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Daniele Gatti direction Christopher Ventris Parsifal Mihoko Fujimura Kundry Kwangchul Youn Gurnemanz Lucio Gallo Klingsor Detlef Roth Amfortas Andreas Hörl Titurel Michael Laurenz, Robert Jezierski Chevaliers Julia Borchert, Katharina Peetz, Manuel Günther, Andreas Früh Ecuyers Julia Borchert, Martina Rüping, Carola Guber, Christiane Kohl, Jutta Maria Böhnert, Katharina Peetz Filles-fleurs de Klingsor Isabelle Sengès Alto solo Orchestre National de France Chœur de Radio France direction Matthias Brauer Maîtrise de Radio France direction Sofi Jeannin Coproduction Théâtre des Champs-Elysées / Radio France Concert en allemand, surtitré en français France Musique diffuse le concert du 9 mars en direct. Parsifal Richard Wagner Opéra en trois actes (1882) Livret du compositeur, d’après le Parzival de Wolfram von Eschenbach

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Daniele Gatti direction

Christopher Ventris Parsifal

Mihoko Fujimura Kundry

Kwangchul Youn Gurnemanz

Lucio Gallo Klingsor

Detlef Roth Amfortas

Andreas Hörl Titurel

Michael Laurenz, Robert Jezierski Chevaliers

Julia Borchert, Katharina Peetz,Manuel Günther, Andreas Früh

Ecuyers

Julia Borchert, Martina Rüping, Carola Guber,Christiane Kohl, Jutta Maria Böhnert, Katharina Peetz

Filles-fleurs de Klingsor

Isabelle Sengès Alto solo

Orchestre National de FranceChœur de Radio France direction Matthias BrauerMaîtrise de Radio France direction Sofi Jeannin

Coproduction Théâtre des Champs-Elysées / Radio France

Concert en allemand, surtitré en françaisFrance Musique diffuse le concert du 9 mars en direct.

ParsifalRichard Wagner

Opéra en trois actes (1882)Livret du compositeur, d’après le Parzival de Wolfram von Eschenbach

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PARSIFAL Richard Wagner4 5

Argument

Acte IMonsalvat, domaine des chevaliers du Graal.Dans la forêt ombragée, Gurnemanz éveille écuyers et chevaliers. Il les appelle à la prière matinale après laquelle Amfortas recevra des soins pour sa blessure incurable. La sauvageonne Kundry apporte à Amfortas un remède d’Arabie qui ne le soulagera qu’un bref instant. A la demande des écuyers et des chevaliers, Gurnemanz raconte l’histoire du royaume de Monsalvat, qui fut fondé par Titurel, le père d’Amfortas, pour protéger les deux trésors de la communauté : le Graal et la Lance. Expulsé de cette communauté de chastes chevaliers, Klingsor bâtit alors son propre royaume enchanté, destiné à attirer les chevaliers du Graal et à les pousser à leur perte. Lorsqu’Amfortas se vit confier le domaine par son père, il décida de vaincre Klingsor. Mais une mystérieuse femme le pervertit, et Klingsor en profita pour dérober la Lance à Amfortas et le blesser. Une prophétie annonça alors que seul un « pur innocent » muni de l’arme à l’origine de la plaie pourrait le sauver.

La communauté s’indigne soudainement de la mort d’un cygne, abattu par un jeune inconnu qui ignore son identité. Kundry semble le connaître et lui révèle quelques indices sur son passé.

Gurnemanz croit voir en ce jeune homme le pur innocent tant attendu, et lui propose de l’accompagner à la cérémonie du Graal célébrée par le vieux Titurel et son fils souffrant Amfortas. Le jeune homme reste immobile et muet face à la cérémonie. Gurnemanz décide alors de le chasser de Monsalvat.

Acte IIDans le château du magicien Klingsor.Klingsor attend avec impatience l’arrivée du jeune homme. A la demande du magicien qui exerce sur elle son emprise, Kundry se réveille et se voit confier la mission de vaincre par la séduction l’innocent qui se présentera prochainement dans le royaume maléfique. Accueilli par de belles jeunes filles, Parsifal découvre le jardin enchanté de Klingsor. Kundry apparaît en appelant pour la première fois le pur innocent par son nom. Une fois les filles-fleurs éloignées, Kundry lui révèle alors ses origines et tente de l’attendrir et de le séduire. Parsifal la repousse. Le long baiser qu’elle lui a donné confère à Parsifal la clairvoyance et lui fait prendre conscience de sa mission : retourner à Monsalvat pour guérir la plaie d’Amfortas. Klingsor tente de le tuer avec la Lance, mais le jeune homme se dérobe et s’en empare.

Acte IIIMonsalvat, au printemps, bien des années plus tard.Kundry, qui ne s’était plus rendue à Monsalvat depuis longtemps, est réveillée par Gurnemanz. Métamorphosée, elle veut maintenant se vouer au service de la communauté du Graal. Parsifal arrive, muet. Après quelques instants, Gurnemanz reconnaît celui qui jadis tua le cygne et comprend qu’il est revenu apporter le salut à Amfortas. Kundry lave les pieds de Parsifal avec humilité, Gurnemanz le bénit, et Parsifal baptise alors Kundry. Au son des cloches et avec l’aide de Kundry, Gurnemanz conduit Parsifal aux funérailles de Titurel, à l’occasion desquelles Amfortas doit dévoiler une dernière fois le Graal. A bout de forces, le malade n’aspire qu’à mettre fin à ses souffrances et mourir. Au moment où il expose sa blessure, Parsifal apparaît et le guérit. Parsifal annonce que dorénavant, c’est lui-même qui officiera et dévoilera le Graal.

duree Première partie (acte I) : environ 2h

Entracte Deuxième partie (acte II) : environ 1h

Entracte Deuxième partie (acte III) : environ 1h10

PARSIFAL Richard Wagner6 7

Parsifal : le temps de la compassionGérard Condé

La musique n’est pas seulement l’art d’assembler les sons mais, plus encore, celui de conduire le temps. Donner leurs justes proportions aux phases successives d’une partition relève du génie. Or le lien qui unit tous les ouvrages de Wagner c’est, précisément, une maîtrise exceptionnelle du temps. On pourrait même affirmer que ses œuvres, refusant les structures formelles closes, ne doivent leur solidité qu’à la conscience qu’il avait de leur déroulement temporel. Une phrase de Gurnemanz, au premier acte de Parsifal : « Zum raum wird hier die Zeit » (« Ici l’espace devient temps »), a fait couler beaucoup d’encre. Elle n’a pourtant rien d’extraordinaire : une heure ou une journée de marche (puisque c’est de cela qu’il s’agit) en disent davantage au pèlerin que quatre kilomètres, ou vingt-cinq, surtout dans les montagnes de Montsalvat. Les arcanes du temps wagnériens sont tout de même plus subtiles et, de par leur diversité, Parsifal, Tristan et La Walkyrie, programmés cette saison au Théâtre des Champs-Elysées, offrent autant d’approches différentes dont le temps est la clef.

Les drames de Wagner, à l’échelle du XIXe siècle, ne sont pas excessivement longs. De Guillaume Tell à Don Carlos (dans leur version intégrale) en passant par certains ouvrages de Meyerbeer ou d’Halévy, les partitions monumentales ne manquent pas. Mais on a pris l’habitude de tailler allègrement dedans alors qu’en principe (en principe seulement) on ne retranche pas une mesure aux drames wagnériens : on doit en supporter les longueurs en remerciant le compositeur de les avoir offertes à notre patience. Wagner, à ce qu’on en a dit, n’est pas un compositeur comme les autres qui écrivent de la musique pour faire passer le temps, il apparaît comme un démiurge, il est l’artiste Créateur avec une majuscule, maître de ce temps qu’il nous mesure. Chacun de ses ouvrages est, dès les premières notes, à l’image de la création du monde : le mi bémol de L’Or du Rhin, le ré mineur en rafales de La Walkyrie, la sixte ascendante de Tristan, le la bémol de Parsifal, les sons harmoniques de Lohengrin et jusqu’au « la » mystérieux de la trompette qui ouvre Rienzi, sont des gestes fondateurs à l’image du premier son, comme s’il n’y avait rien avant eux et qu’ils mettaient en mouvement le balancier de l’éternité.

On a raison de considérer que les partitions de Wagner, plus que toutes autres, sont intouchables ; non pas qu’elles soient plus sacrées, naturellement, mais parce qu’elles jouent avec la durée ; et l’expérience prouve que les longueurs peuvent disparaître ou apparaître au gré des interprétations. Ce n’est d’ailleurs pas une question chronométrique car le compositeur a lui-même laissé la porte grande ouverte.

En effet, rien dans la lettre de ses partitions, n’interdisait à Richard Strauss ou à Pierre Boulez, quand ils dirigeaient Parsifal, de « gagner » une heure sur Arturo Toscanini ou Hans Knappertsbusch. Si Wagner avait voulu imposer des tempos à la postérité, il lui aurait suffi de donner des indications métronomiques, ce qu’ont fait Verdi, Massenet ou Strauss. C’est ce qu’il avait fait pour ses premiers opéras comme il le rappelle dans son article Sur la direction d’orchestre (1869) : « J’avais donné des indications de tempo fort prolixes, et je les avais en outre établies de façon immuable (à ce que je croyais) à l’aide du métronome. Or, lorsqu’au cours d’une exécution de Tannhäuser par exemple, il m’arrivait d’entendre un tempo véritablement grotesque, on me donnait invariablement pour excuse que l’on s’était conformé avec la dernière rigueur à mes indications métronomiques ». Un peu plus loin, dans ce même un article, il explique comment la mesure à quatre temps du Sehr maßig bewegt (dans un mouvement très modéré) du Prélude des Maîtres chanteurs devait subir de nombreuses variations de battue (à 4 ou à 2) impossibles à indiquer mais que le chef devrait sentir d’après la caractère de la musique. « Aucun tempo ne nécessite plus de modifications que celui-ci, surtout lorsqu’il se prolonge et que les thèmes font l’objet de multiples épisodes ».

Chez Wagner, plus que chez tout autre compositeur lyrique, la musique est consubstantielle au drame. Le seul tempo vrai est donc celui de l’action ou, plus généralement, de l’émotion ; essentiellement subjectif, il ne saurait être fixé ni reproductible à l’identique ; il n’a pas de réalité objective : il doit être juste et, s’il peut surprendre, il lui suffira de se révéler convaincant pour se justifier.

Sehr langsam, sehr ausdrucksvoll est-il indiqué à la première page du Prélude de Parsifal. Ce qu’on peut interpréter, librement, par : « Aussi lent que l’exige la plus grande expression ». Or l’écriture rythmique, riche en contretemps, de l’ample mélodie initiale, soulève d’emblée un problème : il faut aller assez vite pour que la structure, si subtile, ne se dissolve pas, mais pas trop afin d’en respecter le caractère mystérieux et vague ; d’autant que, dès la sixième mesure, les arpèges et batteries qui se superposent à la mélodie ne sauraient être bousculés sans dommage pour l’expression. Les indications suivantes ne sont pas plus impératives : en retenant un peu ; un peu élargi ; lent ; mouvement modéré ; un peu animé ; plus retenu ; plus vite ; un peu plus lent ; de nouveau comme avant… Autant dire que les décisions du chef font boule de neige en se répercutant les unes sur les autres.

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On sait que les différences de durée les plus notables, dans Parsifal, concernent le premier et le troisième acte ; le second tourne toujours autour d’une heure. Encore faut-il se méfier des durées globales : un chef qui adopte des tempos toujours modérés peut finir dans le même temps qu’un autre qui affectionnerait une alternance de mouvements très rapides et très lents. Mais ce qui distingue les actes extrêmes de Parsifal de l’acte central, c’est qu’il sont empreints de religiosité. Or, dans la conception romantique, le sentiment religieux s’exprime par des valeurs rythmiques longues (de préférence des blanches et des rondes, voire des notes carrées comme dans les œuvres de la Renaissance), une certaine onction, quelque chose d’un peu compassé qui peut se confondre avec la compassion (« Durch Mitleid wissend… » « Instruit par compassion… ») qui est au cœur même du sujet de Parsifal. Les gestes mêmes de Gurnemanz sont empreints de componction : l’homme de bien ne se presse pas selon la Bible. En outre, le registre grave de sa voix de basse et, d’une façon générale, des timbres de l’orchestre, semblent exiger une émission un peu plus lente tant il est vrai que l’aigu s’accommode mieux de la rapidité : ainsi en est-il de l’arrivée de Kundry puis de Parsifal qui, en rompant l’atmosphère plombée qui règne à Montsalvat, mettront l’action en route.

Enfin, si Wagner ne suspend jamais vraiment la tonalité, il s’est plu, dans son dernier ouvrage, à étirer les tensions harmoniques : les tonalités glissent des unes aux autres plus qu’elles ne progressent de façon ascensionnelle. Ainsi est-il toujours possible, en serrant les tempos, de dramatiser la musique, mais il est également tentant d’aller jusqu’au bout, en sens inverse, de cette élasticité remarquable, sachant que, lorsqu’on touche au bord extrême de la lenteur l’occasion se rencontre bientôt de reprendre de la vitesse.

C’est la nature quasi rhapsodique de l’écriture wagnérienne qui rend possible, et en même temps nécessaire, cette liberté de tempo. Car, Wagner ayant abandonné les carrures régulières (c’est à dire les mesures groupées par deux ou par quatre avec les conséquences que cela a sur le rythme des mouvements harmoniques) issues de la musique de danse, au profit d’une structure purement dramatique – celle du récitatif accompagné – sa musique progresse par le seul jeu des tensions et des détentes. Elles seules importent, mais elles sont tellement liées au jeu et à la présence dramatique des chanteurs et, bien sûr, à leur souffle, que les différences de durée qui en résultent sont un sujet sans cesse renouvelé d’étonnement et d’admiration.

PARSIFAL Richard Wagner10 11

Frères de larmesVincent Borel

Chez Wagner, la création jaillit en bouquet. Une œuvre en appelle une seconde parallèlement à une troisième. Il en est ainsi pour la genèse de Parsifal, concomitante à celle de Tristan. Le poète compositeur date du Vendredi de Pâques 1857 la vision conjointe de ces deux opus, monumentales parenthèses dans l’élaboration du Ring. Il réside alors à Zurich chez les Wesendonck, ses riches protecteurs. Une révélation lui vient, qu’il décrit rétrospectivement dans cette lettre adressée le 14 avril 1865 à Louis II : « Un tendre cœur de femme [Mathilde Wesendonck, ndlr], tout pénétré d’amour et de dévotion, veillait alors sur moi et m’avait pris en charge. Mon vœu de tant d’années était exaucé, j’avais à moi une petite maison entourée d’un aimable jardin et située dans une position merveilleuse avec une admirable vue sur le lac de Zurich et sur les Alpes. J’étais assis (c’était le premier beau jour du printemps) sur le toit de mon asile, les cloches sonnaient, les oiseux chantaient, les fleurs me regardaient, et c’est là que le Parsifal fut conçu dans une profonde extase ». 1

En eaux troubles

Voilà pour l’hagiographie du créateur destinée à son tendre mécène. La réalité est plus prosaïque. Wagner, parasite révolutionnaire et coucou amateur de nids fortunés, occupe depuis 1857 une dépendance au fond du jardin. Sa femme Minna l’y a rejoint. Après un long périple d’exilé politique, l’artiste peut enfin respirer. Franz Liszt s’occupe de tisser sa renommée dans une Europe où Le Vaisseau Fantôme et Lohengrin rencontrent des amateurs. Mathilde Wesendonck est la maîtresse de Wagner et Otto, tel l’Amphitryon de Molière, sait et supporte. L’adultère de Wagner et de Mathilde, la jalousie de Minna et la complaisance d’Otto forment le curieux écrin où sont en train de naître la musique de Tristan et la trame poétique de Parsifal.

Les deux œuvres ont en commun un curieux sado-masochisme. Cette pathologie concerne moins le Chaste Fol qu’Amfortas, le Roi Pécheur, le Méhaigné qui porte à son flanc les stigmates du péché, de même que Tristan meurt de la blessure causée par Melot pour venger l’attentat d’amour commis sur le corps d’Isolde. Amfortas est une terre dévastée, abîmée. Le royaume du roi pécheur est dit Terre Gaste dans les légendes du Graal. Le corps du souverain et l’espace symbolique avec lequel il fait chair sont des lieux stériles. Sa plaie est conséquente à la tentation sexuelle. Elle lui a été infligée par Klingsor, l’ancien chevalier du Graal à la blessure volontaire puisqu’il s’est, dans une vie antérieure, castré lui-même.

1 Richard Wagner et Louis II, Lettres 1864-1883. Plon, 1960

Klingsor le castrat

Arrêtons-nous un instant sur le personnage de Klingsor. A ses débuts, Parsifal a désappointé les thuriféraires du maître. On peut lire dans le numéro d’octobre 1885 de la Revue Wagnérienne un compte-rendu assez sévère d’Edouard Schuré, son premier biographe, invité dès 1875 à Bayreuth alors que le Festpielhaus est encore en chantier.

Dix ans plus tard, Schuré désappointé écrit, à propos de Klingsor : « Qu’est ce d’abord que ce magicien-eunuque ? Sans parler de la bizarrerie inesthétique de la donnée, nous ne relevons que son impossibilité psychique et physiologique. Les annales des arts occultes de tous les temps, qui étonneront un jour la science moderne lorsqu’elle saura les comprendre, nous apprennent que tous les magnétiseurs, évocateurs, dompteurs, de corps ou d’âmes ont été des mâles puissants qui ont su diriger leurs forces physiques et psychiques vers un but déterminé. Jamais nous ne pourrons nous figurer un magicien de la force de Klingsor sous la flasque obésité du sérail ou d’un chantre du pape. » 2

L’auteur des Grands initiés, promoteur d’un celtisme viril à connotation aryenne, ne peut admettre l’androgynie première du magicien. Un sorcier châtré lui semble aussi incongru que Merlin glabre ou Tirésias avec des mamelles… Mais savait-il que Wagner rêvait pour le rôle non pas d’un baryton, mais d’un « chantre du pape », un castrat comme il en existait encore dans l’Italie des années 1880 ? Toute une littérature fin de siècle, illustrée par les décadentistes comme Joseph Péladan ou le Des Esseintes de Huysmans, affectionne les androgynes. Wagner voulut attribuer le rôle de Klingsor à un castrat en découvrant les derniers représentants du genre chanter à la Sixtine. Il s’agissait de Domenico Mustafa (1829-1912) et d’Alessandro Moreschi (1858-1922). Ils étaient des curiosités fort courues que les papes continuaient à entretenir dans le sérail vocal de la Sixtine. En 1900, lorsque le roi d’Italie Umberto Ier tomba sous le poignard d’un anarchiste, un castrat chanta à ses obsèques. Le dernier « empêché » de la Sixtine, Alessandro Moreschi, mourut en 1922. C’est aujourd’hui le plus connu, des vieilles cires ayant conservé sa musculeuse voix d’enfant.

2 Edouard Schuré : Parsifal in Revue wagnérienne 1885-1886 (Slatkine Reprints, Genève, 1993)

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Domenico Mustafa l’est moins. Entré comme choriste à la Sixtine en 1848, l’année où Wagner dialoguait avec Bakounine, Mustafà devient chef du chœur en 1860 après avoir produit un Miserere à six voix. En 1878, lorsque Wagner l’entendit, il était l’une des figures de la vie culturelle romaine puisque directeur de la Società Musicale Romana. Wagner vit en lui l’interprète idéal pour son personnage de sorcier automutilé. Plus tard, les gardiens du temple wagnérien expliqueront le choix d’un baryton. Klingsor, s’étant châtré après la puberté, ne pouvait avoir de voix de mezzo ou de soprano, mais uniquement celle d’un homme…

Du glaive au calice

Cette hésitation dans la distribution souligne la singulière thématique sexuelle qui agite les mâles wagnériens. Si la pécheresse et la sainte figurent au centre de ses livrets, que de souffrances charnelles Wagner impose à ses hommes ! Que de plaies ouvertes, que d’épées et de lances ! Regardons le blond Siegfried. Avec une ivresse masturbatoire, il reforge l’épée de son papa Siegmund tranchée par la lance de grand-papa Wotan. Une figure paternelle que Siegfried émasculera au troisième acte en rompant la lance divine où figurent les lois de l’univers. Et c’est par-derrière que la lance de Hagen pénètrera l’invincible blondinet.

Tristan est blessé par la morale sociale, en la personne de Melot. Amfortas exhibe sa plaie suppurante à deux reprises, avec une pornographie que n’aurait pas reniée Louise Bourgeois, l’artiste adepte des symboles vaginaux. Amfortas s’est égaré dans le jardin sexuel où il a perdu la sainte Lance en usant de son phallus sur Kundry. Klingsor, quant à lui, possède la lance mais n’a plus de phallus. Par désir de pureté, l’ancien moine s’est volontairement privé de sa virilité. Esclave de son sexe, le moine-chevalier a perdu sa pureté. Amfortas est son double inversé : l’un et l’autre résultent d’une quête pareillement pervertie. Cette faute empêche le calice du Graal d’accomplir sa mission vivifiante. La grâce ne coule plus. Seul le sang dévoyé, un tantinet menstruel, jaillit du corps royal.

Sainte névrose

Le sang, dans Parsifal, est une matière femelle. La blessure vaginale du roi est impure. Elle est la marque laissée par Kundry, la femme castratrice dans une filiation qui se réfère plus à Judith, Salomé et Dalila, qu’à Marie-Madeleine. Huysmans nommait Sodomita libido la Vénus de Tannhäuser.

Les stigmates honteux d’Amfortas et de Klingsor n’ont rien de christiques. Ils sont les traces monstrueuses de l’excès de chair, comme la syphilis et son hideux hôpital qui rongeait les mâles et les fleurs de bordels. Un péché que même les eaux, si chères à l’inspiration wagnérienne, ne sauraient absoudre. A moins de recevoir, la sain(t)e lance à la main, l’ablution du Vendredi saint tout

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imprégnée d’harmonies préraphaélites. C’est là l’unique manière de se guérir des filles-fleurs, des danseuses du Venusberg, voire de ces courtisanes qui hantaient jadis le jardin d’Armide et d’Alcina où les héros, Renaud ou Roger travestis, chantaient avec un doux fausset l’abandon de leur virilité. Parsifal n’est pas une messe mais une névrose sacralisée, une messe noire où il faut abolir le sexe pour triompher. Qui veut régner à Montsalvat doit nier l’instinct de vie ou s’en abstraire. Le Christ selon Wagner n’endosse pas les péchés, il contrecarre la vie. Seul un héros sans blessures permet au calice de répandre à nouveau la grâce. Parsifal, le Chaste Fol, ne chute pas puisqu’il n’a rien risqué. Ce héros, un concentré d’ascète et de benêt, ne pouvait avoir que Bouddha comme successeur dans l’œuvre wagnérienne. Ou plutôt Prakriti, la jeune hindoue destinée à conquérir l’amour de son aimé par un usage frénétique de la chasteté, ainsi que le prévoyaient Les Vainqueurs.

Rédemption par liquéfaction

Tristan et Parsifal sont deux opéras de la névrose où l’harmonie brisée (au propre : la musicale ; au figuré : celles des cœurs et des corps) ne se rétablit que dans la résolution (la dissolution ?) de l’accord musical. Comme si la blessure ouverte par l’accord inassouvi de Tristan ne se refermait qu’au troisième acte de Parsifal, lorsque, ramenant la lance qui blessa le Christ, le Chaste Fol ordonne d’ouvrir la chasse du Graal pour que se déverse la pulsation majeure où les voix apaisées rayonnent de l’ultime cadence plagale. Le flot de compassion universelle du Graal jaillit parce que l’élément femelle a été évincé de Montsalvat. La marque de son fatum, le péché de chair, quitte le corps du roi Méhaigné avec le dernier souffle de la pécheresse morte.

Dans l’une et l’autre œuvre, la dissolution se fait liquéfaction. L’eau bénit les deux sexes cherchant par la fusion l’Eden perdu. L’androgynie, grande obsession wagnérienne, s’y exprime à pleine puissance. Mais elle ne peut se dire aussi directement. Comme le marque Marcel Beaufils dans son inestimable ouvrage « Wagner est trop profondément emprisonné dans une donnée chrétienne acquise – le dépassement spirituel qui seul couronne le mystère de la chair – pour échapper à cette position du problème. Sur le plan charnel qu’il a choisi, il trouve obligatoirement la mort. » 3

Alors ce sont les eaux, réelles, métaphoriques, musicales, qui portent la rédemption et figurent la mort. Celles de Venise où, dans son palais sur le Grand Canal, Wagner invente les harmonies liquides du flot continu de Tristan ; celles du Walchensee où, durant l’été 1865, il achève les vingt-deux feuillets du poème de Parsifal, dédiés à Louis II pour son anniversaire. C’est en s’immergeant dans les eaux originales que Wagner, toute sa vie déchiré entre l’absolu et le dissolu, amoureux de la femme muse (Mathilde), infirmière (Cosima), ou vénéneuse (Judith Gautier), se perd pour mieux trouver son « Eternel Féminin ».

3 Marcel Beaufils : Wagner et le wagnérisme, p. 230 (Aubier Musique, Paris, 1980)

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Daniele Gattidirection

En septembre 2008, Daniele Gatti a été nommé directeur musical de l’Orchestre National de France. Il assume également la fonction de « Chefdirigent » à l’Opéra de Zurich, depuis septembre 2009. Auparavant, Daniele Gatti a occupé les postes de directeur musical du Royal Philharmonic Orchestra (1996 à 2009), directeur musical de l’Académie Sainte-Cécile de Rome (1992 à 1997), principal chef invité du Royal Opera House de Londres (1994 à 1997) et directeur musical du Teatro Comunale de Bologne (1997 à 2007). Par ailleurs, Daniele Gatti entretient une relation privilégiée avec l’Orchestre Philharmonique de Vienne et le Royal Concertgebouw d’Amsterdam, qu’il dirige aussi bien au cours de leurs saisons qu’en tournée. A l’opéra, il a été à la tête de nombreuses nouvelles productions : à Vienne (Simon Boccanegra, Moses und Aron, Otello, Boris Godounov), à la Bayerische Staatsoper de Munich (Aïda, Fidelio), à La Scala où il a présenté récemment Lohengrin, Wozzeck, Don Carlo (inauguration de la saison 2008/2009), Lulu.

Après quatre étés à Bayreuth pour Parsifal, on pourra l’entendre à l’été 2012 au Festival de Salzbourg dans La Bohème et dans un concert symphonique avec l’Orchestre des Jeunes Gustav Mahler.

Au cours de la prochaine saison, Daniele Gatti donnera avec l’Orchestre Philharmonique de Vienne un cycle Brahms (Un Requiem allemand et les quatre symphonies). Ces concerts sont organisés dans le cadre de du bicentenaire de la Fondation de la Gesellschaft der Musikfreunde dont Brahms a été directeur musical. Il dirigera quatre nouvelles productions lyriques : Die Meistersinger, Otello et Mathis der Maler à Zurich, Falstaff à Covent Garden. Avec l’Orchestre National de France ils ont conclu le cycle de concerts consacré à l’intégrale des œuvres de Mahler rassemblant plus de 25 000 spectateurs. En novembre prochain, ils donneront ici-même l’intégrale des symphonies de Beethoven.

Daniele Gatti enregistre en exclusivité pour Sony Classical. L’Elektra donné au Festival de Salzbourg 2010 est disponible en DVD.

Daniele Gatti© enrico nawrath

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Formation de Radio France, l’Orchestre National de France est, en 1934, le premier orchestre symphonique permanent créé en France. Tout au long de son histoire, il a multipilé les rencontres avec les artistes les plus prestigieux, et sera fidèle à sa vocation en accueillant cette saison chefs et solistes déjà célèbres ou encore à découvrir. Désiré-Emile Inghelbrecht, premier chef titulaire, va fonder la tradition musicale de l’orchestre, qui fait une large place à la musique française. Après la guerre, Manuel Rosenthal, André Cluytens, Roger Désormière, Charles Munch, Maurice Le Roux et Jean Martinon poursuivent cette tradition.

A Sergiu Celibidache, premier chef invité de 1973 à 1975, succède Lorin Maazel qui deviendra le Directeur musical de l’Orchestre. De 1989 à 1998, Jeffrey Tate occupe le poste de premier chef invité, de 1991 à 2001 Charles Dutoit celui de Directeur musical. A partir de septembre 2002, Kurt Masur assure la direction musicale de l’Orchestre pendant six saisons avant d’en devenir le Directeur musical honoraire en septembre 2008, date à laquelle Daniele Gatti a été appelé à prendre sa succession. L’Orchestre National de France et Daniele Gatti viennent de conclure un cycle de concerts consacré à l’intégrale des œuvres de Mahler, rassemblant plus de 25 000 spectateurs.

La formation donne en moyenne 70 concerts par an à Paris, en particulier au Théâtre des Champs-Elysées, sa résidence principale, et lors de tournées en France et à l’étranger. L’Orchestre National de France peut s’enorgueillir d’avoir créé des œuvres majeures du XXe siècle (Boulez, Messiaen, Varèse, Xenakis, Dutilleux).

De nombreux enregistrements jalonnent la vie de l’orchestre. Parmi les plus récents, citons Pelléas et Mélisande avec Bernard Haitink, Le Martyre de Saint Sébastien avec Isabelle Huppert et Daniele Gatti, Le temps L’horloge avec Renée Fleming et Seiji Ozawa. Un disque consacré à Claude Debussy rassemblant La Mer, Prélude à l’après-midi d’un faune et Images est à paraître chez Sony, sous la baguette de Daniele Gatti.

Orchestre National de FranceDaniele Gatti directeur musical

Orchestre National de France© christophe abramowitz / radio france

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Chœur de Radio FranceMatthias Brauer directeur musical

Seul chœur professionnel permanent à vocation symphonique en France, le Chœur de Radio France est associé aux trois autres formations de Radio France, l’Orchestre National de France, l’Orchestre Philharmonique de Radio France et la Maîtrise de Radio France pour l’interprétation des grandes œuvres du répertoire lyrique et symphonique. Les chefs d’orchestre les plus réputés l’ont dirigé : Désiré-Emile Inghelbrecht, Leonard Bernstein, Charles Munch, Karl Böhm, Charles Dutoit, Marek Janowski, Lorin Maazel, Wolfgang Sawallisch, Seiji Ozawa, Riccardo Muti, Georges Prêtre, Pierre Boulez, Claudio Abbado, Carlo Maria Giulini, Nello Santi, Armin Jordan, Vladimir Fedosseiev, Kurt Masur, sans oublier les Directeurs musicaux actuels des deux orchestres de Radio France, Myung-Whun Chung et Daniele Gatti. De 1980 à 2004, le Chœur a été successivement dirigé par Jacques Jouineau, Michel Tranchant, François Polgár et Philip White.

Depuis septembre 2006, Matthias Brauer en est le Directeur musical. Le Chœur de Radio France se produit également dans des programmes a cappella sous la direction de chefs de chœur au talent reconnu. Créateur et découvreur de certaines des œuvres des plus célèbres compositeurs de la deuxième moitié du XXe siècle (Boulez, Ligeti, Ohana, Pärt, Yannis, Ton That Tiet), le Chœur de Radio France participe toujours à la création et à la diffusion de la musique d’aujourd’hui en collaborant activement à l’éclosion d’une nouvelle génération de compositeurs : Kaija Saariaho, Bruno Ducol, Bruno Mantovani, Thierry Fischer, Guillaume Connesson... Enfin, outre ses concerts aux festivals de Saint-Denis, de Radio France et Montpellier ou des Chorégies d’Orange, il est souvent invité en Europe et, plus particulièrement en Allemagne et en Autriche.

Cette saison, Matthias Brauer continue son travail autour de Bach (cantates n°s 1, 2 et 3 de l’Oratorio de Noël, Passion selon saint Jean) et rend hommage à Liszt et Kodály. Le répertoire français sera à l’honneur tant a cappella (Duruflé, Poulenc, Debussy, Hindemith, Hersant) qu’avec orchestre (Ravel, Poulenc). C’est avec Daniele Gatti et Myung-Whun Chung que le chœur retrouvera Parsifal de Richard Wagner et la Symphonie n° 9 de Beethoven avant Chostakovitch, Haydn et Verdi.

Chœur de Radio France© christophe abramowitz / radio france

Maîtrise de Radio France© christophe abramowitz / radio france

La Maîtrise a été fondée en 1946 par Henry Barraud et Maurice David, sur une idée qui représente l’une des premières expériences en France du système dit de « mi-temps pédagogique ». Les élèves bénéficient d’un emploi du temps qui leur permet de suivre un enseignement général le matin et une formation musicale l’après-midi.

Ce chœur d’enfants apprécié par Olivier Messiaen et Henri Dutilleux est associé aux orchestres de la Radio, et est régulièrement sollicité par d’autres orchestres comme le Philharmonia de Londres, celui de la Bayerische Staatsoper, l’Orchestre Philharmonique de Monte Carlo, avec des chefs d’orchestre comme Seiji Ozawa, Kurt Masur, Daniele Gatti, Myun-Whung Chung, Esa-Pekka Salonen, Semyon Bychkov. La Maîtrise de Radio France a également sa propre saison de concerts.

La Maîtrise a pour mission de mettre en valeur le répertoire choral existant pour voix d’enfants et élabore une politique de commandes de partitions (Iannis Xenakis, Manuel Rosenthal, Isabelle Aboulker, Julien Joubert, Alexandros Markéas, Edith Canat de Chizy, Esa-Pekka Salonen).

La formation de la Maîtrise comporte un cursus intense de cours de chœur, chant, piano, formation musicale, harmonie et technique Alexander. Les élèves sont recrutés après des auditions nationales

et bénéficient d’un enseignement gratuit de l’école élémentaire jusqu’au baccalauréat. La Maîtrise de Radio France a ouvert une formation pré-maîtrisienne à Bondy en 2007, exclusivement destinée aux enfants résidant dans les quartiers nord de la ville. Ces élèves sont scolarisés à l’école Olympe de Gouges à Bondy (du CE1 au CM2). Pour les élèves bondynois continuant le cursus au collège, la formation maîtrisienne débute au collège Pierre Brossolette. Tous ces élèves, dès l’âge de 7 ans, suivent le même enseignement que celui dispensé à Paris, avec le même souci d’exigence.

Enfin, un partenariat a été mis en place avec le Conservatoire à Rayonnement Régional de Boulogne-Billancourt pour favoriser la transition après les études maîtrisiennes.

La Maîtrise de Radio France bénéficie du soutien d’un mécène principal, Amundi.

Maîtrise de Radio FranceSofi Jeannin directrice musicale

francemusique.frCe monde a besoin de musique

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UNE JOURNéE avEc DaNiElE Gatti Directeur musical de l’Orchestre national de FranceVendredi 9 mars, de 7 heures à 23 heures

à 18 heures, en direct du Théâtre des Champs-ElyséesParsifal de Richard WagnerMaîtrise et Chœur de Radio FranceOrchestre national de FranceDaniele Gatti, direction

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Christopher Ventris ténor Parsifal

Mihoko Fujimuramezzo-soprano Kundry

Née au Japon, Mihoko Fujimura fait ses études musicales à Tokyo, puis Munich. Lauréate de plusieurs concours internationaux, elle est en troupe à l’Opéra de Graz de 1995 à 2000, et fait des débuts internationaux très remarqués en 2002, au Festival de Bayreuth, où elle se produit neuf saisons consécutives (Kundry, Brangäne, Fricka, Waltraute, Erda). Invitée de toutes les grandes salles de la planète, elle propose un répertoire qui comprend les rôles d’Idamante, Octavian, Carmen, Eboli, Azucena, Ameneris. Au concert, on a pu l’entendre dans le Requiem de Verdi, les Wesendonk Lieder de Wagner, ainsi que Das Lied von der Erde, Rückertlieder et Des Knaben Wunderhorn de Mahler. Au disque, on

peut la retrouver dans Tristan et Isolde avec Antonio Pappano, les Gurrelieder avec Mariss Jansons, la Symphonie n° 3 de Mahler sous la direction de Jonathan Nott, et un disque de récital réunissant des œuvres de Wagner, Mahler, Schubert et Strauss.

Depuis ses débuts au Festival de Glyndebourne, Christopher Ventris n’a cessé de collectionner les succès wagnériens dans toutes les grandes salles de la planète, en particulier dans les rôles de Parsifal et Siegmund. Il a également incarné Lohengrin (Die Walküre) et Erik (Le Vaisseau fantôme) et a fait ses débuts dans Tannhäuser à l’Opéra national de Paris. Son répertoire comprend également Der Freischutz, Lady Macbeth de Mtzensk, Jenůfa, Fidelio, Peter Grimes, Boris Godounov, Eugène Onéguine, Venus Adonis de Henze, Palestrina de Pfitzner. Cette saison, Wagner constitue le point central de ses prochains engagements :

il sera Parsifal à Amsterdam et Munich, Siegmund à Amsterdam et Lohengrin à Madrid. Il donnera également Peter Grimes à Berlin et Jenůfa à Zurich.

Christopher Ventrisdroits reserves

Mihoko Fujimuradroits reserves

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Kwangchul Younbasse Gurnemanz

Lucio Gallobaryton Klingsor

Originaire de Corée du Sud, Kwangchul Youn débute sur scène à l’Opéra de Séoul, puis se produit sur différentes scènes de son pays (Il Barbiere di Siviglia, I due foscari, L’Elisir d’amore). Lauréat de plusieurs concours internationaux, il poursuit sa formation à Sofia puis à Berlin, avant d’intégrer la troupe de l’Opéra de Berlin en 1994. Il y chante notamment le Roi (Aïda), Don Fernando (Fidelio), le Roi Marke (Tristan et Isolde), Bertram (Robert le Diable), Colline (La Bohème), Lodovico (Otello). On a également pu l’entendre à l’Opéra national de Paris et au Théâtre du Châtelet dans Simon Boccanegra, Elektra et Fidelio. Habitué du Festival de

Bayreuth, il a participé aux productions de Tannhäuser, Parsifal, Tristan et Isolde, Das Rheingold et Die Walküre. Ses enregistrements comprennent Le Nozze di Figaro, Così fan tutte, Don Giovanni, La Didone, Croesus et Faust.

Diplômé du Conservatoire Giuseppe Verdi de Turin, Lucio Gallo est l’hôte des plus grandes salles internationales, aux côtés des formations et chefs les plus prestigieux. Son répertoire comprend les grands rôles de Mozart, Rossini, Verdi, sans oublier Wagner, Donizetti, Puccini ou encore Berg. Parmi ses engagements les plus récents, citons La Fanciulla del West au Met pour l’ouverture de la saison dernière, Carmen à Mannheim, La Traviata à Tokyo, Rigoletto et Macbeth à la Staatsoper de Hambourg, Otello à l’Opéra national de Paris et Le Nozze di Figaro à Hanovre. Il a débuté cette saison en chantant le rôle-titre d’une nouvelle production de Gianni Schicchi à Covent Garden, avant de donner Der fliegende

Holländer à Hambourg et Fidelio à Turin. Ses projets comprennent Il Pagliacci à l’Opéra de Vienne, Tosca et Andrea Chénier à Zurich, La Fanciulla del West à l’Opéra de Monte-Carlo et Nabucco à Tokyo.

Kwangchul Youndroits reserves

Lucio Gallo© urban ruths

Detlef Roth baryton Amfortas

Andreas Hörlbasse Titurel

Diplômé de la Musikhochschule de Cologne, Andreas Hörl est membre de la Staatsoper de Hambourg de 2001 à 2005. Il rejoint ensuite l’Opéra de Cologne, avant de rejoindre tout récemment l’Opéra de Vienne. Sa prestation dans Tristan et Isolde au Festival de Pâques de Salzbourg lui ouvre les portes d’une carrière internationale. Il chante ensuite un remarquable Osmin (Die Entführung aus dem Serail) à Francfort, puis est engagé dans différentes maisons d’opéra pour L’Incoronazione di Poppea, Die Zauberflöte, Fidelio, Der Freischütz, Tannhäuser, Der fliegende Holländer, Parsifal, Boris Godounov, Eugène Onéguine ou encore Der Rosenkavalier. Au concert, son répertoire, qu’il pratique

auprès des plus grands chefs, s’étend de Bach, Haydn, Mozart à Schubert et Rossini. Il a fait récemment ses débuts à la Staatsoper de Berlin dans le rôle d’Osmin. Au disque, on peut le retrouver dans Der Freischütz, Zigeunerliebe et Das Christelflein.

Né à Freudenstadt, Detlef Roth est lauréat de plusieurs concours internationaux et fait ses débuts en 1993 au Festival de Ludwigsburg. Aujourd’hui invité des grandes scènes internationales, ses engagements les plus marquants comprennent Les Joyeuses Commères de Windsor, Carmen, Eugène Onéguine, L’Elisir d’amore, Don Giovanni, Les Maîtres Chanteurs, Le Crépuscule des Dieux, sans oublier un mémorable Parsifal (Amfortas) au Festival de Bayreuth. Au concert, il se produit avec les plus grandes formations, et brille particulièrement dans les œuvres de Mahler, Mendelssohn, Brahms et Bach.

Parmi ses projets, citons la Messe de couronnement et Elias à Zurich, l’Oratorio de Noël à Stuttgart, Lohengrin à Vienne, Fidelio à Dallas, Die Feen à Leipzig et Bayreuth en 2013.

Detlef Rothdroits reserves

Andreas Hörldroits reserves

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Michael Laurenzténor un chevalier

Julia Borchertsoprano écuyère, fille-fleur de Klingsor

Robert Jezierskibasse un chevalier

Katharina Peetzmezzo-soprano écuyère, fille-fleur de Klingsor

D’abord trompettiste au sein de plusieurs orchestres renommés, Michael Laurenz décide de se consacrer au chant en 2006. Il fait ses débuts dans deux productions de Die Zauberflöte (Tamino), avant de chanter Ramiro (La Cenerentola), Don Fracasso (La Finta semplice) et Le Marquis (La Cecchina). Membre de l’Opéra Studio de Zurich de 2008 à 2010, il s’y produit dans plusieurs productions, avant d’intégrer l’Opéra de Zurich. On a déjà pu l’entendre dans Idomeneo, Ariadne auf Naxos, Salomé, La Fedeltà premiata, Moses und Aaron, Le Nez, Palestrina. Il travaille régulièrement avec les plus grands noms de la direction d’orchestre ; il a été la saison dernière

l’invité du Festival de Bregenz pour Aïda et a donné Ariadne auf Naxos à l’Opéra national de Paris. Il incarnera Scaramuccio (Ariadne auf Naxos) au prochain Festival de Salzbourg.

Diplômée de la Hochschule de Essen, Julia Borchert complète sa formation auprès d’Ingeborg Most à Fribourg. Elle fait des débuts très remarqués en 1991 à l’Opéra de Mannheim dans Der Rosenkavalier (Sophie), production mise en scène par Oliver Tambosi. Elle intègre par la suite la troupe de l’Opéra de Hanovre durant quatre saisons, avant de débuter une carrière internationale.On a notamment déjà pu l’entendre sur les scènes des opéras de Munich, Cologne, Düsseldorf, Stuttgart, ainsi qu’à la Scala de Milan.

Après des études de chant en Pologne, Robert Jezierski débute sur scène dans les rôles de Papageno (Die Zauberflöte) et Bartolo (Le Barbier de Séville) à l’opéra de Poznań. Les rôles de Marullo, Sparafucille (Rigoletto), Moralés (Carmen), Janusz (Halka de Moniuszko) enrichissent ensuite son répertoire lyrique. Dès son arrivée en France, il travaille comme enseignant aux Centres Polyphoniques de Basse Normandie et du Rhône. Il est également invité à chanter les rôles de Don Giovanni, Escamillo, Méphisto, Umberto, Ferrando sur plusieurs grandes scènes internationales. Parmi ses engagements les plus récents, citons La Damnation de Faust de Berlioz, l’Oratorio de Noël de

Bach, Faust de Gounod. Robert Jezierski se produit aussi dans le répertoire de l’oratorio, notamment à Paris et Lyon.

Originaire de Hanovre, Katharina Peetz étudie le chant auprès de Thomas Quasthoff, Christa Ludwig et Brigitte Fassbaender. Engagée à l’Opéra de Zurich, elle s’y produit dans les grands rôles de sa tessiture : Erda (Das Rheingold), rôle-titre de Hänsel et Gretel, Medoro (Orlando), la troisième dame (Die Zauberflöte), Maddalena (Rigoletto), Flora (La Traviata), Sesto (Giulio Cesare). Elle se produit également en concert sur toutes les grandes scènes internationales, aux côtés des chefs les plus prestigieux. Invitée régulière de l’Opéra de Dresde, où elle fait ses débuts en 2003, on a pu aussi l’entendre à Mexico (Das Lied von der Erde), Bregenz (Il Trovatore), Malmö (Die Meistersinger),

ainsi qu’en concert au Japon et aux Etats-Unis. Elle vient de chanter Norma et Elias à Dortmund et se produira cette saison dans Beatrice Cenci de Berthold Goldschmidt et Mathis le peintre de Paul Hindemith.

Robert Jezierskidroits reserves

Katharina Peetz© ronny waleska

Michael Laurenzdroits reserves

Julia Borchertdroits reserves

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Manuel Günther ténor écuyer

Martina Rüpingsoprano fille-fleur de Klingsor

Andreas Frühténor écuyer

Carola Gubermezzo-soprano fille-fleur de Klingsor

Originaire de Halle, Martina Rüping est diplômée de la Hochschule de Dresde et a été l’élève d’Elisabeth Schwarzkopf. Après des débuts dans des rôles de soprano colorature (Ännchen, La Reine de la nuit, Blonchen), elle aborde des personnages comme Gilda, Sophie, Pamina, Susanna ou Oscar. Passionnée de musique baroque, on la retrouve dans Serse, Deidamia, Imeneo, Rodrigo, Hercules, La Resurrezione et récemment Ottone de Telemann. Parmi ses engagements les plus récents, citons Parsifal au Festival de Bayreuth et à Amsterdam, La Passion selon Saint Jean avec Frans Brüggen, Ein deutsches Requiem de Brahms, La Création en

tournée avec Jos van Veldhoven. Martina Rüping affectionne aussi le répertoire du Lied et a donné récemment un récital consacré à Alma Mahler au Festival Gergiev de Rotterdam.

A 29 ans, Andreas Früh est l’un des ténors lyriques les plus demandés de sa génération. Elève de David Geary à St Gallen et de Hartmut Höll, il bénéficie du soutien de plusieurs bourses pour jeunes chanteurs. Au concert, son répertoire s’étend des cantates et oratorios de Bach aux Carmina Burana de Carl Orff, en passant par les Kerner-Lieder de Schumann. Sur scène, on a déjà pu l’entendre dans l’opéra Im Weissen Rössl de Ralph Benatzky, Street Scene de Kurt Weill, Bastien et Bastienne de Mozart, Der Wildschütz d’Albert Lortzing, Die Zauberflöte, ainsi que dans plusieurs opérettes. Andreas Früh affectionne également le belcanto, notamment le rôle de Tonio dans La Fille du régiment

de Donizetti. Membre de l’Opéra d’Osnabrück depuis 2009-2010, il se produira cette saison au Théâtre de Rostock et à l’Opéra de Klagenfurt.

Carola Guber étudie le chant à la Hochschule de Hanovre auprès de Carol Richardson-Smith et se produit régulièrement sur la scène des opéras de Cologne, Karlsruhe, Dortmund, Düsselorf, Nuremberg, Helsinki, aux Etats-Unis et à l’Accademia Santa Cecilia de Rome. Son répertoire comprend les rôles d’Octavian (Der Rosenkavalier), Charlotte (Werther), Donna Elvira (Don Giovanni), Elisabetta (Maria Stuarda), Venus (Tannhäuser) et Kundry (Parsifal). Depuis 2010, elle enseigne le chant à la Hochschule de Leipzig.

Manuel Günther étudie le chant depuis 2006 à la Hochschule für Musik de Dresde et fait partie du Dresdner Kammerchor. Il est l’hôte régulier des grandes salles allemandes, dans un répertoire comprenant Die Zauberflöte (Tamino), Don Giovanni (Don Ottavio), Der Wildschütz de Lortzing (Baron Kronthal), ainsi que de petits rôles dans Alcina de Haendel, Luther de Baumgartner ou encore Eine Zigeuneroper de Wulff-Woesten. Manuel Günther se produit régulièrement en concert et en oratorio : citons Paulus de Mendelssohn, Le Messie de Haendel, La Passion selon Saint Matthieu et L’Oratorio de Noël de Bach, La Création

de Haydn. Il participera au prochain Festival de Salzbourg (Young Singers Project) et chantera dans Das Labyrinth de Peter von Winter.

Manuel Güntherdroits reserves

Andreas Frühdroits reserves

Carola Guber© lutz edelhoff

Martina Rüpingdroits reserves

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Christiane Kohl soprano fille-fleur de Klingsor

Isabelle Sengèsmezzo-soprano alto solo

Jutta Maria Böhnertsoprano fille-fleur de Klingsor

Isabelle Sengès a étudié le chant avec Gabriel Bacquier, Teresa Berganza, Philippe Langdrige, David Jones, Raphaël Sikorski, Carole Marais et Janine Reiss. Les rôles de la magicienne (Didon et Enée) et de la Mort (Rossignol) marquent ses débuts. Viennent ensuite Maddalena, Sylva, Didon, Carmen, Dorabella ou encore Orphée. Récemment, elle a créé la nouvelle version française de Coscoletto d’Offenbach et a chanté le rôle de Carmen à Monaco. Isabelle Sengès affectionne la musique française et se consacre également à la création contemporaine : Avoha de Maurice Ohana, Aventures et Nouvelles Aventures de Ligeti, Tao de Louis Andriessen, Cantates de Nicolas

Bacri. Elle se produit aussi dans de nombreux concerts d’oratorio et en récital. On pourra l’entendre prochainement dans la Symphonie n° 3 de Nicolas Bacri, avec l’Orchestre National de Lille.

Originaire de Baden-Baden, Jutta Maria Böhnert est diplômée de la Musikhochschule de Stuttgart et fait ses débuts sur scène à l’Opéra de Nuremberg. Elle est depuis l’hôte régulière de la Deutsche Oper am Rhein, et de la Staatsoper de Berlin. Elle intègre ensuite la troupe du Théâtre de Kassel, où elle se produit dans tous les grands rôles de sa tessiture, notamment celui de Gilda (Rigoletto), qui lui vaut les honneurs de la presse. Ses engagements cette saison comprennent des productions au Schlosstheater de Postdam et à l’Opéra de Cologne. Jutta Maria Böhnert est également l’invitée du Festival de Bayreuth depuis 2004.

Née à Francfort, Christiane Kohl étudie au Mozarteum de Salzbourg auprès d’Elisabeth Wilke et fait ses débuts en 2001 au Festival de Salzbourg. Elle intègre ensuite l’Opéra de Zurich pour sept saisons (2002-2009), où on peut l’entendre entre autres dans les rôles d’Arminda (La Finta giardiniera), Rosina (Il Barbiere di Siviglia), Musetta (La Bohème), Angele Didier (Der Graf von Luxemburg), Christine (Intermezzo). Elle se produit également sur les plus grandes scènes d’Allemagne, notamment à Kiel (La Veuve joyeuse), à la Deutsche Oper de Berlin (Das Rheingold), à Francfort (Die Walküre), à Klagenfurt (Le Nozze di Figaro), ainsi qu’à Vienne

(La Sonnambula). Depuis le début de cette saison, Christiane Kohl est membre de l’Opéra de Dortmund.

Christiane Kohldroits reserves

Jutta Maria Böhnertdroits reserves

Isabelle Sengèsdroits reserves

PRESIDENTRaymond SoubieDIRECTEuR GENERALMichel Franck DIRECTEuR ADJOINTFrancis Lepigeon

PRODuCTIONDirectrice de productionAnne Fischer

Chargées de productionAurélie Chomel, Ghislaine Jacquinot

EDITIONS ET MuLTIMEDIADirectrice éditions et multimédiaNathalie Sergent

Secrétariat de rédactionMuriel Peyrard

Chargée édition multimédiaAlexia Galatis

PRESSEAttachée de presseAude Haller-Bismuth

ADMINISTRATIONAttachée de direction /Protocole et partenariatsJulia Neugebauer

Assistante du directeur général /assistante de productionDaria Moudrolioubova

Assistante-secrétairedu directeur adjointChristine Le Baron

RELATIONS AVEC LE PuBLICDirectrice des Publics et du DéveloppementIsabelle-Anne Person

Sous-chef du service chargéede l’organisation et de la billetterieValérie Turban

Sous-chef du service chargéede la prospection commercialeet des collectivitésIsabelle Antoine

Chef contrôleurJean-Philippe Raibaud

Chargés des relations avec le publicCharly Decoster, Cécile Devillers,Chrystel Folcher-Bouby, Ophélie Lachaux,Nicolas Lubrano, Nadine Petit,Amanda Ponisamy, Tony Rouleau, Evelyne Winant

Responsable des caissesMarie-Laure Weill-Floor

COMPTABILITEChef comptableMichèle Cozette

ComptablesJennifer Low-Kwong, Catherine Mallenguery, Virginie Vignel

TECHNIquEDirecteur techniqueBénédicte Clermont

Assistante-secrétairedu directeur techniqueMarie-Claude Brunelli

Régisseur généralDenis Jacquemin

Régisseur des concertsFrançois Pomié

Régisseur son/vidéoStéphane Fizet

Chef machinisteEmmanuel Boulze

Sous-chef machinistePhilippe Méhée

MachinistesVincent Barraud, Stéphane Bourguigne, Mathias Cantero, Alexandre Garay, Benjamin Gury, Yvan Lardant, Lætitia Pousset

Chef électricienGilles Cassarino

Sous-chef électricienPhilippe Cakin

ElectriciensRodolphe Augis, Tristan Freuchet, Bertrand Guittard, Morgan Saget

SERVICE INTERIEuRResponsable du serviceKeykavous Mask

Employé administratifNabil Trabelsi

Conception graphique www.be-poles.comCoordination éditoriale et réalisationThéâtre des Champs-ElyséesPhoto couverture Patrick MessinaImpression CIA BourgognePapier issu de forêts géréesdurablement – PEFC / 10-31-1298

CONSEIL D’ADMINISTRATION Edward Arkwright, Patrick Collard, Jean-Marie Colombani, Alain Destrem, Hugues R. Gall, Klaus Jacobs, Edith Lalliard, André Larquié, Jean-Pierre Le Pavec, Dominique Marcel, Stéphane Martin, Olivier Morel-Maroger, Christian de Pange, Olivier Ritz, Dominique Senequier