référence 46 de la certification v2 des hôpitaux un exemple: la douleur postopératoire pr dan...
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Référence 46 de la certification V2 des hôpitaux
Un exemple: la douleur postopératoire
Pr Dan Benhamou
Département d’Anesthésie-Réanimation
Hôpital Antoine béclère
Université Paris-SudAdresse courriel: [email protected]
Référence 46
• 46a: Les enjeux liés à la prise en charge sont identifiés
• 46b: les processus et les pratiques liés à la prise en charge sont analysés
• 46c: Les recommandations et les données de la littérature sont prises en compte
• 46 d: Les objectifs d’amélioration sont définis et les actions mises en œuvre
• 46 e: Les données et indicateurs sont définis et permettent le suivi des actions d’amélioration
• 46 f: Les processus de prise en charge et leurs résultats font l’objet de comparaisons
Position du problème
5 614 000 interventions chirurgicales par an en France soit 9,5 interventions/an pour 100 habitants (Auroy Y et al, Ann Fr Anesth Réanim 1998;17:1324-41)
Douleur postopératoire insuffisamment traitée de façon persistante en raison d’une insuffisance d’évaluation, de formation et de
connaissances pharmacologiques des professionnels
d’une insuffisance d’information des patients
Audit un jour donné dans 96 services de chirurgie de l ’AP-HP évaluant 473 patients
Une douleur post-opératoire forte ou intense a été enregistrée chez 48 - 82 % des patients
Des antalgiques de « classe 3 » n’étaient prescrits que chez 20 à 80 % de ces patients
Une pompe PCA n ’était utilisée que chez 2 % des patients
Aucun patient ne bénéficiait d’analgésie loco-régionale post-opératoire
Audit de la prise en charge de la douleur post-opératoire
Poisson-Salomon AS et coll, Presse Médicale 1996,25: 1013-17
40 % des équipes françaises qui ont répondu à cette enquête seulement étaient satisfaites ou très satisfaites de la qualité de l’analgésie post-opératoire dans leur établissement Manque d’équipes spécialisées en douleur aiguë Manque de personnel infirmier pour prendre en
charge les techniques d’analgésie et pour introduire de nouvelles techniques
Manque de salles de réveil Coopération insuffisante avec les chirurgiens Insuffisance de soutien financier pour acquérir des
pompes PCA (citée par 50 % des médecins)
Acute pain services in Europe: a 17-nation survey of 105 hospitals
Rawal N et al, Eur J Anaesthesiol 1998,15:354-63
Q.8 – For which of the following employees does your institution
provide regular on-site postoperative pain management training?
(n=245 – multiple choice – %)
5%
23%
13%
63%
57%
25%
8%
30%
0 20 40 60
Anesthetists
Surgeons
Medical residents
Recovery room nurses
Ward nurses
Other employees
No regular training
Don't know
Employees receiving regular on-site postoperative pain management training
6% meet the minimum acceptable requirement*
(min.=4%; max.=21%)
*As defined by the Steering Committee
Q.10 – Are patients informed preoperatively about postoperative pain
management in your institution?
(n=245 – multiple choice – %)
1%
0%
13%
20%
84%
0 20 40 60 80
Yes,systematically
Yes, ifspecific/difficult
cases
Yes, on patientdemand
No
Don't know
Patients preoperative information about postoperative pain management
84% meet the minimum acceptable requirement*
(min.=22%; max.=84%)
*As defined by the Steering Committee
Q.19 – Are there specific written postoperative pain management protocols in place for treating
postoperative pain on the ward?
(n=245 – Written protocols = single choice – Type of specific cases = multiple choice – %)
Written postoperative pain management protocols
<1%
20%
44%
36%
0 10 20 30 40 50
Yes, for allpatients
Yes, forspecific cases
No writtenprotocols
Don't know
36% meet the minimum acceptable requirement*
(min.=14%; max.=40%)
*As defined by the Steering Committee
Nombreuses actions menées en France
• Conférence de consensus sur la douleur postopératoire (SFAR 1997)
• Attitude pratique pour la prise en charge de la douleur postopératoire (1999) Groupe d'experts
• Plans Kouchner (1998-2001 et 2002-2004) et Plan triennal (2006-2010)
• Référentiel EPP SFAR/HAS (juin 2005)• Textes, articles, formations locales ou
nationales
Référence 46
• 46a: Les enjeux liés à la prise en charge sont identifiés
• 46b: les processus et les pratiques liés à la prise en charge sont analysés
• 46c: Les recommandations et les données de la littérature sont prises en compte
• 46 d: Les objectifs d’amélioration sont définis et les actions mises en œuvre
• 46 e: Les données et indicateurs sont définis et permettent le suivi des actions d’amélioration
• 46 f: Les processus de prise en charge et leurs résultats font l’objet de comparaisons
Organisation générale
Phase 1: analyse de l’existant
Phase 2: protocole antalgique
Phase 3: protocole modifié
Phase 4: protocole modifié et analyse qualité Phase 1: analyse de
l’existant Phase 2: mise en place
de procédures Phase 3: suivi Phase 4: suivi 2
Salle de Réveil
Hospitalisation
évaluation douleur cons. antalgiques satisfaction adhésion au protocole
Indicateurs
Evaluation comparative douleur - sortie de salle de réveil
0 50 100
Phase I
Phase II
Phase III
Phase IV
> 60 mm
30 - 60 mm
< 30 mm
% patients
Introduction et évolution du protocole d’analgésie postopératoire en SSPI
• Phase 2– EVA mesurée à l’arrivée en salle de réveil puis toutes les 15
mn– Protocole (propacétamol puis morphine titrée < 15 mg)
débuté si EVA > 30 mm et poursuivi jusqu’à EVA < 30 mm (critère majeur de sortie de SSPI)
• Phase 3– EVA remplacée par ENS et 1ère mesure préopératoire (pose
voie veineuse)– Protocole analgésique modifié avec administration per-
opératoire de paracétamol ± AINS• Phase 4
– Addition de néfopam dans l’injection peropératoire– Prévention des nausées par dropéridol systématique– Réchauffement pour toute intervention de durée > 90 mn– Sabots en caoutchouc, rideaux de séparation
Analgésiques utilisés en SSPI
0
10
20
30
40
50
Aucun PCT Mor 2 analg 3 analg 4 analg
Phase 1Phase 2Phase 3Phase 4
Patients (%)
Consommation annuelle de morphine en SSPI
0
20000
40000
60000
80000
1994 1996 11998 2000 2002 2004
années
Morphine (mg)
Satisfaction en salle de réveil
0%
25%
50%
75%
100%
Phase2
Phase3
douleurautressatisfaction
appareillagepromiscuitéfrissonsNVPObruit
Introduction et évolution du protocole d’analgésie postopératoire en SSPI
• Phase 2– EVA mesurée à l’arrivée en salle de réveil puis toutes les 15
mn– Protocole (propacétamol puis morphine titrée < 15 mg)
débuté si EVA > 30 mm et poursuivi jusqu’à EVA < 30 mm (critère majeur de sortie de SSPI)
• Phase 3– EVA remplacée par ENS et 1ère mesure préopératoire (pose
voie veineuse)– Protocole analgésique modifié avec administration per-
opératoire de paracétamol ± AINS• Phase 4
– Addition de néfopam dans l’injection peropératoire– Prévention des nausées par dropéridol systématique– Réchauffement pour toute intervention de durée > 90 mn– Sabots en caoutchouc, rideaux de séparation
0
20
40
60
80
D0 D1 D2 D3 D4
Days after cesarean delivery
Incidence of patients with hunger (%)
phase 1phase 2phase 3phase 4
0
20
40
60
80
D0 D1 D2 D3 D4
Days after cesarean delivery
Incidence of patients with thirst (%)
phase 1phase 2phase 3phase 4
Audit of an early feeding program after cesarean delivery: patient wellbeing is
increasedBenhamou D et al, Can J Anaesth 2002;49:814-9
Evaluation comparative douleur - sortie de salle de réveil
0 50 100
Phase I
Phase II
Phase III
Phase IV
> 60 mm
30 - 60 mm
< 30 mm
% patients
Analgésiques utilisés en SSPI
0
10
20
30
40
50
Aucun PCT Mor 2 analg 3 analg 4 analg
Phase 1Phase 2Phase 3Phase 4
Patients (%)
Phase 1: Hospitalisation
0
20
40
60
J0 J1 J2 J3 J4
reposdynamique
Jours post-opératoires n = 237
Patients avec douleur modérée ou sévère (%)
• Morphine: dose reçue/ prescrite: 35 %
• Après chirurgie majeure, patients ne recevant pas de morphine– orthopédie: J0: 48 %;J1: 30 %
– viscéral: J0: 20 %, J1: 23 %
Phase 1: Hospitalisation
Procédures mises en œuvre: hospitalisation
• Information du patient• Amélioration et uniformisation
– des traitements antalgiques – du traitement des effets indésirables
• Evaluation systématique de la douleur par ENS• Création d’une feuille de surveillance spécifique• Algorithme infirmier et “joker”• Formation du personnel infirmier• Validation par les équipes chirurgicales et par la
direction des soins infirmiers• Guide de procédures dans les unités de soins• Passages et discussions informelles avec les
IDEs• Evaluation mensuelle, puis trimestrielle puis
annuelle
Mesure de la douleur postopératoire
Mesure de l'ENS
ENS < 4
- administration des
antalgiques
- prochaine ENS 6 h
après.
- "repartir" de la case
ENS ≥ 4
- administration des
antalgiques
- ENS 1 heure après
ENS < 4
- prochaine ENS 5 h
après
- "repartir" de la case
ENS ≥ 4
- administration du
traitement complémentaire*
- ENS 1 heure après
Le traitement complémentaire pourra être administré une seconde
et dernière fois 6 heures après, si ENS ≥ 4.
Si un traitement complémentaire est nécessaire une seconde fois,
prévenir l'anesthésiste pour réajuster le traitement antalgique.
*
1
ENS < 4
- prochaine ENS 4 h
après.
- "repartir" de la case
ENS ≥ 4
- biper l'anesthésiste
bip 152 ou 153
1
1
1
Phases 2 et 3: Hospitalisation
0
20
40
60
80
100
1 2 3 4 5 6
3 phases
Tt compl
Evaluations
Adéquation prescription médicale (%)
Phases 2 et 3: Hospitalisation
0
20
40
60
80
100
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
ParentéralePer os
Evaluations trimestrielles
ENS /6 heures (%)
Phases 1 à 4 : Hospitalisation
0
25
50
75
J0 J1 J2 J3 J4
Phase 1 (n=237)Phase 2 (n=113)Phase 3 (n=126)Phase 4 (n = 117)
Jours post-opératoires
Patients (%) avec douleur modérée ou sévère au mouvement
* p < 0,05 phase 1 versus phases suivantes
** *
Satisfaction
0
20
40
60
80
100
Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4
Infirmières Médecins Globale
(*) Ward SE et al, Pain 1994,56:299-306 (questionnaire APS)
EVA / ENS (0-100 mm)
Référence 46
46a: Les enjeux liés à la prise en charge sont identifiés
46b: les processus et les pratiques liés à la prise en charge sont analysés
46c: Les recommandations et les données de la littérature sont prises en compte
46 d: Les objectifs d’amélioration sont définis et les actions mises en œuvre
46 e: Les données et indicateurs sont définis et permettent le suivi des actions d’amélioration
46 f: Les processus de prise en charge et leurs résultats font l’objet de comparaisons
Commentaires Nombreuses limites
Efficacité de tels programmes inconstante et limitée
Adéquation/référentiels loin d’être parfaite après application du PAQ
Programmes complexes et lourdeur méthodologique
Ne pas se satisfaire des résultats satisfaisants de satisfaction...
mais aussi Extraordinaire outil de communication Amélioration des structures de soins et des
comportements Accréditation/certification Désir de qualité totale