résonances, mensuel de l'ecole valaisanne, octobre 2006

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No 2 - Octobre 2006 ( Promouvoir la lecture R ésonances Mensuel de l’Ecole valaisanne

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Promouvoir la lecture

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(Promouvoir la lecture

RésonancesMensuel de l’Ecole valaisanne

Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

des vagues, du m ou du n… quelleimportance, on apprendra plus

tard.

Cette année, le jaune està l’honneur, il se déclinede l’ocre au pastel etnous emmène dans untourbillon de récits

passionnants. Par un jourensoleillé ou au clair de

lune, tout est permissur papier glacé. Lescontes mystérieuxprendront un éclatirisé, les poèmesromantiques se

pareront de nuancesambrées. Que naissent des

étincelles dans les yeux captivés etsoudain le chemin s’aplanit. Une fois

les efforts surmontés, le décodagemaîtrisé, le sentier s’élargit et s’ouvresur des horizons féeriques.

Que dire alors de ceux sur qui lamagie n’opère pas, de ceux quirestent en rade sur le bord, traînant

les pieds? Que faire de ceux dontl’avancée est laborieuse par fatigue,

manque d’intérêt ou découragement? Il y en a assurément, pour qui les portesne s’ouvriront que parcimonieusement,

malgré toute la bonne volonté desenseignants et des parents. Le temps, la

persévérance, les éloges seront peut-être lesclés du déclic.

Ce périple à la découverte de la lecture esttantôt parsemé de pièges, tantôt de

trésors. Mais c’est surtout une chance, uncadeau offert à tous les élèves.

Enseigner la lecture c’est ancrer un rayonde soleil dans la tête d’un enfant, c’est

amarrer un rayon d’évasion dans sonimaginaire.

Savoir lire c’est comme se vautrer dansun champ de pissenlits et s’y créer des

rêves dorés.

S’il est un monde dans lequel on peuts’aventurer sans danger, rêver sanssoucis, s’encanailler même sansrisque, c’est bien celui dela lecture. Mais pour ypénétrer le cheminest long ettortueux. Il débutedès les premiers«areuh, areuh…»,dès les premiers livrescartonnés présentés. Ils’étoffe et se colore demille et une histoiresau fil du temps, dumoins pour la plupartdes enfants.

L’exploration de cemonde magique se faitplus systématique sitôt laporte de l’école franchie, maistous n’y débarquent pas avec le mêmebagage. Quel défi alors pour lesenseignant-e-s des petits degrés! Il s’agit defaire apprécier à toutes ces petites têtesblondes cette planète a priori hostile,peuplée de drôles de bêtes noires detoutes les formes qui font toutes sortesde musiques et pas forcément toujoursla même…

Pour certains, dont l’univers est depuistoujours garni de bouquins, pouvoirenfin décrypter ces caractèresextraordinaires a le goût sucré du mielqu’on savoure. Pour d’autres, c’estd’abord l’acidité du citron, l’amertumedu pamplemousse qui se dévoilentcomme autant d’obstacles à franchir.

C’est alors qu’arrive, comme un dessertau parfum de vanille, la Semaine de lalecture. Des activités variées où l’ons’amuse entre les lignes, où l’on joue aufunambule sur un point d’interrogation.Des activités juste pour le plaisir, sans lecouperet de la note ou de la performanceà atteindre. Juste un voyage d’agrémentau pays de l’alphabet; on se couche sur uneplage de sable fin, et l’on jouit de la caresse

( Résonances - Octobre 2006 1

Comme un voyage…Comme un voyage…Daphnée Constantin Raposo

Page 3: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

2 Résonances - Octobre 2006 )

Sommaire

4-22

Sommaire Comme un voyage… D. Constantin Raposo 1

Championnat des jeux mathématiques et logiques - V. Epiney, P. Bienz, C. Dubuis 48

Les infos du Service de l’enseignement 50

Les dossiers de Résonances 52

Remise des diplômes à la Haute Ecole pédagogique - HEP-VsDu côté de la HEP-Vs 23 Nouveaux engagés à la HEP - HEP-Vs

HarmoS-Pecaro: standardiser l’école? - HEP-Vs

Doc. pédagogique 28 Exposition: le Jardin de l’orthographe - E. Nicollerat

Rencontre 30 Jean-Bernard Moix, directeur de la LVPP - N. Revaz

ICT 32 L’innovation valaisanne en matière d’ICT - N. Revaz/ZwookEdu

Environnement 34 Sentier des droits de l’enfant - S. Fierz

Education physique 35 A pied à l’école et des pauses en mouvementN. Nanchen, G. Schroeter et J. Ruffiner

Education musicale 36 Claude-Eric Clavien, animateur au CO - N. Revaz

Un thème, des adresses 38 La philo pour enfants - N. Revaz

Ecole et musée 39 La main à la pâte - E. Berthod

Boîte à outils 40 Vingt conseils pour améliorer ta méthode de travail? - F. Muller

Livres 42 La sélection du mois - Résonances

Revue de presse 44 D’un numéro à l’autre - Résonances

CRPE 46 Frais d’administration et de gestion de fortunes - P. Vernier

Mémento pédagogique 47 A vos agendas - Résonances

Page 4: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

Promouvoirla lecture

Promouvoirla lecture

La lecture ne se résume pas à une Semaine de

lecture par an, mais si une telle action permet

d’unir les forces pour sa promotion, alors cela

marque un temps fort. Dans cet esprit, ce

dossier vise à rassembler les infos pour

donner une place encore plus importante à la

lecture, mais il est bien évidemment

impossible de faire le tour de tout ce qui

existe dans les centres scolaires et les

classes du Valais. S’ensuivront des pages

lecture dans les prochains numéros.

(4 Semaine romandede la lecture:du 20 au 24novembre 2006

5 Semaine valaisannede la lecture:du 17 au 26 novembre 2006

6 Animations lectureen Valais

11 Une exposition lecture-passion à la Galerie de la Treille à Sion

12 Mots croisés autourde la lecture

14 Questions poséesà Christian Poslaniec

19 Infos pratiques

20 Et pour aller plus loin 22 Pistes en vrac

Page 5: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

Quoi? Thème de cette 3e édition:entre les lignes, le sens est d’or…Ce choix s’inspire de celui de laSemaine valaisanne de la lecturedont les dates ont été alignéessur celles de la Semaine romande.

Qui? Initiative du SER (Syndicatdes enseignants romands) qui aouvert en parallèle un vastechamp d’investigation autour dela lecture.

Pour qui? Pour tous les élèvesde la scolarité obligatoire. Con-cerne toutes les disciplines.

Pourquoi? L’idée est d’étendre l’approche de la lec-ture à l’écriture, étant entendu que les deux font lapaire, l’une venant étayer l’autre dans la conquête dusens des écrits.

Quand? Combien de temps? Du 20 au 24 novembre2006.

Où? Dans toute la Suisse romande.

Quel matériel? Quel choix delivres? Aucun matériel particu-lier. Pas de livre imposé.

Comment? A chacun d’imaginerà partir du jaune. Le site disposed’une boîte à idées, avec des acti-vités inspirées du jaune.

Conférences organisées pen-dant la Semaine: Plusieurs con-férences sont prévues (Jacques Fi-jalkow, Bernard Friot…). BernardFriot, auteur, longtemps ensei-gnant et toujours intéressé auxpratiques de lecture des enfantset des adolescents, parlera de sonexpérience dans le cadre d’unséminaire à la HEP-Vs et donne-ra une conférence publique. Plusd’informations (date et lieu) dans

le prochain numéro de Ré-sonances ou sur le site duSyndicat des enseignantsromands.

Contact: Tristan Mottet,024 472 31 69, [email protected] (enseignantau CO à Monthey, présidentde la Semaine romande dela lecture – représentant del’AVECO). Cornelia Luyet,027 322 12 35, [email protected] (enseignanteprimaire à Sion, représen-tante de la SPVal).

Site internet pour en savoir plus: www.le-ser.ch

Référence Résonances: Article Le centre de Platta/Sion autour d’une même lecture dans le numéro de fé-vrier 2006, disponible sur le site www.vs.ch/sft.

Témoignage de Cornelia Luyet«Les commentaires sur les deux premières éditionsde la Semaine de la lecture étaient très enthousiastes.Ce moment est souvent perçu comme privilégié, parceque fédérateur tant pour les enseignants que pourles élèves. Il est vraiment important que les ensei-gnants nous fassent part de leurs impressions, de leurscritiques et de leurs conseils suite à cette 3e éditionafin que la suivante corresponde encore mieux à leursattentes. Une boîte à idées, avec des propositionsd’activités, est à leur disposition. Ils peuvent bien sûrl’enrichir.»

4 Résonances - Octobre 2006 )

Semaine romande de la lecture: du 20 au 24 novembre 2006

Semaine romande de la lecture: du 20 au 24 novembre 2006

N. Revaz

www.le-ser.ch

Le Monde de l’éducation

Lire en atelier

Dans la dernière édition du Monde de l’éducation, ilest question de l’apprentissage de la lecture enatelier, avec un article de Christian Jacomino,concepteur d’ateliers de lecture donnant la primautéà l’écoute des textes. www.lemonde.fr/mde

E n r a c c o u r c i

Page 6: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

Jaune d’œuf citron, purée de lumière sur le sable, blésde paille submarine, la foudre est fondue, ananas…

Délire surréaliste, direz-vous? Que nenni, tous ces motsn’ont qu’un but: vous faire voir la vie en jaune! Et pasn’importe où, mais dans les bibliothèques valaisannes,et pas n’importe comment, mais grâce à des exposi-tions, des chasses au trésor, des contes ou encore desvoyages littéraires.

La 7e édition de la Semai-ne de lecture organiséepar le Groupement va-laisan des bibliothèquesaura lieu du 17 au 26 no-vembre 2006 dans unetrentaine de bibliothè-ques valaisannes. Deuxsoirées spéciales ponctueront cette semaine couleursoleil. A l’aube, soit le 17 novembre, la Médiathèquede Sierre accueillera Bastien Fournier et Olivia Seignepour une lecture-spectacle autour du jaune. Et le cré-puscule tombera à Martigny le 24 novembre, dans leslocaux de l’Ecole-Club Migros pour une soirée conte etla remise des prix du concours des bibliothèques.

En parallèle, les écoles romandes et les centres cultu-rels se mettront également au jaune. Le SER (Syndicatdes enseignants romands) organise sa Semaine de lalecture dans les établissements scolaires à la même pé-riode. Leur slogan: «Entre les lignes le sens est d’or».Le théâtre de Valère à Sion propose «Evasion – chantsdu Sud», un spectacle qui invite à écouter les couleursdu monde et les Halles à Sierre organisent une soiréelittéraire avec la lecture intégrale du nouveau romande Bastien Fournier «Salope de pluie».

Si le jaune n’a pas toujours bonne réputation, trahi-son, tromperie, étoile jaune, il signifie gaieté et intelli-gence. En Chine, il est la couleur des empereurs. Toutde lumière, le jaune agrandit les espaces tout en lesmagnifiant. Symbole de l’estime de soi, de la puis-sance et du pouvoir, le jaune ne laisse personne indif-férent.

Venez donc découvrir toutes les facettes de cette cou-leur solaire durant la Semaine de lecture dans les bi-bliothèques valaisannes.

Quoi? Animations jaunes dans les bibliothèques valai-sannes, à travers des rencontres, des expositions, deschasses au trésor, des contes ou encore des voyages lit-téraires (programme détaillé sur le site du Groupe-ment valaisan des bibliothèques).

Qui? Proposé par le Groupement valaisan des biblio-thèques.

Pour qui? Tous les lec-teurs, non-lecteurs et fu-turs lecteurs.

Pourquoi? Faire un coupde projecteur sur les acti-vités des bibliothèquesvalaisannes.

Quand? Du 17 au 26 novembre 2006.

Combien de temps? Un soir, une semaine, un mois,selon l’ambition de chaque bibliothèque.

Où? Dans tout le Valais, romand et haut-valaisan.

Personne de contact: Stéphanie Bonvin-Jilg, prési-dente du GVB, 027 480 22 18, [email protected].

Site internet pour en savoir plus: www.gvbvalais.ch

( Résonances - Octobre 2006 5

Semaine valaisanne de la lecture:du 17 au 26 novembre 2006

Semaine valaisanne de la lecture:du 17 au 26 novembre 2006

S. Bonvin

Prix littéraires décernés par les adultes

Prix suisse Jeunesse et MédiasEn collaboration avec l’Association faîtière desenseignantes et enseignants suisses (ECH), l’Institutsuisse Jeunesse et Médias (ISJM) décerne le Prixsuisse Jeunesse et Médias. www.isjm.ch

Prix international du livre Espace enfantsLa Fondation Espace enfants basée à Sion organise,entre autres, un prix international qui couronne tousles deux ans des livres destinés aux enfants entre 4 et10 ans. www.espace-enfants.org

E n r a c c o u r c i

Page 7: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

La Ribambelle

Quoi? Projet de découverte, de partage et de sensibi-lisation autour du livre.

Qui? Développé par deux enseignantes de l’école en-fantine de La Chaux-de-Fonds, diffusé par l’Institutsuisse Jeunesse et Médias sur le modèle du Virus lecture.

Pour qui? S’adresse aux élèves de l’école enfantine.

Pourquoi? Pour susciter le plaisir de l’enfant à décou-vrir les livres et créer un espace particulier de partageautour du livre en classe et avec les familles.

Quand? Combien de temps? A n’importe quelle pé-riode de l’année, mais sur réservation.1 mois par classe+ 1 semaine de transfert. Si c’est possible, une ren-contre est à prévoir pour inoculer le plaisir de lire àune nouvelle ribambelle d’enfants. La Ribambelle estd’ores et déjà réservée jusqu’en février 2007.

Où? Depuis deux ans, La Ribambelle a passablementvoyagé en Valais.

Quel matériel? Quel choix de livres? 6 sacs à dosavec 40 livres récents sélectionnés par des bibliothécai-res, un cahier de bord de l’enseignant et un livre d’or àl’intention des enfants, des familles et de l’enseignant.

Comment? A chaque enseignant de mener le projetavec ses idées, avec la possibilité de puiser parmi lessuggestions faites.

Contact: Patricia Gross, enseignante au CO à Marti-gny, 027 722 75 41, [email protected].

Sites internet pour en savoir plus: www.isjm.ch,www.jm-arole.ch

Référence Résonances: Article La Ribambelle: maindans la main autour des livres dans le numéro de mai2005, disponible sur le site www.vs.ch/sft.

Témoignages d’enfants«La Ribambelle, ce n’est pas une farandole, car il y ades garçons et des filles qui se tiennent par la main»,Alexandre.«La Ribambelle, c’est vraiment très bien», Katarina.«Les parents sont venus nous lire des livres de la Ri-bambelle», Icham.«Pour choisir un livre, je regarde les images et j’essaiede lire les titres», Maya.«A la médiathèque, les grands du cycle nous ont ra-conté des histoires. C’était très bien», Océane.

La Bataille des livresQuoi? Activité de lecture par et pour le plaisir.

Qui? Née en 1997 dans l’esprit de 2 enseignants gene-vois, la Bataille des livres a dépassé les frontières deleur école et existe actuellement dans 8 pays (France,Belgique, Canada, Sénégal...).

Pour qui? S’adresse aux élèves de 8 à 12 ans. Les sélec-tions de livres sont proposées en fonction de l’âge deslecteurs (8-9 ans, 9-10 ans, 10-11 ans, 11-12 ans). Cha-que tranche d’âge se voit proposer 30 romans. Quel-ques thèmes apparaissent à plusieurs reprises et se re-trouvent sur l’ensemble des sélections (l’intégration etla tolérance, les relations intergénérationnelles…).

Pourquoi? Pour stimuler et développer le plaisir de lire,pour fournir aux participants une sélection variée de ro-mans francophones, pour offrir une ouverture aumonde, pour favoriser les échanges culturels entre lesclasses des divers pays participants, pour rapprocher leslecteurs des auteurs, pour sensibiliser les jeunes à l’utili-sation d’internet grâce aux activités proposées sur le site.

Quand? La 10e édition sera lancée le 30 octobre 2006.Fin avril-début mai, les Fêtes du livre ainsi que la finaleintercontinentale rassemblent tous les participants.

Combien de temps? De multiples animations et acti-vités sont proposées aux classes pendant les six moisque dure l’opération.

6 Résonances - Octobre 2006 )

Animations lecture en ValaisAnimations lecture en ValaisN. Revaz

Une chenillepour les crèchesEt pour les crèches,l’Institut suisse Jeu-nesse et Médiaspropose la Chenille.Un concept d’éveilexiste aussi pour lescentres d’accueil(Bébé bouquine). www.isjm.ch

Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

Où? Sur le site de l’association. Pour la 10e édition, cene sont pas moins de 20’000 jeunes qui participeront àl’aventure, dont 32 classes valaisannes.

Quel matériel? Quel choix de livres? Pour chacunedes 4 catégories d’âge, la sélection comprend unetrentaine de titres dont quelques-uns sont changésannuellement. Les livres peuvent être prêtés par l’as-sociation Bataille des livres.

Comment? Au lancement de l’activité, les enseignantsse réunissent par canton et accueillent un conférencier(cette année comme l’année dernière, c’est Yves Na-don du Québec qui vient faire partager son enthou-siasme autour de la lecture). En automne, les classesinscrites reçoivent la sélection de livres. Au printemps,les élèves sont invités à répondre à un quiz internet surles livres lus, sur les pays participant à ces batailles ainsique sur la langue française. Commence alors la batailleproprement dite permettant la sélection pour la finalesuisse ou même la finale intercontinentale.

Contact: Patricia Sarrasin, enseignante à l’école pri-maire à Bovernier, 027 723 36 34, [email protected]. Délai pour les inscriptions à la Bataille deslivres 2007-2008: mi-juin 2007.

Site internet pour en savoir plus: www.bataille-des-livres.ch

Référence Résonances: Article La Bataille des livres:lecture-plaisir en classe dans le numéro de juin 2005,disponible sur le site www.vs.ch/sft.

Témoignage de Simone Roux-Cajeux, enseignanteen classe primaire à Grimisuat «C’est une activité fantastique pour que les enfantsaient du plaisir à lire. Le maître a aussi une grande li-berté, puisqu’il choisit ce qui lui convient, tout enétant stimulé par les activités et animations propo-sées. On peut par exemple accueillir un auteur d’undes livres lus en classe, ce qui est idéal pour permettreaux élèves d’approcher le monde de l’écriture. Chaqueenseignant peut, s’il le souhaite, proposer une nou-velle activité, ce qui permet d’enrichir la liste des sug-gestions.»

Le Défi lectureQuoi? Echanges de questions entre 2 classes autourde livres.

Qui? Concept imaginé dans les années 80 par Chris-tine Méron et Jean-Jacques Maga.

Pour qui? S’adresse aux élèves du primaire, de la 4P à la6P, car c’est une activité qui demande beaucoup d’auto-nomie organisationnelle et de compétences en lecture.

Pourquoi? Animation qui vise à inciter les élèves à liredes œuvres complètes, et à développer des compéten-ces rédactionnelles en situation.

Quand? Combien de temps? Le Défi lecture s’orga-nise sur plusieurs mois: présentation des ouvrages, or-ganisation de la gestion de la bibliothèque, lecture,rédaction des questionnaires, échanges de question-naires, choix des activités et jeux pour la rencontre in-terclasse, rencontre et proclamation des résultats.

Où? Le Défi lecture a été moins actif ces dernières an-nées dans les classes valaisannes, mais, ainsi que lesouligne Stéphane Germanier, c’est une activité trèsstimulante pour les élèves.

Quel matériel? Quel choix de livres? Pour compo-ser une liste suffisamment variée, il est vivementconseillé de solliciter les conseils de bibliothécaires,documentalistes ou libraires. Les élèves peuvent évi-demment intégrer quelques livres de leur choix. Lamédiathèque Valais à St-Maurice – secteur documen-tation pédagogique – tient à disposition des mallettestoutes prêtes pour le Défi lecture (contacter EvelyneNicollerat: [email protected]).

Comment? Les élèves lisent librement les livres selonla liste établie, puis se lancent, de classe à classe oud’école à école, le défi de répondre aux questions, de-vinettes, charades concoctées par leurs adversaires.

Contact: Stéphane Germanier, 024 486 22 08 et 079302 31 37, [email protected].

Ouvrage pour en savoir plus: Christine Méron etJean-Jacques Maga. Le défi lecture. Lyon: Chroniquesociale, 2003 (plusieurs rééditions).

Référence Résonances: Article Défi-lecture et échan-ge de classe dans le numéro d’octobre 1999.

Témoignage de Samuel Perrin, enseignant à Val-d’Illiez«Le défi lecture est une aventure intéressante pourles élèves, leur permettant de travailler en équipela formulation lors de la rédaction des questionnaires.Ce n’est pas à proprement parler de la lecture-plaisir,puisqu’ils doivent lire un minimum de titres parmila liste proposée et qu’il faut que chaque livre aitété lu par au moins un élève, mais le principe du défiles motive. Avec les mallettes toutes prêtes mises àdisposition, ce n’est pas une activité trop gourmandeen temps pour l’enseignant, car il bénéficie directe-ment d’un choix de livres adapté en fonction de l’âgeet des goûts des enfants. La difficulté majeure, c’estde trouver une classe partenaire pour que l’échangesoit plus stimulant qu’en divisant la classe en deuxéquipes.»

( Résonances - Octobre 2006 7

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

Le Virus lecture

Quoi? Projet de découverte, de partage et de sensibi-lisation autour du livre.

Qui? Créé par Rose-Marie Tschirky en 1990, ancienne di-rectrice de l’Institut suisse Jeunesse et Médias à Zurich.

Pour qui? S’adresse aux élèves primaires. Deux Viruslecture circulent en fonction des degrés scolaires, l’unpour les 1-2P et l’autre pour les 3-4P.

Pourquoi? Pour contaminer les écoliers primaires à lapassion de la lecture et partager des émotions autourdes livres.

Quand? Combien de temps? A n’importe quelle pé-riode de l’année, mais sur réservation. 1 mois parclasse + 1 semaine de transfert. Si c’est possible, unerencontre est à prévoir pour inoculer le plaisir de lire àla classe qui suit sur le chemin du virus.

Où? Jeunesse et Médias.Arole met à disposition desclasses valaisannes un virus.

Quel matériel? Quel choix de livres? 2 sacs à dosavec une trentaine de livres récents, avec un cahier debord de l’enseignant.

Comment? Des suggestions sont à disposition, maisles activités se font selon les possibilités et envies dechaque classe.

Contact: Patricia Gross, enseignante au CO à Marti-gny, 027 722 75 41, [email protected].

Sites internet pour en savoir plus: www.isjm.ch,www.jm-arole.ch

Référence Résonances: Article sur ce projet et pluslargement sur Jeunesse et Médias.Arole dans le nu-méro d’avril 2004, disponible sur www.vs.ch/sft.

Lire et faire lire

Quoi? Des personnes de plus de 50 ans lisent et fontlire.

Qui? Né en France, Lire et faire lire est introduit enSuisse romande depuis 2000 par la Fondation pourl’Ecrit avec l’appui du Salon international du livre etde la presse à Genève et de Sandoz Family Office.

Pour qui? S’adresse aux enfants de 6 à 10 ans.

Pourquoi? Pour initier les élèves à la lecture-plaisir etouvrir à la solidarité intergénérationnelle.

Quand? Combien de temps? L’école, après une pé-riode d’essai d’un mois, s’engage à bénéficier du dis-positif pour l’année scolaire en cours. La fréquencedes interventions se déroulant sur le temps périsco-laire est définie par l’école.

Où? Divers lieux possibles: bibliothèque, centre de do-cumentation, coin-lecture, salle de classe...

Quel matériel? Quel choix de livres? Une charte dé-crit les engagements des sept partenaires (enseignant,école, intervenant, enfants, parents, entreprises ou ins-titutions partenaires, la Fondation pour l’écrit). Le choixdes lectures – variant les genres et les thèmes – se faiten accord avec l’enseignant et le bibliothécaire.

Comment? Les intervenants, des personnes d’aumoins 50 ans, lisent des histoires aux enfants en petitgroupe et les font lire à voix haute dans une démarchede plaisir.

Contact: Fondation pour l’écrit, rue du Bourg 29,1002 Lausanne, 021 312 10 88. Géraldine Gaillard, pré-sidente de l’Association des parents à Ardon, 027 30678 18, [email protected].

Sites internet pour en savoir plus: www.lireetfai-relire.ch, www.lireetfairelire.org

8 Résonances - Octobre 2006 )

Et dans le même esprit que Lire et faire lire…Plaisir de lire est une activité qui implique des lecteursretraités tout comme Lire et faire lire. Elle se dérouletous les mercredis après-midi à la Médiathèque Valaisà Martigny. Le concept, initié par Anne-Danièle Wan-ner, enseignante spécialisée à Martigny, fait appel àdes retraités qui font la lecture aux enfants et à uneanimatrice qui assure les aspects organisationnels etpropose des activités autour du livre, notamment desateliers de contes.Pour en savoir plus: Audrey Bestenheider, animatricedu projet, 027 744 15 57, [email protected].

www.lireetfairelire.ch

Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

Témoignage de Géraldine Gaillard, présidentede l’Association de parents à Ardon«Avec le soutien de la Direction d’école, nous avonsécrit aux retraités du village en expliquant notre pro-jet et avons réuni 10 lecteurs et plus de 40 élèves sesont annoncés. Pour que toute l’école puisse en profi-ter, nous avons aussi accepté les enfantines et les 5 et6P. L’animateur de français Stéphane Germanier a ren-contré les lecteurs volontaires, car ils avaient besoind’être rassurés sur leur rôle. Ils ont aussi eu des contactsavec les bibliothécaires pour le choix des livres à lire.Fin mai, nous nous sommes tous, retraités, parents etenfants, retrouvés pour un moment d’échange et departage. Les retraités étaient ravis de l’expérience etles enfants avaient apprécié ces moments de lecturehors du cadre scolaire et familial, même ceux, commemes enfants, entourés de livres à la maison et lisantavec leurs grands-parents. Ce lien intergénérationnelhors du scolaire et familial autour de la lecture a unesaveur particulière. En classe, certains enseignants ontparlé de cette activité et nous espérons que le succèssera encore au rendez-vous cette année.»

Solidarité lectureQuoi? Projet pour seconder les parents non franco-phones qui n’ont pas la possibilité d’aider leurs en-fants dans l’apprentissage de la lecture.

Qui? C’est la Commission scolaire de Vouvry qui, en1998, est à l’origine de ce projet ayant pu être réaliségrâce à Angeline Borgeaud, enseignante dans la com-mune.

Pour qui? S’adresse aux élèves de 1P-2P, mais égale-ment aux enfants non francophones plus grands quiarrivent en cours d’année scolaire. Le projet se veuttoutefois souple.

Pourquoi? Pour aider les élèves en difficulté d’ap-prentissage de la lecture et pour les encourager à lireà la maison.

Quand? Combien de temps? Après les heures declasse, trois fois par semaine, les plus grands, les «Drui-des», lisent aux plus petits pendant une quinzaine deminutes.

( Résonances - Octobre 2006 9

(

La solidarité lecture entre grands et petits.

Et dans le même esprit que Solidarité lecture…Des activités de lecture entre pairs existent en diversendroits, notamment au centre de Platta à Sion où lesgrands du primaire vont lire des histoires aux enfanti-nes pendant les heures de classe, avec chaque annéeun thème servant de fil rouge. Pour en savoir plus:Christian Hugo, 027 322 83 14, [email protected].

Où? A Vouvry.

Quel matériel? Quel choix de livres? Les grands ai-dent les petits dans leurs devoirs.

Comment? Les grands jouent le rôle de profs. Ils li-sent, font lire, expliquent les mots aux petits. Plusieursenseignants supervisent les tandems et peuvent ré-pondre aux jeunes «professeurs» en panne d’explica-tions d’un mot. Chaque Druide fonctionne une se-maine sur deux, de façon à éviter une grosse fatiguedes jeunes professeurs.

Contact: Angeline Borgeaud, enseignante à Vouvry,024 481 33 72, [email protected].

Témoignage d’Angeline Borgeaud, enseignanteà Vouvry«Solidarité lecture est surtout un stimulus à la lecture.Les grands attendent avec impatience les petits les lun-dis, mardis et jeudis après l’école. Le bénéfice est évidentpour les petits, mais les grands en retirent aussi du plaisir.L’intérêt c’est que même les grands ayant des difficultésen lecture peuvent aider les petits et progresser dansleur propre apprentissage. Pour eux, c’est très valorisant.Ils sont fiers de cette tâche. En fin d’année, ils reçoiventune petite récompense, par exemple une entrée dans leparc d’attraction régional. Le plus enthousiasmant, c’estde voir d’anciens petits devenus “Druides” à leur tour.»

Lire en groupe (cercle de lecture)Quoi? Partager une lecture avec le groupe-classeet/ou par petits groupes.

Qui? Diverses approches.

Pour qui? Peut se travailler à différents niveaux, enfonction de l’âge des élèves.

Pourquoi? Pour une construction collective des signifi-cations et pour développer la dimension sociale du livre.

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

Quand? Combien de temps? Idéal au démarrage del’année scolaire, activité qui nécessite un peu de temps.

Où? Dans la classe.

Quel matériel? Quel choix de livres? Peut se faireaussi bien avec des textes littéraires ou non. Exemplede livre choisi: «Lettres d’amour de 0 à 10» de SusieMorgenstern.

Comment? Large répertoire d’activités possibles ca-drées ou non (imaginer la suite de l’histoire, jouer unescène…). Le livre ou l’extrait sert aussi à lancer le débat.

Contact: Ursula Varone, 027 395 14 72, [email protected]. Ursula Varone a suivi l’année passée le cours deformation continue donné par Stéphane Hoeben, for-mateur belge indépendant. Le cours s’intitulait: «Lireun livre en groupe-classe, quelle aventure motivante!».

Ouvrage sur les cercles de lectureSerge Terwagne, Sabine Vanhulle et Annette Lafon-taine. Les cercles de lecture. Interagir pour développerensemble des compétences de lecture. Bruxelles: DeBoeck, 2003.

Témoignage d’Ursula Varone, enseignante au COde Savièse«C’est très enrichissant de vivre une lecture avec legroupe-classe, car cela contribue à créer une culture com-mune, ce qui va bien évidemment au-delà des objectifsde lecture et soude l’équipe. Pour bien mener cette acti-vité collective, il faut se libérer de la notion de rentabilitéimmédiate que l’on peut avoir avec une étude de textepar exemple. Il s’agit de commencer ensemble la lectured’un livre sur plusieurs cours, tout en proposant aux élè-ves des activités variées et des débats en lien avec les pas-sages lus. Si l’histoire s’arrête à un moment-clé, les élèvesvoudront connaître la suite. L’année passée, cela a bienfonctionné, sans qu’il y ait une obligation au-delà de lalecture et des activités initiales. C’était déjà une belleréussite que tous les élèves lisent le début de l’histoiresans rechigner, lisent une partie de la suite et écoutentavec intérêt les résumés de leurs camarades.»

Prix TSR Littérature AdosQuoi? Prix décerné à un ouvrage par un jury composéd’adolescents représentant divers établissements sco-laires.

Qui? Organisé par la TSR, dans le cadre de l’émissionSang d’encre.

Pour qui? S’adresse aux adolescents.

Pourquoi? Faire lire et faire participer les élèves à lapromotion télévisée du livre de l’année.

Quand? Combien de temps? Démarrage en automne,remise du prix au Salon international du livre et de lapresse à Genève en mai.

Où? Dans les 7 cantons romands.

Quel matériel? Quel choix de livres? L’équipe del’émission Sang d’encre, avec un comité de lecturecomposé d’enseignants, de bibliothécaires et d’adoles-cents, sélectionne une dizaine de livres susceptiblesd’être primés.

Comment? Afin de présenter l’un des livres de la sélec-tion dans le cadre de l’émission Sang d’encre, les élèvesparticipent à un atelier «Littérature et télévision» et setransforment aussi en journalistes, reporters en herbe,apprentis caméramen et photographes, en bénéficiantd’un encadrement professionnel. Les élèves deviennentaussi critiques littéraires puisqu’ils font partie d’un jury.Cela leur permet de travailler l’argumentation, puisqu’ilsdoivent choisir le meilleur livre pour la classe et envoyerdeux délégués le défendre sur le plan intercantonal.

Contact: TSR, Sang d’encre, [email protected].

Site internet pour en savoir plus: www.tsr.ch,www.sangdencre.ch

Témoignage de Philipe Roduit, enseignant au COde Vissoie et animateur«Faire participer les élèves à un tel jury, c’est leur donnerune intention de lecture de premier ordre, à la fois mo-bilisatrice et responsabilisante, puisqu’il s’agit pour euxde sélectionner le meilleur livre de l’année et désignerainsi un lauréat. Si tous les ouvrages doivent être lus ausein d’une classe, chaque élève n’a pas l’obligation deles lire tous. Mais l’incitation est forte pour confronterson opinion à celles que ses camarades de toute la Suisseromande sont invités à déposer, au fur et à mesure, surle site de l’émission! Et la “médiatisation” de la démar-che proposée par la sympathique équipe de Sang d’en-cre ne s’arrête pas là: armée de caméras et d’appareilsphotographiques, chaque classe qui compose le jury tra-vaille aussi sur la présentation télévisuelle d’un des livresprésélectionnés sous forme de résumés, lectures expres-sives, saynètes, interviews, critiques, etc. Bref, le Prix TSRLittérature Ados offre à ses participants la rare occasionde découvrir les coulisses de la promotion du livre.»

10 Résonances - Octobre 2006 )

Page de couvertureMerci aux élèves (et aux enseignants) des classes desécoles de la Planta et du Sacré-Cœur à Sion qui ontdessiné sur le thème du jaune pour que nous puissionschoisir une page de couverture en lien avec la tonalitédes Semaines romande et valaisanne de la lecture.

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( Résonances - Octobre 2006 11

Il était une fois… Toutes lesbelles histoires commen-cent ainsi et celle-ci ne ferapas exception.

Par un beau jour d’au-tomne, peu après la rentréescolaire, Suzanne Hefti, en-seignante, se rend avec saclasse de 2e enfantine àla bibliothèque de Chalais.Son objectif premier étantde faire découvrir à ses pe-tits élèves le royaume des li-vres et une source inépuisa-ble d’histoires…

Ayant elle-même, la pas-sion des livres, des textes et des mots, elle a pris soind’emporter le livre: «Dessine-moi une poésie» qu’ellea écrit en 2004 pour le déposer à la bibliothèque.

La bibliothécaire, Marianne Grand l’accueille ce jour-làet l’aventure commence…

Si la passion des mots anime la vie de Suzanne, celledes dessins et de la peinture colore tous les momentslibres de Marianne. Une nouvelle amitié est née de larencontre d’un pinceau et d’une plume…

Un projet prend rapidement naissance; celui de réunirles mots et les images et de créer de belles histoirespour enfants.

L’aventure continue, les textes se transforment égale-ment en tableaux et l’idée d’exposer les histoires jaillittout naturellement.

Quelques mois plus tard, 4 histoires pour enfants avecdes images et des textes sous forme de tableaux sontprêtes à être suspendues et à tourner leurs pages surles murs d’une galerie.

Une expo-lecture pour enfantsest sur pied: «Histoires qui s’accrochent»elle vous invite à lui rendre vi-site à la Galerie de la Treille àSion.

Une nouvelle façon de lire unlivre en visitant une expositionde tableaux.

Un livre souvenir aura la lour-de tâche d’enfermer toutes lesimages et tous les mots de cetteexposition pour être emportépar l’enfant ou par l’adulte, caraucun tableau ne sera vendu.

«Les histoires qui s’accrochent»titre de ce premier livre de la collection:«Visite mes histoires»(Vendu lors de l’exposition)

est le début d’une aventure née de la rencontre d’unemaîtresse enfantine et d’une bibliothécaire et toutesdeux espèrent une histoire sans fin…

Une exposition lecture-passionà la Galerie de la Treille à Sion

Une exposition lecture-passionà la Galerie de la Treille à Sion

Quand une plume rencontre unpinceau, ils dansent des histoires…

Infos pratiquesOù: Galerie de la Treille à SionVernissage: samedi 21 octobre dès 17 hQuand: du 21 octobre au 23 novembre 2006Horaires: mardi, mercredi, samedi et dimanche de

15 h à 19 hPour qui: enfants de 4 à 9 ans environ et adultes ac-

compagnants (parents, enseignants…)

Livre: Collection «Visite mes histoires»Titre: «Histoires qui s’accrochent»Schoechli Impression & Communication à Sierre

Suzanne Hefti:Rue des Vignettes 2, 1950 Sion (maîtresse enfantine)

Marianne Grand: Chemin du Bisse 12, 3966 Chalais (bibliothécaire).

(

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La rencontre auteur-lecteur

Marie-Christophe Ruata Arn, auteure (a notam-ment écrit Un secret de famille et Nina au para-dis publiés aux éditions La Joie de lire)«En allant parler de mes livres dans des classes, j’airencontré un panel d’enfants et d’adolescents d’âgestrès différents. C’est à chaque fois un moment extraor-dinaire pour un auteur que de répondre aux questionsspontanées des jeunes lecteurs. Dans les classes, j’aiconstaté qu’il y a souvent plusieurs élèves qui, grâceau rap, ont un rapport familier aux mots et au rythme.Pour moi, ce fut une surprise agréable de découvrirque nombre de jeunes écrivent. Ils ont toutefois ten-dance à croire qu’un écrivain est forcément célèbre etgagne beaucoup d’argent, d’où la nécessité d’abordercette question et de parler du processus de création,avec ses plaisirs, ses efforts et ses renoncements. Enrencontrant un auteur, ils auront certainement un au-tre rapport au livre et à l’écriture.»

Les médiathèques au service de la lectureEvelyne Nicollerat, bibliothécaire à la Médiathè-que Valais à St-Maurice, [email protected]«Pour choisir des livres adaptés aux âges et aux inté-rêts des jeunes, on peut se référer aux guides récents.Côté pistes, je suggère de chercher des textes de fic-tion simples, dont l’intrigue démarre rapidement.L’apparence du livre a son importance, surtout pour

les plus jeunes lecteurs et ceux qui n’aiment pas lire:un texte trop long, avec une mise en page peu aéréeet sans illustrations peut vite décourager. Il s’agit ausside proposer des textes de genres variés, car les uns dé-couvriront le plaisir de lire avec un roman et d’autresavec une histoire vécue. Je suis d’accord avec les droitsdu lecteur énoncés par Daniel Pennac, mais j’ajouteraiqu’il faut parfois remettre de nombreuses fois l’ou-vrage sur le métier pour devenir lecteur. Si plusieurs li-vres n’intéressent pas un enfant, cela ne signifie paspour autant qu’il n’aimera jamais lire.»

Nadine Michelet, bibliothécaire à la médiathè-que du CO des Collines à Sion et à la Médiathè-que Valais à Sion, [email protected]«J’essaie d’offrir un vaste panel de livres et de ciblerles goûts des lecteurs. Certains élèves au CO lisent despavés tandis que d’autres préfèrent les BD avec peu detextes. Lorsque les élèves sont habitués aux livres ensérie très à la mode actuellement, je leur fais des sug-gestions pour passer à d’autres types de lecture, maissans jamais émettre de jugement sur leurs choix. Entant que non-sportive, je fais la comparaison avec lesport et comprends tout à fait que l’on puisse ne pasavoir envie de lire. S’ils n’aiment pas trop les romans,je leur propose des documentaires ou des revues, car ilne faut pas oublier qu’une fois adultes ils ne liront pasforcément des ouvrages de fiction. L’ordinateur, les CDet les DVD jouent un rôle d’appât pour venir à la mé-diathèque. J’ai aussi la chance d’avoir une vitrine queje peux rendre attractive. De temps à autre, une classelit des contes à des élèves du primaire, en utilisant les

12 Résonances - Octobre 2006 )

Mots croisésautour de la lecture

Mots croisésautour de la lecture

Propositions bibliographiques d’EvelyneNicollerat pour l’édition jeunesse

La lecture, c’est trop dur! Suggestions pour jeuneslecteurs en panne. Lausanne: Institut suisse Jeu-nesse et médias, 2006.Livres et apprentissages à l’école / Observatoire na-tional de la lecture. Paris: CND, 2003.Littérature jeunesse au collège: les 750 titres pro-posés dans les livres d’accompagnement des pro-grammes / Comité de rédaction Lire au collège. –Grenoble: CRDP de l’académie de Grenoble: Dela-grave, 2000. (En Valais, le collège en France corres-pond au cycle d’orientation.)

Propositions bibliographiquesde Nadine Michelet pourl’édition jeunesse

Je Bouquine, le magazine ado! www.okapi-jebou-quine.comMagazine Géo Ado www.geoado.comLa Joie par les livres. Escale en littérature de jeu-nesse. De l’enfant à l’adolescent, vol. 2. Edition ducercle de la librairie, 2001.

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kamishibaï à disposition. Une fois dans la médiathè-que, c’est à moi de les orienter progressivement vers lalecture, en leur rappelant qu’ils peuvent prendre à lamaison plusieurs livres sans forcément les terminer.»

La lecture comme levier de l’intégrationculturellePierre Nicollier, enseignant au centre du Sacré-Cœur à Sion, [email protected]«La population scolaire est très mélangée sur le plandes origines au Sacré-Cœur, ce qui nous incite réguliè-rement à réfléchir aux leviers possibles pour intégrerces différentes cultures. Il y a deux ans, lors d’une dis-cussion avec un collègue, nous avons constaté que nosélèves ignoraient tout de certaines histoires faisantpartie à nos yeux du patrimoine francophone. Nousavons alors lancé un projet de lectures pour leur per-mettre de se construire une identité culturelle com-mune. En collaboration avec la Bibliothèque des jeu-nes, nous avons commencé à créer un fonds de lecture,avec des grands classiques, style Les Lettres de monmoulin de Daudet ou L’Île mystérieuse de Jules Verne.Au niveau des 5/6P, les ouvrages ont circulé et l’expé-rience a été jugée intéressante. Nous souhaitons déve-lopper ce projet encore à l’état embryonnaire, estimantque ces lectures, faisant partie de notre patrimoine,

sont utiles sur le plan de l’intégration. Pour certains,c’est aussi une occasion assez unique d’avoir un livreentre les mains. Et quelques-uns découvriront peut-être le plaisir de lire avec une démarche de ce type, cequi n’est pas négligeable.»

La technique de lecture avant le plaisir pourcertains enfantsChristian Mudry, enseignant spécialisé à Sion,[email protected]«Avec une frange d’enfants, on ne peut guère envisa-ger la lecture sous l’angle du plaisir. Ceux qui n’arriventpas à se projeter au-delà de l’activité qu’ils sont en trainde faire ne peuvent pas comprendre ce qu’est le goûtde lire. Avec mes élèves qui ont de grandes difficultés, jene fais que de la technique de lecture. Comme ils n’arri-vent pas à comprendre le sens immédiat dans leurs tâ-tonnements de déchiffrage, les méthodes globales oumixtes sont selon moi inadaptées avec eux. Pour qu’ilsparviennent à déchiffrer, j’utilise la structure du sylla-baire. Ils travaillent aussi individuellement avec le logi-ciel 1000 mots pour apprendre à lire. Afin de compensercette rigueur de la technique et de les projeter progres-sivement vers le plaisir de lire, je leur lis une histoire parjour, leur fait apprendre une poésie par semaine etlaisse à leur disposition des livres hors de leur portée, defaçon à ce qu’ils demandent de l’aide. Les activités lan-gagières sont omniprésentes dans ma classe, dans desprojets intégrant l’ordinateur, internet ou Skype (logi-ciel de téléphonie IP). C’est une approche totalementdifférente de celle que l’on peut avoir avec la majoritédes élèves qui apprennent très vite la technique et pourqui effort et plaisir de lire se mélangent rapidement.»

Propos recueillis par N. Revaz

( Résonances - Octobre 2006 13

Logiciels pour apprendre à lireEn 2005, la journée ICT avait été consacrée aux difficultéssur la lecture, avec la présentation de divers logiciels (cf.Résonances, décembre 2004 et juin 2005, sur www.vs.ch/sft > les domaines du sft > publications pédagogiques).

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

Christian Poslaniec est forma-teur, chercheur et écrivain.Formateur, principalementdans le cadre de Promolej(Promotion de la lecture et del’écriture des jeunes). Cher-cheur, notamment dans le ca-dre de l’INRP (Institut nationalde la recherche pédagogique)où il a été chargé de recherchependant 15 ans. Ecrivain, il estauteur de livres pour la jeu-nesse, de romans policiers, depièces de théâtre... Spécialistede la littérature de jeunesse etde sa pédagogie, il a publiénombre d’essais sur ce thème.Il est actuellement présidentde la Commission de choix deslivres jeunesse au ministère del’Education nationale.

Christian Poslaniec, selonvous, peut-on éveiller ouréveiller le désir de lirechez tous les élèves?Voici une question directe dont la réponse est com-plexe. «Eveiller» le désir de lire, cela ne pose aucunproblème, si l’on s’y prend assez tôt. Au cours d’unerecherche portant sur la réception de la littérature dejeunesse, nous avons montré, avec mon équipe, quepratiquement tous les élèves de CE1/CE2 (7/8 ans) ontle désir de lire. Si on y répond, qu’on leur donne accèsà de nombreux livres, qu’on ne les contraint pas à leslire, alors il y a toutes les chances pour qu’ils devien-nent liseurs (j’oppose «liseur» = qui lit effectivement, à«lecteur» = qui sait lire). Ce désir de lire n’est pas inné,il s’ancre dans l’enfance, et les parents ont un grandrôle à jouer pour le faire naître, ce que j’explique dansmon dernier essai, qui paraît en septembre, aux édi-tions Retz.«Réveiller» le désir de lire, c’est autre chose. Si l’enfantn’est pas devenu liseur, c’est qu’il a rencontré certainsobstacles. Il faut donc l’aider à les franchir pour qu’ildécouvre que lire peut être un plaisir. Les principauxobstacles repérés sont les suivants:

L’enfant, comme beaucoup d’adultes d’ailleurs, croitque quand on sait lire, on se met à lire spontané-

ment, et que le plaisir est im-médiat. Il attend donc passive-ment que ça arrive et, commela magie n’existe pas, il finitpar être amer et se détournedes livres. En réalité, avantd’être en mesure de lire avecplaisir, il faut que le décodagesoit automatisé, qu’on lisedonc couramment – une étapetrop souvent négligée dansl’apprentissage de la lecture.Or on ne connaît qu’une seulefaçon d’automatiser le déco-dage, de passer du pénible dé-chiffrement à la lecture cou-rante, c’est de lire et de lireencore, comme le précisent,en France, les Programmes de2002 qui ont introduit la litté-rature de jeunesse à l’école.Les enfants qui ont bénéficiéd’un environnement favora-ble (dans leur famille et/ou àl’école) le savent spontané-ment, et s’obligent eux-mê-

mes à lire pour accéder au plaisir, nous en avons ren-contré beaucoup au cours de nos recherches. Les au-tres stagnent, commencent un livre, l’abandonnentparce que c’est trop pénible, en prennent un autre,et ainsi de suite. Ce qui s’explique très bien: tantqu’on déchiffre, tout l’esprit est pris par l’associationentre les lettres et les sons, la reconstitution desmots; on accède à peine au sens fictionnel du livre, etau suspense qui motive si fort la lecture des jeunes.Un adulte – un parent ou un enseignant – obligel’enfant à lire. Ce dernier ne peut donc pas construirele comportement de lecteur qui lui permettrait d’al-ler de lui-même vers les livres, de chercher ceux quicorrespondent à ses propres goûts. Dans ce cas,quand la contrainte cesse, la lecture cesse aussi.L’enfant n’a pas acquis les «petits savoirs» nécessai-res à la lecture plaisir. Une expression que nousavons utilisée au cours de nos recherches pour dési-gner une multitude de connaissances qui permet-tent peu à peu de maîtriser la littérature. Cela va dela maîtrise du récit (si l’on ne sait pas ce qu’est un ré-cit, on fait de la «lecture-zapping»!) à la perception

14 Résonances - Octobre 2006 )

Questions poséesà Christian Poslaniec

Questions poséesà Christian Poslaniec(

Christian Poslaniec est devenu l’un des

ambassadeurs des animations lecture.

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

du narrateur, en passant par le personnage, l’espace-temps, les genres littéraires, l’organisation d’une bi-bliothèque, les notions d’auteur, d’éditeur, d’illustra-teur, etc.

Néanmoins, les médiateurs (les enseignants, certes,mais aussi les parents, les bibliothécaires, les anima-teurs...) ne doivent jamais baisser les bras. Diverses re-cherches ont en effet démontré que des personnes semettaient à lire bien après l’adolescence, à l’occasiond’un changement social dans leur vie. Et les «anima-tions-lectures», dont je pense avoir l’occasion de repar-ler ici, ont démontré qu’elles étaient efficaces, quelque soit l’âge des destinataires.Il faut seulement prévoir plus de temps pour réconci-lier avec les livres et la lecture plaisir, des jeunes quistagnent depuis longtemps.

Pour donner le goût de lire, vous mettez en avantl’efficacité des animations lecture, mais que faut-il entendre par animation lecture? En d’autrestermes, y a-t-il des critères précis d’identifica-tion?Effectivement, cela mérite d’être précisé. En fait, commej’interviens souvent dans les établissements scolaires, lesbibliothèques, etc., depuis fort longtemps, j’ai com-mencé à remarquer, il y a une vingtaine d’années, desanimations particulières, apparemment sans communemesure les unes avec les autres, mais ayant en communde faire lire les jeunes. Je me suis d’abord plus particuliè-rement intéressé au «Défi lecture», et ai demandé auxdeux enseignants qui l’avaient inventé, d’écrire un livresur cette expérience (paru aux Editions Chronique so-ciale, et toujours en vente). Ce qui m’a permis d’exami-ner de plus près cette pratique. Alors j’ai commencé à re-cueillir et à décrire ces animations particulières et ai pu-blié, en 1990, Donner le goût de lire, qui en décrivaitune trentaine. Cet ouvrage, sans cesse réédité depuis, etactualisé, est devenu un livre de référence.C’est alors que pour mieux comprendre ce phénomène,j’en ai fait l’objet d’une recherche, dont le compte renduest paru sous le titre Comportement de lecteur d’enfantsdu CM2 (INRP). Mon équipe et moi-même avons pu alorsdéfinir ce qu’est une animation lecture, expérimenterl’efficacité de cette pratique, et commencer à analyserson mode de fonctionnement. Cependant, nous ne noussommes pas contentés de cette première recherche, uneautre a confirmé, quelques années après, les constats dela première. Et j’ai aussi demandé à des étudiants demaîtrise de tester une dizaine d’animations lecture – etils ont obtenu des résultats similaires.

Alors précisons: le rôle d’une animation lecture, c’estde faire lire immédiatement des livres, même aux per-sonnes qui ne lisent pas spontanément. Mais beau-coup sont également des animations d’approfondisse-ment qui offrent l’occasion aux enfants de remarquer,puis d’acquérir des «petits savoirs» indispensables àleur progression de liseur.

Cependant, dans tous les cas, les animations lecturecorrespondent à une définition précise qu’on peut ré-sumer ainsi:1. C’est une activité de médiation culturelle entre des

livres et des enfants destinée à réduire l’écart (phy-sique, culturel, psychologique) entre les deux.

2. La nature de la médiation exclut l’obligation de lireimposée par un adulte. Elle consiste au contraire àcréer une motivation incitant les enfants à aller versles livres et les lire.

3. Les deux principales motivations créées par la mé-diation sont: - une motivation ludique; dans ce cas, les livres sont

proposés aux enfants dans le cadre d’un jeu dontla première règle est qu’il est nécessaire de lirepour jouer; mais nécessité n’est pas obligation(exemples: le point commun, le procès littéraire, ledéfi lecture...);

- une motivation responsabilisante; dans ce cas leslivres sont proposés aux enfants dans le cadred’une activité sociale leur confiant une responsa-bilité vis-à-vis d’autres personnes (exemples: lesgrands lisent à des petits, les jeunes enregistrentdes cassettes pour les aveugles, les jeunes jouentle rôle de mini-bibliothécaires...).

Par exemple, quand on propose un «Point commun»aux enfants, la motivation est manifestement ludique.Mais en même temps, ils découvrent ainsi l’existencede nombreux livres, et sont incités à emprunter celuiqui leur plaît, donc à lire. Et ce n’est pas tout, car lepoint commun choisi permet de les initier implicite-ment à un petit savoir; par exemple, le narrateur, oul’éditeur, ou le genre, etc.Quand on propose «Les grands lisent à des petits», lesgrands se sentent responsables vis-à-vis des petits.Comme ils doivent choisir un album à lire, en biblio-thèque, ils découvrent l’ensemble des albums, et ilsdoivent en lire pour choisir. En même temps, ils ac-quièrent, en s’entraînant, une capacité à lire sansheurt – ce qui contribue à l’automatisation de l’ap-prentissage. Et également, ils commencent à distin-guer les albums selon les thèmes, la classe d’âge à la-quelle ils s’adressent, les types d’illustration, etc.

( Résonances - Octobre 2006 15

«Avant d’être en mesure de lire avecplaisir, l’enfant doit avoir automatiséle décodage.»

Prochain dossier

Les maturités (académique,professionnelle et autre)

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

Et lorsque des enfants jouentau «Procès littéraire», anima-tion ludique, ils mettent litté-ralement en scène la polysé-mie d’un texte.En ce qui concerne l’efficacitédes animations lecture, nousavons constaté qu’elles profi-tent à tous. Davantage à ceuxqui n’en ont pas besoin – c’esttoujours le cas! – mais presqueautant à ceux qui ne lisentpresque jamais. Dans tous lescas, la motivation fait lire.Quant aux raisons de cetteefficacité, elles résident dansla motivation. Les enfantsqui, tout seuls, découvrent leplaisir de lire, ont une moti-vation intérieure qui leurpermet de surmonter les obs-tacles qui se présentent (parexemple, s’obliger à lirequand ils constatent qu’ils ne lisent pas assez bienpour accéder au suspense d’un livre). Ce n’est pas lecas des «stagneurs». L’animation lecture leur proposedonc une motivation externe, assez puissante pour lesinciter à tenter l’expérience, et de ce point de vuenous disposons de dizaines d’exemples observés aucours des recherches. En fait, puisque l’obligation àlire détourne finalement des livres, la seule autre solu-tion est de motiver la lecture.Pendant toute cette période, je n’ai cessé de recueillir,sur le terrain, des animations lecture, en France, auQuébec, en Allemagne, en Suisse, en Belgique, etc.Décrites et analysées dans divers ouvrages publiés.

Le choix des livres est-il primordial pour la réus-site d’une animation lecture (nombre de livresproposés, lisibilité des textes)?Pas vraiment si l’on songe à la qualité ou à la lisibilité.Au niveau où se situe l’animation lecture, on ne cher-che pas la lecture littéraire, on ne considère pas les li-vres comme des œuvres mais comme des supports delecture. C’est plus tard que d’autres activités permet-

tent de s’attaquer aux livres en tant qu’œuvres. Enl’occurrence, au cours des recherches, nous avons re-marqué la diversité des lectures spontanées des en-fants. Autrement dit, quand on parvient à répertoriertous les livres lus, au cours d’une année scolaire, par200 enfants, comme nous l’avons fait, on constate que80% d’entre eux n’ont été lus que par un seul enfant.Ce qui confirme la diversité des goûts des jeunes. Etpersonne – surtout pas un adulte – ne peut dire apriori que tel ou tel livre va plaire à tous les enfants.Comment, dans ce cas, les motiver à partir d’un seul li-vre (surtout quand c’est dans le cadre de la lecture sui-vie traditionnelle!)? La seule solution est donc la diver-sité: proposer à un groupe d’enfants un ensemble delivres très divers, faciles et difficiles, de genres diffé-rents, racontant des histoires de toutes sortes, avec ousans images, etc. C’est ainsi qu’on augmente la proba-bilité que chaque enfant rencontre un livre qui l’inté-resse. D’ailleurs c’est la meilleure façon d’évaluer l’ef-ficacité d’une animation lecture: à la fin de la sé-quence, on propose le prêt direct des livres ayant faitl’objet de l’animation; si la plupart des enfants repar-tent avec un livre, c’est gagné!Par exemple, un «Défi lecture» porte sur une trentainede livres ou davantage. Lors d’un «Point commun», cha-que enfant a l’occasion de manipuler une cinquantainede livres. Peut-être devrais-je préciser ici ce qu’est unpoint commun, il s’agit d’une animation lecture trèssimple à mettre en œuvre et permettant énormémentde possibilités. On répartit les enfants en groupes de 3ou 4. A chaque groupe, on propose une pile de 6 à 10livres en leur précisant qu’il y a un point commun entretous les livres de la pile, sauf un, l’intrus. Un point com-mun facile peut être: même éditeur, titre contenant unprénom, image de couverture représentant un même

16 Résonances - Octobre 2006 )

La lecture en citationsUn livre qu’on quitte sans en avoir extrait quelquechose est un livre qu’on a pas lu. Antoine AlbalatLe temps passé à lire n’est pas vraiment du temps.Christian BobinAinsi découvrit-il la vertu paradoxale de la lecturequi est de nous abstraire du monde pour lui trouverun sens. Daniel PennacJ’ai été élevé par une bibliothèque. Jules Renard

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( Résonances - Octobre 2006 17

animal... Un point commun plus difficile peut être: livresdu genre policier, récit se déroulant dans un pays étran-ger. Un point commun difficile peut être: narration à lapremière personne, le héros est un adulte... Quand ungroupe a trouvé – ou s’il n’y parvient pas – on lui passeune autre pile. Autrement dit les piles de livres circulentde groupe en groupe. A la fin, on donne les réponsescollectivement, puis, pour réorienter l’esprit des enfantsvers la lecture, on demande à chaque groupe, dans lapile dont il dispose, de choisir un seul livre à lire. Natu-rellement, cela provoque des débats, voire des affronte-ments. On leur dit alors que c’était «pour de rire», etque chacun peut emprunter le livre qu’il veut.

Comment choisir une animation adaptée à saclasse et à l’âge des élèves, sachant qu’il existeun très large éventail d’initiatives de promotionde lecture?En l’occurrence, je crois que c’est aux médiateurs dechoisir une animation lecture qui les intéresse particu-lièrement – ou d’en inventer une, comme j’en témoignedans Dix animations lecture en cycle 3. En effet, l’expé-rience prouve que presque toutes les animations lec-ture peuvent être adaptées en fonction des circonstan-ces. Par exemple, avec de jeunes élèves, le point com-mun peut devenir le domino des livres: cela se dérouledans une bibliothèque, on joue avec les livres commes’il s’agissait de dominos, c’est-à-dire qu’on ne peut po-ser par terre un nouveau livre, près d’un autre, que s’ilprésente un point commun évident avec ce dernier.Certaines animations lecture, comme le «Rallye lecture»,se pratiquent avec toutes les classes d’âge (y compris les4/5 ans): il suffit d’adapter les épreuves. Et on peut agirpareillement pour presque toutes les animations lecture.

Qu’est-ce qu’une animation lecture peut apportercomme motivation supplémentaire aux élèves?Je m’en suis déjà expliqué, mais je peux préciser. Quandon annonce aux élèves «On va lire», ceux qui sont leplus éloignés de la lecture branchent en quelque sorteleur programme de refus. Difficile de faire lire à contre-cœur! A l’inverse, quand on déclare «On va jouer!»,tout le monde trouve cela positif et s’attend à avoir duplaisir. Or il s’agit alors d’un jeu à règles, et la premièrede ces règles, même si elle reste implicite, c’est quepour jouer, il faut lire. Par exemple, il y a une anima-tion lecture qui consiste à faire jouer, par un élève, lerôle d’un écrivain, tandis que plusieurs de ses camara-des lui posent des questions sur son œuvre, comme s’ilsétaient journalistes. Tous les enfants ont envie de jouerl’un ou l’autre de ces rôles valorisants. Mais pour sefaire passer pour l’écrivain, il faut avoir lu ses livres, et

même s’être intéressé à sa bibliographie. Idem pourposer des questions intéressantes en tant que journalis-tes. Eclats de rire garantis, cependant, et c’est ce qui in-cite les participants, du moins à partir de la secondefois où l’on y joue, à faire les efforts nécessaires.Quand il s’agit d’une animation responsabilisante,c’est différent. En voici un exemple réel: une docu-mentaliste en train de désherber son CDI ne sait pastrop quels romans vieillots supprimer. Elle s’adresseaux élèves et leur demande de choisir lesquels il fautconserver, voire racheter dans une édition plus ré-cente. Fiers de cette responsabilité beaucoup d’élèvesse sont mis à lire ces vieux livres, et ce n’était pas seu-lement des grands lecteurs.C’est effectivement au niveau de la motivation quetout se joue au début. Après quoi, il faut faire con-fiance aux livres eux-mêmes.

Quel regard portez-vous sur les résultats de l’en-quête PISA qui ont mis en avant un pourcentagenon négligeable de jeunes ayant de grandes la-cunes en littératie?J’avoue que j’ai bien du mal à me faire une opinion. Leprotocole d’enquête a été contesté par des chercheursmais, personnellement, je ne suis pas allé y voir de plusprès. Je constate seulement que l’enquête PISA, en2000, n’a concerné que des élèves de 15 ans. La Francese situe 5 points au-dessus de la moyenne. Or c’est jus-tement l’âge où l’on constate une baisse de lecturechez les jeunes, qui va en s’accroissant depuis plusieursannées. Cependant, cela ne signifie pas qu’ils aban-donnent définitivement la lecture, ni qu’ils perdentleur capacité à lire. Une enquête de Baudelot et al. (Etpourtant ils lisent..., Seuil, 1999) a justement montréqu’après cette période d’abandon beaucoup recom-mençaient à lire par plaisir. D’ailleurs, en 2001, il y a euune autre enquête internationale PIRLS (Progress inInternational Reading Literacy Program), mais concer-nant, cette fois, des élèves de 8 ans. Cette fois, laFrance se situe 25 points au-dessus de la moyenne.

Droits imprescriptibles du lecteur1. Le droit de ne pas lire.2. Le droit de sauter des pages.3. Le droit de ne pas finir un livre.4. Le droit de relire.5. Le droit de lire n’importe quoi.6. Le droit au bovarysme (maladie textuellement

transmissible).7. Le droit de lire n’importe où.8. Le droit de grappiller.9. Le droit de lire à haute voix.

10. Le droit de nous taire.Daniel Pennac Comme un roman Paris: Gallimard,1992, p.145.

«Certaines animations se pratiquentavec toutes les classes d’âge.»

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A vrai dire, j’ai du mal à me fier aux enquêtes qui neprennent pas en compte le contexte.

Notre société s’inquiète du manque de lecturedes jeunes, mais ne sommes-nous pas tous, en-seignants compris, «coupables» de lire moins etaussi de moins partager autour du livre?Je ne parlerai pas de «culpabilité». L’enseignement estun métier difficile. De «responsabilité», oui, pour cer-tains aspects, mais qui concernent directement la pé-dagogie, non le comportement personnel des adultes.Là dessus, je voudrais dire d’abord qu’actuellement,et de très loin, ce sont les jeunes qui lisent le plus (lesstatistiques de vente des livres pour la jeunesse, enaccroissement permanent depuis plusieurs années,le prouvent). Ce sont les adultes d’un certain âge quilisent le moins, ceux qui ont été à l’école quand oncroyait que lorsqu’on savait lire on lisait – on ne faisaitdonc pas d’efforts pour encourager la lecture ensuite.Cependant, même de ce point de vue, les choses chan-gent: si les très grands lecteurs lisent un peu moins,en revanche, beaucoup de non lecteurs se mettent àlire, même si cela ne concerne que deux ou trois livrespar an. Ce qu’il y a, aussi, c’est que le paradigme de la lecturea changé, ces dernières décennies. Avant, la nécessitéde lire était portée par toute la société, parce que lalecture était considérée comme le seul accès à la cul-ture. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, et la lecture a ac-quis un nouveau statut, celui de loisir, au même titreque le cinéma, les jeux vidéos ou le sport. Ce change-ment de paradigme a modifié la donne: d’une part, lapression sociale ayant baissé, certains ne se sont plussentis obligés de lire; d’autre part, en tant que loisir, lalecture a conquis de nouveaux publics. Un raz-de-ma-rée comme celui d’Harry Potter devrait faire davan-tage réfléchir. Effet de mode, certes, mais pourquoi

pas: il s’agit d’énormes livres, et ils sont lus, pas seule-ment par les enfants d’ailleurs. Cependant, cet aspectde la lecture, à ma connaissance, n’a pas donné lieu àdes recherches, si bien que je ne puis préciser ce quis’est passé exactement.

Que répondez-vous à ceux qui pensent que lesmodes de lecture ont simplement changé, qu’onest passé à la lecture zapping avec internet etque dès lors donner le goût de lire des romansn’est plus si important pour les jeunes?Je répondrai d’abord qu’internet ce n’est pas automa-tiquement un support de lecture zapping. Beaucoupde jeunes lisent en détail, notamment les blogs, ou lesinformations correspondant à leurs passions person-nelles. Ensuite, que la lecture des romans n’a pasgrand-chose à voir avec internet. Ce qui est recherché,quand on lit des romans, c’est le plaisir du suspense,l’identification à un personnage, l’immersion dans ununivers fictionnel. Une façon de vivre sans risques tou-tes les aventures (humaines, amoureuses...) qu’on nepeut vivre dans la réalité. En cherchant sur internet devrais témoignages, les jeunes ne peuvent vivre pareil-lement les aventures des héros, «comme si c’étaitvrai», comme ils disent. La baisse de lecture, vers 14-15ans, correspond à une lassitude de la fiction. Les jeu-nes veulent vivre pour de vrai des aventures. Mais ils yreviennent quand ils se rendent compte que la vieréelle n’offre pas autant d’occasions que la fiction.Je ne crois pas que les éditeurs soient des philanthro-pes, alors si les collections de romans pour toutes lesclasses d’âge de la jeunesse se sont autant multipliéesces dernières années (après une période de recul),c’est qu’il y a un public, des lecteurs. Là encore, nousmanquons de données pour mesurer le phénomène.

@ Propos recueillis par Nadia Revaz

18 Résonances - Octobre 2006 )

Les livres de Christian PoslaniecPour enfants

Le 13e chat noir (roman), L’école des loisirs,1992.Concerto pour palette et rimes (poésie), L’écoledes loisirs, 1993.Le douzième poisson rouge (roman), L’école desloisirs, 1998.Le chat de mon école marque toujours midi(poésie), illustré par Antonin Louchard, Lo Païsd’Enfance, 2002.L’Ogrionne anorexique (album), illustré par Pef,Les Editions du Ricochet, 2004.La onzième souris verte (roman), L’école des loi-sirs, 2005.Chicotte (album), illustré par Didier Jean et Zad,Lo Païs d’Enfance/Editions du Rocher, 2006.

Pour adultesPunch au sang (roman), Série Noire, Gallimard, 1986.Les fous de Scarron (roman), Prix Cognac 1990, Le Masque,1990.Le mal des fleurs (roman), Baleine, «Canaille/revolver», 1998.Vous avez dit «littérature»?, Hachette Education, «Questionsd’éducation», 2002.Réception de la littérature de jeunesse par les jeunes (dir.)(rapport de recherche), INRP, 2002.Pratique de la littérature de jeunesse à l’école. Comment éla-borer des activités concrètes, Hachette-Education, 2003.Donner le goût de lire, Le Sorbier, 2004.Dix animations lecture au cycle 3 (dir.), Retz, 2005.Comment utiliser les albums en classe (avec Christine Houyelet Hélène Lagarde), Retz, 2005.Le plaisir de lire expliqué aux parents, Retz, 2006.

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Enseignement du français:personnes-ressources

Jean-Paul Mabillard, didacticien, 024 486 22 46, [email protected]

Français: animation primaireStéphane Germanier, 024 486 22 08 et 079 302 31 37,[email protected] Lemasson, 027 306 25 66Rémy Sarrasin, 027 783 26 69Bernard Jacquod, 027 398 10 87

Français: animation COPhilippe Roduit, 027 456 21 17, [email protected]

Français: formateurs COAnne-Laure Martinetti, 027 746 46 72Yves Oberholzer, 024 471 68 64Etienne Roux, 027 455 51 86

Groupe d’experts romandParmi les trois groupes d’experts nommés par la CIIP,l’un deux se penche plus spécifiquement sur les res-sources didactiques dans le domaine de l’entrée dansl’écrit et de l’apprentissage de la lecture. Floriane La-thion-Gillioz, enseignante primaire à Martigny, repré-sente le Valais dans ce groupe.

Groupe valaisan sur la communicationLe Département de l’éducation, de la culture et dusport (DECS) a nommé deux groupes de travail (partiesfrancophone et germanophone) ayant pour objet lacommunication orale et écrite. Ils sont chargés de rédi-ger un rapport englobant les résultats de l’enquêtemenée auprès des enseignants 1P-2P en mai 2005, uninventaire des mesures existantes et une liste des me-sures à développer et concrétiser. L’équipe franco-phone se compose de Sonja Pillet, conseillère pédago-gique, Anne Gillioz, logopédiste, Gilbert Lovey, psy-chologue, Isabelle Décaillet, enseignante enfantine,Jocelyne Marclay, enseignante primaire et Pierre-Ma-rie Gabioud, inspecteur scolaire.

Manifestations diverses autour de la lectureNuit du conteLa Nuit du conte est une manifestation organisée le 10novembre 2006 par Bibliomedia, l’UNICEF et l’Institutsuisse Jeunesse et Médias. www.isjm.ch

Journées d’AroleOrganisées tous les deux ans, les journées d’Arole sontun lieu de rencontre, de discussion et de formationdans le domaine de la littérature pour l’enfance et lajeunesse. www.jm-arole.ch

Salon du livreLe prochain Salon international du livre et de la pressese déroulera à Genève-Palexpo, du mercredi 2 au di-manche 6 mai 2007. www.salondulivre.ch

Salon du livre de la jeunesseLe neuvième Salon du Livre de jeunesse à Saint-Mau-rice, organisé par l’Association Littera-découverte,aura lieu en 2008. www.litteradecouverte.com

Exposition Lectures du mondeLectures du Monde, c’est une exposition, mais aussiune bibliographie et des séminaires.

( Résonances - Octobre 2006 19

Infos pratiquesInfos pratiques

Sélection de livres

Des abonnements pour les écoles

L’école des loisirs,éditeur spécialisé enlittérature de jeu-nesse, propose unabonnement à unesélection de 8 livrespar année (de no-vembre à juin) pourchaque catégorie d’âge dès 3 ans: bébémax, titoumax,minimax, kilimax, animax, maximax et Médium Clubpour les jeunes. Le regroupement d’abonnementspermet l’obtention d’un tarif réduit (entre 8 et 9francs le livre). Pour tout renseignement: Marie-Claude Revaz, 027 721 78 79, [email protected].

E n r a c c o u r c i

Et aussi…Maison des contes à Dorénaz: http://membres.lycos.fr/conteslegendesFestival BD à Sierre: http://www.sierrebd.chFête du livre à Saint-Pierre-de-Clages: www.village-du-livre.ch

www.ecoledesmax.com

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Quelques sites

Institut suisse Jeunesse et Médias

L’Institut suisse Jeunesse etMédias (ISJM) a été fondé enjanvier 2002. Il est né de laréunion de la Ligue suisse delittérature pour la jeunesse(LSLJ) et de l’Institut suisse delittératurepour lajeunesse (ISLJ).L’ISJM est uncentre decompétencesdont l’actions’étend surtoute la Suisse.Promotion de lalecture,documentation, recherche etformation dans le domaine dela littérature pour la jeunessesont ses pôles prioritaires.L’Institut suisse Jeunesse etMédias est l’organe de laFondation Johanna Spyri,créatrice du personnage deHeidi. www.isjm.ch

Jeunesse etMédias.Arole

JM.Arole, association romandede littérature pour l’enfanceet la jeunesse, partage seslocaux avec le bureau romandde l’Institut suisse Jeunesse etMédias. Il s’agit d’uneassociation culturelle à butsnon lucratifs. Elle est activedepuis 1984 dans lapromotion de la lecture et dela littérature pour la jeunesseen Suisse romande.www.jm-arole.ch

Médiathèque ValaisSite de la médiathèquevalaisanne. Précieux pourconnaître le calendrier desanimations autour du livre.www.mediatheque.ch

Groupement valaisan des bibliothèques

Rassemble des infos sur les expositions, conférences, présente lekamishibaï ou théâtre d’images… www.gvbvalais.ch

Portail européen de la littérature jeunesseRicochet est le portail européen de la littérature jeunesse. Enfranchissant la porte d’entrée, l’internaute peut y découvrir unemultitude de ressources sur les œuvres, les auteurs et les illustra-

teurs de Suisse et d’ailleurs. Uneadresse vite indispensable.www.ricochet-jeunes.org

BibliomediaBibliomedia Suisse (ex-BPT)s’investit depuis 1920 pour ledéveloppement des bibliothèquesen Suisse et pour la promotion dela lecture. En septembre 2003, le

Département de l’éducation, de la culture et du sport asigné une convention avec Bibliomedia définissant les prestations àl’intention des écoles valaisannes, à savoir: séries de lecture suivie,collections thématiques, œuvres littéraires pour l’encouragementde la lecture, ouvrages en langues étrangères. Celles-ci ont pourobjectif de compléter l’offre documentaire et littéraire présente enValais. Une vitrine Bibliomedia est en voie de constitution à laMédiathèque Valais à St-Maurice. www.bibliomedia.ch

Semaines de la lectureL’association Semaines de la lecture a pour but de faciliter etpromouvoir une pratique vivante, aisée et accessible de la lectureet de la production écrite. Le site rassemble quelques senteurs duJardin de l’orthographe qui s’expose en Valais (cf. pp. 28-29).www.semainesdelalecture.org

Association Lire et EcrireL’association Lire et Ecrire contribue à donner une réponse au pro-blème de l’illettrisme. Le site présente des informations de basesur l’illettrisme et les mesures de prévention. L’antenne valaisanne

de l’association organise régu-lièrement des conférences,notamment dans le cadre de laJournée mondiale de l’alpha-bétisation le 8 septembre. www.lire-et-ecrire.ch

LesenLireLeggereLesenLireLeggere est le portaild’accès à un réseau «Illettris-me», lancé par l’Office fédéralde la culture. Il réunit lesinstitutions d’encouragementde la lecture, de l’écriture etdes compétences linguistiquesainsi que les instituts de re-cherche actifs dans ces secteurs.www.lesenlireleggere.ch

Bien lireSur la Toile, bien(!) lirerassemble des outils, des fichespratiques, des documentsthéoriques pour répondre auxdifficultés de lecture desenfants et des adolescents.www.bienlire.education.fr

LivrealireL’association livralire consacreson site à la connaissance et àla pratique de la littératurejeunesse. Chaque lundi, pourbien commencer la semaine,un conseil de lecture estdonné. www.livralire.org

CriljLe site du Centre de rechercheet d’information sur la littéra-ture pour la jeunesse offre desressources et une plate-formed’informations et d’échangesd’idées et d’expériences.http://crilj.club.fr

Observatoirenational de la lecture

En France, l’Observatoirenational de la lecture met enligne des informations sur ses

E t pour aller plus loinE t pour aller plus loinN. Revaz

www.ricochet-jeunes.org

BibliovalaisPour faire connaître et stimuler les démarches qui contri-buent à la promotion du livre et de la lecture dans et horscanton, la Médiathèque Valais propose une sélection d’ac-tions dans ce domaine. Chaque opération fait l’objet d’unebrève description qui peut être recherchée soit par type d’ac-teur porteur du projet soit par type d’actions de promotion.Pour toute mise à jour de ce précieux outil: [email protected]. www.bibliovalais.ch

20 Résonances - Octobre 2006 )

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

missions, sur ses publicationset sur ses travaux thématiques(lecture sur écran, livres dejeunesse et apprentissage,manuels de lecture au CP).http://onl.inrp.fr/ONL/garde

Et aussi…www.culturactif.ch (site auservice de la création et deséchanges littéraires en Suisse)www.exfolie.net (tout sur lemonde de l’écrit genevois etromand)www.lire.fr (site de la revuelire) www.evene.fr (culture etcitations du monde)

Quelques revues

Bulletin du Forum suisse sur la lecture

Le Forum Suisse sur la lectureest une plate-formeinterdisciplinaire qui relie lespersonnes et les institutionsintéressées par les réflexionssur la lecture, l’alphabétisation,la promotion de la lecture etla littératie. L’associationpublie un bulletin annuel,avec des contributions trèsvariées (chercheurs,enseignants, bibliothécaires,etc.). Les numéros dès 1999sont consultables en ligne(version pdf).www.leseforum.ch

Revue ParoleParole est la revuefrancophone de l’Institutsuisse Jeunesse et Médias. Elles’adresse aux membres del’Association, mais peutégalement faire l’objet d’unabonnement ou êtrecommandée au numéro.Encartée dans la revue, lasélection As-tu lu propose unesélection des nouveautés de lalittérature jeunesse. Ladernière édition aborde lethème de l’école et des livres.Quelle est la place de l’écoledans les livres? Le dossierapporte une réponsehistorique mais pas seulement,avec entre autres une

sélection des livres autour dumonde scolaire. Etrangementon découvre que peu deromans mettent en scènel’univers scolaire. www.isjm.ch

Et aussi…La revue Québec français aconsacré son 135e numéro à lalecture, avec des articles sur leportrait contrasté des lecteursadolescents, sur les raisons del’intérêt de lire, etc. www.revueqf.ulaval.ca

Quelques livres et publications

Qui lit petit, lit toute sa vieRolande Causse. Qui lit petit, lit toute la vie. Suivi de labibliothèque idéale de vos enfants. Paris: Albin Michel, coll.Questions de parents, 2005.

Passeurs de lectureCatherine Frier (dir.). Passeurs de lecture. Lire ensemble à l’écoleet à la maison. Paris: Retz, coll. Forum Education Culture, 2006.

L’enfant lecteurSophie Mijolla-Mellor. L’enfant lecteur. De la Comtesse de Ségur àHarry Potter, les raisons du succès. Paris: Bayard, 2006.

Le goût de lireAlain Bentolila (dir.). Les entretiens Nathan, Le goût de lire. Paris:Nathan, Actes XV, 2005.

Savoir lire, un défi permanentAidep. Savoir lire, un défi permanent. Neuchâtel: IRDP, 2006.(Actes du séminaire 2005 de l’Association des inspecteurs etdirecteurs de la Suisse romande et du Tessin).

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La littérature dès l’alphabet

Henriette Zoughebi. Lalittérature dès l’alphabet.Paris: Gallimard Jeunesse,2002.

50 stratégies en littératie

Gail E. Tompkins (NicoleGendreau). 50 stratégies enlittératie. Montréal:Chenelière Education, 2006.

Comment l’enfant devient lecteur

Gérard Chauveau. Commentl’enfant devient lecteur. Pourune psychologie cognitive etculturelle de la lecture. Paris:Retz, 1997.

Mais que lisent-ils?Hélène Montardre. Mais quelisent-ils? Paris: EditionsFleurus, coll. Métiers deparents, 2001.

Et pourtant ils lisent…Christian Baudelot, MarieCartier, Christine Detrez. Etpourtant ils lisent… Paris:Seuil, 1999.

L’enfant et les livresL’enfant, les livres, l’écrit. Lalettre de l’enfance et del’adolescence. Revue duGRAPE, no 61, septembre 2005.

Bibliothèque EcoleBibliothèque Ecole: recueild’exercices. DECS: ORDP, 1999(document disponible à laMédiathèque de St-Maurice).

Quelques maisonsd’éditions suissesEditions La Joie de lire,Genève: www.lajoiedelire.chŒuvre Suisse des Lecturespour la jeunesse: www.osl.ch(initié par des enseignants –publication de brochures à Fr. 5.-).

Lecteurs en panneBibliographie de l’ISJM«La lecture, c’est trop dur!Suggestions pour jeunes lec-teurs en panne»: proposerdes «livres-déclic» qui trans-mettent le virus de la lectureest un défi constant pour lesmédiateurs du livre. L’Institutsuisse Jeunesse et Médias pré-sente une bibliographie avecquantité de titres utiles pourdonner le goût de lire, des livres choisis en fonction de di-vers critères incitatifs. Des caisses contenant ces livres peu-vent être louées par les centres scolaires.www.isjm.ch, www.jm-arole.ch

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Varier les activités autour de la lecture (tout peutêtre prétexte à la lecture)Profiter de l’actualité littéraireMettre en scène le livre, solliciter l’imaginaireNe pas résumer le livre, mais par exemple lire le dé-but d’une histoire ou un extrait et s’arrêter à un mo-ment-clé pour laisser le suspenseDemander aux plus grands de faire la lecture auxplus petitsPartager autour de la lectureRappeler aux parents l’importance de leur rôle pourpromouvoir le goût de lire même lorsqu’ils ne sontpas francophonesQuestionner les élèves sur leurs lecturesLire pour inciter à lireUtiliser l’ordinateur, divers logiciels et internet (au-tres modes de lecture)Rappeler que la lecture est à la base de toutLier, dès les premiers pas en lecture, déchiffrement etcompréhensionMontrer l’utilité de la lecture aussi hors du livre (lireune vitrine, lire la rue avec ses affiches)Choisir des livres mettant en scène des enfants et desadolescents, de leur âge et de leur époque.

Merci aux enseignants et bibliothécaires qui ont fait partde leurs propositions me permettant de constituer cetteliste, parfois contradictoires. Preuve que les chemins quimènent à la lecture et au plaisir de lire sont multiples.

Bonnes semaines de lecture à toutes et à tous.

22 Résonances - Octobre 2006 )

Pistes en vracPistes en vrac

Prix décernés par la jeunesse

Le prix Enfantaisie a pour objectif de donner laparole à de jeunes lecteurs de 7 à 10 ans afin destimuler leur sens critique. www.migrosmagazine.ch,www.lajoiedelire.ch

Le prix Chronos-Pro Senectute récompense les meil-leurs ouvrages de littérature enfantine sur le thème desrelations entre les générations. www.prix-chronos.ch

Le prix TSR Ados est organisé par l’émission Sangd’encre (cf. p. 10) www.sangdencre.ch

La médiathèque Valais à St-Maurice tient à dispositionles ouvrages de ces sélections.

E n r a c c o u r c iFaire lire en classe et à la maison (lire= droit et devoir)Proposer un large choix de lectures (variété des gen-res, des supports…)Mettre en place un hit-parade des livres appréciéspar plusieurs élèves dans la bibliothèqueNe pas proposer que des livres à leur portée (mettreaussi à leur disposition des livres difficiles et/ou nonattractifs)Regarder un livre et parler de l’auteur, du lecteur(puis avec les plus grands, de l’éditeur, de la qua-trième de couverture…)Faire un parallèle entre lecture et cinéma et montrerla part de création du lecteur (chaque lecteur inventeun décor différent)Montrer aux enfants que la lecture c’est découvrirdes surprises au fil de l’histoireLire et faire lire à haute voixLier lecture et expression oraleLier lecture et écriture (dès le plus jeune âge, avecdes dictées à l’adulte par exemple)Demander aux adolescents de tenir un journal de lec-ture (carnet de bord dans lequel ils peuvent livrerleurs émotions de lecture, rédiger des critiques, dessi-ner, mettre des photos…)Proposer parfois des études de textes aux élèves duCO à partir d’extraits choisis par les élèvesSignaler aux élèves leurs droits (cf. droits du lecteurde Daniel Pennac)Prévoir une fréquentation régulière de la bibliothè-que de l’école ou de la bibliothèque communaleVerbaliser autour de la lecture pour comprendre leschemins de lecturePour les petits, lire le texte et les imagesRencontrer des auteurs, découvrir le monde du livrePour les petits, proposer des livres aux formats diffé-rents, des livres tactiles… (

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La Haute Ecole pédagogique a vécufin août à Brigue la cérémonie deremise de diplômes à ses différentsbacheliers, ceci dans un contextemarqué par une prise de consciencetoujours plus affirmée de l’avan-tage d’une formation en deux lan-gues et sur deux sites (cf. encadrésci-contre et p. 24). 44 jeunes ensei-

gnants et enseignantes du primaireont ainsi reçu leur bachelor tandisque pour la première fois dans l’his-toire valaisanne, une volée de 14professeurs des Cycle d’orientation,des Ecoles de commerce et des Col-lèges du Valais romand, tous por-teurs d’une licence universitaireacadémique, terminait un cycle de 2ans de formation pédagogique enemploi suivie dans le canton. Dansson discours, le directeur Patrice Cli-vaz qui achevait ainsi sa premièreannée à la tête de l’institution insistasur l’importance pour un canton,et en particulier pour chacune desdeux régions linguistiques, de gar-der sur ses terres la maîtrise de laformation de ses enseignants afin degarantir la pérennité d’un modèlevalaisan qui a fait ses preuves. Aunom des jeunes diplômés, ChrystelLeeman décrivit avec humour tantses premiers pas à Brigue que ceuxface à sa classe enfantine de Saint-Maurice. Les propos très engagés deMonsieur Claude Roch, chef du dé-partement, sur l’importance d’unedécentralisation de la HEP sur deux

( Résonances - Octobre 2006 23

Remise des diplômes à la Haute Ecole pédagogique

Remise des diplômes à la Haute Ecole pédagogique

( D u c ô t é

d e l a H E P -V s

Nouveaux bacheliers

Diplômés St-MauriceAbbet StéphanieBallestraz PhilippeBarmaz PatriciaBellon JessicaBiffiger LaetitiaBonvin ClaudineBornet RachelDorsaz-Rard ChristelleFranc ValérieGapany ChristianGeorges NathalieGex ClaudineGuex MarieLeemann ChrystelLehner ClaudiaMayoraz BrigitteMétroz TaniaMoix JessicaMoulin MarieNanchen CarolineNanchen LaetitiaNobre RoxanePapilloud EricRappaz YvesRauber FlorianeRentmeister DamarisSierro PhilippeTaramarcaz RomaineTheytaz Marie-EveVauthier FrédéricVouillamoz MélanieZenklusen-Darioli CélineZufferey Claire-Emilie

Les nouveaux diplômés du CO et du secondaire II entourés par Claude Roch,le chef du DECS, et Patrice Clivaz, directeur de la HEP.

Diplômés du CO et du secondaire IIBonvin FannyChardon Kaufmann PatriciaCouchepin Raggenbass FlorenceFavre RaphaëlFournier ChristinaJacquier CédricMudry JulieMasserey-Tavelli LauraPiscitelli GiuseppinaRevaz FrédéricSanchi VivianeSaraillon YannickSeppey DorothéeVuignier Audrey

sites pour garantir le bilinguisme fu-rent très appréciés par une assem-blée qui entre autres prit congé enchansons, avec une prestation re-marquée du chœur des professeursde la HEP, d’un pilier de l’école, Ber-nard Oberholzer, touché par la li-mite d’âge. Bonne retraite Bob.

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Collines (Sion), maîtrise en sciencesde l’éducation à Lille, engagementà 51%, FIPE, Didactique généraleet introduction à la recherche II.

Jean-Maurice DelasoieDe Monthey, Ecole normale, ensei-gnant à l’Ecole de Commerce deMonthey, licence en sciences del’éducation à Genève, engagementà 52%, didactique de l’éducationmusicale primaire et secondaire.

Olivier DelévauxDe Sierre, Ecole normale, enseigne-ment, travail au service d’enseigne-ment spécialisé, licence en pédago-gie curative à Fribourg, engage-ment à 80%, responsable de laformation complémentaire de l’en-seignement spécialisé.

Marie-Claire TabinDe Sierre, Ecole normale, enseigne-ment, licence en sciences de l’édu-cation à Genève, présidence de syn-dicat d’enseignant, engagement à31%, implications didactiques desthéories d’apprentissage et didacti-que de la langue 1.

Collaborateurs scientifiques etchargés de cours / professeurs

Sophie Amez-DrozDe Monthey, licenciée en sociologie,engagement à 50%, chargée parti-culièrement du dossier Sec 1 – 2 FIPE.

Amélie BourbanDe Nendaz, bachelor en communi-cation de l’université de Lugano,engagement à 50%, chargée parti-culièrement du projet e-learning/internet.

Barbara AndenmattenDe Stalden, Ecole normale, ensei-gnement puis licence en pédago-gie et psychologie à l’université deBerne, engagement à 56%, ensei-gnement dans le domaine de laplanification et de l’évaluation.

Irmgard AnthenienDe Brig, Ecole normale, bibliothé-caire, HEVs puis université de Ge-nève, engagement à 35%, recordmanagement et formation continue.

24 Résonances - Octobre 2006 )

Regula BitterDe Lucerne, Ecole normale, Höhe-res Lehramt à la Hochschule pour«Kunst und Gestaltung» de Lucer-ne, engagement à 27%, enseigne-ment dans le domaine des ACM.

Daniela BodenmüllerDe Brig, licence et DMG de l’univer-sité de Fribourg, spécialisation enpsychologie et pédagogie et dansle domaine de la formation d’adul-tes, engagement à 50%, enseigne-ment dans le domaine des aspectspolitiques et économiques de l’édu-cation et dans l’enseignement spé-cialisé.

Andrea BoltshauerDe Thurgovie-Brig, enseignementpuis licence en géographie à l’uni-versité de Bâle, engagement à 67%,enseignement dans le domaine«Mensch und Umwelt».

Romaine CarruptDe Chamoson, licence en lettres àGenève, enseignante au CO des

Nouveaux engagés à la HEPNouveaux engagés à la HEP

Nouveaux bacheliers

Diplômés Brig

Amacker StefanieBumann NinaBurgener Rilana Hildbrand AlexandraOester ChristinePfammatter CorinneSchwestermann Katja Senggen RosemarieWyer PierretteWyer Stefan

Diplômée bilingue

Blanchet Géraldine

Praticiens-formateurs diplômés (nouvelle volée)Abbé VéroniqueBagnoud Marie-NoëlleBender LuciaBender MichelBonvin Crepaud StéphanieBornet YvesBruttin-Gex-Collet SandrineBitschnau Burkert FabienneCarron NicolasChristen MarianneCheseaux Cina Anne-ChantalClément CélineCourtine Mudry ArianeCrittin KarineDayer Jean-PierreDorsaz-Arrigoni IsabelleDucrey LaurentFellay Dominique

Fellay Valérie Gay-des-Combes Marie-PauleGeorge IsabelleGermanier Rodrigues StéphanieGrandjean Chioccola KarineMabillard Fazzari SabineMariéthoz IsabelleMasserey SuzanneMitrovic IvanaNoi RoxanePouget Marie-LuceRoduit GenevièveRoux Jean-MichelSalamin Massy VirginieSchütz AngelikaSavioz VanessaVouardoux RoxaneWitschi Dayer Monika

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

( Résonances - Octobre 2006 25

Animateurs

Claude-Eric ClavienDe Miège, enseignant au CO de St-Guérin (Sion), directeur de fanfare,Ecole de musique de la Noble-Contrée, engagement à 20%, ani-mateur de chant pour le CO.

Simon Glassey,De Nendaz, maître de 6e primairede Baar-Nendaz, praticien-forma-teur, engagement à 20%, anima-teur de maths, primaire.

François MaretD’Ayent, Ecole normale, enseignantau CO des Collines et au Collège dela Planta (Sion), engagement à 16%,animateur arts visuels primaire etsecondaire.

Sandra RichnerDe Martigny, enseignante en 6e àl’Ecole primaire de Martigny, ad-jointe au bureau des échanges lin-guistiques, engagement à 15%,animatrice d’allemand.

Evi TannastDe Viège, enseignante à l’Ecole pri-maire de Zermatt, engagement à20%, animatrice d’allemand.

De gauche à droite: Regula Bitter, Olivier Delévaux, Barbara Andenmatten, Irmgard Anthenien,

Daniela Bodenmüller, Amélie Bourban, Andrea Boltshauer, RomaineCarrupt, Sophie Amez-Droz, Marie-Claire Tabin, Jean-Maurice Delasoie.

HarmoS-Pecaro:standardiser l’école?

HarmoS-Pecaro:standardiser l’école?

Au milieu de cet automne, la con-sultation nationale concernant lesprojets de «Convention scolaire ro-mande» et d’«Accord intercantonalsur l’harmonisation de la scolaritéobligatoire», plus connus sous lesdoubles noms d’HarmoS-Pecaro,sera terminée. Associations profes-sionnelles, services du DECS, mondepolitique, Haute Ecole pédagogi-que et bien d’autres préparent de-puis plusieurs mois leur prise de po-

sition par rapport à deux impor-tants textes légaux qui découlentde processus initiés depuis long-temps, et fortement renforcés etcrédibilisés par la votation très lar-gement positive du peuple suissedu 21 mai 2006 sur l’article consti-tutionnel sur l’éducation.

Avec son «HEP-FORUM», la HEP dis-pose d’un instrument de débatfonctionnel et efficace. Elle tient à

le mettre au service de la réflexionpédagogique, ceci en parfaite col-laboration avec le Département etles associations professionnelles. Enautomne 2005, le premier HEP Fo-rum fut consacré à la réflexion d’Al-bert Jacquard. A Brigue, en mars2006, le thème des «Tagesschulen»a réuni plus de 300 personnes au-tour du rôle de l’école dans la priseen charge des élèves à midi parexemple.

Apprenti-e-s / Stagiaires

Rachèle Décoster d’Aigle, apprentie de commerce pour le site de Saint-Maurice.

Désirée Wellig de Brig, apprentie de commerce pour le site de Brig.

Mélanie Sauthier de Vétroz, stagiaire MPC à 100% auprès de la forma-tion continue.

Pascal Petrus de Naters, stagiaire à 50% auprès de la formation continue.

Daniela Amman de Ried-Brig, stagiaire à 50% auprès de la formationcontinue.

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

Pression sur le rapprochement des cultures

La concrétisation des projets «Har-moS-Pecaro», engendre à la fois desinterrogations, voire des craintes oudes difficultés de compréhension,tant du côté des parents, des dépu-tés qui seront

appelés à se prononcer sur ces ques-tions ou des enseignants-citoyensplacés en première ligne. La diffi-culté mais également le fantastiqueenrichissement que constitue lapression à un rapprochement descultures dans un canton bilingue telque le Valais, a motivé la HEP dansle choix de ce thème. La présence enterre valaisanne de l’homme qui estla cheville ouvrière de cette vaste

réflexion, Olivier Maradan, secré-taire général adjoint de la CDIP, per-mettra, autour des avis portés parles chefs de service du DECS oules présidents d’associations profes-sionnelles, de clarifier au mieux lesquestions ouvertes.

Sortant de ses murs saint-mau-riards, ce 3e HEP-FORUM se tiendraen terre octodurienne, dans les bâ-timents du directeur Raphy Darbel-lay, qui a, par la mise à dispositionde locaux appropriés au cœur deMartigny, permis cette décentrali-sation. La date du vendredi 13 oc-tobre ne devrait pas laisser imagi-ner qu’un tel sujet «HarmoS-Pe-caro, standardiser l’école?» placele débat sur le terrain des supersti-tions, mais bien sur celui d’uneanalyse fine partagée par nombred’intervenants versés dans cesdossiers.

Avec Olivier MaradanLe Forum s’ouvrira donc sur le coupde 17 h 30 par une série d’ateliersrassemblant les participants selonleur intérêt:

Atelier 1Harmonisation des structures sco-laires et éventuels points de fric-tion

26 Résonances - Octobre 2006 )

Atelier 2Les instruments nationaux d’har-monisation et leurs effets

Atelier 3L’articulation HarmoS-Pecaro - Plansd’études

Atelier 4L’articulation HarmoS-Pecaro - Plansd’études

Dans chaque atelier, un spécialistedu sujet donnera une brève impul-sion qui permettra de canaliser di-verses questions qui seront poséesà 3 groupes d’orateurs s’exprimantdans la deuxième partie, à savoir:

Olivier MaradanLes associations professionnelles(AVECO-SPVal-AVPES)Le Département de l’éducation,de la culture et du sport.

La troisième partie sera construiteautour d’un débat final rassemblantune série d’intervenants dans le ca-dre de la soirée, avec entre autres laprésence de Monsieur le Conseillerd’Etat Claude Roch.

Ouverte à tout public sur inscription,cette soirée se veut un échange quipermettra entre autres aux diffé-rents corps constitués appelés à seprononcer dans le cadre de ces con-sultations de nourrir encore, si né-cessaire, la portée de leur réflexion.Elle bénéficie de l’appui concret dela Ville de Martigny, des associationsprofessionnelles AVECO, AVPES etSPVal ainsi que du DECS.

Informations pratiques et inscriptionsDate du HEP-FORUM: vendredi 13 octobre 2006

Lieu du séminaire: Martigny, salle communale (derrière la Migros, anglede la place Centrale)

Parking: libre dès 17 h, place des Ecoles

Heures du Forum: 17 h 30 - 20 h 30, avec possibilité d’arriver pour lesconférences

Participation: gratuite, grâce à l’appui des parrains, DECS, Ville deMartigny, AVECO, AVPES et la maison AnthamattenMeubles à Conthey et Saint-Maurice

Inscription: dès maintenant au secrétariat de la Haute Ecole péda-gogique du Valais, [email protected] - 024 486 22 40.Avec mention du nom, prénom, adresse postale et fonction.

Pour en savoir plus: www.hepvs.ch

E n r a c c o u r c iCahiers pédagogiques

Site relooké

Le site du CRAP-Cahiers pédagogi-ques s’est recentré sur l’actualitééducative dès la page d’accueil,tout en offrant des entrées via lesdossiers, les ressources web ou leslivres. Le remodelage est aussiesthétique, visant à plus desimplicité dans la navigation.www.cahiers-pedagogiques.com

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

( Résonances - Octobre 2006 27

ProgrammeHeure Activité Salle Remarque - Intervenant

17 h 15 Accueil des participants Hall d’entrée Lieu centralisé

17 h 30 Début des ateliers

Atelier 1 Salle 1 IntervenantHarmonisation des structures scolaires Michel Beytrisonet éventuels points de friction

Atelier 2 Salle 2 IntervenantLes instruments nationaux Olivier Maradand’harmonisation et leurs effets

Atelier 3 Salle 3 IntervenantsL’articulation HarmoS-Pecaro - Samuel Fierz - Marlyne AndreyPlans d’études

Atelier 4 Salle 4 IntervenantsL’exemple des langues (approche Michel Andrey - Marie-Madeleine Luydisciplinaire, cadre de référence)

18 h 15 Déplacement à la salle communale (1 minute) Salle communale

18 h 30 Réflexion et formulation des questions Fabio Di Giacomo

18 h 40 Conférence 1 Olivier Maradan 20’- Historique et perspectives

19 h 00 Conférence 2 Associations professionnelles 20’(AVECO-SPVal-AVPES)- Les soucis des praticiens

19 h 20 Conférence 3 Chefs de service DECS 20’- La position officielle

19 h 50 Table ronde Salle communale Avec Monsieur le conseiller d’EtatClaude Roch

20 h 30 Fin de la soirée Mots de conclusion, Patrice Clivaz, directeur HEPApéritif garni

Les sites valaisans

Toutes les adresses

La Médiathèque propose un lien utile vers les sitesvalaisans classés par domaines: culture et arts,enseignement, sports, etc.www.mediatheque.ch > Liens > Sites web valaisans

Enseignement du français

Brochure de la CIIP

La Conférence intercantonalede l’instruction publique dela Suisse romande et duTessin a adopté le documentintitulé «Enseignement/apprentissage du français enSuisse romande: Orientations»

qui entend donner aux enseignants un cadre de référenceapportant une vision cohérente de l’enseignement dufrançais pour l’ensemble de la scolarité obligatoire. Ledocument peut être commandé auprès du Départementde l’éducation, de la culture et du sport (Service del’enseignement – Planta 1 – 1950 Sion).Version téléchargeable sur le site de la CIIP: www.ciip.ch.

AVECO

Nouvelle présidence

Suite au départ de Jean-Philippe Lonfat à l’Ecole decommerce de Martigny, Laurent Emery avait assuré laprésidence intérimaire de l’Association valaisanne desenseignants du cycle d’orientation (AVECO). PascalKnubel, enseignant à Collombey, reprend le flambeau endevenant le nouveau président de l’Association.www.aveco.ch

E n r a c c o u r c i

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

28 Résonances - Octobre 2006 )

Exposition: le Jardinde l’orthographe

Exposition: le Jardinde l’orthographe

Evelyne Nicollerat

(Documentation

pédagogique

Du 20 octobre au 22 décembre2006, la Médiathèque Valais St-Maurice se transformera en jardinpublic pour vous offrir un espacede réflexions et de discussions surce sujet apparemment rébarbatif.

Après 3 ans de restructuration, laDocumentation pédagogique re-noue avec ses activités d’animationà l’intention des classes valaisannesen présentant sur son site agaunoisLe Jardin de l’orthographe, une ex-position interactive sur l’orthogra-phe, ses délices et ses délires réali-sée par l’Association fribourgeoise«Semaines de la lecture».

Traumatisés du participe passé,amoureux de l’étymologie, as duSMS, accros du dictionnaire sont in-vités à folâtrer au Jardin de l’ortho-graphe, métaphore vivante que lesconcepteurs de Semaines de la lec-ture, ces jardiniers du verbe, pré-sentent à la Médiathèque Valais St-Maurice, du 20 octobre au 22 dé-cembre.

L’Association Semaines de la lec-ture a le chic pour poser sur les pro-blèmes un regard neuf et les tra-duire en des expositions interacti-ves, à la fois insolites et profondes.Après Habiter la lecture, elle bra-que son projecteur sur le terrainfoisonnant et poétique de la lan-gue et de l’orthographe. Méta-phore de la vivacité de la langue,son Jardin de l’orthographe offre,à l’amateur comme au spécialiste,une réflexion originale, liant inven-tivité et goguenardise.

L’objectif? Démystifier l’orthogra-phe, en découvrir les richesses et lesplaisirs, la mettre à l’épreuve des

idées reçues, et faire un sort à lamauvaise conscience qu’inspire lafaute. Au milieu des plantes, lepromeneur découvre l’orthographecomme un jardin de délices. Il s’as-sied, observe, joue. Parmi les feuil-les, celles qui poussent, celles qu’oncoupe, celles qui ont séché, cellesque l’on conserve par attachement,il s’interroge sur son rapport à l’or-thographe: l’ancienne, la nouvelle,celle qui reste à inventer. Avec lesdoigts, avec les yeux, avec les sons,avec le cœur, il joue à l’orthographe.

Enseignants, étudiants, élèves, ba-dauds, jeunes et moins jeunes, nousvous attendons avec enthousiasmedès le 20 octobre au cœur de ce jar-din foisonnant et poétique qui fleu-rira, après St-Maurice, dans cinq au-tres cantons de Suisse romande. Nemanquez pas cet évènement*!

Six îlots pour observer, s’in-terroger, cueillir, goûter…L’évolution de l’orthographe estcomparable à celle des jardins. Com-

Pour folâtrer virtuellementdans le jardin

www.mediatheque.chsite de la médiathèque oùvous retrouverez toutes les in-formations pratiques pourvous inscrire et préparer votrevisitewww.semainesdelalecture.org

– pour visiter l’exposition encompagnie des élèves de la 5e

primaire du Mouret (Fribourg)– pour écouter des reportages

sur le Jardin de l’orthographe:à la radio- «Et si on sortait?» Emissionde la Première, RSR, jeudi 27avril 2006- «Dare-dare» Emission d’Es-pace 2, RSR, lundi 1er mai 2006... et à la télévision- «Info Régions», TSR, mardi 2mai 2006www.grocedop.chpour consulter la galerie dephotos et le calendrier de latournée en Suisse romande.

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

( Résonances - Octobre 2006 29

ment passe-t-on du jardin à la fran-çaise aux SMS? Au milieu des arbreset des plantes, six îlots permettrontaux visiteurs du Jardin de l’ortho-graphe de nombreuses réflexionsou activités autour des thèmes sui-vants:

L’orthographe: keskseksa?L’orthographe n’est ni un art, ni unemorale, ni un sport, ni un dressage.C’est un outil au service des lecteurs.

Chère et maudite orthographeAffirmer que l’orthographe est à lafois chère et maudite, c’est lui re-donner la place qui lui revient, ets’offrir une belle occasion de s’in-terroger sur le rapport qu’on en-tretient avec elle.

Entre tuteur et sécateurOuverte ou verte? L’orthographeest l’œuvre du temps. Elle a poussé,souvent crevé; on l’a arrosée, ferti-lisée, greffée, désherbée; de tempsen temps, on l’a replantée. Et siune taille régulière lui permettaitd’évoluer, de rester vivace?

La lettre, entre sauvage et culti-véeL’alphabet et ses virtualités, ten-sions entre l’oral et l’écrit. Ecrit-oncomme on parle? Parle-t-on commeon écrit? Et dans les autres langues?

Informations pratiquesDates: du 20 octobre au 22 décembre 2006Lieu: Médiathèque Valais St-Maurice, Simplon 6

(à 2 min. à pied de la gare)Public: classes de la 5e primaire à celles du collège

comprisesPour vous inscrire ou répondre à vos questions: [email protected] (024 486 11 88)Visites commentées pour les enseignants: mercredi8 novembre 2006 à 13 h 30 et 15 h (sur inscription)Visites des classes: l’enseignant conduit lui-même la visite avec ses classes; desactivités pédagogiques directement en lien avec l’exposition sont prévues. El-les seront distribuées à chaque élève lors de la visite.L’inscription des classes est obligatoire. Les visites de classes peuvent se faireen dehors des heures d’ouverture de la médiathèque.Activités pédagogiques: les activités proposées aux classes sont en ligne sur lesite de la médiathèque (www.mediatheque.ch -> bandeau de l’affiche du Jar-din de l’orthographe sur la page d’accueil)Durée de la visite: env. 1 heureHoraires CFF: départ des trains aux 26 et 44 (de Sierre), aux 05 et 40 (de Sion),aux 19 et 05 (de Martigny). Retour aux 29 et 40 pour Martigny, Sion, Sierre.Monthey, départ aux 32, retour aux 19.

Curieuses lettres, lettres curieu-sesUne histoire, une anecdote, tantôtsérieuse, tantôt humoristique, surchaque lettre de l’alphabet.

La dictée en questionOn associe souvent orthographe etdictée. Or, celle-ci sert davantagel’évaluation que l’apprentissage. Et

si l’orthographe française était tropcomplexe pour qu’on puisse la maî-triser complètement?

Et partout dans le jardin, les déliresde l’orthographe!

Note

* selon les rectificatifs de l’orthographede 1991.

Au cœur de l’expo: animations, conférences, débats… à la Médiathèque Valais St-MauriceAu programme7 nov., 19 h 30 Orthographe: savoir de base ou base du savoir?

Conférence d’Anne-Chantal Poffet, Lire et écrire Fribourg8 nov., 13 h 30 et 15 h Visite commentée et guidée à l’intention des enseignants (sur inscription)8 nov., dès 17 h 30 Vernissage de l’exposition

En présence de Monsieur Claude Roch, conseiller d’Etat, chef du DECS14 nov., 19 h 30 Mon Dieu! le capitaine est enceinte! ou la rédaction épicène

Conférence de Thérèse Moreau, écrivaine, consultante en rédaction épicène20 nov., 19 h 30 Le scrabble: un jeu pour apprendre?

Conférence de Michel Rey-Bellet, président du Scrabble-Club de St-Maurice, et de Jean PierreHellebaut, champion du monde francophone de Scrabble 2002 et 2003, vice-champion du monde2005 et président de la Fédération suisse de Scrabble (FSSc)

27 nov., 19 h 30 Initiation au scrabble avec le Scrabble-Club de St-Maurice28 nov., 19 h 30 L’orthographe dans la société: quel rôle pour l’école?

Conférence table ronde avec Jean-François Lovey (chef du Service de l’enseignement), la HEPVs,Claude Barras Paris (FRAPEV, Fédération Romande des Associations de Parents d’Elèves du Valaisromand).

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

Le lien entre le directeur dela Ligue valaisanne contreles maladies pulmonaires etpour la prévention et les éco-les n’est pas évident si l’on neconnaît pas l’étendue duchamp d’activités de la LVPP.Jean-Bernard Moix, de par safonction, est concerné par lesactions de prévention du taba-gisme dans les classes, par lacoordination administrative dela santé scolaire ou par la col-laboration avec le label Four-chette verte Junior et Tout Petitsen matière d’alimentation. Et ilva diriger le Centre alimentationet mouvement, créé pour coor-donner les actions de lutte contrel’obésité en Valais. La LVPP estaussi le relais de campagnes deprévention nationales.

Jean-Bernard Moix, quel a étévotre parcours avant de travail-ler à la LVPP?Après des études de sociologie-an-thropologie à Lausanne, j’ai été as-sistant à l’Université pendant uneannée. Comme j’avais envie d’aiderles autres, j’ai postulé à la Ligue va-laisanne contre les toxicomanies.

J’y ai travaillé en tant qu’interve-nant en toxicomanies, collabora-teur scientifique, chargé de pré-vention et responsable informati-que. J’ai ensuite effectué en 2004un transfert de Ligue, pour décou-vrir de nouvelles tâches dans diversdomaines, puisque la LVPP a unepalette d’activités très large, allantdes maladies pulmonaires à la pré-vention du tabagisme en passant

30 Résonances - Octobre 2006 )

par le dépistage du cancer dusein, la coordination de la santéscolaire ou la collaboration avecl’Antenne Sida et Fourchetteverte.

Si je comprends bien, la Li-gue valaisanne contre lestoxicomanies s’occupe detoutes les toxicomanieshormis le tabagisme quiest du ressort de la LVPP…C’est exact que même si letabagisme est une dépen-dance, il fait partie, pour desraisons essentiellement his-toriques, des axes de pré-vention de la LVPP. Ces ré-partitions ne sont effective-ment pas forcément faciles

à comprendre, mais une conventionde collaboration nous unit à la LVT.Nous avons le souci de créer dessynergies toujours plus grandes en-tre les secteurs d’activités de laLVPP et avec nos divers partenairescantonaux et nationaux. De plus,nous communiquons essentielle-ment par programme spécifique etnon au nom de la LVPP, ce qui estplus simple et plus efficace au ni-veau du message.

Quelles sont les activités de laLVPP en lien avec les écoles?Il y a trois volets, à savoir la préven-tion du tabagisme, les problèmesalimentaires et la santé scolaire.Nous luttons ainsi contre le taba-gisme, la première cause de morta-lité évitable, et la surcharge pondé-rale, nouvelle épidémie de notreépoque. Une des grandes difficul-tés de la prévention scolaire, c’estde mener une action coordonnéeafin d’éviter les interventions dé-multipliées dans les classes. Via leCentre d’information pour la pré-

Les actions de la LVPPLa LVPP, sous la présidence de Dominique Favre et la direction de Jean-Ber-nard Moix, est active dans le domaine des maladies pulmonaires (approvision-nement en appareils respiratoires pour les patients souffrant de troubles res-piratoires et pulmonaires ou les personnes confrontées à l’apnée du sommeil,visites régulières à domicile pour soutenir les patients, campagnes d’informa-tion et de prévention du tabagisme par le CIPRET). Elle l’est aussi dans le do-maine de la promotion de la santé et de la prévention avec ses actions de dé-pistage du cancer du sein, son travail de coordination administrative de lasanté scolaire, son soutien apporté notamment à l’Antenne Sida et à Four-chette verte.LVPP, 027 322 99 71, [email protected] (un site internet est en cours d’élaboration)

Pour Jean-Bernard Moix,

l’école a un rôle important à jouer dans

la promotion de la santé.

Jean-Bernard Moix, directeur de la LVPP

Jean-Bernard Moix,directeur de la LVPP

(R e n c o n t r e

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

vention du tabagisme rattaché à laLVPP, nous sponsorisons la troupeCaméléon, de façon à permettre àde nombreux cycles d’orientationde pouvoir découvrir leur théâtreinteractif «Cig’arrête». Et pour sen-sibiliser les jeunes aux méfaits dutabagisme hors du cadre stricte-ment scolaire, nous allons prochai-nement lancer une campagne de«buzz marketing», avec un site in-ternet, des vidéos à diffuser et unconcours.

Votre rôle en matière d’alimen-tation est étendu, avec la colla-boration au label Fourchetteverte, votre implication dans lecomité de pilotage de Senso 5et la création du Centre alimen-tation et mouvement…Notre but est de promouvoir lasanté, entre autres par le biais d’unealimentation équilibrée. Parmi lesnouvelles adresses ayant reçu le la-bel Fourchette verte, la plupart con-cernent les établissements servantdes repas aux enfants et aux jeunes,afin qu’ils prennent de bonnes habi-

tudes alimentaires. Senso 5 est unconcept scientifique et pédagogi-que intéressant, parce qu’il permetd’éveiller les enfants à la diversitéalimentaire tout en étant intégréau programme scolaire. En appre-nant les 26 lettres de l’alphabet, ilsconnaîtront 26 odeurs et saveurs.Le grand défi des actions contrel’obésité est de ne pas accroître lesdésordres alimentaires, type ano-rexie ou boulimie, ce que réussit àfaire Senso 5 qui allie plaisir dugoût et équilibre diététique de fa-çon très naturelle. Le projet est ac-tuellement en phase d’évaluationpar les trois départements concer-nés, l’éducation, la santé et l’agri-culture.

La santé scolaire a égalementété réformée pour s’adapter àces nouvelles problématiquesde santé de notre société…Il ne s’agit plus aujourd’hui de don-ner aux enfants un accès à la méde-cine, puisqu’ils sont quasiment toussuivis au niveau privé. En transfor-mant la médecine scolaire en santé

( Résonances - Octobre 2006 31

scolaire, il s’agissait d’évoluer versune approche plus globale des pro-blématiques, incluant les dimen-sions psychique, sociale et environ-nementale. Le rôle du médecinconseil a été renforcé afin qu’il de-vienne un réel interlocuteur del’école, aussi au niveau de la ré-flexion générale. La santé scolairedoit davantage se profiler commeacteur de la promotion de la santé.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Quelques adresses utilesSenso 5 www.senso5.chLa compagnie Le Caméléonwww.lecameleon.chFourchette verte www.four-chetteverte.chEducation sociale et promo-tion à la santé: classeur éla-boré par le Service de l’ensei-gnement www.vs.ch/ensei-gnement > Informations offi-cielles > Concept

Swiss-Ski

Camp jeunesse

Chaque année, 600 jeunes de 13 à 14 ans invités parSwiss-Ski se rencontrent, gratuitement, pour une semainede sports de neige à la Lenk. Les participants, venant detoute la Suisse, sont désignés par tirage au sort. Leprochain camp, JUSKILA, aura lieu du 2 au 9 janvier 2007.www.juskila.ch

Sciences humaines

Hors-série surla jeunesseL’excellente revueSciences humainesconsacre un granddossier à la France faceà sa jeunesse. La crisedes banlieues, la fracturegénérationnelle, lesnouvelles formes del’emploi sont entre autres abordées. Côté éducation, il estquestion du sens du diplôme aujourd’hui, de l’absentéisme

et des comportements perturbateurs, de l’enjeu centralde l’éducation pour la société et des liens entre école etimmigration. www.scienceshumaines.com

Recherche en génétique

Revue des jours du GèneDu 1er mai au 9 juin 2006 ont eu lieu dans toute la Suisse,les Journées de la recherche en génétique. Lesorganisateurs, plus de 50, ont constitué à la suite des 60manifestations la «Revue des jours du Gène». Des élèvesparlent de leurs contacts avec les chercheurs dans lesuniversités et dans les laboratoires, les animateurs destand relatent leur expérience et les discussions engagées avec la population, et les chercheurs présententleur intéressant domaine d’activité. Partez à ladécouverte du monde de la recherche en biotechnologieet en génétique! La revue peut être commandée par tél. 031 356 73 84, par courriel [email protected] prochaines «Journées de la recherche en génétique»se dérouleront au mois de mai 2007 dans les universités,instituts de recherche, laboratoires, etc. Profitez vousaussi de cette occasion pour amorcer le dialogue de lascience.

E n r a c c o u r c i

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

L’Office fédéral de la formation pro-fessionnelle et de la technologie(OFFT) a invité les enseignants, dansle cadre du concours Goodpractice,à développer des produits inno-vants pour apprendre de manièrecréative avec les ICT. Ce concours estorganisé par l’OFFT en partenariatavec des privés. Parmi les divers pro-jets retenus, celui de deux ensei-gnants valaisans, Jean-Daniel Mé-trailler, à St-Léonard, et Philippe Fa-vre, à Sierre, consiste à développerla plate-forme collaborative Zwook,pour la rendre attractive sur le planpédagogique. Zwook est un systèmede gestion des contenus (CMS) gra-tuit et libre de droits. Leur projet, in-titulé ZwookEdu.ch, permet à cha-que école ou classe, d’ouvrir sa pro-pre plate-forme Zwook. Depuis ledébut du projet, une trentaine desites d’école ont été ouverts.

Pour réaliser leur projet, les 2 con-cepteurs se sont entourés d’uneéquipe pluridisciplinaire, intercanto-nale et trilingue. Il s’agit notammentde Patrick Briguet, enseignant et dé-veloppeur agréé qui crée et affinecontinuellement le produit. Unequinzaine d’enseignants testent lesdifférents modules avec leurs élèves.Les testeurs, qui sont des ensei-gnants de degrés, de langues et decantons différents, expérimententavec leurs élèves les modules encours de développement et font partde leurs observations en vue d’uneadéquation aux besoins du terrain.

Travaux de groupe à distance Zwook, plate-forme de publicationet de communication, est un outilidéal pour permettre aux élèves depublier aisément leurs textes, ima-ges ou vidéos, de communiquer, dé-

battre, voter, etc. Les enseignantspeuvent suivre à distance les tra-vaux d’élèves, coacher des travauxde groupes, sonder les parents parformulaire ou mettre à dispositiondes documents. La nouveauté desoutils proposés ouvre de nouvellesperspectives pédagogiques qu’ilfaut explorer et évaluer.

L’objectif des deux enseignants va-laisans, dans le cadre de ce concoursGoodpractice, est de mettre à dispo-sition de toutes les classes intéres-

32 Résonances - Octobre 2006 )

sées de Suisse cette plate-forme col-laborative web qui est actuellementtraduite en allemand et en italien.

Les avantages de ZwookLa facilité d’utilisation.Une gestion très fine des droits:chaque enseignant définit trèssimplement qui peut visiter cha-cune des pages, qui peut y inter-venir, qui peut y déposer des com-mentaires… Une fonctionnalitéappréciable en ce qui concerne lasécurité des enfants.Une totale liberté graphique quilaisse place à la créativité desécoles.

Quelques modules Progest permettra notamment degérer les travaux de groupes à dis-tance, de vérifier et de coacher àdistance un travail de rédaction/dis-sertation par exemple. Il sera no-tamment utilisé par une collègue lu-cernoise dans le cadre du suivi destravaux de maturité.

Orthoflash entraînera la discrimi-nation visuelle. Il pourrait servir àentraîner et réviser le vocabulairede base par exemple.

Geomap permet de créer des exer-cices de mise en relation d’étiquet-tes et pourrait être utilisé à traversdes cartes de géographie ou toutexercice faisant appel à de la no-menclature.

Hot Potatoes est un logiciel déjàtrès utilisé par les enseignants; ilpermet de créer notamment desQCM, des quizz, des mises en rela-tion. Désormais, ce système est to-talement intégré à la plate-forme

L’innovation valaisanneen matière d’ICT

L’innovation valaisanneen matière d’ICT

( I C T

Patr

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uet

Jean-Daniel Métrailler

Philippe Favre

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

Zwook qui se charge de gérer les ré-sultats obtenus par chaque élève dela classe, et qui permet d’ajouterdes aides pour l’élève: démonstra-tions animées (en Flash), commen-taires audio, images…

Les modules pédagogiques ont étéconçus pour que le maître puisseavoir le contrôle sur l’activité desélèves. Il pourra constamment sui-vre l’évolution, vérifier le temps detravail, fixer des seuils de réussite.

Une première version de ZwookEdusera disponible dès février 2007. Ceservice est gratuit pour toutes lesclasses du canton et le demeureraégalement pour les autres classes deSuisse jusqu’à la fin du projet Good-practice en juin 2007. Les unités decours pour éditer et administrer leCMS1 Zwook ou pour créer des exer-cices interactifs avec HotPotatoes fi-gurent au catalogue de cours deformation continue (www.hepvs.ch).

Pour en savoir plus

Sur Goodpractice: www.goodpractice.ch

Sur le projet valaisan: http://zwook.eco-levs.ch/zwook/goodpractice

Note1 Content Manager System (système de

gestion de contenu).

( Résonances - Octobre 2006 33

Testeurs: Danielle Lamon, AlexiaJulier, Thérèse Corthay (Lu), Valé-rie Magliocco, Séverine Fontan-naz, Marie-Thérèse Métrailler,Eric Scioli (Ti), Dominique Bétri-sey, François Boand, Yves-Ma-thieu Vielliber, Michel Theytaz,Frédéric Clivaz, Youri Silian.Collaborateurs scientifiques:Thierry Bagnoud, Samuel Fierz etDidier Heumann.Traducteurs: Dominique Briguetet Eric Scioli.Développeur: Patrick Briguet.Concepteurs: Philippe Favre etJean-Daniel Métrailler.

Progest

Orthoflash

Geomap

Seuils de réussite

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

34 Résonances - Octobre 2006 )

Une fois n’est pas coutume, et paramitié pour un noble projet, cetterubrique aborde un thème qui n’apas de lien direct avec la Connais-sance de l’environnement.

Un animal, un droitPour fêter ses 10 ans d’existence,l’IDE1 a réalisé un sentier didactique.Les enfants y découvrent leurs droitsde façon originale, chacun d’euxétant illustré par un animal gran-deur nature. Ne soyez donc pas sur-pris, en vous promenant le long dela Borgne de voir surgir un élé-phant, un cheval ou des moutons.C’est de cette manière que Marie-Antoinette et Léopoldine Gorretparlent de choses graves, comme ledroit d’être protégé contre les mau-vais traitements: «Les éléphantssont malheureux dans le cirque. Il sepeut que tu le sois aussi,dans une situation qui tefait de la peine. Si tu es vic-time de violence ou de né-gligence, alors il faut teplaindre car personne n’a ledroit de te faire du mal. Ap-pelle le 147, ils pourrontt’écouter et sauront t’aider».

Droits, devoirs, justiceLe Sentier des droits de l’en-fant est une occasion d’abor-der certaines de ces questions.Les élèves peuvent ainsi pren-dre conscience que, dans certainscas, des droits élémentaires ne sontpas respectés (travail des enfants,abus, etc.). En même temps, ils doi-vent apprendre à faire la part deschoses: la limitation du temps de té-lévision n’a rien à voir avec le non-respect du droit aux loisirs!

La réflexion peut s’étendre à la ci-toyenneté, et notamment aux no-tions de règlement, de loi, de droit

et de devoir et le principe de justicequi s’y réfère. Pourquoi se donne-t-on des règles de vie, à l’échelle de lafamille, de la classe, de l’école, de lacommune, du pays? Qu’est-ce quel’on peut faire sans/avec autorisa-tion des parents, de l’enseignant, dela Commune? Que se passe-t-il lors-que les règles ne sont pas respec-tées?

La symbolique des animaux La mise en relation entre animauxet droits humains permet des méta-phores utiles à la compréhensiondes droits de l’enfant. En mêmetemps, elle risque de fausser la com-préhension du monde vivant, enlaissant penser que les animaux ontdes caractéristiques, émotions ou in-tentions humaines (par ex: le

cochon souffre lorsqu’il est séparéde sa famille). Et la Connaissance del’environnement doit précisémentamener les élèves à reconnaître queles animaux sont différents deshommes, qu’ils ont leur propre mor-phologie, alimentation, comporte-ment, milieu de vie, cycle de déve-loppement, etc. Cette préoccupa-tion scientifique se distingue de lacréation artistique ou symbolique.Mais l’une n’empêche pas l’autre.

Amenons les élèves à savoir faire ladifférence entre ces deux points devue.

20 novembreComme toutes les années, le 20 no-vembre est la Journée des droits del’enfant. Un dossier est préparé parle FED2. Il traitera cette année de laparticipation de l’enfant, dans la fa-mille, l’école, la société. Le dossierpédagogique sera inséré dans l’Edu-cateur du mois d’octobre.

Aspects pratiquesLe sentier relie l’IUKB (Bramois) aubâtiment de la SUVA (hôpital deChampsec), en empruntant les rivesde la Borgne. De la gare de Sion, il

est accessible en bus (ligne Bra-mois). Sur un parcours linéaired’environ 1200 mètres sont ré-partis une quinzaine d’animauxaccompagnés d’un panneau.Plusieurs sculptures ont mal-heureusement été l’objet devandalisme.

Un livre illustré reprend cha-cun des droits mis en lien avecles animaux du parcours. Ilpeut être commandé à l’IDE(Droits d’Enfant, LéopoldineGorret, Fr. 18.-).

Pour plus d’informations:Institut international des Droits del’Enfant - Case postale 4176 - 1950Sion 4 - [email protected] (cli-quer: Institut / Sentier droits des en-fants) - 027 205 73 03.

Notes

1 Institut international des Droits del’Enfant (IUKB, Bramois).

2 Fondation Education Développementwww.globaleducation.ch (cliquer Ma-tériel pédagogique / Download).

Sentier des droits de l’enfantSentier des droits de l’enfantSamuel Fierz

(Environnement

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

Pédibus

Suite à notre infor-mation du mois deseptembre 2006, voiciune piste sur le thème«Oser changer nos ha-bitudes» / «Venir à piedà l’école».

Le Pédibus est un ramas-sage scolaire qui se fait àpied. La caravane d’en-fants (autobus) est me-née par des adultes (con-ducteurs ou conductrices)qui la prennent en charge à tour derôle. Il accueille des enfants (passa-gers) en différents endroits de l’iti-néraire (arrêts) selon un horaire fixe. Comme un vrai bus!

Objectifs Autonomie: en grandissant, l’en-fant doit pouvoir se rendre seulà l’école, en adoptant un com-portement qui garantisse sa pro-pre sécurité.Ecomobilité: diminuer l’usage dela voiture, c’est protéger notreenvironnement et promouvoir ledéveloppement durable.Socialisation: le chemin de l’écoleest important pour l’enfant, c’estun lieu où il rencontre d’autresenfants et fait des expériences desocialisation importantes pourson développement.Santé: développer chez l’enfantdes habitudes saines, favorisantle bien-être physique à longterme. Marcher estune activité simpleet naturelle!Sécurité: diminuer lenombre de voituresà proximité des éco-les et dans les zones

d’habitations, c’est aug-menter la sécurité denos enfants.

Comment démarrer?1. Faire un appel à tousles parents intéressésdans votre école etcommune/quartier etles réunir. 2. Identifier les «pointsnoirs» du chemin del’école en collabora-tion avec les autoritéscommunales, et y re-

médier de la meilleure façon.3. Définir ensemble un itinéraire,

des arrêts, un horaire, puis, éta-blir un tableau des heures deprésence des conducteurs et desenfants.

4. Se mettre d’accord sur une chartede l’adulte et de l’enfant, quisera signée par tous les utilisa-teurs du Pédibus.

www.gapp.ch/010-Accueil/010-Ac-cueilActualites.htmhwww.pedibus-geneve.ch

Des pausesen mouvementL’école bouge www.sport2005.ch (rubri-que «écoles») invitetoutes les classes deSuisse à pratiquer ré-gulièrement une acti-vité physique qui per-met d’améliorer le tra-vail scolaire, aussi bien

sur le plande la concentrationque sur celui de l’am-biance générale. Lesclasses peuvent s’en-gager pendant au mi-nimum 7 semaines à

( Résonances - Octobre 2006 35

faire 20 minutes d’exercice quoti-dien (récréations animées, pausesgymniques, déplacement à pied, dé-fis, jeux, etc.). Le jeu des 7 famillesde mouvement, publié par le Servicede l’éducation physique et du sportdu canton de Vaud, propose des ac-tivités pour se tenir droit et se teniren équilibre, pour se relaxer, pour

être actif, pour être mus-clé, pour être souple, pourporter une charge et pouramortir les chocs.

Dans le cadre de «Offrirdes pauses actives entreles cours»:

Ouvrez les fenêtresFaites lever les élèvesExécutez «Le cha-

peau» pendant 2minutes

Seul - A deux(Miroir) - Tous ensemble

Marcher en avant, en arrière,avec un objet posé sur latête, s’accroupir, se rele-ver, tourner sur soi-même.

A pied à l’école et des pauses en mouvement

A pied à l’école et des pauses en mouvement

(E d u c a t i o n

p h y s i q u e

Les animateursNathalie Nanchen: animatricedes arrondissements 4, 5 et [email protected]éléphone: 027 458 40 17Gérard Schroeter: animateurdes arrondissements 1, 2 et [email protected]éléphone: 078 744 03 01Joerg Ruffiner: animateurpour le Haut-Valais et pour lesclasses [email protected]éléphone: 027 924 11 61

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

Jean-Maurice Delasoie et Claude-Eric Clavien se partagent désor-mais les tâches d’animation musi-cale dans les écoles valaisannes.Avant qu’ils ne prennent la plumechantante pour succéder à BernardOberholzer dans l’animation decette rubrique, commençons parleur donner la parole. Cet entretienavec Claude-Eric Clavien complèteceux déjà réalisés par Bernard Ober-holzer et parus dans les éditions dejuin 2005 et d’octobre 2005. Le moisprochain, ce sera au tour de Jean-Maurice Delasoie de nous livrerquelques clés de sa partition.

Claude-Eric Clavien, quel estvotre parcours professionnel?Après avoir obtenu un prix de vir-tuosité au trombone et un diplômed’éducation musicale au Conserva-toire de Genève, j’ai eu la chancede jouer au sein de différentes for-mations symphoniques, de dirigerdifférents ensembles instrumen-taux et d’enseigner l’éducationmusicale dans les écoles primaireset au CO Goubing de Sierre.

Quelle est votre nouvelle fonc-tion?Ma nouvelle fonction est celled’animateur pédagogique pourl’éducation musicale au CO. En cesens, je vais collaborer avec Jean-Maurice Delasoie, nouveau coordi-nateur de l’animation musicale etchargé d’enseignement de la di-dactique de l’éducation musicale àla HEP, qui s’occupera plus particu-lièrement de l’animation pour lesécoles primaires.

Qu’est-ce qui vous a motivé àpostuler?C’est une question d’envies… Auniveau de l’éducation musicale au

CO, une collaboration entre les col-lègues de musique s’est mise enplace il y a environ 15 ans, sous l’im-pulsion de Bernard Oberholzer, ac-tuel jeune retraité de l’animation,qui a su nous motiver, avec entreautres, l’organisation des concertsdu Chœur des CO, l’organisationde cours de formation continue, la

36 Résonances - Octobre 2006 )

création de documents pédagogi-ques. J’ai eu l’envie de continuer àdynamiser ce cours de musique etde poursuivre la collaboration avecles collègues du CO. J’ai eu l’envieégalement, en tant que musiciende formation, de partager ma pas-sion pour la musique avec le plusgrand nombre de collègues etd’élèves.

Quel est votre programmehebdomadaire?Actuellement, je partage montemps de travail entre un 80%d’enseignement de la musiqueau CO de St-Guérin à Sion et un20% d’animation à la HEP. Afind’assumer cette nouvelle acti-vité, je me suis libéré de ma res-ponsabilité au sein de la Filièremusique du CO de St-Guérin,

tâche assumée dès à présent parmon collègue Philippe Sierro. J’aide plus, en tant que maître forma-teur, la responsabilité du suivi dedeux collègues.

Quels sont les principaux axesde l’animation musicale?L’animation musicale, c’est principa-lement l’accompagnement et l’in-

Pour Claude-Eric Clavien,

musique rime avec plaisir.

Claude-Eric Clavien, animateur au CO

Claude-Eric Clavien, animateur au CO

(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

E n r a c c o u r c iElectriciens romands

Nouveau catalogue

Le catalogue 2007 des Electriciens romands, fournissant une informationdestinée aux écoles et au grand public, vient de paraître. Au programme desnouveautés: deux brochures (énergies renouvelables – efficacitéénergétique), des rééditions, des ouvrages en allemand, un dépliant surl’éclairage, un guide de balades, plusieurs articles multimédia et troisnouveaux coffrets d’expérimentations.Le catalogue 2007 peut être consulté sur www.electricite.ch > Edition >Catalogue on-line.

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

troduction de nouveaux moyensd’enseignement, l’organisation dela formation continue des ensei-gnants-e-s, l’information régulièredes partenaires scolaires, la colla-boration à la planification et àl’élaboration des plans d’étudeainsi que la collaboration avecles enseignants-e-s. Pour le coursd’éducation musicale, l’animationest essentiellement axée sur desprojets (concerts, spectacles, créa-tion de CD…), ce qui donne l’occa-sion de créer des documents sono-res et visuels qui servent souventcomme supports d’enseignement.Un des objectifs de l’animationpour cette année scolaire est dedévelopper la base de donnéesdu site de l’éducation musicale dela HEP (http://musique.ecolevs.ch)

pour le degré du CO, avec desréférences de moyens

d’enseignement, desbibliographies, des

séquences didac-t iques, diffé-

rentes anima-tions possi-bles (concertséducat i f s ) ,des liens in-ternet…

Quels sont vos souhaits pour lecours d’éducation musicale entant qu’animateur?Que ce cours reste un moyen desensibilisation à la musique, qu’ilcontinue à permettre à tous les élè-ves de prendre conscience du phé-nomène sonore, de les sensibiliserà la musique, d’exprimer leurs sen-timents, de communiquer et de dé-velopper harmonieusement leurpersonnalité, qu’il serve de lienavec la réalité et le vécu des élèves.Le souhait également d’utiliser desstratégies et des outils les plus va-riés possible, afin de donner dusens aux activités d’apprentissage,et ceci à travers des projets.Et ne pas oublier la motivationprincipale, chanter, jouer et fairede la musique ensemble, pour leplaisir!

Propos recueillis par N. Revaz

( Résonances - Octobre 2006 37

Jeco

Fiche sur l’économie du recyclageJeunesse et économie publie des fiches traitant de sujets d’actualité divers, àl’aide d’exercices pour la classe, de bibliographies ainsi que de liens Internet.Le dernier en date traite de l’économie du recyclage en Suisse.www.jeco.ch

Blogs et wikis

Info en réseau sur internetAujourd’hui, ce sont les utilisateurs quijouent les premiers rôles sur internet. Grâceaux blogs et aux wikis, ils peuvent échangerpoints de vue et connaissances et passerainsi du statut de lecteur à celui d’auteur. Lenouveau SchoolNetGuide, édité parSwisscom, explique ce que sont les blogs etles wikis, décrit leur fonctionnement etmontre comment les utiliser dans le cadre del’enseignement ou à titre privé. La dernière édition ainsi que les numérosparus précédemment peuvent être commandés gratuitement surwww.swisscom.com/schule.

Scénarios 2006-2015 pour l’école obligatoire

Diminution des effectifs scolairesLes effectifs de l’école obligatoire devaient baisser de 8% à 10% d’ici à 2015en raison de l’évolution démographique, selon les calculs de l’Office fédéralde la statistique (OFS). Les effectifs au degré primaire régresseraient de492’000 en 2004 à 455’000 en 2010 (-7,5%). Entre 2010 et 2015, ladiminution ne serait plus que de 1%. Au secondaire I, après une légèreprogression entre 2004 et 2005, le nombre d’élèves reculera de 13% d’ici à2015. Seuls les cantons de Genève et Zoug seraient épargnés. En outre, laproportion d’enseignants de plus de 50 ans (20% en 98) passera de 30% en2004 à 33% en 2015 dans le primaire.www.statistique.admin.ch

OCDE

Indicateurs de l’enseignement 2006L’édition 2006 des «Regards sur l’éducation» de l’Organisation deCoopération et de Développement Economiques (OCDE) présente lesderniers chiffres disponibles au niveau international sur les performancesdes systèmes éducatifs. A l’aide d’une trentaine d’indicateurs actualisés,cette publication offre la possibilité de comparer le système éducatif suisseavec d’autres pays de l’OCDE. Il en ressort principalement que dans lamajorité des pays de l’OCDE, l’obtention d’un diplôme du degré secondaire IIest devenue la norme et la Suisse ne fait pas exception à ce constat.En Suisse, les individus titulaires de ce niveau de formation affichent un tauxde sans-emploi de quelque 4%, soit un peu plus de la moitié de celui despersonnes sans formation postobligatoire (7%). Au niveau tertiaire (hautesécoles, formation professionnelle supérieure), ils sont un peu moins de 3% àrechercher un emploi.http://www.news-stat.admin.ch

E n r a c c o u r c i

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

La philosophie… on a grand tort de lapeindre inaccessible aux enfants…

Montaigne, Essais I, 26.

Nous savons depuis toujours que lemonde est une grande énigme, et qui dit

énigme dit aussi que chacun a le droitd’essayer de la résoudre à sa manière.

Jostein Gaarder

Par philo pour enfants, il faut en-tendre initiation au débat et à l’ar-gumentation. Rien à voir avec laconnaissance des courants philoso-phiques, du moins dans un premiertemps. La philosophie en culottescourtes vise à développer la penséecritique de l’enfant en le confron-tant à des questionnements, dansle but de favoriser une éducation àla démocratie.

Du côté des sitesL’apprentissage du «philoso-pher». Site animé par MichelTozzi. www.philotozzi.comDiscussions philosophiques pourenfants. Site de Gilles Geneviève,professeur des écoles et titulaired’un poste en zone d’éducationprioritaire (ZEP) à Caen. http://gillg14.free.frPhilosophes en herbe. Lien co-animé par Gilles Geneviève. http://philoherb.free.fr/index_phil-herb.htmLiens philosophie pour enfants.Contient une bibliographie as-sez complète, même si nombrede liens ne sont pas actualisés.http://pratiquesphilo.free.fr/phi-lenf.htm

38 Résonances - Octobre 2006 )

Michel Sasseville (dir.), La prati-que de la philosophie avec lesenfants, Québec: Les Presses del’Université Laval, 2e éd. 2000.Matthew Lipman. A l’école de lapensée. Bruxelles: De Boeck Uni-versité, 1995.

Pour les jeunesLuc Ferry. Apprendre à vivre.Traité de philosophie à l’usagedes jeunes générations. Paris:Plon, 2006.Roger-Pol Droit. La Philosophieexpliquée à ma fille. Paris: Seuil,2004.Jostein Gaarder. Le monde deSophie. Paris: Seuil poche, 2002.

Du côté des revuesCahiers pédagogiques, numérod’avril 2005 (la philo en discus-sion). www.cahiers.pedagogi-ques.comRésonances, numéro d’avril 2000(la philosophie pour enfants) etd’octobre 2005 (argumenter).

Du côté de la téléUne école en ZEP initie les enfantsà la philosophie. TF1, émission du15.06.2002. www.tf1.fr (philoso-phie enfants Caen).

Du côté des associationsPro-philo. Association suisse en fa-veur de la formation de la penséecritique et de l’apprentissage dudialogue en éducation. www.pro-philo.ch

Association Duchamps-Libertino.Martine Libertino a mis au pointune méthode d’éveil philosophiquepour enfants et adolescents. www.editionsduchamps.ch/ecole.html(cours donnés aux 10-15 ans à Grimi-suat, cf. Le Nouvelliste du 9.08).

L’adresse zen’attitude du moisPour le personnel enseignant. Aide et soutien à la recherche de solutionsdans les difficultés relationnelles avec un élève, une classe, des parents, etc.Pour votre bien-être et votre développement personnel. Philippe Theytaz - Av. de Rossfeld 22 - 3960 Sierre - 027 456 48 89 - 079 488 99 [email protected] - http://perso.netplus.ch/sensortir.

La philosophie et les enfants. Siteanimé par Michel Sasseville, pro-fesseur à l’université de Laval.www.fp.ulaval.ca/philoenfant/La philosophie dans les livres etles albums. Liste de livres et d’al-bums pouvant servir de supportà une discussion philosophique.http://gillg14.free.fr/philo_li-vres_albums.htm

Et aussi… Le site du festival fran-cophone de philosophie: www.fes-tivalphilosophie.info.

Du côté des livresPour les enseignants

Philosopher, tous capables. Lyon:Chronique Sociale, 2005. GFEN,secteur philosophie.Anne Lalanne. Faire de la philo-sophie à l’école élémentaire. Pa-ris: ESF, 2005.Marie-France Daniel. La philoso-phie pour enfants. Bruxelles: DeBoeck, 2005.François Galichet. Pratiquer laphilosophie à l’école: 15 débatspour les enfants du cycle 2 et ducollège. Paris: Nathan, 2004.Michel Tozzi, François Galichet,et Jean-Charles Pettier. Appren-dre à philosopher. Lyon: Chroni-que Sociale, 2004.

La philo pour enfantsLa philo pour enfants(U n t h è m e ,

d e s a d r e s s e s

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

C’était en mai decette année. Unefin de semaine trèsordinaire, des tem-pératures plutôtfraîches pour la sai-son et une pluie fineet constante depuisquelques jours. Bref,rien de particulière-ment réjouissant apriori. Le répit domi-nical s’annonçait plu-tôt terne, triste mêmeselon les prévisionsmétéorologiques. Cer-tains en profiteraientpour corriger des tra-vaux, d’autres pour lespréparer. Ainsi va la vie. D’aucunsencore iraient glaner des soleils ar-tificiels ou se perdre par procura-tion sous des cieux informatisés. Lesactivités ne manqueraient pas, cha-cun allait très vite être rattrapé parle calendrier qui leur rappellerait leretour du lundi. Une fin de semainetrès ordinaire, aux colorations fadeset froides des journées humides.

Pendant ce temps aux musées can-tonaux, une sourde effervescenceélectrisait l’air: chacun s’activait àrégler les derniers détails de ceweek-end extraordinaire. La pre-mière nuit des musées, et la jour-

née internationale qui suivrait, mé-ritaient une attention particulière.L’appréhension était partagée partous. Une première! Le public par-tagerait-il cette invitation?

La nuit fut un succès! L’ambiancechaleureuse a retenu les visiteurstard dans la nuit, les concerts etverrées ont succédé aux animationsvariées et peu communes.

Au matin tout était prêt pour lajournée internationale réservéecette année aux jeunes publics, en-fants et élèves. Les ateliers s’animè-rent dès l’ouverture à 11 heures,

pour se poursuivre àun rythme croissantet atteindre l’après-midi une intense ca-dence. Les nombreu-ses personnes impli-quées, dont six ani-mateurs de Ecole etMusée engagés cejour-là, n’ont guèreeu de répit. Parmiles nombreuses acti-vités proposées, cel-les de la mouturedu blé, de la fabri-

( Résonances - Octobre 2006 39

cation et de la cuissondu pain ont accueilliun nombre considé-rable d’enfants… etde parents! Plusieurscentaines de partici-pants ont rejoint laplace de la Majorieet se sont essayésaux fastidieux tra-vaux de mouture,à la mode néolithi-que et romaine, etde cuisson. Extraor-dinaire! Une placehistorique soudaindevenue, l’espace

d’un après-midi, une ruchehumaine, bouillonnante et joyeuse!Merveilleux moment de partagesous la complicité légendaire d’unsoleil de circonstance. Du pur bon-heur.C’est promis, on le refera!

Les chambres secrètesLa mission de recherche confiéeaux musées échappe parfois aunéophyte. L’exposition, qui serainaugurée le 19 octobre 2006, sepropose de démontrer à un largepublic, les processus de recher-che, de l’œuvre à la publication,du tesson à la compréhensionglobale de l’objet, du tableausans signature à la publicationmonographique, les étapes, lesquestions.Les niveaux de lecture et les ani-mations s’articulent en fonctiondu public, autant aux jeunes élè-ves qu’aux étudiants des degréssupérieurs. Aux aspects notion-nels s’ajoutent ici la démarche etles méthodes de travail. Ancien Pénitencier, rue des Châ-teaux, Sion; à voir du 20.10.2006au 14.1.2007.

La main à la pâteLa main à la pâteEric Berthod

( E c o l e

e t m u s é e

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

Lettre ouverte à un élève

Cher élève,

Il est peu commun qu’un proft’écrive directement; non pas surune copie, dans une encre rouge,mais juste d’écrire pour qu’avanttoute autre chose engagée danscette année, je puisse te communi-quer ce qui nous semble importantde construire ensemble. Et bien,cher élève, je t’écris.

En entamant cette nouvelle année,tu as découvert ou redécouvert tonécole; des nouvelles têtes de profs,des nouvelles exigences, voire par-fois des lubies, des nouvelles disci-plines; tout cela avec dans ton ba-gage ton expérience d’élève depuisquelques années déjà.

Tu vas très vite entendre une lita-nie connue de tes oreilles: métho-des, nouvelles méthodes, métho-dologie… Comme si le manque ve-nait de toi, et à toi de le combler.

Améliorer sa méthode, c’est ton af-faire, mais aussi celle des autresélèves, de vos pairs, de votre profet de vos parents. Voyons un peu«comment ça marche».

Vingt conseils pour ne pasréussir ton année scolaire

Ecouter le professeur et surtoutpas la leçon.Finir un contrôle avant tous lesautres.Ne jamais parler de tes devoirset du travail scolaire avec les co-pains.

N’avoir jamais regardé commentétait fait une bonne copie, unbon devoir.Te précipiter à répondre auxquestions, sans avoir lu deux foistoutes les consignes.Mesurer ton travail en heures etnon en activités.Ne jamais revoir ton cahier et tesprises de notes en t’appuyantsur le manuel.Te contenter du travail demandépar le prof (particulièrement ef-ficace en langues vivantes, enmaths et en histoire-géographie).Ne pas te soucier de la diffé-rence importante qu’il peut yavoir entre ton sentiment deréussite et les notes, souventmauvaises, récoltées.Penser que les autres (les petitscamarades) sont une gêne et pasune ressource.Penser les situations en binaire(vrai/faux, bon/méchant), sansadmettre la part d’incertitudeou de complexité.

40 Résonances - Octobre 2006 )

Jeter les devoirs corrigés à lapoubelle, sans avoir eu le souciau préalable de saisir et de mé-diter ce qui est pourtant écrit àton adresse.Te contenter de quelques motsdans le désordre, sans construc-tion, dans ta prise de notes, pen-dant le cours.Etre persuadé que «la vie est ail-leurs».Ne jamais compter les heurespassées sur MSN.Abandonner ton activité spor-tive, musicale ou artistique parcequ’il y a beaucoup de travail.Penser que tu n’as pas d’in-fluence sur ce qui t’arrive.Ne pas consulter ton professeurprincipal, ou encore un profes-seur de ta classe.Croire qu’en étant absent, riend’important ne se passe, surtoutpour toi.Imaginer que parce que tu asécrit sur un dossier d’orienta-tion, ce sera fait.

Qu’en penses-tu?

Sauras-tu lire entre les lignes pourrenverser ces conseils en méthodespositives qui recèlent quelques clefsde la réussite à l’école? Moi, je lecrois.

On dit que vieillir, c’est renoncer.Serais-tu vieux, avant d’être de-venu «grand»?

La première des méthodes, la plusefficace, et celle qui te permettra dete construire tes outils, physiques,matériels mais aussi intellectuels, ré-side en trois points fondamentaux:

Interroge-toi sur le sens que tudonnes à ta présence ici, à l’acti-

Vingt conseils pour améliorerta méthode de travail?

Vingt conseils pour améliorerta méthode de travail?

F. Muller

( B o î t e

à o u t i l s

La boîte à outilsComment aider les élèves àmieux apprendre? Commentmieux enseigner? Cette rubri-que Boîte à outils vise à faireécho à des recherches appor-tant des éléments de réponse àces questions, mais aussi à pro-poser des petits trucs pratiquespour mémoriser, organiser sontravail, prendre des notes, me-ner une recherche documen-taire, etc. A chacun d’y piocherpour améliorer son organisa-tion et celle de ses élèves. Et sivous avez des idées, n’hésitezpas à les faire partager…

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

vité à laquelle tu participes: nousne pourrons rien faire sans toi,ou contre toi, mais avons be-soin de ton enga-gement. La pre-mière clef, c’esttoi qui la possè-des; quand bienmême, tu te senstraversé de dou-tes, de rancœurs,de problèmes ren-contrés, finalement, aufond de toi, de l’Ecole, tuveux en faire quoi? Je nete demande pas de merépondre, tout de suite,mais de te poser justecette question; qu’ellepuisse t’accompagner toutau long de cette année; situ le désires, tu trouverasautour de toi des gens avecqui en parler directement.

Tu disposes des moyens techni-ques et intellectuels pour réussir.Avoir de la méthode, c’est aussiconnaître ses points d’appui; tupeux te construire et réussir tonparcours en t’attachant à identi-fier quelques ressources qui sontles tiennes, telles que:

• tes performances antérieures;• l’observation et l’exécution d’une

activité par d’autres personnes;• la persuasion (le«men-

tal», dirait le spor-tif);• tes réactionsphysiologiqueset émotives.

Tu as unemarge de ma-

nœuvre et decontrôle sur le

déroulement deton parcours sco-

laire. Certes, biendes facteurs de la

réussite sont exter-nes, les méthodes en-

tre profs sont chan-geantes et parfois con-

tradictoires, il se peut quetu rencontres des «mauvais»

profs mais aussi des «bons».

( Résonances - Octobre 2006 41

Mais les bonnes méthodes, c’esttoi qui te les construis pas à pas,en ajustement à des contextesdifférents, à une difficulté ren-contrée que tu peux résoudre,mais jamais seul.

Tes parents ont dû te tenir des pro-pos similaires, peut-être; pas tous,je le pense. Mais ce n’est pas unpère qui s’adresse à toi, mais unprofesseur qui inviterait tous sescollègues à révéler à toi et à tes ca-marades le sens caché de l’Ecole etle trésor de la réussite.

Nous aurons sans doute l’occasionde nous écrire une autre fois, si tule veux bien. En attendant, unvieux sage de la Grèce antique, So-crate, nous invite toujours et en-core à un salutaire: «Connais-toitoi-même».

Bonne année scolaire

L’anglais au quotidien

Cours en ligne

GymGlish est un service innovant de perfectionnement etd’entretien des connaissances en anglais, fondé surl’utilisation d’un moteur d’intelligence artificielledélivrant quotidiennement des e-mails personnalisésd’activités linguistiques. www.gymglish.com

Pro Patria

Bonus d’échangeDepuis 2002, la Fondation Pro Patria accorde un soutienfinancier à des projets d’échanges de classes en Suisse.Les contributions versées couvrent au maximum la moitiédes coûts, mais ne dépassent pas CHF 2000.- par projet.Les échanges sont en général des rencontres d’une ou de deux journées, des séjours d’une semaine ou encoredes camps communs. Toutes les écoles de niveauxprimaire et secondaire I qui organisent un projet

d’échange entre le début de l’année scolaire 2006/2007 et la fin du mois de mars 2007 peuvent s’inscrire. Laprochaine date d’inscription est le 31 octobre 2006!Pour plus d’informations: www.echanges.ch/fr > Elèves et classes > Bonus d’échange Pro Patria.

Le petit ami des animaux

Zoom sur le tigreLe journal Le petit amides animaux sort sesgriffes, avec son numéroconsacré au tigre. Fichedocumentaire, portrait dutigre blanc, tigres en voied’extinction et astucespour un maquillage detigre sont au sommaire decette édition de septembre.www.paa.ch

E n r a c c o u r c i

François Muller est coordonnateur de la mission «innovation etexpérimentation» à l’académie de Paris (http://innovalo.scola.ac-paris.fr,http://diversifier.fr.fm). Il est aussi l’auteur du Manuel de survie à l’usagede l’enseignant (éditions l’Etudiant) et co-auteur de Contes et fablespour l’enseignant moderne (Hachette éducation).(l’a

uteu

r

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L’agenda de l’apprenti écrivain

Susie Morgenstern a imaginé365 activités pour devenirécrivain. Cette passionnée del’écriture a, depuis toute pe-tite, aimé à la folie le crayon,le papier, les cahiers et surtoutle pouvoir magique des mots.Elle a voulu partager sa pas-sion avec les auteurs en herbe.

Susie Morgenstern. Illustré parTheresa Bronn. Paris: LaMartinière, 2005.

Apprendre à lire à l’école

Les éditions Retz proposent unpetit ouvrage pour aider lesparents à comprendrecomment l’école enseigne lalecture à leurs enfants, pouraider les enseignants à

dialoguer avec les parents et pour éclairer les politiques sur laréalité des pratiques de classe. Un livre qui veut résolument allerau-delà des polémiques françaises actuelles sur les méthodesd’enseignement de la lecture. Contient aussi quelques conseilsdestinés aux parents pour aider leurs enfants.

Roland Goigoux et Sylvie Cèbe. Apprendre à lire à l’école. Tout cequ’il faut savoir pour accompagner l’enfant. Paris: Retz, 2006.

Chiens de rue

Chiens de rue, ou larencontre entre deuxchiens de milieuxdifférents: l’un de larue et l’autre debonne famille.Ensemble, ils partent à l’aventure et si le chien de bonne familleest peureux à l’idée de sortir des sentiers battus, l’autre l’initie àsa vie sans contrainte. Chiens de rue est une fable philosophique,une réflexion sur la liberté et la servitude volontaire.

Antonio Ventura Fernandez (texte), Pablo Amargo (illustrations).Chiens de rue. Genève: La Joie de lire, 2006 (à partir de 5 ans).

Racisme(s) et citoyenneté

Le dossier Racisme(s) et citoyenneté n’est ni un plaidoyer ni unréquisitoire contre le racisme, mais une démarche proposée pourd’une part comprendre le racisme et, d’autre part, agir etenseigner les formes de racisme(s). Composé en 6 chapitres de 8 à 10 contributions chacun, cet outil pédagogique est construit

42 Résonances - Octobre 2006 )

sur une approche interdiscipli-naire. Le racisme est vu àtravers la société, selonl’histoire d’autrefois etd’aujourd’hui, de manièrepréventive, par la défense desvictimes et, finalement, selonle point de vue de la justice.Des documents historiques,des photos, des témoignageset quelques caricaturesillustrent chaque section, demanière à ce qu’elles formentun tout et peuvent êtreutilisées de manièreautonome. Ce document peutrépondre aux besoinsspécifiques des enseignants etpédagogues, des travailleurssociaux et personnel dudomaine de la santé, et desformateurs d’adultes,responsables et membresassociatifs, responsablesd’institutions, de servicespublics ou privés.

Monique Eckmann, MichèleFleury (dir.). Racisme(s) etcitoyenneté. Genève: ies, 2005.www.ies-geneve.ch

Camille a la haineet… Léo adore les maths

Le webmaster du site sur lesfacteurs humains dansl’enseignement et la formationd’adultes (http://perso.orange.fr/jacques.nimier) et auteur deplusieurs livres sur les

La sélection du moisLa sélection du mois( L i v r e s

Le bobo bookVoici un minidrame pourconsoler les enfants quise sont fait un petitbobo. Rien de plus sim-ple, il suffit de s’endor-mir et de se rendre, enrêves, au pays des bo-bos. Après une traverséedes plus intriguantes, ilfaut convaincre le chef des bobos qu’on veut lui donner sonbobo et repartir très vite. Et voilà comment l’on se réveilleen pleine forme…

Stéphane Malandrin, Françoiz Breut. Le bobo book. Genève:La Joie de Lire, 2006.

Daphnée Constantin Raposo

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mathématiques s’intéresseindirectement à ce thèmepour montrer que l’imaginaireest toujours présent, peuimporte la matière étudiée. Il plaide pour le travail engroupe et le jeu, afin defavoriser l’apprentissagedisciplinaire. Selon lui, «uneformation des enseignants àl’écoute de l’imaginaire serait, de plus, une aide à lagestion des classes et de laviolence.»

Jacques Nimier. Camille a lahaine et… Léo adore lesmaths. L’imaginaire dansl’enseignement. Lyon: Aléas,2006.

Glaciers de Suisse

La Suisse est le pays desglaciers qui constituent l’undes plus beaux spectaclesnaturels que les Alpespuissent offrir. Bien que lafonte actuelle des glacierssoit extraordinairementrapide et suscite denombreuses craintes, il s’esttoujours produit desmodifications d’importancesur notre planète, notamment si l’on considère l’ensemble de sonhistoire. C’est ainsi que dans la phase la plus chaude après ladernière période glaciaire, les glaciers alpins avaient reculé bienplus encore que de nos jours, quand ils n’avaient pas disparucomplètement. En raison de leurs dimensions considérables, onpeut garantir que les plus grands glaciers des Alpes ne vont pasdisparaître entièrement au cours des décennies à venir. Toutefoisleur retrait est impressionnant. La Suisse est encore un pays deglaciers, mais le caractère éphémère de ces merveilles de la naturedoit nous inciter à nous soucier davantage du climat et de notreenvironnement.

Jürg Alean (aut.) Glaciers de Suisse. Vevey: Editions Mondo 2006.

Et si elle était surdouée?

Qui sont les enfants à haut potentiel? Quelle différence entre lavitesse du développement des filles et des garçons? Commentreconnaître une fille à haut potentiel? Comment accepter lasituation et accompagner la fille surdouée? Doris Perrodin-Carlen,responsable d’un regroupement d’enfants à haut potentiel dans

( Résonances - Octobre 2006 43

le canton de Vaud etpersonne-ressource pour lesenfants et adolescents à hautpotentiel du Valais romand,apporte des réponsesthéoriques et pratiques à cesquestions et termine sonouvrage avec une série desouhaits pour une meilleureprise en compte des fillesayant des ressourcesintellectuelles exceptionnelles.

Doris Perrodin-Carlen. Et si elleétait surdouée? Un guide poursensibiliser les parents, lesenseignants et les autoritésscolaires. Lucerne: Centresuisse de pédagogiespécialisée, 2006.

Amnesty International

Marathon de lettres au secondaire II

A l’occasion de la Journée internationale des droitshumains, le 10 décembre, Amnesty International organiseà nouveau un marathon mondial de lettres, destiné enpriorité aux écoles du secondaire II. Pendant une semaine,des lettres seront écrites en faveur de personnes dont lesdroits fondamentaux sont violés. L’objectif est d’envoyer30’000 lettres depuis la Suisse. www.amnesty.ch/youth

Revue Petite Enfance

L’esprit des lieuxLe dernier numéro de la revue Petite Enfance a été guidépar un «esprit des lieux». Cette expression signifie lepotentiel pédagogique de l’aménagement de l’espacedans lequel vit l’enfant. En effet les petits sont sensiblesaux lieux qui les entourent et c’est en communiquant avecces endroits qu’ils forment leur connaissance. Ainsi enjouant intelligemment avec l’espace dans lequel vit un

enfant, on peut l’accompagner dans sa découverte dumonde. Suivant cet «esprit des lieux», les auteurs de cetteédition nous dévoilent les perspectives évidentes,intéressantes et nécessaires de ce jeu.Revue Petite Enfance N°97, «l’aménagement des lieuxd’accueil ou l’esprit des lieux».La revue peut être commandée à pro juventute,département romand, Caroline 1, 1003 Lausanne, tél. 027323 50 91, [email protected].

WWF

Info écoleLe journal Info Ecole, encarté dans le magazine du WWF,est destiné en priorité aux enseignants et au personneléducatif. Il aborde trimestriellement des sujetsenvironnementaux à développer en classe. Grâce à undossier de fond et un petit dossier pédagogique, lesactivités et les sujets proposés peuvent être facilementutilisés dans le cadre scolaire. Le journal peut êtretéléchargé sur www.wwf.ch/infoecole.

E n r a c c o u r c i

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

Nouvelles technologiesPour des écolesconnectées au NetLe Parti démocrate-chrétienexhorte la Confédération àbrancher toutes les écoles surla Toile d’ici à 2010. Il exige duConseil fédéral une stratégieclaire pour y parvenir.Posséder des outilsd’information modernes estd’abord une nécessitééconomique. Cette plus-valuepermettra en effetd’améliorer la compétitivitédu pays. L’administrationpublique aura aussi tout à ygagner. Selon le PDC, leConseil fédéral et le mondepolitique doivent abandonnerleur attitude attentiste. Pouréviter de creuser le «fossédigital», des cours gratuitsdevraient être donnés endehors de l’école pour fournirles connaissances de baserequises sur la Toile. L’Express (15.08)

Horaire scolaire genevoisLa fin d’un privilègeAu cours de la scolaritéobligatoire, les élèvesgenevois vont moins à l’écoleque la plupart des autresRomands. Pour le ministreCharles Beer, la situation nepeut plus durer: l’horairedevra être renforcé. Lesécoliers risquent de devoirfaire le deuil de leur mercredimatin de congé. En vigueurdepuis 1997, l’horaire gene-vois donne congé aux élèvesdu primaire le samedi et lemercredi toute la journée,une situation unique enSuisse. Cette spécificitégenevoise est d’autant plusgênante que l’harmonisationscolaire au niveau suisse esten route. Dès lors, l’ajoutd’heures d’école le mercredimatin paraît s’imposer. Selon

Charles Beer, cette nouveauté pourrait entrer en vigueur «auplus tôt à la rentrée 2008». Car il faut d’abord mener uneconsultation auprès des parents et des enseignants. Preuve quela révolution a bel et bien débuté: le syndicat des enseignants del’école primaire genevoise n’est pas opposé à la suppression ducongé le mercredi matin.Le Temps (16.08)

MontheyLes profs se jettent à l’eauUne vingtaine d’enseignants du primaire et du CO de Montheyperfectionnent leurs connaissances de sauvetage en milieuaquatique. Il s’agit d’un cours de recyclage, destiné aux titulairesdu brevet 1 de sauvetage, le but est de remettre à jour lesconnaissances acquisesil y a parfois fortlongtemps en vued’augmenter lasécurité des écoliers. Uneremise à niveau d’autant plusutile que les techniques desauvetage et de réanimationont passablement évolué cesdernières années. «L’idéalserait qu’un maximum de lapopulation soit formé à cegenre d’intervention, il nesert à rien de sortirquelqu’un de l’eau et de ne rienfaire en attendant les secours», rappelle Louis Breton,responsable des gardes-bains de la piscine de Monthey. Unmessage que les enseignants ont bien compris.Le Nouvelliste (18.08)

Mobile à l’écoleInterdiction à la carteBannis sur tout le périmètre de l’école ou seulement pendant lescours: les téléphones portables ne sont pas logés à la mêmeenseigne dans toutes les écoles romandes. Ils perturbent lescours, ils dissipent les élèves, ils facilitent la triche aux examens,ils permettent de prendre des photos volées que l’on retrouve surdes blogs: les téléphones portables ne sont décidément pas lesbienvenus en classe. En matière de réglementation dansl’enseignement secondaire, les cantons de Genève et de Fribourgsont les plus stricts. A Fribourg, l’usage du téléphone portable esten principe interdit sur le périmètre des cycles d’orientation, mais les établissements sont libres d’autoriser les élèves à s’enservir en dehors des bâtiments pendant les pauses. A Genève, 14 cycles d’orientation sur 19 ont interdit aux élèves d’utiliserleur mobile dans leurs bâtiments. En Valais, Vaud et à Neuchâtel,l’interdiction du mobile n’est en vigueur qu’en classe – àl’exception de quelques établissements. Le canton du Jura n’a pasformulé de prescription cantonale, mais envisage de le faire.Le Matin Dimanche (20.08)

44 Résonances - Octobre 2006 )

Canton de VaudEducation à lacitoyennetéA l’école primaire vaudoise,l’enseignement de l’éducationà la citoyenneté seraréintroduit. La branche a été inscrite à la grille horairesuite à la décision du GrandConseil de réintroduire cetenseignement au sein de

l’école publique. Ellecommencera en

8e à larentrée 2006,

puis en 9e dèsaoût 2007, à

raison d’unepériode parsemaine. Lacontribution de

la citoyenneté àla formation

globale de l’élève

permettrade l’initier

en tant que futur citoyen àl’analyse des problèmescomplexes de la société sousles angles civiques éthiques,culturels et juridiques,économiques etenvironnementaux, note leDépartement de la formationet de la jeunesse. Le Nouvelliste (23.08)

Projet pilote genevoisDans les quartiers populairesQuinze ans après la créationdes ZEP (Zones d’éducationprioritaire) en France, lecanton de Genève crée unREP, un Réseaud’enseignement prioritairepour l’école primaire. Basésur le même principe, leprojet pilote vise à luttercontre l’échec scolaire etremédier aux piètres résultatsde nombreux élèves dans lesquartiers populaires. Une

D’un numéro à l’autreD’un numéro à l’autre( R e v u e

d e p r e s s e

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

démarche perçue comme«une première étape vers unerévision de la gestion desécoles». Dans un premiertemps, c’est l’école desTattes/Gros-Chêne à Onex –où deux tiers des famillesfont partie des catégoriessocio-professionnellesinférieures ou sans statut –qui testera les mesuresproposées. Avant d’êtreappliquées plus largement, si elles sont couronnées desuccès. L’appui scolaire serad’abord renforcé. Le dispositif sera complété parl’engagement d’un éducateurspécialisé du Service médico-pédagogique, amenéà rendre visite aux élèves àleur domicile.Le Courrier (25.08)

Métiers scientifiquesDéclin des sciencesexactesDans les pays occidentaux, le désintérêt envers lessciences naturelles etmathématiques suscite desinquiétudes. Les milieuxprofessionnels plaident pourune sensibilisation desenfants dès le primaire. Avec27% de diplômés dusupérieur dans les sciencesnaturelles ou techniques, laSuisse s’en tire encorehonorablement. Mais dans les sections de physique,mathématiques ou chimie, lacroissance est au mieuxstagnante, au pire à la baisse. De nombreuses raisons sont avancées pourexpliquer cette décrue. Avant tout, la féminisationratée des domainesscientifiques et techniques.C’est désormais le manque de professeurs qui inquièteles responsables politiques.Dans 18 cantons, dont Zurich et Bâle-Ville, lesenseignants en sciencesnaturelles et enmathématiques, au niveau dusecondaire II (gymnase),manquent à l’appel. Pourl’heure, le phénomènesemble surtout alémanique. (Le Temps 28.08)

L’école à 2 ansPour ou contreA l’heure de la rentrée des classes françaises, le sujet refaitsurface à l’occasion de la parution d’un ouvrage collectif hostile àcette pratique, L’Ecole à 2 ans. Est-ce bon pour l’enfant? sous ladirection de Claire Brisset et Bernard Golse. Odile Jacob, 2006.Pédopsychiatres et enseignants sont en désaccord sur lesbienfaits de la scolarisation précoce des enfants. On ne trouveguère de pédopsychiatres pour défendre une scolarisationprécoce. De leur point de vue, elle néglige le développementpsychoaffectif des enfants, qui ont besoin, jusqu’à 3 ans, d’unenvironnement adapté à leurs besoins, en petits groupes et nonpas dans des classes d’une vingtaine d’élèves, avec dans lemeilleur des cas, une aide en la personne d’un agent territorialspécialisé. Du point de vue du langage, les tout-petits n’auraientrien à gagner non plus à fréquenter très tôt l’école. Et pourtant,l’école accueille environ un quart des enfants de 2 ans à 3 ans.Le Monde (30.08)

Formation françaiseExil d’étudiantsLes universités romandes pourraient faire face à un afflux dejeunes de l‘Hexagone. Elles l’envisagent sereinement, comme uneoccasion de créer de l’émulation. Anxieux, désemparés,pessimistes, prêts à tenter leur chance ailleurs: tel est le portraitdressé par une récente enquête réalisée par la Jeunesse ouvrièrechrétienne auprès de 30’000 jeunes Français de 15 à 30 ans. Leursmotivations sont multiples: un climat social délétère, des salairesplus intéressants en Amérique du Nord et dans plusieurs payseuropéens, un environnement administratif et fiscal plus soupleque dans l’Hexagone, l’impression que chez les Américains ouchez les Anglais «chacun a sa chance». Autre raison majeure àleur exode: un système universitaire déliquescent qui, en trenteans, a accueilli huit fois plus d’étudiants et dont 20% des effectifssortent sans le moindre diplôme.Le Temps (1.09)

Langues nationalesLes Grisons changent de langueUne langue nationale peut en «avaler» une autre sans violences.C’est ce qui se passe depuis plus de deux siècles entre l’allemand

( Résonances - Octobre 2006 45

et le romanche dans lesGrisons. Entre 1900 et 2000, sil’allemand grimpe de 46,65 à68,29%, le romanche, lui,chute de 34,89 à 14,45%,l’italien de 16,78 à 10,21%. La«consolation» pour l’italien,c’est qu’il a le Tessin et l’Italiepour «tenir». Les idiomesromanches, eux, n’ont guèred’arrière-pays. Pire! CertainsRomanches baissent les bras.Les flux économiques ettouristiques font le reste. Aquoi bon mourir pour unelangue qui, dans la viecourante, vous aide peu? Etvoici la probable leçon: si unepopulation ne se mobilise paspour sa langue, aucunemesure politique ouadministrative ne suffira pourla sauver. Jusqu’ici, les mesuresde soutien au romanche ontpeut-être freiné son déclin,mais ne l’ont pas bloqué.Quotidien Jurassien (9.09)

ReligionsL’école se chercheComment parler de Dieu àl’école? Naguère, la réponseétait simple: la plupart descantons avaient des coursd’enseignement biblique àl’école primaire et dans lescantons laïques, on n’enparlait pas. Aujourd’hui, laquestion fait l’objet d’undébat où s’affrontent foi,préférence culturelle, laïcité,liberté religieuse. Mais, sur leterrain, les choses bougent. ANeuchâtel, où l’école s’abstientde se mêler de religion, on anéanmoins jugé utile il y atrois ans de créer, au début dusecondaire, un enseignementde «cultures religieuses ethumanistes». En Valais,l’évolution s’est faite sousl’impulsion des enseignantsqui se sont mis à inclure lesautres religions révélées dansle cours de catéchismedispensé à l’école primaire. AZurich, l’électeur tranchera: lecours d’histoire bibliqueobligatoire a été supprimé parsouci d’économie. Uneinitiative visant à sonrétablissement a abouti.Le Temps (11.09)

L’école à Gaza et en CisjordanieLa violence en cours en Cisjordanie et à Gaza risque de per-turber sérieusement la rentrée scolaire alors que plus de 1,6million d’enfants se préparent à retourner en classe. La pau-vreté vient aggraver la situation - les enseignants n’ont pastouché leur salaire depuis six mois et ils menacent de fairegrève, alors que de nombreuses familles ne peuvent pas sepermettre de régler les frais de scolarité ni d’acheter des uni-formes. L’UNICEF, le Ministère de l’Education et d’autres par-tenaires lancent une campagne de rentrée des classes pré-voyant une aide aux plus démunis. Le représentant de l’UNI-CEF dans les Territoires palestiniens occupés, Dan Rohrmann,déclare que l’école est une question de survie pour ces en-fants qui vivent chaque jour dans la crainte et au milieu dudanger. Dans le seul mois de juillet, 39 enfants ont été tués.@unicef (1.09)

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

Depuis le 1er janvier 2005, date d’en-trée en vigueur du 2e paquet de me-sures de la 1re révision LPP, l’article86b LPP exige des institutions deprévoyance qu’elles renseignentchaque année de manière adéquateles assurés sur leurs droits aux pres-tations, l’organisation et le finance-ment de la Caisse et sur les membresde l’organe paritaire. Vous aurezcertainement constaté que la CRPEvous fait parvenir régulièrement cesinformations avec votre certificatd’assurance sous la forme d’unepage recto-verso intitulée CRPE-Info.

Le même article précise encore queles assurés peuvent demander laremise des comptes annuels et quel’institution doit en outre informerles affiliés qui le demandent sur lerendement du capital, le degré decouverture et les frais d’administra-tion. De plus en plus de statistiquesnous demandent de fournir des in-dications relatives aux frais d’admi-nistration, qui du reste, doiventobligatoirement figurer dans lescomptes annuels des caisses.

Depuis des années, les frais de ges-tion pour la prévoyance profession-nelle font partie intégrante de la

controverse politique quant auxavantages et inconvénients du 1er

et du 2e pilier. Selon diverses enquê-tes menées, il apparaît aujourd’huique les caisses de pensions sont gé-rées de manière efficace et moyen-nant des coûts raisonnables. Mêmeau niveau international, les résul-tats des institutions suisses sont in-férieur à la moyenne. Toutefois, enraison de l’accroissement importantdes réglementations et des nouvel-les exigences, les charges ont toute-fois nettement augmenté au coursdes dernières années.

Que faut-il entendre par frais d’ad-ministration? Ces frais englobenttous les coûts relatifs au fonction-nement administratif de l’institu-

46 Résonances - Octobre 2006 )

tion de prévoyance, soit l’adminis-tration technique, la comptabilité,la gestion administrative, les coûtsoccasionnés par des tiers pour lecontrolling et la surveillance ainsique les coûts engendrés par leconseil et les expertises ainsi que laformation. En parallèle de ceux-ci,il convient d’ajouter également lesfrais liés à la gestion de fortunes.

Qu’en est-il à la CRPE?Le tableau ci-dessous donne une in-dication sur l’évolution des coûtsdurant les 4 dernières années. Il està relever l’effort important réalisépar la Caisse depuis 2003 pourabaisser les coûts aussi bien admi-nistratifs que ceux liés à la gestion

Frais d’administration et de gestion de fortunes

Frais d’administration et de gestion de fortunes

Patrice Vernier

( C R P E

2002 2003 2004 2005

Salaires et charges sociales 939’104 917’378 775’404 765’681Frais de gestion 447’738 383’886 376’580 362’580Amortissements 189’637 174’219 174’250 237’986Frais de procédure 140’000 285’000 299’000

Total 1’576’479 1’615’483 1’611’234 1’665’247

Frais de gestion de fortunes 2’117’420 1’246’275 782’243 802’648

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

de fortunes. Je tiens à préciser queles frais de procédure sont certesélevés mais revêtent un caractèretemporaire et limité. Aussi, lescoûts administratifs réels de la CRPEse situent aux environs de CHF 1,33million par année.

Comparons-nous maintenant à lamoyenne suisse des institutions deprévoyance (Base de données EtudeSwissca 2005). Je vous laisse appré-cier dans les deux graphiques sui-vants la situation de notre Caissedans l’univers des caisses de pré-voyance autonomes tout en préci-sant également que les fondationscollectives et communes, qui ontdes coûts plus élevés, ne font paspartie de cette statistique.

Il est réjouissant de constater quenotre Caisse se trouve assez bienplacée dans cet univers de réfé-rence. Tant mieux. Les règles detransparence auront à l’avenirpour conséquence de faire appa-raître les coûts relatifs à l’adminis-tration et à la gestion de fortunesde façon plus claire et plus détail-lée dans les comptes annuels desinstitutions de prévoyance. La CRPEpublie déjà ces chiffres de façontransparente. Il s’agit dès lors defaire encore mieux. Cet objectifreste d’actualité pour la Direction.Même si les exigences des assurés(accès aux données personnelles,possibilité d’effectuer des simula-tions sur Internet) risquent de fairevarier ces coûts vers le haut plutôtque vers le bas, il n’en demeure pasmoins que pour rester compétitive,la CRPE fera tout pour se rappro-cher davantage des caisses les pluscompétitives du pays.

( Résonances - Octobre 2006 47

A vos agendasA vos agendas(M é m e n t o

p é d a g o g i q u e

Jusqu’au 5 novembre 2006Expo Vendanges d’images

Exposition d’images (photographies/projec-tions) sur la vigne et le vin à la MédiathèqueValais à Martigny. Une aventure dans les dédales de la mémoireaudiovisuelle du Valais à partir d’un mysté-rieux album.www.mediatheque.ch

Lu 6 et je 7 nov. 2006Séminaire surl’intercompréhensionlinguistiqueEn collaboration avecdivers partenaires (IRDP,SRED…), la Délégation àla Langue française de laCIIP (DLF) organise les 6et 7 novembre à Genèveun séminaireinternational consacréau thème del’intercompréhensionentre langues voisines.www.ciip.ch/ciip/DLF/dlf_seminaire_06.pdf

Je 9 et ve 10 nov. 2006Forum CDIPLe Forum de laConférence desdirecteurs cantonaux del’instruction publiquetraitera le sujet desstandards de formationles 9 et 10 novembre2006 à Morat. Ce Forums’adresse aux directionsdes écoles, auxprofesseurs et auxdélégations d’élèves.Programme et talond’inscription souswww.webpalette.ch(cours n° WBZ_06.23.00).

Me 29 novembre 2006Conférence surl’enfant différentOlivier Revol a été invitépar l’Associationvalaisanne de parentsd’enfants à hautpotentiel (AVPEHP), avecle soutien du DECS, àdonner une conférencesur les thèmes de ladyslexie, du THADA etde la problématique desenfants à haut potentiel(L’enfant différent:l’échec scolaire ça sesoigne).

Jusqu’au 7 janvier 2007Expo sur la bananeAu musée del’alimentarium à Vevey,près de 800 objetsretracent l’aventureéconomique et culturellede la banane.www.alimentarium.ch,www.sacree.banane.ch

Jusqu’au 1er juillet 2007Expo sur lacommunicationhumaine et animaleLe musée de lacommunication à Bernepropose aux élèves des

écoles de faire d’unepierre deux coups, enleur permettant de seplonger dans «l’aventurede la communication»dans une langueétrangère. Et pour visiterl’exposition temporaire«horripilant – lesanimaux, l’homme et lacommunication», unprogramme de visitesspécial écoles estégalement concocté.www.mfk.ch

Et aussi…Du me 25 au ve 27octobre 2006.Worlddidac (solutionsinnovantes dansl’enseignement). www.worlddidacbasel.com

Je 9 novembre 2006.Journée des filles.www.journee-des-filles.ch

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

Finale du 20e championnatinternational

Vendredi 25 et samedi 26 août s’estdéroulée à la cité universitaire deParis la finale du 20e championnatinternational des jeux mathémati-ques et logiques.

18 concurrents valaisans y ont prispart. Partis vendredi matin très tôtdu Valais, ils ont participé aux 2manches de cette finale parisienneau milieu de jeunes issus d’une quin-zaine de pays (France, Belgique, Ca-nada, Tunisie, Pologne, Italie,…).

Ils ont égalementprofité de leur dé-placement pour dé-couvrir Paris: visites,soirée au théâtre,…

Durant le trajet deretour, quelques con-currents ont acceptéde nous livrer leursimpressions:

Le spectacle étaitbien choisi. L’univer-sité de Paris étaitmagnifique. Heureu-sement, les épreuvesn’étaient pas trop lon-gues, cela nous a per-mis de visiter la ville. Le TGV, c’estsuper pour voyager.Chantal Vetter, CM, Muraz

J’ai adoré ce séjour à Paris. Lesidées d’animation étaient super, lesaccompagnateurs très gentils.Nous nous sommes fait de nou-veaux amis. Le spectacle de samedi

soir était hilarant. Je tâcherai de re-venir l’année prochaine.Virginie Bühler, C1, Martigny

Les idées diverses des accompagna-teurs étaient parfaites. Le trajetétait calme et l’hôtel confortable.J’ai surtout aimé faire les problè-mes à la cité universitaire.Sarah Bokman , CM, Martigny

Durant notre voyage, j’ai beau-coup apprécié la journée de diman-che car nous avons été au Muséed’Orsay. Le concours s’est déroulé àl’université de Paris, ce qui nous apermis de voir comment elle était.Gaëtan Colussi, CM, Nax

Des matheux dans la ville

Déjà réveillés vendredi 25 août vers5 heures? Alors, vous avez peut-être eu la chance d’apercevoir auxgares de Sierre, Sion, Martigny ouAigle, notre équipe valaisanne demath et logique (quoique difficile-ment remarquable en raison de sa

tenue discrète: un t-shirt orangefluo!).

En effet, c’est avec une joie non dis-simulée (et la fatigue non plus d’ail-leurs) que notre vaillante équipes’en est allée à l’assaut de la capi-tale française pour disputer la fi-nale du 20e championnat des jeuxmathématiques et logiques.

Après un copieux repas composéde spécialités locales (un cheese-burger chez M…), notre commu-nauté matheuse s’est dirigée versla cité universitaire pour la pre-mière des deux sessions de cogita-

tions intellectuelles.

Un repas sur les Champs-Elysées et une bonnenuit de sommeil plustard, les voilà partis pourune nouvelle séance desupplices cérébraux.

Malgré une ponctua-lité non-helvétique etdes tentatives de sabo-tage, tous les concur-rents suisses se classè-rent plus ou moinsbrillamment. Et, c’està la stupéfaction gé-nérale que les Polo-nais se sont appro-prié les premières

marches du podium (commel’année passée, et l’année d’avantencore…).

Après l’effort, le réconfort: baladeen bateau sur la Seine, Sacré-Cœur,Tour Eiffel, Arc de triomphe… ainsiqu’une comédie tordante.

Comme toute bonne chose, notreodyssée touche à sa fin: retour en

Championnat des jeuxmathématiques et logiques

Championnat des jeuxmathématiques et logiques

48 Résonances - Octobre 2006 )

Page 50: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

TGV, parties de jass à volonté, cetarticle à rédiger, les sandwiches àdigérer.

Au revoir Paris et bonjour nos val-lées.

Vincent Epiney, L1, Sierre,Pascal Bienz, L1, Chermignon

21e Championnatinternational: règlement

ButDévelopper l’esprit de recherche,de créativité, de logique, d’astuceet d’intuition à l’aide d’énigmesmêlant humour et rigueur.

RemarquesCe concours est approuvé et encou-ragé par le Département de l’édu-cation, de la culture et du sport. Ilest organisé dans une quinzaine depays par la Fédération française desjeux mathématiques (FFJM). En Va-lais, c’est un groupe d’enseignantsbénévoles (GVJM) qui s’occupe dece championnat.

AdresseClaude Dubuis - Ch. des Pruniers 7 -1967 Bramois - Tél.: 027 203 37 40 -E-mail: [email protected].

Internet

http://gvjm.ecolevs.ch

Etapes1) Qualification régionale, le mer-

credi après-midi 15 novembre2006, dans les centres scolairesrégionaux. Environ 2500 à 2700participants!

2) Finale valaisanne, un samedi dumois de mars 2007 au collège desCreusets à Sion. Environ 500 à550 qualifiés.

3) Finale suisse à Lausanne, un sa-medi du mois de mai 2007.

4) Finale internationale à Paris, finaoût 2007.

Lors des 3 premières étapes, les pre-miers (environ 15 à 20%) de chaquecatégorie sont qualifiés pour l’étapesuivante.

CatégoriesCM = élèves de 4e et 5e années dela scolarité obligatoire.C1 = élèves de 6e et 7e années de lascolarité obligatoire.C2 = élèves de 8e et 9e années de lascolarité obligatoire.L1 = élèves de 10e année scolaire etdes suivantes jusqu’à la maturité.

Ce concours a lieu en dehors desheures de classe.

( Résonances - Octobre 2006 49

Participants à la finale de ParisCMBokman Sarah,MartignyColussi Gaétan, NaxCrettenand Arnaud, ChoëxGermanier Fanny, SensineVetter Chantal, Muraz

C1Bénet Maxime, Le BouveretBuhler Virginie, MartignyConforti Antoine, MartignyConforti Louis, MartignyZufferey Laurent, Sion

C2Caseiro Stéphane, St-Pierre-de-ClagesEmonet Michaël, SembrancherSalomon Mauro, SierreZambon Yannick, Sierre

L1Bienz Pascal, ChermignonCinter Romain, ChandolinEpiney Vincent, Sierre

1Thétaz Yves,Orsières

E n r a c c o u r c iFormation continue pour lesecondaire II

Nouveau programmedu CPS

Les descriptifs détaillés des coursCPS (Centre suisse pour laformation continue desprofesseurs de l’enseignementsecondaire) pour 2006-2007 sontaccessibles sur les sites internet:www.wbz-cps.ch resp.www.webpalette.ch quipermettent égalementl’inscription directe. Le livret desoffres de cours a fait peau neuveet propose un classement parcatégories: cours de formationcontinue, formationscomplémentaires, congrès-journées-forums et services.

Monde de l’éducation

Spécial confiance en soiL’édition de septembre 2006 duMonde de l’éducation consacreson dossier à la confiance en soi,clé de la réussite. Enseignants etpraticiens donnent des pistes pour aider le jeune à se construireune véritable estime de soi.Cette édition comprendégalement un cahier spécialparents pour les conseiller dansl’accompagnement de leursenfants dans leur parcoursscolaire. A lire aussi un article surles décalages entre culturescolaire et culture adolescente enlien avec Internet.www.lemonde.fr/mde

Page 51: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

Enseignement du français à l’école obligatoire: déclaration du SE

L’apprentissage de la lecture, puissa maîtrise (technique et compré-hension) constituent l’une despriorités absolues des program-mes des premières années de sco-larité. Il est nécessaire cependantde poursuivre cet apprentissagetout au long de la scolarité afinde consolider les acquisitions debase et d’amener les élèves à ap-préhender la richesse et la com-plexité de la langue française.La littérature est abordée dès lespremiers degrés de la scolarité.Une attention particulière estportée sur la place du livre entant qu’objet culturel. L’accèsaux bibliothèques scolaires etpubliques est à renforcer. L’en-seignant prendra également letemps de lire à haute voix destextes littéraires adaptés à l’âgeet aux intérêts des élèves.L’expression orale, permettantde structurer le langage et d’enri-chir les compétences lexicales desélèves, est travaillée dès l’écoleenfantine et dans chaque bran-che d’enseignement.L’exploration de champs lexi-caux, dans des thèmes adaptés àl’intérêt et à l’âge des élèves, estl’un des moyens à privilégierpour enrichir le vocabulaire debase des élèves.L’expression écrite, progressive-ment structurée par l’apport dessous-disciplines, fait l’objet d’unenseignement systématique etrégulier. Les productions d’élè-ves (au minimum dix textes parannée scolaire) sont soigneuse-ment réunies dans un dossierpersonnel. Dans l’idéal, ce dos-

sier accompagne l’élève tout aulong de sa scolarité obligatoire.Dans la plupart des disciplinesscolaires, les situations où lesélèves sont amenés à rédigersont fréquentes: il convient deles exploiter au mieux.L’enseignement de l’orthographeet le contrôle de sa maîtrise pro-gressive doivent être intensifiés.Les travaux d’élèves, quelles quesoient les branches enseignées,sont régulièrement annotés parles enseignants. Rappel: il n’y apas lieu d’enseigner systémati-quement les nouvelles règles or-thographiques qui n’ont pas étéintroduites dans les ouvrages deréférence reconnus (dictionnai-res, correcteurs…). Le principe dela tolérance dans l’évaluation estcependant retenu.La note de français est formée dedeux composantes: 50% con-cernant la communication (com-préhension et expression) et 50%la structuration (technique de lec-ture, grammaire, conjugaison…).

50 Résonances - Octobre 2006 )

www.vs.ch/enseignement > Rubri-ques pour le personnel enseignant> Programmes

Temps scolaires: différences intercantonalesLe 21 août dernier, le Nouvellistepubliait une interview du conseillerd’Etat valaisan Claude Roch à pro-pos des heures d’enseignement.Cet article disait que les écoliers va-laisans vont en classe 1000 heurespar année de plus que les genevoisou les vaudois.

Selon les graphiques de l’Institutde recherche et de documenta-tion pédagogique (IRDP), les éco-liers valaisans font, en effet, 1007heures de plus que les genevois et847 heures de plus que les vaudois.Mais ces chiffres sont obtenus parl’addition des heures sur la totalitédes années de scolarité obligatoire,autrement dit de la 1re à la 9e an-née scolaire.www.irdp.ch/publicat/textes/057.pdf

Les infos du Servicede l’enseignement

Les infos du Servicede l’enseignement

Page 52: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

Cahiers des charges etConcept des langues

En accord avec les différents parte-naires, l’entrée en vigueur des Ca-hiers des charges, effective dès l’an-née 2006-2007, précède les travaux

conduisant à l’adoption de la Loi surle statut du personnel enseignantet, finalement, à l’analyse des baseslégales correspondant, notammentaux questions matérielles.

Quant au Concept des langues, ilsera intégralement mis en œuvre

dès l’an prochain, permettant ainsila création d’outils indispensables àune sereine introduction (évaluationde la langue 2, particulièrement).

La commande des cahiers des char-ges s’effectue auprès du Dépôt sco-laire. Voici les numéros de référence:

Concept des langues No 1083

Cahier des charges pour le personnel enseignant degrés enfantins/primaires No 1084

Cahier des chargesdegrés secondaires I No 1085

Cahier des chargesdegrés secondaires II non professionnels No 1086

Cahier des chargesdegrés secondaires IIprofessionnels No 1087

www.vs.ch/enseignement >Infom-rations officielles > Concepts

L’enseignement spécialiséen ligneSur le site du Service de l’enseigne-ment (www.vs.ch/enseignement), ontrouve désormais les pages de l’Of-fice de l’enseignement spécialisé.

( Résonances - Octobre 2006 51

Enseignement religieux: à propos de l’évaluation

Enseignement religieux: à propos de l’évaluation

Jeudi 19 octobre 2006, 17 h - 19 h

Les directives du DECS de 2005 relatives au carnet scolaire stipulent: «Ilconvient de mentionner si l’élève a suivi ou n’a pas suivi le cours. En cas de fré-quentation du cours, une évaluation est demandée.»A l’aide d’exemples concrets, cette rencontre aura pour but de réfléchir auxcritères à prendre en compte pour construire et pratiquer des évaluations quisoient pertinentes et qui aident les élèves à apprendre (dans le cadre del’école primaire).

Animatrice Monique GaspozLieu Notre-Dame-du-Silence, SionPrix Fr. 10.–Inscription Service diocésain de la Catéchèse, Ch. de la Sitterie 2, 1950 Sion

Tél. 027 327 44 02.

E n r a c c o u r c iBrochures

Tout sur le lait

La Fédération des producteurssuisses de lait édite des brochuressur le lait et les produits laitiers.Un petit catalogue liste tout lematériel à disposition, classé parniveaux d’enseignement.www.swissmilk.ch

Offres de formation professionnelle

Meilleure coordinationLe semestre de motivation,destiné aux jeunes qui se sontinscrits au chômage au terme deleur scolarité obligatoire, les aide à se forger une idée claire deleur objectif professionnel et àchoisir une filière de formation.Les jeunes qui y participentreçoivent une contributionfinancière mensuelle de 450francs. Dans la pratique, leSecrétariat d’Etat à l’économiecraint que cette aide financièredissuade les jeunes de recouriraux autres solutions de transitionvers la formation professionnelle,celles-ci n’offrant aucunerémunération. Renonçant à unemodification à court terme, leSECO a chargé un groupe detravail d’étudier en profondeurces mesures transitoires (semestrede motivation et autres mesuresd’insertion) dans le but d’unemeilleure coordination.www.seco-admin.ch

Revue Pédagogie spécialisée

Nouveau numéroLe dernier numéro de la revuePédagogie spécialisée contientnotamment des articles surl’éducation précoce spécialisée ousur l’impact de la présence d’uneclasse intégrée au cycled’orientation. La bibliographie decette édition est consacrée àl’éducation précoce spécialisée.www.szh.ch/f > Livres etdocumentation > Revues

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52 Résonances - Octobre 2006 )

Année 2002/2003N° 5 janvier Autour des activités

N° 6 février L’école de demain

N° 7 mars L’espace-temps de l’école

N° 8 avrilEcrire dans toutes les matières

N° 9 maiLes écoles de niveau tertiaire

N° 10 juinLe parler des jeunes

Année 2003/2004N° 1 septembre Le rapport au savoir

N° 2 octobre Le niveau baisse: mythe ou réalité?

N° 3 novembre Les tendances pédagogiques

N° 4 décembre Le climat de l’école

N° 5 janvierLes frontières de l’école

N° 6 févrierLa coopération

N° 7 marsLe secondaire II

N° 8 avrilRevues en revue

N° 9 mai Enseignement du français

N° 10 juinLa récré en action

Année 2004/2005N° 1 septembre L’organisation de la classe

N° 2 octobre60 ans d’orientation

N° 3 novembreLe vocabulaire

N° 4 décembreEnseignant-e secondaire

N° 5 févrierICT: vers l’intégration

N° 6 marsLes coordinations

N° 7 avrilDialogue chercheurs-enseignants

N° 8 maiSciences par l’expérience

N° 9 juinL’égalité des chances

Année 2005/2006N° 1 septembre Piloter, motiver

N° 2 octobre Argumenter

N° 3 novembre Les enjeux de l’évaluation

N° 4 décembre-janvier Transition école-apprentissage

N° 5 févrierEffort/plaisir d’apprendre

N° 6 marsL’ennui à l’école

N° 7 avrilD’une transition à l’autre

N° 8 maiLe mouvement à l’école

N° 9 juinL’économie à l’école

Année 2006/2007N° 1 septembre Infos 2006-2007

Les abonnements peuvent se faire:

par courriel: [email protected]

par courrier: DECS-SFT, Résonances,rue de Conthey 19, cp 478, 1951 Sion

Pour des raisons administratives (centralisation des fichiers), il est désormaisimpératif que tous les abonnements et les changements d’adresse se fassentpar courriel ou par courrier et non par téléphone, avec indication du degréd’enseignement.

Merci à toutes et à tous pour votre compréhension.

S’abonnerS’abonner

Les dossiers de RésonancesLes dossiers de Résonances

«La citation du mois

L'intelligence est la capacitéde résoudre des problèmesnouveaux.

Edouard Claparède

Page 54: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2006

RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiéede 1881 à 1956, est éditée par le Département del’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Edition, administration, rédactionDECS/SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 SionTél. 027 606 41 52 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

RédactionNadia Revaz - [email protected]

Conseil de rédactionPatrick Abbet, Ass. parentsDanièle Périsset Bagnoud, HEP-VsMarina Barada Veuthey, AVPESDaphnée Constantin Raposo, SPValJean-François Dorsaz, CDTEAChristiane Grandmousin, AVEPBéatrice Rogéré Pignolet, AVECO

PhotographeJacques Dussez

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annoncesLe 5 du mois précédant la parution.

AbonnementsTarif annuel: Fr. 40.–Prix au numéro: Fr. 6.–Tarif contractuel: Fr. 30.–Tél. 027 606 41 52 - [email protected]

Régie des annoncesSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Impression, expéditionSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

I m p r e s s u m

Urgent! AFS cherche des familles d‘accueil en Romandie! Tentez l‘aventure! Infos: 044 218 19 12

AFS, Löwenstrasse 1 6, 8001 Zürich, www.afs .ch

Le monde chez soi

Pour vos annonces dansRésonances

Technopôle - 3960 SierreTél. 027 452 25 25 - [email protected]

L’enfant n’est pas une marchandise

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Envoyez-moi votre documentation sur:

� la campagne „Stop trafic d’enfants“ � le parrainage � le bénévolat dans ma région

CCP: 10-11504-8

Terre des hommes • En Budron C8 • 1052 Le Mont-sur-Lausanne Tél. 021/654 66 66 • Fax 021/654 66 77 • E-mail [email protected] • www.tdh.ch

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D222

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