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    Rapport de l’Etude d’Impact sur

    l’Environnement de la décharge contrôlée

    d’Al Hoceima 

    Réalisé par :

    SAMMAR Chaimae

    ARDAOUI Hajar

    ABAKOUY Hanane

    El MAAKOUL Asmae

    Université Mohammed Premier

    Ecole Nationale des Sciences Appliquées

    Al Hoceima

    Encadré par :

    Mme. AIT BENICHOU Samah

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    Rapport d’étude d’impact de l’implantation de la décharge contrôlée d’Al Hoceima

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    Liste des figures

    Figure 1: L’emplacement de la décharge contrôlée d’ALHOCEIMA .............................................. 8 

    Figure 2: La morphologie finale du casier ...................................................................................... 15 

    Figure 3: La délimitation de la zone d’étude ................................................................................... 23 

    Figure 4: La zone d’étude ................................................................................................................ 24 

    Figure 5: La répartition mensuelle des pluies ................................................................................. 28 

    Figure 6: La variation de la température ......................................................................................... 29 

    Figure 7: La rose des vents au niveau d’Al Hoceïma ..................................................................... 29 

    Liste des tableaux

    Tableau 1: La position de la future décharge par rapport à l’aire de production des déchets ........... 8 

    Tableau 2: Le bilan hydrique pluviométrique selon diverses configurations d’exploitation d’une

    alvéole ............................................................................................................................................. 17 

    Tableau 3: L’évaluation des débits de biogaz émis ......................................................................... 18 

    Tableau 4: Le bilan des matériaux nécessaires à la décharge contrôlée ......................................... 20 

    Tableau 5: Les caractéristiques hydrologiques des oueds les plus importants de la région (Nekor et

    Rhiss) ............................................................................................................................................... 26 

    Tableau 6: Les précipitations moyennes mensuelles à Al Hoceima ............................................... 28 

    Tableau 7: Les valeurs de température mensuelles en C° (minima, moyenne, maxima) à Al

    Hoceima .......................................................................................................................................... 28 

    Tableau 8: Les valeurs d’évapotranspiration potentielle mensuelle ............................................... 30 

    Tableau 9: Les impacts négatifs sur le milieu physique et leurs mesures d’atténuation ................. 37 

    Tableau 10: Les impacts négatifs sur le milieu biologique et leurs mesures d’atténuation ............ 39 

    Tableau 11: Les impacts négatifs du milieu humain et leurs mesures d’atténuation  ...................... 40 

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    I.  Préambule

    Les projets des décharges contrôlées des déchets ménagers et assimilées aux déchets ménagers,

    en dépit de leurs impacts bénéfiques sur l’amélioration des services offerts aux populations et

    des conditions sanitaires et d’hygiène, peuvent engendrer des conséquences néfastes sur le milieu

    si des mesures préventives ou de compensation ne sont pas prévues.

    Dans une perspective de développement durable, la prise en compte de l’environnement à des

    stades de planification, études, travaux et exploitation, est indispensable.

    Dans cette perspective, on escompte à travers la présente Etude d’Impact Environnemental,

    identifier les impacts aussi bien positifs que négatifs du projet du centre d’enfouissemen t

    technique de la région d’Al Hoceima sur l’environnement naturel et humain de la zone

    concernée, identifier les mesures préventives et de compensation afin d’assurer la réussite du

     projet ainsi qu’une meilleure intégration dans son environnement. 

    L’analyse environnementale se déroulera selon les étapes suivantes :1. La description et l’emplacement du projet ;

    2. La description du cadre institutionnel et juridique afin de ressortir les structures actuelles en

    charge de l'environnement et de la décharge, le cadre institutionnel et législatif dans lequel

    devrait s'intégrer le projet et les mesures d’atténuation ou de compensation ;

    3. La présentation de la problématique du centre et la justification du projet ;

    4. La description du projet qui permet de ressortir les composantes qui peuvent être à l’origine

    d’impacts sur l’environnement dans les différentes phases de mise en œuvre, de fonctionnement

    et d’exploitation des installations;

    5. La description de l’état initial du milieu ;6. L’identification des impacts ;

    7. Formulation des mesures d’atténuations et/ou de compensation dans les phases de travaux et

    d’exploitation. 

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    II.  Emplacement du projet

    Les responsables locaux en collaboration avec le Ministère de l’Energie des Mines, de l’Eau et

    de l’environnement ont lancé une étude de choix de site pour l’implantation de la décharge

    contrôlée. Cette étude a abouti à  une proposition de neuf sites choisis sur la base de plusieurs

    critères qui incluent principalement : la topographie générale du site, la situation par rapport aux

    eaux de ruissellement, l’accès routier et par pistes, les disponibilités en matériaux (équipement du

    fond de casier (argile et matériaux)), la situation par rapport aux vents dominants et l’acceptation

    sociale.

    Cependant, le dernier choix est fait entre les trois premiers sites suivants qui sont tous situés au

    niveau de la commune d’Ait Youssef Ou Ali :

    Premier site : site de la zone industrielle ;

    Deuxième site : Plateau de Sidi Bouafif;

    Troisième site : DharBouhamoud.

    Le site le plus propice, sur le plan acquisition de terrain, à l’implantation de la décharge

    contrôlée d’Al Hoceima qui a été retenu est celui situé dans une zone montagneuse, sur un terrain

     privé, à une distance d’environ 2,5 K m au Nord-Est du douar d’Izafzafene et étendu sur une

    surface de 43 hectares.

    Ses coordonnées selon la projection Lambert Maroc, Zone Nord sont les suivants :

    -  X : 633 435

    -  Y : 509 709

    La carte suivante présente le site retenu pour l’implantation de la décharge contrôlée d’Al-

    Hoceima (figure 1) :

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    III.  Cadre juridique et institutionnel

    1.   Cadre juridique

    L’installation d’un centre d’enfouissement technique est soumise à plusieurs textes

     juridiques, notamment :

      La charte communale de 1976

    La charte communale du 30 septembre 1976 confie aux Collectivités Locales, l'assainissement

    liquide et solide. En effet, l'article 30 du dahir n° 1-76-583 relatif à l’organisation communale

    stipule que le Conseil Communal régie par ses délibérations les affaires de la commune et, à cet

    effet, décide des mesures à prendre pour assurer à la collectivité locale son plein développement

    économique, social et culturel. Pour ce faire, il décide de la création et de l'organisation des

    services publics communaux et de leur gestion soit par voie de régie ou de régie autonome, soit

     par concession.

    Les communes se chargent elles-mêmes de la gestion des déchets ménagers. Cette compétence

    en matière d'assainissement est confirmée  par la réglementation relative à l’urbanisme et à

    l'assainissement. En effet, selon la loi 12-90 sur l'urbanisme, le schéma directeur d’aménagement

    urbain qui prévoit notamment "les endroits devant servir de dépôt aux ordures ménagères", doit

    être soumis à l'approbation des conseils communaux concernés. Quant au plan d'aménagement

     prévu par la même loi, il doit définir de servitudes à établir dans l'intérêt de l'hygiène, de la

    sécurité et de la salubrité publique.

      La loi 10-95 relatifs à l’eau 

    La loi 10-95 sur l'eau introduit de nombreuses dispositions pour protéger les ressources en eaude la pollution due aux déchets solides d'origine domestique ou industrielle. Elle interdit de

    déposer ou d'enfouir des déchets solides dans les portions constitutives du domaine public

    hydraulique.

    - L'article 51 introduit la notion de normes de qualité auxquelles une eau doit satisfaire selon

    l’utilisation qui en sera faite. Le projet de décret n° 20, relatif à la fixation des normes de qualité

     prévoit les modalités de fixation de ces normes.

    - Les articles 52 et 53 soumettent à autorisation tout déversement susceptible de modifier la

    qualité des eaux superficielles ou souterraines. Les déversements existants et non autorisés doivent

    faire l'objet d'une déclaration équivalente à une demande d'autorisation, et ce dans un délai à fixer

     par l'Agence de Bassin.

    - L'article 54 confirme l'interdiction de rejeter, d'effectuer, de déposer et de jeter toute eau usée

    ou tout déchet solide susceptible de polluer les ressources en eau.

    Ces dispositions permettent d'introduire l'engagement du gestionnaire des déchets, par le biais de

    l'autorisation, de respecter des normes et des spécifications qui seront à fixer par voie

    réglementaire.

    Les Agences de Bassins seront chargées dans le cadre de la loi 10-95 de surveiller les risques

     potentiels que représentent les décharges (les lixiviats en général). Par contre, elles ne seront pasresponsables du contrôle des autres nuisances que ces décharges peuvent engendrer.

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    En matière d'assainissement tant liquide que solide, le schéma directeur d'aménagement urbain

    (loi 12-90) doit définir les principes devant guider l'assainissement ainsi que les lieux de rejets des

    eaux usées, les endroits devant servir de décharges publiques (art. 3, 4, 5).

      Législation relative à la protection du sol

    La charge de surveillance et de suivi est donnée aux agences de bassins dans le cadre de la loi

    10-95. Par contre, elles ne seront pas responsables du contrôle des autres nuisances que ces

    décharges peuvent causer.

    La loi et le décret du 27 juillet1969 assurent le reboisement et l'affectation des sols à déculturés

    en vue de combattre l'érosion et d'assurer la protection d'ouvrages ou de biens déclarés d'intérêt

    national.

    Des textes et des lois en vigueur cherchent à sauvegarder les ressources naturelles, à en organiser

    l'exploitation et à assurer parallèlement la protection de l'hygiène et de la sécurité publique dans

    leur utilisation. Et ce, dans une perspective de développement durable. L’Etat vise à imposer desrègles particulières pour l'élimination des déchets et la réduction des nuisances.

      Législation relative à l’aire 

    Un texte de loi et de décret relatifs à la lutte contre la pollution de l'atmosphère a été élaboré et

     promulgué par le Département de l’Environnement du ministère de l’énergie et des mines de l’eau

    et de l’environnement. Ce texte de loi vise l’interdiction d’émettre, de déposer, de dégager ou de

    rejeter dans l’atmosphère des polluants au-delà des normes fixées par voie réglementaire. Les

     polluants visés sont les poussières, les substances inorganiques essentiellement sous forme de

     poussières, les substances inorganiques sous forme de gaz ou de vapeurs, les substances

    organiques sous forme de gaz, de vapeurs ou de particules et les substances cancérigènes, qui

     portent sur la réglementation des établissements incommodes ou dangereux. Ces établissements

    sont soumis au contrôle et à la surveillance de l’autorité  administrative. Ils sont divisés en trois

    classes suivant la nature des opérations qui y sont effectuées ou les inconvénients qu’ils présentent

    au point de vue de la sécurité, de la salubrité ou de la commodité publique.

      Le Dahir du 08/12/1912

    Complété par le Dahir du 30/07/1918, relatif aux mesures sanitaires pour la protection de

    l’hygiène publique,  confèrent aux Pachas et aux Caïds des pouvoirs spéciaux pour assurer

    l’hygiène publique et la salubrité de la ville. L’arrêté ministériel du 18/01/1950 interdit

    l’installation de certaines industries dans les villes et les centres délimités par l’arrêté. 

      Loi 12-90 sur l’urbanisme 

    Cette loi précise sur le Schéma Directeur d’Aménagement Urbain qui prévoit notamment «les

    endroits devant servir de dépôts aux ordures ménagères doit être, préalablement à son approbation,

    soumis aux conseils communaux concernés». Quant au plan d’aménagement prévu par la même

    loi, il doit définir des servitudes à établir dans l’intérêt de l’hygiène, de la sécurité et de la salubrité

     publique.

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      Loi n°47-96

    Relative à l’organisation de la région : l’article 9 définit les attributions  du conseil régional

    dans le cadre de la promotion du développement de la région, et ce par :

    - Le choix des modes d’organisations et de gestion des services publics, notamment par voie de

    régie directe, autonome ou de concession ; de l’administration des affaires publiques,

    - Le choix des investissements à réaliser dans la région par l’état ou toute  personne morale de

    droit public, … 

      Loi 28-00

    Cette loi couvre les déchets ménagers, industriels, médicaux et dangereux. Elle stipule

    l'obligation de réduction des déchets à la source, l'utilisation des matières premières

     biodégradables et la prise en charge des produits durant toute la chaîne de production et

    d'utilisation. La loi prévoit également l'aménagement par les collectivités locales de déchargescontrôlées dans un délai maximal de trois ans à partir de la publication de la loi pour les déchets

    ménagers et de cinq ans pour les déchets industriels. Au niveau institutionnel, le texte prévoit la

    création d'une structure nationale de gestion des déchets dangereux. En application des articles 29

    et 83 de la loi n° 28-00, le décret n° 2-07-253 du 14 rejeb 1429 (18 juin 2008) portant

    classification des déchets et fixant la liste des déchets dangereux, ainsi les déchets sont inventoriés

    et classés, en fonction de leur nature et de leur provenance, dans un catalogue dénommé "

    Catalogue marocain des déchets ".

      Loi 12-03 sur l’étude d’impact sur l’environnement 

    Cette loi établit la liste des projets assujettis, la procédure de réalisation et la consistance des

    études d'impact. La loi institue également la création d'un comité national des études d'impact

    environnemental présidé par le Ministre en charge de l'Environnement. Ce comité a pour rôle de

    décider, sur la base des résultats de l'étude d'impact, de l'acceptabilité environnementale qui

    conditionne la mise en œuvre des projets assujettis.

    Cette loi a deux décrets d’application :

    - Décret n° 2-04-563 du 5 kaada 1429 (4 novembre 2008) relatif aux attributions et au

    fonctionnement du comité national et des comités régionaux des études d'impact sur

    l'environnement. Ce décret fixe les attributions et les modalités de fonctionnement du comiténational des études d'impact sur l'environnement et des comités régionaux des études d'impact

    sur l'environnement, ci-après dénommés le "comité national" ou "comités régionaux", selon le

    cas, tels qu'ils sont prévus à l'article 8 de la loi n° 12-03 relative aux études d'impact sur

    l'environnement, susvisée.

    - Décret n° 2-04-564 du 5 kaada 1429 (4 novembre 2008) fixant les modalités

    d'organisation et de déroulement de l'enquête publique relative aux projets soumis auxétudes

    d'impact sur l'environnement. Ce décret a pour objet de définir les modalités d'organisation et de

    déroulement de l'enquête publique prévue à l'article 9 de la loi n° 12-03 relative aux études

    d'impact sur l'environnement susvisée et à laquelle les projets énumérés dans la liste annexée à

    ladite loi sont soumis

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      La loi n° 11-03

    Elle définit les principes de protection, les instruments de gestion et de protection de

    l'environnement, les régimes spéciaux de responsabilité civile ainsi que la remise en état de

    l'environnement. Cette loi de portée générale répond aux besoins d'adopter une démarche globale

    et intégrée assurant le meilleur équilibre possible entre la nécessité de préservation del'environnement et les besoins de développement économique et social du pays.

    La loi 11-03 a pour objectif de rendre plus cohérent, sur le plan juridique, l'ensemble des textes

    ayant une incidence sur l'environnement. Ces textes relevant par nature de la compétence de

     plusieurs administrations. La loi est destinée à fournir un cadre référence posant les principes

    fondamentaux sur la base desquels les futurs textes relatifs à la protection de l'environnement

    devront être élaborés

      Autres textes de loi

    −La loi 07-22 relative aux aires protégées,

    −La loi 13-03 relative à la pollution atmosphérique et ses textes d’application,

    −La loi 25-90 relative aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements et ses

    décrets d’application,

    −La loi n° 65-99 relative au Code du Travail et ses textes d’application,

    −Dahir n° 1-69-170 du 25 juillet 1969 sur la défens e et la restauration des sols,

    −Dahir du 25 août 1914 portant réglementation des établissements insalubres, incommodes

    ou dangereux,

    −La loi 22-80 relative à la conservation des monuments historiques et des sites,

    −Dahir n° 1-58-382 du 17 avril 1959 modifiant le Dahir du 20 hija 1335 (10 octobre 1917)

    sur la conservation et l’exploitation des forêts,

    −Décret n° 2-09-85 du 6 septembre 2011 relatif à la collecte, au transport et au traitement

    de certaines huiles usagées

      Conventions internationales

    S'agissant de l'apport du Maroc à la protection de l'environnement au niveau international, ilfaut souligner que ce dernier affiche une ferme volonté politique de coopération en vue de

     protéger et gérer l'environnement et participe activement à l'œuvre de codification du droit

    international de l'environnement. Parmi les conventions internationales :

    −Convention internationale pour la prévention de la pollution de la mer par les hydrocarbures;

    −Convention internationale sur l'intervention en haute mer en cas d'accident entraînant ou

     pouvant entraîner une pollution par les hydrocarbures ;

    - Convention relative aux zones humides d'importance internationale ;

    - Convention concernant la protection du patrimoine mondial cultuel et naturel ;- Convention relative à la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage ;

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    - Convention sur la protection de la couche d’ozone ;

    - Convention sur les changements climatiques ;

    - Convention sur la diversité biologique.

    2. 

    Cadre institutionnel

    Les différents ministères qui interviennent dans le domaine des déchets solides sont décrits

    ci-après.

      Ministère de l'Intérieur

    Le ministère de l’Intérieur assure la tutelle hiérarchique des communes. La charte communale

     pose le principe de l'autonomie des communes et des communautés urbaines en matière de gestion

    des déchets solides. Leurs budgets et leurs investissements sont toute fois soumis au contrôle du

    Ministère de l'Intérieur.

     

    Ministère de la Santé

    Le ministère de la santé est l'autorité compétente pour la gestion des hôpitaux et des centres de

    soins sur tout le territoire national. Il contrôle aussi la qualité de l'eau potable en faisant des

    analyses dans ses laboratoires décentralisés. Le ministère de la santé publique gère directement ces

    déchets solides (déchets hospitaliers).

      Ministère de l’Energie des Mines, de l’Eau et de l’environnement 

    Par rapport aux ministères gestionnaires et malgré son engagement dans différents milieux et

    secteurs d’activités, c’est un département de mission et non de gestion. Il s'occupe principalement

    de la coordination, de la collecte des données, des études, de l'élaboration des lois, de la

    réglementation et des normes et directives ayant trait à l'environnement.

      Ministère de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie

    numérique

    Ce ministère est l’autorité de tutelle des activités commerciales et industrielles. A ce titre, il a

    un rôle de conseil pour l’élimination de leurs déchets et pour la mise en place de filières de

    valorisation.

      D’autres institues 

    Ministère de l’équipement et du transport ; Ministère de l’agriculture et de la pêche maritime ;

    Ministère du tourisme et de l’Artisanat, chargé de l’artisanat ;Haut Commissariat aux Eaux et

    Forêts et à la Lutte Contre la Désertification. Certains offices tels que l’office national de

    l’électricité et l’office national de l’eau potable rattachés aux ministères jouent un rôle important

    dans la protection de l’environnement. 

      Bailleur de fonds

    Le Fonds Français pour l'environnement mondial est un dispositif bilatéral dédié à la protection de

    l'environnement mondial dans les pays en développement.

    Il est l'un des instruments de la politique française de coopération et de développement en matièrede changement climatique, de biodiversité, d'eaux internationales, de dégradation des terres

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    (incluant la désertification et la déforestation), de polluants organiques persistants et de protection

    de la couche d'ozone.

    IV.  Problématique et justification du choix du projet

    La gestion des déchets ménagers constitue actuellement une problématique internationale. Au

    Maroc, elle représente le souci majeur des départements ministériels, de plusieurs organisme non

    gouvernemental et organismes privés.

    En effet, cette gestion connaît de grandes difficultés, ce qui affecte l’esthétique des villes et la

    santé des populations. On se retrouve avec des villes, parfois même de grandes villes très polluées

     par les déchets. Les décharges sont sauvages et souvent démunies de tous contrôles et de clôture,

    leur mise en place est aléatoire et présente des risques pour l’environnement et pour les ressources

    en eau.

    Cette problématique est due à l’insuffisance des moyens financiers, matériels et humains,affectés à la gestion des déchets ménagers au niveau de la majorité des communes du Royaume.

    La situation de la gestion des déchets dans la ville d’Al Hoceima et des communes avoisin antes

    n’est pas satisfaisante

    - La décharge actuelle de la ville d’Al Hoceima est en bord de mer et les ordures sont

    répandues par les courants sur les plages limitrophes.

    - La presque totalité des déchets solides des communes voisines est évacuée dans les lits des

    oueds et avec entraînement par l’intermédiaire des cours d’eau vers la mer. Cette pollution a de

    graves conséquences sur le potentiel touristique de la région et constitue un risque à son

    environnement et à la santé de la population.

    Alors pour mettre fin à cette situation difficile, les responsables locaux en collaboration avec le

    Ministère de l’Energie des Mines, de l’Eau et de l’environnement , ont décidés de lancer une étude

    d’impact pour l’implantation d’une décharge contrôlée. Alors l’installation de la nouvelle

    décharge permettra de :

    - Limiter la pollution des eaux superficielles et souterraines par les lixiviats ;

    - Limiter les fumée et odeurs nauséabondes engendrée par l’ancienne décharge ;

    - Réduire les risques sanitaires (chiffonniers et habitats voisins) ;

    - Fermeture des dépotoirs sauvages existants ;- Faire face au manque d’infrastructures et de moyens pour la gestion des déchets solides de la

    ville et les communes avoisinantes ;

    - Développer le tourisme de la région.

    V.  Description du projet de décharge contrôlée

    1. 

    Conception et aménagement des installations

    a)  Décharge contrôlée

    Elle est entourée d’une enceinte délimitant une emprise d’environ 43 ha qui permet son

    isolement et le contrôle de son accès. Son espace interne est divisé en trois secteurs bien distincts :

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    -L’aire d’accès aux services généraux et au poste de contrôle et de pesée, d’une superficie de

    2 ,1 ha ;

    -L’aire des casiers de stockage des déchets ménagers et assimilés (20 unités prévues) d’une

    superficie de 8,3 ha ;

    -L’aire de stockage et de traitement des lixiviats par lagunage à macrophytes d’une superficie

    de 1,0 ha.

    L’implantation de l’aire des casiers de stockage est réalisée de façon à optimiser les éléments

    suivants :

    - Durée de vie du site ;

    -Optimisation des opérations de terrassement déblais-remblais afin d’optimiser  les coûts.

      Services généraux et contrôle d’accès à la zone de stockage 

    Ils sont constitués des locaux techniques et des locaux administratifs, ainsi que des aires

    opérationnelles (pesage, lavage) et des voiries de desserte, facilitant le contrôle et la pesée des bennes (en entrée et sortie), et d’une aire de maintenance des engins sur place. 

    Le contrôle d’accès au site s’effectuera au niveau du portail d’entrée, doté d’un poste de garde, qui

    sera fermé en dehors des heures d’ouverture de la décharge contr ôlée.

     b) Dispositifs d’étanchéité et de confinement 

      Conception des casiers (Figure 2)

    Figure 2: La morphologie finale du casier

      Conception d’ensem ble du confinement des déchets

    La seule ressource raisonnable accessible sous l’angle  économique est l’étanchéité  par

    compactage énergique du matériau en place en fond de fouille, le compactage à l’Optimum

    Proctor Modifié (OPM) rationnellement mené met en effet à l’abri de tout risque de fissuration

    importante en cas de dessiccation du terrain compacté. Cette technique est relativement délicate à

     bien mettre en œuvre, elle nécessite un matériel de chantier spécialisé, une excellente maîtrise de

    leur conduite, et des contrôles de leurs applications nombreuses et fréquentes qui la rendent encore

    assez onéreuse.

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      Gestion des lixiviats

    Le climat local est caractérisé par l’alternance d’une saison sèche à potentiel évaporatoire

    élevé, et d’une saison humide peu pluvieuse à potentiel évaporatoire réduit.

    C’est la valeur résiduelle très élevée de la percolation qui justifie une politique active de

    couverture d’attente des alvéoles exploitées durant la saison sèche , ainsi que la segmentation en

    nombreuses alvéoles hydrauliquement indépendantes de faible aire unitaire, en vue de limiter au

    minimum le volume des percolas engendrant le suintement ultérieur des jus de décharge à traiter

    après collecte.

    Le bilan hydrique de l’infiltration et de l’évaporation de l’eau de pluie a été établi, en valeur

    moyenne, en fonction de 4 situations de référence, dont la résultante annuelle est rappelée au

    tableau ci-après :

    Tableau 2: Le bilan hydrique pluviométrique selon diverses configurations d’exploitation d’une

    alvéole

    Intitulé

    1 Eau libre (lagune de stockage)

    -accroissement de la lame d’eau  +260mm/an sur 5 mois

    2 Déchets nus (alvéole en exploitation)

    -ruissellement externe

    -percolation 

    0 mm/an

    230 mm/an sur 5 mois

    3 Couverture d’attente (alvéole en attente derehausse) 

    -ruissellement externe

    -percolation 

    70 mm/an sur 5 mois

    185 mm/an sur 5 mois

    Couverture finale (alvéole totalement saturée)

    -ruissellement externe

    -percolation interne 

    140 mm/an sur 5 mois

    95 mm/an sur 5 mois

      Profilage du fond, couche filtrante, drains et regards de captage des jus

    Afin d’assurer la récupération et l’évacuation des jus de percolation, le fond de chaque alvéole

    hydrauliquement indépendante sera établi et aménagé selon les dispositions constructives

    suivantes :

    -Profilage du sommet de la couche d’étanchéité en argile selon une pente régulière vers un

     point bas situé dans un coin d’alvéole. 

    -Pose d’une couche perméable semi-épaisse sur le fond et la base des talus, constitués de

    granulat propre non calcaire insensible à l’eau.

    -Pose dans la couche perméable sur la surface du ruissellement en jonction du pied du talus et

    de la pente du fond, de drains résistants de diamètre suffisant, percés de lumières de grande

    dimension.

    -Pose au niveau du point bas d’un regard de collecte des drains, et assurant par une chute leraccordement gravitaire dans une double ligne de collecteurs enterrés.

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    d)  Clôture et haie vive

    Il est prévu de créer une clôture rustique en barbelée tout autour du site. Sur la partie la plus

    visible depuis la rocade, cette clôture sera doublée d’une haie arborée externe plantée sur un

    merlon extérieur.

    L’emprise des installations sera fermée avec une clôture mixte muret-grillage.

    e) 

    Installations communes

      Accès, stationnement et aires de manœuvre 

    La régulation de flux d’entrée et de sortie des camions par le poste de contrôle des entrées

    s’effectuera par stationnement sur la voirie d’entrée et sur une petite aire précédant la sortie à

    l’intérieur du site.

    Compte tenu de l’espace disponible, il est donc prévu le stationnement (file d’attente) à

    l’extérieur du site. 

     

    Poste de garde et bascule de pesée

    Il est prévu un poste de contrôle entre les bascules de pesée des camions, ce local permettra

    l’enregistrement des entrées et sorties et le résultat des pesées.  La bascule sera construite en légère

    sur élévation.

      Atelier d’entretien et magasin 

    Il est prévu une aire technique et un atelier d’entretien pour le garage et la maintenance du parc

    d’engins et de véhicules d’exploitation. 

      Réseaux eau, électricité, téléphone

    Il existe une possibilité de se raccorder aux réseaux suivants :

    -Ligne électrique (3500 m);

    -R éseau d’eau potable (2000 m);

    -Ligne téléphonique (1300 m).

    Le site est atteint par le réseau de téléphone cellulaire.

      Alimentation en eau potable

    Une conduite d’eau potable qui alimente le centre d’Ajdir longe la rocade (P39). La distance

    entre le site et la rocade, est voisine de 1300 m. Un piquage à partir de cette conduite peut se faire

     pour desservir en eau potable la future décharge.

    2.   Présentation de la décharge

    a)  Transfert et voirie d’accès 

    L’accès actuel à la décharge contrôlée, à partir des points de transfert en zone urbaine

    s’effectuera par l’emprunt de la voir RN39 asphaltée et qui constitue la rocade méditerranéenne,

     jusqu’au carrefour d’Izafzafene. 

    Le site de la décharge contrôlée est disant d’environ 3.5 km du carrefour d’Izafzafene. 

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     b)  Principe de la décharge contrôlée

    La collecte des déchets au niveau de la commune d’Al Hoceima est réalisée à 95% par le mode

     porte à porte. Quant aux autres communes, la collecte est faite 60% par les conteneurs et 40%

     porte à porte. Les déchets collectés sont directement mis en décharge.

    La décharge contrôlée est conçu pour une capacité nette de stockage de déchets de 35.040 mille

    tonnes en moyenne annuelle, supposant de montrer le tumulus depuis la cote +195 m jus qu’à la

    cote maximale de +260 m. Le bilan des matériaux nécessaires et à l’exploitation de la décharge

    contrôlée est indiqué au tableau ci-après :

    Tableau 4: Le bilan des matériaux nécessaires à la décharge contrôlée

    Gravier Terre

    m m

    Capacité ultime de stockage 1200 000 m

    Matériaux pour infrastructures

    -remblai digue et merlons 13000

    -Gravier 330

    Matériaux pour exploitation

    Terre pour rehausse 41 500

    Terre pour couverture journalière

    10%

    120 000

    Matériaux pour fermeture

    Terre pour couverture finale 34 500

    Global 330 209 000

    La décharge contrôlée est constitué par une dizaine de paliers étagés depuis la cote +195 m

     jusqu’à la cote +260 m. Elle comporte en outre des installations correspondant aux services

    généraux, voies de desserte, accès et clôtures. Il nécessiter aussi la création d’une voirie publique

    d’accès au site. 

    L’expansion de la décharge contrôlée est programmée sur une période de 30 à 35 ans. Elle est

     possible sur place, sans difficultés particulière, sur le site actuel. Il n’est donc pas nécessaire de

    réserver un autre site d’expansion pour cette échéance.

    3.  Principes d’exploitation

    L’activité de la décharge contrôlée se déroulera dans un espace convenablement clos et selon

    des horaires d’ouverture préétablis. 

    a)  Livraison des déchets

    L’admission des véhicules effectuant de déchets s’effectuera par le portail d’entrée aux heures

    d’ouvertures, affichées sur le panneau signalétique disposé lisiblement à l’entrée. En dehors des

    heures d’ouverture, les portails seront fermés à clefs. 

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    Les véhicules à l’admission devront prendre leur tour d’attente à l’entrée,  et sur l’ordre du

    contrôler de bascule passeront successivement se faire peser sur la bascule. Une fois pesé , le

    véhicule accèdera à l’alvéole en exploitation en empruntant la piste de desserte, et il y dépotera

    son chargement sous la surveillance d’un agent de sécurité chargé de la coordination des

    mouvements de véhicules , et du contrôle final de la conformité de la livraison.

    Les véhicules déchargés devront prendre leur tour sur la file d’attente de sortie, et sur l’ordre du

    contrôleur passeront successivement dans le décrotteur-pédiluve puis iront se faire peser sur la

     bascule. Une fois pesés à vide il sera autorisé à quitter l’établissement par l’itinéraire de sortie.  

     b)  Stockage des déchets

    La mise en stock des déchets s’effectuera méthodiquement par réglage en couche mince et

    compactage au chevillard lourd 27t. Il est d’usage de remblayer journellement sur une épaisseur

    cumulée de 3 à 4 couches, de manière à marquer nettement le front de remblaiement, chaque

    nouvelle de remblai sera recouverte régulièrement par une mince couverture de terre, visant àcharger et à maquer les déchets, en limitant à la fois les envols de sacs plastique ainsi que la

     pullulation de la vermine. Le taux de recouvrement en terre ne dépassera pas 10% du volume des

    déchets stockés.

    Les premiers remblaiements d’une nouvelle alvéole s’effectueront à la surface du fond, à

    laquelle la rampe d’accès permet un accès aisé aux camions de livraison.

    c)  Couverture des déchets et végétalisation

    La couverture finale des déchets nécessitera l’intervention périodique d’un chantier de

    terrassement, permettant d’opérer l’épais recouvrement (1 m) de la surface profilée des déchetsd’une alvéole avec des terres extraites en carrière. Cette couverture sera équipée de fascines

    destinées à limiter les effets de l’érosion éolienne, et plantées d’essences arbustives locales à fort

     potentiel de reprise, en vue de fixer les remblais.

    4.   Procédure de con trôle des déchets  

    Lors de l’admission à la bascule, chaque chauffeur déposera son bon de livraison identifiant le

    véhicule et l’origine de chaque chargement, et prendront un numéro de tour à afficher sur son

     pare-brise.

    Lors de la sortie à la bascule , chaque chauffeur échange le bulletin de son numéro de tourcontre son bon de livraison où le contrôleur de bascule a consigné les horaires d’admission et de

    sortie , ainsi que les poids en charge et à vide.

    Chaque semaine, le responsable de la décharge contrôlée établira un récapitulatif des livraisons

     par origine, nature de déchet et transporteur, en vue de justifier de son activité et d’étayer la

    facturation des prestations.

    5.   Gestion technique des aménagements proposés :

    a) 

    Mode d’exploitation en décharge contrôlée

    Le principe d’exploitation est les suivant :

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    -Une alvéole neuve achevée doit être disponible au moment où l’alvéole exploitée arrive en

    saturation. Les chantiers de terrassement pour la création d’alvéole neuve sont assurés par des

    entreprises extérieures avec des moyens adaptés (pelle mécanique, tombereaux, compacteur,

    niveleuse, etc.)

    -Le stockage des déchets dans l’alvéole, les couvertures journalières et les rehausses dutalus externe sont exécutés à l’avancement par l’exploitant avec ses propres moyens, en utilisant le

    stock de matériaux que lui constitue l’entreprise extérieure de terrassement.

     b)  Stockage des déchets et mouvements de terre

    Chaque casier de 3 alvéoles, est considéré comme une unité de construction élémentaire.

    -Alvéole de rang « n-1 », saturée et en cours de couverture finale (ou totalement

    recouverte), ce qui correspond aux 2/3 du besoin en matériau de couverture ;

    -Alvéole de rang « n », en cours d’exploitation avec couverture  journalière, ce qui

    correspond au 1 /3 du besoin en matériau de couverture ;

    - Alvéole de rang « n+1 » en attente.

    En parallèle, sera mis en chantier le prochain casier de 3 alvéoles, fournissant 100% des

    matériaux de couverture, moyennant un stock intermédiaire de sécurité d’une semaine, soit 1,5 %

    du terrassement total.

    c)  Phasage de la construction des casiers

    Le phasage des extensions est prévu annuellement, eu égard aux prévisions de collecte des

    ordures ménagers. La numérotation des alvéoles sur le plan propose une chronologie

    d’exploitation selon l’axe de desserte depuis la rampe d’accès.  

    d)  Réhabilitation du site confiné en fin d’activité 

    Le site sera stabilisé et réinséré dans son environnement. Les casiers seront couverts par une

    couverture semi-perméable composée du bas en haut de :

      Une couche drainante dans laquelle se situe le réseau de captage de biogaz ;

      Un écran semi-perméable constitué de matériaux naturels argileux remaniés et compactés

    sur une épaisseur d’un mètre ;

     

    Une couche drainante limitant les infiltrations des eaux de pluies dans les déchets ;

      Une couche de terre végétale favorisant la revégétalisation et l’évapotranspiration. 

    6. 

    Mode de gestion du projet :

    Les communes d’Al Hoceima, Beni Bouyach,Imzouren et Ait Youssef ou Ali ont constitué le

    groupement « Ghis-Nekkor » pour mettre en place le projet de décharge contrôlée

    intercommunale.

    Le groupement confiera à un prestataire privé la réalisation des travaux d’aménagement du site

    ainsi que l’exploitation de la décharge dans le cadre d’un marché passé par appels d’offres selon la

    réglementation en vigueur au Maroc.

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    7.   Calendrier de réalisation du projet :

    Le projet de la décharge contrôlée sera réalisé dans le 2éme trimestre de l’année 2015.

    8.   Coût du projet

    Le coût global du projet (investissement et exploitation) de la décharge contrôlée d’Al Hoceima

     pour une période de 30 ans est de 167 millions de dirhams se répartissant en 100 millions de

    dirhams pour l’exploitation et 67 millions de dirhams pour l’aménagement. Pour la tranche

     prioritaire des 10 premières années. Le coût global est de 60,5 millions de dirhams se répartissant

    en 25,4 millions pour l’investissement et 35,1 millions pour le fonctionnement. 

    Dans le cas du non réalisation du projet

    Les principaux effets ressentis sont :

    -Accumulation des déchets dans la décharge sauvage ;

    - Contamination des eaux souterraines et superficielles ;

    -Augmentation des maladies hydriques ;

    -Destruction paysagère ;

    -Ralentissement du développement socio-économique et touristique de la ville.

    VI. 

    Description de l’état initial de l’environnement  

    1.   Identification de la zone d’étude 

    Figure 3: La délimitation de la zone d’étude 

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    La délimitation de la zone d’influence du projet   (figure 3) dépend des principaux éléments

     pouvant être atteints directement ou indirectement par les impacts du projet tels que les oueds, les

    routes, l’agriculture, l’habitat, etc. 

    Les traits dominants de la zone entourant le site des collines, parsemés de quelques rares

     plantations d’oliviers, d’amandiers et de céréales. Les habitations sont presque absentes. La zone d’étude sera limitée au nord par la mer méditerranée, au nord ouest par la route de

    Tétouan, à l’est et au sud-est par l’oued Rhis et au sud par les sommets de Dhar Bouhamoud.

    On inclura aussi les zones qui seront influencés par les parcours des véhicules de collecte (figure

    4).

    Figure 4: La zone d’étude 

    2.  Inventaire du milieu physique

    a.  Géomorphologie

    Située à l’ouest de la plaine Nekor, la zone présente un relief peu accentué et vallonné, formé

    de collines ondulées de terre rouge méditerranéenne, d’une altitude moyenne de 500m. Ces

    collines sont parsemées d’arboriculture et entaillées par des ravinements d’eaux pluviales qui

    s’unissent pour donner des petits cours d’eau non pérenne débouchant dans la mer méditerranéen.

    Le sol se compose de limon rouge connu sous le nom de terra rossa. Les sommets de Dhar

    Bouhamoud forment un relief plus marqué vers le sud. Plus au Nord, les terrains des plages

    sablonneuses de couleur sombre.

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     b. 

    Géologie régionale

    La zone d’étude appartient géologiquement au domaine interne de la zone rifaine. Ce domaine

    est subdivisé en trois unités appelées ultra-rifaines qui sont :

      La nappe de Béni-Idère;

     

    La nappe de Tizinène;

      La nappe numidienne.

    La zone d’étude fait partie de la nappe de Tizirène. Elle est constituée d’une série

    stratigraphique s’étendant du Malm inférieur à l’Aptien. A la base, des marno -calcaires violacés à

    radiolarite, des marno-calcaires et des marnes grises ont une puissance de plusieurs centaines de

    mètres, et appartiennent probablement au Malm inférieur et moyen. Au-dessus, un flysch schisto-

    gréseux typique, d’une épaisseur totale de 800 m, est daté Tithonique supérieur à la base et Aptien

    au sommet. A part quelques lambeaux plus ou moins importants situés dans la région de la nappe

    des Béni-Idère, c’est surtout dans l’ensellement entre la dorsale calcaire et les Bokoya que la

    nappe Tisiréne nappe s’étend, avec une structure interne généralement simple.

    c. 

    Géologie locale

    La nature des terrains a été précisée à partir des reconnaissances effectuées sur le site.

    La géologie du site montre des terrains appartenant à la série marno-calcaire de la base la nappe

    Tizirénne.

    Il s’agit essentiellement de pelites ou argilites versicolores (verte, jaune) contenant quelques

     bancs décimétriques de calcaires blancs. Vers la surface l’altération de ces terrains donne une

    marne jaunâtre contenant en plus ou moins grande quantité des blocs calcaires issus de bancs

    disloqués par l’érosion. 

    Les terrains sont meubles et cohérents sur 3 à plus de 5 m d’épaisseur. Le creusement des

    sondages à la pelle a souvent buté sur un banc calcaire qui aurait pu être facilement franchi à la

     brise roche hydraulique (BRH). Ainsi que le confirme le sondage de 30 m de profondeur, les

    terrains peuvent être excavés sur une grande profondeur.

    La stratigraphie des tranchées laisse voir des plissements des couches de pelites qui deviennent

    de plus en plus consolidés vers le bas. Ces plissements affectent parfois la couche de calcaire.

    Les essais de perméabilité démontrent la nature imperméable des terrains. Dans la couche

    superficielle meuble, il a été mesuré :

    -Une perméabilité horizontale de 3 10-7 m/s dans le forage

    -Une perméabilité verticale de 4 10-7 m/s dans un essai au double anneau réalisé dans un

    sondage à la pelle mécanique.

    En profondeur, une perméabilité de 2 10-8 m/s a été mesurée sur le forage de reconnaissance. Les

     bancs calcaires présentent probablement une perméabilité plus forte en raison de la fracturation,

    mais ils sont enserrés dans les marnes ou argilites imperméables et ne peuvent donc pas être le

    siège d’écoulement souterrain important. 

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    d. 

    Hydrographie régionale

    Les principaux Oueds de la région sont oued Nekor et Rhiss. L’oued Rhiss délimite du côté Est,

    la zone d’étude. Toutefois, on trouve quelques petits cours d’eau non pérennes caractérisés par

    leur régime torrentiel qui drainent les petits ravins sillonnant les collines. Les petits cours d’eau

    sont caractérisés par des écoulements instantanés qui peuvent être très violents, débouchant dansl’oued Rhiss ou dans la mer méditerranéenne (tableau 5).

    L’Oued Nekor est régularisé par le barrage Mohamed Ben Abdelkrim Al Khattabi de capacité

    actuelle de 29,4 Mm3, construit en 1981. Les eaux sont destinées à l’irrigation (12 Mm3/an) et

    l’AEP (4 Mm3/an) 

    L’oued Rhiss est régularisé par le barrage Joumoua construit en 1992. La capacité de ce barrage

    est de 6,5 Mm3 et dessert exclusivement la ville de Targuist en eau potable.

    Tableau 5: Les caractéristiques hydrologiques des oueds les plus importants de la région (Nekor et

    Rhiss)

    Cours

    d’eau 

    Superficie à

    l’embouchure

    (Km2)

    Pluviom-

    étrie du

     bassin

    (mm)

    Longueur

    (Km)

    Débit

    moyen

    (m3/s)

    Débit moyen

    spécifique

    (l/s/km2)

    Coefficient

    d’écouleme

    nt

    Débit

    d’étia-

    ge

    (m3/s)

    Apports

    moyens

    annuels

    (mm3)

     Nekor 960 590 70 9,1 9,5 0,51 1 58

    Rhiss 805 595 80 7,7 9,6 0,51 0,8 67

    e.  Hydrographie locale

    Le terrain étudié est situé entre deux oueds ArzarAfrass au nord et ArzarIjdidene au sud, qui

    vont en parallèle  jusqu’à se rencontrer au niveau de la RP39 à l’Est du centre d’Ajdir pour

    déboucher après en Méditerranée après un parcours approximativement Ouest-Est d’environ 6 Km

     pour Oued Afrass et 9 Km pour Oued Ijdidenne.

    L’oued Afrass débute au sommet le long de la ligne de partage des eaux avec le bassin versant

    d’oued Ijdidenne et se développe sur un terrain ondulé vers le fond  de l’Oued. Il est encadré par

    deux ravins de direction approximative Sud Nord affluents de l’oued principal. Quant à oued

    Ijdidene, il constitue le confluent entre deux ravins qui prennent naissance au sud-ouest du site,

    l’un à proximité di douar Taânout et l’autre plus au sud au niveau du douar Ait Messaoud qui

    constitue un point de la ligne de partage entre ce bassin versant et celui de l’oued Rhiss. Le

     parcours de cet oued est très ondulé et présente des flancs raides.

    Cet ensemble hydrographique a des pentes très fortes jusqu’au débouché dans la plaine côtière

    à l’aval d’Ajdir et une pente faible dans la traversée de la plaine côtière (environ 2 Km). Il n’a pas

    d’écoulement permanent. La morphologie de l’embouchure montre que seuls des écoulements

    violents lors des fortes pluies atteignent la mer.

    Le site, en tête de bassin versant d’Afrass, est encadré par un système hydrographique bien

    marqué qui présente des conditions favorables pour la gestion des eaux de ruissellement.

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    27

    f. 

    Hydrogéologie régionale

    Le domaine rifain est caractérisé par la rareté des eaux souterraines qui sont contenues dans des

    aquifères de faible extension et peu productifs. En effet, sur la plus grande partie de son étendue,

    règnent des terrains imperméables ou peu perméables, tel que marnes, argiles, schistes ou flyschs.

    Bien que loin de la zone d’étude, il est nécessaire d’exposer la nappe alluviale existante dans la

    région, celle de Rhiss-Nekor. Le remplissage alluvial est constitué par des galets et cailloutis, la

     partie supérieure est limoneuse. Le substratum est constitué par des flyschs. La profondeur du

    substratum varie entre 110 m au sud jusqu’à 400 m vers le nord. Le niveau de l’eau varie de 5 m

    en aval et descend vers le SE et l’Est jusqu’à 50 m (amont du cours d’eau).Sur le plan local , la

    géologie caractérisée par des flyschs à dominance gréseuse de l’unité de Tizinère d’âge crétacé

    inférieur ne favorise pas des conditions d’existence de nappe souterraine généralisée. Cependant,

    des sources de faibles débit (0.1 à 0.2 l/s) mais pérennes, existent à la faveur de structures

    tectoniques particulières : Bancs de grés et quartzite, altérations des schistes et structures en

    synclinal.

    g.  Hydrogéologie locale

    Le site montre une absence d’eau souterraine :

    - Il n’y a pas de source ni captage d’eau aux alentours ;

    - Le sondage de 30 m était sec ;

    - Aucune venue d’eau n’a été repérée dans le sondage à la pelle mécanique.

    On note sur le site, la présence d’une mare temporaire (matfia) alimentée par les eaux de

    ruissellement collectée par une piste. Dans cette mare, l’eau peut séjourner plusieurs mois ce qui

    atteste l’imperméabilité du substratum.

    Le site présente donc des conditions favorables en raison de l’absence de risque de pollution

    des eaux souterraines.

    h.  Climatologie

    Les données climatologiques les plus proches sont celles de la station d’Al Hoceima, dont les

    coordonnées sont : Latitude nord=35°11’, longitude ouest= 3°51’ et altitude =12 m NGM. Le

    climat de la région est du type méditerranéen semi-aride, avec des étés secs et des hivers pluvieux.

     

    PrécipitationsLe versant Nord du Rif central présente une grande diversité climatique allant du semi-aride à

    l’humide. En effet, sur les crêtes, la pluviométrie dépasse 1.000 mm/an et peut atteindre les 2.000

    mm sur les sommets, alors qu’elle varie entre 750 et 330 mm le long du littoral. La pluviométrie

    s’étale de septembre à juin (tableau). Les mois de juillet et août sont caractérisés par la rareté des

     pluies, sauf lors des orages estivaux dont le nombre moyen de jours est de 17 j/an. La neige est

    limitée aux sommets et aux versants des montagnes, bien qu’elle soit de courte duré e elle permet

    d’alimenter les petites nappes superficielles de montagne, assurant la pérennité de quelques

    sources.

    La pluie annuelle moyenne est de 285,5 mm, avec un régime très irrégulier d’une année à l’autre.La moyenne mensuelle de 15 années d’observation (1985/99), montre que les pluies tombent

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    régulièrement du mois de septembre au mois de mai, avec un pic en janvier. Le reste de l’année

    correspond à la période sèche (tableau 6 et figure 5).

    Tableau 6: Les précipitations moyennes mensuelles à Al Hoceima

    Mois J F M A M J J A S O N D Total

    Pluie (mm) 53.1 42.2 38.7 22.9 21.8 0 0 0 16 22 34.4 34.5 285.5

    Figure 5: La répartition mensuelle des pluies 

      Température

    Les observations de température sur la station d’Al Hoceima, montrent une amplitude annuelle

    des températures relativement élevée avec des extrêmes inférieurs à 3°C en hiver et de plus de 30

    °C en été. Ces amplitudes sont réduites au niveau de la station d’Al Hoceima en raison de la

     proximité de la mer qui adoucit les extrêmes. La température moyenne annuelle d’Al Hoceima est

    de 17,9°C (Tableau et figure 6).

    Tableau 7: Les valeurs de température mensuelles en C° (minima, moyenne, maxima) à Al

    Hoceima

    Mois J F M A M J J A S O N D Total

    T min 8.4 9.2 10.2 11.7 14.2 17.2 19.6 20.1 18.4 15.1 11.7 9.0 13.7

    T moy 12.8 13 14.4 15.8 18 21 23.6 24.3 22.6 19.2 15.9 13 17.9

    T max 17.2 18 18.6 20 21.9 24.9 27.6 28.4 26.8 23.4 20.1 17 22

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    J F M A M J J A S O N D

    Pluie (mm)

    Pluie (mm)

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      Evaporation

    En absence de mesures directes de l’éva poration, celle-ci a été estimée à partir de

    l’évapotranspiration calculée selon Blaney et Criddle en fonction de la température moyenne

    mensuelle et de la durée d’éclairement moyenne du jour.

    Tableau 8: Les valeurs d’évapotranspiration potentielle mensuelle 

    Mois J F M A M J J A S O N D Total

    ETP

    (mm)

    37 49 77 103 141 174 215 195 145 101 64 42 1343

    3. Inventaire du milieu biologique

    a. 

    La flore

    La zone d’étude est caractérisée par la présence des formations végétales terrestre sous forme

    de lentisque, de thuya de berbérine, d’oléastre, et de chêne kermès. Ainsi, àl’ouest, vers la route de

    Tétouan, des matorrals constitués de formation végétale arbustive de 0.5 et 1.4 m de haut sont

    denses et visibles. Cependant, certaines végétations naturelles ont presque entièrement disparues et

    remplacées par des cultures céréalières éparse et peu entretenue, oliviers et habitations.

    En outre, une forêt d’eucalyptus existe au nord de la zone d’étude. Elle s’étend sur environ 80

    hectares sur la côte méditerranéenne au droit du Penon d’AL Hoceima. 

    Plus au Nord, des plantes endémiques rares ou menacées existent sur les falaises rocheuses

    calcaires. La flore marine est représentée par cinq espèces seulement d’algues actuellement

    déclarées comme rares présentes dans le parc national d’AL Hoceima. 

     b.  La faune

    Le site est caractérisé par une faune constituée d’oiseaux, de reptiles, des amphibiens, des

     poissons à intérêt économique et des mammifères.

    Pour l’ensemble des habitats des oiseaux de la marge littorale de la zone étudiée, a montré plus

    de 130 espèces nicheuses ou hivernantes. Cette zone côtière est caractérisée par l’escale de plus de

    200 espèces migratrices. En effet, parmi les oiseaux rares ou menacés mondialement, le Goéland

    d’audouin, qui fréquente les plages et se reproduit sur les falaises côtières entre Al Hoceima et El

    Jebhha, et le Balbuzard pécheur.

    Quant aux reptiles, les espèces répertoriées constituent 16% de l’herpétofaune du Maroc. Parmi

    les reptiles les plus observées dans la zone d’étude, on cite :

    Acanthodactyluserythrurus belli

    Agama bibroni

    Les seuls amphibiens intéressants sont le Crapaud accoucheur et la salamandre tachetée qui ne

    sont connus que dans le Rif et l’extrême nord du moyen Atlas.

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    Les deux espèces les plus importantes connues dans la région sont le Porc-épic qui est un

    rongeur classé parmi les mammifères les plus menacés au Maroc et le Furet. Parmi les

    mammifères marins, on site les espèces de Dauphin et Pinnipè de Phoque moine

    En conclusion, le site se trouve occupé par une flore et une faune banale qui ne présente pas un

    intérêt pour la biodiversité.

    c.  Aires protégées

    Le site est un peu à l’écart du parc national d’Al-Hoceima. C’est un site protégé qui présente un

    intérêt floristiques et faunistique important (voir annexe).

    4. L’état initial du milieu humain  

    a.  Découpage administratif

    La province d’Al-Hoceima appartient à la région de Taza  –  Al Hoceima –  Taounate. La zone

    d’Al Hoceima est devenue une  province depuis 1956 (dahir du 13 octobre 1956, complété par

    celui du 2 décembre 1959) et forme, avec celles de Taza et Taounate, et depuis 1997, la 15 ème des

    16 Régions du Royaume. Elle est située à la fois en bordure de la Mer Méditerranée et au cœur de  

    la chaine montagneuse du Rif. Elle est géographiquement située à l'extrême Nord de royaume en

    couvrant une superficie de 3555 Km2. Elle est délimitée par :

    - Les provinces de Taza-Taounate et Guercif au sud ;

    - La province de Driouch à l'est, la mer méditerranée au Nord ;

    - La province de Chafchaouen à l'Ouest.

    L’architecture administrative de cette province est constituée de 4 municipalités (Al Hoceima,

    BniBouayach, Izemmouren et Targuist, 3 cercles (BniBoufrah, BniOuriaghel et Targuist) et 31

    communes rurales.

     b.  Paysage

    La juxtaposition mer-reliefs escarpés, les falaises et les plages maritimes, les îlots côtiers, le

    couvert forestier, la profondeur des vallées et les embouchures, jugent la bonne qualité du paysage

    qui incite au développement du tourisme écologique ainsi un intérêt économique potentiel. Les

    cours d’eau finissent dans la plaine alluviale avec diverses occupations humaines. La forêt est

     présentée surtout par le matorral du parc national d’Al Hoceima qui renferme une grande

     biodiversité animale et végétale ainsi des réserves de chasse et constitue un attrait important de

    tourisme.

    Le site envisagé pour l’implantation de la future décharge est un peu à l’écart des plus beaux

     paysages, mais il est néanmoins visible de la rocade méditerranéenne.

    c.  Environnement humain

    En général l’environnement humain du site est constitué :

    D’une part par le village d’Ajdir situé à l’Est;D’autre part par le Douar Izafzafene situé au Sud-Ouest.

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      Douar Izafzafene

    Ce Douar est situé à 1 Km au sud-Ouest du site de la future décharge. Il est partagé par la P39

    en deux parties : Izafzafene nord et Izafzafene sud.

    La population d’Izafzafene sud, est de l’ordre de 371 habitants et 80 ménages. La presque

    totalité des maisons, est construite en dure1.

    Le douar d’Izafzafene est alimenté en eau potable à partir d’une borne fontaine ONEP situé au

    sommet du douar. Le captage se fait au niveau d’un sondage localisé à l’oued Ghiss. Pour

    combler leurs besoins en eau domestique, construction ou abreuvement du cheptel, les habitants

    achètent des citernes d’eau au centre d’Imzourene. Ils utilisent aussi des matfias à l’intérieur des

    maisons pour récupérer l’eau des pluies.

    Les maisons proches de la conduite ONEP bordant la P39, ont des branchements individuels,

    qui s’avèrent coûteux  pour les maisons situées plus en amont. Ce douar est branché au réseau

    national d’électricité. 

    L’activité principale de la population est l’agriculture. A l’entrée du douar, on trouve des

     parcelles dont cultivée en céréales, fécules et arbres fruitiers (oliviers, amandier et figuier).

    L’élevage et le travail journalier viennent en seconde activité.

    La piste qui relie la RN2 au futur site de la décharge est bordée par une dizaine de maison du

    douar Izafzafene.

      Village d’Ajdir 

    Le centre d’Ajdir est situé à 1.5 Km à vol d’oiseau, au Nord-Est du site, il constitue le chef-lieu

    de la commune d’Ait Youssef ou Ali. La majorité de la population (13008 en 2003) de la dite

    s’installe dans ce centre. 

    Ce centre se trouve sur le carrefour entre trois de la RP39 :

      Celle de la ville d’Al-Hoceima

      La route qui mène vers Tétouan et Fès

      La route qui mène vers Taza

    Quelques pistes permettent la communication avec les habitations les plus éloignées du centre.

    La morphologie plane du terrain favorise la prolifération des habitats. Les maisons sont

    construites en dur. Elles peuvent atteindre quatre étages.

    Le centre est doté des infrastructures de base, tel que les branchements à l’eau potable, au

    réseau électrique et au réseau téléphonique.

    Parmi les équipements socio-économiques, on trouve un centre de santé, une maternité des

    écoles primaires, un lycée et un collège.

    Comme la majorité de la population de la région, l’activité principale est l’agriculture. Ce

    secteur est bien développé dans la commune d’Ait Youssef Ou Ali grâce au périmètre irrigué de

    Rhiss-Nekkor. Les autres activités sont la pêche et les emplois dans le secteur privé. Néanmoins,

    des effectifs importants de la population locale, ont immigrés vers les pays européens. Ces

    immigrants constituent une source de revenue non négligeable pour leur famille.

    1 RGPH 2004

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    d. 

    Environnement socio-économique

    La population concernée par cette future décharge compte environ 134 000 habitants. La

    majorité de cette population (69%) vit en milieu rural. On note un mouvement migratoire vers les

    centres  particulier vers la ville d’Al Hoceima. La répartition spatiale montre des implantations

    dispersées. Le type d’habitat économique dans la région. 

    Les indicateurs sociaux sont relativement défavorables. Excepté pour la ville d’Al Hoceima où

    l’analphabétisme ne dépasse pas 40%.

    e.  Activités économiques

      L’agriculture 

    Deux périmètres irriguées sont aménagés dans la zone, le périmètre de Rhiss et le périmètre

    rive gauche de Nekkor qui ont respectivement les superficies agricoles utiles suivantes : 920 et

    1930 ha. Ce secteur tend à régresser à cause de la suppression de l’eau d’irrigation du barrage deMohamed Ben Abdelkrim Al khattabi au profit de l’alimentation en eau potable. 

    La moitié des superficies agricoles est consacrée à la culture de céréales, l’autre se répartie

     presque également entre le maraîchage en eau potable, les fourrages et l’arboriculture. 

    Sur le plan local, la zone d’étude est inculte à l’exception que quelques oliviers et de petites

     parcelles de céréales.

      Le tourisme

    La côte méditerranéenne dans la zone d’étude connaît un grand potentiel de développement

    touristique grâce à ses plages et ses sites d’intérêt touristique. Le parc national d’Al -Hoceima

    constitue aussi un attrait important à l’écotourisme. 

      La pêche

    Ce secteur est une ressource importante pour la population locale. La production annuelle du

     port d’Al Hoceima est de 9000 tonnes de poissons par an.

      Sur le site et à proximité immédiate

    Sur le terrain environnant, on trouve des verges d’oliviers et quelques champs de céréales. Sur

    le site lui-même, la végétation maigre sert de pâturage à un petit troupeau de moutons. Quelques

    arbres d’oliviers, de figuier et d’amandier sont situés au centre et dans la vallée ouest. 

    f.   Infrastructures existantes

      Infrastructures routière

    La zone d’étude est desservie avec les axes suivants : 

      La nationale P39 appelée route de Tétouan et qui constituera le futur tronçon

    Jebha-Al Hoceima de la rocade méditerranéenne ;

      La 3643 reliant Azrhar à Tanout ;

     

    La P5211 reliant Ajdir à Al-Hoceima.

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      Eau potable et électricité

    Le site est dépourvu de réseau d’électricité et d’eau potable. Mais un piquage peut se faire à

     partir de la conduite ONEP qui longe la future rocade. Le Douar Izafzafene, situé à 1 Km au Sud-

    Est du site, est alimenté par le réseau national d’électricité.

    VII.  Etude des impacts sur l’environnement  

    1. Les impacts positifs

    Les principaux impacts positifs associes au projet de décharge sont :

    - La réduction ou l’élimination des dépotoirs et décharges sauvages;

    - L’atténuation des nuisances et impacts qu’ils génèrent sur la sante publique (réduction du

     budget alloue au traitement des maladies hydriques, gains économiques issus de la diminution des

    congés de maladie, etc.);

    - La limitation de la quantité des eaux due aux précipitations s’infiltrant dans les zones en

    exploitation et l’empêchement les eaux de ruissellement de pénétrer à la décharge ;

    - Pouvoir intercepter et traiter les eaux de ruissellement intérieures au site susceptibles d’être

    contaminées par les déchets ;

    -Amélioration des conditions de vie de la population à la décharge actuelle;

    - La limitation des odeurs par la mise en place d’un système de captage du biogaz;

    - Recouvrir au fur et à mesure les casiers saturés et fermés afin de limiter les quantités de

    lixiviation et les eaux contaminées ;

    - Le développement des activités de tourisme et ceux, directs, comme la réorganisation des

    chiffonniers à travers la promotion des activités de récupération et de recyclage des déchets;

    - La création de nouvelles opportunités d’emploi ;

    - La diminution des déchets accumulés dans le parc national.

    Les projets de décharge constituent une opportunité d’insertion dans le marché émergente des

    crédits de carbone par le biais du Mécanisme pour un DéveloppementPropre (MDP) introduit par

    le Protocole de Kyoto. Il s’agit-là, à la fois, d’une opportunité économique et d’une action

    d’atténuation du changement climatique à travers la réduction des gaz à effet de serre (GES) qu’ilest recommandé d’examiner et d’évaluer. 

    2. 

    Impacts négatifs du projet

    a.  Sur le milieu physique

    i.  Impacts sur les eaux

    La pollution des eaux par une décharge des déchets ménagers est due à l’évacuation des

    lixiviats générés par la fermentation et le drainage des déchets. Ces lixiviats présentent une forte

    charge polluante, susceptible de polluer les cours d’eau en aval, ainsi que les nappes souterraines.

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    Cette nuisance constitue l’un des risques majeurs d’une décharge de déchets de déchets ménagers

    si le milieu récepteur est sensible (présence de ressources en eau).

      Impacts sur les eaux superficielles

    Le projet n’étant drainé que par des ravins à sec, le risque de contamination se situe seulementen période pluvieuse. Des entraînements de déchets peuvent également avoir lieu lors des fortes

     pluies.

    La pollution liquide (lixiviats) ou solide (déchets) peut atteindre de cote méditerranéenne au

    niveau de l’embouchure des oueds Ijdidene et Afrass. 

      Impacts sur les eaux souterraines

    D’après les données hydrogéologiques, il y a absence de nappe souterraine au droit du site. Le

    risque de contamination des eaux souterraines est donc inexistant.

    ii. 

    Impacts sur le sol

    La création de casiers génère des perturbations du sol par les terrassements en déblais et le

    déplacement de matériaux meubles. Ces éléments peuvent être la cause de plusieurs phénomènes :

    - L’érosion accélérée des sols.

    - Des éboulements et glissement de terrains.

    iii.  Impacts sur l’air 

    Les déchets produisent des gaz de fermentation (biogaz), ces gaz dégagés (hydrogène sulfuré,

    mercaptans) peuvent contaminés l’air et générés des nuisances olfactives. Ainsi que les gaz

    d’échappement des engins du chantier. 

    Remarque

    Il faut signaler qu’a près la fermeture de la décharge, le seul impact qui peut subsister est celui

    des lixiviats. Mais la couverture des casiers va réduire fortement des infiltrations d’eau pluviales.

    Le déficit hydrique annuel élimine tout risque d’écoulement de lixiviats.

     b.  Sur le milieu biologique

    Le projet de la mise en place de la décharge contrôlée entraînera des actions de déboisement ce

    qui engendra une perte relativement importante de la végétation au niveau de l’ensemble de la

    zone affectée. Néanmoins, Le projet ne touchera à aucun habitat faunique reconnu et aucune zone

    où la présence de plantes susceptibles d'être désignées rares ou menacées aurait été répertoriée.

    En phase d’exploitation, la  circulation des camions et le chargeur à chenille aura un impact

    minime sur les espèces vivant à proximité du site. Ainsi, si les déchets ne seront pas recouvertes,

    ils attireront quelques espèces d’oiseaux et de la vermine ce qui engendrera des nuisances

    visuelles et sanitaires. Concernant, les espèces fauniques et floristiques du parc national d’Al 

    Hoceima qui sont sur les limites avec la zone d’étude, le projet aura des impacts négatifs minimes

    sur ces espèces lors du passage des camions pour la collecte des déchets.

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    Le risque de propagation de ces incendies à l’extérieur du site est faible en raison d’une végétation

    riveraine très clairsemée. En revanche ils sont générateurs de nuisances importantes dues aux

    fumées.

    L’accumulation du biogaz peut  aussi conduire à des explosions constituant un danger pour le

     personnel.viii.

     

    Infrastructures et équipements

    La réalisation du projet engendrera des perturbations au cours des travaux lors de

    l’augmentation du trafic des véhicules lourds pendant les phases d’aménagement et exploitation

    du centre de décharge, et risquera d’endommager le réseau routier ou au moins d’en accélérer la

    détérioration , sans pour autant, porter atteinte à d’autre infrastructures et équipements lors de la

     phase des travaux.

    VIII. 

    Identification des mesures de compensation et d’atténuation  1.  Milieu physique

    Les impacts négatifs du projet sur le milieu physique et les mesures d’atténuation sont

    regroupés dans le tableau suivant :

    Tableau 9: Les impacts négatifs sur le milieu physique et leurs mesures d’atténuation 

    Eléments Impacts Phase de

    réalisation

    Valeur Mesures d’atténuation 

    Sol Modification de

    la structure du sol

     par la piste

    d’accès, déblai,

    remblai… 

    Travaux/

    Exploitation

    Moyen Remise en état après les travaux.

    Compaction du sol

    suite au passage

    des engins lourds.

    Travaux/

    Exploitation

    Moyen Etablir un plan de mouvement des

    terres en identifiants une zone de

    dépôts et une zone d’emprunt. 

    Contamination par

    le fuel et

    hydrocarbures des

    véhicules

    Travaux/

    Exploitation

    Faible Maintenance et entretien des engins.

    Imperméabilisation

    du sol

    Travaux Moyen Optimiser le circuit emprunté par les

    engins, limiter les surfaces bétonnées.

    Risque de

    contamination du

    sol par les lixiviats

    des déchets.

    Exploitation

    / Post

    exploitation

    Majeur Prévenir la percolation par une bonne

    étanchéité des bassins de stockage des

    lixiviats.

    Erosion des sols. Travaux/Exploitation Moyen -Les résultats des travauxgéotechniques complémentaires

    indiquent que les matériaux utilisés

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     pour réaliser les talus et les digues

     présentent des caractéristiques et

    stabilité suffisante. Cependant lors de

    la réalisation des travaux

    d’aménagement et d’exploitationdevra effectuer des analyses

    complémentaires géotechniques des

    matériaux à mettre en place.

    Ressources

    en eaux

    superficies

    Risque de

     pollution des eaux

    de surface par les

    rejets liquides

    (lixiviats) ou

    déchets emportés

     par les eaux de

    ruissellement.

    Exploitation Majeur Guider les eaux de ruissellement :

    - Les eaux de ruissellement de la zone

    des services généraux, comportant des

    espaces verts, des toitures et des

    voiries seront collectées et évacuées en

     périphérie de site par des caniveaux

     bordant les axes de circulation de la

    zone ;

    - Les eaux de ruissellement des pistes

    de desserte tracées à l’extérieur de

    cette zone, seront canalisées par des

    fossés latéraux, régulièrement

    interrompus par des divergents ;

    - Les eaux de ruissellement de la zone

    de stockage, et particulièrement de

    celles en attente de l’exploitationfuture, seront canalisées par des

     banquettes anti-érosion sub-

    horizontales, tracées le long des

    courbes de niveau étagées tous les 10

    m de dénivelée ; toutes ces « eaux

    internes » seront guidées vers des

    caniveaux périphérie jusqu’à l’aval du

    site.

    - L’infrastructure du CET étant 

    entièrement construite en déblai,

    l’écoulement des eaux de

    ruissellement interne s’effectuera

    naturellement selon des « chemins

    d’eau » ménagés en pied de talus

    externe de remblai en phase de

    construction des infrastructures.

    - Concevoir un schéma hydraulique

    intégrant des dispositions

    constructives.

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    L’air  Contamination de

    l’air par les

     poussières émises

    lors des travaux

    de construction etle déplacement

    des engins dans le

    site.

    Travaux

    Moyen Arrosage régulier du chantier.

    Emission des gaz

    d’écha ppement

    des engins de

    chantier.

    Travaux/

    Exploitation

    Faible Entretien régulier des engins du

    chantier.

    Contamination

    de l’air par les

     biogaz générés

    lors de la

    fermentation des

    déchets.

    Exploitation

    Majeur - Compactage régulier des déchets

    - Recouvrement régulier

    - Mise en place des désodorisants pour

    réduire les nuisances olfactives.

    - Dégazage.

    2. Milieu biologique

    Les impacts négatifs du projet sur le milieu biologique et les mesures d’atténuation sont

    regroupés dans le tableau suivant :

    Tableau 10: Les impacts négatifs sur le milieu biologique et leurs mesures d’atténuation  

    Elément

    du milieu

    Impacts Valeur Phase de

    réalisation

    Mesures d’atténuation 

    Flore Perte relativement

    importante de la

    végétation sur le

    site

    Moyen Travaux/

    Exploitation

    - Réduire les aires de travail pour

    limiter la dégradation de la

    végétation

    -La plantation des arbres après

    chaque fermeture d’un casier  

    Faune -Perte d’habitatssuite aux

    défrichements et

    enlèvement de la

    végétation.

    -Dégradation de la

    qualité des habitats

    de certaines

    espèces

    Moyen Réduire les aires de travail pourlimiter la dégradation de la

    végétation

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    Rapport d’étude d’impact de l’implantation de la décharge contrôlée d’Al Hoceima

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    -Nuisances liées à

    la circulation des

    véhicules

    Faible l’utilisation des camions et bennes

    aux normes en matière de bruit

    Attraction des

    oiseaux et de lavermine

    Forte Exploitation -Un bon compactage des déchets

    -L’emploi des insecticides et lemaintien à distance des oiseaux tout

    en prenant des mesures en

    conformité avec le ministère de la

    santé

    Aires

    protégées

    Risque d’accidents

    en confrontation

    des animaux avec

    les camions de

    collecte des déchets

    Faible Exploitation Prévision d’une formation des

    chauffeurs de la société délégataire

    3. Milieu humain

    Les impacts négatifs du projet sur le milieu humain et les mesures d’atténuation sont regroupés

    dans le tableau suivant :

    Tableau 11: Les impacts négatifs du milieu humain et leurs mesures d’atténuation 

    Elément dumilieu

    Impacts Valeur Phase deréalisation

    Mesures d’atténuation 

    Acquisition du

    terrain

    Expropriation du

    terrain

    Majeur Travaux - Informer le propriétaire

    de l’utilité du projet et

     penser à le rémunérer

    Paysage -Impact visuel à

     partir de la rocade

    méditerranéenne

    -Les envols qui

     peuvent engendrée

    des impacts négatifs

    visuels ainsi la

    diminution la valeur

    du paysage dans la

    zone.

    Moyen

    Moyen

    exploitation - Compactage rapide des

    déchets après déversement

    - Recouvrement fréquent

    des déchets compactés

    - Nettoyage régulier du

    site et des abords

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    Rapport d’étude d’impact de l’implantation de la décharge contrôlée d’Al Hoceima

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    Santé Les animaux

    attractés par les

    déchets peuvent être

    des vecteurs de

    maladies

    Moyen Exploitation - Compactage des déchets

    - Dératisation, l’emploi

    des insecticides et le

    maintien à distance des

    oiseaux

    Odeurs - Nuisance olfactive

    sur une partie de la

    rocade

    méditerranéenne et

    l’ouest d’Ajdir .

    - Nuisance olfactive

     par les biogaz

    (accidentel)

    Majeur exploitation - Compactage des déchets

    - Recouvrement régulier

    - Système de dégazage

    - Plan de gestion des

     biogaz

    Ambiance

    sonore Le bruit causé par

    des véhicules de

    collecte des déchets

    et des engins de

    transfert.

    Majeur Travaux et

    exploitation

    - Le fonctionnement de la

    décharge en période diurne

    minimisera également les

    nuisances sonores liées au

    transport des déchets.

    - Le bruit de circulation

    des engins sur le site estsusceptible d’être atténuer

     par la bonne gestion de

    l’exploitation et

    l’optimisation du transport

    des déchets

    - Optimisation des

     périodes de travail

    Incendies -Les décharges sont

     peuvent être l’objet

    d’incendie spontané

    dû à la fermentation

    des déchets et

    d’incendie volontaire 

    dû au chiffonnage

    -Le risque de

     propagation de ces

    incendies à l’extérieur

    du site

    -L’accumulation du biogaz peut aussi

    Moyen

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    Rapport d’étude d’impact de l’implantation de la décharge contrôlée d’Al Hoceima

    42

    conduire à des

    explosions constituant

    un danger pour le

     personnel.

    Infrastructures

    et équipements

    Perturbations au cours

    des travaux lors de

    l’augmentation du

    trafic des véhicules

    lourds pendant les

     phases

    d’aménagement et

    exploitation du centre

    de décharge et risque

    d’endommager le

    réseau routier ou

    moins d’en accélérer

    la détérioration , sans

     pour autant, porter

    atteinte à d’autre

    infrastructures et

    équipements lors de la

     phase des travaux.

    Majeur Exploitation - Compactage des déchets

    - Profilage des talus par la

    terre compactée pour

    réduire les circulations

    d’air au sein des déchets. 

    - Captage efficace du

     biogaz

    - Réserve d’incendie de

    capacité 10m3, ainsi qu’un

    stock de matériaux

    meubles de 100 m3 seront

    installés au niveau de la

    décharge.

    IX.  Plan de suivi et de surveillance

      Suivi de l'exécution des travaux et l'exploitation de la décharge  

    o  Signalisation des travaux de construction ;

    o  Observations géotechniques des talus.

      Transport des ordures 

    o  Programmation de la livraison ;

    o  Contrôle du mode du transport (bac à lixiviats, étanchéité).

      Qualité de l'environnement 

    o  Le suivi de la qualité des eaux souterraines ;

    o  Le suivi de l’émanation du biogaz ;

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    Annexes

    La délimitation du parc national

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    Rapport d’�