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Revue de presse « Défense »
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Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :
http://www.union-ihedn.org/les-actualites/revue-de-presse/
Le 17 octobre 1914 commence la bataille de l’Yser
Parmi les héros de ce combat, les fusiliers marins.
.
Date : 17 octobre 2016
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Barkhane : Niamey, une base projetée au cœur de la mission
aéroterrestre
DCNS révèle SMX° 3.0 , le concept-ship sous-marin adapté à la génération Z
2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Trafics et piraterie maritime : l’Afrique adopte une charte pour sécuriser
ses mers
L’Américaine Rose Goettmoeller prend ses fonctions de N°2 de l’OTAN, première femme à ce poste
L’intérêt grandissant d’Angela Merkel pour l’Afrique
3) Armements - Industries - Économie : Fincantieri plaide pour une coopération renforcée avec DCNS
Est-ce la fin des Brics ?
Les frégates de taille intermédiaire se jettent à l’eau
Entre ce dont rêve la Russie et ce à quoi elle peut prétendre
4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : « Nous entrons dans une année décisive »
La formation au commandement : un enseignement essentiel pour les officiers de l’armée de terre
Chammal : le commandant de la 6ème flotte US en visite à bord du Charles de Gaulle
Saint-Luc : journée solidaire et sportive à Percy
5) Zones de conflits : Libye, la division du pays engagée
Crise au Yémen : les rebelles exigent une enquête internationale sur des « crimes de guerre » de la coalition arabe.
Mossoul : les enjeux d’une bataille cruciale
Syrie : l’Etat islamique a été chassé de Dabiq par les rebelles syriens soutenus par la Turquie
6) Renseignements et menaces : Nucléaire, Syrie, Ukraine : le retour de la guerre froide ?
Menace d’une nouvelle course aux armements : la guerre spatiale aura-t-elle lieu ?
l’Afrique du Sud, première économie africaine à la peine
Portrait robot d’un djihadiste
7) Sécurité intérieure : Seine-Saint-Denis : une proviseure agressée devant son lycée
8) Énergie environnement climat : Mission ExoMars : l’atterrisseur européen a entamé sa descente vers la
planète rouge
Pétrole, vers un envol du prix du baril ?
Climat : l’utilisation des hydrofluocarbures sera progressivement réduite
9) Géopolitique de la culture : Quel prix est-on prêt à payer pour obtenir la paix ?
Trois décisions incohérentes et provocantes
10) Géopolitique de l’information : Cyberguerre froide : les Etats-Unis étudient une cyberattaque contre la
Russie
IoT : « Pirater un réseau Lora ? A quoi bon. » Plaide Objenious
Google down : Orange redirige par erreur ses internautes vers le ministère de l’intérieur
Foxconn laisse des backdoors trainer dans des smartphones Android
Business Intelligence : Excel renvoyé au vestiaire, avec Anaplan
11) Jour après Jour : le 17 octobre
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :
Settlement Debate Flares Again in Israel I’s Quarrel With Rights Group
Putin’s hope to ignite a Eurasia-style protest in the United States
Obama administration debates the wisdom of rushing to retake
Chile destinara 600 milliones de dolares a su Armada en 2017
China launches three more corvettes
Iraqi attack on Mosul begins with Kurdish forces moving in from the east
13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.
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1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS
THEME 1 - 1 : Barkhane : Niamey, une base projetée au cœur de la mission aéroterrestre Source, journal ou site Internet : Defense.gouv.fr
Date 17 octobre 2016
Auteurs : EMA Adressé par André Dulou
Accueillant des forces françaises depuis le lancement de l’opération Serval en janvier 2013, la
base projetée de Niamey est une entité unique par la variété des moyens déployés et des effets
qu’elle est capable de produire au service de l’opération Barkhane. Idéalement positionnée au
centre de la zone d’opération, c’est un véritable système de combat polyvalent en activité 24
heures sur 24 et sept jours sur sept, qui compte aujourd’hui environ 450 militaires français
armant l’ensemble des composantes aériennes et de soutien, indispensables à l’appui des
opérations terrestres. Structure extrêmement réactive, elle offre au commandant de la
force Barkhane une palette variée de vecteurs aériens pour lutter sans relâche contre les
groupes armés terroristes sévissant dans la bande sahélo-saharienne (BSS).
Présents depuis janvier 2014, ses trois dronesReaper totalisent plus de 11 700 heures de vol,
garantissant une présence permanente au-dessus de la zone d’opérations. À leurs côtés, les
quatre Mirage 2000 D etMirage 2000 C participent à l’acquisition du renseignement
nécessaire à la force et proposent une panoplie de modes d’action allant du show of
presence jusqu’à l’ouverture du feu. Véritables anges gardiens des soldats déployés au sol
dont ils escortent régulièrement les convois, ils comptabilisent près de 1 000 sorties
représentant 3 500 heures de vol depuis leur arrivée au Niger en mai 2014. Pour mener leurs
actions offensives ou de renseignement dans la profondeur d’un dispositif aux élongations
immenses, ils ne peuvent se passer de l’avion ravitailleur BoeingC135 également stationné à
Niamey. Avec près de 2 000 ravitaillements en vol réalisés, il leur offre l’allonge nécessaire.
S’agissant des transports logistiques, la base projetée s’appuie sur l’activité soutenue du
groupement de transport opérationnel (GTO). Capables de se poser sur des terrains
sommaires, ses deux Transall C160 et son Casa Nurse déploient les soldats de la force dans le
Nord du Mali, assurent au besoin leur évacuation médicale et les ravitaillent régulièrement par
des aérolargages de vivre ou la livraison de carburant. Depuis le début de cette année, le GTO
a ainsi transporté près de 9 500 passagers et 1 700 tonnes de fret, tout en larguant 1 500
parachutistes et 153 tonnes de fret. Enfin, la base de Niamey est aussi un hub incontournable
pour Barkhane, par lequel transite tout le personnel entrant au Mali ou le quittant. Cette
manœuvre logistique complexe exige un travail de tous les instants pour les unités de transit
aérien et de surface qui y sont déployées. Aidés par les autres services de soutien présents à
Niamey, ils peuvent accueillir simultanément plus de 300 passagers en transit. Depuis le début
2016, la plateforme de Niamey est l’équivalent d’un aéroport de la taille de Brive par le
nombre de passagers accueillis et de celui de Bordeaux pour la quantité de fret traité.
Composée majoritairement d’aviateurs, elle demeure enfin une véritable structure interarmées
au sein de laquelle œuvre en parfaite complémentarité du personnel de l’armée de Terre, du
Service des essences des armées, du Service du commissariat des armées ou encore de la
Marine nationale. Les armées françaises sont présentes dans la bande sahélo-saharienne (BSS)
depuis le 1er
août 2014, date de lancement de l’opération Barkhane. Elle repose sur une
approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la
BSS : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe 3500 militaires dont la
mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes dans la BSS.
THEME 1 - 2 : DCNS révèle SMX° 3.0 , le concept-ship sous-marin adapté à la génération Z Source, journal ou site Internet : DCNS
Date 17 octobre 2016
Auteur : communiqué de presse
Adressé par Jean-Claude Tourneur
DCNS présente au public d’Euronaval son nouveau concept-ship sous-marin adapté à la
génération Z qui sera aux commandes des navires en 2025. A bord, des technologies 3.0, une
meilleure maîtrise de l’énergie, une performance opérationnelle inégalée et l’évolutivité des
systèmes facilitant la maintenance du navire.
D’un déplacement de 3000 tonnes, SMX® 3.0 intègre les dernières technologies du digital
pour une efficacité opérationnelle renforcée et une grande souplesse d’emploi. DCNS et
Dassault Systèmes s’allient sur ce projet pour concevoir un navire au confort de vie adapté à
une nouvelle génération de femmes et d’hommes connectés. Les systèmes informatiques à
bord sont dorénavant complètement interconnectés, robustes, sûrs, rapides et évolutifs.
L’humain au centre du système : Demain, les informations générées par les systèmes
équipant les sous-marins produiront plusieurs milliers de téraoctets par jour. Il convient de
savoir les traiter et les stocker. Face à ces flux massifs de données, DCNS développe des
solutions digitales offrant plus de réactivité et de fonctionnalités. Les systèmes de combat ou
de conduite de plate-forme ont été imaginés autour d’interfaces hommes/machines (IHM) plus
efficaces, intuitives et fluides. Les applications de traitement de l’information permettront
ainsi aux opérateurs de se concentrer encore plus sur les fonctions à forte valeur ajoutée.
Capables d’intervenir à tout moment sur les systèmes, le commandant et son équipage,
toujours mieux informés, restent maîtres de leur navire.
Des performances opérationnelles inégalées : Doté d’un système de lancement vertical
polyvalent utilisable pour la projection de drones ou le lancement de missiles, SMX®3.0
étend son domaine de lutte. SMX®3.0 accroît par ailleurs ses capacités contre les menaces
cyber. Ses formes hydrodynamiques et son revêtement de masquage confèrent au sous-marin
une discrétion acoustique inégalée. Grâce à ses systèmes de traitement de base de données,
SMX®3.0 voit la performance de ses senseurs considérablement améliorée.
Une meilleure maîtrise de l’énergie : A travers, ce concept-ship, DCNS propose le système
de propulsion anaérobie AIP FC2G (Air Independant Propulsion Fuel Cell Second
Generation) utilisant la technologie des piles à combustible. Qualifié par DCNS, ce système
dont la version complète à terre est en cours d’industrialisation démontre tous les atouts d’une
solution sûre et souple à l’emploi.
L’évolutivité et la maintenance facilitées : La maintenance et la modernisation des systèmes
ont été pensées dès la phase de conception grâce à plusieurs technologies issues du web 3.0 :
l’internet des objets permettant un diagnostic en temps réel du navire, la gestion de big data et
la détection de signaux faibles. L’ensemble est supporté par une infrastructure informatique
embarquée construite sur le principe des data centers du domaine civil, dont la résilience a été
renforcée. Ce dispositif garantit une plus grande évolutivité des systèmes face aux
changements rapides des contextes d’emploi et des technologies.
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :
THEME 2 - 1 : Trafics et piraterie maritime : l’Afrique adopte une charte pour sécuriser ses mers Source, journal ou site Internet : L’Expression
Date 17 octobre 2016
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat et Jean-Claude Tourneur sur un article de la
Tribune : « Piraterie maritime - l’Union africaine se mobilise »
Plus de 40 pays africains, réunis à Lomé à l'initiative de l'Union africaine, ont adopté samedi
soir une charte afin d'assurer une meilleure sécurité des côtes, financer un fonds spécial et
protéger l'environnement.
«Ce geste est on ne peut plus historique dans la vie de notre continent», a déclaré le président
congolais Denis Sassou Nguesso, en conclusion de ce sommet organisé pour lutter contre la
piraterie et les trafics de drogue, d'armes et d'êtres humains sur les côtes africaines La Charte
de Lomé, qui doit encore être ratifiée, doit contraindre les Etats signataires à «créer un fonds
de sécurité et de sûreté maritimes», mais aussi faciliter «l'accès aux informations», grand
point noir dans la lutte contre les trafics maritimes en Afrique. Le manque de coopération,
notamment d'échange d'informations entre les différents pays, est un grand avantage pour les
pirates et les contrebandiers qui peuvent passer d'une zone territoriale à l'autre sans être
inquiétés. Toutefois, même sous cette charte, les pays n'ont aucune obligation de divulguer
des informations «si cela n'est pas dans l'intérêt de la sécurité nationale», note Timothy
Walker, expert maritime pour Institute for Security Studies (ISS). «Ce sommet est un grand
pas, mais il ne doit pas être le dernier. Il reste beaucoup de travail à faire», explique le
chercheur, présent à Lomé. «Cependant, nous voyons depuis ces dernières années un intérêt
grandissant pour les mers, et notamment pour l'économie bleue'' et l'argent qu'elles peuvent
générer». En effet, «l'économie bleue» a été le point central des discussions dans la capitale
togolaise. Avec un total de 13 millions de km2 de zones économiques maritimes et 17% des
ressources mondiales en eau douce, «l'Afrique doit voir cette richesse comme une opportunité
de développement durable», a martelé Uhuru Kenyatta, le président du Kenya. Transports
maritimes, ports, pêches industrielles... ces secteurs économiques sont largement dominés par
des intérêts internationaux qui échappent au continent. Bathelemy Blédé, chercheur en
sécurité maritime basé à Abidjan pour ISS, remarque que «les pays développés» défendent les
côtes africaines, notamment dans le Golfe d'Aden ou dans le Golfe de Guinée, pour protéger
leurs intérêts. «L'aide internationale (dans ce domaine) est évidente». Si l'Afrique développe
son économie maritime, elle parviendra plus facilement à financer sa propre sécurité. Car le
manque de financement est un problème auquel sont régulièrement confrontés les pays
africains pour la mise en oeuvre de leurs projets. «L'Afrique est plus exposée que les autres
continents pour la simple raison qu'elle a très peu de compétences et de moyens pour faire
face à cette situation», avait observé vendredi le chef de l'Etat tchadien Idriss Deby, président
en exercice de l'UA. «C'est un acte politique très important de la part de l'UA parce que
l'enjeu de la sécurité du continent est mis en avant comme une priorité et les engagements
politiques, juridiques qui accompagnent la charte de Lomé sont essentiels sur la longue
durée», a confié le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian venu apporter à Lomé
le soutien de la France à ses partenaires africains. 90% des importations et exportations du
continent transitent par la mer et un nombre important des corridors commerciaux maritimes
les plus stratégiques se trouvent dans l'espace maritime africain. 43 pays étaient représentés au
sommet de Lomé, dont 18 par leur chef d'Etat, sur les 54 pays que compte l'Union
africaine.«C'est un acte historique. Mais une chose est d'adopter un texte et de le signer,
l'autre chose est de le ratifier. S'il y a une réelle volonté de ceux qui ont signé cette charte, ils
doivent en principe, une fois arrivés chez eux, mettre tout en oeuvre pour que cette charte soit
ratifiée, afin qu'elle devienne contraignante», tempère Barthélémy Blédé (ISS). «Il faut qu'au
moins quinze Etats ratifient le texte pour sa mise en application», précise-t-il. La situation
s'est apaisée à l'est du continent, et c'est désormais le Golfe de Guinée - et ses 5700 km de
côtes - qui fait figure de nouvel épicentre de la piraterie maritime en Afrique.
THEME 2 - 2 : L’Américaine Rose Goettmoeller prend ses fonctions de N°2 de l’OTAN, première femme à ce poste Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 17 octobre 2016
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Bruxelles - L'Américaine Rose Gottemoeller, une spécialiste de la Russie, a pris lundi à
Bruxelles ses fonctions de secrétaire générale adjointe de l'Otan, a annoncé dans un
communiqué l'Alliance atlantique. Première femme à ce poste, elle succède à un autre haut
diplomate américain russophone, Alexandre Vershbow, qui occupait ces fonctions depuis
février 2012. C'est la deuxième fois qu'un Américain est numéro deux de l'Otan. Le poste de
secrétaire général de l'Alliance atlantique est actuellement détenu par l'ancien Premier
ministre norvégien Jens Stoltenberg. Mme Gottemoeller, un des conseillers du chef de la
diplomatie américaine John Kerry, était auparavant sous-secrétaire d'Etat au contrôle des
armements et à la sécurité internationale. Elle est experte des relations avec la Russie, ayant
été la négociatrice en chef du nouveau traité START avec Moscou sur la réduction du nombre
des armes stratégiques. Lorsque Mme Gottemoeller avait été proposée en mars par le
président Barak Obama au poste de secrétaire générale adjointe de l'Otan, des élus
républicains l'avaient accusée d'être trop souple avec la Russie de Vladimir Poutine.
L'annexion en mars 2014 de la péninsule ukrainienne Crimée par la Russie avait débouché sur
de vives tensions dans les relations entre l'Otan et Moscou, d'un niveau inédit depuis la fin de
la Guerre froide. Le mois dernier, l'Otan avait eu des discussions à Bruxelles avec la Russie
sur les questions de réduction des risques et de transparence, dans le souci d'apaiser cette
situation.
THEME 2 - 3 : L’intérêt grandissant d’Angela Merkel pour l’Afrique Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 17 octobre 2016
Auteur : Cyril Bensimon et Thomas Wieder (Berlin correspondant)
Adressé par Elie Billaudaz
Angela Merkel inaugure le bâtiment du Conseil de paix et de
sécurité de l’Union africaine, financé par l’Allemagne, à Addis-Abeba, le 11
octobre. | ZACHARIAS ABUBEKER / AFP
S’il fallait une preuve de l’intérêt grandissant que l’Allemagne accorde à l’Afrique, la
semaine qui s’achève en est une illustration éloquente. Après trois jours passés au Mali,
au Niger et en Ethiopie, du dimanche 9 au mardi 11 octobre, la chancelière Angela Merkel a
poursuivi son marathon diplomatique à Berlin, mercredi et vendredi, en recevant les
présidents du Tchad et du Nigeria, Idriss Déby et Muhammadu Buhari. Lundi, ce dernier avait
lui-même rencontré le ministre allemand des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, en
visite à Abuja. Cela faisait cinq ans que Mme
Merkel n’était pas restée aussi longtemps sur le
sol africain. A l’époque, en juillet 2011, son déplacement de trois jours au Nigeria,
en Angola et au Kenya avait été dominé par les enjeux énergétiques et commerciaux, ce qui
correspondait au rôle que son ministre des affaires étrangères de l’époque, Guido
Westerwelle, souhaitait donner à l’Afrique : celle d’un partenaire de choix de l’économie
allemande. Cinq ans plus tard, les urgences ont changé : dans une Allemagne où
l’immigration et le terrorisme sont devenus des sujets de préoccupation de premier plan, ces
deux thématiques sont désormais au cœur de la politique africaine de la chancelière. Au Mali,
sa visite – une première pour un chef de gouvernement allemand – est ainsi venue souligner la
présence croissante de la Bundeswehr dans le pays. Ces dernières années, les soldats
allemands envoyés sur place – quelques dizaines au total – étaient surtout engagés dans la
Mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM), créée en 2013. Après les
attentats du 13 novembre 2015 à Paris, le gouvernement allemand a décidé de renforcer sa
présence, en obtenant du Bundestag que le nombre de soldats autorisés à participer à la
Mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) passe de 150 à 650. S’ils
ne sont aujourd’hui que 530, la visite que leur a rendue Mme
Merkel symbolise le rôle accru
que l’Allemagne joue désormais au Mali. Un rôle que la chancelière assume mais dont elle
n’entend pas pour autant devenir prisonnière, comme elle l’a précisé, dimanche, lors d’une
conférence de presse avec le président Ibrahim Boubacar Keïta : « Il est important pour nous
d’établir une cohérence entre notre coopération en matière de développement et notre soutien
militaire. (…) Le militaire seul ne peut apporterla sécurité et la paix. »
Le pacifisme continue de peser outre-Rhin
Le message s’adressait aux Maliens mais aussi aux Allemands. Car la chancelière le sait : s’il
n’a plus la même intensité qu’il y a vingt ou trente ans, le pacifisme continue de peser dans le
débat politique outre-Rhin. Les interrogations soulevées au début de l’année par le
renforcement de la présence de la Bundeswehr dans la Minusma l’ont rappelé. La ministre de
la défense, Ursula von der Leyen, avait alors dû rassurer une opinion publique inquiète à
l’idée que l’Allemagne soit de nouveau entraînée dans un conflit beaucoup plus long que
prévu, comme cela avait été le cas en Afghanistan après le 11 septembre 2001. Il n’y a pas
qu’au Mali que Mme
Merkel s’est montrée soucieuse de ce que pensent les Allemands. En
réalité, l’ensemble de sa tournée avait pour objectif de les convaincre que son intérêt pour
l’Afrique, loin d’être altruiste, visait avant tout à répondre aux deux défis qui les préoccupent
le plus aujourd’hui : l’immigration et le terrorisme. Trois jours avant son départ, c’est ce
qu’elle avait expliqué dans un entretien à l’hebdomadaire Die Zeit, assurant que « le bien-
être de l’Afrique est dans l’intérêt de l’Allemagne ». A chacune de ses étapes, c’est ce qu’elle
s’est efforcée d’illustrer. Après le Mali, qui lui a permis de rappeler sa détermination
à lutter contre le terrorisme au Sahel, le Niger et l’Ethiopie lui ont ainsi donné l’occasion
de montrer que le tarissement des flux migratoires est aujourd’hui sa priorité. Ce qui prend
tout son sens à onze mois des élections législatives et alors que l’extrême droite mais aussi
une partie de sa majorité continuent de lui reprocher sa politique d’accueil des réfugiés lors de
la crise de 2015. En promettant d’aider ces deux grands pays de transit pour les migrants
originaires d’Afrique de l’Ouest (pour le Niger), de Somalie, d’Eryhtrée et du Soudan du
Sud(pour l’Ethiopie), Mme
Merkel s’exposait aussi à des critiques : à Niamey, celle
de gaspiller l’argent allemand dans un pays plongé dans la misère ; à Addis-Abeba, celle de
se compromettre avec un régime autoritaire et de plus en plus contesté. Au Niger, elle y a
répondu en venant avec un chèque de 17 millions d’euros, loin du « plan Marshall » attendu
par le président Mahamadou Issoufou. En Ethiopie, où l’état d’urgence venait d’être proclamé
la veille de son arrivée, elle a finalement renoncé au discours qu’elle devait prononcer devant
le Parlement.
Au Mali, un partenaire de second plan
Si elle témoigne de la place désormais centrale des enjeux de sécurité, ce qui est conforme
aux « Lignes directrices de la politique africaine », un document publié en mai 2014 par le
gouvernement de Mme
Merkel, la dernière semaine rappelle aussi les limites de la présence de
l’Allemagne en Afrique. Pour le Mali, elle demeure un partenaire de second plan par rapport à
la France, qui reste le principal parrain sécuritaire de la région avec 3 000 soldats déployés
dans la bande sahélo-saharienne. Et ce même si Berlin a la « volonté d’investir
durablement » dans le pays, comme l’analyse une source à la présidence malienne, qui cite
notamment « les 10 millions d’euros prévus à Gao pour réhabiliter l’aéroport et les
infrastructures routières ». Même constat au Niger. Certes, Mme
Merkel a montré qu’elle
voulait « connaître les problèmes du pays et se montrer plus sensible à son avenir », se
félicite un ministre sur place. Celui-ci relativise cependant l’importance de la base que les
Allemands souhaitent construire à Niamey, alors que les militaires français et américains sont
déjà solidement implantés dans le pays : « Les Allemands ont besoin d’une base d’appui pour
le ravitaillement de leurs soldats au Mali, mais ce ne seront que quelques éléments articulés
autour de la présence allemande dans la Minusma. »
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Fincantieri plaide pour une coopération renforcée avec DCNS Source, journal ou site Internet : Fincantieri et DCNS
Date : 14 octobre 2016
Auteur : Communiqué commun
Adressé par François Jouannet
A l’occasion d’un séminaire sur le secteur naval européen organisé à Rome le 27 septembre,
Giuseppe Bono, président de Fincantieri, a clairement appelé au renforcement des relations
avec le groupe français DCNS : « Nous devons travailler ensemble. Aujourd'hui il y a une
concurrence entre les entreprises européennes, alors que la compétition devrait être entre les
Européens et le reste du monde. L'intégration et la consolidation de l'industrie navale en
Europe est importante et les Français disent la même chose », a expliqué le patron du
constructeur italien, dont les propos sont notamment repris par Defense News. Giuseppe Bono
a précisé qu’il estimait que la consolidation européenne viendrait d’ « un partenariat
stratégique entre DCNS et Fincantieri en particulier dans le domaine des navires de surface »,
hypothèse que Mer et Marine révélait dès juin 2015.
Premières concrétisations en vue
D’après nos informations, les discussions sont en fait bien engagées et les premiers actes
concrets d’une coopération renforcée entre les deux groupes pourraient être annoncés dans les
mois qui viennent. Il ne s’agira pas, dans un premier temps, d’un rapprochement très poussé,
comme la création d’une société commune dédiée aux bâtiments de surface, qui avait été
évoquée en 2015. Les deux groupes, qui entendent manifestement suivre leur tempo et ne pas
subir des décisions politiques ne tenant pas suffisamment compte des réalités industrielles,
veulent y aller progressivement. Alors que DCNS et Fincantieri se connaissent bien pour
avoir travaillé ensemble sur les programmes de frégates Horizon puis FREMM, le
renforcement de la coopération pourrait passer dans un premier temps par des projets
communs de R&D, la mise en place de synergies dans l’acquisition d’équipements, ou encore,
le cas échéant, dans l’utilisation croisée de capacités, si l’un des partenaires voit par exemple
son outil industriel saturé.
Achats croisés et mutualisations
La mutualisation des achats d’équipements a déjà été expérimentée avec succès dans le cadre
des deux programmes de frégates franco-italiennes, FREMM étant un cas intéressant puisque,
contrairement à Horizon qui portait sur des bâtiments quasiment identiques, chaque pays a
développé son propre design et opté pour des systèmes parfois très différents. Mais il y a eu
un accord bipartite sur une part importante des grands équipements, comme la propulsion
ainsi qu’une partie des systèmes d’armes et de l’électronique. Ce qui a permis de réduire les
coûts. De là, on pourrait imaginer des achats groupés sur d’autres plateformes, même si elles
sont différentes, à l’image des futurs FTI françaises et PPA italiens, et pourquoi pas de
programmes remportés par l’un ou l’autre à l’export. En plus de fournisseurs communs,
DCNS et Fincantieri ont, en outre, tout à gagner à s’acheter mutuellement des équipements en
fonction des spécialités de chacun. Les Français pourraient par exemple vendre certaines
pièces mécaniques, comme les réducteurs, des systèmes de management de plateforme ou
encore des stabilisateurs, alors que les Italiens produisent des moteurs et des systèmes
hydrauliques qui ne font pas partie des activités de DCNS.
L’ « Airbus naval » contre l’éclatement européen
Sur la base d’une coopération de ce type, les liens pourraient ensuite progressivement se
renforcer et servir de base à la constitution progressive, au fil du temps, d’un « Airbus naval »
ouvert à d’autres acteurs européens. A Paris comme à Trieste (siège de Fincantieri), on
considère en tous cas que l’éclatement de l’industrie navale de défense en Europe, et même la
démultiplication des acteurs sur certains segments, ne peut pas durer. Elle est en effet jugée «
suicidaire » à long terme face à la montée en puissance de la concurrence asiatique, coréenne
comme chinoise, mais aussi russe et bientôt indienne.
Taille critique
Aujourd’hui, les experts du secteur estiment que pour faire face à la compétition
internationale, il faudra atteindre la taille critique d’un groupe dégageant autour de 5 milliards
d’euros de chiffre d’affaires annuel dans le naval militaire. C’est le gabarit des trois leaders
américains et de BAE Systems (qui réalise l’essentiel de son activité aux Etats-Unis), alors
que le Russe OSK est monté à environ 4 milliards d’euros et que les Coréens comme les
Chinois semblent devoir atteindre rapidement ce cap. Or, DCNS, leader européen du secteur,
n’en est « qu’à » 3 milliards, alors que Fincantieri comme l’Allemand TKMS en sont à moins
de 1.5 milliard.
Les Italiens s’intéressent aussi à Saint-Nazaire
Le chiffre d’affaires du groupe italien s’est en fait monté à 4.4 milliards d’euros en 2015 car
Fincantieri est un groupe dual dont l’essentiel de l’activité est réalisée dans le secteur civil, en
particulier celui des paquebots. Or, indépendamment des discussions avec DCNS, on sait que
le constructeur transalpin regarde de près la mise en vente des chantiers nazairiens. Sa
candidature n’est pas officielle mais plusieurs sources sûres évoquent des discussions sur le
sujet entre Paris et Rome. Alors que DCNS ne souhaite pas devenir l’actionnaire majoritaire
de STX France, sans exclure une entrée minoritaire au capital selon les solutions qui
émergeront, Fincantieri se heurte néanmoins à une très forte défiance sur les bords de Loire de
la part des syndicats et élus locaux.
THEME 3 - 2 : Est-ce la fin des Brics ? Source, journal ou site Internet : le JDD
Date : 15 octobre 2016
Auteur : François Celemnceau
Adressé par Jean-Claude Tourneur et Jean-François Mazaleyrat sur un article de
l’Expression : « Sommet des Brics en Inde : l’économie mondiale reste fragile »
Les cinq plus grands pays émergents du monde se réunissent ce week-end à Goa en Inde pour
réfléchir à la façon de faire repartir leurs économies. Mais Vladimir Poutine compte aussi se
servir de ce forum pour chercher de nouveaux alliés dans sa reconquête de la scène mondiale.
Quand on regarde les chiffres, on se dit que ces cinq-là, s’ils formaient un cartel, seraient
incontournables et pourraient même imposer leur loi au reste du monde. La Chine, l’Inde, la
Russie, le Brésil et l’Afrique du Sud (dont les initiales forment l'acronyme BRICS) abritent
près de la moitié de la population de la planète. Ils contribuent pour près de 20% au
commerce mondial et leur PIB accumulé avoisine les 17.000 milliards de dollars, un quart du
PIB mondial, une somme trois fois supérieure à ce qu’elle était il y a 15 ans lorsque est née
l’idée de faire cause commune. Le problème, c’est que leurs modèles économiques et leur
situation actuelle les met quasiment aux antipodes. La Russie et le Brésil sont en récession,
l’Afrique du Sud en passe de l’être tandis que la Chine peine à revenir vers les 10% de
croissance qui sui sont nécessaires pour continuer à développer sa classe moyenne. En fait il
n’y a que l’Inde qui jouit d’une bonne santé avec pas loin de 8% de croissance. Autrement dit,
on ne peut pas s’entendre sur des objectifs communs lorsqu’on est à ce point distant les uns
des autres. D’autant que ces différences ne sont pas uniquement économiques. Les Brics sont
aussi chacun à leur façon englués dans des crises politiques majeures et durables. C’est
évidemment le cas au Brésil qui vient de vivre la pire des tensions depuis le retour à la
démocratie, c’est le fameux scandale de corruption Petrobras qui a fini par emporter Dilma
Roussef et Lula et qui pourrait bien tout balayer sur son chemin ; c’est la même chose à peu
près en Afrique du Sud où le président Zuma est confronté à la pire des contestations depuis la
fin de l’ère Mandela et qui est à deux doigts d’être destitué lui aussi pour corruption ; en
Chine, on voit bien que le président Xi à quelques jours du plénum du comité central, joue la
carte de l’extrême fermeté dans l’espoir de pouvoir rempiler pour un deuxième mandat
l’année prochaine. Quant à la Russie, on le sait, malgré les apparences, Vladimir Poutine
affronte un scepticisme grandissant de sa population. A la Douma, en septembre, le premier
parti du pays n’était pas le sien mais celui des abstentionnistes avec un score de 53%.
La Chine réticente à suivre la Russie
Dans ce contexte, que peuvent alors vraiment faire les dirigeants des Brics ? Pas grand-chose,
sauf à se trouver des causes communes, comme de faire pression en commun pour que les
organisations multilatérales leur donnent plus de pouvoir, notamment au FMI. Mais ce n’est
pas un hasard si Vladimir Poutine envisage de parler de la Syrie au sommet de Goa. Le
président russe a besoin de montrer que les Occidentaux sont en recul et sous pression grâce à
ses interventions militaires au Moyen Orient et en Europe centrale. Sauf que la Chine est de
plus en plus réticente à le suivre dans son aventure, au Conseil de sécurité de l’ONU où elle
s’abstient plutôt que d’approuver la Russie. Quant à l’Inde, son objectif est très clairement de
coller aux Etats-Unis et à l’Europe en qui elle voit des partenaires fiables et de confiance.
Bref, les BRICS pour l’instant ne font pas le mur, mais ces grands-là auraient tort de ne pas
poursuivre leurs efforts. Ne serait-ce que pour montrer au reste du monde qu'en devenant plus
sains sur le plan économique et plus démocratiques dans leurs pratiques du pouvoir, ils
peuvent servir d'exemple aux autres pays émergents qui aspirent à devenir eux aussi de vraies
puissances.
THEME 3 - 3 : Les frégates de taille intermédiaire se jettent à l’eau Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date : 17 octobre 2016
Auteur : Michel Cabirol Adressé par Jean-Claude Tourneur
Le programme FTI permettra en 2029 de constituer, avec les deux frégates de défense
aé.rienne Horizon (FDA) et les huit frégates multi-missions (FREMM), le format des 15
frégates de premier rang A l'occasion du salon Euronaval, le ministre de la Défense Jean-Yves
Le Drian va lancer le programme des frégates de taille intermédiaire (FTI). Un programme
estimé entre 3,5 et 4 milliards d'euros pour cinq navires, développement compris. Tic-tac, tic-
tac, tic-tac... Encore un jour à attendre. Et ce sera bientôt le show de Jean-Yves Le Drian, le
ministre de la Défense qui va annoncer mardi au salon Euronaval le lancement du programme
Frégates de taille intermédiaire (FTI) estimé entre 3,5 et 4 milliards d'euros pour cinq navires
de guerre, développement compris, selon nos informations. Ce qui fait tiquer pas mal les
armées, qui auraient préféré pour des raisons budgétaires continuer le programme des frégates
multi-missions (FREMM) avec trois bâtiments de plus, dont le développement est déjà payé.
C'est d'ailleurs ce qui était initialement prévu. "On aurait préféré trois FREMM moins chères
que cinq FTI", explique-t-on à La Tribune. La notification du contrat devrait intervenir en
2017, sans doute avant avril. Parallèlement, le ministère va lancer le programme de
rénovation des frégates dites La Fayette (FLF), mises en service entre 1996 et 2001, en
attendant l'arrivée des premières FTI à partir de 2023.
8 FREMM livrées d'ici à 2022?
Le programme FTI permettra en 2029 de constituer, avec les deux frégates de défense
aérienne Horizon (FDA) et les huit frégates multi-missions (FREMM), le format des 15
frégates de premier rang défini par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de
2013. "Je maintiens la livraison à la Marine nationale de six FREMM anti sous-marines, d'ici
à fin 2019, selon le plan fixé par la LPM", avait expliqué en mai 2015 le ministre. Ensuite,
d'ici à 2022, deux autres frégates FREMM anti sous-marines devront être livrées. Ces
dernières disposeront d'une"capacité de défense anti-aérienne renforcée, par rapport aux
premières. Elles seront suivies, dès 2023, par la livraison des cinq frégates de taille
intermédiaire prévues", avait détaillé fin mai 2015 le Délégué général pour l'armement,
Laurent Collet Billon, auditionné à l'Assemblée nationale
Export et BITD
Pourquoi alors les FTI dont les navires affichent un déplacement de 4.000 tonnes (contre
6.000 tonnes pour la FREMM) ? Pour deux raisons. L'une liée à l'exportation : les FREMM,
qui devaient s'exporter, ne s'exportent pas finalement aussi bien que prévu. L'autre liée au
maintien des bureaux d'études de DCNS et de Thales : "Les FTI sont une opération
BITD (Base industrielle et technologique de défense, ndlr)", estime-t-on. Jean-Yves Le Drian
avait été très clair en mai 2015 : "Au-delà de l'enjeu majeur pour notre Marine, il s'agit bien
aussi d'un choix de politique industrielle", avait-il estimé lors d'un déplacement sur la base
aéronautique navale de Lann-Bihoué. C'est d'ailleurs un programme cher à Jean-Yves Le
Drian. Le lancement du programme va donner au groupe naval et à l'ensemble des sous-
traitants "une visibilité significative dans leurs plans de charge (tant en ingénierie qu'en
production)", avait expliqué le ministre. Ce qu'avait souligné également le délégué général
: "cette opération présente un intérêt évident pour alimenter les bureaux d'études, qui
autrement seraient restés à sec. La perspective est donc vertueuse au regard du maintien des
capacités industrielles comme militaires, les frégates FTI étant d'un haut niveau". La FTI
sécurisera donc à la fois la production à Lorient et les bureaux d'études de DCNS et de Thales
dans le domaine naval.
Renforcement de l'offre française à l'export
"La réduction du nombre de FREMM à huit permet de dégager des crédits nécessaires au
développement du programme FTI", avait assuré aux députés Laurent Collet-Billon. L'idée de
la frégate de taille intermédiaire a été lancée il y a environ quatre ans en raison de la difficulté
par les industriels et la France à exporter la FREMM, qui s'est pourtant vendue au Maroc, puis
en Égypte. Toutefois la FTI "correspond en réalité au tonnage en vigueur sur les marchés à
l'exportation", avait précisé Laurent Collet-Billon. Un format qui correspond beaucoup plus
que les FREMM au marché export à l'image des frégate La Fayette (6 vendues à Taïwan puis
à Singapour et 3 à l'Arabie Saoudite). "L'analyse de la DGA, menée en collaboration avec
DCNS et son partenaire Thales, a démontré le besoin d'un renforcement d'une offre française
à l'export, qui soit complémentaire du produit FREMM", avait expliqué fin mai 2015 le
ministre. "L'enjeu est aussi de pouvoir nous différencier au plan technologique, d'ici à dix ans,
d'une concurrence mondiale concentrée sur le créneau des frégates de taille intermédiaire,
avec le lancement de projets similaires en Espagne, Italie, et Allemagne notamment".
La Marine voulait les FTI
Le programme FTI revient de très, très loin. Il n'aurait certainement jamais vu le jour si la
France avait souhaité se doter comme prévu de 11 FREMM. "Si nous avions choisi 11
FREMM en plus des deux FDA (frégates Horizon, ndlr), il nous aurait fallu deux frégates
supplémentaires. Or je ne crois pas à une série de deux unités : la rupture de capacité aurait
été définitive", avait expliqué en octobre 2015 l'ancien chef d'état-major de la Marine, l'amiral
Bernard Rogel. D'où le plan de 8 FREMM, deux FDA et 5 FTI afin que la Marine dispose de
15 frégates de premier rang. "Le plan que nous avons retenu offre donc la meilleure solution.
Il permet à la fois de respecter l'enveloppe budgétaire, de doter la marine de quinze frégates
de premier rang et d'augmenter la prestation export de l'industrie française", avait souligné
l'amiral Rogel.
THEME 3 - 4 : Entre ce dont rêve la Russie et ce à quoi elle peut prétendre Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour
Date : 17 octobre 2016
Auteur : Anthony Samrani Adressé par Jean-François Mazaleyrat
L'ours russe n'a ni les moyens économiques ni les capacités humaines pour rivaliser avec
les États-Unis.
La Russie se rêve à nouveau en superpuissance. Elle parle en tête à tête avec les Américains
de l'avenir de la Syrie. Elle déploie des missiles antiaériens S-300 à Tartous et menace de les
utiliser en cas d'intervention militaire américaine contre Bachar el-Assad. Elle évoque la
possible réouverture de ses bases militaires au Vietnam et à Cuba. Elle encaisse les critiques
des Occidentaux qui l'accusent de commettre des « crimes de guerre » à Alep, balaie d'un
revers de main cette « rhétorique politique » et poursuit son opération visant à détruire toute
forme d'opposition armée dans la deuxième plus grande ville de Syrie. Il n'en faut pas
davantage pour éveiller le spectre d'un retour de la guerre froide. À en croire certains grands
titres de la presse occidentale, l'histoire serait en train de se rejouer entre une Russie
« humiliée » et « revancharde » et une Amérique « impériale » et « provocatrice ». Les
conflits ukrainien et syrien seraient la confirmation de cette nouvelle donne géopolitique. Si
elle peut apparaître rassurante, parce qu'elle fait référence à une période connue de tous et à
une époque marquée par une certaine angoisse de l'avenir, la thèse d'un retour à la guerre ne
sert pas à grand-chose si l'on veut comprendre ce qui se joue actuellement. La guerre froide
était, entre autres, une opposition idéologique entre deux blocs clairement distincts dans un
monde bipolaire, qui s'affrontaient militairement de façon indirecte sur plusieurs théâtres
extra-européens. Rien de tout cela actuellement. Les blocs n'existent plus. Les frontières
idéologiques ne sont pas toujours claires. Le monde n'est plus bipolaire, mais plutôt en voie
de multipolarisation. Et malgré de fortes tensions sur plusieurs dossiers, Moscou et
Washington ont essayé à plusieurs reprises de surmonter leurs divergences, notamment sur le
dossier syrien, pour renforcer leur coopération. Les partisans de la thèse d'un retour à la
guerre froide ont tendance à surestimer la réalité de la puissance russe. Moscou a su profiter
des atermoiements des Occidentaux pour marquer des points en Syrie et en Ukraine. Mais
cela relève de la tactique davantage que de la stratégie et la Russie aura du mal à en tirer les
dividendes à moyen et long terme. En enfreignant le droit international, elle prend plutôt le
risque d'être mise au banc de la communauté internationale, en témoigne le seul soutien du
Venezuela au Conseil de sécurité pour contrer la résolution française concernant la Syrie, le
samedi 8 octobre.
Le côté obscur
L'ours russe n'a ni les moyens économiques (ultradépendants de ses ressources énergétiques)
ni les capacités humaines (avec une démographie en baisse constante) pour rivaliser avec les
États-Unis, ni même avec la Chine. Les médias russes ont beau évoquer ces derniers jours
l'imminence d'une Troisième Guerre mondiale, l'idée d'une confrontation directe entre Russes
et Occidentaux semble aujourd'hui assez improbable. Cela ne veut pas pour autant dire que la
menace n'existe pas. Les tensions actuelles sont bien réelles et la Russie donne l'impression de
vouloir tester les limites de l'inaction américaine. Moscou en profite, comme il profite de
l'anti-américanisme, toujours ambiant, notamment en Europe et dans le monde arabe, pour
essayer d'imposer sa vision des relations internationales. Vladimir Poutine l'a dit très
clairement : il rêve d'un nouveau concert des nations, référence à une époque où les grandes
puissances se partageaient des zones d'influence en Europe au mépris des plus petites. Il veut
parler d'égal à égal avec les Américains. Mais surtout, il se veut le chantre des valeurs
conservatrices opposées à la décadence occidentale. Et c'est peut-être là sa meilleure carte. La
révolution conservatrice gagne du terrain, un peu partout, particulièrement en Europe, à l'Est
comme à l'Ouest. Elle remet en question les valeurs, pas toujours respectées, de démocratie ou
de respect des droits de l'homme, entre autres, sur lesquelles était fondé l'ordre international
depuis la fin de la guerre froide. Pour lui substituer le culte de l'homme fort, de la nation et de
la religion. « Le côté obscur est en train de se réveiller », résume Kunihiko Myake, directeur
de recherches à l'institut Canon pour les études internationales, et ancien conseiller du Premier
ministre Shinzo Abe. Cela ne signifie pas un retour aux années 1930, ni à la guerre froide,
mais plutôt un contre-projet à la mondialisation actuelle, né de ses propres excès. Et qui en
déstabilisant le monde occidental – en permettant la possibilité d'une arrivée au pouvoir d'un
Donald Trump par exemple – fait le jeu de Vladimir Poutine.
4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie
THEME 4 - 1 : « Nous entrons dans une année décisive » Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 17 octobre 2016
Auteur : EMA
Adressé par André Dulou
Vendredi 14 octobre, le général de Villiers entouré des chefs d’état-major d’armées, recevait
les officiers généraux placés à la tête des organismes et des structures interarmées. Deux fois
par an, cette rencontre lui donne l’occasion de livrer à « ses commandeurs » sa vision des
grands enjeux liés aux opérations et à la transformation des armées.
Au début de cette journée, partagée entre réunions de travail et moments de cohésion, le
CEMA s’est adressé à ces généraux. Ils constituent avec lui « l’équipe de commandement des
armées ». Après leur avoir présenté le contexte sécuritaire actuel, dans lequel s’inscrit l’action
des armées, il est revenu sur l’actualité des opérations Barkhane, Chammal et Sentinelle. Il a
ensuite fait le bilan de ses priorités et des grands travaux à mener pour l’année à venir. « Nous
entrons dans une année décisive » a-t-il affirmé. Ainsi la transformation et l’effort de guerre
devront faire l’objet de l’attention de chacun, car c’est ainsi que « les armées auront la
souplesse nécessaire pour s’adapter à l’évolution de l’environnement. » Au lendemain de
l’annonce officielle sur la Garde nationale, le CEMA a salué cette décision, qui représente
pour lui une véritable opportunité pour les armées et pour la réserve opérationnelle. « Je suis
concentré sur la construction de l’avenir […] nous comptons sur votre soutien pour nous aider
[…] soyons des battants et des gagneurs » a-t-il lancé, avant de conclure sur sa fierté d’être à
la tête de l’armée française « la plus grande armée d’Europe, respectée par nos alliés et crainte
par nos adversaires ».
THEME 4 - 2 : La formation au commandement : un enseignement essentiel pour les officiers de l’armée de terre Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 17 octobre 2016
Auteur : armée de terre « au contact »
Adressé par André Dulou
Comment garantir la qualité de l’exercice du commandement des cadres de l’armée de Terre ?
Concourant à sa cohésion et à son efficacité opérationnelle, le système de formation initiale de
l’armée de Terre fait justement la part belle à cette instruction à l’autorité, autrement appelée
leadership. C’est pour en rappeler l’essence-même que, le 12 octobre, le général d’armée
Jean-Pierre Bosser a tenu à prononcer une allocution devant les élèves-officiers des Ecoles de
Saint-Cyr Coëtquidan. L’armée de Terre dispose d’une riche littérature sur le sujet. L’exercice
du commandement et la relation singulière qui se lie entre un chef et ses subordonnés
représente un véritable enjeu ayant une finalité opérationnelle. La formation à l’exercice de
l’autorité (FEXA) constitue donc un enseignement important dans la formation des futurs
cadres de l’armée de Terre aux écoles de Saint-Cyr Coëtquidan. L’enseignement du
commandement n’est pas qu’une transmission de savoir-faire ; c’est également un ensemble
de savoir-être à adopter par les futurs officiers de l’armée de Terre pour mener à bien
l’ensemble de leurs missions. « Commander n’est pas inné même si l’exercice peut être
facilité par des prédispositions naturelles » a ainsi écrit le général Bosser dans la préface de la
nouvelle édition du Livre bleu sur l’exercice du commandement.
Objectif : former des officiers complets
Dans cette optique, à Coëtquidan, les élèves suivent un enseignement pluridisciplinaire dans
lequel la formation humaine a autant d’importance que les formations académique et militaire,
faisant de cet apprentissage un des trois piliers de la formation dispensée aux futurs officiers.
Un St-Cyrien ou un élève de l’Ecole militaire interarmes consacre, sur trois ans, environ 20%
du volume horaire total de sa formation au seul exercice du commandement, sans compter
toutes les mises en situation au quotidien (homme de jour, gradé de semaine, pédagogie du
sport, etc.). Pour les officiers sur titre et sous contrat, le rapport s’inverse ; considérant qu’ils
disposent déjà d’une formation académique, ces derniers consacrent 80% de leur temps à
l’exercice du commandement. Ainsi, au-delà des savoir-faire techniques, ces futurs officiers
acquièrent un véritable savoir-être basé sur le comportement personnel, l’intelligence de
situation et la force de caractère, leur permettant in fine d’être de bons « leaders ». Ces
qualités, acquises ou innées, leur permettent de discerner dans la complexité, de décider dans
l’incertitude et d’agir dans l’adversité.
Un exemple pour le monde civil
L’excellence de la formation des futurs officiers de l’armée de Terre dans l’exercice du
commandement est telle que, depuis 2011, le centre de formation Saint-Cyr formation
continue (SCYFCO) transpose cette expertise militaire dans le monde civil. De grandes
entreprises et de grandes écoles, réputées pour leur excellence, viennent ainsi régulièrement à
Coëtquidan effectuer des stages de commandement et de leadership. Comme l’affirment
Patrice Huiban et Hugues Marchat dans leur ouvrage Management : l’armée, un modèle à
suivre, « Elles [les armées] peuvent aider les organisations non militaires à tirer le meilleur
parti de leur capital humain ». En effet, qu’elles soient civiles ou militaires, les
problématiques de management et de gestion des équipes sont identiques ; lors de situations
difficiles, la prise de décision est cruciale et la réactivité primordiale. Ainsi, preuve du succès
de la formule, depuis la création de ces stages, SCYFCO a vu le nombre de stagiaires
régulièrement augmenter, passant d’environ 1500 par an en 2013 à près de 2300 l’an
dernier. Pour conserver l’expertise de l’armée de Terre dans l’exercice de commandement, le
général Bosser a décidé de réactualiser le Livre bleu sur l’exercice du commandement, dont la
dernière version datait de 2003. Cet ouvrage permet à chaque chef de s’approprier
l’expérience collective accumulée au cours des siècles. Cette dernière version, qui reprend en
intégralité le texte de 2003, est complétée d’une seconde partie se voulant plus pratique et
moderne, à l’aune des mutations de la société et de l’armée de Terre. Cette réédition s’inscrit,
par conséquent, pleinement dans le cadre du nouveau modèle « Au contact ». Car, derrière la
réforme structurelle, cette nouvelle organisation de l’armée de Terre marque un changement
d’époque. Il était donc nécessaire de repositionner les repères de ce qui constitue le fondement
du métier de chef militaire, l’exercice du commandement.
THEME 4 - 3 : Chammal : le commandant de la 6ème
flotte US en visite à bord du Charles de Gaulle Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 17 octobre 2016
Auteur : marine nationale
Adressé par André Dulou
Le jeudi 13 octobre, le contre-amiral Olivier Lebas, commandant la Task Force 473 (groupe
aéronaval français - GAN) accueillait à bord du porte-avionsCharles de Gaulle, le
commandant de la 6ème
Flotte américaine, le vice-amiral d’escadre James Foggo, contrôleur
opérationnel de la frégate USS Ross et le vice-amiral d’escadre (VAE) Charles-Henri du Ché,
commandant de la zone maritime Mediterranée et contrôleur opérationnel du GAN.
Actuellement déployé en Méditerranée orientale, le GAN intègre parmi ses escorteurs, depuis
le début de sa mission Arromanches 3, le destroyer USS Ross. La présence d’un bâtiment
américain dans le GAN est un signe fort de la coopération des deux marines déployées
ensemble pour lutter contre le terrorisme au Levant : « les deux nations partagent une même
vision des enjeux stratégiques du théâtre méditerranéen. Nos marines atteignent, à la mer, un
très haut niveau d’interopérabilité », a souligné le VAE du Ché.
Le commandant de la 6
e Flotte, qui s’est adressé aux marins du GAN dans un français parfait,
a souligné que la Marine française était« puissante, avec une portée globale. La seule avec les
Etats-Unis à disposer d’un porte-avions nucléaire », insistant sur le fait que les deux pays
devaient « rester forts contre la menace terroriste». Le VAE Foggo a également fait référence
aux nombreux événements surmontés par les deux alliés au cours de l’Histoire et a conclu en
remerciant toutes les forces engagées : « Nous sommes plus forts ensemble. Merci pour ce que
vous faites, merci pour votre amitié ».
Les deux marines américaine et française opèrent régulièrement ensemble sur de nombreux
théâtres, permettant des intégrations complètes d’unités, comme celle, aujourd’hui, du
destroyer américain USS Ross au sein du groupe aéronaval français. Lancée depuis le 19
septembre 2014, l’opération Chammal est le volet français de l’opération OIR et mobilise
aujourd’hui près de 4 000 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en
coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose
sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité
nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales
engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech. A ce jour, le
dispositif complet de l’opération Chammal est structuré autour de trente-six Rafale (douze de
l’armée de l’Air et vingt-quatre de la Marine nationale), d’un détachement d’artillerie
CAESAR (Camion équipé d’un système d’artillerie), des bâtiments du groupe aéronaval, d’un
avion de détection et de contrôle aéroportés E3F, d’un avion de ravitaillement C-135 FR, de
deux avions E-2C Hawkeye et d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2. Il comprend
également une centaine de militaires projetés à Bagdad et Erbil pour la formation et le conseil
des états-majors et unités irakiennes.
THEME 4 - 4 : Saint-Luc : journée solidaire et sportive à Percy Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 17 octobre 2016
Auteur : DCSSA
Adressé par André Dulou
Ce vendredi 14 octobre 2016, l'Hôpital d’instruction des armées (HIA) Percy a accueilli près
de quinze blessés de guerre, aux côtés de sportifs de haut niveau et de personnalités, dans le
cadre d'une journée solidaire et sportive sur le thème « La rééducation par le sport ».
Équipe des Invictus games, soignants, patients, sportifs de haut niveau et humoristes ont tous
répondu présents à l’appel du SGT Karima, organisatrice de cet évènement inédit pour la fête
de la Saint-Luc. Au programme de cet après-midi de cohésion organisée dans le hall de l’HIA
: des challenges sportifs par équipes composées de blessés de guerre, de patients et sportifs de
haut niveau, dont Ladji Doucouré et Mame-Ibra Anne. Le MCS Lapeyre, chef du service de
médecine physique et de réadaptation, a lancé le début des épreuves. « La rééducation est le
cœur de métier de l’HIA Percy », a-t-il rappelé. « Les activités physiques adaptées sont
importantes pour les blessés de guerre car elles permettent de retrouver leur capacité
musculaire et de se réapproprier leur corps. Ceci nécessite des adaptations techniques et le
réapprentissage du corps qui se joue ici, à Percy. Avec la CABAT, le CNSD et le financement
des associations, nous avons pu organiser des stages comme les RMBS, les SMB ou Mer et
voile et ainsi mener des blessés jusqu’à la compétition et à la victoire. » L’esprit de
compétition et la bonne humeur ont animé le hall de l’hôpital Percy tout au long de l’après-
midi. Les humoristes ont ouvert les festivités, suivis d’un échauffement Zumba. Ensuite,
quatre équipes de dix se sont affrontées au cours des épreuves de volley assis, de relais en
fauteuil dans le hall de l’hôpital et de relais circuit training sur la place d’armes. Des stands de
conseils et de prévention étaient animés par des professionnels de l’HIA, en rééducation,
médecine du sport, cardiologie et diététique : conseils posture et démonstration d’une séance
de kinésithérapie, test d’effort, initiation et présentation de programmes alimentaires. Percy
est un hôpital à vocation chirurgicale recevant, avec l’HIA Bégin, les évacuations médicales
de tout type de blessés (polytraumatisés, brûlés) et des rapatriements sanitaires en provenance
des forces armées en opérations extérieures. Son service de médecine physique et de
rééducation permet de réaliser l’ensemble des soins de réadaptation et d’accompagner les
militaires blessés jusqu’à leur réinsertion professionnelle. Cet événement se voulait être un
moment de convivialité pour les patients comme pour le personnel de l’hôpital. L’occasion de
rappeler et de remercier tous les soignants et le personnel de l’HIA qui œuvrent chaque jour
au profit des blessés de guerre, comme des patients civils et militaires hospitalisés.
5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Libye, la division du pays engagée Source, journal ou site Internet : Le quotidien d’Oran
Date : 17 octobre 2016
Auteur : Mahdi Boukhalfa
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
La Libye est plus que jamais un pays divisé. Si la situation reste confuse après le retour
surprise de Khalifa Ghweil au pouvoir à Tripoli, en mettant hors jeu le gouvernement d'union
nationale de Sarraj, soutenu par la communauté internationale, à Benghazi, dans l'est du pays,
c'est une autre facette d'une Libye déchirée entre chefs de guerre qui prévaut. Entre la
Tripolitaine, la Cyrénaïque et dans une moindre mesure le Fezzan, c'est le déchirement
provoqué par des chefs de guerre en mal de pouvoir politique qui a tendance à rythmer la vie
dans un pays où, malgré tout, la production d'or noir a repris. En fait, le coup d'éclat de
Khalifa Ghweil de vendredi, qui a jeté une ombre sur l'avenir politique du pays après tant
d'efforts de la communauté internationale pour ‘'pacifier'' les différentes factions rivales, dont
Fajr Libya, à l'origine du soulèvement en 2011 contre Maamar Kadhafi, devait fatalement se
produire. Le gouvernement d'union nationale de Sarraj, soutenu par l'Onu, a été de fait, selon
des informations en provenance de Tripoli, ‘'démis'' par l'ancien chef de gouvernement de
Tripolitaine, Khalifa Ghweil, qui a repris le pouvoir à Tripoli. Et ouvre immédiatement une
nouvelle période d'incertitudes politiques, sociales et économiques pour les Libyens, mais
surtout pour la communauté internationale, en particulier l'Algérie qui s'est investie à fond
pour résoudre la crise libyenne. Et, surtout, pour maîtriser la menace à ses frontières qui
viendrait des trafics en tout genre de groupes armés, y compris ceux de la filière djihadiste,
fanatisés et prêts à des attaques terroristes sur le sol algérien. C'est dans ce sens que la
situation confuse, qui règne à Tripoli depuis vendredi, avec le retour «au pouvoir» de l'ex-
gouvernement issu de l'ancien Parlement de Tripoli, le Congrès général national (CGN), est
une menace directe autant pour le retour à la légitimité des institutions libyennes que pour les
pays de la région, qui redoutent que cette instabilité politique ne mette pour longtemps la
sécurité et la stabilité de pays comme l'Algérie et la Tunisie, en danger. Car autant le
‘'gouvernement'' de l'est, dans la Cyrénaïque, sous l'autorité du général Haftar, soutenu par les
pays occidentaux, la France en tête, donne des signes de normalisation de la situation en
remettant la gestion des puits pétroliers aux autorités civiles, autant à l'ouest du pays, en
Tripolitaine, les rivalités politiques entre factions armées risquent de replonger le pays dans
une désastreuse et ruineuse guerre civile. Ce qui, fatalement, va pousser les soutiens
occidentaux du général Haftar à des options dramatiques pour les Libyens: une insidieuse
division du pays, entre une Libye sécurisée, qui produit du pétrole pour les pays de la rive sud
de la Méditerranée, Italie et France en particulier, qui va maîtriser les flux migratoires avec les
contrats long terme sur le pétrole du pays, et une Libye livrée au chaos que lui promettent des
chefs de guerre. Engagés dans l'Est, riche avec son pétrole et ses terminaux pétroliers, les pays
occidentaux vont livrer, comme toujours, à la gestion de l'Onu le reste du pays, pour se
dédouaner de cette inexorable division de la Libye.
THEME 5 - 2 : Crise au Yémen : les rebelles exigent une enquête internationale sur des « crimes de guerre » de la coalition arabe.
Source, journal ou site Internet : El Watan
Date 17 octobre 2016
Auteur : Amant Idir
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Suite aux raids aériens menés le 8 octobre contre une cérémonie funéraire dans la
capitale yéménite Sanaa ayant fait 140 victimes, les Houthis ont réclamé, hier, une
enquête internationale indépendante sur «des crimes de guerre» de la coalition militaire
arabe.
Les rebelles chiites houthis ont réclamé hier «une enquête internationale indépendante sur des
crimes de guerre» de la coalition militaire arabe conduite par l’Arabie Saoudite, rapporte
l’AFP. Cette coalition a reconnu, samedi dernier — au terme d’une enquête sur des raids
aériens menés le 8 octobre contre une cérémonie funéraire dans la capitale yéménite, Sanaa —
, avoir tué par erreur plus de 140 personnes. Les résultats de l’enquête «n’innocentent pas» la
coalition de «sa violation du droit international humanitaire», ont affirmé les rebelles sur leur
site en citant «un responsable du ministère des Affaires étrangères». Ce dernier a appelé le
secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) à «former rapidement une
commission d’enquête internationale indépendante (...) sur les crimes de guerre commis au
Yémen par la coalition». Et d’ajouter : «Ceux qui ont soutenu ou perpétré ces crimes ne
resteront pas dans l’impunité.» La coalition — intervenue en mars 2015 en soutien aux forces
du président Abd Rabbo Mansour Hadi chassé de Sanaa après la prise du pouvoir par les
rebelles houthis en septembre 2014 — est régulièrement accusée par des ONG de commettre
des «bavures» contre des civils au Yémen. Suite à ce carnage, l’ex-président Ali Abdallah
Saleh a appelé à la mobilisation à la frontière avec l’Arabie Saoudite pour «venger» les
victimes des attaques de la coalition arabe dirigée par Riyad. «J’appelle les forces armées et
les comités populaires à se rendre sur le front de guerre à la frontière» saoudienne pour
«venger nos victimes», a déclaré Abdallah Saleh dans une allocution télévisée. Qualifiant le
royaume wahhabite de «réactionnaire et rétrograde», l’ancien président a exhorté ses
compatriotes à «affronter cette flagrante agression tyrannique par tous les moyens». Et
d’ajouter : «Le ministère de la Défense, l’état-major et le ministère de l’Intérieur doivent
prendre les dispositions nécessaires pour accueillir les combattants sur les lignes de front à la
frontière, à Najrane, Jizane et Assir», les trois provinces frontalières de l’Arabie Saoudite. Il a
appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à «prendre des décisions contraignantes pour mettre
fin à cette agression barbare des Al Saoud (la famille régnante, ndlr) et de leurs alliés».
Résurrection
Plus d’un an après cette intervention, la coalition arabe n’a fait que ressusciter l’ex-président
Ali Abdallah Saleh. Les révoltes populaires de 2011 ont contrarié l’ambition de ce dernier,
qui s’apprêtait à modifier la Constitution pour se représenter à la présidentielle de 2013 et y
rester à vie. Après avoir survécu à un attentat, il se fait soigner en Arabie Saoudite, où il signe
ensuite un accord de transition qui le contraint à céder le pouvoir pour se retrouver
aujourd’hui allié de ses ennemis d’hier, les Houthis, appelés aussi zaïdites (d’obédience
chiite) alors qu’il a mené six guerres contre eux. Des guerres qu’il a justifiées par le fait que
les Houthis voulaient rétablir l’imamat aux dépens de la République. En mai 2015, Abdallah
Saleh a déclaré avoir «refusé des millions de dollars» de l’Arabie Saoudite s’il se retournait
contre les Houthis. Fin décembre de la même année, devant des membres de son parti, le
Congrès populaire général (CPG), Saleh a refusé de participer au dialogue interyéménite pour
arrêter la guerre civile. «Nous ne participerons pas au dialogue si la guerre ne s’arrête pas», a
déclaré l’ex-Président. Et de poursuivre : «Si la guerre s’arrête, nous aurons des discussions
avec l’Arabie Saoudite et non avec les délégués des fuyards», allusion au président Abd Rabo
exilé à Riyad. A ses yeux, «la bataille n’a pas encore commencé» et «commencera» si le
gouvernement et la coalition sous commandement saoudien qui le soutient «ne choisissent pas
le chemin de la paix». En mars dernier, les habitants de Sanaa se sont rassemblés pour
protester contre la coalition militaire arabe, à l’appel du CPG. «D’ici, nous tendons une main
pour la paix, la paix des courageux, pour des pourparlers directs avec le régime saoudien sans
passer par le Conseil de sécurité de l’ONU», avait déclaré l’ancien chef de l’Etat à cette
occasion. Comme il a appelé le Conseil de sécurité à «émettre une résolution imposant un
embargo sur les armes au régime saoudien». Le royaume wahhabite change d’allié au Yémen
selon les circonstances. En 1994, durant la guerre de sécession entre le Nord et le Sud,
l’Arabie Saoudite a soutenu paradoxalement les Sudistes qu’elle dénonçait jusque-là comme
«communistes». Les Saoudiens ont soutenu les royalistes, dont les Houthis, dans leur guerre
contre les «républicains» de 1962 à 1970. Ces derniers étaient appuyés par l’Egypte de Nasser
en dispute avec Riyad sur le leadership du Monde arabe. Au Yémen, le tribalisme joue un
grand rôle dans les alliances politiques et Abdallah Saleh est plus qu’habile, lui qui disait que
l’Etat lui-même fait partie des tribus. Les tribus du Nord se regroupent dans deux grandes
confédérations, les Hashed et les Bakil. Le président Saleh favorise la tribu Sanhan de la
confédération Hashid. A côté des réalités tribales, il y a l’élément religieux entretenu par le
parti Al Islah de la confrérie des Frères musulmans dirigé par Abdallah Al Ahmar. Pour
neutraliser le pouvoir de ce chef de tribu capable de mobiliser des milliers d’hommes en
armes, le président Saleh l’a associé au pouvoir. Ainsi suffirait-il aujourd’hui de vaincre les
Houthis par les armes pour mettre fin à la crise du Yémen, un pays où toute tribu constitue un
embryon d’Etat dans l’Etat.
THEME 5 - 3 : Mossoul : les enjeux d’une bataille cruciale Source, journal ou site Internet : le Point
Date : 17 octobre 2016
Auteur : Louise Cueno, avec AFP
Adressé par Jean-François Mazaleyrat et Jean-Claude Tourneur
Autre article de l’Orient le Jour : « la bataille pour reprendre Mossoul à l’Etat islamique est
lancée » - Elie Billaudaz sur l’(article du Monde (même titre)
Éclairage sur les forces déployées, leur stratégie et les risques d'une offensive présentée
comme décisive dans la lutte contre le groupe État islamique.
Le Premier ministre irakien a annoncé le début des opérations terrestres et précisé que seules
l'armée et la police irakiennes entreront dans Mossoul. Une précision qui se voulait rassurante
étant donné les incertitudes qui pèsent sur les suites d'une éventuelle victoire sur l'organisation
État islamique dans son dernier bastion en Irak. Retour sur les enjeux d'une bataille cruciale.
Que représente Mossoul ?
Mossoul est la plus grande ville du nord de l'Irak et le chef-lieu de la province de Ninive,
riche en pétrole. Dernier bastion du parti Baas de l'ancien dictateur Saddam Hussein, puis
place forte d'Al-Qaïda, la ville est tombée sans véritable résistance aux mains des djihadistes
de l'EI le 10 juin 2014. C'est à Mossoul qu'ils ont choisi de proclamer, le 29 juin 2014, leur
califat à cheval entre la Syrie et l'Irak. Dès juillet 2014, l'EI s'en est pris aux mausolées chiites
et aux sanctuaires, souvent richement décorés. Ville majoritairement sunnite, la région
comptait traditionnellement de nombreuses minorités (Kurdes, Turcomans, chiites,
chrétiens...). Des dizaines de milliers d'habitants ont fui les djihadistes, notamment la plupart
des milliers de chrétiens confrontés à un ultimatum de l'EI en juillet 2014 : se convertir à
l'islam, payer une taxe spéciale ou quitter la ville sous peine d'être exécutés. Sa population
actuelle est estimée à près d'un million et demi d'habitants, surtout des Arabes sunnites.
Quelles sont les forces en présence ?
L'offensive contre Mossoul, le principal bastion de l'organisation État islamique (EI) en Irak,
est une opération très complexe qui engage à divers degrés l'armée irakienne, des forces
spéciales étrangères et des factions locales aux intérêts divergents sinon opposés. Le nombre
d'acteurs impliqués dans cette bataille est vertigineux : l'armée irakienne, le service de contre-
terrorisme (CTS), la police fédérale et locale, les milices chiites (dont beaucoup obéissent aux
ordres de Téhéran), les peshmergas, et peut-être même la Turquie. Ces diverses forces
bénéficient de l'appui aérien des États-Unis et des autres pays de la coalition internationale
contre l'EI. Sur le terrain, elles peuvent également compter sur l'aide de forces spéciales des
pays de la coalition.
L'organisation État islamique : les djihadistes lourdement armés ont eu deux ans pour
peaufiner la défense de la cité où a été autoproclamé leur califat à cheval entre l'Irak et la
Syrie. Après s'être emparé de larges pans du territoire au nord et à l'ouest de Bagdad à la
faveur d'une offensive en 2014, l'EI a perdu ces deux dernières années du terrain face aux
forces irakiennes. Depuis début septembre, une vingtaine de responsables de l'organisation
djihadiste ont été tués par la coalition.
Service de contre-terrorisme (CTS) : les forces d'élite du CTS, à la réputation solide, ont été
à la pointe de la majeure partie des batailles engagées contre l'EI. Constamment appelées à
contribution dans l'effort de guerre, elles ont payé un lourd tribut.
Armée et police irakiennes : boostée par sa formation assurée par des conseillers américains,
l'armée irakienne a tourné la page des débâcles face aux djihadistes en 2014. Elle joue
désormais un rôle important dans les opérations menées contre l'organisation ultra radicale.
Quant à la police, elle rassemble des forces spéciales, la police fédérale paramilitaire, ainsi
que des policiers locaux. Beaucoup de ces hommes ont quasiment eu un rôle de combattant
dans la guerre antidjihadiste.
La coalition internationale : depuis la prise de Mossoul par l'EI il y a plus de deux ans, les
États-Unis dirigent une coalition internationale, composée aujourd'hui de plus de 60 pays, qui
combattent les djihadistes en Irak et en Syrie. Cette coalition mène principalement des frappes
aériennes et fournit entraînement, armes et équipements aux forces locales. Des milliers
d'hommes ont également été déployés en Irak, surtout pour des missions de formation. La
coalition aurait formé et équipé plus de 54 000 membres des forces irakiennes. 4 600
militaires ont été et vont être envoyés par Washington en Irak.
Peshmergas : les forces de sécurité de la région autonome du Kurdistan irakien (nord)
doivent en théorie rendre des comptes à Bagdad, mais en pratique elles mènent librement
leurs opérations contre les djihadistes dans le nord du pays. Les peshmergas ont avancé au-
delà des frontières de la région autonome du Kurdistan et Ankara s'inquiète aussi de voir les
milices chiites pro-Abadi et sous influence iranienne avancer vers Mossoul, majoritairement
sunnite.
Hachd al-Chaabi (Mobilisation populaire) : organisation créée en 2014 qui regroupe une
myriade de groupes paramilitaires dominés par des milices qui répondent officiellement du
Premier ministre irakien. Les groupes les plus puissants, comme Ketaëb Hezbollah (Brigades
du Parti de Dieu) sont souvent décrits comme patronnés par l'Iran. Ces milices ont été aux
avant-postes pour stopper la progression de l'EI et le chasser de villes qu'il avait conquises.
Mais elles se sont rendues coupables de nombreuses exactions, comme des exécutions
sommaires ou des enlèvements.
L'Iran : les forces iraniennes fournissent conseil et assistance dans la lutte contre l'EI,
notamment par le soutien financier de milices sur le terrain. Le général Qassem Soleimani, un
des hauts responsables des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite de l'Iran, a maintes fois
été photographié au cours de la guerre.
La Turquie : déployées sur une base militaire près de Mossoul, de laquelle elles ont mené des
attaques à l'artillerie contre le groupe djihadiste, les troupes turques sont également présentes
au Kurdistan. Leur présence est un des principaux éléments cités par les experts pour
expliquer le retard du lancement de l'offensive : Bagdad exigeait leur retrait, mais la Turquie
veut absolument participer à l'offensive à divers degrés, soucieuse de limiter la montée en
puissance des Kurdes à sa frontière et de restaurer une certaine influence passée sur la région
de Mossoul et ses richesses, qu'elle considère comme son pré carré.
AFP
Combien de temps cela va-t-il durer ?
Même si personne ne peut prédire avec exactitude la durée de cette bataille, un haut
commandant américain a indiqué que l'opération lancée par les forces irakiennes « va
probablement durer des semaines, possiblement plus ». Stephen Townsend, nouveau
commandant de la coalition internationale antidjihadiste dirigée par les États-Unis, a assuré
que « la bataille s'annonce longue et difficile, mais les Irakiens se sont préparés et nous
tiendrons à leur côté ».
Quelle stratégie pour commencer ?
Une vaste offensive a été lancée à l'Est de Mossoul, dans la nuit de dimanche 16 à lundi 17
octobre, par des milliers de combattants kurdes irakiens, pour reprendre des villages tenus par
des djihadistes à l'est de Mossoul. « Près de 4 000 peshmergas participent à l'opération à
Khazir sur trois fronts pour nettoyer les villages environnants occupés par l'EI », a affirmé le
commandement général des forces kurdes. L'opération aurait été coordonnée avec les forces
irakiennes qui progressent par le sud de Mossoul et est soutenue par l'aviation de la coalition
internationale.
Quelle tactique pour conclure ?
Dans ses dernières heures, la bataille se réduira certainement à des combats rapprochés rue
par rue, face aux 3 000 à 4 500 combattants de l'EI, selon les estimations de la coalition
internationale, dans une ville qui compte encore 1,5 million d'habitants pour lesquels l'ONU
redoute un drame humanitaire. Les forces irakiennes, si elles suivent la même tactique qu'à
Tikrit et Ramadi, respectivement reprises en mars 2015 et février 2016, vont encercler la ville
avant de lancer l'assaut final. Les forces d'élite du contre-terrorisme pourraient être de
nouveau en première ligne. Avant de gagner l'épicentre djihadiste, les forces irakiennes
devront percer sur plusieurs dizaines de kilomètres le territoire sous contrôle de l'EI. Les
forces anti-EI auront face à eux des djihadistes ayant eu deux ans pour préparer la défense de
leur dernier grand bastion. Il est très probable qu'ils utilisent des snipers, des voitures piégées
et minent le terrain pour ralentir l'avancée des troupes irakiennes. Contre les frappes de la
coalition, l'EI pourrait également utiliser la population comme bouclier humain.
Quels risques pour les civils ?
Les Nations unies redoutent une crise humanitaire sans précédent, susceptible de jeter sur les
routes des centaines de milliers de civils aux prémisses de l'hiver. « Je suis extrêmement
préoccupé pour la sécurité de quelque 1,5 million de personnes vivant à Mossoul, qui
pourraient être touchées par les opérations militaires pour reprendre la ville à l'EI », a dit
Stephen O'Brien, secrétaire général adjoint de l'ONU pour les affaires humanitaires et l'aide
d'urgence. Les habitants de Mossoul seront en première ligne au cours des combats, pris au
piège entre les tirs, les frappes aériennes et les bombardements, et pourraient aussi être utilisés
comme boucliers humains par l'EI. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés
(HCR) espère pourtant pouvoir disposer de onze camps d'ici à la fin de l'année, avec une
capacité de 120 000 personnes, tandis que les autorités irakiennes pensent pouvoir en
accueillir 150 000 dans d'autres camps. « Dans le pire des cas, nous allons littéralement vers
la plus grande opération humanitaire dans le monde en 2016 », a admis la coordinatrice
humanitaire de l'ONU pour l'Irak. Selon l'ONU, un million de personnes pourraient être
déplacées en quelques semaines.
THEME 5 - 4 : Syrie : l’Etat islamique a été chassé de Dabiq par les rebelles syriens soutenus par la Turquie Source, journal ou site Internet : Zone militaire
Date : 17 octobre 2016
Auteur : Laurent Lagneau
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Dans la propagande de l’État islamique, Dabiq tenait une place prépondérante : c’est dans
cette petite localité syrienne, qui abritait le mausolée de Sulayman Ibn Abd Al-Malik, le
septième calife de la dysnastie omeyyade, que les jihadites prétendaient qu’aurait lieu la
« grande bataille » entre les « croisés » et les musulmans, remportée par ces derniers.
Seulement, ce ne sont pas les « croisés » (c’est à dire les Occidentaux) qui ont lancé, dans le
cadre de l’opération turque « Bouclier de l’Euphrate », une offensive contre les positions de
Daesh dans le secteur de Dabiq… Mais les rebelles syriens soutenus par la Turquie,
appartenant essentiellement à des groupes armés turkmènes et à l’Armée syrienne libre
(ASL). Les jihadistes ont été chassés de cette bourgade, située à une quarantaine de
kilomètres d’Alep-Est, à l’issue de « violents combats ». L’information, d’abord donnée par
l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), puis par les rebelles eux-mêmes, a été
confirmée par la suite par les autorités turques. Dans la soirée du 16 octobre, le ministre turc
des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a en effet assuré que Dabiq était désormais
« totalement » sous le contrôle de l’opposition syrienne. « La prochaine cible est bien
évidemment Al-Bab », a-t-il ajouté. Cette autre localité, située à 25 km au sud de Dabiq, a
servi de base de repli à l’EI, après ses revers subis à Manbij (face aux Forces démocratiques
syriennes, et donc, aux milices kurdes) et à Jarabulus (contre les rebelles syriens soutenus par
la Turquie). La prise de Dabiq n’aura pas été simple. La semaine passée, l’état-major turc
avait admis que les jihadistes y opposaient une « solide résistance ». « Compte tenu de la
solide résistance du groupe terroriste Daech, aucun progrès n’a pu être accompli lors d’une
offensive lancée pour reprendre quatre positions Azaz as Kafrah, Sourane, Ihtimalat et
Douvaïbik) », avait-il en effet affirmé. Mais, finalement, ce 17 octobre, la même source turc a
précisé que les rebelles syriens appuyés par l’armée turque avaient pris, la veille, 9 secteurs
autour de Dabiq. Au cours des dernières 24 heures, 9 rebelle syriens ont été tués, de même
que de « nombreux jihadistes », a-t-elle assuré. Toujours selon l’état-major turc, la sécurité de
la frontière turque entre Kilis et Karkamis est maintenant sécurisée étant donné que, avec la
prise de Dabiq, « la menace de tirs de roquettes en direction de la Turquie est éliminée ».
Reste que l’EI a probablement été à l’origine de deux attentats suicides qui ont coûté la vie, la
veille, à trois policiers à Gaziantep. Ce qui a fait dire à Ibrahim Kalin, le porte-parole du
président Recep Tayyip Erdogan, que la prise de Dabiq, qui a par ailleurs donné son nom à
une publication de l’EI, est une « victoire stratégique et symbolique ». Depuis le début de
l’opération « Bouclier de l’Euphrate », avance l’agence officielle Anadolu, les rebelles syriens
se sont emparés, avec le soutien de l’armée turque, de 1.130 km2 de territoire en Syrie.
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Nucléaire, Syrie, Ukraine : le retour de la guerre froide ? Source, journal ou site Internet : Figarovox
Date : 17 octobre 2016
Auteur : Hadrien Desuin*
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Des missiles balistiques «Iskander» qui pourraient être déployés dans l'enclave russe de
Kaliningrad en réaction à l'installation du bouclier antimissile de l'OTAN en Pologne et en
Roumanie.
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Sur fond de crises internationales, la tension est à son comble
entre Moscou et Washington. Pour Hadrien Desuin, il s'agit bien d'une forme de guerre froide
dont la responsabilité est partagée entre l'ensemble des protagonistes.
*Ancien élève de l'École spéciale militaire de St-Cyr puis de l'École des officiers de la
Gendarmerie nationale, Hadrien Desuin est titulaire d'un master II en Relations
internationales et en Stratégie sur la question des Chrétiens d'Orient, de leurs diasporas et de
la géopolitique de l'Égypte, réalisé au Centre d'Études et de Documentation Économique
Juridique et social (CNRS/MAE) au Caire en 2005. Il a dirigé le site Les Conversations
françaises de 2010 à 2012. Aujourd'hui il collabore à Causeur et Conflits, où il suit l'actualité
de la diplomatie française dans le monde.
FIGAROVOX. - Par rapport à la crise ukrainienne de 2014 lors de laquelle la Russie
apparaissait diplomatiquement isolée, la guerre en Syrie semble signer le retour de
Moscou dans le concert des nations. Fort du soutien de Pékin, Téhéran et plus
récemment Ankara, la Russie est-elle en train d'imposer ce que d'aucuns appellent un
monde multipolaire ou parfois apolaire?
Hadrien DESUIN. - Personnellement je pense que le monde a toujours été multipolaire y
compris pendant la guerre froide. Ce débat sur un monde bipolaire, unipolaire ou apolaire est
donc un peu artificiel. Le jour où le monde sera unipolaire, les citoyens du monde obéiront à
un gouvernement mondial. Et cette perspective ne me paraît ni souhaitable ni réalisable.
L'enjeu est de conserver les équilibres entre les civilisations et les nations du monde, ce qu'en
novlangue stratégique on appelle des «pôles». L'hégémonie a une dimension impériale qui
peut être redoutable. Ceci posé, la Russie comme la France ont un rôle à jouer avec les États-
Unis et les autres puissances. Les tensions indirectes des grands, souvent provoquées par les
velléités des petites ou moyennes puissances doivent être réglées par le dialogue et la
diplomatie. L'intervention armée ne peut être qu'un dernier recours. La guerre en Syrie est un
bon exemple et je persiste à croire que la Russie comme l'Iran sont des partenaires
incontournables pour gagner la guerre en Irak-Syrie contre Daech. Surtout depuis que la
Russie a sauvé le régime syrien à l'été 2015.
En Syrie, mais aussi en Ukraine ou dans les pays baltes, la tension est à son comble entre
Washington et Moscou. Entre les deux, Paris ne semble pas en mesure de jouer la carte
de l'apaisement, comme en témoigne l'annulation de la visite de Vladimir Poutine à
Paris. Le dialogue est-il durablement rompu entre l'Ouest et l'Est?
Même pendant la guerre froide, le dialogue n'a pas été rompu. Pendant la crise des missiles ou
la crise de Berlin, les diplomaties continuaient à se parler et à s'accorder sur certains points.
Aujourd'hui, la Russie et les États-Unis coopèrent malgré des gros couacs sur la guerre de
Syrie. La France devrait être en pointe dans cette coopération militaire au lieu de prendre des
postures de vierge effarouchée. On ne convoque pas le président russe pour une réunion de
travail à Paris. Un ministre des affaires étrangères à la rigueur. L'inauguration manquée de la
cathédrale orthodoxe du quai Branly était l'occasion pour la France de jouer un rôle central de
médiation entre les deux grandes coalitions dirigées au Moyen-Orient par la Russie et les
États-Unis. Tant que la France soutiendra en Syrie les alliés djihadistes de ses clients du
Golfe, elle n'aura pas de politique étrangère indépendante.
La Russie reproche notamment à l'OTAN l'installation d'un bouclier antimissile en
Europe, dont elle considère qu'elle remet en cause l'équilibre nucléaire entre les
puissances atomiques. En réaction, le ministère russe de la Défense a déclaré qu'il allait
installer des missiles balistiques «Iskander» à capacité nucléaire dans l'enclave de
Kaliningrad. Y a-t-il un risque de montée aux extrêmes?
Avec le bouclier anti-missile, l'armée américaine s'installe durablement aux portes de la
Russie. Il y a un risque même s'il est limité ; on ne met pas en place de tels systèmes d'armes
pour amuser la galerie. Avec le bouclier anti-missile, l'armée américaine s'installe dans la
durée via l'OTAN dans l'ancien espace du pacte de Varsovie (Pologne et Roumanie), c'est-à-
dire aux portes de la Russie. Washington invoque la menace iranienne mais ce n'est pas
sérieux quand on observe que la base polonaise jouxte la mer Baltique et l'enclave de
Kaliningrad. Surtout qu'en termes d'interception balistique, il faut frapper au plus tôt la cible.
Ce bouclier anti-missile est clairement dirigé face à la Russie, n'en déplaise aux dénégations
de François Hollande. Toutes ces mesures accentuent les tensions et participent à l'irritation
de Moscou. On crée en Russie un sentiment d'encerclement qui pousse Moscou à prendre des
mesures militaires comme le déploiement des missiles Iskander. La Russie ne digère pas le
manquement à la promesse occidentale faite dans les années 90 de ne jamais se déployer dans
son ancien glacis d'Europe de l'Est.
Certains analystes considèrent que la situation est plus dangereuse que pendant la
Guerre froide car les «lignes rouges» des différents protagonistes ne sont pas clairement
définies et que la séparation claire du monde en deux blocs rendaient naguère les
discussions entre Washington et Moscou plus aisées. La thèse d'un retour de la Guerre
froide vous paraît-elle crédible?
Il y a une forme de retour à la guerre froide dont la responsabilité repose sur l'ensemble des
protagonistes. Mais cette guerre froide diffère de la précédente dans le sens où l'opposition
idéologique est différente et la séparation des camps moins nette que dans les années 50.
Communisme contre libéralisme hier. Conservatisme patriotique contre libéralisme
aujourd'hui. En revanche le retour progressif de l'armée russe et les réactivations de ses bases
ou accords militaires en Amérique du Sud, en Syrie ou au Vietnam marquent une volonté
pour la Russie de sortir d'une logique strictement défensive. La Russie cherche à tout prix à
restaurer sa parité stratégique avec les États-Unis. Elle n'y parvient pas mais la volonté est
bien là. Cela dit je ne pense pas qu'on soit arrivé à un niveau de tension comparable aux
grandes crises de la guerre froide. Les intérêts militaro-industriels aux États-Unis sont très
forts et poussent à un réarmement face à la Russie. Mais la menace d'attaque russe est très
franchement exagérée.
La crispation autour de la Russie et des schémas de Guerre froide ne font-ils pas oublier
la zone de crise asiatique où les tensions en Mer de Chine, notamment dans sa partie
méridionale, s'exacerbent sur fond de course régionale aux armements?
La guerre froide est une guerre mondiale avec des conflits par délégation. Or la Russie est
aussi une puissance asiatique. Des îles Kouriles à la frontière avec la Corée du Nord, la Russie
entend bien jouer un rôle de ce côté de l'océan Pacifique. Mais il est vrai que la Chine est un
rival autrement plus sérieux pour l'Amérique dans cette partie du monde. Ce qui était déjà le
cas dans la deuxième partie du XXème siècle soit dit en passant.
THEME 6 - 2 : Menace d’une nouvelle course aux armements : la guerre spatiale aura-t-elle lieu ? Source, journal ou site Internet : L’Expression
Date : 17 octobre 2016
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Satellites tueurs, lasers aveuglants, brouilleurs sophistiqués: les grandes puissances préparent
discrètement la guerre dans l'espace, au risque de lancer une dangereuse course aux
armements.
Depuis quelques années, les responsables militaires américains ne cessent d'alerter sur la
vulnérabilité croissante de leurs satellites, pourtant cruciaux pour leurs armements. Jadis
chasse gardée des Américains et des Russes, l'espace est désormais accessible à de multiples
acteurs, étatiques ou non. Et Moscou et Pékin démontrent des capacités d'attaque spatiale qui
inquiètent les stratèges américains. «Nous devons nous tourner vers l'avenir: que se passera-t-
il si un conflit sur la Terre s'étend à l'espace? Comment défendrons-nous nos satellites?»,
demandait mi-septembre la patronne civile de l'US Air Force, Deborah Lee James. En 2015,
le comportement mystérieux d'un satellite russe a alimenté les spéculations sur le
développement par la Russie de possibles satellites d'attaque, capables de se déplacer et de
manoeuvrer dans l'espace pour approcher d'un satellite cible. Sans explication ni préavis, le
mystérieux engin s'est positionné pendant plusieurs mois entre deux satellites commerciaux
Intelsat en orbite géostationnaire, s'approchant à moins de 10 kilomètres de l'un d'eux... avant
de repartir. «Une approche non autorisée et aussi près (...) est vraiment inquiétante», estime
Victoria Samson, spécialiste d'une fondation américaine oeuvrant pour une exploitation
durable de l'espace. «Nos satellites sont cruciaux pour notre sécurité nationale et le fait qu'un
autre satellite puisse s'approcher d'eux et interférer avec leur activité est vraiment dérangeant»
pour les stratèges militaires. La Chine a aussi démontré en 2013 sa capacité à envoyer en
orbite basse un petit satellite capable de manoeuvrer vers un autre engin. La même année,
Pékin avait frappé les esprits en tirant vers l'espace un nouveau missile capable d'atteindre
l'orbite géostationnaire, à 36.000 kilomètres de la Terre, pour frapper un satellite. Pour le
Pentagone et certains experts américains, les Etats-Unis doivent accélérer leurs efforts
militaires dans l'espace pour éviter que les satellites ne deviennent le talon d'Achille de leur
armée. «Ces dernières années», le Pentagone «a beaucoup agi pour développer des réponses
aux menaces que la Russie et la Chine sont en train de développer. Nous devons aller plus
vite», indiquait récemment devant le Congrès le général John Hyten, qui dirige les forces
stratégiques américaines. «Si quelqu'un dispose en orbite d'un engin capable de détruire nos
satellites, nous aurons peut-être besoin de capacités pour les défendre», explique Elbridge
Colby, du centre de recherche sur la Défense CNAS à Washington. «L'espace va
inéluctablement se militariser (...) Nous devons être réalistes». Les Etats-Unis doivent
développer «des formes efficaces mais limitées d'attaques dans l'espace, en particulier des
armes non cinétiques» comme les lasers ou les brouilleurs, souligne-t-il. D'autres experts
invitent à la retenue, rappelant que le Pentagone dispose probablement déjà des capacités
offensives que Pékin et Moscou chercheraient à acquérir. «Il y a un peu d'exagération par
ceux qui, dans la sphère militaire, ont du mal à accepter que les Etats-Unis puissent perdre
leur rôle de puissance dominante dans l'espace», indique Victoria Samson. Par exemple, les
Américains disposent depuis peu de quatre satellites capables de manoeuvrer en orbite
géostationnaire pour aller inspecter et surveiller de près un autre satellite. Les deux derniers
ont été lancés en août. Les Etats-Unis disposent également depuis 2004 d'une station de
brouillage mobile, qui depuis la Terre peut brouiller un satellite. Et ils ont déjà testé la
destruction d'un satellite avec un missile. Pour Theresa Hitchens, chercheuse à l'université du
Maryland (Nord-Est), les Russes et les Chinois «rattrapent très vite» l'avance américaine.
«Pour l'instant, on est beaucoup dans la démonstration technologique» mais sans initiative
diplomatique, «on finira par avoir une course aux armements dans l'espace», avertit-elle.
Avec un risque extrême pour l'humanité, souligne-t-elle: «Si nous avons un jour une guerre
qui implique des armes antisatellites» créant une multitude de débris, «nous endommagerions
tellement l'espace» qu'il serait très difficile ensuite de continuer à exploiter les satellites,
ajoute-t-elle. Pour Michael Krepon, expert américain vétéran des négociations mondiales de
désarmement, il faut négocier un code international de bonne conduite dans l'espace,
comprenant un volet militaire. «Mais l'administration Obama n'a vraiment jamais mis son
poids derrière ces négociations», suspendues depuis 2015, regrette-t-il. Les Etats-Unis ont
laissé l'initiative à l'Union européenne et celle-ci «a été très peu efficace».
THEME 6 - 3 : l’Afrique du Sud, première économie africaine à la peine Source, journal ou site Internet : Le Monde économie
Date : 17 octobre 2016
Auteur : Sébastien Hervieux
Adressé par Elie Billaudaz
La charge est virulente et publique. « Alors que le débat sur la captation des ressources de
l’Etat fait rage et que la corruption augmente, nous avons un président qui, au mieux, ne fait
rien, au pire, est à la racine du problème », accuse Sipho Pityana, le 5 octobre, devant un
parterre d’investisseurs au Salon des mines de Johannesburg. Les applaudissements sont
nourris pour le PDG d’AngloGold Ashanti. C’est sous la présidence de Jacob Zuma en 2011
que l’Afrique du Sud a rejoint sur le tard le club des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). Ce
nain économique, au regard des quatre autres membres, avait obtenu son strapontin grâce à
son statut de représentant du continent africain. Un succès d’image pour le chef d’Etat, réélu
en 2014, qui ne peut toutefois masquer son mauvais bilan économique. Si l’Afrique du Sud a
retrouvé en août sa position historique de première économie africaine après s’être
fait détrôner pendant deux ans par le Nigeria, le pays continue cependant de souffrir d’une
croissance molle.
Pilotage automatique du pays
Pour 2016, le Fonds monétaire international ne prévoit que 0,1 % de croissance. Du jamais-vu
depuis la récession de 2008-2009. Il faudrait pourtant un niveau annuel de plus 5 %
pour parvenir à absorber les jeunes nouveaux entrants sur le marché du travail. La situation
pourrait encore s’aggraver d’ici la fin de l’année. L’annonce par le parquet sud-africain, le
11 octobre, que le ministre des finances, Pravin Gordhan, allait être poursuivi pour fraude,
risque de provoquer une nouvelle dégradation de la note souveraine du pays. L’attaque contre
Pravin Gordhan est perçue par les investisseurs comme une manœuvre politique du camp
Zuma pour faire tomber un solide rempart contre l’exploitation abusive des finances
publiques. L’opposition a réagi en prédisant un « désastre économique ». Jacob Zuma est plus
largement critiqué pour son incapacité à entreprendre des réformes substantielles. La gestion
du pays paraît avoir été mise en pilotage automatique en attendant des jours meilleurs. Mais
les difficultés de l’économie locale sont principalement structurelles : fortes inégalités,
chômage de masse (36 % au sens large), corruption, dysfonctionnement du système éducatif,
faiblesse du dialogue entre patronat et syndicats, niveau de productivité bas, marché
oligopolistique, déficit d’approvisionnement énergétique. Cette année, la nation d’Afrique
australe a aussi été handicapée par une sécheresse historique et la baisse de la demande et des
prix des matières premières. Dans une récente note, l’Institut d’études de sécurité (ISS) à
Pretoria dépeint un avenir morose : « L’Afrique du Sud est piégée dans des niveaux de
croissance qui rendent probable une augmentation des turbulences sociales jusqu’au moins
2019-2020. »
THEME 6 - 4 : Portrait robot d’un djihadiste Source, journal ou site Internet : Slate
Date : 16 octobre 2016
Auteur : Robin Verner
Adressé par Elie Billaudaz
Le 6 octobre dernier, la Banque mondiale publiait un rapport sur les facteurs économiques de
la radicalisation islamiste et du recrutement djihadiste à travers la planète. L'étude a combiné
deux ensembles de données: les indicateurs économiques des États (tels que le PIB par
habitant, le taux de chômage, l'Indicateur de développement humain ou IDH, par exemple) et
les informations contenues dans un vaste fichier établi de début 2013 à fin 2014 par l'État
islamique sur 3.803 recrues étrangères. Ce dossier ayant fuité, il a permis d'y voir plus clair
sur le profil des djihadistes étrangers. Couplées à d'autres enquêtes, ces investigations venues
de la Banque mondiale permettent ainsi de dresser un portrait-robot de la recrue partant
rejoindre le front dans les rangs du «Califat».
État-civil d'un djihadiste
Tout d'abord, le djihadiste a de fortes chances de venir d'Arabie saoudite, de Tunisie, du
Maroc, de la Turquie ou de l'Egype. Il s'agit là des cinq plus principaux «fournisseurs» de
combattants islamistes étrangers à la Syrie ou à l'Irak. S'il est originaire d'un pays non-
musulman, il est très possible qu'il ait grandi en Russie, en France ou en Allemagne, les trois
plus gros pourvoyeurs occidentaux. Bien que l'on observe la présence mineure ou des contre-
exemples extrêmes mais très ponctuels de combattants très âgés (comme cet homme de 70
ans), le djihadiste est un jeune homme. La moyenne d'âge retenue de 27,4 ans. Et on est loin
des clichés décrivant le «soldat d'Allah» comme un asocial patenté. En effet, un précédent
rapport dressé par le Combating Terrorism Center (CTC) à partir de données similaires
affirmait il y a quelques semaines que si 61% des djihadistes étrangers se déclaraient
célibataires à leur arrivée, ils étaient 30% à se dire mariés, certains entraînant même leur
famille avec eux. Les femmes sont d'ailleurs le parent-pauvre des études consacrées au
djihad. Une note des services de renseignement hexagonaux évoquaient pourtant en début
d'année la présence en nombre des Françaises au sein de l'EI. Elles étaient alors 220. Pour
Slate, le journaliste David Thomson, spécialiste du djihadisme, évoquait un peu plus tard le
profil de ces recrues particulières: «L’engagement féminin est souvent plus déterminé que
celui des hommes. Dans certains couples, c’est la femme qui est le moteur de la
radicalisation, et certaines sont plus favorables aux attentats terroristes que leurs époux.»
Le kamikaze, un cas particulier
L'attrait pour les attentats-kamikazes est significatif parmi les recrues sans toucher la majorité
des troupes. Dans les documents en provenance de Daech sur lesquels la Banque mondiale a
mis la main, 30% des nouveaux soldats donnent des précisions sur leurs aspirations, l'emploi
qu'ils souhaiteraient exercer dans l'organisation. Ils sont très peu nombreux à vouloir un poste
administratif. La plus grosse part est constituée de volontaires pour le combat et 11,7% des
djihadistes ayant répondu au questionnaires se rêvent en kamikazes. Les djihadistes ne l'ont
pas toujours été, et l'influence de leur passé socioprofessionnel transparait ici. Ainsi, l'ex-
chômeur et l'ancien militaire de carrière semblent les figures les plus enclines à aller au-
devant de la mort. À l'inverse, les anciens salariés du privé sont les plus rares à témoigner de
cette envie. La maîtrise de la culture religieuse islamique, la connaissance de la Charia (la Loi
musulmane) ont aussi leur influence sur ces objectifs. On remarque que le nombre
d'administrateurs augmente, tandis que celui des apprentis-kamikazes chute sensiblement,
chez les djihadistes les plus experts dans la foi. Si le rapport n'explique pas cette variation, on
peut imaginer que des facteurs spirituels et pragmatico-politiques agissent tous deux dans ce
reflux des aspirants au suicide chez les soldats radicaux les plus au fait de l'islam. Dans une
interview au Monde, le politologue spécialiste de l'islam Olivier Roy, analysant le parcours
des terroristes islamistes responsables d'attentats en France, développe ainsi: «Tous se font
exploser ou se laissent rattrapper par la police les armes à la main. La mort fait partie du
projet des djihadistes. Ce comportement n'est ni islamiste ni salafiste [pour les salafistes, seul
Dieu décide de la mort].» De plus dans un mouvement obsédé par l'eschatologie et soucieux
de bâtir une société totalitaire sous l'égide de la tradition, le savant a une valeur politique que
l'homme peu versé dans les principes religieux n'a pas. Il a donc sans doute plus de chance
d'être incorporé dans l'administration, que ce soit à un poste d'idéologue quelconque ou de
policier par exemple.
Le djihadiste est au moins aussi instruit que son prochain
Mais les connaisseurs de l'islam ne sont pas nombreux parmi les recrues. Le 15 août dernier,
l'agence de presse américaine Associated Press tpubliait une enquêteportant sur 3.000
documents détaillant le pédigree religieux de 4.030 étrangers. À son arrivée sur les terres de
l'EI, l'expatrié est interrogé sur ses connaissances islamiques. Il en ressort que si 24% peuvent
se prévaloir d'une connaissance «intermédiaire», 5% s'enorgueillir d'une
connaissance «avancée», et cinq personnes se vanter d'avoir mémorisé le Coran dans son
intégralité, ils sont 70% à n'avoir qu'une connaissance «basique» des textes musulmans. Est-
ce à dire que le djihadiste-type est un ignare? Pas du tout et le rapport de la Banque mondiale
insiste bien sur ce point. Il est même plutôt bien loti en termes d'instruction. 69% des recrues
ont déclaré disposer au moins d'un niveau d'éducation secondaire dont 25,4% disant être allés
à l'université. 15% ont interrompu leurs études avant le lycée et moins de 2% sont
analphabètes. Les auteurs de l'étude assurent ainsi: «Les pays d'Europe et d'Asie centrale,
ainsi que d'autres pays membres de l'OCDE, produisent des recrues qui affichent des niveaux
d'instruction analogues à ceux de leurs concitoyens. En revanche, celles du Moyen-Orient,
d'Afrique du nord et de l'Asie du sud-est et de l'est ont un niveau d'instruction sensiblement
supérieur au niveau caractéristique de leur région.»
Le djihadiste n'est pas un personnage de Zola
Mais cette instruction très correcte n'handicape pas l'explication, bien au contraire, elle fait
partie intégrante de l'équation de la radicalisation. La corrélation d'un bon niveau d'éducation
et du manque d'intégration socio-économique est pointée par ces experts. Ceux-ci concluent
que les pays les plus riches selon le PIB par habitant sont les plus susceptibles de susciter des
recrues en nombre. Mais c'est alors que la face sombre de ce développement économique
intervient: «La pauvreté n'est pas un facteur de radicalisation menant à l'extrémisme violent.
L'examen des indicateurs de l'intégration économique montre en revanche une forte
association entre le taux de chômage masculin et la propension d'un pays à fournir des
recrues étrangères à Daech.» Dans nos colonnes, le reporter de RFI David Thomson,
également l'auteur du libre Les Français jihadistes, rejettait lui aussi l'explication d'une
radicalisation par la pauvreté mais ne mettait pas en avant pour autant le phénomène du
chômage: «Pour les hommes, on a clairement une majorité de personnes qui ont grandi dans
les quartiers populaires français, ce qui ne veut pas dire qu’on ait une majorité de personnes
désocialisées. Au contraire, un grand nombre était bien installé dans la vie active, avec une
famille et des salaires corrects voire supérieurs à la moyenne nationale, avant de tout quitter
pour partir en raison de leurs convictions religieuses ou politiques.» Ce rapport du CTC,
évoqué plus haut, rendait encore un dernier son de cloches en expliquant que 65% des recrues
étrangères du «Califat» avaient un emploi peu qualifié et, ou précaire. Il est indubitable que le
djihadiste «classique» esquissé ici prête à discussion. Un portrait-robot n'est, après tout, qu'un
schéma composé de traits quasi-géométriques. Mais à le regarder bien en face, ce djihadiste,
jeune, généralement célibataire sans être en rupture de ban, éprouvant des difficultés dans son
intégration socio-économique, disposant d'un bon niveau d'instruction mais pas très religieux,
frappe par son extrême banalité. On ne peut que peiner à se le représenter mitraillette à la
main dans la lointaine Syrie ou en Irak. Lui-même doit avoir du mal à se faire à l'idée. Selon
l'étude du Combating Terrorism Center, 90% des recrues étrangères de l'EI avouent n'avoir
jamais pratiqué le djihad armé par le passé.
7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Seine-Saint-Denis : une proviseure agressée devant son lycée
Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 17 octobre 2016
Auteur : AFP
Adressé par André Dulou
Au total, une cinquantaine de jeunes seraient impliqués dans ces violents incidents qui
ont eu lieu devant le lycée Hélène-Boucher de Tremblay-en-France.
SOURCE AFP
Alors que les forces de l'ordre avaient été appelées sur place, ces "jeunes" s'en sont pris aux
policiers. Illustration. ©AFP/ BERTRAND GUAY
La proviseur d'un lycée de Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis, a été frappée lundi
matin à la grille de son établissement, devant lequel des jeunes s'en sont ensuite pris aux
forces de l'ordre, avec des mortiers artisanaux, a-t-on appris de sources concordantes. Il était
environ 8 heures quand « des individus se sont livrés à des actes de dégradation et de violence
devant l'établissement », le lycée professionnel Hélène-Boucher, a-t-on expliqué au rectorat
de l'académie de Créteil.
Tirs de mortiers et barres de fer
« La proviseur, présente à la grille, a essayé de raisonner ces individus, de calmer la situation,
et l'un d'entre eux lui a porté des coups », a-t-on ajouté, précisant que l'auteur de cette
agression « très grave et inacceptable » n'a pas été identifié, pas plus que les autres
participants à ces faits de violence. La proviseur a été transportée à l'hôpital pour des
examens. Alors que les forces de l'ordre avaient été appelées sur place, ces « jeunes » s'en
sont pris aux policiers, qui ont essuyé des tirs de mortiers, confectionnés artisanalement afin
de propulser des projectiles, ont raconté des sources policières. Au total, une cinquantaine de
jeunes seraient impliqués dans ces incidents, dont une dizaine se sont montrés
particulièrement virulents, ont-elles précisé. Le parquet de Bobigny a confié une enquête à la
sûreté territoriale. C'est le troisième épisode de violences qui se produisent aux abords de cet
établissement. Le 10, une trentaine de jeunes munis de barres de fer s'étaient affrontés devant
l'enceinte du lycée, où, quatre jours plus tôt, deux véhicules avaient été incendiés. Pour le
rectorat, ces violences n'ont a priori pas de rapport avec la vie de l'établissement. « Nous
sommes dans un contexte de violences urbaines dont il appartiendra de déterminer les
causes. » « Il n'y a pas vraiment de motif rationnel à ces violences », juge de son côté une
source policière.
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Mission ExoMars : l’atterrisseur européen a entamé sa descente vers la planète rouge Source, journal ou site Internet : Le Figaro
Date : 17 octobre 2016
Auteur : Soline Roy
Adressé par Elie Billaudaz
Une copie du module Schiaparelli, parachute déployé, dévoilée par l'Agence spatiale
européenne début octobre. Crédits photo : ESA S. Muirhead
«Exo» pour «exobiologie», science étudiant la possibilité d'une vie extraterrestre. «Mars»,
pour la planète du même nom visée par la mission européenne ExoMars. Après sept mois de
voyage et 500 millions de kilomètres parcourus, l'atterrisseur Schiaparelli s'est séparé avec
succès de la sonde Trace Gas orbiter (TGO), ce dimanche à 16h42 (heure de Paris), pour
entamer trois jours de chute libre. La séparation est «confirmée», a lancé Michel Denis,
directeur des opérations en vol d'ExoMars 2016 depuis le Centre européen des opérations
spatiales à Darmstadt (Allemagne), après avoir reçu une vingtaine de minutes plus tard le
signal intercepté par le Giant Metrewave Radio Telescope (GMRT) de Pune, en Inde. L'étape
n'était pas techniquement la plus complexe de la mission, mais elle était déterminante: une
fois Schiaparelli séparé de sa sonde, l'équipe n'avait plus aucun moyen de corriger la
trajectoire de la capsule. Mais si TGO a bien repris le contact radio avec les stations au sol,
permettant de confirmer la séparation, l'engin a tardé à envoyer les informations techniques
(télémétrie) attendues par les ingénieurs, décrivant dans le détail son état de fonctionnement et
indiquant sa position. Des informations importantes avant l'insertion de TGO en orbite
mercredi, qui doit lui permettre de traquer la présence de gaz permettant l'apparition de la
vie, notamment du méthane. L'équipe a annoncé avoir reçu les signaux attendus à 18h45.
Tempêtes martiennes
Avec Schiaparelli, l'Europe veut poser son premier objet en douceur après le semi-échec de
Beagle 2 en 2003, avant l'arrivée, prévue en 2020, d'un rover chargé de faire des forages à la
recherche de traces d'une vie bactérienne passée. Objectif de la capsule de 2,40 mètres de
diamètres pour 577 kilos au départ: Schiaparelli est équipé de capteurs qui devraient être
activés une heure avant son atterrissage, et doit mesurer la pression, la température, la vitesse
du vent, mais aussi les champs électriques à la surface de Mars. Il disposera pour cela de deux
à huit jours de vie avant que ses batteries ne rendent l'âme. Si tout se passe comme prévu,
Schiaparelli entrera dans l'atmosphère martienne, à 120 km de la surface, mercredi à 16h42.
De 21.000 km/h, sa vitesse atteindra 1650 km/h à 11 km de la surface, puis un parachute
s'ouvrira pour ralentir encore l'approche du module; à 1 km, neuf rétrofusées prendront le
relais, pour un impact final à 10 km/h dans la plaine de Meridiani Planum, où avait atterri le
rover américain Opportunity en 2004. «La partie inférieure du module est protégée par une
structure écrasable en aluminium, en nid d'abeilles, destinée à amortir le choc final», a précisé
à l'AFP Thierry Blancquaert, responsable de l'atterrisseur à l'ESA, l'agence spatiale
européenne L'équipe chargée de surveiller les opérations s'attend toutefois à un atterrissage
compliqué si la météo martienne est défavorable. «Nous savions que nous allions arriver
pendant la saison des tempêtes de poussières et cela nous a amenés à faire un design plus
robuste pour Schiaparelli», a expliqué Thierry Blancquaert.
THEME 8 - 2 : Pétrole, vers un envol du prix du baril ? Source, journal ou site Internet : Boursorama
Date : 17 octobre 2016
Auteur : Patrice Geoffron du Cercle des économistes
Adressé par André Dulou
Les cours du pétrole sont repartis à la hausse. La remontée sensible du prix du baril, observée
ces dernières semaines, n’a pas tardé à se répercuter sur celui des carburants à la pompe.
Patrice Geoffron explique pourquoi il estime peu plausible une remontée forte et durable du
prix de l’or noir.
Nous concluions une précédente chronique sur Boursorama par un constat récent de l'Agence
Internationale de l'Energie, considérant que, pour la première fois depuis les origines, le
pétrole fonctionne comme un marché. Pour sortir de « l’emprise » du marché, l’OPEP est
affairée à recréer des mécanismes de régulation. Comme le cartel ne pèse qu’un tiers de la
production journalière (et l'Arabie Saoudite un tiers de ce tiers), une réduction de l'offre doit
impliquer d'autres acteurs et, nécessairement, la Russie qui pèse autant dans la production que
l’Arabie. Les échanges ont été intenses dernièrement, notamment dans le cadre du Congrès
Mondial de l'Energie, en Turquie, dernièrement. Ils le seront également en amont de la
réunion de l'OPEP, fin novembre à Vienne, où tout se jouera. Mais, tant du côté de l’offre que
de la demande, des facteurs structurels rendent peu plausible une remontée des prix forte et
durable. Du côté de l’offre tout d’abord : le cartel de l’OPEP a énoncé fin septembre à Alger
un projet de baisse de l’ordre de 700.000 barils par jour. Restera à répartir un effort dont il est
acquis que l’Iran, la Libye et le Nigeria seront exemptés. Comme, de longue date, les quotas
au sein de l’OPEP ont été peu respectés (euphémisme), le contrat scellé à Vienne fin
novembre sera fragile ; d’autant que les tensions entre l’Arabie Saoudite et l’Iran
l’hypothéqueront. Deuxième difficulté : un accord circonscrit à l’OPEP, sans la Russie, ne
suffirait pas à peser sur les cours. Dès septembre, Russes et Saoudiens – en marge du G20 –
avaient appelé à un contrôle de la production. Mais le conflit syrien, où s’opposent
indirectement ces derniers, rend une coopération sur le front pétrolier très friable. Par le passé,
à la fin des années 1990 et en 2008, la Russie avait laissé l’OPEP agir seule. Récemment, la
Russie a accru sa production, et ouvert de nouveaux gisements en Sibérie ou dans l’Arctique,
témoignant d’une stratégie agressive. En outre, les compagnies russes assument des coûts en
roubles (dont le cours a chuté), mais vendent en dollars, de sorte qu’elles restent rentables aux
alentours de 20 à 30 $. Tout concourt ainsi à un soutien mesuré de la Russie à un accord de
régulation des prix. Le dernier obstacle, du côté de l’offre, est à rechercher outre-Atlantique :
à mesure d’une appréciation des cours, les volumes américains (qui dépendent de centaines de
producteurs et ne peuvent être « contrôlés ») progresseront, contribuant à « caper » les futurs
prix mondiaux. Reste la demande : seule une reprise forte et durable de la croissance pourrait
accrocher à nouveau le pétrole aux 100 dollars le baril. Le cru d’octobre des Perspectives
économiques mondiales du Fonds monétaire international (FMI) évoque une « croissance (…)
trop faible depuis trop longtemps », selon son chef économiste, Maurice Obstfeld, avec une
progression du PIB de 3,1 % en 2016 et 3,4 % en 2017 (ramenées à la baisse de 0,3% et
0,2%) dont la réalisation restera adossée à une longue liste de risques (sécheresses en Afrique,
actes terroristes, conflits au Proche-Orient, dette chinoise, Brexit, …). Et de conclure sur un
danger d’enlisement dans une « stagnation séculaire », peu compatible avec un rebond de la
demande de pétrole. Cela d’autant que, depuis octobre, suffisamment de pays ont entériné
l’Accord de Paris, issu de la COP 21, engagement qui sera conforté à la COP 22 de
Marrakech en novembre et reposant sur des efforts de limitation du recours aux énergies
fossiles, charbon et pétrole en tête.
THEME 8 - 3 : Climat : l’utilisation des hydrofluocarbures sera progressivement réduite Source, journal ou site Internet : actu-environnement
Date : 17 octobre 2016
Auteur : Guillaume Kremp
Adressé par André Dulou
L'accord de Kigali permettra une réduction progressive des hydrofluorocarbures, des
gaz dont l'effet de serre est extrêmement puissant. La communauté internationale,
réunie dans la capitale rwandaise, salue une décision historique.Sept ans d'âpres
négociations ont été nécessaires à cet amendement juridiquement contraignant. Dans le cadre
du Protocole de Montréal, les Etats se sont accordés à Kigali, au Rwanda, pour réduire
progressivement la consommation d'hydrofluorocarbures. Ces gaz de synthèse s'étaient en
effet substitués aux chlorofluorocarbures et aux hydrochlorofluorocarbures, éliminés en 1987
par le même protocole. Ce dernier avait alors pour but de réduire de moitié les substances
appauvrissant la couche d'ozone. L'accord de Kigali vise plutôt à réduire les émissions de gaz
à effet de serre (GES). S'il n'avait pas été conclu, les experts tablaient sur une part des HFC
avoisinant les 20% du total de GES émis en 2050. Ces gaz auraient alors généré un
réchauffement de 0,5°C d'ici à 2100.
Des calendriers différenciés et progressifs
Les négociateurs sont parvenus à un accord sur trois calendriers différents pour les pays
développés et en voie de développement. Chaque groupe aura son propre rythme pour mettre
fin à l'augmentation des rejets de HFC avant de diminuer leur production et leur utilisation. A
compter de 2019, les pays développés devront avoir opéré une première baisse de 10% dans
les émissions de HFC par rapport à la période 2011-2013. En 2024, ces Etats devront avoir
opéré une diminution de 45% puis 85% en 2036. Une centaine de pays, dont la Chine, le plus
grand émetteur-producteur d'HFC, le Brésil, l'Afrique du sud ou encore l'Argentine,
s'engagent à geler leur production et leur utilisation d'HFC à partir de 2024. Un effort salué
par les négociateurs. Passée cette date, des efforts de réduction devront être mis en place : en
2040, ces nations devront attester d'une réduction de 50% des émissions par rapport à la
période 2020-2022. L'objectif est fixé à 85% de diminution à l'horizon 2045. L'Inde, l'Irak, le
Pakistan, l'Iran et les Etats du Golfe (Koweït, Bahreïn, Oman, le Qatar, l'Arabie saoudite et les
Emirats arabes unis) ont enfin donné leur consentement à cet accord, à condition qu'un temps
plus long leur soit accordé dans l'effort de réduction. Le gel des émissions par rapport à la
période 2024-2026 est prévu pour 2028 avant de donner lieu à une baisse de 30% de la
consommation d'HFC en 2042 puis de 85% en 2047.
Un accord célébré par la communauté internationale
"Grâce à cet accord, plus de 70 milliards de tonnes d'équivalent-CO2 [d'émissions, ndlr]
seront évitées", s'est félicitée Clare Perry, directrice de campagne climat à l'agence
britannique d'investigation environnementale (EIA). De même, le ministère de
l'Environnement français a souligné, par voie de communiqué de presse, que cet amendement
"permettra également l'utilisation […] de fluides frigorigènes alternatifs aujourd'hui
disponibles : hydrocarbures, dioxyde de carbone, ammoniac, eau ou d'autres substances
chimiques de synthèse appelées hydrofluoroléfines (HFO)". Tout en saluant l'accord de
Kigali, les porte-paroles nationaux d'Europe Ecologie les Verts expriment leur regret "que les
délais de mise en œuvre soit aussi longs". Il s'agira alors pour les futurs négociateurs,
soucieux d'accélérer le processus de réduction des émissions de HFC, d'utiliser la clause de
révision ajoutée à l'accord. Celle-ci permet notamment de rendre le calendrier plus ambitieux
en fonction des progrès technologiques et au vu des effets bénéfiques observés. Trois
semaines avant le début de la COP22 à Marrakech, c'est un symbole fort qui a été émis par la
communauté internationale. A cette dernière de ne pas s'arrêter en si bon chemin…
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Quel prix est-on prêt à payer pour obtenir la paix ? Source, journal ou site Internet : Les Echos
Date : 17 octobre 2016
Auteur : Dominique Moïsi* Adressé par Jean-Claude Tourneur
*Chroniqueur - Conseiller spécial à l'Institut Montaigne
En accordant le Nobel au président colombien pour un accord avec les Farc qui garantit
une forme d’impunité aux guérilleros, les membres de l’Académie ont choisi l’efficacité
face à la morale. La paix vaut parfois plus que la justice. Quitte à en passer par le
douloureux oubli des fautes commises.
Le Prix Nobel de la Paix devrait-il changer d'appellation et s'intituler « Prix Nobel de
l'Espérance » ? Après Barack Obama en 2009, le Président colombien Juan Manuel Santos
vient d'être désigné tout autant pour ses intentions que pour ses réalisations. Il s'agissait d'un
choix pour le moins prématuré en 2009. Il s'agit d'un « coup de pouce » en faveur de la paix
en 2016, rendu plus nécessaire encore par le résultat négatif du référendum sur l'accord de
paix avec les FARC. Il est vrai que la distinction entre intentions et réalisations est souvent
artificielle. Avec le recul du temps même les « résultats » sont contestables. Un bon accord de
paix est un accord qui n'a pas encore échoué, diraient les cyniques. Shimon Peres a reçu le
Prix Nobel de la Paix en 1994 (conjointement avec Yitzhak Rabin et Yasser Arafat) pour un
processus de paix qui n'a pas abouti entre Israéliens et Palestiniens. Il y a si peu de bonnes
nouvelles aujourd'hui, et l'idée même de progrès est tellement battue en brèche, qu'un pas
dans la bonne direction, même s'il est fragile, même si en fin de compte il n'aboutit pas, mérite
d'être célébré. Ne soyons pas trop sévères avec le comité du prix Nobel, même si l'on peut
penser qu'un autre choix -comme celui des « Casques Blancs » d'Alep aurait été plus
judicieux et surtout plus courageux. A un certain niveau d'impuissance, une récompense qui
se présente comme un cri d'indignation, peut se révéler efficace. Le choix fait à Oslo pose la
question éternelle du rapport entre justice et paix, justice et réconciliation. Une quête trop
exigeante de justice peut-elle constituer un obstacle à la recherche d'une solution pacifique à
un conflit, interne ou externe? Autrement dit, dans le cas de la Colombie, le Président Juan
Manuel Santos a-t-il eu raison de suivre les traces de l'Afrique du Sud de Nelson Mandela et
Desmond Tutu ? Aurait-il pu mettre fin à un conflit, qui dure depuis 52 ans et a fait plus de
250.000 victimes sans des concessions sérieuses faites aux rebelles marxistes enfin prêts à
déposer les armes ? Dans cette logique de compromis et d'espérance, la punition peut ne pas
être à la hauteur du crime commis. Elle ne doit pas faire obstacle à tout espoir de
réconciliation entre les partis. Les dirigeants des FARC en Colombie auraient-ils consenti à
un accord de paix sans « garanties » substantielles ? Des peines qui ne correspondent pas à un
emprisonnement mais plutôt à un « assignement à résidence » et qui ne peuvent être
supérieure à huit ans. Une représentation minimale garantie dans les instances législatives
quelque puisse être le résultat des urnes. Pour le prédécesseur du Président Santos, Alvaro
Uribe, ces concessions sont inacceptables. Les crimes des FARC ont été trop graves - et leur
faiblesse militaire actuelle est trop grande - pour justifier une telle « magnanimité » à leur
égard. Le peuple Colombien a suivi Uribe dans ses réserves, et cela d'autant plus, que le
président Santos est affaibli par la situation économique de son pays. En Colombie tout autant
qu'en Grande-Bretagne il est - à l'heure des populismes de toute nature - difficile de gagner un
référendum, quelque soit la nature de la question posée. En matière de résolution des conflits,
tout est question de mesure. Ainsi en 2003 en renvoyant dans leurs foyers, l'armée et
l'administration de l'Irak vaincu de Saddam Hussein, les Etats-Unis ont pris un risque
inconsidéré que nous payons toujours aujourd'hui avec Daech. L'Amérique de l'après
deuxième guerre mondiale avait fait -Guerre Froide oblige- le choix inverse à l'égard de
l'Allemagne. A- t-elle été trop loin alors dans cette direction ? Des documents récents
montrent que 76% des fonctionnaires du Ministère de la Justice après 1945 avaient un passé
nazi. Et les anciens membres du Parti National Socialiste semblent s'être protégés les uns les
autres très longtemps après la fin de la guerre. L'idée qu'il n'était pas possible de trouver
d'autres juges - l'argument officiel mis en avant par l'Allemagne de l'Ouest - est difficilement
crédible. Au lendemain de la réunification de l'Allemagne, l'historien Fritz Stern se demandait
si la « déstasification », (la dissolution de la Stasi, la police politique de l'ex-RDA, NDLR)
allait être plus sévère que la « dénazification » ? De fait les condamnations furent moins
spectaculaires -les crimes commis n'étaient pas de même nature- mais les mises à l'écart furent
sans doute plus nombreuses. La guerre froide avait pris fin. La recherche absolue de justice
peut-elle constituer un obstacle à la paix et à la réconciliation ? J'ai encore en mémoire les
avertissements du Président Sud-Africain Thabo Mbeki. Il faisait une conférence à Paris le
jour même où la Chambre des Lords Britannique venait de refuser l'immunité diplomatique à
l'ancien Président du Chili, le Général Pinochet. Il risquait son extradition vers l'Espagne où le
juge Garzon souhaitait le juger pour crimes contre l'humanité. J'avais demandé au Président
Sud-Africain, s'il se sentait ce jour là « comme un membre de la Chambre des Lords ». Sa
réponse avait été immédiate et brutale. « Certainement pas : si l'on avait suivi ce modèle en
Afrique du Sud après la fin de l'apartheid, la paix aurait été impossible ». Si aujourd'hui
l'Afrique du Sud va mal, ce n'est pas parce que les responsables de l'apartheid n'ont pas été
punis à la hauteur de leurs crimes, mais parce que les successeurs de Mandela et en particulier
le dernier de ceux-ci, le Président actuel Jacob Zuma n'est pas -c'est le moins que l'on puisse
dire - à la hauteur de « Madiba ». L'équilibre entre justice et paix est toujours difficile à
trouver et ne peut l'être qu'au cas par cas. Dans le cas de la Colombie, face au risque bien réel
du retour de la guerre, on ne peut reprocher aux jurés du Prix Nobel d'avoir fait le pari de
l'espérance
THEME 9 - 2 : Trois décisions incohérentes et provocantes Source, journal ou site Internet : ASAF
Date : 17 octobre 2016
Auteur : La rédaction
Adressé par André Dulou
Les victimes honorées avant les héros
Le décret du 12 juillet 2016, portant création de la médaille nationale de reconnaissance aux
victimes du terrorisme, prévoit en son article 7 que cette médaille sera portée juste après
l’ordre national du Mérite. Dans l’ordre protocolaire des décorations françaises, cette
médaille primera donc sur les croix de Guerre et de la Valeur militaire décernées par le
ministre de la Défense, mais aussi sur la médaille de la Résistance et sur la médaille
d’honneur pour acte de courage et de dévouement. Il ne s’agit pas de contester le bien-fondé
d’une reconnaissance des souffrances endurées par les blessés et les familles des victimes.
Mais ainsi promulgué, ce décret revient de fait à placer la victime, en l’occurrence passive,
devant le combattant engagé, sur ordre ou à son initiative, au service de la France et de son
concitoyen, auteur d’une action exemplaire au péril de sa vie. Nombre de victimes estiment
d’ailleurs que cette décoration est sans objet, car elles ne comprennent pas la raison de sa
place à un tel rang au regard du caractère exemplaire des actions que rappellent les autres
médailles. Il appartient donc maintenant aux services du président de la République et des
ministres concernés de proposer les modifications à apporter aux textes pour corriger cette
incohérence consécutive à une erreur d’appréciation.
Le 19 mars et le massacre des harkis par le FLN
Dans le discours qu’il a prononcé le 25 septembre à l’occasion de la journée d’hommage aux
harkis et supplétifs, le président de la République a déclaré : « Je reconnais les
responsabilités des gouvernements français dans l'abandon des harkis, dans les massacres
de ceux restés en Algérie, et dans les conditions d'accueil inhumaines des familles
transférées dans les camps en France ». Nul ne peut en effet nier la réalité de l’abandon des
Français et harkis aux égorgeurs du FLN. Plus de 60 000 massacrés : des harkis, des « pieds
noirs » mais aussi des soldats français. Mais alors pourquoi passer sous silence que ces
massacres, d’une violence et d’une barbarie inimaginables, ont été perpétrés sur des
hommes, des femmes et des enfants sans défense, par des membres du FLN, organisation qui
bénéficiait, faut-il le rappeler, du soutien du parti communiste français et de Français dits «
progressistes » ? Pourquoi ne pas rappeler que le 19 mars, date à laquelle devait prendre effet
le cessez le feu, appliqué strictement par l’armée française et rompu unilatéralement dès le
lendemain par des dirigeants du FLN, a marqué le début des massacres qui se poursuivirent
après l’indépendance de l’Algérie le 5 juillet 1962 Dans ces conditions, n’est-il pas à la fois
incohérent et insultant pour les harkis, comme pour tous ceux qui ont été tués ou ont disparu
après le 19 mars, d’avoir retenu cette date comme deuxième date de la journée nationale
d’hommage aux victimes de la guerre d’Algérie, alors que cet hommage était déjà
commémoré le 5 décembre depuis plusieurs années ?
Les officiers généraux s’exprimeront de plus en plus
Le général de corps d’armée Claude Piquemal vient d’être radié des cadres par mesure
disciplinaire prise par décret du 23 août 2016, signé par le président de la République, le
Premier ministre et le ministre de la Défense et non publié au Journal Officiel, alors qu’il
était relaxé des faits du code pénal retenus contre lui par décision du tribunal de grande
instance de Boulogne-sur-Mer, du 26 mai 2016. Cette décision ministérielle, prise durant
l’été, intervient au moment où le gouvernement se décide enfin à faire disparaître la « jungle
» de Calais, situation dangereuse et inacceptable, violence quotidienne infligée aux
Calaisiens et que dénonçait à juste titre le général Piquemal Intervenant après l’envoi par le
ministère de la Défense, à plusieurs officiers généraux, de lettres de mise en garde relatives
au « devoir de réserve », cette sanction se veut, à n’en pas douter, dissuasive à l’encontre de
ceux qui expriment leur appréciation sur la situation sécuritaire de la France. Jugeant son état
grave, ils estiment de leur devoir de partager leurs analyses compte tenu de leur formation,
de leur réflexion et de leur expérience sur les questions stratégiques et de Défense. Sur ce
sujet précis, l’existence de la jungle de Calais ne reflète-t-elle pas la remise en cause de
l’intégrité du territoire national, dont la garantie est une responsabilité fondamentale de l’Etat
et la mission des armées, au même titre que la protection de la population et l’indépendance
nationale ? Enfin, les autorités politiques qui ont signé le décret pensent-elles sérieusement
que ces officiers vont se taire ? D’ailleurs, comment pourraient-elles interdire aux officiers
de s’exprimer au moment où le président de la République et chef des armées, fait, dans ses
fonctions, d’innombrables confidences particulièrement sensibles à des journalistes ? A
l’heure d’internet, le temps de la « grande muette » est terminé !
L’ASAF constate et dénonce l’incohérence et les contradictions qu’illustrent ces trois
évènements récents qui touchent tant au domaine de la Mémoire qu’à celui du lien armée-
nation. Elle s’inquiète sur la capacité de la classe politique à relever les défis redoutables que
doit affronter notre pays : terrorisme, éducation, dette, chômage, politique étrangère, pour
n’en citer que quelques-uns.L’incohérence des mesures prises s’explique hélas trop souvent,
là comme en d’autres domaines, par une vision de court terme dictée par les échéances
électorales. Le temps du courage et du service exclusif de l’intérêt national est venu, faute de
quoi la situation risque de devenir très rapidement explosive.
10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Cyberguerre froide : les Etats-Unis étudient une cyberattaque contre la Russie Source, journal ou site Internet : Silicon
Date : 17 octobre 2016
Auteur : Reynald Fléchaux
Adressé par Elie Billaudaz
Pour Washington, la Russie tente d’influencer par des manœuvres cyber les élections
américaines en ciblant Hillary Clinton. L’administration Obama réfléchit à une riposte contre
Vladimir Poutine.
L’administration Obama étudierait une opération cyber visant la Russie, une mesure de
rétorsion après ce que Washington interprète comme des piratages orchestrés par Moscou afin
d’influencer la prochaine élection présidentielle américaine. Selon la chaîne NBC News, qui
cite des sources anonymes issues de la communauté du renseignement américain, la CIA est
chargée de proposer des options à la Maison Blanche sur une cyber-attaque susceptible
d’embarrasser le Kremlin et, plus particulièrement, son locataire actuel, Vladimir Poutine.
Selon NBC, les opérations de préparation de cette opération ont déjà débuté, permettant
d’identifier des cibles et des vulnérabilités. D’anciens officiers du renseignement assurent à la
chaîne américaine que la CIA a déjà récupéré de nombreux documents prouvant les
manœuvres de Vladimir Poutine. Et c’est in finebien là que semble résider l’objectif de ces
indiscrétions parues dans la presse. Comme le dit le vice-président Joe Biden, il s’agit avant
tout « d’envoyer un message » à Poutine. De lui laisser entendre que si se poursuivent ce que
Washington perçoit comme des tentatives de déstabilisation orchestrées par Moscou, des
révélations sur les pratiques du Kremlin auront lieu. Celles-ci pourraient, par exemple,
concerner les transferts de fonds supposément opérés par les proches de Vladimir Poutine
hors de Russie…
Wikileaks instrumentalisé par Moscou ?
Récemment, Guccifer 2.0, un hacker qui se dit né en Europe de l’Est et qui a déjà orchestré le
vol des données du DNC (Democratic National Committee), a affirmé avoir « piraté les
serveurs de la Fondation Clinton et téléchargé des centaines de milliers de fichiers et de
bases de données de donateurs ». La Fondation a nié la réalité de cette exfiltration de
données. Mais Washington estime que ces actions, qui visent toutes le camp démocrate, sont
orchestrées par le Kremlin, afin de déstabiliser Hillary Clinton au profit de Donald Trump,
réputé plus proche de Vladimir Poutine. Rappelons également que Wikileaks a récemment
indiqué qu’il détenait un million de documents sensibles, des informations que son fondateur,
Julian Assange, prévoit d’égrainer sur 10 semaines. Avec notamment des révélations relatives
à l’élection américaine que Wikileaks prévoit de publier avant le vote des électeurs, le 8
novembre. Le 7 octobre, le site a ainsi mis en ligne des e-mails de John Podesta, qui préside la
campagne d’Hillary Clinton. Washington estime là encore que la Russie serait une des
sources de Wikileaks.
THEME 10 - 2 : IoT : « Pirater un réseau Lora ? A quoi bon. » Plaide Objenious Source, journal ou site Internet : Silicon
Date : 17 octobre 2016
Auteur : Christophe Lagane
Adressé par Elie Billaudaz
Inexploitable pour les DDoS, peu attractif pour la valeur des données qu’il transporte, un
réseau Lora présente peu d’intérêts pour les pirates, selon Stéphane Allaire d’Objenious. Du
moins pour l’instant.
Les objets connectés sont pointés du doigt pour leur faible sécurité. Le site du journaliste
spécialisé en sécurité Brian Krebs a récemment fait les frais des faiblesses des objets
connectés. Tout comme l’hébergeur OVH, contraint d’écarter des attaques DDoS massives
qui visaient des sites de certains de ses clients. Des attaques lancées à partir d’objets
connectés corrompus et dressés en réseau pour lancer des requêtes massives. Face à ces
attaques, le cabinet Gartner invite les entreprises à mettre à jour leurs directives d’accès au
réseau pour prévenir l’exploitation malveillante des objets connectés. Mais tous les objets ne
sont pas nécessairement concernés. Notamment ceux qui utilisent les réseaux à très bas débit
longue portée (LPWA) comme Lora ou Sigfox. « A raison de 50 octets par objet, il faudrait 1
milliard d’objets connectés pour mener une attaque comme celle contre OVH et
Krebsonsecurity », estime Stéphane Allaire, dirigeant d’Objenious, la filiale Internet des
objets (IoT) de Bouygues Telecom. OVH a en effet dû essuyer des charges à 1,6 Tbit/s en
provenance d’objets (des caméras de surveillance et leurs enregistreurs numériques en
l’occurrence) connectés à des réseaux haut débit. Une attaque issue d’un ensemble d’objets
connectés sur un réseau Lora n’est « pas impossible, poursuit le responsable, mais à condition
de compromettre un milliard d’objets qui auraient tous la même vulnérabilité ». Un vrai défi
pour les attaquants. Enfin, il faudrait parvenir à mener l’attaque jusqu’à son terme, c’est-à-
dire le site de l’entreprise visée. Or, « la première chose qui s’écroulerait serait le réseau
privé », confie Stéphane Allaire. Autrement dit le backbone de l’opérateur Bouygues Telecom
en l’occurrence. Un mauvais calcul stratégique pour les pirates, donc.
Lora pas pour les pacemakers
La sécurité des objets en eux-mêmes n’en reste pas moins sujette à question. En septembre
dernier, à la conférence Hardwear.io, le chercheur en sécurité Renaud Lifchitz démontrait que
les réseaux bas débit et basse consommation (LPWA) n’affichaient pas un niveau de sécurité
à toute épreuve. Il avançait qu’il était possible de déchiffrer des messages envoyés par les
objets ou de récupérer le contenu de leur mémoire. Ce qu’admet Stéphane Allaire. « Mais il
faut accéder à l’objet, ajoute-t-il. Et pour voler quelles informations sensibles ? Des relevés
de compteurs d’eau ? » Le dirigeant en profite pour rappeler que les réseaux LPWA
s’appuient sur des fréquences libres, et donc écoutables par tout le monde, ce dont les clients
ont conscience. Cependant, « les informations qui circulent sur le réseau Lora d’Objenious
sont toutes chiffrées avec une clé et le seul moyen de déchiffrer le message est d’obtenir la
clé, assure-t-il. Le hacker affirme qu’il est possible, en récupérant l’objet et avec de gros
moyens techniques, d’obtenir la clé, mais cela demande beaucoup d’efforts pour des données
qui n’en valent peut être pas la peine. » Au besoin, ceux qui veulent à tout prix sécuriser leurs
données, peuvent installer un Secure Element, un composant gravé dans la puce qui rend
inaccessible la clé et donc le déchiffrement des communications même après le piratage de
l’objet. Un service qui sera disponible prochainement. « Mais aucun client ne nous l’a
demandé jusqu’à aujourd’hui. » Stéphane Allaire ne prétend d’ailleurs pas que le réseau Lora
réponde à tous les besoins. « Objenious ne convient pas dans la santé, confie-t-il. Je ne
conseillerai pas Lora comme la solution la plus adéquate pour un projet de mise à jour des
données d’un pacemaker, par exemple. »
Lora brouillable
A défaut de DDoS en bas débit, le réseau Lora pourrait-il ouvrir la porte à d’autres types
d’attaques ? « Sur Lora, je n’en vois pas, mais je fais confiance aux pirates pour en trouver,
plaisante notre interlocuteur. Mais j’ai vu des attaques d’objets connectés, comme des
ampoules Wifi, qui servent de backdoor pour pénétrer le réseau local du client. Ce qui ne
peut pas arriver sur Lora car, pour espérer atteindre le réseau du client final, les attaquants
sont obligés de passer sur nos passerelles et se heurteront alors à nos firewall. »En revanche,
le brouillage, volontaire ou non, de la fréquence sur laquelle opère Lora est plus plausible. La
conséquence se traduirait par une perte de service partielle ou totale, mais sans toucher à
l’intégrité des données. Dans ce cas, « il n’y a pas grand-chose d’autre à faire qu’à
interpeler l’auteur du brouillage », concède le responsable. Autant de problématiques
auxquelles n’est pas encore confronté Objenious, alors que le marché de l’IoT démarre tout
juste. L’opérateur Lora revendique une trentaine de clients en production aujourd’hui (dont
Primagaz, Carrefour Supply Chain ou Petit Forrestier) « avec plein de cas d’usage
différents ». Les 4 000 antennes de l’opérateur attendues en fin d’année couvriront la quasi-
totalité du territoire. Fort de son écosystème, l’entreprise dispose d’un catalogue de 50 objets
connectables (une centaine en fin d’anné)e. « Mais, l’expérience aidant, on a constaté qu’il
vaut souvent mieux partir d’un objet qui n’est pas connecté mais qui rend un usage pour lui
apporter une connectivité Lora plutôt que l’inverse », confie Stéphane Allaire. Ce qui revient
à enrichir d’une connectivité un objet déjà fonctionnel. C’est probablement là que le marché
de l’IoT trouvera tout son sens.
THEME 10 - 3 : Google down : Orange redirige par erreur ses internautes vers le ministère de l’intérieur Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date :17 octobre 2016
Auteur : La rédaction
Adressé par Elie Billaudaz
Les abonnés d’Orange ont eu une mauvaise surprise ce matin. L’opérateur bloque en effet ce
matin l’accès à plusieurs sites web : Google, Wikipedia et OVH.com font ainsi partie des sites
touchés par le problème selon plusieurs témoignages publiés sur Twitter. Plus problématique,
certains utilisateurs n’ont pas simplement été dans l’impossibilité de se connecter, mais
Orange a redirigé ceux ci vers une page bien connue du ministère de l’Intérieur. Celle-ci est
en effet utilisée pour les sites visés par un blocage administratif : les opérateurs sont
théoriquement chargés de rediriger les utilisateurs vers cet avertissement lorsqu’ils tentent de
se connecter à un site faisant par exemple l’apologie du terrorisme.
#Orange La redirection de Google est due à une erreur lors de la màj de la liste des sites
faisant l'objet d'un blocage administratif.
— Lucie Ronfaut (@LucieRonfaut) October 17, 2016 Orange, Ô desespoir
Alors Google et Wikipedia se sont-ils convertis au jihad pendant la nuit ? Pas vraiment.
Accessibles pour les autres fournisseurs d’accès, les sites incriminés n’ont pas changé leurs
habitudes dans la nuit et rien ne vient justifier ce blocage. Il semble plutôt que l’erreur
provienne de l’opérateur, qui aurait commis une erreur dans le réglage de ses serveurs DNS.
Les internautes qui ne sont pas chez Orange, ou plus simplement ceux qui utilisent un autre
résolveur DNS que celui fourni par l’opérateur n’avaient ainsi aucun problème pour accéder
aux sites en question. Les utilisateurs ont commencé à signaler ce problème sur le hashtag
twitter #GoogleDown, mais c'est bien Orange qui est à l'origine de l'erreur.
Confirmé : les résolveurs #DNS d'Orange ont
redirigé https://t.co/gRyU8DFCQJ vers #laMainRouge. Ce n'est PAS la faute de Google.
— Stéphane Bortzmeyer (@bortzmeyer) October 17, 2016
Selon Orange, interrogé par le Figaro, l’erreur est due « à une erreur lors de la mise à jour de
la liste des sites faisant l'objet d'un blocage administratif » et le problème devrait être résolu
avant la fin de la matinée. À l’origine de cette méprise, l’opérateur invoque « une erreur
humaine. » Le FAI précise que le problème doit être en cours de résolution et que les
utilisateurs qui rencontrent encore des problèmes doivent tenter de redémarrer leurs boxes
afin de prendre en compte la correction apportée par Orange et/ou vider leur cache. L’erreur
fait couler beaucoup d’encre. Lors de sa mise en place, la méthode du blocage administratif,
décrétéepar le ministère et mise en œuvre par les opérateurs, avait été critiquée pour les
risques de surblocage qu’elle présentait. La bourde d'Orange offre une parfaite occasion de
relancer le débat.
THEME 10 - 4 : Foxconn laisse des backdoors trainer dans des smartphones Android Source, journal ou site Internet : Silicon
Date : 15 octobre 2016
Auteur : Christophe La gane
Adressé par Elie Billaudaz
Un chercheur américain a découvert que le système de démarrage des smartphones Android
fabriqués par Foxconn pouvait pservir de backdoor.
Foxconn a-t-il introduit une backdoor dans les smartphones Android que l’industriel taïwanais
fabrique ? L’expert en sécurité américain Jon Sawyer n’est pas loin de le penser. D’ailleurs, il
l’affirme sans détour. « Pork Explosion (nom qu’il donne à la vulnérabilité, NDLR) est une
backdoor trouvée dans le système de démarrage (bootloader) des applications fournies par
Foxconn, indique le chercheur sur son blog. Elle permet une attaque avec un accès physique à
un terminal pour obtenir les droits d’accès, avec selinux (la barrière de sécurité Linux,
NDLR) désactivé via USB. » Rappelons que Foxconn fabrique des smartphones pour de
nombreuses marques dont certaines lui laissent le droit d’intégrer du code de bas niveau dans
les appareils. Et notamment des bootloader. C’est notamment le cas (mais pas seulement) des
terminaux M810 de InFocus et Robin de Nextbit, souligne l’expert. Sur ces terminaux, et
d’autres, il est donc possible d’avoir accès aux contenus du smartphone sans authentification.
Un véritable sésame pour la police et autres services d’enquête judiciaire, notamment.
Une erreur grossière de Foxconn
Aux yeux du chercheur, il s’agit d’une erreur grossière de Foxconn plus que d’une volonté de
délivrer un accès caché aux terminaux pour les autorités. En fait, le code laissé par l’industriel
permet un accès rapide aux terminaux pour des besoins de mise au point. C’est une méthode
généralement prisée des constructeurs utilisée sur leurs prototypes pour faciliter les tests et
débogages. Mais ces codes sont généralement retirés des terminaux destinés à la vente. « Bien
qu’il s’agisse évidemment d’une fonction de débogage, c’est une porte dérobée, quelque
chose que nous devrions pas voir dans les appareils modernes, et un signe de grande
négligence de la part de Foxconn », affirme Jon Sawyer. D’autant que l’exploitation de la
backdoor est relativement simple, confirme-t-il. Le chercheur a découvert cette vulnérabilité
fin août. Il a immédiatement reporté sa découverte à Mike Chan, le directeur technique de
Nextbit avant de se tourner vers les équipes de Google et Qualcomm en contact rapproché
avec Foxconn. Mais à ce jour, aucune modification n’aurait été apportée par l’industriel,
rapporte Threat Post. Nextbit a en revanche publié un correctif la veille de la publication de
l’article de Jon Sawyer.
THEME 10 - 5 : Business Intelligence : Excel renvoyé au vestiaire, avec Anaplan Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 14 octobre 2016
Auteur : Guillaume Serries
Adressé par Elie Billaudaz
"Si je lance un produit ou un service dans deux semaines au lieu de le lancer dans deux mois,
que puis-je espérer comme retour sur investissement et combien cette décision va me coûter
?" Habituellement, il faut deux mois pour répondre à cette question affirme l'éditeur Anaplan.
"Chez nous la réponse est immédiate" se vante-il. De quoi mettre en porte-à-faux bon nombre
d'acteurs de la Business Intelligence, du plus perfectionné au plus simple des tableurs.
Capture d'écran de solution Anaplan.
"On cherche pas a prendre la place de quelqu'un" se défend faussement Edouard Fourcade,
VP régional d'Anaplan. "Hyperion (ndlr. racheté par Oracle en 2007) par exemple est une
solution très puissante et qui répond parfaitement aux besoins exprimés par ses clients. Mais
Hypérion ne répond pas à la question de l'immédiateté. Quand on a pas besoin de réponses
rapides, Hyperion est bon. Si vous n'avez pas besoin d'agilité, vous n'avez pas besoin de
nous". Comme si certaines DSI et métiers n'étaient pas à la recherche, justement, d'agilité. "Il
ne s'agit pas de jeter la pierre à Excel" poursuit-il. "C'est une extraordinaire outil de
productivité individuel. Si vous êtes seul, si vous êtes le seul maillon de la chaîne, utilisez
Excel. Mais si vous devez collaborer sur des modèles, Excel n'a plus sa place". "Au niveau de
la RH, tout a changé. Nous nous passons d'Excel. Ca fait drôle au début" confie Isabelle
Mathieu, la DRH de PwC, qui a adopté récemment la solution.
Hyperblock au coeur du moteur
Vous l'aurez compris, Anaplan "ne prend la place de personne", mais promet de mettre pas
mal de solutions au rebut. Comment ? L'entreprise créée en 2006 par Michael Gould, docteur
en Mathématiques et expert du management de la performance, utilise Hyperblock : une
technologie de base de données qui fonctionne en mode cloud et « In Memory ». La première
offre commerciale date de 2011. Sur cette base technique, la plate-forme propose un magasin
d'une centaine d’applications pré-paramétrées basées sur les bonnes pratiques de l’industrie.
Connaître l'impact d'une stratégie sur la masse salariale, l'influence sur les ventes d'un
changement de packaging ; les cas d'usages sont nombreux. Et les clients sont là. "Nous avons
plus de 650 clients de part le monde" annonce Grant Halloran, le Chief Marketing Officer de
la société. "Et notre croissance accélère. Plus de 200 nouveaux clients ont signé cette année".
L'entreprise revendique plus de 100.000 utilisateurs dans 26 pays. "Nous sommes sur des
marchés très fragmentés, certains sont matures, d'autres en développement. Les produits sont
donc très différents" mentionne Arnaud Dutang, de Schneider Electric. Après avoir lié
Anaplan à Salesforce, Schneider conduit "un portefeuille d'opportunité de 25 milliards
d'euros". "Anaplan nous permet de réajuster nos initiatives stratégiques, de tourner à angle
droit quand le marché le nécessite". De quoi éviter de perdre des marchés, se réorienter sur
certains segments, et évaluer en temps réel les opportunités. "Nous avons pris un crash
commercial il y a trois ans, sans Anaplan. Ce sont les mêmes conditions de marché
aujourd'hui. Mais avec cet outil, on voit de grosses différences, notamment avec des prises de
décisions franches et réactives." Vendu aux clients en mode Cloud, Anaplan pose
nécessairement aux clients éventuels la question de la sécurité des informations, forcément
stratégiques, confiées au prestataire et à ses serveurs. "Nous garantissons le chiffrement et la
sécurité des données et nous avons un datacenter à Amsterdam avec un backup à Dublin"
explique Edouard Fourcade. Pour les quelques entreprises qui doivent héberger leurs données
en France, Anaplan reconnaît ne pas encore avoir trouvé de solution commerciale satisfaisante
11/ JOUR Par JOUR ... le 17 octobre 2016 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 17 octobre 2016
Auteur : Adressé par André Dulou
1346 17 octobre
David II d'Écosse envahit l'Angleterre
Le 17 octobre 1346, David II d'Écosse envahit l'Angleterre afin de défendre les
intérêts de la France, selon les termes de l'Auld Alliance. Cette « vieille alliance »
entre l'Ecosse et la France stipulait que si l'un des Etats subissait une attaque de
l'Angleterre, l'autre Etat devait envahir à son tour l'Angleterre. En vertu de ce
traité, les troupes écossaises passèrent la frontière, mais perdirent la bataille de
Neville's Cross. Le roi David II d'Écosse fut capturé et emprisonné durant 11 ans.
1356 17 octobre
Début du règne d'Erik XII Magnusson
Héritier présomptif du royaume de Suède depuis 1344, Erik XII Magnusson
engage une guerre contre son père, Magnus Eriksson, le 17 octobre 1356, afin de
le chasser du pouvoir. Bénéficiant du soutien des seigneurs suédois motivés par
les abus de Magnus, Erik XII remporte la victoire et oblige le roi de Suède à
gouverner avec lui. Trois ans plus tard, l'impossibilité de la cohabitation
provoque une nouvelle guerre, lors de laquelle Erik décède de la peste noire.
1404 17 octobre
Election du pape Innocent VII
Boniface IX s'éteint. Innocent VII (Cosimo Migliorati, né à Sulmone en 1336)
devient le 202e pape de Rome, pontificat qu'il honora jusqu'à sa mort en 1406.
Sitôt son élection validée par les cardinaux, contre le légat d'Avignon - l'antipape
Benoît XIII, la cité romaine fut aux prises d'une révolte des Gibelins, émeutes
que le roi de Naples Ladislas Ier s'attela à réprimer. Durant son court règne, il ne
parvint pas à mettre fin au Grand schisme d'occident (1378-1417).
1637 17 octobre
Mort de Victor-Amédée Ier, duc de Savoie et prince du Piémont
Victor-Amédée Ier est né en 1587 et fut duc de Savoie et Prince de Piémont. Il
épousera Christine de France en 1619 qui lui donnera sept enfants dont Charles-
Emmanuel II qui lui succèdera. Victor-Amédée arrive au pouvoir alors que la
Guerre de Trente ans fait rage et qu'il essuie une première défaite qui lui fait
perdre la forteresse de Pignerol et une partie du Montferrat. Devant ses défaites, il
est persuadé d'être digne d'un titre royal et prend celui de roi de Chypre qui aurait
été échu à ses aïeux. Son palais de Turin prend d'ailleurs le nom de palais royal. Il
remporte enfin la victoire aux batailles de Tornavento en 1636 et de Mombaldone
en 1637, mais meurt quelques jours plus tard à Vercelli, le 7 octobre 1637.
1696 17 octobre
Naissance d'Auguste III de Saxe.
Frédéric-Auguste III de Saxe, plus connu sous le nom d'Auguste III de Saxe, voit
le jour le 17 octobre 1696. Son père décède en 1733. Il récupère alors la Saxe en
héritage et se fait élire roi de Pologne. Ce titre étant aussi convoité par Stanislas
Ier Leszczynski, père de la Reine de France, ce dernier décide de déclencher la
guerre de succession de Pologne. Auguste III accède finalement au trône et règne
jusqu'à sa mort, le 3 octobre 1763. Il connut également la guerre de succession
d'Autriche ainsi que la guerre de Sept Ans, dont les batailles se déroulèrent au
sein de son royaume et auxquelles il prit part.
1748 17 octobre
Les Anglais lèvent le siège de Pondichéry
Après 58 jours de siège, l'armée britannique, emmenée par Boscawen, décide de
quitter Pondichéry qu'elle ne peut résolument pas prendre aux Français.
L'administrateur de la colonie, Joseph François Dupleix se félicite de la résistance
de ses hommes. Mais la France perdra définitivement le comptoir au profit de
l'Angleterre en 1761.
1757 17 octobre
Décès de René-Antoine Ferchault de Réaumur
Le 17 octobre 1757 meurt René-Antoine Ferchault de Réaumur. Ce scientifique
français, né le 28 février 1683 à La Rochelle, étudie à Bourges, avant de rejoindre
Paris en 1703 pour se perfectionner en mathématiques et physique. Elève
géomètre de l'Académie des sciences en 1708, il en deviendra le président en
1714 jusqu'en 1753, de manière épisodique. Ce passionné de métallurgie est
également l'un des précurseurs de l'éthologie, l'étude des comportements
animaliers.
1777 17 octobre
Bataille de Saratoga
Les insurgés ou "insurgents" des treize colonies anglaises d'Amérique du Nord
remportent leur première grande victoire dans la guerre d'indépendance
commencée en juillet 1776. Le général anglais Burgoyne, à la tête de 8000
hommes venant du Canada ne peut venir à bout des indépendantistes menés par le
général Horatio Gates. L'Angleterre capitule face aux insurgés et les Américains
sont de plus en plus nombreux à entrer dans la révolte. Bientôt, la France se
ralliera au combat des insurgents. La Grande-Bretagne reconnaîtra
l'indépendance des Etats-Unis le 3 septembre 1783.
1793 17 octobre
Les Vendéens perdent Cholet
Sept mois après leur première victoire de taille, les Vendéens essuient une défaite
de même ampleur et dans la même ville : Cholet. Au cœur du berceau de la
révolte, Cholet est reprise par l’armée républicaine supérieure en nombre. Les 30
000 Vendéens fuient la ville pour traverser la Loire (à une quarantaine de
kilomètres au nord de Cholet), accompagnés de leurs femmes et enfants. Ainsi,
dans la soirée et la nuit du 18 au 19 octobre, ce sont entre 60 000 et 100 000
personnes qui traversent le fleuve pour prendre la direction de la Bretagne. C’est
le début de la virée de Galerne, nom celte d’un vent du nord-ouest. L’objectif des
« Blancs » est de rejoindre les Chouans et d’atteindre Granville via Laval. Ils
espèrent en effet un débarquement anglais dans le port Normand.
1825 17 octobre
Victoire uruguayenne sur le Brésil à la Bataille de Sarandí
L'Uruguay veut retrouver son indépendance et un groupe de soldats menés par
Juan Antonio Lavalleja commence à se révolter. La rébellion gagne tout le pays.
En octobre 1824, Lavalleja mène un combat contre l'armée du Brésil sur les bords
de Sarandi et remporte une victoire décisive pour la suite du conflit. Suite à cette
bataille, Buenos Aires décide d'envoyer des soldats pour soutenir l'Uruguay. Les
deux armées gagnent également la bataille d'Ituzaingo qui annonce la défaite
brésilienne.
1849 17 octobre
Mort de Chopin
Le compositeur et pianiste polonais Frédéric Chopin meurt à Paris à l'âge de 39
ans. Figure de la musique romantique du milieu du 19°, Chopin était un fervent
nationaliste et n'avait pas hésité à s'insurger contre l'invasion de son pays par les
Russes. En juin 1838 il rencontra l'écrivain George Sand avec qui il aura une
liaison passionnée jusqu'en 1847. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise,
mais son cœur a été transféré à l'église Sainte-Croix de Varsovie.
1900 17 octobre
Bernhard von Bülow devient chancelier d'Allemagne
Bernhard von Bülow devient chancelier du Reich allemand et ministre-président
de Prusse le 17 octobre 1900, à la suite du prince Chlodwig de Hohenlohe-
Schillingsfürst. Ce politique né le 3 mai 1849, possède une bonne vision
géopolitique qui lui permet d'avoir un mandat prolifique. Il s'appuie sur une
majorité de droite jusqu'à sa démission le 16 juillet 1909. Il meurt le 28 octobre
1929, après avoir été nommé ambassadeur à Rome en 1914.
1905 17 octobre
Signature du Manifeste d'octobre
Le manifeste d'Octobre fut signé par le tsar Nicolas II de Russie le 17 octobre
1905, à la suite de la révolution russe de 1905. Dans ce texte, le tsar s'engage à
accorder diverses libertés civiques au peuple : liberté de culte, de parole, de
réunion et d'association, ainsi que l'introduction du suffrage universel masculin.
Pour autant, ce manifeste n'a pas empêché le tsar de continuer à utiliser son droit
de veto sur la Douma d'État et de la dissoudre à plusieurs reprises, empêchant
ainsi la Russie de devenir une véritable monarchie constitutionnelle.
1912 17 octobre
Début de la guerre des Balkans
La Première Guerre des Balkans débute le 17 octobre 1912. Elle oppose l'Empire
ottoman à la ligue balkanique constituée de la Serbie, la Bulgarie, la Grèce et le
Monténégro. Les armées de la ligue comportent beaucoup plus d'hommes que les
forces turques, ce qui fait rapidement basculer l'issue du conflit, qui intervient en
mai 1913. De nombreux territoires sont imputés à l'Empire ottoman et partagés
entre les membres de la ligue. Un Etat nouveau et indépendant apparaît :
l'Albanie.
1914 17 octobre
Bataille de l'Yser
Les troupes allemandes, menées par le général Beseler et le duc Albert de
Wurtenberg, veulent traverser l'Yser, fleuve côtier du Nord, pour rejoindre
Dunkerque. Elles se heurtent à l'opposition franco-belge des troupes du roi Albert
1er, de l'amiral Ronarc'h et du général Grossetti. Alors que les combats sont très
violents, les alliés ont l'idée de provoquer une inondation en manœuvrant les
différentes écluses qui jalonnent le fleuve. Les troupes allemandes sont alors
bloquées dans leur progression et le front de l'Yser est stabilisé. Il le restera
jusqu'en 1918.
1931 17 octobre
Al Capone est condamné
Le gangster américain surnommé "Scarface" est arrêté et emprisonné pour fraude
fiscale. Il est accusé d'avoir approvisionné en alcool de nombreux bars
clandestins de Chicago pendant la prohibition et d'être à la tête de ce commerce
illicite. Condamné à purger 11 ans de prison à Alcatraz en Californie, il n'en fera
que 8 pour des raisons de santé et sera libéré sur parole.
1933 17 octobre
Einstein se réfugie aux Etats-Unis
Le physicien allemand est contraint de quitter l'Allemagne nazie suite à la mise à
sac de sa maison en début d'année. De confession israélite, il s'est engagé dans la
bataille contre le nazisme dès l'année 1914. Avec l'avènement d'Hitler, Einstein
décide de fuir vers les Etats-Unis et accepte le poste qu'on lui a offert à l'Institute
for Advanced Study de Princeton dans le New Jersey. Il prendra la nationalité
américaine en 1940.
1945 17 octobre
Peron revient sur le devant de la scène en Argentine
Des milliers d'ouvriers appelés les "descamisados" (sans-chemise) et des
syndicats manifestent leur soutien à l'ancien ministre du travail Juan Domingo
Peron. Quelques mois plus tôt, il avait été démis de ses fonctions et arrêté sous la
pression des organisations patronales et de l'ambassadeur des Etats-Unis qui
voyaient d'un mauvais oeil l'application des ses mesures sociales. En se révoltent,
le peuple argentin exprime l'entière confiance qu'il voue en cet ancien colonel qui
participa au Coup d'Etat de 1941. Peron sera élu démocratiquement à la
présidence de la République en 1946 et instaurera une dictature militaire jusqu'en
1955.
1957 17 octobre
Albert Camus obtient le prix Nobel de littérature
A 44 ans l'écrivain français Albert Camus reçoit le prix Nobel de littérature pour:
"L'ensemble d'une œuvre qui met en lumière les problèmes se posant de nos jours
à la conscience des hommes."
1961 17 octobre
Manifestation de musulmans à Paris
La branche française du FLN (Front de Libération National) appelle les Algériens
de France à manifester contre les mesures instaurées par le préfet de Police de
Paris, Maurice Papon. Le 5 octobre il a fait interdire à tous les Algériens de la
capitale de circuler la nuit. La manifestation débute à 20h30 sur les Champs-
Elysées. Non-violente, elle compte de nombreuses familles, des femmes et des
enfants. Elle sera sévèrement réprimée par la police à qui le Général de Gaulle,
chef du gouvernement, a donné carte blanche. Les manifestants sont roués de
coup dans les commissariats ou jetés dans la Seine. Les estimations font état de
plus de 200 disparus. Longtemps nié par les autorités, le massacre d 17 octobre
1961 sera reconnu par le France en 1997.
1968 17 octobre
Le poing des "Black-panters" est levé aux JO de Mexico
Les athlètes américains, Tommie Smith et John Carlos arrivés premier et
troisième au 200 mètres, protestent contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis
en levant leur poing ganté de noir lors de la remise des médailles. Ce signe est
aussi la marque de leur soutien au mouvement politique noir-américain, les Black
Panthers. Les champions devront lourdement payer ce geste. Ils seront suspendus
et expulsés des Jeux par le Comité Olympique.
12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère
THEME 12 - 1 : Settlement Debate Flares Again in Israel I’s Quarrel With Rights Group Source, journal ou site Internet : The New York Times
Date : 17 octobre 2016
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Settlements like Modiin Illit, above in 2011, in the West Bank, have set off broad arguments.
JERUSALEM — Israel’s long-smoldering debate over Jewish settlement in the West
Bank reignited on Sunday with a fierce exchange between the government and a human rights
organization that touched on broader arguments over definitions of patriotism and the very
character of the country. The latest cross-fire of accusations began after Prime
Minister Benjamin Netanyahu announced late Saturday that he would push for legislation to
bar Israelis from volunteering for national service with B’Tselem, an organization that focuses
on allegations of human rights violations against Palestinians in On Friday, Hagai El-Ad, the
executive director of B’Tselem, addressed a special meeting of the United Nations Security
Councildevoted to a discussion titled “The Settlements as the Obstacle to Peace and the Two-
State Solution,” referring to the internationally endorsed goal of establishing a Palestinian
state alongside Israel. The session was initiated by the Palestinians and requested by five
countries, including Egypt, a regional ally with which Israel signed a peace treaty in the late
1970s. Most of the world considers Israeli settlement construction in the West Bank and East
Jerusalem, territories that were conquered from Jordan in the 1967 war, to be a violation of
international law. The Palestinians demand those areas as the heart of a future independent
state, and continued Israeli building there has been a constant source of tension between Israel
and the United States. Mr. Netanyahu’s pronouncement was largely symbolic: Only three
volunteers from a program for 18-year-olds exempted from compulsory military service on
ideological, religious, health or other grounds have applied to perform national service
atB’Tselem in the last seven years. Amit Gilutz, a spokesman for B’Tselem, said no other
volunteers were in the pipeline. He described Mr. Netanyahu’s ban as “spin” and “a
distraction from the actual issues.” Yet it underscores the rawness of the political divide in
Israel over the fate of the territories it seized nearly 50 years ago, the work of
nongovernmental organizations that oppose the occupation, and the wedge that Jewish
settlement there drives between Israel and the rest of the world. “Anything short of decisive
international action will achieve nothing but ushering in the second half of the first century of
the occupation,” Mr. El-Ad told the Security Council. Living under Israeli military rule in the
West Bank, he said, “mostly means invisible, bureaucratic, daily violence.” Israel officially
considers the West Bank disputed, not occupied, and it annexed East Jerusalem in a move that
was never internationally recognized. Mr. Netanyahu denounced B’Tselem and Americans for
Peace Now, a sister organization of the leftist Israeli Peace Now group,on Facebook. He said
they had “joined the chorus of besmirching Israel” and had repeated “the mendacious claim
that ‘the occupation and settlements’ are the cause” of the Israeli-Palestinian conflict. He
added, “The truth is that the Palestinians have been attacking Israel for 50 years, since before
a single settlement existed.” He described B’Tselem and similar organizations as “ephemeral
and delusional.” Sar-Shalom Jerbi, the director of Israel’s National Civilian Service authority,
told Israel Radio that B’Tselem had “crossed a red line” by addressing the Security Council
meeting and had carried out “an act of betrayal.” Zehava Galon, a former executive director of
B’Tselem who now leads the left-wing Meretz party, which sits in opposition to Israel’s right-
wing government, wrote on Twitter on Sunday that Israel “has needed to have the discussion
about the settlements and the occupation for a very long time, because of the price the
Palestinians pay but also because of the price paid by Israelis.” Responding to what it called
Mr. Netanyahu’s “slander,” B’Tselem said in a statement, “We insist on saying loud and
clear: The occupation is not Israel, and resisting it is not anti-Israel.” Mr. Gilutz, B’Tselem’s
spokesman, said that just as his organization did not take a position on the nature of the
solution of the conflict, it was also not specifying what kind of international action should be
taken. Saeb Erekat, the secretary general of the Palestine Liberation Organization, said in a
recent statement that “the international community, including the United States, must
completely and unequivocally boycott Israeli settlements.” The Israeli government has long
questioned the patriotism of left-wing groups that oppose its policies in the West Bank, and in
July, the Knesset approved legislation requiring nongovernmental organizations that receive
more than half of their financing from foreign governments to disclose that information in
their publications, advertising and meetings with public officials. The so-called NGO law,
which supporters said was intended to increase transparency, applies mainly to leftist groups
critical of Israel’s policy toward the Palestinians, since rightist groups mostly receive private
funding from abroad. The latest quarrel over B’Tselem arose after the Obama
administration condemned the Israeli government in uncommonly harsh terms for approving
plans to create a new Jewish settlement, three weeks after Israel signed a lucrative military aid
package with the United States. The new housing was meant to accommodate settlers who are
supposed to be evacuated against their will from the illegal settlement outpost of Amona by
Dec. 25, by an order of Israel’s Supreme Court. After years of delays and legal wrangling,
the pending struggle over Amona has put Mr. Netanyahu’s government in a bind, and it has
decided to petition the Supreme Court to put off the evacuation for an additional six months.
THEME 12 - 2 : Putin’s hope to ignite a Eurasia-style protest in the United States Source, journal ou site Internet : The Washington Post
Date : 17 octobre 2016
Auteur : Jackson Diehl Adressé par Jean-Claude Tourneur
In the fall of 2004 Vladimir Putin suffered a blow he has never forgotten. The fraudulent
election of a pro-Kremlin Ukrainian president, which Putin had directly and brazenly
engineered, was overturned by a massive popular uprising. What came to be known as the
“Orange Revolution” created a model for resistance to rigged elections in autocracies across
Eurasia — in Kyrgyzstan, Belarus, Azerbaijan and, in 2012, Russia itself. Most of the
rebellions didn’t succeed. But Putin developed an obsession with “color revolutions,” which
he is convinced are neither spontaneous nor locally organized, but orchestrated by the United
States — and in the case of the Moscow protests four years ago, by Hillary Clinton herself.
That’s the context in which Russia’s intervention in the 2016 U.S. presidential election must
be understood. Putin is trying to deliver to the American political elite what he believes is a
dose of its own medicine. He is attempting to ignite — with the help, unwitting or otherwise,
of Donald Trump — a U.S. color revolution. Let’s look at the way those revolts unfolded. In
every case, they pitted an outsider political movement against an entrenched elite willing to
employ fraud and force to remain in power. The outsiders mobilized their followers to collect
evidence of rigging on election day and, when they could, conducted exit polls and “quick
counts” to obtain vote totals they could contrast with official results. They disseminated their
findings through satellite channels and other foreign media. When the inevitable victory of the
ruling party was announced, they called their followers to the streets for mass protests they
hoped would cause the regime to crumble — or at least discredit its phony election triumph.
Of course, Trump’s populist campaign is no more comparable to the pro-democracy
insurgencies in formerly Soviet lands such as Ukraine and Belarus than Clinton’s
administration-in-waiting is to the Putin regime. But Putin’s audacious goal is to create the
illusion that they are. “He’s trying to establish that our system is just as bad, just as corrupt, as
his,” says Brian Whitmore, a senior editor of Radio Free Europe/Radio Liberty. The first step
of the campaign was to hack the computers of the Democratic National Committee and senior
party figures and distribute — sometimes with alterations — material that was purported to
show Clinton’s rigging of the system. The DNC was revealed, unsurprisingly, to lean against
socialist-turned-Democrat Bernie Sanders; Clinton’s campaign team was shown to be making
political calculations about her public statements. As if on cue, Trump and his surrogates
responded with mock shock and charges of “corruption.” Next came the suggestions that the
balloting itself might be tampered with. Most likely, that was the point of the hacking probes
into the voting systems of more than 20 states, including key battlegrounds such as
Pennsylvania and Florida. A joint statement by the Department of Homeland Security and the
office of the Director of National Intelligence said it was unlikely voting systems could be
tampered with “to alter actual ballot counts or election results.” But the reports of cyber-
intrusions are by themselves enough to damage public confidence — which may be the point.
Trump meanwhile plays his part; he could not be doing more to aid the Kremlin’s narrative if
he were reading from a script. (Which in some cases, he literally is: See his citation last week
of a Clinton-related email doctored by the Moscow-run Sputnik news service.) Repeatedly
warning that the election may be rigged, Trump has been enlisting his supporters as observers
to watch “certain areas” he is likely to lose, such as Philadelphia. His “Stop the Steal”
movement is planning to conduct its own exit pollsoutside key precincts. Its inevitable reports
of “irregularities” will provide the predicate for Trump to claim fraud. That, in turn, will
prompt reactions like that already heard from a Trump supporter at a Mike Pence rally last
week. After raising the specter of rigging, she said: “If Hillary Clinton gets in, I myself, I’m
ready for a revolution, because we can’t have her in.” After a thousand cable broadcasts of
that moment, Putin surely was still smiling. And the revolution? Putin understands that
Washington is not Kiev; mobs are unlikely to mass in front of the White House or Congress.
But rebellions can happen online: Imagine a blizzard of Internet posts, reinforced by the
Kremlin’s paid trolls, its satellite television network and the Trumpian corners of Fox,
alleging that what Trump calls the “political establishment” has stolen the election for
Clinton. That wouldn’t stop Clinton from taking office — any more than the Bolotnaya
Square protest in Moscow prevented Putin’s presidential inauguration in May 2012. But
Clinton would start her term politically wounded, both domestically and abroad. Putin will
have obtained payback. And Trump will have shown himself to be a most useful idiot.
THEME 12 - 3 : Obama administration debates the wisdom of rushing to retake
Source, journal ou site Internet : The Washington Post
Date : 17 octobre 2016
Auteur : Josh Rogin
Adressé par Jean-Claude Tourneur
The crucial phase in the war against the Islamic State is imminent; the battle to liberate the
Iraqi city Mosul has begun. That has military planners speeding up preparations for the
corresponding operation into Raqqa, the Syrian capital of the terror group’s self-proclaimed
caliphate. But in the rush to rob the Islamic State of territory, scant attention is being paid to
what happens the day after the city falls. Inside the Obama administration, there is concern in
some quarters that the military planning for retaking Raqqa is outpacing the planning needed
to make sure that the city does not descend into new chaos or follow-on conflict once
liberated. There’s no agreed-upon governance plan, no comprehensive humanitarian response
and no consensus on who will provide security for the area once the terrorists are ousted,
administration officials told me. No one thinks the mostly Kurdish force, known as the Syrian
Democratic Forces, preparing to move on Raqqa could occupy the Arab city peacefully. Sunni
Arab rebel groups are already stretched thin throughout Syria’s vast northeast. Turkish forces
inside Syria complicate the picture even more. The battle itself promises to be long and
bloody. Unlike in Iraq, there’s no host government to cooperate with and the scarce U.S.
special forces in Syria can’t go near the actual fighting. Nevertheless, many top officials
believe that the need to begin the Raqqa operation outweighs the weaknesses in the plan and
the risks inherent in not knowing what happens next. For one thing, some officials argue, the
Islamic State may right now be preparing terrorist attacks against the West inside the city.
“There’s an imperative to start moving on Raqqa,” said one senior administration official,
who requested anonymity to discuss internal deliberations. “We need to get after these guys,
because if we don’t they are going to hit us and our partners in a fairly dramatic way.” The
operation will be conducted in two parts: an isolation phase of an undetermined length
followed by an attack phase. The operation is not imminent, officials said, but ideally it
should follow the Mosul operation closely so terrorist leaders can’t just escape from Iraq to
Syria. Preparations are already well underway. The U.S. military is arming and training SDF
units and recruiting Arab rebels willing to participate. The administration is considering direct
arming of the Kurdish People’s Protection Units (YPG) militia for the operation, over
Turkey’s objections. Officials know there are limits to what Kurdish troops should be allowed
to do. “We’re not going to have the YPG go in and hold Raqqa. We are actively recruiting an
Arab force, and we’ll have as many Arabs as possible,” the senior administration official said.
“If you want to build another force to do it, Daesh will be in Raqqa another two years. You’ve
got to work with what you’ve got.” Not all administration officials agree that Raqqa should be
liberated as soon as possible. Some advocate slowing the preparations and waiting for more
pieces to fall into place. Recent victories over the Islamic State in the nearby Manbij pocket in
Syria are still fresh and fragile. Tensions are high between the Turkish and Kurdish forces
eyeing each other there. Arab rebel groups have inflicted heavy losses but also have taken
them. “Inside the administration, there are those who would advocate taking their time,
having a more competent stabilization force and developing a plan for the day after,” said
Charles Lister, a senior fellow at the Middle East Institute. He said rushing too fast into Raqqa
is “setting us up for a disaster.” There must be a clear understanding of how long SDF forces
will stay inside Raqqa and who will displace them when they leave, he said. And all of the
anti-Islamic State forces have to find a way to temporarily set their differences aside. “We
need to hold back on Raqqa and make sure this whole Turkish-Kurdish-opposition-SDF
conflict finds some kind of detente. More than a halt in fighting, there needs to be some sort
of agreement here,” said Lister. “The implications of getting this wrong could be huge.” The
intra-administration debate over the Raqqa operation is part and parcel of the overall split
between those who want to prioritize the fight against the Islamic State above all else and
those who believe the Islamic State can only be truly defeated as part of a holistic solution for
Syria. If history is any guide, the counterterrorism-focused folks will win the day. Winning
the battles against the terrorists is the easy part. Stabilizing places like Raqqa is the real
challenge. Sometimes that necessitates taking our time.
THEME 12 - 4 : Chile destinara 600 milliones de dolares a su Armada en 2017 Source, journal ou site Internet : Infodefensa
Date : 14 octobre 2016
Auteur : Nicolas Garcia
Adressé par François Jouannet
ha tenido acceso al proyecto de Ley de Presupuestos 2017 y, según dicho informe, la Armada
de Chile recibirá una cifra estimada de 600 millones de dólares, lo que representa una
disminución de 0,3% en relación al ejercicio fiscal 2016. Los proyectos más esperados para
enfrentar con esa partida son las modernizaciones de los aviones P3 y P295 de la Aviación
Naval. En total, la Marina asignará el 74,5% de su presupuesto a gastos de personal (447
millones), el 23,2% a bienes y servicios de consumo (138,9 millones), el 0,01% a prestaciones
de seguridad social (66.005), el 1,04% a transferencias corrientes (6,7 millones), el 0,06% a
iniciativas de inversión (398.007) y el 0,4% a préstamos (2,7 millones). Respecto a la compra
de activos no financieros, en 2017 se dispondrá de 3,8 millones de dólares (0,6% de su
presupuesto) y está prevista la compra de tres grúas horquillas por 358.131, una
motoniveladora por 169.361 y un tractor portuario por 129.544, además de mobiliario por
438.108, maquinaria por 1,8 millones, equipos informáticos por 599.487 y programas
informáticos por 351.947. La Armada de Chile destinará de su presupuesto un monto
estimado de 25,6 millones de dólares para adquisición de combustible y 20,1 millones para
alimentación del personal mientras que para el contingente de 374 marineros profesionales
contempla 2,7 millones.
Planes de modernización
En 2017 la institución tiene previsto asignar 311.238 dólares a la Inspectoría Técnica de
Obras (ITO) que supervisará los trabajos de extensión de vida útil en Estados Unidos de dos
aeronaves de exploración aeromarítima y lucha antisubmarina P-3ACH Orión del Escuadrón
VP-1 de la Aviación Naval. Tal como publicó Infodefensa.com en su momento, la Armada de
Chile decidió encargar a la empresa Lockheed Martin la modernización y reemplazo de la
parte exterior y la sección central inferior de las alas como también el cambio de los
estabilizadores horizontales con componentes de diseño perfeccionado y con mejor resistencia
a la corrosión. Este plan se denomina Proyecto Albatros IV y permitirá a los P-3ACH ampliar
su servicio por 20 años. El presupuesto para el próximo ejercicio fiscal contempla 166.211
para establecer una ITO en las instalaciones de Airbus Defence & Space en Sevilla para la
revisión de ocho años de los tres aviones de exploración aeromarítima P295 Persuader del
Escuadrón VP-1. La Armada los adquirió en 2007 por 180 millones de dólares y llegaron al
país entre 2010 y 2011. El plan de mantenimiento de unidades navales considera 4,1 millones
para el Período Intermedio de Dique (PID) de seis unidades, incluyendo el Buque Escuela
Esmeralda y la compra de repuestos y otros trabajos. En el próximo año se invertirán 256.128
dólares en el plan de mantenimiento de instalaciones terrestres y se incrementará el monto de
los seguros en 1,3 millones debido al aumento del valor de las primas por siniestros.
THEME 12 - 5 : China launches three more corvettes Source, journal ou site Internet : Jane’s defensce Weekly
Date : 14 octobre 2016
Auteur : Andrew Tate
Adressé par François Jouannet
Photographs posted on Chinese online forums show that a further three Jiangdao-class (Type
056/056A) corvettes have been launched. The latest of the vessels was launched at the
Wuchang shipyard in Wuhan around 3 October and is the 39th of the class to enter the water.
On 19 June satellite imagery showed the two other corvettes under construction in a dry dock
at the Liaonan shipyard in Lushun. By early October photographs of the fitting-out berths in
the yard showed that the ships had been launched and that the installation of sensors,
antennas, and missile launchers was continuing with the ships afloat. Online sources suggest
that these ships were launched about 14 September. A total of 27 Jiangdao-class corvettes are
currently in service with the People's Liberation Army's Navy (PLAN), according to IHS
Jane's World Navies . The vessels displace around 1,500 tonnes, are armed with four YJ-83
anti-ship missiles, a 76 mm gun, two triple-barrelled lightweight torpedo launchers, and an
eight-cell HQ-10 short-range surface-to-air missile launcher. While a number of the class are
equipped with a variable depth sonar, the photographs available of the three recently launched
ships do not show whether any of them are the anti-submarine variant. The rate of production
of the Jiangdao-class ships averages about one every six weeks. Twelve ships of the class are
currently being fitted out or undergoing pre-commissioning trials at the four shipyards
involved in their construction: three each at Liaonan, Wuchang, Hudong, and Huangpu.
Fitting out and sea trials for these ships takes around 12 months, so four of these are likely to
enter service before the end of the year.
THEME 12 - 6 : Iraqi attack on Mosul begins with Kurdish forces moving in from the east Source, journal ou site Internet : The New York Times
Date : 17 octobre 2016
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
KHAZIR, Iraq — Iraq began its long-awaited offensive on the northern city of Mosul
Monday as Iraqi Kurdish forces moved to take a string of villages east of the city. Launched
by a televised address delivered by Iraqi Prime Minister Haidar al-Abadi before dawn, the
military push marks the country’s most ambitious fight against the Islamic State since the
militants seized large parts of western and northern Iraq more than twoyears ago. By sunrise,
hundreds of Kurdish soldiers, known as peshmerga, were advancing in gun trucks and
armored vehicles towards Mosul from the east, and initially at least, facing little resistance
aside from harassing mortar fire. The operation aims to push the militant group out of its de
facto capital in Iraq, the most populous city it controls. More than 1 million civilians are
thought to be trapped in the city. Tens of thousands of Iraqi troops from an array of the
country’s forces have been drawn together to achieve that feat: peshmerga soldiers, Sunni
tribal fighters, army troops, police officers, Shiite militias and elite counterterrorism units.
From the sky and on the ground comes close support from the U.S.-led coalition. Despite
sometimes competing agendas, they have united — at least for now — to take back the
Islamic State’s most prized remaining territory in the country. Mosul, about 250 miles north
of Baghdad, is the Islamic State’s last major stronghold in Iraq, and the city has come to
symbolize the group’s rise here. It was in Mosul’s Great Mosque that Islamic State leader
Abu Bakr al-Baghdadi announced his self-proclaimed caliphate more than two years ago. ut
since then, the group’s grip has slowly been broken. Tikrit, Ramadi and Fallujah have been
clawed back by Iraqi forces, albeit with a heavy reliance on U.S.-led airstrikes. It’s only a
matter of time before Mosul is recaptured, too, Abadi said. “We will soon meet in Mosul to
celebrate in liberation and your salvation,” he said, addressing the people of the city. “We will
rebuild what has been destroyed by this criminal gang.” Early Monday, U.S.-led coalition
artillery and airstrikes bombed areas where ground troops were expected to advance after
sunrise, said one military official, who spoke on the condition of anonymity to discuss an
ongoing operation. Initially, the offense on the eastern front will be led by the peshmerga,
Iraqi and Kurdish military officers said. They are expected to advance to the edges of territory
they have long disputed control of with Baghdad, before stopping. Dozens of peshmerga
fighters gathered in staging areas early Monday around 30 miles from Mosul, loading
ammunition and supplies into Humvees and other armored vehicles. The soldiers spoke
confidently about their mission, to capture a string of villages east of Mosul near the town of
Bartala. “We are feeling great. It won’t take more than a day and a half,” said Maj. Bahram
Bahjat, a peshmerga commander. He was far less confident, though, about the possibility of
liberating the city itself, predicting it would take months and be a “bloody battle.” As columns
of armored vehicles barreled down dirt roads, towards villages obscured by smoke from fires
set by the militants, the peshmerga forces were harassed by mortar fire, but did not initially
face heavy resistance, commanders said. A suicide car bomb was struck before it could attack,
according to Maj. Shivan Ihsan Saleh, pointing at a towering plume of smoke from a nearby
hill. “This is a dangerous enemy. They use booby traps, suicide bombs. Our information is
that they have been digging tunnels,” he said, adding that “our morale is high.” Thousands of
Iraqi troops have moved into position for the battle in recent weeks, as new military staging
areas have sprung up along the front lines. More than 80,000 troops are involved, including
engineers and logistical support, said Maj. Salam Jassim, a commander with Iraq’s elite
special forces. At a staging area in a hamlet near Khazir, east of Mosul, Jassim and his men
were waiting for the order for “zero hour.” In houses emptied by fighting, soldiers entertained
themselves with games of cards and dominoes. Battle plans were drawn out in black marker
on walls and plastic tables. “We’ll take it,” Jassim said, sipping on a can of Tiger Energy
Drink, a favorite of Iraqi forces. “There’s no doubt.” As well as here to the east of the city,
Iraqi army and police forces are also moving in from Qayyarah air base, about 35 miles south,
pushing up the main highway from the capital Baghdad, 250 miles away. Trucks packed with
Iraqi soldiers and military vehicles have clogged the roads as forces have moved into place.
Tanks, armored vehicles and weaponry have been hauled from the capital. “We’ll start after
them and move after them to support them,” said Brig. Gen. Haider Obaidi, another
commander with Iraq’s special forces. Shiite militia forces are also expected to play a role.
But they are not part of the force that’s authorized to enter the city, in light of fears about
sectarian abuses in the majority Sunni city and how the militias’ advance would be perceived.
The military official said that a planned simultaneous offensive from the north would not go
ahead on Monday, although he said he wasn’t aware why. On Sunday night, Defense
Secretary Ashton B. Carter said in a statement that “the United States and the rest of the
international coalition stand ready to support” the effort, and he added that “we are confident
our Iraqi partners will prevail against our common enemy and free Mosul and the rest of Iraq
from ISIL’s hatred and brutality.” ISIL is another name for the Islamic State. Opinions are
split on just how long and grinding the battle will be. Abadi has pledged to have the city back
under Iraqi government control by the end of the year. But Jassim is not sure that’s possible,
with booby traps and explosive devices expected to slow the way. The Islamic State has
fortified its defenses of the city in recent months, erecting concrete blast walls and digging
trenches. Civilians, too, will complicate the battle. Between 1.2 million and 1.8 million are
still in the city, he said. To avoid a humanitarian crisis, the Iraqi government has asked
civilians to stay in their homes, complicating air support and clearing operations to clear
neighborhoods of militants. “The operation will take much longer because of this,” Obaidi
said. “For their safety, but it also means each neighborhood needs to be surrounded and
searched as we clear it.” Still, the U.S.-led coalition will give closer support than in any other
operation, he said, and Apache helicopters probably will be used. On Sunday night,
preparatory airstrikes rattled windows in the special forces base near Khazir. The coalition has
requested that the airspace be cleared of Iraqi jets, whose air support will be limited to the
areas where Shiite militias are on the ground, Obaidi said. “All the sky will be for the
coalition,” he added. The western side of the city will be left largely open, which may make
for a less protracted fight inside than if it was besieged. “We’ll try to give them an escape to
run to Syria,” Jassim said of the militants. Brig. Gen. Yahya Rasoul, a spokesman for the Iraqi
military, said that even if the western side is left open, it doesn’t mean a safe escape for the
Islamic State. “If we do that, then this area will become a killing zone as we target them with
our aircraft,” he said.
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3) Liens intéressants à consulter :
http://www.contrepoints.org/2016/10/16/269019-lhallucinante-clause-ttip-interdisant-de-porter-plainte-contre-usa?utm_source=Newsletter+Contrepoints&utm_campaign=f5eb9e1958-Newsletter_auto_Mailchimp&utm_medium=email&utm_term=0_865f2d37b0-f5eb9e1958-113543629&mc_cid=f5eb9e1958&mc_eid=9a961142ab
http://breakingdefense.com/2016/10/f-35-insulation-fix-all-air-force-planes-fixed-by-end-of-year/
Union-ihedn.org
http://www.union-ihedn.org/les-actualites/revue-de-presse/