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RAPPORT
Réunion régionale africaine d’examen de la mise en œuvre du
Programme d’action d’Almaty
Addis-Abéba, Éthiopie
16-18 juillet 2013
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I. Introduction
1. Le manque d’accès territorial direct à la mer, l’éloignement et l’isolement par rapport aux
grands marchés internationaux font que les pays en développement sans littoral dépendent
fortement des pays de transit pour leur commerce maritime. Les passages supplémentaires
obligés aux frontières et les longues distances vers les grands marchés, auxquels s’ajoutent des
procédures de transit lourdes et des infrastructures inadéquates, augmentent sensiblement le coût
total des services de transport et les autres coûts de transaction, ce qui érode la compétitivité des
pays sans littoral, sape leur croissance économique et réduit leur capacité à promouvoir le
développement social et la durabilité de l’environnement.
2. La Conférence ministérielle internationale des pays en développement sans littoral et de
transit, des pays donateurs et des organismes internationaux de financement et de développement
sur la coopération en matière de transport en transit, qui s’est tenue à Almaty (Kazakhstan) en
2003, a adopté le Programme d’action d’Almaty pour répondre aux besoins et problèmes
particuliers des pays en développement sans littoral dans cinq domaines prioritaires: problèmes
fondamentaux liés aux politiques de transit; développement et entretien des infrastructures;
commerce international et facilitation du commerce; mesures d’appui internationales; et mise en
œuvre et évaluation. Dans sa résolution 66/214, l’Assemblée générale des Nations Unies a
décidé de tenir en 2014 une conférence consacrée à l’examen décennal complet du Programme
d’action d’Almaty. Elle a aussi décidé que la Conférence serait précédée par des préparatifs aux
échelons mondial et régional et d’ordre thématique. Elle a désigné le Bureau du Haut-
Représentant pour les pays moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits
États insulaires en développement comme principal coordonnateur des travaux préparatoires à
l’échelle du système des Nations Unies et a noté que les organismes des Nations Unies,
notamment les commissions régionales, devraient fournir l’appui nécessaire aux travaux
préparatoires ainsi qu’à la conférence d’examen elle-même, et y contribuer activement.
3. Dans ce contexte, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le Bureau du
Haut-Représentant ont organisé conjointement la Réunion régionale africaine d’examen de la
mise en œuvre du Programme d’action d’Almaty, qui s’est tenue du 16 au 18 juillet 2013 au
Centre de conférences des Nations Unies à Addis-Abeba (Éthiopie). La réunion a été précédée le
15 juillet 2013 par une réunion du groupe d’experts chargé d’évaluer l’état de mise en
application des instruments et mesures de facilitation du commerce et du transport en Afrique,
tenue aussi au Centre de conférences.
4. La Réunion régionale d’examen avait pour objectifs de: i) examiner comment le
Programme d’action d’Almaty a été mis en œuvre en Afrique afin de recenser les principales
réalisations et contraintes, ainsi que les perspectives et défis qui se dessinent; ii) examiner le
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développement économique global des pays africains sans littoral, notamment en matière de
commerce; iii) évaluer les progrès accomplis dans la mise en place de systèmes efficaces de
transport de transit sur le continent et iv) formuler des orientations appropriées et des
recommandations concrètes visant à répondre aux besoins spécifiques des pays en
développement sans littoral.
II. Participation
5. Ont participé à la réunion les représentants des pays en développement sans littoral et de
pays de transit suivants : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Djibouti,
Érythrée, Éthiopie, Lesotho, Malawi, Mali, Namibie, Niger, Nigeria, République Centrafricaine,
Rwanda, Sénégal, Soudan du Sud, Swaziland, Tanzanie Tchad. Ouganda, Zambie, et Zimbabwe
6. Etaient aussi représentées la Commission de l’Union africaine (CUA), les Communautés
économiques régionales, les organisations chargées des corridors de transport, et institutions des
transports suivantes: Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC),
Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), Autorité intergouvernementale
pour le développement (IGAD), Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
(CEDEAO), Conseil Burkinabé des chargeurs (CBC), Conseil des chargeurs du Nigéria,
Organisation du Corridor Abidjan-Lagos (OCAL), Corridor de Dar-es-Salaam, de Maputo, le
Secrétariat du Corridor de Transkalahari, le corridor central, Commission internationale du
Bassin Congo-Oubangui – Sangha (CICOS), Fédération de l’association des transitaires de
l’Afrique de l’Est (FEAFFA), Fédération de l’association des transporteurs routiers de l’Afrique
orientale et australe (FESARTA), Fondation pour la Sécurité routière au Cameroun
(CAROSAF), l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer (ARSTM) et
l’Association des gestionnaires des ports de l’Afrique de l’Est et australe. (PMAESA).
7. Les représentants d’institutions suivantes du secteur privé ont pris part à la réunion: La
Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, La Chambre du commerce de l’Ethiopie, La
Chambre nationale du commerce et de l’industrie du Kenya, de l’Ouganda, la chambre du
commerce du Togo, la chambre nationale du commerce du Zimbabwe, Tri-African Advisory
Sertvices, African Business Roundtable du Nigeria et Pax Africa.
8. Le Président mondial du Groupe des pays en développement sans littoral, les agences et
organisations suivantes des Nations Unies ont aussi participé à la réunion: ECA, FAO, UNIDO,
UNCTAD, UNOHRLLS et l’Union internationale des transports routiers (IRU)
La liste complète des participants se trouve jointe en annexe au présent report.
III. Ouverture de la réunion
9. M. Anthony Mothae Maruping, Commissaire de l’Union africaine aux affaires
économiques, M. Gyan Chandra Acharya, Secrétaire général adjoint de l’ONU et Haut-
Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les
petits États insulaires en développement, M. Saleumxay Kommasith, Représentant permanent de
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la République démocratique populaire lao auprès de l’Organisation des Nations Unies et
Président du Groupe des pays en développement sans littoral, M. Ahmed Shide, Ministre d’État
aux finances et au développement économique de la République fédérale démocratique
d’Éthiopie, et M. Carlos Lopes, Secrétaire général adjoint de l’ONU et Secrétaire exécutif de la
CEA, ont ouvert la réunion par des déclarations liminaires.
10. Dans sa déclaration liminaire, M. Maruping a exprimé sa profonde gratitude envers la
CEA et le Bureau du Haut-Représentant pour avoir organisé la réunion conjointement avec la
CUA. Il a réaffirmé la volonté de la CUA d’œuvrer avec ses partenaires à l’appui de la mise en
œuvre du Programme d’action d’Almaty, qui présente un intérêt particulier pour la CUA du fait
que l’Afrique est le continent comptant le plus grand nombre de pays en développement sans
littoral (16 au total). La situation géographique de ces pays pose indéniablement des entraves
spécifiques à leurs efforts d’intégration au système commercial mondial. Parmi ces entraves,
figurent entre autres le passage des marchandises à travers un ou plusieurs pays voisins pour
accéder à un port, l’insuffisance en quantité et en qualité des infrastructures des corridors de
transit, et les retards importants occasionnés dans les ports par la lourdeur des procédures
douanières.
11. Il a noté que relever ces défis serait bénéfique au commerce intra-africain. Il a souligné
l’importance d’une collaboration étroite avec les pays en développement sans littoral et les pays
de transit. Il est également nécessaire de collaborer avec les partenaires de développement, à
travers des initiatives telles que l’Aide pour le commerce, pour mieux intégrer les pays en
développement sans littoral dans le système commercial multilatéral. De plus, le secteur privé
joue un rôle vital dans la promotion du commerce comme moteur de la croissance. À cette fin,
les gouvernements africains devraient créer les conditions nécessaires à l’essor du secteur privé,
y compris à travers des approches novatrices de développement, comme les partenariats public-
privé.
12. Dans sa déclaration, M. Acharya a indiqué que la Réunion régionale d’examen s’inscrit
dans le cadre de la préparation de la conférence consacrée à l’examen décennal mondial complet
de la mise en œuvre du Programme d’action d’Almaty, dont l’Assemblée générale des Nations
Unies a décidé de la tenue en 2014. Dans l’ensemble, les préparatifs de la Conférence sont en
bonne voie pour les trois principaux volets concernés (intergouvernemental, inter-institutions des
Nations Unies et secteur privé). Le Bureau du Haut-Représentant s’occupe des préparatifs de
fond pour le groupe des institutions par le truchement du groupe consultatif interinstitutions des
Nations Unies. Celui-ci s’est déjà réuni à trois reprises concernant la préparation de la
conférence et a organisé plusieurs manifestations préliminaires sur les thèmes en question. Les
pays en développement sans littoral avaient été invités à préparer un rapport national sur les
progrès accomplis dans l’application du Programme d’action. À ce jour, 14 d’entre eux ont
communiqué leur rapport. M. Acharya a vivement encouragé les autres États membres à faire de
même.
13. M. Acharya a souligné l’importance de la participation du secteur privé au processus
préparatoire. Le secteur privé, par le biais des négociants, des transitaires, des assureurs et des
transporteurs, a été très actif dans les activités commerciales des pays en développement sans
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littoral et a contribué à l’investissement, aussi bien sur le plan intérieur que sur celui des
investissements directs étrangers. De ce fait il faut tenir compte du point de vue de ce secteur
dans le processus préparatoire et à la conférence même, en 2014. Un comité directeur a été mis
en place pour superviser les activités du secteur privé, ce qui déboucherait sur la tenue, pendant
la conférence de 2014, d’une manifestation de haut niveau intitulée Forum pour l’investissement.
14. Il a énuméré quelques éléments essentiels à la promotion du développement des pays en
développement sans littoral au cours des dix prochaines années: investir dans les transports
physiques, les TIC et les infrastructures énergétiques dans les pays en développement sans
littoral et les pays de transit; investir dans les infrastructures immatérielles ou la facilitation du
commerce, notamment dans l’harmonisation des politiques, la simplification et la normalisation
des règles, des procédures et des documents de douane et de passage de frontières par les pays
concernés et leurs partenaires de transit; prendre en compte les besoins particuliers des pays en
développement sans littoral dans les négociations en cours à l’Organisation mondiale du
commerce (OMC) sur la facilitation du commerce; améliorer l’accès aux marchés pour les
produits agricoles et non agricoles provenant de ces pays; apporter un appui technique continu
pour accélérer l’entrée des pays en développement sans littoral à l’OMC. En conclusion, il dit
qu’il faudrait intégrer pleinement les priorités de développement des pays en développement sans
littoral dans le programme de développement pour l’après-2015 afin de garantir des résultats
significatifs en matière de développement.
15. Dans sa déclaration liminaire, M. Kommasith a relevé que les pays africains
représentaient à eux seuls la moitié des membres du groupe des pays en développement sans
littoral. Il a souligné que le groupe avait constitué une instance utile pour coordonner les efforts
de développement de ces pays et convenir de positions communes sur des questions de portée
mondiale, telles que les discussions en cours sur le programme de développement pour l’après-
2015. Le groupe avait notamment pesé sur la décision de l’Assemblée générale de tenir une
conférence mondiale en 2014 pour examiner les progrès accomplis dans la mise en œuvre du
Programme d’action d’Almaty, dix ans après son adoption. Il a aussi attiré l’attention des
participants sur un accord international concernant la mise en place d’un groupe de réflexion
pour traiter des questions relatives aux pays en développement sans littoral, et a encouragé les
pays africains à adhérer à l’accord afin de rassembler assez de signataires pour qu’il devienne
opérationnel.
16. Dans sa déclaration liminaire, M. Shide a exprimé la gratitude de son Gouvernement
envers la CEA et le Bureau du Haut-Représentant pour avoir organisé la présente réunion. Il a
souligné l’importance d’accélérer la mise en œuvre du Programme d’action d’Almaty, lequel
représente une occasion unique de mobiliser la solidarité internationale et de susciter des
partenariats afin d’aider les pays en développement sans littoral à prendre véritablement part aux
échanges internationaux. Il a noté que le Gouvernement éthiopien est attaché au Programme
d’action d’Almaty et que tous les domaines prioritaires du Programme avaient été intégrés dans
les trois plans nationaux de développement précédents. L’Éthiopie a fait des progrès constants en
matière de développement économique et social depuis l’adoption du Programme d’action. Son
produit intérieur brut a augmenté en moyenne de 11 % au cours des neuf dernières années. Des
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difficultés ont été rencontrées dans la mise en œuvre du Programme d’action, notamment le
manque de ressources humaines et financières, ainsi que l’insuffisance des capacités techniques
et institutionnelles.
17. Il a réaffirmé l’importance d’apporter un appui international aux pays en développement
sans littoral dans la mise en œuvre du Programme d’action d’Almaty, notamment dans le cadre
de la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire. Pour vaincre les difficultés
auxquelles ils sont confrontés, les pays en développement sans littoral doivent coopérer
étroitement avec leurs voisins de transit. Il a conclu en félicitant le système des Nations Unies
pour le rôle clef qu’il joue, par le biais du Bureau du Haut-Représentant, dans la mobilisation de
ressources et de l’appui international en faveur de la mise en œuvre du Programme d’action
d’Almaty et a exhorté les partenaires de développement à augmenter leur contribution.
18. M. Lopes a souligné dans ses observations liminaires l’opportunité de la tenue de la
réunion à Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie, un pays qui se transforme et qui a prouvé qu’il
était possible, tout en étant sans littoral, de s’arracher à la pauvreté. Il a noté que la croissance
que connaissaient de nombreux pays africains sans littoral symbolisait l’essence du Programme
d’action d’Almaty, dont l’objet est de permettre aux pays sans littoral de surmonter leurs
difficultés propres. Le Programme d’action est important pour les pays africains, car il vise à
faire face aux problèmes liés à la facilitation du commerce et aux infrastructures, dont on savait
qu’ils étaient plus graves en Afrique que dans d’autres régions du monde. La réalisation des
objectifs du Programme d’action permettrait de renforcer l’intégration régionale de l’Afrique,
son industrialisation et sa transformation économique en général.
19. Il a souligné que la réunion devrait tenir compte des initiatives existantes en matière de
facilitation du transport et du commerce en Afrique et mettre en évidence la valeur que le
Programme d’action d’Almaty ajouterait à ces initiatives. Il a exhorté les délégués à garder à
l’esprit les progrès accomplis dans les négociations de l’OMC sur la facilitation du commerce et
relevé que les interventions menées dans le cadre du Programme d’action d’Almaty pouvaient
faciliter la mise en œuvre des mesures envisagées dans le cadre de l’OMC. Il a également
exhorté les participants à examiner les liens entre le Programme d’action d’Almaty et les
discussions en cours sur le programme de développement pour l’après-2015. Il a conclu en
assurant les participants de l’appui constant de la CEA aux efforts visant à répondre aux besoins
particuliers des pays sans littoral et des pays de transit d’Afrique et à renforcer leur capacité de
participation au commerce international.
IV. Adoption de l’ordre du jour de la réunion
20. L’ordre du jour suivant a été adopté:
a) Rapport sur l’état de la mise en œuvre du Programme d’action d’Almaty.
b) Initiatives régionales et sous-régionales en matière d’infrastructures et de facilitation
du commerce en Afrique.
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c) Expérience des pays (difficultés et succès rencontrés) sur le plan: i) des problèmes
fondamentaux liés aux politiques de transit ; ii) du développement et de l’entretien des
infrastructures; iii) des échanges internationaux et de la facilitation du commerce.
d) Mesures internationales d’appui à la mise en œuvre du Programme d’action.
e) Mise en œuvre et examen du Programme d’action.
Rôle du secteur privé dans la mise en œuvre du Programme et dans la facilitation du
transport et du commerce en général.
V. Compte rendu des travaux
A. Présentations et débats
5.1 Rapport sur l’état de la mise en œuvre du Programme d’action d’Almaty
21. Un représentant du Bureau du Haut-Représentant a fait un exposé introductif sur les
perspectives mondiales de l’examen décennal complet du Programme d’action d’Almaty. Il a
indiqué que les pays en développement sans littoral continuaient de rencontrer des problèmes,
dont l’insuffisance des infrastructures de transit, l’éloignement par rapport aux grands marchés,
l’inefficience des systèmes logistiques, les retards occasionnés durant le transit par la lourdeur
des procédures au passage des frontières, l’utilisation lacunaire des TIC et l’excès de documents
exigés, la grande dépendance à l’égard de produits volumineux et de faible valeur unitaire et le
caractère limité des capacités de production.
22. Il a attiré l’attention des participants sur une étude effectuée par le Bureau du Haut-
Représentant pour estimer le coût total de l’enclavement sur le développement (comprenant les
dimensions économique et sociale). Il ressortait des données empiriques recueilles dans l’étude
que l’absence de littoral constituait un véritable obstacle au développement. Il en ressortait aussi
qu’en 2010, les échanges des pays en développement sans littoral ne représentaient que 61 % du
volume des échanges des pays côtiers et que leurs coûts de transport étaient de 45 % supérieurs à
ceux des pays côtiers et avaient augmenté avec le temps. En raison de l’enclavement, le niveau
de développement des pays en développement sans littoral était en moyenne de 20 % inférieur à
ce qu’il serait sans ce facteur.
23. Depuis l’adoption du Programme d’action d’Almaty, les pays en développement sans
littoral affichaient des taux de croissance économique plus élevés. Ils ont connu toutefois un
déclin en matière de valeur ajoutée manufacturière et de productivité agricole. Sur le front du
développement social, le représentant a indiqué que les pays en développement sans littoral
voyaient leur indice de développement humain progresser depuis 2003. Ceux-ci avaient aussi
enregistré des avancées dans la réalisation de certains OMD : hausse du taux net de scolarisation
dans l’enseignement primaire, de 64 % en 2000 à 83 % en 2011; augmentation de la proportion
de femmes dans les parlements nationaux, de 7,8 % en 2000 à 23,5 % en 2013; diminution du
taux de prévalence du VIH, de 4 % en 2001 à 2,8 % en 2011; et déclin du taux de mortalité des
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moins de 5 ans, de 121,5 pour 1 000 naissances vivantes en 2000 à 80,9 en 2011. Toutefois, il
fallait encore faire davantage, en particulier dans les domaines de la réduction de la pauvreté et
de la sous-nutrition.
24. Concernant le domaine prioritaire des aspects fondamentaux des politiques de transit, les
pays en développement sans littoral et les pays de transit ont renforcé l’harmonisation des
politiques et législations en matière de transport et de transit, la simplification des procédures
aux frontières, l’établissement de cadres institutionnels favorables et la mise en œuvre
d’initiatives de facilitation du commerce, y compris des postes frontière intégrés, le Système
TIR, le traitement par guichet unique et des polices d’assurance en responsabilité civile
automobile. L’élaboration, l’adoption et l’application d’accords régionaux allaient croissant,
notamment en ce qui concerne les Accords intergouvernementaux sur le réseau routier asiatique
et le réseau du Chemin de fer transasiatique. La région de l’Afrique œuvrait également à la mise
au point d’un accord intergouvernemental appelé à jeter les bases de la Route transafricaine.
25. S’agissant du domaine prioritaire de la construction et de l’entretien des infrastructures,
des travaux d’extension et d’amélioration étaient actuellement réalisés sur le réseau routier
asiatique et le réseau ferroviaire transasiatique, les corridors de transit en Afrique et les
infrastructures de transport en Amérique du Sud. Les pays en développement sans littoral
restaient cependant les moins bien dotés en routes pavées. En revanche, ils avaient tous
enregistré une hausse des abonnements aux services de téléphonie mobile et du nombre
d’usagers de l’Internet au cours de la période considérée. Des ports secs étaient en cours de
construction dans toutes les régions, y compris au Népal, au Burkina Faso, en Mongolie et en
Éthiopie. Les ressources financières nécessaires pour le développement des infrastructures
étaient élevées.
26. S’agissant du domaine prioritaire du commerce international et de la facilitation des
échanges, les exportations des pays en développement sans littoral sont passées de 42 milliards
de dollars en 2003 à 224 milliards de dollars en 2011. Néanmoins, ces pays n’occupaient encore
qu’une position marginale sur les marchés internationaux, avec une part du total des transactions
commerciales mondiales qui demeurait aux alentours de 1 %. Ils dépendaient fortement de
l’exportation de produits primaires et leur indice de concentration avait augmenté depuis 2003.
Leurs capacités de production étaient faibles.
27. Les pays en développement sans littoral parvenaient de mieux en mieux à faciliter le
commerce et le transport transfrontières. Selon le rapport Doing Business de la Banque mondiale
pour 2013, le nombre de jours qu’il fallait à ces pays pour importer des marchandises a diminué,
passant de 57 en 2006 à 48 en 2013, tout comme le nombre de jours qu’il leur fallait pour
exporter, qui a été réduit de 48 à 42, sur la même période. Cela dit, bien qu’il s’agisse d’une
réalisation majeure, ces délais n’en restaient pas moins près de deux fois plus élevés que dans les
pays de transit.
28. La facilitation du commerce dans le cadre du Cycle de négociations de Doha pour le
développement pourrait permettre de régler beaucoup des problèmes fondamentaux, liés aux
politiques de transit, qui nuisent aux exportations des pays en développement sans littoral. Les
négociations visent à clarifier et améliorer les aspects pertinents des Articles V, VIII et X de
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l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce de 1994 en vue d’accélérer encore le
mouvement, la mainlevée et le dédouanement des marchandises, y compris celles qui sont en
transit. Depuis 2003, trois pays en développement sans littoral étaient parvenus au terme du
processus d’adhésion à l’OMC – le Népal, la République démocratique populaire lao et le
Tadjikistan. Le Kazakhstan, l’Afghanistan et l’Éthiopie étaient à des stades avancés de ce
processus, davantage que l’Azerbaïdjan, le Bhoutan et l’Ouzbékistan, qui présentaient des
niveaux de progression variés mais en tous les cas inférieurs. Le représentant a souligné qu’il
fallait aider ces pays dans leur démarche d’adhésion.
29. Pour conclure, il a énuméré quelques-unes des priorités des pays en développement sans
littoral : réduire les coûts de transaction liés au commerce, renforcer les capacités de production,
créer de la valeur ajoutée, diversifier et réduire la dépendance vis-à-vis des produits de base,
améliorer les infrastructures, appuyer l’intégration régionale et la gestion des corridors, accroître
les ressources financières, l’aide publique au développement, les investissements directs
étrangers et les transferts de fonds des travailleurs migrants, et intégrer les difficultés propres aux
pays en développement sans littoral dans le programme de développement pour l’après-2015.
30. Un représentant de la CNUCED a ensuite fait un exposé sur la promotion de la
transformation structurelle dans les pays en développement sans littoral d’Afrique. Il a souligné
que les coûts de transaction, en particulier pour le transport et l’assurance, étaient généralement
plus élevés en Afrique et faisaient obstacle aux flux commerciaux au sein de la région et vers les
marchés externes. En Afrique centrale, par exemple, transporter une tonne de marchandises entre
Douala, au Cameroun, et N’Djamena, au Tchad, coûtait 0,11 dollar par kilomètre, ce qui
représentait plus du double du coût constaté en Europe occidentale, à savoir 0,05 dollar. Étant
donné la situation déplorable des services de transport et de facilitation du commerce dans les
pays en développement sans littoral d’Afrique, il était probable que ces deux aspects et les
accords de transit restent des préoccupations prioritaires dans le futur programme d’action et le
programme de développement de ce groupe de pays.
31. Les défis à relever par les pays en développement sans littoral allaient au-delà des
difficultés à livrer les marchandises dans les temps et pour un coût raisonnable sur les marchés
internationaux; ils tenaient également au manque de capacités productives, au déclin de la
productivité agricole dû au faible niveau d’investissement, à la forte incidence de la pauvreté, à
la dépendance excessive à l’égard des exportations de produits primaires, au faible niveau de
compétences et de ressources technologiques, au fait que le secteur privé soit majoritairement
informel et à des progrès limités en matière de transformation structurelle. Par conséquent, pour
l’avenir, les pays en développement sans littoral avaient besoin d’un programme de
développement plus complet et d’un nouveau discours analytique et politique, sur la manière
dont le développement pouvait y être favorisé face à des faiblesses structurelles spécifiques et les
désavantages dus à leur situation géographique.
32. Bien que l’Afrique ait connu une période de croissance économique soutenue, cette
croissance ne s’est pas traduite par un niveau suffisant de création d’emplois ni une amélioration
du développement humain, et rien ou presque ne semblait indiquer une évolution structurelle
vers des économies à haute valeur ajoutée axées sur par la productivité, compte tenu d’une
dépendance forte vis-à-vis de l’extraction et de l’exportation de ressources naturelles. La
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transformation structurelle, dans les pays en développement sans littoral, pouvait être opérée en
transférant des ressources d’un secteur à l’autre ou en passant de la production de biens et
services à faible niveau de technologie et de productivité à celle de biens et services à haut
niveau de technologie et de productivité, tels que des biens horticoles et services électroniques de
grande valeur. Le représentant a insisté sur le fait que l’industrie manufacturière, les services et
l’agriculture étaient des secteurs susceptibles de favoriser la transformation structurelle. Les
activités manufacturières à forte intensité de main-d’œuvre étaient de nature à promouvoir cette
transformation, et un programme de développement détaillé pour les pays en développement
sans littoral devrait comprendre une stratégie de développement industriel. La création de valeur
ajoutée pourrait également s’appuyer sur des activités agricoles.
33. Il a mis en exergue des domaines d’action spécifiques pouvant favoriser la transformation
structurelle, dont l’intégration régionale, particulièrement importante pour la plupart des pays
africains que la taille modeste de leur économie rendait moins compétitifs sur le marché mondial.
Dans son programme d’intégration régionale, l’Afrique devait, au-delà de l’accroissement des
échanges intra-africains, insister davantage sur la croissance économique et les résultats du
développement en général. Il faudrait qu’elle crée des chaînes de valeur régionales pour ouvrir la
possibilité d’une plus grande intégration dans les chaînes de valeur mondiales. Cela nécessiterait
d’accroître les investissements dans les infrastructures matérielles et immatérielles, de renforcer
constamment les entreprises nationales qui participent aux chaînes de valeur, de fournir des
services d’appui au commerce et des informations sur les marchés et d’investir dans l’éducation
et l’innovation. Dans chacun de ces domaines, les politiques industrielles nationales et régionales
joueraient un rôle crucial. Les pays en développement sans littoral devraient également favoriser
l’entreprenariat, en particulier au niveau des PME, et il était par ailleurs essentiel d’améliorer les
capacités de production et d’approvisionnement des entreprises privées nationales.
34. Un représentant de la CEA a fait un exposé sur l’état de mise en œuvre du Programme
d’action d’Almaty en Afrique. Il a noté que les pays en développement sans littoral d’Afrique
avaient fait des progrès tangibles en matière de développement économique et social pendant la
mise en œuvre du Programme d’action d’Almaty. Leur indice de développement humain s’était
amélioré et l’écart entre eux et les pays de transit s’était réduit. Ils avaient enregistré des progrès
notables dans la réalisation de certains des objectifs du Millénaire pour le développement, à
savoir l’éducation, l’égalité des sexes et la lutte contre le VIH/sida. Beaucoup restait encore à
faire, toutefois, notamment s’agissant de réduire la pauvreté et la mortalité infantile et de
résorber les inégalités qui se creusaient dans les pays en développement sans littoral.
35. Concernant le domaine prioritaire des aspects fondamentaux des politiques de transit, le
représentant a noté que la participation des pays africains aux conventions internationales
pertinentes était faible. La plupart des pays en développement sans littoral et des pays de transit
étaient parties à des accords régionaux et sous-régionaux, et parfois à des accords bilatéraux. Il a
souligné qu’il importait que les instruments applicables soient effectivement ratifiés et mis en
œuvre tant par les pays en développement sans littoral que par les pays de transit voisins, de sorte
que les premiers puissent tirer profit d’une intégration plus grande dans l’économie mondiale. Il
a précisé que les instruments juridiques régissant le transport en transit au niveau sous-régional
avaient été actualisés après l’adoption du Programme d’action d’Almaty afin que l’accent soit
mis sur la facilitation du transit.
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L’intervenant a également observé que les pays en développement sans littoral et les pays de
transit appliquaient plusieurs politiques et mesures de facilitation du transport en transit,
notamment : les postes frontière conjoints; la mise en place de système de traitement à guichet
unique; l’harmonisation des frais de transit routier et des documents de déclaration en douane;
les polices d’assurance en responsabilité civile automobile; la réduction des barrages routiers; et
l’utilisation accrue de systèmes électroniques pour le dédouanement. Ces initiatives avaient
contribué à faire baisser notablement les temps de transit et les coûts de transport.
36. S’agissant du domaine prioritaire de la construction et de l’entretien des infrastructures,
les pays en développement sans littoral et les pays en développement de transit ont fait des
progrès notables pour ce qui concerne le transport, en particulier dans l’amélioration du réseau
routier sur les grands corridors de transit de la Route transafricaine. Il demeurait néanmoins des
lacunes infrastructurelles majeures qui, pour être comblées, nécessitaient des ressources
considérables. Il était également impératif d’établir et d’entretenir des infrastructures de
facilitation telles que des centres de distribution, des ports secs, des installations frontalières et
des aires de repos sûres. Bien que les infrastructures énergétiques gagnent en qualité, l’Afrique
restait la région du monde où l’accès à l’énergie est le plus limité. Concernant les technologies
de l’information et des communications, les pays en développement sans littoral du continent
connaissaient un usage nettement accru de la téléphonie mobile et de l’Internet. Cependant, ils
étaient en retard sur les autres pays en développement concernant l’Internet à haut débit en raison
du manque d’accès direct à des câbles sous-marins.
37. Sur le domaine prioritaire du commerce international et de la facilitation des échanges,
tandis que les exportations de marchandises par l’ensemble des pays en développement sans
littoral avaient été multipliées par cinq au cours de la période considérée, celles des pays en
développement sans littoral d’Afrique n’avaient que triplé et représentaient seulement 18 % du
total du groupe. Les pays en développement sans littoral d’Afrique dépendaient beaucoup des
produits primaires, avec une concentration très élevée des exportations en 2010/2011 (Mali :
79 % d’or; Botswana : 75,6 % de diamants; Malawi : 58,4 % de tabac; etc.). La concentration des
marchés d’exportation africains était en train de basculer de la domination traditionnelle de
l’Union européenne à celle des économies émergentes. La facilitation du commerce fonctionnait
mieux à présent mais les coûts de transaction liés au commerce restaient élevés et avaient
augmenté dans les pays en développement sans littoral d’Afrique. Ces derniers pourraient tirer
profit d’un accord de facilitation commerciale négocié à l’OMC; il était donc important de
participer activement aux négociations et de plaider pour l’adoption d’un tel accord qui tienne
compte de leurs intérêts et réponde à leurs préoccupations. Deux pays en développement sans
littoral d’Afrique n’étaient pas encore membres de l’OMC.
38. En ce qui concerne le domaine prioritaire des mesures internationales d’appui, les pays en
développement sans littoral d’Afrique ont bénéficié d’une hausse de l’aide publique au
développement et de l’Aide pour le commerce au cours de la période considérée. Il ont
également reçu un soutien technique et financier de la part des institutions financières
internationales et régionales, des fonds d’infrastructures africains et de la coopération Sud-Sud.
L’ONU et d’autres organisations internationales ont fourni une assistance technique et prêté leur
concours au renforcement des capacités. L’intervenant a conclu en attirant l’attention sur certains
des défis émergents, notamment les conflits civils, la crise économique et financière mondiale,
12
les changements climatiques, l’urbanisation rapide, les migrations, la gouvernance et la gestion
des ressources naturelles.
39. Dans les discussions qui ont suivi, les participants ont mis l’accent sur la nécessité
d’améliorer les infrastructures de transport, et en particulier de construire les liaisons manquantes
et de moderniser le réseau routier. Ils ont souligné que les infrastructures de facilitation – TIC et
énergie – sont cruciales pour mieux favoriser les interactions entre les pays en développement
sans littoral et doivent donc faire l’objet de financements. Ils ont en outre noté que le caractère
limité de la diversification de la base des exportations, de la création de valeur ajoutée et des
capacités de production constituait une difficulté majeure pour les pays en développement sans
littoral. Faisant référence aux conclusions de la réunion du groupe d’experts chargé d’évaluer
l’état de mise en oeuvre des instruments et mesures de facilitation du commerce et du transport
en Afrique, tenue le 15 juillet 2013, les participants ont insisté sur l’importance de la ratification
par les pays en développement sans littoral et les pays de transit des conventions pertinentes et
sur le fait que la communauté internationale apporte son appui.
5.2. Initiatives régionales et sous-régionales en matière d’infrastructures et de
facilitation du commerce en Afrique
40. Au titre de ce point de l’ordre du jour, des représentants des institutions suivantes ont
présenté des exposés : Commission de l’Union africaine, Secrétariat du corridor Trans-Kalahari,
corridors central et de Dar es-Salaam, Commission internationale du bassin Congo-Oubangui-
Sanga (CICOS), Organisation du corridor Abidjan-Lagos (OCAL), corridor de Maputo et, pour
les communautés économiques régionales, la CEEAC, la SADC, la CEDEAO et l’IGAD.
41. La plupart des exposés ont porté sur la couverture géographique et la portée de l’activité
des organismes chargés de la gestion des corridors, notamment la liste de leurs États membres,
leurs objectifs et leurs programmes. Les corridors ont traité généralement de questions liées à
l'amélioration des infrastructures matérielles, à la facilitation du transit et du commerce, à la
croissance du trafic et des activités économiques et à la réduction du temps de transit et de son
coût. Les organismes chargés des corridors ont aussi mentionné leurs réalisations, qui
comprenaient généralement l'adoption d'une législation simplifiée, de procédures douanières
harmonisées et de procédures de transit communes. Certains des corridors avaient de plus mis en
place des observatoires pour recueillir des informations et des données sur la circulation des
personnes et des biens, effectuer régulièrement des évaluations des retards aux postes frontière et
inspecter l'état des routes. En outre, des progrès ont été signalés s’agissant de la gestion du risque
et du respect des règles.
42. Les représentants des Communautés économiques régionales ont présenté les points
essentiels ci-après en ce qui concerne certains des programmes d’infrastructure et de transport
actuellement menés au sein de leurs communautés. Il s’agit notamment des programmes de
routes bitumées dans la région de la CEEAC pour la mise en place du système de transport
multimodal aux fins d’intégration régionale qui compte 55 projets routiers, la mise en œuvre en
cours des initiatives programmatiques destinées à répondre aux besoins d’infrastructure qui
visent à l’harmonisation dans l’optique de l’intégration régionale et commerciale dans la région
de la SADC, les études de faisabilité déjà achevées et adoptées qui portent sur sept postes
13
frontière dans la région de la CEDEAO, et les projets prioritaires recensés pour la construction
de corridors (Djibouti-Éthiopie, Éthiopie-Soudan du Sud, Éthiopie-Kenya, etc.) dans le cadre de
l’IGAD.
43. La Commission de l’Union africaine a indiqué que des progrès encourageants ont été
réalisés dans la mise en œuvre des projets liés à la Route transafricaine, malgré les nombreuses
difficultés rencontrées. Elle a engagé de nouvelles initiatives pour financer les liaisons
infrastructurelles manquantes qui avaient été identifiées sur les principaux corridors de transport.
Elle considère l’exécution réussie de la Route transafricaine et du PIDA comme un jalon
important sur la voie de l’application du Programme d’action d’Almaty.
44. Certains corridors, comme le corridor de Maputo, relevaient principalement du secteur
privé et portaient surtout sur la logistique de transport (routes et voies ferrées). Les déséquilibres
commerciaux entre les pays desservis par un même corridor, par exemple entre le Mozambique
et le Swaziland d'une part et l'Afrique du Sud d'autre part, ont aussi été soulignés. Depuis son
établissement, le corridor trans-Kalahari s’est prévalu d’avoir mis un grand nombre de
procédures transfrontières en conformité avec les programmes d’intégration régionale de la
SADC, de la SACU et bien sûr du NEPAD, de même que d’avoir adopté de meilleures pratiques
internationales, à savoir : adoption de législations simplifiées et de procédures douanières
harmonisées pour faciliter le trafic de transit le long du corridor; introduction et utilisation
réussies d’un formulaire administratif unique (SAD 500); adoption de procédures de transit
communes; harmonisation des limites relatives à la charge par essieu; réduction du temps de
dédouanement (temps de séjour) à la frontière de plusieurs heures à moins d’une heure, avec un
minimum de 30 minutes; hausse du trafic commercial et de passagers, de moins de 5 % en 2000
à pratiquement 50 % (commercial) et 60 % (passagers) à l’heure actuelle.
45. Au cours de la discussion qui a suivi, les participants à la réunion ont noté que le souci
des États membres de protéger leur souveraineté nationale et d'assurer leur sécurité nationale
était un facteur contribuant à la lenteur des progrès dans le démantèlement des obstacles au
commerce en Afrique. Ils ont souligné que des recommandations importantes liées au transport
en transit et au commerce avaient été faites lors des réunions précédentes et devraient être prises
en considération afin d'éviter un gaspillage de temps et de ressources, et qu’il convenait de
clarifier la base juridique de certains instruments de facilitation du commerce et du transport au
niveau des communautés économiques régionales et d’y sensibiliser les parties prenantes.
14
5.3. Expérience des pays
46. Les pays en développement sans littoral ci-après ont présenté des exposés au titre de ce
point de l’ordre du jour : Burkina Faso, Burundi, Éthiopie, Lesotho, Mali, Niger, Ouganda,
Rwanda, Soudan du Sud, Swaziland, Tchad, Zambie et Zimbabwe. Les pays de transit ci-après
l’ont également fait : Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire, Djibouti, Nigéria, Tanzanie et Togo.
47. Les pays en développement sans littoral ont mis en avant les progrès qu’ils avaient
obtenus dans l’amélioration des infrastructures de transport, y compris les routes, les chemins de
fer et les transports maritime et aérien, des infrastructures dédiées aux TIC et à l’énergie ainsi
que des ports secs. La plupart de ces pays ont indiqué qu’ils employaient leurs ressources propres
et l’aide financière des partenaires de développement pour ce faire, mais que les besoins étaient
encore importants en la matière et qu’une aide supplémentaire s’avérait nécessaire. Les
représentants ont également noté que certains des ports maritimes qu’ils utilisaient étaient
lourdement encombrés. Certains ont en outre expliqué qu’ils mettaient en place des itinéraires de
remplacement pour se protéger.
48. Dans leurs présentations, la majorité des pays en développement sans littoral ont souligné
qu’ils sont parties prenantes aux accords sous-régionaux, régionaux et bilatéraux. D’aucuns ont
fait savoir qu’ils étaient parties à certaines des conventions internationales applicables tandis que
d’autres ont indiqué qu’ils ne l’étaient pas du fait qu’ils ne connaissaient pas parfaitement les
conventions ni leurs avantages potentiels. Ils ont insisté sur la nécessité d’un appui au
renforcement des capacités. Les pays en développement sans littoral ont enregistré des avancées
en matière d’harmonisation des procédures de transit et de franchissement de frontière et des
politiques liées à la gestion des installations et services de transport au sein de leurs
communautés économiques régionales. Beaucoup ont signalé qu’ils avaient établi des postes
frontière conjoints qui avaient permis de réduire considérablement les temps de passage aux
frontières. Ils avaient également mis en place des systèmes automatisés et des guichets uniques
au niveau des douanes. Nombre d’entre eux ont mis en place des cadres institutionnels, tels que
des comités, afin de coordonner la facilitation du commerce ou du transit sur le plan national.
49. Bien que des étapes aient été franchies sur différents fronts relatifs aux infrastructures et à
la facilitation du transport, le mouvement des personnes, des véhicules et des marchandises le
long des corridors continue de rencontrer des obstacles, parmi lesquels la persistance de barrières
non tarifaires, les infrastructures insuffisantes ou inadaptées pour favoriser une bonne circulation
des marchandises dans les pays en développement sans littoral et même les pays de transit, les
coûts logistiques élevés qui découlent de retards au niveau de certaines frontières,
l’indisponibilité de conteneurs vides, l’inadéquation des installations de stockage et le manque de
soutien financier pour les programmes.
50. Les messages qui sont également ressortis des exposés présentés par les pays de transit
avaient principalement trait aux efforts déployés par ces pays pour améliorer les temps de
dédouanement au port et de franchissement des frontières, moderniser et équiper l’administration
des douanes, simplifier les procédures administratives et douanières, réduire les frais d’escorte,
poursuivre la coopération avec les pays sans littoral en surveillant les corridors par
l’intermédiaire d’observatoires du transport, établir des institutions de gestion des corridors ainsi
15
que des comités de facilitation du commerce et du transport qui associeraient le secteur privé,
contrôler étroitement le dédouanement des cargaisons et la mainlevée en vue de réduire la
congestion des ports et les coûts de transport. Constatant les coûts de transport élevés dans la
région, les pays de transit ont également mentionné les travaux menés, en collaboration avec
d’autres partenaires (le secteur privé et d’autres partenaires internationaux), pour abaisser les
dépenses liées aux chaînes logistiques/d’approvisionnement pour les exportateurs et accroître la
compétitivité économique de leurs pays, entraînant ainsi la création de nouveaux emplois, une
hausse des revenus et un recul de la pauvreté. Dans le domaine des infrastructures, outre
l’amélioration des réseaux routiers, les efforts ont porté sur l’agrandissement des ports, la
construction de nouveaux ports, la modernisation des installations portuaires et la création de
nouveaux corridors d’échanges et de transport.
51. Dans la discussion qui a suivi, les participants ont observé que les frais de douane élevés
aux ports et le long des corridors, de même que les coûts de transport, élevés eux aussi, faisaient
partie des principaux freins auxquels il convient de remédier. Ils ont également noté qu’il existe
plusieurs liaisons manquantes sur les grands corridors et qu’il était urgent d’accélérer la remise
en état des infrastructures le long de ces corridors. Ils ont en outre souligné qu’une intégration du
programme d’action dans les stratégies nationales de développement favoriserait l’affectation de
fonds budgétaires aux domaines prioritaires en vue d’une mise en œuvre effective.
5.4. Mesures internationales d’appui à la mise en œuvre du Programme d’action
d’Almaty
52. Les entités internationales ci-après ont fait des exposés au titre de ce point de l’ordre du
jour : Bureau du Haut-Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement
sans littoral et les petits États insulaires en développement; CNUCED; ONUDI; et IRU.
53. Au cours de son exposé, la représentante du Bureau du Haut-Représentant pour les pays
les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en
développement a souligné que l’aide publique au développement versée aux pays en
développement sans littoral avait plus que doublé entre 2000 et 2010, pour atteindre 26 milliards
de dollars en 2011. Toutefois, le montant octroyé variait beaucoup d’un pays à l’autre et six des
pays en développement sans littoral d’Afrique dépendaient de l’aide publique au développement
pour au moins 20 % des dépenses de leurs administrations centrales. Les flux d’Aide pour le
commerce à destination des pays en développement sans littoral avaient augmenté depuis 2003 et
la majorité de cette aide est allée aux infrastructures économiques et au renforcement des moyens
de production. Cependant, compte tenu des disparités en matière d’allocation, il était nécessaire
d’accroître la quantité, la qualité et les effets de l’aide publique au développement et de l’Aide au
commerce pour les pays en développement sans littoral.
54. Bien que les investissements directs étrangers aient augmenté pour le groupe des pays en
développement sans littoral, cette augmentation est bien minime pour l’Afrique comparée aux
autres régions. Ils se sont concentrés dans une large mesure sur quelques pays riches en
ressources. Pour attirer les IDE, il est important de disposer d’un environnement propice. La
promotion des IDE devrait soutenir le traitement local : création de valeur ajoutée,
développement des infrastructures, facilitation du commerce et transfert de technologies. Un
16
meilleur accès aux marchés est essentiel pour les pays en développement sans littoral, et la
communauté internationale devrait envisager d’établir un mécanisme d’accès privilégié aux
marchés pour les exportations des pays en développement sans littoral afin d’atténuer
l’importance des coûts de transaction liés au commerce, qui découle des désavantages
géographiques de ces pays. La coopération Sud-Sud s’était intensifiée durant la période
d’examen. Il était important de favoriser la coopération Sud-Sud par le partage de meilleures
pratiques, d’expériences et de connaissances, l’accroissement de l’investissement et le transfert
de technologies adaptées. Les organismes du système des Nations Unies, y compris les
Communautés économiques régionales, les institutions multilatérales, dont l’OMC, la Banque
mondiale, les donateurs, les banques régionales de développement, ainsi que certaines
organisations sous-régionales, ont apporté leur appui aux pays en développement sans littoral,
par l’intermédiaire de l’assistance technique, du renforcement des capacités, d’activités de
plaidoyer et de la mobilisation de ressources. Ce soutien devrait être poursuivi et accru.
55. Dans le cadre de son exposé, le représentant de la CNUCED a indiqué que, lorsque le
Programme d’action d’Almaty avait été élaboré dix ans plus tôt, il n’avait pas établi de mesures
d’appui spéciales qui soient spécifiquement destinées aux pays en développement sans littoral.
Ces derniers recevaient actuellement une assistance en tant que pays en développement et
bénéficiaient de diverses initiatives de coopération internationale telles que l’aide publique au
développement. Beaucoup d’entre eux faisaient partie des accords de libre-échange et tiraient
avantage de la coopération Sud-Sud. Néanmoins, ces mesures n’étaient pas spécifiques aux pays
en développement sans littoral et n’étaient pas liées au handicap géographique d’être privé
d’accès direct à la mer. Il importait que les pays en développement sans littoral fassent l’objet de
mesures spécifiques comme le traitement spécial et différencié dont bénéficiaient, à l’OMC, ceux
de ces pays qui font en outre partie des pays les moins avancés. Il importait également que l’UE
puisse être invitée à envisager d’élargir à tous les pays en développement sans littoral les
privilèges associés à l’initiative « Tout sauf les armes » au cours de l’examen du Programme
d’action d’Almaty. Un tel élargissement formerait l’une des pierres angulaires du programme
devant succéder au Programme d’action d’Almaty. L’orateur a en outre mis en avant certains
éléments de l’assistance technique que la CNUCED fournissait aux pays en développement sans
littoral.
56. Dans son exposé, le représentant de l’IRU a indiqué que son organisation fournissait un
appui en matière de développement durable et de facilitation. Sur ce deuxième point, la
Convention TIR joue un rôle clef dans la facilitation du commerce et du transport internationaux,
en particulier depuis 15 ans pour les pays en développement sans littoral d’Asie centrale. Ce qui
a servi aux pays en développement sans littoral d’autres régions pour développer et faciliter le
commerce et le transport pouvait être mis à profit avec les mêmes effets positifs par les pays en
développement sans littoral d’Afrique. Entre outre, l’académie de l’IRU a contribué au
renforcement des capacités des pays en développement sans littoral en dispensant aux opérateurs
de transport et chauffeurs routiers, par l’intermédiaire de son réseau d’instituts nationaux de
formation agréés, des programmes de formation pleinement conformes aux normes
internationales, œuvrant ainsi à consolider la profession, à accroître l’efficacité et la rentabilité
des sociétés de transport routier tout en favorisant le développement durable, en particulier par
des programmes de conduite écologique, et la sécurité routière. L’IRU a mis en exergue sa
coopération avec la Commission de l’Union africaine, la CEA, la Banque mondiale et le
17
Programme de politiques de transport en Afrique subsaharienne, et confirmé qu’elle était
disposée à partager ses connaissances et son expérience en vue de faciliter l’adhésion aux
principales conventions des Nations Unies et leur application.
57. A la faveur de son exposé, le représentant de l’ONUDI a fait ressortir les initiatives que
son organisation menait à l’appui des pays en développement sans littoral afin d’améliorer leurs
capacités productives, notamment en ce qui concerne l’énergie, l’industrialisation et
l’entreprenariat. Il a souligné que les pays en développement sans littoral devraient bénéficier de
mesures internationales spéciales.
58. Au cours de la discussion qui a suivi, il est apparu clairement que les pays en
développement sans littoral ont des besoins spécifiques dans divers domaines allant de
l’investissement dans des infrastructures physiques et immatérielles et leur entretien, au
renforcement des capacités commerciales et productives, l’intégration régionale et les chaînes de
valeur mondiales ayant un rôle important à jouer. Les participants ont souligné qu’il importe
d’investir dans les infrastructures routières et, tout autant, d’améliorer le matériel roulant du
secteur ferroviaire dans les pays en développement sans littoral d’Afrique. Ils ont également
insisté sur la nécessité de réfléchir à la création de sources innovantes de financement, telles que
des fonds de développement des infrastructures liées au transport et à l’énergie. Ils ont enfin
insisté sur la nécessité d’intensifier les flux d’investissements directs étrangers à destination des
pays en développement sans littoral et suggéré que les pays améliorent les corridors
internationaux en vue d’attirer ces investissements de manière plus effective.
5.5. Application et examen du Programme d’action d’Almaty
59. Un représentant du Bureau du Haut-Représentant pour les pays les moins avancés, les
pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement a fait un
exposé sur les questions de mise en œuvre, de suivi et d’examen. Il a présenté un plan de
progression dans l’optique de l’examen décennal complet du Programme d’action d’Almaty,
prévu en 2014, qui a mis l’accent sur les activités des trois volets – intergouvernemental,
interinstitutions des Nations Unies et secteur privé. Il a indiqué que la conférence devrait aboutir
à un nouveau programme d’action pour les pays en développement sans littoral.
60. L’orateur a également informé les participants que la mise en œuvre, le suivi et l’examen
devaient être entrepris à tous les niveaux : national, sous-régional, régional et mondial. Il a
souligné que le mécanisme de suivi et d’examen est un processus en constante évolution qui vise
à renforcer les partenariats et la responsabilisation mutuelle à tous ces niveaux. Les pays en
développement sans littoral et les pays en développement de transit devaient se tenir
mutuellement responsables des mesures prises pour améliorer les processus de transit. Sur le plan
national, les gouvernements des pays en développement sans littoral devraient intégrer le
nouveau programme d’action dans leurs stratégies de développement national et sectoriel, ainsi
qu’instaurer et réaliser des examens réguliers.
61. A l’échelon sous-régional, les organisations compétentes devraient élaborer et mettre en
œuvre des projets prioritaires de renforcement des infrastructures pour améliorer la connectivité
et des initiatives de facilitation du commerce, intégrer l’application du Programme d’action dans
18
leurs programmes de travail pertinents et entreprendre des examens. À l’échelon régional, les
commissions économiques régionales concernées devraient réaliser des examens périodiques, les
organisations régionales, banques régionales de développement et organismes régionaux des
Nations Unies devraient participer largement à la mise en œuvre et aux examens et le
Programme d’action en faveur des pays en développement sans littoral devrait être pris en
considération dans l’aide au développement et le financement y afférent.
62. Sur le plan mondial, l’examen annuel par l’Assemblée générale de la mise en œuvre du
nouveau Programme d’action sera effectué sur la base des rapports annuels du Secrétaire général,
de l’évaluation d’indicateurs destinés à mesurer les progrès accomplis et du dialogue thématique
interactif plénier semestriel de l’Assemblée. Les organes directeurs des organisations du système
des Nations Unies devraient intégrer la mise en œuvre du Programme d’action dans leurs
programmes de travail, et il conviendrait de réaliser des examens sectoriels et thématiques du
programme. Le rôle du Bureau du Haut-Représentant consiste à prêter main-forte au Secrétaire
général pour garantir la pleine mobilisation et la coordination du système des Nations Unies dans
l’application, le contrôle, le suivi et l’examen, à fournir un appui coordonné aux examens de
l’Assemblée générale, à mobiliser un soutien et des moyens internationaux ainsi qu’à assurer un
suivi et élaborer des rapports.
5.6. Rôle du secteur privé dans la mise en œuvre du Programme d’action d’Almaty
63. Le représentant du Bureau du Haut-Représentant pour les pays les moins avancés, les
pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement a introduit le
thème en réaffirmant l’importance de la contribution du secteur privé aux efforts de
développement des pays en développement sans littoral et la nécessité de les inclure dans les
préparatifs de la conférence décennale d’examen. Les représentants des chambres de commerce
et d’autres organisations du secteur privé des pays ci-après ont fait des exposés au titre de ce
point de l’ordre du jour : Burkina Faso, Éthiopie, Kenya, Nigéria, Ouganda, Togo et Zimbabwe.
64. Les représentants ont noté que les chambres de commerce dont les membres sont des
PME jouent un rôle clé dans la promotion du commerce, de l’investissement et dans la création
de perspectives de marchés d’exportation par l’intermédiaire de foires commerciales et de
partenariats internationaux. Les chambres travaillent avec les gouvernements à l’élaboration et à
l’application des politiques de ces derniers, en particulier dans les domaines du commerce et de
l’investissement. Au niveau mondial, la Chambre internationale de commerce participe à la
promotion du rôle du secteur privé dans le programme mondial de développement. L’observation
a en outre été faite que le secteur privé ne dispose pas de ressources suffisantes et manque
parfois de capacités pour apporter des contributions significatives. Les exposés ont fait ressortir
l’importance qu’il y avait à inclure le secteur privé dans le nouveau programme de
développement pour les pays en développement sans littoral. Les représentants du secteur privé
ont également déploré les coûts de transport élevés supportés par les pays en développement sans
littoral et indiqué que la mauvaise gouvernance était à cet égard un facteur central. Ils ont
souligné la nécessité d’améliorer la gouvernance dans le cadre du nouveau programme de
développement afin de réduire le coût activités économiques.
19
65. Dans la discussion qui a suivi, les participants ont noté que d’autres organisations du
secteur privé de certains pays en développement sans littoral, telles que les conseils de chargeurs,
jouaient également un rôle capital dans le développement national et devraient donc aussi être
consultées car elles représentent le secteur privé de leurs pays. Les participants ont par ailleurs
noté que le secteur privé, en particulier à la faveur de partenariats public-privé, pouvait assumer
une fonction cruciale dans la remise en état et l’entretien des infrastructures, mais qu’il fallait
toutefois surmonter certaines difficultés, notamment en renforçant les cadres politiques et
juridiques. Ils ont en outre observé que le caractère limité de la communication effective entre le
gouvernement et le secteur privé pouvait conduire à l’absence de prise de conscience de
nombreuses conventions et initiatives dont ils devraient bénéficier ou qu’ils devraient mettre en
œuvre. La question de la gouvernance, et en particulier de la corruption, devait être abordée afin
de réduire le coût des activités économiques dans les pays en développement sans littoral.
B. Recommandations
66. La réunion a adopté les recommandations suivantes :
1. Investissements dans le développement des infrastructures
a) La mise en place d’un système sûr, fiable et efficace de transport en transit, qui est
l’objectif primordial du Programme d’action d’Almaty, reste essentielle pour les pays en
développement sans littoral, pour réduire les coûts de transport et améliorer leur compétitivité sur
les marchés régionaux et mondiaux. Le développement et l’entretien des infrastructures d’appui,
y compris les centres de distribution, les ports secs, les installations frontalières et les aires de
repos sécurisées, restent donc nécessaires;
b) Le développement futur des infrastructures dans le secteur des transports devrait
tenir compte de deux aspects importants: le besoin de disposer de plusieurs options en matière de
corridors de transport de transit et la nécessité de rééquilibrer la répartition entre modes de
transport. Il importe au plus haut point de développer des itinéraires alternatifs et un transport
multimodal;
c) Il faut plus d’investissements dans les infrastructures physiques tant dans les pays
sans littoral que dans les pays de transit pour remédier aux liaisons manquantes et mettre à
niveau les infrastructures de transport. Il faut aussi investir dans l’énergie et les infrastructures
d’information et de communication, en particulier les réseaux à haut débit, afin d’améliorer la
connectivité de ces pays et la fiabilité des réseaux de communication et d’approvisionnement en
électricité;
d) Les États membres et les communautés économiques régionales devraient mobiliser
des ressources avec l’appui des partenaires de développement pour améliorer la navigation
fluviale. À cet égard, les pays en développement sans littoral ont besoin d’une assistance
financière et technique;
20
e) Les pays africains et les communautés économiques régionales devraient, avec
l’appui des partenaires de développement, formuler des stratégies claires de mise en œuvre pour
les programmes d’infrastructures de corridors existants, surtout s’agissant de ceux qui sont
susceptibles de promouvoir l’intégration régionale et de renforcer les échanges intra-africains;
f) Les communautés économiques régionales et les pays africains devraient mettre en
place des systèmes de gestion du transit régional ou améliorer ceux qui existent;
g) La CUA, les communautés économiques régionales et les États membres devaient
intensifier les efforts de mobilisation de ressources en cours, en particulier s’agissant des
ressources intérieures.
h) La création de mécanismes de financement novateurs pour combiner les
contributions publiques et privées pour financer le développement des infrastructures devrait être
poursuivie notamment les PPP, les mécanismes catalytiques, les applications non-traditionnelles
de solidarité.
2. Renforcement de l’adhésion aux conventions pertinentes et application effective de
ces conventions
a) Les pays en développement sans littoral et les pays de transit devraient adhérer aux
instruments clés des Nations Unies en matière de facilitation du commerce et des transports, en
particulier le système/Convention TIR, la Convention sur l'harmonisation, la Convention sur la
circulation et la sécurité routière, la Convention douanière relative à l'importation temporaire des
véhicules routiers commerciaux, Convention douanière relative aux conteneurs, la Convention
relative au contrat de transport international de marchandises par route (CMR), Accord relatif
aux transports internationaux de denrées périssables et aux engins spéciaux à être utilisés pour
ces transports, et de l'Accord relatif au transport international des marchandises dangereuses par
route (ADR), ainsi que les accords régionaux et sous-régionaux.
b) Le système des Nations Unies et autres organisations devraient intensifier l'aide au
renforcement des capacités de développement des pays sans littoral et pays de transit en ce qui
concerne l'instrument juridique international, y compris des programmes de formation pour
toutes les parties prenantes, de sensibilisation et de compréhension du processus et les
implications d’une adhésion aux conventions internationales et accords régionaux et sous-
régionaux relatifs à la facilitation du transit et au transport de transit.
c) Le secteur privé devrait être associé à toutes les étapes de l’élaboration des
instruments relatifs au transport et au commerce, y compris au stade de la conception. Cela
aidera le secteur privé à s’approprier ces textes et à faire montre de la volonté d’en soutenir
l’application.
21
3. Investissement dans la coopération en matière de transit et la facilitation du
commerce
a) Les pays en développement sans littoral et leurs partenaires de transit devraient
continuer d’harmoniser les politiques, de simplifier et normaliser les règles, les documents et les
formalités de passage à la douane et aux frontières;
b) Il faudrait reproduire les initiatives pour la facilitation du commerce qui se sont
révélées efficaces, telles que les postes frontière conjoints, et les financer intégralement pour
garantir leur efficacité et cela en consultation avec les institutions de gestion des corridors;
c) Il conviendrait de porter une attention plus grande à la sécurité routière dans les
corridors de transit; ainsi qu’aux soins de santé et aux aires de stationnement des camions.
d) Les partenaires de développement devraient renforcer leur appui à l’harmonisation
des instruments de facilitation du transport en transit et du commerce en Afrique;
e) Avec l’appui des partenaires de développement, les Communautés économiques
régionales devraient développer un cadre juridique type pour les postes frontière conjoints en
concertation avec les institutions de gestion des corridors;
f) Avec l’appui des partenaires de développement, les Communautés économiques
régionales et les institutions de gestion des corridors devraient entreprendre une revue du cadre
juridique et opérationnel des postes frontière conjoints;
g) Il faudrait renforcer les efforts de mise en œuvre de concepts des postes frontières
conjoints dans les pays sans littoral et de transit qui sont en retard et améliorer les opérations de
ceux déjà existant;
h) Les Communautés économiques régionales et les institutions de gestion des
corridors devraient être renforcés et investis d’un rôle de sensibilisation et de suivi de la mise en
œuvre des instruments et mesures de facilitation du commerce au niveau national;
i) Le secteur privé devrait être associé à l’élaboration des instruments de facilitation
du commerce, ce qui l’encouragera à défendre l’intégration de ces instruments dans le droit
interne;
j) Avec l’appui des partenaires de développement, les Communautés économiques
régionales devraient étudier le coût de la facilitation du commerce afin de pouvoir expliquer aux
États membres les avantages liés à l’application des instruments et mesures existants;
k) Il est nécessaire d’éliminer les barrières non tarifaires le long des corridors, car elles
ralentissent le transit et rendent l’emprunt de ces itinéraires plus onéreux;
22
l) Les CER et les États membres devraient mettre en place des systèmes de compte
rendus et de suppression de barrières non tarifaires tels que celui qui existe entre la SADC, le
COMESA et l’EAC.
4. Négociations commerciales et renforcement des échanges
a) Un système commercial multilatéral équitable, juste, transparent, inclusif et
prévisible fondé sur le développement devrait appuyer une véritable ouverture des marchés et la
création de débouchés pour les pays en développement, et particulièrement pour les plus petits et
plus vulnérables, tels les pays en développement sans littoral. Il faudrait que le cycle de Doha
pour le développement progresse plus vite pour que ces pays en tirent un bénéfice, notamment
dans les domaines qui ont de grandes retombées positives sur les flux commerciaux des pays en
développement sans littoral, tels que la facilitation du commerce, l’accès aux marchés et
l’élimination des barrières non tarifaires et autres mesures déformant les échanges, ainsi que les
questions de mise en œuvre;
b) La facilitation du commerce est un domaine de grande importance dans les
négociations en cours pour ce qui est de réduire les coûts et de garantir la prévisibilité pour les
exportations des pays en développement sans littoral. Une meilleure facilitation aidera ces pays à
faire circuler les biens et les services, et renforcera leur compétitivité au plan international. Le
futur accord sur la facilitation du commerce, produit final du cycle de Doha, devrait contenir des
engagements contraignants assurant la liberté de transit, la coopération douanière, l’accélération
du mouvement, de la mainlevée et du dédouanement des marchandises en transit, l’application
de la clause de la nation la plus favorisée, le traitement national, l’application de redevances et de
taxes proportionnels aux services de transit, des procédures transparentes et prévisibles, ainsi
qu’un traitement spécial et différencié pour les pays en développement sans littoral, qui
bénéficieraient de l’appui financier et technique nécessaire. Il est impératif de prendre en
considération les besoins particuliers des pays en développement sans littoral dans les
négociations en cours à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la facilitation du
commerce;
c) Les pays en développement sans littoral devraient participer activement aux
négociations et demander l’adoption d’un accord de facilitation du commerce qui prenne en
compte leurs intérêts et préoccupations propres;
d) L’accès aux marchés doit être amélioré pour les produits agricoles et non agricoles
en provenance des pays en développement sans littoral pour que ceux-ci puissent véritablement
participer au régime commercial mondial.
5. Adhésion à l’OMC
La procédure d'adhésion devrait être simplifiée pour les pays en développement sans littoral, afin
de tenir compte des niveaux de développement de chacun, ainsi que des besoins et problèmes
spécifiques résultant du handicap géographique que constitue l'enclavement. Toutes les
dispositions relatives au traitement spécial et différencié prévu dans l’Accord général sur les
tarifs douaniers et le commerce et dans tous les accords de l'OMC devraient s’appliquer à tous
23
les pays en développement sans littoral qui sont candidats à l’accession. À cet égard, il est
important de partager et de diffuser les expériences et les directives sur l’adhésion à l'OMC afin
que ces pays puissent bénéficier de l’expérience les uns des autres. Il convient de continuer
d’apporter aux pays en développement sans littoral en cours d’adhésion à l'OMC un appui
technique pour accélérer le processus.
6. Transformation structurelle, diversification, création de valeur ajoutée et
industrialisation
a) Les pays en développement sans littoral d’Afrique, dont la plupart dépendent du
commerce des produits de base, ont de réelles possibilités de tirer parti de leurs ressources
naturelles abondantes et des cours élevés des matières premières, ainsi que des changements dans
l’organisation des processus de production mondiaux. L’industrialisation fondée sur les produits
de base peut être un moteur de croissance pour l’Afrique, réduisant ainsi la marginalisation du
continent dans l’économie mondiale et améliorant sa résistance aux chocs. Un des volets clefs de
ce cadre consiste à concevoir et mettre en œuvre des plans de développement et des stratégies
industrielles efficaces pour faire face aux contraintes et exploiter les possibilités qui s’offrent aux
pays africains, afin qu’ils s’engagent dans la création de valeur ajoutée et l’industrialisation
fondée sur les produits de base. De bonnes politiques industrielles permettraient à ces pays
d’élargir leur marge de manœuvre, grâce à des taux de croissance et des recettes fiscales élevés
et durables;
b) Les pays en développement sans littoral, aidés par la communauté internationale,
devraient adopter des politiques visant à transformer structurellement leurs économies, en
privilégiant l’industrialisation, la création de valeur ajoutée, le renforcement des capacités
productives, la diversification et la réduction de la dépendance vis-à-vis des produits de base,
l’intensification du transfert de technologie, l’augmentation de la productivité agricole,
l’expansion du secteur des services et la participation aux chaînes de valeur mondiales et
régionales;
c) Il faudrait adopter des objectifs mesurables et un mécanisme de suivi des progrès
concernant la transformation structurelle;
d) Il faudrait faire face à la triple crise, au changement climatique et à la
désertification et renforcer la résilience des pays en développement sans littoral à cet égard.
7. Approfondir l’intégration et la coopération régionales
a) La part du commerce intra-africain (entre 10% et 12%) est très faible comparée aux
autres grandes régions. Le commerce intra-africain étant plus diversifié et davantage axé sur les
produits manufacturés que le commerce de l’Afrique avec ses partenaires extérieurs,
l’accroissement des échanges entre pays africains peut considérablement favoriser
l’industrialisation et la transformation structurelle. La faible part du commerce intra-africain
montre également qu’il est nécessaire de surmonter les nombreuses contraintes liées au
commerce à l’intérieur du continent, telles que les barrières tarifaires et non tarifaires, les
infrastructures déficientes, le manque de valorisation du potentiel de la chaîne
24
d’approvisionnement, l’insuffisance de la capacité de production, les problèmes de gouvernance
et l’instabilité sociale et économique;
b) Il existe de réelles possibilités pour mieux exploiter le potentiel qu’offre
l’intégration économique régionale, s’agissant en particulier d’accroître le commerce
intrarégional et les flux d’investissement direct étranger intrarégionaux et d’améliorer la
connectivité grâce aux réseaux de transport, d’énergie et de TIC. Les pays en développement
sans littoral doivent mettre pleinement à profit les mesures commerciales préférentielles au
niveau régional pour exploiter les complémentarités non seulement dans la sous-région, mais
aussi entre les sous-régions, dans des domaines aussi essentiels que la sécurité énergétique et la
facilitation des échanges, afin de promouvoir un modèle plus inclusif et équilibré de croissance
économique et de développement durable;
c) Les pays en développement sans littoral et leurs partenaires de développement
régionaux et mondiaux devraient faire des efforts pour approfondir l’intégration régionale afin
d’améliorer la compétitivité et de tirer au maximum parti de la mondialisation.
8. Libre circulation des personnes et des biens
a) Les Communautés économiques régionales, les institutions de gestion de corridors
et les États membres devraient renforcer leur capacité afin de leur permette d’exécuter leurs
mandats en matière de libre circulation des personnes et des biens.
b) Le fait que plusieurs ministères (par exemple, ministères du transport, du commerce
et de l’immigration) sont concernés rend le suivi des avancées en matière de libre circulation des
personnes et des biens difficile ; il faut donc une coordination renforcée;
c) La portée des progrès réalisés dans ce domaine varie selon les communautés
économiques régionales et plus d’études sont nécessaires pour mieux saisir les enjeux actuels;
d) Les Communautés économiques régionales et les États membres devraient mettre
en place un processus simplifié et harmonisé d’octroi de visas aux chauffeurs routiers effectuant
des transports internationaux (marchandises et personnes).
9. Renforcement du rôle du secteur privé
a) Les gouvernements des pays en développement sans littoral devraient renforcer les
cadres directeurs concernant les partenariats entre secteurs public et privé, mettre en place les
instruments juridiques et les institutions nécessaires pour accroître le rôle du secteur privé;
b) Les pays en développement sans littoral et leurs partenaires de développement
devraient renforcer les capacités du secteur privé; en particulier pour l’entreprenariat des PME.
c) Les gouvernements des pays en développement sans littoral devraient améliorer la
consultation et l’implication du secteur privé dans les processus et initiatives d’intégration
25
régionale, en particulier en matière de coopération relative au transit et à la gestion des
frontières;
d) De même, aux niveaux sous-régional, régional et mondial, le secteur privé devrait
être autorisé à participer et contribuer à la formulation des politiques régionales et mondiales et
des instruments juridiques;
e) Le secteur privé devrait être inclus à titre de partie prenante de premier plan dans le
nouveau programme de développement des LLDCs.
f) Les pays en développement sans littoral devraient chercher à créer un
environnement d'investissement stable, prévisible et favorable pour attirer plus et de façon
diversifiée les investissements directs étrangers.
10. Mesures internationales d’appui
a) Des mesures d’appui spécifiques et ciblées devraient être mises en place au
bénéfice des pays en développement sans littoral afin de les aider à atténuer le coût élevé de
l’enclavement;
b) L’aide publique au développement, l’Aide pour le commerce et la coopération Sud-
Sud devraient être renforcées et pleinement mises à profit pour surmonter les obstacles matériels
et immatériels qui isolent les pays en développement sans littoral des grands flux du commerce
mondial;
c) La communauté internationale devrait appuyer et encourager les flux
d’investissement direct étranger vers les pays en développement sans littoral;
d) Les organismes des Nations Unies, en particulier le Bureau du Haut-Représentant
pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États
insulaires en développement et la CEA, les organisations internationales, régionales et sous-
régionales, les institutions financières internationales et régionales et les autres parties prenantes
devraient poursuivre et intensifier leur appui pour aider les pays en développement sans littoral à
renforcer leurs capacités du côté de l’offre, à tirer parti des débouchés commerciaux existants et
à élargir leurs horizons commerciaux internationaux;
e) Le secteur privé, les partenariats public-privé et les institutions financières et de
développement multilatérales et régionales ont un rôle essentiel à jouer en vue de faire face aux
déficits de financement; les pays en développement sans littoral doivent mettre en place un cadre
juridique approprié pour les partenariats public-privé;
f) Il convient de réfléchir à des sources innovantes de financement, notamment la
possibilité d’aiguiller les envois de fonds des travailleurs migrants vers des activités productives
et des obligations pour le financement de projets d’infrastructure.
26
g) Le Système des Nations Unies et autres agences de développement devraient
fournir des fonds et des programmes de financements innovants afin de faciliter le
renouvellement de la flotte pour le transport international de marchandises et des personnes.
11. Mise en œuvre et examen
a) Le programme à venir devra être assorti d’un mécanisme clair de suivi et
d’établissement de rapports de sorte qu’il soit intégré dans les stratégies nationales de
développement, les cadres de développement et d’intégration sous-régionaux et régionaux et les
programmes de travail des communautés économiques régionales;
b) Le mécanisme de suivi devrait être un processus en évolution permanente de façon
à renforcer les partenariats et la responsabilité mutuelle;
c) Les Communautés économiques régionales devraient intégrer le nouveau
programme d’action et procéder à des examens réguliers au niveau sous-régional. La CEA en
collaboration avec l’UAC devrait jouer le rôle de chef de file dans l’organisation d’un examen
biannuel du programme au niveau régional, qui serait pris en compte dans l’examen mondial
effectué chaque année par l’Assemblée générale des Nations Unies;
d) Il faudrait créer à Addis Abéba, Ethiopie, un centre d’excellence africain pour les
pays en développement sans littoral.
12. Programme de développement pour l’après-2015
a) Il faut intégrer les besoins particuliers des pays en développement sans littoral dans
le programme mondial de développement pour l’après-2015 et les objectifs de développement
durable;
b) Le nouvel programme de développement pour les pays en développement sans
littoral doit aborder de manière plus globale et concrète les problèmes rencontrés par ces pays.
13. Suivi
a) Le rapport de la Réunion régionale africaine d’examen, y compris ses
recommandations, devrait être soumis aux prochaines sessions de la Conférence des ministres
africains des transports et de la Conférence des ministres africains du commerce;
b) Le rapport devrait aussi être présenté à la deuxième Conférence des Nations Unies
sur les pays en développement sans littoral et à son comité préparatoire intergouvernemental
pour que les vues et les intérêts des pays en développement sans littoral et de transit du continent
africain soient pleinement pris en compte dans le document final de la Conférence.
VI. Clôture
27
Le représentant de la CEA après avoir remercié les participants pour leur participation active et
efficace qui a permis à la réunion d’aboutir à des conclusions fructueuses a clôt la réunion.
28
VII. Liste des Participants
ETATS MEMBRES
Angola Mr. Jose Ngombe Lyindula, Director General, Ministry of Transport, Luanda, Angola
Tel.: +244 921 54 78 36, Mobile: +244 924 51 97 82, E-mail: [email protected]
Benin Mr. Chakirou Tidjani, Ministère de l’Industrie, du Commerce, des Petites et Moyennes
Entreprises, Cotonou, Bénin, Mobile: +229 95 01 08 54, Fax: +229 21 30 70 42,
E-mail: [email protected]
Burkina Faso
Mr. Issiaka Sigue, Directeur Général des Transports Terrestres et Maritimes, Ministère des
Infrastructures et des Transports, Ouagadougou, Burkina Faso, Tel. +226 50 49 77 24
Cell: + 226 70 20 05 85, Fax: +226 50 32 45 51, E-mail: [email protected]
Mr. Souleymane Ouedraogo, Directeur des Echanges Commerciaux, Ministère de l’industrie et
du Commerce, Ouagadougou, Burkina Faso, Tel. +226 50 49 77 24 / 78052730
Cell: + 226 74376767 / 70140225, Fax: +226 50 32 45 51, E-mail: [email protected]
Burundi Mr. Jean Claude Mpawenimana, Directeur Général, Transport, MTTPE, Bujumbura, Burundi
Tel: +257 22 21 93 24, Mobile: +257 770 842 40 / 71 67 63 73, Fax: +257 22 2177 73
Email: [email protected]
Mr. Aloys Kathihabwa, Technical Advisor, Ministry of Trade, Industry, Posts and Tourism
Bujumbura, Burundi, Tel: +257 22 22 63 17 / 22 24 48 40, Mobile: +257 79 370 243
Fax: +257 22 22 55 95, E-mail: [email protected]
Cameroon
Ms. Sophie Engeline Belinga, Chargé d’Etudes Assistant à la Direction du Commerce
Extérieure, Ministère du Commerce, Yaoundé, Cameroun, Tél.: +237 77 45 49 19
Fax : +237 22 22 28 34, E-mail: [email protected]
Central African Republic
Mr. Seraphin-Personne Feikere, Enseignant Chercheur, Ministère de l’Enseignement Sup.
République Centrafricaine, Bangui, Mobile: +236 77 91 85 70 / 75 04 65 46
E-mail: [email protected]
Côte d’Ivoire Mr. Mohamed Djemandjan Kouyate, Secrétaire Général, Ministère des Transports, Abidjan,
Côte d’Ivoire, Tel: +225 22 413 76 256 Cell: +225 413 762 56, Fax: +225 22 41 25 70,
E-mail: [email protected]
29
Djibouti
Mr. Ali Ahmed Ali, Haut Fonctionnaire Ministère du Commerce, Secrétaire Général,
Ministère délégué, au Commerce, aux PMEs, à l'Artisanat, au Tourisme et à la Formalisation
République de Djibouti, Tel : +253 32 54 47 / 77 72 30 10 / 81 88 19/ 21355671, Fax : +253 21
35 49 09, Email : [email protected]
Eritrea Mr. Biniam Berhe, Political Officer, Permanent Mission of Eritrea to the AU and UNECA
Addis Ababa, Tel.: +251 921780179, Fax: +251 11 6620011
Mr. Allo Tedla Asgedom, Economic Officer, Permanent Mission of Eritrea to the AU and
UNECA, Addis Ababa, Ethiopia, Mobile: +251 9002299, Email: [email protected]
Ethiopia Mr. Roba Akawak, Director, Maritime Affairs Authority, Ministry of Transport
Addis Ababa, Ethiopia, E-mail: [email protected], Tel: +251 11 550 3946
Cell: +251 911 97 75 23, Fax: +251 115 50 39 60
Mr. Wendirad Behailu, Director, Ministry of Transport, Addis Ababa, Ethiopia
Tel: +251 11551 03 02, Mobile: +251 911 98 25 29 or 251 912 660105 Fax. 251 115 51 50 23,
Email: [email protected]
Mr. Geremew Haile, Director General, Ministry of Trade, Addis Ababa, Ethiopia
Tel.: +251 5 516123 / Cel: +251 9 11 400265, Fax: +251 5 522417
Mr. Molla Belete, Senior Officer to ECOSOC, Ministry of Foreign Affairs
Addis Ababa, Ethiopia, Mobile: +251 9 13697785, Email: [email protected]
Mr. Daniel Mengestie, Ethiopian Roads Authority, Addis Ababa, Ethiopia
Tel: +251 11 55 11 882, Mobile: +251 911688678, Email: [email protected]
Mr. Yishak Techalegne Taye, Director, Ministry of Trade, Addis Ababa, Ethiopia
Phone: +251 11 9 625 473, E-Mail: [email protected]
Mr. Debebe Asefa, Senior Customs Officer, Dry Port Enterprise, Addis Ababa, Ethiopia
Mobile: +251 913 211892, Email: [email protected]
Lesotho Mr. Karabo T. Marite, Director of Planning, Ministry of Public Works and Transport
Maseru, Lesotho, Tel: +266 22324381, Mobile: +266 58883099, Fax: +266 22325279, Email:
Ms. Teboho Tsekoa, Chief Trade Development Officer, Ministry of Trade and Industry,
Cooperatives and Marketing, Maseru, Lesotho, Tel: +266 223 222 15
Mobile: +266 620 000 32, Fax: +266 22 31 26 92, Email: [email protected]
30
Malawi
Mr. Alex Gomani, Principal Secretary, Ministry of Industry and Trade, Lilongwe, Malawi
Tel.: +266 1770469, Mobile: +265 994350160, Email: [email protected]
Mr. Owen B. Nalivaka, Economist, Ministry of Transport & Public Works, Department of
Transport Policy & Planning, Lilongwe, Malawi, Tel: +265 1 788 794, Fax +265 1 788 409
Mobile: +265 999 224 760 / 888 924 924, Email: [email protected]
Mali Mr. Malick Kasse, Directeur National Adjoint, Ministère de l’Enregistrement et des Transports,
Bamako, Mali, Tel.: +233 20 22 6463/4112 / Cell: +233 76 44 1221 / 65235010
Fax: +223 20 22 89 80, [email protected]
Namibia Mr. Kenapeta W. Kauaria, Under Secretary, Ministry of Works and Transport, Windhoek,
Namibia, Tel: +264 61 20 888 13, Mobile: +264 612 538 65, Fax: +264 612 25 763
E-mail: [email protected]
Ms. Vistorina Nghifenwa, Policy Analyst, Ministry of Trade and Industry, Windhoek, Namibia,
Tel: +264 61 283 73 42 / Cell: +264 81 961 85, Fax: +264 62 253 865
E-mail: [email protected]
Niger Mr. Laouali Ousmane, Directeur Des Transports Maritimes et Fluviaux, Ministère des
Transports, Niamey, Niger, Tel: +227 20 738 363, Mobile: +227 9018 0298
E-mail: [email protected]
Mr. Abdoullahi Bonzousou Lobbo, Conseiller Technique, Ministère du Commerce et Promotion
Secteur Privé, Niamey, Niger, Tel: 227 73 72 15 / 20 73 29 74, Mobile: +227 96 71 09 12 / 91
82 35 40, Fax: +227 73 21 50, E-mail: [email protected]
Nigeria Ms. Bosede Osho, Deputy Director (Policy Coordination), Ministry of Transport,
Abuja, Nigeria, Mobile: + 234 803 588 60 49, E-mail: [email protected]
Rwanda Mr. Robert Opirah, Acting Director General, Trade and Investment, Ministry of Trade and
Industry, Kigali, Rwanda, Mobile: +250 788 681 510, E-mail: [email protected] /
Mr. Dominique Rurangirwa, Legal Advisor & Road Transport and Road Safety Expert
Ministry of Infrastructure, Kigali, Rwanda, Mobile: +250 788 500 756,
E-mail: [email protected]; [email protected]
Sénégal
31
Mr. Amadou Ba, Chef de la division des négociations commerciales internationales, Direction du
Commerce Extérieur, Ministère du Commerce, de l’Industrie et du Secteur Informel, Dakar,
Sénégal, Tel : +221 338 204 494 / Cell: +221 177 649 92 38, Fax : +221 338 204 495, E-mail:
South Sudan
Mr. Emmanuel Longo, Coordinator, Transport Sector Development, Ministry of Transport
Juba, South Sudan, Tel: +211 955 168885, E-mail: [email protected],
Swaziland
Ms. Khethiwe N.C. Mhlanga, Deputy Director, International Trade Department, Ministry of
Commerce Industry and Trade, Mbabane, Swaziland, Tel. +268 24041808-9 / Cell: +268
76042369, Fax: +268 24043833, Email: [email protected]/[email protected]
Mr. Zwelithini Osia Mbingo, Ministry of Public works and Transport, Mbabane, Swaziland
Tel: +268 240 99 253 / Cell: +268 76 90 48 28, E-mail: [email protected]
United Rep. of Tanzania Mr. Boniface A.N. Michael, Assistant Director, Ministry of Industry and Trade, Dar es Salaam,
United Republic of Tanzania, Tel: +255 713 660 992, Fax: +255 02 212 58 32
E-mail: [email protected] / [email protected] / [email protected]
Tchad Mr. Noitora Francois, Directeur Général Adjoint des Transports de Surface, Ministère des
Transports et de l’Aviation Civile, N’Djamena, Tchad, Mobile: +235 66 25 44 09
Email: [email protected]
Uganda
Honorable Chebrot Stephen Chemoiko, Minister of State of Transport, Kampala, Uganda
Tel; +256 414 320 026, E-mail: [email protected]
Mr. Robert J. Ntambi, Principal Transport Officer, Ministry of Works and Transport
Entebbe, Uganda, Tel: +256-712-50 5505, Fax: +256 44 320 135/321 364
E-mail: [email protected]
Mr. Richard Okot Okello, Principal Commercial Officer, Ministry of Trade, Industry and
Cooperatives, Kampala, Uganda, Tel.: +256 774290840 / Cell: +256 774290840
Email: [email protected]
Zambia Ms. Florence Mulenga Sinyangwe, Economist - Department of Foreign Trade, Ministry of
Commerce, Trade and Industry, Lusaka, Zambia, Tel: +260 211 226 508 / 975 492018 / Cell:
+260 975 492018, Fax: +260 211 223 272, E-mail: [email protected] /
32
Zimbabwe
Mr. Saston Muzenda, Director, Policy, Planning and Coordination, Ministry of Transport,
Communications and Infrastructure Development, Harare, Zimbabwe, Tel: +263 4 700 991 1 /
Cell: +263 712 325 559, Mobile: +263 712325559, Fax: +263 4 251997
E-mail: [email protected]; [email protected]
Mr. Pepukai Chivore, Senior Economist, Ministry of Industry and Commerce, Harare,
Zimbabwe, Tel: +263 4 79 50 14 / Cell: +263 775 80 74 04, Fax: +263 4 253 137
E-mail: [email protected]
GLOBAL CHAIR OF THE LLDCs AND BUREAU
H.E. Ambassador Saleumxay Kommasith, LLDC Global Chairman and Permanent
Representative of the Lao PDR to the UN, New York, USA, Email: [email protected],
Mr. Aman Bame, Ambassador and Deputy Permanent Representative of Ethiopia to the UN,
New York, USA, E-mail: [email protected]
COMMUNAUTES ECONOMIQUES REGIONALES (CER)
Economic Community of Central African States (ECCAS)
Mr. Christian Sambia, Libreville, Gabon, ECCAS, Tel: +241 014 44 731 / 074 06 601
Mobile: +241 05438256, Fax: +241 014 44 732, Email : [email protected]
Southern African Development Community (SADC)
Mr. Lovemore Bingandadi, SADC Corridors Advisor, SADC Secretariat, Gaborone, Botswana,
Tel.: +267 71 82 84 93, Fax: + 267 397 2848, Email: [email protected] /
Intergovernmental Authority on Development (IGAD)
Mr. Elsadig A. Abdalla, Director, Economic Cooperation & Social Development, IGAD
Secretariat, Djibouti, Djibouti, Tel: +253 777 231 66, E-mail: [email protected] /
Economic Community of West African States (ECOWAS)
Mr. Kagnini Jules Gogoua, Head Transport Division, ECOWAS Commission, Abuja, Nigeria
Tel: +234 706 555 7140, E-mail: [email protected]
ORGANISATION DE GESTION DES CORRIDORS ET INSTITUTIONS DES
TRANSPORTS
Burkina Shippers’ Council
Mr. Yaya Yedan, Burkina Shippers’ Council, Accra, Ghana, Tel: +233 20 816 3016 / Cel: +233
208 1630 16, Fax: +233 303 202 392, Email.: [email protected]
Nigeria Shippers’ Council
33
Ms. Dabney Shall-Holma, Nigeria Shippers’ Council, Lagos, Nigeria, Cell: +234 808 313 46 86,
E-mail: [email protected]
Ms. Adaora Nwonu, Principal Operations Officer, Nigerian Shipper’s Council, Lagos, Nigeria,
Cell: +234 80 33046082, Email: [email protected]
Abidjan–Lagos Corridor
Colonel Emmanuel Zinkpe, Customs Expert, Abidjan – Lagos Corridor Organization (ALCO),
Cotonou, Benin, Tel: + (229 ) 21313579/91/ Cell:+ (229 ) 95067500
E-mail: [email protected] / [email protected]
Dar es Salaam Corridor
Mr. Peter Masi, Executive Director, Dar es Salaam Corridor Secretariat, Dar es Salaam,
Tanzania, Tel.: +255 222 134 605 / Cell: +255 788 493 857, Fax: +255 222 115 559
Email: [email protected]
Maputo Corridor Ms. Barbara J. Mommen, Maputo Corridor Logistics Initiative, Newsprint, South Africa
Tel: +271 13 755 60 25 / 27 83 555 6025, Fax: +27 13 752 5453,
E-mail: [email protected] / [email protected]
Trans Kalahari Corridor Secretariat
Mr. Zunaid Pochee, Marketing & Business Development Specialist, Trans Kalahari Corridor
Secretariat, Windhoek, Namibia, Tel No: +264 61 250061, Cell: + 264 81 127 5556, Fax + 264
61 250074, E-mail: [email protected]
Central Corridor
Ms. Rukia D. Shamte, Executive Secretary, Central Corridor-TTFA, Dar es Salaam, Tanzania
Te/fax: +255 22 2127149/148 / Cel: +255 784/754-260540, Email: rukias@centralcorridor-
ttfa.org
International Commission of the Congo-Oubangui-Sangha Basin (CICOS)
Mme Tagny Cyrille Laure Kazadi Djapoum, Administrateur en Ports et Transports Maritimes
Expert à la CICOS, Kinshasa – Gombé, DRC, Tel: +243 81 20 69 995, E-mail:
Mr. Dieudonne Bosasi Makumundelo, Contrôleur de Gestion, Commission Internationale du
Bassin Congo Oubangui Sangha (CICOS), Kinshasa, DRC, Tel : +243 8120 11321
E-mail: [email protected]
Federation of East African Freight Forwarders Associations (FEAFFA)
Mr. Boaz Makomere, National Chairman, Kenya International Freight and Warehousing
Association, Nairobi, Kenya, Tel: +254 20 4450245 / Cell: +254 722 723322, Fax: +254 20
4450246, E-mail: [email protected]\ [email protected]
Federation of East and Southern African Road Transport Associations (FESARTA)
34
Mr. Barney Curtis, Executive Director, Federation of East and Southern African Road,
Transport Associations (FESARTA), Johannesburg, South Africa, Tel.: +27 11 4685277 / Cell:
+27 83 386 8202, Fax: +27 11 468 5277, E-mail: [email protected]
SECTEUR PRIVE
Burkina Faso Chamber of Commerce & Industry Mr. Djakaridja Gnamou, Chef du Service Etudes et Facilitation, Direction du Développement et
de la Gestion des Infrastructures, Ouagadougou, Burkina Faso, Tél : +226 50 37 28 37 / +226 50
37 28 58 / Cell: +226 70 39 55 45, Fax : +226 50 37 28 63
E-mail: [email protected]
Ethiopian Chamber of Commerce
Mr. Gashaw Debebe, Secretary General, Ethiopian Chamber of Commerce, Addis Ababa,
Ethiopia, Tel. +251-11-5518240, 5514005 / Cel: +251 9 12 119172, Fax: 251-11-5517699
E-mail: [email protected], [email protected]
Kenya National Chamber of Commerce and Industry
Mr. Laban Onditi Rao, Vice National Chairman, Kenya National Chamber of Commerce and
Industry, Nairobi, Kenya, Tel: +254 240 28 44 / Cell: +254 722 369 070, Fax : +254 020 318
740, Email : [email protected]
Uganda National Chamber of Commerce and industry
Ms. Olive Z. Kigongo, President, National Chamber of Commerce and industry
Kampala, Uganda, Tel: +256 752 724 800 / Cell: +256 757 200 354, Fax: +256 414 230 310
Email: [email protected]
Togo Chamber of Commerce
Mr. Koffi Patale, Ingénieur Economiste des Transports, Chambre de Commerce et d’Industrie
Lomé, Togo, Tél: +228 90092171/22 23 29 00 / Cell: +228 99477371/90092171
Fax: +228 22214730, E-mail: [email protected]
Zimbabwe National Chamber of Commerce Mr. Andrew Matiza, Chief Executive Officer, Zimbabwe National Chamber of Commerce
Harare, Zimbabwe, Tel.: +263 4293 6818 / Cell: +263 772 527 662, Email: [email protected]
Tri-African Advisory Services
Mr. Elijah Munyuki, Consultant, Tri-African Advisory Services, Gaborone, Botswana
Tel: +267 72 308 307 / Cell: +267 719 6 0518, E-mail: [email protected]
Cameroon Road Safety Foundation (CAROSAF)
Mr. Edwin A. Minang, Director, Cameroon Road Safety Foundation (CAROSAF)
Douala, Cameroon, Cell: +237 77932172, E-mail: [email protected]
Académie Régionale des Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM)
Ms. Naferina Bamba, Directrice de l’ Ecole Supérieure des Transports Maritimes
35
ARSTM, Abidjan, Côte d’Ivoire, Tél: +225 234 608 08 / Cell: +225 07807171
Fax: +225 23 46 08 11, Email: [email protected]
Port Management Association of Eastern and Southern Africa (PMAESA)
Mr. Simon Meja Meiseiyieki, Project Officer, PMAESA, Mombasa, Kenya, Tel: +254 202 381
184 / Cell: +254 724 453 232, Fax: +254 261 5868, E-mail: <[email protected]>
African Business Roundtable, Nigeria
Mr. Remi Donatus Akejelu, Principal Programme Officer, African Business Roundtable
Abuja, Nigeria, Tel: +234 9 874 6474 / +234 803 886 49 71, Cell: +234 8038864971
Fax: +234 9 314 2627 /9, E-mail: [email protected]
PAX AFRICA
Mr. Thobeki Maphumulo, Analyst, Pax Africa, Johannesburg, South Africa, Tel: +27 8292 22
915 / Cell: +27 829222915, Fax: +27 11 7841457, E-mail: [email protected]
RESOURCE PERSONS
Dr. Robert M. Okello, Director, Lyciar Ltd., Kampala, Uganda, Tel: +256 414-25 15 15 / Cell:
+256 777 193498, Fax +256-414-25 15 16, Email: [email protected]
PARTICULIERS ET MEDIA
Mr. Senu Yemane, CCTV, Addis Ababa, Ethiopia, Mobile: +251 9 11 714939
Email: [email protected]
Mr. Vincent Lissom, Transport Consultant, Yaoundé, Cameroon, Tel: +237 22 11 43 58, Cell:
+237 77 56 16 06, E-mail: [email protected]
Ms. Ometere Omoluabi, Trade and Transport Facilitation Consultant, Lagos, Nigeria, Tel: +234
703 897 89 88 / Cell: +234 808 623 7114, E-mail: [email protected]
ORGANISATIONS DES NATIONS UNIES
United Nations Conference on Trade and Development (UNCTAD)
Mr. Taffere Tesfachew, Director, Div. for Africa, Least Developed Countries & Special
Programme, UNCTAD, Tel: +41 22 917 5901, Fax: +41 22 917 0046, Geneva, Switzerland
Mr. Gunter Fischer, Officer-in-Charge, LLDC Section, Div. for Africa, Least Developed
Countries & Special Programme, UNCTAD, Geneva, Switzerland, Tel: +41 22 917 5901
Fax: +41 22 917 0046, Email: [email protected]
Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO)
Ms. Susan Minae, Agribusiness Development Officer-FAO, Email: [email protected]
United Nations Industrial Development Organization (UNIDO)
36
Mr. Stephen Bainous Kargbo, Industrial Development Officer, United Nations Industrial
Development Organization (UNIDO) Regional Office, ECA Compound, Tel +251 911 266 150,
P.O. Box 5580, Addis Ababa – ETHIOPIA, E-maiil: [email protected]
UN Office of the High Representative for the Least Developed Countries, Landlocked
Developing Countries and Small Island Developing States (UN-OHRLLS)
Mr. Gyan Acharya, Under-Secretary General and High Rep. for LDCs, LLDCs and SIDS, New
York, USA, Email: [email protected]
Mr. Sandagdorj Erdenebileg, Chief, Policy Development, Coordination, Monitoring and
Reporting Service, New York, USA, Tel.: +1 212 963 7703, Email: [email protected]
Ms. Gladys Mutangadura, Economic Affairs Officer, New York, USA, Tel.: +1 212 963 3316
Email: [email protected]
International Road Transport Union (IRU) Mr. Jean Acri, Responsable Afrique, IRU, Geneva, Switzerland, Tel: +41 22 918 27 83
Fax: +41 79 219 3202 / +41 22 918 27 41, E-mail: [email protected]
Secrétariat de la CEA
Mr. Stephen Karingi, Director, Regional Integration and Trade Division, Economic Commission
for Africa, Addis Ababa, Ethiopia, Tel.: 251-11-5 44 54 43, Fax: 251-11-515 30 05, E-mail:
Mr. Gatera Soteri, Chief, Industrialization and Infrastructure Section, Regional Integration and
Trade Division, Economic Commission for Africa, Addis Ababa, Ethiopia
Tel.: 251-11-5 44 54 49, Fax: 251-11-515 30 05, E-mail: [email protected]
Mr. Daniel Tanoe, Chief, Investment Policy Section, Regional Integration and Trade Division
Economic Commission for Africa, Addis Ababa, Ethiopia, Tel.: 251-11-5 44 35 42
Fax: 251-11-515 30 05, Email: [email protected]
Ms. Marie-Therese Guiebo, Economic Affairs Officer, Regional Integration and Trade Division,
Economic Commission for Africa, Addis Ababa, Ethiopia, Tel.: 251-11-5 44 53 52
Fax: 251-11-515 30 05, E-mail: [email protected]
Mr. Robert Lisinge, Economic Affairs Officer, Regional Integration and Trade Division,
Economic Commission for Africa, Addis Ababa, Ethiopia, Tel.: 251-11-5 44 34 43
Fax: 251-11-515 30 05, E-mail: [email protected]
Mr. Anthony M. Mehlwana, Economic Affairs Officer, Regional Integration and Trade Division,
Economic Commission for Africa, Addis Ababa, Ethiopia, Tel.: 251-11-5 44 38 02
Fax: 251-11-515 30 05, Email: [email protected]
37
Mr. George Mugabe, Consultant, Regional Integration and Trade Division, Economic
Commission for Africa, Addis Ababa, Ethiopia, Tel.: 251-11-5 44 30 24, Fax: 251-11-515 30 05,
E-mail: [email protected]
Mr. Aristide Somda, Consultant, African Trade Policy Centre (ATPC), Regional Integration and
Trade Division, Economic Commission for Africa, Addis Ababa, Ethiopia, Tel.: 251-11-5 44 53
97, Fax: 251-11-515 30 05, E-mail: [email protected]
Mr. Yonas Bekele, Infrastructure Consultant, Regional Integration and Trade Division,
Economic Commission for Africa, Addis Ababa, Ethiopia, Tel.: 251-11-5 44 51 60, Fax: 251-11-
515 30 05, E-mail: [email protected]
Ms. Mulumebet Arega, Administrative Assistant, Regional Integration and Trade Division,
Economic Commission for Africa, Addis Ababa, Ethiopia, Tel.: 251-11-5 44 30 93, Fax: 251-11-
515 30 05, Email: [email protected]
Ms. Zewdnesh Mesfin, Staff Assistant, Regional Integration and Trade Division, Economic
Commission for Africa, Addis Ababa, Ethiopia, Tel.: 251-11-5 44 54 47, Fax: 251-11-515 30 05,
E-mail: [email protected]
Mr. Biniyam Bisrat, Team Assistant, Regional Integration and Trade Division, Economic
Commission for Africa, Addis Ababa, Ethiopia, Tel.: 251-11-5 44 31 02,
Fax: 251-11-515 30 05, Email: [email protected]