation cérébrale se termine (fin du processus de myélinisation et d’élimination de connexions synaptiques excédentaires)

Stigmates cérébraux. Neuroimagerie: dilatations ventriculaires stables dans le temps. Anatomopatho-logie : séquelles d’anomalies de migration neuronale telles que désorientation ou mauvaise répartition des neurones au niveau des couches corticales (dans les zones frontale et limbique)

Page 44: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

44

Facteurs étiologiques de la schizophrénie

Vulnérabilité génétique et trouble neurodéveloppemental constituent une fragilité avec laquelle le sujet naît

Cette fragilité est révélée par des facteurs de stress psychologiques (enfance difficile, difficultés

scolaires, professionnelles ou relationnelles) physiques (dont la prise de toxique: cannabis,

ecstasy, cocaïne ou alcool)

Page 45: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

45

Traitement

Chimiothérapie : neuroleptiques, antipsychotiquesPsychothérapie : individuelle (de soutien,

comportementale, etc.), institutionnelle, familiale, groupale (entraînement aux habiletés sociales, gestion des émotions, gestion du traitement)

Sociothérapie et mesures sociales : ergothérapie, loisirs accompagnés, centres d’aide par le travail, ateliers protégés, emplois protégés (reclassement professionnel), mesure financière (allocation d’adulte handicapé), mesure de protection des biens

Approche bio-psycho-socialeApproche bio-psycho-sociale : :

Page 46: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

46

Traitement pharmacologiqueIntérêt : le taux de rechute à un an est estimé à

70% sous placebo 25% sous neuroleptique (Ayuso-Gutierrez and del Rio Vega, Schiz Res,

1997)

Objectifs : diminution de l’intensité des symptômes, prévention des rechutes et de la résistance au traitt, prévention de la violence (hétéro ou auto-agressive), amélioration des performances cognitives, sociales et professionnelles, réduction des durées

d’hospitalisationInstauration la plus précoce possible (ne pas

laisser s’installer les troubles).Mais le délai entre les 1ers symp-tômes et l’instauration du tt est encore de 6 à 24 mois

Page 47: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

47

Mode d’action des neuroleptiques

1957: découverte de la Dopamine (DA) (Montagu, 1957)

1959: la DA n’est pas qu’un simple précurseur de la NA

1962: les neuroleptiques augmentent la synthèse de DA (Carlsson, 1962)

1963: cette augmentation du turn-over de la dopamine doit dépendre d’un blocage des récepteurs de la dopamine (Carlsson et Lindqvist, 1963)

Page 48: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

48

Choix du neuroleptique

définir les symptômes cibles à traiter

choisir de préférence un NL déjà efficace chez le patient dans le passé ou 1 atypique

attendre 4 à 6 semaines à posologie efficace avant de juger de l’effet

les associations de NL doivent être évitées

la posologie doit être la dose minimale efficace; les doses d’entretien sont souvent inférieures aux doses antipsychotiques

Page 49: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

49

Le traitement pharmacologique des phases aiguës (productives)

doit avoir lieu à l’hôpital (en HDT ou en HO, selon la loi du 27-06-90, si c’est nécessaire), ce qui permet d’instaurer une surveillance de l’état psychique et physique du patient (adaptation de la posologie en fonction des effets thérapeutiques ou iatrogéniques)

repose sur un antipsychotique atypique ou un neuroleptique incisif (qui constituera par la suite le tt de fond), pouvant être associé à un neuroleptique sédatif (qui sera progressivement interrompu dans un second tps)

Page 50: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

50

Stratégie thérapeutique

La majorité des patients schizophrènes répondent au traitement en phase aiguë

En cas d’échec : vérifier la posologie et ne pas s’impatienter

(il est généralement inutile d’augmenter la posologie ou de changer de molécule les 2 premières semaines)

s’assurer de l’observance ; envisager une forme buvable ou injectable

si échec confirmé, choisir une autre molécule appartenant à une famille différente de la première

Page 51: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

51

Stratégie thérapeutique

En cas de non réponse à 2 neuroleptiques:

associer un thymorégulateur (valproate, lithium, carbamazépine)

substituer la clozapine

envisager une sismothérapie

Page 52: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

52

Le traitement pharmacologique au long cours

doit être bien toléré par le patient (peu ou pas d’effets indésirables, ce qui augmente l’observance thérapeutique)

peut reposer sur l’utilisation d’un NAP (en cas de mauvaise observance)

utilise une monothérapie tant que cela est possible (évite le cumul des EI, favorise l’observance)

peut être poursuivi indéfiniment en cas de nécessitédoit être adapté au cours évolutif de la maladie et

non renouvelé tel quel de manière systématiquepeut être suspendu après une longue période

asymptomatique

Page 53: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

53

NeuroleptiquesAntipsychotiques ou neuroleptiques

de seconde génération : olanzapine ZYPREXA® (5-20mg/j) risperidone RISPERDAL® (2-8mg/j) clozapine LEPONEX® (150-600mg/j - contrôle de la

NFS)

Amisupride SOLIAN ® (100-1200 mg/jour) aripiprazole ABILIFY® (15-30 mg/jour)

Neuroleptiques sédatifs : lévomépromazine NOZINAN® (100-300mg/j) loxapine LOXAPAC® (100-300mg/j)

Page 54: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

54

NeuroleptiquesNeuroleptiques incisifs de première

génération: halopéridol HALDOL ® (10-20mg/j) pipothiazine PIPORTIL® (10mg/j).

Antidéficitaires : amisulpride SOLIAN® (50-200mg/j) aripiprazole ABILIFY® (15-30 mg/jour)

Neuroleptiques d’action prolongée (NAP) : décanoate d’halopéridol HALDOL DECANOAS® (100-

300mg/mois) palmitate de pipothiazine PIPORTIL L4®

(75-150mg/mois) rispéridone RISPERDAL CONSTA® (25-50 mg/2

semaines)

Page 55: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

55

EI psychiques des neuroleptiques

Sédation, somnolence

Indifférence psychomotrice – aggravation des symptômes négatifs

Confusion mentale

Dépression - suicide

Page 56: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

56

EI neurologiques des neuroleptiqes

Syndrome extrapyramidal• - dystonies aiguës

• - parkinsonisme

• - Akathisie - Tasikinésie

• - dyskinésies tardives

• - rabbit syndrome

Epilepsie

Page 57: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

57

Effets de type adrénolytique• - accroissent la sédation

• - hypotension (orthostatique)

Effets de type anticholinergique• - sécheresse buccale caries dentaires

• - constipation risque occlusif

• - dysurie (adénome prostatique ++)

• - syndrome anticholinergique central(hyperthermie, confusion, altération de la conscience, convulsions)

Syndrome malin

Effets anticholinergiques et antihistaminiques des NL

Page 58: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

58

EI endocriniens et métaboliques

Hyperprolactinémie : Aménorrhée -Galactorrhée - Gynécomastie

Impuissance - Frigidité

Prise de poids

Page 59: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

59

EI cardiaques et hématologiques

Allongement de l’intervalle QT Troubles du rythme (torsade de pointe,

tachycardie ventriculaire)

Leucopénie Agranulocytose (clozapine)

Risque de mort subite

Page 60: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

60

Autres EI des neuroleptiques

Nausées - Vomissements

Constipation - Risque d’occlusion

Hépatotoxicité

Photosensibilisation

Dépôts pigmentaires oculaires

Tératogénicité

Page 61: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

61

Principaux effets indésirables

NL NLAEffets neurologiquesHyperprolactinémieSymptômes négatifsPrise de poidsAbaissement du

seuil épileptogèneAllongement du QT

Prise de poidsDiabète et

dyslipidémie (sauf rispéridone)

Allongement du QT

Abaissement du seuil épileptogène

Agranulocytose

clozapine

Page 62: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

62

Instauration du traitement neuroleptique(ex. cliniques et paracliniques préalables et surv.)

Examen clinique préalable : examen neurologique (signes neurologiques mineurs)

Biologie préalable: NFS, créatinine, bilan hépatique, glycémie, ionogramme sanguin, triglycérides et cholestérol

ECG, EEG (en cas d’ATCD de comitialité) avant le traitement et ECG sous traitement

Surveillance clinique : température, tension artérielle, transit intestinal, mouvements anormaux, poids et BMI

Page 63: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

63

Bilan initial

- ECG (QT)

- NFS (impératif pour la clozapine)

- bilan hépatique

Evaluer la prescription en cas d’antécédent allergique, chez les toxicomanes, en cas de pathologie cardiaque grave, chez l’épileptique, en cas de glaucome

Page 64: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

64

La psychothérapieElle est avant tout institutionnelle, reposant sur une

équipe multidisciplinaire intervenant dans un cadre hospitalier (rassurant en soi)

Individuelle, elle doit être adaptée au patient psychotique. Elle sera généralement directive, mais offrira une écoute attentive et empathique au rapport que fait le patient de son vécu délirant de façon à instaurer une relation de confiance et à pouvoir aider le patient à trouver une signification aux expériences primitives indicibles qu’il vit et à critiquer les explications causales fallacieuses qu’il a tendance à échaffauder (prévention de la construction du délire)

Page 65: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

65

La psychothérapie

On s’efforcera de réduire au maximum les événements traumatisants (intervention des forces de l’ordre, isolement trop prolongée, traitement trop important à l’origine d’EI mal supportés) pour ne pas oblitérer les chances d’adhésion ultérieure du patient à son traitement.

On impliquera la famille dans le soin autant que possible

On utilisera des méthodes groupales (de type cognitivo-comportementales) pour favoriser l’implication du patient dans son traitement et aider le patient à se réinsérer socialement (affirmation de soi, entrainement aux habiletés sociales)

Page 66: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

66

Mesures socialesLa MDPH permet, aux personnes

handicapées et pouvant exercer un activité professionnelle, d’accéder aux dispositifs spécialisés d’aide à l’insertion professionnel et à la formation

Cet organisme oriente aussi vers des établissements adaptés pour les personnes reconnues inapte au travail 

Elle attribue également différentes aides de nature à faciliter l’insertion, garantir des ressources (AAH)

Page 67: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

67

CPAM

Penser au 100%!MutuelleIJ et invalidité (3 catégories)FSI

Page 68: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

68

AAH

50% d’invalidité sont nécessaires pour son attribution

Montant: environ 600€/moisComplément d’autonomie (patient

vivant seul, 80% d’invalidité et appartement ouvrant droit à l’APL): 95€/mois

Diminution de l’AAH en cas d’hospitalisation

Page 69: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

69

Réinsertion professionnelle

DRSP (pas de notification MDPH)

Milieu protégé (notification MDPH): ESAT (anciens CAT)

Milieu ordinaire (notification MDPH)

Réadaptation professionnelle et réinsertion sociale

Page 70: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

70

Mesures de protection

Sauvegarde de justice

Curatelle

Tutelle

Tutelle aux prestations sociales de l’adulte

Page 71: SCHIZOPHRENIE Nicolas FRANCK (Université Lyon 1 & Centre Hospitalier Le Vinatier)

71

Resocialisation

Notification d’orientation MDPH pour les foyers d’accueil médicalisés (FAM) et occupationnels

Pas de notification pour les structures dépendant de la DDASS

Pas de notification pour les foyers appartenant à l’hôpital (foyers de transition)

Insertion par le logement (GRIM ou ORLOGES sur le Rhône)

Accompagnement à la vie sociale (notif. MDPH): ASSAGA, GRIM et ADAPEI