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PRECONISATIONS A L’EXPLOITATION DE FILTRES PLANTES DE ROSEAUX

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Procédé de traitement des eaux usées rustique les Filtres Plantés de Roseaux nécessitent une exploitation régulière, effectuée avec rigueur et sérieux afin de garantir le niveau de rejet, de pérenniser le fonctionnement et la longévité du système de traitement. Ces préconisations s’appliquent essentiellement aux stations d’épuration de petites capacités (inférieure à 1 500 éq. Hab.) Conformément à la réglementation (ce document ne s’y substitue pas et ne la reprend pas dans son intégralité), le cahier d’exploitation sera complété à chaque passage (météo, rotation des filtres, volume des sous-produits évacués, dysfonctionnements, faucardages, évacuation des boues…) Une attention particulière sera portée aux abords de la station d’épuration, ce qui en améliorera l’acceptabilité sociale. L’implication le plus en amont possible du personnel devant assurer l’exploitation des systèmes est encouragée. Le S.A.T.E.S.E. incite à ce que le personnel d’exploitation participe aux réunions de chantier lors de la construction de l’unité de traitement. Cette implication en amont sera un plus pour la compréhension du fonctionnement de la station d’épuration. Aucune qualification particulière n’est nécessaire en l’absence d’appareillage électromécanique. Cependant, en parallèle d’une formation assurée par le constructeur et le S.A.T.E.S.E., l’assiduité sera une qualité essentielle pour une bonne exploitation. 2 passages minimum par semaine seront indispensables, notamment afin de réaliser la rotation des casiers même si des appareillages électromécaniques permettent une automatisation de ces alternances. Avant d’aborder les points particuliers d’exploitation, il est important de rappeler que les règles d’hygiène, de sécurité, les vaccinations, les habilitations diverses…doivent impérativement être respectées car une station d’épuration présente de nombreux risques :

- Risques de chute - Risques électrique, si présence d’armoire électrique,

appareillage électromécanique…

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- Risques bactériologiques - Risques mécaniques - Risques liés à la circulation d’engins….

Au-delà du bon sens et de la vigilance, le port des équipements de protection individuels est obligatoire, par exemple chaussures et gants de sécurité étanches, ciré, visière ou masque pour les risques de projection sur le visage et les yeux. A noter que l’on pourra se référer en complément au document « Ouvrages de traitement par Filtres Plantés de Roseaux – Guide d’Exploitation » sur le site E.P.N.A.C. (https://epnac.irstea.fr/wp-content/uploads/2012/08/Guide-exploitation-FPR_EPNAC_2014.pdf). En début de chaque année, le S.A.T.E.S.E. fait parvenir à l’exploitant un carnet d’exploitation dans lequel toutes ces recommandations pourront être conservées.

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SOMMAIRE

FICHE N° 1 - DEVERSOIR D’ORAGE ………………………….... 1 FICHEN° 2 - POSTE DE RELEVEMENT (si présence) ………. 2 FICHE N° 3 - PRETRAITEMENTS : DEGRILLEUR MANUEL ….3 FICHE N° 4 - CHASSE HYDRAULIQUE – SYSTEME D’ALIMENTATION ……………………………………………………4 FICHE N° 5 – REPARTITEUR …………………………………..… 6 FICHE N° 6 - LES MASSIFS DES FILTRES PLANTES ………. 7 PROTOCOLE DE DESHERBAGE ……………………………….. 8 FICHE N° 7 - CURAGE DES CASIERS …………………………. 15 FICHE N° 8 - AUTOSURVEILLANCE ………………………….. 17

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FICHE N° 1 - DEVERSOIR D’ORAGE Objectifs : Le déversoir d’orage doit faire l’objet d’une attention particulière :

- Par temps sec : aucun déversement ne doit avoir lieu

- Par temps de pluie : le réglage doit permettre des déversements afin que le débit admissible sur l’installation soit égal au débit nominal temps de pluie définit par le constructeur.

Interventions : A la mise en service :

- Réglage de la hauteur de pelle de façon à répondre aux objectifs mentionnés ci-dessus. Ce réglage pourra être affiné en fonction des volumes admis (soit par mesures associées à un débitmètre, lors du passage du S.A.T.E.S.E., soit par les relevés du nombre de bâchées).

A l’exploitation courante :

- Procéder au contrôle général visuel de l’ouvrage,

- Ajuster le réglage le cas échéant,

- Retirer les déchets pouvant obstruer l’équipement. Les mettre à égoutter avant évacuation aux ordures ménagères.

- Nettoyer au jet d’eau si besoin le déversoir et l’intégralité du regard.

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FICHEN° 2 - POSTE DE RELEVEMENT (si présence) Objectifs : Sur certaines installations, en raison de la topographie, un poste de relèvement est nécessaire. Lorsque le poste de relèvement dysfonctionne (disjonction du compteur E.D.F., bouchage d’une ou des pompes, dysfonctionnement des poires de niveau ou de la mesure de niveau….…), cela met en péril le fonctionnement même de la station d’épuration, provoquant des rejets directs et par voie de conséquence une pollution du milieu récepteur. Interventions :

- Procéder au contrôle général visuel de l’ouvrage,

- Vérifier que le poste n’est pas en charge,

- Vérifier l’état du panier dégrilleur, le vider si nécessaire,

- Vérifier l’état des détecteurs de niveau :

o Capteur ultra-son : retirer les toiles d’araignées et autres pouvant perturber la mesure de hauteur d’eau.

o Détecteur à flotteur (poires de niveau) : les sortir et éliminer les dépôts formés (graisses, …) en tenant compte de la fragilité du système (pas de nettoyage au jet sans les avoir sortis au préalable du P.R.), repositionner à la même place, à la même hauteur.

o Sonde piézométrique : sortir la sonde pour procéder à son nettoyage. La repositionner en

veillant à la mettre au même niveau qu’initialement.

- Raclage et nettoyage si besoin à haute pression des parois du poste, chaines, barres de guidage…(protéger les poires des chocs en les sortant du P.R. lors de l’intervention)

- Procéder au relevé des compteurs des pompes,

- Consigner ces relevés sur le carnet de bord, vérifier que les temps de fonctionnement sont équilibrés d’une pompe à l’autre, et s’assurer de l’adéquation dans le temps des durées de marche.

Il sera nécessaire (à minima 1 fois par an) de faire appel à un hydrocureur afin de pomper graviers, sables, dépôts, flottants…qui peuvent s’accumuler.

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FICHE N° 3 - PRETRAITEMENTS : DEGRILLEUR MANUEL Objectifs : Protéger les ouvrages aval de la présence de gros déchets :

- Limiter les dépôts dans les ouvrages de bâchées, qui peuvent rapidement être perturbés,

- Limiter le bouchage des dispositifs d’alimentation des filtres. Protéger la boue des gros déchets dont la présence pourrait compromettre leur valorisation agricole. Interventions : L’entretien de cet équipement est indispensable afin d’éviter la mise en charge du réseau en amont et les déversements par un éventuel déversoir d’orage,

- Procéder au contrôle général visuel de l’ouvrage

- Nettoyer le dégrilleur et le by-pass au jet d’eau

- Racler la grille du dégrilleur avec le râteau, remonter les déchets jusque dans le bac percé pour les faire s’égoutter,

- Rincer à nouveau, nettoyer au jet d’eau

- A la visite suivante, vider ces déchets dans la poubelle. Les déchets de dégrillage sont assimilés à des ordures ménagères et pourront être évacués comme tels. Le dessableur et le dégraisseur sont facultatifs, sauf cas particulier justifié.

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FICHE N° 4 - CHASSE HYDRAULIQUE – SYSTEME D’ALIMENT ATION Le dispositif d’alimentation est un point clé des performances du filtre planté de roseaux. Objectifs : Permettre la bonne répartition de l’effluent sur le massif par l’injection d’un volume important qui induit notamment la diffusion d’air et donc l’oxygénation du massif filtrant. Interventions :

- Procéder au contrôle général visuel de l’ouvrage Siphon auto-amorçant :

- Vérifier l’horizontalité du siphon,

- Vérifier que les flexibles ne fuient pas par inspection du regard de répartition (on veillera à posséder un jeu de flexibles d’avance),

- Si besoin, nettoyer l’ouvrage de bâchées.

- Vérifier le bon fonctionnement par déclenchement d’un cycle d’alimentation

- Vérifier l’état du compteur de bâchées et le nettoyer si besoin,

- Relever l’index du compteur de bâchée et consigner le nombre de bâchées pour chaque étage

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Ouvrage de chasse à clapet :

- Inspecter l’ouvrage

- Retirer les dépôts éventuels pouvant gêner la fermeture étanche du clapet,

- Nettoyer au jet d’eau les parois du réservoir et le système de fermeture,

- Vérifier l’état du compteur de bâchées et le nettoyer si besoin,

- Relever l’index du compteur de bâchée et consigner le nombre de bâchées pour chaque étage,

Il est indispensable de consigner les relevés des compteurs de bâchées sur le cahier d’exploitation. En effet, l’exploitant pourra :

- Estimer les différences éventuelles entre les périodes de temps secs et pluvieux. - Anticiper toute anomalie pouvant survenir sur l’alimentation en eaux usées

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FICHE N° 5 - REPARTITEUR Objectifs : Le répartiteur permet de sélectionner le casier à alimenter. Il permet d’alterner les phases de fonctionnement et de repos des massifs. Cette exigence est essentielle au bon fonctionnement de cette typologie de traitement. Rappel :

- Lorsque le premier étage est composé de 3 casiers : phase d’alimentation 3,5 jours, phase de repos 7 jours.

- Lorsque le premier étage est composé de 2 casiers : phase d’alimentation 7 jours, phase de repos 7 jours.

Interventions :

- Procéder à la rotation d’alimentation des casiers depuis le regard de répartition

- Vérifier l’absence d’écoulements d’eau vers les filtres entre 2 bâchées, caractéristique d’une fuite au niveau des flexibles ou d’une obturation du clapet.

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FICHE N° 6 - LES MASSIFS DES FILTRES PLANTES Objectifs : Le premier étage a essentiellement pour objectif de traiter les composés organiques biodégradables (pollution carbonée) et de retenir une grande partie des M.E.S. par rétention physique. Les roseaux vont permettre de décolmater le massif grâce notamment à leurs rhizomes et leurs systèmes racinaires, malgré l’accumulation de matière en surface des filtres. Ils favorisent également une biomasse épuratrice riche, variée au voisinage des racines (rhizomes) par des actions naturelles de micro-aération. A noter, que l’ombre en période estivale, maintient un degré d’humidité propice au développement des micro-organismes épurateurs. Les matières qui vont s’accumuler à la surface : les boues feront l’objet d’un curage lorsque leur épaisseur sera voisine d’une vingtaine de centimètres. Interventions :

- Contrôler l’état des bordures du filtre (géomembrane si visible, galets de protection le cas échéant…),

- Contrôler visuellement la répartition homogène de l’eau à la surface des massifs filtrants en phase d’alimentation.

- Contrôler l’absence de plantes parasites à la surface du filtre

- Après un passage caméra réalisé par le S.A.T.E.S.E., un curage des drains d’aération sera éventuellement nécessaire à une fréquence tous les 3 à 4 ans,

- Faucarder une fois par an les roseaux sur l’ensemble des casiers. Couper à l’aide soit d’une débrousailleuse à disque, soit d’un taille-haies en laissant une hauteur finale de tiges de 20 cm au-dessus des boues. Deux méthodes possibles * :

- Tailler de haut en bas en coupant des « brins » d’une vingtaine de cm. Ces derniers permettront de constituer un paillage en surface et de travailler dans de meilleures conditions.

. - Tailler en bas de tiges et procéder à l’évacuation des déchets de coupes au même

titre que les déchets verts. Lors de cette intervention veiller à ne pas endommager les canalisations d’alimentation et les cheminées de ventilation. *pour éviter notamment de noyer la partie restante de la plante lors de la phase d’alimentation en eaux usées et de détériorer les rhizomes en cas de gel Lors de la mise en service de la station d’épuration, les roseaux ne colonisent pas la totalité de la surfaces des massifs, ainsi beaucoup de plantes indésirables vont se développer (tomates, liserons Calystegia sepium, orties….). En cas de prolifération importante des adventices, les roseaux peuvent disparaitre provoquant des risques de colmatage des filtres. Un désherbage est nécessaire.

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PROTOCOLE DE DESHERBAGE Rappel : Rôle du roseau Les roseaux évitent le colmatage grâce aux tiges qu’ils émettent depuis les nœuds de leurs rhizomes et qui viennent percer les dépôts. Ils créent également des conditions favorables à la minéralisation des matières organiques particulaires retenues. Rôle des végétaux dans le traitement des eaux usées :

- Faciliter le passage et cheminement de l'eau

- Le végétal enraciné augmente la surface de support aux microorganismes

- Le végétal enraciné offre des conditions thermiques optimales aux microorganismes

En cas de prolifération d’adventices sur un filtre :

- Risque de disparition du massif de roseau

- Risque de colmatage du filtre par les boues

- Perte des écosystèmes rhizomiques riches en biomasse épuratrice METHODES DE DESHERBAGE

- Désherbage manuel (toute l’année en fonction des conditions d’accès au casier)

- Paillage en surface fin de l’hiver - avant repousse

- Ennoyage des filtres (exceptionnellement sur validation du constructeur et sous surveillance du S.A.T.E.S.E., (au printemps – au moment de la repousse)

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1/ Désherbage manuel L’arrachage « manuel » est à privilégier dès l’apparition de plantes indésirables (orties, liserons),. Le désherbage se fait au fur et à mesure des pousses pour limiter la prolifération. L’arrachage manuel permet d’éliminer en principe les racines et donc les possibilités de repousse cependant l’utilisation d’un sarclet (à griffes) pourra être envisagée. 2/ Paillage : Méthode largement utilisée en architecture du paysage/jardinerie qui :

- Constitue une barrière physique permettant de limiter, voire stopper la repousse des adventices,

- Intercepte le rayonnement solaire nécessaire à la germination.

Autre avantage du paillage : - Le broyage du roseau sur place permet de limiter le temps et les coûts de

maintenance (moins de manutention liée à évacuation des déchets de taille)

- Opération peu onéreuse

- Favorise la formation d’un support aux boues sur les filtres du 1er étage

A noter que le paillis ne constitue pas un obstacle pour le roseau grâce au pouvoir perforant des pousses. Toutefois, le paillage peut engendrer un retard sur la repousse du roseau (2 à 4 semaines). Mise en œuvre : Après la taille en fin d’hiver, broyer le roseau qui constituera le paillage (utilisation d’un broyeur ou d’une débroussailleuse avec lame recourbée).

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Utilisation de paille de céréales en complément (blé, avoine, etc…), si peu ou pas assez de roseaux, Pailler à la fin de l’hiver, avant la repousse de la végétation, Paillage le plus fin possible pour plus d’efficacité: former un tapis peu épais mais dense.

A noter : il est possible de pratiquer la coupe annuelle des roseaux pour constituer le paillage (voir méthode de faucardage fiche 6).

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3/ Ennoyage des filtres

Cette technique sera à utiliser en dernier recours sur conseils et surveillance du S.A.T.E.S.E. associés à la validation du constructeur durant les années de garantie. Un des moyens de lutte contre les adventices est le noyage ou mise en charge des casiers. L’inondation des filtres aura pour conséquences d’une part, de fortifier le massif de roseaux et d’autre part, de rendre le filtre pauvre en oxygène. La plupart des plantes indésirables ne survivent pas dans des sols inondés, ce qui engendrera rapidement leur flétrissement. La qualité du rejet peut être dégradée notamment pour les filtres à un seul étage. Sur de nombreux sites, la présence de 2 étages de filtration permet d’assurer une qualité globale du rejet conforme aux exigences du S.D.P.E. Avantages de l’ennoyage :

- Meilleur moyen de lutte connu contre le liseron,

- Double avantage d’éliminer les adventices et de fortifier le massif de roseaux,

- Peu onéreux et facile à reproduire d’année en année,

- Ne nécessite que peu de main d’œuvre,

- Permet de traiter de grandes surfaces. Inconvénients de l’ennoyage :

- Dès la mise en charge des drains, la nitrification ne pourra plus avoir lieu après quelques heures de noyage. Les rendements sur les autres paramètres s’en trouveront également affectés,

- Qualité de rejet pouvant être dégradée,

- Nécessite l’étanchéité des filtres, et si possible au-dessus de la surface de sable,

- Nécessite un ouvrage en aval du filtre pour y adapter un système de mise en charge,

- Rejet peu dégradé si ennoyage du 1er étage seulement sur courte période (<1

mois).

- Concernant les Filtres Plantés à un seul étage :

- La mise en place d’un coude et d’une canalisation de mise en charge ouverte, permettant l’écoulement en aval sera privilégiée (cf. figure 1),

- Le "T" sera associé à une vanne ¼ de tour sur le regard de sortie. Le tuyau PVC vertical remontera jusqu’à une hauteur de 10cm maximum au-dessus du niveau du sable (prendre plus long et couper à la hauteur souhaitée quand le filtre est rempli),

- Cette intervention est réalisée, de préférence, au printemps, période de reprise des roseaux,

- L’immersion durera au maximum 15 jours,

- A l’issue de cette période de mise en charge, la vidange progressive du massif s’effectuera sur plusieurs jours en ouvrant légèrement la vanne pour vider le massif filtrant. En effet, le débit de vidange doit être limité pour éviter un relargage important des matières décrochées mises en suspension et pour lisser le flux envoyé au milieu.

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Une fois le massif vidé, ouvrir complètement la vanne ¼ de tour et retirer le manchon dans le 1er regard. Ne pas laisser le système en place, il limiterait les flux d’air et donc d’oxygène via les drains

- Concernant les Filtres Plantés à deux étages :

La méthodologie est identique, mais le fait d’avoir la « sécurité » du 2éme étage permettra de procéder à un noyage plus long et d’obtenir plus d’efficacité d’élimination des plantes indésirables. La durée de noyage pourra s’échelonner sur 10 à 12 semaines

Dispositif placé dans un regard Barre de maintien en position (pression)

Col de cygne d’accompagnement de l’écoulement et barre de maintien de l’ensemble

Filtre avant mise en charge

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Filtre noyé après 4 jours

Filtre après 10 jours de noyage

Filtre 20 jours après l’opération Disparition de toutes les adventices à l’exception des orties

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3/ Utilisation du purin d’ail D’autres solutions plus radicales peuvent être mises en place pour supprimer le liseron avant qu'il n'envahisse les casiers. Les préconisations de L’A.T.D. de la Dordogne : L’utilisation d’un « désherbant » à base de purin d’ail (efficace surtout sur le liseron) :

- Produit naturel absence de molécules de synthèse rémanentes et écotoxiques,

- Anti-germinatif et ralentisseur de la repousse,

- Acide puissant défoliant du liseron. L’utilisation du purin d’ail, dilué à 40% se fera à l’aide d’un arrosoir avec pomme sur les pousses de liseron, en évitant autant que possible d’arroser les feuilles de roseaux. La période de traitement : hauteur du roseau : 50 cm, hauteur du liseron : inférieur à 20 cm. Arrêt de l’alimentation du casier pendant 8 à 15 jours pour optimiser les effets du traitement. Concernant les orties, l’arrachage manuel sera privilégié. Cependant, le noyage est efficace lorsque la période de noyage est longue (à éviter sur un Filtre Planté de Roseaux à un seul étage).

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FICHE N° 7 - CURAGE DES CASIERS Cette intervention s’avère nécessaire dès lors que la hauteur de boues atteindra environ 20 cm (10 à 15 ans d’exploitation). Dans la plupart des cas, la consultation d’entreprises spécialisées est conseillée :

- pour la phase pilotage : planification et gestion administrative

o A travers un plan de prévention avec l’entreprise extérieure (le cotraitant), les conditions d’accès au site, de circulation autour des filtres ainsi que la logistique d’évacuation des boues curées doivent être au préalable absolument évoquées,

o Associé à un plan d’épandage les boues pourront être valorisées en agriculture, *

o Cette opération pourra être optimisée en présence d’une aire de maturation des boues qui permettra, d’une part d’augmenter leur niveau de siccité et donc de réduire les quantités à transporter, et d’autre part, de dissocier la période de curage de celle d’épandage. La configuration de l’aire de maturation devra prendre en compte notamment la gestion des lixiviats éventuels, la proximité des cours d’eau, la topographie, la présence éventuelle de sources, puits, périmètre de protection de captage d’eau potable…*

*N.B : solliciter l’avis auprès des services de la D.D.T.

- pour la phase opérationnelle : intervention technique de curage, d’évacuation et de valorisation. Le curage devra être de préférence effectué à la fin de l’été (fin août – début septembre) et se déroulera de la façon suivante :

o Faucardage préalable indispensable pour permettre l’accès aux casiers et rendre visible et accessible les canalisations d’alimentation (pour éviter toute dégradation par la pelle mécanique),

A titre d’information, un agent = 200 m2 de casiers par jour et par personne coupe et évacuation.

o Le cas échéant démontage des canalisations sur bride,

o Intervenir sur le casier non alimenté depuis 7 jours,

o Curage mécanique des boues avec une pelle à lame,

o Retrait uniquement de l’épaisseur de boues (éviter au maximum tout enlèvement du matériau filtrant de surface),

o Finition par régalage au râteau,

o Remise en état éventuelle du massif (apport de matériau si nécessaire), des bordures, des séparations, de la géomembrane…

o Remontage éventuel des canalisations d’alimentation,

o Remise en eau dès le curage du 1er casier,

o Intervention à l’identique sur le 2e casier non alimenté depuis 3,5 jours puis sur le dernier casier

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o Reprise éventuelle des bordures,

o Rechargement si nécessaire du massif filtrant avec un matériau ayant les

caractéristiques de celui mis en œuvre à la construction.

A l’issue de cette opération il sera inutile de replanter des roseaux sur le massif filtrant.

Curage godet à lame

Finition manuelle (régalage) Filtre 3 mois après curage

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FICHE N° 8 - AUTOSURVEILLANCE On se référera à l’arrêté du 21 juillet 2015 « relatif aux systèmes d’assainissement collectif et aux installations d’assainissement non collectif, à l’exception des installations d’assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5 ». Les fréquences d’autosurveillance sont fonction de la capacité de l’unité de traitement (cf. annexe 2 - tableau 3 de l’arrêté du 21 juillet 2015) Les prélèvements seront effectués à l’aide de préleveurs automatiques réfrigérés (à 5°+/- 3), sur une durée de 24h 00. Le S.A.T.E.S.E. pourra réaliser ces interventions à la demande de la collectivité.

Ces préconisations ne sont en aucun cas impératives mais seulement des recommandations et des conseils techniques guid es, fruit de

l’expérience de terrain des techniciens et des expl oitants des unités de traitement de type Filtres Plantés de Roseaux.

La réglementation devra dans tous les cas être appl iquée.

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Contact S.A.T.E.S.E.: Conseil départemental du Tarn Direction de l’Eau Lices Georges Pompidou 81 013 Albi cedex 9 Secrétariat : 05 63 48 68 42 mail : [email protected] NOTES : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………