rÉsultats du programme de surveillance · 2019. 9. 23. · rÉsultats du programme de surveillance...

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  • RÉSULTATS DU PROGRAMME DE SURVEILLANCE

    DE L'ENVIRONNEMENT DU SITE DE GENTILLY: RAPPORT ANNUEL 2008

    SOMMAIRE

    Les activités d’exploitation de la centrale nucléaire Gentilly-2 font l’objet d’un programme de surveillance de l’environnement couvrant à la fois les effluents radiologiques et physico-chimiques. Ce rapport annuel présente l’ensemble des mesures et constats tirés des données récoltées tout au long de l’année 2008. Les rejets radiologiques gazeux et liquides de la centrale sont demeurés inférieurs à 1% des valeurs associées aux limites opérationnelles dérivées, valeurs qui n’ont fait l’objet d’aucun changement en 2008. En 2008, la dose annuelle de radiations reçue par les membres du groupe critique domiciliés à proximité de la centrale Gentilly-2 a été de 0,64 µSv. Cette dose a été calculée par l’intégration des données provenant des rejets pouvant avoir un impact potentiel sur la fraction de la population la plus exposée. Cette dose représente en fait 0,06 % de la limite maximale de la dose annuelle pouvant être portée à un membre de la population en général, mais également 0,03 % de la dose annuelle délivrée par plusieurs sources d’origine naturelle comme le rayonnement cosmique ou la présence de radon émanant du sol. En août 2008, les représentants du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec (MDDEP) et d’Hydro-Québec s’entendaient sur de nouvelles modalités relatives aux paramètres physico-chimiques du programme de surveillance environnementale du site de Gentilly. Bien que la grande majorité des résultats soient dans l’ordre de la limite de détection, les valeurs décrites dans le présent rapport font état de concentrations qui ne sauraient représenter de risques ou d’impacts sur l’environnement. Comme à chaque année, des observations relatives à la mortalité des populations de poissons se sont déroulées au canal de rejet des effluents liquides, entre autres lors des arrêts du réacteur. En 2008, aucune mortalité significative de poissons n’a été observée au canal de rejet. L’éventail des résultats et des constats figurant au présent rapport montre aussi que les réels impacts de l’exploitation de la centrale nucléaire de Gentilly-2 sur l’environnement et sur la population avoisinante sont négligeables, voire imperceptibles. Pour la majorité des prélèvements effectués au-delà de la zone rapprochée du site de Gentilly, les différents paramètres pouvant être en concentration suffisamment élevée pour être mesurable sont dans un même ordre de grandeur que le bruit de fond naturel ou établi suite à l’exposition à des sources anthropiques complètement dissociées des activités de la centrale. Par ailleurs, selon les critères d'optimisation énoncés par la CCSN dans le document G-129 (CCSN, 2004), il est également possible de conclure que, tout comme par les années antérieures, les impacts de l’exploitation de la centrale nucléaire Gentilly-2 ont été négligeables en 2008.

    CENTRALE NUCLÉAIRE GENTILLY-2 : RAPPORT TECHNIQUE G2-RT-2009-00518-001

  • LISTE DE DISTRIBUTION HYDRO-QUÉBEC PRODUCTION NUCLÉAIRE : CENTRALE GENTILLY-2

    Mario Désilets Directeur Production nucléaire Norman Sawyer Chef de centrale Gentilly-2 Diane Villeneuve Chef Environnement Patrice Desbiens Chef Services Techniques Christian Lemire Chef Gestion Intégrée des Travaux Pierre-Luc Lavoie Chef Services Administratifs André Audet Chef Assurance Qualité Claude Drouin Chef Avant-projet de réfection Bureau des chefs de quart Salle de commande Marcelle Trépanier Conseillère Relations avec le Milieu Archives Gentilly-2 Centre de documentation COMMISSION CANADIENNE DE SÛRETÉ NUCLÉAIRE

    François Rinfret (2) C.P. 1046, Ottawa (Ontario) K1P 5S9 Christopher Taylor C.P. 1046, Ottawa (Ontario) K1P 5S9 Robert Lojk C.P. 1046, Ottawa (Ontario) K1P 5S9 Don Howard C.P. 1046, Ottawa (Ontario) K1P 5S9 Jean-Baptiste Robert C.P. 1046, Ottawa (Ontario) K1P 5S9 CCSN - Gentilly (2) Bureau CCSN G2 4e B/A MINISTÈRE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, DE L’ENVIRONNEMENT ET DES PARCS

    Louise Trudel 1579, Boul. Louis-Fréchette, Nicolet, J3T 2A5 Renée Loiselle 675, Boul. René-Lévesque Est, Québec, G1R 5V7 MINISTÈRE DES RESSOURCES NATURELLES ET DE LA FAUNE DU QUÉBEC

    Yves Mailhot 5575, rue Saint-Joseph, Trois-Rivières, G8Z 4L7 Philippe Brodeur 5575, rue Saint-Joseph, Trois-Rivières, G8Z 4L7 MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE, DES PÊCHERIES ET DE L'ALIMENTATION DU QUÉBEC

    Pierrette Cardinal 2700, Einstein, local C-2-105, Ste-Foy, G1P 3W8 Hélène Jolicoeur 200A, Chemin Ste-Foy, 12e étage, Ste-Foy, G1R 4X6 Guy Auclair 200A, Chemin Ste-Foy, 11e étage, Ste-Foy, G1R 4X6 Guy Caron 5195, boul. des Forges, bureau 55, Trois-Rivières, G8Y 4Z3

    CENTRALE NUCLÉAIRE GENTILLY-2 : RAPPORT TECHNIQUE G2-RT-2009-00518-001

  • LISTE DE DISTRIBUTION DIRECTION DE LA SANTÉ PUBLIQUE / MAURICIE ET CENTRE-DU-QUÉBEC

    Gilles Grenier 550, rue Bonaventure, Trois-Rivières, G9A 2B5 Marco Desjardins 550, rue Bonaventure, Trois-Rivières, G9A 2B5 SANTÉ CANADA

    Deborah Moir 775, Chemin Brookfield, AL 6302D1, Ottawa (Ontario) K1A 0K9 Sonia Jonhson 775, Chemin Brookfield, AL 6302D1, Ottawa (Ontario) K1A 0K9 ENVIRONNEMENT CANADA

    Élie Fédida 105, McGill, Montréal, H2Y 2E7 VILLE DE TROIS-RIVIÈRES / CONSEIL RÉGIONAL DE L’ENVIRONNEMENT

    Roger Nadeau C.P. 368, Trois-Rivières, G9A 5H3 Patrick Simard 395, Rue Barkoff, Trois-Rivières, G8T 2A5 VILLE DE BÉCANCOUR / CONSEIL RÉGIONAL DE L’ENVIRONNEMENT

    Maurice Richard, maire 1295, Nicolas Perrot, Bécancour, G0X 1B0 MUNICIPALITÉ DE CHAMPLAIN

    Marcel-P. Marchand, maire 819, rue Notre-Dame, Champlain, G0X 1C0 MUNICIPALITÉ DE SAINT-PIERRE LES-BECQUETS

    Raymond Dion, maire 110, rue Des loisirs, St-Pierre-Les-Becquets, G0X 2Z0 UNIVERSITÉ LAVAL

    Dominic Larivière 1045 av. de la Médecine, bureau 1207, Québec, G1V 0A6 UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES

    Lucien Forget C.P. 500, Trois-Rivières, G9A 5H7

    CENTRALE NUCLÉAIRE GENTILLY-2 : RAPPORT TECHNIQUE G2-RT-2009-00518-001

  • LISTE DE DISTRIBUTION ÉNERGIE ATOMIQUE DU CANADA LIMITÉE

    Ricky Khaloo EACL, Mississauga (Ontario) L5K 1B2 Bibliothèque EACL, Main Library Stn13, Chalk River (Ontario) K0J 1J0 BRUCE POWER

    Maury Burton C.P. 3000, B06, Tiverton (Ontario) N0G 2T0 K. Allin C.P. 3000, B06, Tiverton (Ontario) N0G 2T0 ONTARIO POWER GENERATION

    Pickering Information Center Pickering Generation Station, Pickering (Ontario) L1V 2R5 Darlington Information Center C.P. 4000, Bowmanville (Ontario) L1C 3Z8 NEW-BRUNSWICK ELECTRIC POWER COMMISSION

    Joe McCulley C.P. 2050, Fredericton (Nouveau-Brunswick) E3B 5G4 COG OPERATIONS

    H.W. Chan 480, University Avenue, Suite 200, Toronto (Ontario) M5G 1V2

    CENTRALE NUCLÉAIRE GENTILLY-2 : RAPPORT TECHNIQUE G2-RT-2009-00518-001

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    TABLE DES MATIÈRES

    SOMMAIRE PAGE 1.0 INTRODUCTION .................................................................................................. 1 2.0 EFFLUENTS ......................................................................................................... 3 2.1 EFFLUENTS AÉRIENS ...................................................................................... 3 2.2 EFFLUENTS LIQUIDES ..................................................................................... 6 2.2.1 Conduite d'évacuation de l'eau de circulation (EDC) ........................................ 10 2.2.1.1 Eau brute d'alimentation (EBA) ....................................................................... 15 2.2.1.2 Purge et vidange du système de générateurs de vapeur ............................... 15 2.2.1.3 Fosse de prétraitement et fosse de déminéralisation ..................................... 16 2.2.1.4 Réservoirs de stockage des eaux radioactives ............................................... 16 2.2.2 Conduite d'évacuation de l'eau brute de refroidissement (EBR) ...................... 17 2.2.3 Étangs aérés .................................................................................................... 17 2.2.4 Drainage pluvial ................................................................................................ 18 2.2.5 Séparateur d'huile ............................................................................................. 20 2.2.6 Autres engagements ciblés auprès du programme du MDDEP ....................... 20 3.0 MATIÈRES RÉSIDUELLES .................................................................................. 21 3.1 GESTION DES MATIÈRES DANGEREUSES RÉSIDUELLES .......................... 21 3.2 GESTION DES DÉCHETS BIOMÉDICAUX ....................................................... 22 3.3 DÉVERSEMENTS ACCIDENTELS ..................................................................... 23 3.4 MATIÈRES RECYCLÉS ..................................................................................... 24 4.0 MILIEU ENVIRONNANT ....................................................................................... 25 4.1 SURVEILLANCE ATMOSPHÉRIQUE ................................................................ 25 4.1.1 Ambiance gamma ............................................................................................. 25 4.1.2 Tritium atmosphérique ...................................................................................... 30 4.1.3 Carbone-14 atmosphérique .............................................................................. 32 4.1.4 Aérosols ............................................................................................................ 34 4.2 SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DE L'EAU .................................................... 35 4.2.1 Précipitations ..................................................................................................... 35 4.2.2 Eau de surface .................................................................................................. 36 4.2.3 Eau d'infiltration ................................................................................................. 39 4.2.4 Eau de la nappe phréatique .............................................................................. 42 4.2.5 Eau potable ....................................................................................................... 44 4.3 SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DES SOLS ET DES SÉDIMENTS ............... 44 4.3.1 Sol arable .......................................................................................................... 44 4.3.2 Sédiments dynamiques .................................................................................... 45 4.4 SURVEILLANCE DE LA FAUNE ET DE LA FLORE .......................................... 46 4.4.1 Plantes fourragères ........................................................................................... 46 4.4.2 Plantes aquatiques ............................................................................................ 46 4.4.3 Poissons et mollusques .................................................................................... 46 4.5 PRODUITS COMESTIBLES ............................................................................... 47 4.6 DONNÉES MÉTÉOROLOGIQUES ..................................................................... 48 5.0 ESTIMATION DE LA DOSE AU GROUPE CRITIQUE .......................................... 51 6.0 PROGRAMME ASSURANCE-QUALITÉ .............................................................. 53 6.1 ASPECT RADIOLOGIQUE .................................................................................. 53 6.2 ASPECT PHYSICO-CHIMIQUE .......................................................................... 53 7.0 CONCLUSION ...................................................................................................... 54 8.0 RÉFÉRENCES ...................................................................................................... 57

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    LISTE DES ANNEXES

    SOMMAIRE PAGE ANNEXE A : Aspect statistique des résultats ...................................................................... 66 ANNEXE B : Échantillonnage, méthodes d’analyse et limites de détection ........................ 67 ANNEXE C : Programme assurance-qualité ....................................................................... 79

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    LISTE DES TABLEAUX

    SOMMAIRE PAGE TABLEAU 1: Limites de rejets radiologiques aériens pour Gentilly-2 (LOD) .............................................. 3 TABLEAU 2: Émissions des produits de combustion pour Gentilly-2 en 2008 ........................................... 5 TABLEAU 3: Limites de rejets radiologiques liquides pour Gentilly-2 (LOD) .............................................. 6 TABLEAU 4: Principaux paramètres physico-chimiques mesurés dans les effluents où des spécifications supérieures de rejets sont édictées ................................................................ 8 TABLEAU 5: Synthèse des principaux résultats dans les effluents où des spécifications supérieures de rejets sont édictées ....................................................................................... 9 TABLEAU 6: Mesures de contaminants dans la conduite d’évacuation des eaux de l’EDC ...................... 10 TABLEAU 7: Mesure des effluents des étangs aérés pour 2008 ............................................................. 18 TABLEAU 8: Concentration de différents contaminants chimiques dans les puisards pluviaux de Gentilly-2 pour 2008 .......................................................................................................... 19 TABLEAU 9: Activité de différents contaminants radiologiques dans les puisards pluviaux de Gentilly-2 pour 2008 .......................................................................................................... 19 TABLEAU 10: Épaisseurs d'huile, de dépôts et d'eau mesurées dans le système de récupération des huiles en 2008 ............................................................................................ 20 TABLEAU 11: Consommation des produits chimiques pour Gentilly-2 en 2008 ........................................... 21 TABLEAU 12: Activité de différents radionucléides détectés dans les sédiments dynamiques du fleuve Saint-Laurent dans la région immédiate de Gentilly-2 pour 2008................................ 45 TABLEAU 13: Activité de 137Cs, 40K, 131I, 14C et de 60Co dans les plantes aquatiques du fleuve Saint-Laurent dans la région immédiate de Gentilly-2 pour 2008 .......................................... 46

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    LISTE DES FIGURES

    SOMMAIRE PAGE FIGURE 1: Production électrique de la centrale nucléaire Gentilly-2 en 2008 ......................................... 2 FIGURE 2: Rejets radiologiques aériens pour 2008 exprimés en % LOD mensuelles ............................ 4 FIGURE 3: Rejets radiologiques aériens annuels pour la période 1982-2008 exprimés en % LOD ....... 4 FIGURE 4: Rejets radiologiques liquides pour 2008 exprimés en % LOD mensuelles ............................ 7 FIGURE 5: Rejets radiologiques liquides annuels pour la période 1982-2008 exprimés en % LOD ....... 7 FIGURE 6: Température des effluents et différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 en 2008 ............................................................................. 11 FIGURE 7: Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors de l'arrêt non planifié de janvier 2008 ............................................................................. 12 FIGURE 8: Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors de l'arrêt non planifié de février 2008 .............................................................................. 12 FIGURE 9: Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors de l'arrêt planifié d'avril 2008 ........................................................................................... 13 FIGURE 10: Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors du premier arrêt non planifié d'août 2008 ....................................................................... 13 FIGURE 11: Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors du second arrêt non planifié d'août 2008 ........................................................................ 14 FIGURE 12:

    Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors de l'arrêt non planifié d'octobre 2008 .............................................................................. 14

  • v

    LISTE DES FIGURES

    SOMMAIRE PAGE FIGURE 13: Moyenne hebdomadaire de la concentration de morpholine dans la purge des générateurs de vapeur de la centrale Gentilly-2 en 2008 ...................................................... 15 FIGURE 14: Quantité de débris flottants, d'algues et de certains poissons captés aux dégrilleurs de la station de pompage de 2004 à 2008 ............................................................................. 22 FIGURE 15: Moyenne trimestrielle d'ambiance gamma aux stations de contrôle SCR-1 à SCR-11 (zone rapprochée) et à la station de référence pour l'année 2008 ............ 25 FIGURE 16: Dose annuelle aux stations de contrôle radiologique SCR-1 à SCR-11 (zone rapprochée) et à la station de référence pour la période 2004-2008 .......................... 26 FIGURE 17: Moyenne trimestrielle d'ambiance gamma à la clôture de l'ASDR pour l'année 2008 .......... 27 FIGURE 18: Dose annuelle à la clôture de l'ASDR pour la période 2004-2008 ......................................... 28 FIGURE 19: Moyenne trimestrielle d'ambiance gamma à la clôture de l'ASSCI pour l'année 2008 .......... 29 FIGURE 20: Dose annuelle à la clôture de l'ASSCI pour la période 2004-2008 ........................................ 29 FIGURE 21: Activité mensuelle en tritium atmosphérique mesurée aux postes 1 et 2 (toit) et aux SCR-6 à SCR-11 (zone rapprochée) pour l'année 2008 ....................................................... 30 FIGURE 22: Activité mensuelle en tritium atmosphérique aux points Nord-1, Sud-1, Est-1 à 3, Ouest-1 et 2 et à la station de référence pour l'année 2008 .................................................. 31 FIGURE 23: Moyenne annuelle en tritium atmosphérique aux points Nord-1, Sud-1, Est-1 à 3, Ouest-1 et 2 et à la station de référence pour la période 2004-2008 ..................................... 31 FIGURE 24: Activité mensuelle en carbone-14 atmosphérique aux points SCR-1, SCR-3, SCR-5, SCR-7, SCR-8, SCR-9, ASDR-1, ASDR-4 (zone rapprochée) et à la station de référence pour l'année 2008 .................................................................................................. 32

  • vi

    LISTE DES FIGURES

    SOMMAIRE PAGE FIGURE 25: Moyenne annuelle en carbone-14 atmosphérique aux points SCR-1, SCR-3, SCR-5, SCR-7, SCR-8, SCR-9, ASDR-1, ASDR-4 (zone rapprochée) et à la station de référence pour la période 2004-2008 ..................................................................................... 33 FIGURE 26: Moyenne trimestrielle de l'activité bêta-total dans les aérosols prélevés aux points Nord-1, Sud-1, Est-1 à 3, Ouest-1 et 2 et à la station de référence pour l'année 2008 ......... 34 FIGURE 27: Moyenne trimestrielle de l’activité en tritium dans les précipitations aux points SCR-1 à SCR-5 et à la station de référence pour l'année 2008 ............................................ 35 FIGURE 28: Moyenne trimestrielle de l’activité bêta-total dans les précipitations aux points SCR-1 à SCR-5 et à la station de référence pour l'année 2008 ............................................ 36 FIGURE 29: Moyenne mensuelle de l’activité en tritium dans l'eau de surface autour de l'ASDR et l'ASSCI pour l'année 2008 .................................................................................... 37 FIGURE 30: Moyenne annuelle de l’activité en tritium dans l'eau de surface autour de l'ASDR et l'ASSCI pour la période 2004-2008 ....................................................................... 37 FIGURE 31 : Moyenne mensuelle de l'activité bêta-total dans les échantillons composites d'eau de surface, d'infiltration et de la nappe phréatique de l'ASDR pour l'année 2008 ................. 38 FIGURE 32 : Moyenne mensuelle de l'activité bêta-total dans les échantillons composites d'eau de surface, d'infiltration et de la nappe phréatique de l'ASSCI pour l'année 2008 ................ 38 FIGURE 33: Moyenne mensuelle de l'activité en tritium dans l'eau d'infiltration autour de l'ASDR pour l'année 2008 .................................................................................................................. 39 FIGURE 34: Moyenne annuelle de l’activité en tritium dans l’eau d’infiltration autour de l’ASDR pour la période 2004-2008 ..................................................................................................... 40 FIGURE 35: Moyenne mensuelle de l'activité en tritium dans l'eau d'infiltration autour de l'ASSCI pour l’année 2008 .................................................................................................................. 41

  • vii

    LISTE DES FIGURES

    SOMMAIRE PAGE FIGURE 36: Moyenne annuelle de l'activité en tritium dans l'eau d'infiltration autour de l'ASSCI pour la période 2004-2008 ..................................................................................................... 41 FIGURE 37: Moyenne mensuelle de l'activité en tritium dans l'eau de la nappe phréatique de la zone rapprochée aux points A-1, D-1, D'-1, E-5, A'-5 et EP-2 pour l'année 2008 ................. 42 FIGURE 38: Moyenne mensuelle de l'activité en tritium dans l'eau de la nappe phréatique de l'ASSCI pour l'année 2008 ................................................................................................ 43 FIGURE 39: Rose de l'origine des vents au site de Gentilly pour 2008 ..................................................... 48 FIGURE 40: Rose de l'origine des vents au site de Gentilly pour la période 2004-2008 ........................... 49 FIGURE 41: Facteurs moyens de dispersion du tritium atmosphérique des relâches de Gentilly-2 pour la période 2004-2008 ..................................................................................................... 50 FIGURE 42: Dose annuelle estimée pour les membres du groupe critique pour la période 1999-2008 Méthode prospective 1999-2008 Méthode rétrospective 2003-2008 ......................................................................................... 52

  • viii

    LISTE DES CARTES

    SOMMAIRE PAGE CARTE 1 : Localisation des fermes et des tamis ..................................................................................... 59 CARTE 2 : Zone proche : localisation des points d’échantillonnage, rayon de 4 km .............................. 60 CARTE 3 : Zone proche : localisation des points d’échantillonnage, rayon de 1km ............................... 61 CARTE 4 : Zone proche : contrôle aquatique .......................................................................................... 62 CARTE 5 : ASDR : localisation des points de mesure ............................................................................ 63 CARTE 6 : ASSCI : localisation des points d’échantillonnage ................................................................. 64 CARTE 7 : Schéma du drainage pluvial et de surface du site de Gentilly ............................................... 65

  • ix

    LISTE DES ABRÉVIATIONS

    ACNOR Association Canadienne de NORmalisation AIEA Agence Internationale d’Énergie Atomique (International Atomic Energy Agency) ALARA As Low As Reasonably Achievable (principe d’optimisation en radioprotection) ASDR Aire de Stockage des Déchets Radioactifs ASSCI Aire de Stockage à Sec du Combustible Irradié CANDU CANada Deuterium Uranium CANSTOR CANdu STORage, module de stockage à sec du combustible irradié CCEA Commission de Contrôle de l’Énergie Atomique (maintenant CCSN) CCSN Commission Canadienne de Sûreté Nucléaire COGIS Candu Owner’s Group Interlaboratory Study CSA Canadian Standards Association DBO5 Demande Biochimique en Oxygène pour 5 jours DTL Dosimètre ThermoLuminescent EBA Eau Brute d'Alimentation EBR Eau Brute de Refroidissement EDC Eau De Circulation ERA Environmental Resource Associates HCFC HydroChloroFluoroCarbures IGDRS Installation de Gestion des Déchets Radioactifs Solides Ld Limite de Détection LOD Limite Opérationnelle Dérivée MDDEP Ministère du Développement Durable, de l'Environnement et des Parcs du Québec MES Matières En Suspension NCRP National Council on Radiation Protection and Measurements PACO Potentiel d’Appauvrissement de la Couche d’Ozone RCA Rapport Correctif et d’Amélioration SACO Substances Appauvrissant la Couche d’Ozone SCR Station de Contrôle Radiologique

  • 1

    1.0 INTRODUCTION

    Le présent document regroupe les résultats des mesures radiologiques et physico-chimiques des activités de surveillance environnementale du site de Gentilly pour l'année 2008. Pour son volet radiologique, la surveillance de l’environnement relève du laboratoire de Radioprotection et de radioécologie alors que la surveillance liée à l’analyse des paramètres physico-chimique de l'environnement est assumée par le laboratoire Chimie de Gentilly-2 et un laboratoire externe accrédité par le MDDEP. L’unité Environnement de la centrale Gentilly-2 assure quant à elle l’ensemble de la gestion environnementale du site. Le document d'encadrement intitulé Programme de surveillance radiologique de l'environnement du site de Gentilly (Hydro-Québec, 1999) définit le programme, dont les principaux objectifs sont: • d'effectuer le contrôle radiologique du milieu; • de permettre une évaluation de la dose à la population due à l'exploitation de la centrale

    nucléaire de Gentilly-2; • de maintenir les techniques analytiques et l’expertise afin de réagir adéquatement en situation

    d’accident nucléaire; • et de démontrer aux organismes réglementaires que les impacts environnementaux sont

    connus, mesurés et demeurent en deçà des normes. Pour la première portion de l’année 2008, les modalités de surveillance physico-chimique de l’environnement étaient stipulées dans le document interne intitulé Surveiller et gérer les effluents (Hydro-Québec, 2007a). Cependant, depuis août 2008, les nouvelles exigences convenues avec le MDDEP figurent au Programme de surveillance environnementale (Hydro-Québec, 2008). Les principaux objectifs visés par le nouveau programme de surveillance physico-chimique sont : • d'effectuer le contrôle de la qualité physico-chimique des effluents liquides de la centrale de

    Gentilly-2; • de s’assurer de la qualité physico-chimique des eaux de ruissellement, de surface, d’infiltration

    et souterraines du site de Gentilly; • et de démontrer aux organismes réglementaires que les impacts environnementaux des rejets

    de contaminants physico-chimiques sont connus, mesurés et demeurent en deçà des critères. Pour la suite, les effluents aériens et liquides de la centrale sont abordés au chapitre 2. Le chapitre 3 traite des matières résiduelles, tandis que le chapitre 4 présente les résultats des analyses effectuées sur les échantillons provenant du milieu environnant. La dose au groupe critique est discutée au chapitre 5. Finalement, on retrouve la description des différents éléments du programme d’assurance-qualité des laboratoires au chapitre 6.

  • 2

    En 2008, la centrale nucléaire Gentilly-2 a atteint un coefficient de production brute de 65,8 %. La figure 1 présente la production électrique de toute l'année 2008.

    Figure 1 : Production électrique de la centrale nucléaire Gentilly-2 en 2008

  • 3

    2.0 EFFLUENTS

    2.1 EFFLUENTS AÉRIENS À partir de la limite de dose et d'un modèle de transfert environnemental, il est possible de calculer les limites de rejets radiologiques qui, s’ils étaient maintenus constants toute l'année, donneraient à l'individu typique du groupe le plus exposé la dose limite prescrite pour le public, telle que définie par la Commission Canadienne de Sûreté Nucléaire (CCSN). Ce sont les limites opérationnelles dérivées (LOD). Les hypothèses de travail et les méthodes de calcul ayant servi à la détermination des limites dérivées de rejets liquides et aériens spécifiques à l’exploitation de la centrale nucléaire de Gentilly-2 sont décrites dans un rapport technique de l’entreprise (Hydro-Québec, 1990). Lors de l'exploitation d’un réacteur CANDU en conditions normales, les radionucléides qui sont susceptibles d'être rencontrés dans les émissions à la cheminée sont classifiés et présentés au tableau 1. On peut également retrouver dans ce tableau les LOD aériennes pour Gentilly-2.

    TABLEAU 1: LIMITES DE REJETS RADIOLOGIQUES AÉRIENS POUR GENTILLY-2 (LOD)

    CLASSIFICATION LIMITES DE REJETS AÉRIENS (par 7 jours)

    Gaz rares 3,2 x 1015 γBq.MeV Aérosols 3,7 x 1010 Bq 131I 2,5 x 10

    10 Bq 3H 8,5 x 10

    15 Bq 14C 1,7 x 10

    13 Bq

    La figure 2 présente les rejets aériens pour 2008 exprimés en pourcentage des limites mensuelles de rejets radiologiques aériens (LOD). Comme en témoigne cette figure, les rejets radiologiques aériens ont tous été inférieurs à l’objectif d’exploitation de la centrale Gentilly-2, objectif qui se chiffrait à 1 % des LOD spécifiques. Qui plus est, chacune des 12 valeurs mensuelles de chacun des radionucléides a même été en deçà d’un seuil fixé à 0,1 % de ces mêmes LOD. La figure 3 montre également que les valeurs associées à l’année 2008 sont toutes dans un même ordre de grandeur que celles prévalant aux quelques années précédentes. Les rejets d’aérosols font l’objet de la seule hausse notable pour l’année 2008. Les valeurs sont tout de même similaires à celles rencontrées avant l’année 2007. Au cours des quelques mois durant lesquels des rejets d’aérosols ont été mesurés à la cheminée, aucun événement d’exploitation particulier pouvant être lié aux rejets de la centrale n’a été recensé. Rappelons qu’en 2007, Hydro-Québec a procédé à la mise en service d’un nouvel instrument de mesure des aérosols offrant une sensibilité accrue, notamment en ce qui concerne la mesure du bruit de fond.

  • 4

    Figure 2: Rejets aériens pour 2008 exprimés en % LOD mensuelles

    0,0001

    0,0010

    0,0100

    0,1000

    1,0000

    Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

    Mois

    % L

    OD

    /moi

    s

    Tritium Gaz rares I-131 Aérosols C-14

    0,0001

    0,0010

    0,0100

    0,1000

    1,0000

    1982

    1983

    1984

    1985

    1986

    1987

    1988

    1989

    1990

    1991

    1992

    1993

    1994

    1995

    1996

    1997

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    Année

    % L

    OD

    Tritium Gaz rares I-131 Aérosols C-14

    Figure 3: Rejets aériens annuels pour la période 1982-2008 exprimés en % LOD

  • 5

    Plusieurs équipements de climatisation et de réfrigération utilisés à la centrale Gentilly-2 contiennent des substances appauvrissant la couche d'ozone (SACO). La comptabilisation des émissions de SACO se fait de façon indirecte en prenant en considération les quantités ajoutées et récupérées des gaz réfrigérants dans ces équipements de climatisation et de réfrigération. L’inventaire et les appoints de toutes substances SACO, dans les différents systèmes du site Gentilly, sont comptabilisés et colligés dans un registre détaillé. En 2008, des recharges totalisant 229 kg d’hydrochlorofluorocarbure (HCFC) ont été faites à la centrale Gentilly-2. Sur ce, 45% (104 kg) ont été des recharges de gaz R-22, une substance dont le potentiel d’appauvrissement de la couche d’ozone (PACO) est de 0,055 tandis que 55% (129 kg) des recharges impliquaient le gaz R-123 dont le potentiel est de 0,02. Les émissions de gaz à effet de serre ont quant à elles pu être estimées par la consommation de carburants fossiles. Ces carburants sont utilisés par les véhicules d’Hydro-Québec de même que par les moteurs diesel des nombreuses génératrices d'urgence en présence. En 2008, tous les véhicules composant la flotte ont utilisé un total de 79 729 litres d’essence sans plomb ainsi que 11 871 litres de carburant diésel destiné aux véhicules routiers. Les autres équipements motorisés, principalement les génératrices d’urgence, utilisés sur le site de Gentilly, ont consommé un total 311 719 litres supplémentaires de carburant diésel coloré. Finalement, 2 280 kg de gaz propane ont été comburés sous différentes utilisations en 2008. Les émissions des produits de combustion ont en partie été estimées à l’aide du Guide de l'utilisateur du calculateur d'émissions liées au transport urbain (Transports Canada, 2008) et sont détaillées au tableau 2 :

    TABLEAU 2: ÉMISSIONS DES PRODUITS DE COMBUSTION POUR GENTILLY-2 EN 2008

    ÉMISSIONS ANNUELLES (kg) CONTAMINANTS

    ESSENCE DIÉSEL CLAIR DIÉSEL COLORÉ

    NOx 599 628 16 492 CO 11 874 167 4 381 SOx 3 0 8

    Particules totales 13 20 515 CO2 187 098 32 385 850 390 COV 712 18 464

    Bien que l’estimation des émissions des produits de combustion soit présentée dans le rapport annuel des résultats du programme de surveillance de l’environnement du site de Gentilly pour la première fois, l’analyse des données des années antérieures montre tout de même une consommation de carburants fossiles légèrement en hausse. Comparativement à l’année 2007, cette hausse se chiffre à près de 11 tonnes de carburants fossiles consommés.

  • 6

    2.2 EFFLUENTS LIQUIDES Les radionucléides qui sont susceptibles d'être relâchés dans les effluents liquides, lors de l'exploitation en conditions normales de la centrale Gentilly-2, sont présentés au tableau 3 avec les LOD liquides qui leur sont associées. Elles sont calculées de façon similaire aux LOD aériennes.

    TABLEAU 3: LIMITES DE REJETS RADIOLOGIQUES LIQUIDES POUR GENTILLY-2 (LOD)

    CLASSIFICATION LIMITES DE REJETS LIQUIDES (Bq.mois-1) β-total (90Sr) 7,2 x 1012

    3H 1,0 x 1017

    14C 8,6 x 1012 59Fe 7,0 x 1013 60Co 2,1 x 1012 65Zn 5,5 x 1012 95Zr 3,5 x 1013 95Nb 8,6 x 1013 124Sb 7,7 x 1013 131I 1,5 x 1013 134Cs 4,4 x 1011 137Cs 6,2 x 1011

    La figure 4 présente les valeurs associées aux principaux radionucléides présents dans les rejets radiologiques liquides de la centrale Gentilly-2 pour 2008, exprimés en pourcentage des LOD mensuelles. À l’instar des rejets aériens, les rejets liquides sont tous demeurés, et ce tout au long de l’année, en deçà d’une valeur correspondant à 0,1 % des LOD, respectant du coup l’objectif d’exploitation de la centrale qui lui est de 1 % des LOD mensuelles. Il est à noter que le mois d’août 2008 présentait initialement une valeur de carbone-14 qui semblait incongrue puisqu’anormalement faible. Une nouvelle analyse a été réalisée à posteriori et la figure 4 implique cette nouvelle valeur. La figure 5 présente les rejets radiologiques liquides ramenés sur une base annuelle et démontre que depuis près de 15 ans maintenant, les rejets liquides de la centrale Gentilly-2 ont été inférieurs à une valeur de 0,1 % des LOD, niveau rencontrant aussi l’objectif d’exploitation de la centrale.

    Les principaux effluents liquides du site de Gentilly sont rejetés par différents systèmes d'évacuation. Ces systèmes sont la conduite d'évacuation de l'eau de circulation (EDC), la conduite d'évacuation de l'eau brute de refroidissement (EBR), les étangs aérés et le drainage pluvial. À ces effluents s'ajoute celui du séparateur d'huile, effluent étant lui-même conduit au drainage extérieur de la zone sud-ouest canalisant l’eau vers le drainage pluvial du MCH-01. Les principaux paramètres physico-chimiques mesurés aux effluents liquides et comparés aux normes et cibles en vigueur sont présentés au tableau 4. Y figurent également toutes les spécifications supérieures des rejets. Le tableau 5 présente quant à lui la synthèse des principaux résultats dans les effluents où des spécifications de rejets sont édictées.

  • 7

    Figure 4: Rejets liquides pour 2008 exprimés en % LOD mensuelles

    0,0001

    0,0010

    0,0100

    0,1000

    1,0000

    Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

    Mois

    % L

    OD

    /moi

    s

    Tritium Bêta-total C-14

    0,0001

    0,0010

    0,0100

    0,1000

    1,0000

    1982

    1983

    1984

    1985

    1986

    1987

    1988

    1989

    1990

    1991

    1992

    1993

    1994

    1995

    1996

    1997

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    Année

    % L

    OD

    Tritium Bêta-total C-14

    Figure 5: Rejets liquides pour la période 1982-2008 exprimés en % LOD annuelles

  • 8

    TABLEAU 4: PRINCIPAUX PARAMÈTRES PHYSICO-CHIMIQUES MESURÉS DANS LES EFFLUENTS OÙ DES SPÉCIFICATIONS SUPÉRIEURES DE REJETS SONT ÉDICTÉES (Hydro-Québec, 2008)

    ORIGINE DE L'EFFLUENT PARAMÈTRES NORMES valeurs maximales CIBLES

    valeurs maximales EFFLUENT FINAL

    • Conduites d'évacuation des eaux de circulation (EDC)

    • Eau brute de refroidissement (EBR)

    EFFLUENT DE PROCÉDÉ

    • Purge des générateurs de vapeur

    • Réservoirs de récupération des eaux radioactives

    • Fosses de déminéralisation et de prétraitement

    • Trop-plein du décanteur

    Chlore résiduel total pH

    Toxicité aigüe / chronique T°C

    Chlore résiduel total pH

    Toxicité aigüe / chronique T°C

    Hydrazine Morpholine

    HP C10C50 Morpholine Hydrazine

    pH

    Aluminium extractible pH

    Matières en suspension (MES)

    0,035 mg.L-1 5,5 à 9,5

    < 1 UTa & < 2,3 UTc ----

    0,035 mg.L-1 5,5 à 9,5

    < 1 UTa & < 2,3 UTc ----

    0,04 mg.L-1 48 mg.L-1

    5 mg.L-1 48 mg.L-1

    0,04 mg.L-1 5,5 à 9,5

    ---- 5,5 à 9,5

    30 mg.L-1

    ---- ---- ----

    14,1°C en exploitation

    ---- ---- ----

    8,0°C en exploitation

    ---- ----

    ---- ---- ---- ----

    3,8 mg.L-1 ----

    ----

    EFFLUENT FINAL EAUX SANITAIRES

    • Eaux domestiques

    DBO5 Coliformes fécaux

    Oxygène dissous (O2)

    30 mg.L-1 < 20 000 c.f./100 mL

    ----

    ---- ----

    2 mg.L-1

    EFFLUENT FINAL DRAINAGE PLUVIAL

    • Eaux de drainage MCH1 – MCH2 – MCH3

    HP C10C50

    2 mg.L-1

    ----

  • 9

    TABLEAU 5: SYNTHÈSE DES PRINCIPAUX RÉSULTATS DANS LES EFFLUENTS OÙ DES SPÉCIFICATIONS SUPÉRIEURES DE REJETS SONT ÉDICTÉES (Hydro-Québec, 2008)

    ORIGINE DE L'EFFLUENT PARAMÈTRES Valeurs moyennes Valeurs

    maximales Valeurs

    minimales EFFLUENT FINAL • Conduites d'évacuation des

    eaux de circulation (EDC)

    • Eau brute de refroidissement (EBR)

    EFFLUENT DE PROCÉDÉ • Purge des générateurs de

    vapeur

    • Réservoirs de récupération des eaux radioactives

    • Fosses de déminéralisation et de prétraitement

    • Trop-plein du décanteur

    Chlore résiduel total pH

    Toxicité aigüe / chronique T°C

    Chlore résiduel total pH

    Toxicité aigüe / chronique T°C

    Hydrazine Morpholine

    HP C10C50 Morpholine Hydrazine

    pH

    Aluminium extractible pH

    Matières en suspension (MES)

    -----

    7,79 < 1 UTa & < 2,3 UTc

    13,1 °C

    -----

    7,61 < 1 UTa & < 2,3 UTc

    7,1 °C

    0,0115 mg.L-1

    20,23 mg.L-1

    0,19 mg.L-1

    -----

    0,0024 mg.L-1

    7,76

    7,49 mg.L-1 7,60

    2,72 mg.L-1

    < 0,01 mg.L-1

    8,17 < 1 UTa & < 2,3 UTc

    20,0 °C

    < 0,01 mg.L-1

    8,04 < 1 UTa & < 2,3 UTc

    8,2 °C

    0,026 mg.L-1

    29,9 mg.L-1

    0,5 mg.L-1

    < 20 mg.L-1

    0,023 mg.L-1

    8,88

    22,0 mg.L-1

    9,00

    4,0

    < 0,01 mg.L-1

    7,46 < 1 UTa & < 2,3 UTc

    -----

    < 0,01 mg.L-1

    7,06 < 1 UTa & < 2,3 UTc

    -----

    0,0006 mg.L-1

    3,5 mg.L-1

    < 0,1 mg.L-1

    < 0,05 mg.L-1

    0 mg.L-1

    6,90

    0,07 mg.L-1

    5,73

    < 2,0

    EFFLUENT FINAL EAUX SANITAIRES • Eaux domestiques

    DBO5 Coliformes fécaux

    Oxygène dissous (O2)

    7,05 mg.L-1

    4 652 c.f./100 mL 8,0 mg.L-1

    12,0 mg.L-1 13 000 c.f./100 mL

    13,4 mg.L-1

    1,8 mg.L-1 210 c.f./100 mL

    2,0 mg.L-1

    EFFLUENT FINAL DRAINAGE PLUVIAL • Eaux de drainage MCH1 MCH2 MCH3

    HP C10C50 HP C10C50 HP C10C50

    0,6 mg.L-1

    0,1 mg.L-1

    0,13 mg.L-1

    1,2 mg.L-1

    0,1 mg.L-1

    0,2 mg.L-1

  • 10

    2.2.1 Conduite d'évacuation de l'eau de circulation (EDC) L'eau de circulation constitue le principal volume d'eau rejeté au canal de rejet. Elle a un débit d'environ 2 125 000 m3.jour-1 et sert à refroidir les condenseurs de la turbine de la centrale. Plusieurs systèmes se déversent dans la conduite d'évacuation de l'EDC avant l'arrivée de celle-ci dans le canal de rejet. Les principaux sont l'eau brute d'alimentation (EBA), la purge des générateurs de vapeur, le rejet de la fosse de déminéralisation et de la fosse de prétraitement, le retour des condensats des tours de reconcentration d'eau lourde et le rejet des réservoirs de stockage des eaux radioactives. Ces eaux sont toutes soumises à des vérifications de leur qualité chimique et radiologique. L’eau du système EDC est chlorée de façon à avoir une concentration de chlore résiduel total de 0,1 mg.L-1 à la sortie des boîtes d’eau du condenseur à raison de 3 périodes de 20 minutes par jour dans chacune des 4 boîtes d’eau. La chloration est effectuée uniquement lorsque la température de l'eau du fleuve est supérieure à 10 °C. Cette période correspond approximativement à la plage couverte par les mois d’avril à octobre. Les principaux paramètres mesurés dans l'eau de la conduite d'évacuation de l’EDC sont la température de l'eau, la concentration de chlore résiduel total, le pH et les concentrations d'hydrazine et de morpholine. Un analyseur en ligne mesure à la fois le pH et la température en continu. Le tableau 6 en présente les principaux résultats.

    TABLEAU 6: MESURES DE CONTAMINANTS DANS LA CONDUITE D’ÉVACUATION DE L’EDC

    PARAMÈTRES NOMBRE DE MESURES VALEUR

    MINIMALE VALEUR

    MAXIMALE VALEUR

    MOYENNE Température continu - 0,8 °C 34,5 °C 18,3 °C Chlore résiduel total 1 6 < 0,01 mg.L-1 < 0,01 mg.L-1 ----- pH 2 10 7,46 8,17 7,79 Hydrazine 3 10 < 0,0005 mg.L-1 0,0018 mg.L-1 0,0012 mg.L-1

    Morpholine 4 9 < 0,05 mg.L-1 < 20 mg.L-1 ----- 1 LD : 0,01 mg.L-1. 2 Un appareil en ligne est aussi en fonction à la sortie de la conduite d’évacuation. 3 LD : 0, 0005 mg.L-1 de la méthode d’analyse la moins sensible. 4 LD : 0,05 mg.L-1 de la méthode d’analyse la moins sensible.

    En 2008, les teneurs en chlore résiduel total dans la conduite d'évacuation de l'EDC n’ont pas été supérieures à la limite de détection pour les quelques analyses qui ont été réalisées. À ce sujet, Hydro-Québec s’était engagée, à l’été 2008, à prélever manuellement, à une fréquence de 3 fois par semaine, un échantillon d’eau de la conduite d’évacuation pour analyse de chlore résiduel total en période de chloration. Or, pour différentes raisons techniques, l’entreprise n’a pas été en mesure de respecter cet engagement. Parallèlement à cela, un bris de système de chloration pendant une période prolongée a aussi fait en sorte que la chloration a été inopérante alors qu’elle aurait été nécessaire. Des pourparlers avec les représentants du MDDEP sont en cours au sujet des ajustements requis. Mais actuellement, tout porte à croire que les modalités d’échantillonnage entendues relativement à ce paramètre seront respectées en 2009. Par ailleurs, les nombreux problèmes récurrents rencontrés par l’analyseur de chlore en ligne sur la conduite d'évacuation de l'EDC dans le but de suivre les concentrations de chlore résiduel total en continu ont amené Hydro-Québec à démanteler définitivement ce système.

  • 11

    Tous les résultats de concentration d'hydrazine sont demeurés, en 2008, sous la norme convenue de 0,04 mg.L-1, tandis que les mesures de morpholine se situent quant à elles toutes sous le seuil de détection. Les mesures de pH donnent des résultats variant entre 7,46 et 8,17, ce qui respecte la plage imposée qui varie de 5,5 à 9,5. Originalement à la demande de la CCSN, mais aussi suivie d’une demande identique du MDDEP, Hydro-Québec observe également les variations de température à la conduite de décharge lors des arrêts du réacteur. La température de l’eau du canal d’amenée (affluent) est mesurée de façon continue à l'entrée du pulsateur tandis que celles de l'EDC et de l’EBR sont mesurées dans les conduites d'évacuation qui se jettent dans le canal de rejet. De plus, la direction Hydro-Québec Production s’était engagée à réaliser des inspections du canal de rejet lors de chacun des arrêts du réacteur, inspections qui ont été faites en 2008. L’année 2008 a été marquée par 6 arrêts ou baisses de puissance momentanées du réacteur. Sur ce nombre, un seul événement était prévu au calendrier d’exploitation de la centrale. La figure 6 montre l’ensemble des différences de température entre l’affluent et l’eau de la conduite d'évacuation de l'EDC pour toute l’année 2008 tandis que les figures 7, 8, 9, 10, 11 et 12 présentent ces mêmes caractéristiques mais à l’échelle de chacun des arrêts ou baisses de puissance du réacteur. Certaines données incongrues sont identifiées sur les figures et sont expliquées par la fermeture temporaire de vannes d’admission d’eau à l’analyseur pour entretien tandis que d’autres courtes séries de données sont parfois manquantes.

    Figure 6 : Température des effluents et différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 en 2008

  • 12

    Figure 7 : Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 en 2008 lors de l'arrêt non planifié de janvier 2008

    Figure 8 : Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors de l'arrêt non planifié de février 2008

  • 13

    Figure 9 : Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors de l'arrêt planifié d'avril 2008

    Figure 10: Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors du premier arrêt non planifié d'août 2008

  • 14

    Figure 11 : Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors du second arrêt non planifié d'août 2008

    Figure 12 : Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors de l'arrêt non planifié d'octobre 2008

  • 15

    Les prochaines sous-sections 2.2.1.1 à 2.2.1.4 décrivent les principaux tributaires de l'EDC (Hydro-Québec, 2007b).

    2.2.1.1 Eau brute d'alimentation (EBA)

    La plus grande partie du débit fourni par ce système retourne directement au fleuve par le système de contrôle de pression, sous forme d'eau de lavage des filtres et tamis de la station de pompage. Le reste, soit environ 17 000 m3.jour-1, sert d'eau de refroidissement pour différents échangeurs de chaleur en centrale avant de rejoindre la conduite d'évacuation de l'EDC. Cette dernière portion de l'EBA est chlorée de façon à avoir une concentration de chlore résiduel total de 0,1 mg.L-1. La chloration est effectuée uniquement lorsque la température de l'eau du fleuve est supérieure à 10 °C, période de l’année correspondant approximativement aux mois d’avril à octobre inclusivement.

    2.2.1.2 Purge et vidange du système de générateurs de vapeur

    La purge commune des quatre générateurs de vapeur s'effectue en continu à un débit total de 475 m3.jour-1 dans le but d'éliminer les impuretés et de protéger l'intégrité du système. La figure 13 présente la concentration de morpholine dans la purge des générateurs de vapeur pendant l’année 2008. Les résultats d’analyse indiquent que la concentration moyenne de morpholine dans la purge des générateurs de vapeur, calculée sur la base des 124 analyses, a été de 20,8 mg.L-1 en 2008, respectant ainsi la norme de rejet imposée (48 mg.L-1). En fait, les concentrations maximales mesurées de façon unitaire dépassent à peine les 30 mg.L-1.

    Figure 13: Moyenne hebdomadaire de la concentration de morpholine dans la purge des générateurs de vapeur de la centrale Gentilly-2 en 2008

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    40

    45

    50

    01-0

    1-08

    27-0

    1-08

    22-0

    2-08

    19-0

    3-08

    14-0

    4-08

    10-0

    5-08

    05-0

    6-08

    01-0

    7-08

    27-0

    7-08

    22-0

    8-08

    17-0

    9-08

    13-1

    0-08

    08-1

    1-08

    04-1

    2-08

    30-1

    2-08

    Mor

    phol

    ine

    (mg/

    L)

    Concentration morpholine

    Norme de rejet

    Moyenne annuelle

  • 16

    Le retour de condensats des tours de reconcentration d'eau lourde a une composition similaire à l'eau de la purge des générateurs de vapeur. Son débit est de 118 m3.jour-1. Cette eau est maintenant évacuée avec la purge commune des générateurs de vapeur.

    2.2.1.3 Fosse de prétraitement et fosse de déminéralisation

    Le traitement effectué à l'usine de traitement d'eau comprend trois phases : la clarification, la filtration et la déminéralisation. La clarification élimine les particules en suspension à l'aide d'un floculant et d’un coagulant. L'eau est ensuite filtrée sur filtres de sable. Les boues produites lors de la décantation représentent environ 75 kg de matières sèches par jour. Les rejets provenant du lavage des filtres de sable sont collectés dans la fosse de prétraitement. L’eau est déminéralisée à l'aide d'un système échangeur d'ions; les solutions d'hydroxyde de sodium et d'acide sulfurique ainsi que les eaux de lavage et de rinçage provenant de la régénération des résines échangeuses d'ions sont dirigées dans la fosse de déminéralisation. Le pH y est vérifié et ajusté, au besoin, avant rejet à la conduite de l'EDC à un débit d'environ 215 m3.jour-1. Les fosses de déminéralisation et de prétraitement sont pompées et nettoyées à une fréquence approximative de cinq ans. En août 2008, Hydro-Québec avait planifié un nettoyage des fosses de déminéralisation mais compte tenu du bon état des fosses constaté lors d’une inspection antérieure, cette étape a été reportée.

    Au cours de l’année 2008, aucun dépassement de norme relative au pH n’est survenu aux fosses de prétraitement et de déminéralisation. Cependant, la cible entendue concernant la concentration d’aluminium extractible total n’a pu être respectée que dans 35 % des mesures. L’ampleur des dépassements a été variable. La concentration maximale mesurée en 2008 a été de 22 mg.L-1 comme le présente le précédent tableau 5. Parallèlement au projet de réfection de la centrale Gentilly-2, un projet de construction d’une nouvelle usine de traitement d’eau a été amorcé et une mise en service est prévue pour 2010. Cette nouvelle usine sera dotée d’une technologie dite d’ultrafiltration qui aura entre autres comme conséquence l’abandon de concentrateurs de boues faisant appel à l’alun. Les rejets de cette nouvelle usine seront donc pratiquement exempts d’aluminium extractible.

    2.2.1.4 Réservoirs de stockage des eaux radioactives

    Les réservoirs de stockage des eaux radioactives reçoivent les eaux potentiellement radioactives provenant de différents endroits et de différents systèmes de la centrale. L'eau de ces réservoirs est analysée (analyses radiologiques et chimiques), traitée si nécessaire, puis acheminée à la conduite d'évacuation de l'EDC. Toutes les mesures radiologiques effectuées avant les rejets de ces réservoirs sont comptabilisées aux émissions radiologiques liquides de la centrale et ce, en fonction des limites (LOD) figurant au précédent tableau 3. Les spécifications supérieures de rejet pour les paramètres physico-chimiques sont par ailleurs présentées au précédent tableau 4. Le débit associé à cet effluent est estimé à 64 m3.jour-1. Tous les paramètres physico-chimiques des eaux provenant de ces réservoirs de stockage ont été, en 2008, en deçà des normes applicables. Les eaux de certains puisards du site de la centrale de Gentilly-2, de l’aire de stockage des déchets radioactifs (ASDR) et les eaux usées industrielles sont acheminées à l’unité de traitement des eaux industrielles par le biais d’un réservoir mobile. Les eaux de l’unité mobile de traitement des eaux industrielles sont analysées avant leur vidange dans les réservoirs de stockage des eaux radioactives. Les critères des eaux traitées se trouvent aussi au tableau 4.

  • 17

    2.2.2 Conduite d'évacuation de l'eau brute de refroidissement (EBR)

    L'eau brute de refroidissement (EBR) a un débit d'environ 660 000 m3.jour-1 en été et 330 000 m3.jour-1 en hiver. Cette eau sert au refroidissement d’une boucle fermée d’eau déminéralisée et est chlorée de façon à obtenir, à la sortie des échangeurs de chaleur, une concentration de chlore résiduel total de 0,1 mg.L-1 visant à éviter l'encrassement. La chloration est effectuée uniquement lorsque la température de l'eau du fleuve est supérieure à 10 °C, période de l’année correspondant approximativement à la plage couverte par les mois d’avril à octobre. Les principaux résultats des paramètres de la conduite d’évacuation de l’EBR montrent que les valeurs de pH ont varié de 7,06 à 8,04 tandis que toutes les valeurs liées à la concentration de chlore résiduel total sont en deçà de la limite de détection de 0,01 mg.L-1.

    La conduite d'évacuation de l'EBR est également munie d'un analyseur mesurant le pH et la température de façon continue. Les différences de température entre l’affluent et l’eau de la conduite d'évacuation de l'EBR sont aussi notées pour chacun des 6 arrêts ou baisse de puissance de la centrale survenus en 2008. Les précédentes figures 6, 7, 8, 9, 10, 11 et 12 présentent l’ensemble de ces variations de température.

    2.2.3 Étangs aérés

    Les eaux sanitaires de la centrale Gentilly-2 et de ses dépendances sont traitées dans des étangs aérés d’épuration. Le débit de cet effluent est d'environ 100 m3.jour-1 en exploitation normale de la centrale. Les étangs sont situés sur la rive est du canal de rejet (carte 3). Les eaux sanitaires traitées sont rejetées en continu, mais la qualité de ces eaux est vérifiée périodiquement selon les paramètres analysés. Les principales mesures des effluents provenant de ces étangs sont présentées au tableau 7. En 2008, aucun dépassement des normes applicables du précédent tableau 4 n’a été observé. Cependant, la cible relative à l’oxygène dissous n’a pu être respectée durant toute l’année. En effet, une valeur maximale de 13,4 mg.L-1 a été mesurée dépassant ainsi cette cible proposée de 2 mg.L-1. Hydro-Québec a poursuivi, encore en 2008, l’ensemencement de lentilles aquatiques dans les étangs aérés, ce qui a contribué à diminuer la formation d'algues filamenteuses empêchant le bon fonctionnement des pompes d'aération et à maintenir la concentration de phosphore en deçà de 4 mg.L-1. Les lentilles aquatiques ont été récupérées en bonne partie à l’automne 2008 dans le but d'éviter un relargage des phosphates fixés. La végétation riveraine qui s'était développée sur les berges des étangs a également été récupérée.

  • 18

    TABLEAU 7: MESURES DES EFFLUENTS DES ÉTANGS AÉRÉS POUR 2008

    PARAMÈTRES NOMBRE DE MESURES VALEUR

    MINIMALE VALEUR

    MAXIMALE VALEUR

    MOYENNE

    DBO5 1 (moyenne de 3 jours) 12 1,8 mg.L

    -1 12,0 mg.L-1 7,1 mg.L-1

    Coliformes fécaux (moyenne de 3 jours) 6 210 c.f./100 mL

    13 000 c.f./100 mL 4 651 c.f./100 mL

    Phosphore total (moyenne de 3 jours) 6 0,6 mg.L

    -1 4,0 mg.L-1 2,2 mg.L-1

    Huiles et graisses totales (moyenne de 3 jours)

    12 0,2 mg.L-1 3,0 mg.L-1 1,0 mg.L-1

    1DBO5: Demande biochimique en oxygène pour 5 jours (masse d'oxygène nécessaire aux microorganismes pour dégrader en 5 jours la matière organique biodégradable contenue dans l'eau).

    2.2.4 Drainage pluvial Trois puisards assurent le drainage des eaux pluviales sur le site : MCH-1, MCH-2 et MCH-3 (carte 7). Pour l’analyse des paramètres physico-chimiques applicables, l'eau des puisards est habituellement échantillonnée quatre fois par année. En 2008, deux séries d’échantillons ont été prélevés pendant la fonte des neiges et deux autres en automne. La neige reçue durant la période hivernale 2007-2008 a été déblayée et poussée à proximité des stationnements et à l'est du bâtiment réacteur (carte 7). Comme il n'y a pas eu de transport de neige, le Règlement sur les lieux d'élimination de neige (MDDEP, 2007a) n’a pas eu à être appliqué. Cependant, Hydro-Québec a obtenu, en toute fin d’année 2008, un certificat d’autorisation pour transporter et disposer les neiges usées du site de Gentilly dans un dépôt à neige conforme aux exigences du MDDEP. Les pratiques en matière de déneigement seront donc différentes à compter de 2009. Les tableaux 8 et 9 présentent les résultats de l’année 2008 pour les échantillons prélevés dans les puisards pluviaux. L’analyse des données des 4 séries d’échantillonnage ne montre aucun dépassement de normes physico-chimiques. Rappelons que les contaminants proviennent principalement du lessivage des surfaces asphaltées, incluant les stationnements et les voies de circulation de la centrale.

  • 19

    TABLEAU 8: CONCENTRATION DE DIFFÉRENTS CONTAMINANTS CHIMIQUES DANS LES PUISARDS PLUVIAUX DE GENTILLY-2 POUR 2008

    TABLEAU 9: ACTIVITÉ DE DIFFÉRENTS CONTAMINANTS RADIOLOGIQUES DANS LES PUISARDS PLUVIAUX DE GENTILLY-2 POUR 2008

    PUISARD DATE TRITIUM (Bq.L-1) β-TOTAL (Bq.L-1)

    14C (Bq.L-1)

    2008-03-27 2161 ± 32 0,04 ± 0,02 < 0,70 MCH-1

    2008-09-29 2058 ± 32 0,03 ± 0,02 < 0,89 2008-03-27 567 ± 20 0,04 ± 0,02 < 0,70

    MCH-2 2008-09-29 121 ± 13 < 0,02 < 0,89 2008-03-27 1734 ± 29 0,03 ± 0,02 < 0,70

    MCH-3 2008-09-29 1073 ± 24 0,05 ± 0,02 < 0,89

    Par ailleurs, les résultats d’analyses radiologiques, notamment en tritium, impliquent en 2008 des valeurs qui sont dans un ordre attendu en considérant la localisation géographique des surfaces drainées et le dépôt, dans la zone proche, des rejets radiologiques aériens de la centrale. Ces valeurs ont été sous la limite maximale permise pour l’eau potable, soit 7 000 Bq.L-1 (MDDEP, 2007b), et à la baisse en comparaison de l’année 2007. Comme par les années passées, les valeurs les plus élevées ont été rencontrées dans les puisards adjacents MCH-1 et MCH-3, puisards qui reçoivent les eaux de surface de terrains situés dans l’axe des vents dominants en période hivernale. Les valeurs de bêta-total dans l’eau étaient, encore en 2008, dans l’ordre de grandeur de celles que l’on retrouve dans les eaux souterraines (McDougall, 2007). Le carbone-14 n’a montré aucune concentration mesurable dans l’ensemble des échantillons récoltés.

    CHLORURE CHROME PLOMB FER C10C50 MATIÈRES EN SUSPENSION

    DATE ÉCHANTILLONNAGE

    mg.L-1 µg.L-1 µg.L-1 µg.L-1 mg.L-1 mg.L-1 MCH-1 Trimestre 2A Trimestre 2B Trimestre 3A Trimestre 3B

    530 170 50 56

  • 20

    2.2.5 Séparateur d'huile

    Le système de récupération des huiles est composé d'un bassin de récupération et d'un séparateur d'huile. Les huiles qui peuvent se retrouver dans ce système sont des huiles minérales isolantes provenant des trois types de transformateurs situés près de la centrale. La présence d’un tel système permet d'éviter qu’une perte d’huile chemine dans l'environnement. L'eau exempte d'huile est par la suite conduite au puisard pluvial MCH-1. En 2008, le réservoir de récupération et le séparateur d'huile ont été inspectés en une occasion pour vérifier l'épaisseur de la couche d'huile et retirer les dépôts solides si requis. Or, le film d’huile à la surface du séparateur était d’une épaisseur inférieure à 0,05 cm. Advenant la présence importante d'huile, l’eau huileuse du bassin est pompée et acheminée au centre de récupération des matières contaminées. Dans un tel cas, une alarme est enclenchée à la salle de commandes. Les résultats des analyses et inspections effectuées en 2008 sont présentés au tableau 10.

    TABLEAU 10: ÉPAISSEURS D'HUILE, DE DÉPÔTS ET D’EAU MESURÉES DANS LE SYSTÈME

    DE RÉCUPÉRATION DES HUILES EN 2008

    NIVEAUX MESURÉS (cm) DATE LIEU HUILE DÉPÔTS EAU

    Bassin de récupération < 0,05 15,24 1 520 2008-05-30

    Séparateur d’huile < 0,05 22,86 2 280

    2.2.6 Autres engagements

    Quelques autres points spécifiques ont été entendus dans la cadre du nouveau programme de surveillance environnementale convenu avec les représentants du MDDEP. Voici donc, en rafale, quelques intrants rendus nécessaires : Tous les travaux de calibration et de nettoyage des sondes de température et de pH des systèmes présents aux canalisations des effluents finaux de l’EBR et de l’EDC ont été réalisés selon la cédule convenue dans un programme d’entretien préventif. La sonde de détection d’huile du séparateur d’huile a également été nettoyée selon les mêmes modalités. Les détails de la consommation de produits chimiques de la centrale sont présentés au tableau 11.

  • 21

    TABLEAU 11: CONSOMMATION DES PRODUITS CHIMIQUES POUR GENTILLY-2 EN 2008

    Substance État Concentration Consommation Unité Acides et bases

    Acide sulfurique Liquide 96% 266 984 kg Alun Liquide 50% 480 90 kg

    Morpholine Liquide 80% 4 510 litre Hydroxyde de sodium Liquide 50% 168 635 kg Bicarbonate de sodium Solide N/A 4 200 kg

    Matières oxydantes

    Chlore Liquide 100% 2 727 kg

    Matières réductrices

    Hydrazine Liquide 35% 1 230 litre

    Gaz

    Azote Gaz 100% 2 358 m3

    Hélium Gaz 100% 1 760 m3 Hydrogène Gaz 100% 4 565 m3

    Anhydride carbonique Gaz 100% 1 632 m3

    Produits pétroliers

    Huiles lubrifiantes Liquide N/A 4 920 litre

    Autres

    Résines ioniques Solide N/A 6,7 m3

    La consommation d’eau potable traitée et distribuée par la ville de Bécancour et acheminée à la centrale Gentilly-2 par la nouvelle canalisation d’aqueduc s’élève, en 2008, à 65 528 m3. La consommation d’eau industrielle, utilisée principalement à des fins de refroidissement par les systèmes de l’EBA, l’EBR et l’EDC est quant à elle estimée à 6,63 x 108 m3. 3.0 MATIÈRES RÉSIDUELLES

    3.1 GESTION DES MATIÈRES DANGEREUSES RÉSIDUELLES Un bilan des matières dangereuses résiduelles disposées au Centre de Récupération des Matières Dangereuses (CRMD) d’Hydro-Québec à Saint-Hyacinthe est produit annuellement. Pour l’année 2008, on a recensé quelque 24 392 kg de matières dangereuses résiduelles produites par Gentilly-2 et transférées à cette installation d’Hydro-Québec à Saint-Hyacinthe. Ces matières dangereuses résiduelles comptaient notamment plus de 9 500 kg d’huiles usées de différentes natures, plus de 3 500 kg de tubes fluorescents, lampes et ballasts, près de 1 600 kg de solvants non halogénés et autres liquides inflammables, plus de 1 700 kg d’accumulateurs acide plomb et près de 1 700 kg d’absorbants et autres matériaux poreux principalement souillés d’hydrocarbures pétroliers.

  • 22

    Ces quantités ont une tendance légèrement à la hausse comparativement aux données de 2007 mais elles sont plutôt tributaires de la nature et du nombre de travaux d’entretien qui ont été réalisés au cours de l’année. Les équipements de récupération des matières dangereuses résiduelles de la centrale Gentilly-2 sont cependant présents et adéquats.

    Toujours en 2008, un poids total de 52 610 kg de multiples débris flottants, d’algues et de poissons ont été interceptés aux différents dégrilleurs de la station de pompage des eaux du fleuve Saint-Laurent. Ces débris organiques, contenus dans 11 conteneurs maritimes, ont été acheminés au centre d’enfouissement de Waste Management Inc à Saint-Étienne-des-Grès. La figure 14 présente les quantités captées à la prise d’eau pour les années 2004 à 2008. Différentes estimations de la proportion de la biomasse du poisson dans l’ensemble des débris flottants captés à la station de pompage ont été réalisées pour le compte de la centrale nucléaire de Gentilly-2. Une d’elles, rapportée par le groupe Alliance Environnement en 2006 (Hydro-Québec, 2006b), faisait état d’une proportion de biomasse du poisson de près de 5 %. Finalement, 4 autres conteneurs remplis de débris de construction ont été conduits au même centre d’enfouissement après caractérisation radiologique et approbation applicable par la CCSN. Le transport de ces 4 derniers conteneurs a été fait en novembre 2008.

    Figure 14: Quantité de débris flottants, d'algues et de certains poissons captés aux dégrilleurs de la station de pompage de 2004 à 2008

    0

    20

    40

    60

    80

    100

    120

    140

    2004 2005 2006 2007 2008

    Qua

    ntité

    (ton

    nes

    mét

    rique

    s)

    3.2 GESTION DES DÉCHETS BIOMÉDICAUX Durant l’année 2008, un seul envoi de déchets biomédicaux a été effectué. Le 14 octobre 2008, 14 kg de déchets non anatomiques ont été confiés au fournisseur spécialisé Services médicaux Med-Tech environmental Ltd de ville Ste-Catherine.

  • 23

    3.3 DÉVERSEMENTS ACCIDENTELS Au cours de l’année 2008, 21 déversements ayant atteint l'environnement sont survenus sur le site de Gentilly. L'expression «déversement accidentel» est ici utilisée au sens de la législation fédérale. Tous ces événements ont été dument rapportés aux autorités compétentes. À titre d’information complémentaire, chacun des déversements accidentels fait l’objet d’une saisie de données et d’un suivi dans un système interne, d’où la référence débutant par RCA.

    Le 12 janvier 2008, un déversement d’huile hydraulique de près de 5 litres est survenu lors de la rupture partielle d’un boyau du camion d’épandage de sels déglaçants (RCA-2008-00036). Le 15 janvier 2008, une perte de liquide frigorigène est survenue dans un local du bâtiment des services. Un volume d'un litre a fui d'un joint d'expansion (RCA-2008-00008). Le 23 janvier 2008, un volume de 3 litres d’huile hydraulique s’est échappé d’un boyau d’une chargeuse dans la cour arrière du site de Gentilly (RCA-2008-00086). Le 24 janvier 2008, un déversement mineur est survenu au remplissage du réservoir de diésel de la chaudière temporaire alimentant les tours de reconcentration. Le volume estimé est de 0,5 litre de carburant (RCA-2008-00098). Le 24 mars 2008, lors d’un entretien du système de climatisation, un frigoriste a constaté une perte de réfrigérant (R-123) estimée à 45 kilogrammes (RCA-2008-00719). Le 17 avril 2008, un déversement mineur d'essence est survenu dans le stationnement du site Gentilly. Le volume de la fuite est estimé à 1 litre (RCA-2008-00758). Le 18 avril 2008, un volume estimé de 10 litres de carburant diésel s’est répandu sur une surface asphaltée au remplissage du réservoir de la chaudière temporaire (RCA-2008-00778). Le 21 avril 2008, un frigoriste a constaté, lors d’un entretien du système de climatisation, une seconde perte de réfrigérant (R-123) estimée à 80 kilogrammes (RCA-2008-00800). Le 04 juin 2008 est survenu un déversement accidentel extérieur de près de 10 litres d'huile hydraulique provenant d'une grue appartenant à une compagnie externe (RCA-2008-01206). Le 12 août 2008, un véhicule de levage motorisé a déversé un volume de près de 2 litres d’huile hydraulique sur une surface asphaltée de l’IGDRS (RCA-2008-01490).

    Le 25 août 2008, un déversement de carburant diésel est survenu par un tuyau de vidange du réservoir qui n'était pas étanche, un équipement neuf en location (RCA-2008-01536).

    Le 25 août 2008, il y a eu déversement d’un faible volume d’huile, en mesure imprécise, sur le toit du bâtiment administratif du site. Aucune présence d'huile au puisard (RCA-2008-01538). Le 11 septembre 2008, le remplissage d’un réservoir diésel du site Gentilly a provoqué un déversement accidentel mineur d’un volume inférieur à 1 litre (RCA-2008-01631).

  • 24

    Le 17 septembre 2008, un volume de 0,5 litre d’huile hydraulique a été perdu par une rétrocaveuse dans le sas de véhicules au poste de garde du site Gentilly (RCA-2008-01672).

    Le 25 septembre 2008, le camion d’un entrepreneur externe a laissé échapper moins de 1 litre d’huile hydraulique près du même sas de véhicules du poste de garde (RCA-2008-01713). Le 26 septembre 2008, une rétrocaveuse d’un entrepreneur externe a perdu un volume inférieur à 1 litre d’antigel dans le sas de véhicules de poste de garde (RCA-2008-01720). Le 29 septembre 2008, un volume inférieur à 1 litre d’huile hydraulique a été déversé par un camion d’un entrepreneur externe au sas de véhicules du poste de garde (RCA-2008-01731).

    Le 12 novembre 2008, un faible volume de moins de 1 litre de carburant diésel a été déversé sur une surface asphaltée lors du ravitaillement d’un réservoir à carburant (RCA-2008-02000).

    Le 19 décembre 2008, un déversement d’eau lourde est survenu à l’intérieur du bâtiment réacteur. Une fois les opérations de récupération complétées, le volume d’eau lourde rejeté à l’environnement, via la cheminée, a été évalué à près de 11 kilogrammes (RCA-2008-02179). Le 20 décembre 2008, une fuite d’eau lourde occasionnée par le bris partiel d’une vanne est survenue dans le bâtiment réacteur. Une fois la récupération terminée, le volume d’eau lourde rejeté à l’environnement, via la cheminée, a été évalué à 3 kilogrammes (RCA-2008-02236). Le 11 décembre 2008, un frigoriste a constaté la perte de près de 12 kilogrammes de Fréon (R-22) en effectuant un entretien préventif sur un système de climatisation (RCA-2009-00057). 3.4 MATIÈRES RECYCLÉES Les autres activités de la centrale Gentilly-2, principalement les activités administratives mais aussi certaines activités industrielles, sont sources de matières qui sont récupérées dans un premier temps pour ensuite être recyclées. En 2008, on recense près de 153 tonnes métriques de matériaux qui ont ainsi été récupérés. Du nombre, on compte plus de 42 tonnes métriques de papier et de carton, près d’une tonne métrique de cartouches d’encre épuisées, plus de 3 tonnes métriques de tubes fluorescents, 2 tonnes métriques d’accumulateurs en plus de 26 autres tonnes métriques de divers matériaux de bureau.

  • 25

    4.0 MILIEU ENVIRONNANT

    Les différents volets de la surveillance radiologique du milieu environnant compte plusieurs installations et structures localisées aux cartes 1 à 6. Les résultats issus de ces ouvrages de suivi sont comparés à ceux récoltés à une station de contrôle radiologique érigée aux limites de la ville de Drummondville, à près de 70 km au sud-ouest de la centrale nucléaire Gentilly-2. Cette station, nommée station de référence, fournit des indications précises se rapportant à différents paramètres qui ne sauraient être affectés par l’exploitation de la centrale Gentilly-2.

    4.1 SURVEILLANCE ATMOSPHÉRIQUE 4.1.1 Ambiance gamma La figure 15 présente les résultats des moyennes trimestrielles des mesures d'ambiance gamma dans la zone rapprochée pour l’année 2008. La figure 16 présente pour sa part les résultats intégrés pour les 5 dernières années. Le taux d’exposition gamma est entre autres mesuré mensuellement, à l’aide d’un débitmètre gamma, à environ un mètre du sol en 23 points de contrôle précis indiqués sur la carte 2. D’autres mesures mensuelles proviennent directement des stations de contrôle radiologique en place dans la zone rapprochée. Les taux d’exposition ainsi mesurés ont varié, en 2008, entre 0,03 et 0,13 µGy.h-1. Les figures 16 et 17 démontrent à nouveau cette année que l’ambiance gamma demeure dans les variations du bruit de fond naturel, qui est de l’ordre de 0,06 µGy.h-1. La valeur d’ambiance gamma la plus élevée (0,13 µGy.h-1) a été mesurée à la SCR-11, station qui est localisée à proximité du périmètre clôturé de l’aire de stockage à sec du combustible irradié (ASSCI).

    Figure 15: Moyenne trimestrielle d'ambiance gamma aux stations de contrôle radiologique SCR-1 à SCR-11 (zone rapprochée) et à la station de référence

    pour l'année 2008

    0,00

    0,05

    0,10

    0,15

    0,20

    Premier Deuxième Troisième QuatrièmeTrimestre

    µGy/

    h

    SCR 1 SCR 2 SCR 3 SCR 4 SCR 5 SCR 6 SCR 7 SCR 8 SCR 9 SCR 10 SCR 11 RÉF.

  • 26

    Le quatrième trimestre marque une légère hausse des valeurs associées aux stations SCR-8 et SCR-11. Il appert que ces 2 stations sont relativement près du circuit emprunté par le convoi livrant le combustible irradié aux modules de stockage CANSTOR. Ce sont 20 bidons qui ont ainsi été livrés au quatrième trimestre, spécifiquement en octobre. Ces transferts peuvent représenter une source supplémentaire de rayonnement gamma.

    Figure 16: Dose annuelle aux stations de contrôle radiologique SCR-1 à SCR-11 (zone rapprochée) et à la station de référence pour la période 2004-2008

    0

    0,2

    0,4

    0,6

    0,8

    1

    1,2

    2004 2005 2006 2007 2008Année

    mG

    y

    SCR-1 SCR-2 SCR-3 SCR-4 SCR-5 SCR-6 SCR-7 SCR-8 SCR-9 SCR-10 SCR-11 RÉF.

    D’autres valeurs liées aux stations SCR-4 et SCR-5 ont très légèrement augmenté au fil des trimestres de 2008. Ces 2 stations de contrôle radiologique sont actuellement localisées dans le parc industriel de la ville de Bécancour et peuvent possiblement être influencées par d’autres activités susceptibles de faire varier les valeurs, activités comme la gammagraphie industrielle permettant le contrôle de qualité lors de la production de pièces métalliques. La comparaison des valeurs de dose annuelle indique que, pour toutes les stations de contrôle radiologique localisées hors périmètre du site de Gentilly, les valeurs ont légèrement diminué en 2008, comparativement à l’année 2007. Seules certaines stations, exclusivement situées dans un rayon de 1 km de la centrale, présentent des valeurs annuelles en très légère hausse (hausse maximale de 0,02 mGy).

  • 27

    La figure 17 présente les résultats des mesures d'ambiance gamma autour de l’ASDR pour l’année 2008 et la figure 18 présente les résultats pour les années 2004-2008. La figure 19 présente les résultats des mesures d'ambiance gamma autour de l’ASSCI pour l’année 2008 et la figure 20 présente les résultats intégrés pour les 5 dernières années. Les appareils (DTL) mesurant l’ambiance gamma, à l’ASDR et à l’ASSCI, sont fixés aux clôtures des installations.

    Figure 17: Moyenne trimestrielle d'ambiance gamma à la clôture de l'ASDR pour l'année 2008

    0

    0,05

    0,1

    Premier Deuxième Troisième Quatrième

    Trimestre

    µGy/

    h

    Point A Point B Point C Point D Point E Point F Point G Point H

    L’analyse des valeurs des 4 trimestres de 2008 pour l’ambiance gamma à l’ASDR ne montre aucune variation notable. Le point B est toujours le plus exposé au rayonnement gamma mais la comparaison des 5 dernières années démontre que la situation tend à un retour à des valeurs moins élevées depuis 2004, année de remplissage des fosses B-7 et B-8. Ces fosses contiennent certains déchets dont le débit de dose est légèrement plus élevé que les autres fosses de ce site, ce qui explique en partie les valeurs maximales retrouvées au point B, point le plus rapproché de ces 2 fosses. Finalement, les valeurs de tous les points (8) de mesure liés à l’ASDR ont été légèrement en baisse en 2008 comparativement à l’année 2007.

  • 28

    Figure 18: Dose annuelle à la clôture de l'ASDR pour la période 2004-2008

    0

    0,5

    1

    1,5

    2

    2,5

    3

    2004 2005 2006 2007 2008

    Année

    mG

    y

    Point A Point B Point C Point D Point E Point F Point G Point H

    Par ailleurs, tous les points de mesure (13) d’ambiance gamma aux clôtures de l’ASSCI montrent une stabilité tout au long de l’année 2008. En 2007, le point #4 se démarquait des autres points par une valeur plus élevée et, pour cette raison, a fait l’objet d’une attention particulière en 2008. Bien que la hausse se soit stabilisée, cette valeur plus élevée a été confirmée. Il faut cependant savoir que de tous les points de mesure d’ambiance gamma de l’ASSCI, le point #4 est celui qui est maintenant le plus exposé au rayonnement gamma étant situé face à 2 modules de stockage CANSTOR qui sont remplis à pleine capacité de grappes de combustible épuisé. La situation du point #4 apparaît donc normale dans ce contexte. D’autre part, les 13 points de mesure de l’ASSCI sont aussi en légère baisse en 2008.

  • 29

    Figure 19: Moyenne trimestrielle d'ambiance gamma à la clôture de l'ASSCI pour l'année 2008

    0

    0,05

    0,1

    0,15

    0,2

    0,25

    0,3

    Premier Deuxième Troisième QuatrièmeTrimestre

    µGy/

    h

    Point #1 Point #2 Point #3 Point #4 Point #5 Point #6 Point #7 Point #8 Point #9 Point #10 Point #11 Point #12 Point #13

    Figure 20: Dose annuelle à la clôture de l'ASSCI pour la période 2004-2008

    0

    0,5

    1

    1,5

    2

    2,5

    3

    2004 2005 2006 2007 2008

    mG

    y

    Point #1 Point #2 Point #3 Point #4 Point #5 Point #6 Point #7 Point #8 Point #9 Point #10 Point #11 Point #12 Point #13

  • 30

    4.1.2 Tritium atmosphérique La figure 21 présente les résultats mensuels de concentration tritium pour 2008 aux stations de contrôle radiologique de la zone d’exclusion (voir carte 3) ainsi qu’aux postes 1 et 2 situés sur le toit du bâtiment administratif de la centrale. La figure 22 détaille les mêmes résultats mensuels pour 2008 mais aux stations de contrôle radiologique de la région situées dans un rayon variant de 2 à 15 km de la centrale Gentilly-2. La figure 23 présente la moyenne annuelle en tritium atmosphérique dans la région de Gentilly pour les 5 dernières années. En 2008, les concentrations de tritium mesurées mensuellement ont varié, pour la zone rapprochée, de 1,90 à 110,00 Bq.m-3 et de 0,04 à 1,00 Bq.m-3 pour la région couverte dans un rayon variant de 2 à 15 km de la centrale Gentilly-2. La comparaison des valeurs démontre concrètement la diminution importante de la concentration de tritium par la dispersion atmosphérique et la déposition rapide des rejets atmosphériques en zone rapprochée. Tenant compte de l'origine des vents pour l’année 2008 présentée à la figure 39, les résultats 2008 associés à la zone rapprochée se comportent de façon prévisible puisque les valeurs des postes 1 et 2 et de la station SCR-11 sont les plus élevées. Pour les stations de contrôle radiologique localisées dans le rayon de 2 à 15 km, les valeurs sont également celles attendues. La valeur annuelle moyenne la plus élevée est effectivement celle de la station Sud-1, station utilisée dans notre estimation de dose aux membres du groupe critique. La station Ouest-1 est la seule station ayant montré une légère hausse en 2008. Mais sa valeur moyenne annuelle est tout de même inférieure au double de la valeur de la station de référence qui elle n’est aucunement soumise aux influences de la centrale.

    Figure 21: Activité mensuelle en tritium atmosphérique mesurée aux postes 1 et 2 (toit) et aux SCR-6 à SCR-11 (zone rapprochée) pour l'année 2008

    1E-02

    1E-01

    1E+00

    1E+01

    1E+02

    1E+03

    1E+04

    Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.Mois

    Bq/

    Poste-1 TOIT Poste-2 TOIT SCR-6 SCR-7 SCR-8 SCR-9 SCR-10 SCR-11

  • 31

    Figure 22: Activité mensuelle en tritium atmosphérique aux points Nord-1, Sud-1, Est-1 à 3, Ouest-1 et 2 et à la station de référence pour l'année 2008

    0,01

    0,10

    1,00

    10,00

    100,00

    Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.Mois

    Bq/

    Nord-1 Sud-1 Est-1 Est-2 Est-3 Ouest-1 Ouest-2 RÉF.

    Figure 23: Moyenne annuelle en tritium atmosphérique aux points Nord-1, Sud-1, Est-1 à 3 et Ouest-1 et 2 et à la station de référence pour 2004-2008

    0,01

    0,10

    1,00

    10,00

    2004 2005 2006 2007 2008

    Année

    Bq/

    m3

    Nord-1 Sud-1 Est-1 Est-2 Est-3 Ouest-1 Ouest-2 RÉF.

  • 32

    4.1.3 Carbone-14 atmosphérique La figure 24 présente les résultats mensuels de carbone-14 atmosphérique aux stations de la zone rapprochée (voir carte 2) pour 2008. La figure 25 présente par ailleurs les moyennes annuelles aux mêmes points de mesure pour les 5 dernières années. Les variations de la concentration de carbone-14 mesurées mensuellement ont atteint, en 2008, des valeurs maximale de 9,88 Bq/g-C et minimale de 0,18 Bq/g-C. À la revue de la littérature scientifique disponible, la concentration naturelle de carbone-14 atmosphérique se situe aux environs de 0,23 Bq/g-C (NCRP, 1985). En 2008, la moyenne annuelle mesurée à la station de référence utilisée par la centrale Gentilly-2 était de 0,236 Bq/g-C.

    Figure 24: Activité mensuelle en carbone-14 atmosphérique aux points SCR-1, SCR-3, SCR-5, SCR-7, SCR-8, SCR-9, ASDR-1 et ASDR-4 (zone

    rapprochée) et à la station de référence pour l'année 2008

    0,10

    1,00

    10,00

    Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

    Mois

    Bq/

    g-C

    SCR-1 SCR-3 SCR-5 SCR-7 SCR-8 SCR-9 RÉF. ASDR-1 ASDR-4

    Les données mensuelles de concentration de carbone-14 sont aussi conformes au scénario attendu pour l’année 2008. Les points de contrôle SCR-7, ASDR-1 et ASDR-4 sont ceux qui présentent les valeurs les plus élevées, sans grande variation au cours de l’année. Cette situation est connue depuis 2005, année de mise en place des points de mesure ASDR-1 et ASDR-4, qui faisait elle-même suite à la constatation d’une hausse significative de concentrations de carbone-14 à la station SCR-7. Ces hausses de concentrations avaient alors été analysées en profondeur par le Laboratoire de radioécologie de l'Université Laval (Barbeau et Groleau, 2006) qui avait alors produit une étude des variations de concentrations du carbone-14 dans l'air des fosses et autour de l'ASDR. Les causes probables avaient été identifiées comme étant le remplacement du couvercle de la fosse C-7, mais également le dépôt de l'ancien couvercle à proximité de la station SCR-7 ainsi qu’une possible modification dans le taux de dégagement de carbone-14 de la fosse en tant que telle.

  • 33

    À ce sujet, des travaux de protection par enveloppement de l’ancien couvercle de la fosse C-7 ont été réalisés en novembre 2008 et un retour aux valeurs antérieures à l’année 2004 pourrait être observé, en 2009, en ce qui concerne la concentration de carbone-14 de la station SCR-7. La localisation précise des stations ASDR-1 et ASDR-4 avait été établie en conséquence des vents dominants affectant la région de l’ASDR. Ce même rapport de l'Université Laval concluait, sur la base des valeurs mesurées aux nouvelles stations aménagées, que l’impact du carbone-14 émis par l’ASDR aux limites de la zone d’exclusion du site Gentilly est pratiquement nul.

    Figure 25: Moyenne annuelle en carbone-14 atmosphérique aux points SCR-1, SCR-3, SCR-5, SCR-7, SCR-8, SCR-9, ASDR-1 et ASDR-4 (zone rapprochée) et à la

    station de référence pour la période 2004-2008

    0,10

    1,00

    10,00

    2004 2005 2006 2007 2008

    Année

    Bq/

    g-C

    SCR-1 SCR-3 SCR-5 SCR-7 SCR-8 SCR-9 RÉF. ASDR-1 ASDR-4

  • 34

    4.1.4 Aérosols La figure 26 présente, pour l’année 2008, les valeurs trimestrielles moyennes d'activité bêta-total contenue dans les aérosols prélevés aux stations de contrôle radiologique localisées afin de couvrir l’ensemble des points cardinaux dans une région de 2 à 15 km de rayon (carte 1). En 2008, toutes les valeurs moyennes trimestrielles d’activité bêta-total mesurées en ces 7 points de contrôle sont toutes du même ordre que celles observées à la station de référence pour la même année. Toutes ces valeurs trimestrielles sont en fait inférieures au double de la valeur de la station de référence, se trouvant du même coup sous un seu