ré à la hune n° 128

24
LE JOURNAL D’INFORMATION GRATUIT DE L’ÎLE DE Ré 128 www.orpiagenceduport.com ÉVALUATION GRATUITE PAR UN PROFESSIONNEL SUR TOUTE L’ILE DE RÉ Une équipe de 7 professionnels de l’immobilier à votre service. 05 46 66 50 00 L’Agence de Ré-férence Contact : ORPI I Solutions Immobilières AGENCE DU PORT Ile de Ré Sur le port - 17630 LA FLOTTE EN RÉ Place des Tilleuls - La Noue - 17740 SAINTE-MARIE DE RÉ ÉDITION DU 3 NOVEMBRE 2015 Des itinéraires de vie L ’île de Ré regorge d’individus, d’as- sociations, d’entreprises qui bougent et innovent et représentent la force vive de la vie permanente insulaire. Tous mériteraient un éclairage particulier, la Rédaction de Ré à la Hune s’efforce de sortir des sentiers battus, pour mettre en lumière des initiatives intéressantes et par- fois méconnues. Ainsi en est-il de ce projet de ferme hélici- cole porté par Lionel Poulain Commenges, qui ne manque plus que d’un terrain pour pouvoir démarrer ou encore de Grrr’Insect créée par Tristan de Pelseneer qui commercialise sur les marchés de La Rochelle et bientôt sur ceux du nord de l’île de Ré des insectes à déguster. Ces deux Rétais portent un projet économique original, et bien d’autres pour- raient voir le jour de la part de jeunes, s’ils étaient accompagnés et soutenus, selon Denis Chatin. Après son coup de gueule de l’été qui a rencontré une extraordinaire audience, ce chef d’entreprises aguerri, en contact quotidien avec de jeunes adultes en quête d’une vie professionnelle et sociale sur l’île de Ré, vient de lancer, comme il l’avait laissé entendre, une boîte à idées sur une page Facebook intitulée « La mer monte !! ». La cause des jeunes devrait pour lui devenir « cause insulaire », l’île de Ré a les moyens de garder ses jeunes au pays, sa seule ambition est ainsi d’apporter des idées constructives, et espère-t-il réalistes, à nos élus. Le logement constituant la première pierre angulaire du maintien d’une vie permanente (et jeune) sur l’île de Ré, Ré à la Hune vous propose dans cette édition un point sur les logements dits « sociaux » en cours et à venir. Une fois l’ensemble des programmes intercommunaux et communaux réalisés, à l’horizon 2020, l’offre de 1200 logements sociaux devrait permettre de faire face à l’importante demande actuelle, insuffisam- ment satisfaite. Sans les associations rétaises, l’intégration et la vie sociales seraient limitées, aussi Ré à la Hune leur ouvre largement ses colonnes ainsi qu’à leurs bénévoles, comme elle l’a tou- jours fait. Dans cette édition, nous revenons sur La Verdinière qui fête en toute discrétion ses 20 ans, avec encore plein de projets dans sa besace. Figure emblématique de la vie associative et du bénévolat qu’elle pratique depuis 50 ans, Annick Delalleau, présidente du Foyer d’éducation populaire du Bois-Plage (qui fêtera lui-même ses 50 ans en 2016), donne lieu à un joli et généreux portrait à son image… Les Chardons Bleus, créés en 1959, offrent également une foule d’activités, auxquelles s’est adjointe cette année une école d’escrime. Grégory Ziebacz, naturaliste averti, ou encore Chaman’Jo, artiste de talent, ont en commun leur goût des autres, nous vous invitons à découvrir leurs stimu- lants itinéraires de vie. Tout comme celui d’Allain Bougrain-Dubourg qui nous « raconte la vie » au fil d’une biographie toute aussi passionnante que l’est son combat pour les animaux et la nature. Nous espérons que vous prendrez autant de plaisir à lire ces pages que nous en avons eu à les rédiger, car le plaisir et la passion de notre territoire animent toute notre Rédaction, c’est sans doute parce que cela se ressent que Ré à La Hune est tant apprécié de nos lecteurs. Nathalie Vauchez

Upload: rhea-marketing

Post on 24-Jul-2016

238 views

Category:

Documents


6 download

DESCRIPTION

 

TRANSCRIPT

Page 1: Ré à la Hune n° 128

L e j o u r n a L d ’ i n f o r m at i o n gratuit d e L’ Î L e d e r é

128www.orpiagenceduport.com

évaluation

gratuite par un

professionnel sur

toute l’ile de ré

une équipe de 7 professionnels de l’immobilier à votre service.

05 46 66 50 00L’Agence de Ré-férence

Contact :

ORPI I Solutions Immobilières

AGENCE DU PORT Ile de RéSur le port - 17630 LA FLOTTE EN RÉ Place des Tilleuls - La Noue - 17740 SAINTE-MARIE dE RÉ

édit ion du

3 novembre 2015

Des itinéraires de vie

L’île de Ré regorge d’individus, d’as-sociations, d’entreprises qui bougent et innovent et représentent la force

vive de la vie permanente insulaire. Tous mériteraient un éclairage particulier, la Rédaction de Ré à la Hune s’efforce de sortir des sentiers battus, pour mettre en lumière des initiatives intéressantes et par-fois méconnues.Ainsi en est-il de ce projet de ferme hélici-cole porté par Lionel Poulain Commenges,

qui ne manque plus que d’un terrain pour pouvoir démarrer ou encore de Grrr’Insect créée par Tristan de Pelseneer qui commercialise sur les marchés de La Rochelle et bientôt sur ceux du nord de l’île de Ré des insectes à déguster. Ces deux Rétais portent un projet économique original, et bien d’autres pour-raient voir le jour de la part de jeunes, s’ils étaient accompagnés et soutenus, selon Denis Chatin.Après son coup de gueule de l’été qui a rencontré une extraordinaire audience, ce chef d’entreprises aguerri, en contact quotidien avec de jeunes adultes en quête d’une vie professionnelle et sociale sur l’île de Ré, vient de lancer, comme il l’avait laissé entendre, une boîte à idées sur une page Facebook intitulée « La mer monte !! ». La cause des jeunes devrait pour lui devenir « cause insulaire », l’île de Ré a les moyens de garder ses jeunes au pays, sa seule ambition est ainsi d’apporter des idées constructives, et espère-t-il réalistes, à nos élus.Le logement constituant la première pierre angulaire du maintien d’une vie permanente (et jeune) sur l’île de Ré, Ré à la Hune vous propose dans cette édition un point sur les logements dits « sociaux » en cours et à venir. Une fois l’ensemble des programmes intercommunaux et communaux réalisés, à l’horizon

2020, l’offre de 1200 logements sociaux devrait permettre de faire face à l’importante demande actuelle, insuffisam-ment satisfaite.Sans les associations rétaises, l’intégration et la vie sociales seraient limitées, aussi Ré à la Hune leur ouvre largement ses colonnes ainsi qu’à leurs bénévoles, comme elle l’a tou-jours fait. Dans cette édition, nous revenons sur La Verdinière qui fête en toute discrétion ses 20 ans, avec encore plein de projets dans sa besace. Figure emblématique de la vie associative et du bénévolat qu’elle pratique depuis 50 ans, Annick Delalleau, présidente du Foyer d’éducation populaire du Bois-Plage (qui fêtera lui-même ses 50 ans en 2016), donne lieu à un joli et généreux portrait à son image… Les Chardons Bleus, créés en 1959, offrent également une foule d’activités, auxquelles s’est adjointe cette année une école d’escrime.Grégory Ziebacz, naturaliste averti, ou encore Chaman’Jo, artiste de talent, ont en commun leur goût des autres, nous vous invitons à découvrir leurs stimu-lants itinéraires de vie. Tout comme celui d’Allain Bougrain-Dubourg qui nous « raconte la vie » au fil d’une biographie toute aussi passionnante que l’est son combat pour les animaux et la nature.Nous espérons que vous prendrez autant de plaisir à lire ces pages que nous en avons eu à les rédiger, car le plaisir et la passion de notre territoire animent toute notre Rédaction, c’est sans doute parce que cela se ressent que Ré à La Hune est tant apprécié de nos lecteurs. Nathalie Vauchez

Page 2: Ré à la Hune n° 128

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 82 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

a c t u a l i t é

ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 19 avenue de Philippsburg / BP 43 17410 Saint-Martin-de-Ré / Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : [email protected] journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.Directr ice de la Publ icat ion : Nathal ie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Valér ie Le Louer / Rédaction, photos : Michel Lardeux, Nathalie Vauchez, Marie-Victoire Vergnaud, Jacques Buisson, Jean-Baptiste Le Proux, Valérie Érard-Lambert, DR, sauf mention expresse / Dessin : Jean-Louis Rémy / Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 – Valérie Darcy : 06 14 29 47 21 – Nathalie Vauchez : 06 71 42 87 88 – [email protected] / Imprimeur : Imprimerie Rochelaise / N° ISSN : 2257-0721 - PEFC 10-31-1240

Toute l’actualité de l’île de Ré sur www.realahune.fr

Votre journal est imprimé sur du papier écologique sans chlore et issu de forêts gérées durablement, avec des encres végétales, les déchets sont recyclés. Le logo Imprim’Vert et la certification PEFC de notre imprimeur le garantissent. Écolo, le journal s’engage pour un avenir positif et durable sur notre île !

Lutter contre l’indifférence, pour protéger les animaux et la planèteDans sa biographie qu’il vient de publier, Allain Bougrain-Dubourg témoigne d’un combat de toute une vie pour la protection des animaux et de la planète. Son ouvrage dévoile le sens profond de son engagement, partie intégrante de son identité d’homme.

En d é b u t d ’ o u v r a g e , l’auteur com-

mence à dévoiler sa vie en précisant aux lecteurs qu’il est incapable de répondre à la ques-tion : « Quel est le souvenir le plus marquant de mon enfance ? » Allain a fréquenté le lycée Eugène Fromentin à La Rochelle, il nous confie que son goût pour les étu-des était relative-ment limité. Il s’est découvert, très tôt, une passion pour les animaux. Ayant abandonné sa vie de lycéen avant de passer le bac, Allain Bougrain-Dubourg se rend à Paris. Il se lie d’amitié avec un dompteur, un mon-treur d’animaux. A la veille des évène-ments de mai 1968, il est appelé sous les drapeaux : « balayer une cour, alors que j’ai tant de projets en tête me paraît injuste. En cas de conflit, j’agirai comme l’a fait mon père, en prenant les armes pour défendre mon pays »*.

Allain parcoure la France, faisant des expositions pour présenter des animaux. Sa rencontre avec Brigitte Bardot constitue l’un des temps forts de son parcours. Il fréquente les plateaux TV, est conseiller auprès du Ministre de l’agriculture à la fin du septennat de Valérie Giscard D’Estaing et côtoie nombre d’hom-mes politiques. Il est même invité à déjeuner à l’Elysée, par le Président François Mitterrand.

Une vie, un combat riche d’ensei-gnements. L’auteur sillonne la pla-nète : de la banquise canadienne jusqu’à l’Antarctique en passant par la savane africaine. Il nous livre tou-tefois un secret : un évènement est venu « réguler » sa vie de « barou-deur ». Il y a eu l’avant et l’après Marianne. Sa fille est devenue pour lui un point de repère essentiel.

Chaque moment particulier, chaque épreuve intense du parcours d’Allain Bougrain-Dubourg est un appel à la prise de conscience. Dans un style limpide et convaincant, ce livre pas-sionnant décrit la vie d’un passionné. Bien plus qu’une simple autobiogra-phie, l’auteur lance un message aux générations futures, leur tendant un flambeau dont elles doivent se saisir, pour… continuer de marcher.

Jacques Buisson

ré à la Hune : Quelles ont été vos motivations pour écrire vos mémoires qui sont loin d’être une simple accumulation de souvenirs ? Vos propos témoignent d’un com-bat militant qui reste d’actualité et d’avenir.

allain Bougrain-dubourg : En vérité, ma pudeur m’incitait à rejeter les propositions de plu-sieurs éditeurs. L’un d’entre eux (les éditions de la Martinière) a su me convaincre en soulignant que mon parcours pouvait créer d’autres vocations. Et il est vrai qu’à la question qui m’est souvent posée : « qu’elle est la victoire qui vous a rendu le plus heureux ? », j’ai tendance à répondre que j‘ai eu la chance de pouvoir passer le relais. De nombreux vétérinaires, biologistes, gardes de réserves, etc me disent s’être engagés après avoir vu mes émissions. Il est plus utile de partager une passion que d’en être habité !

Quels sont les moments forts de votre action, quelles sont les leçons que vous pouvez tirer de votre longue et courageuse lutte, quels sont les enjeux du combat pour la défense des conditions de vie, d’existence du monde animal ?

Au titre du bilan positif, je retiens la réglementation que j’ai pu faire passer (au titre de conseiller au Ministère de l’agriculture) sur les animaux vendus sur les marchés. À l’époque, volailles et chevreaux restaient de 7 h du matin à 13 h les pattes liées. J’ai obtenu qu’ils soient conservés

dans des cages en plastique. Il y a également l’arrêt du braconnage des tourterelles des bois dans le Médoc, après vingt ans de lutte ou encore l’adoption du préju-dice écologique après la marée noire de l’Erika qui a demandé onze ans de procédure. La créa-tion de réserves et l’éducation à l’environnement font aussi partie des étapes positives. Mais il reste tant à faire. La première action à conduire me semble être la lutte contre l’indifférence. Il convient sans cesse de sensibiliser, de réveiller les consciences. Dans un monde dominé par les intérêts économiques, les lobbies ou les vieilles habitudes, il est très diffi-cile de faire bouger les curseurs.

Peut-on dire que la cause à laquelle vous avez consacré votre vie revêt une « envergure plané-taire » ?

Oui, plus que jamais ! Quand enfant je me suis engagé, les problèmes conservaient un carac-tère « humain », les périmètres d’intervention étaient localisés. Aujourd’hui, « l’effet papillon » joue à plein. Les problèmes sont devenus planétaires. Perte de zones humides, déforestation, artificialisation, désertification, dérèglement climatique Il n’y a plus un coupable mais une mouvance souvent insaisissable qui dicte l’avenir de la planète. C’est pourquoi un sursaut de conscience s’impose désormais planétairement. Et chacun, à son niveau, peut y contribuer !

Propos recueillis par Jacques Buisson

I n t e r v I e w d ’ A l l A I n B o u g r A I n - d u B o u r g

« Il est plus utile de partager une passion que d’en être habité »Ré à la Hune a pu s’entretenir avec Allain Bougrain-Dubourg afin d’éclaircir quelques questions essentielles posées par ses « mémoires ».

Allain Bougrain-Dubourg au pied de l’ « Arbre du Climat » planté ce 30 octobre à Saint-Martin de Ré.

B I o g r A p h I e d ’ A l l A I n B o u g r A I n - d u B o u r g

*Le père d’Allain Bougrain-Dubourg était un grand résistant.

« il faut continuer de marcher » aux editions de la martinière 445 pages - Prix : 20,90

Page 3: Ré à la Hune n° 128

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 8 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

a c t u a l i t é

3

Ne souhaitant pas se mettre en avant : « ma vie profes-sionnelle est derrière moi, je

n’ai rien à prouver ni aucune vel-léité politique », Denis Chatin, qui est d’ailleurs en train de vendre La Pergola après onze années « où je me suis senti bien seul », se désole de voir les jeunes bridés dans la réa-lisation de leur vie professionnelle sur l’île de Ré : « rien n’est fait pour les accompagner, les encourager, les aider à créer leur entreprise, alors qu’ils ont plein d’idées et d’éner-gie ». Ils sont souvent obligés de quitter l’île de Ré, faute de pouvoir s’y loger. Il faudrait les aider en ter-mes de loyers mais aussi d’accession à la propriété. Un brin nostalgique de l’île de Ré qu’il a connue il y a 30 ans, où les jeunes avaient indé-niablement plus de liberté, où il y avait plus de place pour les anima-tions, la fête entre villages et une vie nocturne aussi, Denis Chatin a bien conscience que ce contexte lourd et où « le principe de précaution prime sur tout le reste » dépasse lar-gement l’île de Ré. C’est un constat national, voire international. Il ne fustige pas les élus rétais, qui font beaucoup et il comprend l’objectif sécuritaire de la Gendarmerie et de la Préfecture mais il est persuadé qu’il suffirait de peu de décisions pour radoucir le climat.

« travailler tous ensemble pour les jeunes adultes »

« Il serait beaucoup plus opportun de faire de la prévention, plutôt que de la répression, qui a été à son paroxysme l’été dernier. Par exem-ple, j’aurais très bien pu ouvrir la Pergola durant un après-midi pour recevoir avec les forces de l’ordre les jeunes afin de leur rappeler les obligations de sécurité, à vélo, en deux roues, ou en voiture. Au lieu de cela, ce sont des contrôles à tout va, permanents ».Il n’empêche à ses yeux, son cri

du cœur de l’été, lancé à l’issue d’une nuit infernale et de contrôles récurrents, a « levé un problème de fond » ; même s’il ne le formule pas ainsi, la cause des jeunes devrait être décrétée « cause insulaire ». « Quand je parle des jeunes, on me répond écoliers, collégiens, lycéens. Ce n’est pas là mon sujet, je me fais l’écho des jeunes au début de leur carrière professionnelle, ceux que je rencontre tous les jours, au quotidien, à la Pergola et dans l’entourage de mes quatre grands enfants » précise-t-il. « L’île de Ré est en train de s’endormir, de deve-nir un dortoir, les jeunes s’en vont les uns après les autres. Jeunes et adultes se sentent oppressés. Ré devient une île aseptisée à l’image de la France. La délo-calisation des com-merces des centres bourg vers la péri-phérie des commu-nes participe à cela, la vie sociale et quotidienne des personnes âgées aussi en pâtit. Alors mettons en place des moyens pour que les jeunes et les aînés puissent conti-nuer de mener une vie quotidienne normale ».

décréter la cause des jeunes « cause insulaire »

« Nous avons donné un coup de pied dans la fourmilière cet été, mais pour qu’il soit suivi d’effets concrets, que nous soyons enten-dus, il faut passer à une phase de propositions concrètes. « La mer monte » se veut une boîte à idées ouverte à tous, afin qu’un maxi-mum de suggestions intéressan-tes y soient déposées, dont nous ferons la synthèse que nous vou-lons proposer aux élus. A charge après pour eux de nous dire si c’est réaliste ou non ».

Les logements bien sûr, mais aussi les transports constituent des pro-blèmes récurrents mais il y en a d’autres. « Prenez l’exemple des saisonniers. Combien y en a-t-il sur l’île de Ré en saison ? Au moins plusieurs milliers. Ils sont essentiels à la vie économique et touristique, et pourtant rien n’est fait pour les aider à se loger. Peut-on imaginer une grande maison des saisonniers, une sorte de pensionnat dont ils loueraient les chambres ? »« Nous ne nous voulons pas criti-ques mais force de propositions, il nous faut bosser tous ensem-

ble, l’île de Ré a de l’argent, les moyens de retenir ses jeunes au pays, il manque sans doute que ce sujet devienne prioritaire, que des moyens conséquents y soient consacrés et que de bonnes idées soient suggérées à nos élus dont certains ne voyagent pas assez. S’ils le faisaient davantage, ils s’inspireraient des très bonnes ini-tiatives prises ailleurs. Ils sont aussi trop éloignés des préoccupations des jeunes ».Il est vrai qu’il n’existe pas de délégation spécifique pour les jeu-nes adultes à la Communauté de Communes de l’île de Ré, la nomi-nation d’un élu spécifiquement chargé de ce sujet majeur, trans-versal aux compétences transport, économie, sociale, vie culturelle et festive… serait un symbole fort.En attendant, après avoir joué les déclencheurs, Denis Chatin, entouré

de plusieurs jeunes administrateurs pour la page Facebook, chargés de gérer le compte et « modérer » les messages reçus, souhaite rapide-ment passer la main aux jeunes. « Il faut faire bouger dans le bon sens, sans élitisme, faire du brassage social, entre générations, rega-gner une liberté et une douceur que nous avons perdues… ». La page Facebook « La mer monte !! » rassemble déjà au bout de 15 jours 680 membres et même si les sug-gestions ne sont pas encore très nombreuses, l’initiative est réel-lement intéressante, les réseaux

sociaux étant le meilleur média pour mobiliser les jeunes, cible difficile à toucher.

Propos recueillis par Nathalie Vauchez

* 24 000 visiteurs uniques sur l’interview publiée sur notre Site realahune.fr en plus des lecteurs du journal papier et du Facebook de Denis Chatin.Le visuel de la page Facebook.

« La mer monte », boîte à idées sur Facebook ouverte aux RétaisDevant l’immense écho* qu’a rencontré son coup de gueule de l’été « Barrez-vous les jeunes ! » et comme il l’avait alors annoncé, Denis Chatin vient de lancer sur Facebook une « boîte à idées ».

M o B I l I s A t I o n s u r l e s r é s e A u x s o c I A u x

message du Facebook « la mer monte !! »« Que vous soyez Rétais de souche ou d’adoption, résidents principaux ou résidents secondaires, jeunes ou adultes, que vous soyez commerçants, artisans, saisonniers, vacanciers, employés, jeunes entrepreneurs ou sans emploi : rejoignez-nous pour donner vos idées !Si vous vous sentez concernés par différents problèmes et pensez que certains d’entre eux pourraient être résolus ou améliorés : rejoignez-nous pour donner vos idées !Si vous pensez que l’île de Ré a perdu de son dynamisme et de sa douceur de vivre et que trop de liberté nous est confisquée : rejoignez-nous pour donner vos idées !Rejoignez-nous sur le groupe : « LA MER MONTE !! »

Nouveau : Bruschettas, assiettes de poissons

fumés, assiettes de fromages

Page 4: Ré à la Hune n° 128

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 84 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

a c t u a l i t é

Une compétence tourisme qui prend forme, non sans débats

c o n s e I l c o M M u n A u t A I r e d u 2 9 o c t o B r e 2 0 1 5

Le conseil communautaire du 29 octobre s’est longuement attardé sur le sujet de la nouvelle grille tarifaire de la taxe de séjour et sur la création d’une Société publique locale (SPL) chargée de gérer le nouvel office de tourisme intercommunal. Les débats entre Léon Gendre et Lionel Quillet ont été très animés, comme au bon vieux temps.

En introduction, Le président Lionel Quillet a précisé qu’à la suite de la délibération à

l’unanimité des délégués com-munautaires sur le lancement du PLUI (Plan local d’urbanisme intercommunal), les conseillers municipaux avaient à leur tour délibéré : 9 conseils munici-paux ont délibéré à l’unanimité, 1 à la majorité, soient 176 conseillers municipaux qui ont voté pour et 2 abstentions. Cette quasi-unanimité « témoigne d’un dossier partagé et est gage de bonne visibilité » a-t-il expliqué.

un projet de PLui pour le printemps 2018

L’arrêté préfectoral du PLUI devrait intervenir le 15 novembre, la conférence intercommunale met-tant en œuvre le PLUI aura lieu le 7 décembre, puis le conseil communautaire du 17 décembre délibérera pour la prescription définitive et légale du PLUI. Les études, basées sur des diagnostics et enjeux auront lieu en 2016, le débat sur le PADD (Plan d’amé-nagement et de développement durable) aura lieu fin 2016, tandis que les règlements des zonages seront élaborés en 2017, pour un projet de PLUI arrêté au printemps 2018, la date limite légale étant fixée à mars 2019.

En ce qui concerne le transfert de la compétence tourisme (hors animations) des communes vers la CdC, 8 conseils municipaux l’ont voté à l’unanimité et 2 à la majorité, soient 165 pour (92 %), 6 contre et 7 abstentions.

La taxe de séjour sur le grill

Le sujet qui a surtout occupé les débats fut celui de la nouvelle grille tarifaire de la taxe de séjour, présenté par Gisèle Vergnon, vice-présidente en charge du tourisme. De quoi s’agit-il ?

Ayant acquis la compétence tou-risme depuis la délibération du conseil communautaire du 24 sep-tembre 2015, la Communauté de Communes portera désormais la collecte la taxe de séjour, en lieu et

place des 10 offi-ces de tourisme à compter du 1er janvier 2016. Elle souhaite harmo-niser cette taxe à l’échelle de la destination tou-ristique île de Ré à la fois sur le mode de collecte, le tarif et la période de collecte. Dans un objectif d’optimi-sation, le conseil communautaire a ainsi décidé d’instaurer un mode de collecte au forfait, alors que 8 communes sur 10 étaient au réel (seuls La Flotte et Sainte-Marie étaient au forfait). Ce principe du forfait offre plus de visibilité tant pour les hébergeurs que pour la Collectivité, avec une anticipation possible des montants à percevoir et une élaboration des budgets prévisionnels facilitée. Plus inté-ressant encore, il réduit les risques de fraude en atténuant l’impact négatif des déclarations « sous-évaluées ». Son recouvrement est facilité, en s’appuyant sur une base, liée à la capacité d’accueil, qui reste stable. Il introduit un traitement égalitaire de tous les hébergeurs, et simplifie leur ges-tion administrative.

Rappelons que la taxe de séjour est collectée par les hébergeurs auprès de leurs clients pour toute nuitée effectuée dans un héberge-ment touristique à titre onéreux. Les redevables sont donc aussi bien les logeurs (professionnels et particuliers) qui hébergent à titre onéreux des personnes de passage que les particuliers louant tout ou partie de leur habitation person-nelle. La taxe de séjour au forfait est assise sur la capacité d’accueil maximale de chaque structure, indépendamment du nombre réel de personnes hébergées.

Ainsi le touriste paie la taxe de séjour incluse dans le prix de sa location, le logeur déclare son activité, inclut la taxe de séjour dans ses prix et reverse à la CdC le produit de la taxe, à charge pour

celle-ci de mettre en œuvre une politique touristique attractive.

des tarifs rétais en dessous de la moyenne du littoral

Ainsi la période de collecte 2016 a été fixée du 1er avril au 30 septem-bre, correspondant à la réalité de la saison touristique sur l’île de Ré, avec un taux d’abattement maxi-mum de 50 % prenant en compte le fait que les établissements ne sont pas occupés à 100 % pen-dant la période de perception et que le taux de location moyen est inférieur à la capacité d’accueil maximale.

Léon Gendre a contesté cette pro-position pour deux raisons :

- il s’agit de taux d’augmentation très importants selon lui, sauf pour les terrains de camping. « Cette majoration frappe des établisse-ments qui, à l’inverse des terrains de camping, acquittent des impôts locaux (taxe sur le foncier bâti et taxe d’habitation) déjà élevés.

- et un ménagement pour les ter-rains de camping classés 3, 4 et 5 étoiles, alors que « la majeure partie de ces hôtels de plein air sont couverts de mobil-home, maisonnettes et infrastructures de loisirs ».

« Cette grille est inique et je le ferai savoir, je n’assumerai pas les reproches » a-t-il conclu, regret-tant aussi l’absence de budget prévisionnel.

La fraude est énorme, elle sera traquée

Lionel Quillet réfute le terme d’im-pôt, parlant plutôt de collecte. Sur la période de collecte, il estime qu’au regard des taux d’occupa-tion de l’île de Ré, les plus élevés du département, une période de collecte de trois mois aurait été justement inique, que 6 mois est juste. Il a insisté sur le fait que les hébergeurs ne paient la taxe forfaitaire que sur la période à laquelle ils sont ouverts (6 mois maximum, 3 mois s’ils n’accueillent des touristes que 3 mois). Ce sur quoi d’ailleurs Léon Gendre est très sceptique au vu de la réalité de terrain. Cette grille tarifaire a fait l’objet selon Lionel Quillet d’une large concertation avec les professionnels (entretiens indivi-duels, réunion générale, comité de suivi, 12 branches des profes-sionnels réunies). Plus encore, les tarifs moyens arrêtés pour toutes les catégories d’hébergeurs rétais restent les plus faibles de tout le littoral atlantique.

« Ceux qui déclaraient leur activité ne seront pas perdants, mais oui ceux qui ne payaient pas, notam-ment un certain nombre de meu-blés et de maisons de particuliers, même pas aux normes, eux vont effectivement devoir s’y mettre » a expliqué le président qui estime au moins à 2500 le nombre de meu-blés non déclarés, soit autant que ceux qui sont déclarés. D’où aussi la difficulté d’établir cette année un budget prévisionnel.

où l’on reparle de la capacité d’accueil

« Le grand problème de la satura-tion d’accueil de l’île de Ré ne vient pas de l’urbanisme, mais de cette énorme capacité d’accueil souter-raine, qui n’apporte pas sa contri-bution au financement d’ensemble et exerce ainsi une « concurrence déloyale » à tous les hébergeurs déclarés. Il faut savoir être coura-geux en politique, on va tomber sur le même débat que pour les ordures pour les gros producteurs. Ce sont pourtant 350 000 € qui ont été récupérés grâce au nou-veau système de collecte dans les

Intégration des cabanes lodge 4 saisons dans le site arboré du camping Bel Air de La Flotte, en avril 2014.

Page 5: Ré à la Hune n° 128

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 8 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

a c t u a l i t é

5

bacs des gros producteurs, aupa-ravant payés par les contribuables. C’est la situation d’avant qui est inique, pas celle que nous mettons en place » a-t-il conclu.

Jean-Paul Héraudeau, qui s’est d’ailleurs abstenu pour le vote tout comme Isabelle Masion-Thivenin, alors que Léon Gendre a été le seul à voter contre, a précisé qu’il allait falloir faire beaucoup de commu-nication notamment auprès des meublés de tourisme qui n’ont pas l’habitude, et dont la clientèle est très fidèle d’une année à l’autre ». Il a regretté le manque de prospec-tive notamment sur les recettes prévisionnelles et a aussi soulevé le point crucial du financement des activités d’animation, qui restent à la charge des communes, deman-dant s’il ne pouvait être assuré par l’intercommunalité.

maintenir la compétitivité de la destination île de ré

« Bien tenté, mais non ! » a répondu Lionel Quillet. « Concernant la taxe de séjour elle existait déjà, il n’y a rien de très nouveau. Par contre nous n’avons aucune visibilité sur les recettes prévisionnelles pour cette première année, ne connaissant pas le niveau exact de la gruge. De plus, à recettes supplémentaires il y a dépenses supplémentaires. L’île de Ré est la dernière du département à passer en tourisme intercommunal, nous rentrons strictement dans le cadre de la Loi NOTRe ».

Emboîtant le pas à Lionel Quillet, Jean-Pierre Gaillard, Gisèle Vergnon, Frédéric Guerlain ont émis le souhait que le débat dépasse les intérêts particuliers, l’intérêt général de l’île de Ré devant être la seule préoccupation, d’autant que comme l’a souligné ce dernier « cette grille tarifaire n’affaiblit en rien les profession-nels rétais au plan concurrentiel, qui restent compétitifs. Et que tout le monde sait que la taxe de séjour d’un million d’euros actuellement récoltée au global par les 10 com-munes est très en-deçà de la réa-lité. Il faut rétablir les choses et que la taxe de séjour corresponde réellement à l’accueil sur l’île de Ré. L’office de pôle doit dévelop-per de grands projets et faire en sorte que la destination de l’île de Ré reste compétitive par rapport aux autres destinations, notam-ment européennes. Aujourd’hui, le seul qui paie la taxe de séjour est le visiteur, le professionnel ne fait que collecter et reverser à la collectivité ».

Patrice Déchelette a de son côté rappelé que désormais les stations classées devraient s’appuyer sur des offices de tourisme de 1ère catégorie, ce que n’ont pas les moyens d’assumer chaque com-mune isolément.

En conclusion de ce long débat, aux allures de combat de la part du Maire de La Flotte, Lionel Quillet a précisé qu’au bout d’un an d’application de cette grille, il serait ouvert à réexaminer les tarifs concernant les campings, ce qu’il n’était pas possible de faire cette année, la grille ayant été calculée à partir de la moyenne de ce qu’il se fait sur tous les autres territoires. Elle a été ainsi votée à la majorité, avec un vote contre et deux absten-tions, de la part des trois délégués communautaires de La Flotte.

une structure privée pour gérer le tourisme

Par une délibération suivante les élus ont approuvé la création d’un office de tourisme intercommunal sur le territoire de la Communauté de Communes de l’île de ré, à compter du 1er janvier 2016. Ils ont aussi voté les missions qui seront confiées à cet office de tourisme : élaboration et mise en œuvre de la politique de promotion et de déve-loppement touristique de la CdC de l’île de Ré, gestion de l’accueil et de l’information, accompagne-ment des communes dans l’orga-nisation d’animations ponctuelles, gestion des moyens humains et matériels, coordination des acteurs du tourisme et commercialisation de forfaits et produits touristiques. La décision de confier la gestion de cet office de tourisme à une Société publique locale (SPL) contenue dans la même délibé-ration, et la création de cette SPL, faisant l’objet d’une troisième déli-bération, ont à nouveau donné lieu à débat, même si elles ont été votées à l’unanimité.

Dénommée « Destination île de Ré », cette SPL recevra une délé-gation de service public (DSP) de la Communauté de Communes sous forme de contrat d’affermage, avec signature d’une conven-tion précisant les objectifs et les modalités financières. Son conseil d’administration sera composé de 11 membres : 10 délégués com-munautaires, en l’occurrence les 10 maires, et un représentant de Charente-Maritime Tourisme qui va entrer dans le capital de la SPL. Tandis que les professions et activi-tés intéressées au tourisme seront représentées par un comité tech-nique composé de 16 membres,

issus de l’ensemble des branches professionnelles du tourisme.

« avec une SPL on garde tous les pouvoirs

et de la souplesse »

Répondant à différentes inter-rogations émises par Léon Gendre et Jean-Paul Héraudeau, Lionel Quillet a précisé que les employés de l’Office de tourisme intercommunal, issus des 10 offi-ces de tourisme et d’île de Ré Tourisme, ne deviendraient pas des fonctionnaires territoriaux, mais relèveraient toujours du droit privé. La masse salariale corres-pondante pour les 34 personnes est connue, elle s’élève à 1,2 mil-lion d’euros. Ce choix de structure de droit privé « correspond à une volonté politique forte, permet-tant une souplesse de gestion comme une entreprise. De plus, avec une SPL on a et on garde tous les pouvoirs, mais aussi toutes les responsabilités, dans une totale transparence. Il s’agit d’une vraie volonté entrepreneuriale, il fau-dra être très vigilant, car ce sera l’équivalent d’une PME. Le bud-get sera défini au fur et à mesure que nous gagnerons en visibilité, ce qui est certain est que cette mutualisation va engendrer des économies : par exemple, sur l’en-semble des offices de tourisme, les frais de photocopieurs s’élevaient à 56 000 €, les honoraires compta-bles à 50 000 €, les frais de poste et télécom à 102 000 €, les frais divers à 160 000 €…

Gérard Juin est revenu sur le sujet des animations qui restent à la charge des communes, et qui appellent une grande vigilance de la part des élus. Lionel Quillet a confirmé qu’il s’agit là d’une des plus grosses difficultés à gérer. « Les maires ont souhaité garder les animations, pour ma part, concernant ma commune de Loix,

je n’y étais pas favorable, car je sais combien le rôle de l’office de tourisme y était vital en matière de festivités. Il s’agit d’un problème tout à la fois financier et humain, les missions de chacun devront être très clairement identifiées et l’office de tourisme intercommu-nal devra travailler en symbiose total avec les communes. C’est le sujet le plus difficile, car il relève d’abord de l’humain ».

Après le vote à l’unanimité, Lionel Quillet s’est félicité de voir enfin aboutir ce débat lancé pour la pre-mière fois en 1995 par Paul Neveur, qui a été visionnaire en la matière. « Il aura fallu 20 ans de débat, les projets mettent du temps ».

A plusieurs reprises, Lionel Quillet annoncé que parmi les « grands débats de 2016 » figureraient le financement de l’aéroport La Rochelle-île de Ré, celui du très haut débit, mais aussi la capacité d’accueil de l’île de Ré.

Nathalie Vauchez

un crDD d’1,8 million d’€ pour l’île de réle Conseil communautaire a adopté la nouvelle répartition de la dotation du Contrat régional de développement durable et signé l’avenant de prolonga-tion.« Cela n’a l’air de rien, mais il a fallu mener un sacré dialogue avec la Région. il y a trois bonnes nouvelles :- ce montant de 1,8 million d’€ est

le double de celui que nous avions précédemment,

- les sujets qui s’inscrivent à l’intérieur du CRdd restent ouverts,

- la prolongation avec la nouvelle Région aquitaine-Poitou-Charentes-limousin est assurée,

et cela ne sera pas de trop, avec les très gros enjeux qui nous attendent en 2016, notamment le financement de l’aéroport et celui du très haut débit, qui repré-sente 17 millions d’€ pour l’île de Ré », a expliqué lionel Quillet.

Page 6: Ré à la Hune n° 128

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 86 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

a c t u a l i t é

Les surveillants pénitentiaires dénoncent le laxisme sécuritaire

M A I s o n c e n t r A l e d e s A I n t - M A r t I n d e r é

Les surveillants de l’établissement pénitentiaire de Saint-Martin, à l’instar de leurs collègues de la Région et de toute la France, dénoncent leurs conditions de travail et réclament un retour à l’autorité, mise à mal par « une idéologie laxiste de la Garde des Sceaux ».

A l’occasion du Conseil syn-dical inter-régional de FO Pénitentiaire qui s’est réuni au

camping des Maraises à Saint-Martin de Ré les 14 et 15 octobre, regrou-pant des agents de l’administration pénitentiaire des 20 établissements de la région Poitou-Charentes-Limousin-Aquitaine, les représen-tants FO régionaux et locaux se sont exprimés auprès de James Vergnaud, secrétaire général adjoint de la SNP FO, et des médias. Ceci à la veille de la manifestation d’unité syndicale qui s’est déroulée le 22 octobre à Paris, première pierre d’un mouvement qui devrait s’inscrire dans la durée à défaut de réponse rapide.

des conditions de travail très difficiles et

un sous-effectif chronique

Les représentants des surveillants dénoncent le manque d’effectifs, de dialogue social, de sécurité et la vio-lence qui s’installe. Ils réclament un retour à l’autorité.

Côté effectifs, si l’établissement de Saint-Martin n’est pas surchargé avec 400 détenus pour 420 places, les effectifs de travail sont d’après les représentants de FO notoirement insuffisants avec 208 personnes et le non remplacement des départs, soit une baisse de 30 personnes ces dernières années, ce qui génère une surcharge de travail et des heures supplémentaires, dans un métier où

le ressourcement personnel et fami-lial est pourtant encore plus indis-pensable qu’ailleurs. En outre, les extractions pénitentiaires, aupara-vant encadrées par les gendarmes, le seront désormais par les surveillants à partir de ce mois de novembre 2015, ce qui va générer une surcharge de travail lourde. Ce manque d’ef-fectif limite aussi les évolutions professionnelles.

Ce sous-effectif est général en France, avec 30 000 surveillants pour 72 000 détenus, là où l’Italie pour un nombre de détenus similaire emploie 70 000 surveillants…

« un retour à l’autorité est indispensable »

Les surveillants dénoncent également la loi permissive du 24 novembre 2009 et notamment son article 57, qui les oblige désormais de justifier les fouilles au corps, là où elles étaient aupara-vant systématiques. « La Ministre, Christiane Taubira, a demandé qu’il y en ait le moins possible. Au nom de la dignité humaine, l’insécurité grandit. Les caïds ou mulets s’en donnent à cœur joie. Les téléphones portables qui constituent un véritable fléau en prison et les substances illicites sont désormais légion, quand ce ne sont pas des armes blanches ou explosifs, qui permettent des évasions violentes comme ce fut le cas à Fresnes… ». Pour les gros centres pénitentiaires les surveillants demandent aussi que

soient créés en interne des centres de radiologie, afin de limiter les risques liés aux extractions.

Ils regrettent aussi la fermeture de nom-bre de miradors en 2012/2013, rem-placés par la vidéo-surveillance, qui se révèle moins efficiente. « Dans ce métier exigeant, où les relations sont de plus en plus conflictuelles et la violence quo-tidienne, la souffrance, la peur, voire l’humiliation usent bon nombre de sur-veillants et surveillantes (l’établissement de Saint-Martin compte 25 % de sur-veillantes), d’autant que les dépôts de plaintes restent souvent sans suite ou, quand des sanctions sont prononcées, elles ne sont pas dissuasives ».

Les surveillants confirment aussi que les « casinos » de l’établissement mar-tinais sont des no man’s land, avec 7 ou 8 détenus extrêmistes qui ont créé des caïdats et endoctrinent d’autres détenus qui, le plus souvent par peur des représailles, se conforment aux pratiques religieuses radicalisées. Ils réclament depuis des années que ces bâtiments soient rasés et que soit construite à la place une salle poly-valente d’activités, maîtrisée. « L’iman vient une à deux fois par semaine, les caïds poussent les détenus à ne pas le rencontrer, le prosélytisme s’est ins-tallé en prison » concluent-ils.

Propos recueillis par Nathalie Vauchez

Le nouveau Préfet de Charente-Maritime a pris ses fonctions« Une bonne décision publique est une décision expliquée ! » dit Eric Jalon le nouveau préfet qui a déjà une longue carrière aux plus hautes fonctions administratives.

Préfet de la Savoie depuis juillet 2012, il vient de prendre ses fonctions à la préfecture de

Charente-Maritime le 26 octobre. Ce Lyonnais de 44 ans, père de 4 enfants, est entré dans l’adminis-tration au poste de sous-préfet de la Sarthe à la fin de ses étu-des à l’Ecole Normale Supérieure et à l’ENA, promotion Valmy. Il a ensuite servi comme sous-préfet, directeur de cabinet du préfet de la région Aquitaine, puis, de minis-tère en ministère, a occupé de 2009 à 2012 le poste de directeur général des collectivités locales, au ministère de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales, avant d’être nommé préfet de la Savoie, et maintenant de Charente-Maritime. En serviteur expérimenté de l’Etat, il veut découvrir notre département dont il remarque les

points communs avec la Savoie : attractif et exposé aux risques natu-rels. Homme de terrain, il souhaite aller le plus rapidement possible à la rencontre des acteurs et de la population du département. Sa méthode : compréhension, décision, explication. « Ma porte

n’est jamais fermée, mais j’attends de mes interlocu-teurs des choses factuelles, de l’objectivité et du respect pour ouvrir la discussion ».

Le nouveau Préfet s’est dit très attaché à plusieurs thématiques : les sécuri-tés publique, routière et civile ; les solidarités : lutte contre la précarité, mixité sociale, relations inter-géné-rationnelles, contrat ville... la compétitivité : être à l’écoute des acteurs éco-

nomiques, mettre l’administration au service du développement éco-nomique et ne pas faire supporter la complexité de l’administration aux entreprises.

Même si le Préfet a de bons sou-venirs de vacances en Charente-

Maritime, il est déjà au travail. Et quand il se déplacera sur l’île de Ré, ce ne sera pas pour faire du tou-risme, mais bien pour parler PPRL et PAPI avec les élus. Confronté dans son ancien département à la ges-tion des risques naturels, il attache dans sa démarche une importance particulière au dialogue avec les élus.

« On avancera » dit-il, déterminé et volontaire, avant de se soumettre avec disponibilité et transparence aux questions de la presse. « Il n’y a pas de sujets ni de questions tabous »!

Au même moment, Béatrice Abollivier prenait ses fonctions à la préfecture du Maine et Loire.

Michel Lardeux

Le nouveau Préfet de Charente-Maritime Eric Jalon .

Loïc Le Cohier, secrétaire local Maison Centrale de Saint-Martin, James Vergnaud, secrétaire général adjoint, Emmanuel Giraud, délégué régional du SNP FO.

A r r I v é e

Page 7: Ré à la Hune n° 128

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 8 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

a c t u a l i t é

7

Le Député Falorni fait des préconisations à la suite de sa visite impromptue à la maison centrale de Saint-Martin

r A d I c A l I s M e e n M I l I e u c A r c é r A l

Le Député Olivier Falorni, en tant que secrétaire de la commission d’enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes créée le 3 décembre 2014, se préoccupe de la montée de l’islamisme radical en milieu carcéral (lire notre interview du Député de l’été dernier sur realahune.fr).

C’est dans la continuité de ses travaux au sein de la commis-sion et au regard de l’article 719

du Code de procédure pénale qu’il s’est rendu de façon impromptue à la maison centrale de Saint-Martin de Ré, le 2 octobre dernier, constituée de la Citadelle et de la Caserne, dans laquelle se situent les préfabriqués baptisés « casinos ». Semble-t-il sur suggestion des délégués FO. L’objet de sa visite consistait d’une part à souligner le difficile travail qu’exer-cent les agents pénitentiaires, et d’autre part à s’assurer qu’aucun lieu de la caserne ne soit une zone de non-droit où les surveillants ne pourraient intervenir.

Les « casinos » sont des « no man’s land »

Constatant qu’il n’existe pas de quar-tier réservé aux individus radicalisés à Saint-Martin, le Député s’est ensuite déplacé à l’extérieur, sur l’espace de promenade qui comporte un ter-rain de football enherbé, un terrain

multisports en enrobé, une salle de musculation et deux « casinos ». En dehors du travail, des activités éduca-tives, socio-culturelles et sportives, les détenus de la Caserne peuvent pas-ser du temps dans les « casinos », qui autrefois abritaient les lieux d’audience, puis la bibliothèque. Ces sept casinos fonctionnent selon des affinités ou le plus souvent de communautés : Musulmans, Haïtiens, Basques, etc.

Le Député a découvert dans le « casino » occupé par les Musulmans, une affiche à caractère islamiste que le surveillant a arrachée, entendu de fortes préoccupations face à la mon-tée de l’islam radical et appris que ce « casino » fait régulièrement office de mosquée clandestine salafiste mal-gré la vigilance des gardiens. Certains détenus sans confession religieuse se convertissent à un islam radical pour être protégés. L’aumônier musulman de la maison centrale voit quant à lui de moins en moins de fidèles partici-per à ses prêches. « La radicalisation

en milieu carcéral est plus sournoise qu’à la fin des années 90 » explique dans son rapport de visite le Député. « Désormais, pour éviter d’être repé-rés par les surveillants, la plupart des islamistes radicaux suppriment tous signes ostentatoires d’appartenance à leur foi ».

La nomination d’un délégué aux renseignements à

Saint-martin est une priorité

Face à ce constat alarmant, Olivier Falorni fait un certain nombre de préconisations. En premier lieu, tout comme les surveillants, il demande la destruction des « casinos » de l’éta-blissement de Saint-Martin, contraires à l’esprit républicain, qui favorisent le communautarisme et la radicalisa-tion. Il souhaite que soient conservés des lieux d’activité, indispensables, mais dans le cadre d’une structure nouvelle, décloisonnée et surveillée en permanence.

Plus généralement, le député souhaite que trois préconisations soutenues

lors des travaux de la commission parlementaire soient prioritairement appliquées dans l’ensemble des centres de détention en France. La mise en place d’un véritable service de renseignement pénitentiaire, et dans le cas de la maison centrale de Saint-Martin la nomination d’un délé-gué local constituent à ses yeux des urgences.

Généraliser des expérimentations menées avec succès

Isoler individuellement les détenus radicalisés recruteurs doit permettre de prévenir la radicalisation en prison, tout comme la création de quartiers

dédiés pour les autres détenus radi-calisés. Le Député souhaite ainsi que soit généralisée l’expérience menée à la maison d’arrêt de Fresnes, où la création d’une unité dédiée constitue une réponse adaptée au prosélytisme et aux pressions et a permis d’apaiser le climat de la détention. Le Projet de Loi de Finances 2016 ne prévoit pas cette généralisation…

Enfin, il préconise la création d’unités de déradicalisation, en s’appuyant sur les programmes mis actuelle-ment en œuvre au Royaume-Uni et en y associant les différents parte-naires intervenant en milieu péni-tentiaire, notamment les aumôniers. « L’intervention d’aumôniers musul-mans auprès de certains détenus radicalisés, en particulier des plus vul-nérables, pourrait permettre d’enta-mer un dialogue visant à déconstruire les fondements pseudo-religieux de la radicalisation ».

Il est à noter que dans le cadre du débat portant sur la mission Justice dans le cadre de l’examen du Projet

de Loi de Finances pour 2016, le Député a annoncé le 28 octobre que son groupe politique « RRDP » votera le budget de la justice, « en augmen-tation et allant dans le bon sens », avec notamment la création de 333 emplois et des crédits de paiement complémentaire, hors dépenses de personnel, de 50,2 millions d’euros prévus dans le budget 2016, au titre de la lutte contre la radicalisation en milieu carcéral. Cela ne l’a toutefois pas empêché de déplorer « la dégra-dation progressive des conditions de sécurité en prison, décriée par de multiples acteurs ».

Le surveillant arrache une affiche à caractère islamiste, sous les yeux du député.

© X

avie

r Lé

oty

Olivier Falorni a constaté qu’il n’existe pas de quartier réservé aux individus radicalisés à la Maison Centrale de Saint-Martin.

© X

avie

r Lé

oty

Propos recueillis par Nathalie Vauchez

Page 8: Ré à la Hune n° 128

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 88 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

a c t u a l i t é

Hautement symbolique cette opération s’est déroulée dans le jardin de la Communauté

de Communes, haut lieu patrimo-nial rétais, en présence du prési-dent Lionel Quillet, des maires des Portes, Michel Auclair et de Saint-Martin, Patrice Déchelette, de plusieurs représentants d’associa-tions naturalistes (LPO et Ré Nature Environnement) dont Pierre Le Gall et Grégory Ziebzac (lire son portrait page 20) et du président de Ré Agir Aurélien Ravet (professionnels).

des enfants aux côtés d’allain Bougrain-dubourg et

de Lionel Quillet

Les enfants de l’Accueil de Loisirs « Les Petits Mousses » de Saint-Martin, tout proche de la CdC, auxquels s’étaient joints pour la journée ceux du centre de loisirs de Loix, ont été conviés à planter le chêne vert qu’avait livré tôt le matin les Pépinières Guilbon. Dans la bonne humeur, les petites pelles se sont agitées, conseillées et sous le regard bienveillant du président de la LPO.

Allain Bougrain-Dubourg a expliqué le sens de cette plantation. A l’instar de l’ « Arbre de la Liberté » planté par-tout en France au lende-main de la Révolution, la LPO, en partenariat avec la Fondation Yves Rocher et l’AMF (association des maires de France et des pré-sidents d’intercommunali-tés), a souhaité à quelques semaines de l’ouverture officielle de la COP21 à Paris (du 30 novembre au 11 décembre), lancer cet évènement d’un « Arbre pour le Climat ». Celui-ci symbolise la lutte contre le changement climatique et pour la préservation de la biodiversité et entend sensibiliser les citoyens, les élus, les professionnels, à la

nécessité d’un accord fort et ambitieux sur le climat.

Précisant qu’il s’agit du premier « arbre pour le climat » planté sur une île de France métropolitaine, il a incité les dix com-munes de l’île de Ré à planter leur arbre. « Protéger la nature, c’est aussi développer des qualités humaines de compassion, et le chêne est un arbre hautement symbo-lique, représentant

force et longévité. Chacun, maire, entreprise, citoyen, collectivité doit se demander ce qu’il peut faire, à son niveau à l’image du petit coli-bri qui « fait sa part » avec ses gouttes d’eau pour éteindre un incendie ».

« On écoute depuis des années devant la télé Allain Bougrain-Dubourg nous raconter la vie, et on ne s’en lasse pas » a lancé Lionel Quillet. « Sur l’île de Ré nous sommes tous concernés et nous ne lâchons rien. Nous sommes dans un lieu hautement patrimonial et sur le point le plus haut de l’île de Ré. J’espère que les enfants ici présents verront cet « arbre du climat » une fois adultes, puis leurs enfants et petits-enfants… ».

Sur la suggestion des animatrices des Petits Mousses, Sylvie Dubois, directrice de l’Environnement de la CdC, s’est ensuite livrée à un diffi-cile exercice de pédagogie auprès des enfants présents. Il n’est pas aussi aisé que cela d’expliquer à des enfants de 4 à 10 ans les enjeux qui s’imposeront à leur génération…

Nathalie Vauchez

Les enfants de l’Accueil de Loisirs « Les Petits Mousses » de Saint-Martin plantent l’ « arbre du climat » aux côtés

d’Allain Bougrain-Dubourg et Lionel Quillet.

Mission accomplie, avec le sourire, pour les enfants, élus et associations

présents, dans le jardin de la CdC.

Allain Bougrain-Dubourg pense à tout et arrose « l’arbre du climat ».

« Un arbre pour le climat » à Saint-MartinComme il l’avait annoncé lors du lancement de la BD sur la biodiversité dans l’île de Ré éditée par Ré Nature Environnement en partenariat avec la LPO, Allain Bougrain-Dubourg est venu le 30 octobre à Saint-Martin de Ré pour la plantation du premier « Arbre pour le Climat » de l’île de Ré.

r é c h A u f f e M e n t c l I M A t I q u e e t B I o - d I v e r s I t é

Après l’effort, la pédagogie avec Sylvie Dubois, directrice de l’environnement de La CdC, qui explique aux enfants de 4 à 10 ans le contexte et l’objectif de cette plantation d’arbre.

« L’arbre du climat » trônera majestueusement et pour longtemps dans le jardin de la CdC.

Loix a célébré la fête de l’Olivier pour la seconde année consécutive

f ê t e d e l ’ o l I v I e r

Samedi 31 octobre, à 14h30, Olivier Moulin Roussel a accueilli les visiteurs dans sa

propriété. Une cueillette d’olives, une démonstration de taille des arbres ont précédé la visite du moulin. Pascal Lemoine, proprié-taire de l’oliveraie qui se situe à l’entrée du village est intervenu pour présenter la fabrication de l’huile. Propriétaire d’un terrain où il a planté, à partir de 2007, 165 oliviers, il nous fait part de sa pas-sion, née depuis que ses parents ont planté un olivier dans une par-celle qu’ils venaient d’acheter, il y a 30 ans, afin de faire bâtir leur demeure de vacances.Avant de convier les nombreux curieux à visiter son pressoir, Pascal nous a confié avoir récolté 700 kg d’olives, l’année dernière contre plus d’une tonne en 2013. Pascal Lemoine vend sa production d’huile d’olives dans son magasin « Le moulin du puits salé » à Saint-Martin de Ré où il commercialise également des produits d’épice-rie fine, des produits régionaux et senteurs (parfums d’ambiance, bougies,…). L’après-midi s’est

terminée par un « cracher de noyaux », épreuve arbitrée par Lionel Quillet, maire de Loix, qui avait remporté un énorme succès l’année dernière et dont le record (9.80m) n’a pas été battu.Un pot de l’amitié à l’initiative de l’office de tourisme et de la mai-rie a clôturé cette manifestation qui, selon toute vraisemblance, va occuper une place de premier rang dans la vie associative et culturelle du village.

Jacques Buisson

Nous avons eu l’occasion de présenter cette fête tout à fait originale lors de notre dernier numéro.

Les Loidais, Rétais et touristes ont été nombreux à participer à la fête de l’olivier.

Page 9: Ré à la Hune n° 128

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 8 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

ç a b o u g e à s a i n t- c l é m e n t

9

Une entrevue d’une grande importance pour les Villageoisp r o t e c t I o n d e s c ô t e s

L’association pour la Valorisation de Saint-Clément des Baleines a rencontré Olivier Falorni.

L’AVSCB, qui a vu le jour en 2010, s’in-téresse à tout projet

novateur pour la com-mune. Elle se soucie sur-tout de la protection des côtes. Forte de 170 adhérents, son conseil d’administra-tion s’est tenu le 9 sep-tembre dernier et compte désormais 16 membres*, Jean-Luc Brillet succédant à Martine Omédès à la présidence.Pour l’année 2015-2016, l’association a mis en place trois commissions de travail : la première pour la défense et la valo-risation de l’espace côtier et du schéma de mise en valeur de la mer (SMVM), la seconde pour l’urba-nisme, le PPRN, le SCOT et le PAPI, enfin, la troi-sième pour la réflexion sur le développement de la commune. Les membres du conseil se partagent ces trois commissions.

une situation préoccupanteFace au problème d’une éven-tuelle submersion de la dune de la Conche, notamment à l’endroit de « la Solitude », les responsables de l’AVSCB ont lancé une requête en 2012 auprès des habitants (princi-paux et secondaires) ainsi qu’auprès des touristes et ont recueilli 5300 signatures de soutien.« La Solitude » est, sur l’île, le deuxième point sensible après « le Boutillon », situé au Martray.

Le réaménagement des marais (rehaussement des levées qui pro-tègent les marais) est prévu pour 2016-2017. Du côté de la côte sau-vage, la digue des Doreaux bénéfi-ciera de travaux de réfection (qui s’étendront sur deux années) dès le mois de novembre prochain.Pour ce qui concerne « la Solitude », le sentier qui relie la piste cyclable à la plage risque d’être inondé en cas de déchaînement des éléments, ce qui provoquerait une rupture de

la continuité territo-riale. En effet, la route départementale 101, qui mène de Saint-Clément au village des Portes serait, dans ce cas, coupée, et le risque de submersion de la commune par l’arrière (les marais) serait très important.Sur la dune de la Conche, la mer a gagné plus de 40 mètres en 70 ans (de 1946 à nos jours comme en témoi-gnent les deux pho-tos)… L’accélération de l’érosion devient une probabilité de plus en plus réaliste.

en délégation chez le député

Les responsables de l’AVSCB nous confient : « Tout le monde n’est pas conscient des ris-ques encourus ». Face à cette situation, une délégation composée de Norbert Rizo, Didier

Courtemanche et Michel Martin, a été reçue jeudi 8 octobre à La Rochelle à la permanence d’Olivier Falorni, député de la circonscription. L’objectif premier de cette entrevue est d’obtenir la réalisation d’une étude, notamment sur les flux sédi-mentaires. « Il faut savoir d’où vient le sable et où il va »…Dans leur dossier, les intervenants ont fait valoir le fait qu’à la Conche le sable est très fin. Dès que le courant marin dépasse la vitesse

de 0.5 mètre seconde, le sable est emmené. A cet endroit, il atteint facilement la vitesse du mètre à la seconde, en cas de tempête. Ils pré-cisent, de plus, qu’il existe quatre types de courants transversaux sur la côte de la Conche : la houle clas-sique, le Gulf-Stream, les courants liés au vent et ceux liés aux marées. La conjugaison de ces éléments présente des risques importants de modification du sol marin.A ce sujet, les responsables de l’AVSCB n’excluent pas l’hypothèse de la mise en place d’un brise-la-mes ; les anciens en avaient déjà construit un. Plusieurs visites ont déjà eu lieu à Chatelaillon-Plage où des protections de ce type ont été réalisées au large des côtes de la commune.Oliver Falorni est resté très attentif à l’exposé. Il est, par ailleurs, membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire à l’Assemblée Nationale. Les dirigeants de l’AVSCB, de leur côté, sont prêts à se déplacer vers la capitale, au Palais Bourbon, pour rencontrer le responsable de cette commission, Jean Paul Chanteguet. La réunion s’est conclue en fixant un rendez-vous pour mars ou avril 2016 afin de faire un premier point.

Jacques Buisson

Et aujourd’hui.

La dune de la Conche en 1946(1).

(1) La photo de 1946 a été mise à disposition par l’ONF.

*Composition du Bureau : Jean-luc brillet (président), norbert Rizo (vice-président), didier Courtemanche (secrétaire), Jean-Pierre Simonnet (secrétaire adjoint), michèle Farineau (trésorière), marie-Claude Simonnet (trésorière adjointe).

Un terrain multisports en plus sur l’aire de loisirs de Saint-Clément

A M é n A g e M e n t

Un terrain multisports complète désormais la base de loisirs de Saint Clément-des-Baleines.

Le maire, Gilles Duval, et le conseil municipal l’ont inauguré mercredi

14 octobre. Une bonne cinquantaine d’habitants de l’île avaient répondu à son invitation. Parmi eux, le maire des Portes, Michel Auclair, en voisin, et Patrice Raffarin, maire de Rivedoux. Il faut dire que la Communauté de Communes a participé à hauteur de 30 % au finan-cement de ce nouvel équipement sportif, d’un coût total de 34 000 euros. Le reste étant financé par la commune de Saint-Clément (25%), le Département (20%) et le reliquat par la Région. Le beau revêtement vert flambant neuf devrait rapide-ment être foulé par des chaussures de sports. Et ce terrain, propice aux

sports de balle, volley, hand, etc, va encore renforcer l’attractivité de la base de loisirs, déjà excel-lente : « Eric a très bien tenu l’aire de loisirs cet été. C’est un succès » a félicité l’édile Villageois. Il faut rappeler que la base per-met déjà la pratique de beaucoup de sports : basket, ping-pong,

pétanque, et ce gratuitement. Mini-golf et tennis étant, eux, payants. Fort de ce succès, la com-mune « met le turbo » pour le pro-jet de rénovation de la salle polyva-lente. L’architecte a d é j à é t é nommé, c’est le même que celui qui a fait les salles de sports d’Ars et du Bois-Plage. Là aussi Région et Communauté de Communes devraient contri-buer au chantier. Les que lques enfants présents, le conseil munici-pal « jeunes » a plaisanté Gilles

Duval, étaient « très contents » de ce nouveau terrain !

Jean-Baptiste Le Proux

Inauguration le 14 octobre.

Le terrain multisports de Saint-Clément.

Page 10: Ré à la Hune n° 128

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 8 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

a s s o c i a t i o n sé c o à l a h u n e

10

Il ne manque plus qu’un terrain agricole de 1000 m2 pour accueillir la phase finale de l’élevage des

escargots.

un process d’élevage bien maîtrisé

Ancien manager commercial après une formation initiale de cuisinier, Lionel Poulain Commenges a tou-jours été intéressé par les escargots. Petits gris et gros gris n’ont plus de secrets pour lui. Dans ses terrarium, il compte déjà 300 têtes et récolte entre 2000 et 3000 œufs sur la période de reproduction qui s’étend

d’avril à septembre. Cet éleveur très averti lit depuis des années toutes les études sur les escargots et maî-trise parfaitement toute la chaine d’élevage : reproduction, élevage, et engraissement. Il pourra s’ap-puyer sur sa formation de cuisinier, le talent de son épouse et l’expé-rience de sa maman, ancienne res-tauratrice, pour la préparation et le conditionnement des escargots dans son laboratoire de cuisine. Pour valider toutes ses connaissances et avoir la capacité légale de gérer une entreprise agricole, Lionel finalise actuellement son parcours de for-mation par correspondance.

des escargots très demandés

Victime des produits phytosanitai-res, des ramasseurs etc... l’escargot sauvage comestible, petit gris ou gros gris sauvage devient rare en France et dans beaucoup d’autres pays. 800 tonnes d’escargots sont produites en France chaque année, pour 40 000 tonnes consommées. « Il y a un vrai marché et la demande est satisfaite par l’importation en pro-venance des pays de l’Est. Pourquoi ne pas élever l’escargot en France pour pallier ce déficit commercial ? », s’interroge l’ancien manager dont les « cagouilles » sont déjà convoitées par la restauration locale et la grande distribution attachée à la diffusion des produits du terroir. « Aucune inquiétude sur les débouchés, au contraire, nous ne pourrons fournir toute la demande, malgré le cheptel de 3000 têtes dont je disposerai pour l’amorçage de la production ».

un projet à fort potentiel de développement

Comme c’est souvent le cas en France, malgré son expertise et la qualité de son dossier, le projet de Lionel est peu aidé. « Pourtant la France ne compte que 400 éleveurs d’escargots qui ne satisfont pas la

demande. Outre l’élevage, la pré-paration, le conditionnement, et la vente des escargots, j’envisage des visites pédagogiques commen-tées sur le terrain, des ateliers de découverte etc... Je compte aussi protéger ma marque, mon process et ma production auprès de l’INPI. Escargot’Ré engagera dès le début de la production les démarches pour devenir aussi une appellation d’ori-gine protégée ».Alors, comme nos anciens autour de la table, nous pourrons chanter en patois et en leur honneur ce célèbre refrain : « Quand te m’fais d’la saoce aux ïumas… ! »

Michel Lardeux

Escargot’Ré recherche un terrain pour l’élevage d’escargots sur l’île

f e r M e h é l I c I c o l e

Le petit gris, un gastéropode savoureux qui se fait rare !

Lionel Poulain Commenges et sa famille sont des passionnés d’escargots. Leur projet de ferme hélicicole sur l’île de Ré est prêt à être lancé.

Un peu de notre île dans une autre île…Rosalie, jeune rétaise de 17 ans, nous fait partager depuis quelques mois dans cette nouvelle rubrique ses découvertes, coups de cœur, étonnements, réflexions.

De retour du Japon, pays de mes rêves, j’ai eu la joie de pouvoir confirmer que nos deux cultures partagent bien un amour commun pour la gastronomie. J’ai également eu la surprise d’entendre parler d’un restaurant au nom très original et plaisant : Le Bistro Ile de Ré.

Créé il y a deux ans, ce restau-rant se situe

au cœur de Shibuya, quartier très bran-ché de Tokyo.

Le Bistro Ile de Ré est décoré à la manière d’une brasserie parisienne avec notamment des banquettes rouges matelassées, tout en gardant l’idée romantique que les Japonais se font de la France, grâce aux multiples pots de fleurs que l’on peut voir à l’entrée. Seule erreur : la représenta-tion du pont qui n’a rien à voir avec celui que nous traversons au quoti-dien, ce qui n’est pas sans un effet comique ! Le restaurant propose des plats qui se veulent français et donc « classe ». Tels que : du magret rosé, de la viande saignante, de la char-cuterie, du fromage ou encore nos pâtisseries, comme la fameuse tarte aux fraises. L’endroit permet aussi de

déguster des vins, que les Japonais savent apprécier à leur juste valeur puisqu’une bonne bouteille est un

véritable luxe au Japon.Mon ami Soichiro (il a participé à un échange scolaire à La Rochelle)

y est allé récemment, pour y retrou-ver l’ambiance française. Il m’a dit avoir participé à la journée spéciale, organisée une fois par semaine, et durant laquelle les clients peuvent manger les viandes de leur choix, même les plus tendres, pour un prix avantageux. Pour ce qui est du budget la moyenne est de 20 euros pour un déjeuner et 40 euros si vous souhaitez dîner. Mais qui sait ? Peut être que les véritables habitants de l’ile de Ré bénéficient d’une réduction spéciale et d’un entretien avec le chef ?! Le fait est, que le propriétaire du Bistro Ile de Ré, Shomuni Pakoishi, a eu le coup de foudre pour notre belle région et sa gastronomie il y a une dizaine d’années. Son premier restaurant, qui est d’ailleurs plus célè-bre encore, porte le doux nom de La Rochelle...

Rosalie Ferrara

La devanture du Bistro île de Ré au Japon.

l e c o i n D e r o s a l i e

recherche terrain à louerPour la phase finale de l’élevage, la S.a.S escargot’Ré recherche sur l’île de Ré un terrain à vocation agricole de 500 à 1000 m2 environ, de pré-férence en zone boisée ou proche, afin d’offrir aux escargots une zone de confort de 20 degrés et de 60% d’hygrométrie, sous serre ou en liberté, sur le terrain. Pour plus de précisions, contacter escargot’Ré - tél : 09 82 27 32 95 ou 06 71 69 31 19.

10

Page 11: Ré à la Hune n° 128

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 8 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

é c o à l a h u n e

11

D’après des recherches menées par l’organisation des Nations Unies pour l’ali-

mentation et l’agriculture (FAO), plus de 1900 espèces d’insectes sont consommées par près de deux milliards d’individus dans le monde (ce qui représente environ 27% de la population actuelle !). Passée la barrière psychologique, qui nous fait considérer la consommation d’insectes comme une menace à notre identité culturelle, pourquoi pas ? Ne sommes nous pas répu-tés, les Français, pour adorer les escargots ou les crevettes grises ? Il a eu de l’imagination, l’original, qui, le premier, a eu l’idée de cuisi-ner un escargot ! Il en faut moins, pour tenter de contribuer à la lutte contre la pollution, et les élevages intensifs, qui menacent la planète du fait de la consommation massive de viande et poisson.

Tristan de Pelseneer, originaire de Saint-Clément, et issu d’une famille de restaurateurs, est « mordu » des grillons ! Est-ce depuis que sa pièce de théâtre « Nature-Man contre Mister déchets », fût pro-duite à Avignon ? Il les conseille entiers et déshydratés, pour en conserver toutes les vitamines. Sur les marchés de La Rochelle, il propose sa sélection, issue de la première ferme française, d’éle-vage d’insectes comestibles, située en région toulousaine. Micronutris, jeune start-up, fondée en 2011 par Cédric Auriol, est soutenue par La Fondation Nicolas Hulot, et dyna-misée par Grrr’Insect, la société de commercialisation de Tristan. Ce dernier vient d’ailleurs d’obte-nir la qualification de « premier commerçant ambulant de France éco-citoyen ». La gamme explore actuellement deux insectes, les grillons, et les ténébrions meuniers

(plus communément appelés, vers de farine), qui se déclinent en plu-sieurs recettes. Aromatisés au thym pour l’apéritif, ou utilisés pour agrémenter la salade, la surprise est garantie ! Au goût, certains parlent de chataîgne, de noisette, mais c’est le mot croustillant qui vient à l’esprit ! Utilisés comme farine, les insectes font merveille en biscuits ou en pâtes, façon tor-sades au blé complet, charge pro-téinique (55%, soit le double de la viande rouge), en supplément.

tout est bon dans le grillon !

Protéines, vitamine B, oméga-3, fer, fibre et calcium, cuisiner des insectes pourrait constituer une nouvelle forme d’alimentation, pas si insolite.En plus de leur croustillant, ils offrent des bénéfices environ-nementaux remarquables. Leur production à Toulouse, s’inscrit dans une démarche qualitative et

respectueuse de l’environnement (les grillons et les vers de farine produisent beaucoup moins de gaz polluants). Au cours de sa vie, un ténébrion mange un demi-brin de carotte râpée ! Et la viande dans tout ça ? « Si nous mangeons des

insectes, c’est aussi pour que les entrecôtes soient meilleures. Les vaches, nous les aimons aussi, mais dans les prés et nourries à l’herbe : ceci implique une consommation plus raisonnée, choisie », assume le créateur de Micronutris. Les curieux pourront tester les saveurs des insectes (noix de muscade, ou pistache torréfiée sur des notes beurrées ?) dès le mois d’avril, sur les marchés du nord de l’île de Ré. Les impatients, convain-cus par cette nouvelle façon de manger bio, trouveront les pro-duits de Tristan de Pelseneer à La Rochelle, ou sur sa page Facebook Grrr’insect.

Marie-Victoire Vergnaud

Êtes-vous prêt à devenir entomophage ?c o M M e r ç A n t A M B u l A n t

Si le terme en France, « entomophagie », a fait son entrée dans le Petit Robert l’année dernière (du grec « entomos » : insecte) ; la pratique est pourtant ancienne et répandue, notamment en Asie, en Afrique et en Amérique Latine, où déguster ces petites choses craquantes est un « must ».

Tristant de Pelseneer explique les bienfaits de la consommation d’insectes.sur les marchés de la rochelle : les mercredi et samedi matin, sur le petit marché central. vendredi après-midi rue Gargoulleau. dimanche à la Pallice (à droite, le long du marché couvert).

Les horaires du magasin : Du lundi au samedi de 9h à 19h30 et le vendredi de 9h à 20h.

du 4 novembre au 5 décembre 2015

Page 12: Ré à la Hune n° 128

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 8 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

s o c i a l à l a h u n e

12

Mireille Darc, marraine de charme et de cœur de l’opération « + de vie » à La Rochelle

h ô p I t A l l A r o c h e l l e - r é - A u n I s

La Maison des familles du groupe hospitalier La Rochelle-Ré-Aunis recevait mardi 20 octobre l’opération « + de vie », qui finance des projets pour améliorer la vie quotidienne des personnes âgées hospitalisées.

Le groupe hospitalier a reçu 50 000 euros de la Fondation des hôpi-

taux de Paris, hôpitaux de France, présidée par Bernadette Chirac, pour le financement des studios qui permettent aux familles éloignées de La Rochelle de rester proche d’un parent âgé pendant son hospi-talisation. Remerciée par Alain Michel, le directeur du groupe hospitalier, Danuta Pieter, la déléguée générale de la Fondation, accompagnée par Mireille Darc, souriante marraine de l’opération « + de vie », exprima tout le plaisir que Bernadette Chirac empêchée, aurait eu à visiter cette réalisation exem-plaire. Depuis son ouverture le 4 mai dernier, grâce à l’équipe des 16 bénévoles qui entourent la pré-sidente Mme Jubien, cette structure

d’accueil implantée dans un cadre tranquille et arboré, au cœur du groupe hospitalier, à côté de la chapelle Saint-Louis, a accueilli 110 familles, avec un taux d’occupation qui augmente de mois en mois.

Le député Olivier Falorni, le maire de La Rochelle et président du conseil de surveillance du groupe hospita-lier, Jean-François Fountaine, ainsi que Evelyne Ferrand, vice-présidente du Conseil Départemental, qui ont

soutenu financièrement cette réa-lisation, ont apprécié la qualité des hébergements, rappelant leur atta-chement aux valeurs de solidarité et soulignant l’exemplarité de cette démarche humaniste qui favorise le lien intergénérationel. Le pro-jet de création d’une Maison des parents, annoncé par Mr Michel, pourrait prochainement faciliter l’accueil des familles des enfants hospitalisés.

Michel Lardeux

Mireille Darc, entourée de l’équipe de bénévoles de la Maison des Familles, avec à droite sur la photo Mme Jubien, présidente de l’association Maison des familles.

Mireille Darc, douce et généreuse, sourit à un admirateur.

Salon du goût et du vin : pour pouvoir servir sans modération !

r o t A r y c l u B î l e d e r é

Depuis la remise des fauteuils moby-chair qui facilitent l’accès des plages aux personnes à mobilité réduite, aux dons et soutiens aux associations locales, en passant par sa participation à de nombreuses actions caritatives et humanitaires locales ou nationales*, le Rotary Club île de Ré est très actif.

Tous les membres s’impliquent avec générosité et honorent la devise des Rotariens : servir

d’abord !

Le salon du goût et du vin, un événement incontournable

La troisième édition de ce salon du goût et du vin a attiré la foule en ce week-end ensoleillé de la Toussaint. La salle polyvalente du Bois-Plage accueillait cet événement les 30, 31 octobre et 1er novembre 2015.

Avec encore plus de variétés que les deux précédentes éditions, 200 références en matière de goût, 120 appellations présentées par 60 exposants venus de 11 régions, le salon du goût et du vin s’ins-crit de manière incontournable sur l’agenda des gourmands et des gourmets. Une manifestation gastronomique très bien organi-sée et programmée au moment où particuliers et professionnels com-mencent à penser à leurs tables de fêtes de fin d’année.

des rencontres privilégiées

avec des producteurs et leurs produits

d’exception

Fiers de leurs produits et de leurs terroirs, vignerons et producteurs en parlent avec talent, l’accent de chez eux et beaucoup d’amour. Le sommelier Guénolé Hureau, très disponible et à l’écoute des visiteurs, dis-pense de précieux conseils pour accorder mets et vins, réussir le service des vins, dégustation pédagogique et agréable à l’appui. Il

faut dire que les appellations présentes sont prestigieuses, et la sélection r é u s s i e . L a convivialité et le professionna-lisme des expo-sants sont les points forts de ce salon attrac-tif avec des prix compétitifs. La

restauration sur place, faite maison par les Rotariens, est digne des plus grandes tables.

Une belle manière pour le président Jacques Morvan et tous les mem-bres très actifs du Rotary Club de l’île de Ré, de réunir le financement nécessaire aux actions qui serviront généreusement les grandes causes, et de promouvoir les valeurs huma-nistes du Rotary International… sans modération !

Michel Lardeux

*« PolioPlus », « Mon sang pour les autres », « les échanges internationaux d’étudiants »…

Le salon du goût et du vin, organisé par le Rotary club de l’île de ré, a attiré la foule.

Un vigneron de Madiran.

Page 13: Ré à la Hune n° 128

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 8 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

s o c i a l à l a h u n e

13

Une offre locative de logements sociaux en phase avec l’objectif de 20 000 habitants, d’ici à 2020 ?

l o g e M e n t

Parmi les problèmes récurrents rencontrés sur l’île de Ré, le manque de logements est sans conteste le plus crucial. Les élus communautaires ont placé dès 2008 la vie permanente au cœur du projet de territoire, en menant notamment une politique volontariste en matière de logement, avec le lancement d’un programme de 400 logements sociaux communautaires d’ici à 2020, qui viendront s’ajouter aux 663 existants et aux 150 logements communaux.

Consciente de l’impor-tante pression fon-cière exercée sur le

territoire, la Communauté de Communes a acquis dès juillet 2008, soit à peine 2 mois après les élections, la compétence logement pour les opérations d’au moins 10 logements, puis a porté en novembre 2009 ce seuil à 20 logements, en-deçà duquel les projets restent de compétence communale. La Collectivité a aussi noué un partenariat d’un mon-tant global de 20 millions d’euros, soit un projet par commune, avec l’Etablis-sement Public Foncier de Poitou-Charentes qui assure le portage foncier pendant trois ans. A l’issue de ce délai, la Collectivité rembourse l’EPF sur la base d’un prêt à taux zéro.

L’ensemble des projets réalisés, en cours de réalisation ou programmés concernent uniquement des mai-sons individuelles, et comportent des T2, T3 et T4 avec différentes catégories de logements : prêt locatif à usage social (PLUS) visant la mixité sociale en accueillant des familles plus aisées, prêt locatif aidé d’intégration (PLAI) destiné aux ménages cumulant difficultés économiques et sociales, et prêt locatif social (PLS) finançant des logements situés en zone immobi-lière tendue.

Près de 70 % des rétais peuvent prétendre

à un logement social, du fait de leurs ressources

C’est le croisement de ces types de financement avec la situation familiale de chacun, qui dicte les plafonds de ressources des ména-ges permettant de prétendre à ce type de logement. Car un loge-ment social est un logement qui a bénéficié de financements de l’Etat, lors de sa construction ou de sa rénovation. En contrepartie, l’Etat signe une convention avec le bailleur social, permettant le pla-fonnement des loyers.

Actuellement, à octobre 2015, l’île de Ré compte 663 logements sociaux, la plupart communaux, réalisés depuis 25 ans. Le premier programme intercommunal finalisé a été celui des 29 logements des Brises Marines à Ars-en-Ré, livrés

en janvier 2015, gérés par Habitat 17. Sont en cours de construction, depuis juin 2015, 21 logements à La Cure, dans le centre de Loix, qui seront suivis par 40 logements à Rochefort 1, au Bois-Plage, dont la construction démarrera en mars 2016, pour une livraison à la fin de 2017, en partenariat avec Le Foyer Charentais. Retardée de près d’un an du fait de problèmes de désa-miantage et de gestion du pluvial, la construction des 63 logements sur le site de l’ancienne maison de retraite de Saint-Martin de Ré, devrait être lancée début 2016, pour une durée de deux ans et une livraison début 2018, avec I3F. 153 logements communautaires seront ainsi sortis de terre entre janvier 2015 et début 2018.

des projets parfois rendus plus difficiles

et qui nécessitent discussion et négociation

Le projet de 75 logements à la Maladrerie à La Flotte devait être lancé en 2016 par la CdC. Celle-ci estime qu’il lui faut un peu plus de temps pour discuter avec l’EPF qui a changé en 2015 ses modali-tés de partenariat, mais aussi avec l’association des riverains, d’autant que l’annulation du SCOT fragilise le projet au plan juridique. Léon Gendre, maire de La Flotte, a ainsi fait savoir qu’il préfère mener un projet communal, avec une pre-mière tranche de 19 logements, puisqu’au-delà la compétence est de fait intercommunale. « Cela remet en cause l’ensemble de l’équilibre du programme intercom-munal, mais si c’est son choix, nous

le respecterons » précise Lionel Quillet, président de la CdC. Le pro-jet de 40 logements au Faugeroux à Sainte-Marie de Ré, soumis à l’ac-cord de l’EPF, établissement public d’Etat, qui a désormais la volonté d’évaluer l’opportunité de chaque programme de logements et de sa localisation, doit faire l’objet de négociation. En effet, sa loca-lisation en bordure de commune pourrait pour l’Etat aller à l’en-contre de la Loi Duflot, qui préco-nise de densifier en centre bourg avant de construire en frange de commune. En outre, la ZAD (zone d‘aménagement différé) sur lequel il est prévu va tomber à fin 2015. Là encore, l’annulation du SCOT, qui nécessite de conforter le volet juridique du projet, le retarde de quelques mois.

La construction des 25 logements prévus au Château à Rivedoux-Plage, sur l’ancien camping, ne pourra être envisagée qu’une fois l’ensemble des acquisitions de ter-rains finalisées. Les travaux pour-raient démarrer en 2017 et être livrés fin 2018.

Plus problématiques sont les projets de 30 logements au Moulin Rouge à Saint-Clément et de 21 logements à la Françoise, aux Portes-en-Ré, actuellement suspendus dans le cadre de la révision du PPRL. Le projet de ZIS (zone d’intérêt stra-tégique) proposé par l’Etat au maire de Saint-Clément ne serait d’ailleurs plus d’actualité…

Enfin, La Couarde cherche une loca-lisation pour son projet intercom-munal de 25 logements.

Il convient d’ajouter les projets communaux, de 11 logements en cours au centre du Bois-Plage, de 12 logements à Rivedoux-Plage dont la construction démarre ce début novembre (lire encadré), de 14 loge-ments à La Grange, à Ars, de 4 logements à La Flotte, auxquels s’ajoutent les 21 logements de Sainte-Marie déjà réalisés, soient 56 loge-ments communaux.

Avec les 663 logements sociaux existants, les 400 logements intercommunaux et les 150 logements com-munaux programmés ou envisagés devraient porter à 1213 le nombre de loge-

ments sociaux rétais d’ici à 2020, à rapprocher de l’objectif de 20 000 habitants permanents que se sont fixés les élus. Cette offre locative devrait d’ici 5 ans permettre de répondre à la demande de loge-ments, selon Lionel Quillet, ce qui est loin d’être encore le cas, avec par exemple 100 demandes enregistrées pour les 21 logements de Loix.

Ré à la Hune présentera les modali-tés de candidature et d’attribution des logements sociaux dans son prochain numéro.

Nathalie Vauchez

Les 29 logements des Brises Marines à Ars ont été livrés en janvier 2015.

la construction de 11 logements sociaux démarre à rivedoux-Plage

Pour le conseil municipal de Rivedoux-Plage la construction de logements sociaux locatifs est essentielle pour au moins trois raisons. elle permet de démarrer un itinéraire résidentiel pour les jeunes ménages qui débutent dans la vie professionnelle, elle contribue aux objectifs de mixité sociale, et est déterminante pour le maintien d’une vie permanente sur l’île de Ré.C’est ainsi que Patrice Raffarin, maire de Rivedoux, pose ce 4 novembre la première pierre du projet de 11 logements des breuils, avec dominique Rabelle, présidente d’habitat 17, en présence du Préfet eric Jalon.Ce programme de 830 000 € se situe sur des terrains acquis par la commune dès 2008. les 11 logements seront livrés début 2017.

Page 14: Ré à la Hune n° 128

Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.frR é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 8

g a s t r o n o m i e

14

Où dîner hors saison ? s é r I e r e s t A u r A n t s

Ré à la Hune vous propose désormais chaque mois, une sélection des bonnes tables de l’île, où tout au long de l’année, les producteurs locaux sont mis en valeur par une cuisine raffinée et inventive. Parmi elles : L’Endroit du Goinfre, à La Flotte, est une adresse incontournable !

Et si Holcim-Orsima passait en mode production ? A g M A t - r é

80 adhérents, requérants ayant intérêt à agir et sympathisants, fidèles à leurs engagements depuis 5 ans, participaient samedi 24 octobre à la mairie de la Flotte, à l’assemblée générale de l’association Mer Air Terre - Ré (MAT-Ré).

Dans son rapport moral, le prési-dent Frédéric Jacq regrettait le rejet par le tribunal administra-

tif de Poitiers du recours engagé par Mat Ré contre le permis de construire modificatif. Sur les conseils de Maître Pielberg, l’association ne fera pas appel. Concernant le rejet du recours contre l’autorisation d’exploitation, le conseil d’administration réuni avant l’AG, a décidé de faire appel du jugement auprès de la cour d’appel de Bordeaux. « Il est important de rester unis et mobilisés pour faire

appel » soulignait le président, dont les rapports moraux, les résolutions et la présentation de la situation financière faite par Jocelyne Neveur, furent votés à l’unanimité. La plainte contre X déposée par Mat Ré « pour suspicion de faux en écri-tures publiques et usage desdits faux dans le cadre de l’enquête publique concernant l’unité de broyage sur le grand port maritime (GPM) » contre la mairie de Rivedoux, est toujours en cours d’instruction. Les témoins ont été entendus par le juge. « Une affaire dans l’affaire complexe » du

dossier Holcim-Orsima, sur fond de restructuration de la production du ciment entre les grands leaders mon-diaux : Holcim, Lafarge, le groupe irlandais CRH et sa filiale française Orsima. Les interventions de Dominique Chevillon, de Ré Nature Environnement, qui siège au conseil de gestion du Parc Naturel Marin, et de Patrick Salez, conseiller municipal de La Flotte et expert en aménagement du territoire, sur le lancement du PLUI, ont vivement intéressé l’assis-tance. « Si la signature du décret du

Parc Naturel Marin n’avait pas autant tardé, le permis de construire de la cimenterie aurait été vraisemblable-ment remis en question! » s’excla-mait un participant. « Et si Holcim Orsima fonctionnait, il y aurait probablement de nombreuses personnes, victimes des nuisances et de la pollution à nous rejoindre dans notre combat démocratique et légal » dit Frédéric Jacq. « Il sera alors trop tard pour regretter de ne pas avoir accompagné la démar-che citoyenne d’irréductibles Rétais qui se mobilisent et financent sur leurs deniers les actions en justice, pour préserver l’environnement, la qualité de vie, la sécurité de la population rétaise et l’avenir des pertuis. »En fin de réunion, l’annonce de la pose de la première pierre du futur silo « bord à quai » du groupe Soufflet, effectuée le 9 octobre, redessinait l’horizon du complexe industrialo-portuaire. Ces nouveaux silos d’une capacité de 63 000 ton-nes seront opérationnels en 2017 à la pointe du Grand port maritime de La Rochelle, au lieu-dit Chef de Baie.

Michel Lardeux

Au premier plan sur la maquette, le terre plein « Chef de baie », visible de la plage de Sablanceaux, face à Holcim-Orsima et accolé au port de pêche.

Pas besoin d’être un cochon, ou une tête de lard pour profiter

des plats généreux et créa-tifs, de Julien Thobois et de son complice Thierry Berland, dit « Titi ». L’ambiance est chaleu-reuse, l’accueil, presque amical et la carte compo-sée pour les trois quarts de suggestions du moment. En cuisine, pas de grades, la star, c’est le produit (avec, on l’aura compris, un peu de favoritisme pour la viande) ! L’innovation culinaire à partir du terroir, c’est la ligne de direction du chef, qui n’en est pas à son premier coup d’essai. Après avoir fait parler de lui avec La Tête de Goinfre, puis l’Endroit dans le quartier des Batignolles à Paris, il découvre en 2011, que l’ancien res-taurant de ses parents L’Amandier est à vendre, dans son village natal. Il décide de tout plaquer pour s’ins-taller en famille à La Flotte, ce sera L’Endroit du Goinfre, synthèse de tout ce qu’il a appris dans ses pré-cédents établissements. Toujours au fait des bons arrivages, Julien et

« Titi » concoctent à chaque retour de marché, des surprises, pour exha-ler les saveurs du produit brut. Les premières Saint-Jacques ont fait leur entrée à l’ardoise mi-octobre. Elles sont proposées, juste snackées, avec une poêlée de cèpes du Médoc et une émulsion de fenouil. Un joli bourguignon revisité, aux légumes d’automne, vient aussi réchauffer l’entrée dans l’hiver. Les amateurs pourront savourer en entrée, des oreilles de cochon, fricassées aux piquillos, une spécialité qu’on ne trouve que dans la maison ! Si la

carte n’oublie pas le poisson, avec, en ce moment, de superbes soles meu-nières, les carnivores sont à la bonne adresse ! Parmi les must : une excel-lente viande maturée vendue (par lots et au poids, petite ou grande faim ?) façon boucherie et prépa-rée à l’envie. Pour accompagner ces pièces de choix, Julien a choisi les excellents légumes bio de Médéric Hurtaud, agriculteur au Bois-Plage, et présent tous les matins sur le marché de La Flotte. Le mieux est de se lais-ser guider par cet hôte attentif, qui ne manque pas de se souvenir d‘un visage, dès l’instant que l’enthou-siasme culinaire est partagé !

avec L’endroit du Goinfre, la gastronomie est

une maladie contagieuse !

À l’occasion de la semaine du goût, le mois dernier, les « goinfres » ont investi le marché médiéval et subju-gué les enfants des écoles, avec une dégustation surprise. Chouquettes à la crème pâtissière au céleri, ou bouchées de betteraves à la fraise et marmelade d’orange : ils ont tout dévoré ! En avril, un espace traiteur, épicerie fine, devrait voir le jour, juste

en face du restaurant. Le lieu idéal, pour emporter un peu de terroir chez soi, et subtilement voler quelques recettes… Depuis qu’il est secondé par Thierry Berland (jeune talent et vieil ami, qui l’a rejoint de Bordeaux, où il officiait auprès du grand chef Michel Bordage), Julien Thobois peut se permettre d’élargir son champ. C’est dans ceux de Médéric, au Bois, qu’il envisage d’implanter, un restau-rant éphémère aux beaux jours. Une fois par mois, les clients viendraient choisir les légumes qui leur font envie, pour les remettre aux mains des experts. Véritablement passionnée par leur métier, l’équipe du Goinfre, invente toujours, et trouve le chemin entre produit pur et subtilité.

Marie-Victoire vergnaud

l’endroit du goinfre :À partir du 15 novembre, ouverture du jeudi au dimanche inclus. Fermé en janvier (à compter du 5).Soirée spéciale le 31 décembre avec un menu unique.Rue Jean Henry - Lainé, 17630 à La Flotte. 05 46 09 50 01

Thierry Berland est concentré !

a s s o c i a t i o n se n v i r o n n e m e n t

14

Page 15: Ré à la Hune n° 128

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 8 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

L e s g e n s d ’ i c i

15

Annick Delalleau, un « curé laïc » ?P o r t r a i t – a n n i c k D e l a l l e a u

Il y a des personnes qui rendent humbles ! Elles ne passent pas à la télé. Mais « font le travail ». Annick Delalleau est de celles-là ! Des années qu’elle préside aux destinées du Foyer du Bois-Plage.

Ceux qui la connaissent savent que si « elle n’est pas dans le moule » ou parfois « brute de

décoffrage », c’est le masque gai d’une richesse intérieure débordante, « haute en couleurs » ! Son moteur ? « La joie du don ». En même temps que les cinquante ans du Foyer d’édu-cation populaire et laïc du Bois-Plage, elle fêtera l’an prochain ses cinquante années de bénévolat à elle.

De grandes figures humainesPourquoi s’engager comme elle l’a tou-jours fait, et en une époque qui, selon elle favorise trop l’individualisme ? Née en 1950, elle a eu « la chance d’avoir des parents communistes ». D’ailleurs, pour comprendre son enfance, deux films suffisent, plaisante-t-elle : celui de Josiane Balasko et Don Camillo. « Certains croient que c’est inventé », mais non, elle, elle a « connu cela ». Elle est née d’un père athée, commu-niste, et « qui ne serrait pas la main du curé ». Mais ce père avait été sauvé, tout jeune, à la Libération, de l’effon-drement de son immeuble, par le colo-nel Rol-Tanguy. Communiste, figure éminente de la Résistance. Et resté ami fidèle de sa famille. De sorte qu’elle ne peut oublier, dans sa formation humaine, les figures impressionnantes de ces hommes qui s’étaient engagés

pour sauver la France : « on passait des heures à écouter ces gens ». L’esprit de cette grande époque de la Résistance, faite de courage et de don de soi, et de la Reconstruction est omni-présent dans ses références intérieures. Et sa bibliothè-que. Dès l’adolescence, elle commence à travailler, comme coiffeuse. De quoi nourrir la palette de ses cheveux colorés. Et déjà elle fait du bénévolat. Pour former les jeunes coiffeurs. A l’époque, elle réside sur la Butte Montmartre, à Barbès. Sa personnalité gouailleuse, haute en couleurs, séduisait. Qui sait qu’elle a été à l’époque, selon sa propre expres-sion, « une petite personnalité » ? Elle coiffe des artistes, travaille pour L’Oréal. Voyage à l’étranger.

Aller voir la merEt puis un jour, en juillet 1989, las-sée de la futilité de cet univers, elle décide de partir. En moins de six mois, elle vend son salon et part, avec sa famille, « voir la mer ». « Je n’ai jamais regretté ». Et le len-demain de son arrivée, rigole-t-elle, « j’étais déjà présidente d’une

association de bénévoles ». Elle a ça « dans les gènes ! » Elle ouvre à nou-veau un salon de coiffure, et s’investit dans la vie locale. Présidente du Comité d’animation marsillois, elle lance, entre autres engagements, avec la municipa-lité la « Fête de la pomme ».

Un engagement auprès de ceux qui souffrent

En 1993, un grave accident de voiture lui a fait connaître de nouvelles épreu-ves. Elle en tire une leçon : même et surtout quand on est triste, mieux vaut choisir de rebondir plutôt que de s’api-toyer sur soi-même. Une expérience qu’elle partage avec Alain son mari, dont Michèle Boisliveau, ancienne conseillère municipale du Bois-Plage,

et qui les connaît depuis son arrivée en Charente-Maritime dit : « c’est son âme sœur ». Mais aussi un enseignement : « si on ne l’a pas connue, on ne peut juger à l’emporte-pièce ceux qui sont dans la misère ». Et un engagement, désormais, en faveur de ceux qui souf-frent. Il y a sur l’île une pauvreté qui ne se voit pas, dit-elle. Ses multiples engagements au Foyer, aux Restos du Cœur, en font un pivot constant de la solidarité sur l’île. Et souvent plus dis-crètement que ses tenues laisseraient accroire. Car, si d’aucuns la jugent bizarre, elle assume : « ça me plaît de faire la rigolote ! » Ses tenues, ses che-veux colorés, c’est volontaire. Sûrement une façon de tester l’autre, de provoquer à la relation, au-delà des carcans et des quant-à-soi ! Pour être une « touche de couleur », comme lui a dit, un jour, une parois-sienne avec qui elle a fait le catéchisme. Encore un bénévolat. Sa foi est reve-nue avec son accident de voiture : « j’ai éprouvé le besoin de rentrer dans l’Église ». C’est la personnalité de Mgr Gaillot qui la convainc. Tout comme la touchent les figures de l’abbé Pierre ou de Sœur Emmanuelle. Pour Michèle Boisliveau : « Annick, c’est un curé laïc. Sa vie est un sacerdoce au bénéfice des autres ». Bien vu !

Jean-Baptiste Le Proux

Ouvert en continu du lundi

au samedi de 8h00 à 20h00

et le dimanche

de 8h00 à 12h45 (fermé l’après-midi)

le Bois-PlagePlace Raymond Dupeux

05 46 09 22 82

la couarde-sur-mer27 avenue du Mail

05 46 29 83 11

Station-serviceRoute de Sainte-Marie LE BOIS-PLAGE,

en libre-service 24h/24

Annick Delalleau, très investie dans la vie associative rétaise.

1 Communauté de Communes de l’Ile de Ré –5 février 2015

EXPÉRIMENTATION DE POINTS D’APPORT VOLONTAIRE POUR LES ORDURES MÉNAGÈRES

___________________________________________________________________________

L’activité touristique que connaît l’île de Ré génère des flux de déchets importants.

Pour maîtriser les coûts de collecte tout en assurant la salubrité publique, la

Communauté de Communes a choisi de mettre en place, dès 2006, un réseau de

conteneurs enterrés pour le verre et le papier, aussi appelés « points d’apport

volontaire ».

Afin d’apporter une solution aux usagers [locataires saisonniers, occupants de

résidences de tourisme n’ayant pas la possibilité d’évacuer leurs ordures ménagères

grâce au service de collecte en porte à porte, …] la Communauté de Communes a

installé en complément des points d’apport volontaire de verre et de papier, 4

conteneurs enterrés destinés à recevoir les ordures ménagères.

Ces points d’apport volontaire sont implantés sur les communes de :

- La Couarde-sur-Mer (Parking Thomazeau ),

- Le Bois-Plage-en-Ré (Raise Maritaise/Av. du Pas des Boeufs),

- Saint-Martin-de-Ré (parking Campani),

- Rivedoux-Plage (rue des Douves).

Dès lors, la Communauté de Communes compte sur le civisme de chacun, pour

faire en sorte que ces points ne deviennent pas des dépôts sauvages [passible

d’une amende prévue au code pénal allant de la 1ère à la 5ème classe].

Communiqué de Presse

le coin De lA cDc

En1995,lesbibliothèquesdel’îledeRésesontréuniesafind’organiser une manifestation commune : la Fête des Bibliothèques, rebaptisée depuis « Au Rendez-Vous du Livre ». L’objectif premier était de développer la lecture sur le territoire rétais en réunissant autour des acteurs locaux (bibliothèques, collectivités, autres structures partenai-res), des auteurs invités sur un thème fédérateur.

En2014auBois-Plage,laFêteasouffléses20bougies.Le temps était venu de faire le point sur cette manifestation, dans un contextedemutationculturelleetfinancière.Unevolontécommunedepoursuivre l’aventure en faveur de tous les publics s’est dégagée, avec la participation du service culturel de la Communauté de Communes de l’Ile de Ré.

L’année 2015 est consacrée à la réflexion au sein du ‘groupe des bibliothèques’, en lien avec de nouveaux partenaires (la Médiathèque Départementale, le Centre du Livre et de la Lecture en Poitou-Charentes). L’objectif est de remettre le livre et les bibliothèques au coeur de ce projet qui enrichit la vie à l’année et indépendamment du Salon du Livre qui a bien évidemment toute sa place dans l’Ile de Ré en été.

Le projet, qui aboutira à un Rendez-Vous nouveau à l’automne 2016, sera présenté au public dans les prochains mois sur l’ensemble de l’Ile de Ré. On peut d’ores et déjà dire que la rencontre entre les auteurs, illustrateurs... et les lecteurs sera plus étalée sur l’année… Nousn’endironspasplusaujourd’huiànotrefidèlepublicquipatien-tera...en lisant, bien sûr !

Au Rendez-Vous du Livre

Page 16: Ré à la Hune n° 128

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 8 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

a s s o c i a t i o n sa s s o c i a t i o n s à l a h u n e

16

La Verdinière, 20 ans d’activités et des projets !

Pour permettre à des personnes en rupture avec l’emploi de réintégrer le marché du tra-

vail, il faut une équipe d’encadre-ment solidaire et compétente, des moyens techniques et financiers, le soutien des mairies de l’île de Ré, des partenaires fidèles et investis, qui partagent la même philosophie humaniste.

des activités diversifiées en pleine évolution

La Verdinière et ses équipes, pré-sentes sur nos communes, sont connues et appréciées de tous sur l’île de Ré. Sous l’impulsion de son président, Alain Rénaldini, de son conseil d’administration et de son équipe technique et adminis-trative, l’association a su projeter son action sur la durée et atteindre les objectifs qualitatifs et pédago-giques qui répondent au besoin d’une population à la recherche d’un emploi. Au fil des années, les champs d’intervention du chan-tier d’insertion se sont ouverts à de nouvelles activités. A son cœur d’activité d’entretien des espaces verts, se sont ajoutées la taille de pierre, les compétences asso-ciées du chantier bâtiment, pour la rénovation de petit patrimoine

bâti, puits, maison du meunier, les remparts, les écluses etc..., inscrites volontairement dans des domaines non concurrentiels des activités artisanales, au service des collectivités et associations.

Plus récemment, le chantier « évè-nementiel » est venu compléter la gamme des services rendus à la

vie associative, avec la location, le montage et le démontage de matériel scénique, structures, son, vidéo, lumières... Mais aussi la location le montage et démon-tage de matériel de camping aux centres de vacances, et pour les cirques : la location et la livraison de matériel d’animation.

« 400 salariés au total, pour la plu-part rétais, ont bénéficié depuis la création du chantier d’inser-tion, d’un parcours d’une durée moyenne de deux ans, sur une palette d’activités qui leur permet d’apprendre et d’exercer leurs compétences selon leurs aptitudes et centres d’intérêts. Mais aussi de valider leurs compétences par un diplôme (CAP) ou leurs expériences (VAE), afin de réintégrer le mar-ché de l’emploi dans de bonnes

conditions. Nos activités se sont progressivement ouvertes à des encadrantes et au public fémi-nin » soulignent Alain Rénaldini et Olivier Ruty, le directeur de La Verdinière.

une logistique et un encadrement professionnels

Pour répondre aux exigences du cahier des charges des chantiers d’insertion, et offrir de bonnes conditions de travail, l’association s’est dotée de locaux fonctionnels et d’un parc de matériels techni-ques adaptés aux demandes crois-santes des collectivités. « Notre petit local de Sainte-Marie, puis le garage de la route de la Vierge à la Noue, se sont rapidement montrés trop petits. L’acquisition de 600 m2 de terrains sur la zone artisanale du Fonds du marais à Rivedoux et la construction de nos nouveaux bâtiments, comprenant bureaux, salles de cours, vestiaires et ate-liers, d’une surface de 340 m2, nous permettent depuis deux ans, d’envisager l’avenir de l’as-sociation avec confiance. Même si nous sommes sur des équilibres budgétaires fragiles avec la limita-tion réglementaire à 30% de nos ressources propres, pour 70% de subventions. Notre budget glo-bal annuel d’un million d’euros, demande attention et gestion ».

des projets à l’étudeAvec l’expérience acquise, la qua-lité des prestations effectuées et la confiance des collectivités par-tenaires, mairies, CdC, associa-tions, La Verdinière peut innover et se projeter vers la création de nouvelles activités. « Un centre de formation intégré est à l’étude. Il proposerait des formations ouver-tes aux entreprises rétaises pour le perfectionnement technique des salariés, sur la sécurité des chan-tiers etc... éligibles au fonds social européen (FSE), déjà partenaire de

nos actions. Le projet de forma-tion d’agents polyvalents du litto-ral avance. Nous formerions des brigades d’entretiens des plages, des écluses, des cordons dunaires, de surveillance des digues et des zones littorales. Avec le concours de la fondation Vinci, nous avons acquis un gros broyeur et nous pourrions envisager de mettre en place une unité de broyage des déchets verts pour la fourniture de BRF (Bois Raméal Fragmenté) qui sert aux collectivités de gar-nitures paysagères, et envisager aussi la production de granulés pour chaudières à bois. Nous recherchons pour cela un terrain de stockage à proximité » précise Alain Rénaldini.

Avec l’équipe administrative et les chefs d’équipes hautement qua-lifiés qui encadrent les activités des 30 salariés actuellement en formation, La Verdinière chantier d’insertion est devenue en 20 ans un acteur économique et social incontournable de l’île de Ré. Sa contribution à l’entretien des espa-ces verts publics, à la réhabilitation de petit patrimoine, ou au mon-tage d’installations évènementiel-les, participe à la qualité de notre cadre de vie dans les dix com-munes rétaises, à la satisfaction des habitants et des élus. Grâce à ce travail formateur, effectué en situation réelle, l’objectif de réin-tégration des salariés du chantier d’insertion sur le marché du travail est souvent atteint avant la fin du parcours, malgré une conjoncture économique difficile.

Après 20 années d’un travail intense, La Verdinière est aujourd’hui instal-lée dans ses murs. Plus que jamais considérée sur le territoire rétais, l’association chantier d’insertion joue pleinement son rôle social et formateur. Un bel exemple d’abné-gation et de conviction.

Michel Lardeux

L’équipe de Marie pose du gazon en plaque au golf de trousse-chemise.

© M

arie

Coi

rier

A n n I v e r s A I r e

L’association chantier d’insertion La Verdinière fête 20 ans d’actions.

Suivez toute l’actualité de l’île de Ré sur :

Et aussi : Retrouvez l’Agenda des évènements, les Associations, les Informations pratiques (météo, marées, transports, collecte des déchets…)

Page 17: Ré à la Hune n° 128

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 8 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

a s s o c i a t i o n s à l a h u n e

17

Une association rétaise très active qui a vu le jour il y a plus d’un demi-siècle…

l e s c h A r d o n s B l e u s

« Les Chardons Bleus » ont été créés le 21 février 1959. Le foyer culturel laïc est né de la coopérative scolaire de La Noue.

Marcel Bouyer a assuré la présidence depuis la fon-dation de l’association

jusqu’en 1992.

« Les Chardons Bleus » se sont rapi-dement développés faisant partie de la vie du village, notamment sous l’impulsion du jeune couple d’instituteurs nommés en poste double à l’école de La Noue en sep-tembre 1951 : Louis et Claudette Gaucher.

Louis a quitté son poste en 1963, pour prendre la direction du CDDP (Centre Départemental de Documentation Pédagogique) à La Rochelle, son épouse est restée dans ses fonctions jusqu’à l’heure de sa retraite en 1980.

L’association s’est lancée dans l’or-ganisation de carnavals, la popu-lation participait activement à la construction et à la décoration des chars. Mais l’objectif principal des « Chardons Bleus » était de mettre en place un centre de colonie de vacances. Pour financer ce projet, les responsables avec le soutien de nombreux bénévoles, ont créé, en 1961, un camping (qui porte encore de nos jours, le nom de

l’association). La même année, la colonie de vacan-ces a vu le jour à Cambressol en Corrèze. Le cen-tre s’est ensuite déplacé à Bars en Dordogne (de 1975 à 1980). La colo-nie était ouverte à tous les jeunes Rétais (de 6 à 14 ans) et accueillait jusqu’à 80 enfants à chaque période estivale.

un éventail très ouvert

Tout au long de son histoire, l’association a offert une foule d’activités. En commençant par la création d’un groupe de gym-nastique volontaire. A partir de 1977, mise en place de « dan-ses autour du monde » (groupe folklorique qui existe encore aujourd’hui). Plusieurs sections : travaux manuels, sorties vélos, sec-tions tennis et mini-tennis. A partir de 1983, naissance d’un ensemble d’ateliers : théâtre, informatique,

ciné-club, volley-ball, activité pis-cine au centre thalasso de Sainte-Marie de Ré.

A partir des années 1990 : expres-sion corporelle, tennis de tables, échecs, basket-ball.

« Les Chardons Bleus » ont connu trois présidents : Marcel Bouyer, Monique Laulanet (1959-1992) puis Marie-Claude Bousquet. Cette dernière vient de proposer une nouvelle initiative.

un sport nouveau sur l’île

L’actuelle présidente est venue, accompa-gnée de son époux Jean-Michel, prendre sa retraite à Rivedoux en 1995. Elle a rapi-dement pris contact avec l’association en rejoignant le groupe de danse. Elle vient de lancer une « école d’es-crime » ouverte, non seulement aux jeunes de 6 à 10 ans mais éga-lement aux adolescents et aux adultes.

« C’est un sport très élégant qu’il fallait intégrer dans l’île », nous confie-t-elle. Depuis le 1er octo-bre, des cours sont organisés le mercredi de 17h à 20h par un maître d’armes diplômé d’Etat. Le nouveau club a déjà passé la dizaine d’inscrits venant s’ajouter aux cent adhérents que comptent les « Chardons Bleus ».

Jacques Buisson

L’activité d’escrime a lieu Salle d’Antioche, à Sainte-Marie, et regroupe déjà plus d’une dizaine de participants.

« Des jouets par milliers » à Intermarché La reine des neiges et Star Wars,

héros de nos enfants

Ainsi, le rayon jouets et jeux de Noël qui vient tout juste d’être installé et sera très réguliè-rement renouvelé et complété jusqu’à Noël, met-il en avant les deux thématiques phares que sont « La Reine des Neiges » pour les filles et « Star Wars » pour les garçons. La Reine des Neiges Elsa est déclinée sur toute une gamme depuis la poupée, jusqu’à la trot-tinette 3 roues, en passant par le Monopoly, le bar à ongles ou le grand château de princesse. Toutes les petites filles en sont fans. La panoplie Star Wars est tout aussi complète, entre le laser électronique, l’attack véhicule, les figurines et le costume du héros des petits garçons.

jeux de société dès 4 ans et ateliers créatifs, pour se retrouver en famille

Les jeux de société, autour desquels on se retrouve en famille, ont de nouveau le vent en poupe et s’adressent désormais aussi aux petits dès 4 ans, souvent autour de la théma-tique des animaux. Favorisant également les échanges ludiques au sein des familles, tous les ateliers créatifs sont très demandés, comme par exemple ceux permettant la création de bijoux... Super Sand, un sable à modeler, très doux au toucher et qui ne sèche pas, permet à chacun de créer et recréer son univers, à l’infini.A l’opposé, les consoles et jeux interactifs Nintendo sont toujours très prisés, tout comme les jouets électroniques, tablettes,

et coffrets DVD. Depuis l’an passé les fées volantes se sont imposées comme un incon-tournable, tandis que la petite peluche électronique Dave Minions, qui a fait son apparition cette année pour les enfants dès la naissance, devrait faire un tabac.Les classiques sont revisités, telles les pou-pées qui désormais parlent ou bougent, les voitures radiocommandées, tandis que les Playmobil ou Lego restent indémodables.

des coffrets cadeaux pour les adultes

Côté adultes, les idées de cadeaux ne man-quent pas, avec les objets de décoration de la maison autour d’un univers zen ou vintage, sans oublier les Wonder Box qui permettent d’offrir des prestations à la carte selon dif-férents thèmes : séjours, gastronomie, bien être, sport & aventure… sur une gamme de prix très large. Ayant une durée de validité entre 18 mois et 3 ans, ces coffrets cadeaux font mouche à coup sûr.Les calendriers de l’Avent des marques Lego, Playmobil ou Kinder permettront aux petits et aux grands d’entamer le compte à rebours et de patienter jusqu’à Noël, avec une nouvelle surprise chaque jour. Intermarché offre jusqu’à 40 % en avan-tage carte sur de nombreux jouets et pour ceux qui préfèrent choisir leurs cadeaux sur Internet, le Drive d’Intermarché vous donne accès facilement à une grande partie des références exposées en magasin, ainsi qu’aux chocolats de Noël !

intermarché4 avenue des Corsaires - ST-MARTiN dE RéTél : 05 46 09 42 02Rue Caillotière - LA FLOTTE EN RéTél : 05 46 09 52 56Vous pouvez aussi passer commande sur http://drive.intermarche.com

Pour être au fait des goûts de nos enfants, Intermarché suit de près les tendances du moment.

Page 18: Ré à la Hune n° 128

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 8 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

z a P ’ a r t s

18

c o n c o u r s p h o t o l A c o u A r d e

e x p o s I t I o n

Sports et mer : l’objectif photo de la Couarde

Tapis rouge pour Yann Werdefroy et Vincent Bas !

Magnifiant les rencontres de l’homme et de la mer, la commune de La Couarde organise un nouveau concours de photographie. Après « les métiers de la mer » en juin, le thème retenu est, cette fois, « Sports et mer », sous le patronage éclairé et expert d’Antoine Albeau.

L’exposition des photos de Yann Werdefroy et des tapis « boucharouettes » choisis par Vincent Bas, a séduit un large public.

Le champion de planche à voile parraine la troisième édition de la compétition des photogra-

phes, amateurs ou professionnels qui enverront leurs clichés sur le site électronique du festival (www.festivalphotos-iledere.fr). Les clichés concourront dans deux catégories : noir et blanc ou couleur. La date limite d’envoi est fixée au 1er décem-bre de cette année.Récompenses et exposition à La Couarde honoreront les trois pre-mières photos de chaque catégorie.

Un jury, présidé par le maire de La Couarde, et composé de sept mem-bres professionnels et non-profes-sionnels, décidera des clichés primés. Critères décisifs : la qualité de la photo et son originalité. Comme cette année, les trois premières photos de chaque catégorie seront affichées en une exposition de plein-air de juin à septembre 2016. La meilleure photo toutes catégories recevra le grand prix du jury. D’avril à juin, deux cents photos, présélectionnées par le même jury, seront exposées

en diverses communes de l’île pour que les visiteurs rhétais puissent voter en faveur de la photo qui recevra le « prix du public.Un prix spécial « Ile de Ré » récom-pensera les photos prises sur l’île elle-même. Avis aux sportifs qui s’y entraînent : ils pourront finir sur les murs de La Couarde ! Un festival sou-tenu par de nombreux partenaires, preuve de l’engouement suscité par un concours qui se pérennise, avec cette troisième vague.

Jean-Baptiste Le Proux

Les visiteurs des vacances de la Toussaint et les Rétais ont apprécié les œuvres mises en scène sur les

murs ou étendues au sol du magasin du Roy, situé à la porte des Campani de Saint-Martin de Ré. Un lieu éton-nant et chargé d’histoire que l’on a pu redécouvrir avec cet évènement. Du 17 octobre au 31 octobre, Yann et Vincent étaient ravis d’y accueillir en journée leurs amis et les nombreux visiteurs. Le soir du vernissage du

24 octobre, la mise en lumière des œuvres, l’ambiance Jazzy distillée par David, Tony et leurs musiciens, et les délicieux cocktails servis par le « Bar à quai », ajoutaient à la magie d’une exposition très conviviale. Une note d’exotisme et des photos sublimes qui transcendent la beauté de notre littoral, offertes par deux artistes rétais créatifs et talentueux, qui nous réserveront d’autres agréa-bles surprises.

Les photos lauréates sont exposées à La Couarde tout l’été.

Le pinceau et la plumeNathalie Desperches-Boukhtem parcourt l’île de Ré pour dédicacer son dernier ouvrage

Nathalie est originaire de Touraine, elle est née sur les bords de l’Indre. Elle a fait ses

études à Tours (école Brassart), à l’école des arts appliqués (à Poitiers) où elle a reçu une formation de gra-phiste. Elle s’est ensuite installée à Aix en Provence où elle a vécu une dizaine d’années. En 2006, elle se lance dans le dessin. Elle réalise beaucoup de portraits. Elle pratique aussi l’aqua-relle. Mais elle découvre la source de son inspiration en revenant dans sa région natale : parler des paysages en représentant des personnages. En mai 2011, elle publie « reflets et visages de la Touraine », son premier ouvrage où elle met en avant l’asso-ciation paysages et portraits.

La « passeuse de mémoire »C’est ainsi que certains de ses amis l’appellent. Nathalie nous confie qu’elle s’efforce d’être le lien entre plusieurs générations. Elle interroge les gens du terroir et glane avec beau-coup d’attention leurs souvenirs. Elle les transmet par écrit, le support de son art fait le reste : des paysages, des endroits pittoresques peints à l’aquarelle, les visages des habitants sont représentés au crayon. Le 1er

janvier 2011, l’artiste crée sa propre maison d’édition : « La Gâtine ». Elle a également illustré l’ouvrage d’un historien Bernard Briais « Loches pendant la guerre (1939-1944) » paru en 2014. Nathalie intervient régulièrement dans les écoles (dans sa région en Touraine). Elle s’efforce de demander aux enfants d’écrire et d’illustrer leurs propos. C’est ainsi qu’elle a élaboré un album intitulé « Des mots et des couleurs », livre réalisé par les élèves de l’ITEP de Faverolles-sur-Cher (2015). Elle a publié, également, deux ouvrages pour enfants : « Le violon d’Abigail », la scène se passe en Provence. Une fillette rencontre un vieil homme qui lui offre son violon, elle reprend goût à la vie, après le drame qu’elle vient de vivre. « La reine des sables » relate l’histoire d’une fille qui se bat pour défendre les amoureux de la Nature. La scène se déroule à La Couarde. Elle organise des ateliers autour du livre. Création d’une histoire, appro-che de l’écriture, de l’illustration. Le livre de A à Z, de l’idée de départ jusqu’au livre imprimé avec des plan-ches imprimées, photographies de l’imprimerie, dessins originaux.

L’ile de ré

Nathalie connaît l’île de Ré depuis son plus jeune âge où ses parents venaient camper. C’est ici qu’elle a appris à marcher. Comme elle nous le confie : « j’ai fait mes premiers pas sur l’île, ça laisse des traces »… A chaque vacances, Ré la blanche a bercé son enfance, son adoles-cence. L’artiste vient de lancer le 12 juin dernier à La Maline, son dernier ouvrage : « reflets et visages de l’Ile de ré » dont la préface a été rédi-gée (comme pour ses deux autres parutions) par Gonzague Saint-Bris. « Je suis allée au-devant des derniers Rétais de souche. J’ai laissé la parole à des gens que l’on écoute malheu-reusement de moins en moins », nous confie l’auteur. A l’aide de

son dictaphone, Nathalie recueille les propos, parfois confidentiels de personnages authentiques, ceux du cru, ceux du terroir, qu’elle transmet avec transparence et sincérité comme elle nous le précise : des histoires pas-sionnantes d’un marin pêcheur, des sorties à l’écluse, la récolte du varech, la récolte du sel, les vendanges à l’époque des charrettes tirées par les bœufs. Des histoires d’enfance du temps de la « Communale ». Des illustrations remarquables à l’aquarelle : des portraits typiques de vieux Rétais, pittoresques de l’île, l’abbaye des Châteliers à La Flotte, le port de Loix, celui d’Ars, la porte des Campani à Saint-Martin, l’incon-tournable Phare des Baleines. Une promenade dans les dix communes de l’île. Le pinceau et la plume tra-duisent des témoignages vivants qui dévoilent l’âme de l’île de Ré.Du 21 au 30 octobre, Nathalie Desperches-Boukhatem a réalisé plusieurs dates de rencontres dédi-caces à Sainte-Marie, La Flotte, La Couarde, Ars, Saint-Clément et Les Portes dans des bibliothèques ou des maisons de la presse.

Jacques Buisson

Nathalie Desperches-Boukhatem en dédicaces.

o u v r A g e

Le public au rendez-vous du vernissage au magasin du Roy. Michel Lardeux

Page 19: Ré à la Hune n° 128

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 8 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

z a P ’ a r t s

19

Chaman’Jo : le guerrier pacifiquep o r t r A I t d ’ A r t I s t e

Compositeur, chanteur, poète, acteur, Jean-Christophe Chavanon est un ORNI : un objet rêveur non identifié !

Accueil chaleureux, dans son petit jardin à Sainte-Marie, où un astre l’a parachuté, il y a 8

ans, pour y planter ses graines d’es-poir, envies d’un monde plus juste, qu’il sème, de-ci, de-là en musique, tel un ménestrel. Simplicité, vérité, il a la belle curiosité de ceux qui ont le goût des autres. C’est ce qui caracté-rise cet infatigable pèlerin de l’âme. Tout commence à Serrières, petit vil-lage de l’Ardèche, d’un peu plus de mille habitants, où ses parents tien-nent « Le » salon de coiffure, sous la gouverne de Jean-Jean (son père), nommé meilleur ouvrier de France en 1968, alors qu’il a 4 ans. La famille habite au dessus du « centre névral-gique » du village, petit antre, qui voit défiler toutes les confidences alentours. « On apprend beaucoup sur la vie, en lavant des bigoudis ! » plaisante t’il. Brillant élève, épaulé par ses deux grandes sœurs (« j’ai eu 3 mamans » dit-il), il ne manque pas de courir, dès la sortie de l’école, vers ce monde de parfums et de coquet-terie, qui lui inspire ses premiers poè-mes (il publiera un recueil à compte d’auteur à l’âge de 17 ans : « Une adolescence », reflet d’une jeunesse libre et heureuse).

À l’adolescence justement, vient le temps des fêtes entre copains, et sa guitare, qui devient le leader de la

bande, lui fait délaisser les bancs du lycée. Le sport aussi ! Durant 10 ans sur les bords du Rhône, il découvre la compétition, et apprend la per-sévérance, lance en main, au grand écart dans la barque. La joute lyon-naise ! Sport complet qui marque la richesse historique d’une région. Quatre générations de champions de France, signent la famille ; entre deux mariages qu’il anime comme DJ, et quelques coupes de cheveux bien sen-ties, il gagne le titre à son tour, pour la plus grande fierté de son père (qui remporta six maillots tricolores entre 1960 et 1965). De cette enfance bien-veillante, il fait de la vie une promesse, et décide à la majorité, de donner corps aux aspirations qui l’animent. Il lui faut transmettre la richesse, pui-sée dans le cœur des femmes et sur les bords du Rhône. Encouragé par sa mère, avec qui il partage la passion du cinéma, il s’envole vers Paris, pour y suivre les cours Florent.

« chercher l’art dans sa vie et faire de sa vie un art »

Au sein de la prestigieuse école de théâtre parisienne, Jean-Christophe espère trouver la réponse à son ques-tionnement artistique, et les outils de son futur métier. « Il est certaine-ment capital de trouver ce pour quoi nous sommes faits, capital d’offrir au monde cette part d’humanité qui nous est unique… », Dit-il. Pourtant, après la joie d’une jeunesse ardé-choise insouciante, qui lui a laissé des traces indélébiles de sensation de vie intense ; la ville lumière, lui apparaît bien sombre. Il se sent très seul, dans son petit studio, lit beau-coup, écrit beaucoup aussi, et che-mine progressivement vers cet être de sagesse, artisan d’un monde plus juste qu’il baptise Chaman’ Jo. Tous les week-ends, il rompt l’ascétisme de cette introspection, et regagne la chaleur du salon familial, où ses talents contribuent à financer les cours parisiens. La capitale lui offre tout de même quelques coups de projecteurs. Shakespeare au théâtre, des petits rôles dans Des jours et des lunes de Lelouch, ou encore Capitaine Conan et Laisser-passer de Bertrand Tavernier, notamment… Infatigable ambassadrice des ses valeurs huma-nitaires, sa guitare continue, quant à elle, de le porter dans les bistrots de quartier pour y dénoncer les absur-dités du monde.

C’est sur la scène de l’Entrepôt dans le 14è arrondissement, qu’il rencontre son « étoile », il y a 10 ans. Ils déci-dent de ne plus jamais se quitter, la voix d’oiseau et le cliquetis des pas de danse de Corinne habillent, depuis lors, les textes graves mais optimistes, du soldat chanteur. Le cinéma lui fait encore quelques surprises. Dans le très beau film de Steve Moreau « Dos à la mer », sorti l’année dernière, il est Michel, protecteur providentiel d’un ado en dérive… Toujours prêt à fou-ler toutes les estrades qui porteront son message, l’idéaliste n’exclut pas d’explorer l’engagement politique. Fortement impressionné par l’expé-rience de Saillans, première commune de France à avoir mis en place une démocratie participative*, il vient de s’encarter pour la première fois ! Une constitution, réécrite, par, et pour, le peuple. Pourquoi pas ?

Marie-Victoire Vergnaud

* Depuis mars 2014, les habitants de cette petite ville de la Drôme, expérimentent le fonctionne-ment d’une mairie collaborative.

Chaman’Jo.

www.chamanjo.frle dernier album « en conscience » est disponible sur le site de l’auteur.

© N

atha

lie P

licha

rt

Un concert de qualitéM u s I q u e c l A s s I q u e

Alexis Vassiliev, artiste de renommée internationale, s’est produit dans l’église Sainte-Catherine à Loix. Un public émerveillé est venu écouter la voix vibrante et envoûtante d’Alexis Vassiliev, vendredi 23 octobre.

un passé très riche que l’artiste garde

soigneusement dans son écrin

Alexis est né à Arkhangelsk dans le nord de la Russie. Il a évolué dans un milieu musical (son père était directeur d’une école de musique qu’il avait, lui-même, fondée). Dès son plus jeune âge, il étudie le piano puis se dirige, ensuite, vers le chant. Après le conservatoire, il entre à l’aca-démie de Gnessin à Moscou. Il reçoit une formation dans la tradition du XIXème siècle et s’oriente vers le style savant du XVIIIème siècle et la musique baroque.

Il vient à Paris et découvre les techni-ques des maitres français et italiens. Grâce à leurs contacts, il maîtrise un répertoire qui s’étend du XVIème au XXème siècle.

Alexis Vassiliev est contre-ténor, contre-alto (le contre-ténor possède un type de voix qui peut rejoindre celle d’un soprano. Le contre-alto est un type de voix féminine dont la tessiture est la plus grave).

L’artiste travaille la technique de chant des « Castrats » afin d’entre-tenir la profondeur, la puissance et l’expressivité qui caractérisaient les voix de ces chanteurs de théâtre.

Lauréat de plusieurs prix nationaux et internationaux, Alexis Vassiliev sillonne la France et se rend souvent à l’étranger pour donner de nom-breux concerts. Depuis 2013, il vient

régulièrement à Loix et compte bien instaurer un rituel sur la base de deux représentations à l’année : l’une à Pâques, l’autre à la Toussaint.

La voix et la corde, une association unique en

musique lyrique

Le chanteur est accompagné à la harpe par François Pernel. Un musi-cien de grande classe qui a fait ses études au Conservatoire National de Région de Reims, un ami fidèle qui contribue à tous ses succès.Vendredi 23 octobre au cœur de l’église Sainte-Catherine à Loix, le public s’est laissé emporter par des airs magnifiques, des cantates sacrées ou profanes, chefs-d’œuvre de la musique ancienne ou compositions baroques écrites par les somptueux Castrats du dix-huitième siècle.Après avoir interprété, entre autres, Bach, Haendel, Tchaïkovski, Alexis Vassiliev a été rappelé à plusieurs reprises par l’auditoire.

Jacques Buisson

Alexis Vassiliev en concert.

Page 20: Ré à la Hune n° 128

Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

a s s o c i a t i o n s

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 820

n a t u r e

Gregory Ziebacz, mieux connaître pour mieux protéger les mammifères marins

Mes parents m’ont appris très jeune à respecter la nature, je me sou-

viens de nos vacances familiales à Roquebrune Cap Martin où j’ai appris à nager en jouant avec les poulpes. C’est en partie là que j’ai attrapé le virus de l’observation naturaliste ! » explique Gregory, qui a toujours réussi à concilier son activité professionnelle et sa passion.

une passion innée« En poste à Saint-Martin de Ré pendant 15 ans, j’ai vu la destruc-tion progressive des ressources halieutiques, l’impact des captu-res accidentelles et de la pression humaine qui se traduisent par la mortalité de différentes espèces de mammifères marins, dauphins, glo-bicéphales et tortues marines... » Gregory sait de quoi il parle.Autodidacte, ses rencontres sur le littoral rétais avec le docteur Duguy, créateur du centre national d’étude des mammifères marins, à La Rochelle, avec John Lien, professeur d’université à Saint-Jean de Terre-Neuve et sauveteur de plus de 500 baleines, ou encore Richard Sears,

spécialiste des baleines bleues dans l’archipel de Mingan (Canada), furent des moments exception-nels de connaissances et d’action. « J’ai vécu quatre ans et demi à Saint-Pierre et Miquelon, où avec le naturaliste Roger Etcheberry j’ai initié ma première exposition sur « La tortue luth et les mammifères marins des eaux de l’archipel ». Pendant mon séjour, j’ai recueilli plus de 180 observations des dif-férentes espèces de mammifères marins, comme la baleine bleue dont c’était la première identifica-tion jamais réalisée dans l’archipel, et plus de vingt identifications de tortues luth. Ces données seront répertoriées dans l’atlas des mam-mifères marins que réalise actuel-lement le MNHN. Le souvenir de la beauté de ces mammifères, vus de la terre ou en mer, me bouleverse encore aujourd’hui ! »

Grégory s’investit pour faire connaî-tre les espèces menacées de dispa-rition. Au collège de Saint-Martin de Ré, il intervenait bénévolement au côté de Paulette Comes, pro-fesseur en technologies marines, pour sensibiliser les collégiens

aux écosystèmes. Avec Ré Nature Environnement dont il est membre, il partage sa passion avec Dominique Chevillon et siège au conseil de ges-tion du Parc Naturel Marin. Créatif et pédagogue, Gregory réalise de superbes maquettes de mammifè-res marins grandeur nature : à s’y tromper ! Dauphins, globicépha-les... mais aussi des tortues mari-nes, pour illustrer les expositions qu’il conçoit, réalise et finance sur ses modestes ressources. Son exposition, accueillie par l’Ancre maritaise, salle du docteur Duguy, intéresse tous les visiteurs.

un travail en réseauDepuis 25 ans, il est membre du réseau national d’échouages coor-donné par l’Observatoire Pélagis de l’Université de La Rochelle. Chaque année, 700 à 1000 cétacés s’échouent sur les côte françaises, et une douzaine sur le littoral rétais. Avec Jean-Roch Meslin, réalisateur animalier, également membre de ce réseau, il intervient sur les échoua-ges de mammifères marins afin d’identifier les espèces et procéder à différentes mesures et prélève-ments pour les programmes d’étu-des des chercheurs de l’université. Cette activité constitue une base de données importante pour alerter les institutions sur les dérèglements environnementaux, les pollutions, la pression humaine etc...

25 ans de témoignage, mais pas assez de résonance ! « Je consacre mon temps et mes deniers personnels à la sensibili-sation du grand public pour faire respecter l’environnement marin. Sentinelle, toujours proche de la mer, je suis un passionné qui réa-git à l’indifférence de la société, 25 ans de témoignages, mais pas

assez de résonance ! » dit-il avec un peu de déception dans la voix. « Au cours de toutes ces années, j’ai constaté qu’il était difficile de sensibiliser sur les mammifères marins qui fréquentent les pertuis, ou qui s’échouent. Les visiteurs de l’exposition à Sainte-Marie de Ré pensent que les dauphins sont vers les îles tropicales et les balei-nes dans le fleuve St-Laurent. Mais nous avons un patrimoine marin unique dans les pertuis. Ce sont 80 globicéphales, espèce mal connue, qui reviennent tous les ans y abri-ter leurs nouveaux nés pendant quelques jours avant de regagner le grand large. La tortue luth est connue depuis longtemps des her-pétologistes pour être observée dans les pertuis Charentais en train de s’alimenter de méduses ! Mais cette dernière se fait bien rare ces dernières années ! »Passionné de l’environnement et des espèces de mammifères marins menacées, Gregory Ziebacz raconte avec précision et sensibi-lité ses rencontres avec les tortues luth, les dauphins et les baleines... Des moments intenses, de belles photos, qu’il veut partager pour convaincre, avant qu’il ne soit trop tard !

Michel Lardeux

I t I n é r A I r e

De sa spécialité de maître-nageur, il a précieusement conservé sa paire de jumelles. Si depuis quelques années il ne surveille plus les baigneurs, il a toujours le regard tourné vers l’océan, mais pour observer les mammifères marins qui fréquentent nos pertuis.

au cours d’une sortie à la côte ou en mer, si vous assistez à l’échouage d’un animal vivant ou mort, il est important de ne pas le toucher, de faire atten-tion aux morsures ou de ne pas déranger, de prendre des photos avec votre portable, de relever le lieu et l’heure de votre découverte, et surtout d’appeler aussitôt l’observatoire Pelagis au 05 46 44 99 10.

Gregory devant son exposition à l’Ancre maritaise.

ASSURANCE VIE

Pour être certain de vous apporter la plus haute qualité de service :

ou sont actuellement engagés dans la démarche de certification CGPC - ISO 22 222.

pour sa gestion et sa relation client Assurance Vie Epargne.

Tous les renseignements sur l’association CGPC et la norme ISO 22 222 sur cgpc.fr

MAAF

Vie,

socié

té an

onym

e au c

apita

l de 6

9 230

896 €

entiè

remen

t vers

é, en

trepri

se ré

gie pa

r le Co

de de

s Assu

rance

s,RC

S NIO

RT 33

7 804

819,

n° de

TVA i

ntrac

ommu

nauta

ire FR

82 33

7 804

819,

Code

APE 6

511 Z

, Siè

ge so

cial :

Chab

an 79

180 C

HAUR

AY, a

dresse

posta

le : C

haura

y 790

36 NI

ORT C

edex

09 - D

ocum

ent p

ublici

taire.

Page 21: Ré à la Hune n° 128

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 8 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

i l s b o u g e n t !

21

Mes services

interFace iPZa la Croix michaud17630 la Flotte [email protected] 46 66 05 29

INFORMATIQUE CONSEIL VENTE MAINTENANCE

« Un cyber-préfet qui vous veut du bien »Dans le cadre des « Rencontres de la Sécurité », une initiative nationale lancée par Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, le préfet Jean-Yves Latournerie, conseiller du Gouvernement, chargé de la lutte contre les cybermenaces, a animé une conférence sur ce thème, le vendredi 09 octobre dernier à l’IUT de La Rochelle.

c y B e r c r I M I n A l I t é

Conférence dirigée par Béatrice Abollivier, encore préfète de Charente-Maritime à cette

date, qui avait convié les dirigeants de PME du département ainsi que les citoyens lambdas désireux de mieux comprendre les missions de ceux qui les protègent. Également présent, Saturnin de Ballagen, correspondant régional de l’Intel-ligence Économique du Secrétariat Général aux Affaires Régionales de Poitou-Charentes. Dans un pre-mier temps, Béatrice Abollivier a voulu rappeler que la création d’un « cyber-préfet » en juin 2014 par le ministre de l’Intérieur, résultait d’un constat général sur les réelles cybermenaces mécon-nues par la population en géné-rale. Monsieur de Ballagen confirme que plus d’un tiers des entreprises françaises de moins de 250 salariés seraient victimes chaque année, de cyber-infiltrations, comme à La Rochelle ou l’île de Ré.Pour bien comprendre ces cyber-menaces, monsieur Latournerie a insisté sur l’évolution de la mutation du monde avec le numérique. Les particuliers comme les chefs d’en-treprises sont des cibles potentielles dont il est difficile de comptabili-ser ou localiser les attaques mal-gré l’existence de l’Office Central de Lutte Contre la Criminalité Liée aux Technologies de l’Information et de la Communication. À l’instar des territoires, il n’y a pas de fron-tières matérielles pour arrêter ces cybercriminels, tout un chacun est donc invité à contribuer à partici-per à cette lutte en signalant tous contenus ou comportements illici-tes vus sur Internet en s’adressant directement à l’unité de surveillance la plus proche, commissariat ou gendarmerie ou en allant sur la plateforme PHAROS, le portail offi-ciel de signalement du ministère de

l’Intérieur. Un outil essentiel pour lutter contre les cybermenaces en lien avec les services de police, de gendarmerie et la Direction Générale de la Sécurité Intérieure. Avec la progression des menaces informatiques, leurs dispositifs judi-ciaires ont progressé, le personnel est particulièrement bien formé en la matière. Un réseau pyramidal, où différents échelons se complètent pour relayer les dossiers et déployer tant au niveau territorial que natio-nal les enquêtes contre cette cri-minalité numérique via des unités d’expertises très élevées, dotées de structures de haute technolo-gie qui ont pour vocation de traiter les affaires complexes et d’anticiper leurs évolutions. Policiers et gen-darmes affectés à ces services, ont obtenu une licence professionnelle spéciale délivrée par l’université Technologique de Troyes qui forme ces enquêteurs spécialisés. (À bon entendeur, le cyber-préfet déclare au passage, « que c’est un domaine où il y a encore du débouché »).

Alors, restez connecté, informez-vous, continuez de surfer sur le Net, les différents services du ministère de l’intérieur veillent et protègent, mais comme insiste bien monsieur Latournerie, restez vigilant et pru-dent, Internet peut être un faux-ami qui vous veut du bien.

Valérie Erard-Lambert

mon @ccessoiriste19 rue Jean Jaurès 17410 Saint-maRtin de Ré [email protected] 84 35 34 90

ACCESSOIRES & RéPARAtIOnS SMARTphONE, TAbLETTESOUVERT

TOUTE L’ANNéE

DèS DEMAIn, VOtRE REPAS LIVRé ChEz VOUS !

livraison Île De rélivraison Île De réwww.les-menus-services.com05 46 52 92 49

les menus services

CONTROLE TEChNIQUE AUTOMObILE RéThAIS

autovisionva Croix michaud (Face parking Intermarché) 17630 la Flotte05 46 35 44 60AUTOVISION

CONTROLE TEChNIQUE AUTOMObILE

Fleurs D’acanthe22 av. Charles de Gaulle les Sablières ouest 17410 St-maRtin de Ré05 46 09 21 87

FLEURISTE

artemis locationla Croix michaud 5, place du bois de l’ardilliers 17630 la Flotte www.artemisloc.com05 46 67 08 28

UN bIEN ChEz NOUS, DES SOUS pOUR VOUS !

LOCATIONS

SAISONNIèRES

gESTION

IMMObILIèRE

ExpERTISE LOCATIVE

CONCIERgERIE ILE DE RE

LOCATION gESTIONI M M O b I L I è R E

bLANChISSERIE / pRESSINgsaPoline blanchisserie10 rue des Sablins la Croix michaud 17630 la Flotte en Ré05 46 09 96 20

Place d’antioche 17740 Sainte-maRie de Ré05 46 37 66 73

Vos blanchisseries

ouvertes à l’année sur l’île de Ré

ALIMENTATION & pRODUITS LOCAUx bIO

Côté Bio

AlimentAtion • produits locaux Bio-cosmetologie AromAtherApie • herboristerie • Fleurs de BacH

côté bio248 rue Jules Ferry (à côté de la boulangerie SICARD) 17940 Rivedoux-PlaGe05 17 83 07 24

De gauche à droite : Fabrice Breteche, directeur de cabinet de la préfète, Jean-Yves Latournerie préfet en charge de la lutte contre les cyber menaces,

Béatrice Abollivier préfète de Charente-Maritime de 2011 au 25 octobre 2015, Saturnin de Ballengen correspondant régional de l’Intelligence Économique

Région Poitou-Charentes.

documentation :PhaRoS : https://www.internet-si-gnalement.gouv.fr/PortailWeb/planets/accueil!input.actionhttp://www.charente-maritime.gouv.fr/actualites/espace-Presse/Communiques-de-presse/lancement-des-rencontres-de-la-securite-en-Charente-maritime-du-7-au-10-octobre-2015

Page 22: Ré à la Hune n° 128

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 8 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

h i s t o i r e

22

Le 11 novembre, c’est... la Saint-Martin !h I s t o I r e

Ranimation de la flamme du Soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe à Paris, célébration aux monuments aux morts, honneurs rendus aux Poilus : sur l’île de Ré, comme dans toute la France, le 11 novembre est la célébration de l’Armistice de la Première guerre mondiale, celle qui devait être la «Der des Der».

Mais, à l’époque, beau-coup de contemporains notèrent qu’il fut signé le

jour de la Saint Martin. Quel rap-port ? Saint-Martin est considéré comme le patron de la France, avec le titre d’Apôtre des Gaules. Et son tombeau, à Tours dont il fut évêque de 371 à 397, demeure un incontournable lieu de pèlerinage. Clovis s’y rendit avant son bap-tême. L’Espagne a Saint-Jacques, la France a Saint-Martin.

mais pourquoi une telle popularité toponymique ?

Car ce ne sont pas moins de 222 communes qui, comme Saint-Martin-de-Ré portent son nom. C’est le patronyme familial le plus porté en France : plus de 200 000 personnes selon certaines sources. Quant aux églises, chapelles, elles sont probablement innombrables. Et son prénom, probablement tiré de celui du dieu romain de la guerre, Mars, fut longtemps le plus populaire de la France. Car celui qui a donné son nom au chef-lieu de l’Île de Ré était un fils de légionnaire romain, né en Hongrie,

au IVème siècle après Jésus Christ. Engagé contre son gré, en tant que fils de militaire, il se soumit à la discipline. Mais un jour, son aspi-ration profonde lui fit rompre avec le déterminisme familial. Devenu chrétien, il n’aspirait qu’à la prière. Et c’est d’ailleurs en Poitou qu’il se rendit, auprès de l’évêque Saint-Hilaire, grande figure publique de l’époque. Devenu, plus tard, évêque de Tours, par acclamation

populaire, il fit passer la Chrétienté en Gaule d’une Chrétienté citadine à une Chrétienté rurale, en pre-nant son bâton de pèlerin, pour aller au-devant des païens, ceux qui vivaient dans les campagnes, dans les pagus, pays ou villages. Exorciste, grand prédicateur, il ne tarda pas à être connu et appré-cié de tous. Et c’est pour cela que son nom est si répandu pour les villes et villages en France, voir en

Europe. Mais il est surtout connu pour l’épisode du manteau par-tagé. Un soir où, encore militaire, il vit un pauvre grelottant de froid aux portes d’Amiens, il partagea son manteau en deux et en couvrit l’homme. C’est sous les traits de celui-ci que le Christ lui apparut dans la nuit. Ce partage n’allait pas de soi, à une époque où les valeurs chrétiennes n’avaient pas encore pénétré la société. Et encore plus de la part d’un militaire de la Légion romaine. Si elle figure dans l’alcôve de la façade du clocher à Saint-Martin, étonnamment cette action charitable légendaire n’est pas représentée dans notre église, mais, dans un grand tableau un peu obscurci par les ans, celle où il ressuscita un enfant mort avant d’être baptisé. Quoi qu’il en soit, l’année 2016 sera le 1700ème anni-versaire de sa naissance. Célébré à Tours en grandes pompes, Saint-Martin n’attend sûrement rien d’autre que d’être redécouvert par les Martinais et les Martinaises eux-mêmes. Et tous les Réthais et Réthaises !

Jean-Baptise Le Proux

Vue générale de Saint-Martin.

La Flotte : « Histouëre véridique d’ou temps passé »r é é d I t I o n d ’ u n e M o n o g r A p h I e d e l A f l o t t e , d e 1 9 1 5

Que savait-on de la Flotte en 1915 ? Les Éditions « Le Livre d’Histoire Lorisse », spécialisées dans la réédition de monographies sur les villes et les villages de France, publient un fac-similé de la monographie que Baptiste Bernard publia il y a un siècle sur le village dont il fut, 48 ans durant, secrétaire de mairie.

Ét o n n a n t e p r o m e -nade dans

l ’ h i s toire de l ’ a n c i e n n e N a v i g i u m , l’ancien nom de La Flotte. P r o m e n a d e où la grande H i s t o i r e d e France rencon-tre bien souvent l’histoire locale. Des origines, mal connues de la commune, à 1915, l’auteur s’étend longuement sur la période révolutionnaire et consigne le récit de quelques journées mémorables de ces temps troublés. On lit les billets poi-gnants que le Flottais Gustave Dechézeaux, ancien député à la Convention nationale, adressa à sa femme et sa famille à la veille d’être guillotiné à Rochefort, le 17 janvier1794, à trente trois ans ! « Fanny, adieu. La méchanceté des hommes a mis l’éternité entre nous ».

Promenade botanique

Mais l’Histoire se pour-suit : le 9 novembre 1801, le deuxième anni-versaire du 18 Brumaire est fêté par « une pro-menade officielle dans les rues, tir au fusil, ron-des, bal gratuit, feu de joie et lancement d’un feu d’artifice dont la principale pièce re-pré-sente Bonaparte annon-çant la paix à l’Univers ». Grands idéaux sur les-quels Baptiste Bernard,

en 1915, se reconnaît un peu désillusionné. D’ailleurs, relate-t-il pour le 12 avril 1814, « l’empire est déchu et Louis XVIII monte au pouvoir ! Un Te Deum est alors chanté à l’église, le pavillon blanc remplace le drapeau tricolore, la plupart des maisons sont illumi-nées et chacun pare sa coiffure de la cocarde blanche ». Sic transit gloria mundi ! Ne reste plus qu’à relater l’accueil triomphal réservé au Président Félix Faure, en 1897 dont Baptiste Bernard fut un

participant, sûrement, à cause de son poste à la mairie. Accueil qui transforma l’ancien Cours d’Aulan, puis du château, puis des Ormes, en Cours Félix Faure qu’il est resté aujourd’hui. Car, heureusement, entre les photos, dont celle de la pêcheuse de crevettes ou de l’abbaye encore peinte en noir et blanc, le tableau des noms des rues et des « causes qui ont pu motiver les dénominations », le reste de la monographie est plus paisible. Mais plein d’érudition locale. Ainsi, les écogardes et ceux qui s’intéres-sent à l’environnement ne rateront pas la promenade botanique de Baptiste Bernard et, notamment, le long inventaire détaillé, avec toute sa poésie latine, de la flore flot-taise. Ils nous diront si, du port à l’abbaye des Châtelliers, se rencon-tre, encore aujourd’hui, une aussi impressionnante diversité. Quant à ceux qui seraient atteints de la « maline », un petit tour au chapi-tre « Traditions Pratiques populai-res Superstitions » devrait les faire rire, sinon les guérir. Voilà donc un savoureux ouvrage d’histoire réthaise que les passionnés de La

Flotte dégusteront comme un très vieux Pineau de l’île… de cent ans d’âge !

Jean-Baptise Le Proux

Monographie de la Flotte, Baptiste Bernard, réédition en fac-similé, le Livre d’Histoire, 2015, 34 euros, tirage limité et numéroté.

La pêcheuse de crevettes.

Couverture de la monographie.

Page 23: Ré à la Hune n° 128

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b R e 2 0 1 5 | n ° 1 2 8 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

i l s b o u g e n t !

23

Mes artisans

aJb élecJean-baptiste martin 8 bis impasse de la brise de mer 17580 le boiS PlaGe en Ré[email protected] 66 12 99 21

éLECTRICITé géNéRALE

ÉLECTRICITÉ GÉNÉRALE & ÉNERGIES RENOUVELABLES

DÉPANNAGE RAPIDE

Delta theta11 ZaC des Clémorinants 17740 Sainte-maRie de Ré[email protected] 75 44 34 66

ChAUFFAgE, FROID ET CLIMATISATION

• Dépannage

• contrat entretien toutes marques

clerc Pere et Fils16 rue du Coutord 17580 le boiS [email protected] 07 15 33 0705 46 09 26 52

clerc Pere

eT Fils

sarl

MAçONNERIE COUVERTURE RéNOVATION

Vous êtes artisan et vous souhaitez apparaître dans cette rubrique.

CONTACT

Rhéa Marketing 05 46 00 09 19

isocombleAgence de La RochelleZaC bel air nord 23 rue Gutemberg 17440 aYtRéwww.isocomble.com05 46 52 81 82

ISOLATION DES COMbLES

pEINTURE-DéCORATION INTéRIEURE-ExTéRIEURE

état D’esPritL’atelier-magasin14 avenue du mail 17670 la [email protected] www.etats-desprit.fr05 46 41 83 15

océan & bois Menuiserie, Métallerie, Peinture, Aménagements Extérieurs17 rue Robert Geffré 17000 la RoChellewww.oceanbois.com05 46 41 79 25

MENUISERIE, SERRURERIE...

Jerenove.com29 rue des Senses 17740 Sainte-maRie de Ré33 rue du Pont des Salines17000 la RoChelle

06 45 25 62 21

CARRELAgE, pLOMbERIE, AMéNAgEMENT INTéRIEUR...

un seul interlocuteur pour vos travaux d’intérieur.

Esprit du Sel, très active sur les salonsL’entreprise rétaise Esprit du Sel se donne toutes les chances de réussir son développement commercial en France et à l’International, en étant très présent sur les salons.

e n t r e p r I s e

Ainsi, Esprit du Sel, a été sélectionné comme produc-teur traditionnel exclusif en

France de Sel Marin et de Fleur de Sel pour la « Fête Nationale de la Gastronomie » ayant eu lieu à la fin du mois de septembre 2015 sur le parvis de Montparnasse. Cet événement national, organisé par les ministères de l’économie et de l’agriculture, a réuni les meilleurs artisans gastronomiques français et plus de 40 chefs maîtres restau-rateurs étoilés.

Durant trois jours plus de 8500 visiteurs, particuliers et profes-sionnels, ont découvert leurs pro-duits et leur savoir-faire unique. Les dirigeants ont pu nouer de réels partenariats avec des chefs de renom qui reconnaissent la très haute qualité du sel marin et de la fleur de sel d’Eprit du Sel. Une occasion unique aussi de mettre en avant l’île de Ré et le fabuleux travail des sauniers.

Pour la première fois, Esprit du Sel exposait au Salon Gourmet Sélection, fin septembre égale-ment, à Paris Porte de Versailles. Cet évènement est sans conteste LE rendez- vous des profession-nels, épiciers fins, restaurateurs, artisans, nationaux et interna-tionaux. De belles rencontres et découvertes là encore pour les dirigeants, tandis que leurs visiteurs ont été conquis par le positionnement sélectif et haut de gamme des produits de l’entre-prise rétaise. Avec plus de 4 000 acheteurs professionnels venus de

France et d’Europe, Esprit du Sel a pu établir de futurs partenariats très qualitatifs, son savoir-faire authentique étant un atout indéniable L’île de Ré a aussi été repré-sentée au travers de cet acteur rétais.

Enfin, Esprit du Sel a eu l’honneur d’être retenue comme entreprise rétaise référente dans l’exploita-tion du sel marin et de la fleur de sel, pour la visite de l’Ambassadeur de la République Populaire de Chine sur l’île de Ré, le 26 septembre dernier.

La PME a reçu sur ses marais salants de Loix, S.E.M. ZHAI Jun, Ambassadeur de la République Populaire de Chine en France, ainsi que plusieurs de ses conseillers et secrétaires, durant plus de deux heures.

Une occasion unique de parta-ger ses savoirs faire et stratégies de développement commer-cial international. L’opportunité de construire des échanges commer-ciaux dynamiques entre la France et la Chine a été mise en avant et l’Ambassadeur et son équipe ont été fortement séduits par Esprit du Sel, pour laquelle il s’agit d’une vraie reconnaissance et d’un réel potentiel de développement.

Informations recueillies par Nathalie Vauchez

L’Ambassadeur de la République Populaire de Chine a été séduit

par le savoir-faire d’Esprit du Sel.

Christophe Sanselme a pu nouer des partenariats avec des chefs de renom.

Page 24: Ré à la Hune n° 128