rapport annuel du dÉpartement de chirurgie · déployer l’amélioration continue de la qualité...

76
RAPPORT ANNUEL DU DÉPARTEMENT DE CHIRURGIE LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS FACULTÉ DE MÉDECINE ET DES SCIENCES DE LA SANTÉ CIUSSS DE L’ESTRIE-CHUS

Upload: others

Post on 23-Oct-2020

1 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

  • RAPPORT ANNUEL DU DÉPARTEMENT DE CHIRURGIE

    LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINSFACULTÉ DE MÉDECINE ET DES SCIENCES DE LA SANTÉ

    CIUSSS DE L’ESTRIE-CHUS

  • Déployer l’amélioration continue de la qualité

    (ACQ) dans l’ensemble de nos activités et de

    nos processus.

    Se positionner comme leaders scientifiques et citoyens dans les grands

    dossiers sociétaux influençant la santé dans un but de

    développement durable, incluant les déterminants sociaux de la santé et les

    changements climatiques.

    Stimuler l’engagement des partenaires en matière

    de responsabilité sociale dans nos communautés et

    réciproquement, déployer la voix citoyenne dans l’ensemble

    de nos activités.

    Valoriser dans l’ensemble de nos interactions la

    gentillesse, la compassion et la générosité.

    NOS OBJECTIFS

    EN LIEN AVEC LA PLANIFICATION STRATÉGIQUE FACULTAIRE

  • Le total des chirurgies sous anesthésie locale et générale

    faites au bloc opératoire est de + de 44 000 interventions*

    * Le total d’anesthésies générales, est de 38 216. Cela ne comporte pas les activités réalisées aux cliniques externes.

  • 5

    INTRODUCTION

    J’ai eu le privilège de travailler dans différents pays, sous différents tropiques.

    Lors d’une mission africaine à Kaedi, en Mauritanie, nous nous plaisions à dire que nous souhaitions voir débarquer nos chefs de service pour une inspection. Nous étions prêts pour montrer à quel point nous avions travaillé fort pour offrir des soins de qualité dans ce bout de désert.

    Aujourd’hui à la tête du département de chirurgie de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke, la qualité et la sécurité des soins restent une priorité pour moi. Nous opérons au sein du département de chirurgie, près de 45 000 patients par année (CIUSSS de l’Estrie-CHUS). C’est un travail d’équipe qui concerne non seulement les soins donnés en salle d’opération, mais également les soins préopératoires et postopératoires. Nous mettons notre énergie au service de nos patients et nous enseignons aux étudiants et aux résidents de nos programmes comment offrir des soins sécuritaires.

    Nous nous reconnaissons dans les valeurs de la planification stratégique facultaire.

    INTRODUCTION

    Dre Anne Méziat-Burdin, M.D.

    Nous vous présentons, dans ce rapport, le travail de chaque service sous l’angle de la qualité et de la sécurité des soins. Nous avons fait ce choix, car cet enjeu est primordial à nos yeux et nous sommes fiers de vous le présenter.

  • RECHERCHE

  • 7

    Communications :

    Un nouveau site intranet a été créé à l’intérieur du site du département sur la plateforme SharePoint. Publié en mars 2019, le site a reçu jusqu’à présent 2551 visites uniques. Le site offre plusieurs sections qui visent à faciliter les activités de recherche : orientation en méthodologie, opportunités de financement, exigences et procédures du centre de recherche, évènements d’intérêt et liens utiles. Le site présente et met en valeur les projets de recherche et les succès de nos membres.

    La section de recherche du site internet a été mise à jour avec l’ajout des liens PubMed pour les publications des professeurs qui ont une activité de recherche.

    Un Bulletin de Recherche été créé sur la plateforme Sway dans le but d’avoir un instrument de communication efficace avec les membres du département. Il a été créé en mai 2019 et des mises à jour sont faites toutes les 2 semaines.

    Développement de la recherche :

    Le Département de chirurgie propose un mentorat en enseignement mais également en recherche pour les jeunes professeurs qui se joignent à notre équipe.

    Les rencontres traditionnelles de recherche du département sont organisées ainsi que quelques nouvelles activités.

    La Journée scientifique recevra deux professeurs externes invités, ainsi que plusieurs chercheurs d’autres départements de la Faculté de médecine; tous des collaborateurs potentiels pour les membres du département. Patients partenaires et membres du CRCHUS sont aussi invités.

    La soirée de retraite sera organisée cette année comme un « souper-brainstorming ». Un format de tables de discussion avec des collaborateurs invités autour d’axes de recherche a été choisi, nous chercherons à générer des projets innovateurs.

    Différentes interventions par groupe de développement et par service seront proposées. Pour les services bien établis en recherche, le plan sera d’assurer l’accès aux opportunités de financement et soutenir les jeunes pour qu’ils restent investis en recherche.

    En décembre 2018, la direction adjointe de recherche du département de chirurgie a été confiée à la Dre Sonia Cheng-Oviedo. Les éléments mis en place concernent les axes suivants :

    RECHERCHE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

  • Pour les services avec un développement intermédiaire de recherche, une entente avec l’Unité de recherche clinique et épidémiologique (URCE) est en développement ainsi que les rencontres avec des collaborateurs potentiels. Une bio-banque cardio-métabolique est aussi en développement.

    Pour les services sans structure de recherche la participation dans des structures de bio-banque ou des groupes spécialisés multicentriques sera favorisée. Les rencontres avec des collaborateurs potentiels sont indispensables.

    Tous ces efforts sont possibles grâce au support et à la confiance de la direction du département ainsi qu’aux membres du personnel administratif de la direction.

    Directrice adjointe de recherche :

    Sonia Cheng-Oviedo MD MSc

    Médecine générale et chirurgie 1999 : Université Nationale Autonome du Mexique

    Médecine Interne, Endocrinologie : 2003 Université Nationale Autonome du Mexique

    Maitrise en Sciences Médicales : 2005 Université Nationale Autonome du Mexique

    Pathologie Endocrinienne : 2006 Postdoctoral Fellowship University of Toronto

    Oncologie Endocrinienne : 2008- 2011 Postdoctoral Fellowship University of Toronto

    Professeure Adjointe : 2005 Université Nationale Autonome du Mexique

    Clinicienne - chercheure : 2013-2015 University of Alberta

  • 9

    MÉD

    IAN

    E (F

    I)

    TYPE D’AUTEUR SERVIC

    E

    NO

    MBR

    E D

    E PU

    BLIC

    ATIO

    NS

    2018

    -201

    9

    CHIRUGIE

    CARDIAQUE

    0

    5

    1O

    15

    20

    PREMIER AUTEURCO-AUTEURDERNIER AUTEUR

    DÉP. CHIRURGIE

    CHIRURGIE

    GÉNÉRALE

    NEUROCHIRURGIE

    OPHTALMOLOGIE

    ORLORTHOPÉDIE

    CHIRURGIECARDIAQUE

    PREMIE

    R

    AUTEUR

    DERNIE

    R

    AUTEUR

    CO-AUT

    EUR

    ORLCHIRURGIE VASCULAIRE

    OPHTALMOLOGIE

    ORTHOPÉDIE

    CHIRURGIE GÉNÉRALE

    UROLOGIE

    DÉPARTEMENT

    NEUROCHIRURGIE

    UROLOGIE

    CHIRURGIE

    VASCULAIRE

    TYPE D’AUTEUR

    1,000

    2,000

    3,000

    4,000

    5,000

    3

    8

    7

    4 1

    14

    2

    3

    26

    6

    3

    1

    MÉD

    IAN

    E (F

    I)

    TYPE D’AUTEUR SERVIC

    E

    NO

    MBR

    E D

    E PU

    BLIC

    ATIO

    NS

    2018

    -201

    9

    CHIRUGIE

    CARDIAQUE

    0

    5

    1O

    15

    20

    PREMIER AUTEURCO-AUTEURDERNIER AUTEUR

    DÉP. CHIRURGIE

    CHIRURGIE

    GÉNÉRALE

    NEUROCHIRURGIE

    OPHTALMOLOGIE

    ORLORTHOPÉDIE

    CHIRURGIECARDIAQUE

    PREMIE

    R

    AUTEUR

    DERNIE

    R

    AUTEUR

    CO-AUT

    EUR

    ORLCHIRURGIE VASCULAIRE

    OPHTALMOLOGIE

    ORTHOPÉDIE

    CHIRURGIE GÉNÉRALE

    UROLOGIE

    DÉPARTEMENT

    NEUROCHIRURGIE

    UROLOGIE

    CHIRURGIE

    VASCULAIRE

    TYPE D’AUTEUR

    1,000

    2,000

    3,000

    4,000

    5,000

    3

    8

    7

    4 1

    14

    2

    3

    26

    6

    3

    1

    RECHERCHE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

    Nombre de publications indexées par service et type d’auteur des membres du département entre 2018 et 2019.

    Médiane du Facteur d’Impact des publications indexées 2018-2019 des membres du département par type d’auteur et par service.

  • SERVICE D’ORTHOPÉDIE

    Alexander Keith Liang, rés., Dr Bernard LaRue et Caroline Roberge, inf. aux.

  • 11

    L’essence même de la pratique de la profession médicale consiste à être dévoué pour le bien du patient, de lui offrir les meilleurs soins possibles et de toujours chercher à s’améliorer dans le processus. Le service d’orthopédie du CIUSSS de l’Estrie-CHUS n’y fait pas exception.

    La qualité des soins est au coeur de nos préoccupations quotidiennes et c’est la raison pour laquelle nous agissons avec dynamisme pour que chaque facette des soins offerts tende à égaler et

    même dépasser les meilleurs standards de pratique.Le service d’orthopédie se donne comme priorité de bien former les dispensateurs de soins et de s’outiller convenablement de manière à ce que chaque geste soit de plus en plus précis et sécuritaire. Le but ultime demeure bien entendu d’obtenir des résultats optimaux tout en évitant les complications.

    Le secteur de la chirurgie spinale a d’ailleurs travaillé depuis plusieurs années pour doter l’installation Fleurimont de la meilleure technologie pour réaliser les chirurgies de la

    colonne vertébrale. En effet, l’ajout récent d’une table d’opération entièrement radio-transparente (permettant également au patient d’être retourné sur le ventre ou sur le dos en toute sécurité), associé à l’utilisation d’un nouvel appareil d’imagerie par tomographie axiale (O-Arm), permet aux chirurgiens de réaliser des chirurgies de plus en plus complexes en améliorant la précision de leurs gestes et cela tout en diminuant les risques pour les patients. Quelques millimètres peuvent faire la différence entre une vis solidement insérée dans la vertèbre ou un trajet qui se retrouve directement dans la moelle épinière et entraînant la paralysie. Ce procédé d’imagerie permet de voir la position exacte du matériel de fixation tout au long de la chirurgie. Voilà un exemple concret des démarches que nous entreprenons pour optimiser la sécurité des patients.

    En restant dans le volet d’innovations au profit de la sécurité du patient, l’équipe du Pr Patrick Boissy, avec l’assistance du Dr Cabana, a développé FRANK, un mannequin de simulation intelligent, muni de capteurs détectant les mouvements de la tête induits lors des transferts d’un patient sur les lieux d’un accident, sur une civière ou encore lors du positionnement d’un patient sur la table d’opération. Ce mannequin ayant fait les manchettes dernièrement a une visée pédagogique pour permettre de pratiquer ces techniques de transfert avec une rétroaction objective sur leur efficacité pour ainsi éviter ultimement d’aggraver la condition d’un patient ayant subi une fracture de la colonne vertébrale.

    L’implication du service d’orthopédie dans l’amélioration de la qualité des soins ne s’arrête pas là.

    Nous cherchons à trouver des stratégies pour que les futurs médecins spécialisés en orthopédie formés dans notre programme puissent pratiquer des aptitudes techniques précises. Pour ce faire, un simulateur d’arthroscopie a

    SERVICE D’ORTHOPÉDIE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

    Alexander Keith Liang, rés., Dr Bernard LaRue et Caroline Roberge, inf. aux.

  • été intégré au curriculum de notre programme de formation de résidence pour aider les résidents à maîtriser cet art complexe et ainsi faciliter la transition vers la pratique sur patients réels en minimisant les inconvénients pour le patient.

    Cet outil de technologie très avancée est même déjà le sujet d’un projet de recherche au sein de notre programme.

    En plus d’enseigner la qualité et la sécurité des soins avec le mannequin FRANK ou la simulation d’arthroscopie, le service d’orthopédie est fier de tenir mensuellement des rencontres de discussion sur la qualité de l’acte. Lors de ces activités, tous les orthopédistes et résidents se regroupent pour discuter, analyser, comprendre les complications étant survenues chez nos patients et pour en tirer des conclusions riches en éléments à retenir pour toujours améliorer la qualité des soins.

    De manière plus approfondie, nous enseignons à nos résidents dès leur première année à réaliser un projet de révision exhaustive d’une complication fréquente pour que chacun en tire des bénéfices lors de la journée scientifique annuelle du programme.

    Vous comprendrez donc que nous sommes très fiers des accomplissements des dernières années et que nous ne nous arrêterons pas là! Autant pour le volet clinique que dans nos projets de recherche, nous gardons l’ultime but d’améliorer la qualité et la sécurité des soins aux patients.

    Simulateur à arthroscopie du genou Dr Frédéric Balg et Roxane Héroux-Legault, résidente

  • 13

    Il est bien entendu très difficile et déchirant d’avoir à choisir parmi les 21 publications parues en 2017 et 2018 lesquelles sont les plus dignes de mention.

    Il faut d’abord souligner le travail remarquable réalisé quotidiennement par Dr Frédéric Balg et Dre Élisabeth Leblanc qui chapeautent la recherche réalisée par les résidents du programme d’orthopédie, par nos 2 assistantes de recherche à temps plein ainsi que par l’équipe du Pr Patrick Boissy au Centre de recherche sur le vieillissement du CIUSSS de l’Estrie-CHUS. Le tout est complété par la participation des professeurs du service.

    — —

    SERVICE D’ORTHOPÉDIE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

    Chirurgie de la colonne / Alexander Keith Liang, rés., Dr Bernard LaRue

  • PUBLICATIONS

    PARENT ME, VÉZINA F, CARRIER N, MASETTO A. Indications for and clinical procedures resulting from magnetic resonance imaging of the knee in older patients: Are we choosing wisely? Can Fam Physician. 2018;64(3):e126-e32.

    • Article qui permet une utilisation plus judicieuse des ressources pour une pathologie très courante dans le but de limiter les coûts et diminuer l’attente.

    LEBEL K, DUVAL C, NGUYEN HP, PLAMONDON R, BOISSY P. Cranio-Caudal Kinematic Turn Signature Assessed with Inertial Systems As a Marker of Mobility Deficits in Parkinson’s Disease. Front Neurol. 2018;9:22

    • Cet article a démontré la capacité de capteur inertiel à identifier une signature de mouvement caractéristique des patients atteints de la maladie de Parkinson et sa normalisation lors de traitement médical efficace.

    MOFFET H, TOUSIGNANT M, NADEAU S, MERETTE C, BOISSY P, CORRIVEAU H, MARQUIS F, CABANA F, BELZILE EL, RANGER P. DIMENTBERG, R.et al. Patient Satisfaction with In-Home Telerehabilitation After Total Knee Arthroplasty: Results from a Randomized Controlled Trial. Telemed J E Health. 2017;23(2):80-7.

    • Article qui fait suite à une étude confirmant la faisabilité et l’équivalence de la téléréadaptation par rapport au traitement classique, cette étude démontre que les patients sont également satisfaits du traitement en téléréadaptation ce qui permet un meilleur accès aux soins pour la clientèle en milieu éloigné ou à mobilité réduite.

    LEBLANC E, BELLEMORE JM, CHENG T, LITTLE DG, BIRKE O. Biomechanical considerations in slipped capital femoral epiphysis and insights into prophylactic fixation. J Child Orthop. 2017;11(2):120-7.

    • Article qui revisite les considérations techniques sur une problématique d’orthopédie pédiatrique.

    DELAGE ROYLE A, BALG F, BOULIANE MJ, CANET-SILVESTRI F, GARANT-SAINE L, SHEPS DM, et al. Indication for Computed Tomography Scan in Shoulder Instability: Sensitivity and Specificity of Standard Radiographs to Predict Bone Defects After Traumatic Anterior Glenohumeral Instability. Orthop J Sports Med. 2017;5(10):2325967117733660.

    • Article qui démontre les limites des radiographies simples dans l’évaluation des lésions osseuses d’instabilités de l’épaule et confirme la nécessité de l’évaluation par tomographie axiale pour mieux orienter la décision chirurgicale.

  • 15

    STATISTIQUES

    Un total de 24 orthopédistes sont basés au CIUSSS de l’Estrie-CHUS dont leur répartition est la suivante• Sherbrooke : 15

    • Cowansville : 4

    • Granby : 5

    Un professeur titulaire chercheur basé au Centre de recherche sur le vieillissement du CIUSSS de l’Estrie-CHUS.

    La quasi-totalité des surspécialités d’orthopédie sont offertes au sein de notre groupe, dont :

    • L’orthopédie pédiatrique

    • La chirurgie spinale

    • La chirurgie de reconstruction articulaire (épaule, coude, hanche, genou, cheville) primaire et de révision

    • La chirurgie du membre supérieur et de la main

    • La chirurgie du pied et de la cheville

    • La chirurgie sportive et de reconstruction ligamentaire

    Un programme de résidence en orthopédie comprenant 12 résidents.

    Seulement aux sites Fleurimont et Hôtel-Dieu, au cours de la dernière année, les membres du service d’orthopédie ont réalisé un total de :

    • plus de 20 000 visites en cliniques externes

    1500 chirurgies en urgence, soit 33% des urgences de tout le département de chirurgie.

    3931 patients en attente de chirurgie.

    orthopédie

    15

    5

    4

    SERVICE D’ORTHOPÉDIE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

    + Volume d’opérations : 7440* +

    * Cela ne comporte pas les activités réalisées aux cliniques externes.

  • SERVICE DE CHIRURGIE

    Dr Sandeep Mayer, Dre Stéphanie Deziel Malouin

  • 17

    Le service de chirurgie s’est grandement développé dans les dernières années en recrutant des spécialistes de différents domaines de pointe. Il comporte, à l’heure actuelle, 10 chirurgiennes et 7 chirurgiens qui sont répartis sur les sites Fleurimont et Hôtel-Dieu.

    Une des particularités de la chirurgie générale est la grande diversité des interventions offertes. En effet, outre les chirurgies communes pratiquées par tous les membres du service de chirurgie, les interventions surspécialisées se sont développées telles que la chirurgie de l’obésité, l’hépatobiliaire, la chirurgie colorectale et la neuromodulation, la chirurgie pédiatrique, la traumatologie, la chirurgie du sarcome et mélanome, la chirurgie des hernies complexes et la chirurgie du sein.

    La qualité des soins dans notre service est une priorité et, un exemple qui s’applique à plusieurs de nos spécialités, concerne le positionnement du patient en salle d’opération. Du nouveau-né au patient avec un surplus de poids, le positionnement des patients doit être parfait afin d’éviter certaines complications chirurgicales. Tout d’abord, avant même d’installer le patient, la température de la salle doit être adaptée. Des moyens sont aussi développés pour conserver la chaleur des patients tout au long de l’intervention. Un enfant perdra sa chaleur très rapidement pendant la chirurgie. Celle-ci doit être monitorisée tout au long de l’opération. Une table d’opération de qualité est aussi essentielle. Le coussin sur lequel repose le patient joue un rôle important pour prévenir les plaies au dos ou au siège, par exemple. La vérification des points de pression est d’autant plus importante en chirurgie pédiatrique où

    la peau fragile de l’enfant est protégée de chaque petit cathéter. Certaines chirurgies comme les interventions colorectales peuvent se prolonger durant plusieurs heures, l’installation et la stabilité du patient tout au long de l’intervention sont des éléments majeurs. La table d’opération doit aussi pouvoir s’adapter à la taille du chirurgien et au type de chirurgie effectuée. En chirurgie de l’obésité, les patients sont maintenus en place de façon bien précise, afin d’éviter tout déplacement pendant la chirurgie. Chaque point de pression est vérifié et coussiné. De nouvelles bandes de rétention ont été acquises dernièrement pour éviter le glissement des patients. Les infirmières et infirmiers attitrés aux salles de chirurgie connaissent bien les préparatifs nécessaires. Les chirurgiens se doivent aussi d’être présents en salle d’opération pour le positionnement du patient afin d’assurer la fluidité de l’installation. La présence d’un chirurgien expérimenté peut assurer l’efficacité de la préparation à la chirurgie. Les résidents sont aussi impliqués dans le positionnement du patient et sont évalués pour leur participation. Il s’agit d’un objectif de formation du Collège Royal des médecins et chirurgiens du Canada.

    Avec les résidents, nous participons à l’élaboration d’études sur la qualité de l’acte et déposons nos études dans le « Journal d’Évaluation de la Qualité de l’Acte du CHUS ». Ces études sont disponibles pour tous les membres du CMDP.

    SERVICE DE CHIRUGIE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

    Dr Sandeep Mayer, Dre Stéphanie Deziel Malouin

  • Des réunions de la Qualité de l’Acte du service sont réalisées régulièrement où nous discutons de toutes les complications majeures. Plusieurs chirurgiens et résidents sont présents. Des recommandations sont émises et diffusées à l’ensemble des membres de notre service.

    D’autres opportunités d’enseignement sont utilisées afin de promouvoir la qualité et la sécurité des soins selon d’autres points de vue. Par exemple, certaines réunions ou congrès contribuent à la formation du personnel infirmier des salles du service de chirurgie en ce qui concerne le développement de techniques chirurgicales particulières ou de l’instrumentation spécifique à une surspécialité.

    En plus des étudiants en médecine, nous accueillons une vingtaine de résidents en chirurgie générale. Les étudiants et résidents ont des activités et des responsabilités de complexité graduelle et contribuent grandement au dynamisme de la pratique de la chirurgie dans notre centre universitaire.

    Ces moments sont privilégiés pour l’enseignement aux résidents, mais aussi pour tous les chirurgiens qui peuvent échanger sur les notions importantes qui entourent les soins : les stratégies de traitement, le suivi postopératoire, les délais pour la réalisation des examens complémentaires, etc.

    Chirurgie laparoscopique / Aymeric Barbarino, rés., Dr Sandeep Mayer, Véronique Maltais, inf.

  • 19

    Le nombre grandissant de chirurgies complexes laparoscopiques est un enjeu majeur actuellement dans notre service.

    Notre défi pour la prochaine année sera l’ajout et le renouvellement d’équipements de laparoscopie. En effet, l’objectif de 100 patients par année opérés en chirurgie bariatrique a été atteint. De plus, la chirurgie laparoscopique est maintenant utilisée pour certaines opérations hépatobiliaires et de l’estomac. La chirurgie laparoscopique continue de s’étendre en chirurgie colorectale avec l’ajout de la chirurgie transanale.

    — —

    SERVICE DE CHIRUGIE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

    Chirurgiens généraux / En avant, de gauche à droite : Dre Nathalie McFadden, Dr André Forget, Dre Anne Méziat-Burdin, Dr Mario Viens, Dre Valérie Leblanc,Dr François-Charles Malo, Dre Émilie Comeau, Dre Mylène Marchand / Rangée arrière : Dr Yves Collin, Dr André Bégin,

    Dre Laurie Simard, Dre Jessika Hétu, Dre Valérie Bédard, Dr Ghislain Devroede

    Chirurgie laparoscopique / Aymeric Barbarino, rés., Dr Sandeep Mayer, Véronique Maltais, inf.

    Transfert de patient pour chirurgie bariatrique (de la table à son lit) / Équipe d’infirmières, anesthésistes, inhalothérapeute, résident, chirurgienne

  • PUBLICATIONS

    HU T, COLLIN Y, LAPOINTE R, CARRIER FM, MASSICOTTE L, FORTIER A, LAMBERT J, VANDENBROUCKE-MENU F, DENAULT AY. Preliminary Experience in Combined Somatic and Cerebral Oximetry Monitoring in Liver Transplantation. J Cardiothorac Vasc Anesth. 2018 Feb;32(1):73-84. doi: 10.1053/j.jvca.2017.07.019. Epub 2017 Jul 20.

    BAILLOT A, VALLÉE CA, MAMPUYA WM, DIONNE IJ, COMEAU E, MÉZIAT-BURDIN A, LANGLOIS MF. Effects of a Pre-surgery Supervised Exercise Training 1 Year After Bariatric Surgery: a Randomized Controlled Study Obes Surg. 2018 Apr;28(4):955-962. doi: 10.1007/s11695-017-2943-8

    BOUGIE A, MCFADDEN N, MAYER S, LEBEL M, DEVROEDE G. Neurostimulation for fecal incontinence after correction of repair of imperforate anus. World J Clin Cases. 2017 Mar 16;5(3):124-127. doi: 10.12998/wjcc.v5.i3.124

    HYLANDS M, GODBOUT MP, MAYER SK, FRASER WD, VANASSE A, LECLAIR MA, TURGEON AF, LAUZIER F, CHARBONNEY E, TROTTIER V, RAZEK TS, ROY A, D’ARAGON F, BELLEY-CÔTÉ E, DAY AG, LE GUILLAN S, SABBAGH R, LAMONTAGNE F. Vasopressor use following traumatic injury - A single center retrospective study PLoS One. 2017 Apr 27;12(4):e0176587. doi: 10.1371/journal.pone.0176587. eCollection 2017

    M.TREMBLAY, MC.LAVIGNE-ALBERT, (DRE NATHALIE MCFADDEN). Portrait de la qualité de la prise en charge des iléostomies temporaires au CHUS. Déposé dans le « Journal d’Évaluation de la Qualité de l’Acte du CHUS » , 2017

    V.THÉRIAULT, S.SÉGUIN, C.GAUTHIER, A.PARÉ (DRE ÉMILIE COMEAU). En chirurgie générale, la prescription des tests de coagulation préopératoire est-elle adéquate ? Déposé dans le « Journal d’Évaluation de la qualité de l’Acte du CHUS », 2017

  • 21

    STATISTIQUES

    SERVICE DE CHIRUGIE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

    Un professeur titulaire chercheur basé au Centre de recherche sur le vieillissement du CIUSSS de l’Estrie-CHUS.

    Recrutement : Dr Jean-Daniel Rousseau, chirurgie colorectale.

    Chef de service : Dre Nathalie McFadden

    Directrice de programme : Dre Émilie Comeau.

    La quasi-totalité des surspécialités sont offertes au sein de notre groupe, dont :

    • chirurgie colorectale

    • chirurgie du sein

    • chirurgie bariatrique

    • chirurgie hépatobiliaire

    • chirurgie pédiatrique

    Un programme de résidence en chirurgie générale comprenant 21 résidents.

    16 journées opératoires par semaine au CHUS Fleurimont, Hôtel-Dieu et Magog.

    Un total de 32 chirurgiens exercent au CIUSSS de l’Estrie-CHUS. La répartition est la suivante• Sherbrooke et Magog : 19

    (incluant chirugie pédiatrique)

    • Cowansville : 5

    • Granby : 5

    • Mégantic : 3

    19

    5

    3

    5

    + Volume d’interventions au CHUS : 8233* +

    * Cela ne comporte pas les activités réalisées aux cliniques externes.

  • SERVICE D’ORL ET DE CHIRURGIE CERVICO-FACIALE

    Au sein du service d’O.R.L. et de chirurgie cervico-faciale de l’Université de Sherbrooke, le désir constant de s’améliorer habite l’ensemble des membres cliniciens, qu’ils soient professeurs ou résidents. Plusieurs mesures ont été instaurées au fil du temps afin de rendre la pratique de l’ORL sécuritaire et efficace en plus de maintenir une qualité de soins reconnue.

  • 23

    D’ailleurs, les organismes parapublics réglementant la pratique et l’enseignement de notre spécialité nous ont aidés à parfaire le contexte d’enseignement aux résidents et de dispensation de soins aux patients. On n’a qu’à penser à la désignation supra-régionale en soins tertiaires pour l’oncologique tête et cou, à l’obtention de l’agrément complet octroyé par le Collège Royal des médecins et

    chirurgiens du Canada à notre programme de résidence ou encore à la participation de certains de nos membres au travail mené par la Direction Générale de Cancérologie ou comme expert-conseil auprès de diverses instances hospitalières.

    C’est ainsi que l’autorégulation et l’amélioration constante ont pris une place de plus en plus importante dans la gestion et l’organisation de notre service, en plus de déteindre positivement sur l’enseignement fait aux résidents.

    En effet, la qualité des soins octroyés dans notre service est intrinsèquement liée à la qualité de l’enseignement puisqu’une proportion importante

    des soins aux patients est directement offerte par notre équipe de résidents en semaine ou sur la garde. La longue tradition de réussite aux examens nationaux de fin de résidence, année après année et sans exception, nous confirme l’importance de mettre l’emphase sur le maintien d’un haut niveau de compétence qui, par ricochet, profite aux résidents puis ultimement aux patients.

    De cette manière, tous les aspects de la pratique de l’ORL dans notre milieu sont constamment revus et corrigés afin de s’assurer d’offrir à la population estrienne une expérience clinique fluide et sans accroc. En ce sens, l’exemple de la pédiatrie mérite qu’on s’y attarde un peu plus. En effet, la pratique de l’ORL comporte une forte proportion de soins prodigués à la clientèle pédiatrique, surtout en lien avec les problèmes d’otites à répétition, d’hypertrophie adénoamygdalienne ou encore de corps étrangers aérodigestifs. Jadis, il nous était difficile de prioriser adéquatement les jeunes patients ayant besoin d’une adénoamygdalectomie pour un syndrome d’apnée du sommeil. Le volume de patients à opérer dépassait inévitablement les ressources disponibles sur le plan du temps opératoire au site Fleurimont ou des places aux soins intensifs pédiatriques pour admettre ces patients après leur chirurgie.

    Il nous fallait trouver une façon de sélectionner précisément les patients qui avaient besoin d’une intervention dans un court délai, ceux qui devaient être opérés de façon sine qua non au site Fleurimont et ceux qui devaient rester en postopératoire à l’étage de pédiatrie ou à l’USIP (Unité de Soins Intensifs Pédiatriques).

    SERVICE D’ORL ET DE CHIRURGIE CERVICO-FACIALE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

    Laboratoire de simulation de retrait de corps étranger des voies aériennes trachéobronchiques / Adnan Busuladzic, Julien Dallaire, Laurent Fradet

    et Étienne Villeneuve, résidents

  • Une concertation a eu lieu entre les membres de notre service, certains collègues ORL de centres pédiatriques montréalais, les pneumologues-pédiatres et les anesthésiologistes de notre institution impliqués dans ce genre de cas. La saturométrie nocturne a donc été identifiée comme étant l’examen de choix nécessaire au triage de ces patients et pouvant être utilisée conjointement avec un score publié par un groupe de l’Université McGill. Ce consensus à l’échelle de notre institution et collé à notre contexte de pratique nous permet maintenant de gérer la liste d’attente selon les recommandations et les lignes directrices, en plus de diriger plus adéquatement la clientèle en postopératoire. C’est un exemple probant d’amélioration de la qualité des soins tant sur le plan organisationnel, que sur le plan de l’efficacité et de la prise en charge périopératoire.

    Lorsqu’on évoque la sécurité des soins aux patients, on assume implicitement que ceux-ci peuvent comporter un certain risque pour le bénéficiaire. Qu’il y ait un constant désir d’être à la fine pointe dans notre domaine et d’offrir des soins de haute qualité n’exclut pas la nécessité de parfaire le contexte et la manière de les offrir à la clientèle visée. En ce sens, la participation active à la liste de vérification pré et postopératoire pour les patients qui subiront une chirurgie, la double vérification pour les spécimens de pathologie prélevés en cliniques externes ou encore la mise en place d’un protocole standardisé pour le nettoyage des endoscopes utilisés en clinique sont tous des exemples qui visent à minimiser les événements indésirables chez nos patients (i.e. erreur de côté, spécimen de pathologie égaré,

    transmission d’infection nosocomiale…) et par le fait même, rendre les soins plus sécuritaires.

    Si l’on demeure près du contexte de la pratique de l’ORL pour les patients d’âge pédiatrique, un consensus a récemment pris forme sur la prise en charge des enfants avec un corps étranger

    au niveau des voies respiratoires. Ces situations sont toujours à haut niveau d’anxiété tant pour le personnel soignant que pour les praticiens impliqués, mettant parfois à risque la vie de jeunes bambins. La grande majorité du temps, le cas tourne favorablement, mais étant donné le risque de morbidité élevé ou même de mortalité, il devenait impératif d’avoir un protocole clair et connu de chaque intervenant afin de permettre au patient de cheminer sécuritairement dès son entrée dans l’hôpital et de maximiser les chances de faire l’extraction du corps étranger dans un délai souhaitable et sans séquelles. Encore une fois, la collaboration entre professionnels (urgentologues, pédiatres, pneumologues-pédiatres, anesthésistes et ORL) a permis

    Laboratoire de simulation d’endoscopie des voies aériennes en ORL Laurent Fradet et Étienne Villeneuve, résidents

  • 25

    d’établir un code de sévérité et une trajectoire claire pour chaque patient. De cette manière, ces mesures n’ont pas seulement un impact positif sur la qualité des soins prodigués qui deviennent mieux encadrés, mais elles minimisent également les risques de voir se détériorer un patient sous nos yeux avant qu’un geste chirurgical ne puisse être posé au bloc opératoire. C’est le genre de mesures qui sont prises dans notre service afin de rendre plus sécuritaires les soins aux patients.

    Le meilleur moyen d’atteindre et de maintenir les plus hauts standards de qualité et de sécurité en ORL est certainement de s’autoévaluer constamment, de mettre en lumière les zones potentielles d’amélioration pour ensuite poser les gestes nécessaires à la modification des habitudes. Qui plus est, pratiquer de manière sécuritaire et sous le signe de la qualité requiert le plus souvent de prendre le temps et de double-vérifier certains de nos gestes. Il est parfois difficile d’envisager de concilier ces concepts de pratique réfléchie avec le rythme effréné que nous impose le respect des délais d’attente pour nos patients, tant sur les listes de consultations externes que sur les

    listes opératoires. De cette manière, nous avons travaillé en amont afin d’offrir aux médecins de famille des algorithmes de prise en charge touchant une dizaine de problèmes fréquents liés à l’ORL, allant de l’obstruction nasale jusqu’aux vertiges en passant par les masses cervicales et l’apnée du sommeil chez l’enfant. Ces algorithmes ont été révisés par nos membres et des médecins-omnipraticiens volontaires afin qu’ils contribuent à permettre une prise en charge initiale de ces problèmes par les médecins de première ligne. Aussi, l’allocation des ressources dans notre service se fait préférentiellement selon la lourdeur des listes d’attente opératoires. C’est ainsi que, pour s’assurer de demeurer dans les délais médicalement requis pour le traitement chirurgical d’une pathologie donnée, l’attribution des priorités opératoires visera à permettre à chacun d’opérer ses patients en temps opportun et ainsi diminuer les risques que, par exemple, le cancer de la langue d’un patient évolue de façon péjorative alors qu’il attend son tour pour sa chirurgie. D’ailleurs, le protocole de triage pour les enfants avec apnée du sommeil à l’aide de la saturométrie nocturne a permis de respecter une certaine logique et ainsi d’opérer plus vite les patients atteints plus sévèrement.

    D’autres mesures nous permettent de demeurer efficaces tout en pratiquant l’ORL de façon sécuritaire et sous le sceau de la qualité. C’est le cas des feuilles d’ordonnance médicale préétablies pour les soins post-thyroïdectomie totale qui offrent au personnel infirmier des indications claires et prévisibles pour les soins à offrir à ces patients, tout comme la feuille illustrant le type d’altération anatomique en place lorsqu’une modification des voies respiratoires a dû être effectuée (trachéotomie vs laryngectomie totale…). La transmission adéquate de l’information liée à un patient est un gage de sécurité et c’est le but visé par ce genre de document lorsqu’il est ajouté au dossier. Parfois, la sécurité des soins passe aussi par la formation du personnel. C’est dans cette optique qu’une séance de formation est maintenant offerte par les membres de notre équipe au personnel infirmier impliqué dans les soins de

    SERVICE D’ORL ET DE CHIRURGIE CERVICO-FACIALE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

  • nos patients ayant subi une trachéostomie. Il peut devenir insécurisant de côtoyer un patient avec une canule trachéale et nous avons tenté de démocratiser ce genre de support respiratoire et de rendre les soins qui y sont associés, sur les étages, plus sécuritaires.

    On doit également remarquer que l’amélioration des soins est parfois synonyme d’innovation matérielle. Deux exemples sont d’actualité dans notre service :

    1. L’éponge humidifiante recouvrant le stoma des patients laryngectomisés, qui diminue les risques d’obstruction aiguë des voies respiratoires par des sécrétions séchées.

    2. Le doppler implantable utilisé pour monitorer le pouls artériel présent au niveau du pédicule vasculaire des lambeaux libres utilisé pour les reconstructions tête et cou. Cet appareil permet d’obtenir facilement, par le personnel infirmier, un signal Doppler sans équivoque et reproductible, ce qui permet du même coup une détection rapide et précise des cas d’insuffisance artérielle pouvant compromettre le lambeau libre.

    La recherche en tant que stratégie d’enseignement est toute indiquée lorsqu’on parle de qualité et de sécurité des soins. C’est souvent sous la forme d’une étude rétrospective ou d’une étude de qualité de l’acte que seront posées les premières assises à l’implantation d’un changement durable et profitable pour les patients.

    De cette manière, en plus de participer à une formation offerte par les études médicales postdoctorales portant sur la santé et la sécurité au travail, nos résidents (et parfois des étudiants en médecine) sont impliqués à plusieurs niveaux dans la création et l’élaboration d’un projet duquel découle le plus souvent l’amélioration des pratiques. Ces projets se font toujours sous la supervision d’un des membres du service qui s’assure de soutenir le résident dans ses démarches. À titre d’exemple, une étude rétrospective sur un lambeau régional souvent utilisé dans nos reconstructions post-résection oncologique nous a permis d’apporter des modifications à la technique d’élévation afin de diminuer les taux de complication au site donneur. Une autre étude nous a permis de modifier notre pratique pour les patients ayant subi une mastotympanoplastie qui, classiquement, étaient hospitalisés. Ils sont maintenant opérés en chirurgie d’un jour après avoir démontré, à partir de notre série locale, qu’il n’y avait pas de bénéfice probant à les garder hospitalisés. Ce sont des changements qui ont un impact direct sur les patients, leur bien-être et leur confort.

    De la même manière, l’avènement récent du robot chirurgical dans notre institution nous permettait d’offrir un traitement encore jusque-là non disponible pour nos patients atteints de cancer oropharyngé. C’est ainsi que nous avons décidé d’implanter cette nouvelle technique le plus sécuritairement possible dans notre milieu en ouvrant un protocole de recherche prospectif assurant un suivi serré et un regard scientifique sur cette nouvelle réalité de notre institution. Ce projet a été monté et mis sur pied par une résidente de notre service qui a pu bénéficier de l’enseignement de deux de nos professeurs qui l’ont soutenue dans cette entreprise.

  • 27

    Aussi, une fois par mois dans notre service se tient la rencontre sur la qualité de l’acte, occasion parfaite pour discuter de la sécurité des soins avec les résidents. Or, en plus de prendre contact régulièrement avec un article scientifique sur ce même thème lors de nos clubs de lecture mensuels, les rencontres de qualité de l’acte nous permettent de revoir des cas ayant présenté des complications, de soulever des hypothèses quant à la survenue de l’événement indésirable et de proposer des solutions pour éviter qu’il ne se reproduise. Ces discussions sont toujours pertinentes et permettent encore d’élever le niveau des soins.

    Finalement, des cours aux résidents intégrés dans notre cursus « profession ORL » touchent aux concepts de protection des malades, divulgation et prévention en lien avec les recommandations de l’ACPM.

    — —

    SERVICE D’ORL ET DE CHIRURGIE CERVICO-FACIALE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

    Endoscopie du sommeil au bloc opératoire / Julie Martin, inhalothérapeute, Dre Mireille Gervais, Jade Cousineau, rés.

  • PUBLICATIONS

    HUDON MA, ARON M, GERVAIS M. Bilateral aberrant internal carotid arteries discovered during myringotomy: A case report and review of the literature. Case Studies in Surgery; Vol 4, No 1 (2018)

    JELICIC T, SAVAGE J, ARON M. Is hospitalization necessary after ear surgery? A national survey and retrospective review of postoperative events. Otolaryngology–Head and Neck Surgery, Vol 157, Issue 4, pp. 707 – 715, First Published September 12, 2017

    HAGENIMANA N., DALLAIRE J., VALLÉE É., BELZILE M. Thyroid incidentalomas on 18FDG-PET/CT: a metabolico-pathological correlation. J Otolaryngol Head Neck Surg. 2017 Mar 21;46(1):22

    ANCTIL, V., BRISEBOIS, S. FORTIER, P-H. (2017). Free flap Anastomosis Leak after implantable Doppler removal. OTO Open, 1 (1), 2473974X1769705

    DORION D, DARVEAU S. Do micropauses prevent surgeon’s fatigue and loss of accuracy associated with prolonged surgery? An experimental prospective study.

    ANN SURG. 2013 Feb;257(2):256-9. doi: 10.1097/SLA.0b013e31825efe87.

  • 29

    12 membres au total dont un qui occupe le poste de doyen de la FMSS

    • 2 membres provenant du site de Granby

    • 1 membre provenant du site de Cowansville

    • 7 membres ayant des privilèges opératoires à Sherbrooke

    • 2 recrutements à venir

    1

    2

    7

    2

    STATISTIQUES

    Chef de Service : Dre Marie Bussières

    Recrutement : Dr. Laurent Fradet, Dre Tanya Jelicic

    10 résidents dans le programme de résidence

    Directeur du programme : Dr Mathieu Belzile

    1878 patients en attente de chirurgie.

    SERVICE D’ORL ET DE CHIRURGIE CERVICO-FACIALE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

    + Volume d’opérations : 2877* +

    * Cela ne comporte pas les activités réalisées aux cliniques externes.

  • SERVICED’OPHTALMOLOGIE

    Analyse approfondie des résultats d’examen afin d’en assurer la qualité Christine Burgman, orthoptiste, Dr Éric Mazerolle, ophtalmologiste, Dre Jihene Ben

    Moussa, résidente 4 en ophtalmologie, Dre Cécile Thuong-Cong, résidente 4 en ophtalmologie

  • 31

    La chirurgie de la cataracte constitue environ 75% de toutes les procédures oculaires faites au CHUS. Elle consiste à retirer le cristallin devenu opaque et à le remplacer par une lentille artificielle. Cette lentille permet ensuite de corriger les erreurs de réfraction de l’oeil, de façon à optimiser la vision du patient : nous arrivons ainsi à minimiser, voire éliminer, le port de lunettes. La lentille a donc une puissance et elle doit être adaptée à chaque oeil pour chaque patient. La puissance nécessaire est déterminée par un examen (la biométrie) fait par un(e) technicien(ne) en clinique externe ou en cabinet.

    Le résultat visuel de la chirurgie dépend donc en bonne partie de la qualité des résultats de ce test. Un mauvais choix de lentille pourrait résulter en une 2e procédure pour le patient afin de remplacer la lentille. Nous portons donc une attention particulière à la qualité, mais aussi à l’interprétation de l’examen.

    La chirurgie de la cataracte a un impact majeur sur la qualité de vie du patient et lui permet souvent de garder son autonomie, notamment en gardant son permis de conduire.

    De façon à optimiser la qualité des résultats de la biométrie, de nombreuses données cliniques doivent être prises en compte, incluant les autres comorbidités oculaires ou systémiques. Par ailleurs, des tests paracliniques supplémentaires peuvent être nécessaires.

    Dans les cas complexes ou en cas de résultats inhabituels, la collaboration entre le technicien et l’ophtalmologiste est essentielle afin d’assurer le meilleur choix de lentille possible pour le patient. Au besoin, le dossier est également discuté entre ophtalmologistes.

    De nombreux choix de lentilles s’offrent maintenant aux patients : suite aux explications de son médecin, le patient est impliqué dans la décision finale et devient donc membre à part entière de l’équipe traitante.

    Une fois ce choix fait, de nombreuses étapes assurent au patient que ce choix sera respecté : révision du dossier par le médecin, calculs supplémentaires faits au besoin, commande et mise de côté de la lentille.

    Le personnel de la clinique, de l’admission et de la salle d’opération s’assure que la lentille choisie est bel et bien disponible avant de planifier la chirurgie.

    Une fois en salle d’opération, l’équipe en place s’assure de bien identifier le patient, vérifie les résultats de la biométrie et confirme que la lentille choisie est la bonne.

    La lentille est vérifiée par le médecin puis par l’infirmière avant sa fixation dans l’oeil.

    Le processus étant bien implanté depuis plusieurs années, nous avons réussi à minimiser les erreurs de lentilles.

    Aussi, l’ophtalmologie se distingue par le fait qu’elle utilise de nombreux tests diagnostiques qui lui sont spécifiques. Ces tests sont tous pris en charge par l’équipe multidisciplinaire qui travaille en clinique externe d’ophtalmologie. Notre engagement envers la qualité et la sécurité des soins s’est bâti sur le travail d’équipe et nous travaillons quotidiennement à le renforcer.

    Par ailleurs, nous avons à cœur de transmettre cette culture à nos résidents qui, en plus de faire partie intégrante de notre équipe, se voient offrir 2 séances d’enseignement annuelles sur le sujet. Ils doivent de plus compléter un projet de qualité de l’acte au cours de leur résidence.

    Les médecins ophtalmologistes quant à eux tiennent des réunions de revue de dossiers et s’attardent à l’étude des dossiers ayant eu des complications afin de tirer des leçons et de développer des politiques permettant des soins plus sécuritaires.

    Analyse approfondie des résultats d’examen afin d’en assurer la qualité Christine Burgman, orthoptiste, Dr Éric Mazerolle, ophtalmologiste, Dre Jihene Ben

    Moussa, résidente 4 en ophtalmologie, Dre Cécile Thuong-Cong, résidente 4 en ophtalmologie

    SERVICE D’OPHTALMOLOGIE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

  • PUBLICATIONS

    BLONDEAU, P. Prospective Randomized Clinical Trial on the Effects of Latanoprost, Travoprost and Bimatoprost on Latanoprost Non-Responders. Accepté pour publication par le Journral Français d’ophtalmologie.

    PESENTI F., DOUCET E., MORIN C., FALCAO M. Ophthalmic Manifestations of French-Canadian Leigh Syndrome. Ophthalmic Genetics. 2018; 39 (6): 725-727.

    TA KIM D, DAIGLE P, CARBONNEAU M. Randomized Controlled Crossover Trial Comparing Effectiveness and Tolerability of Generic and Brand Name Travoprost in Patients with Primary Open Angle Glaucoma, Normotensive Glaucoma, or Ocular Hypertension. Canadian Ophthalmological Society Annual Meeting and Exhibition. June 2018; Toronto, ON (poster)

    JJ CHEN, A KALEVAR, JM JUMPER. External Drainage During Vitrectomy for Complex Retinal Detachments. Retina. 2018 Sep;38 Suppl 1: S97-S102.

    CHOULAKIAN M, MANNIS M, ALVARENGA LS. Viral Conjunctivitis. Cornea. 4th Edition. Elsevier 2017.

    CHOULAKIAN M. Hematologic Diseases and Malignancies. Cornea. 4th Edition. Elsevier 2017.

    TREMBLAY J, FALCAO M. Efficacité des caches-oeil dans le traitement de l’amblyopie. Poster au COS 2017

    A KALEVAR, KG FALAVARJANI, N PHASUKKIJWATANA, ET CUNNINGHAM JR, RD MARCO, PK ROBERTS, I TSUI, R ROSEN, KB FREUND, SR SADDA, LM JAMPOL, D SARRAF. En Face OCT Analysis to Assess the Spectrum of Perivenular Ischemia and Paracentral Acute Middle Maculopathy in Retinal Vein Occlusion. Poster presentation: ARVO meeting, Baltimore, MD, 2017.

  • 33

    Chef de service : Dre Anne Faucher

    Directeur du programme : Dr Mazen Choulakian

    Recrutements : Dr Patrick Daigle, Dre Julie Lapointe

    12 professeurs dont 6 PTU (2 à venir : 1 en janvier et l’autre à l’été 2019) et 6 PECs

    2 résidents par année pour un total de 10 résidents

    Plusieurs centaines de petites chirurgies mineures faites en clinique externe

    Plus de 30 000 visites par année en clinique externe

    STATISTIQUES

    SERVICE D’OPHTALMOLOGIE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

    Près de 5000 chirurgies annuellement en salle d’opération :• la chirurgie de la cataracte représente

    75 % des procédures,

    • l’autre 25 % représente de l’ophtalmologie tertiaire (cornée, glaucome, rétine, oculoplastie, strabisme)75 %

    25 %

    + Volume d’interventions : 8132* +

    * Pour cette spécialité seulement, ce sont les cas sous anesthésie locale et générale.

  • SERVICE DENEUROCHIRURGIE

  • 35

    En opérant à proximité ou dans le système nerveux central, il est essentiel de pouvoir en tout temps situer le site chirurgical en lien avec la proximité des zones fonctionnelles critiques, responsables par exemple de la motricité, la parole, ou la vision. Pour ce faire, l’utilisation de systèmes de neuronavigation est graduellement devenue la norme en neurochirurgie, tant crânienne que spinale. Ces appareils permettent de faire une corrélation directe entre l’anatomie du patient et l’imagerie, assurant de localiser exactement le site chirurgical.

    L’année 2018 a été marquée par l’acquisition de nouveaux équipements de neuronavigation de dernière génération :

    le système S8 ainsi que le O-Arm, de la compagnie Medtronic. Le S8 est la dernière génération du système de navigation, et permet d’intégrer, de façon plus précise, une multitude de modalités d’imagerie, afin d’améliorer la précision

    du repérage peropératoire. Les neurochirurgiens de notre service ont été les premiers au Canada à l’utiliser au courant l’été. Le O-Arm est un scanner intraopératoire qui est principalement utilisé en chirurgie spinale, et permet une navigation et un positionnement plus précis de l’instrumentation lors des décompressions et fusions spinales. L’examen se fait directement dans la salle, ce qui permet l’installation de vis dans l’angle optimal et ainsi éviter les cas de reprise opératoire, et limiter les risques de complications. Le navigateur permet de reprendre le scan peropératoire pour valider la précision de l’emplacement de l’instrumentation.

    L’utilisation des appareils de navigation permet une chirurgie plus précise et rapide en localisant plus précisément le site chirurgical. Il permet également d’optimiser les résections de tumeurs en chirurgie crânienne et le positionnement de l’instrumentation en chirurgie spinale. Ceci évite des reprises chirurgicales.

    La neurochirurgie implique des gestes techniques délicats effectués sur des tissus fonctionnels (cerveau ou moelle épinière) où la moindre imprécision peut avoir des conséquences importantes sur la qualité de vie du patient.

    SERVICE DE NEUROCHIRURGIE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

  • Les activités académiques hebdomadaires ont lieu tous les vendredis de 9h à 12h. La première heure consiste en un cours donné par un patron en visioconférence, conjointement avec l’Université Laval et l’Université de Montréal. Cette collaboration permet l’échange d’enseignement entre universités et de mise en contexte de différents cas à travers le Québec pour nos résidents, les résidents hors programme et les externes en stage avec nous. Les 2 autres heures sont généralement consacrées à des clubs de lecture, quizz aux résidents, réunion de la qualité de l’acte et réunions éthiques.

    Planification préopératoire à l’aide du système de neuronavigation S8 Tristan Brunette, externe et Dr Khaled Effendi, neurochirurgien

  • 37

    Les réunions de la qualité de l’acte ont lieu régulièrement (aux deux semaines). Ceci permet à nos résidents de faciliter leur travail et celui de leurs collaborateurs, à éviter la répétition d’erreurs et surtout de vérifier l’application des normes scientifiques actuelles.Étant donné que les appareils de navigation utilisés en salle d’opération sont relativement complexes, les membres du service de neurochirurgie collaborent régulièrement à la formation du personnel au bloc opératoire, afin de s’assurer que tous sont à l’aise avec ces technologies.

    — —

    Chirurgie de craniotomie pour résection de tumeur cérébraleMarie-Claude Guimond, inf., France Héroux, résidente, Tristan Brunette, externe

    SERVICE DE NEUROCHIRURGIE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

  • PUBLICATIONS

    IORIO-MORIN C, LISCAK R, VLADYKA V, KANO H, JACOBS RC, LUNSFORD LD, COHEN-INBAR O, SHEEHAN J, EMAD R, KARIM KA, EL-SHEHABY A, REDA WA, LEE CC, PAI FY, WOLF A, KONDZIOLKA D, GRILLS I, LEE KC, MATHIEU D. Repeat stereotactic radiosurgery for progressive or recurrent vestibular schwannomas. Neurosurgery, 2018 Sep 4. doi: 10.1093/neuros/nyy416. [Epub ahead of print]. PMID: 30189018”

    IORIO-MORIN C, TOUCHETTE C, LÉVESQUE M, EFFENDI K, FORTIN D, MATHIEU D. Chronic Subdural Hematoma: Toward a New Management Paradigm for an Increasingly Complex Population. J Neurotrauma. 2018 Aug 15;35(16):1882-1885. doi: 10.1089/neu.2018.5872. PMID: 30074869

    ROY LO, POIRIER MB, FORTIN D. Differential Expression and Clinical Significance of Transforming Growth Factor-Beta Isoforms in GBM Tumors. Int J Mol Sci. 2018 Apr 8;19(4). pii: E1113. doi: 10.3390/ijms19041113. PMID: 29642484

    IORIO-MORIN C, AHMED SU, BIGDER M, DAKSON A, ELLIOTT C, GUHA D, KAMEDA-SMITH M, LAVERGNE P, MAKARENKO S, TACCONE MS, TSO MK, WANG B, WINKLER-SCHWARTZ A, FORTIN D; CANADIAN NEUROSURGERY RESEARCH COLLABORATIVE. Demographics, Interests, and Quality of Life of Canadian Neurosurgery Residents. Can J Neurol Sci. 2018 Mar;45(2):214-220. doi: 10.1017/cjn.2017.263. Epub 2017 Dec 14. PMID: 29239294

    LANGLOIS AM, IORIO-MORIN C, MASSON-CÔTÉ L, MATHIEU D. Gamma Knife Stereotactic Radiosurgery for Nonvestibular Cranial Nerve Schwannomas. World Neurosurg. 2018 Feb;110:e1031-e1039. doi: 10.1016/j.wneu.2017.11.163. Epub 2017 Dec 6.PMID: 29223524

  • 39

    STATISTIQUES

    Recrutement : Dr Chistian Iorio-Morin

    6 neurochirurgiens :

    • Dr David Mathieu, professeur titulaire, directeur du service, spécialités : neuro-oncologie, radiochirurgie stéréotaxique, neurochirurgie fonctionnelle

    • Dr Jocelyn Blanchard, professeur adjoint, directeur du programme, spécialités : chirurgie spinale complexe, radiochirurgie stéréotaxique

    • Dr David Fortin, professeur titulaire, responsable de la recherche, spécialité : neuro-oncologie

    • Dr Mario Séguin, professeur agrégé, spécialités : neuromodulation pour douleur, chirurgie de la base du crâne

    • Dr Khaled Effendi, professeur adjoint, spécialités : neurochirurgie vasculaire, endovasculaire et chirurgie de la base du crâne

    • Dr Newton Pimenta, professeur adjoint, spécialités : chirurgie spinale complexe et minimalement-invasive

    3 résidents :

    • Dr Christian Iorio-Morin R6,

    • Dr Charles Touchette R3,

    • Dr Salman Aldakhil R1

    SERVICE DE NEUROCHIRURGIE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

    + Volume d’opérations : 761* +

    * Cela ne comporte pas les activités réalisées aux cliniques externes.

  • SERVICE DECHIRURGIE VASCULAIRE

  • 41

    Dans le service de chirurgie vasculaire, notre approche pour optimiser la qualité et la sécurité des soins passe par la communication interdisciplinaire. Un partenariat entre les différentes spécialités, soit la néphrologie et la radiologie, est maintenu par des rencontres régulières.

    Voici trois exemples de fonctionnement collaboratif:

    1Tous les mois, une réunion du comité des fistules nous permet de rencontrer les patients en présence du néphrologue, du chirurgien vasculaire et de l’infirmière responsable. Un examen minutieux permettra de déterminer le meilleur site pour la création de la fistule artérioveineuse. Cela comprend une évaluation de la qualité des vaisseaux au Doppler artériel et veineux jumelé à l’histoire clinique et à l’examen physique. Les détails de la chirurgie, de même que le déroulement pré et post-procédure, sont expliqués au patient. Le moment de la chirurgie sera discuté avec le néphrologue puisque l’évolution de la maladie, la possibilité d’une greffe rénale et d’autres considérations sont importantes pour prévoir la date de la chirurgie. Un compte rendu est fait de la réunion et la consultation est dictée. Cette réunion permet la discussion des cas plus difficiles, et des résultats fonctionnels des fistules. Une révision des fistules créées au cours des 6 dernières années est en cours dans le contexte de la qualité de l’acte.

    2Tous les patients en attente de greffe rénale sont rencontrés à la clinique de greffe avec l’infirmière. Le dossier du patient est révisé et les enjeux importants tels que l’obésité, la qualité des vaisseaux iliaques et les nombreuses comorbidités, sont considérés afin de déterminer les patients qui pourront bénéficier de la greffe rénale. La chirurgie est expliquée au patient et parfois certains tests sont demandés et vérifiés pour finaliser le dossier pré-greffe. Des réunions mensuelles sont organisées avec tous les néphrologues et les différents consultants pour permettre la discussion des dossiers de greffe cadavérique et de greffe vivante.

    SERVICE DE CHIRURGIE VASCULAIRE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

  • 3La chirurgie vasculaire comporte un volet endovasculaire important et la collaboration avec le service de radiologie interventionnelle est essentielle.

    Tous les cas de chirurgie aortique endovasculaire se font en collaboration, permettant ainsi d’allier les compétences de chacun des services de sorte que l’on réalise au Centre Hospitalier Universitaire de Sherbrooke des chirurgies endovasculaires complexes.

    Ceux-ci incluent la chirurgie chez des patients avec collet aortique difficile ou angulé, l’utilisation de branches dans les vaisseaux mésentériques ou rénaux ou la préservation des artères iliaques internes. De plus, de façon régulière, des réunions entre la radiologie d’intervention et le service de chirurgie vasculaire favorisent la discussion des conduites à tenir et améliorent la qualité des soins. La chirurgie hybride, soit la combinaison de chirurgie ouverte et endovasculaire, est réalisée en radiologie ou au bloc opératoire. Ces possibilités d’accès aux plateaux techniques permettent d’optimiser les soins au patient en s’assurant de traiter le bon patient au bon endroit. Certains anévrismes de l’aorte abdominale doivent être approchés par une technique chirurgicale ouverte, dite de débranching, permettant de vasculariser chacune des artères digestives et rénales à partir des artères iliaques pour ensuite exclure l’anévrisme par une procédure endovasculaire. De la même façon, conjointement avec le service de chirurgie cardiaque, nous avons fait des débranching des vaisseaux de la crosse aortique permettant à la suite d’exclure des anévrismes de l’arche aortique

    impossible à traiter autrement sans une plus grande mortalité et morbidité.

    Depuis 2015, nous avons été impliqués dans la création d’un certificat de maitrise en soins de plaie. Ce cours de 6 crédits au deuxième cycle est très populaire auprès des infirmiers, infirmiers-bacheliers, médecins, podiatres, diététistes/nutritionnistes, pharmaciens, physiothérapeutes et ergothérapeutes. Sur un total de 154 inscriptions, 94 étudiants ont terminé ce certificat au cours des 4 dernières années. L’objectif premier de ce microprogramme est d’optimiser les compétences des professionnels de la santé relativement à des situations de soins de plaies complexes.

    Cette formation permet au participant d’élaborer un plan de traitement en fonction des facteurs qui influencent le processus de cicatrisation des plaies; d’élaborer un plan de traitement en fonction de l’évaluation de la plaie aiguë ou chronique complexe selon les recommandations des pratiques exemplaires et les produits de soins de plaies disponibles; d’optimiser la gestion de cette problématique en fonction des spécificités propres à chacun des secteurs de la santé et dans un contexte de collaboration interprofessionnelle. Différentes approches pédagogiques sont utilisées : cours magistraux, présentation de situations cliniques, ateliers et laboratoires de simulations cliniques. De nombreux cours sont donnés par des spécialistes recrutés à travers le Québec, et ce via la plateforme web Adobe Connect.

  • 43

    Cette année sera une année importante puisque dans le nouveau curriculum les étudiants seront exposés à une semaine de cours dédiée à la maladie vasculaire.

    Avec l’aide de collègues en gériatrie et en médecine familiale, nous avons été concepteurs de cette semaine vasculaire. Alors qu’auparavant les pathologies vasculaires étaient distribuées au travers du curriculum, elles seront maintenant abordées dans la même semaine. De plus, la réalisation d’une vidéo sur l’anatomie vasculaire de base et la conception d’une session an 1, et une session an 2, sur l’anatomie vasculaire viennent enrichir le curriculum et sauront améliorer les connaissances de nos étudiants en médecine et par le fait même améliorer la qualité des soins.

    — —

    Équipe du service de chirurgie vasculaire / Maguelonne Arrachart, inf., Stéphanie Désilets, inf., Johanne Turgeon, adj. À l’enseignement universitaire, Dr Soheil Jamshidi (2e rangée debout), Dr Marc-Antoine Despatis, Dre Véronique Lapie (1ère rangée assis)

    SERVICE DE CHIRURGIE VASCULAIRE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

  • PUBLICATIONS

    BÉRUBÉ, S., A. BENKO, M. A. DESPATIS, L. P. RIEL, M. BRODMANN, E. THERASSE, M. BROUILLETTE, J. A. MUSTAPHA, AND P. GÉNÉREUX. “Novel Crossing System for the Recanalization of Complex Chronic Total Occlusions: Ex Vivo Proof of Concept of the Soundbite Crossing System.” Journal of Invasive Cardiology 29, no. 4 (2017): E47 E50.

    MARSTON, W. A., W. J. ENNIS, J. C. LANTIS, R. S. KIRSNER, R. D. GALIANO, W. VANSCHEIDT, S. A. EMING, M. MALKA, D. I. CARGILL, J. E. DICKERSON, H. B. SLADE, C. A. ANDERSEN, C. A. ANDERSON, P. ARENBERGER, R. ASCHOFF, M. AUGUSTIN, N. BAKOS, H. BEELE, A. BERVOETS, J. CAVORSI, S. M. CAZZELL, P. CETKOVSKA, J. R. CLEMENTS, E. A. COOK, K. B. DECK, A. DE CONNINCK, M. A. DESPATIS, Y. S. DHILLON, J. DISSEMOND, C. DOVE, S. EMMERT, G. L. ENRIQUEZ, A. FARBER, O. FILIPOVSKA, R. G. FRYKBERG, J. J. GAGNON, T. GEORGE, V. GIACALONE, I. L. GORDON, T. GRZELA, C. HAJDU, J. R. HANFT, B. HOMEY, D. B. HOOD, T. HORN, J. C. JIMENEZ, M. JUENGER, D. H. KEAST, L. KEMENY, P. J. KIM, M. KOTALA, L. LAUF, L. LAVERY, H. LAWALL, P. F. LAWRENCE, A. MATEJKOVA, P. V. MAYER, J. MIKOSINSKI, M. M. MOLYNEAUX, M. F. MOORE, E. N. MOSTOW, T. A. MOTLEY, E. NEMES, V. PAVLASOVA, S. QUIST, E. REMENYIK, A. M. REYZELMAN, R. REZ, P. B. ROCK, T. RUZICKA, Z. RYBAK, K. A. SHEBETKA, K. K. SHIMOZAKI, M. SIMKA, M. STUECKER, D. STUCHLIK, P. SWIERCZ, J. TASSONE, K. TWARDOWSKA-SAUCHA, C. VAN GILS, I. VARKONYI, M. VARTIVARIAN, V. VASKU, D. VAYSER, J. WALTERS, M. WEICHENTHAL, S. C. S. WU, J. M. ZENILMAN, R. ZIMOLOVA, AND T. ZUBILEWICZ. “Baseline Factors Affecting Closure of Venous Leg Ulcers.” Journal of Vascular Surgery: Venous and Lymphatic Disorders 5, no. 6 (2017): 829-35.e1. http://dx.doi.org/10.1016/j.jvsv.2017.06.017.

    PAQUIN-VEILLETTE, J., F. LIZOTTE, S. ROBILLARD, R. BÉLAND, M. A. BRETON, A. GUAY, M. A. DESPATIS, AND P. GERALDES. “Deletion of At2 Receptor Prevents Shp-1-Induced Vegf Inhibition and Improves Blood Flow Reperfusion in Diabetic Ischemic Hindlimb.” Arteriosclerosis, Thrombosis, and Vascular Biology 37, no. 12 (2017): 2291-300. http://dx.doi.org/10.1161/ATVBAHA.117.309977.

    Is radiofrequency ablation of varicose veins a valuable option? A systemic review of the literature with a cost analysis. THOMAS PODER PHD, JEANFRANCOIS FISETTE PHD SUZANNE BÉDARD BA MARC ANTOINE DESPATIS MD,MSC CAN J Surgery vol61,no 2 April 2018

    BEAUMIER, M., MURRAY, B. A., DESPATIS, M.-A., PATRY, J., MURPHY, C., JIN, S., & O’SULLIVAN-DROMBOLIS, D. . Best Practice Recommendations for the Prevention and Management of Peripheral Arterial Ulcers. Wounds Canada. 2018 (sous presse)

  • 45

    STATISTIQUES

    3 membres au CHUS

    Recrutement : Dr Julien Barrière-Groppi

    Chef de service : Dr Marc-Antoine Despatis

    SERVICE DE CHIRURGIE VASCULAIRE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

    + Volume d’opérations : 556* +

    * Cela ne comporte pas les activités réalisées aux cliniques externes.

  • SERVICE DECHIRURGIE BUCCALE ET MAXILLO-FACIALE

    Planification virtuelle avec les Drs Jean François Aubin et Gaétan Noreau

    Planification 3D d’un cas de reconstruction post trauma par arme à feu. La future prothèse articulaire est fabriquée

    sur mesure à partir d’un CT Scan. Les composantes mandibulaires et crâniennes (temporale) sont ici visibles.

  • 47

    C’est une spécialité reconnue, relativement jeune, qui s’est développée au 20e siècle en réponse aux traumatismes faciaux importants générés par la Première et la Deuxième Guerre mondiale. Les soins en chirurgie maxillo-faciale au CIUSSS de l’Estrie-CHUS sont assurés par les Drs Jean-Denis Gosselin, Jean-François Aubin, ainsi que Gaétan Noreau, directeur du service.

    La qualité des soins pour les patients demeure une priorité pour le service de chirurgie maxillo-faciale.

    Tout est mis en œuvre pour assurer des soins de qualité incluant l’utilisation de techniques et de matériel hautement sophistiqués. La nature à la fois esthétique des tissus faciaux et l’aspect fonctionnel des structures avoisinantes en regard de la vision et de la mastication, par exemple, exigent une planification exhaustive avant d’en arriver à une chirurgie correctrice.

    Pour tous les cas de correction de difformité faciale avec malocclusion d’origine squelettique, une simulation à partir de logiciels informatiques est effectuée avant l’intervention.

    Des mesures, photographies et radiographies, sont réalisées et transférées à ces logiciels qui nous permettent littéralement d’opérer le patient de façon virtuelle à l’écran et d’avoir déjà en préopératoire un aperçu des changements esthétiques anticipés. Le patient peut donc participer activement au processus de planification.

    Il peut visualiser les résultats postopératoires projetés avant de consentir à une chirurgie. Cette étape est essentielle pour cibler les besoins et les désirs du patient et favorise, en quelque sorte, un haut niveau de satisfaction en regard des résultats postopératoires.

    La chirurgie maxillo-faciale est cette spécialité qui s’intéresse aux diagnostics et traitements des maladies, traumatismes, malformations fonctionnelles et esthétiques des tissus mous et osseux des régions buccales et maxillo-faciales, des dents et leurs structures avoisinantes.

    Simulation préopératoire d’une correction chez un patient présentant une asymétrie faciale. Les ostéotomies sont planifiées

    et des guides de coupes et de repositionnement seront ensuite fabriqués et utilisés en salle d’opération pour reproduire la

    correction planifiée

    SERVICE DE CHIRURGIE BUCCALE ET MAXILLO-FACIALE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

  • Les structures faciales sont visualisées en trois dimensions et des guides chirurgicaux sont fabriqués par imprimante 3D. Ces guides nous permettent de réaliser le plan de traitement planifié de façon très précise. Pour certains cas de difformités complexes, un modèle du squelette facial du patient est fabriqué. Une fois les modifications réalisées, le matériel de fixation est moulé et adapté avant même la chirurgie. Ces technologies permettent d’ailleurs de fabriquer des prothèses métalliques faites sur mesure, adaptées à l’anatomie même du patient, telles que les prothèses pour remplacer l’articulation de la mâchoire appelée temporo-mandibulaire.

    Cette planification spécifique pour chaque patient assure non seulement un niveau de précision élevé, mais aussi une chirurgie sécuritaire pour le patient. Cette façon de faire est susceptible de réduire significativement le temps de chirurgie et indirectement les pertes sanguines, l’œdème et améliorer le confort postopératoire du patient. Nous pouvons donc diminuer des coûts opératoires et améliorer l’accès aux soins pour la population.

    Outre les difformités faciales, notre service est particulièrement actif en traumatologie, où nous participons à la formation clinique et théorique des résidents en oto-rhino-laryngologie.

    Les résidents pourront ainsi participer au traitement des patients traumatisés. Ils sont exposés à toutes les phases du traitement pour ces patients allant de leur évaluation à l’urgence au traitement chirurgical et à leur suivi postopératoire. Ils sont alors supervisés par le chirurgien de garde qui est présent 100% du temps en salle d’opération pour assurer un enseignement de qualité et des conditions sécuritaires pour le patient. Des ateliers sont organisés de façon périodique pour permettre aux étudiants de se familiariser avec le matériel de fixation osseuse sur mannequin avant de procéder à des chirurgies sur patients.

    La qualité des soins s’appuie sur une solide expérience des chirurgiens en place qui se maintiennent au fait des dernières technologies et connaissances en chirurgie maxillo-faciale.

    La participation à différents congrès et activités d’éducation continue excède largement les exigences fixées par leur ordre professionnel.

    Tous les cas ayant fait l’objet de complication ou d’évolution postopératoire inhabituelle sont révisés par le service régulièrement et des mesures sont prises au besoin pour corriger ces situations et éviter qu’elles ne se reproduisent.

    Le patient est et demeure toujours

    au cœur de nos préoccupations.

    — —

  • 49

    STATISTIQUES

    3 spécialistes en chirurgie maxillo-faciale : Dr Jean-François Aubin Dr Denis Gosselin Dr Gaétan Noreau

    Chef de service : Dr Gaétan Noreau

    Environ 60 cas de difformité faciale et/ou malocclusion squelettique sont traités au sein de notre Service chaque année.

    Différentes chirurgies diversifiées, incluant des reconstructions faciales avec greffes osseuses et remplacements articulaires, par exemple, sont aussi réalisées au sein du Service.

    SERVICE DE CHIRURGIE BUCCALE ET MAXILLO-FACIALE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

    Plus de 200 cas de traumatismes au visage sont évalués annuellement au CHUS et plus de la moitié nécessiteront des soins chirurgicaux.

    + Volume d’opérations : 959* +

    * Cela ne comporte pas les activités réalisées aux cliniques externes.

  • SERVICED’UROLOGIE

    Le chirurgien principal (P. Richard), assis à la console, s’affaire à effectuer une néphrectomie partielle assisté par robot. Accompagné de l’aide de son assistant qui se retrouve au chevet du patient, Dr Richard dirige à distance, le robot DaVinci Xi, instrument acquis au

    CIUSSSE-CHUS en 2017 grâce à la générosité de la Fondation du CHUS / Dr Patrick Richard

  • 51

    Fleuron de la technologie médicale, le robot Da Vinci Xi fait son entrée au Service d’urologie grâce à un don de 6 millions de dollars de la Fondation du CHUS et constitue une avancée considérable en qualité de soins donnés à nos patients. Le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke est le premier au Canada à en intégrer un de la génération « Xi », une version innovante de haute technologie.

    Les chirurgiens du Service d’urologie peuvent maintenant compter sur les services de cet outil perfectionné pour réaliser des chirurgies de prostatectomie radicale (ablation chirurgicale de la prostate) dans le traitement du cancer de la prostate. Le robot, qui a les mains et les yeux du chirurgien, retranscrit fidèlement et avec une nette précision les mouvements complexes des mains du chirurgien à l’aide de pinces articulées et miniaturisées. Équipé de quatre bras articulés et d’une caméra 3D, le robot réussit à capter de 10 à 12 fois les images captées par l’œil humain et ainsi

    préserver les nerfs de la fonction sexuelle et les muscles responsables de la continence urinaire, un bénéfice postopératoire important dans la qualité de vie de nos patients.

    Les membres du Service d’urologie tiennent régulièrement des réunions de morbidité et de mortalité ainsi que des évaluations de l’acte portant sur des chirurgies précises.

    Dr Asselin, sous la supervision du Dr Sabbagh, assiste le chirurgien principal lors d’une néphrectomie partielle assistée par le robot DaVinci Xi, en opération au CIUSSSE-CHUS depuis 2017 / Mathieu Simard (inf); Dr Robert Sabbagh, Dr Charles Asselin

    SERVICE D’UROLOGIE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

  • Les professeurs du Service d’urologie sont impliqués dans le nouveau curriculum qui est dans sa première année d’implantation dans les situations cliniques comme l’incontinence urinaire, l’hématurie et les problèmes mictionnels. Par le renouveau curriculaire, les apprentissages reliés à la discipline d’urologie sont intégrés à des situations professionnelles représentatives de la pratique réelle.

    M. Simard (inf) s’affaire, sous la supervision du Dr. Asselin, à préparer les sutures nécessaires à la réalisation d’une néphrectomie partielle assistée par robot / Mathieu Simard (inf); Dr Charles Asselin

  • 53

    De plus, le Service d’urologie présente des stratégies d’enseignement sous diverses formes :

    • Le programme de résidence du Service d’urologie comporte des activités à visée éducative telles que des réunions scientifiques et des cours magistraux hebdomadaires, des clubs de lecture, des présentations par conférenciers invités auxquelles sont conviés à participer : l’équipe d’urologues, résidents, stagiaires externes, infirmières pivots, infirmières-cliniciennes et de recherche.

    • Participation à de nombreux congrès annuels et de formation médicale continue

    • Séances de morbidité et de mortalité

    • Dans la recherche fondamentale sur le cancer de la prostate par le chercheur Professeur Robert Day

    • Dans la recherche clinique où 19 projets de recherche sont actuellement actifs

    • Participation des professeurs et des résidents à un atelier de simulation de réanimation au bloc opératoire.

    — —

    Urologues / De gauche à droite : 1ère rangée : Dre Salima Ismail, Dr Yves Ponsot, Dre Le-Mai Tu, Dr Claudio Jeldres2e rangée : Dr Michel Carmel, Dr Patrick Richard, Dr Robert Sabbagh

    SERVICE D’UROLOGIE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

  • PUBLICATIONS

    SIMARD H, SABBAGH R, OUELLET S, RICHARD P, JELDRES C. The impact of targeted therapy on healthcare resource use in patients with metastatic renal cell carcinoma: The University of Sherbrooke experience. Can Urol Assoc J. 2018 May 14. doi: 10.5489

    OUELLET, S., R. SABBAGH, AND C. JELDRES. Transperitoneal Laparoscopic Nephrectomy: Assessing Complication Risk in Cases of Previous Abdominal Surgery. Journal of the Canadian Urological Association 11, no. 3-4April (2017): 131-35.

    DIANATI V, KWIATKOWSKA A, COUTURE F, DESJARDINS R, DORY YL, DAY R. Increasing C-Terminal Hydrophobicity Improves the Cell Permeability and Antiproliferative Activity of PACE4 Inhibitors against Prostate Cancer Cell Lines. J Med Chem. 2018 Sep 5. doi: 10.1021.

    HERSCHORN S, STASKIN D, TU LM, FIALKOV J, WALSH T, GOOCH K, SCHERMER CR. Patient-reported outcomes in patients with overactive bladder treated with mirabegron and tolterodine in a prospective, double-blind, randomized, two-period crossover, multicenter study (PREFER). Health Qual Life Outcomes. 2018 Apr 19;16(1):69

    KLOTZ L, SHAYEGAN B, GUILLEMETTE C, COLLINS LL, GOTTO G, GUÉRETTE D, JAMMAL MP, PICKLES T, RICHARD PO, SAAD F. Testosterone suppression in the treatment of recurrent or metastatic prostate cancer - A Canadian consensus statement. Can Urol Assoc J. 2018 Feb;12(2):30-37

  • 55

    7 membres ayant des privilèges opératoires à Sherbrooke

    STATISTIQUES

    1 chercheur en recherche fondamentale : Pr Robert Day

    5 résidents dans le programme

    Chef de service : Dr Michel Carmel

    Directeur du programme : Dr Robert Sabbagh

    Recrutements : Dr Lagabrielle, Dre Ramsay

    SERVICE D’UROLOGIE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

    + Volume d’opérations : 2384* +

    * Cela ne comporte pas les activités réalisées aux cliniques externes.

  • SERVICE DECHIRURGIE CARDIAQUE

  • 57

    En chirurgie cardiaque, notre équipe se démarque lorsque nous admettons, au bloc opératoire, des patients présentant une condition instable.

    Par exemple : un patient se présentant avec une dissection aortique aiguë compliquée d’un saignement majeur et d’une tamponnade doit être réanimé, anesthésié et placé sous circulation extracorporelle (CEC) par accès périphérique ou central dans un délai de 5-10 minutes pour rapidement effectuer une sternotomie médiane et contrôler l’hémorragie.

    Toute l’équipe participe au transfert, à l’installation et au positionnement du patient. Ensuite, le chirurgien commence les compressions thoraciques, les infirmières ouvrent les boites d’instruments et préparent les tables. Pour sa part, l’anesthésiste stabilise l’état hémodynamique du patient, intube ce dernier et sécurise les lignes centrales. Finalement, le perfusionniste prépare le circuit de la CEC puis prend en charge la compression thoracique pendant que le chirurgien drape le patient et est prêt à effectuer la sternotomie et/ou la canulation périphérique du patient pour débuter la CEC.

    Il s’agit d’un travail d’équipe, le rôle de chacun est défini et complémentaire.Le CIUSSS de l’Estrie-CHUS est un centre hospitalier tertiaire qui possède les ressources nécessaires pour prendre en charge les patients atteints de pathologies cardiaques et aortiques compliquées d’un état hémodynamique instable (dissections et anévrismes aortiques, traumatisme cardiaque pénétrant, infarctus myocardique compliqué, endocardites et complications valvulaires aiguës).

    Lorsqu’une telle situation se produit, le médecin référent communique directement avec le chirurgien cardiaque responsable pour discuter

    de la situation. Le chirurgien cardiaque prend la décision de transférer rapidement le patient et avise le médecin responsable des soins intensifs et le responsable du bloc opératoire de la venue d’un patient qui aura vraisemblablement besoin d’une chirurgie d’extrême urgence. Il s’assure également que le médecin référent accompagnera le patient transféré pour une sécurité des soins accrue et nous fournira le dossier du patient. Selon l’état du patient et la disponibilité du bloc opératoire, ce dernier sera stabilisé aux soins intensifs ou directement en salle d’opération. La présence de toute l’équipe au bloc opératoire (anesthésiste, perfusionniste, chirurgiens, assistants et infirmières) avant l’arrivée du patient permet une meilleure préparation (instruments et déroulement de la chirurgie) et diminue ainsi les pertes de temps lors de l’intervention.

    Pour améliorer la qualité et la sécurité des soins, nous avons décidé de rassembler les équipes impliquées dans les soins aux patients en chirurgie cardiaque et d’organiser une séance de simulation au bloc opératoire. Cette séance a été pensée et planifiée avec des experts en simulation et effectuée avec tous les équipements nécessaires au bloc opératoire pour s’assurer du réalisme.

    La participation de tous les membres de l’équipe, c’est-à-dire les chirurgiens cardiaques, les anesthésiologistes, les perfusionnistes, les assistants opératoires et les infirmières au cours de la séance de simulation, a permis de revoir le rôle de chaque individu, d’améliorer la fluidité et la vitesse des gestes à poser pour sauver la vie du patient. Cette séance a été appréciée par les individus impliqués. Ils ont même demandé de rapidement refaire la simulation pour améliorer leur efficience.

    SERVICE DE CHIRURGIE CARDIAQUE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

  • Nous prévoyons des séances au laboratoire de simulation tous les 6 mois afin d’exposer le plus grand nombre de personnel du bloc opératoire à ces situations critiques.

    Nous avons développé les réunions cliniques qui ont lieu au moins deux fois par mois afin de discuter des cas complexes et des complications majeures.

    Des réunions multidisciplinaires, incluant le personnel infirmier, les anesthésiologistes, les perfusionnistes, les chirurgiens cardiaques, l’infirmier-praticien et les étudiants, ont lieu mensuellement permettant de discuter des traitements et des avancées des soins de tous les champs de pratique des professionnels présents aux réunions.

    Nous présentons nos activités aux résidents du tronc commun de médecine interne et aux résidents des fondements chirurgicaux pour améliorer leurs connaissances dans la prise en charge des patients de chirurgie cardiaque aux soins intensifs. De plus, nous participons à la journée extraordinaire annuelle de cardiologie sur des sujets choisis par les résidents. Nous présentons également lors de rencontres de médecine interne et de cardiologie, sur le rapport annuel de notre service. Finalement, nous participons à l’amélioration de la qualité des soins en s’impliquant à l’INESS dans le dossier des TAVIS et à l’ICIS dans le dossier des soins en chirurgie cardiaque.

    Ces séances de simulation aident aussi à une meilleure gestion du stress qui accompagne ces situations d’urgence et à une performance plus efficace. La simulation est une méthode de formation continue qui permet à tous les acteurs impliqués de comprendre leur rôle respectif et de prendre conscience de ses forces et de ses défis.

    — —

  • 59

    De gauche à droite : Marie-Pier Leroux, Martine de Villers, Caroline Marois, Dominique Dostie, Dre Marianne Coutu, Julie Ouellette, Thierry Renaud-Lamarre, Vicky Ringuette, Dr Mohamed Abdel-Halim, Danielle Charest, Dr David Dubois

    SERVICE DE CHIRURGIE CARDIAQUE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

  • PUBLICATIONS

    ROSELLI EE, ABDEL HALIM M, JOHNSTON DR, SOLTESZ EG, GREENBERG RK, SVENSSON LG, SABIK JF 3RD, Open aortic repair after prior thoracic endovascular aortic repair. Ann Thoac Surg. 2014 Mar, 97(3): 750-6

    ABDALLA M, ABDEL HALIM M, BORA V, MAMOUN NF. Takotsubo cardiomyopathy complicating thoracoabdominal aortic aneurysm repair. J Clin Anesth. 2018 Feb;44:78-79.

  • 61

    SERVICE DE CHIRURGIE CARDIAQUE | LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

    ≈500 Le service de chirurgie

    cardiaque compte quatre chirurgiens qui opèrent environ 500 patients annuellement.

    STATISTIQUES

    Voici les types de chirurgies effectuées par l’équipe en place :

    • Coronarienne

    • Chirurgie valvulaire (reconstruction, remplacement et procédure de Ross)

    • Aortique

    • Chirurgie minimalement invasive et TAVI

    • Chirurgie complexe (reprise, etc.)

    • ECMO

    • Reconstruction de la paroi thoracique

    • Chirurgie collaborative avec d’autres spécialités chirurgicales (chirurgie thoracique, chirurgie générale, chirurgie vasculaire, radiologie d’intervention et urologie)

    + Volume d’opérations : 492* +

    * Cela ne comporte pas les activités réalisées aux cliniques externes.

  • SERVICE DECHIRURGIE THORACIQUE

  • 63

    En préopératoire, les patients se voient d’abord investigués de façon approfondie par les équipes de pneumologie et de médecine interne. À cette investigation extensive s’ajoute souvent un test de Jones (test d’effort au vélo) ainsi qu’un bilan métastatique (ebus, IRM tête). L’ensemble de ces examens nous permet de déterminer adéquatement le stade du cancer, le type de traitement et l’extension de la résection que peuvent tolérer nos patients. Une décision opératoire appropriée et réfléchie s’avère la pierre angulaire pour prodiguer des soins sécuritaires et de qualité.

    De plus, tous les cas complexes sont discutés au Comité de thérapie des cancers afin d’affiner nos décisions thérapeutiques.

    Une fois que la décision de procéder à une intervention chirurgicale est établie, nos patients sont mis en contact avec notre agente administrative à l’admission. Cette dernière agit comme personne-ressource accessible et rassurante. Très patiente et à l’écoute, les patients se sentent à l’aise de la contacter advenant qu’ils développent des symptômes grippaux

    par exemple. La chirurgie se verra alors tout simplement reportée de quelques semaines de façon à minimiser les risques postopératoires.

    Notre agente administrative, patiente et dévouée, est également une intervenante cruciale permettant d’octroyer des soins de grande qualité à nos patients, en