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RAYMOND MARTIN HAIDA GWAII

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1RAYMOND MARTIN HAIDA GWAII

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RAYMOND MARTIN HAIDA GWAIIHAIDA GWAIIBRITISH COLUMBIA, CANADA

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SOMMAIRE / CONTENTS

2 Raymond Martin

Haida Gwaii

4 Herménégilde Chiasson

La route vers Haida Gwaii / The Road to Haida Gwaii

12 Œuvres / Works

26 Curriculum vitae

Publié dans le cadre de l’exposition / Published in connection with the exhibition:RAYMOND MARTIN: HAIDA GWAII13 février – 11 mars, 2015 /February 13 – March 11, 2015

Studio 21 Fine Art1273 Hollis StreetHalifax, Nova Scotia, CanadaB3J 1T7t. 902 420 [email protected]

Couverture / Cover: Le sentier des fougères (détail/detail)Texte / Essay: Herménégilde ChiassonTraduction Anglaise / English Translation: Herménégilde Chiasson, Stephanie CarverRevision Francaise / French Copy-editing: Suzanne CyrConception graphique et montage / Design and layout: Co. & Co. Photographie / Photography: Mathieu LégerCoordination: Deborah Carver

Reproduction des œuvres / Photography credit ©Raymond Martin©2015 Studio 21 Fine ArtTous les droits sont réservés. All rights reserved.

Imprimé au Canada / Printed in Canada

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FROM THE SKY, THE MOUNTAINOUS ISLANDS ARE LIKE LACE, THE SPACES BETWEEN LAKES AND RIVERS FORMING RHYTHMIC ARABESQUES. EVEN BEFORE I HAVE ARRIVED, IT IS ALREADY A PLACE THAT FASCINATES.

In this tiny airplane, over this vast ocean, I am the only passenger, and thus occupy the co-pilot’s seat. I imagine a whale leaping as high as the airplane and looking at us through the window.

We land, accompanied by a convocation of eagles. The effect is spectacular.

I walk through the woods. Out of nowhere a dog appears, stealing my walking stick, growling when I insist upon reclaiming it. I return to my sketching, and he disappears with the stick.

I set a white line on the ocean. White as snow, delineating the sea from the cloudy sky. There is also a little white where a wave reaches the shoreline. Dark water in the distance and a touch of turquoise nearer the coast complete the beginnings of a painting .

A bird’s cry is the referee’s whistle of some sporting event somewhere at the other end of these woods. The ravens croak like primates. Are they addressing me? The crows swagger. The eagle cries out his family song.

Thick mosses surrender gracefully to gravity from the tips of branches. Then carpeting the earth, as in the old cemetery, they swallow up each of my footsteps. Goosebumps.

To draw the smallness of the forest. Understand how the needles are organized on the evergreen’s tiny branches, and how the branches organize themselves along the trunk. And then, to draw the forest and the mountains.

The electrical poles and totem poles stand side-by-side. The juxtaposition of two energy sources.

From my bedroom window, I see a killer whale swim past, black and white with a huge triangular dorsal fin. At first, my attention is caught by the sound of its exhale blow, after which I witness its full power.

Awhile later, a dolphin leaps four times, as if to greet me. So many signs to let me know that this nature has accepted my presence.

The sea is a looking glass under a full moon. No clouds, no wind. The stars are as visible in the water as in the sky. It is like floating in space. Haida Gwaii.

—Raymond Martin, 2014

VUES DU CIEL, LES ÎLES MONTAGNEUSES SONT COMME DE LA DENTELLE, TROUÉES AU RYTHME DES ARABESQUES FORMÉES PAR LES LACS ET LES RIVIÈRES. C’EST DÉJÀ UN ENDROIT INTRIGUANT SANS Y ÊTRE TOUT À FAIT.

Dans ce petit avion, au-dessus de cette vaste mer, j’occupe la place du copilote, étant le seul passager. J’imagine une baleine sauter à la hauteur de l’avion et nous regarder par la fenêtre.

J’arrive à destination, accueilli par de nombreux aigles. L’effet est spectaculaire.

Je marche en forêt. De nulle part arrive un chien, vole mon bâton, grogne quand j’insiste pour le ravoir. Je retourne à mes croquis. Il disparaît avec mon bâton.

Je fixe une ligne blanche sur la mer. Blanche comme neige, délimitant la mer et le ciel nuageux. Il y a aussi un peu de blanc lorsque la vague atteint le rivage. L’eau, foncée au loin, et un peu turquoise plus près de la côte, complète une première idée de peinture.

Dans cette forêt, comme un arbitre qui siffle à tout bout de champ, il y a cet oiseau qui gère une partie de quelque chose. Les corbeaux parlent comme des primates. Est-ce à moi qu’ils s’adressent? Les corneilles marchent. L’aigle, lui, siffle doucement sa mélodie familiale.

Au bout de quelques branches, s’abandonnent mollement à la gravité, les mousses épaisses. Lorsqu’elles tapissent le sol, comme au vieux cimetière, elle avalent chacun de mes pas. Ça donne la chair de poule.

Dessiner la forêt dans sa petitesse. Comment s’organisent les aiguilles sur les minuscules branches des conifères, et comment s’organisent les branches sur le tronc. Ensuite, dessiner la forêt et les montagnes.

Les poteaux de fils électriques et les totems se côtoient. Deux sources d’énergie juxtaposées.

De la fenêtre de ma chambre, je vois passer un épaulard noir et blanc avec une grosse nageoire dorsale triangulaire. D’abord, le son de son souffle attire mon attention, ensuite, je le découvre dans toute sa vigueur.

Un peu plus tard, un dauphin saute quatre fois, comme s’il voulait me dire bonjour. Autant de signes qui me font dire que cette nature a accepté ma présence.

Le cours d’eau est miroir en ce soir de pleine lune. Pas de nuages, pas de vent. Les étoiles sont visibles tant dans l’eau que dans le ciel. C’est comme flotter dans l’espace. Haida Gwaii.

—Raymond Martin, 2014

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LA ROUTE VERS HAIDA GWAIIDans une entrevue qu’il accordait en 2006 pour le site web Artothèque, Raymond Martin affirmait qu’il n’avait pas choisi d’être peintre, mais que cela avait toujours fait partie de lui. Cet intérêt constant s’est toutefois précisé au cours d’une période s’étalant sur près de quarante ans. Dans la même entrevue, quand on lui demande de préciser sa démarche, il répond que le travail aura été sa plus grande école et sa plus grande inspiration au sens où chaque tableau contient le germe d’un autre tableau; chaque accident la possibilité de développer d’autres avenues et chaque détail constituant une sorte de vocabulaire qui ne cesse de s’enrichir.

Malgré tout, à travers cette recherche et cette évolution, on retrouve des constantes qui sont à la base d’un style et d’une imagerie immédiatement reconnaissable. La principale particularité est sans doute celle du dessin qui, chez Martin, a fait l’objet d’une attention soutenue depuis ses débuts en peinture, attention qui s’est accentuée lorsqu’il découvrira cette manière unique qu’il a de gratter ses lignes dans la pâte picturale au lieu de les peindre au pinceau. Ceci lui a permis de développer une ligne plus lyrique, plus libre, qu’il peut effectuer plus spontanément, technique qui lui «permettait de faire un dessin spontané qui pouvait se faire d’un seul trait»*. Si, au début, ses lignes sont blanches, puisqu’elles ouvrent directement sur la toile, avec le temps il choisira de leur donner une couleur rouge provenant d’une couche de fond qu’il applique à la grandeur du tableau et sur laquelle il construit la peinture et y effectue le dessin.

Autre particularité de ce style unique, l’utilisation de la peinture à l’huile pour la richesse de ses pigments et dont le temps de séchage est beaucoup plus long, ce qui permet des changements, des variations dans ce procédé qui, de l’application de la couleur à l’exécution du dessin final, nécessite une assez longue période de temps. «Je reviens toujours à l’huile, c’est l’huile qui me plaît le plus. Il y a une lenteur dans la manière de faire, il y a une texture, une brillance aussi, qui me plaisent beaucoup.»

Si la peinture à l’huile constitue un médium de prédilection pour Martin, il faut voir que cet intérêt ne serait rien sans l’utilisation qu’il en fait, c’est à dire son talent exceptionnel de coloriste. Ce sont surtout ces grandes surfaces qu’il arrive à

THE ROAD TO HAIDA GWAIIIn a 2006 interview on the website l’Arthotèque, Raymond Martin said that he had not chosen to be a painter but that it was always part of him. This constant interest has kept growing over a forty-year period. In the same interview, when asked to explain his beginnings, he answered that work has been his most important school and his greatest inspiration in the sense that each painting contains the seed of another one; each accident the possibility of developing other avenues; and each detail is part of an ever-growing vocabulary.

Nevertheless, throughout Martin’s research and evolution one can find certain constants that are at the core of an immediately recognizable style and imagery. The main characteristic is, without any doubt, Martin’s consistent interest in drawing, which has been emphasized since he discovered his unique method of scratching lines in the paint instead of using a brush. This allowed him to develop a more lyrical line, freer and more spontaneous in its execution; a technique that also allowed him to “do a spontaneous drawing that could be done in a single motion”*. At first these lines were white, since they opened directly onto the canvas. Eventually, he chose to color them red by applying a background of red that covered the entire surface of the canvas, over which he then built his painting and completed his drawing.

Another characteristic of Martin’s unique style is his use of oil paint, chosen for the richness of its pigments and the length of time it takes to dry, allowing him changes and variations in that process which, from the application of color to the final drawing, takes quite a long period of time. “I always come back to oil, oil paint pleases me. There is a slowness in that technique, a texture, a lustre, that pleases me enormously.”

Martin’s preference for oil paint as his favorite medium would be in vain if not for his exceptional talent as a colorist. This is quite apparent in the large surfaces that he manages to animate by his use of a color gradient and of contrasts between colors that result in greater strength and intensity. Color is an element that we tend to forget. We can even ask ourselves if there isn’t some kind of plot to expel it from our lives by removing its emotional charge, its vital power or its beneficent poetry. Martin often proceeds with the use of pure tints, opposing pastels to more intense pigments, in proximity to

* À moins d’avis contraire,

les citations sont de

l’artiste. /

Unless otherwise

indicated, all quotes are

from the artist.

Page de droite: L’envol

(detaile, en cours) /

Opposite page: L’envol

(detail, in progress).

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garder vivantes par l’utilisation de dégradés, de contrastes, où la couleur retrouve toute sa force et toute son intensité. La couleur est un élément que nous avons tendance à oublier et l’on peut se demander s’il n’y aurait pas une sorte de complot pour la bannir de nos vies en lui enlevant sa charge émotive, son pouvoir de vitalité ou sa poésie bienfaisante. Chez Martin, cette couleur fonctionne souvent en utilisant des teintes pures, par des oppositions de pastels, confrontés à des pigments plus intenses, et surtout par la proximité de ces lignes rouges omniprésentes qui cernent chaque forme comme une surface autonome. Selon lui, cette ligne rouge donne sa lumière au tableau. Comme il le souligne encore dans l’entrevue précitée : «La ligne dans le fond ce qu’elle fait, c’est qu’elle limite les volumes mais la ligne est aussi le vide entre chacun des volumes, même si les objets sont très près, il reste qu’ils sont définis l’un par rapport à l’autre, ils ne sont pas fusionnés ensemble.»

Ces lignes rouges nous ramènent à cette pratique du dessin, une préoccupation constante de l’artiste qui le considère comme un élément primordial de son travail. L’on croirait, de par les thématiques qu’il aborde et les voyages qu’il effectue pour se documenter, que la photographie constituerait peut-être un moyen plus rapide et plus efficace de prendre note de sensations fugitives, mais pour Martin c’est toujours le dessin qui s’impose. Ses carnets, de taille réduite, sont remplis de notations et de petites esquisses, de vues d’ensemble et de compositions qui seront plus tard reprises sur la toile. Selon Martin, ces croquis permettent de voir en profondeur au sens où «plus tu dessines, plus tu vois». Il raconte cette anecdote d’un moment vécu au Guatemala où, en dessinant, il s’était imaginé que les pierres se déplaçaient, pour se rendre compte par après qu’il s’agissait en fait de tortues. C’est ce genre de situations qui l’ont amené à conclure que «plus tu la regardes, plus la nature t’oublie». Les formes extérieures finissent par se laisser apprivoiser, par devenir nôtres, à force d’observation. Cette manière de faire permet de conserver une approche purement picturale, combinant le temps et le regard, dans une connaissance que seule la peinture, comme médium et de par sa lenteur, est capable de conserver et de restituer.

those omnipresent red lines circling and containing every form as an autonomous surface. According to him, that red line gives luminosity to the painting. As he mentions in the interview quoted above: “The line, in fact, what it does, is to delimit the volumes; but the line also creates a void between each volume; even if the objects are very close, they are nevertheless defined in relation to one another.”

The red lines bring us back to the importance of drawing, a constant preoccupation of the artist who considers it a primary element of his work. Because of the themes that Martin visits and the trips that he takes to gather documentation, one would think that photography would be a rapid and effective way to keep track of fugitive impressions; but for Martin, it’s drawing that comes first. His small sketchbooks are full of notations and little landscapes, of overviews and compositions that will later be redefined on canvas. These sketches allow him to see in depth for “the more you draw, the more you see”. He recalls

an anecdote about a situation he experienced in Guatemala where as he was drawing, he thought he was seeing moving stones, only to realize that these were in fact turtles. These situations have brought him to believe that “the more you look at it, the more nature will forget you.” Exterior forms will end up being appropriated, becoming ours, by way of intense observation. He keeps a pure painterly approach, devoting time and attention, in the knowledge that only paint, by its quality and its slowness, is able to contain and give back the original experience.

One is tempted to believe that this insistence on drawing is something akin to a naive conception of art, something that refers to a folkloric representation of reality. Nothing could be more erroneous; for Raymond Martin has a vast knowledge of art and its history. As Terry Graff the current Director of the Beaverbrook Art Gallery mentions it in a 1994 article, it is obvious that Martin’s art maintains an affinity with artists such as Picasso, Klee or Dubuffet, but also with the sense of wonder found in children’s art or at least with the child in each of us. This interest in drawing aligns Martin with two other celebrated Acadian painters — Yvon Gallant and Mario Doucette — whose works are also marked by the importance of drawing. Graff even talks of a movement that he labels as “neo-folk”, of which

…ONLY PAINT, BY ITS QUALITY AND ITS SLOWNESS, IS ABLE TO CONTAIN AND GIVE BACK THE ORIGINAL EXPERIENCE.

…SEULE LA PEINTURE, COMME MÉDIUM ET DE PAR SA LENTEUR, EST CAPABLE DE CONSERVER ET DE RESTITUER.

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On pourrait croire que cette insistance sur le dessin a ici quelque chose de naïf, qu’il s’agit d’une manière plus folklorique de représenter la réalité. En fait, il n’en est rien, car Raymond Martin possède une vaste connaissance de l’art et de son histoire. Il est évident comme l’a mentionné Terry Graff, l’actuel directeur de la Galerie d’art Beaverbrook, dans un article qu’il lui consacrait en 1994, que l’art de Martin se rapproche d’artistes tels que Picasso, Klee ou Dubuffet mais également d’un émerveillement qui rappelle l’art des enfants ou du moins l’enfant en chacun de nous. Cet intérêt pour le dessin rapproche aussi Martin de deux autres célèbres peintres acadiens — Yvon Gallant et Mario Doucette — dont l’œuvre fait également état de cette importance du dessin. Graff parle même d’un mouvement qu’il nomme le «néo-folk» acadien et dont Martin serait l’un des plus notoires représentants. Comme dans la peinture naïve, Martin lui-même reconnaît que son travail s’est souvent inspiré de souvenirs, d’anecdotes ou de rêves éveillés, ce qu’il appelle «se concentrer sur la mémoire» et qui confirmerait cette affinité avec l’art naïf dont la sincérité, comme l’art des enfants, ne peut faire autre que de charmer et d’émouvoir.

La peinture, pour Martin, est un long processus, une quarantaine de tableaux par année exécutés au prix de nombreuses heures passées dans son magnifique atelier du Centre culturel Aberdeen à Moncton. Ses peintures, de par leur style, conservent une unité et une facture qui permettent de les identifier au premier coup d’oeil. L’élaboration de sa production se fait par concepts, par séries et de plus en plus au cours de voyages effectués principalement chez les populations autochtones du Canada. C’est ainsi qu’il est allé trois fois dans l’Arctique et, à l’été 2014, dans la petite île d’Haida Gwaii, sur la côte Ouest, pour les peintures de la présente exposition. Il retrouve dans ses déplacements un nouveau sens de la nature, un dépaysement que nous allons souvent chercher ailleurs, à l’extérieur de notre pays. Il est d’avis qu’il y a ici, à proximité de nous, des cultures, des peuples et des modes de vie fascinants à découvrir. Ce qui le séduit de cette culture autochtone c’est sans doute cette prédisposition à vivre à l’extérieur, à vivre en relation avec la nature, alors que nous sommes presque toujours confinés à l’intérieur de nos édifices.

Raymond Martin is a prime representative. As in most folk art, Martin himself recognizes that his work is often inspired by “a recollection, an anecdote, a whimsical delirium”, which he compares to “concentrating on memory” confirming this affinity with folk art whose sincerity, as is also the case for children’s art, cannot help but charm and move us.

Martin’s technique is a lengthy process — around forty paintings a year are made at the price of many hours spent in his fabulous studio in Moncton’s Aberdeen Cultural Center. The style of those works evidence a unity and a methodology that makes them easily identifiable. The development of Martin’s work is based on concept, on series and, now more than ever, on trips mainly to visit native populations of Canada. This is why he went three times to the Arctic and, during the summer of 2014, to the islands of Haida Gwaii on the West coast, for the current exhibition. In these travels he finds a new sense of nature, a change of scene that we, as urban people, are often seeking elsewhere. These are cultures, peoples and ways of life within our reach, but from whom we are estranged. These other people fascinate us. One of the aspects of native culture that seduces Martin is the predisposition to live outside, to

live in close contact with nature, while we are almost always confined inside our buildings.

But what intrigues him the most is the purity of the landscape, of the enormous trees of the West Coast. This is the same landscape which created such a strong impression on Emily Carr, an artist in whose steps he tried to follow during his trip. Unfortunately there is not much left of the landscape as seen by Carr. In Martin’s version, it is difficult to retrace the influence of the great artist, the first to document the Haida culture, whose resurgence and vitality is surely one of the major events of Canadian art history.

In an artist statement that reads like a poem more than a travel diary, Martin describes his arrival on the islands of Haida Gwaii, seen at first from the air from a plane in which he was the only passenger. The lace-like mountains, the eagles greeting him at his landing, the impressive and dignified forest, the birds calling; but mainly he is drawn to the trees, their intrigue, their mystery, their dignity. “To draw the forest in its smallness. Understand how the needles are organized on

…WHAT INTRIGUES HIM THE MOST IS THE PURITY OF THE LANDSCAPE, OF THE ENORMOUS TREES OF THE WEST COAST.

MAIS CE QUI INTRIGUE SANS DOUTE ENCORE PLUS L’ARTISTE C’EST CETTE PURETÉ DANS LE PAYSAGE…

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“THE SEA IS A LOOKING GLASS UNDER A FULL MOON. NO CLOUDS, NO WIND. THE STARS ARE AS VISIBLE IN THE WATER AS IN THE SKY. IT IS LIKE FLOATING IN SPACE. HAIDA GWAII.”

«LE COURS D’EAU EST MIROIR EN CE SOIR DE PLEINE LUNE. PAS DE NUAGES, PAS DE VENT. LES ÉTOILES SONT VISIBLES TANT DANS L’EAU QUE DANS LE CIEL. C’EST COMME FLOTTER DANS L’ESPACE. HAIDA GWAII.»

Herménégilde Chiasson est un poète, un dramaturge, un artiste des arts visuels, un cinéaste et un directeur artistique acadien réputé. Il a publié 15 recueils de poésie, réalisé 17 films, écrit 25 pièces de théâtre, dont un bon nombre ont été présentées partout au pays, et a exposé ses œuvres dans plus d’une centaine de galeries. «Conversations» (1998) lui a valu le Prix littéraire du Gouverneur général en poésie. Il détient deux baccalauréats en arts visuels, deux maîtrises et un doctorat, ainsi que de nombreux doctorats honorifiques.

Ancien lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick, il a reçu le Prix France-Acadie pour son œuvre littéraire et le Prix d’excellence du Nouveau-Brunswick pour son œuvre cinématographique. On lui a décerné l’Ordre des francophones d’Amérique et on l’a fait Chevalier des arts et lettres. Il est membre de la Société royale du Canada et chevalier de l’Ordre de la Pléiade. M. Chiasson est aussi un membre fondateur de plusieurs organismes artistiques importants comme la Atelier Imago et l’Association acadienne des artistes professionnel.le.s du Nouveau-Brunswick. M. Chiasson, qui est né à Saint-Simon (N.-B.), vit maintenant à Grand-Barachois (N.-B.) et enseigne à l’Université de Moncton.

Herménégilde Chiasson is a noted Acadian poet, playwright, visual artist, filmmaker and artistic director. He has published 15 poetry collections, directed 17 films, written 25 plays (many of which toured nationally) and exhibited his artwork in over a hundred galleries. Conversations (1998) won the Governor General’s Literary Award for poetry. He has two bachelor’s degrees in visual art, two masters’ degrees and a doctorate, along with many honorary doctorates.

A former lieutenant-governor of New Brunswick, he received the Prix France-Acadie for his literary output and the New Brunswick Excellence Award for his films. He has been named to the Ordre des francophones d’Amérique and Chevalier des arts et lettres; he is a member of the Royal Society of Canada and a Knight of the Order of la Pléiade. Mr. Chiasson was also a founding member of several key arts organizations such as Imago Printshop and the Association acadienne des artistes professionnelles du Nouveau-Brunswick. Born in Saint-Simon (N.B.), he now lives in Grand-Barachois (N.B.) and teaches at Université de Moncton and Mount Alison University.

Mais, ce qui intrigue sans doute encore plus l’artiste, c’est cette pureté dans le paysage, dans les arbres énormes de la côte Ouest, ce même paysage qui impressionna tant Emily Carr, une autre artiste dont il a essayé, au cours de son voyage de suivre les traces. Malheureusement il ne reste plus grand chose du paysage tel que l’a vu Carr. Dans la version que Martin en fait, il serait difficile de retrouver l’influence de cette grande artiste, l’une des premières à documenter cette culture des Haïdas dont la résurgence et la vitalité sont sans doute l’un des événements majeurs de l’histoire de l’art canadien.

Dans un texte, qui se lit beaucoup plus comme un poème qu’un journal de voyage, Martin décrit son arrivée sur l’île de Haida Gwaii qu’il aperçoit d’abord du haut des airs, dans cet avion dont il est le seul passager. Les montagnes comme de la dentelle, les aigles qui l’accueillent à sa descente, la présence imposante et majestueuse de la forêt, le cri des oiseaux mais surtout les arbres, leur intrigue, leur mystère. «Dessiner la forêt dans sa petitesse. Comprendre comment s’organisent les aiguilles sur les minuscules branches des conifères, et comment s’organisent les branches sur le tronc. Ensuite dessiner la forêt et les montagnes.» On comprend, à la vue des peintures qui en ont résulté, que cette expérience se rapproche du mysticisme dans sa volonté de fusion avec la nature, une expérience qu’on dirait presque chamanique. La manière dont il a peint ces arbres constitue dans son parcours artistique une approche nouvelle dans la représentation de ce sujet. Cette insistance sur le motif, sur la répétition de certains éléments, cette décision de leur enlever leur profondeur pour les ramener à l’avant-plan, font de ces arbres des figures emblématiques d’un paysage et d’un pays, le nôtre, que nous voyons ici dans son exotisme et dans sa grandeur.

Martin conclut son texte de déclaration d’artiste en faisant allusion au fantastique qui se mélange au rêve et à la magie pour donner cette vision de la nature où tout semble se répondre et s’accorder. «Le cours d’eau est miroir en ce soir de pleine lune. Pas de nuages, pas de vent. Les étoiles sont visibles tant dans l’eau que dans le ciel. C’est comme flotter dans l’espace. Haida Gwaii.» Il y a c’est certain beaucoup plus à dire et beaucoup plus à voir dans le parcours de cet artiste qui va désormais d’Haida Gwaii vers d’autres images, d’autres vues de son monde peuplé de rêves et de couleurs.

— Herménégilde Chiasson Grand-Barachois, 2015

the evergreen’s tiny branches and how the branches organize themselves on the trunk. And then to draw the forest and the mountains.” We understand, viewing the resulting paintings that this experience is akin to a mystical moment in its desire to merge with nature, an almost shamanic experience. The way he painted these trees is indicative, in his evolution as an artist, of a new approach in the representation of that subject. The presence of the motif, the repetition of certain elements, the decision to remove their depth to bring them forward at the surface of the painting, transforms these trees into symbols of a landscape and a country — ours — that we experience here in all its exoticism and its grandeur.

Martin concludes his artist statement by alluding to the fantastic blending of dreams and magic to create a vision of nature where everything seems to be responsive and compatible. “The sea is a looking glass under a full moon. No clouds, no wind. The stars are as visible in the water as in the sky. It is like floating in space. Haida Gwaii.” There is surely much more to say and much more to see in this artist’s journey and the road that now goes from Haida Gwaii to other images, other views from his world filled with dreams and colors.

— Herménégilde Chiasson Grand-Barachois, 2015

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ŒUVRES / WORKS

13 L’envol, huile sur toile, 140 × 117 cm

Taking Wing, oil on canvas, 55 × 46 in.

14 Canot et marée basse, huile sur toile, 112 × 140 cm

Canoe at Low Tide, oil on canvas, 44 × 55 in.

15 Dans les bois, huile sur toile, 140 × 112cm

In the Woods, oil on canvas, 55 × 44 in.

16 Dessiner Tow Hill, huile sur toile, 102 × 76 cm

Drawing Tow Hill, oil on canvas, 40 × 30 in.

17 Haida Gwaii, huile sur toile, 193 × 200 cm

Haida Gwaii, oil on canvas, 76 × 79 in.

18 Le sentier des fougères, huile sur toile, 193 × 200 cm

Path Through the Ferns, oil on canvas, 76 × 79 in.

19 Le gardien de la plage, huile sur toile, 76 × 102 cm

Guardian of the Beach, oil on canvas, 30 × 40 in.

20 Petite biche orée bois, huile sur toile, 102 × 76 cm

Little Faun at the Edge of the Woods, oil on canvas, 40 × 30 in.

21 Moon Over Naikoon Cafe, huile sur toile, 109 × 104 cm

Moon Over Naikoon Cafe, oil on canvas, 43 × 55 in.

22 Ours et pic bois, huile sur toile, 200 × 193 cm

Bear and Woodpecker, oil on canvas, 79 × 76 in.

23 Perché tranquille, huile sur toile, 102 × 76 cm

Sitting Peacefully, oil on canvas, 40 × 30 in.

24 Marcher dans les bois, huile sur toile, 102 × 76 cm

Walking in the Woods, oil on canvas, 40 × 30 in.

25 Pic bois et fougères, huile sur toile, 102 × 76 cm

Woodpecker and Ferns, oil on canvas, 40 × 30 in.

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1992 Studio 21, Halifax, NÉ

Galerie Zanettin, Québec, QC

1991 Mclaughlin objet d’art, Moncton, NB

1990 Langage Plus, Alma, QC

Galerie Moncton, Moncton, NB

(GAUM) Galerie d’art de l’Université de Moncton, Moncton, NB

1988 Galerie Léon-Léger, Église historique de Barachois, NB

Galerie Sans Nom, Moncton, NB

1987 Mini-galerie de Radio-Canada, Moncton, NB

1986 (GAUM) Galerie d’art de l’Université de Moncton, Moncton, NB

EXPOSITIONS DE GROUPE / GROUP EXHIBITIONS2009 Portraits : 30 ans de peintures au NB, Saint John, NB

40 years celebration Art Bank New-Brunswick, Moncton, Caraquet, Saint John,NB

2008 40 years celebration Art Bank New-Brunswick, Fredericton,NB

Winsor Gallery, Vancouver, CB

Studio21, Halifax, NÉ

2007 Galerie Hôtel de ville de Moncton, NB

Winsor Gallery, Vancouver, CB

Studio 21, Halifax, NÉ

Acquisition NB 2007

Galerie Cohen, Moncton, NB

Centre d’études acadiennes, Moncton, NB

2005 Winsor Gallery, Vancouver, BC

Galerie 78, Moncton, NB

2004 Caraquet, NB

Galerie Sans Nom, Moncton, NB

Art gallery of Nova Scotia, NÉ

Musée acadien du Québec à Bonaventure, QC

Lighthouse Gallery, St. Andrews, NB

2003 Gallery 78, Fredericton, NB

2002 Studio 21, Halifax, NÉ

Beaverbrook Art gallery, Fredericton, NB

2001 Galerie 12, Moncton, NB

Galerie Léon-Léger, Barachois, NB

Deep See visual Arts Festival, Aitken Centre, Saint John, NB

2000 Galerie 12, Moncton, NB

Art en direct, Théâtre capitol, Moncton, NB

1999 Résidence du Lieutenant Gouverneur du Nouveau-Brunswick, Fredericton, NB

1999 Galerie 12, Moncton, NB

1998 Galerie 12, Moncton, NB

Galerie Sans Nom, Moncton, NB

Gallery 78, Fredericton, NB

Acadie-Jazz, Studio 21, Halifax, NÉ

1997 Acadie, Studio 21, Halifax, NÉ

Galerie Moncton, Moncton, NB

Roche-Papier-Ciseaux, Galerie 12, Moncton, NB

Sida-Aids, hôtel Lord Beaverbrook, Fredericton, NB

1997 Chaise Lounge, Beaverbrook Art Gallery, Fredericton, NB

RAYMOND MARTIN

ÉTUDES UNIVERSITAIRES / EDUCATIONPremier cycle: B.A. ès art concentration psychologie, Université d’Ottawa, ON, 1980

Deuxième cycle: M.A.Ps, Université de Moncton, NB, 1986

ATELIERS DE FORMATION / WORKSHOPSBourse Mentorat dramaturgique du théâtre français du Centre National des Arts avec l’auteur Larry Tremblay, 2007–2009

Écriture dramatique avec Louis-Dominique Lavigne, 2006

Écriture pour le théâtre avec René-Daniel Dubois, 2001

Fabrication de masque avec Helen Pierce, 1990

Gravure avec Tristan Volsky, 1988

EXPOSITIONS SOLO / SOLO EXHIBITIONS2015 Studio 21, Halifax, NÉ

2014 Galerie 12, Moncton, NB

Peter Buckland Gallery, Saint John, NB

2013 Studio 21, Halifax, NÉ

2011 Studio 21, Halifax, NÉ

2010 Life in the Lawn, a poem garden, First Canadian Place, Toronto, ON

2009 Life in the Lawn, a poem garden, Spazio Del’arte, Toronto, ON

Galerie 12, Moncton, NB

Winsor Gallery, Vancouver, CB

2008 Galerie 12, Moncton, NB

Peter Buckland Gallery, Saint John, NB

Café Mosaïque, Dieppe, NB

2007 Gallery 78, Fredericton, NB

Andrew and Laura McCain Art Gallery, Florenceville, NB

Festival des arts visuels en Atlantique, Caraquet, NB

Galerie 12, Moncton, NB

2006 Winsor gallery, Vancouver, BC

Peter Buckland Gallery, Saint John, NB

2005 Galerie 12, Moncton, NB

Winsor gallery, Vancouver, BC

2004 Galerie 12, Moncton NB

2003 Peter Buckland Gallery, Saint John, NB

Galerie Moncton, Moncton, NB

2002 Galerie 12 Moncton, NB

Galerie Colinne, Edmunston, NB

Galerie 12, Moncton, NB

2000 La spa galerie, Moncton, NB

Galerie 12, Moncton, NB

1999 Studio 21, Halifax, NÉ

Galerie 12, Moncton, NB

1998 Galerie 12, Moncton, NB

1997 Studio 21, Halifax, NÉ

1996 Galerie 12, Moncton, NB

Galerie Georges-Goguen, Radio-Canada, Moncton, NB

Café du Monde, Fredericton, NB

1993 Galerie Colline, Edmunston, NB

Strutt’s Center, Sackville, NB

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PROJETS DIVERS / VARIOUS PROJECTS2007–2008 Boursier du programme « Mentorat » du théâtre français du Centre National des Arts d’Ottawa, ON

2007 Parrain de la 12e édition du Festival des arts visuels en Atlantique

Participation au Festival à haute voix du théâtre l’Escaouette avec un texte dramatique intitulé «Trois têtes de chats»

1997 à 2007 Membres du Centre culturel Aberdeen et membre du conseil d’administration de 2005 à 2008, Moncton, NB

1997 à 2007 Membre du collectif Galerie 12 et président du conseil d’administration depuis 2004, Centre culturel Aberdeen, Moncton, NB

2003 Portefolio Jaune, Atelier IMAGO, Moncton, NB

2005 Illustration du conte Micmac : « Comment la rivière Petitcodiac devint boueuse » Éditions Bouton d’Or Acadie.

COLLECTIONS Banque d’œuvres d’arts du Canada/Canada Art Bank

Ministère des Affaires étrangères du Canada/ Foreign Affairs Canada

Banque d’œuvres d’art du Nouveau-Brunswick / New Brunswick Art Bank

Banque de Montréal, Toronto, ON / Bank of Montreal

Assomption Vie, Moncton, NB

Burnett Duckworth & Palmer (barr.& solic.), Calgary, AB

Art Gallery of Nova Scotia

Shaw Communications Inc.

IWK Foundation

Université de Moncton

Banque Royal / Royal Bank

Fédération des caisses populaires acadiennes, Caraquet, NB

Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont

Clinique de médecine familiale, Dieppe, NB

Goodman Collection, Toronto, ON

Galerie d’art Beaverbrook, Fredericton, NB

Toronto-Dominion Bank, Saint John, NB

Collections privées

1996 Hôtel de Ville de Moncton, Moncton, NB

Acquisitions 1996, Banque d’œuvres d’arts du Nouveau-Brunswick, Saint John, Moncton, Campbelton, Edmunston, NB

Acadie, Studio 21, Halifax, NÉ

Sida-Aids, Playhouse theater, Fredericton, NB

Itinéraire 12, Ontario, Canada

Aix-en-Provence, FRANCE

Bretagne, FRANCE

Paris, FRANCE

Galerie Acacia, Gagetown, NB

1995 Marion McCain, Atlantic Art Exhibition, Galerie Beaverbrook, Fredericton, NB

Halifax, NÉ

Toronto, ON

St-John’s, TN

Du Monde en masse, Galerie Sans Nom, Moncton, NB

1994 Les IIe Jeux de la francophonie, Paris, France

Galerie Occurrence, Montréal, QC

1993 Collection Yvon Desgagnés, Baie St-Paul, QC

Exposition Acadienne, Poitiers, FR

Itinéraire 12, Montréal, QC

Itinéraire 12, Chicoutimi, QC

1992 Itinéraire 12, Québec, QC

Acquisition NB 91-92, Fredericton, NB

Campbelton, NB

Saint John, NB

Moncton, NB

Maritime, Eye Level, Halifax, NÉ

Studio 21, Halifax, NÉ

1991 La mer à voir, Galerie d’art de l’Université de Moncton, Moncton, NB

1991 Imago; Work on Paper, Windsor, ON

Baie Saint-Paul, QC

New ART Brunswick, Galerie Connexion, Fredericton, NB

Studio 21, Halifax, NÉ

Cinéma Latino, Paris, FRANCE

Struts Gallery, Sackville, NB

1989 Musée de Moncton, Moncton, NB

L’art à tout prix, Bibliothèque publique, Moncton, NB

1987 Galerie Beaverbrook, Fredericton, NB

Galerie d’art de l’Université de Moncton, Moncton, NB

Galerie Léon-Léger, Église historique de Barachois, Barachois, NB

Galerie Sans Nom, Moncton, NB

1985 La ruée vers l’Art, Galerie Sans Nom, Moncton, NB

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