saari dream
DESCRIPTION
A ski, en kite, à pied et en stop Ludo et Julien rejoignent une petite cabane, Saarijarvi, au milieu d'un immense plateau désertique et glacé. Ils racontent leur aventure.TRANSCRIPT
Dep
uis toujo
urs l’aventure fait rêver. Elle offre
un a
utre
reg
ard
sur
le m
onde. Et il faut p
arfois p
eu pour que le rêve prenne vie. E
n pa
rtag
eant
nos
e
xpériences, nous espérons vo
ir les rêves d’autres se réaliser. A leur tour.
Dep
uis toujo
urs l’aventure fait rêver. Elle offre
un a
utre
reg
ard
sur
le m
onde. Et il faut p
arfois p
eu pour que le rêve prenne vie. E
n pa
rtag
eant
nos
e
xpériences, nous espérons vo
ir les rêves d’autres se réaliser. A leur tour.
Rédaction - Julien Ondedieu
Photo - Ludovic Drocourt & Julien Ondedieu
Développement - Ludovic Drocourt
Relecture - Elodie Roy
SAARI DREAM
Produced by par TERRAEDELWEISS
www.terraedelweiss.free.fr
S’équiper
L’AVENTURE - p.6
A VOUS DE JOUER - p.48
S’EQUIPER - p.50
Le soleil réchauffe la baie vitrée du petit aé-
roport de Tromso. Notre boucle est bou-
clée, Lu et moi avons rejoint notre point de
départ laissé une semaine plus tôt. Je déguste
un coca assis, au loin les montagnes enneigées
s’étendent à l’horizon derrière la mer. Nous étions
venu pour tenter l’ascension du mont Halti en ski
de rando et en snowkite. Notre défi s’est mué en
une sorte de retraite, bloqués quatre jours aux
abords d’une petite cabane en bois posée sur les
berges d’un immense lac gelé cerné par les mon-
tagnes. Un endroit rêvé pour se perdre avec un
ami cher, pour explorer cette vaste plaine arctique
en ski et en kite.Ce fut une fabuleuse aventure
humaine riche de rencontres aussi chaleureuses
qu’inattendues. Reprenons tout depuis le début.
L’aventure
Nous retrouvons les skis les kites et les sacs à Tromso, excités comme
des gamins, le tout compacté sur le dos nous partons chercher le bus
qui relie Tromso à Kilpisjarvi. Il ne passe que de Juin à septembre. Nous
sommes en avril et nous sommes stupéfiés. Cette région je pensais la
connaître, je m’y aventurais pour la troisième fois en trois ans et je pen-
sais avoir découvert un raccourci pour rejoindre Kilpisjarvi. La seule so-
lution qui limite les dégâts c’est de rallier Skibotn en bus dans deux
jours puis de rejoindre le petit village de Kilpisjarvi en stop. Avec des
sacs dont le volume approche les deux cents litres et nos skis. En atten-
dant nous dormirons dans l’aéroport et nous visiterons Tromso.
Nous descendons du bus à Skibotn, il ne passera pas à notre retour alors
il faudra faire tout le chemin en stop. Après une demi-heure de marche
croulant sous le poids de notre équipement nous atteignons la bifur-
cation avec la route numéro huit qui part vers la Finlande à l’Est. Nous
levons le pouce et un homme s’arrête pour nous embarquer jusqu’à Kil-
pisjarvi. Il insiste pour nous offrir du pain du fromage et une bière que
nous dégustons avec ludo comme pour célébrer notre arrivée, enfin,
dans le petit village.
Après avoir passé la nuit sous un abri allongé sur la neige nous fon-
çons au supermarché pour acheter un traîneau. Pour un petit commerce
j’avais été surpris par le nombre de modèles proposés lors de mes deux
précédents passages ces deux dernières années, mais cette fois ils sont
en rupture. Nous nous contentons de deux luges pour enfants sur les-
quels nous disposons notre équipement et nous partons. je suis tout
autant amusé qu’anxieux à l’idée que l’équipement de notre expédition
polaire repose sur une luge acheté dans une superette.
C’est la première fois que Ludo fait du ski de rando. Par endroits il patine
sur ses peaux de phoque, parfois il reste sur place et il fait les montées
les plus raides en canard. Lorsque bien plus tard on s’aperçoit qu’une
des peaux est montée à l’envers je suis hilare. Elle glisse au lieu d’ac-
crocher dans un sens et freine au lieu d’aider dans l’autre. Ludo reste
imperturbable, joyeux toujours et déterminé. Je suis tellement heureux
d’être là en sa compagnie.
Après Cahkaljarvi le vent fort est régulier, je glisse à la voile à coté de
Ludo. Le long du chemin le terrain est plutôt plat et les obstacles sont
rares. J’avance sans difficulté poussé par le vent du sud-ouest.
Après quatre heures de marche dans nous apercevons la petite cabane
de Saarijarvi. Il n’y a personne. Comme beaucoup de cabanes dans le
parc une partie est aménagée en refuge libre d’accès, l’autre est à louer
auprès de l’organisme qui gère le parc.
La cabane de Saarijarvi est idéalement placée pour le kite. Elle est po-
sée au milieu d’un creux entre deux lacs. L’épaisseur de la glace dépasse
par endroits un mètre en avril. Autour les pentes s’élèvent en douceur
à mesure que l’on s’en éloigne. Ce terrain offre une solution à chaque
orientation du vent.
Aujourd’hui le blizzard souffle avec force depuis le du sud-est. Le ciel
dégagé nous offre une lumière magnifique sur les montagnes Sana,
Jehkas et Sadgevarri. Je sors pour parcourir à toute vitesse le plateau
tiré par la petite Pulse II de six mètres. Je remonte vers Sadgevarri, au
Nord-Ouest pour redescendre avec mes peaux de phoque et mes bâ-
tons en ski de rando s’il faiblissait.
Pendant plus d’une heure je me régale sous les rayons dorés qui écla-
tent à l’horizon. Ludo prend ces photos, il a les doigts gelés et il est tard
alors nous rentrons nous mettre au chaud.
À l’intérieur nous découvrons nos nouveaux compagnons. Un jeune
homme nous explique qu’il est ici pour pêcher sur la glace, il discute
volontiers tout en nous racontant ses exploits des années passées. Nous
partagerons son festin s’il ramène une belle prise. Ça fait quatorze ans
qu’il a découvert cet endroit. Il est bienveillant à notre égard.
Un autre homme et sa femme sont arrivés tard dans la soirée. La peau
de son visage se plisse lorsqu’il sourit et ses sourcils blancs tout ébour-
rifés se teintent d’or alors qu’il remet du bois dans le poêle, éclairé par
le feu. Il ne parle pas anglais mais son envie de communiquer avec nous
est si forte qu’il engage la conversation en Finnois. Dans la chaleur de
l’habitacle entourés par ces bonnes âmes nous nous couchons.
Le lendemain tout est blanc. Le vent puissant emporte les cristaux
de neige dans un sifflement grave. À l’intérieur de la cabane le feu
crépite dans le petit poêle à bois pendant que nous déjeunons.
Nous choisissons tous de rester à l’abris. La femme sort un vieux
poste radio de son sac à dos, le volume sonore du transistor se mêle
au bruit sourd des rafales de vent. Ils attendent la météo.
Le blizzard est épais. La petite voile reprend son vol dans l’après-
midi, nous nous baladons dans les alentours sans trop nous éloigner
pour ne pas se perdre. Le vent souffle en bourrasques, Ludo s’ac-
croche à la barre du plus petit des kites.
La petite voile suffit à nous tirer tous les
deux accrochés par un brin de cordelette.
Nous filons
à travers
l’immense
plateau
enneigé.
Le lendemain le vent est tombé. Le
poêle est rempli pour faire monter la
température et faire une petite toilette.
Quand le souffle du vent se fait sen-
tir à nouveau la plus grande voile me
tire sur les pentes de Salmivaara. Je
m’élève paisiblement tandis que
Ludo fait l’ascencion avec ses peaux.
Ludo monte jusqu’au sommet à l’aide de ses peau remontés à l’endroit
avec un rivet et deux visses que j’avais dans ma petite trousse de répa-
ration. Ce soir il y a du monde dans la cabane alors nous dormirons dans
notre petite tente, bien au chaud dans nos duvets cumulus.
Depuis Saarijarvi en cheminant vers le sud-est on arrive à la cabane de
Termisjarvi. Demain si le temps le permet notre ami pêcheur s’y rendra
pour explorer le lac de Diempesjarvi. Là-bas le refuge en libre accès
peut accueillir jusqu’à huit personnes et comme dans toutes les cabanes
du parc il y a du bois pour se chauffer en toute saison.
Kuonjarjoki est à quatre heures de ski de rando au Nord-Est de Saari-
jarvi. La cabane sur la piste qui conduit les braves jusqu’au mont Halti
peut accueillir jusqu’à dix personnes. On peut y accéder en remontant
en douceur jusqu’au col entre Guonjarvaari et Jollanoaivi. Certains pré-
fèrent contourner par le Nord-ouest Guonjarvaari et redescendre dans
la cuvette orientée à l’ouest qui passe sous Kalkkinippa.
J’avais imaginé rejoindre Meekonjarvi le jour précédent si le vent avait
suffi à balayer l’épais brouillard qui obstruait l’horizon. Aujourd’hui son
souffle est trop léger pour s’éloigner. Nous nous régalons du paysage
alentour et d’autres sont arrivés pour en profiter à leur tour. Ce soir nous
dormirons sous notre petite tente, tranquille et bien au chaud dans nos
duvets cumulus.
En ouvrant les yeux le matin le soleil colore déjà le ciel d’un bleu lu-
mineux. L’immense troupeau de rennes est redescendu dans la plaine
à quelques centaines de mètres de la cabane. Nous l’observons par
les minces vitres pleines de givre de notre petit abri. Pas de signe du
vent. Nous sommes si bien. Nous restons silencieux, allongés. Je prends
quelques photos, Alex lit. Puis le vent se lève et nous repartons, excités
par ce qui nous attend.
Le vent n’a pas soufflé cette nuit et ce matin le soleil est partout, il fait
bon. Nous repartons vers l’ouest pour atteindre Kilpisjarvi. Nous lais-
sons nos deux luges à la station, nous entassons tout notre équipement
dans le petit coffre du véhicule qui nous prend en stop. Notre chauffeur
rentre chez lui en Norvège, il nous raconte que l’hiver la longueur de la
nuit polaire n’est pas facile à vivre. À Skibotn nous le remercions et nous
partons à la recherche d’un bivouac le long du magnifique delta de la ri-
vière Hivgojhoka. Il est tard lorsque nous nous installons, la nuit tombe.
Sur la rive les troncs de bois flotté s’amoncellent partout, le feu ne
manque jamais de combustible et pour trouver de l’eau potable il n’y
a qu’un petit bras d’eau calme à franchir. Nous sommes si bien. Nous
découvrons les alentours sans jamais se lasser du spectacle de la nature,
fascinés par les petits icebergs déposés çà et là par la marée.
Nous lavons notre linge et je tente même une douche improvisée avec
un sac étanche rempli d’eau tiède accroché à un arbre. L’eau n’a pas le
temps de couler au sol qu’elle est déjà glacée, je cours me réchauffer
près du feu les fesses à quelques dizaines de centimètres des flammes.
Le vent nous monte aux sommets. Cap au sud-ouest aujourd’hui, alors
nous tirons des bords entre les crêtes et le lac en contrebas. La vue
est particulièrement belle. Les sommets au loin déchirent l’horizon.
Les nuages tentent un assaut, engloutissant une partie du massif.
Nous nous sommes sous le soleil. Toujours. Seuls au milieu de ces
pentes magnifiques, vierges.
Les deux jours suivants passent paisiblement. Le vendredi nous quittons
notre campement sous les flocons tôt le matin. Nos dos supportent pé-
niblement le poids des skis, du bivouac, la nourriture, les vêtements et
les kites. Nous avançons lentement. À la petite station essence nous
levons à peine le pouce que déjà une camionnette s’arrête. Des ouvriers
Polonais nous offrent l’espace de leur coffre immense pour installer
notre équipement, nous rentrons à Tromso en bonne compagnie. Nous
occupons les deux prochains jours à découvrir la ville et ses petites rues,
je pense à mon petit garçon qui me manque tant. Lui aussi peut être
viendra ici un jour, à son tour.
A vous de jouer
Généralités:Kilpisjarvi est le point de départ de notre randonnée. Ce petit village
est desservi toute l’année par un bus qui fait la liaison tous les jours de-
puis Rovaniemi et Kaajani où vous pouvez atterrir en toute saison. Les
horaires de bus sont proposés sur le site matkahuolto.fi. Pas besoin de
visa pour les Européens. À Kilpisjarvi il y a un petit supermarché et un
magasin de sport où vous pourrez faire vos provisions, acheter du gaz
ou de l’essence pour votre réchaud. Pour planifier votre randonnée le
site retkikartta.fi est une mine d’or.
La météo, la neige, le vent:Nous sommes partis début avril. La nuit il faisait autour de quinze de-
grés Celsius en dessous de zéro mais il aurait pu faire bien plus froid,
comme ce fut le cas les années passées. La journée la température re-
montait autour de zéro degré Celsius. Le site yr.no offre des prévisions
météorologiques détaillées et le site senorge.no donne des informa-
tions précieuses sur le manteau neigeux. Pour le vent la seule généralité
que l’on puisse faire concerne les surprises qu’il nous réserve. Il peut
changer en quelques instants.
Budget: 398€ sans les burgersNos billets d’avion nous ont couté 309€ chacun plus 60€ pour emmener
nos deux paires de ski. Le bus pour skibotn à couté 14€ payés en cou-
ronnes. La nourriture lyophylisé pourrait être achetée en france pendant
une promo (40€ chacun pour la semaine) et le combustible sur place (5€).
S’équipeR
Polaire trollveggen (Norrona):Son col très montant, sa matière épaisse, douce et lé-
gère ainsi que les passant pour les pousse à chaque
poignet vous tiendront bien au chaud grace au Po-
lartec Thermalpro choisi pour ses qualités thermique
et sa respirabilité. Tout ça pour seulement 470g se-
lon Norrona (373g sur ma balance).
Au bivouac:Abri MSR Twin SistersDuvet CUMULUS Excuitic 1200Matelas Neoair X-ThermRechaud MSR whisperlightPelle à neige ARVA Snow Plum
Se déplacer:Ski BLACK DIAMMOND GuruFix DYNAFIT TLT SpeedPeaux de phoque Coll-TexChaussure DYNAFIT One PX1FBaton BLACK DIAMMOND SynclineKite FLYSURFER (pulse II 6 mètres et speed III 15 et 19 mètres)Harnais PETZL NavahoMousquetons CAMP Photon
S’orienter:Frontale PETZL Tikka XP2
GPS GARMIN Etrex 30
Carte 1/250005 piles lithiumBoussoleMontre Forerunner
S’organiser:Sac OSPREY Exos 58L
Sac étanche S2S 80L
Sacs de rangements OSPREY
Housse compression duvet S2S
coups de coeur coups de
coups de coeur
coups de coeur coups de coeur co
ups
S’habiller:Doudoune Lofo
ten primaloft
Veste Falketind Dri 3
Salopette Trollvegge
n Dri 3
Polaire /29 et
sous-gants /29
2 t-shirt /29
teck manches longues
Sous-vêtements et
cagoule /29
Mouffle et surmoufle Svalb
ard
S’orienter:Frontale PETZL Tikka XP2
GPS GARMIN Etrex 30
Carte 1/250005 piles lithiumBoussoleMontre Forerunner
Se soigner:Brosse à dent + dentifriceBouchon d’oreille et masquemini savon + serviette S2SStrapp + 4 compresse + BisseptineDoliprane + Ercefuril + CompeedCreme solaire + stick lèvre
S’organiser:Sac OSPREY Exos 58L
Sac étanche S2S 80L
Sacs de rangements OSPREY
Housse compression duvet S2S
Se souvenir:Appareil photo PENTAX K200D
Objectif PENTAX 12-24
12 piles LithiumGOPRO HD2 + 2 batteries
Papier et crayon
Se nourir:Lyophilisée MX3Barres céréaesThermos 2L
Réparer:Pince Leatherman Skeletool
Glue + gel Seamgrip
Duke-tape+spi collant
Cordelette + suspentes
Fil et aiguille
2 Vis et 2 boulons
3 Rivets à frapper
Nous avons fabriqué le SYSTÈME DE RECHAUD REACTOR®
pour ceux qui s’attendent à ce que leur équipement
travaille aussi dur qu’eux, quelques soient les conditions
météo. Il offre systématiquement une rapidité et une
efficacité inégalées lorsqu’aucun autre réchaud ne le peut.
MO
UN
TA
IN
S
AF
ET
Y
RE
SE
AR
CH
®
VOTRE RÉCHAUD DEVRAIT AUSSI FONCTIONNER SOUS TOUTES CONDITIONS.
Découvrez-le, ainsi que le nouveau kit de suspension Reactor, les cafetières à piston et la gamme entière de batterie de cuisine Reactor sur le site www.msrgear.com/reactor.
LE TOUT NOUVEAU SYSTÈME DE RÉCHAUD ULTRA-COMPACT REACTOR 1.0 L
Contacte : PL. Diffusion Le Village | 26210 MORAS EN VALLOIRE Tél : 04.75.31.60.76 | Fax : 04.75.31.78.99 www.pl-diffusion.fr
©2012 Cascade Designs, Inc.
M O U N T A I N S A F E T Y R E S E A R C H ®
Contacte : PL. Diffusion | Le Village | 26210 MORAS EN VALLOIRE Tél : 04.75.31.60.76 | Fax : 04.75.31.78.99 | www.pl-diffusion.frfacebook.com/msrgear
Plus de protection. Moins de poids.Plus besoin de choisir entre les deuxL’ingénierie MSR® ne s’est jamais basée sur des hypothèses de choix.
Quand nous avons créé la tente Hubba Hubba™ HP – avec protection accrue
contre le sable, la saleté, le vent, et la neige – nous n’avons pas supposé
qu’elle devrait être plus lourde.
Nous l’avons donc faite plus légère et aussi compacte que d’autres tentes
offrant beaucoup moins d’avantages.
De plus, sa configuration à arceau unique offre plus de volume intérieur
que vous n’auriez imaginé avoir dans une tente
3-saisons Fast &Light®.
Plus d’information sur msrgear.com
MSR_HubbaHubbaHP_AuVieuxCampeur_fp.indd 1 2/21/12 10:00 AM