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Rapport final au Conseil fédéralChampionnat d’Europe de football 2008
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2008
Éditeur
Coordination générale des pouvoirs publics pour
L'UEFA EURO 2008
L'Office fédéral du sport OFSPO, DDPS
2532 Macolin
032 327 61 11
www.baspo.ch/euro2008
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Centre médias électroniques CME
3003 Berne
novembre 2008
88.002 i 250 12.08
Rapport final au Conseil fédéralChampionnat d’Europe de football 2008
Andreas Schaer
Coordinateur général
des pouvoirs publics UEFA EURO 2008
Rapport final au Conseil fédéral
Cet immense événement international qu’est l’EURO 2008 a été,
de l’avis de tous les intéressés, un grand succès. Quatre mois
après la plus importante manifestation sportive jamais organisée
en Suisse, le présent rapport adressé au Conseil fédéral à propos
du Championnat d’Europe de football 2008 consigne sous forme
de faits et d’analyses les conclusions à en tirer à l’échelon de la
Coordination générale des pouvoirs publics :
I. Les objectifs, à savoir a) organiser à la perfection 15 mat-
ches de football et b) assurer en marge des rencontres,
partout en Suisse, une grande fête populaire, joyeuse, pa-
cifique et rassembleuse, ont été atteints.
II. L’organisation et la structure ont été à l’image de la com-
plexité du projet. L’équilibre entre coordination centralisée
et réalisation décentralisée a largement contribué à la réus-
site de l’entreprise.
III. La coopération avec l’Autriche, les sites d’accueil, Euro
2008 SA et les autres partenaires a bien fonctionné à tous
les niveaux.
IV. L’EURO 2008 s’est déroulé sur l’ensemble du territoire
national. L’ambiance a été bonne, voire, par moments,
euphorique.
V. Le concept de sécurité a fait ses preuves. L’EURO 2008 a
été paisible en toute circonstance. La collaboration entre les
sites d’accueil, les cantons, la Confédération et les autres
partenaires a fonctionné. Les forces de sécurité nationales
et étrangères ont coopéré de façon exemplaire.
VI. L’essentiel du volume de trafic a été absorbé par les trans-
ports publics (TP), qui ont fonctionné avec ponctualité et
quasiment sans perturbations.
VII. La Suisse a bien vécu son rôle de pays hôte.
VIII. Les supporters ont organisé leur propre mise en scène,
dans l’allégresse et la paix.
IX. L’EURO 2008 a eu une incidence positive sur l’image du
pays et de ses villes.
X. Un événement de cette ampleur est un bon outil de promo-
tion économique nationale. Une démarche cohérente sous
une marque unique suscite l’attention et les synergies.
XI. La masse des supporters a amené les villes aux limites de
leurs capacités.
XII. Le budget de la Confédération sera tenu.
XIII. Les préparatifs et la mise en œuvre de l’EURO 2008 ont
engendré une immense dynamique et des solutions inno-
vantes (billet combiné, offre de TP élargie, de nuit notam-
ment, projections publiques, plateforme sécuritaire Suisse,
initiative Hospitalité, démarche identitaire commune sous
le label Suisse, projet pilote J+S pour les 5 à 10 ans, ac-
compagnement des supporters, visa EURO 2008, régime
fiscal des primes de joueurs, gobelets réutilisables, courant
vert, etc.).
Ce rapport tient compte de toutes les analyses et études dispo-
nibles à fin septembre 2008. Les effets à long terme apparaîtront
dans des études attendues pour les prochains mois.
Les expériences et enseignements rassemblés dans le contexte
de l’EURO 2008 en Suisse (voir Partie C) seront d’une grande
importance dans la perspective des candidatures à venir. Le
rapport au Conseil fédéral s’inscrit donc comme une contribu-
tion au transfert de connaissances et au débat que peut susciter
l’organisation de manifestations sportives d’envergure.
Résumé
Berne, le 21 octobre 2008
Benedikt Weibel
Délégué du Conseil fédéral
pour l’EURO 2008
Sommaire
1 Introduction 9
Partie A : Situation initiale et organisation 12
2 L’EURO 2008 en Suisse et en Autriche 12
3 Situation initiale 13
3.1 Candidature de l’ASF et de l’ÖFB 13
3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13
3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature de la Suisse 13
3.4 Message du 9 décembre 2005 14
3.5 Révision de la Loi fédérale sur le maintien de la sécurité intérieure (LMSI I) 14
3.6 Décisions politiques des cantons et des sites d’accueil 14
3.6.1 Conférence des gouvernements cantonaux (CdC) 14
3.6.2 Le canton de Soleure 15
3.6.3 Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux
de justice et police (CCDJPD) 15
3.6.4 Les sites d’accueil 17
4 La Structure des pouvoirs publics 18
4.1 Le mandat 18
4.2 La coordination et le pilotage 18
4.2.1 Le Comité politique 18
4.2.2 Le Comité de pilotage 19
4.2.3 Le Délegué du Conseil fédéral pour l’EURO 2008 19
4.2.4 Coordinateur général du projet, responsables de secteur,
équipe centrale et Project Office 19
4.2.5 Le Groupe de travail interdépartemental (GTI) 21
4.2.6 Réunions entre pays organisateurs 21
4.2.7 Rencontres AUT – SUI – Euro 2008 SA 21
4.2.8 L’Organisation du projet des pouvoirs publics dans les sites d’accueil 21
4.3 Le project controlling 21
4.3.1 Le reporting 21
4.3.2 Le controlling financier 22
4.4 La gestion des risques 22
4.5 Conclusion 22
5 La collaboration avec l’Autriche 24
5.1 La collaboration à l’échelon gouvernemental 24
5.2 La collaboration à l’échelon des pays organisateurs 24
5.3 L’Ambassade d’Autriche à Berne 25
5.4 L’Ambassade de Suisse à Vienne 25
5.5 Projets communs 27
5.6 Conclusion 28
Rapport final au Conseil fédéral | Sommaire
6 Communication 29
6.1 La stratégie de communication et sa réalisation à l’échelon
de la Confédération avant et après l’EURO 2008 29
6.2 La stratégie de communication et sa réalisation à l’échelon
de la Confédération durant l’EURO 2008 29
6.3 La résonance médiatique 30
6.4 Conclusion 31
Partie B : Mise en œuvre 34
7 Sécurité 34
7.1 Objectifs et missions 34
7.2 Structure et gestion du projet 34
7.3 Concept cadre de sécurité et concept de sécurité national 35
7.3.1 Concept cadre de sécurité 35
7.3.2 Concept de sécurité national 36
7.4 Dispositif de sécurité en Suisse 37
7.4.1 Évaluation de la situation 37
7.4.2 Évaluation de la situation après de tirage au sort du 2 décembre 2007 à Lucerne 37
7.4.3 Dispositifs de sécurité des sites d’accueil 38
7.4.4 Engagements IKAPOL 38
7.5 Les contributions de l’Office fédéral de la police 38
7.5.1 Mesures LMSI I 39
7.5.2 Terrorisme et extrémisme violent 42
7.5.3 Délinquance générale et crime organisé en relation avec
des manifestations de masse 42
7.5.4 Mesures en faveur de personnes protégées sous le régime
du droit international public 43
7.6 Frontières 43
7.6.1 Douane 43
7.6.2 Corps des gardes-frontière (Cgfr) 43
7.6.3 Formalités d’obtention de visas et d’entrée sur le territoire 44
7.7 Sécurité aérienne 44
7.7.1 Mesures de sécurité aérienne 45
7.7.2 Swiss Airspace and Aviation Coordination Centre 45
7.8 Pompiers, services sanitaires, protection civile et protection en cas de catastrophe 46
7.8.1 Pompiers 46
7.8.2 Service sanitaire coordonné 46
7.8.3 Soutien psychologique et avis de disparition 46
7.8.4 Protection civile 46
7.8.5 Défense NBC 47
7.9 Engagements du service d’appui de l’armée 47
7.9.1 Structure de commandement 48
7.9.2 Prestations de l’armée 48
7.9.3 Événements spéciaux 48
7.10 Sécurité privée 49
Rapport final au Conseil fédéral | Sommaire
7.11 Coopération bilatérale et internationale 49
7.11.1 Stages d’observation, réunions d’experts et conférences de sécurité 49
7.11.2 Réglementation de la collaboration internationale 50
7.11.3 Soutien par les forces de l’ordre allemandes et françaises 50
7.12 Conclusion 50
8 Infrastructure et Transports 52
8.1 Objectifs et missions 52
8.2 Structure et gestion du projet 52
8.3 Infrastructures / Stades 52
8.4 Concept de transport national 52
8.5 Grilles quantitatives 53
8.6 Split modal 53
8.7 Billet combiné et offres complémentaires dans le domaine des TP 53
8.8 Gestion des parkings et des cars 54
8.9 Pilotage des visiteurs et du trafic 54
8.10 Conclusion 56
9 La Suisse, pays hôte 57
9.1 Campagne pour susciter de l’enthousiasme pro-EURO 58
9.2 SWISS BEACH 58
9.3 Conclusion 58
10 Promotion nationale 59
10.1 Objectifs et tâches 59
10.2 Structure et gestion du projet 59
10.3 Une présentation homogène pour la Suisse 59
10.4 L’exposition itinérante ICON 59
10.5 Manifestations organisées avec l’UEFA et l’Euro 2008 SA en amont du tournoi 59
10.6 Portail Internet www.switzerland.com 62
10.7 Relations publiques, Centres Médias (Media Centers) et Media Hotline 62
10.8 Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) 63
10.9 Présence Suisse 63
10.10 Suisse Tourisme 64
10.11 Conclusion 64
11 Porjets et mesures en Suisse 66
11.1 Encadrement et suivi des supporters 66
11.2 Volunteers – les bénévoles 66
11.3 Prévention 67
11.4 Projections publiques 67
11.5 Promotion de l’activité physique et du sport 67
11.6 Culture 68
11.7 Conclusion 69
Rapport final au Conseil fédéral | Sommaire
12 Développement durable 70
12.1 Missions 70
12.2 Structure et gestion du projet 70
12.3 Concept de développement durable Autriche – Suisse – UEFA 70
12.4 Mesures 70
12.5 Conclusion 71
13 Dossiers politiques et autres missions à l’échelon de la Confédération 72
13.1 Marketing parasitaire – Protection des droits commerciaux 72
13.2 Attribution de licences et perception de droits d’auteur lors
des projections publiques 72
13.3 Impôts 74
Conclusion 75
13.4 Dérogation à l’interdiction des vols de nuit 75
13.5 Gestion des fréquences et concessions 75
13.6 Mesures contre les maladies infectieuses 76
13.7 Protocole et accueil des VIP (à l’échelon de la Confédération) 76
13.8 Contingents de billets VIP et de billets payants 76
14 Organisation des interventions EURO 2008 ad hoc 78
14.1 Niveaux de décision de l’organisation des interventions EURO 2008 ad hoc 78
14.2 Tâches quotidiennes EURO 2008 – Situation normale 79
14.3 Maîtrise des événements lors de l’EURO 2008 – Situation particulière 80
14.4 Rythme des informations et de la conduite 80
14.5 Conclusion 80
15 Finances 81
15.1 Dépenses de la Confédération 81
15.2 Dépenses totales des pouvoirs publics 81
16 UEFA – Euro 2008 SA – ASF 82
16.1 Organisation du tournoi 82
16.2 L’UEFA : un partenaire au centre de l’attention des médias 82
16.3 Conclusion 83
Partie C : Résultats et enseignements 86
17 Retombées de l’EURO 2008 86
17.1 Ambiance en Suisse 86
17.2 Transfert d’image 86
17.3 Retombées économiques 87
17.4 Retombées écologiques 87
17.5 Retombées sociales 87
17.6 Conclusion 88
18 Enseignements et leçons à tirer 90
Partie D Annexes
Sommaire
Abréviation Signification
AFC Administration fédérale des contributions
AFD Administration fédérale des douanes
ARE Office fédéral du développement territorial
ASF Association suisse de football
CCDJP Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux de justice et police
CdC Conférence des gouvernements cantonaux
CF Conseil fédéral
Cgfr Corps des gardes-frontière
CGP Coordinateur général des Pouvoir Publics UEFA EURO 2008
DDPS Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports
DFAE Département fédéral des affaires étrangères
DFJP Département fédéral de justice et police
GT CPI Groupe de travail Collaboration policière intercantonale lors d’événements extraordinaires
GTI Groupe de travail interdépartemental
GT OP Groupe de travail Opérations
IKAPOL Engagements de police intercantonaux
LMSI Loi fédérale instituant des mesures visant au maintien de la sûreté intérieure
mil / sdt militaires / soldats
NAKOS.ch État-major de coordination nationale Suisse
OFAC Office fédéral de l’aviation civile
ÖFB Association autrichienne de football
OFCOM Office fédéral de la communication
OFEV Office fédéral de l’environnement
OFSPO Office fédéral du sport
PICC Police Information and Coordination Centre
SAP Service d’analyse et de prévention
Sct Secteur
SPP Structure des pouvoirs publics
UEFA Union of European Football Associations
UEFA EURO 2008 Championnats d’Europe de football 2008
Rapport final au Conseil fédéral
9
Rapport final au Conseil fédéral
1 Introduction
Le rapport final au Conseil fédéral sur le Championnat d’Europe
de football 2008 (EURO 2008) se fonde sur l’arrêté fédéral du
22 juin 2006 concernant les contributions et les prestations de
la Confédération au Championnat d’Europe de football 2008
(EURO 2008), de même que sur le message du 9 décembre
2005 relatif à la modification de l’arrêté fédéral concernant les
contributions et les prestations de la Confédération au Cham-
pionnat d’Europe de football 2008 (EURO 2008).
Le premier chapitre (Partie A) décrit la situation initiale, le mandat
et l’organisation du projet.
La Partie B comprend les comptes-rendus (reportings) relatifs
à l’exécution des tâches, aux mesures relevant des compéten-
ces de la Confédération et de celles des secteurs coordonnés
de la Structure des pouvoirs publics UEFA EURO 2008 (SPP)
voués à
– la sécurité ;
– les transports et les infrastructures ;
– la promotion économique nationale ;
– les projets et mesures en Suisse ;
– le développement durable.
Cette partie est complétée par des réflexions sur la collaboration
avec l’Autriche, sur des sujets politiques, sur l’organisation des
interventions durant l’EURO 2008, sur l’Union of European Foot-
ball Associations (UEFA) et sur les finances, état au 30 septem-
bre 2008. Le rapport final sur les finances (délai rédactionnel : le
31.12.2008) sera présenté dans le courant du printemps 2009.
La Partie C fait état des retombées possibles de l’EURO 2008 et
décline les enseignements et leçons tirés de ce tournoi, aspects
qui pourront servir de base de discussion en matière de stratégie
promotionnelle et d’organisation de futures grandes manifesta-
tions sportives à rayonnement international dans ce pays.
Des informations plus détaillées relatives à des sujets ponctuels
figurent à l’annexe (Partie D) de ce rapport ainsi que dans les
comptes rendus des divers secteurs mentionnés précédemment.
Elles seront disponibles en fin d’année. Elaboré de concert par
la Suisse et l’Autriche, le rapport consacré au développement
durable sera présenté vers la mi-novembre.
Le présent rapport ne revient pas sur les activités ni sur les dé-
penses des sites d’accueil ; en effet, les comptes rendus idoines
ne seront élaborés puis soumis aux instances politiques com-
pétentes qu’à un stade ultérieur.
Vu la conception du présent rapport, il n’a pas été possible
d’exclure des répétitions ou des doublons de certains énoncés.
Or, avec sa composition en trois volets, cette forme présente
également l’avantage de se distinguer par des teneurs cohéren-
tes claires et précises.
Phases du projet
Phase 1 : Dépôt de la candidature, 1er message sur l’EURO 2008 compris Jusqu’en déc. 02
Phase 2 : Suivi et observation de la mise en oeuvre de l’EURO 2004 ainsi que des préparatifs de la CM de 2006, puis réexamen par la SPP
Jusqu’en déc. 04
Phase 3 : Conception du projet et élaboration du message sur l’EURO 2008 Jusqu’en juin 06
Phase 4 : Elaboration des concepts Jusqu’en mars 07
Phase 5 : Mise en oeuvre des mesures avant le coup d’envoi du tournoi Jusqu’en juin 08
Phase 6 : L’EURO 2008 : c’est parti ! Juin 08
Phase 7 : Analyses, évaluations et bouclage du projet (études inclues) Jusqu’en été 09
12
Partie A : Situation initiale et organisation
2 L’EURO 2008 en Suisse et en Autriche
Du 7 au 29 juin 2008, de concert avec l’Autriche, la Suisse a
accueilli le Championnat d’Europe de football UEFA EURO 2008
qui s’est déroulé dans les stades
– de Bâle (Parc St-Jacques) ;
– de Berne (Stade de Suisse) ;
– de Genève (Stade de Genève) ;
– de Zurich (Letzigrund) ;
– d’Innsbruck (Tivoli -Neu) ;
– de Klagenfurt (Hypo Group Arena) ;
– de Salzbourg (Stade de Wals-Siezenheim) ;
– de Vienne (Stade d’Ernst-Happel)
où un total de 31 matches ont été joués dont 15, le match
d’ouverture compris, sur sol helvétique. 15 rencontres et la finale
comprise, ont eu lieu en Autriche (paires de matches et résultats,
voir annexe 1).
La Suisse s’était donnée deux objectifs pour l’EURO 2008 :
– organiser à la perfection les matches de football et
– assurer une grande fête populaire, joyeuse, pacifique et
fédératrice.
Les sites d’accueil de Bâle, Berne, Genève et Zurich, les péri-
mètres (ou fanzones) et les boulevards pour supporters, les
multiples sites de projections publiques sur l’ensemble du terri-
toire suisse, ont joué un rôle central dans la diffusion de ce
mega-événement que fut l’EURO 2008. Qualifiée de « cinquième
stade », la formule des 16 UBS Arenas a également contribué
de manière très nette au succès de la fête du ballon rond dans
notre pays.
Au total, 507’446 personnes ont assisté aux 15 rencontres dans
nos stades. Au final, quelque 4,8 millions de visiteurs se sont
rendus dans les stades, les fanzones, les boulevards pour sup-
porters et les zones de projections publiques durant le tournoi.
Les matches ont été diffusés et retransmis dans 231 pays. En
moyenne, 155 millions de téléspectateurs ont suivi les rencontres
en direct, et près de 10 000 journalistes ont été accrédités en
Suisse et en Autriche.
Durant l’EURO 2008, les équipes des pays suivants ont séjourné
sur sol helvétique :
– Allemagne (Ascona)
– France (Mont Pèlerin)
– Pays-Bas (Lausanne)
– Portugal (Neuchâtel)
– Roumanie (Abtwil)
– Suède (Lugano)
– Suisse (Feusisberg)
– Turquie (Genève)
De plus, durant la première phase du tournoi, tous les arbitres
ont été hébergés en Suisse (Regensdorf / ZH).
13
Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation
3 Situation initiale
3.1 Candidature de l’ASF et de l’ÖFBLe 12 décembre 2002, le Comité exécutif de l’UEFA a avalisé la
candidature conjointe de l’Autriche et de la Suisse pour organiser
le Championnat d’Europe de football (UEFA EURO 2008).
La décision de l’UEFA a été motivée par le dossier convaincant
des deux fédérations nationales de football, par l’emplacement
géographique central des deux nations en Europe, par les in-
frastructures existantes et planifiées de même que par le soutien
accordé à cette candidature par les autorités, le Parlement et
le peuple.
La double candidature de la Suisse et de l’Autriche était née
avant tout du constat qu’aucun des deux pays ne disposait
du nombre requis de stades ou des capacités suffisantes pour
accueillir les spectateurs ; par conséquent, aucune des deux
nations n’aurait pu mettre en oeuvre, seule, l’organisation de
ce Championnat. Qui plus est, les deux pays se distinguaient
par de nombreux points communs, tant sur le plan politique que
socioculturel, géographique, linguistique et, bien sûr, sportif.
3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFAUne des exigences de l’UEFA pour une soumission de dossier
de candidature consistait en la présentation d’une série de ga-
ranties par la Confédération, les cantons et des tiers. Ces ga-
ranties, signées dans le courant du premier semestre de 2002,
comprenaient les documents suivants :
a) la déclaration de soutien par les autorités fédérales, signée
par le Président de la Confédération ;
b) des garanties sur la mise en oeuvre de mesures de sécurité,
signées par l’Office fédéral de police (fedpol), la Conférence
des directrices et directeurs des départements cantonaux de
justice et police (CCDJP) et l’Association suisse de football
(ASF) ;
c) la garantie d’octroi de visas et de permis de travail, signée
par l’Office fédéral des migrations ;
d) la garantie d’octroi d’allègements douaniers, signée par l’Ad-
ministration fédérale des douanes ;
e) la déclaration de protection des droits commerciaux de l’UE-
FA, signée par l’Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle
et la « Allgemeine Plakatgesellschaft APG » (Société générale
d’affichage) ;
f) la déclaration de soutien de la manifestation par des mesures
d’accompagnement dans les domaines de la coordination
et de la communication, signée par l’Office fédéral du sport
(OFSPO).
Toutes ces garanties (voir annexe 2) faisaient référence aux ba-
ses juridiques en vigueur qui, ainsi, ont pu être respectées sans
qu’une seule loi n’ait dû être modifiée. En termes de protection
des droits commerciaux, le Conseil fédéral s’est prononcé contre
une adaptation de la Loi contre la concurrence déloyale (LCD),
le 22 novembre 2006, en se basant sur les prises de position
de cantons et d’autres milieux intéressés, récoltées par voie de
procédure de consultation.
3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature de la Suisse
Le 25 septembre 2002, le Conseil national et le Conseil des
Etats ont approuvé l’arrêté fédéral concernant les contributions
et les prestations de la Confédération au Championnat d’Europe
de football 2008 – EURO 2008 – (dossier de candidature de
l’Autriche et de la Suisse). Ainsi, un crédit de plus de 3,5 mil-
lions de francs serait attribué à ce tournoi pour autant que les
cantons apportent également leur pierre, à raison de 7 millions
de francs, à cet édifice. Le crédit fédéral était ventilé comme
suit (voir annexe 3.1) :
– 1 million de francs pour adapter ou reconstruire des infra-
structures en rapport avec les activités des médias et la
plateforme sécuritaire dans les quatre stades de Bâle, Berne,
Genève et Zurich ;
– 500 000 francs de contribution pour financer une campagne
nationale sur la promotion de la santé et l’intégration sociale
par le sport ;
– 2 millions de francs (max.) pour rémunérer les prestations de
l’armée non facturées.
Au lendemain du tournoi, il est apparu que les exigences et les
(sur)charges avancées par les pouvoirs publics pour mener à
bien le troisième plus grand événement sportif du monde dé-
passaient de loin les hypothèses et les estimations. En matière
de conséquences financières des mesures de sécurité à mettre
en place dans les sites d’accueil, les cantons et au niveau de
la Confédération notamment, la barre avait été placée bien trop
bas. Dans ce domaine précis, il s’est avéré en effet que depuis
la Coupe du Monde de football de 1954, la Suisse n’avait plus
jamais été appelée à préparer ou à organiser de grandes mani-
festations sportives à rayonnement international. Il lui manquait
donc tout simplement l’expérience requise.
14
Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation
3.4 Message du 9 décembre 2005Le 10 décembre 2004, le Conseil fédéral mandate le Chef du
Département fédéral de la défense, de la protection de la popula-
tion et des sports (DDPS) de préparer, à l’adresse des chambres
fédérales, un nouveau message sur les contributions et les pres-
tations de la Confédération au Championnat d’Europe de football
2008 (EURO 2008). Car au lendemain de l’UEFA EURO 2004
au Portugal, des préparatifs de la FIFA pour la CM de 2006 en
Allemagne et des rencontres en Champions League entre le FC
Bâle et le FC Thoune, on disposait de nouveaux enseignements,
plus précis et plus étayés, sur ces grands événements sportifs.
Toujours à propos du domaine sécuritaire, les expériences fai-
tes lors du WEF à Davos et du sommet du G8 à Evian, dans le
bassin lémanique, se sont également avérés fort utiles pour les
organisateurs de ce méga-événement.
Le message de 2005 a donc permis de réexaminer l’EURO 2008
dans une nouvelle optique et de façon plus globale. Ainsi, l’en-
semble des contributions et des prestations des pouvoirs publics
en faveur de l’Eurofoot a été revu et corrigé en profondeur et
les charges supplémentaires financières et matérielles qui en
découleraient, déclinés plus en détail pour la planification, les
travaux préparatoires et la mise en oeuvre du tournoi. A cette
étape du projet, il a également été expliqué pourquoi et comment
la Confédération entendait souscrire aux principes du dévelop-
pement durable pour la mise en oeuvre de l’EURO 2008, une
demande de crédit idoine pour cette entreprise ambitieuse ayant
été soumise dans le même temps.
Le Parlement a approuvé l’arrêté fédéral le 22 juin 2006, accor-
dant en outre 10,5 millions de francs supplémentaires en faveur
des sites d’accueil (Host Cities) destinés à couvrir les surcharges
en rapport avec la plateforme sécuritaire. Au final, le Parlement
a inscrit un crédit de 82,5 millions de francs au maximum à son
budget (voir annexe 3.2).
3.5 Révision de la Loi fédérale sur le maintien de la sécurité intérieure (LMSI I)
En amont de l’EURO 2008, la Suisse disposait déjà d’un instru-
mentaire juridique suffisant pour garantir le maintien de la sé-
curité sur le territoire national. Aussi n’a-t-il pas été nécessaire
d’adapter la législation au tournoi. Seules les mesures de lutte
contre les actes de violence qui pourraient être commis durant
des manifestations sportives demandaient une adaptation sys-
tématique, exigence à laquelle la révision de la Loi fédérale sur
le maintien de la sécurité intérieure (LMSI ; RS 120) a satisfait le
1er janvier 2007. Les nouvelles mesures ont été arrêtées dans
les articles 24a à 24h de la LMSI et le 30 août 2006, le Conseil
fédéral confirmait leur entrée en vigueur au 1er janvier 2007.
Avec l’EURO 2008 en perspective, le Parlement a approuvé ces
nouvelles mesures durant sa session de printemps de 2006.
Formulée en coulisses, une menace de voir un référendum lancé
contre cet arrêté ne s’est jamais réalisée. Les nouvelles mesu-
res comprenaient l’interdiction de pénétrer / de se rendre dans
un périmètre déterminé, des restrictions de sortie du territoire,
l’obligation de se présenter à la police et une réglementation
des gardes à vue. De plus, elles ont été – et sont aujourd’hui –
inscrites dans le système d’information national HOOGAN, ce
dernier aussi élaboré spécifiquement pour le tournoi. La validité
de trois de ces mesures – l’interdiction de pénétrer / de se ren-
dre dans un périmètre déterminé, l’obligation de se présenter
à la police et les gardes à vue – serait limitée jusqu’à fin 2009.
Depuis, les cantons ont décidé de les reprendre dans le cadre de
concordats intracantonaux au lieu de les inscrire dans un nou-
vel article constitutionnel de la Confédération. D’ailleurs, divers
cantons les ont déjà ratifées, les autres effectuant sans doute
ce pas d’ici à fin 2009, ce qui permettra d’assurer une poursuite
sans discontinuité des mesures limitées.
Dans la pratique, le nouveau dispositif juridique a fait ses preuves
durant l’Eurofoot ; qui plus est, il est compatible avec celui de
l’espace UE, notamment avec celui de l’Autriche.
Pour tous les autres domaines, les mesures sécuritaires repo-
sent sur les fondements juridiques en place (LMSI, CP, EIMP,
LSEE ou LEtr).
3.6 Décisions politiques des cantons et des sites d’accueil
Sur la base des garanties fournies en 2002 à l’UEFA, complétées
par l’arrêté avalisé par le Parlement, les cantons et les villes devai-
ent encore se prononcer sur d’autres facteurs. Compte tenu de
de cette donne, même les cantons dits « intercalaires » (c’est-à-
dire sans propre site d’accueil) devaient se remettre à table pour
discuter de certaines prestations de solidarité, indispensables, à
allouer au tournoi, et à prendre les décisions y relatives.
3.6.1 Conférence des gouvernements cantonaux (CdC)
Lors de sa réunion en séance plénière du 7 octobre 2005, la
Conférence des gouvernements cantonaux (CdC) a décidé que
les cantons mettraient leurs forces de police à la disposition du
futur organisme IKAPOL (forces de police intercantonales) durant
15
Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation
l’EURO 2008, sans exiger de rémunération.
Concernant la répartition d’éventuelles recettes résultant de
l’imposition fiscale des primes des joueurs, la CdC a décidé,
lors de sa réunion en séance plénière du 20 mars 2008, de les
allouer solidairement en fonction de la participation des cantons
aux interventions sécuritaires durant l’EURO 2008 (la part de la
Confédération exceptée).
3.6.2 Le canton de Soleure
Au regard de la Loi sur les finances en vigueur dans leur canton,
Soleure a longuement débattu de la mise en oeuvre de cette
« formule de solidarité » préconisée par la CdC. Or, le 7 novem-
bre 2007, par 61 voix pour et 27 voix contre, le Conseil d’Etat
de Soleure décidait de renoncer au principe de facturation des
interventions policières en faveur des autres cantons durant
l’EURO 2008. Ainsi, tout risque de voir d’autres cantons ne pas
appuyer la décision de la CdC était banni, attitude qui aurait mis
en péril l’entier du projet national.
3.6.3 Conférence des directrices et directeurs des départe-
ments cantonaux de justice et police (CCDJPD)
Partant de requêtes du GT Opérations (GT OP) soumises par la
Conférence des commandants des polices cantonales de Suisse
(CCPCS), le « Groupe de travail Collaboration policière intercan-
tonale lors d’événements extraordinaires » (GT CIP) a donné son
aval, le 28 janvier 2008, aux principe des renforts externes pour
les interventions policières intercantonales pendant la durée de
l’EURO 2008. En l’occurrence, il s’agissait
– pour le site d’accueil de Berne, de l’appui par les corps
de police d’Argovie, de Soleure et du Concordat de Suisse
centrale ;
16
Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation
– pour le site d’accueil de Genève, de l’appui par les corps de
police du Concordat de Suisse romande et par des services
d’ordre français ;
– pour le site d’accueil de Zurich, de l’appui par la Police can-
tonale de Zurich, le Concordat de Suisse orientale et éven-
tuellement par des policiers allemands ;
– pour le site d’accueil de Bâle, de l’appui par des forces de
l’ordre allemandes.
– Les corps de police de Suisse orientale et du Tessin consti-
tueraient chacun une unité de réserve afin de rester à la dis-
position immédiate de tous les cantons en cas d’imprévus.
Après une première analyse de la situation au lendemain du tirage
au sort des paires de matches, le 2 décembre 2007 à Lucerne, la
CCJPD a décidé, lors de son assemblée plénière extraordinaire
du 7 décembre 2007, de prier le Conseil fédéral de pouvoir solli-
citer l’appui des forces de l’ordre allemandes et françaises.
La demande a été soumise le 30 janvier 2008 et l’aval du Conseil
fédéral prononcé le 7 mars 2008. Dans le même temps, ce der-
nier fixa une limite supérieure de 5’250 jours d’intervention des
forces de sécurité étrangères et de faire appel aux unités de
réserve, comme prévue dans l’arrêté.
Le site d’accueil de Bâle
Le 9 janvier 2007, les gouvernements des cantons de Bâle-Ville
et de Bâle-Campagne soumettaient à leurs parlements respectifs
les budgets pour l’EURO 2008. Les dossiers ont été approuvés,
y compris la clé de répartition des coûts à raison de 2 / 3 à la
charge du canton de Bâle-Ville et d’1 / 3 à la charge du canton
de Bâle-Campagne. Les crédits se sont élevés à 9,594 millions
de francs pour le premier, et à 4,880 millions de francs pour le
second demi-canton.
Le site d’accueil de Berne
Le 17 juin 2007, avec 52,38 % des voix, la population de la ville
de Berne donnait son aval à un crédit de 5,565 millions de francs
pour l’EURO 2008. Par ailleurs, le Conseil d’Etat du canton a
soumis au Grand Conseil un rapport qui déclinait le pourquoi
et comment des dépenses du canton pour le tournoi. Le devis
portant sur des coûts nets de 5,5 millions de francs a été ap-
prouvé le 8 novembre 2007.
17
Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation
Le site d’accueil de Genève
Le site d’accueil de Genève avait inscrit 8,775 millions de francs
à son budget. Sur décision du canton, cette somme n’a pas
été déclarée séparément mais comptabilisée dans le budget
ordinaire.
Le site d’accueil de Zurich
Le 5 juin 2005, les habitants de la ville de Zurich ont approuvé par
75,25 % de voix un crédit de 110 millions de francs destinés à la
reconstruction du stade du Letzigrund. De plus, par 69,47 % des
voix exprimées, le souverain a donné son aval à une deuxième
demande de crédit de 11,3 millions de francs qui permettrait
de mettre sur pied trois rencontres de groupe de l’EURO 2008.
Le canton de Zurich a participé à la reconstruction du stade
du Letzigrund à raison de 8 millions de francs, issus du Fonds
cantonal du sport.
À un stade ultérieur, le GT CPI a également approuvé le pro-
gramme de la CCPCS soumis par le GT Opérations (GT OP) en
matière de collaboration policière intercantonale lors d’événe-
ments extraordinaires, menant les négociations indispensables
avec les autorités de la Confédération.
3.6.4 Les sites d’accueil
La Charte des sites d’accueil
Le 23 janvier 2007, chacun des quatre sites d’accueil suisses a
signé sa charte avec l’Euro 2008 SA.
Ce contrat de coopération définissait les droits et devoirs de
chacune des parties impliquées et réglait les activités conjointes
de coordination du projet. Chaque site s’est occupé de plani-
fier, d’organiser et de mettre en place les périmètres pour sup-
porters (ou fanzones). L’UEFA a participé aux coûts et a mis à
leur disposition des espaces publicitaires dans les stades, les
temps d’antenne, de grands écrans de même que des billets
d’entrée aux matches, gratuits et destinés à la vente. Au final,
les huit sites d’accueil ont bénéficié d’un soutien sous forme de
prestations en nature et de contributions financières à hauteur
de 30 millions de francs.
18
Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation
4 La structure des pouvoirs publics
Alors que durant la phase de candidature, un groupe de travail
composé de représentants de la Confédération, des cantons,
des sites d’accueil et de l’ASF avait suffi pour venir à bout des
dossiers, l’instauration d’une cellule d’organisation du projet à
proprement parler s’est avérée indispensable à partir de 2005.
Aussi, à la demande des cantons et des sites d’accueil et tout
en préparant un message idoine, la Confédération a accepté
d’assumer la conduite, pour les pouvoirs publics suisses, de ce
projet. C’est ainsi que la direction des opérations fut confiée à
l’Office fédéral du sport – un centré de compétence du DDPS.
Les responsables des pouvoirs publics devaient tenir compte
de la complexité organisationnelle d’une telle manifestation de
grande envergure d’une part et, de l’autre, des compétences
spécifiques des partenaires concernés, notamment en matière
de droit privé, de droit public, de finances, etc. Les structures et
les processus de déroulement devaient permettre de combiner
de façon pondérée les activités de coordination centralisée et de
mise en oeuvre décentralisée pour garantir que tous les acteurs
puissent faire valoir leurs droits et leurs devoirs en vertu de la
législation en vigueur. Créée à cette fin, la nouvelle structure des
pouvoirs publics UEFA EURO 2008 (SPP) n’était cependant pas
une organisation hiérarchique et ne disposait d’aucun pouvoir
d’injonction (voir l’organigramme à l’annexe 4).
Au printemps 2005, il a été déterminé que les sites d’accueil de
Bâle et de Genève seraient représentés par les cantons, ceux
de Berne et de Zurich par les villes. Dès lors, à Genève et à Bâle
(Bâle-Ville et Bâle-Campagne), un comité gouvernemental fut
nommé pour assumer le contrôle général et la responsabilité
politique des opérations. À Genève, cette fonction fut d’emblée
confiée au Département de l’intérieur, de l’agriculture et de l’en-
vironnement, ultérieurement au Département des constructions
et des technologies de l’information. À Bâle, le Département de
l’instruction publique du demi-canton de Bâle-Ville ainsi que la
Direction de la formation, de la culture et du sport de celui de
Bâle-Campagne se sont répartis ces tâches. À Berne et Zurich,
les villes elles-mêmes ont choisi de mener à bien et de supervi-
ser ces activités sous la conduite de leurs « Präsidialdirektionen »
respectives. Ces dernières ont veillé à impliquer d’emblée les
cantons de Berne et de Zurich dans leurs travaux.
La CdC fut mandatée d’intégrer les autres cantons pour toutes
les affaires politiques d’ordre général. Le représentant de la
CCJPD avait pour tâche d’anticiper et de traiter les problèmes
de souveraineté policière relative au domaine de la sécurité, no-
tamment dans le cas des cantons dits « cantons intercalaires »
(cantons sans propre site d’accueil).
À l’échelon de la Confédération, c’est au DDPS qu’incombait la
tâche de diriger les opérations. En d’autres termes, le chef de ce
département devenait l’interlocuteur privilégié du gouvernement
autrichien ; chez nos voisins, le dossier de l’EURO 2008 avait été
confié à la Chancellerie fédérale.
4.1 Le mandat Le mandat suivant a été confié à la SPP, qui englobe tous les
partenaires directement impliqués à cette entreprise :
– coordonner les activités de tous les organismes impliqués
des pouvoirs publics ;
– coordonner les activités des pouvoirs publics avec celles
des autres partenaires suisses et étrangers dans le cadre
de l’EURO 2008 ;
– voir en l’EURO 2008 une possibilité unique d’ancrer nos va-
leurs nationales et de promouvoir les aspects rassembleurs
d’une identité helvétique homogène ;
– miser sur l’EURO 2008 comme plateforme de promotion
nationale ;
– miser sur l’EURO 2008 pour s’offrir de nouveaux créneaux
en matière de promotion des activités physiques et sportives
en Suisse.
4.2 La coordination et le pilotageLes organes et les fonctions suivants ont été instaurés afin de
coordonner et de piloter (et parfois même de diriger) toutes les
activités de préparation et de réalisation de l’EURO 2008.
4.2.1 Le Comité politique
Le Comité politique (voir annexe 5.1) a coordonné et / ou pris les
décisions stratégiques et politiques pour l’ensemble des presta-
tions et mesures des pouvoirs publics relatives à l’EURO 2008.
Chacun des sites d’accueil était représenté par un membre du
gouvernement des cantons de Genève, de Bâle-Ville et de Bâle-
Campagne, de même que par les maires des villes de Berne et
de Zurich. Faisaient également partie du Comité politique, un
représentant du Comité de direction et du Conseil de la CdC.
Les milieux du ballon rond étaient représentés par le président
de l’ASF et le directeur suisse du tournoi (UEFA / Euro 2008 SA).
De plus, vu leur qualité de membres de la SPP, le Délégué du
Conseil fédéral pour l’EURO 2008 et le Coordinateur général du
projet assistaient également aux réunions du Comité politique.
19
Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation
4.2.2 Le Comité de pilotage
Jusqu’à fin 2006, le Comité de pilotage (voir annexe 5.1) était
dirigé par le directeur de l’Office fédéral du sport (OFSPO) ; à
partir de janvier 2007, cette tâche incombait au Délégué du
Conseil fédéral pour l’EURO 2008.
Le Comité de pilotage était l’organe de coordination à l’échelon
opérationnel. Présidé par le Délégué du Conseil fédéral, il avait
pour tâche de préparer les dossiers de fond à l’attention du
Comité politique et de veiller à la mise en oeuvre des décisions
prises. Par ailleurs, le Comité de pilotage constituait la plaque
tournante du flux des informations au sein de la SPP.
4.2.3 Le Délegué du Conseil fédéral pour l’EURO 2008
En été 2006, sur recommandation du chef du DDPS, Benedikt Weibel
fut nommé Délégué du Conseil fédéral pour l’EURO 2008 et entra en
fonction en janvier 2007. Limité jusqu’à fin 2008, son mandat portait
sur les tâches suivantes : a) assumer la responsabilité (résultats finan-
ciers) du budget fédéral ; b) coordonner les activités des partenaires
au sein de la SPP et avec son homologue autrichien ; c) assurer le
travail de communication du projet en Suisse et à l’étranger.
Pour mener à bien sa tâche, le Délégué du Conseil fédéral a
bénéficié du soutien du Coordinateur général du projet ainsi
que de sa cellule spéciale (Project Office). Les comptes rendus
et autres résultats des opérations de controlling étaient soumis
au Comité politique ou au chef du DDPS. Si besoin, ce dernier
était même représenté par le Délégué devant les commissions
parlementaires concernées (CSEC-N / E).
4.2.4 Coordinateur général du projet, responsables de sec-
teur, équipe centrale et Project Office
Afin d’assurer le bon déroulement des tâches opérationnelles
par les pouvoirs publics et l’élaboration du deuxième message
sur l’EURO, un poste de Coordinateur général du projet (CGP)
a été créé en été 2005. Le 16 juin 2005, Andreas Schaer entra
en fonction à l’Office fédéral du Sport à Macolin pour assumer
cette tâche. Durant sa première année, Andreas Schaer put
bénéficier du soutien de l’état-major de conduite de l’OFSPO.
Peu à peu, tous les instruments et les processus nécessaires
à la gestion du projet ont été mis en place et les ressources
humaines adaptées en fonction des besoins. Début février 2007,
la SPP installait son bureau à Berne.
les pouvoirs publics (CH/AUT):la Confédération | la République d’Autriche/ les cantons | les Länder / les sites d’accueil
Les pouvoirs publics = responsables de la mise en œuvredes mesures de sécurité, de solutions en matière de transport, des infrastructures, des campagnes de promotion nationale (à l'étranger), des mesures et de projets en Suisse, de la notion du développement durable
UEFAl’organisateur
décide de l’organisation du Tournoi, détient tous les droits
commerciaux
Euro 2008 SAl’organisateur
ASF/ÖFBles exécutants
assurent la mise en place des infrastructures requises et garantissent
un déroulement sans heurts de l’organisation du tournoi.
assume toutes les tâches opérationnelles
21
Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation
L’entier du projet s’articulait autour de quatre thèmes princi-
paux : « Sécurité », « Infrastructures et Transports », « Promotion
nationale » et « Projets et mesures en Suisse ». Par la suite, divers
programmes et concepts (généraux) ont été élaborés avec les
partenaires concernés pour ces quatre secteurs. De plus, afin
de respecter au plus près la « Mise en oeuvre des principes du
développement durable », un concept de développement dura-
ble et spécifique a vu le jour au printemps de 2007 (SPP EURO
2008, voir annexe 6).
L’équipe centrale (voir annexe 5.2) était composée du CGP ainsi
que des responsables des secteurs « Sécurité », « Infrastructures
et Transports », « Promotion nationale » et « Projets et mesures
en Suisse », du controleur de project et des responsables
de la communication de la SPP. À partir de mai 2007, le respon-
sable du secteur « Développement durable » est venu rejoindre
les rangs de l’équipe centrale. Celle-ci se réunissait deux fois
par mois sous l’égide du CGP.
Le Project Office constituait l’état-major opérationnel du CGP dont
les tâches principales étaient « l’information et la communication »,
« le project controlling et le reporting », « le droit et les activités po-
litiques », « la politique de la gestion des risques », « le secrétariat »
puis, ultérieurement, « les procès-verbaux et la billeterie ».
4.2.5 Le Groupe de travail interdépartemental (GTI)
Le GTI (voir annexe 5.2) a commencé à travailler en mai 2004,
sous la conduite du Directeur de l’OFSPO. Dans un premier
temps, ce groupe comptait des représentants de diverses ad-
ministrations fédérales concernées par le tournoi, de l’ASF (son
secrétaire général), de l’UEFA (le directeur suisse du tournoi) et
des cantons (CCDJP). Lorsque le comité de pilotage est entré
en scène, la composition du GTI a été revue et redéfinie, sous la
présidence du CGP, pour devenir une plateforme de coordination
et d’information au sein de l’administration fédérale.
4.2.6 Réunions entre pays organisateurs
Les réunions entre les pays organisateurs servaient à coordon-
ner leurs travaux respectifs ; elles se déroulaient tous les deux
mois, alternativement en Suisse et en Autriche. Codirigés par
le coordinateur de la République autrichienne et le Délégué du
Conseil fédéral, ces échanges d’informations se distinguaient
à chaque fois par l’efficacité et l’ouverture d’esprit des deux
équipes. Autre atout de ces rencontres : la reprèsentation des
deux ambassades respectives. La première de ces réunions a
eu lieu le 11 octobre 2006, à Innsbruck.
4.2.7 Rencontres AUT – SUI – Euro 2008 SA
Des questions d’ordre général concernant les deux pays et
l’UEFA étaient abordées et traitées lors des réunions de coordi-
nation bilatérales bimestrielles (BiKo, en allemand), organisées
par le directeur de l’Euro 2008 SA. Y prenaient également part
les deux directeurs du tournoi, le coordinateur de la République
d’Autriche et son pendant helvétique.
4.2.8 L’organisation du projet des pouvoirs publics dans les
sites d’accueil
Procédant selon les mêmes critères que les responsables du
projet à l’échelon national, les sites d’accueil – ou Host Ci-
ties – ont mis en place leurs propres formules d’organisation en
les adaptant à leurs besoins spécifiques. Ainsi, un « Délégué pour
l’EURO » à qui il incomberait d’assumer la direction opération-
nelle du projet, fut désigné pour chaque site d’accueil. De plus,
les quatre sites d’accueil se sont dotés d’un groupe de travail
conjoint, destiné entre autres choses à régler leur coopération
dans une convention écrite.
4.3 Le project controllingLe travail de controlling et de reporting avait pour but de ga-
rantir que toutes les tâches et activités, à toutes les phases du
projet – c’est-à-dire de leur planification jusqu’à leur réalisa-
tion – soient contrôlées et suivies de façon ciblée et transparente,
et ce à chaque échelon.
4.3.1 Le reporting
Le reporting était effectué sur la base d’une sorte de « systè-
me d’alerte aux trois couleurs » (voir annexe 7.1) tabellaire. Ces
grilles étaient actualisées tous les 15 jours et permettaient de
fournir à tout moment une vue d’ensemble détaillée de l’avan-
cement des travaux. Complété mensuellement par le « repor-
ting finances » (voir annexe 7.2) ce « système d’alerte aux trois
couleurs » était utilisé à tous les échelons, servait d’instrument
de conduite et constituait le fondement de tous les comptes
rendus périodiques.
Le Délégué du Conseil fédéral et le CGP rendaient compte cha-
que mois au chef du DDPS de l’état de situation dans le cadre
d’un entretien mensuel. Les membres du Comité politique et la
délégation financière du Parlement fédéral (DélFin) bénéficiaient
directement, quant à eux, d’un rapport semestriel puis trimes-
triel, le tout doté de ce « système d’alerte aux trois couleurs ».
Sur mandat de la délégation financière, le Contrôle fédéral des
22
Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation
finances (CFF) devait présenter en outre un rapport sur le project
reporting ; sans exception aucune, tous ces rapports se sont
distingués par leurs commentaires positives. Le chef du DDPS, le
Délégué du Conseil fédéral pour l’EURO et le CGP ont également
rendu compte oralement de la situation à la délégation financière.
Plus d’une fois aussi, le Délégué du Conseil fédéral pour l’EURO
et le CGP se sont adressés directement aux Commissions de la
science, de l’éducation et de la culture (CSEC-N / E) quand celles-
ci leur demandaient une appréciation de l’avance des travaux.
Enfin, des rapports actualisés périodiquement permettaient
également de suivre les progrès réalisés ; ces comptes rendus
étaient élaborés notamment à l’attention des médias et de par-
ticuliers intéressés.
4.3.2 Le controlling financier
Un système de contrôle interne avait été instauré par la coordi-
nation générale du projet pour assurer le contrôle financier. Cette
instance s’est vouée à la planification des finances et des liqui-
dités (budgets, coûts, etc.) ainsi qu’aux processus d’élaboration
des budgets, des demandes et des paiements, conformément
aux moyens définis dans le crédit fédéral.
Les crédits étaient gérés de manière centralisée par l’Office fé-
déral du sport (OFSPO) où le principe du plafond des dépen-
ses était appliqué systématiquement ; obtenir ou débloquer des
fonds nécessitait toujours le paraphe du CGP, chaque montant
supérieur à 50’000 francs requérant de surcroît celui du Délégué
du Conseil fédéral pour l’EURO.
Cette méthode du système de contrôle interne a fait ses preuves.
4.4 La gestion des risquesOrganiser un méga-événement de cette ampleur est une en-
treprise qui recèle non seulement des risques mais également
des chances.
Ces risques, précisément, concernaient un grand nombre d’ac-
teurs (auteurs et victimes de risques confondus) chacun avec sa
part de compétences et de responsabilités et, dès lors, de leur
gestion. Aussi un distinguo net fut-il opéré sur l’axe du temps en-
tre les risques durant la phase de la conception / la planification et
celle de la réalisation du projet, notamment durant le tournoi.
Le « système d’alerte aux trois couleurs » a également fait ses
preuves comme outil de gestion des risques. Les opérations
de consolidation étaient inscrites à l’ordre du jour soit des réu-
nions de l’équipe centrale qui avaient lieu tous les 15 jours, soit
des participants aux dialogues bilatéraux entre le CGP et les
responsables des secteurs. Dans le même temps, le Délégué
du Conseil fédéral suivait de près tous les aspects délicats du
projet en termes de réussite au moyen d’une « Watchlist » régu-
lièrement mise à jour.
Au fil du temps, l’éventail des risques a fait l’objet d’évaluations,
puis d’un exercice dit « Table Top » avec le secteur de la Sécurité,
le Service d’analyse et de prévention (SAP) – un organisme de
l’Office fédéral de la police (fedpol) – et l’Etat-major de conduite
de l’armée. Outre le chef du DDPS, y ont pris part des représen-
tants des gouvernements cantonaux et municipaux, le Délégué
du Conseil fédéral, les responsables du secteur Sécurité ainsi
que les chefs des Etats-majors extraordinaires et de crise de
la Confédération. L’exercice « Table Top » était destiné avant
toute chose à coordonner et à élucider conjointement la part
des risques à assumer par les divers acteurs impliqués, puis
d’arrêter des mesures et de définir les compétences valables
pour parer à une situation de crise.
En règle générale, maîtriser des sinistres et des crises a fat l’ob-
jet d’une organisation décentralisée. La gestion des problèmes
n’était confiée au Conseil fédéral et / ou aux gouvernements
cantonaux qu’en cas de situations extraordinaires. Spécialement
instaurée à cet effet, l’« Organisation d’intervention EURO 2008
ad hoc » avait pour tâche de constituer des entités de réaction
rapides et globales capables d’être mobilisées et d’intervenir
pendant toute la durée du tournoi (voir chiffre14).
4.5 Conclusion Mise sur pied selon la proposition formulée dans le message du
Conseil fédéral pour l’EURO, la « structure des pouvoirs publics
UEFA EURO 2008 » a su honorer toutes les attentes. Attribuer
les multiples tâches à des secteurs spécifiques s’est avéré une
démarche pertinente. Par ailleurs, les débats que l’on a pu sui-
vre dans les diverses instances étaient parfois contradictoires,
certes, mais toujours ciblés et menés avec ferveur.
Travailler dans le cadre de structures bien définies est une dé-
marche qui a fait ses preuves. Dès lors, la mise en oeuvre des
mesures décidées incombait toujours aux instances compéten-
tes des échelons communal, cantonal, intercantonal ou fédéral.
En d’autres termes, chaque partenaire et acteur impliqué était
pleinement responsable de la mise à disposition des ressources
financières et de leur utilisation.
23
Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation
24
Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation
5 La collaboration avec l’Autriche
Le succès de la candidature reflétait déjà l’excellence du climat
de coopération entre l’Autriche et la Suisse. Entre 2002 et
2004, les contacts n’étaient pas encore entretenus de manière
systématique puisque à ce stade, rien, du moins aux échelons
supérieurs, ne les justifiait. Suite au colloque d’évaluation EURO
2004 mis sur pied par la Suisse, les deux nations ont repris leur
collaboration en automne 2004.
En automne 2006, juste après la mise en place de la cellule
autrichienne de coordination par Alfred Gusenbauer, le nouveau
Chancelier de la République d’Autriche, la coopération avec les
divers partenaires a été institutionnalisée à tous les échelons.
Des séances de travail communes et régulières ont contribué à
renforcer le climat de confiance et de soutien réciproques. De
plus, au fur et à mesure que l’on se rapprochait de la date du
coup d’envoi de l’EURO 2008, les contacts ont été intensifiés,
les vidéoconférences et les téléconférences multipliées.
Exception faite des campagnes de promotion économique na-
tionale et d’hospitalité, tous les concepts ont été élaborés et
harmonisés de concert.
5.1 La collaboration à l’échelon gouvernemental En Suisse comme en Autriche, des rencontres régulières se sont
déroulées aux échelons gouvernemental et ministériel.
Ces séances communes se sont traduites par la pose des ja-
lons suivants :
– l’approbation du concept général sur la sécurité austro-helvé-
tique pour l’UEFA EURO 2008, le 28 septembre 2005, par le
Conseiller fédéral Samuel Schmid et la Ministre autrichienne
de l’Intérieur, Mme Lise Prokop ;
– la réunion de coordination à l’échelon de la Confédération
entre le Conseiller fédéral Samuel Schmid et Alfred Gusen-
bauer, le Chancelier de la République d’Autriche, le 23 mars
2007, à Vienne ;
– la réunion de coordination entre la Présidente de la Confé-
dération, Micheline Calmy-Rey, le Conseiller fédéral Samuel
Schmid et Alfred Gusenbauer, le Chancelier de la République
d’Autriche, le 7 juin 2007, à la résidence du Lohn, près de
Berne ;
– la présentation du concept de développement durable aus-
tro-helvétique pour l’UEFA EURO 2008 par les deux Minis-
tres de l’environnement, et la signature d’une Charte sur le
développement durable pour l’UEFA EURO 2008, le 25 juin
2007, à Vienne ;
– la réunion de coordination à l’échelon de la Confédération en-
tre le Conseiller fédéral Samuel Schmid et Alfred Gusenbauer,
le Chancelier de la République d’Autriche, le 2 décembre
2007, à Lucerne, dans le cadre du « Final Draw ».
Par ailleurs, lors d’autres réunions bilatérales réunissant des
membres du gouvernement suisse et leurs homologues autri-
chiens, le sujet de l’EURO 2008 figurait régulièrement à l’ordre
du jour.
5.2 La collaboration à l’échelon des pays organisateurs
Tableau synoptique des champs de collaboration entre la Suisse et l’Autriche
La coordination globale du projet :
– Échange régulier d’informations (agendas) ;
– Règlement global sur l’imposition fiscale des primes des joueurs ;
– Harmonisation des modes d’intervention entre les organisations impliquées (méthodes de gestion des crises à l’échelon gouver-nemental) des deux pays organisateurs et de l’UEFA ;
– Programme cadre commun et « Politique commune des invitations » durant le tournoi.
Le secteur sécurité :
– Harmonisation des concepts nationaux de sécurité et des mesures idoines ;
– Reconnaissance réciproque des visas établis pour l’EURO 2008 ;
– Harmonisation des procédés à appliquer aux frontières et aux douanes respectives ;
– Échange de données et d’informations relatives à la sécurité : détermination des méthodes.
Le secteur infrastructures et transports :
– Harmonisation des concepts nationaux sur les transports ;
– Reconnaissance réciproque du billet combiné valable en Suisse et en Autriche ;
– Mise en place d’un système d’information globale pour les visiteurs sur les transports, harmonisation des panneaux de signalisation.
Le secteur promotion économique national :
– Participation et présence comme lors des salons et foires aux touristiques ;
– Élaboration d’une brochure touristique commune sur les deux pays.
Le secteur projet des mesures :
– Coopération étroite en matière d’encadrement / de suivi des supporters ;
– Collaboration en matière d’activités culturelles.
Le développement durable des :
– Élaboration d’un concept commun sur le développement durable ;
– Rapport commun sur le développement durable.
25
Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation
C’est en octobre 2006, en marge du match Autriche-Suisse
à Innsbruck, que s’est déroulé le premier échange officiel à
l’échelon national entre les deux partenaires. Par la suite, ces
« Rencontres entre pays organisateurs » ont eu lieu tous les deux
mois. Elles étaient complétées par les réunions de coordination
bilatérales bimestrielles (appelées BiKo en allemand) où l’Euro
2008 SA était également représentée.
Durant l’EURO 2008, le Coordinateur autrichien fédéral et le
Délégué du Conseil fédéral sont restés en contact téléphonique
chaque jour.
5.3 L’ambassade d’Autriche à Berne
Très rapidement, l’ambassade d’Autriche à Berne est devenue
un interlocuteur et un partenaire privilégié de la SPP. D’emblée,
la coopération s’est avérée constructive et efficace dans tous
les domaines. Sur demande, l’Ambassade a établi des contacts
avec les instances et organismes autrichiens compétents, of-
frant notamment son soutien en fournissant des informations
concernant des réglementations et des processus spécifiques
à l’Autriche pour un ensemble de domaines précis.
5.4 L’ambassade de Suisse à Vienne
L’ambassade de Suisse à Vienne a joué un rôle charnière et de
« facilitateur » dans les rapports avec l’Autriche. Conjointement
avec Présence Suisse, son engagement a débuté en été 2006
par la planification d’un programme de manifestations riche et
varié d’une part, et, d’autre part, par l’implication des équipes
suisse et autrichienne chargées de l’organisation dans tous les
projets et travaux.
26
Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation
À diverses occasions, l’ambassade a pu jouer un rôle de facilita-
teur lorsqu’il s’agissait d’aborder de manière bilatérale différents
sujets tels que la coopération en matière des EURO-visas, la
planification de visites bilatérales et des projets culturels.
Afin de bien organiser les visites de Conseillers fédéraux avant
et pendant l’EURO 2008, l’ambassade a coopéré régulière-
ment avec la SPP, la plate-forme centrale de coordination des
opérations. Par ailleurs, divers Conseillers fédéraux, directeurs
d’offices et autres parlementaires se sont régulièrement rendus
en Autriche en 2007 et en 2008 pour y prendre part à des séan-
ces de travail. Comme d’accoutumée, l’ambassade suisse était
seule responsable de l’encadrement de ces délégations. L’orga-
nisation de ces visites a connu son apogée pendant le week-
end de la finale. En effet, jamais auparavant dans l’histoire de
l’ambassade de Suisse en Autriche – constat sans doute valable
également pour les autres représentations helvétiques de par le
monde – le Président de la Confédération, le Vice-Président du
Conseil fédéral, la Ministre des Affaires extérieures, le Ministre
du Sport, les Présidents du Conseil national et du Conseil des
États s’étaient rendus simultanément dans une capitale hors
des frontières de la Suisse.
Pendant près de six mois, l’attachée de presse et des affaires
culturelles s’est consacrée de façon quasi exclusive au projet
d’EURO 2008 (voir chiffre 9.2). De concert avec une agence, elle
s’est occupée de mettre sur pied et de diriger l’ensemble du
projet tout en s’occupant des programmes, de l’accueil et de
l’encadrement des invités ainsi que de la communication.
De manière générale, le suivi des médias, pendant les mois pré-
cédant le tournoi et durant celui-ci, s’est transformé en véritable
acte diplomatique. Il s’agissait en effet de « commercialiser »
autant que possible les projets du programme concocté par
Présence Suisse tout en honorant les innombrables demandes
concernant l’EURO 2008 adressées par les médias aux res-
ponsables suisses. Enfin, tout le travail de communication en
rapport avec le projet SWISS BEACH en Autriche a été assuré
par l’ambassade.
27
Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation
D’excellents résultats ont également été atteints grâce à la colla-
boration interne de tous les départements concernés (notamment
entre le DFAE et le DDPS). Accepter d’assumer un rôle actif et
de se rendre utile, notamment dans les domaines où le DFAE est
en mesure de créer de la valeur ajoutée, s’est avéré payant pour
l’ambassade.
5.5 Projets communs L’Autriche et la Suisse ont mis sur pied divers projets cultu-
rels communs avec la participation active d’artistes helvétiques.
Comme le budget des pouvoirs publics n’avait pas prévu de
rubrique spécifique pour financer des activités culturelles en
marge de l’EURO 2008 la, et que Pro Helvetia n’envisageait pas
non plus de le faire, le coût des projets déclinés ci-après a été
assumé en grande partie par l’Autriche.
– « Eleven Minutes », une bobine de court-métrages sur le
football ;
– « Euro Kick & Stage », un programme de théâtre de la
jeunesse ;
– « Doppelpass » un programme littéraire axé sur l’Eurofoot,
cofinancé par Pro Helvetia ;
– des trophées pour la nation gagnante, conçus par Sylvie
Fleury, une artiste helvétique.
D’autres projets culturels bilatéraux ont été financés par l’ambas-
sade de Suisse en Autriche (en collaboration avec Pro Helvetia et
swissfilms) et / ou soutenus sur le plan logistique dans le cadre
des programmes et activités culturels usuels. Ceci a été le cas
– de la participation de la Suisse, pays hôte, au Festival de
l’accordéon à Vienne ;
– des Journées du court-métrage de Winterthour (Kurzfilmtage
Winterthur) invitées au festival du film Diagonale à la Graz ;
– de la « Jazznight Bern » à la maison de la radio (RadioKultu-
rhaus Wien) à Vienne ;
– du projet artistique « Gleiche Höhe » à Vienne ;
– de la participation de la Suisse, pays hôte, au festival du film
« Vienna Independent Shorts » ;
– de la conception du livre (en allemand) austro-helvétique
« A / CH – Fussball überspielt & ausgedribbelt ».
28
Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation
Il convient de relever en outre que le programme EURO 2008
spécial mis sur pied par Présence Suisse et l’ambassade de
Suisse en Autriche avait été lancé dès 2006 par le projet pour
la jeunesse « JUNGE SCHWEIZ » (exposition itinérante, BD et
spectacles de théâtre pour la jeunesse). Vaste et très varié, le
programme d’échange abordait des sujets aussi différents que
l’économie, la politique, des transports, et proposait par ailleurs
deux projets culturels importants qui ont bénéficié du soutien
de diverses institutions autrichiennes, à savoir l’exposition de
création artistique « belle vue – le design jeune en Suisse », pré-
senté dans le quartier viennois des musées, et le concours de
mode « 11 Meter Mode ». Les deux projets ont suscité beaucoup
d’intérêt, même sur le plan international.
Mentionnons enfin qu’une série d’activités culturelles bilatérales
se sont déroulées dans les divers sites d’accueil, des program-
mes qui, toutefois, n’avait en pas été coordonnés entre eux ni
avec la Confédération.
5.6 Conclusion L’Autriche et la Suisse se sont avérées des partenaires idéaux
pour ce projet.
29
Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation
6 Communication
6.1 La stratégie de communication et sa réalisa-tion à l’échelon de la Confédération avant et après l’EURO 2008
La complexité du projet UEFA EURO 2008, avec ses nombreuses
instances et entités aux activités et modes de communication
respectifs souvent décentralisés et individuels, a rendu quasi
impossible la mise sur pied d’une formule unique de commu-
nication intégrée.
Aussi la coordination générale des pouvoirs publics s’était-elle
donné pour tâche d’instaurer un réseau aussi vaste que possible,
entre autres pour assurer que des échanges d’informations et
d’accords réciproques contribuent à planifier et à harmoniser au
mieux les activités de communication. À partir de cet instant, la
collaboration avec les divers partenaires s’est effectuée soit sur
la base de critères institutionnalisés, soit ad hoc.
Le travail de communication de la coordination générale des
pouvoirs publics s’est déroulé selon les phases suivantes :
Phase Durée Objectif / message à véhiculer
I jusqu’en novembre 2007
– créer un climat de confiance
II jusqu’au printemps 2008
– gagner la sympathie de tous
III jusqu’à fin mai 2008 – susciter l’enthousiasme
IV durant l’EURO 2008 – nous vivons quelque chose d’exceptionnel nous nous en réjouissons
– oui, la Suisse peut surprendre !
V après l’EURO 2008 – l’EURO 2008 a apporté quelque chose à la Suisse
Plusieurs concepts ont servi à définir l’utilisation des divers outils
de communication de même que les messages à véhiculer aux
groupes cible différents. La « panoplie » des instruments de com-
munication comprenait tout un éventail de sites Internet (www.
switzerland.com), des documents de tout genre et des exem-
ples d’activités de relations publiques pour des manifestations,
des discours et autres formes de participation des Conseillers
fédéraux, du Délégué du Conseil fédéral pour l’EURO 2008 et
des responsables des secteurs.
À l’échelon national, la coopération avec la division « Business
Unit Sport » de SRG SSR idée suisse s’est également déroulée
de façon optimale. En effet, dans toute leur histoire, les trois
chaînes de la télévision suisse n’avaient jamais eu à relever de
défi comparable à celui de l’aventure EURO 2008.
Dans le cadre de mise en oeuvre des activités du secteur Promo-
tion économique nationale, l’encadrement des médias étrangers
a fait l’objet d’un programme spécifique dont la responsabilité
incombait au secteur idoine. De plus, toutes les mesures de
communication ont été harmonisées à l’échelon de la coordi-
nation générale du projet.
6.2 La stratégie de communication et sa réalisa-tion à l’échelon de la Confédération durant l’EURO 2008
Pendant toute la durée du tournoi, le travail de communication à
l’échelon de la Confédération était intégré ad hoc dans l’organi-
sation d’interventions. À cette fin, un concept de communication
spécifique a été élaboré, conçu selon les principes et les critères
de la communication en situation de crise.
De plus, la communication et les mises au point internes ont
été coordonnées et harmonisées par le biais d’échanges télé-
phoniques quotidiens.
Le Délégué du Conseil fédéral pour l’EURO 2008 avait été dé-
signé comme « interlocuteur principal » pour assurer toutes les
activités de communication externes. Ainsi, après chaque match
sur sol suisse, la presse nationale et étrangère était informée au
moyen d’une « Media letter Switzerland » (un point de presse ),
des événements et des développements importants en rapport
avec l’Eurofoot. Cette « Media letter Switzerland » a été rédi-
gée selon des critères arrêtés auparavant : situation générale,
ambiance en Suisse, stades et environs immédiats, périmètres
des supporters, projections publiques, transports, événements
particuliers, pronostics, situation en Autriche. Les jours sans
match en Suisse, les représentants des médias recevaient un
communiqué de presse, élaboré selon le même modèle. Le point
de presse quotidien organisé au niveau national en étroite coor-
dination avec les activités de communication de l’UEFA a fait ses
preuves tout au long du tournoi. Dans l’intérêt de prévenir l’éven-
tualité d’une crise, il était impératif de positioner la Confédération
comme un interlocuteur fiable et crédible des médias.
Suisse Tourisme avait affecté 28 collaborateurs, répartis en-
tre neuf centres Médias sur l’ensemble du territoire national, à
l’EURO 2008. Leur présence a permis de renforcer les offres
des organisations touristiques locales par des informations plus
générales sur la Suisse, et de proposer une assistance ciblée en
réponse à des questions d’ordre pratique. Enfin, une « Hotline »
avait été instaurée pour les médias (étrangers).
30
Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation
Sur le plan local, des organismes autochtones se sont chargés
des activités de communication. Dans la plupart des cas, ce
travail s’est effectué de manière décentralisée, conformément
à un état de la situation défini en commun et aux règles linguis-
tiques approuvées et adoptées pour l’ensemble du territoire
helvétique.
Vu le déroulement, en Suisse, sans heurts ni aléas de l’EURO
2008, aucune des mesures inhérentes à la communication en
situation de crise n’a dû être appliquée.
6.3 La résonance médiatiqueEn Suisse comme à l’étranger, l’intérêt suscité chez les médias
par ce méga-événement de l’EURO 2008 a été énorme.
Certes, dans le monde de la presse suisse, le tournoi a prioritaire-
ment intéressé les services des affaires nationales et des sports.
D’ailleurs, avant le début du tournoi, les médias n’avaient pas
fait preuve de grande retenue dans leurs critiques. Lorsqu’en
2006, la première vague des débats autour de la question des
coûts était retombée, une deuxième s’est déclenchée, axée no-
tamment sur les problèmes liés à la sécurité (« Attendons-nous à
des hordes d’hooligans ! ») et à des questions d’ordre politique
(le marketing parasitaire, l’impôt à la source, etc.). Dans le même
esprit, à quelques jours seulement du coup d’envoi, l’absence
d’euphorie et d’enthousiasme chez le public (« europhobie au lieu
d’euphorie »), la tant crainte hausse des prix durant l’EURO 2008,
le contingentement des billets, le « très probable » chaos sur les
routes ou encore l’attitude de l’UEFA, souvent perçue comme
arrogante, ont fait la une des journaux. Or, sitôt le match d’ouver-
ture terminé, la presse helvétique changea son fusil d’épaule ;
à partir de cette date, les comptes rendus et autres reportages
sur l’EURO 2008 ont, en majortié, été positifs.
Dans la presse internationale, l’avènement de l’EURO 2008 sur
sol helvétique s’est articulé autour d’histoires portant avant tout
sur l’économie, le tourisme et le mode de vie helvétiques. Des
sujets également traités activement par le secteur Promotion
nationale. Des publications et des émissions de renom (à la
télévision et dans la presse écrite) se sont lancés dans de vastes
reportages thématiques, des séries et autres cahiers spéciaux.
31
Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation
synchronisation, ont contribué à donner une image plus hété-
rogène de cette entreprise.
Quant à l’organisation du projet au niveau de la Confédération,
les activités de communication ont d’emblée pu être menées et
pilotées de façon ciblée via le GTI. Au sein de la SPP, l’échange
d’informations a toujours été assuré par le biais des organismes
institutionnalisés. Avec l’entrée en fonction du Délégué du
Conseil fédéral, la communication s’est donné un nom et un vi-
sage, outre le fait de l’ancrer sur le plan national. Ceci a d’ailleurs
conduit le Délégué à endosser malgré lui le rôle de plaque tour-
nante pour les thèmes les plus divers associés à l’EURO 2008,
thèmes qui n’étaient ni de sa responsabilité ni de sa compétence.
La communication internationale a fonctionné en premier lieu au
travers des mesures de promotion nationale
Dans l’ensemble, le travail effectué en matière de communication
a été jugé réussi, tant en termes qualitatifs que quantitatifs.
Cela dit, les questions de politique suisse nationale touchant
de près ou de loin le tournoi n’ont jamais passionné les médias
étrangers. En revanche, les reportages quotidiens relatant la vie
des grandes équipes de football dans leurs quartiers généraux
pendant l’EURO 2008 ont contribué notablement à faire parler
de la Suisse dans les pays respectifs.
6.4 ConclusionEn termes de communication, la Confédération joue un rôle
essentiel dans tout événement sportif ou autre manifestation
d’envergure qui concerne la Suisse dans son ensemble et qui
jouit d’un rayonnement international : d’une part dans la coor-
dination et le réseautage des divers acteurs, de l’autre en sa
qualité de « voix nationale ».
Dans le cas concret du méga-événement EURO 2008, le tra-
vail de communication s’est avéré très exigeant, tant en Suisse
qu’à l’étranger. La diversité des thèmes, la quantité d’acteurs
impliqués, les nombreux intérêts de même que les multiples
processus, parfois décalés en termes d’harmonisation et de
34
Partie B : Mise en œuvre
7 Sécurité
7.1 Objectifs et missionsPour le secteur Sécurité, l’objectif était clair : il s’agissait de ga-
rantir le déroulement de l’EURO 2008 dans les meilleures condi-
tions de sécurité sans que l’ambiance bon enfant n’en souffre.
Ses priorités dans la phase de préparation et de planification se
définissaient comme suit :
– mettre en place les structures et les déroulements du
secteur ;
– élaborer un concept de sécurité national ;
– coordonner avec les responsables des pouvoirs publics, les
hôtes (ASF, ÖFB), la société organisatrice (Euro 2008 SA),
ainsi que l’Autriche et d’autres partenaires (p.ex. les entre-
prises de sécurité privées) toutes les questions et mesures
relatives à la sécurité.
Et pendant les semaines où l’EURO 2008 a effectivement eu lieu :
– faire collecter par les organes compétents en Suisse et à
l’étranger toutes informations relatives à la sécurité, les
évaluer et au besoin, les transmettre à tous les services
concernés ;
– assurer la collaboration entre police, armée, corps des gar-
des-frontière, protection de la population, responsables dans
les stades et entreprises de sécurité privées ;
– établir un Etat-major de coordination national ;
– coordonner les opérations des organes de sécurité de la
Confédération, des cantons et des communes ;
– coordonner les démarches avec l’Autriche, ainsi qu’avec les
pays voisins et participants ;
– assumer la protection des personnes, objets, locaux et
moyens de transport exposés.
7.2 Structure et gestion du projetAprès l’attribution du tournoi à l’Autriche et à la Suisse, les pré-
paratifs de sécurité de la Suisse ont été coordonnés dans un
premier temps par le chef du SAP au sein de fedpol. À cet effet,
un groupe de travail interne EURO 2008 a été constitué en août
2003 dans lequel d’autres départements et organisations ont
été intégrés au fil des besoins. Les représentants des cantons
et des sites d’accueil y étaient présents dès 2004. Le 20 janvier
2005, la CCDJP a chargé le commandant de la police cantonale
de Soleure sur requête de la CCPCS de prendre la direction de
ce groupe de travail qui s’est ultérieurement fondu dans la SPP
sous la désignation de secteur Sécurité.
Le chef du secteur Sécurité et les commandants de police des
sites d’accueil (ou les personnes désignées par les répondants
politiques), complétés d’un délégué de fedpol, d’un représentant
de l’armée et du président du Groupe de travail Opérations de la
CCPCS (GT OP), formaient la direction du secteur. Au cours de
la phase de planification qui a duré plus de quatre ans, près de
35
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
200 spécialistes de la Confédération, des cantons et des lieux
des matches et des partenaires privés du domaine de la sécurité
ont conjugué leurs efforts.
La mise en oeuvre des mesures de sécurité dans les quatre
sites d’accueil et sur l’ensemble du territoire suisse incombait
aux corps de la police, des services du feu et des services sa-
nitaires compétents sur les lieux, ainsi qu’aux organisations de
protection civile municipales et cantonales, au corps des gardes-
frontière, à la police des chemins de fer, à l’armée, à d’autres
organes de sécurité publics, mais aussi à des prestataires de
services de sécurité privés. La Confédération a mobilisé ses
propres ressources pour un appui subsidiaire.
Structuré comme en Autriche, le secteur s’est articulé dans sa
phase de planification autour des 10 cellules suivantes : Mesures
opérationnelles, Prévention, Protection de l’Etat, Budget, Tech-
nologie de l’information, Logistique, Personnel, Médias, Droit
et Formation.
7.3 Concept cadre de sécurité et concept de sécurité national
7.3.1 Concept cadre de sécurité
D’entrée de jeu, les deux pays organisateurs avaient annoncé
leur intention d’instaurer des normes de sécurité unifiées pour
l’EURO 2008. Le 17 février 2003, le Ministre de l’Intérieur de la
République d’Autriche, Dr. Ernst Strasser, et la Cheffe du Dépar-
tement fédéral de justice et police (DFJP), Ruth Metzler-Arnold,
avaient signé à Vienne une déclaration ministérielle concernant
l’intensification de la collaboration dans le domaine de la sécurité
en vue de l’EURO 2008. La déclaration ministérielle concrétisait
l’accord bilatéral intervenu entre les deux pays le 1er juillet 2001
au sujet de la collaboration de leurs polices.
Fort de cette déclaration ministérielle et des garanties formulées
à l’égard de l’UEFA, le Groupe de travail Sécurité austro-suisse
(GTSé) s’est formé le 4 mars 2004 à Berne avec, en son sein
des représentants du Ministère de l’Intérieur (BMI) de la Répu-
blique d’Autriche et de l’Office fédéral de police (fedpol / DFJP)
d’abord, puis du secteur Sécurité par la suite. Le 10 septembre
2004, le GTSé a été chargé de coucher sur papier les principes
d’un « concept cadre commun de sécurité pour l’UEFA EURO
2008 ». Ce concept cadre a été signé le 28 septembre 2005 à
Berne par la Ministre autrichienne de l’Intérieur Liese Prokop et
par le Conseiller fédéral Samuel Schmid.
Le concept cadre énonçait les principes suivants :
– La planification et la réalisation des mesures de sécurité vi-
sent à garantir une fête du football européenne paisible et
fédératrice.
– Les mesures de sécurité doivent être transparentes et adé-
36
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
quates. Mais on se montrera intransigeant à l’égard des fau-
teurs de troubles.
– Les normes de sécurité, et en particulier leur application par
les autorités de la sécurité et leurs organes, devront être
uniformes dans les deux pays.
– Les deux pays conviennent d’une stratégie commune de
communication au niveau international, en particulier envers
la société Euro 2008 SA.
– Les responsabilités des autorités de sécurité sont dictées par
la loi et c’est sur cette base que sont définies les interfaces
avec la société Euro 2008 SA.
– Les deux pays mettent en place des états-majors compati-
bles de planification des préparatifs, puis des états-majors
compatibles de conduite et d’engagement pour la réalisation
sur le terrain et prévoient un échange de délégués.
– L’encadrement policier de base (service régulier) doit être
garanti pendant l’EURO 2008.
D’autres domaines du concept cadre portaient sur les mesures
opérationnelles, la police criminelle, la protection de l’Etat, la
presse et les médias, la formation, le droit, la logistique / IT, le
personnel et le «Police Information and Coordination Centre
(PICC)». Le concept de sécurité austro-suisse a approfondi ces
principes de base.
7.3.2 Concept de sécurité national
Les bases ainsi jetées, les sites d’accueil, les cantons et la
Confédération ont élaboré conjointement les Directives de sé-
curité (« Safety and Security – Directives pour la mise en œuvre
des mesures de sécurité en Suisse ») dont est issu le concept
de sécurité national, lui-même avalisé le 2 mars 2007 par le Co-
mité politique et le 29 mars 2007 par l’Assemblée plénière de la
CCDJP. La présentation au public s’est faite le 30 mars 2007.
Le concept de sécurité national s’est approprié la maxime « La
sécurité par la coopération ». Il a défini les tâches et les res-
ponsabilités des pouvoirs publics et de leurs partenaires. Les
compétences existantes en matière de sécurité qui découlent
des structures fédérales de la Suisse ont été maintenues. La
réalisation des mesures de sécurité relevait en premier lieu des
sites d’accueil et des cantons ; la Confédération a offert un
appui subsidiaire dans les domaines où elle-même n’était pas
compétente.
Dans l’esprit de la « meilleure pratique », les enseignements tirés
par l’UEFA de l’EURO 2004 au Portugal et par la FIFA du CM de
2006 en Allemagne ont été intégrés dans le concept, notamment
la dénommée « Stratégie des 3 D » des forces de l’ordre qui prône
le dialogue, le désamorçage et la défense.
Le concept comportait les volets suivants :
– délinquance générale liée à des manifestations de masse ;
– hooliganisme et phénomènes de violence comparables ;
– menaces (d’attaques à la bombe) ;
– extrémisme violent ;
– terrorisme ;
– personnes et objets menacés ;
– crime organisé ;
– crises et catastrophes ;
– phénomènes de psychologie de masses ;
– traite d’êtres humains et prostitution sous contrainte ;
– circulation.
Le concept décrivait en outre la coopération internationale en
matière de sécurité et la collaboration avec des partenaires pri-
vés, ainsi que les activités dans des domaines spécifiques tels
que le travail médiatique et de relations publiques.
En complément du concept de sécurité, d’autres concepts ont
été élaborés par les services compétents concernant : le PICC
Suisse, les agents de liaison, accompagnateurs et spécialistes
du hooliganisme, les « Team Security Liaison Officers » (TSLO),
37
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
le déploiement de forces de police étrangères en uniforme, le
travail médiatique et de relations publiques coordonné des forces
de sécurité, les soins médicaux et la défense NBC.
Partant du concept de sécurité national, les sites d’accueil ont
ensuite concocté les leurs.
Publié sur le site de la SPP en quatre langues (allemand, français,
italien, anglais), le concept a été téléchargé environ 15’000 fois
dans la période de mars 2007 à fin juin 2008.
7.4 Dispositif de sécurité en Suisse7.4.1 Évaluation de la situation
Les deux pays hôtes et les huit sites d’accueil ont développé
leurs dispositifs de sécurité en consultation permanente avec
l’organisatrice, sur la base des 11 vecteurs d’action identifiés
et des risques en découlant. Une importance particulière a été
attribuée à la « volatilité » de la situation et aux difficultés d’éva-
luation en résultant : une décision prise dans les toutes dernières
minutes d’un match peut en effet transformer un stade appa-
remment paisible en un chaudron et une rencontre initialement
jugée sans risques peut dégénérer.
En plus du potentiel d’incidents et de violences dans les stades,
il s’agissait d’évaluer le comportement des fans et des visiteurs
dans les espaces publics.
Comme il fallait aussi anticiper une éventuelle récupération du
tournoi à des fins politiques (pouvant aller de la simple revendi-
cation aux attaques terroristes), il a également fallu analyser le
potentiel de conflits intérieurs ou entre pays participants.
Autres points importants qui ne pouvaient manquer dans l’éva-
luation de la situation : le nombre estimé de visiteurs et les grands
flux de circulation (comportement à l’arrivée et au départ), la
durée de séjour dans les villes d’accueil (hébergement), le nom-
bre de titulaires d’un billet d’entrée aux matches, le nombre de
visiteurs et de supporters qui voulaient s’immerger dans l’am-
biance EURO 2008 dans les périmètres des supporters et les
zones de projections publiques.
7.4.2 Évaluation de la situation après le tirage au sort du
2 décembre 2007 à Lucerne
Six mois environ avant le coup d’envoi du premier match, l’éva-
luation conjointe de la situation et des risques par la Centrale
suisse contre l’hooliganisme (CSH), le SAP à fedpol, les corps
de police cantonaux, le corps des gardes-frontière, la police
des chemins de fer, les représentants de l’armée, la direction
du tournoi et l’Autriche avait donné le résultat suivant au regard
des paires tirées au sort pour les matches de groupes (voir an-
nexe 8) :
– Pour les rencontres dévolues à la Suisse, le risque d’hooli-
ganisme était moyen.
– Certaines équipes (Italie, Allemagne, Portugal, Turquie, etc.)
allaient certes drainer un public nombreux de supporters en
raison des importantes communautés de leurs compatriotes
vivant chez nous ou à cause de leur proximité géographique
de la Suisse ; mais les antécédents des supporters des huit
équipes permettaient de penser qu’ils ne poseraient pas de
problèmes dans les stades.
– Compte tenu du grand attrait sportif des rencontres prévues
sur notre sol, il fallait s’attendre à un public nombreux, voire
très nombreux. Les forces de sécurité allaient donc être mo-
bilisées partout dans le pays, en particulier dans les périmè-
tres pour les supporters et les zones de projection publique,
ainsi que pour régler la circulation.
– Quant à la délinquance générale (voies de fait, délits de pro-
priété), rien ne laissait supposer une progression notable.
– Concernant le terrorisme, la Suisse et l’Autriche se situent
dans la zone de risque européenne, mais aucun indice ne
suggérait un risque particulier.
– L’extrémisme violent semblait se désintéresser de l’EURO
2008, ni les milieux d’extrême droite, ni ceux d’extrême gau-
che ne s’étant emparés du sujet pour véhiculer leurs re-
vendications. Les critiques isolées formulées à l’endroit de
l’EURO 2008 dans les milieux d’extrême gauche fustigeaient
la commercialisation de la manifestation ou les mesures de
sécurité, jugées excessives.
Cette évaluation de la situation et des risques n’a plus subi de
grandes corrections jusqu’au jour d’ouverture du tournoi et avec
le recul, il s’avère qu’elle était correcte.
Pas de grands retournements de la situation non plus pour les deux
matches des quarts de finale et de demi-finale qui se sont déroulés
à Bâle. Il est vrai que pour le premier match des quarts de finales
opposant les Pays-Bas à la Russie, environ 180 000 spectateurs
ont afflué à Bâle au lieu des 100 000 initialement prévus, mais les
défis concernaient principalement la circulation et la sécurité des
visiteurs dans les périmètres des supporters en bordure du Rhin
et non la police de la sécurité. La demi-finale entre l’Allemagne et
la Turquie du 25 juin 2008 s’est également déroulée sans heurts.
38
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
7.4.3 Dispositifs de sécurité des sites d’accueil
Pour la conception de ces dispositifs, les quatre lieux de mat-
ches se sont avant tout appuyés sur leurs propres ressources.
Chacun des quatre sites d’accueil pouvait puiser dans ses ex-
périences passées en matière d’organisation de manifestations
de grande envergure avec une importante affluence de public,
étant entendu qu’avec l’EURO 2008, on entrait dans une nou-
velle dimension de par la durée qui ne tolérait aucun relâchement
des efforts pendant trois semaines.
Les responsables de la sécurité des sites d’accueil ont consti-
tué sur place des réseaux intégrant tous les acteurs, y compris
les pompiers, les services sanitaires et la protection civile et
centralisant la commande au sein d’états-majors communs. La
coordination au niveau national et international a été assurée via
la plate-forme Sécurité Suisse (voir chiffre 14). Jamais encore,
la Suisse n’avait connu une collaboration de cette envergure et
la formule s’est avérée probante.
Les forces de sécurité ont rigoureusement appliqué les princi-
pes de la stratégie 3-D dont les mots d’ordre étaient dialoguer,
désamorcer et défendre, mais aussi l’ouverture, l’accessibilité et
la volonté d’aborder les visiteurs pacifiques. Pour les éventuelles
confrontations des forces de sécurité avec les fauteurs de trou-
bles, la tactique classique (utilisation de grenaille en caoutchouc
et gaz lacrymogènes pour le combat à distance) a été combi-
née avec une tactique d’intervention active (isolement et mise à
l’écart des perturbateurs). La cohabitation des forces de police
suisses et étrangères n’a posé aucun problème, ce qui a été un
facteur d’allègement majeur pour nos propres forces.
Grâce à des concepts suprarégionaux d’aiguillage de la circula-
tion, le flux des visiteurs a pu être canalisé partout sans pannes
ou incidents notables, ce qui a évidemment aussi contribué à
un déroulement sûr et ordonné du tournoi.
7.4.4 Engagements IKAPOL
L’EURO 2008 a également permis de juger du fonctionnement
de la collaboration intercantonale des forces de police.
Partant des enseignements tirés de l’examen du système de
sécurité interne de la Suisse (USIS I, II et III) et en exécution de
l’article 57 de la Constitution fédérale, les gouvernements des
cantons ont signé, le 14 mars 2006, l’Accord sur les engage-
ments de police intercantonaux (IKAPOL). Cet accord concer-
nant l’administration a servi de repère pour régler les compé-
tences, l’organisation et les indemnisations pour l’engagement
de forces de police auxiliaires.
La planification et la coordination de l’engagement IKAPOL rési-
daient dans les mains du « GT OP EURO 2008 » et de l’Etat-major
de coordination intercantonal (EMCI) de la CCPCS. Le 29 mars
2007 et le 24 janvier 2008, le GT CPI a approuvé la requête du
GT OP concernant l’engagement IKAPOL, le dispositif d’enga-
gement, la quantification des besoins et la répartition des forces
IKAPOL, ainsi que le renfort par des forces de police allemandes
et françaises (cf. Annexe 9).
Pour les matches de finale à Bâle, 150 membres des forces de
police romandes, 250 fonctionnaires du Concordat de la partie
nord-ouest de la Suisse, ainsi que 200 membres des forces al-
lemandes sont venus épauler leurs collègues au site d’accueil.
Une unité de réserve mobile réunissant 77 Tessinois, 100 mem-
bres des forces de police de la partie est de la Suisse et une
compagnie des services d’ordre de la police cantonale de Zurich
était également prête à intervenir. Pour venir à la rescousse des
forces de police bernoises si nécessaire, 200 policiers de la
Suisse centrale étaient en état d’alerte.
Au total, les réserves ont été sollicitées et déployées sept fois
pendant tout l’EURO 2008. La police suisse dans son ensemble
a cumulé environ 50’000 journées d’engagement. Chaque jour
de tournoi, autour de 2’600 femmes et hommes policiers ont
fait du service sur le terrain, avec un pic de 3’500 personnes le
11 juin 2008 et un minimum d’effectifs déployés le 24 juin 2008
(seulement 1’500 personnes).
En tout, la police a dû intervenir 18 fois au niveau du troisième
D (défendre), étant précisé que seuls ont été recensés les en-
gagements où la police est intervenue avec une moyenne de
30 membres du SO. Ces actions rapides et rigoureuses ont
permis d’étouffer les violences dans l’oeuf.
Le dispositif IKAPOL n’a fait l’objet que de quelques remanie-
ments minimes tout au long des préparatifs et du tournoi.
7.5 Les contributions de l’Office fédéral de la police
La présentation d’instantanés complets de la situation, unifor-
mes et régulièrement actualisés, relevait du SAP à fedpol.
Le PICC Suisse prenait appui sur le Centre fèdèral de situation
au SAP / fedpol et sur les organes ordinaires de la Confédération
et des cantons réunis au sein du réseau de renseignements
39
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
EURO 2008. Son mode opératoire était régi par les structures
et les déroulements du réseau de renseignements déjà mis en
place et rodé lors de précédents méga-événements. Pour la
durée de l’EURO 2008, de nombreux autres partenaires sont
venus se greffer sur le réseau.
En tout, le PICC a délivré à ses partenaires du réseau de rensei-
gnements 83 rapports classés et 500 informations isolées issues
de 1’500 messages rasemblès par ses services. Les partenaires
pouvaient accéder à ce matériel par le truchement de la Présen-
tation Electronique de la Situation (PES) qui avait été reconfigurée
en fonction des besoins spécifiques de l’EURO 2008. Un rapport
du jour interne très fouillé garantissait en outre la mise à niveau
des connaissances de tous les intervenants.
En sa qualité de point unique de contact (SPOC), le PICC a fait
office de plaque tournante pour toutes les questions relatives à
la situation policière au niveau national et international. Comme
conséquence logique, l’Observatoire suisse du Hooliganisme
(OSH) qui répondait du déploiement des spécialistes du hooli-
ganisme, les dénommés « spotters », a été intégré dans le PICC.
Et c’est encore à lui qu’ont été attachés divers agents de liaison
des polices et services de renseignement suisses et étrangers.
Le PICC est devenu opérationnel au début du mai de 2008,
un mois plus tard il tournait à plein régime, 24 heures sur 24, et
en collaboration étroite avec le PICC Autriche.
Un bureau de coordination a été instauré pour la plate-forme
Sécurité Suisse EURO 2008 sous le titre « Centrale d’informa-
tion des médias Sécurité » (CIM Sécurité). Conçu pour faciliter
la mise au point de stratégies communes, il a aussi fourni toute
une série de prestations centralisées en faveur de l’ensemble
des forces de sécurité :
– mise en place d’un service d’information et de renseigne-
ments sur la sécurité pour les médias ;
– mise à disposition d’une plate-forme électronique (www.
securiteeuro2008.ch) pour la publication centralisée des
communiqués de toutes les forces de sécurité ;
– publication d’un aperçu quotidien des événements liés à la
sécurité sur www.securiteeuro2008.ch (en allemand, français,
italien et anglais) pour les médias ;
– publication d’une newsletter interne quotidienne pour les
forces de sécurité (en allemand, français et italien) ;
– élaboration d’une terminologie uniforme pour la
communication
7.5.1 Mesures LMSI I
À l’occasion des matches de l’EURO 2008, à peine une poignée
de supporters suisses et étrangers potentiellement dangereux
ont été repérés dans les périmètres d’accueil des supporters
et ils étaient encore moins nombreux dans les stades. Il n’y a
eu ni grands attroupements, ni affrontements violents impor-
tants entre groupes de supporters. Les rares bousculades et
escarmouches étaient généralement l’exutoire d’un trop-plein
d’énergie dû à l’alcool.
L’échange international d’informations sur les « personnes sus-
ceptibles d’actes violents dans le sport », ainsi que les mesu-
res de prévention prises en Suisse et dans de nombreux pays
participants (interdictions de stade et de secteur, obligation de
s’annoncer, interdictions d’entrée ou de sortie du pays, contacts
avec des individus potentiellement violents par des officiers de
la police) ont déstabilisé les milieux adeptes du hooliganisme.
De plus, un travail actif dans les médias a également contribué
à dissuader les supporters à risque de se mettre en route pour
la Suisse ou les lieux des matches à mesure que le tournoi
avançait.
La Suisse a obtenu de la part de douze pays participants les
coordonnées de supporters potentiellement dangereux et elle
a temporairement enregistré 6’700 « personnes susceptibles
d’actes violents dans le sport » dans sa banque de données
des hooligans HOOGAN. Ces données temporaires sont venues
compléter la liste des 380 personnes déjà fichées. Toutes les
données étrangères temporairement saisies dans le système
42
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
HOOGAN ont été effacées le 30 juin 2008 comme convenu
avec les pays fournisseurs de telles données. Durant l’EURO
2008, des interdictions de rayon ont été prononcées contre 46
personnes en Suisse dont 27 à Zurich.
Immédiatement avant et pendant l’EURO 2008, le SAP de fed-
pol a décrété près de 230 interdictions d’entrée sur le territoire
à l’endroit d’étrangers « susceptibles d’actes violents dans le
sport ». Lors des contrôles effectués par le corps des gardes-
frontière (Cgfr), 12 personnes étiquetées de la sorte ont été
arrêtées et refoulées.
7.5.2 Terrorisme et extrémisme violent
Le SAP a commencé tôt à intensifier le flux d’informations entre
partenaires nationaux et internationaux. Il a rédigé à intervalles
réguliers des rapports sur la situation et les menaces existantes
et il a ébauché des mesures pour parer à d’éventuels événe-
ments concrets.
La surveillance de la Toile par le SAP avant et pendant le tournoi
n’a révélé aucun signe de danger concret pour l’EURO 2008.
Les rumeurs qui circulaient en amont de l’EURO 2008 au sujet
de projets d’attentat qui auraient été discutés dans le cadre de
forums de sympathisants du mouvement Djihad sur Internet
n’ont jamais dépassé le stade de la spéculation. Pendant tout
l’EURO 2008, un seul message anonyme a été reçu au sujet
d’un attentat aux explosifs soi-disant prévu en Suisse. Les re-
cherches intenses qui ont été immédiatement déclenchées au
niveau international n’ont apporté aucune confirmation, mais
on a néanmoins redoublé de vigilance à nos postes frontières
à titre préventif.
En amont de l’EURO 2008, les milieux extrémistes de gauche
n’avaient pas ménagé les critiques concernant les amples me-
sures de sécurité et annoncé des actions militantes. Le 31 mai
2008, des inconnus ont commis un attentat aux explosifs contre
un bâtiment de la Police cantonale de Soleure qui abritait la di-
rection du secteur Sécurité. Le 25 juin 2008, des activistes ont
bouché quatre bols de toilette d’une filiale de McDonalds (un des
principaux sponsors de l’EURO 2008) à Zurich avec du ciment
à durcissement rapide.
Avant l’EURO 2008, plusieurs commerçants turcs de la région de
Bâle avaient été contraints par des Kurdes à retirer de leurs vitri-
nes les emblèmes de l’équipe turque. Cependant, les dérapages
que l’on avait craints à Bâle entre Turcs et Kurdes, notamment
pour les parties Suisse – Turquie et Allemagne – Turquie, ne se
sont jamais produits.
7.5.3 Délinquance générale et crime organisé en relation
avec des manifestations de masse
Dans le domaine de la délinquance générale et du crime orga-
nisé, aucun incident spécial a signaler, si ce n’est que durant
l’EURO 2008, les délits d’infraction ont reculé n’est jusqu’à 20%
par rapport au mois précédent ; les appels d’urgence aux cen-
trales d’intervention ont diminué de deux à cinq pour cent ; et la
violence domestique a chuté de deux tiers dans certains can-
tons. La petite délinquance liée à ce genre de manifestation, en
particulier les vols à la tire, s’est située dans le cadre escompté,
de même que la fréquence des délits de violence (généralement
des bagarres) commis sous l’emprise de l’alcool.
Selon les chiffres fournis par les corps de police, environ 1 000
mesures de privation de liberté (garde à vue, arrestation) ont
été exécutées durant l’EURO 2008, 420 personnes ont été dé-
noncées à la police.
La multiplication des patrouilles de police en juin 2008 et les
renseignements obtenus du milieu n’ont rien révélé dans le sens
d’une intensification de la traite des êtres humains et de la pros-
titution sous la contrainte en liaison directe avec l’EURO 2008.
43
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
7.5.4 Mesures en faveur de personnes protégées sous le ré-
gime du droit international public
Le Service fédéral de sécurité (SFS) de fedpol a organisé et coor-
donné les mesures visant à garantir la sécurité des personnes
protégées sous le régime du droit international public. 53 per-
sonnes ont été au bénéfice de telles mesures. Aucun incident
extraordinaire n’a cependant été relevé pendant toute la durée
de l’EURO 2008.
7.6 Frontières7.6.1 Douane
Pour la première fois, une grande manifestation sportive organi-
sée en Europe chevauchait deux territoires douaniers différents
(l’Autriche, pays membre de l’UE et la Suisse). L’administration
fédérale des douanes (AFD) avait les engagements à tenir qui
avaient été donnés pour le territoire douanier lors de la candida-
ture tout en respectant la législation douanière internationale et
nationale. Elle avait défini à cet effet les objectifs suivants :
– dédouanement rapide et sans complications des marchan-
dises aux postes frontières ; pendant l’UEFA EURO 2008,
dédouanement prioritaire du matériel des journalistes et des
équipes 24 heures sur 24 ;
– collaboration étroite avec l’Autriche ; formalités douanières
unifiées dans la mesure du possible ;
– publication des principales prescriptions douanières sur
Internet.
Des expéditions de fret par milliers ont transité par les frontières
en relation avec l’EURO 2008. Les dédouanements ont avant
tout concerné les importations passagères de matériel pour
des manifestations spéciales en Suisse (notamment les pro-
jections publiques), divers équipements professionnels, objets
de location, matériel et véhicules des médias. Le déplacement
du matériel des équipes de football n’a pas soulevé le moindre
problème.
Pour venir à bout des vols de nuit supplémentaires, les aéroports
de Berne, Bâle, Genève et Zurich ont allongé leurs horaires d’ex-
ploitation et des effectifs supplémentaires ont été mobilisés.
La collaboration avec les administrations douanières des pays
voisins a été excellente pendant tout l’EURO 2008. En cas de
problèmes avec les formalités douanières, une solution prag-
matique a pu être trouvée rapidement dans la plupart des cas.
La permanence qui avait été spécialement aménagée à Berne
pour l’EURO 2008 n’a été que rarement sollicitée.
La décision de commencer tôt la collaboration avec l’Autriche s’est
avérée juste et les enseignements tirés du CM 06 par les autorités
douanières allemandes ont également été intégrés dans les tra-
vaux en temps utile. A noter que la nouvelle législation douanière
suisse qui s’aligne dans une large mesure sur le Code des doua-
nes de l’UE a beaucoup facilité la collaboration avec l’Autriche en
favorisant une démarche cohérente. Enfin, l’harmonisation, ou du
moins le rapprochement, des procédures douanières progresse
à l’échelle internationale grâce à des accords cadres idoines, ce
qui a évidemment aussi beaucoup facilité la situation.
L’indispensable communication sur Internet de l’administration
fédérale des douanes au sujet de l’EURO 2008 a été soigneu-
sement coordonée et orchestrée avec l’Autriche et menée de
front en plusieurs langues.
7.6.2 Corps des gardes-frontière (Cgfr)
Les contrôles aux postes de douane et dans les zones fron-
talières ont été effectués en collaboration avec les effectifs de
support des pays voisins. Ces activités communes avaient pour
objectif d’éviter l’entrée ou la sortie du territoire de personnes
enclines à la violence et de fauteurs de troubles potentiels. Les
contrôles visaient avant tout les principaux axes de la circulation
et les aéroports délégués. Le Cgfr a en outre participé à l’opéra-
tion conjointe de FRONTEX (l’Agence européenne pour la ges-
tion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures)
pour la lutte contre la migration illégale aux frontières extérieures
de l’UE et à l’action pour l’obtention d’informations par le réseau
de la Police des chemins de fer européens RAILPOL.
Les effectifs du Cgfr, environ 1 800 personnes, ont été secondés
par 760 homologues étrangers dans l’exercice de leurs activi-
tés et notamment les contrôles communs des frontières. Les
contrôles dans les aéroports et les piquets d’intervention ont
été assumés par le personnel attitré.
Dans la mesure du possible et d’entente avec les opérateurs des
aéroports, les autorités de contrôle aux frontières et à la douane
ont accordé des conditions d’entrée et de sortie facilitées aux
équipes, aux VIP et aux officiels. L’application de normes uni-
formes était garantie grâce à une Directive de processus émise
à l’attention des aéroports, des « Team Liaison Officers » (TLO)
et des « Team Security Liaison Officers » (TSLO). Des dispositifs
d’engagement appropriés étaient également prévus pour les
retours éventuels en dehors des heures de service des aéro-
ports (vols de nuit).
44
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
Les trains internationaux (réguliers et spéciaux) ont fait l’objet
d’évaluations des risques par la police compétente et les accom-
pagnateurs dans les trains. À leur arrivée à la frontière suisse, ils
étaient en outre pris en charge par le Cgfr qui les accompagnait
à leur destination.
Dans la période du 7 au 29 juin 2008, le Cgfr a empêché 149
entrées illégales dans le pays et refoulé 702 voyageurs à nos
frontières. De plus, 110 individus étaient frappés d’une interdic-
tion d’entrée active, dont 12 en raison de leur enregistrement
dans la banque de données HOOGAN. Aucun accrochage ou
acte violent ne s’est produit aux frontières entre groupes de
supporters qui entraient dans le pays ou le quittaient.
7.6.3 Formalités d’obtention de visas et d’entrée
sur le territoire
Pour la durée de l’EURO 2008, la procédure d’obtention de
visas a été simplifiée pour les visiteurs, les équipes nationa-
les, les journalistes et les fonctionnaires officiels. Les visas de
Schengen établis par l’Autriche ouvraient aussi les frontières de
la Suisse (et de la Principauté du Liechtenstein) pour une durée
déterminée. Les demandes de visas pour la visite des deux pays
étaient traitées par les autorités autrichiennes, puis également
sanctionnées par la Suisse après un contrôle préalable.
Les principes essentiels de cette procédure étaient consignés
dans un Memorandum of Understanding (MoU) scellé par le
DFJP et le Ministère fédéral de l’Intérieur de la République
d’Autriche.
Au total, à peu près 10 500 visas de Schengen ont été délivrés
pour l’EURO 2008 auxquels il faut ajouter les environ 4’000 visas
suisses établis pour les visiteurs de l’Euro 2008 venus directe-
ment en Suisse. La plupart des visas ont été émis à Moscou (env.
6 500) et en Turquie (Istanbul env. 4 200, Ankara 2 200).
À titre de mesure préventive supplémentaire, l’Office fédéral de
la police (fedpol) a en outre frappé d’une interdiction d’entrée
dans le pays pour la durée de l’EURO 2008 env. 230 supporters
connus pour leur goût de la violence.
7.7 Sécurité aérienneLa garantie de l’espace aérien (contrôle et protection) s’inscrit
dans la routine des mesures accompagnant l’organisation de
45
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
grands événements (sportifs). La Suisse a mis au point au fil des
ans les instruments et les procédures nécessaires pour garantir
une protection appropriée sans gêner plus que de raison l’avia-
tion civile privée et commerciale.
7.7.1 Mesures de sécurité aérienne
La définition de périmètres aériens à survol limité sur un rayon
de 12 miles nautiques (env. 22 kilomètres) et 25 miles nauti-
ques (env. 45 kilomètres) respectivement autour des stades de
football (Bâle, Berne, Genève et Zurich) devait restreindre les
mouvements de vol au-dessus des zones à risque, si possible
sans poser trop d’entraves aux usagers de l’espace aérien civil.
La zone des 25 miles nautiques a seulement été activée pour
le match d’ouverture du 7 juin 2008 Bâle. Grâce aux accords
bilatéraux déjà en vigueur avec la France et l’Allemagne, il a été
possible d’aménager des zones transfrontalières de survol limité
à Bâle et Genève.
Les corridors aériens aménagés pour les drones ont été désac-
tivés la plupart du temps faute d’utilisation de ces derniers pour
des raisons de tactique policière ou parce que les conditions
météorologiques ne s’y prêtaient pas.
Le service de police aérienne est entré en action dix fois durant
l’EURO 2008 : cinq missions ont été déclenchées suite à une
violation de l’espace aérien (missions « à chaud »), cinq fois il
s’agissait de contrôles de routine (missions « live »). Les violations
de l’espace aérien étaient imputables à une préparation lacunaire
des pilotes d’aéronefs civils. Le peu de violations de l’espace
aérien constaté dans les périmètres à survol limité (zone 12 MN
et corridors pour drones) pendant la durée du tournoi témoigne
à la fois de la bonne discipline des usagers civils de l’espace
aérien et de l’adéquation des mesures prises.
7.7.2 Swiss Airspace and Aviation Coordination Centre
Dans le cadre des préparatifs, il est apparu très tôt que les défis
de la sécurité aérienne nécessitaient une coopération étroite
entre partenaires nationaux et internationaux. L’Office fédéral
de l’aviation civile (OFAC) et les Forces aériennes (FA) ont donc
décidé d’aménager pour la première fois une centrale de coor-
dination commune à Dübendorf pour la durée de l’EURO 2008.
Baptisée « Swiss Airspace and Aviation Coordination Centre »
(SAACC), cette centrale mettait en présence des représentants
des trois aéroports, la coordination des créneaux horaires et la
surveillance de l’espace aérien skyguide, ainsi que des agents de
46
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
liaison de France, d’Allemagne et d’Autriche. Deux délégués de
haut rang de l’OFAC et des Forces aériennes ont conjointement
dirigé le SAACC 24 heures sur 24 pendant tout l’EURO 2008. Ils
étaient investis des compétences nécessaires pour venir rapide-
ment à bout de tout problème survenant dans l’espace aérien,
sans passer par les voies hiérarchiques.
7.8 Pompiers, services sanitaires, protection civile et protection en cas de catastrophe
Pour tout aspect non policier de la défense à l’échelle nationale,
la sous-cellule « Crises et catastrophes » avait été créée dans le
secteur Sécurité. Elle avait pour mission de planifier et de coor-
donner les mesures de portée nationale pour les pompiers, les
services sanitaires, la protection civile, la défense NBC, le soutien
psychologique et l’aide en cas de catastrophes. Ici encore, ce
sont les états-majors dans les sites d’accueil qui ont assumé la
conduite sur le terrain.
7.8.1 Pompiers
Les services des pompiers partout en Suisse, et tout particulière-
ment sur les lieux des matches, étaient en état d’alerte renforcé
par souci préventif pour la durée de l’EURO 2008. A part une
vingtaine d’incendies sans gravité (p.ex. incendie dans des ins-
tallations de toilettes mobiles) et quelques actes de vandalisme,
il n’y a cependant eu aucun incident à déplorer.
7.8.2 Service sanitaire coordonné
Sous le terme générique de « Services sanitaires », ont œuvré
côte à côte les acteurs de la santé publique, les services sani-
taires et de sauvetage civils et militaires, la Croix-Rouge suisse,
la Garde Aérienne Suisse de Sauvetage Rega, l’Association
Suisse des Samaritains (ASS) et des membres de la Société
Suisse des Troupes Sanitaires (SSTS), ainsi que du Service
Croix-Rouge (SCR).
Sur la base du « concept d’hospitalisation de l’EURO 2008 en
Suisse », le système d’information et d’intervention du service
sanitaire coordonné (SII-SSC) a été introduit en amont du tournoi
dans pratiquement tous les cantons et hôpitaux de soins aigus
de Suisse. Pour la première fois, les différents partenaires du
SSC dans les cantons ainsi que des tiers (p.ex. police, santé
publique, armée, CFF, CareLink, Swiss, etc.) ont ainsi pu accéder
au système on-line.
595 hospitalisations ont été signalées pour toute la Suisse pen-
dant l’EURO 2008 dont 170 cas graves.
L’établissement d’un concept d’hospitalisation faîtier pour tous
les services sanitaires de Suisse a convaincu dans la phase
des préparatifs et sur le terrain. Bien que toutes les ressources
des services sanitaires n’aient pas été mises à l’épreuve dans
le cadre de cette grande manifestation, il n’empêche que 850
patients ont été traités dans la journée des quarts de finale (Pays-
Bas – Russie ; le 21 juin 2008) à Bâle, où le dispositif sanitaire
s’est vite achoppé à ses limites, de sorte qu’il a fallu demander
des renforts ailleurs en Suisse où des ressources étaient encore
disponibles.
7.8.3 Soutien psychologique et avis de disparition
En complément du travail accompli par des équipes de soutien
locales sur les lieux des matches et dans les zones de projection
publique, plus de 300 agents spécifiquement formés étaient à
leur poste dans cinq points de chute d’une centrale d’appel vir-
tuelle, de sorte qu’en cas d’incident majeur, la Centrale d’alarme
nationale aurait disposé de 100 lignes pour assurer un service
de permanence 24 heures sur 24.
À Liestal, une centrale d’appel Suisse pour personnes disparues
a en outre été aménagée en empruntant l’infrastructure existante
de la centrale d’alarme de l’État-major de crise cantonal de Bâ-
le-Campagne. Cette centrale a enregistré 37 avis de disparition
pendant toute la durée de l’EURO 2008, mais les personnes
disparues avaient toutes été localisées à la fin du tournoi.
7.8.4 Protection civile
La protection civile a accompli l’équivalent d’env. 17’200 jours
de service dans les quatre sites d’accueil pendant l’EURO 2008.
Les membres de la protection civile ont avant tout aidé la po-
lice à régler la circulation, ils ont aiguillé les automobilistes vers
les parkings, ou participé à la réalisation d’infrastructures et de
constructions temporaires.
Dans les quatre sites d’accueil, les services de protection civile
étaient donc engagés jusqu’à la limite de leurs capacités pen-
dant la durée du tournoi. Si cette manifestation avait coïncidé
avec un autre événement majeur ou en cas de survenue d’une
catastrophe, il aurait fallu faire appel aux ressources de la pro-
tection civile d’autres cantons. La coordination d’une intervention
47
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
intercantonale de la protection civile dans l’hypothèse d’une telle
nécessité était garantie par le SPOC permanent auprès de la CE-
NAL et la présence dans l’État-major de coordination nationale
Suisse (NAKOS.ch) d’un représentant de l’OFPP.
7.8.5 Défense NBC
Le « concept cadre défense NBC Suisse pour l’EURO 2008 » ré-
glait les dispositifs de protection contre les dangers nucléaires,
bactériologiques et chimiques, ainsi que les processus de gestion
d’un tel événement sur les lieux des matches. Le gros des moyens
civils et militaires était concentré dans et aux abords des quatre
stades. L’EURO 2008 a marqué une première pour la majeure
partie des partenaires qui ont ainsi découvert les vertus d’un dis-
positif d’intervention commun. Le soutien d’une équipe d’experts
allemands dotés du système de détection C à distance « SIGIS II »
a permis d’innover à Bâle et à Berne où de grands espaces ont
pu être surveillés la première fois en vue de détecter des nuages
d’agents nocifs dans les périmètres des supporters.
7.9 Engagements du service d’appui de l’arméeLes premiers contacts entre responsables de la police et de
l’armée où il avait été question de la manière et de l’étendue des
services à fournir par l’armée ont conduit à l’établissement d’un
premier catalogue des prestations militaires (automne 2005) qui
a servi de base à la planification des engagements du service
d’appui. Durant la seconde moitié de 2006, les autorités civiles
(CCDJP, lieux des matches, Cgfr, fedpol, OFAC) et les particuliers
ont adressé au Conseil fédéral et au DDPS respectivement leurs
requêtes d’appui par l’armée.
Le 5 mars 2007, le Parlement a plafonné à 15 000 militaires et
soldats (mil / sdt) le contingent consenti aux autorités civiles
pour l’appui dans le cadre de l’EURO 2008 (voir annexe 3.3)
et fixé la période du 2 au 28 juin pour la durée maximale de ce
service d’appui.
Partant de l’arrêté fédéral, l’armée et les autorités civiles ont af-
finé le catalogue des prestations dans le cadre de trois rapports
de révision (8 août 2007, 3 octobre 2007, 6 février 2008) en le
remodelant au gré des besoins les plus actuels. Les catalogues
de prestations ont été officiellement entérinés le 6 février 2008.
À partir de cette date, tout nouveau besoin constaté par les
autorités civiles devait faire l’objet d’une requête via le secteur
Sécurité.
Des règles de comportement spécifiques ont été élaborées en
collaboration étroite avec les lieux des matches et avalisées par
les gouvernements cantonaux concernés. Ces règles de com-
portement (Rules of Behaviour) ainsi que les règles d’engage-
ment classifiées (Rules of Engagement) étaient consignées sur
des cartes de format poche (Pocket Cards). Les trois quarts des
soldates et des soldats ont effectué leur service non armés.
Comme l’engagement pour l’EURO 2008 a duré plusieurs semai-
nes, il a fallu organiser deux relèves des troupes. La transition
du premier au deuxième contingent engagé a été opérée entre
le 16 et le 20 juin 2008. C’est le 11 juin 2008 que l’engagement
des forces armées a atteint son apogée avec 6 833 mil / sdt. À
cela, il faut ajouter les spécialistes des formations du génie qui
ont participé aux travaux d’édification et de démontage en amont
et en aval de l’EURO 2008.
En tout et pour tout, 1 000 membres des Forces armées appar-
tenant à plus de 15 bataillons et divisions ainsi qu’à d’autres
détachements ont contribué à la réussite de cette mission. La
limite supérieure de 15’000 mil / sdt qui avait été fixée par le
Parlement a été respectée en tout temps.
48
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
7.9.1 Structure de commandement
Le chef de l’État-major de conduite de l’armée (EM cond A) cu-
mulait cette fonction avec celle de commandant de l’engagement
de sûreté subsidiaire (KSSE) pour l’EURO 2008 . Pour conduire
l’opération à bon port, il avait sous ses ordres directs la formation
d’engagement Sol, la formation d’engagement Air, la Base logis-
tique de l’armée, la Base d’aide au commandement, le Centre
de compétences NBC, la Sécurité militaire, ainsi que les Forces
terrestres pour les travaux d’édification et de démontage. Le
gros des troupes engagées faisait partie de la formation Sol qui
était subordonnée au commandant de la région territoriale 2.
7.9.2 Prestations de l’armée
Les prestations fournies par l’armée dans le cadre de l’EURO en
faveur de la Confédération, des cantons, des sites d’accueil et
des particuliers peuvent se scinder en quatre catégories :
– Appui en ressources de personnel : travaux de montage et
de démantèlement, soutien de la police en ressources humai-
nes et matériel (tâches de protection de personnes et d’infra-
structure, régulation de la circulation, contrôles de véhicules),
renfort au Cgfr, appui de conduite et soutien logistique, p.ex.
pour le service sanitaire ;
– Prêt de biens logistiques : plus de 300 véhicules, plus de 40
kilomètres de grilles de barrage, matériel sanitaire en grandes
quantités, matériel de balisage pour le pilotage de la circulation,
appareils de transmission, etc. ;
– Services aériens : transports aériens (services de transport
aérien, surveillance de l’espace aérien avec des FLIR
Super Puma et des drones, service de police aérienne avec
les F / A-18 et les PC-7) ;
– Missions spéciales : interventions avec des chiens de dépis-
tage d’explosifs, spécialistes en connaissances linguistiques,
officiers et soldats de renseignement, soutien en cas d’événe-
ments impliquant des substances biologiques ou chimiques,
ainsi que disponibilité pour l’aide en cas de catastrophe.
L’armée suisse a été au service de l’EURO 2008 pendant un
total de 94 jours dont 27 jours en service d’appui. En tout, des
membres des forces armées ont accompli 123’935 jours de
service sur le terrain. À peu près la moitié de leurs prestations
ne peuvent être explicitement ventilées sur les sites d’accueil,
car elles tombent dans la catégorie des tâches transversales
telles que les prestations des forces aériennes et l’appui au com-
mandement. La ville d’accueil de Bâle, la plus fortement mise à
contribution puisqu’elle a accueilli six matches en tout, a aussi
été la principale bénéficiaire de prestations d’appui avec plus
de 25 000 jours de service. La moins gourmande en prestations
de l’armée avec environ 5 000 jours de service a été la ville hôte
de Zurich. Le contact entre membres de l’armée en uniforme et
visiteuses ou visiteurs aux lieux d’engagement n’a pas causé de
frictions. Les membres de l’armée n’ont à aucun moment été
engagés pour des tâches autres que pacifiques.
Les F / A-18 et PC-7 ont effectué plus de 300 heures de vol pour
surveiller l’espace aérien. Pour les trois lieux de matches de Bâle,
Zurich et Berne, 27 missions de vol ont été accomplies avec
des drones (Genève a été le seul site d’accueil à renoncer à ce
service). Des hélicoptères ont quadrillé le ciel au service de la
police et du Cgfr pendant plus de 280 heures.
Dans le domaine sanitaire, des hélicoptères de sauvetage ont
été mis à disposition, mais aussi 16 conteneurs de traitement,
plusieurs véhicules de secours avec leurs équipes de personnel
sanitaire, ainsi que, pour chaque site d’accueil, deux postes de
secours sanitaires modulaires du type ESM II animés chacun par
25 membres des forces armées dont des médecins.
7.9.3 Événements spéciaux
Pour l’armée, l’EURO 2008 s’est déroulé dans le calme. Pendant
toute la durée d’engagement de ses effectifs, aucun incident
susceptible de compromettre la sécurité de l’EURO 2008 n’a été
recensé au sol, ni dans les airs. L’ombre au tableau de ce bilan
49
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
positif de l’engagement de l’armée a été le tragique accident de
canot survenu sur la Kander.
7.10 Sécurité privéeLa maxime de la « sécurité par la coopération » incluait aussi la
coopération avec des partenaires de droit privé. Le principal
mandant de la sécurité privée était la société Euro 2008 SA qui
répondait de la sécurité dans les quatre stades, dans les huit
quartiers d’hébergement et camps d’entraînement des équipes,
dans les hôtels et sur les terrains d’entraînement de transfert
dans les quatre sites d’accueil, ainsi qu’à l’hôtel des arbitres et
dans les autres hôtels occupés par l’UEFA.
Dans les stades, la société Euro 2008 SA a tablé sur les organi-
sations et les structures en place qui assurent la sécurité lors des
matches de ligue. La mise en œuvre des mesures de sécurité
complémentaires a été confiée au Consortium des services de
sécurité privée (PriSec-E08) et à l’entreprise allemande « R.A.D.
Sicherheit GmbH & Co ». Le consortium PriSec-E08, né d’une
initiative des sociétés Securitas AG et Protectas SA, regroupait
environ 20 entreprises affiliées à l’Association des entreprises
suisses de sécurité (AESS) qui est l’organisation faîtière de la
branche. Dès le mois de juin 2006, la décision avait été prise
de constituer un « pool » de personnel qui recruterait les effec-
tifs dans ses rangs pour répondre à la très forte demande de
personnel qualifié.
Le consortium PriSec-E08 a été invité tôt à participer aux travaux
de planification et était intégré dans le secteur Sécurité, ce qui a
facilité son insertion ultérieure dans les dispositifs de sécurité à
l’échelle locale comme au plan national. Les cadres du consor-
tium PriSec-E08 ont suivi aux côtés des chefs d’intervention
de la police les cours organisés par l’Institut suisse de police
à Hitzkirch en novembre 2007 et avril 2008 sous le générique
« EURO 2008 : évaluation des dangers encourus lors d’un en-
gagement policier ». Pour la coordination générale et l’échange
d’informations entre entreprises responsables, un Bureau d’in-
formation et de communication (BIC PriSec-E08) a été mis en
place à Bâle pour la durée de l’EURO 2008. Ce BIC faisait aussi
office d’interface avec les partenaires de la sécurité publique et
il a fourni des contributions majeures aux rapports de situation
non policière rédigés à l’attention du PICC.
Les entreprises responsables du consortium PriSec-E08 ont
assumé des tâches dans le cadre de la défense non policière
sur la base du concept de sécurité national Suisse pour l’Euro
2008. En tout, env. 3’500 femmes et hommes ont été mobili-
sés pendant plus de 25’000 jours de service dans les stades,
les « quartiers généraux » des équipes, dans les hôtels officiels,
mais aussi dans les périmètres des supporters et de projection
publique, les zones d’hospitalité des sites d’accueil, ainsi que
dans les 16 UBS Arenas. Après quelques ratés initiaux lors du
recrutement des forces de sécurité privées (candidats allemands
avec un dossier judiciaire chargé), aucun incident ou problème
majeur n’a plus été relevé durant le tournoi.
7.11 Coopération bilatérale et internationale7.11.1 Stages d’observation, réunions d’experts et conféren-
ces de sécurité
La collaboration internationale occupait une place de choix dans
les préparatifs de sécurité. La Suisse a pu puiser dans les ex-
périences faites par d’autres autorités de sécurité lors de ma-
nifestations de grande envergure. Un échange d’informations
et d’expériences particulièrement enrichissant s’est établi avec
les autorités allemandes. Les collègues allemands ont ouvert
aux responsables suisses tous leurs dossiers concernant les
préparatifs de sécurité. Les nombreux stages d’observation
et échanges d’expériences témoignent de l’intensité de ces
échanges fructueux. Tout au long du CM qui s’est déroulé du 9
juin au 9 juillet 2006, les autorités de sécurité suisses du niveau
fédéral, cantonal et des sites d’accueil ont pu se faire une idée
concrète de la situation sur le terrain. Et même après le CM, les
échanges d’expériences avec l’Allemagne se sont poursuivis à
un rythme soutenu.
Plusieurs rencontres avec des experts internationaux des quatre
coins de l’Europe ont également fourni le prétexte d’une évalua-
tion du concept de sécurité national de même que des disposi-
tifs de sécurité aux lieux d’accueil lors de matches mettant aux
prises des clubs de ligue ou d’équipes nationales.
Les pays participants, de transit et limitrophes de l’EURO 2008
étaient également parties prenantes dans les préparatifs de sé-
curité, trois conférences ont donc été organisés à leur intention
au mois de novembre 2006 à Vienne, en décembre 2007 à Zurich,
puis de nouveau à Vienne en mars 2008. Les représentants des
forces de police de près de 25 pays européens y ont participé tout
comme les représentants de diverses organisations et institutions
(p.ex. l’organisation faîtière de la coopération policière internatio-
nale « Interpol »,l’office européen de police criminelle « Europol »
ou l’agence « FRONTEX »). L’objectif déclaré de ces conférences
était de mettre les partenaires internationaux au courant de l’état
d’avancement des préparatifs de sécurité en Suisse et en Autri-
che et de cimenter la collaboration internationale.
50
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
7.11.2 Réglementation de la collaboration internationale
La collaboration a été formalisée au printemps 2008 par les dé-
clarations d’intention des pays participants, auxquels s’ajoutaient
la Belgique et le Danemark en tant que pays de transit. Avec la
France, il n’a pas été nécessaire d’ancrer la collaboration dans
une déclaration d’intention, un échange épistolaire de mi-2007
ayant déjà été suffisamment clair. Une déclaration d’intention sé-
parée a été signée avec Europol le 30 janvier 2008. Dans toutes
les déclarations d’intention, la Suisse était assurée du soutien
des pays participants et de transit pendant l’EURO 2008.
Le Conseil fédéral a conféré à la Cheffe du DFJP le pouvoir
de signer le 20 février 2008 ces déclarations qui clarifiaient les
points suivants :
– détachement de fonctionnaires de police sur demande ;
– intensification de l’échange réciproque d’informations ;
– mesures de contrôle du transit ;
– observation ou encadrement de supporters ;
– mesures pour empêcher les fauteurs de troubles de quitter
le pays ;
– information sur les décisions d’interdiction d’entrée dans le
pays ;
– collaboration dans le domaine des médias (p.ex. harmonisation
des communiqués à l’attention de la presse et des médias)
Les forces de sécurité étrangères étaient « logées, nourries et
blanchies » par la Suisse en tant que pays hôte. Le financement
de ces coûts a été prélevé sur le budget ordinaire constitué
conformément au message sur les contributions et les presta-
tions de la Confédération pour l’EURO 2008.
7.11.3 Soutien par les forces de l’ordre allemandes et françaises
Sur la base de l’analyse du tirage au sort des paires pour les jeux
de groupe qui avait eu lieu le 2 décembre 2007, la CCDJP avait
demandé au Conseil fédéral l’autorisation de solliciter l’appui de
forces de police étrangères pendant 5’250 jours d’engagement
dans les sites d’accueil de Bâle, Genève et Zurich. Le 7 mars
2008, le Conseil fédéral a accédé à la requête de la CCDJP et a
consenti d’entente avec la Délégation des finances à débloquer
la somme de 6,5 millions de francs prélevés sur la réserve de
crédit de la Confédération pour l’EURO 2008.
De ce fait, les sites d’accueil de Bâle et Zurich ont pu compter
sur l’appui de 100 à 600 fonctionnaires de la police allemande de
Bade-Wurttemberg et de Hesse par jour de match, tandis que
80 à 320 fonctionnaires de la police français sont venus prêter
main forte à la ville hôte de Genève.
Les ententes administratives mises au point par fedpol ont été
signées le 12 avril 2008 avec les partenaires allemands à l’occa-
sion d’un exercice de terrain à Bâle. Avec la France, la signature
de l’accord est intervenue par voie épistolaire les 3 et 11 avril
2008 respectivement.
Pour le déploiement de policiers allemands, l’accord avec l’Al-
lemagne de 1999 (RS 0.360.136.1) faisait foi, tandis que l’inter-
vention de policiers français était régie par l’accord signé avec
la France en 1998 (RS. 0.360.349.1), le tout consolidé par un
échange de correspondance entre les deux gouvernements daté
du 27 juin et du 3 août 2007 respectivement.
7.12 ConclusionLes choix opérés en matière de sécurité se sont avérés perti-
nents, le fonctionnement des structures ne laissait rien à désirer,
mais force est d’admettre qu’elles n’ont jamais été soumises à
une véritable épreuve. Les expériences très positives faites à
tous les niveaux auront des répercussions certaines et durables
sur le développement futur de l’architecture suisse de la sécurité
et la maîtrise d’événements à venir.
L’effort de coordination a été à l’image du grand nombre d’interve-
nants dans l’élaboration de concepts et ce processus a évidem-
ment été très chronophage. De plus, les organes gouvernemen-
taux et privés impliqués tournaient à un régime et avec un ordre de
priorités variables : un corps de police peut planifier ses prestations
avec plus de souplesse et à plus courte échéance que l’armée.
Enfin, les prestations de planification et les tâches n’étaient pas les
mêmes pour tous les intervenants aux différents stades du projet,
ce qui explique aussi certaines divergences au niveau des besoins
et des attentes de synchronisation des travaux.
La police suisse, appuyée par la Confédération, a accompli sa
mission de garantie de la sécurité et de l’ordre dans le cadre de
ce méga-événement. Elle a prouvé que les structures fédérales
possédaient la flexibilité nécessaire pour préserver la sécurité
intérieure même dans le cadre d’événements qui transcendent
les frontières cantonales. Les structures et les déroulements
définis dans IKAPOL ont fait leurs preuves.
Les effectifs des corps de police cantonaux sont conçus pour
venir à bout des problèmes en temps normal. Dans une situa-
tion d’exception comme l’EURO 2008, il était impératif de leur
adjoindre des contingents de renfort IKAPOL et des forces de
police étrangères, ainsi que de mobiliser l’armée pour un appui
subsidiaire dans « l’étape reine ».
52
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
8 Infrastructure et Transports
8.1 Objectifs et missionsLe secteur Infrastructure et Transports poursuivait les objectifs
suivants :
– promotion des transports publics pour l’obtention d’un split
modal optimal ;
– canalisation efficace du flux attendu de spectateurs et de
visiteurs ;
– état approprié des stades garanti pour l’Euro.
Pour parvenir à ces objectifs, la direction du secteur a notam-
ment relevé les missions suivantes :
– élaboration d’un concept de transport global en collaboration
avec l’ensemble des parties prenantes ;
– promotion des transports publics, notamment par la création
d’un billet combiné ;
– élaboration de prescriptions dans le domaine des systèmes
de signalisation / de gestion du trafic ;
– élaboration de prescriptions dans le domaine des vols de
nuit ;
– élaboration de prescriptions dans le domaine du
stationnement ;
– réglementation de la contribution fédérale aux infrastructures
des stades.
8.2 Structure et gestion du projetLe « Groupe de travail Transports » a été créé en tant que comité
de coordination sous la direction de l’Office fédéral des transports
(OFT / DETEC) et réunissait des représentants de tous les acteurs
concernés. Au vu de l’importance des transports publics et du rôle
essentiel des CFF, un Groupe de travail permanent supplémen-
taire, « Sites d’accueil et CFF », a été instauré pour traiter de façon
approfondie différents thèmes spécifiques. Au sein de la « Task
Force Swiss Aviation Leadership Team (TF SALT) », les partenaires
issus du domaine de l’aviation ont abordé des questions majeures.
D’autres groupes de travail ad hoc ont traité des thèmes isolés tels
que la signalisation, l’information sur les transports ou les offres
complémentaires dans le domaine des transports publics.
Les conditions en matière d’infrastructures et de législation ap-
plicables en Autriche et en Suisse différaient clairement, une
raison de plus de rechercher des solutions aussi homogènes que
possible. Une étroite concertation a notamment vu le jour dans
les domaines « Signalisation », « Billet combiné » et « Information
sur les transports ».
8.3 Infrastructures / StadesPour l’organisation de l’EURO 2008, la Suisse a pu s’appuyer sur
les infrastructures existantes. Seuls les stades nécessitaient quel-
ques adaptations afin d’en assurer l’adéquation pour l’EURO.
Les stades de Bâle, Berne et Genève avaient déjà fait leur preuve
plus tôt, à l’occasion de championnats et de matches internatio-
naux. En revanche, le stade de Zurich a dû être reconstruit dans
son intégralité ; aussi la ville des bords de la Limmat a-t-elle endos-
sé le rôle de maître d’ouvrage alors que la Confédération a soutenu
la construction du Letzigrund à hauteur de 8 millions de francs.
Pour l’achèvement du stade de Genève, en proie à des difficultés
financières, la Confédération a versé une contribution supplé-
mentaire de 2,8 millions de francs.
Les contributions de la Confédération au profit des deux stades
ont été allouées conformément aux critères de la conception des
installations sportives d’importance nationale (CISIN).
8.4 Concept de transport nationalLe concept de transport abordait les thèmes à régler de façon
prioritaire en matière de transports. Les mesures et recomman-
dations qui y figuraient étaient destinées à assurer un parfait
déroulement des transports durant l’EURO 2008. La mise en
œuvre de mesures idoines s’est effectuée de manière décen-
tralisée. Pour ce faire, divers concepts de réalisation ciblés ont
été développés.
53
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
8.5 Grilles quantitativesAfin d’établir une base de planification commune, des grilles
quantitatives ont été établies pour les visiteurs des stades et les
spectateurs assistant aux projections publiques. Ces chiffres ont
permis d’estimer les flux de circulation pertinents aux besoins
de la planification. Ces grilles quantitatives ont été mises à la
disposition d’autres partenaires et ont servi de base de planifi-
cation dans les domaines Sécurité (mobilisation et intervention
de personnel), dimensionnement des périmètres des supporters
et tourisme (capacités hôtelières).
8.6 Split modalPour motiver le public à renoncer au trafic motorisé individuel
(TIM) au profit des transports publics (TP) et pour induire une
réduction afférente des émissions de CO2, les splits modaux
suivants ont été arrêtés :
– part de TP / mobilité douce dans « l’axe principal d’arrivée »
(trafic de longue distance) le jour du match pour les visiteurs
des stades : au minimum 60 % ;
– part de TP / mobilité douce dans la dernière étape menant au
stade (trafic de proximité) le jour du match pour les visiteurs
des stades : au minimum 80 %.
Avec un split modal de 67 % dans le trafic de longue distance
et de plus de 80 % dans le trafic de proximité par les visiteurs
des stades, les attentes ont été plus que dépassées.
8.7 Billet combiné et offres complémentaires dans le domaine des TP
Pour ce qui est du billet combiné, son financement – assuré
pour moitié par la Confédération et pour moitié par l’Euro 2008
SA – a permis de créer une offre unique en son genre dans
l’histoire des grandes manifestations sportives internationales.
En effet, les détenteurs de billets pour les matches disposaient
ainsi d’un abonnement général valable pendant 36 heures à la
fois sur l’ensemble du réseau des transports publics de Suisse
ainsi que sur le réseau ferroviaire et dans les sites d’accueil
d’Autriche.
D’autres offres spéciales pour les supporters suisses et étrangers,
sans oublier l’élargissement de l’offre des horaires de nuit des TP,
ont également incité le public à les emprunter fréquemment.
Les fréquentations de visiteurs suivantes ont été recensées durant le tournoi :
Bâle Berne Genève Zurich Total
Stades 240 000 90 000 90 000 90 000 510 000
Projections publiques périmètres de supporters UEFA* 500 000 500 000 580 000 710 000 2 290 000
Projections publiques : périmètres de supporters et boulevards de supporters*
930 000 770 000 580 000 2 270 000 4 550 000
Fréquentation globale des visiteurs : périmètres de supporters, boulevards de supporters et stades**
1 050 000 810 000 640 000 2 310 000 4 810 000
Les indications correspondent aux fréquentations de visiteurs.
* Les chiffres des visiteurs de projections publiques portent sur les 19 journées de matches de l’EURO 2008 (soit sans les journées sans matches ainsi que sans les cérémonies d’ouverture du 6 juin 2008).
** Le nombre total de visiteurs n’équivaut pas à la somme des visiteurs dans les zones de projections publiques ni à celle des visiteurs dans les stades, car une partie de ces derniers s’est également rendue aux projections publiques. En prenant en compte cette quote-part (moyenne qui s’est siutuée entre 30% et 50%, selon des estima-tions et en fonction de la ville concernée), on obtient les fréquentations globales de visiteurs.
Les volumes de transports suivants ont été recensés au cours du tournoi :
Voitures particulières sur les parkings EURO :
28 500
Bus sur les parkings EURO : 2 000
Vols de charters EURO : 700
Total des passagers lors des jours de match :
env. 40 000 (charters et vols de ligne)
54
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
8.8 Gestion des parkings et des cars En matière de gestion des parkings, la Confédération a assumé
la coordination et élaboré des prescriptions pour toute une série
de facteurs y relatifs, en l’occurrence
– les emplacements des parkings (à la périphérie des villes
avec possibilité de se rendre à pied aux stades) ;
– le nombre de places de stationnement (pas de
surcapacités) ;
– les tarifs de parking (couverture des charges) ;
– les navettes TP pour amener les visiteures aux stades et aux
centres villes.
Pour la gestion des cars, un système d’accréditation a été mis en
place pour permettre d’effectuer une estimation et une planifica-
tion satisfaisantes des surfaces de stationnement requises.
8.9 Pilotage des visiteurs et du trafic Dans le but d’assurer un pilotage efficace du trafic, un concept
de signalisation uniforme a été élaboré et mis en place, sous
la coordination de la Confédération et en étroite concertation
avec l’Autriche.
Des informations sur les trajets et des appels à l’utilisation des
transports publics ont été imprimés sur les billets d’entrée et
mis très rapidement à la disposition des usagers via Internet.
Pendant le tournoi, l’Internet, la radio et la télévision ont régu-
55
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
56
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
lièrement diffusé des informations sur le trafic à l’attention des
visiteurs et des supporters, mais aussi à celle de la population
locale (pendulaires). Les effectifs élevés de personnel d’accueil
sur place (en particulier chez les CFF) ont également joué un rôle
essentiel dans ce domaine.
8.10 ConclusionLe concept de mobilité de l’EURO a fait ses preuves. Dans le
domaine des transports publics, comparée aux manifestations
passées de cet ordre de grandeur, une nouvelle référence a
ainsi été définie.
Bien qu’il ait fallu mettre en place de nombreuses prestations
supplémentaires, les trains ont généralement circulé ponctuel-
lement. Les parkings ont été peu utilisés, constat valable dans
tous les sites d’accueil. De plus, les jours de matches, le trafic
routier était souvent plus fluide que durant les heures de pointe
traditionnelles et ce même à Zurich, avec ses blocages de la
circulation abondamment critiqués.
Ce système de transport fonctionnel a constitué une condition
fondamentale pour assurer un UEFA EURO 2008 durable et sûr.
La collaboration institutionnalisée entre les secteurs « Sécurité »
et « Transports » y a largement concouru. De plus, le bon fonc-
tionnement du réseau des TP a contribué essentiellement à an-
crer l’image de la Suisse comme pays hôte et à doper l’ambiance
positive au sein de la population locale. En d’autres termes : le
facteur principal de ce succès peut être expliqué par l’offre des
transports publics, la formule du billet combiné, les offres com-
plémentaires et celles des horaires de nuit.
Pour parvenir à ce résultat, une implication de l’ensemble des
partenaires dans le secteur ainsi qu’une coordination nationale
se sont avérées des facteurs d’importance cruciale. Les grilles
quantitatives, principal outil de planification, ont prouvé être
des bases solides et fiables pour la mise en œuvre des mesu-
res en matière de TP. Le concept de signalisation harmonisé a
également revêtu une grande importance. Outre le personnel
d’accueil sur place, ce facteur a le plus fortement contribué au
pilotage efficace des flux de visiteurs. Les arrivées et les départs,
autres éléments essentiels de l’EURO 2008, ont revêtu une im-
portance centrale.
Chaque grande manifestation demande la mise en place d’un
concept global d’information en matière de transports, ce qui a
été fait pour l’EURO 2008 – avec succès d’ailleurs – par la Suisse
et l’Autriche. Le support d’information le plus utilisé avant et
pendant le tournoi, à savoir le site Internet de l’organisateur, a
constitué une plateforme idéale pour des informations sur les
transports coordonnées en provenance des pays hôtes.
Les principaux facteurs de ce succès ont été :
– la coordination nationale et interrégionale de programmes,
avec intégration de toutes les organisations concernées dans
le concept des transports ;
– la création du billet combiné ;
– la création d’offres supplémentaires pour les transports
publics ;
– la mise en place d’une signalisation uniforme ;
– des informations uniformisées sur la circulation, sur Internet
et sur place ;
– un dialogue régulier entre les acteurs concernés pendant la
totalité du tournoi.
57
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
9 La Suisse, pays hôte
La façon dont l’Autriche et la Suisse ont joué leurs rôles d’or-
ganisateur lors de l’EURO 2008 a façonné l’image des deux
pays auprès des visiteurs et des supporters. Rapidement, on
a pu constater que les deux pays hôtes, tout comme les huit
sites d’accueil et l’UEFA, voulaient assumer leurs rôles de façon
autonome, aussi dans les stades.
Dans cette compétition « entre amis », la Suisse s’est présentée
sous le slogan « Suisse. Un plus à découvrir. », l’Autriche ayant
choisi pour sa part « Österreich am Ball » comme devise faîtière.
Cela dit, des activités de promotion nationale ne déploient leur
effet qu’à partir de l’instant où l’événement concrétise réellement
les promesses de tels slogans. Forts des enseignements tirés par
l’Allemagne suite à la Coupe du Monde de 2006, leçons qui ont
mis en lumière qu’une offensive qualitative, articulée autour de
quelques acteurs clés impliqués personnellement, pouvait géné-
rer un transfert d’image positif, une vaste « Initiative Hospitalité »
a été lancée en mettant l’accent sur les secteurs « Promotion
nationale » et « Projets et mesures en Suisse ».
L’objectif de cette « Initiative Hospitalité » consistait à mettre en
évidence la tradition de l’hospitalité helvétique. Visiteurs et sup-
porters devaient percevoir et découvrir la Suisse en fonction de
critères connus d’une part (ponctualité, propreté, sécurité, qua-
lité, etc.) et d’aspects plus surprenants (modernisme, urbanisme,
esprit innovant, joie de vivre, etc.) d’autre part.
Ont participé à cette vaste campagne d’hospitalité et de presta-
tions les principaux acteurs de la chaîne des services (« L’Equipe
nationale Hôtes »). Leur mandat : former et préparer à leur rôle
tout un éventail de personnes (employés d’aéroports, gardes-
frontières, serveuses, vendeurs, contrôleurs de train, policiers
et membres de l’armée, les accompagnants de supporters et
bien d’autres encore) appelées à côtoyer les visiteurs de l’EURO
2008. Pendant cette phase de formation, des thèmes tels que
la compétence professionnelle, la politesse et la présentation
ont été abordés.
Sous la bannière « Equipe nationale Hôtes », la devise « Nous
sommes le pays hôte » a été vécue activement et avec succès :
au total, 321 formateurs de 140 organisations ont été prépa-
rés à leur tâche sur le modèle du « Train the Trainer / Former le
formateur » qui comprenait cinq modules et supports de for-
mation distincts. Avec les outils de formation (dont des messa-
ges-vidéo préparés spécialement à cette fin, des présentations
et le passeport d’hôte), ceux-ci ont formé à leur tour plus de
78 000 hôtes dans le cadre de leur propre organisation (« Train
the Organisation »).
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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
L’Equipe nationale Hôtes
1) Sites d’accueil (organisations touristiques)
2) Structure des pouvoirs publics – SPP (Secteurs 01-04)
3) Direction générale des douanes
4) Services de sécurité privés E08 (consortium des entreprises de sécurité privées pour l’EURO 2008)
5) Swiss International Airport Association – SIAA (aéroports de Berne, Bâle, Genève et Zurich)
6) Transports publics (CFF, CarPostal)
7) hotelleriesuisse
8) gastrosuisse
9) Fédération suisse du Tourisme (gestion de la qualité)
10) Suisse Tourisme
11) Swiss International Airline
12) Euro 2008 SA
13) Swisscom
14) Perron 8 (UBS ARENA)
Le secteur « Promotion nationale » a endossé la respon-
sabilité du concept, de la conduite de « l’Equipe nationale
Hôtes » ainsi que de la mise en œuvre de « l’Initiative Hos-
pitalité » avec ses partenaires et s’et tenu à la disposition
des sites d’accueil et d’Euro 2008 SA, en cas de besoin.
150 jours avant le match d’ouverture, la Suisse a lancé son
« Initiative Hospitalité ».
9.1 Campagne pour susciter de l’enthousiasme pro-EURO
Partout en Suisse, des affiches souhaitaient la bienvenue aux
visiteurs de toutes les équipes européennes, avec, en point de
mire, les pays qui séjournaient ou jouaient en Suisse, le tout dans
leur langue nationale et dans la tenue de leur équipe. Au travers
de clips vidéos sur les trois chaînes de télévision suisse, dans
les cinémas et sur Internet, qui véhiculaient le message principal
« Nous nous réjouissons d’acueillir l’EURO 2008 », la campagne
destinée à susciter de l’enthousiasme pour l’EURO 2008 a éga-
lement été diffusée dans les médias électroniques.
Après la finale, un spot télévisé, diffusé sur les marchés princi-
paux, avec des Suissesses en pleurs en prenant congé des stars
du foot et des visiteurs, a lui aussi attiré l’attention et suscité la
sympathie du grand public.
9.2 SWISS BEACHDu 1er mai au 29 juin 2008, le bar de plage populaire « Herr-
mann », installé sur les rives du Canal du Danube à Vienne, a
été transformé en SWISS BEACH. Autrichiennes et Autrichiens,
de même que des hôtes internationaux avaient ainsi la possibi-
lité de découvrir à Vienne la Suisse moderne dans sa diversité
culturelle et culinaire. En mai, un programme culturel figurait
au menu tandis qu’en juin, la SWISS BEACH retransmettait
tous les matches de l’EURO 2008 sur un écran LED, dans une
atmosphère de plage unique.
SWISS BEACH était un projet collectif des quatre cantons et
des sites d’accueil de Bâle, Berne, Genève et Zurich, de la SPP
et de l’ambassade de la Suisse à Vienne. Il a également reçu
également le soutien de Présence Suisse, Suisse Tourisme et
Pro Helvetia.
9.3 ConclusionBien plus pertinentes que quelques lignes de prose rébarbative,
voici deux citations tirées d’un quotidien suisse et d’un hebdo-
madaire étranger, pour rendre compte du vécu :
« Nous savions que nous étions de bons organisateurs. Désor-
mais, nous avons démontré au monde et à nous-mêmes, que
nous aussi, nous sommes un peuple plein de tempérament,
avec une verve quasi méditerranéenne. » (Tages-Anzeiger, le
22 juin 2008).
« Même après la fin du premier tour du Championnat d’Europe,
les Suisses se sont révélés être des hôtes fantastiques. » (Der
Spiegel, le 16 juin 2008).
Ces instantanés sont confirmés par les résultats d’une étude
représentative dans les six principaux marchés cibles européens.
L’étude atteste que les attentes formulées au regard des quali-
tés attribuées traditionnellement à la Suisse – « fiable », « polis et
courtois » et « authentique » – ont bel et bien été confirmées. Fait
réjouissant : les sondés du segment des 18-55 ans décernent
aux Suisses de très bonnes notes pour ce qui est des attributs
« joyeux », « enthousiastes » et « charmants ».
Il convient également de noter que les craintes régulièrement
formulées à propos d’une subite envolée des prix ont cessé au
moment du coup d’envoi du tournoi.
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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
10 Promotion nationale
10.1 Objectifs et tâchesLe secteur Promotion nationale poursuivait les objectifs
suivants :
– présenter la Suisse en tant que pays sympathique, sûr, mo-
derne et ouvert au monde ;
– renforcer l’image de marque « Suisse » et susciter de l’at-
tention et de la sympathie pour le pays, son peuple et ses
produits ;
– veiller à ce que la Suisse reste gravée dans les mémoires
comme pays organisateur PAR EXCELLENCE.
Au centre des objectifs, les Leitmotiv suivants :
– la Suisse comme plateforme économique ;
– la Suisse comme plateforme de la recherche et du savoir ;
– la Suisse comme plateforme touristique ;
– la Suisse comme plateforme de vie.
10.2 Structure et gestion du projetLa direction du secteur a été confiée à Suisse Tourisme dans le
cadre d’un mandat avec un accord de prestations à l’avenant.
Pour que ces objectifs aboutissent, un échange régulier s’est
effectué avec différents professionnels et des spécialistes. Cette
procédure a permis de s’assurer de l’intégration dans le projet
de l’ensemble des organisations compétentes en matière de
promotion nationale.
10.3 Une présentation homogène pour la SuisseDans le cadre des activités de promotion nationale, les instiga-
teurs ont cherché à créer un message destiné à positioner le
pays et à lui conférer une notoriété internationale. Ce message
peut également être appliqué aux secteurs de la promotion éco-
nomique, de l’innovation et la recherche, du tourisme ainsi que
de cet espace de vie à quatre cultures.
L’ensemble des organisations nationales s’est vu proposer des
informations préparées par des professionnels à des fins d’utili-
sation propre et de diffusion. Toutes se sont engagées à investir
leurs compétences en communication dans un désir commun de
promouvoir l’image du pays, avant et pendant l’EURO 2008. Le
slogan principal de même que tous les projets créatifs seraient
intégrés dans les mesures de communication.
La mise en œuvre visuelle de la campagne de promotion natio-
nale portait sur 12 sujets, adaptés pour la presse, Internet et le
multimédia.
10.4 L’exposition itinérante ICONICON, la croix suisse praticable composée de cinq containers
de bateau, a fait une tournée avant et pendant l’EURO 2008
dans de grandes métropoles européennes telles que Valence,
Berlin, Düsseldorf, Francfort, Amsterdam, Paris et Milan. Sous
le slogan « Suisse. Un plus à découvrir. », la Suisse s’est présen-
tée au travers de reportages filmés et d’images. De surcroît, un
stand d’information, des animations et des hôtes illustres ont
attiré un publi nombreux.
Pendant l’exposition itinérante ICON, des manifestations ont été
organisées spécifiquement pour différents groupes cibles outre
les événements destinés au grand public. En sus de la cérémo-
nie d’inauguration – généralement en présence d’un Conseiller
fédéral – des conférences de presse, des ateliers sur le tourisme
ainsi que des colloques sur l’économie et l’innovation se sont
déroulés en quatre endroits, avec des conférenciers et des hô-
tes de renom.
Dans les pays des groupes qui évolueraient contre la Suisse
(le Portugal, la République tchèque et la Turquie), de grandes
conférences de presse ont été organisées bien que sans la
présence de l’ICON. Ces rendez-vous médiatiques ont été très
suivis et appréciés.
Durant le tournoi, l’ICON a fait acte de présence au « SWISS
BEACH » à Vienne pour marquer l’engagement du co-
organisateur.
10.5 Manifestations organisées avec l’UEFA et l’Euro 2008 SA avant le tournoi
Différentes manifestations ont été réalisées de concert avec
l’organisatrice de l’EURO 2008. Au total, la mascotte de l’EURO
« Trix & Flix » et du matériel de stand uniforme ont été utilisés en
partenariat avec l’Autriche lors de 15 salons internationaux.
Les festivités en rapport avec le « One-year-to-go » d’Interlaken,
c’est-à-dire le match de football sur le Jungfraujoch et la soirée
d’information à Zurich pour les diffuseurs internationaux, à l’oc-
casion du tirage final au KKL de Lucerne peuvent être qualiti-
fés d’apogée de cette phase. Lors de ces deux manifestations,
les dernières informations sur la Suisse et les quatre thèmes
principaux de l’EURO 2008 ont été divulgués à quelques 250
représentants des médias.
62
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
10.6 Portail Internet www.switzerland.com Avant et pendant l’EURO 2008, le site Web www.switzerland.
com est devenu le principal portail Internet pour les partenai-
res, les médias, les supporters et le grand public. Les infor-
mations sur la Suisse, sur les projets et sur les missions de la
Confédération dans le cadre de l’EURO 2008, tout comme les
documents pour les médias, étaient disponibles en allemand,
français, italien et anglais. Au total, plus de 935 000 utilisateurs
ont visité le site.
10.7 Relations publiques, Centres Médias (Media Centers) et Media Hotline
Jusqu’au démarrage du tournoi, la communiction avec les mé-
dias s’est avérée l’instrument de RP le plus efficace. De multi-
ples voyages organisés pour les représentants de la presse, un
éventail de coopérations avec les médias et de nombreuses
conférences de presse avant le tournoi ont permis de susciter
une forte attention à l’étranger pour cet événement.
28 collaborateurs de Suisse Tourisme étaient mobilisés dans
neuf Media Centers pendant l’EURO 2008 :
– les Media Centers dans les sites d’accueil de Bâle, de Berne,
de Genève, et de Zurich ;
– le Media Center de la Fédération allemande de football
(Tenero) ;
– le Media Center de la Fédération suédoise de football
(Lugano) ;
– le Media Center de la Fédération française de football (Châtel-
St-Denis) ;
– le Media Center de l’UEFA-Media à Bâle
– le Media Center pour les médias néerlandais à Lausanne.
Grâce à cette présence, les offres des organisations touristiques
locales ont pu être étayées par une foule d’informations com-
plémentaires sur la Suisse. Outre les professionnels de Suisse
Tourisme de l’étranger, le secteur Promotion nationale a surtout
marqué sa présence au travers de prestations logistiques. Le
centre médias de la France, pour ne citer que cet exemple, a
ainsi été conçu et construit intégralement par les soins de ce
secteur.
Une Hotline gratuite a également été mise à la disposition des
médias.
63
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
10.8 Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO)Dans le cadre de l’exposition itinérante ICON, le DFE a organisé
des manifestations « Economie et Innovation » dans différentes
villes (voir annexe 10). Sous le slogan commun de l’exposition
ICON « Suisse. Un plus à découvrir .», lors de diverses soirées
exceptionnelles, la Suisse s’est présentée à titre de site écono-
mique innovant et attrayant. Dans ce contexte, les personnalités
suivantes ont pu être mobilisées comme conférenciers et « am-
bassadeurs » de la Suisse :
– Professeur Kurt Wüthrich, prix Nobel de chimie en 2002 ;
– Josef Ackermann, Président du Comité Directeur et du Group
Executive Committee de la Deutsche Bank AG ;
– Jean-Pierre Roth, Président du directoire de la Banque na-
tionale suisse
– Bertrand Piccard, « Savanturier » et président de Solar
Impuls ;
– Sergio Marchionne, administrateur délégué du groupe FIAT.
Le public cible était composé de personnes de renom des mi-
lieux de l’économie et de la recherche. Au total, 893 invités
(dont 104 médias) ont participé aux colloques sur l’économie et
l’innovation à Düsseldorf, Francfort, Paris et Milan.
10.9 Présence SuisseDans son rôle de centre de compétences de la Confédération
pour la communication nationale, Présence Suisse a organisé
deux programmes pendant l’EURO 2008 avec ses représenta-
tions à l’étranger :
– Le programme d’échange en Autriche a renforcé les liens
bilatéraux dans les domaines des transports, de l’économie
et de la politique tout en augmentant la visibilité de la Suisse,
notamment chez les jeunes (les 12 – 35 ans) et auprès du
grand public à Vienne. Au total, 3000 décideurs autrichiens et
suisses ont participé à ces manifestations et 140000 visiteurs
ont été recensés tandis que les médias leur ont consacré plus
de 750 articles.
– Les projets de réseaux externes ont servi à développer les
relations nouées avec les décideurs actuels et futurs. Des
programmes d’activités ont été organisés dans 44 pays, des
brochures d’information et de promotion distribuées dans 60
pays. Ces opérations ont renforcé la visibilité de la Suisse à
l’étranger, fait atteté par les quelque 600 articles parus dans
les médias.
Présence Suisse a également apporté une contribution financière
à l’exposition itinérante ICON du secteur Promotion nationale de
la SPP ainsi qu’au site SWISS BEACH à Vienne.
64
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
10.10 Suisse TourismeOutre les prestations en termes d’infrastructures et de ressour-
ces pour la promotion nationale, Suisse Tourisme a investi un
total de 2,5 millions de francs dans une série d’autres projets
promotionnels.
– En point de mire, une campagne de grande envergure des-
tinée à inciter les visiteurs de l’EURO à prolonger leur séjour,
également dans l’espoir de convertir ces derniers en nou-
veaux clients. Un spot télévisé ciblé a été diffusé en Suisse,
en Allemagne, en France et en Italie tandis que les principaux
médias de la presse écrite ont publié trois sujets d’annonces
destinées au groupe cible. Au final, plus de 72 millions de
contacts clients ont été générés par cette campagne en plus
des activités de promotion nationale.
– A partir de 2007, Suisse Tourisme s’est associée à la plate-
forme du secteur « Promotion nationale EURO 2008 » pour
y proposer différentes mesures de marketing croisé. Des
liens utiles sur Internet, des fournisseurs et concepteurs de
contenus, des annonces pour l’EURO 2008 dans toutes les
brochures de Suisse Tourisme et des apparitions gratuites
des ambassades EURO 2008 dans tous les Salons touristi-
ques n’y ont bien sûr pas manqué.
– Un autre fait qui mérite d’être souligné : grâce à Suisse Tou-
risme, l’Helvétie a été la première nation à pouvoir vendre
ses atouts dans l’illustre album Panini de renommée inter-
nationale. Ainsi, au travers de 17 millions de cahiers, le pays
a pu accroître sa notoriété et sa considération par le biais de
représentations typiques de la Suisse.
10.11 ConclusionLa Suisse en est capable ! La démarche adoptée dans le cadre
de l’EURO 2008 a apporté la preuve qu’une promotion nationale
bien coordonnée fonctionne.
L’opportunité unique offerte par l’EURO 2008 a été mise à pro-
fit. Une manifestation de grande envergue peut être utilisée
pour des activités de promotion nationale. Les objectifs ont
été atteints.
La collaboration au sein de la chaîne des services a été remar-
quable, constat qui s’est traduit également par la qualité des
hôtes.
Principaux indicateurs qualitatifs
Mesure Objectif Objectif atteint
Initiative Hospitalité
– Formateurs formés « train-the-trainer » 200 321
– Collaborateurs formés issus de 140 organisations 50 000 78 000
Relations publiques
– Articles de presse sur le site suisse (quatre champs thématiques) 1 010 1 500
– Voyages pour les médias (voyages organisés et accompagnés pour les journalistes) 320 550
– Contacts avec les médias (lecteurs-auditeurs-spectateurs) 655 000 000 755 000 000
– Coopérations avec les médias (cahiers et suppléments spéciaux, séries) 14 22
– Total journalistes suivis et encadrés 2500 3 111
Promotion B-to-C
– Nombre de manifestations de l’exposition itinérante ICON 7 11
– Nombre de réactions de clients 72 000 85 500
– Nombre de brochures et catalogues d’informations distribués 1 200 000 2 028 000
Promotion B-to-C durant l’exposition itinérante ICON
– Participants aux manifestations VIP et colloques économiques — 970
– Participants aux manifestations touristiques 350 405
– Participants aux conférences de presse 350 716
Internet
– Visiteurs du site Switzerland.com 1 000 000 935 000
66
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
11 Projets et mesures en Suisse
Dans le cadre de l’EURO 2008, la Confédération ne s’est pas
présentée comme organisateur ou organisateur unique. Des
manifestations sportives et culturelles avant et pendant l’EURO
2008 ont été organisées et réalisées prioritairement par les sites
d’accueil, l’Association suisse de football et des tiers.
Le secteur 04 « Projets et mesures en Suisse » a assumé un rôle
d’initiateur surtout, en coordonnant et en dirigeant les opérations.
De plus, durant les phases de conception et de réalisation, il a
soutenu des projets de tiers concernant tout le territoire national,
au travers de savoir-faire et de ressources, notamment en termes
de promotion de l’activité physique et du sport en Suisse.
Ainsi, dans le cadre de la SPP, il est venu renforcer les rangs du
secteur 01 « Sécurité » au moyen d’un propre projet d’encadre-
ment et d’activités culturelles pour les supporters. Le secteur 03
« Promotion nationale » a bénéficié de diverses formes de soutien
en rapport avec l’Initiative Hospitalité.
11.1 Encadrement et suivi des supportersAvec les responsables autrichiens, l’UEFA et des particuliers,
le secteur « Projets et mesures en Suisse » a élaboré un vaste
concept « Encadrement et suivi des supporters ». Les mesures
s’y rapportant – site Internet, guide des supporters et centre
d’accueil (ambassades) des supporters – ont représenté un en-
gagement important de la part de la Confédération et des vil-
les, d’une part à titre de contribution au concept d’Hospitalité,
de l’autre aux mesures de sécurité durant l’EURO 2008. Les
« ambassades des supporters », présentes dans tous les sites
d’accueil avant et pendant les matches, ont été particulièrement
appréciées. Leur mission : informer les visiteurs et les supporters
dans leur langue nationale et servir de lieu de rencontre.
11.2 Volunteers – les bénévolesLes bénévoles ont revêtu une fonction de pierre angulaire dans
l’organisation de l’EURO 2008.
L’UEFA a pu mobiliser 1 000 bénévoles à Bâle et à Vienne, 500
dans chacun des autres sites d’accueil, issus de 75 pays au total.
Tous ont suivi un programme de formation spécifique compre-
nant une formation technique pour les 14 champs d’intervention
et une série de consignes précises relatives à leur fonction d’
« ambassadeurs ».
Caractéristiques des bénévoles de l’Euro 2008 SA
Bénévoles inscrits 17 644 personnes
Bénévoles en mission 5 000 personnes
L’UEFA a jugé la qualité et l’engagement de ses bénévoles très
élevés, ce qu’a confirmé un sondage effectué parmi les bénévo-
les sur le terrain : 74 % ont jugé l’ambiance au sein de l’équipe
« très bonne » et 23 % « bonne » ; 9 bénévoles sur 10 pensaient
que leur champ d’activités était intéressant et instructif ; 95 %,
ont jugé « bonne » ou « très bonne » la formation pour leur seg-
ment d’activités.
Les sites d’accueil ont mis sur pied leur propre programme pour
bénévoles après avoir rejeté une solution commune avec l’UEFA.
Ils ont alors bénéficié du soutien de la Swiss Olympic Association
pour la gestion des données (base de données sur les bénévoles
HERA) et coordination des opérations. La formation et la mobi-
lisation des bénévoles ont donc eu lieu de façon décentralisée
sous la responsabilité des sites d’accueil.
Planifier les interventions des bénévoles nécessaires et élaborer
des grilles quantitatives appropriées se sont révélés des tâches
complexes. À la différence de l’UEFA, les sites d’accueil ont eu
grand peine à recruter le nombre de bénévoles requis. Pendant
le tournoi, les sites d’accueil de Bâle et de Berne ont connu des
impasses en raison de désistements imprévus de bénévoles,
lacune qu’il a fallu combler par un recours à l’armée.
67
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
Valeurs clés des bénévoles des sites d’accueil
Bénévoles inscrits 4 400 personnes
Bénévoles en mission environ 2 350 personnes
Sur la base des expériences réalisées lors de l’EURO 2008,
Swiss Olympic Association envisage de mettre sur pied, partout
en Suisse, un programme de bénévolat « Swiss Volunteer » en
vue de futures grandes manifestations. Celui-ci devrait permet-
tre de profiter des synergies et d’exploiter au mieux, si possible
dans un souci d’économie, les ressources disponibles. Il vise
également à améliorer la planification précoce des besoins en
bénévoles afin d’optimiser la qualité de leurs interventions.
11.3 PréventionLa Confédération a soutenu divers projets de prévention dans
le cadre de l’EURO 2008.
Le « Groupe de travail national sur la prévention de l’alcoolisme »
a élaboré un modèle de prévention de l’alcoolisme. Conçu à
l’occasion de l’EURO 2008, le code de déontologie en matière
de prévention de l’alcoolisme a été signé par divers acteurs
concernés par la vente directe et la revente de boissons alcooli-
sées. Ceux-ci se sont engagés en faveur de mesures préventives
visant à réduire les problèmes liés à l’alcool durant le tournoi.
Cet engagement impliquait le respect des dispositions en ma-
tière de protection de la jeunesse, fondées sur les prescriptions
nationales et cantonales existantes, des mesures de prévention
contre la consommation d’alcool problématique dans le cadre
de l’EURO 2008 et l’application de critères homogènes pour la
vente d’alcool lors des projections publiques et dans les péri-
mètres de supporters en Suisse.
La campagne « L’EURO 2008 contre la traite des femmes » était
une initiative émanant de plus de 23 œuvres de bienfaisance, or-
ganisations de droits de l’homme, organisations d’hommes et de
femmes, services pour la parité, organes de conseil, organisations
confessionnelles et syndicats. Elle avait pour objectif de sensibi-
liser un large public à la problématique de la traite des femmes
durant l’EURO 2008. Les supports utilisés pour véhiculer des mes-
sages adéquats ont été un spot de facture cinématographique, un
site Internet et des cartes postales. Cofinancé par la Confédéra-
tion, le spot a été diffusé dans les quatre stades suisses et dans
les périmètres de supporters des sites d’accueil alémaniques, tout
comme dans 11 UBS Arenas ainsi que sur le Boulevard-CM de
la Principauté du Liechtenstein. Par ailleurs, les trois chaînes de
la télévision suisse l’ont diffusé plus de 160 fois.
Lancée à l’occasion de l’EURO 2008, la campagne « Unis contre
le racisme » a été organisée par le réseau européen « Football
Against Racism in Europe (FARE) », en collaboration avec l’UEFA ;
elle a bénéficié du soutien de l’Association internationale de
joueurs FIFPro. Les projets et les organisations anti-racisme
existant en Suisse ont ainsi gagné durablement en considération
et en renommée. De plus, la visibilité des mesures anti-racisme
pendant l’EURO 2008 a renforcé la sensibilisation aux questions
en rapport avec le racisme en Suisse.
11.4 Projections publiquesComme durant la Coupe du Monde de 2006 en Allemagne, les
matches de l’EURO 2008 ont été projetés sur grand écran dans
les quatre sites d’accueil de même que dans de nombreuses
autres villes et communes. Ces projections publiques sont nées
de l’initiative des villes, des communes et de particuliers (voir
annexe 11).
Au-delà des questions de sécurité, celles portant sur les droits
d’image et d’auteurs, de sponsoring, etc. devaient églement être
pris en considération. Sous la direction du secteur 04, des « Re-
commandations pour l’organisation des projections publiques
durant l’EURO 2008 » ont vu le jour, un document sur lesquel
pouvaient s’appuyer les organisateurs et les autorités devant
délivrer les autorisations relatives à la manifestation.
Afin de faire participer également à l’EURO 2008 la population
vivant hors des sites d’accueil, la SPP a lancé l’idée des projec-
tions publiques dans tout le pays. Soutenu par l’un des sponsors
nationaux de l’EURO 2008, l’agence « perron8 » a conçu et ex-
ploité les 16 arenas de projections publiques (UBS ARENA).
11.5 Promotion de l’activité physique et du sportDifférents projets de promotion de l’activité physique et du sport
s’adressant principalement aux enfants et aux jeunes ont été
mis en place durant l’EURO 2008. Ceux-ci reposaient en grande
partie sur des projets et des programmes existants qui seront
d’ailleurs poursuivis au-delà de l’EURO 2008.
EUROSCHOOLS : durant l’EURO 2008, des écoles du secon-
daire en Suisse, au Liechtenstein et en Autriche ont endossé le
rôle d’ambassadeurs pour les 53 pays représentés dans l’UEFA.
Elles se sont penchées sur des aspects du dialogue interculturel
et ont elles-mêmes disputé un championnat d’Europe au sein
d’équipes mixtes, selon des règles de fair-play particulièrement
pointues. Près de 110 écoles ont participé à ce projet.
68
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
L’école bouge Football + : le module « Football + » du pro-
gramme « L’école bouge » était placé sous la direction de l’Office
fédéral du sport (OFSPO). Les écoles et classes participantes
se sotn engagées à pratiquer au moins 20 minutes d’activité
physique par jour, pendant un trimestre ou plus. Jusqu’à la mi-août,
1 072 classes s’étaient inscrites pour mettre en œuvre ces unités
d’activité physique dans un programme axé sur le football.
J+S 5-10 ans : Le projet pilote « Jeunesse+Sport pour les 5 à 10
ans » était également dirigé par l’Office fédéral du sport (OFSPO).
Les cours ont été organisés dans le cadre du sport scolaire
facultatif ; au total, 211 cours multisports ont été proposés aux
jeunes.
La Suisse bouge – En forme pour l’Euro : durant la semaine du
3 au 11 mai 2008, près de 300000 Helvètes ont évolué sur le par-
cours Euro-Trail et démontré qu’ils étaient en forme pour l’EURO
2008. Cette manifestation était coordonnée par les communes
et organisée en collaboration avec des associations, écoles,
personnes, entreprises, etc. locales. Le programme impliquait
que deux communes se lancent le défi de compétitivité physique.
L’Office fédéral du sport (OFSPO) était chargé de la planification
et de la concrétisation du projet.
11.6 CultureLe Parlement et le Conseil fédéral avaient pris la décision de ne
pas allouer de moyens supplémentaires aux activités culturelles
dans le cadre du crédit EURO. De ce fait, aucun projet culturel
n’a été organisé au niveau national et ce malgré différentes ini-
tiatives privées. Même le projet footballistique « 1924 – Wir holen
uns den Titel zurück » du Musée suisse du Sport n’a su recueillir
le soutien financier nécessaire, puisqu’au final, seul un projet
Internet a vu le jour (www.1924.ch).
69
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
11.7 ConclusionAu travers de différents projets et de mesures réalisés en Suisse,
notamment de projets sportifs en amont de la manifestation
et d’offres en rapport avec les projections publiques pendant
l’EURO 2008, les organisateurs sont parvenus à intéresser une
partie de la population suisse à l’Eurofoot et à l’y faire participer.
Les sondages réalisés avant et après le tournoi attestent que
la population a su s’enthousiasmer pour la fête du ballon rond
et assumer son rôle d’hôte avec plaisir et conviction. L’identi-
fication de la population avec la manifestation, et l’ambiance
positive dans tout le pays ont été des facteurs de succès dé-
cisifs en termes de perception positive de la Suisse, pays hôte
de l’EURO 2008.
Le rôle de la Confédération, initiateur et coordinateur, ainsi que
la vaste mise en réseau avec les sites d’accueil, les milieux du
football et les organisateurs privés ont contribué à l’ancrage de
l’EURO 2008 dans tout le pays. Avec un investissement somme
toute modeste pour la Confédération, de larges pans de la po-
pulation se sont associés à la fête de l’EURO 2008 avec cœur
et dans la liesse.
Quant aux servies des bénévoles, de l’encadrement des sup-
porters ainsi que de la façon de gérer les projections publiques,
les expériences faites et les normes arrêtées seront réutilisées
et développées pour les grandes manifestations à venir.
70
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
12 Développement durable
12.1 MissionsLa thématique du développement durable, applicable à tous les
domaines et les échelons du tournoi, comprenait les missions
suivantes :
– élaboration d’un concept de développement durable ;
– accompagnement de sa mise en œuvre ;
– consignation des effets
12.2 Structure et gestion du projetL’élaboration et la mise en œuvre du concept de développement
durable ont été coordonnées par les entités d’organisation du
projet des deux pays, intégrées dans les structures d’organisa-
tion respectives.
En Suisse, le « Groupe de projet Développement durable » était
ancré dans la SPP en tant que domaine transversal. Ce groupe
de projet était composé de représentants des Offices fédéraux
du développement territorial (ARE) et de l’environnement (OFEV)
ainsi que d’un chargé de projet externe. Pour la mise en œuvre,
un « Groupe de projet Développement durable » a été mis en
place, comprenant des représentants de tous les sites d’accueil,
de l’Euro 2008 SA, des organisateurs des UBS ARENA, de la
SPP, de différents Offices fédéraux, de la plateforme Ecosport
de même que de l’Institut de recherche pour les loisirs et le tou-
risme (FIF) de l’Université de Berne.
12.3 Concept de développement durable Autriche – Suisse – UEFA
Le concept commun des deux pays hôtes (Autriche et Suisse)
et de l’UEFA ciblait les trois dimensions principales du dévelop-
pement durable (responsabilité écologique, performance éco-
nomique, solidarité sociale).
Ce concept n’avait été élaboré qu’à titre de recommandation :
60 mesures y étaient formulées, réparties en 12 domaines thé-
matiques (voir annexe 12).
En complément à ce concept visant une organisation durable
optimale de la manifestation, mandat avait été donné par le res-
sort de la recherche de l’OFSPO d’élaborer d’autres projets de
recherche à long terme afin de consigner les effets économiques,
écologiques et sociaux avant, pendant et après l’EURO 2008.
12.4 MesuresEn vertu de leur caractère transversal, la majorité des mesures
du concept de développement durable a été mise en œuvre en
étroite collaboration avec les secteurs du SPP. Cela a été le cas
notamment pour les domaines des transports, de la promotion des
transports publics et de la mobilité douce, du tourisme, de l’enca-
drement des supporters et la promotion de l’activité physique.
Les mesures environnementales relatives aux domaines de
l’énergie et des changements climatiques, des ressources et
des déchets ainsi que de la gestion environnementale ont été
coordonnées directement par le groupe de projet Développe-
ment durable.
Parmi les objectifs réussis, on peut citer l’approvisionnement
de tous les stades et des périmètres de supporters en courant
écologique certifié (du label « naturemade star ») ainsi que la
forte réduction, comparée aux prévisions initiales, du recours
aux générateurs diesel par l’Euro 2008 SA.
Quant à la problématique des déchets, les responsables des
périmètres de supporters de Bâle, Berne et Zurich ainsi que
ceux du stade de Zurich ont pu être convaincus d’utiliser des
gobelets réutilisables en lieu et place des jetables, solution plus
heureuse en termes écologiques. Genève a opté pour le système
des « cap-off » (la vente de bouteilles en PET sans bouchons).
Placée sous la devise « Make your goal – bring it back », la cam-
pagne Anti-Littering a également contribué au bilan positif dans
ce domaine. Le principal élément de cette campagne consistait
en un spot diffusé dans tous les stades et périmètres de sup-
71
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
porters en Autriche et en Suisse, ainsi que dans les UBS Arenas
et autres projections publiques.
Grâce aux mesures déployées pour la promotion des trans-
ports publics (du billet combiné) et au recours à l’écocourant,
une réduction du dégagement de gaz à effet de serre a pu être
obtenue. Toutefois, aucun parraineur ne s’est déclaré prêt à
compenser les émissions restantes par le financement de projets
de protection du climat. La neutralité CO2 de la manifestation
n’a cependant jamais fait partie des objectifs et des missions
explicites de la SPP.
12.5 ConclusionPour la première fois durant une grande manifestation footbal-
listique, un vaste concept de développement durable, axé sur
les trois piliers Environnement, Economie et Social / Culture à
été mis en oeuvre. Ainsi, à l’instar du « concept Green-Goal »
de la Coupe du Monde de la FIFA 2006, une nouvelle norme a
ainsi été définie.
Dans le domaine des « Transports », le thème de développe-
ment durable central d’une manifestation d’envergure, l’EURO
2008 a posé de nouveaux jalons du fait de son taux très élevé
d’utilisation des TP.
Avant l’EURO 2008, les discussions sur l’utilisation de gobe-
lets réutilisables ont parfois déclenché des guerres de religion.
Le traitement médiatique de ce sujet a d’ailleurs masqué les
autres efforts déployés dans le domaine écologique.
Le bon ancrage organisationnel dans l’organisation du projet a
constitué un facteur de succès central pour assurer le suivi et
la mise en œuvre de toutes ces mesures.
72
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
Certains thèmes et missions n’ont pas pu être attribués expli-
citement à l’un des quatre secteurs. Dès lors, ils ont été traités
directement par les responsbles de la coordination du projet en
collaboration avec les Offices fédéraux et les services concernés
qui se sont aussi chargés de leur réalisation.
13.1 Marketing parasitaire – Protection des droits commerciaux
Par « marketing parasitaire », on désigne des activités de marke-
ting qui misent sur l’attention vouée par les médias à une grande
manifestation (sportive) sans que l’entreprise concernée n’appa-
raisse comme parrainneur officiel de l’événement.
Les autorités compétentes avaient donné à l’UEFA la garantie
qu’elles adopteraient toutes les mesures nécessaires en termes
de protection de ses droits commerciaux pour autant qu’elles-
mêmes pouvaient faire valoir une quelconque influence. Dans le
contexte de la préparation de l’EURO 2008, l’UEFA a considéré
que la protection de ses droits commerciaux et de ceux de ses
sponsors était insuffisante en vertu de quoi elle s’est adressée
aux instances compétentes. Or, plusieurs expertises juridiques
indépendantes ont établi que le niveau de protection était suffi-
sant quant aux droits sur les brevets, droits des marques et droits
d’auteur. Cependant, la législation suisse ne prévoit aucune pro-
tection explicite contre le « marketing sauvage ». Une démarche
de ce type tomberait alors sous le coup de l’application de la
clause générale de la Loi fédérale contre la concurrence déloyale
(LCD). Jusqu’à présent, les tribunaux ont fait preuve de la plus
grande réserve dans l’application de cette dernière.
Bien que la garantie donnée à l’UEFA ne comporte aucune
obligation d’adaptation du cadre juridique existant, le Conseil
fédéral avait lancé une procédure de consultation en amont de
l’EURO 2008 concernant un projet de modification de la LCD.
Avec cette nouvelle norme, un tribunal aurait pu, à la demande
des personnes ou instances lésées, interdire les « activités de
marketing parasitaire » en général. Cependant, le 22 novembre
2006, le Conseil fédéral a décidé de ne pas poursuivre cette
voie comme une forte majorité des instances consultées s’était
prononcée contre ce projet. Par contre, il estimait qu’il serait
judicieux d’observer l’évolution de ces pratiques lors de gran-
des manifestations afin d’en tirer des conclusions utiles à l’éla-
boration d’une stratégie fédérale en vue de futurs .événements
sportifs de grande envergure.
Après cette décision du Conseil fédéral, l’organisation du projet
s’est donnée pour mission d’attirer l’attention des milieux inté-
ressés (PME et professionnels de la publicité) sur les conditions
de base à respecter dans les activités de marketing en rapport
avec l’EURO 2008. D’une part, des informations ont été diffu-
sées sur le site de la SPP. D’autre part, des représentants de
l’organisation du projet ont fait connaître leur point de vue lors de
manifestations organisées par les professionnels du marketing.
L’UEFA a créé un programme spécifique dans le but de protéger
ses propres droits et les droits commerciaux de ses sponsors.
De concert avec la SPP, elle a constitué un groupe de travail dans
lequel siégeaient des représentants des quatre sites d’accueil,
chargés de la surveillance policière du commerce. Avant l’EURO
2008, ce groupe de travail a préparé l’organisation de contrôles
sur les lieux des matches et coordonné les interventions les
jours de matches. L’objectif consistait d’une part à constater les
« activités de marketing sauvage », c’est-à-dire des violations du
droit des marques, l’utilisation de billets d’entrée falsifiés, des
projections publiques non autorisées et des falsifications de
produits et, de l’autre, à faire rapidement cesser ces activités sur
place. À ce jour, l’UEFA a constaté 601 infractions dans le monde
entier dont 113 en Suisse. Les cas de « marketing parasitaire »
représentaient la majorité de ces infractions.
À plusieurs reprises, l’UEFA a vivement critiqué des incidents
survenus en Suisse dans le cadre de l’EURO 2008, et qualifiés
de « marketing sauvage » ; néanmoins, aucun plainte juridique
de l’UEFA n’a été signalé.
13.2 Attribution de licences et perception de droits d’auteur lors des projections publiques
À l’occasion de l’EURO 2008, la Suisse a été confrontée dans
une mesure notablement plus grande que lors de la Coupe du
Monde de 2006 au phénomène des « projections publiques ».
Cette donne a également soulevé des questions relatives à l’at-
tribution de licences et à la perception des droits d’auteur.
En attribuant des licences dans le domaine des projections publi-
ques, l’UEFA a essayé de protéger les intérêts de ses sponsors,
y compris en dehors des zones UEFA définies comme telles. Il
ne s’agissait pas pour elle de générer des rentrées d’argent
supplémentaires mais d’empêcher les activités de « marketing
sauvage ».
En revanche, les sociétés de gestion des droits d’auteurs (SUISA
et SWISSPERFORM) ont excipé de leur droit exclusif à prélever
des droits d’auteur lors de représentations d’une œuvre dans
un espace public.
13 Dossiers politiques et autres missions à l’échelon de la Confédération
73
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
Avant même le coup d’envoi du tournoi, cette situation a suscité
une inquiétude et un mécontentement croissants chez les orga-
nisateurs de projections publiques et les exploitants d’établisse-
ments de restauration. Simultanément, la communauté d’intérêt
des sociétés de radio et télévision (ensemble de diffuseurs suis-
ses et étrangers ayant leur siège en Suisse), de concert avec
l’UEFA et la FIFA, se sont disputées avec les sociétés de gestion
des droits d’auteurs afin de déterminer qui serait habilité à préle-
ver les taxes et à fixer les conditions d’utilisation du signal.
Avant même la mise en place de l’EURO 2008 les sociétés de
gestion des droits d’auteur ont publié un nouveau règlement
tarifaire concernant la retransmission des signaux de télévision
sur les écrans géants. Ce faisant, elles ont soumis les projections
publiques à leur système de gestion collective.
Les lois sur les droits d’auteur de la plupart des États européens
prévoient que, dans des circonstances telles que les projections
publiques, les droits d’exploitation commerciale reviennent au
créateur du signal vidéo et ne peuvent donc pas faire l’objet
d’une gestion collective. En Suisse, on ne sait pas encore, même
après l’organisation de l’EURO 2008, si et de quelle manière
cette question doit être réglée.
Conclusion Dans le domaine du « marketing sauvage » et des droits d’auteur,
la situation juridique demeure floue, même après l’EURO 2008.
Cela pourrait avoir un effet négatif sur de futures candidatures
pour l’organisation de grandes manifestations sportives. Tant
le Comité international olympique (CIO) que la FIFA et l’UEFA
74
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
demandent maintenant, – condition préalable à tout dépôt de
dossier de candidature – que les différentes lois sur la concur-
rence déloyale soient adaptées afin d’empêcher les « activités
de marketing sauvage » (voir la candidature de Londres 2012).
Il est probable que d’autres fédérations leur emboîtent le pas.
Tant que la situation juridique ne sera pas clarifiée en Suisse
concernant la protection des droits d’auteur, d’autres conflits en
rapport avec de futures grandes manifestations sportives ne sont
pas à exclure. Il serait souhaitable que cette clarification se fasse
au niveau de la politique juridique pour éviter que l’interprétation
des lois ne soit pas confiée aux seuls tribunaux, aussi dans le
but d’une plus grande clarté et transparence de l’ordre juridique,
compte tenu en outre de l’importance de ce problème.
13.3 Impôts La question des impôts directs a fait naître celle de l’imposition
des primes des joueurs et des arbitres (obligation de payer l’im-
pôt à la source). Ne fallait-il pas régler cet aspect comme lors la
Coupe du Monde de 2006 en Allemagne ? Comme les équipes
participant à l’EURO 2008 jouaient dans des pays différents et,
en Suisse, dans des cantons différents, mais qu’elles seraient
indemnisées pour leur prestation d’ensemble, il y avait là un défi
complexe à relever pour les autorités compétentes, en Autriche
comme en Suisse.
L’UEFA avait commencé par contester l’obligation de payer un
impôt à la source sur les primes des joueurs, envisageant même
de porter l’affaire devant la juridiction suprême. Finalement, elle
s’est montrée disposée, après la rencontre de 12 juin 2007 à
Berne entre le Conseiller fédéral Samuel Schmid et le nouveau
président de l’UEFA, Michel Platini, à collaborer à l’élaboration
d’une solution analogue à celle adoptée pour la Coupe du Mon-
de de 2006.
En collaboration avec le ministère fédéral autrichien des finan-
ces (BMF) et les cantons concernés, et sous la direction de
l’Administration fédérale des contributions (AFC), une solution
acceptable a pu être trouvée avant l’automne 2007. Celle-ci ne
constitue pas une solution fiscale spécifique, mais elle répond
à la question de savoir comment la législation en vigueur peut
être appliquée à cette situation particulière. Les organisateurs
ont approuvé la solution trouvée, sans préjudice des cas qui
pourraient se présenter à l’avenir.
Au moment de la rédaction du présent rapport, l’application
effective de la procédure convenue a commencé. Il est donc
possible de compter sur un règlement de ce problème avant
fin 2008.
La contestation de l’obligation de payer des impôts par
l’UEFA n’a pas suscité de complications dans l’accomplis-
sement des différentes tâches. Cependant, il a quelquefois
fallu faire face à des situations délicates crées par des offen-
sives et des déclarations intervenues au niveau politique car
il y avait ainsi le risque d’empiéter sur les prérogatives de
l’AFS en matière de qualification de droit matériel et donc de
compromettre l’accomplissement de ses tâches. Ces situa-
tions ont pu être éclaircies grâce à une communication im-
médiate et précise.
Pour ce qui est des impôts indirects, il incombait à l’AFC d’ac-
compagner et de conseiller l’UEFA en matière de TVA, de fa-
çon qu’elle puisse fournir les informations correspondantes
à ses partenaires (médias, sites d’accueil, équipes, etc.). De
plus, l’AFC a fourni à ses clients concernés par l’EURO 2008
(sites d’accueil, sponsors, vendeurs de billets, organisateurs
de manifestations, restaurants, vendeurs de produits à em-
porter, etc.) des renseignements juridiques en rapport avec les
questions fiscales. L’ensemble du processus a été coordonné
avec le BMF. L’AFC a en outre élaboré une fiche d’information
sur la taxe à la valeur ajoutée en Suisse, fiche qui a été remise
aux différents groupes d’intérêts (médias, équipes) par l’inter-
médiaire de l’UEFA.
75
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
Conclusion
Lors de grandes manifestations, les questions fiscales suscitent
un intérêt particulier dans l’opinion publique, les médias et les
milieux politiques. En définitive, grâce aux efforts de coordination
de l’AFC, il a été possible, concernant le régime fiscal à appliquer
aux participants à l’EURO 2008, de parvenir à un consensus des
souverainetés fiscales concernées et de résoudre les questions
d’ordre fiscal en temps voulu avec le ministère fédéral autrichien
des finances (BMF), les cantons concernés et l’UEFA.
13.4 Dérogation à l’interdiction des vols de nuit L’OSIA (ordonnance sur l’infrastructure aéronautique, RS
748.131.1) révisée, entrée en vigueur au 1er mars 2008, qui
prévoit, entre autres, des dérogations à l’interdiction des vols de
nuit dans des cas exceptionnels, s’est révélée inapplicable pour
l’EURO 2008 des points de vue « Suisse pays hôte » et « Maîtrise
des flux de visiteurs ».
Pour la Suisse, la maîtrise des flux de supporters et de visiteurs
constituait un défi considérable. Une levée temporaire de l’interdic-
tion des vols de nuit, limitée à la période de la manifestation EURO
2008, devait permettre de garantir la régulation du flux de visiteurs,
y compris de ceux arrivant par voie aérienne. Cela devait permet-
tre d’empêcher les rassemblements de supporters incontrôlés et
d’éliminer les risques de sécurité susceptibles d’en découler.
Le 10 avril 2008, le Conseil fédéral a approuvé la promulga-
tion d’une Ordonnance spéciale sur les vols de nuit en Suisse
pendant l’EURO 2008. Celle-ci règlementait – entre 24 h 00
et 02 h 00 heures et pour la période allant du 7 juin au 30 juin
2008 – l’autorisation de vols pour les spectateurs des matches et
les équipes directement concernés par l’EURO 2008. Le nombre
de vols a été contingenté à 20 maximum par jour de match et
par aéroport et une capacité minimale des avions a aussi été
fixée (Berne : 28 passagers ; Genève et Zurich 95 passagers).
Pour Bâle-Mulhouse, une solution comparable a été trouvée en
accord avec la préfecture du Haut-Rhin.
La mise en œuvre des vols de nuit, y compris les services au
sol (p. ex. les formalités douanières), n’a posé aucun problème
pendant le tournoi. Les contingents de 20 vols par jour de match
et par aéroport se sont avérés suffisants et n’ont pas été épuisés
(112 vols sur 420 possibles au maximum).
Conclusion
L’acceptation des vols de nuit dans le cadre d’une grande mani-
festation comme l’EURO 2008 a été meilleure que ce qu’atten-
daient les responsables politiques cantonaux. Seuls quelques
retours négatifs émanant de la population touchée par les émis-
sions sonores supplémentaires ont été enregistrés.
13.5 Gestion des fréquences et concessionsL’Office fédéral de la communication (OFCOM) avait la respon-
sabilité de deux points :
– la garantie d’une utilisation du spectre de fréquences dans
les stades de football et leurs alentours n’engendrant pas
de parasites ;
– la vérification des conditions juridiques et techniques pour
l’attribution de concessions temporaires pour les program-
mes de radio à ondes métriques.
Il était primordial de coordonner l’utilisation des liaisons sans fil
supplémentaires (micros, caméras, liaisons satellites, réseaux de
radiocommunications, etc.) avec celles déjà existantes.
A l’occasion des « UEFA EURO 2008 Broadcast Partner Work-
shops », les représentants des médias étrangers ont été informés
des conditions de base juridiques, techniques et temporelles en
Suisse. Compte tenu de différences dans les conditions de base
juridiques, il n’a pas été possible d’attribuer une « concession
unique » pour la Suisse et l’Autriche.
Date Bâle-Mulhouse*) Berne Genève Zurich
07.06.2008 – – –
09.06.2008 7 14
11.06.2008 – 2 –
13.06.2008 6 13
15.06.2008 – 6 –
17.06.2008 3 – 16
19.06.2008 – – –
21.06.2008 – – –
25.06.2008 – – –
Total 39 16 14 43
* Seul le chiffre total est disponible. La répartition sur les différents jours n’est pas connue. Cependant, le contingent de 20 vols au maximum par jour de match n’a jamais été dépassé..
76
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
Pendant l’EURO 2008, l’OFCOM était présent sur place avec
plusieurs collaborateurs pour le recensement et la coordination
des besoins de fréquences supplémentaires et la localisation
des parasites.
En tout, il a été attribué environ 500 fréquences de plus que pour
l’EURO 2004 au Portugal.
13.6 Mesures contre les maladies infectieuses L’EURO 2008 était l’une des plus grandes manifestations de
masse jamais organisée en Suisse. La Division « Maladies
transmissibles » de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP)
avait élaboré un « Plan de mesuresEURO 08 ». Pour faire face
à des exigences accrues, le système existant de surveillance,
de prévention et de lutte contre les maladies transmissibles a
été adapté en prenant des mesures appropriées en matière
de surveillance, de dépistage, de prévention, de lutte et de
communication.
La plupart des mesures prévues n’ont pas dû être appliquées. En
ce qui concerne les maladies infectieuses, seuls deux incidents
ayant un rapport avec l’EURO 2008 ont été signalés (présence
de légionelles dans les conduites d’eau de l’hôtel où séjournait
une équipe ; méningite déclenchée par des méningocoques chez
un spectateur après avoir assisté à un match à Zurich).
13.7 Protocole et accueil des VIP (à l’échelon de la Confédération)
Les deux pays hôtes, la Suisse et l’Autriche, ont profité de
l’EURO 2008 pour soigner de manière ciblée leurs relations avec
les pays voisins et les nations participantes.
Pour chaque match, 20 billets avaient gracieusement été mis
à la disposition de la Confédération et des cantons par l’Euro
2008 SA à des fins de représentation. Seul un cercle très restreint
de magistrats de nom et de rang (chefs d’État, Présidents de
Parlements, Chefs de gouvernements, Présidents de tribunaux
constitutionnels, ministres et ambassadeurs) était invité.
Les deux pays hôtes ont défini un protocole commun pour l’ac-
cueil des invités officiels. Les deux nations ont coopéré étroite-
ment avec les responsables du protocole prévu par l’Euro 2008
SA. Du côté helvétique, le « groupe de travail protocole » de la
Confédération, composé d’un représentant de chaque départe-
ment, de la Chancellerie fédérale et des Services parlementaires
a débattu des questions protocolaires, les a régulièrement amé-
liorées et a veillé à leur application.
En préliminaire au match d’ouverture du 7 juin 2008, le Conseil
fédéral a organisé une réception, recevant à la Résidence du
Lohn des hôtes du gouvernement autrichien, des membres des
gouvernements des nations qui allaient affronter l’équipe natio-
nale suisse pendant la phase de groupes (la République tchèque,
le Portugal, la Turquie), des ambassadeurs des pays participants
à l’EURO 2008, des représentants de l’Union européenne, des
représentants de l’Afrique du Sud (pays hôte de la prochaine
Coupe du Monde), les présidents des Fédérations autrichienne
et suisse de football, le président de la FIFA et des représentants
de l’UEFA et de l’Euro 2008 SA.
Au moins un membre du Gouvernement a assisté à chacune
des rencontres et manifestations officielles organisées en Suisse
pour l’EURO 2008.
Le Président de la Confédération et une délégation de quatre
membres du Conseil fédéral ont participé à la réception de clô-
ture organisée le 29 juin 2008 à Vienne par le gouvernement
fédéral autrichien, à l’issue de laquelle ils ont aussi assisté à
la finale.
13.8 Contingents de billets VIP et de billets payants Un contingent de 75 billets payants de catégorie I était mis à
la disposition des Départements et de la Chancellerie fédérale
pour les 15 matches joués dans les quatre stades suisses ; un
total de 250 billets payants supplémentaires étaient prévus pour
le Parlement. Les billets payants ont été facturés par l’UEFA et
réglés par son bénéficiaire.
Ces billets ont été remis à des personnes proches du gouver-
nement suisse exclusivement. Ils ont aussi été utilisés pour des
membres de délégations de magistrats de haut rang n’ayant
pas accès à l’espace VIP.
Conformément à l’article 93 de l’Ordonnance sur le personnel
de la Confédération, l’interdiction d’accepter des cadeaux s’ap-
pliquait également au personnel de la Confédération concernant
les billets pour l’EURO 2008.
78
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
14 Organisation des interventions EURO 2008 ad hoc
Pour la tenue de l’EURO 2008, le réseau de la SPP a été ren-
forcé. La conférence sur la situation, créée spécialement pour
la durée de l’EURO 2008, et le NAKOS.ch, ont été réunis dans
l’Organisation des interventions EURO 2008 ad hoc, ainsi que
d’autres organes, p. ex. les états-majors spéciaux et les états-
majors de crise au niveau de la Confédération et des cantons.
Les décisions devaient être élaborées et appliquées rapidement
en fonction des objectifs à atteindre.
Pour ce faire, il fallait essentiellement accomplir deux tâches :
créer des conditions optimales pour que tous les partenaires
disposent des mêmes informations et préparer les bases im-
portantes pour les décisions concernant la conduite politique à
tous les niveaux y compris celui de l’Autriche et de l’UEFA. Cela
permettait de coordonner et de synchroniser du mieux possible
les cycles de conduite et d’information des différents partenai-
res au quotidien et dans le cas où viendraient à se produire des
incidents recelant un potentiel de crise.
14.1 Niveaux de décision de l’organisation des in-terventions EURO 2008 ad hoc
Quatre niveaux de décision ont été distingués :
– Le niveau stratégique et politique comprenait les décideurs
des gouvernements des deux pays, des cantons suisses et
Länder autrichiens, des sites d’accueil et des organisateurs
(UEFA, ASF et ÖFB) appelés à trancher en dernier ressort.
– Le niveau spécifique au tournoi déchargeait les décideurs
stratégiques et politiques des « tâches quotidiennes de
l’EURO 2008 » et garantissait, si nécessaire, leur intégration
dans le flux d’informations et dans le processus de décision
en cas d’un éventuel changement de situation.
– Le niveau opérationnel des états-majors et des organes de
gestion des crises garantissait la conduite et / ou la coordina-
tion des organes et des forces d’intervention sur place, dans
leur domaine de responsabilité, ainsi que la mise à disposition
et l’intervention éventuelle des éléments de réserve.
– Le niveau tactique comprenait les services intervenant sur
place, les unités d’organisation et les forces d’intervention.
Ceux-ci s’acquittaient de leurs missions avec leurs moyens
propres et ceux qui leur étaient attribués.
COO
Ops Group
Equipe sur place
EURO 2008 SA
Secrétaire général /
Administration
Comité d‘urgence
Délégué au match
UEFA
Comité
exécutif
décisions
tactiques et
opérationnelles
décisions
stratégiques Tournoi
décisions
opérationnelles rela-
tives au match
décisions
stratégiquesCCDJP
Fedpol
JOCNAKOS.ch EMCI
Dialogue opérationnel
Conférence sur la situation
Secteur
Transport
PICC
Secteur
SécuritéGT OP EM cond A
Organisation des
interventions du
site d’accueil
Plateforme Sécurité Suisse EURO 08 ad hoc
CdCExécutif
autrichien
Org. interv.
Autriche
Org. interv.
Autriche
Exécutif de la Confédération,
des sites et cantons d’accueil
Organisation des interventions EURO 2008 ad hocSource : GPKoord POÖH, Stand 15. Mai 2008
79
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
14.2 Tâches quotidiennes EURO 2008 – Situation normale
Pour faire face aux tâches quotidiennes de l’EURO 2008 (sécu-
rité, transports, etc.), les organes et les forces d’interventions
des sites d’accueil étaient en mesure de gérer des incidents de
faible et moyenne importance de manière autonome et décen-
tralisée, avec leurs propres moyens et ceux qui leur étaient at-
tribués. Des renforts supplémentaires auraient été accordés aux
directions des interventions des sites d’accueil et des cantons
par la « Plateforme sécuritaire Suisse EURO 2008 ad hoc ».
Les tâches quotidiennes étaient coordonnées lors de la Confé-
rence sur l’état de la situation de 07h00. En cas de besoin, une
deuxième conférence était organisée à 14h00.
Le lendemain de chaque match disputé en Suisse, dans le cadre
d’un « Point de Presse Switzerland », le Délégué du Conseil fé-
déral informait les médias suisses et étrangers des événements
nationaux et de leur évolution pendant le tournoi. Ces « Points
de Presse » se déroulaient toujours selon une même trame (situa-
tion / ambiance générales, stades et leurs alentours, périmètres
des supporters, projections publiques, transports, événements
particuliers, pronostics, etc.).
Sur le plan local, des organismes autochtones se sont chargés
des activités de communication. Dans la plupart des cas, ce
travail s’est effectué de manière décentralisée, conformément
à un état de la situation défini en commun et aux règles linguis-
tiques approuvées et adoptées pour l’ensemble du territoire
helvétique.
2322
21
20
19
18
17
16
1514
13 12 1110
09
08
07
06
05
04
0302
0124
Point presse Euro 2008 SA 11:00
Ops Meeting Euro 2008 SA 08:00
Presidential BoardMeeting ( tbd)
Conférence du situation I07:00
Match A18:00
Match B20:45
Conférence du situation PICC
(Rapport interm édiaire) 07:00
Bulletin du midi13:00
Conférence de situation II (tbd)
14:00
10:00
Stakeholders
Point presse Switzerland 11:30
Echange infos SUI-AUT 09:30point presse AUT 10:00
Rapport de situation SUI 09:30
Daily Management Summary Report
80
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
14.3 Maîtrise des événements lors de l’EURO 2008 – Situation particulière
Si des incidents avaient généré une situation exceptionnelle au
vu de laquelle les compétences de l’organisation des interven-
tions EURO 2008 ad hoc auraient été insuffisantes, il était prévu
de confier la conduite des opérations aux organes chargés d’in-
tervenir dans de tel cas (États-majors spéciaux, etc.).
Dans le contexte de l’EURO 2008, un distingo avait été opéré entre les trois cas d’incidents ou de crises suivants :
Cas 1 : aucun rapport avec l’EURO 2008
L’événement et sa gestion n’influent pas sur les tâches quotidiennes de l’EURO 2008.
Cas 2 : rapport direct avec l’EURO 2008
L’événement a un rapport direct avec l’organisation du tournoi, il s’agit par exemple d’incidents ou de perturbations affectant le tournoi.
Cas 3 : rapport indirect avec l’EURO 2008
L’événement et / ou la manière dont il est géré influent sur les ressources et / ou les dispositifs utilisés pour l’EURO 2008.
14.4 Rythme des informations et de la conduite Le rythme des informations et de la conduite était défini prioritai-
rement par les jours de matches en Suisse. Durant la phase de
groupes, les opérations respectives commençaient toujours à
18h00 et à 20h45. En outre, « l’Operations Meeting » de la direc-
tion du tournoi (à 8h00) et « le Point de presse UEFA », à 11h00,
rythmaient les activités quotidiennes de l’organisation des inter-
ventions de l’EURO 2008 ad hoc. Le rythme des informations
et de la conduite a été maintenu pendant trois semaines car les
projections publiques et les périmètres des supporters étaient
opérationnels tous les jours.
Lors de la « Conférence quotidienne sur l’état de la situation »
de 7h00, dirigée par le Délégué du Conseil fédéral, la situation
actuelle « Suisse EURO 2008 » était analysée en commun, conso-
lidée et, si nécessaire, communiquée à la direction du tournoi
pour la « Operations Meeting ».
En cas d’incident ou de crise (situation exceptionnelle), le ryth-
me des informations et de la conduite de l’organisation des
interventions EURO 2008 aurait été adapté aux circonstances
du moment. Après le transfert de compétences, les autorités
compétentes auraient fixé un nouveau rythme, en accord avec
la direction du tournoi.
Les bulletins émanant des différents partenaires de la sécurité
ainsi que les rapports de situation du PICC – chargé de fournir un
tableau général de la situation nationale – qui résumaient l’entier
des événements des heures précédentes et présentaient les
évolutions possibles pour la période suivante selon une trame
commune bien définie, constituaient autant d’autres éléments
importants du rythme des informations et de la conduite.
À Berne, au niveau national et après les jours de matches, les
informations étaient transmises chaque jour à 11h30 au public
et aux médias par le Délégué du Conseil fédéral. Les autres
jours, l’information était assurée au moyen d’un communiqué
de presse. Aucune des mesures inhérentes à la communication
en situation de crise n’a dû être appliquée.
14.5 Conclusion L’Organisation des interventions ad hoc avait préalablement
été testée dans le cadre d’une simulation. L’accent a été mis
notamment sur la capacité d’anticipation des scénarios de crise
et sur la façon de les maîtriser. L’organisation des interventions
ad hoc a fait ses preuves ; à tout moment, elle a servi à fournir
une vue d’ensemble de tous les secteurs pertinents. Aucune des
Conférences quotidiennes sur l’état de la situation n’a engendré
le besoin d’intervenir au niveau national.
81
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
15 Finances
Par l’arrêté fédéral du 22 juin 2006, le Parlement a approuvé le
message du Conseil fédéral et accordé les crédits sollicités, d’un
montant de 72 millions complétés par une nouvelle tranche de
10,5 millions de francs pour indemniser une partie des charges
supplémentaires des sites des rencontres dans le domaine de
la sécurité.
Cette décision précoce du Parlement a permis d’asseoir les
concepts sommaires élaborés au cours du premier semestre de
2006 ainsi que la planification de la Confédération sur une base
financière solide. Par la suite, les sites d’accueil ont également
pu définir leurs budgets et les faire approuver par les instances
politiques compétentes, conformément aux différentes directives
de politique financière.
15.1 Dépenses de la Confédération Pour la Confédération, les dépenses inscrites au budget pour la
planification, la préparation et l’organisation de l’EURO 2008 se
chiffrent actuellement comme suit (état au30 septembre 2008) :
Comme le processus de décompte ne se terminera qu’à la fin de
l’année, le résultat définitif des comptes 2008 ne sera présenté
que dans le cadre du compte d’Etat 2008.
Compte tenu des connaissances actuelles, les dépenses effecti-
ves devraient être inférieures de 10% environ au crédit approuvé
par le Parlement.
15.2 Dépenses totales des pouvoirs publicsDans le cadre de l’élaboration du message sur l’EURO 2008, une
estimation des dépenses budgétaires supplémentaires avait été
avancée, portant sur les moyens à consentir par l’ensemble des
pouvoirs publics suisses pour la planification, la préparation et
l’organisation de l’EURO 2008. Ces dépenses s’élevaient alors
à quelque 182 millions de francs.
Comme chaque canton et chaque site d’accueil opère sur la
base de présentations des comptes différentes, il est impossible,
à ce stade, d’obtenir une vue d’ensemble actualisée avant de
disposer des différents rapports finaux.
Budget 06–09 Comptes 06 Comptes 07 Prévisions 08 Prévisions 09
Direction du projet par les pouvoirs publics
7 000 000 1 561 929 2 234 472 2 793 599 410 000
Sécurité 25 200 000 194 533 1 623 035 23 382 432 0
Infrastructure des stades 10 800 000 0 8 640 000 2 160 000 0
Transport (billet combiné) 4 000 000 0 4 000 000 0
Promotion nationale 10 000 000 149 207 3 811 892 6 038 901 0
Projet et mesures en Suisse 5 000 000 203 117 1 612 412 3 184 471 0
Contribution de la Confédération aux sites d’accueil
10 500 000 0 0 10 500 000 0
Réserve (max.) 10 000 000 0 0 6 436 000 0
Total (en CHF) 82 500 000 2 108 786 17 921 811 58 495 403 410 000
Les prévisions 2008 comprennent les suppléments (transferts de crédits 07 / 08 inclus).
82
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
16.1 Organisation du tournoi La répartition des rôles et des tâches entre l’UEFA, Euro 2008
SA, l’ASF et les pouvoirs publics pour l’organisation de l’EURO
2008 était une affaire complexe. Il était d’autant plus important
de coordonner les déroulements pour les principaux champs
thématiques dans les deux pays.
L’UEFA a joué le rôle de l’organisateur de l’EURO 2008. Elle
avait la responsabilité de l’organisation du tournoi et détenait
l’ensemble des droits commerciaux (droits des médias et droits
de marketing). L’Euro 2008 SA, une co-entreprise de l’UEFA et
des deux associations organisatrices, l’ASF et l’ÖFB, a accom-
pli l’ensemble des tâches opérationnelles en rapport avec la
préparation et le déroulement du tournoi. Elle est à 100%. pro-
priété de l’UEFA. Cette société, dont le siège social se trouve
à Nyon, est opérationnelle depuis le 1er mars 2005 et cessera
son activité fin 2008.
La Direction de la société organisatrice (Management Board) était
composée du directeur (COO) Martin Kellen et des directeurs
du tournoi, Christian Schmölzer (Autriche) et Christian Mutschler
(Suisse). La direction relevait de l’autorité d’un Conseil d’admi-
nistration de neuf personnes, soit cinq membres de l’UEFA et
deux membres de chacune des deux associations organisatrices.
Jusqu’au 31 décembre 2006, la présidence du Conseil d’admi-
nistration était assurée par Ralph Zloczower, Président de l’ASF ;
Friedrich Stickler, Président de l’ÖFB, lui a succédé dans cette
fonction le 1er janvier 2007.
L’ASF et l’ÖFB ont été les forces motrices de cette candidature
réussie. Pour l’organisation du tournoi, les deux fédérations na-
tionales n’assuraient plus aucune fonction opérationnelle, s’étant
concentrées prioritairement sur leur rôle d’associations hôtes et
sur leurs équipes de football nationales.
16.2 L’UEFA : un partenaire au centre de l’attention des médias
L’UEFA détient les droits du Championnat d’Europe de foot-
ball. L’UEFA a retenu la candidature de l’Autriche et de la
Suisse, à la grande satisfaction du public des deux pays. La
Suisse avait donné à l’UEFA toutes les garanties qu’elle exi-
geait, y compris celle portant sur la protection de ses droits
commerciaux (voir chiffre 3.2). La répartition des tâches entre
l’UEFA et les pouvoirs publics, notamment dans le domaine
de la sécurité, a toujours été claire, son acceptation ayant été
une condition impérative de la candidature. Toutefois, dans
le premier document soumis au Parlement, les coûts liés à
la sécurité avaient été sous-estimés, bémol qui avait suscité
quelques problèmes.
16 UEFA – Euro 2008 SA – ASF
83
Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre
Le premier grand débat public sur l’UEFA concernait l’impôt
à la source sur les primes des joueurs. Mandaté par l’UEFA,
un spécialiste suisse du droit fiscal a conclu dans son rapport
d’expertise que l’UEFA n’était tenue à aucune obligation en la
matière. Or, cet avis était en contradiction avec la conception des
autorités fiscales du système légal en place. L’UEFA a renoncé à
un recours par la voie juridique et donné son aval à une solution
commune avec l’Autriche.
En dépit de garanties données, la question du « marketing para-
sitaire » a fréquemment été évoquée par les médias. Prélèvement
de taxes sur les projections publiques, consignes rigoureuses de
l’UEFA, exonération fiscale pour l’UEFA et d’autres associations
sportives internationales, engagement des pouvoirs publics à
assumer les coûts de sécurité dans les espaces publics et, de
façon générale, comportement monopolistique de l’UEFA : tous
ces thèmes ont régulièrement fait la une des médias suisses.
Notons au passage qu’aucun débat comparable n’a eu lieu en
Autriche, situation peut-être expliquée par le fait que le siège de
l’UEFA se trouve en Suisse.
16.3 Conclusion L’Euro 2008 SA a été la partenaire de la structure des pouvoirs
publics pour les opérations quotidiennes. La collaboration avec
ses représentants a toujours été constructive, professionnelle,
et marquée par la confiance mutuelle. Contrairement à ce qui a
parfois été dit dans le public, les rôles et les tâches des parte-
naires concernés ont toujours été définis clairement.
Dans le domaine de l’organisation du tournoi, l’UEFA, et notam-
ment l’Euro 2008 SA, ont confirmé qu’elles étaient des instan-
ces organistionnelles hautement professionnelles. D’ailleurs, les
deux pays organisateurs en ont bénéficié dans les domaines
les plus divers.
86
Partie C : Résultats et enseignements
17 Retombées de l’EURO 2008
17.1 Ambiance en SuisseL’ambiance est une notion subjective, impossible à mesurer avec
précision. Cela étant, les résultats des trois enquêtes représen-
tatives menées auprès de la population en 2005, 2007 et au
mois de juillet 2008 ont démontré que dans la population suisse,
l’EURO 2008 a en général fait l’objet d’une très large approba-
tion. Cet aval populaire s’est encore renforcé significativement
pendant et après la grande manifestation : les attitudes positi-
ves vis-à-vis de l’événement de même que la liesse provoquée
par cette grande fête sportive sont aujourd’hui plus marquées
qu’avant le tournoi.
– avec le recul, neuf personnes sur dix (91 %) ont une opinion
positive voire très positive de l’EURO 2008.
– 70 % de la population se félicitent que cette grande manifes-
tation se soit déroulée en Suisse.
– deux tiers de la population (66 %) ont suivi l’EURO 2008 ré-
gulièrement ou très intensivement et seuls 8 % ne l’ont pas
suivi du tout.
Incontestablement, il a régné pendant l’EURO 2008 une ambiance
exceptionnelle, parfois même euphorique qui a également conta-
miné les médias, comme le prouve le titre suivant, paru dans la
Berner Zeitung du 10 juin 2008 : « Une euphorie sans bornes ».
De tels constats contredisent totalement l’absence d’euphorie
dont les médias avait, dans les mois précédents l’EURO 2008,
fait leur thème favori :
« Aucune trace d’euphorie pour l’instant et pourtant, l’EURO 2008
08 débutera en Suisse dans moins d’un an. Mais que se passe-
t-il donc ? » (« Das Magazin » du 16 septembre 2007).
Que s’était-il passé ? Tout comme en Allemagne durant la
Coupe du Monde de 2006, un climat d’engouement ne s’est
fait sentir qu’à partir du moment où les équipes ont pris leurs
quartiers pour le tournoi. En Suisse, le sentiment de liesse
générale s’et manifesté avec ferveur qu’avec le coup d’envoi
du match d’ouverture à Bâle. Cette ambiance positive a sub-
sisté malgré l’élimination précoce de l’équipe nationale et le
temps humide et froid qui régnait pendant la première semaine
du tournoi. Emportée par la vague d’enthousiasme suscitée
notamment par les supporters portugais et néerlandais, la
Suisse a pu vivre sa fête du football, fédératrice des peuples. Y
a également contribué de façon décisive l’attitude par endroits
carnavalesque des supporters des équipes jouant en Suisse,
des fans qui célébraient le Roi football avec exubérance, mais
toujours paisiblement. L’enthousiasme a également gagné
la population helvétique : parmi les spectateurs présents au
quart de finale Pays-Bas – Russie (estimation : 180 000 per-
sonnes), quelques dizaines de milliers de Suisses habillés en
orange, avaient fait le déplacement à Bâle des quatre coins
du pays.
Grâce aux nombreuses projections publiques réparties sur tout
le territoire, cette ambiance s’est également fait sentir au-delà
des quatre stades et des périmètres des supporters. Les 16 UBS
Arenas notamment, avec près d’un million de spectateurs – soit
presque le double du nombre de places dans les quatre stades
suisses – ont connu un succès formidable.
17.2 Transfert d’image Les résultats d’une étude d’image effectuée en deux temps
dans sept pays avant et après l’EURO 2008 (voir annexe 13)
démontrent que le transfert d’image positif espéré a bien eu
lieu, tant à l’échelon de la Suisse, pays hôte, comme à celui
des sites d’accueil. Ainsi,
– L’enthousiasme pour le Championnat d’Europe de football
a notablement renforcé la notoriété spontanée des lieux des
matches. Les villes qui, avant l’EURO, ne jouissaient que
d’une notoriété modeste, ont vu celle-ci s’améliorer nette-
ment à l’occasion de cette grande manifestation.
– Après l’EURO 2008, l’importance touristique des sites d’ac-
cueil suisses au-delà des frontières a sensiblement crû. L’at-
trait des différents sites ainsi que leur pertinence en tant
qu’éventuelle destination de vacances ou de voyage ont
augmenté de façon perceptible.
– Sur le plan national aussi, l’impact a été perçu un peu par-
tout. Après l’EURO, quelques effets d’image ont été plus
fortement associés à la Suisse. La grande considération dont
elle jouit parmi les personnes intéressées à l’EURO renvoie à
des effets d’image positifs imputables à l’organisation et au
bon déroulement du tournoi. Ainsi, les attributs « passionné »
et « aimable » ont été davantage associés à la Suisse après
l’EURO 2008.
– De l’avis des personnes interrogées, la Suisse et l’Autri-
che se sont avérés de bons pays hôtes. Pendant l’EURO
2008 l’image de ces deux pays a été presque toujours
positive.
Compte tenu des effets positifs que peut générer une grande
manifestation sportive pour l’image d’un pays, il convient de
vérifier l’importance à accorder à ce type de manifestation dans
toute future entreprise de promotion nationale.
87
Rapport final au Conseil fédéral | Partie C : Résultats et enseignements
17.3 Retombées économiques L’organisation de grandes manifestations sportives suscite des
espoirs de retombées économiques positives pour le pays hôte.
Dès 2004, en collaboration avec la HSW de Lucerne et pour le
compte de l’UEFA et de l’Association suisse de football (ASF),
l’entreprise Rütter + Partner, spécialiste en recherches économi-
ques et sociales, avait pronostiqué des retombées économiques
possibles de l’EURO 2008 en Suisse. Cette étude a été mise à
jour au mois de mai 2007 pour le compte de l’Office fédéral du
sport (OFSPO), en tant que partie du programme de recherche
pluriannuel de la Confédération « Efficience et durabilité du sys-
tème sportif de Suisse ».
Selon ses estimations, le tournoi pouvait générer un chiffre d’af-
faires net d’environ 1,1 à 1,5 milliard de francs et apporter une
valeur ajoutée pour l’économie nationale de 640 à 860 millions
de francs environ.
Une analyse des retombées économiques ex post est attendue
pour l’été 2009. Cependant, même à ce stade-là, il ne sera pas
possible de chiffrer ces répercussions avec une précision ma-
thématique, les influences réciproques et les effets d’éviction
étant trop importants.
17.4 Retombées écologiquesDans le cadre du concept de développement durable, des ob-
jectifs dans les domaines sociaux et écologiques avaient été
formulés en complément d’une série d’objectifs économiques.
L’EURO 2008 devait apporter un vaste éventail de bénéfices so-
ciaux (intégration, promotion de l’activité physique, lutte contre
les discriminations, etc.) et être organisé de manière à minimi-
ser autant que possible les incidences écologiques. Les effets
constatés dans les domaines sociaux et écologiques sont moins
faciles à quantifier ou même à traduire en termes pécuniaires
que dans le domaine économique. Dans de nombreux cas, il
faudra attendre que des évaluations plus approfondies soient
disponibles.
De véritables nouvelles références sont nées au regard de la part
d’utilisation des transports publics (67 % pour le trafic de longue
distance et plus de 80 % pour le trafic régional), de l’alimentation
électrique fournie, pour l’essentiel, par du courant écologique
(« naturemade star ») et du recours pour ainsi dire généralisé à
des systèmes à usages multiples dans les périmètres des sup-
porters. Ces résultats démontrent de manière exemplaire qu’il a
été possible d’organiser ce méga-événement avec un minimum
d’effets secondaires indésirables.
17.5 Retombées sociales Dans le domaine social, l’EURO 2008 a mis l’accent sur la capa-
cité de réunir des joueurs et des supporters d’origines diverses
pour célébrer une grande fête rassembleuse de peuples dans
un climat joyeux et pacifique. Le racisme et la xénophobie ont
été les grands absents de ce tournoi dans les deux pays. Pen-
dant les projections publiques mises enplace sur l’ensemble du
territoire national, assister aux matches de football est devenu
un vécu commun et partagé.
L’encadrement des supporters a été assuré avec succès, contri-
buant notablement à l’ambiance pacifique et donc à la préven-
tion de la violence. Il faut espérer que désormais, l’exemple de
l’EURO 2008 fera école et marquera de son empreinte positive
le comportement des supporters lors des rencontres de ligue.
Les différents projets de promotion du sport qui s’adressaient
notamment aux enfants et aux adolescents ont contribué à
mieux ancrer les activités sportives dans la société. L’OFSPO
compte poursuivre la plupart de ces projets.
Partie C : Résultats et enseignements
88
Rapport final au Conseil fédéral | Partie C : Résultats et enseignements
Dans le domaine de la prévention de l’alcoolisme et de la pro-
tection de la jeunesse, les fournisseurs se sont engagés en
signant un Code déontologique de soutien des mesures de
prévention. Celles-ci comprenaient l’application systématique
des dispositions sur la protection de la jeunesse, l’adoption de
mesures appropriées pour diminuer les problèmes liés à l’alcool
et l’application de critères homogènes à la vente d’alcool. Les
personnels de vente concernés ont été formés et instruits de
façon adéquate.
17.6 Conclusion De l’avis des spécialistes, l’EURO 2008 aura déclenché des
conséquences financières et non financières à plus long terme,
certes encore difficiles à évaluer solidement pour l’heure. Les
retombées pécuniaires se traduiront notamment par le formi-
dable impact international sur le tourisme et l’attrait de notre
pays en termes d’image et de publicité, induits par la télévision
et la radio. Associé à ces effets, relevons le positionnement de
la Suisse comme pays attrayant et idéal en termes de sport de
même que les multiples incitations qu’a fournies cet événement
en vue d’optimiser la collaboration du secteur touristique avec
les autres ressorts de l’économie et les autorités.
Dans le domaine non monétaire, il a été possible d’attirer l’atten-
tion du public et des médias sur de nombreux dossiers socié-
taux tels que la promotion de l’activité physique, la lutte contre
la discrimination ou la réduction des déchets. L’application des
mesures adoptées dans les domaines précités se poursuivra
au-delà de l’EURO 2008.
Bien qu’une analyse détaillée des retombées économiques
ne soit pas encore disponible, les incidences de l’EURO 2008
peuvent être qualifiées de positives. Certes, replacées dans un
contexte global plutôt modeste, elles sont renforcées par des ef-
fets qui ne peuvent être estimés directement, comme les bénéfi-
ces issus de l’expérience et l’effet d’image de la manifestation.
Alors que l’EURO 2008 entrera dans l’histoire comme un événe-
ment aux dimensions exceptionnelles, ses effets restent somme
toute modestes au regard du produit national brut. Au final, le
budget consacré à cette manifestation par la Confédération n’a
représenté qu’un pour mille du budget fédéral total pour 2008.
89
Rapport final au Conseil fédéral | Partie C : Résultats et enseignements
90
Rapport final au Conseil fédéral | Partie C : Résultats et enseignements
18 Enseignements et leçons à tirer
Les préparatifs et la mise en œuvre de ce méga-événement
qu’est l’EURO 2008 ont engendré une immense dynamique
et des solutions innovantes. À lui seul, ce constat justifie les
investissements matériels, financiers et en personnel consentis
par la Suisse.
Les enseignements et leçons que voici sont un condensé des
innombrables observations et expériences rassemblées durant
les préparatifs, la mise en œuvre et l’analyse du troisième plus
grand événement sportif récurrent du monde. Par son caractère
international, universel même, qui a mobilisé les masses dans
l’ensemble du pays, l’EURO 2008 mérite assurément le qualifi-
catif de méga-événement qui s’inscrit dans la lignée des Jeux
olympiques d’été et d’hiver, de la Coupe du Monde de football
ou des Jeux du Commonwealth.
Les auteurs du rapport final ont bien conscience que les ensei-
gnements et les leçons tirés de l’EURO 2008 ne sont pas to-
talement transposables à d’autres grands événements sportifs
suisses et ne constituent qu’un constat « à mi-temps ». Néan-
moins, ils pourront servir de base de réflexion ou de liste de
contrôle pour l’élaboration ou l’examen de futures candidatures
à de telles manifestations sportives dans ce pays.
1. Candidature et réalisation du projet : L’expérience des gran-
des manifestations sportives démontre qu’entre une candidature
et la mise en œuvre d’un événement, des évolutions imprévisi-
bles influent considérablement sur les charges de toute nature.
Outre la situation générale au regard de la sécurité, des phéno-
mènes de société, des aspects économiques, technologiques
et spécifiquement sportifs, tels les projections publiques, les
changements de comportements des visiteurs en matière de
déplacement ou encore des impératifs écologiques exercent
une incidence certaine sur les mesures à prendre et, par là
même, sur leur coût.
Ainsi, l’acceptation d’une candidature recèle non seulement un
risque d’entreprise mais encore, implicitement, un risque poli-
tique puisqu’il s’agit de donner des assurances dont la portée
n’est pas totalement appréciable à la date de candidature. Il était
donc judicieux, au lendemain de l’EURO 2004 au Portugal, de
procéder à un réexamen de la situation dans la perspective de
l’EURO 2008 en Suisse.
Qui plus est, un événement national mettant en jeu une procé-
dure d’autorisation politique et des conséquences financières à
tous les niveaux de la Confédération comporte un risque autre-
ment plus grave, qui est que des éléments constitutifs essentiels
du concept global soient rejetés par des décisions du Souverain
ou du Parlement et compromettent, voire rendent impossible la
réalisation du projet tout entier. Dans quelle mesure ce risque
peut-il être atténué par des votations consultatives préalables ?
La question reste posée. Toujours est-il que l’implication pré-
coce de tous les ayants cause aux niveaux local et régional peut
contribuer dans des proportions considérables à réduire les
risques et à engendrer des solutions utiles.
L’organisation de méga-événements exige de la part de la Confé-
dération un énorme effort de coordination et, parfois, de pro-
motion, qui peut s’étendre à toutes les étapes du projet, de la
candidature aux mesures d’accompagnement à prendre dans
les secteurs de la sécurité, des infrastructures et de la promo-
tion nationale.
2. Retour sur investissement : Les charges consacrées par la
Suisse à l’EURO 2008 sont à considérer comme un investisse-
ment. Le « Return on Investment » est multiforme et dépasse de
loin les aspects monétaires. Le fait de focaliser les énergies sur
un objectif commun déclenche des impulsions de coopération
à l’échelon fédéral et génère des effets bénéfiques non quan-
tifiables pour l’image de la Suisse ainsi que pour l’état d’esprit
général de la population. La Suisse a démontré qu’elle sait or-
ganiser un méga-événement à la perfection et que la population
s’y associe avec cœur et dans la liesse.
Compte tenu du fait que l’EURO 2008 est le troisième plus grand
événement sportif récurrent du monde, on peut dire que l’inves-
tissement somme toute modeste de la Confédération – 82,5 mil-
lions de francs inscrits au budget – en valait la peine. Le gouver-
nement fédéral autrichien a consacré pour sa part quelque 220
millions de francs à l’EURO 2008, dont 120 millions à l’infrastruc-
ture des stades, 10 millions aux transports (billet combiné inclus)
et 90 millions à des projets et des mesures d’accompagnement
spéciaux. Le coût de la sécurité n’a pas encore été publié.
Les prévisions quant aux retombées économiques de grandes
manifestations sportives imposent la prudence. La complexi-
té des causes et des effets, notamment des multiples effets
d’assèchement, rendent de fait une estimation solide de ces
retombées impossible. Il est plus réaliste de n’en attendre ni
des retombées macroéconomiques ni des effets économiques
directs durables.
L’acceptation d’une grande manifestation sportive parmi les
milieux politiques et la population est favorisée par un bon rap-
port coût / utilité. Pour l’organisation de l’EURO 2008, la Suisse
91
Rapport final au Conseil fédéral | Partie C : Résultats et enseignements
pouvait se fonder sur ses infrastructures en place (route, rail et
aéroports, informatique et télécommunications, hébergement,
environnement, sécurité, etc.). Il n’a pas été nécessaire d’y
consacrer des dépenses extraordinaires.
Ce n’est qu’au niveau des infrastructures sportives proprement
dites que le tournoi a permis d’accélérer la reconstruction du
stade du Letzigrund à Zurich, d’accroître de 10000 places as-
sises la capacité du stade St-Jacques à Bâle et d’achever la
construction du Stade de Genève.
Le rapport coût / utilité de l’EURO 2008 s’est révélé tout à fait
favorable pour la Suisse.
3. Capacités : Le fort afflux de visiteurs étrangers et suisses
pendant l’EURO 2008 a amené par moments les capacités re-
lativement restreintes des centres-villes et de l’infrastructure de
transport à la limite du supportable.
Cela étant, la circulation routière n’a pas posé de problèmes
majeurs, les TP ont été à même de maîtriser l’afflux de voyageurs
par une augmentation des cadences et l’extension des horaires
d’exploitation. Les capacités des espaces de projection publique
dans les centres-villes ont toujours suffi, en définitive, même pour
les matches avec les Pays-Bas à Berne et à Bâle. Les 16 UBS
Arenas et les autres espaces de Public Viewing aménagés hors
des sites d’accueil ont contribué à ce désengorgement.
L’EURO 2008 a démontré que la Suisse, au total, est capable
de fournir les capacités (route, rail, air, logistique, hébergement,
stades, etc.) nécessaires à l’organisation d’un méga-événement,
la place disponible sur l’espace public constituant à la rigueur
un facteur restrictif au niveau local.
4. Visiteurs et supporters : L’EURO 2008 a démontré la pos-
sibilité d’une coexistence pacifique et joyeuse des visiteurs et
des supporters.
92
Rapport final au Conseil fédéral | Partie C : Résultats et enseignements
Des dizaines de milliers de supporters ont fait la fête dans la
liesse, sans aucune agressivité, avec les fans des autres équi-
pes et la population autochtone. À l’évidence, le comportement
des supporters d’une équipe nationale est différent de celui
des équipes de clubs. Outre les dispositifs mis en place aux
niveaux de l’hospitalité, des transports et de la sécurité, l’ac-
compagnement des supporters à fortement contribué à cette
atmosphère paisible.
Ce que nous avons vécu lors de l’EURO 2008 doit guider aussi
l’avenir du football de club !
5. Prévisions et planification : Les prévisions concernant le
nombre des visiteurs, leur comportement durant leurs déplace-
ments et la composition des groupes de supporters ont consti-
tué une base de planification importante.
Les grilles quantitatives établies par le secteur « Infrastructures
et transports » à propos du volume de visiteurs et de trafic en
fonction de divers scénarios se sont révélées fort précieuses.
Pour pouvoir agir avec souplesse, il faut mettre en œuvre une
planification prévisionnelle dans le secteur des transports et se
ménager des réserves d’espace dans les centres-villes.
Les objectifs de split modal visés par la Confédération se sont
avérés tout aussi importants et nécessaires. Ils ont servi à tous
les partenaires d’aide à l’orientation dans le secteur des trans-
ports et ont été, conjointement avec le billet combiné, le moteur
principal des énormes efforts déployés par les TP pour exploiter
leur potentiel jusqu’à la limite de leurs capacités.
Les hypothèses échafaudées au niveau local quant à la durée
de séjour et au comportement des visiteurs et des suppor-
ters durant les périodes sans matches se sont révélées moins
heureuses. Il est apparu qu’au cours de la phase éliminatoire,
seul un petit nombre de visiteurs et de supporters ont séjourné
plusieurs jours à l’endroit où jouait leur équipe ; ainsi, même
les Néerlandais, pourtant grands adeptes du camping, ne sont
restés en moyenne qu’une ou deux nuits sur place. Les évé-
nements et offres culturelles décentralisés n’ont pas mobilisé
non plus. Dans le domaine de la gastronomie, la consommation
s’est bornée pour l’essentiel à un « bière – saucisse » le long
des fanzones.
Un autre facteur impossible à prévoir aussi longtemps à l’avan-
ce est la météo. Le temps froid et humide de la première se-
maine a fait que les autochtones, en particulier, ont préféré
suivre les rencontres de chez eux, à l’exception des matches
de l’équipe nationale suisse. Les nuits tièdes de la seconde
moitié du tournoi ont rempli les fanzones et les espaces de
projection publique dans les proportions attendues par les
organisateurs.
93
Rapport final au Conseil fédéral | Partie C : Résultats et enseignements
Pour les grandes manifestations sportives à venir, il sera impor-
tant d’établir des profils de visiteurs et de supporters détaillés
et spécifiques à la discipline sportive concernée. Cela permettra
aux organisateurs, aux planificateurs de trafic et aux prestataires
de services touristiques de mieux cibler leurs offres en fonction
des besoins des visiteurs et des supporters.
6. Sécurité : Le système fédéraliste a conduit dans le secteur
de la sécurité à des structures complexes et à des processus
laborieux mais, dans ce cadre, la plateforme sécuritaire a bien
fonctionné, avec des structures, des processus et des liaisons
rodés ainsi que des acteurs de la Confédération (fedpol, Cgfr,
armée) et des cantons qui se connaissent. Dans l’ensemble des
dispositifs de défense policière et non policière, l’action conju-
guée des mesures prévues a eu l’effet escompté.
L’apport de forces de police étrangères destinées à renforcer le
service d’ordre et l’appui subsidiaire de l’armée se sont révélés à
la fois nécessaires et pertinents, ne serait-ce qu’en raison d’une
densité policière moindre que dans d’autres pays d’Europe.
Les différents filtres mis en place pour maintenir à l’écart les in-
dividus – suisses et étrangers – enclins à la violence et l’échange
d’informations organisé par le biais du système HOOGAN ont
bien fonctionné et eu l’effet espéré. L’adaptation temporaire de
la LMSI a créé à cet égard des conditions optimales et cette
solution sera désormais reprise par les cantons dans le cadre
des concordats.
Les mesures d’encadrement et d’accompagnement des sup-
porters, notamment l’implication des centres d’accueil (ou « am-
bassades ») de supporters dans le concept de sécurité, l’accom-
pagnement des supporters étrangers par des officiers de police
qui étaient leurs compatriotes et l’intégration de responsables
de supporters eux aussi originaires des mêmes pays ont eu un
excellent effet préventif. Il serait bon que ces mesures complé-
mentaires soient reprises et développées dans le championnat
suisse de ligue.
Un autre élément essentiel pour la mise en œuvre du concept
de sécurité a été la présence visible de la police aux points né-
vralgiques du trafic, dans les fanzones et aux abords des stades.
L’application systématique de la stratégie des 3 D par la police
ainsi que l’attitude amicale mais ferme de toutes les forces de sé-
curité ont largement contribué à l’ambiance détendue et sereine
du tournoi. La méthode consistant chaque fois que possible à
extraire directement les éléments perturbateurs de la foule et à
tenir à portée de main des moyens de maintien à distance en
cas d’escalade a fait ses preuves.
La sécurité de l’espace public étant l’un des biens les plus pré-
cieux au sein de notre société, il faut étudier dans quelle mesure
94
Rapport final au Conseil fédéral | Partie C : Résultats et enseignements
certains éléments du concept de sécurité de l’EURO 2008 pour-
raient être intégrés à l’action quotidienne de la police.
Grâce à des travaux préliminaires aussi longs qu’intenses, l’al-
liance sécuritaire conclue à l’échelle du pays a bien fonctionné
sans avoir eu toutefois à apporter la preuve de son aptitude face
à des situations critiques. À l’avenir, nous devrons être à même
de mettre en place ces plates-formes de coopération et autres
dispositifs d’intervention beaucoup plus rapidement que cela
ne fut le cas durant les longs préparatifs de l’EURO 2008. Aussi
conviendrait-il d’examiner dans quelle mesure les structures
créées pour l’EURO 2008 sous le terme général de « plateforme
sécuritaire Suisse » pourraient être développées dans la pers-
pective de grands événements ou de crises.
7. Hospitalité : La qualité d’une hospitalité se mesure à sa fran-
chise, à son aménité et à la connaissance des hôtes que l’on
reçoit. L’« Initiative Hospitalité » a permis pour la première fois
de préparer cent mille collaborateurs, tout au long de la chaîne
des services, de façon ciblée, à une grande manifestation. Ces
séances de formation mais aussi le large débat public qui s’est
instauré sur le rôle d’hôte de la Suisse ont largement contribué
au succès de l’EURO 2008. Une étude d’image menée avant et
après le tournoi confirme les qualités bien connues de la Suisse
telles que fiabilité, propreté ou authenticité. Mais elle atteste aussi
de la réussite de l’initiative Hospitalité par une hausse significative
de la valeur des attributs « aimable », « jovial » et « passionné ».
Il conviendra de reconduire cette préparation ciblée des collabo-
rateurs de la chaîne des services à leur rôle d’hôte lors de futures
grandes manifestations à rayonnement international.
8. Promotion nationale : Les mesures prises dans le secteur
Promotion nationale ont suscité un très large écho. Elles ont ren-
forcé à l’étranger la considération dont jouit le pays hôte et que
la taille de l’événement lui conférait a priori. Le slogan « Suisse.
Un plus à découvrir. », les campagnes publicitaires, l’exposition
itinérante ICON et SWISS BEACH ont rehaussé l’image de mar-
que de la Suisse à l’étranger.
La démarche adoptée en Suisse dans le cadre de l’EURO 2008 a
apporté la preuve qu’une promotion nationale bien coordonnée
fonctionne. Il suffisait, comme cela a été fait, d’opter pour une
démarche identitaire homogène délivrant un message utilisable
pour les quatre champs thématiques définis. Le fait de confier
la promotion nationale à une organisation misant sur le réseau
de marchés en place a été un atout supplémentaire pour la
campagne.
Les grandes manifestations sportives et autres sont des cata-
lyseurs de la promotion d’une image de marque aux niveaux
régional et national. Pour que ces mesures aboutissent, il faut
développer en temps opportun des concepts communs et met-
tre en œuvre les activités de façon ciblée et coordonnée en
amont de l’événement.
9. Développement durable : ce n’est qu’après la candidature,
sous l’impulsion du plan « Green Goal » élaboré pour la Coupe
du Monde 2006 en Allemagne, qu’il a été question d’un concept
commun de développement durable. Adopté un an avant l’EURO
2008, ce dernier n’avait aucun caractère contraignant pour les
organisateurs.
Il appartenait en définitive aux responsables du projet des deux
pays hôtes, à Euro 2008 SA, aux sites d’accueil et à d’autres par-
tenaires et sponsors de faire en sorte que des mesures exemplai-
res puissent être mises en œuvre dans un maximum de domaines
(billet combiné, accompagnement des supporters, campagnes
de prévention, courant vert, gobelets réutilisables, etc.).
Pour de grandes manifestations sportives, les aspects du dé-
veloppement durable joueront désormais un rôle important dès
la phase de candidature. Il faudra y impliquer également les
fédérations recevantes.
Les expériences rassemblées lors de l’EURO 2008 sur la mise
au point de critères et l’élaboration de plans de développe-
ment durable devraient faire l’objet de normes internationales,
par exemple sous forme de directives applicables aux grandes
manifestations sportives dans le cadre de la « Global Reporting
Initiative (GRI) ».
10. Droits de sponsoring, droit des marques et droits
d’auteur : Les grands événements sportifs présentent, outre
leur dimension purement sportive, des aspects qui vont bien
au-delà de ces considérations. L’EURO 2008 ne s’est pas can-
tonné aux seuls stades de football mais a occupé dans les sites
d’accueil une grande partie de l’espace public. Ce qui a conduit
inévitablement dans le domaine des droits de sponsoring, du
droit des marques et des droits d’auteur à des conflits d’intérêts
avec ceux qui s’étaient déjà installés sur cet espace public ou
entendaient profiter eux du produit « football ».
Lors de la signature des garanties, et notamment de celles visant
à protéger les droits commerciaux de l’UEFA et de ses sponsors,
personne n’était guère conscient des conséquences. La situa-
tion juridique demeure obscure et le sujet a suscité jusqu’au bout
95
Rapport final au Conseil fédéral | Partie C : Résultats et enseignements
des controverses ainsi qu’un grand intérêt de la part des médias.
Dans la perspective de candidatures futures à des manifestations
d’envergure, il conviendrait de clarifier cette situation au regard
de la politique du droit.
Il s’agira alors d’accorder une attention suffisante aux aspects
qui ne relèvent pas spécifiquement du sport ainsi qu’à leurs
conséquences et de régler tous ces points dans la mesure où
le permet la candidature en question au regard de la situation
en matière de concurrence.
11. Communication : La communication assurée dans le
contexte de ce méga-événement qu’est l’EURO 2008 était une
entreprise fort ambitieuse, tant en interne qu’en externe. La
diversité des thèmes, des acteurs et des intérêts en jeu ainsi
que l’individualisme affiché dans le planning des processus (« la
non-simultanéité du simultané ») ont fait naître de l’extérieur la
perception d’une situation hétérogène.
Au sein de l’Organisation de projet de la Confédération, il a été
possible d’emblée de gérer la communication de façon ciblée
via le GTI. Au sein de la SPP, l’échange d’informations a été
assuré par le biais des organes institutionnalisés. L’entrée en
fonction du Délégué du Conseil fédéral a donné un visage à la
communication, qui a pris alors une dimension nationale offi-
cielle. Ce qui a d’ailleurs conduit le Délégué à endosser malgré
lui le rôle de plaque tournante pour les thèmes les plus divers
associés à l’EURO 2008, thèmes qui n’étaient ni de sa respon-
sabilité ni de sa compétence. La communication internationale
a fonctionné en premier lieu au travers des mesures de promo-
tion nationale.
Le point de presse quotidien organisé au niveau national en
étroite coordination avec les activités de communication de
l’UEFA a fait ses preuves tout au long du tournoi. Dans l’intérêt
de prévenir l’éventualité d’une crise, il était impératif de position-
ner la Confédération comme un interlocuteur fiable et crédible
des médias.
En termes de communication, la Confédération joue un rôle
essentiel dans tout événement sportif ou autre d’envergure qui
concerne la Suisse dans son ensemble et jouit d’un rayonnement
international : d’une part dans la coordination et le réseautage
des divers acteurs, de l’autre en sa qualité de « voix nationale ».
12. Gestion du projet : La création de l’Organisation de projet de
la Confédération en dehors de la ligne hiérarchique, l’allocation
correspondante des ressources et la gestion centralisée des
crédits ont fait leurs preuves. Il en va de même de la structure
intersectorielle mise en place pour la Confédération, les cantons,
les sites d’accueil et les partenaires.
Le fait d’avoir confié directement le dossier EURO 2008 à un
membre du gouvernement national et placé le Délégué du
Conseil fédéral directement sous les ordres du chef du DDPS a
assuré à tout moment à ce dossier une haute priorité à l’éche-
lon du département. Cet accès direct a permis de désamorcer
rapidement les conflits « politiques » qui pouvaient se dessiner et
de trouver des solutions amiables entre les parties.
L’organisation du projet a satisfait à la foi à la complexité de ce
méga-événement qu’est l’EURO 2008 et aux rôles respectifs
des partenaires impliqués. L’équilibre entre coordination centra-
lisée et réalisation décentralisée a permis à tous les intéressés
d’exercer leurs droits et de s’acquitter de leurs obligations en
application des bases légales existantes.
L’approche de gestion choisie pour l’EURO 2008 pourra être
reprise et développée pour de futures candidatures suisses à
des méga-événements.
On trouvera d’autres enseignements et leçons dans les rapports
finaux de la coordination générale, des secteurs Sécurité, Infras-
tructures et transports, Promotion nationale, Projets et mesures
en Suisse, ainsi que dans le rapport sur le Développement du-
rable établi conjointement avec l’Autriche.
98
Partie D : Annexes
1
EURO 08: Spielpaarungen und Ergebnisse Samstag, 7. Juni 2008, 18:00 Uhr, in Basel
Schweiz — Tschechien 0:1 (0:0)
Samstag, 7. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Genf
Portugal — Türkei 2:0 (0:0)
Mittwoch, 11. Juni 2008, 18:00 Uhr, in Genf
Tschechien — Portugal 1:3 (1:1)
Mittwoch, 11. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Basel
Schweiz — Türkei 1:2 (1:0)
Sonntag, 15. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Basel
Schweiz — Portugal 2:0 (0:0)
Sonntag, 15. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Genf
Türkei — Tschechien 3:2 (0:1)
Rangliste
# Land Tore Differenz Punkte
1 Portugal 5:3 2 6
2 Türkei 5:5 0 6
3 Tschechien 4:6 2 3
Gru
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A
4 Schweiz 3:3 0 3
Sonntag, 8. Juni 2008, 18:00 Uhr, in Wien
Österreich — Kroatien 0:1 (0:1)
Sonntag, 8. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Klagenfurt
Deutschland — Polen 2:0 (1:0)
Donnerstag, 12. Juni 2008, 18:00 Uhr, in Klagenfurt
Kroatien — Deutschland 2:1 (1:0)
Donnerstag, 12. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Wien
Österreich — Polen 1:1 (0:1)
Montag, 16. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Klagenfurt
Polen — Kroatien 0:1 (0:0)
Montag, 16. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Wien
Österreich — Deutschland 0:1 (0:0)
Rangliste
# Land Tore Differenz Punkte
1 Kroatien 4:1 3 9
2 Deutschland 4:2 2 6
3 Österreich 1:3 2 1
Gru
ppe
B
4 Polen 1:4 3 1
Montag, 9. Juni 2008, 18:00 Uhr, in Zürich
Rumänien — Frankreich 0:0
Montag, 9. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Bern
Niederlande — Italien 3:0 (2:0)
Freitag, 13. Juni 2008, 18:00 Uhr, in Zürich
Italien — Rumänien 1:1 (0:0)
Freitag, 13. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Bern
Niederlande — Frankreich 4:1 (1:0)
Dienstag, 17. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Bern
Niederlande — Rumänien 2:0 (0:0)
Dienstag, 17. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Zürich
Frankreich — Italien 0:2 (0:1)
Rangliste
# Land Tore Differenz Punkte
1 Niederlande 9:1 8 9
2 Italien 3:4 1 4
3 Rumänien 1:3 2 2
Gru
ppe
C
4 Frankreich 1:6 5 1
Dienstag, 10. Juni 2008, 18:00 Uhr, in Innsbruck
Spanien — Russland 4:1 (2:0)
Dienstag, 10. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Salzburg
Griechenland — Schweden 0:2 (0:0)
Samstag, 14. Juni 2008, 18:00 Uhr, in Innsbruck
Schweden — Spanien 1:2 (1:1)
Samstag, 14. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Salzburg
Griechenland — Russland 0:1 (0:1)
Mittwoch, 18. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Salzburg
Griechenland — Spanien 1:2 (1:0)
Mittwoch, 18. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Innsbruck
Russland — Schweden 2:0 (1:0)
Rangliste
# Land Tore Differenz Punkte
1 Spanien 8:3 5 9
2 Russland 4:4 0 6
3 Schweden 3:4 1 3
Gru
ppe
D
4 Griechenland 1:5 4 0
Donnerstag, 19. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Basel
Portugal — Deutschland 2:3 (1:2)
Freitag, 20. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Wien
Kroatien — Türkei 1:1 n. V. (0:0) 1:3 n. E.
Samstag, 21. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Basel
Niederlande — Russland 1:3 n. V. (1:1, 0:0)
Sonntag, 22. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Wien
Vier
telfi
nal
Spanien — Italien 0:0 n. V. 4:2 n. E.
nach Verlängerung (n. V.), bzw. nach Elfmeterschiessen (n. E.) entschieden
Mittwoch, 25. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Basel
Deutschland — Türkei 3:2 (1:1)
Donnerstag, 26. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Wien
Hal
bfin
al
Russland — Spanien 0:3 (0:0)
Sonntag, 29. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Wien
Fina
l
Deutschland — Spanien 0:1 (0:1)
99
Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes
2.1
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100
Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes
2.2
101
Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes
2.3
102
Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes
2.4
103
Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes
2.5
104
Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes
2.6
105
Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes
2.7
106
Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes
3.1
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Politischer Ausschuss
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TPLSicherheit
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TPLStandortmarketing
(J. Krebs, ST)
TPLProjekte und Mass-
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Verkehr(Th. Berner, BAV)
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Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes
6.2
TP 00 -
Gesamtprojektkoordination
Politik / Recht
BR- & Parlamentsgeschäfte
Verträge / Vertragskontrolle
Brand Management CD Bund
Nachhaltigkeit
sozial
ökologisch
ökonomisch
Erfüllung der Reg. Garantien
Unterstützung durch die Bundesbehörden Quellensteuer
Gewährleistung Sicherheit
Personen-Visa
Arbeitsbewilligungen
Zollerleichterungen
Schutz kommerzieller Rechte UEFALizenzen PuVi
Markenschutz
Flankierende MassnahmenKommunikation
Koordination
Kommunikation
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Information
Medien
TV / Radio
Printmedien
Internet www.switzerland.com
Projektinterne Kommunikationepso
Newsletter
Koordination
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Host Cities
Projektleitung AUT
UEFA / Euro 2008 SA
SFV
private Partner
Leitbild Gastgeber
FinanzenInternes Kontrollsystem (IKS)
Reporting / Controlling
Koordination
Teilprojekte 01 - 04
Bundesämter (GTI)
Host Cities
Kantone
Euro 2008 SA
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Projektleitung AUT
CH-Botschaft Wien
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Partner
Protokoll / VIP
Zielgruppen
Staatsgäste Ausland
staatliche Repräsentanten Inland
Key-Personal Stao Förderer
UEFA Family
Sponsoren
Partner
Bund
Protokoll EDA
PRS
Botschaften
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Kantone
Host Cities
Österreich
Euro 2008 SAProtokoll
IMG
SFV
Risiko-Management
Einsatzorganisation (polit.)
BundesratPOÖH
Departemente
Host Cities CH
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UEFA Euro 2008 SA Turnierdirektion CH
SFV
BKA Österreich
Evaluation
Konzeption
Berichterstattung
Kommunikation
114
Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes
6.3
TP 01 - Sicherheit
Lagefelder
Hooliganismus & vergl. Gewaltphänomene
Terror & gewalttätiger Extremismus
allgem. Kriminalität
Verkehr
Menschenhandel & Zwangsprostitution
Massnahmen
polizeiliche Gefahrenabwehr
3D-Strategie
Hooliganismus-BekämpfungHOOGAN-Datenbank
Spotters
Bekämpfung von Terror & gew. Extremismus
operative Kriminalpolizei
VerkehrssicherheitStrasse
Schiene
Personenschutz
Sondereinheiten
Menschenhandel & Zwangsprostitution
nicht-polizeiliche Gefahrenabwehr
Feuerwehr, Sanität, Zivil- & Katastrophenschutz
Luftsicherheit
Sicherheit an der Grenze
Schutz beso. Objekte & kritischer Infrastruktur
Kooperation mit Privaten
Stadion & Stadionumfeld
Ticketing
Akkreditierung
Stewards
private Sicherheitsdienste
Teamhotels, Spielhotels & Trainingsplätze
Beitrag an Fanarbeit & Besucherprogramme
IKAPOL-Einsätze
Einsatz ausl. Polizeikräfte
Assistenzdienst der Armee
Rechtliche Massnahmen
Beitrag an Richtlinien PuViSicherheit
Verkehr
Koordination Si-Personal für PuViHost Cities
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Betrieb NAKOS.ch
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Logistik- & Führungsunterstützung
Kantone
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Übrige
IKAPOL
GIP (KKJPD)
GOP (KKPKS)
IKKS
Internationale KooperationÖsterreich
Anrainer-, Teilnehmer- & Transitländer
115
Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes
6.4
TP 02 -
Infrastruktur &
Verkehr
Stadien
AbschlussSubmissionsvereinbarungen
Genf - La Praille
Zürich - Letzigrund
EURO-TauglichkeitBern - Stade de Suisse
Basel - St. Jakobs Park
Generelle Massnahmen Verkehr
Signalisation
Verkehrsinformation
AusnahmeregelungenStrassenverkehr
Wochenende
Nacht
Luftverkehr Nacht
Personen mit eingeschränkter Mobilität
Stadien
Public Viewings
Fanzonen / Fanmeilen
LangsamverkehrFussverkehr
Fahrradverkehr
Öffentlicher Verkehr
Fernverkehr
Angebote
Tag
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Flex (à la Expo)
International
National
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Nahverkehr Angebote
Tag
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Flex (à la Expo)
Bahnhöfe
FahrausweiseKombiticket
weitere Angebote
Finanzierung
Strassenverkehr
Parkplatz-Management
Baustellen-Management
Reisebus-Management
Luftverkehr
Luftraum-Managementskyguide
Luftwaffe
Flughäfen KapazitätenLinien
Charter
Einsatzorganisation NAKOS.ch - Zelle Verkehr
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Koordination mit AUT
116
Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes
6.5
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Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes
6.6
TP 04 - Projekte &
Massnahmen CH
Gastgeber
Fanbetreuung
Internat. Koordination
Fan Works at EURO 2008
UEFA - Football against racism in Europe
Football Supporters International
Nationale Koordination
Fanbotschaften
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Einsatz Voluntari
nicht-Host Cities
Entwicklung Standards / Ausbildung
Unterstützung Fanprojekte CH
Voluntari
Aufgaben
Einsatzort
Personal
Logistik
Finanzierung
Seelsorge
"Beistand"
Räume der Stille
Gottesdienste
Beiträge zur SchulungSicherheitspersonal
Voluntari
Sport- & Bewegungsförderung
Schulprojekte
EURO SCHOOLS 2008 bi-nat. Projekt
schule.bewegt : Fussball +
J+S : 5-10 Jährige (Pilotprojekt)
SFV : Fussball macht Schule
Bewegungsprojekt Gemeinde
BASPO
KKS - Kt. Sportämter
SLV - Swiss Athletics
SSV - Swiss Ski
Public Viewing
Richtlinien &Empfehlungen PuVi
Sicherheit
Toolbox Swiss Olympics
Expertennetz bfu
Unfallverhütung
Umwelt (Abfall-Management) Eco Sport (SOA)
Verkehr
Fanbetreuung
UBS ARENA
lokale Public Viewings
Kultur1924 - Wir holen uns den Titel zurück!(Wanderausstellung, CH Sportmuseum)
Prävention
Zwangsprostitution & Frauenhandel
AIDS
SuchtmittelAlkohol
Tabak
.... for the Spirit of Sportcool & clean / Swiss Olympics
jugendmusik.ch
Netzwerk Schweiz
Sportpolitische Anlassreihe
ProjektbörseKantone / Gemeinden
Private Initiativen
Vernetzung (operativ)Kantone / Gemeinden
Private Initiativen
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Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes
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Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes
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VBS – Projektorganisation Öffentliche Hand UEFA EURO 2008 Hotelgasse 10, CH-3003 Bern, Telefon +41 (0)31 325 88 34, Telefax +41 (0)31 325 88 49, www.switzerland.com
Beispiel
Reporting Finanzen per 31. Dezember 2007 TP 00 - Gesamtprojektkoordination Öffentliche Hand UEFA EURO 2008
Rechnungen
2006 Verfügbares Budget
2007 Rechnungen
Stand 31. Dez. 2007
Kreditrest Stand 31. Dez. 2007
CHF 1'561'929 CHF 2'520'571
CHF 2'234'472.40 CHF 286'098.60
TP 01 - Sicherheit
Rechnungen 2006
Verfügbares Budget 2007
Rechnungen Stand 31. Dez. 2007
Kreditrest Stand 31. Dez. 2007
CHF 194'533 CHF 2'073'167
CHF 1'623'035.45 CHF 450'131.55
TP02 - Infrastruktur und Verkehr
Rechnungen 2006
Verfügbares Budget 2007
Rechnungen Stand 31. Dez. 2007
Kreditrest Stand 31. Dez. 2007
CHF 0 CHF 10'800'000
CHF 8'640'000 CHF 2'160'000
TP 03 - Standortmarkteting
Rechnungen 2006
Verfügbares Budget 2007
Rechnungen Stand 31. Dez. 2007
Kreditrest Stand 31. Dez. 2007
CHF 149'207 CHF 4'319'793
CHF 3'811'891.90 CHF 507'901.10
TP 04 - Projekte und Massnahmen CH
Rechnungen 2006
Verfügbares Budget 2007
Rechnungen Stand 31. Dez. 2007
Kreditrest Stand 31. Dez. 2007
CHF 203'117 CHF 2'276'783
CHF 1'612'412.15 CHF 664'370.85
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Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes
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Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes
10
Seite 1
Wirtschafts- und Innovationsanlässe des SECO im Rahmen der ICON Roadshow EURO 2008
Düsseldorf
Kriterium Beschreibung
Datum Dienstag, 10. März 2008, 18.30 Uhr
Ort Industrie-Club Düsseldorf
Lokale Partner Schweizerisches Generalkonsulat Düsseldorf
Industrie-Club Düsseldorf
Weitere Partner Bundesamt für Berufsbildung und Technologie BBT
Schweizerische Botschaft Berlin
Interpharma
Standortmarketing Schweiz EURO 2008
Schweiz Tourismus
Delegationsleitung Staatssekretär Mauro Dell’Ambrogio, Eidgenössisches Departement des Innern EDI
Thema Life Sciences für die Gesellschaft von morgen: Die technologische Faszination „Leben“.
Key Note Referent Kurt Wüthrich, Chemie Nobelpreisträger 2002, Professor für Biophysik an der ETH Zürich und Cecil H. and Ida M. Green Professor of Structural
Biology am Scripps Research Institute (TSRI), La Jolla, CA
Panelisten Domenico P. Alexakis, Direktor Swiss Biotech Association
Fabio Cavalli, CEO und Chief Business Architect MondoBIOTECH AG
Thomas B. Cueni, Generalsekretär und Geschäftsführer Interpharma
Walter Fischli, Co-Founder und Head Drug Discovery Biology, Actelion AG
Ulf Grawunder, Gründer und Wissenschaftlicher Direktor, 4-Antibody AG
Peer M. Schatz, CEO Qiagen N.V.
Moderation Dr. h.c. Roger de Weck, Publizist
Anzahl geladene Gäste 145 Besucher (davon 2 Medien)
Frankfurt
Kriterium Beschreibung
Datum Dienstag, 17. März 2008, 18.30 Uhr
Ort Hotel Steigenberger Frankfurter Hof
Lokaler Partner Schweizerisches Generalkonsulat Frankfurt
Weitere Partner Schweizerische Botschaft Berlin
Schweizerische Bankiervereinigung
Standortmarketing Schweiz EURO 2008
Schweiz Tourismus
Delegationsleitung Bundesrätin Doris Leuthard
Thema Globale Finanzmärkte – wie weiter? Europäische Perspektiven 2008.
Key Note Referenten Josef Ackermann, Vorsitzender des Vorstands und des Group Executive Committee, Deutsche Bank AG
Jean-Pierre Roth, Präsident des Direktoriums, Schweizerische
Nationalbank
Panelisten Jacques Rossier, Associé du Holding Privé, LODH Lombard Odier Darier Hentsch & Cie
Urs Rüegsegger, Group CEO, Swiss Financial Market Services AG
Heinz Zimmermann, Ordinarius für Finanzmarkttheorie,
Wirtschaftswissenschaftliches Zentrum, Universität Basel
Moderation Roger de Weck, Publizist
Anzahl geladene Gäste 253 (davon 36 Medien)
123
Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes
Seite 2
Paris
Kriterium Beschreibung
Datum Montag, 21. April 2008, 18.00 Uhr
Ort Cercle de l’Union Interalliée
Lokaler Partner Schweizerische Botschaft Paris
Weitere Partner Bundesamt für Berufsbildung und Technologie BBT
Standortmarketing Schweiz EURO 2008
Schweiz Tourismus
Delegationsleitung Bundespräsident Pascal Couchepin
Thema L’innovation: Clé de la compétitivité de demain.
Key Note Referent Bertrand Piccard, „Savanturier“ und Präsident von Solar Impulse
Panelisten Patrick Aebischer, Président de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne
Jean-Louis Beffa, Président de Saint-Gobain
Daniel Borel, Co-fondateur de Logitech S.A.
Peter Brabeck-Lethmate, Président de Nestlé S.A.
Moderation Dr. h.c. Roger de Weck, Publizist
Anzahl geladene Gäste 197 (davon 2 Medien)
Mailand
Kriterium Beschreibung
Datum Dienstag, 20. Mai 2008, 17.30 Uhr
Ort Centro Svizzero
Lokale Partner Schweizerisches Generalkonsulat Mailand
Camera di Commercio Svizzera in Italia
Weitere Partner Bundesamt für Berufsbildung und Technologie BBT
Schweizerische Bankiervereinigung
Standortmarketing Schweiz EURO 2008
Schweiz Tourismus
Delegationsleitung Bundesrätin Doris Leuthard
Thema Leadership in a world of change
Key Note Referent Sergio Marchionne, Amministratore delegato del Gruppe FIAT
Panelisten Fides P. Baldesberger, Presidente e CEO Outils Rubis SA, Membro del CdA di Swisscom
Carlo de Benedetti, Presidente della CIR
Claudio Generali, Presidente Assiciazione Bancaria Ticinese
Mario Moretti Polegato, Presidente Geox S.p.A.
Marina Salamon, Imprenditrice
Beatrice Weder di Mauro, Professore Università die Magonza, Consigliere
Governo Tedesco
Moderation Enrico Mentana, Direttore Editoriale Mediaset
Anzahl geladene Gäste 298 (davon 64 Medien)
Total Teilnehmer an den vier Veranstaltungen: 893 geladene Gäste (davon 104 Medien)
124
Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes
11
VBS – Projektorganisation Öffentliche Hand UEFA EURO 2008 Hotelgasse 10, CH-3003 Bern, Telefon +41 (0)31 325 88 34, Telefax +41 (0)31 325 88 49, www.baspo.ch/euro2008
EURO 2008: Public Viewing Schweiz (Quellen: Host Citys, UBS ARENA/Perron8, Euro 2008 SA)
Offizielle Fanzonen
Standort Grösse Anzahl Screens
Host City Basel 40'000 5
Host City Bern 55’000 3
Host City Genf 60’000 1
Host City Zürich 45’000 2
UBS ARENA
Standort Grösse Anzahl
Aarau 5'000 1
Biel/Bienne 4'800 1
Buchs 4'600 1
Chur 4'100 1
Glarus 3'700 1
Kreuzlingen 5'200 1
La Chaux-de-Fonds 4'700 1
Lausanne 10'000 1
Locarno 4'600 1
Lugano 5'700 1
Nyon 3'900 1
Sion 6'200 1
Solothurn 4'300 1
St. Gallen 7'200 1
Zug 5'500 1
Total 83'500 16
Publ ic Viewing: nicht kommerziel l (Lizenz: Euro 2008 SA)
Standorte Grösse Anzahl
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Publ ic Viewing: kommerziel l (Lizenz: Euro 2008 SA)
Standorte Grösse Anzahl
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! 6’000 1
! 7’000 1
! 10’000 2
! 20’000 1
! 25’000 1
ganze Schweiz
keine Angaben 3
125
Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes
12
Josef PröllMinistre autrichien de l’Environnement
Moritz LeuenbergerMinistre suisse de l’Environnement, des Transports et de l’Energie
L’Autriche et la Suisse veulent faire du Championnat d’Europe de Football un événement sportif novateur et durable. Les deux pays tiennent notamment compte des dimensions
environnementales, économiques, sociales et culturelles.
Aménagement écologique des stadesLa certification environnementale des stades et les plans de gestion environnementale des zones
de supporters devront permettre une mise en œuvre systématique de mesures écologiques qui continueront à avoir des effets même après l’EURO 2008.
Prendre des mesures de lutte contre le changement climatique et d’efficacité énergétiqueL’amélioration de l’efficacité énergétique et l’utilisation d’énergies renouvelables devront permettre de réduire
au minimum les émissions de CO2 .
Renforcement des transports publicsLes offres attractives comme le billet combiné devraient inciter la plupart des visiteurs à utiliser les moyens
de transport public afin de se rendre aux stades et aux zones de supporters.
Eviter les déchetsLes mesures ciblées, comme les méthodes écologiquement optimales de présentation et vente de boissons, devront
permettre de réduire au minimum les volumes de déchets produits et augmenter le taux de recyclage.
Succès pour l’économie et l’emploiL’EURO 2008 devra créer une plus-value maximale pour les économies des deux pays et inciter à la création d’emplois.
Impulsions au tourismeL’image de marque positive de l’Autriche et de la Suisse en tant que pays touristiques devra être renforcée.
Les effets des investissements dépassent l’EURO 2008L’utilisation à long terme des nouvelles infrastructures (p.ex. stades, transports) par la population devra être assurée.
Soutenir les produits régionaux et bio ainsi que ceux issus du commerce équitableL’utilisation de ces produits devra renforcer la valeur ajoutée régionale et favoriser le commerce équitable.
L’encadrement des supporters – rapprocher les peuplesL’EURO 2008 devra donner un signal contre le racisme et des impulsions en faveur d’un encadrement professionnel
des supporters.
L’accessibilité pour tous doit être la normeTous les événements de l’EURO 2008 devront être accessibles aux personnes en situation de handicap.
Mettre l’accent sur la jeunesse et la culture (du football)Les projets destinés aux jeunes et aux écoles ainsi que les projets culturels devront renforcer l’enthousiasme pour le
football, la culture et le sport.
Etre exemplaire en matière de prévention et de protection des mineursAu cours de l’EURO 2008TM, il est prévu de mettre l’accent sur la prévention des dépendances
(notamment alcool et tabac).
Vienne, le 25 juin 2007
Charte de developpement durable UEFA EURO 2008TM
126
Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes
13
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