restauration commerciale : les chiffres du secteur

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Panorama pp. 2-6 Obtenir le ïŹnancement de vos travaux de rĂ©novation Le Lancaster (Paris, VIII e ) change de propriĂ©taire Gestion p. 8 HĂŽtellerie p. 40 ProïŹtez de l’étĂ© pour prĂ©senter une oïŹ€re tout en fraĂźcheur BiĂšre Ă  la carte p. 38 5 rue Antoine B Restauration p. 7 Restauration commerciale : les chiïŹ€res du secteur ANNONCES CLASSÉES P. 16 Tour Montparnasse : Le Ciel de Paris refait Ă  neuf Autogrill, BuïŹ€alo Grill, Courtepaille, Elior, Groupe Bertrand, Groupe Flo, Le DuïŹ€, McDonald’s, Quick, Servair, Sodexo, SSP, Yum Brands ! : treize grands groupes de restauration thĂ©matique et commerciale livrent leurs rĂ©sultats pour l’annĂ©e 2011 et abordent leurs projets. MalgrĂ© une conjoncture Ă©conomique encore tendue, la plupart tirent leur Ă©pingle du jeu, en se diversiïŹant ou en consolidant leurs marques phare. Paris. innovations * Foodservice SIAL, une filiale du Groupe Comexposium Commandez votre badge € *RĂ©seaux agroalimentaires. Quand la restauration innove. BIEN PRÉPARER LA SAISON ESTIVALE : RAPPEL DE VOS OBLIGATIONS p. 32 QUALITÉ

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Page 1: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

Panorama pp. 2-6

Obtenir le financement

de vos travaux de rénovation

Le Lancaster(Paris, VIIIe)

change de propriétaire

Gestion p. 8 HĂŽtellerie p. 40

Profitez de l’étĂ© pour prĂ©senterune offre tout en fraĂźcheur

BiĂšre Ă  la carte p. 38

5 rue Antoine B

Restauration p. 7

Restauration commerciale :les chiffres du secteur

ANNONCES CLASSÉES

P. 16

Tour Montparnasse : Le Ciel de Paris

refait Ă  neuf

Autogrill, Buffalo Grill, Courtepaille, Elior, Groupe Bertrand, Groupe Flo, Le Duff, McDonald’s, Quick, Servair, Sodexo, SSP, Yum Brands ! : treize grands groupes de restauration thĂ©matique et commerciale livrent leurs rĂ©sultats pour l’annĂ©e 2011 et abordent leurs projets. MalgrĂ© une conjoncture Ă©conomique encore tendue, la plupart tirent leur Ă©pingle du jeu, en se diversifiant ouen consolidant leurs marques phare.

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SIAL, une filiale du Groupe Comexposium

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BIEN PRÉPARER LA SAISON ESTIVALE : RAPPEL DE VOS OBLIGATIONS p. 32

QUALITÉ

Page 2: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

Grand Pour un bel été

L’édito

En bref

Treize grands groupes de restauration thématique et commerciale

Restauration com L’orientation client et le choix de concepts encore plus ciblĂ©s constituent les deux prioritĂ©s de la filiale française.

Autogrill France révise sa stratégie

AprĂšs des mois d’agitation politico-Ă©conomique, d’annonces savamment calculĂ©es et de rebondissements mĂ©diatisĂ©s Ă  outrance, l’opinion exprime un dĂ©sir de repos, de vacances, de dĂ©tente loin des prĂ©occupations quotidiennes. ScĂ©nario idyllique pour la profession ? Attention Ă  l’excĂšs illusoire d’un optimisme bĂ©at. Tous les indicateurs le confirment : envie de faire relĂąche certainement, mais pas question de desserrer les cordons d’une bourse bien plate.Car le touriste version 2012, français ou Ă©tranger, est inquiet de l’avenir, parfois angoissĂ© par l’absence de perspectives pour son emploi et son pouvoir d’achat, et donc peu disposĂ© Ă  faire bombance. Deux chiffres doivent inciter les professionnels Ă  la plus extrĂȘme prudence : malgrĂ© l’Euro de foot et les Jeux olympiques, les ventes de tĂ©lĂ©viseurs sont en recul de 25 % depuis le dĂ©but de l’annĂ©e sur la mĂȘme pĂ©riode de 2011. CĂŽtĂ© Insee, l’indice des prix sur les douze derniers mois accuse une hausse de 2 %, mais la rubrique ‘cafĂ©s hĂŽtels restaurants’ enregistre une Ă©volution de + 2,9 %, ce qui reprĂ©sente un Ă©cart plus sensible que le simple diffĂ©rentiel statistique. À la veille de la saison estivale, il est essentiel pour la profession d’afficher une modĂ©ration tarifaire en phase avec les capacitĂ©s d’une clientĂšle de plus en plus sollicitĂ©e par toutes les formules Ă  bas prix (‘low cost’, comme dit le Guide du routard fait plus chic, mais c’est pareil). Certes, le recul relatif de l’euro sur le marchĂ© des changes reprĂ©sente un avantage pour les visiteurs britanniques, amĂ©ricains ou asiatiques. Mais il contribue aussi, ne l’oublions pas, au maintien d’un prix Ă©levĂ© des carburants, poste de dĂ©pense particuliĂšrement sensible Ă  l’heure de prendre la route vers les rivages ensoleillĂ©s. Et comme le client se transforme facilement en agent de la concurrence et de la consommation au moindre doute, vous lirez en page 32 de ce numĂ©ro les sages conseils de respect des rĂ©glementations que vous impose la loi en matiĂšre d’appellations, de prix, de garanties de rĂ©servations et autres modes de paiement ou recours contentieux. Afin de rĂ©aliser nĂ©anmoins une belle saison estivale. L. H.

L ’annĂ©e 2011 s’est soldĂ©e par un lĂ©ger tassement pour Autogrill France, avec un

chiffre d’affaires de 254,7 M€ (contre 271,2 M€ en 2010), et 444 points de vente (contre 456 en 2010). Les autoroutes reprĂ©sentent toujours la majeure partie du chiffre d’affaires (63 %), suivies par les gares (25 %), les aĂ©roports (8 %) et la galerie commerciale Carrousel du Louvre (4 %). “Entre 2010 et 2011, la frĂ©quentation et le ticket moyen sont restĂ©s Ă  peu prĂšs stables. Nous avons respectĂ© nos objectifs, nous sommes globalement satisfaits”, dĂ©clare Laure Vincent, directrice marketing de la filiale française. Il faut dire que, sur les dix derniĂšres annĂ©es, Autogrill France a connu une croissance de 43 %.

L’’ORIENTATION CLIENT’Dans “un contexte Ă©conomique difficile”,la sociĂ©tĂ© a mis sur pied un plan triennal (2010-2012). “Notre objectif est de remettre le client au cƓur de notre activitĂ©. Je voudrais qu’il se dise en repartant que les aires Autogrill sont attractives et modernes, avec des produits de qualitĂ© et un bon rapport qualitĂ©-prix. RĂ©ussir ce pari simple s’avĂšre complexe. Ce que le client va ressentir dĂ©pend de l’attention qui lui sera portĂ©e par nos employĂ©s, d’oĂč l’importance de la formation et de l’organisation”, explique Vincent Monnot, directeur gĂ©nĂ©ral d’Autogrill France. Dans cette optique, une stratĂ©gie globale a Ă©tĂ© Ă©laborĂ©e Ă  destination des familles qui reprĂ©sentent 30 % de la clientĂšle des Ă©tablissements du groupe (et jusqu’à

70 % en Ă©tĂ©). Sur le chapitre des enseignes, Autogrill France suit les tendances. “Le consommateur aime retrouver ce qu’il connaĂźt en centre-ville”, souligne Vincent Monnot. La sociĂ©tĂ©, qui gĂšre un portfolio de marques propres ou en franchise, entend dĂ©velopper celles Ă  plus fort potentiel. “Sur la cinquantaine de concepts en France, nous allons maximiser nos efforts sur les vingt plus forts”, poursuit-il.

VIOLAINE BRISSART

Retrouvez les focus sur les marques et sur les

ressources humaines avec le mot-clé RTR6211322

sur le moteur de recherche de

www.lhotellerie-restauration.fr

Vincent Monnot, directeur gĂ©nĂ©ral d’Autogrill.

CĂŽtĂ© chiffresCA 2010 Groupe : 5 700 M€

CA 2011Groupe : plus de 5 800 M€

Nombre d’unitĂ©sGroupe : 5 300 restaurants et

boutiques répartis sur 1 200 sites

sur 96 sitesNombre d’employĂ©s

Groupe : plus de 62 800 employés

entre 3 300 (toute l’annĂ©e) et 5 000 employĂ©s (l’étĂ©) sur les sites.

Pour ses 50 ans - fĂȘtĂ©s en 2011 -, Courtepaille a adoptĂ© une nouvelle identitĂ© visuelle qui souligne la

spĂ©cificitĂ© de l’enseigne : le grill. On la retrouve sur tous les supports de communication, jusqu’aux tenues des 3 700 salariĂ©s de la chaĂźne. L’enseigne s’est aussi attaquĂ©e Ă  son architecture et Ă  sa dĂ©coration : hotte noire contemporaine mais retour du toit de chaume. “La stratĂ©gie des dix derniĂšres annĂ©es a permis Ă  l’enseigne de rĂ©nover son parc de restaurants, d’ouvrir plus de

100 Ă©tablissements et de contribuer Ă  crĂ©er plus de 2 000 emplois en France”, souligne Philippe LabbĂ©, prĂ©sident de Courtepaille. RĂ©sultat : 234 restaurants fin 2011 (contre 222 fin 2010) et un chiffre d’affaires de 283 M€ (+ 1,5 % sur un an). Avec 15 millions de repas servis par an, le ticket moyen est de 18,70 €. “AprĂšs les baisses de prix effectuĂ©es largement par les restaurants-grills Courtepaille en juillet 2009, l’évolution des coĂ»ts de main-d’Ɠuvre nous a conduit Ă  des augmentations de prix que nous retrouvons dans l’évolution

En 2011, le plus ancien réseau français de restauration a capitalisé sur

Courtepaille mise sur la franchise

À lire : ‘CAP Services hĂŽteliers 1re annĂ©e’ aux Ă©ditions BPICet ouvrage destinĂ© aux Ă©lĂšves de CAP premiĂšre annĂ©e - formation par alternance en services hĂŽteliers regroupe la technologie des services hĂŽteliers, la technologie d’un restaurant et l’hygiĂšne professionnelle. Les diffĂ©rents chapitres permettent de dĂ©finir les termes nĂ©cessaires pour une meilleure comprĂ©hension des savoirs professionnels et pour les examens. Un test de connaissances est proposĂ© Ă  la fin de chaque chapitre. Le manuel est disponible en deux versions : Ă©lĂšve et professeur.

CAP services hĂŽteliers 1Ăšre annĂ©eJean-François Augez-SartralÉditions BPI, 14,50 € www.editions-bpi.fr/Produits/E2111.asp

Patrick Scicard quitte LenĂŽtrePatrick Scicard, prĂ©sident du directoire de LenĂŽtre depuis 1995, quitte la sociĂ©tĂ©. RachetĂ© par Sodexo depuis le 22 septembre 2011 pour 75 M€, LenĂŽtre est dirigĂ© par Nathalie Szabo, prĂ©sidente du conseil de surveillance de LenĂŽtre, directrice gĂ©nĂ©rale de Sodexo Prestige, de la division sports et loisirs du groupe en France et de L’Affiche.

Page 3: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

angle livrent leurs rĂ©sultats pour l’annĂ©e 2011 et abordent leurs projets d’avenir.

merciale : les chiffres du secteur

3

Gilles Douillard, président du directoire de Buffalo Grill.

CĂŽtĂ© chiffresCA du groupe2009 : 583,5 M€ 2010 : 591 M€ 2011 : 572,5 M€Nombre d’unitĂ©s

2011)Nombre d’employĂ©s

CĂŽtĂ© chiffresCA 2009-2010 : 1 227 M€CA 2010-2011 : 1 361 M€Nombre d’unitĂ©s

Nombre d’employĂ©s

CÎté chiffresCA 2009

CA 2010

CA 2011

Nombre d’unitĂ©s

Nombre d’employĂ©s

Toujours dynamique, l’enseigne de ‘Steak House’ crĂ©Ă©e par Christian Picart en 1980 est le leader en France de la vente de produits carnĂ©s.

du ticket moyen. Celle-ci est de l’ordre de 3 % pour 2011, mais le client paie en moyenne toujours moins qu’au premier semestre 2009.”

NOUVEL ACTIONNAIREAvec l’arrivĂ©e d’un

nouvel actionnaire majoritaire, Fondations Capital, la feuille de route de Courtepaille

est tracĂ©e : d’ici Ă  2015, l’enseigne va consacrer quelque 100 M€ Ă  la constitution d’un parc de 300 restaurants, comprenant 210 succursales (172 aujourd’hui) et 90 franchises (50 Ă  ce jour). TrĂšs implantĂ© sur les grands axes routiers, l’enseigne a testĂ© fin mars 2011 sa premiĂšre ouverture en centre-ville Ă  Caen. Avec tous ces projets, les possibilitĂ©s d’emploi sont nombreuses : “Les emplois proposĂ©s sont des emplois de proximitĂ© aussi bien en rĂ©gion qu’en Île-de-France : nous crĂ©erons 1 600 emplois dans les cinq prochaines annĂ©es”, assure Philippe LabbĂ©.

H. B.

La rénovation est en marche chez Buffalo Grill

Avec 1,6 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2011, le marchĂ© français du grill

aiguise les appĂ©tits, notamment celui des chaĂźnes. Buffalo Grill est leader incontestĂ© du secteur avec ses 572,5 M€ de chiffre d’affaires (- 3,2 % par rapport Ă  2010). RachetĂ© en septembre 2008 par AbĂ©nex Capital (actionnaire majoritaire) et Nixen Partners, le groupe possĂšde 326 Ă©tablissements, dont 229 succursales et 97 franchisĂ©s. En 2011, le groupe a ouvert une premiĂšre unitĂ© en concession autoroutiĂšre avec Autogrill, un nouveau restaurant au Luxembourg - portant Ă  13 le nombre d’unitĂ©s en Europe, hors France -, a fermĂ© 4 restaurants qui n’étaient plus aux normes du rĂ©seau et a ouvert un Buffalo Grill Grand Ouest Ă  ChambĂ©ry.

UNE TONNE DE CHAROLAIS VENDUE CHAQUE JOUREn 2011, le niveau de frĂ©quentation est restĂ© stable avec une moyenne de 270 couverts par jour et par Ă©tablissement, soit plus de 31,5 millions de repas servis dans l’annĂ©e. La viande d’origine française reprĂ©sente dĂ©sormais 50 % des achats du groupe. La viande de charolais, introduite en mai dernier, est un succĂšs : elle totalise 15 % des ventes, soit prĂšs d’une tonne vendue chaque jour dans les restaurants de la chaĂźne.Pour le recrutement, Buffalo Grill utilise activement son site internet et a conclu un partenariat avec MeteoJob pour tous les restaurants succursales et franchises.

En 2011, les succursales ont réalisé prÚs de 2 000 embauches et 300 promotions dont 10 %

ont concernĂ© les managers et 50 % les adjoints et les assistants. Depuis mars 2012, Gilles Douillard a succĂ©dĂ© Ă  Jean-François SautereauĂ  la prĂ©sidence de Buffalo Grill. Il a poursuivi ses efforts de consolidation et de dĂ©veloppement, notamment autour du nouveau concept d’établissement lancĂ© en 2010. RepensĂ© avec l’architecte Olivier Saguez, ce restaurant prĂ©sente diffĂ©rentes ambiances en un seul espace. Parmi les projets : repenser les aires de jeux pour les enfants et crĂ©er des espaces ‘Dinner Bar’. L’ensemble des 326 Ă©tablissements du groupe doit ĂȘtre rĂ©novĂ© d’ici Ă  cinq ans.

HÉLÈNE BINET

une nouvelle image pour ses 50 ans. D’ici 2015, Courtepaille prĂ©voit de constituer un parc de 300 Ă©tablissements. Philippe LabbĂ©, prĂ©sident du directoire de Courtepaille.

Lire la suite du dossier pages 4 et 5

Pour conforter sa position de leader dans la restauration de concession, l’entreprise mise sur la crĂ©ativitĂ©.

Elior Concessions innove

Gares, aéroports, musées, villages de vacances, mais

surtout autoroutes : avec prĂšs de 850 points de vente, Elior Concessions s’affiche comme le numĂ©ro un de la restauration de concession sur le marchĂ© français. “Notre clientĂšle est sensible au budget temps. Les concepts qui sont un mĂ©lange entre restauration rapide et vente Ă  emporter sont tendance”, souligne Bertrand LozĂ©, directeur gĂ©nĂ©ral d’Elior Concessions. D’autres Ă©volutions se font jour. “Un des Ă©lĂ©ments-clĂ©s de notre rĂ©flexion est : comment rassembler des services et mĂ©tiers diffĂ©rents sous un mĂȘme toit pour transformer du temps contraint - temps de transport - en temps utile ? Par exemple, lire son journal, tĂ©lĂ©charger des contenus en buvant son café  Par ailleurs, notre conviction est que le mĂ©tier de la concession est de plus en plus international. Il faut faire venir des concepts Ă©trangers en France et inversement”, estime-t-il.

UN RECRUTEMENT ACTIFPour rĂ©pondre au mieux aux besoins des concĂ©dants et renforcer leur attractivitĂ©, Elior a intĂ©grĂ© des enseignes urbaines dans ces univers nomades “oĂč la clientĂšle a besoin de repĂšres”. “Nous avons plus de 80 points de vente Paul sur l’ensemble de nos marchĂ©s et nous sommes les premiers Ă  avoir introduit Daily

Monop en 2010”, note Bertrand LozĂ©. Elior promeut aussi de nouvelles enseignes (comme Exki, Bert’s et Costa

Coffee parmi ses partenariats les plus rĂ©cents). En outre, le groupe s’est implantĂ© dĂšs 2010 sur le marchĂ© des loisirs grĂące Ă  la signature d’un contrat avec Center Parcs. Avec des concessions dans 14 pays employant 17 800 collaborateurs dans le monde (dont plus de la moitiĂ© en France), Elior recrute en permanence. “Entre 2008 et 2011, la concession a augmentĂ© de plus de 50 % en termes de chiffres d’affaires. Nous recherchons donc de jeunes talents - bac + 2, bac pro - que nous formerons sur nos sites et qui graviront les Ă©chelons. Nous avons aussi besoin d’équipes d’encadrement issues des Ă©coles hĂŽteliĂšres, d’une formation commerciale ou autre”,conclut Bertrand LozĂ©. V. B.

Bertrand LozĂ©, directeur gĂ©nĂ©ral d’Elior Concessions.

Page 4: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

Grand angle4

CĂŽtĂ© chiffresCA 2010 : 270 M€CA 2011 : 290 M€Nombre d’unitĂ©s

Nombre d’employĂ©s

CĂŽtĂ© chiffresCA 2009 : 820 M€CA 2010 : 910 M€CA 2011Nombre d’unitĂ©s

Nombre d’employĂ©s

CĂŽtĂ© chiffresCA 2009CA 2010CA 2011Nombre d’unitĂ©s

Nombre d’employĂ©s

La forte diversification du Groupe Bertrand lui permet de traverser la crise sans heurt.

Groupe Bertrand avance à marche forcée

Tout va bien pour le groupe Le Duff, avec un chiffre d’affaires en hausse de 15 % et des projets à foison.

Le Duff s’internationalise

CrĂ©Ă© il y a une quinzaine d’annĂ©es, Groupe Bertrand s’est dĂ©veloppĂ© Ă  marche forcĂ©e. En 2005, la sociĂ©tĂ© reprend les Ă©tablissements

Angelina. Entre 2006 et 2007, elle fait quatre nouvelles acquisitions parisiennes et remporte l’appel d’offre de la restauration du Printemps Hausmann. Depuis 2010, Olivier Bertrand, le fondateur et prĂ©sident, a accĂ©lĂ©rĂ© l’expansion du groupe en crĂ©ant ou rachetant sept enseignes : Les Deux Stations, Irish Corner, Au Bureau, Leffe, O Restaurant, Le Fief et L’Île. Et les projets continuent de fuser. AprĂšs trois ouvertures pour Angelina et quatre pour Bert’s, Olivier Bertrand annonce, entre autres, une quinzaine de sites Au Bureau dans les prochains mois.

UN POSITIONNEMENT MULTI-SEGMENTSLa force de Groupe Bertrand rĂ©side dans son positionnement “multi-segments”, avec 16 enseignes diffĂ©rentes et 250 points de vente qui proposent des tickets moyens compris entre 6,5 € et 60 €. Un modĂšle qui permet d’absorber les cycles de conjoncture, mĂȘme un fort ralentissement Ă©conomique. Seul le segment

de la cafĂ©tĂ©ria, qui reprĂ©sente 8 % du volume d’activitĂ© du groupe, “affiche une lĂ©gĂšre dĂ©croissance”, en raison d’une “baisse de frĂ©quentation liĂ©e Ă  la dĂ©saffection des centres commerciaux”. Pour le reste, le groupe se dĂ©clare en “forte croissance”, atteignant 290 M€ de chiffre d’affaires en 2011, hors croissance externe (contre 270 M€ en 2010). Groupe Bertrand recrute entre 300 et 400 nouveaux collaborateurs par an. “Nous sommes en recherche permanente pour tous types de profils : cuisine, salle, managers
”, prĂ©cise Olivier Bertrand. “La sandwicherie moyen haut de gamme, comme Bert’s, et l’activitĂ© de restauration festive parisienne -

O Restaurant, La Gare, l’Île, Angelina - sont les crĂ©neaux les plus porteurs”, confie le fondateur. “Avec la crise, chaque type de clientĂšle est descendu d’une strate de consommation. Les anciens clients de brasseries vont dĂ©sormais chez Bert’s, poursuit-il. Nos diffĂ©rents concepts reposent donc sur un positionnement de prix assez agressif. Nous avons des tickets moyens plutĂŽt en dessous du marchĂ©.” Dans les cinq prochaines annĂ©es, le groupe compte renforcer sa prĂ©sence sur le crĂ©neau du moyen haut de gamme en offrant du “luxe accessible”. V. B.

Olivier Bertrand : “Nos diffĂ©rents concepts reposent sur un positionnement de prix assez agressif.”

Regroupant 1 120 restaurants - et avec 1 200 M€

de chiffre d’affaires (en hausse de 15 % sur un an) -, le groupe Le Duff continue de s’étendre en France et met l’accent sur l’international. En mai dernier, Brioche DorĂ©e (489 unitĂ©s), s’est implantĂ©e Ă  Shanghai et Ă  PĂ©kin.“Le groupe ambitionne de disposer d’une cinquantaine d’établissements Brioche dorĂ©e en Chine, qui seront ouverts en franchise, en joint-venture ou en succursale. La clientĂšle locale trouve dans les gammes Brioche DorĂ©e des produits adaptĂ©s Ă  ses goĂ»ts, mais dont les racines sont françaises. L’Asie reprĂ©sente notre nouvel Eldorado”, commente Louis Le Duff, le prĂ©sident et fondateur du groupe.

ENTRE LES ÉTATS-UNIS ET LA FRANCEOutre-Atlantique, Le Duff est aussi le propriĂ©taire des enseignes La Madeleine (60 unitĂ©s) et Bruegger’s (302) - respectivement axĂ©es sur la cuisine française et les sandwiches et pĂątisseries prĂ©parĂ©s sur place. Ces deux marques tablent cette annĂ©e sur une centaine de restaurants supplĂ©mentaires dans le monde. En France, Del Arte - restauration pĂątes et pizzas - est l’enseigne montante et a dĂ©voilĂ© son nouveau visage, rĂ©solument vĂ©gĂ©tal. L’objectif est de dĂ©cliner ce nouveau concept dans les futurs restaurants de l’enseigne. Del Arte compte 113 unitĂ©s, dont un Ă  Djedda, en Arabie Saoudite. L’objectif est de dĂ©velopper un rĂ©seau de

200 Ă©tablissements d’ici Ă  2015, et 300 Ă  terme. Parmi les projets, un nouveau concept Brioche DdorĂ©e sera dĂ©voilĂ© au centre commercial

Montparnasse (Paris XVe), fin juin. Le groupe dĂ©placera d’ici Ă  2014 son siĂšge social, toujours Ă  Rennes. Quelque 500 employĂ©s, sur les 13 400 rĂ©partis dans le monde, y seront regroupĂ©s. Le Duff possĂšde Ă©galement l’entreprise industrielle Bridor, oĂč sont fabriquĂ©s pains et viennoiseries. Pour accentuer la production, une 2e usine verra le jour fin 2013 Ă  LouvernĂ© (53), sur un espace de 15 hectares, et qui permettra la crĂ©ation de 150 emplois. H. B.

Avec 302 restaurants, l’enseigne capitalise sur le renforcement de sa marque Hippopotamus et sur la restructuration de son rĂ©seau Bistro Romain.

Groupe Flo consolide ses acquis

Fin 2011, le groupe Flo comptait 302 restaurants,

rĂ©partis entre Hippopotamus (164), Bistro Romain (22), Tablapizza (28), Taverne de MaĂźtre Kanter (39), des brasseries (34) et des concessions (15). Les ventes sous enseignes ont atteint 587,5 M€ pour l’annĂ©e 2011, en progression de 2,8 % par rapport Ă  2010. Le chiffre d’affaires consolidĂ© pour la mĂȘme annĂ©e s’établit Ă  382,2 M€ (+0,9 % par rapport Ă  2010). Groupe Flo - dirigĂ© par Dominique Giraudier - a constatĂ© une rupture de consommation au 2e semestre 2011. Le chiffre d’affaires a Ă©tĂ© affectĂ© au 3e trimestre par la fermeture de 7 Bistro Romain (37,8 M€ en 2011 ; - 20,3 % par rapport Ă  2010) pour transformation. Un manque Ă  gagner estimĂ© Ă  2,9 M€, qui sera compensĂ© en 2012 par les gains liĂ©s aux transformations.

HIPPOPOTAMUS, POIDS LOURD DU GROUPEAvec 308,3 M€ de ventes sous enseignes l’annĂ©e derniĂšre (+ 9,8 %), Hippopotamus est l’enseigne phare du groupe, avec 14 ouvertures rĂ©alisĂ©es en 2011. Une politique commerciale agressive a Ă©tĂ© mise en Ɠuvre. Des menus Ă  10,90 € ont permis d’augmenter la frĂ©quentation d’environ 8 % au moment du dĂ©jeuner. L’enseigne a Ă©tĂ© dĂ©clinĂ©e en version rapide en dĂ©cembre 2010, au Cnit de La DĂ©fense (92), sous le nom Red d’Hippo. Les clients peuvent y manger en trente minutes, pour 23 € de ticket moyen, contre 22 € dans un

Hippopotamus. Ce test positif a permis Ă  la jeune enseigne d’ouvrir une nouvelle unitĂ© Ă  Neuilly-sur-Seine (92). Une 3e unitĂ© est programmĂ©e gare de Lyon (Paris, XIIe)en octobre. AprĂšs avoir pris la 2e place sur le segment grill, le Groupe Flo compte consolider sa position. Pour 2012, l’objectif est de renforcer sa marque leader Hippopotamus, de finaliser la restructuration du rĂ©seau Bistro Romain et de poursuivre le dĂ©veloppement en franchise (15 ouvertures programmĂ©es et 12 rĂ©alisĂ©es au 30 juin 2012). H. B.

Louis Le Duff

Dominique Giraudier

Page 5: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

Les groupes de restauration commerciale

CÎté chiffresCA 2009

CA 2010

CA 2011

Nombre d’unitĂ©s

Nombre d’employĂ©s

CÎté chiffresCA 2009

CA 2010

CA 2011

Nombre d’unitĂ©s

Nombre d’employĂ©s

CÎté chiffresCA 2009-2010

CA 2010-2011

Nombre d’employĂ©s

MalgrĂ© une baisse de son chiffre d’affaires de 6 % en 2011, le numĂ©ro 2 du burger en France enchaĂźne les nouveautĂ©s sur tous les fronts.

40 ans d’innovation pour Quick

Avec un chiffre d’affaires de 4,2 milliards d’euros sous enseigne (+ 7,6 % par

rapport Ă  2010) et 657 millions de clients servis en 2011, McDonald’s, le gĂ©ant mondial du burger, est Ă©galement leader de la restauration commerciale dans l’Hexagone. Fin 2011, l’enseigne a implantĂ© 1 228 restaurants dans 934 communes. Son modĂšle inĂ©dit de gouvernance a grandement participĂ© Ă  son succĂšs : 80 % des restaurants français sont dĂ©tenus par des locataires-gĂ©rants. Ces entrepreneurs indĂ©pendants (302 franchisĂ©s) ont une durĂ©e de contrat exceptionnelle de vingt ans. RĂ©sultat : McDonald’s France est actuellement le second contributeur du groupe, aprĂšs les États-Unis. Au rayon des nouveautĂ©s, la carte fait la part belle aux innovations, comme les McBaguette et les McWrap, ce qui a un impact trĂšs positif sur les ventes, la frĂ©quentation et l’attractivitĂ© de l’enseigne. Le ticket moyen est de 7 € en 2011. La dĂ©coration intĂ©rieure et extĂ©rieurea Ă©tĂ© retravaillĂ©e en novembre dernier par l’architecte Patrick Norguet, dans un style Ă©purĂ© et moderne. Enfin, la qualitĂ© de service est privilĂ©giĂ©e : les bornes de commande ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©es dans 1 000 restaurants et le groupe expĂ©rimente aujourd’hui le service Ă  table.

40 OUVERTURES PAR ANLes projets ne manquent pas. “Nous comptons ouvrir 40 Ă©tablissements en 2012 et autant en 2013”, indique la direction de McDonald’s France.

Ce qui induira un recrutement accru : “Nous allons embaucher 43 000 salariĂ©s en 2012 en France, dont 3 000 crĂ©ations de postes. Nous maintiendrons ce

rythme de recrutement en 2014.” Qui plus est, la formation interne est au cƓur de la politique RH du groupe avec 5 500 salariĂ©s reçus chaque annĂ©e au centre de formation situĂ© au siĂšge, Ă  Guyancourt (78). “80 % des managers sont directement

issus de la promotion interne”, rappelle-t-on à la direction de McDonald’s.

H. B.

Jean-Pierre Petit

En 2011, Quick, qui a fĂȘtĂ© ses 40 ans, a nourri prĂšs de 160 millions de clients dans ses 379 restaurants

de français. Le numĂ©ro 2 du burger dans l’Hexagone a enregistrĂ© un chiffre d’affaires de 761,2 M€ en 2011, en baisse de 6 % par rapport Ă  2010 (811,9 M€). “Le groupe a Ă©tĂ© confrontĂ© en dĂ©but d’annĂ©e Ă  un Ă©vĂ©nement dramatique qui a secouĂ© l’activitĂ©. Heureusement, notre volontĂ© de faire toute la lumiĂšre sur cette affaire, les actions entreprises pour une totale transparence et la coopĂ©ration avec les instances officielles ont rassurĂ© le public. Nos clients ont compris que le dysfonctionnement, s’il est avĂ©rĂ©, Ă©tait local. Ils nous ont gardĂ© leur confiance”, affirme Jacques-Edouard Charret, prĂ©sident du groupe Quick.

UNE ANNÉE RICHEEn 2011, Quick a entamĂ© plusieurs chantiers : les packagings ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un nouveau design. L’enseigne a Ă©galement lancĂ© le Cube, sa derniĂšre gĂ©nĂ©ration de restaurants, Ă  Barberey-Saint-Sulpice (10). DĂ©but 2012, l’enseigne a misĂ© sur l’innovation. “En 2010, nous avions dĂ©jĂ  crĂ©Ă© 92 nouveaux produits dont 44 burgers. Nous avons lancĂ© la premiĂšre gamme bio dans une enseigne de chaĂźne, dont un cheeseburger labellisĂ© AB”, poursuit-il. Sur 100 commandes passĂ©es, 7 sont des salades. Le ticket moyen est de 10,20 € pour deux personnes.CĂŽtĂ© recrutement, 4 000 postes d’équipier sont Ă  pourvoir, de mĂȘme que 70 managers “avec, en prioritĂ©, une formation BTS en management des unitĂ©s commerciales”, 10 directeurs

“de niveau bac + 5”, et une trentaine de personnes pour des services support. Pour 2012, “une dizaine d’ouvertures sont prĂ©vues notamment en Belgique et au Luxembourg. En France, l’annĂ©e sera riche : remise Ă  plat du service au drive, dĂ©ploiement du modĂšle d’architecture extĂ©rieure du Cube, refonte de nos outils informatiques de caisse et de gestion. La rapiditĂ© de service constituera un axe de progrĂšs prioritaire notamment avec le dĂ©veloppement des terminaux mobiles de prise de commande.” H. B.

Jacques-Edouard Charret,

Leader français et troisiÚme acteur mondial de la restauration et des métiers de la logistique aérienne, le groupe expose sa stratégie pour résister aux difficultés actuelles du secteur.

Servair déjoue la crise en se diversifiant

Servair s’affiche actuellement comme l’une des seules filiales d’Air France qui rĂ©ussisse Ă  dĂ©gager des bĂ©nĂ©fices,

malgrĂ© la crise qui frappe le secteur aĂ©rien depuis une dizaine d’annĂ©es. Sa stratĂ©gie repose sur trois piliers principaux. Le premier est la diversification. Par ce biais, Servair tente de moins dĂ©pendre de son client historique, Air France, qui reprĂ©sente environ 50 % de son chiffre d’affaires. La filiale, qui a dĂ©veloppĂ© trois grands pĂŽles d’activitĂ© (la restauration aĂ©rienne, les services aĂ©roportuaires et le conseil), se penche dĂ©sormais sur la fourniture de plateaux-repas dans les salons d’attente, les concessions de restaurants d’aĂ©roport, les services de traiteur
 “Nous avons vocation Ă  faire le mĂȘme mĂ©tier qu’Elior ou SSP en Afrique, en obtenant des concessions dans la restauration publique. Nous regardons aussi du cĂŽtĂ© de la restauration Ă  bord

dans les trains et chez les croisiĂ©ristes”, dĂ©clare Boris Eloy, directeur du marketing et de la communication de Servair.

SAVEURS DU MONDE“L’identitĂ© culinaire” constitue le deuxiĂšme axe stratĂ©gique. “Nous avons dĂ©ployĂ© des valeurs fortes liĂ©es au patrimoine culinaire des pays que nous servons”, explique-t-il. Ainsi, chez Servair, des cuisiniers français, japonais, indiens se cĂŽtoient, tandis que des offres spĂ©cifiques sont dĂ©veloppĂ©es : saveurs du monde (49 cuisines au total), cuisine cultuelle (kasher ou halal), menus bio, etc. L’entreprise a Ă©galement mis en place le Studio culinaire Servair. Ce “laboratoire d’innovation culinaire” est destinĂ© Ă  Ă©lever les standards de qualitĂ© en collaboration avec des chefs tels que JoĂ«l Robuchon etGuy Martin. Enfin, l’internationalisation et la multiplication des escales (notamment en Afrique) font partie de la politique de

la maison. Servair sert 120 compagnies aĂ©riennes Ă  travers le monde. L’entreprise, qui a enregistrĂ© un chiffre d’affaires de 797 M€ en 2011, produit chaque jour plus de 230 000 plateaux repas, Ă  travers ses 74 sites. La filiale d’Air France, qui emploie 10 250 collaborateurs dans le monde (dont 100 chefs), n’envisage pas de recrutement actif pour 2012, mais l’entreprise recherche des salariĂ©s en CDD pour la pĂ©riode estivale et la fin de l’annĂ©e.

VIOLAINE BRISSART

Boris Eloy,

suite et fin du dossier page 6

5

GĂ©ant mondial de la restauration rapide, le groupe est numĂ©ro un de la restauration commerciale dans l’Hexagone et il maintient toujours une forte cadence.

McDonald’s France maintient le rythme

Page 6: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

Grand angle6

Le rachat du traiteur de luxe LenĂŽtre, permet au leader mondial des services aux entreprises de se renforcer dans le domaine des loisirs et des Ă©vĂ©nements d’exception.

Sodexo s’affirme dans le prestige

Le spĂ©cialiste de la restauration de voyage sur sites de transport passe Ă  l’offensive, marques porteuses et nouveaux sites Ă  l’appui.

Un coup d’accĂ©lĂ©rateur pour SSP

Géant mondial de la restauration collective, Sodexo augmente sa présence dans les prestations

de prestige. Une activitĂ© qui s’est dĂ©veloppĂ©e au fil d’acquisitions ciblĂ©es. “Sodexo Prestige rassemble aujourd’hui des marques comme les Bateaux parisiens, les Yachts de Paris, le Lido de Paris, les restaurants de la tour Eiffel ainsi qu’une cinquantaine d’établissements pour lesquels l’entreprise assure des prestations de services, organisĂ©es en quatre activitĂ©s : sĂ©minaires et restauration dans des sites prestigieux ; sports et Ă©vĂ©nements ; sites de loisirs et, enfin, parcs de loisirs”, Ă©numĂšre Nathalie Szabo, directrice gĂ©nĂ©rale de la division Sodexo sports et loisirs et prĂ©sidente du directoire de LenĂŽtre.

DE NOUVELLES SYNERGIESLe rachat de la maison LenĂŽtre, en septembre 2011, s’inscrit parfaitement dans cette stratĂ©gie de dĂ©veloppement par opportunitĂ©. Sodexo va jouer les synergies avec ce traiteur dont le chiffre d’affaires a pesĂ© 105 M€ en 2010. “ParticuliĂšrement connue par son rĂ©seau de boutiques, ses Ă©coles de pĂątisserie et de cuisine, son restaurant Le PrĂ© Catelan - 3 Ă©toiles Michelin -, la maison LenĂŽtre va poursuivre son ambitieuse stratĂ©gie de croissance”, poursuit Nathalie Szabo. CĂŽtĂ© RH, la division Sodexo Prestige compte 3 400 collaborateurs, dont la moyenne d’ñge est de 35 ans. Ses deux axes forts ? “Encourager la mobilitĂ©â€ des collaborateurs, et

“valoriser la paritĂ© homme-femme”,au sein de ses effectifs et des postes de management. “En 2011, nous avons embauchĂ© 60 nouveaux collaborateurs en CDI et prĂšs de 1 000 en CDD. Nous avons d’importants besoins ponctuels de recrutement, liĂ©s Ă  des activitĂ©s saisonniĂšres, dĂ©clare Nathalie Szabo. En 2012, nous prĂ©voyons d’embaucher de nouveaux collaborateurs pour faire face Ă  nos divers projets de dĂ©veloppement. Les Ă©quipes RH travaillent pour cela en Ă©troite collaboration tout au long de l’annĂ©e avec les Ă©coles hĂŽteliĂšres ou de commerce.” V. B.

CĂŽtĂ© chiffresCA division Sodexo Prestige (hors LenĂŽtre) :2009-2010 : 237,9 M€2010-2011 : 245,1 M€Nombre d’employĂ©s

CĂŽtĂ© chiffresCA groupe 2009 : 849 M€CA groupe 2010 : 918 M€CA groupe 2011Nombre d’unitĂ©s

KFC

: 13 747

Nombre d’employĂ©s

CĂŽtĂ© chiffresCA 2009-2010 : 198 K€CA 2010- 2011Nombre d’unitĂ©s

Nombre d’employĂ©s

Nous avons conclu notre activité 2011 par une hausse du bénéfice par action (BPA) de 14 % et obtenant

plus de 13 % pour la dixiĂšme annĂ©e consĂ©cutive”, se fĂ©licite David C. Novak,prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral du groupe Yum ! Brands Inc., qui a enregistrĂ© un chiffre d’affaires de 1 046 M€ pour ses 3 enseignes - KFC, Pizza Hut et

Taco Bell. “MalgrĂ© un environnement Ă©conomique difficile, nous avons eu de bons rĂ©sultats, ce qui a permis au groupe de se dĂ©velopper en dehors des États-Unis, et d’ouvrir 1 561 nouvelles unitĂ©s en 2011”, poursuit-il. BasĂ© Ă  Louisville, dans l’état du Kentucky, le groupe mondial de la restauration thĂ©matique possĂšde prĂšs de 37 000 restaurants dans plus de 117 pays. Yum ! Brands a dĂ©cidĂ© de se lancer dans une importante stratĂ©gie de croissance, qui repose notamment sur la Chine, oĂč le groupe a ouvert 656 restaurants en 2011. MalgrĂ© un chiffre d’affaires en baisse aux États-Unis, ces rĂ©sultats ont Ă©tĂ© compensĂ©s par une “performance exceptionnelle en Chine, oĂč le chiffre d’affaires des restaurants de Yum ! Brands a augmentĂ© de 29 %”. Souhaitant conquĂ©rir les

“marchĂ©s peu exploitĂ©s tels la Russie et l’Afrique”, l’entreprise prĂ©voit d’ouvrir 800 restaurants dans le monde en 2012.PrĂ©sente principalement aux États-Unis, l’enseigne Taco Bell, fondĂ©e en 1962 par Glen Bell, sert aujourd’hui plus de 35 millions de consommateurs chaque semaine dans ses 5 945 restaurants. Quant Ă  Pizza Hut, crĂ©Ă©e en 1958 par Frank et Dan Carney, l’enseigne dĂ©tient plus de 7 200 restaurants aux États-Unis et 5 600 restaurants dans 90 pays et territoires. En France, 120 Ă©tablissements sont implantĂ©s sous trois formats : points de livraison et de vente Ă  emporter, restaurants et kiosques. RĂ©putĂ© pour ses recettes de poulet, KFC - la marque Ă  succĂšs du groupe - compte 17 401 unitĂ©s de restauration rapide dans 109 pays. En France, le rĂ©seau emploie 6 000

personnes dans 139 restaurants et sert 150 000 clients chaque jour. KFC a dĂ©jĂ  prĂ©vu 16 ouvertures en 2012, et a pour ambition d’atteindre 260 restaurants d’ici Ă  2016. H. B.

Nathalie Szabo

D ’emblĂ©e, GĂ©rard d’Onofrio, directeur gĂ©nĂ©ral de SSP France et Benelux, donne le ton : “Dans les trois ans Ă 

venir, notre objectif est de diversifier et de renouveler notre portefeuille, de dĂ©tecter les succĂšs de demain et de capitaliser sur les marques Ă©mergentes.” Outre ses marques internes (Le Grand Comptoir, bar-brasserie en gares ; Bonne journĂ©e, vente Ă  emporter) et certaines marques externes comme La Brioche dorĂ©e avec lesquelles le partenariat est dĂ©jĂ  ancien, le groupe a Ă©largi sa gamme d’enseignes depuis 2010. Parmi ces derniĂšres : Alto cafĂ© (enseigne de cafĂ© innovante et mobile), deux enseignes “basĂ©es sur des produits naturels” (Naked et Jour), Boon et It Mylk (yaourts glacĂ©s), Manhattan Store (hot-dog et burgers traditionnels), O Picnic, etc. Sans oublier Starbucks, avec lequel SSP a conclu une dizaine d’installations d’ici Ă  la fin de l’annĂ©e, et Caviar House & Prunier (Seafood Bar).

DE BELLES PERSPECTIVESSSP France gĂšre plus de 80 sites, soit 277 points de vente rĂ©partis entre les aĂ©roports, les gares, le mĂ©tro et les autoroutes. La sociĂ©tĂ© est leader dela restauration sur le marchĂ© des gares en France, dans le mĂ©tro parisien et le RER avec l’enseigne Bonne JournĂ©e (55 boutiques). Elle occupe la 2e position dans l’aĂ©rien avec une prĂ©sence sur les aĂ©roports de Paris Charles-de-Gaulle, Lyon Saint-ÉxupĂ©ry et Nantes Atlantique. Au total, la sociĂ©tĂ© gĂšre un portefeuille d’une quarantaine de marques et a gĂ©nĂ©rĂ© un chiffre d’affaires de 200 M€ pour l’annĂ©e fiscale 2010-2011.AprĂšs avoir remportĂ© deux appels d’offre pour la gare de Grenoble et l’aĂ©roport

de Nantes, GĂ©rard d’Onofrio se montre trĂšs confiant pour l’avenir. “MalgrĂ© un contexte Ă©conomique difficile, les perspectives du groupe Ă  l’international sont positives. En France, nous avons de belles perspectives de dĂ©veloppement. Quant au ticket moyen et Ă  la frĂ©quentation de nos Ă©tablissements, ils n’ont pas diminuĂ©â€, prĂ©cise-t-il. CĂŽtĂ© recrutement, SSP France privilĂ©gie la “promotion interne et la polyvalence” parmi ses 3 200 collaborateurs. “On essaie avant tout d’avoir un personnel bien formĂ© et un turn-over le plus faible possible”, souligne le directeur gĂ©nĂ©ral. V. B.

“Notre objectif est de diversifier et de renouveler notre portefeuille”,

GĂ©rard d’Onofrio,

David C. Novak,

“MalgrĂ© un environnement Ă©conomique difficile, nous avons eu de bons rĂ©sultats”.

Le groupe compte se concentrer sur la Chine et poursuivre les ouvertures de sa marque phare KFC.

Yum ! poursuit son expansion en 2012

Page 7: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

7L’actualitĂ©â€œNous avons tout restructurĂ©â€

Paris (XVe) AprÚs onze mois de travaux, le restaurant du 56e étage de la tour Montparnasse, géré par le groupe Elior, rouvre ses portes.

Le Ciel de Paris refait Ă  neuf

À200 mĂštres du sol, au 56e Ă©tage de la tour Montparnasse, le Ciel

de Paris dispose d’une vue imprenable sur la capitale. Entre les 5 000 personnes qui travaillent dans la tour et les 2 500 Ă  3 500 visiteurs quotidiens qui grimpent au dernier Ă©tage, l’établissement bĂ©nĂ©ficie d’une situation exceptionnelle. Six millions d’euros ont Ă©tĂ© investis pour recrĂ©er le restaurant. “Nous avons tout cassĂ©, dĂ©clare Fabrice Peyrieux, directeur du site depuis 2006. Comme tous les ‘habitants’ de la tour, nous avons dĂ» procĂ©der au dĂ©samiantage et nous avons fait coĂŻncider ces travaux avec une totale remise aux normes du Ciel de Paris, ouvert en 1974. Ce n’est pas un relooking : nous avons tout restructurĂ©. Aujourd’hui, c’est une ouverture.” De la climatisation-extraction au respect des normes d’accessibilitĂ© et HACCP, en passant par le nouvel agencement des locaux affectĂ©s aux cuisines entre le 2e sous-sol (oĂč se situe un labo de 140 m2) et le 56e Ă©tage (98 m2), le Ciel de Paris est prĂȘt pour un Ă©ventuel passage Ă  l’ISO 9001. Pour les clients aussi, la diffĂ©rence est visible. Le restaurant de 145 places avec un salon attenant de 32 couverts a changĂ© de dĂ©cor : gris, taupe et caramel, des fauteuils et tables tout en rondeurs comme les bulles de l’éclairage au plafond,

le tout signĂ© NoĂ© Duchaufour-Lawrance. Fabrice Peyrieux finalise les derniĂšres touches en salle, avec la mise en place d’un bar Ă  champagnes et d’une autre nouveautĂ©, un bar Ă  millefeuilles version salĂ©e ou sucrĂ©e. Si le restaurant est fidĂšle Ă  son crĂ©neau de brasserie de luxe, il avait besoin d’une offre de ‘grignotage Ă  toute heure’. Le millefeuille se dĂ©cline au foie gras, tourteau ou agneau Ă  24 €, ou classique, chocolat/citron et pistache/framboise Ă  13 €.

UNE CARTE 100 %FRANÇAISELe chef Christophe Marchais,ex-chef adjoint, et le nouveau chef pĂątissier Baptiste Methivier ont repris quelques plats icĂŽnes de la maison, mais ils mettent leur patte sur la nouvelle carte qui se doit, aprĂšs rĂ©flexion, d’ĂȘtre 100 % française et revendiquĂ©e comme telle. Ils sont Ă©paulĂ©s par 35 personnes en cuisine et 45 en salle, sous la

direction de StĂ©phane Marie.Ouvert tous les jours de l’annĂ©e, le restaurant nĂ©cessite une Ă©quipe solide. Pendant les onze mois de fermeture, beaucoup de salariĂ©s ont Ă©tĂ© rĂ©orientĂ©s vers d’autres sites du groupe Elior. Le nouveau Ciel de Paris a demandĂ© l’embauche de 60 nouvelles personnes.Plusieurs menus sont proposĂ©s, Ă  29 € (entrĂ©e + plat ou plat + dessert), 65 € (3 plats), 114 € (dĂźner au champagne) ou encore le menu souper Ă  44 € (plat + dessert) rĂ©servĂ© au 3e service Ă  23 h 30 les jeudis, vendredis et samedis pour correspondre aux sorties de thĂ©Ăątre. “Les prix n’avaient pas bougĂ© depuis trois ans. Nous avons augmentĂ© de 2 ou 3 € les formules mais le cafĂ© est inclus”,prĂ©cise le directeur.Fabrice Peyrieux opĂšre un lancement ciblĂ© en chouchoutant les clients de

la tour auxquels une carte de fidĂ©litĂ© est rĂ©servĂ©e. Ils ont alors accĂšs Ă  un menu ‘all inclusive’ : 3 plats, vin, cafĂ© et eau pour 43 €. Pour officialiser le lancement du restaurant et en rappeler les avantages, Fabrice Peyrieux a invitĂ© les secrĂ©taires de direction de la tour Montparnasse Ă  dĂ©guster la nouvelle carte, lors de l’un des premiers services Ă  blanc. De plus, Elior a profitĂ© des travaux pour multiplier les activitĂ©s. Le Ciel de Paris partage l’espace avec Montparnasse 56, son propriĂ©taire, qui commercialise l’accĂšs Ă  la vue aux nombreux touristes. Deux entrĂ©es distinctes avec, d’un cĂŽtĂ©, le restaurant, et de l’autre, la vue sur Paris avec un ticket d’entrĂ©e, oĂč le groupe dispose dĂ©sormais d’un coin de restauration rapide (sandwiches, salades, tartes, etc.) ouvert le 11 juin dernier. Toujours au

56e Ă©tage, des salles de rĂ©ception reprendront bientĂŽt du service. Elior met en place actuellement des propositions ‘traiteur’ pour ces espaces. Fabrice Peyrieux est sur tous les fronts avec le nouvel outil dont il dispose. Son tout dernier challenge ? Un projet de bar Ă  champagnes sur le toit de la tour Montparnasse, entiĂšrement vitrĂ© et rouvert depuis peu. Les nĂ©gociations sont en cours.

TEXTE : NADINE LEMOINE

VIDÉO : CÉCILE CHARPENTIER

Le Ciel de Paris

www.cieldeparis.com

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Le nouveau Ciel de Paris intĂšgre 145 places assises.

Fabrice Peyrieux, directeur du Ciel de Paris.

Baptiste Methivier, chef pĂątissier et Christophe Marchais, chef du Ciel de Paris.

Retrouvez Fabrice Peyrieux, directeur du site Ciel de Paris

Deux salles de bal et 23 salles de rĂ©unionOran (AlgĂ©rie) Avec 254 chambres et 24 suites, 9 000 mÂČ consacrĂ©s aux confĂ©rences et un auditorium de 3 000 siĂšges, cet Ă©tablissement s’impose comme le plus grand centre de congrĂšs d’Afrique du Nord.

Starwood ouvre le premier Méridien en Algérie

L ’AlgĂ©rie a un potentiel touristique Ă©norme. Nous allons montrer notre volontĂ© de poursuivre notre expansion dans la rĂ©gion”, dĂ©clare Hassan Ahdab,

vice-prĂ©sident et directeur rĂ©gional des opĂ©rations pour la zone Afrique et ocĂ©an Indien du groupe Starwood. Le bĂątiment, acquis par le groupe il y a six ans, a subi une transformation complĂšte. Il compte aujourd’hui 254 chambres et 24 suites, avec prĂšs de 9 000 m2

amĂ©nageables pour les confĂ©rences, deux salles de bal et 23 salles de rĂ©union. Cela fait de lui le plus grand centre de congrĂšs d’Afrique du Nord. DotĂ© d’équipements de pointe, il comporte un auditorium de 3 000 places dĂ©corĂ© de la plus grande fresque murale du monde. CrĂ©Ă©e par l’artiste algĂ©rien Tewfik Boumehdi, cette Ɠuvre d’art de 2 000 m2 est faite de 51 000 carreaux dans le style arabo-mauresque.

L’établissement prĂ©sente de nombreux Ă©lĂ©ments issus de la nouvelle direction prise par l’enseigne. “Ce travail a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en liaison avec le conservateur culturel de la marque Le MĂ©ridien, le critique d’art français JĂ©rĂŽme Sans”, explique Anthony Ingham, vice-prĂ©sident luxe et design, Europe, Afrique et Moyen-Orient.PropriĂ©tĂ© de Sonatrach, cet hĂŽtel s’inscrit dans un projet d’urbanisation diversifiĂ©e qui inclut un centre de congrĂšs et d’exposition, une esplanade ainsi qu’une promenade en front de mer. Avec le Sheraton Hotel & Towers Ă  Oran et le Sheraton club des pins Resort & Towers Ă  Alger, Starwood possĂšde dĂ©sormais trois hĂŽtels en AlgĂ©rie. FLEUR TARI

Le MĂ©ridien Oran, plus grand centre de congrĂšs d’Afrique du Nord.

Page 8: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

8 L’actualitĂ©De la rĂ©alisation du dossier Ă  la recherche de subventions

Pour faire effectuer leurs travaux de rénovation ou de mise aux normes, les hÎteliers ont recours à des professionnels. Mais pour les financer, ils peuvent aussi utiliser les services de gestionnaires.

Optimiser ses chances pour obtenir le financement de ses travaux

In Extenso est un cabinet d’expertise comptable qui effectue des missions variĂ©es : de tenue comptable, de commissariat aux comptes, de gestion des paies

et des contrats de travail, mais aussi des missions d’accompagnement des clients dans leur demande de financement. Celles-ci peuvent aller de la rĂ©alisation du dossier de financement adressĂ© Ă  une banque Ă  la recherche de subventions et d’aides publiques. Vous souhaitez engager des travaux de rĂ©novation pour mettre votre Ă©tablissement en conformitĂ© avec la nouvelle classification ou avec les rĂšgles de sĂ©curitĂ© incendie ou d’accessibilitĂ© : Ă  partir de ce projet, In Extenso procĂšde Ă  la premiĂšre Ă©tape - la collecte d’informations. C’est-Ă -dire collecter tous les documents nĂ©cessaires Ă  l’élaboration de votre dossier de financement - par exemple auprĂšs de votre banque, voire d’OsĂ©o - ou d’un dossier de demande de subvention.

PRÉSENTER L’ÉTABLISSEMENTParmi les informations collectĂ©es, certaines sont Ă  caractĂšre administratif. Il s’agit notamment d’un extrait

Kbis, des statuts de la sociĂ©tĂ©, du bail commercial
 Sont aussi rĂ©unies des informations Ă  caractĂšre financier comme les bilans et les liasses fiscales des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. Celles-ci vont permettre d’élaborer un prĂ©visionnel de dĂ©penses et d’investissements. Mis en regard avec un prĂ©visionnel d’exploitation, il permettra de dĂ©terminer comment financer le projet. Autre Ă©lĂ©ment important de ce dossier : la prĂ©sentation de l’établissement. Elle doit comprendre un historique de l’établissement avec les faits marquants des annĂ©es et des mois prĂ©cĂ©dents, un panorama de sa situation actuelle et son dĂ©veloppement Ă  venir.L’ensemble de ces documents - administratifs, financiers, prĂ©visionnels et l’historique de l’établissement - va ĂȘtre rassemblĂ© dans un dossier permettant de rencontrer ou de solliciter les financeurs.

QUATRE TYPES DE FINANCEMENTSIl existe 4 types de financeurs, prĂ©cise In Extenso. En premier lieu, l’établissement lui-mĂȘme : l’hĂŽtelier peut auto-financer une partie des travaux. Ensuite, on trouve l’interlocuteur habituel de l’hĂŽtelier : son ou ses banquiers. TroisiĂšme option : recourir Ă  OsĂ©o, notamment Ă  travers le prĂȘt participatif pour la rĂ©novation hĂŽteliĂšre (PPRH). L’intĂ©rĂȘt de ce dernier ne rĂ©side pas dans le taux lui-mĂȘme, qui n’est pas nĂ©cessairement plus intĂ©ressant que le taux du marchĂ©. Son premier avantage rĂ©side dans le fait qu’il peut financer des opĂ©rations autres que du pur investissement : par exemple, dans le cas d’une rĂ©fection de salle de bain. Celle-ci contraint Ă  ne pas louer la chambre pendant la durĂ©e des travaux, ce qui engendre une perte de chiffre d’affaires. AprĂšs estimation, elle peut ĂȘtre financĂ©e par ce prĂȘt participatif pour tout ou partie, ce que le banquier ne fait pas. Autre intĂ©rĂȘt de ce prĂȘt, le diffĂ©rĂ© de remboursement de deux ans, qui permet de soulager la trĂ©sorerie de l’entreprise. Sans

oublier un troisiĂšme avantage : OsĂ©o ne demande ni caution ni garantie personnelle sur les sommes qu’il va prĂȘter, contrairement Ă  un banquier. OsĂ©o peut mĂȘme apporter sa garantie sur une partie de l’argent que l’hĂŽtelier empruntera Ă  sa banque.QuatriĂšme possibilitĂ© : recourir aux aides publiques accordĂ©es par les rĂ©gions ou les dĂ©partements. Le montant de ces subventions peut varier d’une rĂ©gion Ă  l’autre, mais permet d’aider ou d’accompagner les professionnels dans leurs efforts de rĂ©novation, de mise aux normes et, trĂšs souvent, d’accessibilitĂ© des personnes handicapĂ©es. In Extenso peut intervenir pour rĂ©aliser et prĂ©senter le dossier de demande de subventions auprĂšs du conseil rĂ©gional ou gĂ©nĂ©ral.

COMPLET, STRUCTURÉ ET SÉRIEUXParmi ces 4 partenaires potentiels, l’hĂŽtelier peut choisir de ne solliciter que certains d’entre eux. AprĂšs avoir analysĂ© ces diffĂ©rentes possibilitĂ©s, il convient de dĂ©finir la partie que le professionnel va financer en propre, celle empruntĂ©e auprĂšs des banques, et Ă©ventuellement auprĂšs d’OsĂ©o ainsi que la part qui peut ĂȘtre subventionnĂ©e. In Extenso va ensuite dĂ©poser un dossier auprĂšs des interlocuteurs sollicitĂ©s. Tout l’enjeu est de prĂ©senter un dossier complet, structurĂ© et sĂ©rieux. DĂšs qu’ils ont un dossier complet entre les mains, les rĂ©ponsesde l’établissement bancaire et d’OsĂ©o sont rapides : le dĂ©lai est en rĂšgle gĂ©nĂ©rale de dix jours Ă  trois semaines. En revanche, en matiĂšre de subventions, cela peut ĂȘtre plus long, entre un et deux mois. In Extenso rappelle que les subventions ne prennent en compte que des dĂ©penses Ă  venir et non celles dĂ©jĂ  engagĂ©es, contrairement Ă  la banque. En revanche, une fois que le dossier est dĂ©posĂ© et que l’administration en a accusĂ© rĂ©ception, il est possible d’engager les dĂ©penses qui seront prises en compte.

PASCALE CARBILLET

Pour financer leurs travaux de rénovation, les hÎteliers peuvent recourir à des experts en matiÚre de gestion.

RĂ©sultats en baisse de 16 %MalgrĂ© un chiffre d’affaires en hausse de 3 %, la SBM affiche une perte nette de 33,2 M€, contre 17,3 M€ pour 2010-2011.

La Société des bains de mer peine à retrouver sa rentabilité

Comme elle l’avait annoncĂ© fin mars, la SociĂ©tĂ© des bains de

mer (SBM), Ă  la tĂȘte de 2 hĂŽtels de luxe et de plusieurs casinos, prĂ©sente des rĂ©sultats annuels opĂ©rationnels (avant amortissement) en baisse de 16 % sur la pĂ©riode allant du 1er avril 2011 au 31 mars 2012, malgrĂ© une progression de 3 % de son chiffre d’affaires. MalgrĂ© la hausse des activitĂ©s hĂŽtels et jeux de table de 6 %, la SBM a subi dans le mĂȘme temps une diminution de son activitĂ© machines Ă  sous de 4 %.Pourtant, la frĂ©quentation hĂŽteliĂšre en 2011-2012 a Ă©tĂ© bien meilleure qu’en 2010-

2011. NommĂ©s en fin d’annĂ©e, Jean-Louis Masurel,nouveau prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral, et Isabelle Simon,directrice gĂ©nĂ©rale adjointe, ont aussitĂŽt engagĂ© la SBM dans un plan d’économies et de rĂ©organisation Ă  tous les niveaux de l’entreprise.

UNE REPRISE FRAGILEEn revanche, la dĂ©cision de l’entreprise de se diversifier dans les jeux en ligne, en montant Ă  hauteur de 50 % du capital de Betclic Everest Group, a eu un impact nĂ©gatif sur le rĂ©sultat 2011-2012 (droits d’entrĂ©e importants,

mise en place d’une taxation plus lourde, etc.). Pour toutes ces raisons, la SBM ne peut que

constater l’augmentation de ses pertes qui sont passĂ©es de 17,3 M€ sur l’exercice 2010-2011 Ă  33,2 M€ sur l’exercice 2011-2012. Pour 2012, la SBM reste optimiste en raison de la reprise de la frĂ©quentation des hĂŽtels, de l’augmentation de la demande pour les jeux en ligne et de la rĂ©organisation de son espace casino. Elle sait que cette reprise demeure nĂ©anmoins fragile en raison de la situation internationale trĂšs instable. ÉVELYNE DE BAST

En bref

En mai 2012, l’indice des prix Ă  la consommation (IPC) rĂ©alisĂ© par l’Institut des statistiques et des Ă©tudes Ă©conomiques (Insee) diminue de 0,1 % aprĂšs une hausse de 0,1 % en avril. Les prix de l’énergie et des services de transport et de communication font marche arriĂšre, tandis que les prix de l’alimentation et des services liĂ©s au tourisme augmentent. Les restaurants et cafĂ©s accusent une hausse des prix de 0,3 % en mai, et une progression de 2,9 % sur l’annĂ©e. L’indice gĂ©nĂ©ral des prix n’évolue que de 2 %. Le secteur de l’hĂŽtellerie maintient ses prix en mai avec une lĂ©gĂšre progression de 0,1 % ; en revanche, sur l’annĂ©e, les prix ont bondi de 3,6 %.

Les prix de l’alimentation croissent de 0,6 % en mai (+ 3 % sur un an). AprĂšs une baisse en avril, les prix des produits frais flambent Ă  nouveau (+ 3 % et + 3,9 %sur un an). De façon saisonniĂšre, les prix des fruits connaissent la plus forte hausse avec + 7,1 % (mais - 0,6 % sur un an). Ceux des lĂ©gumes frais diminuent de 0,7 % en mai et accusent une hausse de 9,3 % sur l’annĂ©e. Hors produits frais, les prix de l’alimentation grimpent de 0,2 % et de 2,9 % sur l’annĂ©e. Sont notamment concernĂ©s les prix des viandes (+ 0,4 % ; + 3,1 % sur un an), des boissons non alcoolisĂ©es (+0,4% et + 5,4% sur l’annĂ©e) et des boissons alcoolisĂ©es (+0,4% et + 4,1% sur un an).

Baisse des prix de 0,1 % en mai, hausse de 2 %sur l’annĂ©e

Page 9: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

9L’actualitĂ©

La carte de fidĂ©litĂ© des Logis sera testĂ©e en Pays-de-la-Loire Ă  partir de septembre 2012, avant d’ĂȘtre Ă©tendue Ă  8 pays en janvier 2013.

RedynamisĂ©s par une campagne de publicitĂ©AprĂšs l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale qui s’est tenue en mai, Thierry Amirault a Ă©tĂ© rĂ©Ă©lu Ă  la prĂ©sidence des Logis. ConfortĂ© dans ses ambitions pour la chaĂźne, il dĂ©voile les grandes lignes de son programme.

Thierry Amirault : les Logis doivent ĂȘtre “fiers de leur chaĂźne”

Depuis son Ă©lection Ă  la prĂ©sidence des Logis, Thierry Amirault, qui a succĂ©dĂ© Ă  Jacqueline Roux en mai 2011, n’a pas chĂŽmĂ©. “Nous avons

notre vision de l’avenir avec le programme Cap 2014. Nous nous sommes fixĂ© trois objectifs prioritaires : la communication, la fidĂ©lisation et le dĂ©veloppement Ă  l’international.” Pour le nouveau prĂ©sident, “un trĂšs gros effort a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© sur la qualitĂ© des Logis, et cela a permis de hausser le niveau des hĂŽtels. Aujourd’hui, nous devons le faire savoir.”En dĂ©cidant de rĂ©aliser une campagne de publicitĂ© Ă  la tĂ©lĂ©vision, huit ans aprĂšs la premiĂšre, les Logis sont sĂ»rs de toucher le plus grand nombre. Pour ce grand retour sur le petit Ă©cran, les Logis ont choisi un thĂšme fort, le plaisir, avec pour titre PlaisiroLogis.Deux vagues de passages ont Ă©tĂ© programmĂ©es sur les chaĂźnes de France TĂ©lĂ©vision, BFM TV et Direct 8, Ă  des heures de grande audience : la premiĂšre a eu lieu du 11 mars au 7 avril, pendant la campagne prĂ©sidentielle, et l’autre entre le 29 mai et le 18 juin. RĂ©sultat, les Logis ont gagnĂ© 4 points de notoriĂ©tĂ© en plus. À cela s’ajoute une autre campagne de publicitĂ©, sur le web cette fois. “Nous avons voulu capitaliser sur ce support qui reste le plus utilisĂ© en termes de rĂ©servations, puisque les deux tiers d’entre elles sont

faites sur internet”, relĂšve Thierry Amirault. Pour assurer cette campagne, le budget communication est passĂ© de 1 M€ Ă  1,7 M€. “Un effort particulier a d’ailleurs Ă©tĂ© demandĂ© aux hĂŽteliers, qui l’ont approuvĂ© Ă  hauteur de 13,50 € par chambre.”Seuls les professionnels français ont mis la main Ă  la poche, “mĂȘme si des traductions ont Ă©tĂ© faites et seront disponibles pour les hĂŽteliers Ă©trangers.”

BIENTÔT UNE CARTE DE FIDÉLITÉLa mise en place d’une politique de fidĂ©lisation est l’autre sujet de prĂ©dilection du nouveau prĂ©sident : “Nous travaillons sur un projet de carte de fidĂ©litĂ©, la carte O Logis, qui sera lancĂ©e le 1er janvier 2013 dans 8 pays. Elle sera destinĂ©e Ă  tous nos clients sur tous les segments, loisirs ou affaires, et proposĂ©e pour tous les types de prestations, Ă  quelques exceptions prĂšs. Il faudra en effet que les dĂ©penses moyennes soient supĂ©rieures Ă  20 € et surtout que ces prestations n’aient pas Ă©tĂ© nĂ©gociĂ©es ou ne soient pas incluses dans des promotions spĂ©cifiques. Les clients recevront des chĂšques cadeaux qu’ils pourront rĂ©utiliser dans les hĂŽtels du rĂ©seau.” En adoptant le principe de la carte de fidĂ©litĂ©, le prĂ©sident des Logis pense surtout aux familles : “Nous voulons augmenter le nombre de familles dans nos Ă©tablissements le week-end. Nous pensons qu’en bĂ©nĂ©ficiant de ces points de fidĂ©litĂ© cumulĂ©s Ă  l’occasion de sĂ©jours affaires en semaine, nous les attirerons davantage chez nous.”

LE 1ER RÉSEAU EUROPÉEN D’HÔTELLERIE INDÉPENDANTELes Logis veulent ĂȘtre “le premier rĂ©seau europĂ©en de l’hĂŽtellerie indĂ©pendante”. Le dĂ©veloppement Ă  l’international est accentuĂ© : “Nous voulons atteindre une taille critique dans tous les pays oĂč nous sommes implantĂ©s, explique Thierry Amirault. Ainsi, en

Espagne, oĂč nous avons dĂ©jĂ  35 Ă©tablissements, nous espĂ©rons atteindre la taille critique des 70 d’ici 2014. En Allemagne, oĂč le rĂ©seau compte 8 Ă©tablissements, nous souhaitons en avoir

37 dans les deux annĂ©es qui viennent. Aux Pays-Bas, oĂč 39 hĂŽtels sont dĂ©jĂ  dans le rĂ©seau - dont 20 venus par l’intĂ©gration de Holland HĂŽtels -, nous comptons sur une dizaine d’établissements supplĂ©mentaires.” Dans chaque pays d’Europe, les Logis ont installĂ© un rĂ©fĂ©rent permanent chargĂ© d’animer et de dĂ©velopper le rĂ©seau. Manque encore le Royaume-Uni, premier marchĂ© Ă©tranger de la chaĂźne (17 % de la clientĂšle) et premiĂšre clientĂšle Ă©trangĂšre. “Nous attaquerons ce marchĂ© lorsque nous aurons consolidĂ© le reste”, prĂ©cise Thierry Amirault.AprĂšs avoir insufflĂ© un coup de jeune Ă  la chaĂźne, et stoppĂ© l’hĂ©morragie d’hĂŽtels en faisant monter en gamme le rĂ©seau, le nouveau prĂ©sident a dĂ©sormais l’espoir de redonner envie aux hĂŽteliers eux-mĂȘmes :“Je veux que les hĂŽteliers soient fiers de leur chaĂźne.” La nouvelle campagne de communication et le coup d’accĂ©lĂ©rateur donnĂ©s Ă  l’international semblent satisfaire les hĂŽteliers. Reste Ă  le faire savoir aux clients. ÉVELYNE DE BAST

LES LOGIS EN CHIFFRESCA 2011 : 64 500 000 € en 2011 (+ 7 % par rapportĂ  2010) CA moyen d’une rĂ©servation : 142,82 €RĂ©partition des Ă©tablissements en Europe (juin 2012) :France Pays-Bas Belgique : 28

Luxembourg Italie Espagne : 35Allemagne Andorre : 2

Poursuivant son dĂ©veloppement sur le haut de gammeLes rĂ©sultats du premier semestre 2012 sont Ă  la hausse pour l’enseigne au trident qui enregistre + 4,6 % de chiffre d’affaires et un rĂ©sultat net de 17 M€, en hausse de 72 % sur un an.

Club Med rĂ©ussit sa saison d’hiver

Club Med vient de publier ses rĂ©sultats au 1er trimestre 2012. L’enseigne a bien rĂ©sistĂ© Ă  la crise Ă©conomique qui touche l’Europe et

aux Ă©vĂ©nements qui ont eu lieu en Afrique du Nord. Le volume d’activitĂ© s’établit Ă  798 M€, en hausse de 4,6 % par rapport au 1er semestre 2011. Le chiffre d’affaires villages augmente de 3,7 % (+ 4,5 % en Europe, + 4,4 % en AmĂ©rique, - 1,2 % en Asie).Sur le plan financier, tous les voyants sont au vert : un Ebitda villages de 85 M€ contre 80 M€ en 2011, un Roce villages de 53 M€ contre 47 M€ au 1er semestre 2011. Compte tenu de ces rĂ©sultats positifs, Club Med a

Ă©galement dĂ©cidĂ© un remboursement de sa dette de 50 M€, qui s’établit maintenant Ă  123 M€.Parmi les Ă©lĂ©ments-clĂ©s de ce 1er semestre, Club Med

annonce une activité neige en hausse, avec 5,4 % de clients de plus que la saison derniÚre, notamment grùce à

l’ouverture en dĂ©cembre 2011 d’un village Ă  Valmorel en Savoie qui a rĂ©alisĂ© un taux d’occupation de 85 %.

FORTE PROGRESSION DU MARCHÉ CHINOISMalgrĂ© les difficultĂ©s de la zone euro, Club Med gagne encore des parts de marchĂ© : + 2 % en Belgique, + 5 %

au Royaume-Uni, et + 19 % en Allemagne. Dans les pays Ă  fort dĂ©veloppement, comme dans les Bric (BrĂ©sil, Russie, Inde, Chine), mais aussi Ă  Singapour, en CorĂ©e du Sud, en Argentine, en Afrique du Sud, au Mexique et en Turquie, la clientĂšle a augmentĂ© de 10 % avec une progression du marchĂ© chinois de 31 %.Enfin, Club Med poursuit son dĂ©veloppement sur le haut de gamme. AprĂšs Valmorel l’hiver dernier, un nouveau village haut de gamme ouvrira Ă  Guilin en Chine au printemps 2013, et deux autres villages viendront complĂ©ter ce crĂ©neau Ă  Pragelato Via Lattea en Italie et le Belek en Turquie. D’autres devraient suivre, notamment aux Maldives et au Maroc, Ă  Chbika. Ces villages seront gĂ©rĂ©s en contrat de management uniquement. É. DE. B.

Thierry Amirault :“Nous nous sommes fixĂ© trois objectifs prioritaires : la communication, la fidĂ©lisation et le dĂ©veloppement Ă  l’international.”

Page 10: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

“Ma journĂ©e dĂ©bute trĂšs tĂŽt”Avignon (84) ÉtoilĂ© depuis vingt-cinq ans, ce spĂ©cialiste des variĂ©tĂ©s de tomates anciennes est aussi adjoint au maire d’Avignon en charge du tourisme. Un quotidien au rythme soutenu que le cuisinier vit avec passion.

Christian Etienne, chef de renom et Ă©lu local

RestaurationÀdeux pas du palais des Papes,

les clients sont ce jour-là originaires d’Asie. “Un

article publiĂ© par un magazine Ă  TaĂŻwan, disait qu’en France il faut voir la tour Eiffel et manger Ă  ma table
”, s’amuse Ă  souligner Christian Etienne. À 63 ans, le chef du restaurant qui porte son nom s’efforce d’avoir un Ɠil sur tout. SaluĂ© par Michelin il y a vingt-cinq ans, alors qu’il travaillait place Saint-Didier, il s’est installĂ© Ă  cet endroit stratĂ©gique le 21 juin 1990 et l’étoile l’a accompagnĂ©. Depuis, il reste une rĂ©fĂ©rence, notamment par l’utilisation de la tomate Ă  qui il consacre tout un menu pendant l’ensemble de la saison. Mais comme si la crĂ©ation en cuisine et l’animation d’une Ă©quipe de 23 salariĂ©s ne suffisaient pas, Christian Etienne a acceptĂ©, il y a quatre ans, de figurer sur la liste de Marie-JosĂ©e Roig aux Ă©lections municipales. “C’est parce que tout allait bien au restaurant, sinon il n’aurait pas Ă©tĂ© facile de dĂ©gager autant de temps Ă  consacrer aux autres.” De quoi bien occuper ses journĂ©es, d’autant plus qu’il les pimente de quelques ingrĂ©dients supplĂ©mentaires.

UN ENGAGEMENT POUR LA VILLE“Ma journĂ©e dĂ©bute trĂšs tĂŽt. Tous les matins, je m’occupe des achats en commençant par le marchĂ© et en poursuivant par les halles et Metro. AprĂšs, en fonction de ce que j’ai pu trouver, je discute avec l’équipe. Deux jours par semaine, le mardi et le jeudi, je suis prĂ©sent au micro

de France Bleu Vaucluse Ă  partir de 9 h 30 pour une demi-heure de direct d’échanges et de conseils techniques. C’est passionnant et un moment trĂšs important pour moi
” Une heure plus tard, il rejoint son bureau, en mairie.“Je suis adjoint en charge du tourisme et du rayonnement international de la ville. Je reprĂ©sente la sociĂ©tĂ© civile, c’est pour cela que je me sens plus jugĂ© sur ma compĂ©tence que sur une â€˜Ă©tiquette de parti’. Je m’engage pour la ville et je remercie vraiment notre maire d’avoir choisi un professionnel du tourisme Ă  ce poste. En effet, auparavant on trouvait des Ă©lus qui n’en Ă©taient pas des acteurs eux-mĂȘmes. Bien

sĂ»r, ce choix a eu quelques consĂ©quences et certains, peu nombreux, m’ont tournĂ© le dos. Par contre mes confrĂšres ont bien compris que j’étais lĂ  pour les aider, ĂȘtre Ă  leur Ă©coute et favoriser le dĂ©veloppement de la ville.”

UN GRAND PROJET POUR L’ANCIENNE BANQUE DE FRANCEUne citĂ© des Papes qui attire les touristes par milliers, tout au long de l’annĂ©e, mais qui ne veut pas non plus ronronner. Alors que la rĂ©alisation d’un Art HĂŽtel dans l’ancien HĂŽtel des monnaies et d’un Marriott dans ce qui fut la maison d’arrĂȘt semble prendre plus de temps que prĂ©vu, Christian Etienne a des idĂ©es en tĂȘte pour donner Ă  sa ville de nouveaux atouts. “Alors que les ports de la MĂ©diterranĂ©e manquent de capacitĂ© d’accueil, nous

pouvons nous amĂ©nager un port fluvial sur le RhĂŽne d’une capacitĂ© de 500 anneaux. À trois heures de la mer, c’est un atout. Avant la fin du mandat j’aimerais avoir enclenchĂ© cette idĂ©e.” Un autre grand projet concerne l’ancienne Banque de France. Un monument historique situĂ© de façon stratĂ©gique entre la place de la RĂ©publique et celle du Palais. “Je me suis engagĂ© personnellement avec d’autres Ă©lus pour faire du lieu une vitrine du vin et de la gastronomie. La ville est propriĂ©taire des murs et la volontĂ© existe. Tout est donc rĂ©uni pour le concrĂ©tiser trĂšs vite
” En attendant de couper le ruban tricolore inaugural, Christian Etienne poursuit ses journĂ©es au rythme d’un marathonien. “Mais entre le moment oĂč je rĂšgle les questions administratives du restaurant et celui oĂč je retrouve la cuisine, je m’accorde toujours une petite sieste !” JEAN BERNARD

Restaurant Christian Etiennewww.christian-etienne.fr

Trente ans de travailLe Vieux Pont : un goĂ»t d’Aveyron

Belcastel (12) DerriÚre cet établissement solidement ancré dans son terroir, il y a une saga familiale, celle des Fagegaltier.

Élu de la commune, Christian Etienne, accorde toujours l’essentiel de son temps Ă  son restaurant et Ă  son Ă©quipe.

Nicole et MichÚle Fagegaltier(au premier plan) : une belle complicité.

Trente ans au mĂȘme endroit, et toujours la mĂȘme envie d’entreprendre : Nicole Fagegaltier est Ă  coup sĂ»r la dame de Belcastel. “L’envie de vivre

lĂ  oĂč je suis nĂ©e s’est imposĂ©e dĂšs l’adolescence. MĂȘme Ă  l’école hĂŽteliĂšre, je ne me voyais pas travailler ailleurs

que chez moi”, dit-elle. Nicole Fagegaltier a repris l’affaire familiale en 1983. Elle avait 20 ans. L’étoile Michelin est arrivĂ©e en 1991. “J’ai acquis le goĂ»t des bonnes choses parce que l’on mangeait bien chez nous.” Si, dans le choix des produits, sa cuisine a une forte identitĂ© locale, elle demeure contemporaine et prĂ©cise dans sa rĂ©alisation. “Il faut du goĂ»t. On doit manger parce que c’est bon, aprĂšs si c’est joli, tant mieux”,dit-elle. Trente ans d’investissements, de labeur ‘le nez dans le guidon’, ont abouti Ă  un ensemble cohĂ©rent : un restaurant, un hĂŽtel de 7 chambres, un gĂźte, mais aussi un hĂŽtel Ă  Rodez.

MARCELLE EST TOUJOURS LÀMais on ne rĂ©ussit pas seul. Aux cĂŽtĂ©s de Nicole, il y a MichĂšle, sa sƓur, chef d’orchestre pĂ©tillant d’une maison qui a vu des gĂ©nĂ©rations de clients se succĂ©der. L’autre Ă©lĂ©ment indispensable de la saga Fagegaltier, c’est Bruno Rouquier, le mari de Nicole et cuisinier lui aussi, qui a rejoint la maison par la suite et y a trouvĂ© sa place. Auparavant, il y avait Marcelle,

la mĂšre de Nicole et MichĂšle, qui a fait la rĂ©putation du restaurant avec les fritures de poissons de riviĂšre. À 86 ans, elle adore goĂ»ter les nouveaux plats de sa fille.

BERNARD DEGIOANNI

HĂŽtel-restaurant du Vieux Pontwww.hotelbelcastel.com

UN MENU POUR LE 30E ANNIVERSAIRENicole Fagegaltier proposera en 2013 un menu anniversaire avec trois plats, un par tranche de dix ans, qui ont marquĂ© son parcours. Elle y ajoutera un plat que faisait sa mĂšre, restĂ©e Ă  ses cĂŽtĂ©s en cuisine jusqu’en 1990. Nicole Fagegaltier a Ă©galement crĂ©Ă© un blog (www.rodez-hotels.com). Son dernier livre, Un goĂ»t d’Aveyron (Ă©ditions du Rouergue), est un itinĂ©raire entre causses, riviĂšres et sous-bois Ă  la recherche de produits exceptionnels.

Cuisinier, Christian Etienne est prĂ©sent tous les matins Ă  la mairie d’Avignon.

Page 11: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

11RestaurationUn nouveau site web pour l’association

La nouvelle Ă©dition du guide de l’association limousine est disponible depuis le dĂ©but du mois de juin dans les offices de tourisme de la rĂ©gion.

Les Toques blanches du Limousin boostent leur communication

Réunis le 4 juin dernier en assemblée générale à Limoges, les 39 membres des Toques blanches

du Limousin ont prĂ©sentĂ© la nouvelle Ă©dition de leur guide, mis Ă  disposition du public dans les offices de tourisme de la rĂ©gion. Dans cet opuscule, l’amateur de cuisine dĂ©couvrira les meilleures tables locales, tenues par des chefs talentueux et reconnus par les grandes

instances professionnelles. Toujours trĂšs dynamique depuis sa crĂ©ation en 1965, l’association est aujourd’hui prĂ©sidĂ©e par Pierre RulliĂšre - Le Coq d’or Ă  ChĂ©nĂ©railles (23) - et compte 75 membres. Ensemble, ces chefs se positionnent comme des acteurs majeurs du tourisme en Limousin et 27 d’entre eux sont propriĂ©taires d’un hĂŽtel-restaurant.

Les 10 cuisiniers rĂ©pertoriĂ©s en Creuse ont crĂ©Ă© en 2010 leur propre plat autour de l’agneau du cru, sous le nom de MitonnĂ©e d’agneau aux pommes du Limousin, marrons et Ă©pices.

“NOUS NE SOMMES PASDES RÉCHAUFFEURS DE PLATS”Tous participent Ă©galement Ă  diverses manifestations locales avec pour objectif

la promotion de leur art culinaire, basĂ© sur un terroir riche en produits de qualitĂ©. Pierre RulliĂšre l’a d’ailleurs soulignĂ© lors de l’assemblĂ©e : “Nous ne sommes pas des rĂ©chauffeurs de plats, mais des crĂ©ateurs recevant une matiĂšre premiĂšre brute locale que nous transformons.” Une vocation commune Ă  tous ses confrĂšres qui portent haut les couleurs de leurs traditions et de leur savoir-faire.Accueillant dans leurs rangs quatre nouveaux chefs en 2012, Les Toques blanches affichent une belle santĂ©. Pour se faire connaĂźtre davantage, ils ont ouvert leur tout nouveau site web. Il permet aux gourmets de s’informer sur les activitĂ©s de ces cuisiniers passionnĂ©s et aux visiteurs de dĂ©couvrir l’authenticitĂ© de cette rĂ©gion.

JEAN-PIERRE GOURVEST

www.toquesblanchesdulimousin.fr

Les 39 Toqués du Limousin devant la gare de Limoges.

88 restaurants en liceLille (59) L’acadĂ©mie Gilles Vartanian a remis le 4 juin ses seconds trophĂ©es de la restauration. Ils rĂ©compensent le savoir-faire des professionnels du Nord et sont attribuĂ©s sur la base d’un vote d’un jury, mais aussi des clients.

TrophĂ©e Gilles Vartanian : la cuisine du Nord Ă  l’honneur

À lire‘À partager’ d’Éric Frechon et Clarisse FerreresAprùs Un chef pour recevoir chez soi et Un chef dans ma cuisine, le duo gourmand Éric Frechon et Clarisse Ferreres propose un nouveau livre sur le thùme du partage. Ce cahier de 100 recettes, assorti des astuces du chef propose par exemple La fameuse gougùre au fromage du Mini Palais, le Cabillaud au chorizo, haricots coco, ou encore les ƒufs à la neige aux pralines roses.

À partager d’Éric Frechon et Clarisse FerreresValery Guedes

Inscrivez-vous au concours du jeune chef Les Espoirs de Mougins

Le 7e festival international de la gastronomie se déroulera du 14

parrainĂ© par FrĂ©dĂ©ric Anton,chef du PrĂ© Catelan (3 Ă©toiles Michelin) et jury de l’émission tĂ©lĂ©visĂ©e Masterchef sur TF1, et aura pour thĂšme les mĂ©dias et la gastronomie. Trois jours de

dĂ©monstrations attendent les visiteurs. Il est encore temps de s’inscrire au concours du jeune chef Les Espoirs de Mougins, rĂ©servĂ©

royales de 1 kg farcies, avec trois garnitures. Les recettes doivent ĂȘtre envoyĂ©es avant le 17 juillet

jeune chef, office de tourisme de Mougins,

www.lesetoilesdemougins.com

Le trophĂ©e Gilles Vartanian a rendu son verdict. CrĂ©Ă© il y a deux ans par l’Umih Lille, Ă  l’instar du prix Lucien Vanel Ă  Toulouse, il a pour vocation

de valoriser la gastronomie du Nord. Il porte le nom de l’ancien chef du restaurant Le Varbet Ă  Lille, unanimement reconnu par ses pairs pour avoir notamment formĂ© plusieurs chefs Ă©toilĂ©s. AbandonnĂ© en 2011, le trophĂ©e a Ă©tĂ© relancĂ© cette annĂ©e, portĂ© par la crĂ©ation de l’AcadĂ©mie culinaire, gastronomique et rĂ©gionale Gilles Vartanian. Elle regroupe 25 membres, professionnels ou gastronomes avertis. Le trophĂ©e est Ă©galement soutenu par l’Umih Lille, la chambre de commerce et la ville de Lille.Cette annĂ©e, 88 Ă©tablissements ont souhaitĂ© concourir. Une partie des trophĂ©es est dĂ©cernĂ©e par les membres de l’acadĂ©mie (chef de l’annĂ©e, espoir de l’annĂ©e et les grands prix). Les clients des restaurants ont votĂ© pour leurs ‘coups de cƓur’ dans trois catĂ©gories : restauration gastronomique, traditionnelle et/ou rĂ©gionale, brasserie-estaminets-bistrots. Le retour est bon : 1 709 bulletins ont Ă©tĂ© renvoyĂ©s, soit 600 de plus que pour la premiĂšre Ă©dition, et la soirĂ©e de remise

des prix a attirĂ© prĂšs de 300 personnes. Un prix des brasseurs a Ă©galement Ă©tĂ© attribuĂ© par le syndicat rĂ©gional des brasseurs du Nord-Pas-de-Calais. La prochaine Ă©dition aura lieu dans deux ans et l’acadĂ©mie envisage de l’étendre au Pas-de-Calais.

MARIE-LAURE FRECHET

Gilles Vartanian et le lauréat Christophe Scherpereel.

Le palmarĂšs

Scherpereel, AuprĂšs de mon arbre Ă  Terdeghem

:Florent Ladeyn, auberge du Vert Mont Ă  Boeschepe

:L’Auberge flamande Ă  CaĂ«stre

gastronomie : L’Auberge de la

Garenne à Marcq-en-BarƓul

traditionnel : Le Grand HĂŽtel Ă  Valenciennes

:Les Deux Gourmets Ă  Cysoing

gastronomie : La Baratte Ă  Tourcoing

traditionnel : Monsieur Jean Ă  Lille

estaminet : Le Chanteclerc Ă  Lille: Le

Colysée à LambersartWhy

Not Ă  Lille: Quanta

à Villeneuve d’Ascq

Page 12: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

12 RestaurationEn plein cƓur du quartier du Marais

Paris (IVe) Déjà directeurs du Bistrot Vivienne, Mickaël Correia et Thomas Ray se sont lancés, il y a un an, dans une nouvelle aventure.

Pamela Popo, culture bistrot

Le nom de Pamela Popo trottait dans la tĂȘte de MickaĂ«l Correiaet Thomas Ray depuis six ans.

Ils voulaient donner le nom de cette chanson de Serge Gainsbourg Ă  leur futur restaurant. À la fois directeurs du Bistrot Vivienne et amis, ils ont rĂ©alisĂ© ce rĂȘve il y a un an.L’architecture sur deux niveaux de l’établissement de la rue François Miron a imposĂ© la configuration actuelle : le rez-de-chaussĂ©e comprend la rĂ©ception, un coin salon avec canapĂ©s et le bar. Il faut monter Ă  l’étage pour dĂ©couvrir la salle du restaurant (48 couverts) qui peut ĂȘtre divisĂ©e en deux grĂące Ă  des parois mobiles. CĂŽtĂ© cuisine, David Personnat,

charcutier-traiteur de formation, a appris le métier de cuisinier pendant

deux ans au Pavillon Ledoyen. S’en suivra une aventure de deux ans en Martinique dans le restaurant gastronomique La Plantation.

UN STYLE BISTRONOMIQUEDe retour en France, le jeune chef travaille l’hiver Ă  MegĂšve (74) et l’étĂ© au Cap-Ferret (33) oĂč il rencontre MickaĂ«l Correia et Thomas Rayau Wharfzazate. Ils feront

ensuite appel Ă  lui, alors qu’il Ă©tait chef au Zimmer (Paris, Ier), pour le lancement

de Pamela Popo. David Personnat revient sur son expĂ©rience : “C’est ma quatriĂšme carte depuis l’ouverture. Elle comprend toutes les influences des restaurants oĂč j’ai travaillĂ© et de la douzaine de chefs avec lesquels j’ai collaborĂ©. Sur cette carte, je propose Ă©galement du paleron confit car c’était le plat prĂ©fĂ©rĂ© de mon pĂšre.”David Personnat assume et revendique son “style bistronomique”. Il confie que sa plus grande fiertĂ© serait d’avoir les retours de grands chefs sur sa cuisine.

LOÏC SAULNIER

Pamela Popo

www.pamelapopo.fr

L’établissement porte le nom d’une chanson de .

“Fraternel et jovial”Le Cannet (06) AprĂšs avoir dirigĂ© le Palm Square Ă  Cannes pendant dix ans, le chef ouvre sa propre affaire Ă  quelques pas de lĂ .

Claude Sutter ouvre son bistrot

En brefLoĂŻc Montel, nouveau chef du Murano Hotels & ResortsLoĂŻc Montel, 30 ans, est le nouveau chef du Murano Hotels & Resorts situĂ© Ă  Paris (IIIe). Originaire de Haute-Savoie et ancien de l’école Ferrandi, il a effectuĂ© son apprentissage chez

Maxim’s avant d’ĂȘtre commis puis chef de partie au MĂ©ridien avec Christian Moine,puis chef de partie au Meurice et enfin sous-chef Ă  l’hĂŽtel AmpĂšre (Paris, XVIIe).

LoĂŻc Montel.

Depuis fin février VacquiÚres (34) Charline Roussel, 25 ans, fait revivre le café-restaurant de ce village de 450 habitants situé au milieu des vignes.

Reprise en famille du bar des Baronnes

Il y a une bonne ambiance ici !” Tout sourire derriùre le comptoir, Charline Roussel,

jeune patronne des Baronnes,avoue avoir toujours voulu tenir un bar. Opticienne de formation, elle dirige, du haut de ses 25 ans, le cafĂ©-restaurant snack du village de VacquiĂšres (34) depuis fĂ©vrier 2012. La rĂ©compense de sa persĂ©vĂ©rance, comme en tĂ©moigne l’agenda consignant ses dĂ©marches quotidiennes pendant les six mois de prĂ©paration. L’étĂ© dernier, Charline apprend la mise en vente du cafĂ©-restaurant de VacquiĂšres, Ă  5 km des vignes de Claret, oĂč elle vit. Connaissant la profession, notamment par sa famille, elle se lance dans les dĂ©marches pour reprendre l’entreprise. Au chĂŽmage aprĂšs un licenciement Ă©conomique, elle bĂ©nĂ©ficie de suivis personnalisĂ©s et investit 130 000 € dans son projet. Elle va chercher des informations auprĂšs des chambres consulaires. AprĂšs le refus de son prĂȘt Ă  la derniĂšre minute, elle persĂ©vĂšre et rĂ©ussit Ă  finaliser son achat en fĂ©vrier 2012. Alors qu’elle savoure ses premiers instants dans ses murs, l’électricitĂ© saute et Charline passe la soirĂ©e Ă  la bougie !

UNE CUISINE TRADITIONNELLEPrévoyante, Charline Roussel assure à la fois une activité café-restaurant et une autre de cuisine à emporter. Marie,

sa mĂšre, a repoussĂ© l’heure de la retraite pour s’occuper de la cuisine. Les deux femmes se sont donnĂ© pour ambition de proposer de savoureuses recettes traditionnelles. Les produits sont sĂ©lectionnĂ©s localement : viande de la Cheville cigaloise de Saint-Hippolyte-du-Fort, lĂ©gumes frais livrĂ©s tous les matins par un producteur du village et, bien Ă©videmment, vins du pic saint loup. Le steak tartare de cheval, qui a fait la rĂ©putation de cette adresse, est toujours Ă  rĂ©server le jeudi. Le menu du midi Ă  12 € varie tous les jours. La salle intĂ©rieure a une capacitĂ© de 30 couverts et le seuil de rentabilitĂ© est calculĂ© Ă  15 : il est atteint, parfois dĂ©passĂ©. Avec les beaux jours, les 30 places de la terrasse, sous les mĂ»riers, se remplissent de cyclistes et de randonneurs. “Au bout de quatre mois, ça se passe trĂšs bien et les gens se sentent Ă  l’aise” : pas de doute, la baronne sait mener son bar.

ANNE-SOPHIE THÉROND

Les Baronnes

Un jour, on a envie d’ĂȘtre chez soi, explique Claude Sutter, Lorrain d’origine, trente-six ans de mĂ©tier. J’ai fait un bistrot

comme j’aurais aimĂ© le trouver : fraternel, jovial, ouvert sur la dĂ©couverte de la vie, des vins et de l’espoir.” Son parcours pouvait laisser supposer une autre orientation. L’amour du mĂ©tier l’avait prĂ©cĂ©demment conduit dans de belles maisons : chez Michel GuĂ©rard Ă  EugĂ©nie-les-Bains (40), chez GĂ©rard Boyer aux CrayĂšres Ă  Reims (51), ou encore chez Émile Jung, au Crocodile Ă 

Strasbourg (67). Il avait aussi pris la direction du restaurant La BarriĂšre prĂšs de Strasbourg, et dĂ©crochĂ© une Ă©toile gardĂ©e pendant dix ans, avant de descendre sur la CĂŽte d’Azur et de reprendre du service pour dix ans au Palm Square. “Et puis un jour, c’est le moment.”C’est ainsi qu’est nĂ© le Bistrot Saint-Sauveur, au Cannet (06).

AU SERVICE DE LA QUALITÉClaude Sutter a associĂ© Ă  son projet deux jeunes passionnĂ©s qui travaillaient avec lui au Palm Square : Nacime Ayed assure la direction du service de salle, Soufiane Mehamed le seconde en cuisine. “Nous partageons les mĂȘmes valeurs et c’était important pour moi d’intĂ©grer la notion de transmission dans mon projet”, insiste-t-il. OmniprĂ©sent derriĂšre les fourneaux, le chef revendique la signature de tous ses plats et sauces, du PĂątĂ© en croĂ»te grande tradition Ă  la Timbale de joues de bƓuf en miroton et pomme purĂ©e. “Du frais, uniquement du frais, et du fait maison”, martĂšle-t-il. Le bistrot joue Ă©galement la carte des beaux vins avec une gamme sĂ©lectionnĂ©e chez les meilleurs producteurs des diffĂ©rentes rĂ©gions françaises. ANNE SALLÉ

Bistrot Saint-Sauveur

Chef étoilé, Claude Sutter aquitté le monde de la gastronomie pour ouvrir son bistrot.

Page 13: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

13Restauration/RapideAvec deux Ă©tablissements Ă  ParisParis (Ier et XIIe) Christophe Adam, l’ex-chef exĂ©cutif de Fauchon, s’est associĂ© Ă  son frĂšre Matthias pour monter un concept de snacking haut de gamme qui porte leur nom.

Adam’s se dĂ©veloppe en famille

AprĂšs avoir passĂ© quinze ans chez Fauchon, j’ai voulu retrouver la flamme ; travailler sur le snacking m’a permis de respirer et de savoir

oĂč je voulais aller”, lĂąche Christophe Adam, un an jour pour jour aprĂšs avoir quittĂ© le gĂ©ant de la place de la Madeleine. Le snacking il l’explore avec Adam’s, le concept de fast-food haut de gamme qu’il a montĂ© avec son frĂšre Matthias, au lieu d’ouvrir une pĂątisserie classique comme on aurait pu l’attendre. Cela faisait quelques annĂ©es que tous deux Ă©voquaient la crĂ©ation de leur propre affaire. Ils ont finalement franchi le cap en septembre 2010, avec l’ouverture d’une premiĂšre boutique rue Danielle Casanova (Paris, Ier) - avec 100 000 € d’investissement -, suivi d’une deuxiĂšme dĂ©but 2012 Ă  Bercy Village (180 000 € d’investissement).

Chez Adam’s, enseigne qu’ils ont baptisĂ©e de leur nom de famille, ils associent leurs compĂ©tences - crĂ©ative pour Christophe et managĂ©riale pour Matthias, qui a longtemps travaillĂ© chez Starbucks - pour proposer une nourriture 100 % fraĂźche pour moins de 12 €. Tout est fabriquĂ© sur place Ă  base de lĂ©gumes frais et de produits triĂ©s sur le volet. Compte tenu des petites surfaces des deux boutiques, ils doivent s’organiser : la production du salĂ© se fait le matin, tandis que le sucrĂ© se fait l’aprĂšs-midi, en attendant de trouver le local qui leur permettra d’amĂ©nager un laboratoire de production. La carte comprend une gamme de salades originales, de sandwiches Ă  base de pains spĂ©ciaux (au curry, aux olives, au basilic
) et de tartines retravaillĂ©es pour des formules allant de 9,90 Ă  11,90 €, le ticket moyen Ă©tant de 9,50 €.

LA PÂTISSERIE SNACKINGLa carte propose aussi des desserts et ne se contente pas des sacro-saintes salades de fruits ou autres fromages blancs. Pour Adam’s, Christophe a mis au point le concept de ‘pĂątisserie snacking’ en se basant sur les principes du snacking salĂ© : elle est facile Ă  fabriquer, Ă  manger sur le pouce, pas chĂšre et les clients peuvent se servir eux-mĂȘmes en vitrine - une petite rĂ©volution. Mais elle est rĂ©alisĂ©e par un chef avec des produits de qualitĂ© : Christophe a les mĂȘmes fournisseurs que ceux avec qui il travaillait chez Fauchon. Il utilise la mĂȘme vanille, le mĂȘme chocolat Valrhona
 Ses crĂ©ations ? Le millefeuille

dĂ©structurĂ© avec un feuilletage en mouillettes Ă  tremper dans un pot de crĂšme vanillĂ©e ; le moelleux au chocolat Ă  emporter, prĂ©sentĂ© dans sa box type boĂźte de camembert ;les tartelettes en forme de barrettes au citron meringuĂ© ou au chocolat gianduja framboise
 L’autre trait auquel les frĂšres Adam ne dĂ©rogent pas est l’accueil. “C’est aussi important d’ĂȘtre bien accueilli que de bien manger”, insiste Matthias, constamment prĂ©sent dans l’une ou l’autre des deux boutiques. L’accueil et la qualitĂ© de la production, voilĂ  la marque de fabrique des frĂšres Adam qui imaginent bien continuer leur dĂ©veloppement en propre, au rythme d’une ouverture par an. JULIE GERBET

Adam’swww.adamsparis.fr

Anticipant les tendances Paris (XVe) Le salon professionnel de la vente à emporter et de la restauration rapide prendra ses quartiers les 19 et 20 septembre porte de Versailles. Avant-goût.Rapid & Resto Show

mise sur le ‘Fast-Good’

Adam’s allie le savoir-faire des frùres Adam : Matthias (à gauche) et Christophe (à droite).

Le deuxiĂšme Adam’s a Ă©tĂ© inaugurĂ© dĂ©but 2012 Ă  Bercy Village.

Rapid & Resto Show, anciennement connu sous le nom VAE Expo, aura lieu les 19 et 20 septembre

prochains porte de Versailles Ă  Paris, annonce Alexandra Frantz,directrice du salon. Nous souhaitions apporter une nouvelle identitĂ© Ă  ce salon initialement centrĂ© sur la vente Ă  emporter : Ă©largir la gamme et les offres de l’ensemble du marchĂ© de la

restauration rapide de qualitĂ©.” AxĂ© sur le ‘Fast-Good’, l’évĂ©nement prend donc un nouveau visage en proposant des thĂ©matiques inĂ©dites aux 5 000 professionnels attendus : des produits au service, en passant par les tendances d’amĂ©nagement des points de vente, les spĂ©cificitĂ©s du marchĂ©, ou mĂȘme les nouvelles technologies et l’encaissement.

LE ‘SANS GLUTEN, SANS LACTOSE’ À L’HONNEURGrande nouveautĂ© 2012 : le salon s’associe Ă  C-Alternatif, agence de conseil culinaire spĂ©cialisĂ©e dans l’alimentation sans gluten et sans lactose, pour crĂ©er un ‘Healthy Show’, espace dĂ©diĂ© au marchĂ© du ‘sans’. Peu abordĂ©e en France, cette thĂ©matique revĂȘt des enjeux importants pour les acteurs de la restauration puisque, d’ici Ă  2014, l’ensemble des mĂ©tiers de bouche auront l’obligation de renseigner le consommateur final sur la prĂ©sence d’allergĂšnes dans les denrĂ©es,

prĂ©emballĂ©es ou non. CĂŽtĂ© animations, il y aura l’espace ‘Rue des enseignes’ prĂ©sentant 15 points de vente naissants et duplicables ; un bar gĂ©ant ‘Coffee & Cocktail Show’ sur tous les dĂ©rivĂ©s de boissons chaudes ou froides ; et

enfin le concours ‘Snack&Chic’, organisĂ© avec Food Reporter, qui confrontera divers produits sĂ©lectionnĂ©s par des consommateurs puis par des professionnels. Toujours

au programme, le théùtre de démonstrations culinaires FoodShow sera réalisé cette année par des duos de chefs. FidÚles au rendez-vous, les conférences présenteront de maniÚre détaillée les tendances actuelles du secteur - la rÎtisserie ou la cantine chic, la restauration et les voyages... - et des concepts internationaux.

HÉLÈNE BINET

Rapid & Resto Show

www.rapidrestoshow.com

PAROLE D’EXPERTNicolas Nouchi, directeur gĂ©nĂ©ral de CHD Expert, conduira les confĂ©rences du salon. Il livre en avant-premiĂšre les rĂ©sultats du dernier baromĂštre CHD Expert de la vente Ă  emporter (VAE) : “MalgrĂ© l’optimisme de 84 % des restaurateurs qui considĂ©raient fin 2011 que l’annĂ©e 2012 serait similaire (41 %), voire meilleure (43 %) que 2011 en termes d’activitĂ©, 38 % enregistrent aujourd’hui une baisse de frĂ©quentation de leurs Ă©tablissements au 1er trimestre 2012, contre seulement 19 % en 2011. Par ailleurs, 31 % d’entre eux ont identifiĂ© une baisse du panier de consommation de leur clientĂšle et 20 % observent un changement des habitudes de consommation. La tendance la plus significative du comportement et des attentes de la clientĂšle est de manger vite (60 %). L’équilibre et le dĂ©sir de repas sains apparaissent comme la deuxiĂšme prioritĂ© des clients en restauration rapide (53 %). Enfin, la recherche d’une offre avantageuse et Ă©conomique figure parmi les critĂšres les plus importants (43 %). Les produits s’annonçant les plus porteurs en 2012 : l’incontournable sandwich baguette, en tĂȘte du classement pour 48 % des restaurateurs, la salade (29 %) et la pizza (26 %).”

Alexandra Frantz,directrice du salon Rapid & Resto Show.

Page 14: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

HĂŽtellerie

En bref

Louvre Hotels Group en pleine croissance en Europe de l’Est

À la conquĂȘte de l’Italie, l’Espagne, le Benelux et l’Allemagne

Les ambitions internationales de la SEH

L ’annĂ©e 2012 sera pour la SEH celle de la consolidation des engagements pris en 2011. Une annĂ©e de transition marquĂ©e par l’absorption de la

fusion effectuĂ©e fin novembre 2010 : Philippe Marguet,directeur gĂ©nĂ©ral adjoint chargĂ© des trois marques Inter-Hotel, P’tit Dej-hotel et Qualys Hotel, juge aujourd’hui prioritaire de dĂ©velopper le rĂ©seau Ă  l’international. “Nous allons placer un correspondant dans quatre zones qui nous semblent ĂȘtre des marchĂ©s prioritaires : l’Italie, l’Allemagne, le Benelux et l’Espagne. Ils auront chacun pour mission d’assurer la commercialisation du rĂ©seau, son dĂ©veloppement, et d’accompagner les nouveaux arrivants.” Dans les cinq ans qui viennent, SEH estime pouvoir compter sur 50 Ă©tablissements dans chaque marque pour chacune de ces destinations. “Un dĂ©veloppement qui ne pourra se faire que par croissance externe” prĂ©cise Philippe Marguet. Dans le mĂȘme temps, la SEH modifie l’architecture de son site internet, avec un site multimarque et quatre sites de marques, liĂ©s par un moteur de rĂ©servation. Ces nouvelles options, basĂ©es sur une recherche multi-critĂšres, rendra l’information plus accessible pour le client. Le client habituĂ© pourra en un seul clic avoir

accĂšs Ă  toute la panoplie des marques sur une seule destination. “Une version mobile multi-marques est Ă©galement prĂ©vue”, prĂ©cise Philippe Marguet.

“UN OUTIL EN PLEINE CROISSANCE”SEH envisage Ă©galement de mieux communiquer. “Nous allons nous focaliser sur les rĂ©seaux sociaux, surtout surFacebook et Google +, afin d’ĂȘtre mieux identifiĂ©s par le grand public”, souligne Philippe Marguet. D’autres options sont encore Ă  l’étude : jeux-concours, utilisation de la carte de fidĂ©litĂ© Accent. “C’est un outil en pleine croissance. À la fin 2011, nous avions 66 000 adhĂ©rents,dĂ©clare StĂ©phane Barrand, codirecteur adjoint chargĂ© de la marque Relais du silence, soit 18 % de clients en plus qu’en 2010.” SEH souhaite gagner en lisibilitĂ© auprĂšs du grand public. Sa marque phare Inter-Hotel va faire

l’objet d’une nouvelle signalĂ©tique. “Un travail menĂ© avec l’agence coopĂ©rative Visio 10, note Philippe Marguet. Un budget de 2 M€ est prĂ©vu pour cette opĂ©ration, soit un investissement de 7 000 € par hĂŽtel dont les deux tiers seront pris en charge par la coopĂ©rative et un tiers par l’hĂŽtelier lui-mĂȘme”, poursuit le directeur gĂ©nĂ©ral.

UN DÉVELOPPEMENT DIVERSIFIÉ PAR ENSEIGNE Enfin, chaque marque du rĂ©seau fait l’objet d’amĂ©liorations constantes. À l’instar des Relais du silence, qui adoptent un nouveau logo, portant dĂ©sormais le mot ‘Hotels’ accolĂ© au nom de l’enseigne. P’tit Dej-Hotel, la derniĂšre-nĂ©e des enseignes, joue la carte du tout-compris avec une formule chambre + petit dĂ©jeuner + wifi, qui lui a permis de multiplier ses ventes par trois. Qualys-Hotel souhaite s’affirmer comme la nouvelle ‘griffe’ de l’hĂŽtellerie urbaine indĂ©pendante. Pour Jean Lavergne,prĂ©sident de la SEH, “le rĂ©seau est dĂ©sormais constituĂ©, c’est aux hĂŽteliers d’utiliser les outils qui leur sont proposĂ©s comme la coopĂ©rative IdĂ©otel, les formations, le systĂšme de fidĂ©litĂ©. Il faut jouer collectif, c’est notre marque de fabrique. C’est en additionnant nos individualitĂ©s que nous crĂ©erons la force de notre rĂ©seau”. ÉVELYNE DE BAST

Louvre Hotels Group est en plein développement en Pologne et en Europe centrale, avec notamment les enseignes Campanile, PremiÚre Classe et Golden Tulip. En Pologne, un Campanile de 152 chambres et un PremiÚre Classe de 136 chambres vont ouvrir dans le centre de Wroclaw à la fin du mois. Une

RĂ©sidence Golden Tulip est prĂ©vue pour juillet Ă  Miedzyzdroje et un Tulip Inn dans le centre de Cracovie. L’enseigne Campanile va Ă©galement ĂȘtre prĂ©sente en Lituanie Ă  Vilnius et en Ukraine Ă  Donetsk au 3e trimestre de 2012. Louvre Hotels Group souhaite compter 40 hĂŽtels en Europe de l’Est d’ici Ă  2015.

SociĂ©tĂ© coopĂ©rative regroupant quatre marques et plus de 544 hĂŽtels, la SociĂ©tĂ© europĂ©enne d’hĂŽtellerie se met en ordre de marche pour dĂ©passer les frontiĂšres hexagonales. Lors de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale annuelle du rĂ©seau, son prĂ©sident Jean Lavergne a annoncĂ© la mise en place d’un site multimarques et de nouvelles actions de communication auprĂšs du grand public.

Pour Jean Lavergne, prĂ©sident de la SEH, “le rĂ©seau est dĂ©sormais constituĂ©, c’est aux hĂŽteliers d’utiliser les outils qui leur sont proposĂ©s”.

ClassĂ© 3 Ă©toiles dĂ©but 2012Repris par la famille Mahaux en 1999, l’hĂŽtel-restaurant Les Jardins du cĂšdre a traversĂ© plusieurs crises qui ont failli lui ĂȘtre fatales. Il s’impose aujourd’hui comme une rĂ©fĂ©rence, avec son parc de 4 000 mÂČ dominant la CĂŽte Vermeille.

Les Jardins du cùdre s’enracinent à Port-Vendres

Vent debout face Ă  la tempĂȘte, Xavier Mahaux reste solidement ancrĂ© dans la rĂ©alitĂ©, comme le

cĂšdre qui a donnĂ© son nom Ă  l’hĂŽtel-restaurant. Au pays de la tramontane, le propriĂ©taire des Jardins du cĂšdre a appris Ă  faire face aux coups durs. En reprenant en 2008, avec son Ă©pouseCarole, l’établissement acquis par ses parents une dizaine d’annĂ©es plus tĂŽt, Xavier Mahaux a d’abord dĂ» affronter les vellĂ©itĂ©s d’un promoteur qui voulait transformer en appartements la magnifique bĂątisse de cet hĂŽtel dominant la CĂŽte Vermeille. L’hĂŽtelier a tenu bon, et a repris la main pour lancer une vaste rĂ©novation des 19 chambres, jusqu’à obtenir le classement de l’hĂŽtel en 3 Ă©toiles au dĂ©but 2012. Les turbulences n’ont pas manquĂ© non plus cĂŽtĂ© cuisines. Premier coup dur : le dĂ©part du chef Thibaut Lesage en juillet

2011, qui oblige Xavier Mahaux Ă  fermer le restaurant durant la saison estivale, “plutĂŽt que de proposer une cuisine qui n’aurait pas Ă©tĂ© Ă  la hauteur de ce que la clientĂšle est en droit d’attendre ici”.

UNE CARTE APPRÉCIÉE DE LA CLIENTÈLE LOCALELe propriĂ©taire rencontre ensuite David Bilcot, qui reconquiert Ă  Port-Vendres les trois fourchettes Michelin et les deux toques Gault&Millau qu’il avait su gagner Ă  La Fleur de sel (Brest), comme second de Yann Plassard. Le nouveau chef organise aux Jardins du cĂšdre des cours de cuisine trĂšs particuliers : les stagiaires de ces classes vont chercher leurs poissons sur les barques des petits pĂȘcheurs de Port-Vendres, avant d’apprendre Ă  les prĂ©parer dans les cuisines neuves du restaurant. “C’était une maniĂšre de mettre Ă  l’honneur le travail de

ces pĂȘcheurs et les produits des maraĂźchers des alentours, Ă  travers les plats rĂ©alisĂ©s lors de ces ateliers : un Tartare de galinette Ă  la coriandre avec une crĂšme glacĂ©e Ă  l’huile d’olive, un poisson avec une marmelade de lĂ©gumes et agrumes en Ă©mulsion, ou une Tartelette aux agrumes”,

commente Xavier Mahaux. Des recettes que l’on retrouve sur une carte de plus en plus apprĂ©ciĂ©e par la clientĂšle locale. L’hĂŽtelier serait Ă  son comble... s’il ne devait aujourd’hui trouver une solution d’urgence au dĂ©part de David Bilcot !Car pour la deuxiĂšme annĂ©e consĂ©cutive, Xavier Mahaux risque de se retrouver sans

chef de cuisine. En espĂ©rant ne pas ĂȘtre obligĂ© de sacrifier une nouvelle saison estivale. FRANCIS MATÉO

Les Jardins du cĂšdre

www.hotel-le-cedre.com

Xavier Mahaux avec son Ă©pouse et son fils (au centre), entourĂ© de toute l’équipe des Jardins du cĂšdre.

Page 15: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

15HĂŽtellerieAvec 183 chambres au total

Paris (XIVe) L’inauguration du troisiĂšme Timhotel situĂ© dans le quartier Montparnasse le 7 juin dernier a permis au groupe Time Hotels, prĂ©sidĂ© par Aline Durieu, de crĂ©er l’évĂ©nement en proposant une visite Ă  vĂ©lo des trois Ă©tablissements du groupe.

Time Hotels mĂšne grand train Ă  Montparnasse

Avec la reprise de l’ÉlysĂ©e Montparnasse, 4 Ă©toiles de 48 chambres situĂ© rue de la GaĂźtĂ©,

le groupe Time Hotels dispose dĂ©sormais d’un rĂ©seau de 58 hĂŽtels dont 23 sous enseigne Timhotel. Les autres sont sous enseignes Kyriad (groupe Louvre Hotels), Comfort (pour Choice Hotels) ou encore Best Western.“Nous sommes ravis de cette nouvelle acquisition rĂ©alisĂ©e en 2011, explique Aline Durieu, prĂ©sidente de Time Hotels.Avec cet hĂŽtel entiĂšrement rĂ©novĂ© par nos prĂ©dĂ©cesseurs, l’offre Time Hotels Ă  Montparnasse est dĂ©sormais de 3 hĂŽtels pour 180 chambres.” Dans la capitale, le groupe possĂšde 21 Ă©tablissements, tous situĂ©s dans des zones stratĂ©giques, de prĂ©fĂ©rence Ă  proximitĂ© des gares :du Nord, de l’Est, de Lyon et enfin Montparnasse, avec le Timhotel Montparnasse (77 chambres), le Timhotel

GaĂźtĂ© Montparnasse (55 chambres) et le Timhotel ÉlysĂ©e Montparnasse (48 chambres). Les trois sont dirigĂ©s par un seul et mĂȘme directeur, Gilles Blanc,et rĂ©alisent un chiffre d’affaires de 6 M€.

Filiale du fonds d’investissementLFPI, actionnaire majoritaire depuis 2003, et de CM-CIC Capital Finance, actionnaire minoritaire, Time Hotels est propriĂ©taire le plus souvent du fonds et des murs de ses hĂŽtels tout en Ă©tant gestionnaire. Le groupe rĂ©alise un chiffre d’affaires de 80 M€, avec un effectif de 15 personnes. L’équipe assure le dĂ©veloppement et la gestion du rĂ©seau. Les rĂ©servations se font par le biais du site internet corporate et celui des hĂŽtels.

“NOUS SOMMES TRÈS OPPORTUNISTES”En termes de dĂ©veloppement, la stratĂ©gie de Time Hotels est souple :“Nous sommes trĂšs opportunistes,confirme Aline Durieu, nous achetons et nous revendons en fonction du marchĂ©.” En 2011, le groupe a rachetĂ©

4 hĂŽtels Ă  Paris et 3 en province. En 2012, le groupe a Ă©galement rachetĂ© (murs et fonds) un 3 Ă©toiles de 66 chambres rue Fontaine (dans le VIIIe), le Tryp Hotel devenu Timhotel OpĂ©ra, qui devrait en passer 4 Ă©toiles.En adoptant un nouveau logo et une nouvelle identitĂ© visuelle en 2010, le groupe a aussi adoptĂ© le nom de Time Hotels, empruntĂ© Ă  l’enseigne de petits hĂŽtels de charme positionnĂ©s 3 et 4 Ă©toiles qu’il a rachetĂ©e en 1982. Le rĂ©seau a su s’imposer dans le panorama parisien, Ă  en juger par le nombre de visiteurs venus inaugurer le Timhotel ÉlysĂ©e Montparnasse, et profiter d’un petit tour de Montparnasse Ă  vĂ©lo.

ÉVELYNE DE BAST

Timhotel ÉlysĂ©e Montparnasse

“Nous sommes ravis de cette nouvelle acquisition rĂ©alisĂ©e en 2011”, explique Aline Durieu,prĂ©sidente de Time Hotels.

“Nous offrons un temps de dĂ©tente”Le Forges HĂŽtel fĂȘte ses cinq ans en famille

“Maison de campagne” pour ceux qui n’en ont pas Ă  moins de deux heures de Paris, Forges HĂŽtel by Serge Trigano fĂȘte son 5e anniversaire en dĂ©clinant animations et offres.

Jonathan Bismuth est hĂŽtelier, mais il a gardĂ© de son passĂ© de ‘gentil organisateur’ cette aisance propre aux animateurs du club, et celle-ci va bien Ă  l’hĂŽtel qu’il

dirige et qu’il qualifie de “maison de campagne”. CrĂ©Ă© il y a quinze ans par le groupe Partouche qui en est le propriĂ©taire, l’hĂŽtel fut d’abord exploitĂ© sous enseigne Club Med avant de devenir Le Forges Hotel by Serge Trigano.Il n’est donc guĂšre Ă©tonnant d’y retrouver l’état d’esprit de celui qui a depuis crĂ©Ă© les Mama Shelter.Le Forges Hotel a pourtant dĂ©veloppĂ© sa propre identitĂ©. “Ici, on retrouve les valeurs propres Ă  la famille Trigano : la convivialitĂ©, le partage et l’échange”, explique le directeur. Un style et un Ă©tat d’esprit qui plaisent aussi bien aux clients d’affaires - majoritaires en semaine - qu’aux familles - qui viennent le week-end. “Nous avons reçu 365 groupes en 2011”, ajoute-t-il.Pourtant, il reste encore une pĂ©riode creuse que Jonathan Bismuth aimerait bien combler. “Nous voulons gagner en frĂ©quentation pendant les mois de juillet et d’aoĂ»t, qui ne sont remplis qu’à 40 voire 45 %”, relĂšve-t-il. Sur l’annĂ©e, l’hĂŽtel - qui compte 89 chambres - rĂ©alise un taux

d’occupation de 70 %. Mais sans plage ni bord de mer, Jonathan Bismuth a bien conscience d’attirer forcĂ©ment moins pendant l’étĂ©. Alors, pour le 5e anniversaire de l’hĂŽtel, il a dĂ©cidĂ© de faire le maximum. “Nous proposons pendant cinq semaines, du 16 juillet au 19 aoĂ»t, des tarifs trĂšs avantageux, Ă  raison de 100 € par personne et par nuit en semaine et 135 € le samedi. Pour les enfants qui dorment dans la chambre des parents, nous offrons 50 % de rĂ©duction. Pour les 4-12 ans, ce sera 30 € et pour les 13-16 ans, 50 €. Pour les enfants de 0 Ă  4 ans, c’est gratuit.”

DÉTENTE ET SPORTAfin d’attirer davantage encore les familles pendant cette pĂ©riode, le Forges Hotel multiplie les animations :sĂ©ances de massage gratuites, cours de gym et d’aquagym avec un coach spĂ©cialisé  Pour les enfants, place aux cours de cirque, stages divers, tournois et animations inter-gĂ©nĂ©rations comme la pĂȘche Ă  la ligne. “Toute notre communication sera basĂ©e sur le partage et l’échange. Quand on vient au Forges Hotel, on peut s’isoler si on le souhaite, mais l’idĂ©e reste quand mĂȘme de participer.”Jonathan Bismuth propose ainsi une alternative Ă  la plage, celle de la dĂ©tente et du sport, Ă  moins de deux heures de Paris. “Nous offrons un temps de dĂ©tente aux familles soit avant les grands dĂ©parts pour s’y prĂ©parer, soit aprĂšs pour rĂ©cupĂ©rer”, conclut-t-il. É. DE B.

CHIFFRES-CLÉS

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Forges HĂŽtelwww.forgeshotel.com

En bref

1re implantation de Mercureen Russie

Accor vient d’inaugurer le 1er hĂŽtel Mercure en Russie avec l’établissement de Moscou Arbat. La sociĂ©tĂ© ARD est propriĂ©taire de l’établissement et Accor l’exploite en contrat de management. DirigĂ© par Ada Egorova, l’hĂŽtel propose 109 chambres dont 4 suites, un restaurant (La Promenade) avec au piano le chef Alexander Sorokin, un bar, un centre de fitness et des salles de rĂ©union. Accor dispose dĂ©sormais de 12 Ă©tablissements en Russie et souhaite d’ici 2016 possĂ©der 50 hĂŽtels dans la zone Russie-CEI. Le groupe veut Ă©galement Ă©tendre sa prĂ©sence en ArmĂ©nie, BiĂ©lorussie, GĂ©orgie et Kazakhstan avec le lancement des marques Pullman et Adagio.

Ouverture en 2015 d’un hĂŽtel Mandarin Oriental Ă  ChengduMandarin Oriental Hotel Group vient d’annoncer l’ouverture pour 2015 d’un hĂŽtel Ă  Chengdu en Chine en partenariat avec la sociĂ©tĂ© Chengdu Mind River Land, promoteur immobilier du projet. Il disposera de 320 chambres dont 41 suites, de cinq restaurants, de nombreux salons pour les sĂ©minaires et d’un spa de 2 740 mÂČ.

Page 16: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

Courriers des lecteursUne question ? Rendez-vous sur les Blogs

des Experts de Pascale Carbilletsur www.lhotellerie-restauration.fr

L’employeur ne peut refuser les dates du congĂ© de paternitĂ© choisies par le salariĂ©

La grille de salaires est toujours en cours d’extension

Dans votre ‘courrier’ des lecteurs consacrĂ© au congĂ© paternitĂ© auquel a droit le pĂšre pour la naissance de son enfant [L’HĂŽtellerie Restaurationn° 3292 du 1er juin 2012], vous expliquiez que le salariĂ© a droit Ă  11 jours de congĂ© Ă  condition d’avoir prĂ©venu l’employeur un mois avant la date prĂ©vue, et de prendre ce congĂ© dans un dĂ©lai de 4 mois aprĂšs la naissance. Mais l’employeur peut-il refuser les dates choisies par le salariĂ© ? Un de mes salariĂ©s vient d’avoir un enfant et il a posĂ© ses jours du 14 ou 24 aoĂ»t, ce qui correspond Ă  un pic d’activitĂ© pour mon entreprise. Puis-je lui imposer de prendre ses congĂ©s en octobre, aprĂšs la saison ? ROBERT

Sauf erreur, l’accord sur les salaires n’a toujours pas Ă©tĂ© Ă©tendu et n’est donc pas applicable au mois de mai 2012. Je vous remercie pour votre confirmation. LAURA

Selon un arrĂȘt rendu rĂ©cemment par la chambre sociale de la Cour de cassation le 31 mai 2012 (n°11-10282), il a Ă©tĂ© jugĂ© que l’employeur qui a Ă©tĂ© informĂ© dans les dĂ©lais par son salariĂ© de la date de prise de ses congĂ©s paternitĂ© ne peut s’opposer Ă  son dĂ©part, ni en exiger le report. Le salariĂ© est donc en droit de partir Ă  la date qu’il a choisie. L’article L.1225-35 du code du travail prĂ©voit qu’aprĂšs la naissance de son enfant, le pĂšre bĂ©nĂ©ficie lĂ©galement d’un congĂ© de paternitĂ© de 11 jours consĂ©cutifs. Pour bĂ©nĂ©ficier de ce droit, le code du travail impose un minimum de formalisme. Le salariĂ© doit avertir son employeur au moins un mois Ă  l’avance de la date Ă  laquelle le congĂ© est envisagĂ©, en prĂ©cisant Ă©galement la date de fin. L’article D. 1225-8 du code du travail prĂ©cise que ce congĂ© doit ĂȘtre pris dans les quatre mois suivant la naissance. Toute la question est de savoir si l’employeur peut s’opposer aux dates dĂ©posĂ©es par le salariĂ© en invoquant la charge de travail et en proposant d’autres dates qui conviennent mieux Ă  l’entreprise. Le code du travail prĂ©voit effectivement lors de certains congĂ©s spĂ©cifiques (congĂ© sabbatique, congĂ© pour crĂ©ation ou reprise d’entreprise) la possibilitĂ© pour l’employeur de reporter les dates de ces congĂ©s en cas de consĂ©quences prĂ©judiciables pour la production ou la bonne

marche de l’entreprise. En revanche, cette possibilitĂ© n’est pas prĂ©vue dans les textes pour le congĂ© de paternitĂ©. La Cour de cassation - qui a Ă©tĂ© amenĂ©e Ă  se prononcer pour la premiĂšre fois sur le sujet - a refusĂ© d’accorder Ă  l’employeur un droit au refus ou report des dates posĂ©es en temps et en heure par le salariĂ©. Par consĂ©quent, si vous souhaitez dĂ©caler les dates de congĂ© paternitĂ©, vous devez obtenir l’accord de votre salariĂ©, mais vous ne pouvez pas les lui imposer.Attention ! Si votre salariĂ© accepte et que ce report le conduit Ă  prendre son congĂ© au-delĂ  du dĂ©lai de quatre mois suivant la naissance, il perd alors le bĂ©nĂ©ficie des indemnitĂ©s journaliĂšres de la SĂ©curitĂ© sociale. Comme l’a prĂ©cisĂ© la Cour de cassation dans un arrĂȘt du 10 novembre 2009 (n°08-19510), le report au-delĂ  de ce dĂ©lai ne peut ĂȘtre demandĂ© par le salariĂ© que dans deux hypothĂšses : en cas d’hospitalisation de l’enfant ou du dĂ©cĂšs de la mĂšre. Dans cette affaire, le salariĂ© qui avait acceptĂ© de reporter son congĂ© au-delĂ  des 4 mois Ă  la demande de son employeur en raison d’un manque de personnel, s’était vu refuser le bĂ©nĂ©fice des indemnitĂ©s journaliĂšres. ‘Droit du travail en

CHR : les contrats de travail’ (+ modùles)

Effectivement, le dernier accord (avenant n° 14 Ă  la convention collective des CHR du 30 avril 1997) revalorisant les salaires n’est toujours pas applicable. Cet accord signĂ© le 1er mars 2012 par l’ensemble du collĂšge patronal et des syndicats de salariĂ©s doit ĂȘtre soumis Ă  une procĂ©dure rĂ©glementaire, dite procĂ©dure d’extension, afin de le rendre applicable par arrĂȘtĂ© ministĂ©riel Ă  toutes les entreprises et les salariĂ©s compris dans le champ

d’application. L’extension de cette grille de salaire a pris du retard en raison d’une erreur matĂ©rielle. L’avis relatif Ă  l’extension d’un avenant Ă  la convention collective nationale des hĂŽtels, cafĂ©s, restaurants publiĂ© dans le Journal officiel du 29 avril comportait une coquille. En effet, dans la liste des signataires de ce texte figurait le SNRT (Syndical national des rĂ©sidences de tourisme et de l’hĂ©bergement saisonnier), au lieu du SNRTC (Syndicat

national de la restauration thĂ©matique et commerciale). En consĂ©quence, il a fallu Ă  nouveau procĂ©der Ă  la publication d’un nouvel avis conforme. C’est chose faite dans le Journal officiel du 27 mai 2012. Mais il ne faut pas s’attendre Ă  une entrĂ©e en vigueur de la grille de salaire avant le 1er juillet 2012.

‘Droit du travail en CHR : les

contrats de travail’ (+ modùles)

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RĂ©vision : + 7,55 % Renouvellement : + 39,76 %

Taux de chĂŽmage au 1er trimestre 2012

JuridiqueRappel de vos droits et devoirsÀ l’approche de la saison estivale, nous vous proposons un rappel de vos obligations en matiĂšre d’affichage et de vos droits et devoirs envers la clientĂšle. Faites le point dans votre Ă©tablissement pour vĂ©rifier si vous ĂȘtes dans la lĂ©galitĂ©.

Pendant les vacances, soyez un professionnel avertiAu restaurant

LES PRIX DOIVENT ÊTRE AFFICHÉSLes prix pratiquĂ©s par les restaurants sont libres. En contrepartie, l’affichage des prix est obligatoire Ă  l’intĂ©rieur et Ă  l’extĂ©rieur des Ă©tablissements. Rappel des obligations :- Ă  l’extĂ©rieur de l’établissement, doivent figurer la liste des menus ou cartes du jour, et ce pendant ‘toute la durĂ©e du service et au moins Ă  partir de 11 heures et demie pour le dĂ©jeuner et de 18 heures pour le dĂźner’. Doivent Ă©galement ĂȘtre affichĂ©s les prix de 5 vins ou de 5 boissons couramment servies si le restaurant ne sert pas de vin (arrĂȘtĂ© du 27 mars 1987) ;- Ă  l’intĂ©rieur, des cartes et menus identiques Ă  ceux figurant Ă  l’extĂ©rieur doivent ĂȘtre tenus Ă  la disposition des clients;- dans les Ă©tablissements oĂč est perçu un service, le prix affichĂ© s’entend taxes et services compris. Il faut alors indiquer la mention ‘prix service compris’ ;- sur les menus, il doit ĂȘtre indiquĂ© si la boisson (vin, biĂšre, cidre, etc.) est comprise ou non.

L’ADDITION S’IL VOUS PLAÎT !Le restaurateur doit remettre une note en fin de repas. Celle-ci doit indiquer clairement la date, le nom et l’adresse de l’établissement. Elle doit prĂ©senter les prix taxes comprises de chacune des prestations fournies.

LES DEVOIRS DU RESTAURATEUR Le restaurateur doit : - servir des plats tels qu’ils sont dĂ©signĂ©s Ă  la carte ou au menu : pas de limande-sole servie pour de la sole, ni de surimi au crabe pour du vĂ©ritable crabe, de l’épaule en lieu et place du jambon, etc. Attention Ă  ne pas indiquer de fausses mentions valorisantes sur l’origine du produit (rĂ©gional ou fermier) ni sur le type de fabrication (‘maison’ ou ‘du chef ’).- rembourser les frais de teinturier si un client est victime d’un incident de service ;- dĂ©dommager le client victime d’un problĂšme quelconque par suite d’une nĂ©gligence ou d’une faute du restaurateur ou de l’un de ses employĂ©s ;- en cas de vol, le restaurateur devra indemniser son client mais uniquement si ce dernier a confiĂ© son vĂȘtement au vestiaire de l’établissement.

À l’hĂŽtel Les hĂŽtels sont classĂ©s en catĂ©gories (de 1 Ă  5 Ă©toiles) en fonction de leur Ă©quipement, de leur confort et de leurs services. Le classement n’est pas obligatoire mais seuls les hĂŽtels classĂ©s peuvent prĂ©tendre Ă  l’appellation ‘hĂŽtel de tourisme’.

Attention ! À partir du 24 juillet 2012, si vous n’avez pas procĂ©dĂ© au classement de votre hĂŽtel selon les nouvelles normes, vous ne pourrez plus faire rĂ©fĂ©rence Ă  vos Ă©toiles qui devront donc disparaĂźtre. Enseignes, panonceaux, documentation commerciale, mention sur votre site internet, produits d’accueil : tous les supports oĂč figure une rĂ©fĂ©rence Ă  ces Ă©toiles devront ĂȘtre retirĂ©s. PassĂ© cette date, les hĂŽtels qui continueront malgrĂ©

tout Ă  les utiliser seront passibles d’amendes au titre de la publicitĂ© mensongĂšre. Sans oublier l’article L.311-8 du code du tourisme, qui prĂ©voit notamment que “les infractions aux dispositions applicables en matiĂšre de classement et de prix des hĂŽtels sont punies d’une amende de 15 000 €”.

LES PRIX DOIVENT ÊTRE AUSSI AFFICHÉS DANS LA CHAMBRELes hĂŽteliers doivent afficher leurs prix, taxes et services compris, Ă  l’extĂ©rieur de l’établissement, Ă  la rĂ©ception et dans la chambre elle-mĂȘme. L’affichage doit aussi comprendre, selon les cas, le prix du petit dĂ©jeuner, de la demi-pension et de la pension correspondant Ă  la chambre.Dans la salle Ă  manger ou au bar, l’affichage des boissons et denrĂ©es offertes Ă  la vente est obligatoire. Le prix des communications tĂ©lĂ©phoniques doit Ă©galement ĂȘtre portĂ© Ă  la connaissance de la clientĂšle.

RÈGLES POUR LA RÉSERVATIONPour enregistrer la rĂ©servation, l’hĂŽtelier demande le plus souvent des arrhes. Il n’existe pas de pourcentage lĂ©gal, mais la coutume veut que l’on demande le versement de 2 ou 3 nuitĂ©es pour les sĂ©jours supĂ©rieurs Ă  une semaine. Si le client annule sa rĂ©servation, il perd ses arrhes (sauf en cas de geste commercial de l’hĂŽtelier). Si l’hĂŽtelier se dĂ©siste, il doit rembourser le double des arrhes versĂ©es.En cas de maladie ou d’accident, il est possible de tenter un accord Ă  l’amiable auprĂšs de l’hĂŽtelier en prĂ©sentant une preuve Ă©crite. Car, hormis les cas de force majeure, celui-ci est en droit de refuser le remboursement des arrhes.

Au cafĂ©LA PUBLICITÉ DES PRIXL’affichage est obligatoire Ă  l’intĂ©rieur et Ă  l’extĂ©rieur des Ă©tablissements :- Ă  l’extĂ©rieur, doit figurer la liste des boissons et

denrĂ©es les plus courantes, avec leur contenance et leur prix toutes taxes et service compris, au comptoir et en salle (cafĂ© noir, ‘demi pression’, biĂšre en bouteille, jus de fruit, soda, eau minĂ©rale, apĂ©ritif anisĂ©, plat du jour, sandwich) ;- Ă  l’intĂ©rieur : le prix et la contenance de la totalitĂ© des consommations doit apparaĂźtre sur un document exposĂ© Ă  la vue du public et directement lisible.

LA NOTELe cafetier est tenu de remettre une note au-dessus de 25 €. Mais Ă  la demande du client, il doit la lui remettre mĂȘme pour un montant infĂ©rieur.Les cafetiers n’ont pas le droit :- de refuser de servir un simple cafĂ© en terrasse ;- d’apporter un demi-litre de biĂšre si le client demande un ‘demi’, car le ‘demi’ français correspond Ă  25 cl (cette mesure correspond au demi-setier parisien) ;- de refuser de changer la consommation si celle qui a Ă©tĂ© proposĂ©e n’est pas suffisamment fraĂźche ou chaude ;- de refuser de rembourser les frais de teinturier si le client a Ă©tĂ© tachĂ© Ă  cause du service.

LES CAFETIERS ONT LE DROIT DE REFUSER...- de vendre des cigarettes (sauf s’il s’agit d’un dĂ©bit de tabac). S’ils en vendent, ils sont en droit d’augmenter le prix rĂ©glementĂ© ;- au client de tĂ©lĂ©phoner sur leur tĂ©lĂ©phone privĂ© ou professionnel (ce n’est pas un service obligatoire). Le prix des communications tĂ©lĂ©phoniques passĂ©es dans un cafĂ© est librement fixĂ© par le cafetier, Ă  charge pour lui de l’afficher prĂ©cisĂ©ment ;- l’accĂšs au tĂ©lĂ©phone et aux toilettes si la personne ne consomme pas dans l’établissement ;- le verre d’eau gratuit. Ils peuvent le facturer mais Ă  condition que cela soit clairement mentionnĂ© avec le prix. PASCALE CARBILLET

L’HÔTELIER A-T-IL LE DROIT...

D’imposer le petit dĂ©jeuner ou la demi-pension (nuit + un repas) ?Non Les tribunaux considĂšrent que cette pratique constitue une subordination de vente (art. L.122.1 du code de la consommation), sanctionnĂ©e par une contravention de 5e classe (1 500 €).

De refuser de loger une troisiĂšme personne dans la mĂȘme chambre ?Oui L’hĂŽtelier est en droit de refuser. Cependant, s’il accepte, il peut alors fixer librement le prix du lit supplĂ©mentaire.

Sur les menus, il doit ĂȘtre indiquĂ© si la boisson (vin, biĂšre, cidre, etc.) est comprise ou non.

Page 18: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

33Gestion & MarketingPlus d’un million d’utilisateurs en 2011

Le succĂšs du site Pinterest donne des idĂ©es aux acteurs du voyage. C’est le cas de TravelAvenue, un site communautaire crĂ©Ă© fin 2010 par deux français, LoĂŻc Dupont et StĂ©phane Pinatton.

TravelAvenue, le carnet de voyage virtuelSur le site TravelAvenue, les

voyageurs peuvent rassembler toutes les informations nécessaires

Ă  la prĂ©paration de leur voyage. L’objectif est de leur permettre de ne plus se disperser et donc de leur faire gagner du temps avant leur voyage. “TravelAvenue est un outil pour rassembler les informations et consolider diffĂ©rentes sources”, dĂ©clare LoĂŻc Dupont, cocrĂ©ateur du site avec StĂ©phane Pinatton.Pour s’inscrire, l’utilisateur ouvre un compte via Facebook, LinkedIn ou son e-mail, puis crĂ©e un ‘carnet de voyage’. Il peut ensuite ajouter Ă  son navigateur un bouton ‘TA Pin It’, qui fonctionne de la mĂȘme façon que sur le site Pinterest, selon un modĂšle simple et ludique. Les internautes peuvent ajouter, au grĂ©

de leurs visites sur d’autres sites, tout visuel ou commentaire sur les hĂŽtels, restaurants et attractions qu’ils ont prĂ©vu de dĂ©couvrir dans leur ‘carnet de voyage’.TravelAvenue prĂ©sente Ă©galement un intĂ©rĂȘt pour les CHR, qui peuvent

eux-mĂȘmes informer gratuitement les clients de ce qu’ils proposent, de ce qu’il y a Ă  voir ou Ă  faire autour de l’hĂŽtel. “Nous encourageons les CHR Ă  mettre en avant leur connaissance de la rĂ©gion, en recommandant des lieux attractifs”, poursuit LoĂŻc Dupont. Les CHR peuvent

crĂ©er leur propre ‘carnet de voyage’, et le mettre Ă  jour rĂ©guliĂšrement. Les hĂŽtels 2 ou 3 Ă©toiles ne disposant pas d’un service de conciergerie peuvent ainsi assurer ce rĂŽle auprĂšs de leurs clients. Des comptes payants existent Ă©galement, qui permettent de bĂ©nĂ©ficier de conseils personnalisĂ©s et de liens directs vers leur site.Le site, encore en version bĂȘta, est en constante Ă©volution. TravelAvenue vient par ailleurs de lever 500 000 € de fonds. En 2011, plus d’un million de personnes ont utilisĂ© TravelAvenue pour prĂ©parer leur voyage. L’objectif est de quintupler ce chiffre dĂšs 2012, notamment grĂące Ă  de nouveaux outils de partage social.

VANESSA GUERRIER-BUISINE

www.travelavenue.fr

Lancement en 2012 ou 2013Quand des chercheurs se rĂ©unissent pour crĂ©er un nouveau modĂšle d’évaluation client, cela donne une application pour smartphone innovante.

My Service Fellow, un nouveau modĂšle d’évaluation client

My Service Fellow est le fruit d’un projet europĂ©en qui rĂ©unit des

universitaires et chercheurs autrichiens, norvĂ©giens, finlandais, suĂ©dois, allemands et français. Contrairement aux modĂšles d’évaluation clientĂšle dans lesquels l’hĂŽtelier formule lui-mĂȘme des questions prĂ©-formatĂ©es, My Service Fellow est basĂ© sur l’idĂ©e

que c’est le client qui choisit lui-mĂȘme ses critĂšres d’évaluation (‘touchpoints’), pointant ainsi les services l’ayant pleinement satisfait ou totalement déçu.Le client tĂ©lĂ©charge l’application, puis il enregistre un ‘touchpoint’ (par exemple ‘check-in rĂ©ception’), et l’évalue grĂące Ă  l’un des 5 ‘smileys’. Il doit ensuite accompagner son Ă©valuation d’un

enregistrement audio, photo, d’une vidĂ©o ou d’un texte.“Les donnĂ©es sont recueillies par le propriĂ©taire de l’application, qui peut alors les traiter et proposer au prestataire - hĂŽtelier, office de tourisme, restaurateur
 - des conseils adaptĂ©s en fonction de l’évaluation du client”, explique FrĂ©dĂ©ric Dimanche, professeur et directeur du Centre de

management du tourisme Ă  Skema Business School de Sophia-Antipolis (06), et chargĂ© du projet pour la France. L’application Ă©tant encore en phase de test, son modĂšle Ă©conomique (prix, diffusion
) n’est pas encore dĂ©fini. Son lancement semble envisageable en 2012-2013. V. G.-B.

De gauche Ă  droite, l’équipe fondatrice de TravelAvenue : StĂ©phane Pinatton, Stefan Surzycki (Chief Technology Officer) et LoĂŻc Dupont.

Une prĂ©sence sur les rĂ©seaux sociaux indispensableUne analyse de Buuteeq et Killer Infographics pointe l’actualitĂ© du marketing digital des hĂŽtels. En 2000, seul 1 % des rĂ©servations d’hĂŽtels avait lieu en ligne contre 50 % en 2010.

OĂč en est le marketing digital des hĂŽtels ?

En bref51 % des possesseurs de mobiles recherchent du contenu touristiqueL’utilisation du tĂ©lĂ©phone portable pour gĂ©rer un projet de voyage est de plus en plus rĂ©pandue : 51 % des possesseurs de smartphones recherchent du contenu touristique. Si cette information ne semble pas ĂȘtre une dĂ©couverte, une Ă©tude menĂ©e par Comscore souligne pourtant que nombreux sont les hĂŽteliers-restaurateurs qui n’optimisent pas leur prĂ©sence sur mobile.Lorsque la recherche porte sur les hĂŽtels, 29 % des utilisateurs recherchent un plan ou l’adresse d’un hĂŽtel, 23 % des attractions prĂšs de celui-ci, 22 % lisent des avis de clients sur l’établissement, 21 % comparent les prix et la disponibilitĂ©, 18 % rĂ©servent une chambre, et 10 % annulent leur rĂ©servation.

www.comscore.com/fre/

Parmi les enseignements-clés révélés dans une étude menée par Buuteeq et Killer Infographics, on retiendra que les

rĂ©servations en ligne coĂ»tent moins cher Ă  l’hĂŽtelier depuis son propre site web (entre 2 et 6 $ par rĂ©servation) que par le biais des agences de voyage en ligne (40 Ă  120 $) ou des centrales de rĂ©servation tĂ©lĂ©phoniques (6 Ă  10 $). Bien que l’on sache que peu de clients rĂ©servent par le biais des rĂ©seaux sociaux, la prĂ©sence des hĂŽteliers sur ces rĂ©seaux augmente leur popularitĂ©, et donc leurs rĂ©servations, tandis que ceux qui n’y sont pas ont tendance Ă  perdre des rĂ©servations potentielles. En 2000, seul 1 % des rĂ©servations d’hĂŽtels avait lieu en ligne contre 50 % en 2010.

DE L’UTILITÉ DU ‘PARTAGE SOCIAL’Les hîtels qui permettent le ‘partage social’ (bouton ‘J’aime’ pour Facebook, ‘Tweeter’ pour Twitter ou ‘+ 1’ pour Google +)

ne sont que 40 %, alors que 12 % d’entre eux ont constatĂ© une augmentation des pages visitĂ©es de leur site. Les hĂŽtels ne permettant pas le partage ont perdu en moyenne 2 %

de visites sur leurs pages au cours des trois derniers mois. Il est pourtant simple de mettre en place les outils de ‘partage social’ sur un site web. Concernant l’activitĂ© des hĂŽtels sur Facebook, les contenus les plus recherchĂ©s par les utilisateurs sont les caractĂ©ristiques de l’hĂŽtel (photos, chambres
), les jeux-concours, les Ă©vĂ©nements et actualitĂ©s de l’hĂŽtel, le tourisme local et enfin les offres spĂ©ciales. Si l’implication des hĂŽteliers sur les mĂ©dias sociaux est croissante, Buuteeq souligne que de nombreux hĂŽteliers ne se sont pas encore investis sur ces mĂ©dias. V. G.-B.

www.buuteeq.com/blog/infographic-hotel-digital-marketing-web-mobile-social

Page 19: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

34Vie syndicale

Les hĂŽteliers du Synhorcat sont venus en nombre assister Ă  cette rĂ©union d’information leur rappelant leurs obligations.

L’échĂ©ance approche

Paris (XVIe) Les professionnels sont venus en nombre au forum des hîteliers du Synhorcat qui s’est tenu au Shangri-La Paris. Au menu : nouveau classement hîtelier mais aussi rappel des obligations à respecter en matiùre d’hygiùne.

Le classement ne doit pas faire oublier les autres obligations des hĂŽteliers

Il reste un peu plus d’un mois aux hĂŽteliers pour faire classer leur Ă©tablissement. Le 23 juillet 2012, si

les hĂŽteliers n’ont pas fait leur demande, ils devront retirer toute rĂ©fĂ©rence aux Ă©toiles. Ce qui veut dire, rappelle Michelle Lepoutre, prĂ©sidente de la commission juridique et sociale du Synhorcat, que l’hĂŽtelier devra non seulement retirer le panonceau sur la devanture de son Ă©tablissement, mais aussi changer tous les documents comportant une rĂ©fĂ©rence Ă  ces anciennes Ă©toiles. 61 % des adhĂ©rents du Synhorcat sont classĂ©s et 68 % de ceux qui ne le sont pas encore envisagent de le faire d’ici au 23 juillet. L’une des principales raisons de ce non-classement est la nĂ©cessitĂ© de rĂ©aliser des travaux d’amĂ©lioration.

SITES DE RÉSERVATION EN LIGNE : LE COMBAT CONTINUEChristophe Paluel-Marmont , 1er vice-prĂ©sident du Synhorcat, tient Ă  rappeler le combat engagĂ© par le Synhorcat contre les pratiques de certains sites d’opinion et de rĂ©servation sur internet. Le Synhorcat a obtenu, le 4 octobre 2011, la condamnation des sites français d’Expedia, Tripadvisor et Hotels.com pour pratiques commerciales trompeuses. Le syndicat a notamment obtenu que ces distributeurs rajoutent la mention ‘sur notre site’ Ă  cĂŽtĂ© de l’information relative Ă  l’indisponibilitĂ© de l’hĂŽtel aux dates sĂ©lectionnĂ©es, afin de lever toute ambigĂŒitĂ© au dĂ©triment de l’hĂŽtelier. Ont dĂ» ĂȘtre Ă©galement supprimĂ©es les prĂ©tendues offres promotionnelles qui ne servaient qu’à attirer le client sur ces sites sans qu’elles

soient effectivement pratiquĂ©es par l’hĂŽtelier. “S’il y a beaucoup de progrĂšs, ce jugement n’est pas encore totalement appliquĂ©, prĂ©cise Christophe Paluel- Marmont. C’est la raison pour laquelle nous avons dĂ©cidĂ©, au Synhorcat, de dĂ©clencher la procĂ©dure de liquidation de l’astreinte prĂ©vue dans le jugement.” L’organisation patronale vient d’engager un nouveau combat, avec le soutien des autres organisations professionnelles du secteur, afin de rĂ©tablir un Ă©quilibre dans les contrats conclus entre les hĂŽteliers et les agences de voyages en ligne (ou OTA pour Online Travel Agencies) et faire disparaĂźtre les clauses lĂ©onines comme celles qui exigent le respect de la paritĂ© tarifaire sur le site de l’hĂŽtel, qui ne peut donc proposer des tarifs infĂ©rieurs aux clients qui viennent directement rĂ©server sur son site. Conjointement, ces organisations professionnelles vont faire une demande d’avis Ă  la Commission d’examen des pratiques commerciales (CEPC), une autoritĂ© d’État qui est chargĂ©e de faire l’analyse des contrats qui lui

sont soumis et de rendre un avis. Le Synhorcat participe aussi aux travaux de l’Association française de normalisation (Afnor) sur la future norme ‘Avis en ligne des consommateurs’. Il demande que le site vĂ©rifie que l’internaute a bien sĂ©journĂ© dans l’établissement, que le professionnel a un droit de rĂ©ponse et que les avis ne sont pas biaisĂ©s.

CONTRÔLER LES LÉGIONELLESDepuis le 1er janvier 2011, les hĂŽteliers ont l’obligation de faire tous les ans une recherche sur la lĂ©gionellose dans les rĂ©seaux d’eau chaude de leur Ă©tablissement. Le Synhorcat a conclu un partenariat avec la sociĂ©tĂ© Bacti-hĂŽtel, venue prĂ©senter ses prestations afin d’aider les hĂŽteliers Ă  respecter au mieux ces nouvelles obligations. Cette sociĂ©tĂ© propose la fourniture et la mise en place du carnet sanitaire. Celui-ci doit contenir les Ă©lĂ©ments descriptifs des rĂ©seaux d’eau chaude sanitaire, mais aussi les Ă©lĂ©ments relatifs Ă  la maintenance des installations ainsi que les modalitĂ©s et les rĂ©sultats de la surveillance (contrĂŽle de

tempĂ©rature et analyse des lĂ©gionelles). Elle accompagne les hĂŽteliers dans la surveillance des installations et apporte une assistance technique au traitement de l’eau. Elle propose enfin une assurance pour indemniser l’hĂŽtelier en cas de fermeture administrative de l’établissement en raison de la prĂ©sence de lĂ©gionnelles.

RESPECTER L’HYGIÈNE ALIMENTAIRE DU PETIT DÉJEUNERAprĂšs le contrĂŽle de l’hygiĂšne alimentaire au moment du petit dĂ©jeuner dans plusieurs hĂŽtels, un rappel des obligations en matiĂšre de sĂ©curitĂ© alimentaire a Ă©tĂ© proposĂ©. Philippe Daubras, formateur en hygiĂšne Ă  l’Asforest (centre de formation du Synhorcat), Ă©numĂšre ainsi les principaux points contrĂŽlĂ©s par les services d’hygiĂšne : les lave-mains, les poubelles, rarement conformes dans les hĂŽtels, l’état des vestiaires du personnel, un endroit oĂč les services d’hygiĂšne vont en prioritĂ©, car c’est un bon reflet de l’état d’esprit des salariĂ©s. Il convient Ă©galement de veiller Ă  l’état de propretĂ© des enceintes de conservation des produits alimentaires, en faisant attention aux joints des chambres froides et du congĂ©lateur. Il faut aussi respecter la traçabilitĂ© des produits, donc conserver toutes les Ă©tiquettes, et le rangement des denrĂ©es dans les chambres froides : c’est ce que l’on appelle la sectorisation. Et bien sĂ»r, respecter les DLC. Quant aux relevĂ©s de tempĂ©ratures, Philippe Daubras constate qu’ils sont en rĂšgle gĂ©nĂ©rale bien effectuĂ©s dans les hĂŽtels. PASCALE CARBILLET

Pour faciliter les démarches des professionnels

Créditrelax, nouveau partenaire officiel du Synhorcat

En signant un accord de partenariat avec CrĂ©ditrelax, le Synhorcat souhaite donner Ă  ses adhĂ©rents les moyens d’accĂ©der plus facilement Ă  certains financements.

Nous reprĂ©sentons les entreprises patrimoniales et indĂ©pendantes, rappelle Didier Chenet, prĂ©sident du Synhorcat. À leur tĂȘte, nous avons des chefs

d’entreprise dont le mĂ©tier n’est pas la banque. Nous devons aujourd’hui les aider dans leurs besoins de financement. Notre objectif est de les mettre en contact avec les bonnes personnes, celles qui peuvent faciliter leurs dĂ©marches et les soutenir dans la mise en Ɠuvre de leur dossier de financement.” CrĂ©ditrelax, sociĂ©tĂ© crĂ©Ă©e en 2005 par Jean-Philippe Deltour et StĂ©phane Kirsch, rĂ©pond Ă  cet objectif. “Ici, le chef d’entreprise qui recherche un crĂ©dit d’investissement Ă  long terme se repose sur le savoir-faire et le rĂ©seau d’un spĂ©cialiste du prĂȘt professionnel.”

“METTRE EN VALEUR LES ATOUTS DU PROJET”Le dirigeant d’entreprise est accompagnĂ© dans son projet du montage Ă  l’obtention de l’accord final. “Trouver la bonne banque est un vrai casse-tĂȘte, souligne Marcel BĂ©nĂ©zet, vice-prĂ©sident du syndicat. Toutes les banques ne rĂ©agissent pas de la

mĂȘme maniĂšre Ă  un dossier. C’est trĂšs compliquĂ© pour l’entrepreneur qui ne sait pas Ă  quelle porte frapper.” L’offre CrĂ©ditrelax prĂ©voit une analyse de faisabilitĂ© du projet, une sĂ©lection des partenaires bancaires, le montage du dossier de financement, l’envoi du dossier aux Ă©tablissements de crĂ©dit et de caution mutuelle, l’organisation des rendez-vous bancaires et la nĂ©gociation de l’ensemble de la relation bancaire. “La prĂ©paration d’un dossier est essentielle, convient Jean-Philippe Deltour. L’entrepreneur n’a pas forcĂ©ment toutes les notions en main, ni les connaissances des rouages bancaires nĂ©cessaires. Nous l’assistons dans le montage et nous cherchons les solutions de financement les plus compĂ©titives”, indique Jean-Philippe Deltour, qui ajoute : “Aujourd’hui les banques sont frileuses mais cela dĂ©pend aussi de la maniĂšre dont le dossier est construit. Il faut savoir mettre en valeur les atouts du projet. De plus, nous prĂ©sentons les projets Ă  une liste choisie de banques.” La convention mise en place par le Synhorcat intĂšgre Ă©galement les services de Primo Finance, une sociĂ©tĂ© de conseil en subventions

et aides diverses, potentiellement proposĂ©es par les dĂ©partements, les rĂ©gions, l’Europe
 “C’est quelque chose que les indĂ©pendants connaissent trĂšs mal et qui prend, c’est vrai, du temps. Mais, lĂ  encore, il existe des financements auxquels ils peuvent prĂ©tendre. Pourquoi ne pas les aider Ă  en profiter ?”, conclut Didier Chenet. SYLVIE SOUBES

De gauche à droite : Clément Moreau, de Primo Finance, Jean-Philippe Deltour, Marcel Bénézet et Didier Chenet.

Page 20: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

35Vie syndicale

Thierry GrĂ©goire et Pierre-Paul Alfonsi : un appel Ă  l’unitĂ© et au combat.

Dans une citĂ© phocĂ©enne en pleine Ă©bullitionC’est au palais des congrĂšs de Marseille que s’est dĂ©roulĂ©e l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale annuelle de l’Umih 13.

L’Umih 13 en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale : unitĂ©, combat et vigilanceMalgrĂ© le retour du soleil sur

la capitale phocĂ©enne, un match de l’Euro avec la France

en lice sur petit Ă©cran prĂ©vu en fin de journĂ©e et les travaux du Vieux-Port qui occasionnent d’importants embouteillages, l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’Umih 13 a fait quasiment salle comble. Il est vrai que l’annĂ©e est “difficile”,constate Alain Paulin, prĂ©sident des hĂŽteliers. “Si nous avons, sur Marseille, bĂ©nĂ©ficiĂ© en mars du Forum mondial de l’eau, le rĂ©amĂ©nagement du Vieux-Port complique beaucoup de choses.” VantĂ©e comme l’une des plus grandes places piĂ©tonnes d’Europe, cette derniĂšre n’est pour l’instant pas du goĂ»t des Marseillais, qui respirent une bonne dose quotidienne de poussiĂšre. Dans le dĂ©partement, l’hĂŽtellerie affiche le plus grand nombre d’établissements classĂ©s de France Ă  ce jour. Un satisfecit pour le syndicat qui revendique son rĂŽle de force vive, sur le terrain comme auprĂšs des administrations mĂȘme si Arnaud Lagargue, prĂ©sident des cafetiers, voudrait une meilleure Ă©coute de la part des politiques. “Un bar qui disparaĂźt, c’est beaucoup d’humain qui s’en va. À Marseille, certains professionnels, malgrĂ© les dossiers d’indemnisation, ne s’en

relĂšveront pas. Quant Ă  l’accessibilitĂ©, on est dans le flou. Si on applique les textes Ă  la lettre, nous allons devoir rĂ©duire nos surfaces d’activitĂ©, ce qui reprĂ©sente 20 % de salariĂ©s en moins. Il y a aussi Marseille 2013. Si tout est fermĂ© le soir, on sera loin du petit Barcelone que l’on nous a promis”,constate le professionnel.

“POUR SE DÉFENDRE, IL FAUT ÊTRE UNI”À Aix-en-Provence, ce sont les zones tarifaires qui posent problĂšme depuis plus d’un an. “Nous avons obtenu le gel des tarifs mais ce n’est qu’une solution momentanĂ©e”, estime Jean-Paul Bonnet, prĂ©sident d’Aix-en-Provence et du Pays d’Aix. Concernant le paracommercialisme, le succĂšs de l’action intentĂ©e contre le Set Club par l’Umih 13 et son chef de file, Pierre-Paul Alfonsi, a fait boule de neige. “D’autres actions ont Ă©tĂ© menĂ©es avec succĂšs, notamment contre les transferts abusifs de licence”, applaudit ce dernier, tout en prĂŽnant la plus grande vigilance. “Nous ne devons pas laisser faire, car ce sont des entreprises que l’on met en pĂ©ril.” À Arles, la prĂ©occupation porte sur le tri sĂ©lectif et le manque de taxis. “Il est inadmissible qu’un client d’hĂŽtel n’arrive

pas Ă  avoir un taxi Ă  6 heures du matin”,s’insurge le vice-prĂ©sident du bureau, Emmanuel Achard. Dans les Alpilles, c’est la “prolifĂ©ration” des chambres d’hĂŽte qui inquiĂšte. “Nous sommes l’un des dĂ©partements les plus actifs au niveau syndical”, rappelle Pierre-Paul Alfonsi. “Je pense malheureusement que la crise n’est pas derriĂšre nous mais devant. Pour se dĂ©fendre, il faut ĂȘtre uni. L’alliance que nous venons de mettre en place avec la Corse va dans ce sens. Sachez aussi que votre syndicat compte une dizaine de permanents qui sont entiĂšrement Ă  votre service. Alors appelez-nous, servez-vous de nous.”

“UNE VAGUE QUI VA REVENIR”InvitĂ© d’honneur de cette rĂ©union, Thierry GrĂ©goire, prĂ©sident national des saisonniers de l’Umih, partage l’analyse. “Un syndicat, ce n’est pas une association de gens qui portent des plats et annoncent les mauvaises nouvelles. C’est un combat, la transmission des mĂ©tiers, des entreprises. Nous nous sommes battus pour l’équitĂ© fiscale pendant quinze ans et nous l’avons obtenue. Quand nous avons signĂ© le contrat d’avenir, l’État s’est engagĂ©. S’il se parjurait, la prime TVA sauterait. Nous avons mis en place la mutuelle et maintenant nous travaillons

pour la protection des hommes et des femmes qui jouent un rĂŽle-clĂ© : les chefs d’entreprise que vous ĂȘtes. La crise, c’est une vague qui va revenir. Il faudra nĂ©gocier. C’est Ă  nous de porter nos convictions. Le coĂ»t du travail pĂšse sur nos entreprises. Nous devrons en dĂ©battre. Les efforts doivent ĂȘtre partagĂ©s. En ce qui concerne l’accessibilitĂ©, le dispositif est mortifĂšre. C’est un tiers de l’hĂŽtellerie française qui pourrait disparaĂźtre. À nous de pousser, de ne pas laisser faire. Quant au paracommercialisme, c’est avant tout une Ă©conomie souterraine. L’État y perd et nous devons le lui prouver.”

SYLVIE SOUBES

Contre la “dĂ©magogieet l’idĂ©ologie”InvitĂ© d’honneur de son assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, le prĂ©sident confĂ©dĂ©ral du syndicat Ă©voque les dossiers chauds du moment.

Umih 68 : Roland HĂ©guy veut interpeller le Gouvernement

La salle de l’écomusĂ©e d’Alsace Ă©tait bien remplie pour

Ă©couter le prĂ©sident dĂ©partemental, Jean-Jacques Better, diffĂ©rents Ă©lus dĂ©partementaux et rĂ©gionaux, le directeur du comitĂ© rĂ©gional du tourisme, Philippe Choukroun mais aussi Roland HĂ©guy, de passage en Alsace.Tous les sujets du moment ont Ă©tĂ© balayĂ©s par Jean-Jacques Better, et Roland HĂ©guy s’est exprimĂ© sur bon nombre d’entre eux : la TVA, l’accessibilitĂ©, les prix, l’emploi, le nouveau classement hĂŽtelier, etc.Le prĂ©sident confĂ©dĂ©ral en a profitĂ© pour annoncer des discussions avec la FĂ©dĂ©ration nationale du bĂątiment sur les questions d’accessibilitĂ©

pour les Ă©tablissements Ă  construire ou rĂ©nover. “Nous devons ĂȘtre vigilants avec ces nouvelles normes d’accessibilitĂ© draconiennes, les investissements qu’elles reprĂ©sentent et leur dĂ©lai de rĂ©alisation. Le sort d’un millier de nos entreprises est en jeu.” Roland HĂ©guy a Ă©voquĂ© Ă©galement l’enjeu des centrales de rĂ©servation : “Il faut que les hĂŽteliers reprennent en main eux-mĂȘmes la commercialisation de leurs Ă©tablissements. Les commissions de ces centrales augmentent et fragilisent nos entreprises. Il ne faut pas se reposer lĂ -dessus.”

LES MÊMES RÈGLES POUR TOUSLe prĂ©sident confĂ©dĂ©ral a promis de rencontrer les parlementaires et le

nouveau Gouvernement pour leur montrer la rĂ©alitĂ© du tissu Ă©conomique de l’hĂŽtellerie et de la restauration. “Nous avons des professions difficiles et fragiles, avec peu de marge et de profits. Il ne faut pas que par dĂ©magogie ou idĂ©ologie, le Gouvernement abroge les mesures prises ces derniĂšres annĂ©es et qui nous ont aidĂ©s Ă  respirer, Ă  investir et Ă  crĂ©er voire sauver des centaines d’emplois.” Pour finir, le prĂ©sident a ouvert un autre dossier : celui des chambres et tables d’hĂŽte, ainsi que les dĂźners Ă©phĂ©mĂšres ou les associations proposant de la petite restauration. “Ce marchĂ© parallĂšle au nĂŽtre doit avoir les mĂȘmes rĂšgles que nous, sur tous les points”, a-t-il rappelĂ©.

FLORA-LYSE MBELLA

“L’indĂ©pendance n’est pas synonyme d’individualisme”

NĂ©e il y a un an et demi l’association nantaise, qui rayonne aujourd’hui au-delĂ  du dĂ©partement, a souhaitĂ© faire le point devant la presse.

L’Apiih fait le point

C ’est fin 2010 que s’est constituĂ©e l’Association des professionnels indĂ©pendants de l’industrie

hĂŽteliĂšre (Apiih). “C’est une belle aventure humaine, commente son prĂ©sident, Philippe Quintana.Nous refusons la fatalitĂ© et les petits compromis. Le ronronnement d’autosatisfaction n’est pas notre credo et quand une cause nous semble juste, une idĂ©e excellente ou une injustice flagrante, nous mettons notre Ă©nergie au service de nos adhĂ©rents et, par lĂ , de nos entreprises patrimoniales car nous sommes des professionnels en activitĂ©. C’est peut-ĂȘtre la vraie diffĂ©rence entre nous et d’autres organisations professionnelles.” La structure, qui s’est rapprochĂ©e du Synhorcat, revendique “des valeurs fortes”, une philosophie “apolitique”et la dĂ©fense de l’indĂ©pendant uniquement. Pour ses membres, “l’indĂ©pendance n’est pas synonyme d’individualisme”. L’Apiih “se nourrit des idĂ©es et des projets qui naissent dans les entreprises de chacun de ses adhĂ©rents. Elle est ainsi en permanente

Ă©volution et chacun peut s’investir pour un projet ponctuel ou dans la durĂ©e.”Dans ses combats aujourd’hui, la concurrence des rĂ©sidences de tourisme, les normes d’accessibilitĂ© ou encore la volontĂ© de soutenir la diversitĂ© des cafĂ©s. Ses fondateurs sont en effet Ă  l’origine du concept ‘cafĂ©s cultures’ et du festival Culture Bar-bars. RĂ©cemment, l’association s’est lancĂ©e dans la construction d’un site internet “permettant aux hĂŽteliers de louer leurs chambres en Ă©vitant d’utiliser les intermĂ©diaires de commercialisation en ligne” : le Red (reservationdirect.com). Elle dĂ©fend Ă©galement “la transparence dans l’assiette”. “Nous proposons que soient diffĂ©renciĂ©es les entreprises misant sur la qualitĂ© en transformant un produit brut, surgelĂ© ou non, pour la confection des plats.” Elle estime aussi que la profession doit s’appuyer sur le titre de MaĂźtre restaurateur, qui reprĂ©sente Ă  ses yeux “un vrai gage de qualitĂ© pour le client et doit devenir une rĂ©fĂ©rence”.

SY. S.

Page 21: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

À l’ardoise avec coĂ»t de production

IDÉES PLAT DU JOURLe veau

Le thon

LE FRUIT DU MOISLa nectarine

(Extrait du Blog des Experts ‘Le dictionnaire des fruits et lĂ©gumes’ de FrĂ©dĂ©ric Jaunault)

DESSERTS DU JOUR

LE PETIT POIS

FILET MIGNONDE VEAU BRAISÉ

LÉGUMES CROQUANTS,JUS À LA MENTHE

LA RECETTE DU CHEFMarc Galais

Responsable du pĂŽle culinaire Transgourmet

SON AVIS

AUTRE SUGGESTIONCette recette se décline en version poisson :

LE CONSEIL TRANSGOURMET

Préparation : 30 min

Cuisson : 40 min

1 Laver

2 Ficeler

3

4

5 Dresser

ACCORD METS ET VINSQuel vin proposer avec le veau ? L’avis de Paul Brunet, auteur du blog “Le vin et les vins au restaurant” sur lhotellerie-restauration.fr : Le mode de cuisson en braisage permet de bien respecter la chair savoureuse et dĂ©licate du veau, mais il faut Ă©galement tenir compte de la prĂ©sence de menthe avec les lĂ©gumes croquants. Il faut donc choisir un vin frais et aromatique avec de la rondeur et une pointe de minĂ©ralitĂ©. Dans la sĂ©lection TransGourmet, le cĂŽtes-de-provence rosĂ© Summertime (syrah et grenache) issu de parcelles sĂ©lectionnĂ©es sur des coteaux schisteux au cƓur du massif de Maures, est un bel accord en cette pĂ©riode estivale.

Retrouvez les produits utilisés pour réaliser cette recette sur

L’AVIS DE LA NUTRITIONNISTE

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* Se reporter au blog pour en savoir plus.

Marie-Line PerrinSprim Box

Page 22: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

37Licence IVL’un en catĂ©gorie chefs, l’autre en catĂ©gorie apprentis

Paris (VIe) La qualitĂ© et l’enthousiasme Ă©taient au rendez-vous de la premiĂšre Ă©dition de ce concours.

Guillaume Götschi et Martin Le Boulc’h remportent la 1re Ă©ditiondu concours CafĂ© Gourmand de Nespresso

L ’objectif du concoursCafĂ© Gourmand deNespresso, rĂ©sume Arnaud

Deschamps, directeur gĂ©nĂ©ralde Nespresso, est “d’éradiquer l’expression un cafĂ©, l’addition”,si rĂ©ductrice Ă  la fin d’un repas.Un challenge qui s’est dĂ©roulĂ©en deux temps : une sĂ©lectionsur dossier avec recettes etphotos, suivie d’une finale dansles cuisines de l’école Ferrandi.En tout : 250 candidats.Lundi 18 juin, 6 chefs,4 apprentis et 4 amateursĂ©clairĂ©s Ă©taient en lice.L’opĂ©ration, organisĂ©e avecla complicitĂ© d’Euro-Toques,de l’association françaisedes MaĂźtres restaurateurset du club de la Tablefrançaise, bĂ©nĂ©ficiait d’un jury volontairement diversifiĂ© :professionnels, blogueurs,sĂ©nateurs
 Deux coprĂ©sidentsde choix les ont accompagnĂ©s :Michel Roth, chef doublementĂ©toilĂ©, et Guillaume Gomez,prĂ©sident de l’association desCuisiniers de la RĂ©publiquefrançaise. Francis Attrazic,prĂ©sident de l’association des

MaĂźtres restaurateurs, faisaitpartie des jurĂ©s et n’a pascachĂ© son admiration une foisles Ă©preuves terminĂ©es : “c’est une idĂ©e neuve, on est dansl’actualitĂ©. De plus en plus derestaurants proposent un cafĂ© gourmand. C’est un vrai moyende valoriser le cafĂ©. Quant

aux compĂ©titeurs, ils Ă©taient remarquables”, se rĂ©jouit-il.“Il y avait une recherche dedesign assez magique”, ajouteCatherine Dumas, prĂ©sidentedu club de la Table françaiseet conseillĂšre de Paris. LacompĂ©tition, placĂ©e sous lethĂšme ‘Variations autour d’ungrand cru’ portait sur “unerecette de boisson rĂ©alisĂ©e Ă partir d’un grand cru de cafĂ© Nespresso, complĂ©tĂ©e d’unaccompagnement d’une Ă  troispiĂšces imaginĂ©es en parfaiteharmonie”. Avec, pour motsd’ordre, “crĂ©ativitĂ©, innovation,Ă©motion, gourmandiseet esthĂ©tisme”. Les chefsdisposaient de quatre heurespour rĂ©aliser leurs crĂ©ations,les apprentis trois heurestrente et le grand public troisheures. Vainqueurs respectifspar catĂ©gorie : GuillaumeGötschi, Martin Le Boulc’h etLĂ©a Marchal.

SYLVIE SOUBES

Les vainqueurs : de gauche Ă  droite, Guillaume Götschi, LĂ©a Marchal et MartinLe Boulc’h.

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ILS ÉTAIENT EN FINALE

La sĂ©lection chefs :Kevin Brousse, Le Rive gauche, Nantes : À

la rencontre des grands crus autour de cesdélicatesses gourmandes

Christophe Gasper, Restaurant RĂ©gis et Jacques Marcon, Saint-Bonnet-le-Froid : Le cafĂ© mousseuxau parfum de la forĂȘt

Guillaume Götschi, HÎtel Le Bristol, Paris :Voluptueux - Volupto

Denis Lemercier, HÎtel Burdigala, Bordeaux :Dulsao do Brasil servi frappé, gelée chaudecitronnée et blanc-manger à la fÚve tonka

Honorine Reach, L’EspĂ©rance, Saint-PĂšre : Quandl’exotisme rencontre le cafĂ©

Romain Soreau, Le Domaine de la Corniche,Rolleboise : Le Nes
 gourmand

La sélection apprentis :Vincent Badia, lycée hÎtelier de LargentiÚre :

Naufrage de caviar sur Ă©cume de lait accompagnĂ©d’une prison d’arĂŽmes pour cafĂ© d’excellence

Valentin Fourmont, restaurant Rachel’s Cakes,Paris XIe : Trilogie de grands classiques

Martin Le Boulc’h, lycĂ©e Louis Guilloux, Rennes :Mexique pur Arabica, grand cru Nespresso Italien,saveur cardamome Lucie Masseglia, Greta hĂŽtellerie de Nice :

L’Arpeggio et ses gourmandises

JURY 2012Jury coprĂ©sidĂ© par Michel Roth et Guillaume Gomez. Parmi les jurĂ©s :Francis Attrazic,Christelle Brua (chef pĂątissier au PrĂ© Catelan Ă Paris),Henri Charvet (prĂ©sident d’honneur d’Euro-Toques),t DidierChenet (prĂ©sident du Synhorcat),t Catherine Dumas,VincentFerniot (chroniqueur),t GĂ©rard Miquel (coprĂ©sident du club de la TableFrançaise et sĂ©nateur du Lot),Bruno de Monte (directeur gĂ©nĂ©ralede l’École Ferrandi),Philippe Urraca (prĂ©sident du jury des Meilleursouvriers de France pĂątissiers) ou encore Jean-Luc Valleix, directeur de

NespressoBusinessSolutionsFrance.

Zoom matériel : Aguila,derniÚre née de la gammeNespresso Business Solutions

LancĂ©e fin 2011, cettemachine a Ă©tĂ©spĂ©cialement conçuepour les restaurants,les traiteurs et leshĂŽtels ayant uneconsommation de150 cafĂ©s ou plus.DerniĂšre nĂ©e de lagamme NespressoBusiness Solutions,elle intĂšgre 4 tĂȘteset 6 chaudiĂšresdĂ©livrant unepression allantjusqu’à 19 bars. Elle permet de prĂ©parer simultanĂ©ment et sursimple pression d’une touche, plusieurs grands crus ainsi que desrecettes de cafĂ© Ă  base de lait froid ou chaud, ou de mousse de lait.Les boutons d’eau chaude sont prĂ©-programmĂ©s selon la longueuren tasse optimale pour chaque recette, mais peuvent ĂȘtre ajustĂ©sĂ  la demande. Sa capacitĂ© est de 300 expressos ou cafĂ©s longs parheure, ou 150 expressos et 150 boissons Ă  base de lait. La machineest directement connectĂ©e sur le rĂ©seau d’eau potable. Son rĂ©servoirrĂ©frigĂ©rĂ© Ă  4° C contient jusque Ă  5 litres de lait. Les deux bacs derĂ©cupĂ©ration des capsules contiennent jusqu’à 125 capsules. Elleest aussi Ă©conome : aprĂšs trente minutes d’inactivitĂ©, elle se metautomatiquement en mode Ă©conomie d’énergie. Ajoutez Ă  cela uneconnexion directe avec le service de maintenance via une carte SIM.GrĂące Ă  un systĂšme de reconnaissance des capsules, elles identifientla variĂ©tĂ© choisie, permettant une parfaite restitution des arĂŽmeset saveurs. Et la possibilitĂ© d’un suivi des consommations avecdĂ©clenchement automatique des commandes.

Aguila, une machine alliant haute technologie etsimplicitĂ© d’utilisation.

De gaucheĂ  droite :MichelRoth, DidierChenet etGuillaumeGomez.

En bref

Mister Green, un nouveau cocktail estival à base de floc de gascogneSandrine Houdré-Grégoire propose demettre à votre carte cet été ce cocktail auxarÎmes floraux et délicats, le Mister Green.Progression :

tumbler.

grand vert ou par quelques feuilles de basilic frais.

Page 23: Restauration commerciale : les chiffres du secteur

38

Pour proposer une offre de biĂšresspĂ©cifique pendant la saisonestivale, veillez d’abord Ă  soigner

l’annonce dĂšs l’extĂ©rieur de votreĂ©tablissement et en fonction de la clientĂšle que vous souhaitez toucher(clients fidĂšles, potentiels ou depassage). N’ayez pas peur d’adopterun message accrocheur : “Ici, bonnebiĂšre fraĂźche” ou “” Venez vous rafraĂźchir.DĂ©couvrez nos biĂšres d’étĂ© !”, par”exemple. À l’intĂ©rieur, mettez en valeurles biĂšres que vous proposez durantl’étĂ©. Attirez l’Ɠil avec un Ă©lĂ©mentnouveau dans la dĂ©coration. Votredistributeur ou votre brasseur peutvous fournir des reproductions depublicitĂ© sur vos biĂšres de l’étĂ© ou desenseignes les concernant. Accrochez-les pour qu’elles se voient ! Pourquoiaussi ne pas poser sur le bar une coupede comptoir remplie de glace pilĂ©e etde bouteilles de biĂšres ?

UNE CARTE ORIENTÉE‘FRAÎCHEUR’Si, Ă  la pression, vous ĂȘtes un adepte dubec tournant, mettez en perce la biĂšreque vous considĂ©rez comme

Ă©tant la plus dĂ©saltĂ©rante. À la based’une carte estivale, ces familles debiĂšres :

arîmes d’agrumes et sans amertumeperçue ;

l’amertume ;

fruits entiers ou en jus ;

d’arîmes choisis par le brasseur ;

indispensable l’étĂ©.

AYEZ LE BON VOCABULAIREHabituez-vous à valoriser vos biÚreset demandez à vos équipes de savoir lefaire. Il faut avoir en mémoire quelquestermes pour les caractériser :

biĂšre blanche : dĂ©saltĂ©rante, facile Ă  boire et pleine d’arĂŽmes, notammentd’agrumes, avec une agrĂ©able pointed’aciditĂ© et sans amertume perçue pourla plupart. Elle est Ă©laborĂ©e Ă  base demalt d’orge et de blĂ© cru. Peu filtrĂ©e,elle est souvent trouble avec un voileopalescent ;

biĂšre blonde : de fermentationbasse, c’est la plus rĂ©pandue Ă  travers lemonde. Elle se boit toute l’annĂ©e maisest trĂšs rafraĂźchissante l’étĂ©.LĂ©gĂšrement fruitĂ©e ou florale, elle offreune amertume plus ou moins franche.En bouteille, proposez une biĂšrerĂ©gionale : contrairement Ă  votre biĂšrepression, elle sera le plus souvent defermentation haute et non filtrĂ©e ;

biÚre fruitée : on penseimmédiatement à la Kriek, biÚrebelge dans laquelle le brasseur fait

macĂ©rer des cerises.Ce type de biĂšres’est diversifiĂ© avecl’utilisation d’autresfruits comme lesframboises, lespĂȘches, le cassis,les pommes
 À l’origine, la base

de cette biĂšre Ă©tait Ă  fermentationspontanĂ©e. Aujourd’hui, il peut s’agirde biĂšre d’abbaye, de biĂšre blanche


biĂšre aromatisĂ©e : il s’agit debiĂšre, souvent blonde, dans laquellele brasseur rajoute des arĂŽmes desynthĂšse avant conditionnement. Il y a un vĂ©ritable engouement de la partdes jeunes pour ces biĂšres, apparuesrĂ©cemment, souvent trĂšs dĂ©saltĂ©rantes,Ă  condition d’ĂȘtre servies froides,souvent avec un quartier de citron ;

biĂšre peu alcoolisĂ©e : les brasseurs- notamment anglais et allemands -proposent depuis peu d’excellentesbiĂšres rafraĂźchissantes dont le degrĂ©d’alcool se situe entre 2,7 et 3,7 %vol. Elles sont difficiles Ă  trouvermais satisferont de nouveauxconsommateurs de biĂšre.

BiÚre à la carteProfitez des beaux jours pour concocter une offre biÚre tout en fraßcheur et convivialité.

La biĂšre, boisson de l’étĂ©ConsidĂ©rĂ©es comme dĂ©saltĂ©rantes, certaines biĂšres peuvent ĂȘtre particuliĂšrement mises en valeur dans lesĂ©tablissements : blondes, blanches, d’abbaye, aromatisĂ©es
 sans oublier celles titrant une faible teneur en alcool, quirencontrent actuellement un grand succĂšs en Angleterre et en Allemagne.

SOYEZ AU TOP DU SERVICE

entiĂšrement nettoyĂ©e, passez de l’eau dans

les conduites entre chaque changement de fût.

vos verres et vérifiez que vous

avez une eau bien fraĂźche dans

votre rince-verre de bar.

quelques verres dans votre réfrigérateur ou, pour un effet

plus spectaculaire, dans un congélateur.

Réservez-les aux clients qui auront commandé

“une biĂšre bien fraĂźche” et Ă  ceux qui auront” choisi leur biĂšre parmi votre sĂ©lection estivale.

fraßches, entre 3 °C et 5 °C.

OSEZ LES BIÈRES SANS ALCOOL Légalement, elles doivent avoir moins de 1,2 % vol. Leur image est à réhabiliter et il faut les proposer avec enthousiasme car certains de vos clients sont sensibles à la teneur en alcool de leur boisson. Il est impératif de les servir trÚs froides. Vous pouvez y ajouter un trait de sirop, en reprenant les classiques : tango (biÚre et grenadine) ; twist (biÚre et citron) ; perroquet (biÚre et menthe) ou en adoptant des sirops originaux : violette, gingembre, myrtille, pomme verte ou rose. Vous serez étonné du succÚs rencontré.

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Produits & équipementsLa Truite des FjordsŸ de NorvÚge débarque en France

PAR JEAN-LUC FESSARD, ‘LE TEMPS DU CLIENT’

La Truite des FjordsÂź, considĂ©rĂ©e comme l’un des meilleurs poissons norvĂ©giens, est maintenant disponible en France pour les restaurateurs.

Onchorhynchus Mykiss, de son nom latin ou encore truite arc-en-ciel, diffĂšre des truites que nous connaissons en France par sa taille (de 2 Ă  5 kg) sa couleur, sa chair et sa saveur. Cette truite est produite depuis trente ans en quantitĂ© limitĂ©e uniquement le long des 21 000 km de cĂŽtes norvĂ©giennes, dans les eaux froides et limpides des fjords. Ce milieu naturel exceptionnel, les contrĂŽles stricts rĂ©alisĂ©s par les fermes aquacoles et les organismes gouvernementaux norvĂ©giens pour sa prĂ©servation garantissent ses qualitĂ©s nutritives et environnementales. Les fermes aquacoles qui produisent cette truite sont effectivement en cours de certification ACS (Aquaculture Stewardship Council), qui est l’équivalent pour l’aquaculture du MSC pour la pĂȘche durable de poissons sauvages.

UN ÉVÉNEMENT À L’ATELIER GUY MARTIN POUR LES CHEFS AMATEURS DE POISSONSLa Truite des FjordsÂź n’était jusqu’à maintenant commercialisĂ©e que dans 40 pays, en particulier,

en Russie et au Japon (pour les sushis) qui en sont de gros consommateurs. Mais depuis cette annĂ©e, Norge, le collectif pour la promotion des produits de la mer norvĂ©giens, souhaite la proposer aux restaurateurs français. Pour cela, Norge organise le lundi 2 juillet 2012 Ă  l’Atelier Guy Martin (35-37 rue Miromesnil, 75008 Paris), un Ă©vĂ©nement Ă  l’intention des chefs intĂ©ressĂ©s par ce produit haut de gamme.Lors de cet Ă©vĂ©nement, une jeune chef norvĂ©gienne, Elise Bratteng RĂžnning, prĂ©sentera diffĂ©rents modes de prĂ©paration de la Truite des FjordsÂź

de sa composition. Elise Bratteng RĂžnning sera l’ambassadrice de la Truite des FjordsÂź en France. Elle apprĂ©cie sa texture et son goĂ»t unique, qui lui permettent d’imaginer des recettes originales selont diffĂ©rents modes de prĂ©paration. Elle apprĂ©cie le fait que le produit soit sublimĂ© par des prĂ©parations crues et marinĂ©es, car elle aime les prĂ©parations rapides, originales et tendance. AprĂšs avoir obtenu son diplĂŽme de chef en 2006, elle a Ă©tĂ© contactĂ©e par l’équipe culinaire de NorvĂšge (NCT), avec laquelle elle a remportĂ© la mĂ©daille d’or lors des Jeux olympiques des chefs Ă  Erfurt en 2008. Elle a depuis travaillĂ© aux cĂŽtĂ©s de Gunnar Hvarnes, candidat norvĂ©gien aux Bocuse d’or Europe Ă  GenĂšve en 2009 et au Bocuse d’or 2011 Ă  Lyon. Depuis janvier, elle est l’assistante et la coordinatrice d’Ørjan Johannessen, prochain candidat norvĂ©gien pour le Bocuse d’or Europe en 2012.

Pour participer Ă  cet Ă©vĂ©nement, contactezZineb Idrissi : [email protected]

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‘DÉVELOPPEMENT DURABLE EN CHR’

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Un événement animé par une jeune chef norvégienne talentueuse, Elise Bratteng RÞnning.

NOUVELLE CARTE DE FIDÉLITÉ CHEZ CONTACT HÔTELEn complĂ©ment de l’actuelle carte de fidĂ©litĂ© 12, Contact HĂŽtel a lancĂ© le 6 juin 2012 une carte de fidĂ©litĂ© 6. Avec celle-ci, le client se verra rembourser sa 6e nuit Ă  hauteur de 50 % sur le prix affichĂ© pour une personne dans la chambre occupĂ©e, ainsi que son petit dĂ©jeuner, si celui-ci a Ă©tĂ© consommĂ©. Le remboursement ne peut ĂȘtre supĂ©rieur Ă  50 % de la somme facturĂ©e dans la limite d’une somme de 26,50 €. Les deux cartes - 6 et 12 - sont gratuites, Ă  durĂ©e illimitĂ©e et valables dans tous les hĂŽtels du groupe. Ce lancement vise les touristes Ă©trangers et français afin de conforter les nouveaux axes stratĂ©giques de Contact HĂŽtel et confirmer l’attractivitĂ© de ses Ă©tablissements en regard du nouveau classement hĂŽtelier.www.contact-hotel.com

CULIMER LANCE SA PROPRE MARQUEAprÚs des années de recherche et de développement, Culimer a présenté au salon European Seafood Expositions à Bruxelles non seulement une nouvelle marque portant son nom mais aussi un nouvel emballage dernier cri. La marque Culimer rassemble seulement le haut de la gamme assurant des produits de haute qualité,

naturels, sans additifs ou mentions fallacieuses de glaçage. L’utilisation de la marque garantit aux distributeurs de travailler dans un environnement sain tout en respectant les lois et restrictions imposĂ©es par l’Union europĂ©enne. Le groupe veut lancer un label garantissant 100 % de produits de pĂȘche de haute qualitĂ©, obtenus par des techniques responsables et honnĂȘtes.www.culimer.com

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UNE GAMME ÉCOLOGIQUE PRO.MUNDI EN PLEIN ESSOREn laverie et produits d’entretien, la gamme Ă©cologique pro.mundi, la marque d’EC.F, se dĂ©veloppe fortement. Avec 14 rĂ©fĂ©rences, celle-ci est d’ailleurs amenĂ©e Ă  s’enrichir en 2013. EC.F est en veille rĂ©glementaire permanente afin de faire Ă©voluer ses produits et de rester aux normes. www.ecf.fr

LE THERMALISEUR DE PACO CHEFL’équipe des concepts culinaires Paco Chef invite Ă  dĂ©couvrir ses nouveautĂ©s avec entre autres le Thermaliseur, remplaçant tout dĂ©signĂ© du thermoplongeur. Ses cuves en inox, prĂ©nommĂ©es Emily, Ariane ou Sophie, ont une capacitĂ© de 6, 14 ou 23 litres d’eau, sans rĂ©sistances dans leur bac, grĂące Ă  une ceinture chauffante

sur les 5 faces. Cela permet une diffusion optimale de la chaleur, sans adjonction de pompe ni de moteur. Cette solution technique en simplifie grandement l’entretien, notamment parce qu’il n’y a pas de dĂ©pĂŽt de calcaire en fond de cuve. GrĂące au tableau de commande sensitif, on atteint une prĂ©cision au demi-degrĂ© prĂšs.TĂ©l. : 06 85 10 64 63 [email protected]

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Une transaction avoisinant 60 M€L’établissement revient dans le giron d’une sociĂ©tĂ© familiale, la SD2P, Ă  l’issue d’une vente qui a eu lieu vendredi 15 juin.

L’HĂŽtel Lancaster change de propriĂ©taire

L ’HĂŽtel Lancaster (Paris, VIIIe) vient de passer dans le giron de la SociĂ©tĂ© de

dĂ©veloppement professionnel (SD2P), dĂ©tenue par Pierre EsnĂ©e, propriĂ©taire de 80 Ă©tablissements hĂŽteliers. Le vendeur, la sociĂ©tĂ© Fuenso Hospes Paris SAS, gĂ©rait l’hĂŽtel en pleine propriĂ©tĂ© depuis 2006. La transaction a durĂ© plus de six mois et avait Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  Christie + Co en exclusivitĂ©. Le montant de la vente est restĂ© secret, mais

il devrait, selon les experts, avoisiner 60 M€.L’hĂŽtel a une histoire riche. Construit en 1889, il devient la propriĂ©tĂ© d’un homme d’affaires espagnol qui en fait son hĂŽtel particulier. Il est rachetĂ© en 1925 par un hĂŽtelier suisse, qui le transforme en hĂŽtel de luxe avec collection de toiles de maĂźtres et meubles prĂ©cieux. Depuis cette date, trois autres opĂ©rateurs ont dirigĂ© l’établissement : le groupe Savoy en 1970 puis, en 1996, la sociĂ©tĂ© GLA, dirigĂ©e par Grace

Leo-Andrieu, et enfin le groupe espagnol Hospes.

UNE PREMIÈRE ÉTOILE MICHELINEn 2011, un vaste programme d’investissement et de rĂ©novation est entrepris pour repositionner l’hĂŽtel sur le segment 5 Ă©toiles. Il permet au Lancaster d’augmenter son prix moyen. Par ailleurs, avec l’arrivĂ©e d’un chef de renom, Michel Troisgros,l’établissement a dĂ©crochĂ© une

premiĂšre Ă©toile Michelin pour l’un de ses trois restaurants. Aujourd’hui, l’établissement comporte 57 clĂ©s dont 14 suites, deux grands salons pouvant recevoir une vingtaine de personnes et un espace fitness avec sauna au dernier Ă©tage.

ÉVELYNE DE BAST

L’Hîtel Lancaster, rue de Berri à Paris (VIIIe).

Vente d’un fonds restauration : comment fixer le prix ?

FRED

MaĂźtre Marc Gaillard - auteur :

Lire la suite de la discussion et rĂ©agir avec le mot clĂ© RTK9276 sur le moteur de recherche de www.lhotellerie-restauration.frBlog des Experts “Bail commercial en CHR” par MaĂźtre Marc Gaillard

En brefFooding d’étĂ© : CafĂȘte nationale le 14 juilletLe Bureau du Fooding cĂ©lĂ©brera Ă  sa maniĂšre le 14 Juillet, dans le cafĂ© Rouquet de Saint-Germain-des-PrĂ©s (Paris, VIe). Pendant une journĂ©e - divisĂ©e en quatre services -, les chefs invitĂ©s rendront hommage Ă  la cuisine oubliĂ©e des

cafĂ©s, terrasses et autres boulevards parisiens. Autour de Sven Chartier (Saturne, Paris IIe) et de son ‘Ricard rĂ©moulade’, des chefs rĂ©interprĂšteront les classiques du genre. Le prix du menu (hors d’Ɠuvre, entrĂ©e, plat et dessert) : 15 €.

Aux manettes des différents services : Alexandre Gauthier (La GrenouillÚre à Montreuil-sur-Mer, prix Fooding Guide 2012 du Meilleur Delirium), Nicolas Scheidt(La Buvette à Bruxelles), Christophe Dufau (Les Bacchanales à Vence),

et Mauro Colagreco(Le Mirazur Ă  Menton). L’ambiance sera assurĂ©e par un juke-box d’époque confiĂ© Ă  un disc-jockey de renom.

SoirĂ©e d’échanges et de convivialitĂ© le 18 juin pour les clients de MetroMetro Cash & Carry France organisait le 18 juin, au restaurant Le Monte Cristo de l’HĂŽtel du Castellet, une soirĂ©e dĂ©diĂ©e Ă  la gastronomie. Ces dĂźners, lancĂ©s en 2007, sont rĂ©servĂ©s aux professionnels des mĂ©tiers de bouche, clients de Metro : “Il s’agit pour l’enseigne de rĂ©unir ses client et de leur permettre de se retrouver lors d’un repas pour Ă©changer sur le mĂ©tier, les produits, et les Ă©volutions du marchĂ©.” À table ce lundi, Christophe BacquiĂ©, chef doublement Ă©toilĂ© au Michelin. “Metro Cash & Carry France est fier de faire la promotion de produits français, locaux et rĂ©gionaux”, confie Pascal Gayrard,directeur gĂ©nĂ©ral de l’enseigne.

LES DIFFÉRENTS SERVICES :12 heures : Alexandre Gauthier

15 heures : Mauro Colagreco

18 heures : Nicolas Scheidt

21 heures : Christophe Dufau