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LECTURES À VOIX HAUTE dans le cadre du projet Cultur'elles de la ville d'Alençon Année scolaire 2015/2016 Thème : Relations mères / filles - mères / fils Lectures encadrées par Mme Pons, assistante pédagogique Mme Monnerie, professeur documentaliste Mme Ozenne, professeur de lettres Classe de 6C Collège Louise Michel 36 rue abbé Letacq 61000 Alençon

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Page 1: recueil 2015

LECTURES À VOIX HAUTEdans le cadre du projet Cultur'elles

de la ville d'AlençonAnnée scolaire 2015/2016

Thème : Relations mères / filles - mères / fils

Lectures encadrées par Mme Pons, assistante pédagogique

Mme Monnerie, professeur documentalisteMme Ozenne, professeur de lettres

Classe de 6CCollège Louise Michel 36 rue abbé Letacq61000 Alençon

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Sommaire1) Textes de Bernard Friot 1- 15

- Maman (texte lu par Azra) (1:33)- Chou (texte lu par Salma et Amelle) (2:01)- Rangement (texte lu par Yasmine K.) (1:39)- Scène (texte lu par Azra, Meryem et sa maman) (3:38)- Pourquoi tu pleures ? (texte lu par Irwan, Mohamed et Abdelaziz) (2:55)- Mathématique (texte lu par Erfanullah et Elhad) (4:53)- Ketchup (texte lu par Erfanullah et Elhad) (1:19)- Liste (texte lu par Yasmine M. et Imma-nne) (3:35)- Chère maman (texte lu par Wafa) (2:32)

2) Poèmes 16-19- À ma mère (texte lu par Salma) (1:25)- Encore une histoire maman ! (texte lu par Behxhet) (2:51)- Te remercierai-je jamais assez …. (texte lu par Saïda) (0:30)

3) Album 20-21- Allez, au lit, maman (texte lu par Yasmine K. et Wafa) (0:50)

4) Pièces de théâtre 22-28- Pour le meilleur et pour le pire (texte lu par Kelly) (4:58)- Pourquoi j'ai un frère ? (texte lu par Imma-nne et Oumy) (4:21)

5) Bandes dessinées 29-31- Une autre époque (texte lu par Benrove) (2:15)- Prends exemple sur moi ! (texte lu par Halican) (2:28)

6) Roman 32-36- Ne t'inquiète pas pour moi (texte lu par Salma et Amelle) (5:51)

6) Lecture collective 37-39- Album « Merci Maman » d'Elisabeth Brami et d'Adèle Garceau

8) Remerciements et article de presse 40-41

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Texte lu par Azra

MAMAN

Maman, vraiment, ça serait bien si tu m'aimais un peu moins. Ton amour, tu sais, c'est commeun gros gâteau écœurant. Un peu, ça va. Mais trop, ça rend malade.

La matin, quand je mange mes tartines, tu me serres très fort dans tes bras et tu m'appelles« mon petit canard », « mon cornichon adoré », « ma pupuce à moi toute seul »… C'estdangereux, maman. Un jour je vais m'étrangler en avalant.

Et à midi, à la sortie de l'école, tu te jettes sur moi et tu m'embrasses sur la bouche, devant tousmes copains. Tu ne te rends pas compte, maman. Un jour, j'en mourrai de honte. Ce sera deta faute, je t'aurai prévenue.

Allons, allons, maman, arrête de pleurer.

Écoute, j'ai une idée. Tout cet amour en trop, on pourrait le partager. François, le gamin d'àcôté, je suis sûr qu'il en prendrait un peu. Son père le bat quand il est soûl, et sa mère n'estjamais là. Et Sophie, c'est pareil. Son père est parti en Australie et sa mère s'est remariée avecun Anglais. Alors, une heure d'amour de temps en temps, je crois bien que ça l’intéresserait.

Et puis, maman, si tu as tant d'amour en réserve, pourquoi tu n'en gardes pas un peu pourpapa ? Tu sais, moi, ça ne me priverait pas. Et lui, je parie, il ne dirait pas non. Peut-êtremême qu'il reviendrait habiter chez nous, si tu l'aimais un peu, un tout petit peu. Tu ne croispas ?

FRIOT, Bernard. Nouvelles histoires pressées. Milan Poche, 2007

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Texte lu par Salma et Amelle

CHOU

Madame Michat aime beaucoup son fils. Comme elle aime aussi beaucoup les choux, ellel'appelle toujours "mon chou". Le fils Michat a horreur d'être pris pour un légume. Il répond à chaque fois:- Je ne m'appelle pas "mon chou", je m'appelle Michat.- Oui, mon chou, répond Madame Michat.Un matin, Madame Michat lave des chaussettes dans l'évier pendant que son fils prend sonpetit déjeuner. Le dos tourné, Madame Michat dit à son fils:- Mon chou, dépêche-toi, tu vas arriver en retard à l'école.Le fils Michat ne répond pas. Madame Michat se retourne et pousse un cri : sur la chaise oùétait assis son fils, il y a... un chou !- Mon chou, s'écrie Madame Michat. Mais qu'est-ce qui t'arrive?Elle prend le chou dans ses bras, le caresse, le cajole, l'embrasse, le console.- Mon pauvre chou, mon pauvre chou, dit-elle. Qu'est-ce qu'on va faire ? Il faut pourtantque tu ailles à l'école. C'est le jour de la dictée et des tables de multiplicationTout à coup, elle a une idée. Elle enfonce un bonnet sur la tête du chou, le pose dans unpanier et l'emmène à l'école. Elle va trouver l'instituteur et lui dit en montrant le panier:- C'est mon chou. Le pauvre chou, il est devenu tout chou. L'instituteur la regarde d'un airahuri et dit : - Mais oui, mais oui, madame Michat. Vous feriez mieux de rentrer cher vous. MadameMichat lui donne le panier avec le chou et retourne chez elle.Devinez qui l'attend, affalé sur le canapé, en train de regarder la télévision ? Le fils Michat,évidemment.Madame Michat s'est fâchée. Et elle n'a toujours pas pardonné à son fils. Maintenant, elle nel'appelle plus jamais mon chou, mais, selon les jours, « patate " ou "cornichon".

FRIOT, Bernard. Nouvelles histoires pressées. Milan Poche, 2007 2

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Texte lu par Yasmine K.

RANGEMENT

Nicolas jouait tranquillement. Soudain, la porte de sa chambre s'ouvrit et sa mère entra. Elle resta un instant la bouche grande ouverte, comme paralysée. Et puis, elle hurla :

- Qu'est-ce que c'est que ce.. ce... foutoir ? Tu vas me ranger ça immédiatement ? Je reviens dans une demi-heure et je veux voir chaque chose à sa place, tu m'entends, chaque chose à sa place ! Nicolas soupira, se leva lentement, regarda d'un air ennuyé tout autour de lui, puis se décida. Il sortit des boîtes, des cartons, des valises, des caisses en plastique, des malles en osier et se mit à ranger. Il rangea ses billes, ses autos miniatures, ses livres, ses légos, ses images de foot, sa collection de timbres, ses chaussettes, ses cahiers, ses dessins... Chaque chose à sa place,exactement, proprement. Et puis, comme il restait des cartons, il rangea aussi ses rêves, ses envies, ses joies, ses chagrins, ses bêtises, ses souvenirs, ses frayeurs, ses mensonges... Chaque chose à sa place, exactement, proprement.

Quand sa mère revint, une demi-heure plus tard, plus rien ne traînait. L'ordre était impeccable. Elle appela :

- Nicolas, où es-tu?

- Je suis là, répondit une voix. A ma place, à ma place…

Elle regarda autour d'elle, mais ne vit rien, Elle regarda sous le lit, derrière le bureau, le fauteuil. Toujours rien. Alors, elle ouvrit l'armoire, vida les tiroirs, sortit les boîtes, les cartons, les valises, fouilla les placards, mit un désordre épouvantable.., et retrouva, enfin, son Nicolas.

FRIOT, Bernard. Nouvelles histoires pressées. Milan Poche, 2007

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Texte lu par Azra, Meryem et sa maman

SCÈNE

Personnages : Clément, 12 ans - Sa mère

La scène se déroule dans le petit appartement où vivent les deux personnages. Clément,installé à la table de la salle à manger- salon, écrit. Autour de lui, des livres et des cahiers. Samère, assise dans un fauteuil, lit un magazine.

La mère (posant sur ses genoux le magazine) : Tu es encore sur tes devoirs ?Clément (continuant d’écrire) : Non, non, j’ai fini.La mère : Mais alors qu’est-ce que tu fabriques ?Clément (hésitant) : j’écris une lettre.La mère (le dos raidi, l’oreille dressée, comme un animal qui a flairé le danger) : À qui ?Clément (presque honteux) : À papa.La mère (voix glacée) : Ah…

Elle feuillette bruyamment le magazine sans le lire. Un long moment sans paroles. Puis lamère se dirige vers le buffet. En passant derrière Clément, elle se penche un peu pour voir cequ’il écrit. Clément, de son bras, cache la lettre. Trop tard, sa mère a surpris quelques mots.

La mère (ouvrant le buffet, sans regarder son fils) : Tu es sûr que dans « cher papa » « cher » s’écrit avec un e à la fin ?Clément (griffonnant sa lettre) : Ah, non...La mère (s’approchant lentement de lui) : Tu ne veux pas que je corrige tes fautes ? Tu sais, çane lui ferait pas tellement plaisir à papa de recevoir une lettre avec plein de fautesd’orthographe…

Sans laisser à Clément le temps de réagir, elle s’empare de la lettre. Clément essaye de la luireprendre, mais elle la tient bien haut, hors de sa portée.

La mère : « Je suis allé », c’est un é accent aigu, et pas « er » ; « à la braderie », à avec un accent,ce n’est pas le verbe avoir. Dis donc, toi et l’orthographe, ce n'est pas le grand amour…

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Clément : Mais qu’est-ce que ça peut te faire, c’est pas à toi que j’écris, et puis d’abord, tu n’aspas le droit de lire ce que j’écris à papa…

La mère (mettant un bras autour du cou de son fils ; exagérément tendre) : Clément, monpetit, ne te fâche pas, c’est pour ton bien que je te dis ça… Tu sais comme ton père estsensible à ce genre de choses… Il veut que son fils soit le meilleur… Ça lui ferait de la peinede savoir que tu es nul en orthographe…Clément (buté) : Je vais corriger moi-même, rends-moi ma lettre.La mère (faisant semblant de céder et reposant la lettre) : Comme tu veux… Mais tu devraisaller chercher un dictionnaire et un manuel d’orthographe.

Elle s’éloigne en direction de la cuisine. Clément, après s’être assuré qu’elle est sortie, se lève,pour aller chercher un dictionnaire dans sa chambre. Dès qu’il a quitté le salon, sa mère réapparaît. Elle se dirige rapidement vers la fenêtre, l’ouvre toute grande. Un courant d’air soulève les feuilles étalées sur la table. La lettre de Clément est emportée jusqu’à la fenêtre. Uninstant, elle reste coincée sur le rebord. D’une pichenette, la mère l’aide à reprendre son envol. La lettre disparue, la mère se précipite vers la cuisine. Au moment où Clément revient dans le salon, on l’entend crier :La mère : Attention aux courants d’air ! Ferme la porte de ta chambre !

FRIOT, Bernard. Histoires pressées. Milan Poche, 1999

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Texte lu par Irwan, Mohamed et Abdelaziz

Pourquoi tu pleures ?

Je suis allée au salon. Je me suis assise sur le canapé en cuir. Le cuir a craqué sous mon poids.Ça m'a rendue encore plus triste. J'ai senti les larmes monter. Et quand maman est entrée, jeme suis mise à pleurer.- Pourquoi tu pleures, ma chérie ?- Bouh... hou... je ne sais pas...

Elle s'est assise à côté de moi.- Comment ça, tu ne sais pas ? Voyons, mon bichon, dis-moi pourquoi tu pleures...Je déteste quand elle m'appelle "mon bichon" !- Je ne sais pas, je te dis. Peut-être à cause de Nini ( le chien de mémé). C'est affreux... Écrasépar une motocrotte ! Et mémé, maintenant, elle est toute seule...

De grosses larmes roulaient sur mes joues. -Mon loulou, c'est gentil de penser à mémé, a dit maman, mais il ne faut pas te rendre maladepour ça."Mon loulou", maintenant, grrrrr...!- Mais ce n'est pas pour ça ! ai-je sangloté. C'est Antoine, je crois. Il m'a traitée de filled'assassin... bouh... hou...C'est vrai, quoi, j'en ai marre de me faire insulter parce que mon père est boucher ! Maman m'a prise dans ses bras pour me consoler. - Faut pas pleurer pour ça, ma poule..."Ma poule"! La honte ! Pourquoi pas "mon escalope" ?! Rien que d'y penser, je me suis mise àpleurer comme un veau...- Mais qu'est-ce que tu as ? s'est lamentée maman. C'est quoi, ce gros chagrin ?- Bouh... hou... je ne sais pas... J'ai fait un cauchemar... bouh... un bandit qui voulait égorgerpapa... Et... et... je veux pas qu'on tue les taureaux dans les corridas... Bouh... hou... et puisj'ai vu à la télé des petits Indiens qui meurent de faim... et des Africains aussi... c'est pas juste...Ho... ho... et, maman, je veux pas que tu meures... jamais... jamais...

Là, maman s'est mise à pleurer encore plus fort que moi.6

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- Voyons, mon bébé, faut pas penser à des choses pareilles... Je ne vais pas mourir, va..."Mon bébé !" Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre ! J'ai poussé un grand soupir...- Et puis... bouh... hou..., maman, ça va te faire de la peine... je n'ai eu que 8 en math...- Ce n'est rien, ma chérie, m'a-t-elle assuré, ce n'est pas grave... allez, arrête de pleurer...

C'était le bon moment. J'ai sorti mon carnet de notes et je le lui ai tendu en lâchant quelquessanglots déchirants.- Il faut que tu signes... là... bouh...Tout émue, maman a signé le carnet. Sans voir le zéro en orthographe, le zéro en géographie,ni le mot du prof de gym qui m'a collée parce que je l'ai poussé tout habillé dans la piscine.Pour me consoler, elle m'a même payé le cinéma. Je suis allée voir un film très, très triste... C'était beau. J'ai beaucoup pleuré.

FRIOT, Bernard. Pressé, pressée. Milan Poche Junior, 2007

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Texte lu par Erfanullah et Elhad

MATHÉMATIQUE

Je vous ai déjà dit, je crois, que mon père était prof de français. Mais ma mère,ce n’est pasmieux: elle est prof de math. Dès que je rentre à la maison, c’est : « Tu as eu combien à ton devoir surveillé ? Qu’est-ce que tu as comme exercices ce soir ? Etl’interro sur les fractions, ça s’est bien passé, j’espère ? »

Bon, vous direz, jusqu’ici, rien d’extraordinaire. Ce genre d’interrogatoire, vous aussi, vousconnaissez. Mais chez moi, ça ne s’arrête pas là. Maman a décidé que je. serai un grandmathématicien, plus tard, une tête pleine de chiffres, de formules et de figures géométriques.Alors, tout est prétexte à des cours particuliers. Quand on a purée-jambon, le mardi soir, ellesaute sur mon assiette, découpe ma tranche de jambon en carrés, triangles ou trapèzes etm’empêche de manger tant que je n’ai pas répondu à une foule de questions saugrenues : « Et ça, c’est un triangle isocèle ou équilatéral ? Pourquoi ? Démontre- le ! Trace-moi ladiagonale ! Non, avec ton couteau ! Où est l’angle droit ? »

Le pire, c’est les spaghettis à la bolognaise. Impossible d’en avaler la moindre bouchée avantd’avoir calculé la longueur totale d’un kilo de spaghettis mis bout à bout et évalué le prix derevient par portion de 20, 50 et 250 grammes. Quand j’ai terminé mes calculs, les spaghettissont froids, et immangeables. Mais j’ai trouvé la parade. Hier soir. Je crois que maman estguérie pour un bout de temps. Hier, en effet, c’était son anniversaire et, comme d’habitude, ily avait grande réunion familiale, avec tantes, oncles, cousins-cousines et grands-parents. Aumoment de l’apéritif, avant que maman ait eu le temps de me demander de convertir enhectolitres, décalitres et décilitres le 0,13 litre de Coca que je venais de me verser, je me suislevé et j’ai lu le compliment que j’avais préparé.

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Ma chère et unique maman, Tu as aujourd’hui 38 ans. Tu as donc vécu 13879 jours, ou si tupréfères 333108 heures, soit pour être encore plus précis 19986480 minutes. L’espérance devie moyenne étant de 83 ans pour les femmes, tu peux donc espérer vivre encore 23668200minutes, à condition d’arrêter de fumer comme tu fais 19 cigarettes par jour, soit 6939,75 paran (en tenant compte des années bissextiles)… J’ai continué sur ce ton pendant exactement 12minutes et 32 secondes, dévoilant à maman le nombre de fois qu’elle se laverait les dents, lasomme exorbitante qu’elle dépenserait en crème antirides, le temps qu’elle passerait autéléphone (8 mois 22 jours 6 heures 52 minutes au rythme actuel), le poids qu’elle pèserait sielle continuait à prendre en moyenne 658 grammes par an (90 kilos et 86 grammes), etc., etc.Au début elle souriait, toute fière de son génie de fils, mais très vite son sourire a viré à lagrimace, et, quand j’ai eu fini, elle semblait avoir pris un sérieux coup de vieux. A table, ellene m’a demandé ni de calculer, à la virgule près, le nombre de petits pois par invité, nid’évaluer la circonférence, la surface et le volume du gâteau d’anniversaire.

Je l’ai même entendue, le soir, qui disait à mon père, en parlant de moi évidemment : – Ton fils n’a aucun sens poétique, tu devrais t’en occuper un peu plus…Il va falloir que je ruse sinon je suis bon, maintenant, pour des cours particuliers de littérature !

FRIOT, Bernard. Encore des histoires pressées, Milan Poche Junior,2005

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Texte lu par Erfanullah et Elhad

KETCHUPPour deux personnes (Karim et sa mère)

Ingrédients :

- une salade de carottes

- du bifteck haché

- des frites

- de la mousse au chocolat

- une grande bouteille de ketchup

En entrée, il y a de la salade de carottes. Karim demande :

- Maman, je peux avoir du ketchup ?

- Non ! dit sa mère.

Karim soupire. Mais il mange ses carottes. Parce que c'est bon, même sans ketchup.

Ensuite, il y a du bifteck haché.

- Maman, je peux avoir du ketchup ? S'il te plaît …

- Non ! dit sa mère.

Karim soupire. Mais il mange son bifteck haché. Parce que c'est bon, même sans ketchup.

Ensuite, il y a des frites.

- Maman, je peux avoir du ketchup ? S'il te plaît, maman chérie…

- Non ! dit sa mère. 10

Page 14: recueil 2015

Karim soupire. Mais il mange ses frites. Parce que c'est bon, même sans ketchup.

Au dessert, il y a de la mousse au chocolat. Pour rire, Karim demande :

- Maman, je peux avoir du ketchup ?

Sa mère craque. Elle verse un litre de ketchup sur la mousse au chocolat.

Karim hésite. Mais il mange sa mousse au chocolat. Parce que c'est bon, même avec duketchup.

FRIOT, Bernard. Histoires minute. Milan Poche, 2009

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Texte lu par Yasmine M. et Imma-nne

LISTEHier, maman s'est verni les ongles. Elle a essayé une nouvelle couleur, rose argenté. Très

moche.

Évidemment, c'était juste au moment d'aller au supermarché. Déjà qu'on était pas en avance.

Et son vernis qui ne séchait pas. Alors, elle m'a demandé :

- Dis, tu serais gentille d'écrire la liste des courses. Prends un papier et un stylo, je te dicte.

- D'accord, j'ai dit, mais ne viens pas râler s'il y a des fautes d'orthographe.

Elle a commencé :

- Choux de Bruxelles, un kilo et demi.

Je suis devenue verte. Des choux de Bruxelles, beurk ! Pourquoi pas des épinards, tant qu'elle

y est ! Je n'ai rien dit. J'ai écrit : chocolat, un kilo et demi. Après tout « chocolat » et « choux

de Bruxelles », ça commence pareil.

Et puis j'ai réfléchi. Un kilo et demi, c 'est peut-être beaucoup. Et pas très précis. J'ai donc

corrigé : une tablette de chocolat au lait, une aux noisettes, et une au chocolat blanc.

- Tu y es ? A demandé maman.

- C'est bon, ai-je répondu, tu peux y aller.

- Un paquet de lentilles, a-t-elle dicté.

Des lentilles ? Jamais de la vie. J'ai écrit : un litre de glace à la vanille. Puis j'ai dit :

- C'est fait, maman.

Elle a soufflé sur ses ongles. Et poursuivi :

- Ensuite, tu mets : trois boîtes de thon au naturel.

- Thon, tu écris ça comment ? Ai-je demandé. 12

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- T-H-O-N, a épelé maman.

- Ah oui, merci……

Et j'ai écrit : trois boîtes de raviolis à la sauce tomate.

J'adore les raviolis en boîte. En plus, mon petit frère les déteste…… Tiens, j'en rajoute une,

rien que pour lui.

- Je ne vais pas trop vite ? A demandé maman.

- Oh non, ai-je répondu, ça va très bien. J'aime bien faire les listes de course. C'est intéressant.

- Tu trouves ? A dit maman. Ajoute maintenant : papier W.-C., douze rouleaux.

J'ai écrit : papier W.-C., douze rouleaux. Ça peut servir, après tout.

Ensuite maman a dicté : « foie de veau » (pourtant, on n'a pas de chat), « yaourts nature,

courgettes, pommes de terre, moutarde, baril de lessive, six bouteilles d'eau ».

Et moi j'ai écrit, en m'appliquant pour ne pas faire de taches : yaourts à la framboise,

biscuits apéritif, frites surgelées, mousse au chocolat, six bouteilles de Coca, deux paquets de

fraises Tagada, une boîte de petits pois, un paquet de Mars, dix paquets de chewing-gums, des

Smarties, des cookies , des Carambar, des Malabar.

- Je crois qu'on n'a rien oublié, a dit maman. Tu vois autre chose ?

- Non, non, ai-je dit, je crois qu'on a tout. On peut y aller.

Maman s'est levée pour enfiler sa veste ; Brusquement, elle s'est tournée vers moi et a dit :

- Ajoute un truc que tu aimes, tu l'as bien mérité, va… Je ne sais pas, moi, une tablette de

chocolat, par exemple, je sais que tu adores le chocolat aux noisettes. Allez, note…

Je me suis trouvée un peu bête, tout à coup. Chocolat aux noisettes, ça, je l'avais déjà

sur ma liste. Mais il fallait bien que j'écrive quelque chose.

Alors j'ai écrit : choux de Bruxelles, un kilo et demi.

FRIOT, Bernard. Pressé, pressée. Milan Poche Junior, 200713

Page 17: recueil 2015

Texte lu par Yasmine M. et Imma-nne

CHÈRE MAMAN Je t'aime, Je t'aime beaucoup. Oui, vraiment je t'adore.

Cela fait longtemps que je voulais t'écrire. Mais depuis que je suis chez Papy et Mamie, il faittrès beau, et je suis toujours dehors avec les cousins. Aujourd'hui, il pleut, et tante Lucie les aemmenés chez le dentiste. Alors, comme je n'ai rien à faire, je t'écris.

Je t'aime beaucoup, Maman.

Parfois, tu m'énerves ; quand tu me forces à ranger ma chambre, par exemple ; ou quand tum'interdis d'aller jouer chez Ilhan. Mais ce n'est pas grave. Il y a des mamans pires que toi.Celle de Marco, entre autres. Quand il rentre du foot, il doit nettoyer lui-même seschaussettes. C'est dégoûtant. Remarque, toi, c'est à peine mieux : tu te souviens le jour où tum'as obligé à passer l'aspirateur ? Je ne t'en veux pas, tu sais ; c'était rigolo : j'ai aspiré mes Legoet mes petites voitures, et l'aspirateur a explosé.

Quand même, Maman, je t'aime. C'est vrai, on se dispute de temps en temps, mais c'est pourrire. Je m'excuse de t'avoir traitée de « vieille sorcière poilue » l'autre jour. Je ne me souviensplus pourquoi, mais de toute façon, c'est ta faute. Je te pardonne.

Ce matin, Mamie m'a demandé si j'avais l'ennui de toi. J'ai répondu oui ; tu vois, çà prouveque je t'aime. En vrai, c'était juste pour lui faire plaisir. Elle a soupiré : « Pauvre chou, tu esvraiment un gentil garçon », et elle a préparé des beignets aux pommes. Pour me consoler.

Elle cuisine mieux que toi. C'est pas difficile, d'ailleurs : tu sais juste réchauffer les surgelés. Jene plains pas : j'adore ta pizza Finbus et ton poisson pané Pivard.

Hier soir, on a regardé des vieilles photos avec Mamie, pendant que Papy ronflait devant latélé. J'ai trouvé une photo de toi quand tu avauis dix-sept ans. Qu'est-ce que tu étais bellequand tu étais jeune. Je ne t'ai pas reconnue tout de suite, je croyais que c'était tante Lucie.

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Page 18: recueil 2015

Pourquoi tu t'es fait couper les cheveux ? Tu étais beaucoup plus jolie avec les cheveux longs.Et j'aime pas trop ta nouvelle couleur. Avec ta tête rouge, tu ressembles un peu à un clown,quand même. Je commence à avoir mal à la main d'écrire. Je crois que je vais arrêter là. Detoute façon, je n'ai plus rien à te dire. Sauf que je t'aime, bien sûr.

Ah si, j'oubliais le plus important : finalement, ce n'est pas la peine que tu viennes me chercherdimanche. Je reste avec Papy et Mamie. Ils sont d'accord. Et, s'il te plaît, envoie-moi 250euros d'argent de poche.

Bisous,

Rémi

PS : je t'aime vraiment beaucoup…..

FRIOT, Bernard. Tous pressés. Editions Milan, 2011

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Page 19: recueil 2015

Texte lu par Salma

À MA MÈRE

Femme noire, femme africaine,

ô toi ma mère je pense à toi…

Ô Dâman1, ô ma mère, toi qui me

portas sur le dos, toi qui m'allaitas,

toi qui gouvernas mes premiers pas,

toi qui la première m'ouvris les yeux

aux prodiges de la terre, je pense à toi ….

Femme des champs, femme des

rivières, femme du grand fleuve,

ô toi, ma mère, je pense à toi….

Ô toi Dâman, ô ma mère, toi qui

essuyais mes larmes, toi qui me

réjouissais le coeur, toi qui, patiemment

supportais mes caprices, comme

j'aimerais encore être près de toi,

être enfant près de toi !

Femme simple, femme de la résignation,

ô toi, ma mère, je pense à toi….16

Page 20: recueil 2015

Ô Dâman, Dâman de la grande

famille des forgerons, ma pensée

toujours se tourne vers toi, la tienne

à chaque pas m'accompagne,

ô Dâman, ma mère, comme j'aimerais

encore être dans ta chaleur, être

enfant près de toi…

Femme noire, femme africaine,

ô toi, ma mère, merci ; merci pour tout

ce que tu fils pour moi, ton fils,

si loin, si près de toi !

LAYE, Camara. L'enfant noir. Librairie Plon, 1953

1. Dâman : nom de jeune fille de la mère

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Page 21: recueil 2015

Texte lu par Behxhet

ENCORE UNE HISTOIRE MAMAN !Maman, je veux une belle histoire, l'histoire d'un grand voyage au-delà du plus lointain desvillages,

là où la chèvre, partie chercher ses enfants, est prisonnière de la forêt.

J'irai la libérer.

Maman, je veux une belle histoire, l'histoire du pays où les loups se lient d'amitié avec lesbergers et où les fleurs chantent la douceur des lacs et des montagnes.

J'irai les respirer.

Maman, je veux une autre histoire, l'histoire de l'ogresse qui, chaque soir, enlève les enfantsdont le nez s'allonge un peu plus à chaque mensonge et les enferme dans sa grotte ensorcelée.

J'irai leur raconter toutes tes histoires pour que comme moi, maman, ils n'aient plus jamaispeur du noir.

Poème écrit en arabe par Miloud Hakim (Algérie) et adapté de l'arabe par Miloud Hakim et Alain Serres. Editions Rue du Monde, 2008

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Page 22: recueil 2015

Texte lu par Saïda

TE REMERCIERAI-JE JAMAIS ASSEZ ...

Te remercierai-je jamais assezDe m'avoir mis au mondeEt de m'avoir donnéTant d'arbres à aimer,Tant d'oiseaux à cueillir,Tant d'étoiles à effeuiller,Tant de mots à faire chanter, Tant de coeurs à comprendre, Tant de jeunes filles à entendre,Tant de mains d'hommes à serrer, Et une âme de petit enfant Qui ne demande à l'existence Qu'un peu de brise pour son cerf-volant.

A l'ami Carême : Soixante-deux poèmes de Maurice Carême. Le Livre de Poche, 1987

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Page 23: recueil 2015

Texte lu par Yasmine K. et Wafa

ALLEZ, AU LIT, MAMAN !

- Au lit maman, c'est l'heure !

- Encore cinq minutes !

- D'accord mais pas plus

Les cinq minutes sont écoulées. Maintenant, range-moi tout cela, s'il te plaît

- J'arrive, j'arrive

- Allez on monte

Ton bain est prêt…

Et voici tes jouets.

Tu t'es brossé les dents ?

- Oui

- Suffisamment longtemps ?

- Oui

- Gentille maman

Bien, préparons ta tenue pour demain.

- Parfait !

- Vas-y,choisis ton livre.

- On peut en lire deux ?

- Pas ce soir, il se fait tard !

- Attends ! Je peux avoir un vert d'eau ?

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Page 24: recueil 2015

Merci

je t'aime

- Je t'aime encore plus.

- Tu peux laisser la porte entrouverte ?

Un petit peu plus.

Encore un peu

Là,c'est bien

bonne nuit !

Bonne nuit, maman !

-Ouf !

Une de couchée ! N'en reste plus qu'un…

Papa c'est l'heure d'aller au lit !

Album d'Amy Krouse Rosenthal (Albin Michel Jeunesse, 2010)

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Page 25: recueil 2015

Texte lu par Kelly

POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE !Les personnages

Léo : un garçon « normal » d'une dizaine d'années : il préfère s'amuser que travailler…

La maman : une maman « normale » en fin de journée, gentille mais fatiguée et vite énervée.

Le papa : un papa « normal » de retour du bureau, stressé par le boulot, le métro, les impôts,le manque de dodo….

Nous sommes dans la maison de Léo. La scène commence dans un silence plutôt lourd. Lamaman fait réciter à Léo sa leçon d’histoire.

Léo (tournicotant ses cheveux) : Euh...

La maman (coup d'oeil au cahier, impatientée) : Alors, Léo ? Qu’est-ce que fait Louis XVI,

en 1774 ?

Léo (essayant de lire discrètement le cahier) : Euh… Il meurt ?

La maman Tu te paies ma tête ? (riant malgré elle) C’est le cas de le dire… (Se reprenant) Enquelle année il est mort, Louis XVI ?

Léo (tournicotant ses cheveux de plus belle) Euh…

La maman Ce n’est pas une réponse, ça : « euh »… Louis XVI a été décapité en 1793, Léo !Et en 1774, c’est-à-dire presque vingt ans avant, il a renvoyé successivement Turgot, puisNecker qui préconisaient des ré… des ré…

Léo (plein d'espoir) Des ré… publiques?

La maman (tapant sur la table, énervée) : C’est comme ça que tu apprends tes leçons ? Je vaiste dire, moi, comment on apprend une leçon. On la lit trois ou quatre fois à voix haute, puistout bas… Ensuite on cache. Et on s’exerce à réciter. Ligne après ligne…

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Page 26: recueil 2015

(Elle fait une démonstration en lisant le cahier.) « Surnommé le Bien-Aimé, Louis XV ne lesera guère longtemps... »

A cet instant la porte s’ouvre. Entre le papa, l’air épuisé. Il lâche au hasard son imper, sonattaché-case, ses clefs.... Puis s’écroule sur un fauteuil.en dénouant sa cravate.

Le papa (Gros soupirs) : Pfiououhhh ! Quelle journée!

La maman regarde le papa. On sent qu’elle s’attend à un bonsoir, à un bisou. Rien. Unelampe est posée à côté du fauteuil. Machinalement, le papa veut l’allumer.

Le papa : Tiens ! Ça marche pas, ça !

La maman : Ah bon ?

Le papa (vaguement accusateur) : Ça doit être l’ampoule ! T’as pas d’ampoules de rechange,ici ?

La maman (agressive, montrant son front) : J’ai pas d’ampoules de rechange! Et toi ? Y a pasécrit « magasin d’électricité », ici !

Le papa (un ton au-dessus) : Attends, avec la journée que j’ai eue ! Les Américains sur le dosdepuis huit heures ce matin ! Des mails toutes les deux minutes ! Le téléphone qui n’a pasarrêté ! S’il faut que je m’occupe EN PLUS des ampoules quand…

La maman (coupant, encore un ton au-dessus) : Et moi ? Tu crois que je m’amuse ? Toutela journée j’ai galopé! L’école, le supermarché, la lessive ! Et ta mère qui m’a tenue une demi-heure au téléphone alors que je devais emmener la petite chez le dentiste ! Et celui-là(désignant Léo) qui n’est même pas capable d’apprendre…

A cet instant, Léo tape vigoureusement dans ses mains.

Léo (autoritaire) : Stop! Stop! Stop! On arrête, là! On se tait !

Les parents obéissent, sidérés.

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Page 27: recueil 2015

Léo (ton professoral, à ses parents) : C’est comme ça qu’on se parle, quand on se retrouve lesoir, à la maison ?

La maman et le papa : Euh…

Léo (prenant son père par le bras et le raccompagnant à la porte) : Toi, papa, tu ramasses toncartable, tes clefs, tu remets ton imper et tu ressors, s’il te plaît !

La maman (stupéfaite) : Et moi je fais quoi ?

Léo (à sa mère) : Toi, maman, quand tu entends papa arriver, tu souris et tu dis : « Bonsoirmon chéri, pas trop fatigué? »

Le père sort, puis revient. La mère s'efforce de sourire.

La maman : Bonsoir, mon chéri, pas trop fatigué?

Léo (soufflant les mots à son père et le guidant pour qu'il embrasse sa mère) :« Si… monamour! Mais je suis si heureux quand je te retrouve… »

Le père (comme un élève-comédien) : Si… mon amour! Mais je suis si heureux quand je teretrouve…

Léo (dirigeant toujours son père) : Et maintenant, tu poses tes clefs, ton cartable, là…Délicatement. Sans bruit. Ensuite, tu accroches soigneusement ton imper au portemanteau…Tu allumes la lampe, tu vois que ça ne marche pas… Qu’est-ce que tu dis?

Le papa (complètement désarçonné) : Euh…

Léo Non! Sûrement pas « Euh »… Tu dis par exemple : « Oh! L’ampoule est cassée ! Quellechance, ma chérie, on va souper aux chandelles ! »

JOLY, Fanny. Tous en scène ! : 12 sketches pour apprentis comédiens. Le livre de pochejeunesse, 2015

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Page 28: recueil 2015

Texte lu par Imma-nne et Oumy

POURQUOI J'AI UN FRÈRE ? Les personnages

La maman : c'est une jeune maman qui travaille. Elle doit s'occuper de beaucoup de choses àla fois. Elle semble pressée, même débordée.

Julie : elle a huit ou dix ans et un petit frère de trois ans. Elle l'aime bien mais il l'énervesouvent. Surtout quand elle doit le surveiller, alors qu'elle est déjà en retard dans ses devoirs…

Benjamin : vêtu d'une salopette et la figure barbouillée de chocolat, il ne parle pas encoretrès bien. Mais cela ne l'empêche pas de vouloir tout savoir sur tout !

Nous sommes dans le salon d'un appartement. Fauteuils, coussins, table haute et basse, plantesvertes, bouquet de fleurs, livres, télé, bibelots, journaux… Benjamin, le petit frère, joue avecdes voitures, à quatre pattes par terre. La maman passe avec un panier, une liste, un crayon…

La maman (visiblement pressée) : ...Bon, il faut que j'y aille, moi ! Sinon tout va être fermé !Où est ma liste ?

Benjamin : Brrroumm… Avancez… Reculez… Brrroumm…Brrroumm…

La maman (mettant son imperméable et fouillant dans ses poches) : Zut ! Mes clés ! Où sontmes clés ? Benjamin, tu as pas vu mes clés ?

Benjamin : Avancez ! Brrroummm… Attention ie pont…

Attirée par un bruit de ferraille, la maman repère ses clés dans l'un des camions de Benjamin.Elle les ramasse et les agite sous le nez de son fils.

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Page 29: recueil 2015

La maman (fâchée) : Ne me réponds pas, surtout ! Je pouvais toujours les chercher ! C'estinterdit de jouer avec les clés de maman§ Ça fait combien de fois que je te le dis ? (Élevant lavoix:) Bon, Julie… Je pars faire les courses ! Tu es là ?

Un livre scolaire à la main, les cheveux en bataille, Julie apparaît.

Julie (soupirant, yeux au ciel) : Oui, m'man !

La maman : J'y vais ! Il n'y a plus rien dans le frigidaire ! Je n'emmène pas Benjamin, il esttrop tard, ça va fermer ! Il reste là , tu le surveilles, O.K. ?

Julie (s'écroulant dans un fauteuil) : Oh non ! J'ai mon contrôle de géographie demain !

La maman : Ton contrôle de géographie ? C'est maintenant que tu en parles ? Juste quand jete demande un service ! Tu ne pouvais pas me le dire avant ?

Julie : Oui, bon, avant ou maintenant, c'est demain, voilà ! Maintenant tu le sais ! Et moi ceque je sais c'est que Benjamin va m'empêcher de travailler !

La maman (un peu hésitante) : Mais non, il ne va pas t'empêcher de travailler ! N'est-ce pas,Benjamin, que tu ne vas pas empêcher ta sœur de travailler ? Benjamin !

Benjamin : Moi aussi cravaille !

La maman : Oui ! Toi aussi tu travailles ! Mais pas avec mes clés, hein ! Comme ça voustravaillez tous les deux, c'est parfait ! Julie, installe-toi ici à côté de lui pour surveiller qu'il nefasse pas de bêtises… Et attention, quand je rentre, je te fais réciter !

Julie (catastrophée) : Oh noooon !

Au moment où Julie crie, la porte claque : la maman est partie. Boudeuse, Julie s'installe à latable du salon avec ses livres et ses cahiers...

Benjamin : Pourquoi faut pas prend'ié clés monmon ?

Julie (qui n'a rien entendu) : Hein ?

Benjamin : Pourquoi ié clés monmon faut pas prend' ?

Julie : Pourquoi faut pas prendre les clés de maman ? Ben parce qu'elle en a besoin, pardi !

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Page 30: recueil 2015

Benjamin : Pourquoi y en a besoin dié clés ?

Julie : Parce que la porte est fermée, tiens, elle peut pas rentrer si elle a pas les clés …

Benjamin : Pourquoi ié fermé à clé ia porte ?

Benjamin : Pourquoi ié fermé à clé ia porte ?

Julie : Ben parce que sinon tout le monde pourrait rentrer dans la maison ! Enfin, réfléchis unpeu, Benjamin !

Benjamin : Pourquoi tout monde faut pas y entre dans ia maison ?

Julie : Mais parce que les gens, on les connaît pas ! Tu le fais exprès ou quoi ?

Benjamin : Pourquoi on ié connaît pas ié zens ?

Julie (commençant à perdre patience) : Enfin, Benjamin ! On peut pas connaître tous les gensqui sont sur terre ! Tu sais combien y a de gens sur terre ? Des millions, des milliards… Je lesais même pas au juste !

Benjamin : Pourquoi tu sais même pas iau zuste ?

Julie (brandissant son livre) : Parce que c'est la géographie, et toi tu me parles tout le temps,alors tu m'empêches d'apprendre ma leçon, voilà pourquoi ! Et je dois la savoir pour demain,alors tais-toi !

Benjamin : Pourquoi tu dois ia savoi pou demain ?

Julie : Parce que demain j'ai un contrôle à l'école !

Benjamin : Pourquoi y a iécole ?

Julie : Ben pour apprendre, pour avoir un métier, gros malin !

Benjamin : Pourquoi faut y avoir un métier gros malin ?

Julie : Pour gagner de l'argent, pour acheter des choses !

Benjamin : Pourquoi faut y asseter ié ssoses ?

Julie : Pourquoi pourquoi pourquoi ! Je vais devenir dingue, moi, avec tes pourquoi ! Tuveux qu'on arrête d'acheter des choses ? Tiens, on va arrêter d'acheter tes petits-suisses à la

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Page 31: recueil 2015

banane et tes gâteaux à la noix de coco, on va voir la tête que tu vas faire !

À cet instant, la maman rentre, chargée de provisions.

La maman : Ça va ? Tu as révisé ton contrôle, Julie ?

Julie (furieuse) : Nan !

La maman (stupéfaite) : Non ? Et pourquoi ?

Julie : Maman, cette fois, c'est moi qui demande pourquoi !

POURQUOI J'AI UN PETIT FRÈRE ?

JOLY, Fanny. Tous en scène ! : 12 sketches pour apprentis comédiens. Le livre de pochejeunesse, 2015

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Page 32: recueil 2015

Texte lu par Benrove

UNE AUTRE ÉPOQUE - Tu ne vas jamais me croire, Maman. On a eu un cours d'histoire génial !

- D'histoire ?

- Oui ! On a appris des trucs fous. Imagine un peu … à l'époque de la Révolution, ilsn'avaient ni portable, ni Internet ! Çà n'a pas l'air de t'étonner ?

- Pas vraiment. Tu sais quand j'étais jeune, on n'avais pas çà non plus.

- … Délire ! Tu es si vieille que çà ? Tu as connu la Révolution, ma parole ! Whaou ! C'estdingue ! Ha ! Ha ! Ha !

- Arrête un peu ! D'abord, à mon époque, il y a avait la télé ! Enfin … une chaîne ou deux.En noir et blanc.

- QUOI ? Une chaîne ou deux ? Même pas en couleurs ? Pfffff ! C'est plus l'époque de laRévolution… c'est la préhistoire ! Ha ! Ha ! Ha ! Ha !

- Grrrr !

- Le soir, tu dessinais sur les murs de ta caverne ? Hi ! Hi ! Sans rire, tu as de la chance deconnaître le monde civilisé ! Parce que tu es un vrai dinosaure ! Warf ! Warf ! Warf !

- TU SAIS CE QU'IL TE DIT LE DINOSAURE, HEIN ? FILE DANS TACHAMBRE ! TOUT DE SUITE !

Plus tard

- Non, je ne peux pas t'envoyer de SMS, Eloïse. Ma mère m'a confisqué mon portable. Et ellea coupé la connection Internet ! L'horreur ! Il paraît que je lui ai manqué de respect ! Alorsmaintenant, elle veut que je connaisse son époque. Le temps des dinosaures ! Elle est cinglée !

Extrait de la bande dessinée « Ma mère et moi, tome 2: Telle mère, telle fille » de MarcCantin et d'Isabelle Maroger. Editeur Clair de Lune, 2009

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Page 33: recueil 2015

Texte lu par Halican

PRENDS EXEMPLE SUR MOI !- Vite, Cloé ! Nous allons être en retard !

- C'est bon…

- Tu n'as pas hâte de savoir pourquoi ton professeur nous a convoquées ?

- Bof…

-Bonjour madame ! Rassurez-vous, je serai brève. Il est temps que Cloé se ressaisisse ! Enclasse, elle passe son temps à bavarder ! Et malgré toutes mes remarques.. Cloé ne change pasde comportement !

- Promis… je .. Cloé va faire des efforts ! Au revoir, madame !

- Grounf !

- Bon sang, Cloé ! Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Tu as entendu ton professeur ?

- Difficile de faire autrement…

- Tu as tout le temps de discuter dans la cour ! En classe tu dois écouter ! Je veux que tu tecomportes correctement !

- Maman, c'est pas la fin du monde ! Çà ne t'est jamais arrivé de discuter en classe avec unecopine ?

- Non, mademoiselle ! J'étais une élève modèle, moi ! J'avais conscience de ma chance depouvoir aller à l'école ! Je respectais mes professeurs et je ne me laissais pas distraire par lesmauvais élèves ! …. Çà alors ! Quelle surprise !

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Page 34: recueil 2015

- Tu te souviens de moi ?

- Nathalie ! Collège Jean Jaurès !

- Ça fait au moins vingt ans !!! Délire ! Tu te rappelles en 5èmeC … Combien d'heures decolle on a récoltées durant l'année ? Ha ! Ha ! Et la fois où on est sorti du collège ? Et la mèrePerrier qui nous disait toujours d'arrêter de bavarder ….

- Tiens, tiens ….

- Heu… On va y aller, là….

Extrait de la bande dessinée « Ma mère et moi, tome 2 : Telle mère, telle fille » de MarcCantin et d'Isabelle Maroger. Editeur Clair de Lune, 2009

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Page 35: recueil 2015

Texte lu par Salma et Amelle

MARS Je vois la femme que je veux être

Claire, je suis restée longtemps à regarder par la fenêtre avec Jeannot en pensant àla beauté du jardin. Avec la neige qui commence à fondre et sa fourrure pleine desoleil, j'ai l'impression que ça ne va pas si mal.

Je suis désolée, maman. J'ai dû le dire à papa. Il a compris que quelque chose netournait pas rond parce que je me suis mise à pleurer. S'il te plaît, ne m'en veux pas.

Bisous

C

Ne t'en fais pas. Nous avons mieux à faire que de nous fâcher. Je suis allée lui parler.La clinique a appelé tout à l'heure. Ils veulent me voir demain.Je t'aime vraiment, ma chérie.

Maman

Excuse-moi, maman. Je ne voulais vraiment pas te crier dessus, hier soir. C'estjuste que je me suis trop inquiétée quand tu es sortie faire un tour, alors je me suismis touts sortes d'idées dans la tête sur ce qui avait pu t'arriver et… Je n'arrive pas àcroire que j'ai pu te crier dessus alors qu'il t'arrive tout ça.Vraiment, désolée.

Je t'embrasse fort,

Claire

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Page 36: recueil 2015

Ceci va peut-être t'étonner, Claire, mais je me souviens de mes quinze ans. Je suis pluscompréhensive que tu ne crois. C'était quand même bien de lire ton mot. Veux-tum'accompagner aujourd'hui- si tu rentres à temps ? Mon rendez-vous est à 16h30. Je pars à 16heures pile. Si tu ne peux pas aujourd'hui, veux-tu venir vendredi pour l'ablation de latumeur ? Après ça, tout rentrera dans l'ordre.Bravo pour avoir nettoyé la cage de Jeannot.

Maman

Désolée d'avoir raté ton rendez-vous, maman. Mais je peux venir vendredi.Claire

Ton argent de poche est sur le comptoir. Il faut qu'on soit prêtes à partir à 8h15 demainmatin.

Bises,

Maman

Maman,Je ne m'attendais pas à ce que tout soit tellement sérieux et propre et tellement réel àl'hôpital. Quand tu te réveilleras : je suis dans ma chambre. Viens me retrouver…

Bisous

Claire

Tout va bien mon cœur, ce n'était pas une grosse opération. Merci pour toutes lestisanes…

Coucou Claire,Michael a appelé pour toi. Je croyais que vous étiez déjà sortis hier. Il se passe quelque choseavec lui ? C'était bon de te voir ce matin, ma chérie.

Bises,

Maman33

Page 37: recueil 2015

Gina a encore appelé, maman. Elle veut que tu la rappelles. Je t'en dirai plus sur Michael une autre fois. Je pars chez papa pour un moment. Ilvoulait qu'on fasse quelque chose ensemble.Comment tu te sens ?

Je t'embrasse fort,

C

Claire, je n'ai pas le temps d'aller à l'épicerie. Peux-tu y passer en rentrant du lycée demainet acheter :

laitpainœufsfruits – je te laisse choisirconcombres et tomatesspaghettis – on n'en a plus du tout

Si tu as le temps, peux-tu aussi arroser les plantes ?Je n'ai pas pu résister, je suis allée au boulot ! Une de mes patientes va avoir des triplés. Croisons les doigts.

Maman

Maman,Je suis allée à l'épicerie. Tu peux regarder dans le frigo. J'ai arrosé les plantes. J'ainettoyé la cage de Jeannot. J'ai fait le ménage dans le salon. Et dans la cuisine. Et j'aifait la vaisselle.Je vais me coucher.

Ta servante à demeure,

Claire

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Page 38: recueil 2015

Claire !Je sais que c'est difficile pour toi que je sois tout le temps au travail, mais à ton âge, moi aussij'aidais mes parents.Trois beaux bébés sont nés hier soir. Voilà qui rend le monde un peu meilleur. Je me sensd'humeur très positive.. Mon rendez-vous est la semaine prochaine. On parlera de la suite.J'aimerais bien être débarrassée de tout cela très vite.

Je t'embrasse,

Maman

P-S : Ton argent de poche est sur le comptoir

MAMAN !

DESOLEE POUR LA DISPUTE ! Tout ce que je voulais dire, c'est que j'ai fait destonnes de trucs dans la maison. Et voilà, je me sens mal à cause de de tout ce qui sepasse. Comment ça va, maintenant ?

Claire

Suis partie faire du baby-sitting.

Bisous

C

Jeannot n'a plus de carottes. Tu as le temps d'aller en racheter ? Il nous faudrait aussi dupain.

Maman

Suis sortie avec Emma.

BisousC

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Page 39: recueil 2015

MAMAN ! Je le crois pas, tu as teint ma chemise en ROSE ! JE NE PEUX PLUSLA METTRE !

C'est aujourd'hui mon rendez-vous chez le médecin. Espérons que tout sera parti.

Bises,

Maman

P-S : Il faudrait vider le lave-vaisselle.

Une triste journée au boulot aujourd'hui, Claire. Tu te rappelles la prématurée qui est néeen janvier ? Peut-être pas, sans doute pas, enfin bref, je la surveillais tout spécialement, jesuppose qu'elle était mon petit rayon d'espoir dans toute cette histoire. Elle est morte cetaprès-midi. Elle était toute minuscule.

Pas trop le moral. Je vais marcher au bord du fleuve. Les nouvelles n'étaient pas bonnes, hier.Apparemment il y a une sorte de complication..

Maman

[….]

Extrait du roman « Ne t'inquiète pas pour moi» d'Alice Kuipers. Albin Michel, 2014

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LECTURE COLLECTIVE

MERCI MAMAN de jurer que tu adores mes cadeaux mêmes les pas très beaux. Et d'avoir lecourage (ouille ! ouille!) de porter mon collier de nouilles (texte lu par Azra).

MERCI MAMAN de m'apprendre à faire des bulles et d'oublier le dîner qui brûle (texte lupar Behxhet).

MERCI MAMAN de faire semblant de ne pas voir mes fote fautes et mes ratures, quand je temontre mes brouillons de romans d'aventure (texte lu par Meryem).

MERCI MAMAN de ne pas (toujours) tenir (toutes) tes promesses, de ne pas (toujours)garder (tous) mes secrets. Je sais que c'est dur et que tu ne le fais pas (toujours exprès) (texte lupar Erfanullah).

MERCI MAMAN d'essayer de me faire confiance et, malgré toutes tes angoisses, de melaisser une chance (texte lu par Yasmine K.)

MERCI MAMAN d'oublier de remplir le frigo certains jours. Çà m'oblige à me débrouillerseul et à finir les vieux yaourts (texte lu par Irwan)

MERCI MAMAN de refuser de m'acheter des marques, de dire « c'est une arnaque ! ».Comme je ne suis pas à la mode, je ne risque pas le racket : c'est commode (texte lu parImma-nne)

MERCI MAMAN de ne pas faire mon travail d'école à ma place. Il faut que je me décarcassepour devenir un as : jamais tu ne seras avec moi en classe (texte lu par Salma).

MERCI MAMAN de tes : « Je t'aime », « Tu es super », « T'es le / la meilleur(e), génial(e),extra » (au choix), même quand je crois que je ne le mérite pas (texte lu par Abdelaziz).

MERCI MAMAN de réserver tes bisous sur la bouche à mon petit frère (et à mon père). Biensûr, j'aimerais que tu me préfères, mais tant pis : trop beurk, cette affaire ! (texte lu par Kelly)

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Page 41: recueil 2015

MERCI MAMAN de deviner quand je suis triste. Pour me consoler, tu es une artiste ! (textelu par Saïda)

MERCI MAMAN de ne pas m'acheter toujours tout de suite ce que je veux : avant même del'avoir, j'ai déjà envie d'autre chose qui n'a rien à voir ! (texte lu par Oumy)

MERCI MAMAN de ne pas être souvent d'accord avec papa. Comme çà, je m'habitue déjà àmon futur métier d'avocat car vous êtes de drôles de cas ! (texte lu par Wafa)

MERCI MAMAN d'avoir divorcé d'avec papa. Çà n'a pas toujours été la joie, et c'était parfoisméchant, mais à présent, finies, vos bagarres de parents ! (texte lu par Benrove)

MERCI MAMAN de ne pas trop me téléphoner de la maison quand je suis chez mon père, nide m'envoyer en mission pour jouer l'espion de guerre (texte lu par Halican).

MERCI MAMAN de tes efforts pour comprendre pourquoi j'ai fait ceci ou cela. Oui, j'aimangé les croquettes du chat : parfois les bêtises çà ne s'explique pas. Miaou ? (texte lu parElhad)

MERCI MAMAN d'avoir pleuré à mon premier matin d'école. Çà m'a fait pleurer aussi et cen'était pas drôle, mais j'ai compris ce jour-là que tu m'aimais comme une folle ! (texte lu parYasmine M.)

MERCI MAMAN de m'imposer les corvées familiales. Quand je descends la poubelle, je râle,c'est normal. Mais je te jure que fouiller dans les bacs à ordures est une belle aventure (texte lupar Amelle).

MERCI MAMAN de n'avoir ni mes goûts ni mes envies. J'aime quand on discute et quej'essaie de te faire changer d'avis (texte lu par Talha).

Extraits de l'album « Merci Maman» d'Elisabeth Brami et d'Adèle Garceau. Seuil Jeunesse, mai 2015

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Page 42: recueil 2015

MERCI MAMAN … Grazie mamma per lasciarmi lavare i piattianche se qualche volte

non ho voglia di lavarli me grazie lostesso.

MERCI Maman de me lire un livre très drôle.

Chère maman,Merci beaucoup de tout ce que tu me fais (mama)

MERCI MAMAN de m’avoir appris à marcher, de m’avoir appris à parler, de m’avoir élevé et de m’avoir gâté de toutes ces choses. Merci Maman !!!

Merci maman de m’avoir appris à parler, à manger, à boire et à marcher. Merci beaucoup maman de m’avoir élevé comme un homme.

Merci Maman de me faire à manger tous les soirs

même si des fois tu n’as pas envie de cuisiner.

Merci Maman de m’avoir acheté toutes ces choses.

Merci Maman de m’aimer de tout ton cœur.Merci Maman de tout ce que tu fais pour moi.

Merci Maman de m’acheter des affaires,de faire les courses, de faire beaucoup trop le ménage tous les jours. Merci de prendre autant soin de moi.Merci merci merci pour tout. Merci je t’aime.

I love you...

Merci Maman de m’avoir laissé

faire la fête.

Merci Maman de me laisser sortir dehors quand je veux même si des fois tu refuses et merci encore de me faire à manger tous les soirs.

Merci Maman de m’avoir appris à marcher. Je t’ Maman

Merci Maman de m’avoir acheté

tout ce que je voulais.

Merci maman de me lever tous les matins et de me donner à manger quand j’ai faim. Et de m’avoir acheté des affaires comme ça je ne suis pas toute nue. Merci maman de me faire plaisir.

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Page 43: recueil 2015

REMERCIEMENTSLe collège tient à remercier la Communauté Urbaine d'Alençon et plus particulièrement les bibliothécaires Céline Normand et Philippe Bacala qui, dans le cadre de Cultur'elles, ont rencontré la classe de 6C le vendredi 6 novembre 2015 au collège et le vendredi 26 février 2016 à la bibliothèque de Perseigne. MERCI pour leur professionnalisme, leur disponibilité et leur gentillesse !

Le collège tient également à remercier les élèves ainsi que les mamans volontaires impliqués dans ce projet : Abdelaziz, Amelle, Azra, Behxhet, Benrove, Elhad, Erfanullah, Halican, Imma-nne, Irwan, Kelly, Meryem, Mohamed Talha, Oumy, Salma, Wafa, Yasmine K. et Yasmine M. FÉLICITATIONS À EUX ! Le résultat est à la hauteur du travail effectué d'octobre 2015 à mars 2016.

Toute la classe de 6C tient à remercier Monsieur Joutel, principal du collège, pour son soutien dans ce projet de lecture à voix haute ainsi que Madame Leprévost, gestionnaire du collège, sans qui l'impression des livrets n'aurait pas été possible.

BONNE LECTURE !

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Dans les yeux de nos mères à Perseigne Alençon - Publié le 11/04/2016 à 05:12 http://www.ouest-france.fr/normandie/alencon-61000/dans-les-yeux-de-nos-meres-perseigne-4160007

Christine Roimier, Joaquim Pueyo, Erékosé et Dominique Artois, ici avec des enfants dont le portrait a été croqué. |

Samedi matin à la bibliothèque de Perseigne, on procédait au vernissage de l'exposition Dans les yeux de nos mères. En tout, pas moins de 80 portraits y sont présentés qui mettent en scènedes mamans accompagnées de leurs enfants.

Ces oeuvres, Erékosé les a réalisées d'une manière assez originale. D'abord, les familles ont été prises en photo avec une seule instruction : poser le plus naturellement possible. Puis, l'artiste aretranscrit ces clichés à l'encre en s'efforçant de « capter ce regard, ce lien si particulier entre la mère et l'enfant ». Il ne cachait donc pas son plaisir à voir les plus jeunes déambuler à la recherche de « leur » portrait. « C'est un moment génial, et ce d'autant plus que ça areprésenté beaucoup de travail. »

En marge du vernissage, trois élèves du collège Louise-Michel ont lu une courte sélection de textes, centrés eux aussi sur la relation filiale.Jusqu'au 30 avril, renseignements au 02 33 32 41 02.

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