résumé d_économie internationale

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Le commerce international s’interesse aux causes, aux implications, aux gains l’échange et aux conséquences des politiques de restriction ou d’ouverture aux échanges.il ignore en général les déséquilibres macro-économiques en supposant un plein emploi et une balance commerciale équilibrée. La fnance internationale s’intéresse au contraire à la détermination des taux change,à l’intégration fnancière,aux eets des diérentes politiques con oncturelles en économie ouverte,aux déséquilibres budgétaires et commerciaux. !e manuel traite à la "ois des questions de commerce et de fnance internationale,en centrant l’anal#se sur les déterminants et les impacts de l’échange international.on commence par présenter la vision macro-économique de l’ouverture internationale et de ses conséquences,pour se concentrer ensuit sur l’explication des caractéristiques précises de l’ouverture,et en particuli mécanismes qui sous-tendent la spécialisation des économies et les déterminants des échanges. $ans cet ouvrage , nous parlerons principalement du commerce entre nations, et non pas entre région ou autres entités administratives.en eet, plusieurs caractéristiques distinguent l’espace international de l’espace inter-régional &' Les "acteurs de production sont relativement immobiles.la mobilité des travailleurs est beaucoup plus "aible entre les pa#s qu’à l’intérieur des pa#s.Les "rontières politiques,les couts de la migration, les langues, le diérences culturelles expliquent la "aiblesse des (ux de travailleurs en les pa#s.ils ont d’ailleurs diminué au cours du siècle.de meme, les (ux d’investissements directs entre pa#s,bien que "ortement croissants,resten "aibles,lorsque comparés aux (ux de marchandises.en )**), les exportations mondiales de biens et services étaient estimées à + milliards de dollars, contre un montant estimé de /+ milliards de dollar de (ux d’investissements sortants dans le monde.en &0 ) Les données respectives étaient de )*1 23 ) milliards de dollars. Les grandes su ets &' La question du gain à l’échange 4 pourquoi échange-t-on', c5est-à-dire qu bénéfce peuvent retirer les nations à échanger des biens,des services et des "acteurs 6une question "ondamentale concerne les conditions sous lesquelles ce gain est mutuel, pour que toutes les nations co-échangistes trouvent un bénéfce à participer au commerce international. !ette question est liée à celle des causes de l’échange.il semble naturel de supposer que pour que naisse un commerce international volonaire,toutes les parties doivent # trouver un intér7t, un gain. )' La deuxième grande question est celle de la structure des échanges4qu’est ce que l’on échange'. Le gain à l’échange résulte en grande partie de la spécialisation des nations qui renoncent à produire certains biens 4ou le produisent en quantité in"érieure à la demande locale' pour se spécialise dans la production et l’exportation d’autres biens.quelles sont les origi

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Résumé D_économie Internationale

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Le commerce international sinteresse aux causes, aux implications, aux gains de lchange et aux consquences des politiques de restriction ou douverture aux changes.il ignore en gnral les dsquilibres macro-conomiques en supposant un plein emploi et une balance commerciale quilibre.La finance internationale sintresse au contraire la dtermination des taux de change, lintgration financire,aux effets des diffrentes politiques conjoncturelles en conomie ouverte,aux dsquilibres budgtaires et commerciaux.Ce manuel traite la fois des questions de commerce et de finance internationale,en centrant lanalyse sur les dterminants et les impacts de lchange international.on commence par prsenter la vision macro-conomique de louverture internationale et de ses consquences,pour se concentrer ensuite sur lexplication des caractristiques prcises de louverture,et en particulier les mcanismes qui sous-tendent la spcialisation des conomies et les dterminants des changes.Dans cet ouvrage , nous parlerons principalement du commerce entre nations, et non pas entre rgion ou autres entits administratives.en effet, plusieurs caractristiques distinguent lespace international de lespace inter-rgional:1) Les facteurs de production sont relativement immobiles.la mobilit des travailleurs est beaucoup plus faible entre les pays qu lintrieur des pays.Les frontires politiques,les couts de la migration, les langues, les diffrences culturelles expliquent la faiblesse des flux de travailleurs entre les pays.ils ont dailleurs diminu au cours du sicle.de meme, les flux dinvestissements directs entre pays,bien que fortement croissants,restent faibles,lorsque compars aux flux de marchandises.en 2002, les exportations mondiales de biens et services taient estimes 7838 milliards de dollars, contre un montant estim de 647 milliards de dollards de flux dinvestissements sortants dans le monde.en 1982 Les donnes respectives taient de 2053 ET 28 milliards de dollars.Les grandes sujets1) La question du gain lchange ( pourquoi change-t-on), c'est--dire quel bnfice peuvent retirer les nations changer des biens,des services et des facteurs?une question fondamentale concerne les conditions sous lesquelles ce gain est mutuel, pour que toutes les nations co-changistes trouvent un bnfice participer au commerce international. Cette question est lie celle des causes de lchange.il semble naturel de supposer que pour que naisse un commerce international volonaire,toutes les parties doivent y trouver un intrt, un gain.2) La deuxime grande question est celle de la structure des changes(quest ce que lon change). Le gain lchange rsulte en grande partie de la spcialisation des nations qui renoncent produire certains biens (ou les produisent en quantit infrieure la demande locale) pour se spcialiser dans la production et lexportation dautres biens.quelles sont les origines et les mcanismes de cette spcialisation? quels sont les types de biens changs:des biens trs diffrents ou relativement similaires? comment expliquer que lon observe la fois du commerce de ptrole contre ordinateurs et du commerce dautomobiles contre automobiles?3) Une troisime question fondamentale est lie limpact de louverture sur les conomies nationales( les consquences de lchanges). Le commerce international et les investissements ltranger ont-ils des effets importants sur les diffrents partenaires et si oui lesquels? de nombreuses points seront abords, notamment concernant les relations entre le march des biens( production, importations et exportations) et le march des facteurs, en particulier leurs rmunrations.4) Une dernire question concerne les politiques commerciales(les ractions des ETATS face aux possibilits dchanger). Faut-il souvrir plus ou au contraire se fermer lchange?faut il souvrir lchange quelque soit le comportement des autres nations ou au contraire ngocier des concessions rciproques? les nations ou les groupes de nations ont des pouvoirs de politiques publiques importants et peuvent essayer dinfluencer les effets du commerce sur le bien etre du pays en utilisant diffrents instruments comme les droits de douane, les subventions lexportation,les quotasquels sont les diffrents instruments disponibles et leurs diffrents effets sur le bien etre du pays?pourquoi les ETATS ont-ils dcid de libraliser le commerce mondial sous lhospice de diffrents organismes comme le GATT ou lOMC?pourquoi certaines de ces nations,comme les nations europennes,ont-elles choisi de libraliser le commerce de biens et de facteurs entre elles de manire prfrentielle?ces accords rgionaux sont-ils nuisibles au bien-etre des nations xtrieures ou constituent-ils une tape vers une libralisation plus globale? enfin, quels sont les dterminants des politiques commerciales en termes dinfluence des diffrents groupes de pression de la nation?si certains gagnent ouvrir les frontires alors que dautres y perdent,comment se forme la dcision politique en matire de protectionnisme?Ides recues sur le commerce internationalComme nous le verrons dans le chapitre 1, les performances lexportation de diffrents pays ont connu de trs fortes variations au cours de deux dernires dcennies.par exemple,les pays du sud-est asiatique ont vu leurs exportations croitre de plus de 800% de puis le dbut des annes 1970, alors que celles de lafrique sub-saharienne ont cru de 70%.Dune part,cette divergence de performance met en vidence le fait que certains pzyd peuvent profiter de la mondialisation,alors que dautres connaissent une marginalisation croissante.dautre part,en interdpendance accrue des nations.cette dpendance conomique de certains pays internationale sur les conomies,qui soulve de nombreuses craintes et ides recus,dont les plus importantes sont listes ci-dessous.1- Limpact du commerce international sur les ingalitsSouvent au premier rang des proccupations concernant les changes internationaux,les questions relatives aux relations entre changes et march du travail sont trs sensibles.Louverture au commerce avec dautres pays, notamment les pays en voie de dveloppement,ou les salaires paraissent trs faibles par rapport ceux des pays industrialiss,est-elle dangereuse pour les travailleurs des pays riches?la question en europe continentale prend souvent la forme dune accusation concernant laggravation du chomage.Aux Etas-Unis, pays plus ouvert aux commerce avec les PVD et ou le chomage a baiss, le dbat porte davantage sur limpact de louverture en termes daggravation des ingalits entre travailleurs qualifis(supposs protgs de limpact de louverture) et travailleurs non qualifis(supposs directement exposs).ce dbat porte traditionnellement sur limpact du commerce de biens,mais il est galement pos en des termes trs similaires en ce qui concerne les dlocalisations(terme souvent imprcis et inappropri comme nous le verrons).Des craintes importantes en effet sexpriment dans tous les pays riches concernant limpact des flux de capitaux internationaux sortant en direction des pays pauvres.ces effets seront ici prcisment tudis afin dtablir dans quelle mesure le commerce international peut etre tenu responsable des dsquilibres du march du travail.Nous verrons que les conomistes disposent la fois doutils thoriques et empiriques pour apprhender et mesurer limpact de louverture sur le march du travail, et de recommandations de politiques publiques face ces phnomnes. Les rponses proposes sont souvent moins alarmistes en termes de constat et plus subtiles en termes de mesures prendre que le dbat public ne le laisserait penser.La comptition entre nationsUne ide trs rpandue est quavec laugmentation du degr douverture des pays,les nations se retrouvent en concurrence avec dautres nations,telles des entreprises confrontes de nouveaux concurrents.chaque pays serait dans lobligation detre le plus comptitif possible,c'est--dire dexporter le plus possible.or lun des lchange nest pas un jeu somme nulle. Et quil existe un gain mutuel lchange international.fondamentalement, ce sont les importations et non les exportations qui constituent le but de lchange, car pouvoir importer signifie pouvoir consommer davantage,les exportations ne servent qu financer le surplus de consommation permis par les importations.Le choix de la spcialisationLe gain lchange provient en grande partie de la spcialisation des nations.y-a-t-il des spcialisations meilleures que dautres?on parle souvent de secteurs haute valeur ajoute et de qualit de la spcialisation dans les secteurs porteurs.la thorie du commerce international permet de considrer ces arguments avec scepticisme.Tout dabord, la valeur ajoute par employ dun secteur dpend trs largement de la productivit des travailleurs.A partir du moment ou un pays dont la productivit est lev se spcialise dans un secteur, ce secteur deviendra un secteur forte valeur ajoute et salaires levs. Deuciment, en rgle gnrale, lexistence de gains lchange ne dpend pas du secteur de spcialisation. Certes, il peut exister plusieurs raisons qui justifient de se spcialiser dans un secteur particulier pour augmenter ses gains lchange.La premire tient simplement lvolution de la demande mondiale pour ce bien.les gains lchange sont plus importants lorsque le bien dexportation bnfice dune demande mondiale importante.un secteur peut etre particulirement important parce quil genre des externalits positives(par exemple le secteur informatique qui permet daugmenter la productivit des autres secteurs).mais(en thorie) ces memes externalits peuvent souvent etre atteintes par les importations de ce bien.En revanche, si ces externalits sont lies la production du bien ( le pays est plus productif dans laronautique civile sil dispose dun secteur militaire important par exemple), des arguments peuvent etre trouvs pour favoriser telle ou telle spcialisation plutt que telle autre.Le role de lETATUne autre ide souvent avance est que dans la nouvelle donne de lconomie mondiale, les Etats devraient aider activement leurs entreprises dans la comptition mondiale.En gnral, favoriser un secteur en particulier se fait obligatoirement au dtriment dautres secteurs de lconomie qui voient des ressources se rarfier la suite de lintervention.meme lorsque lexpansion dun secteur bnficie aux autres, militant ainsi a priori pour une intervention,cet argument nest pas plus valide en conomie ouverte.dautres pensent que linternationalisation des conomies va de pair avec un rduction de ltendue des attributions de lETAT-providence dans les pays riches.la thorie du commerce international(et les faits) montrent une tendance inverse.Louverture internationale, meme en tat bnfique au total,peut avoir des effets redistributifs importants,certaines parties de la population ou du territoire national voyant leur situation se dgrader significativement.de plus, louverture la concurrence trangre augmente les incertitudes dans lconomie nationale.face ces deux phnomnes, les demandes de redistribution et dassurances sociales sont en fait plus importante dans une conomie ouverte que dans une conomie ferme,car elles constituent souvent des conditions ncessaires louverture sur un plan de politique interne.MthodeLes questions que nous soulverons seront abordes laide des outils mthodologiques suivants:1) Il faut tout dabord bien comprendre les sources du gain lchange et les incitations importer et exporter que peuvent avoir les individus,les groupes ou les nations.le commerce international rsulte dune diffrence entre ce qui est produit et consomm dans un pays pour un bien donn.une analyse dtaille des comportements des agents en termes de consommation et de production est ncessaire.Ainsi,nous nous appuierons largement sur lanalyse microconomique des comportements pour modliser les comportements des individus et des entreprises,qui occupent une place importance en conomie internationale.2) Deuximent,quelques mots sur la mise en perspective des effets de louverture .Nous envisagerons dans la majeure partie des cas les effets de louverture sur une conomie en utilisant la mthodologie de la stratgie comparative.Deux situations extremes sont ainsi considrs: lautarcie et le libre change en comparant, dans chacun des cas, le bien-etre de la nation afin de dterminer sil existe un gain louverture.Mmola thorie du commerce international tudie les dterminants tudie les dterminants des changes de biens,services et facteurs de production entre les nations.la relative immobilit internationale des facteurs de production et lexistence dinstruments nationaux de politique commerciale expliquent lintrt port principalement lespace international par rapport lespace inter-rgional.Ltude du commerce international se compose de quatre grandes problmatiques:la mise en vidence dun gain lchange,ensuite lanalyse de la structure des flux internationaux, c'est--dire des spcialisations des pays, troisimement les impacts de ces spcialisations sur les conomies nationales, et enfin la raction de ces dernires en matire de politiques commerciales.Lintgration conomique accrue des conomies cristallise de nombreuses craintes autour de limpact des changes sur laugmentation des ingalits,la comptition entre nations, les bonnes ou mauvaises spcialisations , ainsi que le role de lETAT. Pour rpondre ces questions, c'est--dire pour dterminer les conditions sous lesquelles le commerce international apport un gain mutuel aux conomies participantes, il faut se baser sur le comportement micro-conomique des individus et des entreprises, tenir compte des relations entre marchs des biens et des facteurs et dterminer, travers une analyse de statique comparative,sil y a un gain louverture. Chapitre 1MmoLtude du commerce international et de ses consquences sur les conomies ne devient que plus centrale lorsque sont lists les exemples de questions dont se proccupent les hommes politiques mais aussi les citoyens.Laccroissement du commerce international entraine de fait une interdpendance croissante des conomie: les changes de biens et services reprsentent une part de plus en plus importante de lactivit des pays, les grands pays commercant relativement moins que les petits pays.Nanmoins,ce phnomne de mondialisation conomique nest pas nouveau.la premire vague naquit la fin du XIXme sicle suite aux dcouvertes techniques qui permient la rduction des couts de transport et de transaction. Elle se brisa sur les mesures protectionnistes nationales engendres par la crise de 1929.La mondialisation actuelle se distingue par une intensit accrue des changes, un commerce de plus en plus intra-industriel entre pays dvelopps,un poids suprieur des firmees multinationales dans les conomies hotes et une rorientation des flux de capitaux en faveur des pays industrialiss.Enfin, les flux de commerce international se caractrisent aujourdhui aussi par leur carctre gographique rgional marqu,autrement dit la rgionalisation du commerce mondial.comme il sera montr dans les chapitres suivants, cette caractristique est entre autres due la cration daccords de commerce rgionaux(rgionalisme), dont le nombre est en forte augmentation dans le monde.Chapitre 2Les indicateurs portants sur les changes: Lindicateur davantages comparatifs rvls Lindicateur de contribution au solde commercial Lindicateur de spcialisation inter-industrielle Lindicateur de concordance entre spcialisation et demande mondialeLes diffrents types dchange intra-industriels:-lchange de produits diffrencis-lchange de produits dcompossMmola comprhension des mcanismes du commerce international ne saurait se fait sans maitriser les outils de lanalyse empirique des flux de commerce.ceux-ci se composent de diffrents indicateurs de la nature et du volume des flux de commerce utilisant une classification statistique telle de la classification type du commerce international de lONU, permettant dapprhender de manire harmonis les caractristiques des spcialisations internationales.Parmi les indicateurs le plus utiliss se trouvent les indicateurs portant sur les changes.Citons entre autres lindicateur davantages comparatifs rvls,lindicateur de contribution au solde commercial, et lindicateur bas sur la comparaison des couts salariaux . il est galement possible de dduire les avantages comparatifs des pays de leur spcialisation technologique, en calculant un indicateur davantages comparatifs rvls sur ces seuls produits.enfin, le modle gravitationnel est un outil largement utilis pour analyser et expliquer les volumes de commerce bilatraux.Lindicateur de grubel et Lloyd permet dattirer lattention sur une caractristique importante du commerce contemporain, savoir laugmentation des changes de produits appartenant la meme industrie.A lintrieur du commerce intra-industriel, on distingue le commerce de produits diffrencis et le commerce de produits dcomposs.A lintrieur des produits diffrencis,on distingue encore deux catgories, selon si les produits se diffrencient par la varit ou par la qualit.Enfin, on classifie le commerce intra-industriel en commerce crois et commerce univoque, selon si les flux de lindustrie ou du produit considr comportent la fois des importations et des exportations ou uniquement lun des deux.Chapitre 3MmoLa balance des paiements est un document comptable qui enregistre, au cours dune priode donne, les diffrentes transactions effectues par un pays avec dautres pays.il sagit donc de la rcapitulation du montant des flux de biens,services et actifs financiers entre rsidents et non rsidents.La balance des paiements obeit au principe de la comptabilit en partie double: toute transaction donne lieu une criture de meme montant au dbit et au crdit. Aux erreurs et omissions prs, il en dcoule que, par construction, la balance des paiements est toujours quilibre. Les diffrentes oprations rpertories dans la balance des paiements sont les exportations et importations de biens et services, mais aussi les transactions gratuites, les transferts de revenus de rsidents vers les non-rsidents(ou linverse) et les investissements.Les diffrentes transactions qui se trouvent dans la balance des paiements sont regroupes par type doprations donnant lieu un solde prsentant un excdent ou un dficit.La balance des paiements tant par dfinition quilibre, les soldes se compensent entre eux;les diffrents dsquilibres associs aux diffrents types de transaction renseignent sur la capacit ou le besoin de financement de la nation.Le solde de la balance globale comprend lensemble des soldes de la balnce des paiements en dehors des oprations financires avec ltranger du secteur bancaire et de la banque centrale. Ainsi, le solde de la balance globale renseigne sur la ncessit dun recours un financement montaire pour corriger un ventuel dsquilibre.Lajustement peut se faire par les quantits tauux de change fixe mais aussi par les prix taux de change flexible.La balance des paiements francaise durant les dix dernires annes sest caractrise entre autres par un solde commercial largement excdentaire jusquen 2000,un solde des changes de services excdentaire du au secteur du tourisme, et un poste des transferts courants constant au cours du temps, comprenant laide de la France aux pays tiers et les envois de fonds des travailleurs trangers.Chapitre 4MmoLe solde du compte courant dun pays reflte ltat de ses changes de biens et services avec le reste du monde.certains pays, dont les ETATS-unis depuis quelques annes, affichent un dficit prononc de leur compte courant, soulevant la question des mcanismes permettant un retour lquilibre.En conomie ouverte , la balance commerciale dun pays est lie la capacit de financement prive ainsi qu la capacit de financement publique.si les comptes publics sont lquilibre,un dficit du solde courant traduit alors exactement une insuffisance de lpargne prive par rapport linvesstissement domestique. Si au contraire linvestissement priv est entirement couvert par lpargne prive, le solde courant correspond la capacit de financement du secteur public.les dficits jumeaux reprsentent alors couvert par des entres nettes de capitaux trangers.Cette relation entre solde courant et quilibres macroconomiques permet tout dabord dexpliquer lvolution des dsquilibres des principaux pays en dsquilibre de leur solde courant en montrant que les pays en dficit courant drainent lpargne mondiale qui mane des pays en excdent courant.ensuite, cela permet de rpondre certaines craintes face aux effets des dlocalisations. en effet, cette simple identit comptable nous enseigne quun pays ne peut pas durablement etre en excdent commercial important et recevoir dans le meme temps des flux importants de capitaux trangers.Le retour lquilibre du solde courant dun pays se traduit par une variation des dterminants du volume dimportations et dexportations de ce pays. Il sagit dune part des revenus des pays et dautre part des prix relatifs, ce dernier facteur comprenant les couts de production et le taux de change nominal.lajustement du compte courant peut donc se faire au travers des quantits ou des prix.Lajustement du compte courant par les quantits pose la question de la contrainte extrieure.en effet, une hausse de la demande autonome du pays, en conomie ouverte, a tendance dgrader les comptes extrieurs et lefficacit des politiques conjoncturelles de relance de la demande doivent tenir compte de cette contrainte.Lajustement du compte par les prix peut en particulier passer par une variation du taux de change nominal.il faut alors valuer lefficacit dune dvaluation sur lamlioration du solde courant.lamlioration de la comptitivit-prix qui rsulte de la dvaluation est un effet moyen terme,qui nest pas toujours durable, et parfois pas suffisant pour garantir le retour lquilibre. Cest particulirement le cas dans les pays ou les dterminants hors-prix de la comptitivit sont importants.Partie 2Chapitre 5MMOLes modles traditionnels de commerce international sont bass sur le principe suivant: un pays interet acheter les biens produits moins chers ltranger,ainsi qu se spcialiser et vendre sur les marchs internationaux les biens quil produit un prix avantageux.lorigine de ces diffrences de prix lautarcie sera aborde dans les chapitres suivants, le principal retenir de ce chapitre tant quil existe un gain lchange et la spcialisation lorsque les prix relatifs des biens des pays en autarcie sont diffrents.cet argument peut tout dabord etre dmontr dans le cadre dune analyse en quilibre partiel: le prix relatif dquilibre est alors obtenu travers la confrontation des courbes dimportation(demande) et dexportation(offre)mondiales.Notons quun grand pays aura la capacit dinfluencer les prix mondiaux,alors quun petit pays est confront une courbe doffre mondiale infiniment lastique puisquil ne peut influencer le prix international. Toutefois, les effets de la spcialisation se rpercutant sur lensemble de lconomie, il est intressant de raisonner en termes dquilibre gnral.les conditions doffre dune conomie nationale sont reprsentes par la frontire de possibilits de production qui indique les combinaisons de biens que lconomie peut produire,tant donnes les contraintes de production.les conditions de demande sont dcrites par les courbes dindiffrence,qui rsument lensemble des combinaisons de biens que les individus peuvent consommer, en atteignant un niveau dutilit donn.lquilibre, en autarcie comme en conomie ouverte,est donn par le point de tangence entre le prix relatif des produits, la frontire de possibilits de production et la plus haute courbe dindiffrence, condition que le march des biens soit quilibr en autarcie et que la balance des paiements soit quilibre en conomie ouverte.En ce point, la production est efficace et la consommation est la plus leve possible.toute modification du prix relatif des biens,notamment suite louverture aux changes,va alors entrainer une rallocation des facteurs de production vers le secteur le plus productif relativement lautre pays.lorsque les conditions dquilibre sont respectes,les modles traditionnels de commerce prsident que la possibilit de commercer un prix relatif diffrent de son prix dautarcie amliore ncessairement le bien-etre du pays.on montre donc que le commerce est un jeu somme positive:il existe un gain mutuel louverture au commerce,rsultant de lchange et de la spcialisation de chaque pays dans ce quil sait le mieux faire.Nanmoins, lintrieur dun meme pays tous les individus ne bnficient pas forcment de louverture,lorsque les gains du commerce sont ingalement rpartis entre les diffrents facteurs de production.Les modles traditionnels de commerce sont donc des thories de la diffrence,expliquant lhtrognit des prix relatifs partir de diffrences intrinsques aux pays participant lchange. Relacher les hypothses de similarit des pays revient donc tudier les conditions dexistence du commerce international.Chapitre 6MmoPour tirer bnfice du gain lchange,un avantage absolu dans la production dun bien nest pas ncessaire,un avantage comparatif suffit.un pays un avantage comparatif dans la production dun bien sil est relativement plus efficace dans la production de ce bien que son partenaire.Ainsi, un pays aura un avantage comparatif si le cout dopportunit dun bien, c'est--dire le nombre dunits de lautre bien auquel il faut renoncer pour pouvoir produire une unit du bien en question, est moindre que dans lautre pays.Dans le modle de Ricardo,la structure des avantages comparatifs est donn par les diffrences de productivit relative du travail dans les deux pays.Les possibilits de production de chaque pays sont reprsentes par le rapport des coefficients techniques ainsi que par la taille du pays en terme de nombre de travailleurs.A lquilibre autarcique, le rapport des prix est gal la pente de la frontire des possibilits de production, c'est--dire au cout dopportunit de la production dun des biens.A louverture, pour tout prix relatif international diffrent du prix autarcique, les pays se spcialisent complment dans la production du bien dont le prix est suprieur son cout dopportunit.chaque pays gagnera lchange lorsque les termes de lchange se situent entre les deux prix relatifs dautarcie.Au niveau mondial, la production est maximise, et les consommateurs des deux pays se situent alors sur une courbe dindiffrence suprieure celle de la situation dautarcie.Dans le cas ou lun des pays na pas la taille suffisante pour satisfaire les besoins mondiaux du bien dans lequel il a un avantage comparatif, lexcs de demande mondiale par rapport loffre mondiale poussera le prix mondial vers le prix dautarcie du pays relativement le moins efficace.lintgralit du gain reviendra alors au petit pays.Les salaires dans le modle de Ricardo ne rentrent pas en compte dans la dtermination des avantages comparatifs.En effet, le salaire dun pays reflte le niveau absolu de productivit du pays et donc lavantage absolu de ce pays par rapport son partenaire.Dans le modle ricardien, laugmentation de la taille dun pays un impact sur la rpartition des gains au commerce.On observe deux effets.un effet positif: la croissance du nombre de travailleurs permet une augmentation de la production du pays,donc de ses changes et de sa consommation,et un effet ngatif,engendr par la baisse du prix relatif du bien export.Il arrive que le bien etre du pays se dtriore suite sa croissance.un petit pays sera alors plus meme de tirer partie de gains de lchange car il bnficiera des gains de productivit de ses partenaires et aura moins tendance influencer les termes de lchange.Les extensions du modle sont multiples. Dans le cas de plus de deux biens, la spcialisation se fera selon une chaine davantages comparatifs.lintroduction du taux de change et des couts de transport peuvent galement influencer la spcialisation du commerce.Enfin, les prolongements dits no-technologiques mettent en avant que ce sont la capacit des pays innover et le niveau technologique du produit qui dterminent la structure du commerce international.Empiriquement, il semble bien exister une relation entre productivit relative et exportations.Chapitre 7MmoLe modle dHecksher-ohlin se situe dans le prolongement de lapproche ricardienne dans son explication du commerce international au travaers des diffrences entre pays.Toutefois, dans le modle dheckscher-ohlin, les pays se diffrencient uniquement au traverts de leurs dotations en facteurs de production.Ensuite, le modle comprend deux facteurs de production, autorisant lobservation de la distribution des gains du commerce entre les individus.Enfin, il rintroduit une possibilit de substitution entre facteurs dans le processus de production selon les prix des facteurs,c'est--dire selon leur abondance relative.Un pays est dit relativement abondant dans un facteur si le rapport entre les stocks des deux facteurs de production est suprieur celui de son partenaire.un bien est relativement intensif dans un facteur,si le ratio des deux facteurs de production est suprieur au meme ratio dans lautre secteur.la structure de lavantage comparatif va alors dpendre des dotations factorielles relatives des pays et des intensits factorielles des biens.Lapproche en termes de ratios implique que les tailles absolues des pays nont aucun effet sur la dtermination de lavantage comparatif.Le thorme dHecksher-ohlin nonce que chaque pays se spcialise dans la production et lexportation du bien qui utilise intensment le facteur dont il est relativement abondamment dot.Le thorme dHecksher-Ohlin-Samuelson souligne que le commerce sans entrave des biens galise les revenus relatifs des facteurs entre les pays au travaers de lgalisation des prix relatifs des biens.Toutefois,cette galisation lieu tant que les deux pays produisent les deux biens, et tant que les hypothses du modles sont respectes.Dans la ralit,suite lexistence de couts de transport, ou de distorsions comme limperfection de la concurrence, lgalisation des rmunrations de facteurs est rarement observe.Le thorme Stolper-Samuelson nonce quune augmentation du prix relatif dun bien suite louverture au commerce augmente le revenu rel du facteur utilis intensment dans la production de ce bien, et diminue le revenu rel de lautre facteur.De ce fait, le modle intgre la notion de conflit de redistribution des gains lchange entre facteurs de production,suite louverture commerciale.Le thorme de Rybczynski sintresse ensuite aux consquences de la croissance dun pays.Si le prix relatif des biens est constant et que les deux biens continuent detre produits,laugmentation de la dotation dun facteur entrainera une augmentation de la production dun bien utilisant intensment ce facteur,et une rduction de la production de lautre bien.Dans le cas ou lhypothse de constance des prix relatifs est relache, il est possible que la dgradation des termes de lchange, suite une offre accrue dexportations, entraine une croissance dite appauvrissante.Les extensions du modle dHecksher-Ohlin sont la fois thoriques et empiriques.Le rsultat principal du modle est mis en doute par le fameux paradoxe de leontieff,selon lequel lintensit relative en capital des importations des Etats-Unis est suprieure celle de leurs exportations.Suite ces rsultats, des prolongements thoriques du modle dHecksher-Ohlin sont apparus,dont dont partie entre autres les modles no-factoriels,utilisant le capital humain comme base des avantages comparatifs.Le modle Hecksher-Ohlin-Vanek se propose, lui, dtendre le modle de base n facteurs et m biens. Le rsultat est le suivant: de ce facteur et importateur net des services des autres facteurs,Enfin, Samuelson et jones reprennent dans leur modle la notion de facteurs spcifiques.Le conflit redistributif lors de louverture au commerce est nouveau prsent, mais cette fois entre les dtenteurs des facteurs spcifiques.CHAPITRE 8MMoAlors que les thories traditionnelles du commerce expliquent les changes internationaux par lexistence dhtrognits entre pays,depuis la fin des annes 70 les thoriciens du commerce international proposent de nouvelles explications au changes,bases sur limperfection de la concurrence.Les nouveaux modles permettent dexpliquer des phnomnes largement observs dans la ralit et pourtant non traits par les modles de commerce bass sur les avantages comparatifs: limportance des changes entre pays similaires,le commerce intra-branche,ainsi que les comportements stratgiques de firmes dans certains secteurs en sont des exemples. De nouveaux gains au commerce apparaissent: quatre types deffets sont mis en vidence.Un effet procomptitif bnficiant au consommateur,rsultant de la baisse de pouvoir de march des firmes autarciques,un effet dchelle li au plus grand march auquel les firmes ont accs,un effet de rationalisation,car la production de certaines firmes est remplace par celle de firmes plus efficaces,et enfin un effet de varit,car davantage de varits sont disponibles pour le consommateur aprs louverture au commerce.La concurrence imparfaite est introduite dans les modles de commerce travers lexistence de rendements dchelle croissants: on suppose que les firmes ont une fonction de cout comprenant un cout fixe de production et un cout marginal constant.Deux types de modles avec structure de march de concurrence imparfaite sont utiliss.Les modles de concurrence monipolistique expliquent lexistence de commerce intra-branche entre pays grace deux lments: les rendements dchelle croissants et la diffrentiation des produits.Lensemble des varits dun meme bien tant symtriques, chaque firme diffrencie son produit afin davoir un certain pouvoir de monopole sur sa varit, sans pour autant avoir un impact sur le prix fix sur le march.Ainsi, chaque firme et donc chaque pays produit des varits diffrentes du meme bien.Les consommateurs ont un gout pour la varit: ils demandent donc lensemble des varits disponibles.On explique ainsi le commerce intra-branche de produits diffrencis.Deux types de gout pour la varit sont traits dans la littrature: dans lapproche la no-chamberlin, chaque consommateur souhaite consommer toutes les varits disponibles dun meme bien.1 linverse, dans lapproche la no-Hotelling,chaque consommateur a une varit prfre.Au niveau agrg, les deux types de comportement des consommateurs sont assez proches et gnrent une demande de varit agrge au niveau du pays, ce qui est important pour pouvoir expliquer le commerce intra-branche.Dans les modles de concurrence ologopolistique,dune part les entreprises sont autorises se comporter de manire stratgique, et dautre part il existe lquilibre des profits garantissant des rentes de monopole.Le modle du duopole de cournot est utilis pour dcrire le comportement de deux firmes confrontes chacune lexistence dune rente de monopole dans le march de lautre.Appliqu au commerce international, le modle considre deux firmes en situation de monopole en autarcie.Lorsque les pays souvrent au commerce,les firmes,qui produisent le meme bien, se comportent de manire stratgique afin de saccaparer une partie de la rente de monopole des marchs nouvellement accessibles.On explique ainsi lexistence de commerce inter-branche en biens homognes.Lorsque des couts de transport sont ajouts au cadre thorique, la firme trangre a un dsavantage par rapport la firme domestique pour accder au nouveau march.On observe des comportements trs prsents dans la ralit: les firmes compensent le surcout li au cout de transport en produisant moins et donc en faisant moins de profits sur le march lointain.Cette situation est qualifie de dumping rciproque, car le prix des exportations dune firme est infrieure aux prix auquel elle vend son produit sur le march domestique.Partie 3Chapitre 9MmoLes couts de transactions regroupent au sens gnral diverses barrires entravant les flux de commerce.Citons notamment la distance car plus les nations qui changent sont loignes,plus le cout du transport sera lev, et plus le temps de parcours sera long), les tarifs et quotas, et enfin, les diffrences culturelles et linguistiques, et les barrires institutionnelles et administratives.Les conomistes, dans leurs travaux empiriques,tentent de dfinir la nature exacte des lements qui entravent les flux de commerce, de mesurer leur ampleur, et de quantifier la rduction des changes engendre par ces couts au commerce.Certains sont plus facilement mesurables que dautres( la distance par rapport aux diffrences culturelles).Ainsi, la pratique veut que les conomistes utilisent souvent la distance, comme facteur reprsentant le mieux possible lensemble des barrires au commerce.En effet, la distance gographique se rvle etre un dterminant important des flux de commerce bilatraux.Un des thmes sur lesquels travaillent les conomistes rside prcisment dans la vrification empirique de laffirmation selon laquelle les couts de transaction auraient fortement diminu,voire totalement disparu, phnomne lorigine de la mondialisation. Du point de vue de lconomiste, la mondialisation peut etre ramene une baisse de limportance des barrires entravant les flux de commerce.Si les rsultats montrent que, rcemment, les couts de transport et de communication ont baiss de manire trs importante suite dimportants progrs techniques, dautres lments soulignent que les couts de transaction nont pas totalement disparu, comme le fait que lloignement entre producteur et consommateur influence fortement leur capacit dchange, ou encore que les stratgies de tarification des firmes diffrent en fonction des territoires nationaux.Lquation de gravit est une relation empirique reliant le volume de commerce entre deux pays la taille des deux pays et la distance les sparant.Cette quation se fonde thoriquement sur le modle de commerce en concurrence monopolistique de krugman avec couts de transport, mais plusieurs autres interprtations thoriques sont possibles.Les applications de lquation de gravit sont nombreuses.Premirement, elle permet de destimer limpact de mouvements dintgration commerciale sur le volume de commerce entre nations. Une variable indicatrice signalant la prsence dun accord commercial entre deux pays est rajoute la rgression du volume de commerce bilatral. Le coefficient sur cette variable permet alors de calculer limpact de laccord sur le commerce entre pays membres.La deuxime application importante de lquation de gravit porte sur les effets frontires: en comparant le volume de commerce dune rgion avec deux rgions de meme taille et meme distance, lune appartenant au pays et lautre tant situe en dehors de frontires nationales, on peut estimer limpact des frontires sur le volume du commerce. Les rsultats sont consquents, montrant un degr de fragmentation important des pays et meme des rgions. Un dernire application importante de lquation de gravit porte sur lestimation des potentiels de commerce, c'est--dire de laccroissement ou la baisse du volume de commerce attendu en raison dune dviation par rapport la norme prdite par lquation de gravit.Les conomistes ont utilis par exemple la mthode des potentiels de commerce pour estimer laugmentation des changes laquelle on devrait assister avec un retour la normale des changes entre les pays de lEST et les pays membres de lUE-15 aprs la priode de transition.CHAPITRE 10MMoUn investissement direct ltranger est une prise de participation significative dune firme dans le capital dune entreprise trangre, donnant la premire un certain contrle sur les dcisions de la seconde.Un invesstissement ltranger peut se faire selon deux principales modalits, la construction dun site de production ex: nihilo ( on parle alors dinvesstissement ) ou par le rachat dun site existant ( on parle alors dune fusion et acquisition internationale). Dans les deux cas on dit que la firme lorigine de la prise de participation se multinationalise. Enfin, on distingue entre miltinationales horizontales ( elles produisent le meme bien dans plusieurs pays) et verticales ( elles produisent un bien intermdiaire et un bien final dans des pays diffrents).Les premires tentatives de modlisation thorique de linvestissement international se basent sur le modle traditionnel dHecksher-Ohlin.Dans ces modles, lchange de produits est fortement limit par des barrires douanires par exemple, et linvestissement apparait comme un substitut au commerce de marchandises,engendr par un arbitrage financier au niveau international. Les critiques de cette approche ainsi que les travaux ultrieurs sont davantage centrs sur le sujet lorigine de ces mouvements de capitaux,c'est--dire la firme multinationale. Les nouvelles analyses utilisent un cadre thoriques de concurrence imparfaite, ce qui reflte mieux la ralit empirique des investissements internationaux et des firmes multinationales.La ralit empirique peut etre caractrise par les faits styliss suivants. La croissance des flux dIDE entrants et sortants a t trs forte durant les vingt dernires annes, et surtout beaucoup plus forte que celle du commerce de biens depuis 1996.Ensuite, une partie trs importante du commerce mondial est du commerce intrafirme, c'est--dire ayant lieu entre filiales dune firme multinationale. Ainsi, respectivement 34 et 53% des exportations de la France et de la Belgique est du commerce intrafirme.Lconomiste John Dunning rsume travers le paradigme ( O.L.I) les caractristiques expliquant pourquoi la firme multinationale existe, par rapport dautres moyens dinternationalisation. Ces trois avantages sont: tout dadobd lavantage spcifique de la firme sur ses concurrents locaux. Celui-ci est un bien public lintrieur de la firme, est bas sur la connaissance, et facilement transfrable ltranger. Ensuite, lavantage de la localisation ltranger en termes de couts de production, de transport et de distribution, et enfin, lavantage en termes de choix dorganisation. Dautres caractristiques seront rajoutes dans des travaux plus rcents, comme le fait quune multinationale possde souvent plusieurs sites de production, donnant lieu lexistence de multinationales horizontales ( produisant un meme bien dans plusieurs pays ) ou verticales ( produisant diffrentes parties dun bien dans diffrents pays ).La modlisation de linvesstissement direct dans les travaux thoriques prend la forme du choix pour une entreprise entre invesstissement et exportations. La dcision entre IDE et exportations est le rsultat dun arbitrage entre les diffrents couts impliqus par les deux stratgies, et en particulier entre couts fixes ( lis la construction dun nouvelle usine et la recherche et dveloppement des produits ) et couts variables ( de production et de transport).CHAPITRE 11MMOLa polarisation des activits conomiques, et plus prcisment de la production industrielle dans lespace est importante, et ce plusieurs niveaux gographiques diffrents: lintrieur des villes, des rgions, et des pays.De nombreux indicateurs permettent de prciser cette observation, en analysant et comparant le degr de concentration gographique de plusieurs secteurs. Du plus simple au plus labor, citons tout dabord lindice Herfindhal, indice de base de concentration spatiale. Vient ensuite lindice de Gini spatial, puis lindice dEllison et Glaser et enfin celui de Duranton et Puga.Pourquoi parler dagglomration de la production industrielle? Car il existe un lien entre commerce international et rpartition spatiale des activits conomiques. Ce lien peut etre abord au travaers de trois cadres thoriques distincts: les modles davantage comparatifs, bass sur lhtrognit de lespace, les modles externalits, et les modles de concurrence imparfaite intgrant des couts de transport. La nouvelle conomie gographique se place dans la dernire catgorie, cherchant expliquer pourquoi les agents sagglomrent lintrieur dun espace homogne. Le phnomne dagglomration est bas sur lexistance dun arbitrage entre rendements croissants, favorisant la concentration de la production dans un seul lieu, et de couts de transport, incitant localiser la production l ou se trouve la demande. Ces deux lments forment les forces centriptes dagglomration et centrifuges de dispersion qui faconnent la rpartition des activits lquilibre.Trois des prdictions des modles de la nouvelle conomie gographique sont centrales non seulement dans lanalyse thorique mais aussi dans les travaux empiriques. Premirement, ltude des dterminants des choix de localisation des firmes. Selon le modle dconomie gographique, une firme se localise dans la rgion qui offre le potentiel marchand le plus lev (variable centrale aux modles dconomie gographique reprsentant lattractivit dune rgion ). Et les couts de production les plus faibles. Les rsultats empiriques corroborent les prdictions du modle et montrent de plus que les dterminants ayant trait aux couts salariaux ont une influence beaucoup plus faible que le potentiel marchand. La deuxime relation est appele le Home Market Effect et relie de manire linaire la part de la production dun pays sa part de la demande mondiale. La pente de la relation tant suprieure 1, on montre que lingalit de la distribution de la production amplifie les ingalits de distribution de la demande. Les rsultats empirique sont cette fois mitigs, faisant tat dautant de relations plus que proportionnelles entre production et demande que du contraire. La troisime relation importante de ces modles relie la rmunration des facteurs entre pays leur potentiel marchand. Les vrifications empiriques corroborent cette prdiction: lattractivit dun pays semble se traduire par une augmentation de la rmunration de ses facteurs de production.Le modle centre-priphrie de Krugman est bas sur les relations clefs cites ci-dessus. Il sagit dun modle de commerce en concurrence monopolistique dans lequel les consommateurs peuvent migrer entre les pays en fonction du diffrentiel de salaire rel.Etant donn que les firmes peuvent changer de rgion en fonction des diffrences de profitabilit, un premier mouvement dune rgion lautre est susceptible dengendrer un processus cumulatif au cours duquel lensemble de lactivit rendements croissants se retrouve concentre dans un des deux rgions. Le passage dun quilibre symtrique ( ou lactivit est rpartie de manire homogne) un quilibre polaris dpend du niveau dintgration rgionale. En particulier, le modle de krugman montre que lorsque les couts de transport sont trs faibles, une structure centre-priphrie de lactivit conomique est susceptible dmerger.Le rsultat principal du modle de Krugman tant bas sur lhypothse de mobilit des agents, plusieurs travaux se sont penchs sur lanalyse empirique dun tel phnomne, et ont soulign la faiblesse des migrations, en particulier sur le territoire europen. Le modle de krugman et Venables palie ce problme en proposant dinclure des liens amont-aval. Ceci permet de garder la possibilit dun phnomne dagglomration, et rajoute un nouvel lment: prsent, pour des niveaux dintgration conomique trs avancs, le modle permet un retour un quilibre dispers. La relation entre intgration et agglomration nest plus monotone.Les prdictions de lconomie gographique peuvent etre extremes, et face ce type de phnomnes, les Etats possdent plusieurs outils de politique conomique ayant pour objectif de maintenir leur attractivit. Citons le niveau de taxation, les aides directes, et les politiques concertes. Un des apport de la nouvelle conomie gographique rside dans son clairage quant aux effets des politiques publiques et rgionales est daugmenter lquit de la rpartition des activits entre rgions, lanalyse thorique montre quen fonction des donnes initiales, leffet de ces politiques peut etre lexact inverse du but recherch: une acclration de lagglomration des activits au lieu dun renforcement de la cohsion. Toutefois, leffet inverse nest pas exclure. Le niveau dinformation ncessaire une bonne prise de dcision est lev, il faut donc rester prudent quant la manipulation doutils thoriques pour fournir une prdiction dans des cas prcis.CHAPITRE 12MMOLe protectionnisme peut prendre deux formes: la protection tarifaire et la protection non-tarifaire. La premire catgorie regroupe diffrents types de droits de douanes, c'est--dire dimpots acquitts par les importateurs des produits en question. La deuxime catgorie comprend les barrires au commerce autres que les tarifs, destines protger la production dun pays dans un secteur donn. On citera le quota, ou encore les normes et rglements administratifs ou normes de contenu local.Pour obtenir une mesure de la protection existant entre deux pays, il faudrait sunthtiser les diffrentes mesures de protection observables et recenser leurs montants et couvertures.Nanmoins, ceci savre trs difficile, non seulement pour les barrires tarifaires( disponibilit des donnes, conversion en quivalent ad-valorem, pondration des secteurs) mais encore davantage pour les barrires non-tarifaires ( on a alors recours ces indicateurs de frquence et indices de couverture, signalant la prsence dune BNT pour chaque produit).Le taux de pretection effectif concerne, quant lui, la mesure de la protection sur la valeur ajoute du produit.La mise en place de mesures protectionnistes peut etre analyse sous langle de lconomie politique. On parle alors du march politique de la protection, sur lequel offre et demande cherchent maximiser leur utilit. La demande de protection dpend des intrets des agents favorables la protection, c'est--dire les individus appartenant des industrie en concurrence avec les firmes trangres sur le march national. Loffre de protection est une dcision politique prise par le gouvernement et mise en uvre par ladministration, lobjectif de ces deux groupes tant de se maintenir au pouvoir. Lquilibre va dterminer le niveau de protection et son prix.Une synthse de ltat et de lvolution des politiques internationales douverture jusqu nos jours ncessite de revenir sur lhistoire, les succs et les checs des deux institutions que sont le GATT et lOMC. Le GATT est n en 1947 du refus des Etats-Unis de ratifier la cration dune organisation internationale du commerce au sortir de la guerre. LOMC a t cre en 1995 pour succder au GATT. Le principe de non-discrimination comprend deux obligations: le traitement national et la cause de la nation la plus favorise, cette dernire stipulant quune rduction de la protection doit etre applique tous les membres de laccord.Les autres obligations sont celle de rciprocit et de transparence. Enfin, deux interdictions: interdiction de pratiquer le dumping et dinstaurer des subventions. Les exceptions sont de trois types. Premirement, lexception aux principes. Celles-ci autorise la violation de la clause NPF et permet donc les accords de libre change et les unions douanires. Ensuite, lexception pour les pays en voie de dveloppement, et enfin les exceptions en pratique, c'est--dire celles qui ntaient pas prvues au dpart sur lagriculture et le textile.Les ngociations multilatrales sous lgide du GATT et de lOMC sont organises intervalles rguliers et sont appeles rounds. Les ngociations de lUruguay round se terminent par la signature des accords de marrakech en 1994. Quatre types daccords en font partie: un accord pour une rduction des barrires aux changes, le changement de role des pays en voie de dveloppement vers de participation aux ngociations, linstauration de nouveaux sujets ( commerce de service-Gats, Droits de proprit intellectuelle-TRIPS, investissement-TRIMS) et la cration de lOMC. Les ngociations actuelles ont lieu au sein du round de Doha. La dclaration de Doha soulignant que la libralisation commerciale doit servir au dveloppement des pays les plus pauvres, ce round est aussi appel le round du dveloppement.CHAPITRE 13MMoOn distingue deux raisons principales pour lesquelles un tarif est mis en place lintrieur dun pays: Premirement, la limitation des importations dans un secteur donn favorise la production nationale des biens concerns. Il sagit souvent de secteurs utilisant le facteur rare de lconomie, donc la rmunration est affecte ngativement par louverture au commerce.Deuximent, les droits de douane fournissent des revenus lEtat, raison utilise surtout dans les pays en dveloppement.Dans un petit pays, lintroduction dun tarif affecte les prix percus par les producteurs et les consommateurs nationaux, mais pas le prix relatif international. Au nouvel quilibre avec tarif, le bien-etre de lconomie a baiss, le pays sest d-spcialis, il y a une baisse des importations et des exportations, et le pays a percu des recettes douanires. Ladoption de mesures protectionnistes ne fait donc pas que rduire le bien-etre de lconomie. En effet, il y a aussi un changement de la distribution des revenus lintrieur du pays, en faveur du facteur rare. On explique ainsi que les politiques commerciales protectionnistes sont soutenues par les dtenteurs de certains facteurs, qui ne bnficient pas pleinement de louverture au commerce.Dautres instruments de taxation peuvent galement etre appliqus.Nanmoins, il faut connaitre lensemble des effets spcifiques chaque mesure, car les diffrents instruments ne sont pas quivalents pour un objectif particulier. Si lobjectif de lETAT est de maintenir la production dun secteur donn un certain niveau, la subvention la production est un bien meilleur instrument que le droit de douane car elle nimpose pas de distorsion supplmentaire sur la consommation. On retrouve un argument gnral selon lequel linstrument le plus efficace pour atteindre un objectif est celui qui sattaque directement cet objectif. En gnral les subventions aux exportations sont plus nuisibles que les droits de douane car elles sont finances par les consommateurs et ne rapportent pas de recettes.En analyse dquilibre partiel,toujours dans le cas du petit pays, on montre que lintroduction du tarif engendre une perte de surplus du consommateur, une partie allant vers lETAT, une autre vers les producteurs, et une troisime tant perdue en couts defficience. Dans le cas dun grand pays, la perte de surplus du consommateur se rajoutent des recettes douanires supplmentaires provenant de leffet termes de lchange: la baisse de la demande dimportations de la part du grand pays fait baisser le prix mondial du bien, ce qui amliore les termes de lchange du pays. Dans ce cadre, le tarif optimal est dfini comme le tarif qui maximise les recettes douanires supplmentaires en minimisant la perte de surplus des consommateurs . Aprs llasticit de loffre dimportations, on montre que llasticit de la demande dimportations joue galement un role dans lampleur de leffet du tarif sur lconomie. Dans le cas dune demande dimportation trs lastique, le tarif entraine une substitution dans la consommation et rallocation dans la production qui augmentent la perte sche.Le quota est une mesure de protection alternative qui limite les quantits importes et en augmente donc le prix. Lanalyse en quilibre gnral du quota est similaire celle du tarif.Ladiffrence rside dans lallocation de la diffrence entre le prix mondial et le prix national pour les importations.Dans le cas du tarif, il sagit de recettes douanires qui vont lEATT. Dans le cas du quota, il sagit dune rente ( la rente de quota ), dans le sens ou lETAT autorise certains agents ( importateurs ou exportateurs) acheter le bien sur le march mondial pour le rvendre dans le pays H un prix suprieur.Le cout du protectionnisme peut etre calcul en quantifiant la perte sche occasionne par lintroduction du tarif ou du quota. De nombreuses tudes estiment le cout global de la protection, ou encore le cout de chaque emploi conserv par la protection. Les calculs obtiennent des chiffres trs levs dans les deux cas.CHAPITRE 14MMOLutilisation des modles de concurrence imparfaite, et plus spcifiquement des modles de commerce en concurrence oligopolistique permettent de renouveler lanalyse des politiques commerciales. Le dopole de cournot, notamment , sert ltude de lintervention de lETAT dans le jeu concurrentiel des firmes en but de sapproprierr une large part des profits du commerce. On montre que lEtat, au travers de deux types dintervention, peut modifier lquilibre du jeu en donnant un avantage la firme nationale. Une premire possibilit consiste imposer un droit de douane sur les importations. Limposition dun droit de douane affecte la fonction de cration de la firme domestique. Les autres effets sont le dplacement dune partie de la rente de la firme trangre vers le consommateur domestique ( les recettes douanires) et lintroduction dun cout sur lconomie nationale sous forme dune distorsions de consommation. La deuxime possibilit est une subvention la production de la firme domestique. Avec la diffrence du montant du droit de douane. Pour revenir aux termes du jeu concurrentiel, en subventionnant la production de la firme domestique. Avec la diffrence du montant du droit de douane ( non percu ), limposition dune subvention un effet identique celui dun droit de douane. Pour revenir aux termes du jeu concurrentiel, en subventionnant la production domestique, lEtat donne en ralit la firme domestique une position de leader de Stackelberg: la solution du jeu avec intervention de lETAT est quivalente un jeu dans lequel la firme domestique aurait pu choisir sa production avant la firme trangre. Enfin, lanalyse du jeu sur un march tiers et non sur le march domestique permet de se concentrer sur le cot stratgique de lintervention de lETAT, sans prendre en compte les incidences de cette action en termes de distorsions supportes par les consommateurs.Si lon sen tient ce rsultat, les prdictions du modle de politique commerciale stratgique semblent fournir un argument de poids en faveur de lintervention de lETAT pour avantager la firme nationale dans un cadre de concurrence oligopolistique. Ainsi, les approfondissements du modle portent prcisment sur la robustesse de ce rsultat des changements de type de concurrence. Il savre finalement que le rsulat de cette meme intervention dans un cadre de concurrence la bertrand est loppos de celui du duopole de cournot. Dans le cas dune concurrence ou la variable stratgique est le prix, il faut taxer les exportations de la firme domestique pour dplacer la courbe de raction de la firme domestique vers lquilibre de stackelberg. Les recommandations pratiques des modles de politique commerciale stratgique sont donc fortement dpendants du type de concurrence existant entre les firmes.Lanalyse est pertinente pour linterprtation du comportement de lETAT dans un environnement de concurrence imparfaite, mais elle pose problme en ce qui concerne les recommandations prcises de politique conomique.Lanalyse des politiques commerciales stratgiques ne serait pas complte sans ltude des rponses des ETATS aux politiques menes par dautres ETATS, Un jeu deux tapes, dans lequel la deuxime tape est un duopole de cournot, peut etre utilis pour analyser les interactions entre firmes et entre ETATS, dans le cas ou, suite laction dune politique commerciale stratgique, lETAT tranger dcide de ragir en instraurant lui-meme des mesures protectionnistes. Dans le cas dune subvention, les deux ETATS ont intrt subventionner leur production, ramenant la situation celle du dileme du prisonnier, car les deux ETATS se retrouvent perdants par rapport la situation sans intervention publique. Nanmoins, dans le cas ou les firmes sont dans un duopole de Bernard, les recommandations en termes de politique commerciale sont inverses. Meme la ngociation qui, dans le cas de cournot, rduirait le niveau dintervention, viserait laugmenter dans le cas de Bertrand.CHAPITRE 15MMOLe nombre des accords de commerce rgionaux est en constante augmentation depuis les annes 1990. Ils prsentent diffrents degrs dintgration commerciale. Citons, dans lordre croissant, laccord prfrentiel de commerce, la zone de libre change, lunion douanire, le march commun, le march unique, et enfin lunion conomique. Lunion europenne reprsente un des exemples dintgration commerciale rgionale les plus avancs. En 1957 est dcide llimination des droits de douanes et autres barrires quantitatives au commerce entre les six premiers pays de la communaut conomique europenne. Puis lACTE unique en 1986 prvoit le march unique grace ltablissement des quatre liberts de mouvement( biens, personnes, services et capitaux) et llimination des barrires de mouvement non tarifaires restantes. Ces barrires non tarifaires sont des barrires physiques, techniques et fiscales.Deux types deffets thoriques attendus de lintgration commerciale sont prsents, selon le type de structure de march utilise. La thorie du commerce international en concurrence parfaite ne doit pas donner une mauvaise intuition: comme le souligne Jacob Viner, la cration dun accord rgional de commerce est une forme de libralisation commerciale particulire, car discriminatoire. Or, tout mouvement vers le libre change nest pas bnfique: ici leffet est incertain, car le rgionalisme rduit une distorsion tout en introduisant une autre. De manire gnrale, lors dune intgration rgionale on assiste une cration de commerce ( entre les membres de la nouvelle zone ) et un dtournement de commerce ( entre les anciens partenaires qui avec lintgration ne font plus partie du meme accord de commerce). Leffet ne peut donc etre positif ou ngatif. Un gain net est dautant plus probable que les pays sont diffrents en termes davantages comparatifs et donc de prix relatifs, car plus les prix relatifs sont diffrents , plus laccord rgional rplique le libre change mondial. Lintroduction de la distance permet de complter lanalyse. Les banfices de la libralisation tant dautant plus importants que les effets de dtournements sont faibles, le gain net sera lev lorsque les pays commercaient dj beaucoup entre eux. Paul Krugman montre que ceci est le cas lorsque les pays sont proches en termes de taille et de distance.Lanalyse de lintgration commerciale en concurrence imparfaite comporte des prdictions quant au type de commerce favoris par la nouvelle zone dchange.Le retrait des barrires au commerce dans un tel cadre entraine une augmentation du commerce intra-branche. Ensuite, les modles de concurrence oligopolistique permettent dobtenir des prdictions sur limpact des accords rgionaux sur diffrentes variables clefs du comportement des firmes comme les prix et les marges, les chelles de production, et la structure de march. Llimination des barrires non tarifaires restantes, c'est--dire la d-fragmentation du march europen, devrait permettre daugmenter le degr de concurrence sur les marchs des pays membres, et par l de baisser les prix pratiqus, ainsi quadapter les capacits de production vers des niveaux plus efficaces.Les autres arguments dcrivant les dterminants et lvolution des accords de commerce rgionaux proviennent de la littraturedconomie politique. Celle-ci souligne laspect dynamique de la libralisation commerciale sous forme de blocs de commerce rgionaux.Richard Baldwin explique quun des dterminants de la formation daccords de commerce est la pression politique exerce par les producteurs des pays rests en dehors de laccord rgional, qui ont, aprs la formation du bloc, un accs rduit aux marchs du nouveau bloc.Lorsquun pays adhre, le cout de la non adhsion augmente pour les producteurs des pays rests en dehors, et ainsi de suite, comme un effet domino.Les travaux sur la ralisation du march unique et ses consquences prsentent dabord une valuation des mesures mises en uvre. La majorit des mesures montrent un taux de mise en uvre satisfaisant, bien que certains domaines comme les achats publics fassent preuve dun certain retard. Les premiers travaux empiriques valuent les effets de cration et dtournement de commerce. Lintgration europenne parait dans ce cadre avoir des effets positifs, bien que rduits. Ensuite, une deuxime vague de travaux empiriques, plus rcents, mesurent lintgration lautre de lvolution du commerce intra-UE. Nanmoins, si les importations intra-UE ont augment dans la consommation apparente des pays europens, il est galement important de les comparer la consommation en produits domestique: la diminution de ces derniers et laugmentation des importations intra-UE marquera une vritable intgration commerciale des pays europens.