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1 RAPPORT ANNUEL Edition | Octobre 2015

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RAPPORT ANNUEL

Edition | Octobre 2015

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Mot du Ministre

Nous pouvons nous réjouir des performances réalisées par le commerce extérieur de notre pays à partir de 2014, dans un contexte mondial tendu, mais atténué pour notre économie par la baisse des factures des matières premières. L’amélioration de la demande adressée au Maroc et la consolidation du rythme d’accroissement des investissements directs étrangers (IDE), ainsi que l’amélioration des activités non agricoles ont fait que le commerce extérieur a connu une évolution assez soutenue depuis l’an dernier.

Cette tendance favorable s’est reflétée au niveau du déficit commercial global, qui a enregistré une baisse significative en 2014, avec des perspectives prometteuses pour le reste de l’année 2015, sous le double effet de l’amélioration des exportations et du recul des importations.

Le présent rapport relate les performances des échanges commerciaux extérieurs marocains durant l’année 2014 et les neuf premiers mois de 2015. Il est destiné aux honorables membres de la commission des secteurs productifs de la première chambre du parlement ainsi qu’à l’ensemble des acteurs du commerce extérieur du Royaume.

Nous traitons au niveau de la première partie du document le contexte international, appréhendé à travers l’analyse de la croissance mondiale et des comportements budgétaires et monétaires des principales puissances économiques. L’objectif est de faire ressortir les effets conjoncturels qui impactent les résultats du commerce extérieur.

Nous avons consacré la deuxième partie à la balance commerciale et comptes externes, en explorant les interactions des échanges

commerciaux extérieurs marocains avec le comportement des principales données de l’économie nationale et celles des pays partenaires et concurrents. De ce fait, les différentes dimensions de la performance commerciale du Maroc par rapport à ces groupes de pays, ont été analysées à travers une batterie d’indicateurs, à savoir le taux de dépendance à l’importation, le taux d’exportation et de pénétration, l’évolution comparative des soldes commerciaux et de ceux des balances courantes.

Quant à la conjoncture économique nationale, nous l’avons abordée dans la troisième partie, en mettant l’accent sur les effets fondamentaux qui impactent directement ou indirectement le commerce extérieur. A cet effet, nous nous sommes intéressés d’abord à l’effet de croissance, en analysant la contribution et l’apport des échanges commerciaux des biens et services à la croissance économique. Ensuite, nous avons traité les termes des échanges, en se basant sur l’évolution des indices des prix à l’exportation et à l’importation., puis sur le comportement du taux de change vis à vis des monnaies de nos principaux partenaires commerciaux.

Par ailleurs, la structure et les performances des échanges commerciaux des biens et services ont été détaillés dans les trois dernières parties, à travers une batterie d’indicateurs. Ces données ont fait l’objet d’une analyse croisée à l’échelle régionale, sectorielle et par régime économique. Les différentes dimensions de la performance commerciale ont été mises en relief, notamment en ce qui concerne les effets de structure, de performance, ainsi que ceux relatifs aux fluctuations des prix.

En vous souhaitant une bonne lecture du rapport sur les échanges commerciaux extérieurs 2014-2015, l’équipe du Ministère du Commerce Extérieur et moi-même demeurons à votre écoute pour de plus amples informations.

Monsieur Mohammed ABBOU

Ministre délégué Chargé du Commerce Extérieur

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Synthèse

Globalement, le contexte international demeure favorable à une amélioration de la demande adressée au Maroc à travers la reprise de la croissance dans la zone Euro. De même, la baisse des prix des matières premières dont notamment le pétrole est à même de contribuer positivement à la réduction du déficit commercial.

En effet, selon les dernières prévisions des institutions internationales1, la croissance de l’économie mondiale atteindrait 3,1% en 2015, soit un niveau légèrement inférieur par rapport au taux de 3,4% enregistré l’année précédente. Cette évolution s’inscrit dans un contexte marqué par la baisse des prix des matières premières, notamment du pétrole brut, et par de fortes variations des taux de change.

Aux Etats Unis, le taux de croissance de l’économie américaine est estimé à 2,6% en 2015, contre 2,4% en 2014. La demande intérieure serait soutenue par la baisse du prix du pétrole, mais elle serait freinée par l’appréciation du dollar.

Dans la zone euro, l’activité reprend mais à un niveau en deçà du potentiel économique de la région en raison notamment de la suspension des politiques de relance budgétaire par certains pays locomotives de la zone. Après la réalisation d’un taux de 0,9% en 2014, la croissance de la zone se raffermirait à 1,5% au cours de 2015 et à 1,6% en 2016.

Au Japon, après la double contraction de la production en 2014 (-0,1%), l’économie devrait renouer avec la croissance pour s’établir à 0,6% dès 2015 et à 1% en 2016. L’économie nipponne devrait bénéficier de la progression des exportations à la faveur de la dépréciation du yen.

En ce qui concerne les grands pays émergents et en développement, et suite à une progression de 4,6% en 2014, la croissance est estimée à 4% en 2015 et à 4,5% en 2016. Ces pays continueraient

d’être confrontés à une situation macroéconomique difficile.

Seule l’Inde poursuivrait son cycle d’expansion rapide, bénéficiant de la chute de prix de pétrole et de la relance de l’activité industrielle. Par contre, la Russie et le Brésil devraient connaître des contreperformances économiques extrêmes et pourraient même basculer dans la récession en 2015, après avoir enregistré un important ralentissement de la croissance l’année précédente.

S’agissant de la croissance du commerce mondial2, elle passera de 2,5% en 2014 à 2,8% en 2015, puis à 3,9% en 2016. Plusieurs facteurs ont contribué à l’atonie du commerce l’an dernier et au début de 2015. Il s’agit principalement du ralentissement de la croissance dans les pays émergents, des tensions politiques, de la reprise inégale dans les pays développés ainsi que des fortes fluctuations des taux de change qui ont compliqué les perspectives du commerce.

Quant au prix du pétrole, son cours moyen devrait s’établir à 50 $/baril en 2016. En revanche, les prix des matières premières non énergétiques enregistreraient globalement une baisse de 16,9% en 2015 et de 5,1% en 2016.

Au niveau national, l’année 2014 a été marquée par le ralentissement de la valeur ajoutée agricole et la légère reprise des activités non agricoles. La demande intérieure a enregistré, par ailleurs, un net ralentissement de son rythme d’évolution. Elle a enregistrée une croissance modérée en volume de 1,1% en 2014 contre 4,3% une année auparavant. En 2014, elle s’est constituée essentiellement de la consommation finale à hauteur de 71%, répartie à raison d’un quart pour la consommation publique et trois quart pour celle des ménages.

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L’inflation, exprimée par la variation de l’indice des prix à la consommation, s’est établie à 0,4% en 2014 contre 1,9% en 2013. Cette évolution reflète principalement le repli de 1,1%, après une appréciation de 2,4%, des prix des produits alimentaires.

L’économie nationale3 resterait marquée en 2015 par une légère reprise des activités non agricoles sous l’effet d’un environnement international peu favorable et d’une demande intérieure moins soutenue. Elle bénéficierait toutefois, d’une bonne campagne agricole 2014-2015 et d’une baisse importante des prix des matières premières notamment ceux du pétrole.

Sur le registre des échanges extérieurs, il convient de relever leur apport positif de 1,2 point à la croissance du PIB en 2014, réalisant ainsi la meilleure performance en la matière depuis 2010. La contribution globale des exportations à la croissance a atteint 2,1 points, contre un apport réel positif de 1,5 point en moyenne durant la période 2009-2013.

L’indice des prix à l’exportation a connu, quant à lui, une hausse de 2,3 points, alors que celui des importations a connu une baisse de l’ordre de 3,3 points. Cette évolution a impacté positivement les termes de l’échange qui se sont améliorés de 5,5 points en 2014.

La même tendance favorable s’est reflétée au niveau du déficit commercial global, qui a enregistré une forte baisse en 2014, sous l’effet de l’amélioration des exportations. Cette performance est le résultat du fléchissement du déficit du commerce des biens, ainsi que de l’amélioration du solde du commerce des services. En effet, le déficit commercial global a baissé en 2014 sous les effets conjugués de l’amélioration des exportations (20,6 milliards de dirhams, +7,4%) et la faible augmentation des importations de 1% (4 milliards de dirhams). Le déficit s’est donc réduit de

16,6 milliards de dirhams (-12,7%) pour s’établir à 114 milliards de dirhams.

A fin Août 2015, le déficit commercial au titre des biens et services s’établit à -50,9 milliards de dirhams contre -79,9 milliards de dirhams à fin Août 2014, en allégement de 36,3%. Ce résultat provient de la progression des exportations conjuguée à la baisse des importations.

A fin 2015, le solde commerciale poursuivra sa tendance baissière sous l’effet d’une évolution soutenue des exportations et de la baisse des importations induite par la régression du prix du pétrole entre autres et le ralentissement de la demande intérieur. Cette baisse est estimée à 25 milliards de dirhams soit 22% relativement à 2014.

Baisse du solde commercial de 25 milliards de dirhams

En effet, sur les plans des exportations des marchandises, celles-ci ont progressé de 7,9% en 2014 grâce à la dynamique remarquable des nouveaux métiers mondiaux du Maroc, notamment les secteurs automobile et électronique, et la consolidation des ventes des secteurs traditionnels. Ainsi, l’automobile est devenue le premier secteur exportateur, avec une part de 20,2% des expéditions totales des biens à l’étranger et une croissance de 26,8% en 2014. Sa performance a excédé celle des phosphates et dérivés malgré une croissance de 2,5% et une part de 19,2% en 2014, ainsi que du textile qui a affiché une croissance de 4,5% et une part de 16,7%.

Les exportations de services ont augmenté de 5% au cours de l’année 2014, tandis que le rythme de croissance enregistré entre 2009-2013, a connu une hausse de 6%. Cette croissance est principalement due à la progression enregistrée par la performance des secteurs du transport et de voyage, les plus importants exportateurs de services au Maroc.

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La décomposition sectorielle de l’évolution des exportations, confirme que l’effet de conjoncture a fortement affecté la croissance des exportations. Il est le résultat de la contribution positive du secteur des produits chimiques (6,23 points) et des secteurs du textile et des minerais.

Du point de vue de l’effet géographique, la part de l’Europe dans le total des exportations marocaines a progressé de près d’un point en 2014 pour s’établir à 67,6%, contre une moyenne de 65,5% entre 2009 et 2013, avec une progression de 10,3% des exportations vers cette zone.

A retenir dans ce cadre que la moitié des destinations des exportations marocaines (91 pays) n’absorbe que 0,74% des ventes en 2014 ; alors que quatre destinations (Espagne, France, Brésil et l’Italie) absorbent 50% de nos expéditions, de même que la moyenne entre 2009 et 2013.

Au titre des huit premiers mois de 2015, les exportations des marchandises ont atteint 142,8 milliards de dirhams en enregistrant une augmentation de 6,9%, ou de 9.2 milliards de dirhams, par rapport à la même période de l’an passé. La performance des exportations est soutenue par la progression des expéditions des phosphates et dérivés, de l’automobile ainsi que des produits agricoles et alimentaires, qui contribuent à la croissance des exportations totales respectivement à hauteur de 3,5 points, de 3 points et 2,3 points.

Cette hausse des exportations est estimée à 10,3 milliards de dirhams, soit plus de 5% à fin 2015 par rapport à l’année précédente.

Sur le plan des importations des biens, elles se sont établies en 2014 à 386,1 milliards de dirhams +0,6%). Elles ont été impactées par la baisse des cours internationaux des produits énergétiques et des produits de base. Ainsi, nos approvisionnements de l’étranger hors produits énergétiques ont connu une hausse de 4,3%, en se chiffrant à 293,6 milliards de dirhams contre 281,5 milliards de dirhams en 2013. Quant aux importations de produits énergétiques, elles

ont régressé de 10%, baisse imputable au recul des achats d’huile brute de pétrole et du gas-oil et fuel-oils. Quant aux dépenses de services se sont chiffrées à 73,8 milliards de dirhams en 2014, enregistrant une légère augmentation de 1%, contre une hausse annuelle moyenne de 7% au cours de la période 2009-2013. Ce résultat est dû à l'augmentation des frais de transport et de voyage, conjugué à la baisse des dépenses des autres services aux entreprises.

L’analyse de la structure géographique des importations illustre une forte persistance de la concentration des achats sur un nombre limité de pays. Ainsi, en 2014, les importations marocaines ont été réalisées à partir de 187 pays, dont 10 sont à l’origine de près de 70% de nos approvisionnements et 104 fournissent seulement 0,4% de la valeur globale des importations.

En 2014, l’Europe maintient sa position précédente, en tant que principal fournisseur du Maroc, avec une part de 61,3% dans le total des importations, contre une part moyenne de 58,8% au cours de la période 2009-2013.

Au titre des huit premiers mois de 2015, les importations des biens se sont établies à 247 milliards de dirhams contre 264.3 milliards de dirhams en 2014, soit une baisse de 6,5%. Cette régression résulte de la diminution de 30% des approvisionnements en produits énergétiques, ainsi que du recul des achats de produits alimentaires (-14,8%), notamment le blé, et de produits finis de consommation (-1,4%). Quant aux importations de biens d’équipement, de demi-produits et de produits bruts, elles enregistrent des hausses respectives de 8,5%, de 4% et de 6,3%. Cette baisse est estimée à 6 milliards de dirhams à fin 2015, soit -1,6% par rapport à 2014.

Les importations ont été impactées par la baisse des cours internationaux des produits énergétiques et des produits de base. Ainsi, la baisse des importations de l’huile brute de pétrole représente 48% du

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recul de la facture énergétique. Ce résultat est imputable à l’effet prix plus important que l’effet quantité. Sur le marché international, le prix du pétrole brut s’établit en moyenne à 46,99$/bl à fin août 2015 contre 62,33$/bl un an auparavant.

Quant aux échanges commerciaux réalisés dans le cadre des accords de libre-échange, ils demeurent relativement faibles et en désavantage du Maroc. En témoigne l’état des balances commerciales préférentielles qui sont toutes déficitaires. Une telle situation s’explique beaucoup plus par des facteurs structurels de l’offre exportable marocaine et du décalage conjoncturel de la croissance entre notre pays et ses

partenaires préférentiels qu’à la nature intrinsèque des accords commerciaux préférentiels concernés. Afin de remédier à ces déficits structurels, notre pays a entrepris diverses actions visant notamment la mobilisation d’une offre exportable compétitive à travers les plans sectoriels, ainsi qu’un accompagnement ciblé des exportateurs et une meilleure régulation des importations, à travers la mise en œuvre du plan de développement des échanges commerciaux 2014-2016.

Il faut signaler qu’en dépit de l’existence de ces accords, une grande partie des échanges commerciaux de notre pays n’est pas réalisée dans le cadre préférentiel (69,2%).

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Sommaire

Mot du Ministre ……………………………………………………………………………………………… 2

Synthèse…………………………………………………………………………………………………………… 3

1. Contexte international………………………………………………………………………………… 8

2. Balance commerciale et comptes extérieurs…………….………………………………… 10

3. Balance commerciale et environnement macro-économique…………………….. 16

4. Structure et performance s des exportations des biens par secteur et par marché………………………………………………………………………………………………………..

19

5. Structure et évolution des importations ……………..…………………………………….. 29

6. Structures et performance des échanges des services ……………………………….. 38

7. Glossaire………………………………………………………………………………………………………. 40

8. Annexes………………………………………………………….…………………………………………… 42

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1. Contexte international

Au titre de l’année 2015, le taux de croissance de l’économie mondiale devrait atteindre 3,1%, soit un niveau légèrement inférieur à 3,4%, enregistré en 2014.

La croissance mondiale est freinée par la suspension des politiques de relance budgétaire par certains pays locomotives de la zone euro et le ralentissement des activités dans les économies émergentes.

“3,1% est le taux de croissance de

l’économie mondiales projeté pour 2015. ”

Cette stagnation de l’économie mondiale serait confortée par la morosité des marchés des produits de base, notamment l’énergie et les métaux, l’amorce d’une déflation dans divers pays, particulièrement européens, et l’effet modéré des réformes structurelles initiées dans la plupart des pays développés. Ainsi, dans plusieurs pays émergents, la production a ralenti par rapport aux tendances du long terme au moment où les pays avancés renouent progressivement avec la croissance.

La reprise prévue peine toujours à prendre un élan significatif, entravée notamment par les déséquilibres structurels dans les pays récemment porteurs de la croissance globale, d’une part, et l’intensification des conflits géopolitiques dans différentes régions du monde, d’autre part.

En effet, dans les pays avancés, l’effet d’entraînement de l’économie américaine suscite de nombreux espoirs, au vu de l’accélération de la consommation et de l’activité des entreprises. En outre, la hausse du dollar a rendu plus attrayante la demande d’importation en provenance du reste du monde. En 2015, le taux de

croissance de l’économie américaine afficherait 2,6% contre 2,4% en 2014.

Croissance de la Zone Euro

2014 2015p 2016p

0,9% 1,5% 1,6%

En zone euro, l’activité reprend son redémarrage et ce, même si les résultats seraient certainement en deçà du potentiel économique de la région. Après un taux de 0,9% en 2014, les prévisions donnent une croissance de la zone de 1,5% en 2015 et de 1,6% en 2016.

Au Japon, après la double contraction de la production en 2014 (-0,1%), due à la hausse de la TVA, de 5% à 8 %, l’économie devrait renouer avec la croissance à partir de 2015 (0,6 %) et 2016 (1%) bénéficiant ainsi de la progression des exportations dues à la dépréciation du yen.

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En ce qui concerne les grands pays émergents, les perspectives ne sont pas très bonnes, sauf pour l’Inde dont l’activité économique garde toujours sa vivacité, avec un rythme élevé de progression qui dépasse les 7,3%. En revanche, la croissance de l’économie chinoise devrait se ralentir en raison des efforts entrepris pour réduire le rôle des investissements publics et du secteur de la construction dans la croissance économique. En 2015, le PIB chinois afficherait 6,8% après 7,3% en 2014.

Il en est de même pour les économies de la Russie et du Brésil qui devraient connaître des contreperformances extrêmes et pourraient même basculer dans la récession en 2015, après avoir enregistré un important ralentissement de la croissance en 2014.

Sur le marché financier international, la situation est marquée, en 2015, par l’annonce puis la mise en œuvre d’un programme européen d’assouplissement quantitatif (ou Quantitative Easing).

Initié par la Banque Centrale Européenne, ce programme de rachat de la dette du secteur public par la BCE vise, à moyen et long termes, à favoriser l'investissement, et partant la reprise économique et l'accélération de l'inflation. En effet,

l’injection de liquidités dans le marché se traduirait par la baisse du coût du financement du capital des entreprises.

L'afflux de liquidités dans les marchés européens, au moment où la Réserve Fédérale Américaine s'engage dans une politique de relèvement de ses taux directeurs, conduirait certainement à une dépréciation de l'euro qui renchérirait les importations et dynamiserait les exportations.

Ce programme vient en complément d’une série d’actions menées au cours de l’année 2014 (baisse des taux directeur et de dépôt), restées sans impact majeur sur la tendance baissière de l’inflation.

S’agissant de la croissance du commerce mondial, et selon l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), elle passera de 2,5% l’an dernier à 2,8% en 2015 en volume, puis à 3,9% en 2016. La croissance du commerce a été décevante ces dernières années, ce qui tient dans une large mesure à la faiblesse prolongée de la croissance du PIB après la crise financière et aussi en raison des tensions géopolitiques persistantes.

“ Croissance du commerce mondial

de 2,8% en 2015 contre 5,1% moyenne

annuelle depuis 1990. ” La croissance annuelle du commerce mondial reste bien inférieure à la moyenne annuelle de 5,1% enregistrée depuis 1990.

Entre 2012 et 2014, les échanges n’ont augmenté que de 2,4% en moyenne.

Plusieurs facteurs ont contribué à l’atonie du commerce l’an dernier et au début de 2015, selon les économistes de l’OMC.

Les fortes fluctuations des taux de change (notamment l’appréciation de 14% du dollar) ont compliqué les perspectives du commerce.

En ce qui concerne les pays émergents et en développement, leurs exportations ont augmenté de 3,1% et leurs importations de 1,8% en 2014, et l’OMC s’attend à des

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hausses respectives de 2,4% et de 2,5% en 2015.

Il s’agit principalement du ralentissement de la croissance dans les pays émergents, des tensions politiques (Ukraine, Moyen-Orient) et de la reprise inégale dans les pays développés.

Pour les pays développés, la croissance des exportations s’est établie à 2% en 2014 et 3% en 2015. Quant aux importations, elles ont progressé de 2,9% en 2014, pour atteindre 3,1% en 2015.

Source: OMC (septembre 2015)

2. Balance commerciale et comptes extérieurs

Allégement important du déficit commercial

L’année 2014 a été marquée par l’amélioration du solde de la balance commerciale des biens et des services du Royaume sous l’effet de l’amélioration des exportations. Cette performance résulte également de la baisse du déficit des échanges des biens ainsi que de l’amélioration du solde du commerce des services.

Valeur globale des échanges

La valeur des échanges commerciaux marocains a augmenté de 3,6% en 2014 pour s’établir à 715,8 milliards de dirhams.

“Augmentation de la valeur des

échanges commerciaux marocains de

3,6% en 2014”

Les échanges commerciaux des pays partenaires du Maroc ont augmenté de 2,4% et ceux des pays concurrents de 3,7% au terme de la même année.

Durant la période 2009-2013, les échanges commerciaux extérieurs du Maroc ont connu une croissance de l’ordre de 9% avoisinant celle des pays concurrents et supérieure à celle des pays partenaires qui progressaient respectivement de 9,6% et 3,9%.

Quant aux huit premiers mois de l’année 2015, les échanges commerciaux des biens et services se sont chiffrés à 479,2 milliards de dirhams, soit

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une légère baisse de 0,6% par rapport à la même période de l’année 2014.

Evolution de la croissance des échanges des biens et services

Le taux d’ouverture1 de l’économie marocaine a gagné 0,7 points en 2014 pour se situer à 77,4 % tandis que celui des pays partenaires se situe à 51,1% et celui des pays concurrents à 57,1%.

“77,4% Représente le taux d’ouverture de

l’économie marocaine en 2014.” Les taux d’ouverture moyens des pays clients et concurrents s’élèvent respectivement à 49,8% et 60,3% sur la période 2009-2013.

1 Le taux d’ouverture permet de mesurer le niveau d’intégration

global d’un pays au commerce international. Il est approché par le rapport de la somme des exportations (X) et des importations (M) des marchandises et des services au PIB.

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COMMERCE PRÉFÉRENTIEL

Dans le cadre de sa stratégie globale d’ouverture et de libéralisation, le Maroc s’est engagé depuis les années quatre-vingt-dix dans un chantier de réformes profondes et structurelles de son économie afin de moderniser et de réussir son intégration à l’économie internationale. Dans ce sens, le Maroc a procédé, à l’actualisation du cadre juridique régissant ses relations commerciales avec ses partenaires à travers la conclusion d’accords de libre-échange aussi bien avec son principal partenaire qui est l'Union européenne «UE» qu’avec un certain nombre de pays arabes, l’association européenne pour le libre échange «AELE», les Etats-Unis et la Turquie.

L’objectif stratégique de ces accords est de faire du Maroc une plateforme industrielle et commerciale performante, permettant aux investisseurs étrangers d’accéder, dans des conditions avantageuses, à de grands marchés de consommateurs potentiels et aux entreprises marocaines d’accéder facilement au marché de ses partenaires.

69,2% du commerce extérieur marocain des biens n’est pas réalisé dans un cadre préférentiel.

Les accords de libre-échange ont boosté les IDE qui ont connu un saut qualitatif depuis leur entrée en vigueur, ce qui reflète leur importance comme un catalyseur des IDE. En effet, ces derniers ont enregistré une augmentation de 7,8% en 2014 pour s’établir à 29,9 milliards de dirhams, ce qui a fait du Maroc la deuxième destination des IDE sur ce continent après l’Afrique de sud.

Cependant, les échanges commerciaux réalisés dans le cadre des accords de libre-échange demeurent relativement faibles et désavantagent le Maroc. En témoigne l’état des balances commerciales préférentielles qui sont toutes déficitaires.

Afin de remédier à ces déficits structurels, notre pays a entrepris diverses actions visant notamment la mobilisation d’une offre exportable compétitive à travers les plans sectoriels, ainsi qu’un accompagnement ciblé des exportateurs et une meilleure régulation des importations, à travers la mise en œuvre du plan de développement des échanges commerciaux 2014-2016.

L’analyse des chiffres des échanges commerciaux avec les pays signataire d’accords de libre-échange montre que notre pays tire profit au niveau des exportations qui ont affiché un trend ascendant un trend ascendant depuis l’entrée en vigueur de ces accords.

En dépit de l’entrée en vigueur de ces accords depuis plusieurs années, une grande partie des échanges commerciaux de notre pays n’est pas réalisé dans le cadre préférentiel (69,2%). Cela confirme que le déficit commercial est structurel et s’explique davantage par des facteurs structurels de l’offre exportable marocaine et du décalage conjoncturel de la croissance entre notre pays et ses partenaires préférentiels qu’à la nature intrinsèque des accords commerciaux préférentiels concernés.

En effet, le déficit commercial avec les pays signataires des accords de libre-échange s’est allégé de 7,1%, en glissement annuel, pour s’établir à 105 milliards de dirhams contre 113 milliards de dirhams à fin 2013. L’allègement du déficit commercial avec ces pays est imputable essentiellement à la progression des exportations qui ont connu une hausse remarquable de 11,2%, en se chiffrant à près de 142,5 milliards de dirhams contre 128,2 milliards de dirhams à fin 2013. Les importations, quant à elles, ont totalisé 247,5 milliards de dirhams contre 241,2 milliards de dirhams, enregistrant ainsi une légère hausse de 2,6%.

323 710 34 111 18 683 8 676 4 894

143 772 14 459 13 944 5 453 2 938

0%

20%

40%

60%

80%

100%

L'UnionEuropéenne

Etats-Unis Turquie Accord d'Agadir AELE

Répartition des échanges par commerciaux par régime en MDH

2014 Régime préférentiel 2014 Régime global

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Importations des biens et services

Les importations des biens et services se sont chiffrées à 414,9 milliards de dirhams en 2014, soit une hausse de 1% par rapport à l’année précédente, contre une amélioration de 9% entre 2009 et 2013. Ainsi, les importations représentent 58% de la valeur globale des échanges commerciaux extérieurs du Maroc. Cette part est inférieure de 1,2 point à celle des concurrents entre 2009-2013 et supérieure de 5,5 points par rapport à celle réalisée par les partenaires sur la même période.

L’acquisition des biens s’est élevée à 386,1 milliards de dirhams. Elle représente 82% des importations totales des biens et services (82% en moyenne entre 2009 et 2013), enregistrant une croissance de 0,6% en 2014. celle-ci était de 10% en moyenne entre 2009 et 2013, contre 10,3% enregistrée pour les concurrents et 3,4% réalisée par les partenaires.

Quant aux importations des services, elles ont crû de 1,5% en 2014 (5,1% durant la période 2009-2013) pour atteindre 73,8 milliards de dirhams contre une progression de 10,7% pour les pays concurrents.

Les importations des biens et services représentent 44,9% du PIB en 2014, contre 45,6% en 2013 et 46,5% en moyenne entre 2009 et 2013.

Ce taux demeure supérieur à celui des pays concurrents qui a été de l’ordre de 30% sur la période 2009-2013. Parmi les concurrents, la Chine est le pays dont le ratio des importations/PIB est le plus faible (23%) et la Malaisie le plus élevé (78%) en 2014.

Plus particulièrement, le taux de dépendance2 des biens du Maroc (41,8%) est plus élevé que son taux de dépendance des services (8,0%), ces taux ont évolué respectivement de -0,8 point et +0,1 point entre 2013 et 2014.

Le taux de dépendance des concurrents pour les biens est de 23,8%, soit une baisse de 1,4 point par rapport à 2013. Il est de 4,3% pour les

2 Ce taux mesure la dépendance de l’économie locale vis-à-vis de

l’extérieur. Il permet d’approcher l’importance des importations

relativement au PIB. Il est mesuré par le rapport des importations au PIB.

services, soit une hausse de 0,1 point par rapport à 2013.

Evolution comparée du taux de dépendance (TD) des biens et services

Durant les huit premiers mois de l’année 2015, les importations des biens et services ont reculé de 5,7 % par rapport à la même période de l’année précédente, en se chiffrant à 265 milliards de dirhams contre 280,9 milliards.

Les acquisitions des biens ont été de l’ordre de 247,1 milliards de dirhams en 2015, contre 264,3 durant les huit premiers mois de l’année 2014, soit une baisse de 6,5%.

“82% est le pourcentage des

acquisitions des biens par rapport aux

importations totales”

Quant aux importations des services, elles ont enregistré une hausse de 3,1% en passant de 48,2 milliards de dirhams 2014 à 49,6 milliards de dirhams 2015 durant la même période.

Exportations marocaines des biens et services

Les exportations marocaines des biens et services ont atteint 300,9 milliards de dirhams en 2014 (42% des échanges), se sont accrues de 7,4% contre une moyenne de 8,8 % entre 2009 et 2013. Ces taux s’élèvent respectivement à 5,1% et 9,1% pour les pays concurrents.

Quant aux exportations des services, elles se sont élevées à 92,8 milliards de dirhams durant la période en question de l’année 2015 contre 89,7 milliards de dirhams en 2014, soit une augmentation de 3,4%.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

2009 2010 2011 2012 2013 2014

TD Maroc TD concurrents Taux d'exportations des partenaires

source: OMC, FMI, HCP, Office

14

“Augmentation de 7,4% des

exportations marocaines en 2014 ”

En revanche, le niveau d’importation des pays partenaires a augmenté de 2,6% en 2014, contre une hausse moyenne de 3,5% entre 2009 et 2013, témoignant d’un renforcement de la concurrence sur les marchés des pays partenaires. Cela induit une redistribution des parts de marché au profit des pays les plus dynamiques à l’exportation.

Dans le même temps, les exportations marocaines des biens ont augmenté de 7,9%, alors que celles de ses concurrents se sont limitées à 4,8%. Le Maroc gagne davantage de parts de marché sur ses concurrents directs.

Les ventes des biens ont été de l’ordre de 142,9 milliards de dirhams durant les huit premiers mois de l’année 2015 contre 133,6 en 2014, soit une hausse de 6,9 %.

Quant aux exportations des services, elles se sont élevées à 92,8 milliards de dirhams durant la période en question de l’année 2015 contre 89,7 milliards de dirhams en 2014, soit une augmentation de 3,4%.

Le ratio des exportations marocaines au PIB demeure largement inférieur à celui de la dépendance des importations. Cet écart est difficilement soutenable à long terme.

“ et de 6,5% à fin août 2015. ”

S’agissant des exportations des services, elles ont augmenté en 2014 de 5,1%, et entre 2009 et 2013 de 3,3%. Les exportations des pays concurrents ont progressé de 7,1% en 2014. De plus, les exportations marocaines des services ont enregistré une augmentation similaire à celle des importations de services des pays partenaires (5,4%) alors qu’elles progressaient moins rapidement entre 2009 et 2013 (+4,5 points).

Globalement, en 2014, les exportations marocaines des biens et des services ont représenté 32,5% du PIB (alors qu’entre 2009 et 2013 la moyenne était de 33,3%), contre 29,1% pour les pays concurrents (alors qu’entre 2009 et 2013 la moyenne était de 30,4%).

Pendant les huit premiers mois de l’année 2015, les exportations des biens et services ont augmenté de 6,5 % par rapport à la même

période de l’année précédente, en se chiffrant à 214,1 milliards de dirhams contre 201 milliards

Taux des exportations

Plus précisément, le taux des exportations des biens au PIB a été de 21,6% pour le Maroc en 2014 contre 25,2% pour les pays concurrents.

La différence (3,6 points) est moins importante que celle observée entre 2009 et 2013 (6,1 points).

“Le taux d’exportation des services du

Maroc affiche un trend haussier et

dépasse celui des pays concurrents. ”

Au niveau des services, ce ratio a atteint 14,4% au Maroc en 2014, contre 3,9% pour les pays concurrents. Le différentiel (10,5 points) est sensiblement identique à celui observé entre 2009 et 2013 (9,2 points).

Allégement du déficit commercial

Déficit commercial global

Le déficit commercial global des biens et services a baissé en 2014 sous l’effet de l’amélioration des exportations (20,7 milliards de dirhams, +7,4%) et l’augmentation des importations de juste (1% ; 4,1milliards de dirhams). Le déficit s’est donc réduit de 16,6 milliards de dirhams (-12,7%) pour s’établir à 114,1milliards de dirhams.

Cette performance est le résultat du fléchissement du déficit du commerce des biens. Cette diminution est de 6,2% en 2014, équivalent de 12,2 milliards de dirhams, et de l’amélioration du solde du commerce des services de 10% avec une augmentation de 5,4 milliards de dirhams.

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

2009 2010 2011 2012 2013 2014

TE biens duMaroc

TE biens desconcurrents

TE services duMaroc

TE services desconcurrents

source: OMC, FMI, HCP, Office des Changes, calcul MCE

Evolution comparée du taux

15

Le solde commercial des services s’est amélioré en 2014 grâce à l’augmentation des exportations de 5,1% (+6,5 milliards de dirhams) contre une hausse des importations de 1,5% (+1,1 milliards de dirhams).

Sa capacité de résorption du déficit du commerce des biens est passée d’une moyenne de 25,3%, entre 2009 et 2013, à 31,8% en 2014.

Durant les huit premiers mois de l’année 2015, le déficit commercial global a baissé de 36,3 % pour s’établir à 50,9 milliards de dirhams contre 79,9 milliards de dirhams pendant la même période de l’année précédente. Cette baisse est le résultat du recul du déficit commercial des biens de 20,3% et de l’amélioration du solde commercial des services de 3,9%.

« Le déficit commercial global a baissé de 36,6% soit 29 milliards de dirhams »

En effet, le déficit commercial des biens s’est chiffré à 104,2 milliards de dirhams en 2015 contre 130,7 durant la même période en 2014. Quant au solde commercial des services, il a été de l’ordre de 43,2 milliards de dirhams durant les huit premiers mois de l’année en cours contre 41,5 milliards de dirhams durant les mêmes mois de l’année précédente.

C’est un indicateur de compétitivité révélée. Il permet de mesurer

l’effort d’exportation d’un pays en rapportant la valeur globale des

exportations au produit intérieur brut

Ratio du déficit

Le déficit des échanges extérieurs des biens et services a atteint 12,3% du PIB en 2014 (contre 13,2% entre 2009 et 2013). Le ratio du déficit du commerce des biens au PIB s’est établi à 20,1% en 2014 (en moyenne 21,7% entre 2009 et 2013) ; alors que celui de l’excédent du commerce des services au PIB, s’est chiffré à 6,4

% en 2014 contre une moyenne de 5,4 entre 2009 et 2013.

De ce fait, le solde du compte courant a vu son déficit reculer de 26,7%, passant de 71,4 milliards de dirhams en 2013 à 52,3 milliards de dirhams en 2014. Ce déficit représente 5,7% du PIB en 2014, contre une moyenne de 7,0% durant la période 2009-2013.

Par ailleurs, le solde des transferts courants s’est établi à 84,2 milliards de dirhams, résorbant ainsi 45,2% du déficit commercial des biens. Ce ratio a été de l’ordre de 37,2% entre 2009 et 2013.

Déficit du compte courant

Les transferts courants des Marocains Résidents à l’Étranger ont atteint 59,9 milliards de dirhams en 2014 contre 55,9 milliards de dirhams en moyenne entre 2009 et 2013. Ils ont évolué de 3,6% en 2014, soit la même croissance enregistrée en moyenne entre 2009 et 2013. En outre, les flux des revenus affichent un déficit de 22,5 milliards de dirhams, dus au transfert des revenus des investissements étrangers établis au Maroc.

A fin décembre 2014, les réserves internationales nettes se sont élevées à 187,7 milliards de dirhams, soit l’équivalent de 5,4 mois d’importation.

La zone de libre-échange tripartite, une étape importante vers l’établissement de la zone de libre-échange continentale

La Zone de Libre-Echange Tripartite (ZLET) regroupe le Marché Commun de l'Afrique Orientale et Australe (COMESA), la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC) et la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC). Ce bloc rassemble 26 pays, constituant un marché de plus de 680 millions de consommateurs.

Au titre de l’année 2014, le Maroc a exporté 442 millions USD vers les pays de la Zone de Libre Echange Tripartite (ZLET). L’Egypte est le principal partenaire du Royaume et absorbe 30 % de ces exportations, suivie par l’Angola (19 %) et l’Ethiopie (13 %). Les engrais et les voitures sont les principaux produits exportés, s’accaparant chacun 25 % du total des exportations, suivis par les préparations de poisson (14 %).

La compétitivité des exportations du Royaume risque de pâtir de l’entrée en vigueur de la ZLET

-250-200-150-100

-500

50100

2009 2010 2011 2012 2013 2014

Evolution des soldes commerciaux des Biens & Services du Maroc

SC Biens et ServicesSC BiensSC Services

Source: Office des Changes, calcul MCE

16

qui pousserait les Etats signataires du traité à s’orienter vers d’autres fournisseurs de taille, à l’instar de l’Afrique du Sud ou l’Egypte. De même que pour la ZLET, le Maroc, à l’image d’autres pays du Maghreb, risque de rester en marge de la dynamique institutionnelle liée à la construction de l’intégration commerciale africaine à travers la Zone de Libre-Echange Continentale (ZLEC) prévue pour les années à venir. En effet,

contrairement aux autres communautés économiques régionales, telles que la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest –CEDEAO- ou encore la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale –CEEAC-, les pays du Maghreb échouent à s’entendre sur les dispositions régissant une Zone de libre-échange maghrébine, condition nécessaire à l’arrimage du Maghreb à la ZLEC.

3. Balance commerciale et environnement macro-économique

L’économie nationale a été marquée par le ralentissement de la valeur ajoutée agricole, la légère reprise des activités non agricoles, soutenue par la consolidation de la demande intérieure et par l’amélioration de la demande mondiale adressée au Maroc.

La croissance de l’économie marocaine a légèrement ralenti en 2014 (+2,4%) alors qu’elle progressait en moyenne de 4,2% entre 2009 et 2013. Ce relâchement est le fait du recul de la valeur ajoutée du secteur primaire.

En effet, ce dernier a enregistré une croissance négative de -2,6%, alors qu’elle avait progressé de 18,5% en 2013. Les secteurs d’activités non agricoles ont affiché, de leur côté, un rythme de croissance modéré de 2% contre 1,2% en 2013.

La croissance moyenne du PIB marocain a été inférieure à la croissance mondiale de 0,9 point en 2014, inversant la tendance observée entre 2009 et 2013, quand le PIB marocain progressait plus vite que celui mondial (4,2% pour le Maroc contre 1,9% de croissance mondiale).

Apport des échanges commerciaux à la croissance

En 2014, les échanges extérieurs ont impacté positivement la croissance, avec un apport de 1,2 point, du fait d’une croissance des exportations des biens et services plus

importante que celle des importations des biens et services. Cet apport positif n’avait pas été observé depuis 2010.

« Contribution du commerce extérieur de 1,2 point à la croissance économique

en 2014 »

En ce qui concerne les exportations, leur part dans le total des emplois s’est élevée à 23,4% en 2014. Elles ont progressé en volume de 6,3% impliquant une contribution globale à la croissance du PIB de 2,1 points, contre un apport réel positif de 1,5 point en moyenne durant la période 2009-2013.

Toutefois, les importations qui représentent 31,8% du total des ressources de l’économie marocaine, se sont limitées quant à elles à une croissance en volume de 1,8% en 2014. Elles ont engagé un apport négatif de 0,8 point à la croissance du PIB, contre une contribution négative moyenne de 0,3 point par an entre 2009 et 2013.

5,9

4,2 3,8

5,2

3

4,7

2,4

0

2

4

6

8

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Evolution de la croissance du produit intérieur brut en volume

Source: HCP

0,3

2,1

-0,5 -0,8

-1,5

-1

-0,5

0

0,5

1

1,5

2

2,5

2013 2014

Contributions comparées à l’évolution du PIB aux prix de l’année précédente

Dépenses de consommation finale des ménages

Dépenses de consommation finale des Administrations publiques

Formation brute de capital fixe

Solde des échanges extérieurs de biens et services

Exportations de biens et services

Importations de biens et services

Variation de stocks

17

Les exportations des biens et services ont été le principal levier de la croissance en 2014, y contribuant à hauteur de 2,1 points. L’apport de la demande intérieure s’est limité à 1,2 point cette année, alors que sa participation à l’essor de l’économie s’élevait à 4,8 points en 2013.

La croissance économique commence à être tirée par la demande extérieure et à moindre degré par la demande intérieure.

"Exportations de Biens & Services: principal levier de la croissance en 2014

avec une contribution de 2,1 points"

La demande intérieure a marqué, un net ralentissement de son rythme d’augmentation. Elle a enregistrée une croissance modérée en volume de 1,1% en 2014 contre 4,3% une année auparavant. En termes courants, cette croissance est de l’ordre de 0,8% contre 5,5% en 2013. Cette demande est constituée essentiellement par la consommation finale qui a représenté 71% en 2014, répartie à raison de 75% de consommation des ménages et 25% de consommation publique.

Les dépenses de consommation finale des ménages ont augmenté de 3,2% après 3,7% en 2013, avec une contribution de 1,9 point à la croissance du PIB. Au niveau de la consommation publique, elle a enregistré un ralentissement de croissance passant de 4,2% en 2013 à 1,8% en 2014, avec une contribution à la croissance de 0,3 point.

L’investissement a enregistré un recul de 4% en 2014, reflétant essentiellement une baisse de 23,2% de la variation des stocks. La formation brute du capital fixe (FBCF), deuxième composante de la demande intérieure, a réduit sa baisse en enregistrant 0,4% au lieu de 1,5% en 2013. Il a constitué 29% du PIB en 2014 au lieu de 30% en 2013. En valeur, la formation brute du capital fixe a atteint 272,4 milliards de dirhams en 2014.

Le besoin de financement de l’économie nationale s’est ainsi allégé, passant de 7,7% du PIB en 2013 à 5,8% en 2014.

Indice des prix à la consommation

L’inflation, exprimée par la variation de l’indice des prix à la consommation, s’est établie à 0,4% en 2014 contre 1,9% en 2013. Cette évolution reflète principalement le repli de 1,1%, après une appréciation de 2,4%, des prix des produits alimentaires.

La baisse a concerné plusieurs produits notamment les agrumes, dont les prix ont reculé de 36,6%, sous l’effet de l’augmentation sensible de leurs productions. Aussi, d’autres produits ont vu leurs prix baissé comme les huiles, les œufs, la volaille et le lapin.

Par ailleurs, d’autres produits ont vu leurs prix augmenté notamment les poissons frais, les produits laitiers et les produits sucrés.

Au niveau des produits non alimentaires, les prix ont augmenté de 1,6% contre 1,5% en 2013. Cette hausse reflète essentiellement l’appréciation des prix au niveau du transport, de l’enseignement et des restaurants et hôtels. Les prix au niveau de la communication ont baissé de 4,6% contre 0,9% pour les loisirs et culture.

L’inflation au Maroc (0,4%) est largement inférieure à la moyenne mondiale (3,5%), confirmant la tendance de la période 2009-2013.

Indice des prix des échanges extérieurs

L’indice des prix à l’exportation a progressé de 2,3 points, en 2014. Cette progression résulte de la hausse des indices des prix de la plupart des secteurs d’activités à l’exception des minerais et de l’énergie qui ont affiché des baisses ainsi que les produits chimiques qui ont stagné en 2014.

0

20

40

60

80

100

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

%

Evolution de la structure de la demande intérieure

Stock FBCF Dépenses de consommation

18

Concernant les autres secteurs, les prix des produits mécaniques et métallurgiques ont augmenté de 13,7 points tirés par la valorisation des prix des voitures de tourisme.

« Progression de 2,3 points de l’indice des prix à l’export en 2014. »

Le prix dans le secteur électrique et électronique, quant à eux, ont également augmenté. Ils ont affiché une hausse de 6,7 points. Au sein du secteur, les appareils pour la coupure et les fils, câbles et autres conducteurs ont connu des hausses importantes de leurs prix s’élevaient respectivement à 35,7 points et à 42,7 points en 2014.

Aussi, les prix des produits agroalimentaires ont progressé de 4,9 points, reflétant l’affermissement des valeurs moyennes des crustacés mollusques et coquillages qui ont augmenté de 19,9 points.

De même, l’indice des prix agricoles a progressé de 2,8 points suite à la hausse des prix des tomates fraîches qui constituent le principal produit exporté par ce secteur.

Quant à l’indice des prix à l’importation, il a connu une baisse de 3 points en 2014.

« Baisse de 3 points de l’indice des prix à l’import en 2014. »

Par secteur d’importation, celui de la mécanique métallurgique, le premier secteur à l’importation, a connu une régression de ses prix de 3,3 points suite à la baisse, entre autres, des prix des voitures de tourisme et des voitures industrielles.

Les produits énergétiques, ont pour leur part connu une baisse des prix de 6,3 points en 2014, tirée par la diminution des prix du gas-oil et fuel-oil, des Huiles brutes de pétrole et du gaz de pétrole et autres hydrocarbures.

Les produits chimiques, quant à eux, ont vu leurs prix diminuer de 1,1 point suite à la baisse des prix des matières plastiques et des produits chimiques.

Pour ce qui est des produits agroalimentaires, leurs prix ont enregistré une baisse de 3 points. Les prix agricoles, quant à eux, ont affiché une baisse importante de l’ordre de 15 points en 2014, imputable au recul des prix du blé qui représente 54,4% des importations du secteur.

En ce que concerne les produits miniers, leurs prix ont augmenté de 11 points, résultant notamment de la hausse du prix des soufres brutes et non raffinés, qui ont progressé de 12,6 points en 2014. Egalement, l’indice des prix du secteur électrique électronique a affiché une augmentation de 3 points.

La hausse des prix à l’exportation et la baisse de ceux à l’importation ont eu un effet positif sur les termes de l’échange qui ont affiché une hausse de 9,5% en 2014. Cette progression est imputable essentiellement à l’amélioration des termes de l’échange des secteurs électrique électronique, des mines, du textile habillement ainsi que de la mécanique métallurgique.

Évolution des parités

La parité du dirham relativement aux différentes devises a connu des évolutions mitigées. En 2014, le dirham a stagné par rapport à l’euro et s’est déprécié vis-à-vis de la livre sterling et du dollar américain respectivement de 5,16% et de 0,09%. Par ailleurs, la monnaie nationale s’est appréciée respectivement de 14,9%, de 9% et de 4,1% face à la livre turque, au real brésilien et la roupie indienne.

0,0

2,0

4,0

6,0

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Poin

ts

Evolution des termes de l'échange par secteur

Textile et habillement Agro-alimentaire

Electrique electronique Mécanique metalurgique

9092949698

100102104106

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Indice Evolution du taux de change effectif (base

100 en 2010)

Nominal Reel

Source: FMI

19

4. Structure et performances des exportations des biens par secteur et par marché

Structure sectorielle des exportations

Les exportations ont progressé de 7,9% en 2014 grâce à la dynamique remarquable des nouveaux métiers mondiaux du Maroc, notamment l’automobile et l’électronique ainsi que la consolidation des ventes des secteurs traditionnels.

« La filière automobile, vedette à l’export en 2014 avec 20,2% des exportations

des biens »

En effet, l’automobile est devenue la première filière exportatrice, avec une part de 20,2% et une croissance de 26,8% en 2014, sa performance a excédé celle des phosphates et dérivés, qui ont enregistré une croissance de 2,5% et une part de 19,2% en 2014, la filière des textiles dont la croissance s’est élevée à 4,5%, avec une part de 16,7%la même année.

La dynamique de la filière automobile est due aux ventes de voitures, en croissance remarquable depuis 2012.

Concentration / diversification

La diversification par produits de l’offre exportable marocaine s’est améliorée en 2014 par rapport à 2013. L’indice du nombre de produits exportés (base 100=1998) s’est établi à 126 en 2014 dépassant de 7 points la valeur de l’indice en 2013 et de 6 points la moyenne de la période 2009-2013.

Ainsi le Maroc a exporté 3212 produits classés selon le système harmonisé à 6 chiffres, soit 187 produits de plus par rapport à 2013 et 166 produits de plus par rapport à la moyenne de 2009-2013. La moitié des produits exportés ne

participent qu’à hauteur de 0,1% à la valeur des expéditions totales en 2014. Cela signifie qu’il existe une forte concentration des exportations sur la moitié des produits au niveau global et par secteur.

L’analyse de la dispersion par rapport à la moyenne montre que 18 produits totalisent 50% de la valeur globale des exportations en 2014, contre 17 produits exportés entre 2009 et 2013.

« 18 produits exportés représentent 50% de la valeur globale des

exportations. »

Par ailleurs, l’indice de Herfindhal, qui mesure la concentration, s’est chiffré à 98% en 2014 et à 97,7% en moyenne entre 2009 et 2013. Ces valeurs renseignent sur la persistance de la faiblesse de la diversification de l’offre, combinée à une forte concentration des exportations sur un nombre limité de produits.

Chimie-parachimie

La chimie-parachimie est le premier secteur exportateur du pays en termes de valeur en 2014, avec un montant de 42 milliards de dirhams et une part de 21,3% des expéditions totales des biens.

Sa contribution à la croissance des exportations est de 1,4 point en 2014, contre une moyenne de 0,7 point entre 2009 et 2013.

Par nombre de produits, le secteur est le deuxième secteur exportateur marocain, avec une part de 24% en 2014. Le nombre de produits exportés est de 775 en stagnation par rapport à 2013.

Les exportations du secteur sont concentrées sur les engrais naturels et chimiques (40,6%) et l’acide phosphorique (30%). Elles ont été réalisées vers 129 pays en 2014, soit 7 pays de plus que la moyenne de 2009-2013.

-30%

-20%

-10%

0%

10%

20%

30%

2009 2010 2011 2012 2013 2014

Croissance des exportations des marchandises

20

Les prix à l’exportation des produits de la chimie et parachimie se sont améliorés en 2014 après avoir baissé depuis 2011. Leur indice des prix a crû de 22,7% en 2014 contre une croissance moyenne de 18,6% entre 2009 et 2013.

« Les engrais et l’acide phosphorique totalisent 70,6% des exportations du

secteur chimie-parachimie. »

De même, l’indice des volumes exportés a augmenté de 13,5% en 2014, contre une croissance moyenne de 5,9% sur la période 2009-2013.

Les ventes des engrais naturels et chimiques se sont accrues de 6,9% en 2014 contre une croissance annuelle moyenne de 30,3% entre 2009 et 2013.

Les ventes des acides phosphoriques ont progressé de 6%, contre une baisse moyenne de 10,6% sur 2009-2013.

Le Brésil est le premier client du Maroc des produits chimiques, sa part est de 22,9% en 2014 contre une moyenne de 21,1% entre 2009 et 2013. Le deuxième client est la France, avec une part de 9,9% en 2014 contre une moyenne annuelle de 10,7% sur 2009-2013.

Textile, habillement et cuir, deuxième exportateur du Maroc

Le secteur du textile, de l’habillement et du cuir est le deuxième secteur exportateur du Maroc. Sa part dans les exportations totales du pays est de 17,6% en 2014, contre une moyenne annuelle de 20,9% entre 2009 et 2013. Sa contribution à la croissance des exportations du Royaume est de 1 point en 2014, contre une contribution de 0,3 points sur 2009-2013.

Les ventes du secteur ont totalisé une valeur de 35,3 milliards de dirhams en 2014, soit une croissance de 5,5% en 2014, contre 2,2% en moyenne sur 2009-2013.

L’indice des prix à l’exportation du secteur a augmenté de 4,7% en 2014 contre une croissance moyenne de 0,1% entre 2009 et

2013, tandis que l’indice des volumes s’est amélioré de 18% en 2014, contre une croissance annuelle moyenne de 1,2% en moyenne entre 2009 et 2013.

Le textile est le troisième secteur exportateur en termes de produits, avec une part de 20,6%. Le nombre de produits exportés en 2014 est 662 en stagnation par rapport à 2013.

La moitié des exportations textiles est assurée par 17 produits en 2014, soit 2,6% du total des produits exportés par le secteur.

Le noyau dur des exportations de textiles est constitué des vêtements confectionnés et les articles de bonneterie qui représentent 78% des exportations du secteur en 2014. C’est ce qui explique la valeur élevée de l’indice de concentration du secteur (99,7%).

A elles seules, les ventes des vêtements confectionnés ont constitué 57,1% des ventes du secteur en 2014, et elles ont crû de 5,8%, contre une baisse annuelle moyenne de 1,4% sur 2009-2013.

« Les vêtements confectionnés et les articles de bonnèterie constituent 78%

des exportations du textile, de l’habillement et du cuir. »

Quant aux ventes des articles de bonneterie, elles ont constitué 20,8% en 2014, avec une croissance de 1,1%, contre une croissance annuelle moyenne de 3%.

Pour leur part, le premier client des produits textiles est l’Espagne, avec une part de 44% des exportations du secteur en 2014, contre une moyenne de 38,6% entre 2009 et 2013. Le deuxième client est la France, avec une part de 28,3% l’année 2014, contre une part moyenne de 34,1%.

21

Mécanique et Métallurgie

Les produits mécaniques et métallurgiques représentent le quatrième secteur exportateur du Maroc en 2014, avec une part dans les exportations globales de 16,4%, contre une part moyenne de 10,9% entre 2009 et 2013.

Le secteur a exporté une valeur de 32,8 milliards de dirhams, soit une croissance de 25,1% par rapport à 2013, contre une moyenne annuelle de 29,4% sur 2009-2013. Il a contribué à concurrence de 3,5 points dans la croissance des exportations marocaines en 2014. Le secteur est le premier en nombre de produits exportés, ces derniers s’élèvent à 790 produits en 2014, l’équivalent de 24,6% du nombre total des produits exportés.

« Le secteur de la mécanique et la métallurgie contribue de 3,5 points dans la croissance des exportations totales du

Maroc en 2014. »

La moitié des exportations a été assurée par 4 produits en 2014, soit 0,5% du nombre des produits exportés par le secteur.

L’appréciation des prix à l’exportation du secteur a été de l’ordre de 11,4% en 2014, contre une croissance annuelle moyenne de 2,7% sur 2009-2013. De même, l’indice du volume a progressé de 6,8% en 2014, contre une progression annuelle moyenne de 1,6% entre 2009-2013.

Les voitures de tourisme ont constitué 54,4% des exportations du secteur en 2014, soit 17,8 milliards de dirhams. Les expéditions à l’étranger des voitures de tourisme ont enregistré une augmentation de 85% en 2014 et de 126,3% entre 2009 et 2013. Le deuxième produit le plus exporté par le secteur est les parties d'avions et d'autres véhicules aériens ou spatiaux, avec une part de 9,5% en 2014.

La France est le premier client du Maroc pour ce secteur, avec une part de 30,8% en 2014 contre une moyenne de 26,5% entre 2009 et 2013. Le deuxième client est l’Espagne, avec une part de marché de 10,8% en 2014 et une moyenne de 13,5% sur 2009-2013.

Électricité et Électronique

Les produits électriques et électroniques constituent le quatrième secteur exportateur des biens, avec une part de 16,1% en 2014.

La contribution du secteur à la croissance des exportations a été de 2,5 points en 2014, contre une moyenne de 1,2 point entre 2009 et 2013. Leurs ventes l’étranger ont enregistré une valeur de 32,2 milliards de dirhams en 2014, soit une croissance de 16,8%. Celle-ci s’explique par un effet-prix significatif. En effet, l’indice des prix à l’exportation a marqué une croissance de plus de 400% en 2014 contre une baisse moyenne annuelle de 6,7% entre 2009 et 2013.

Pour sa part, l’indice des volumes exportés a augmenté de 14,2% en 2014, contre une croissance annuelle moyenne de 4,2% entre 2009 et 2013.

En termes de concentration, la moitié des ventes du secteur électrique a été réalisée par 2 produits en 2014, soit l’équivalent de 0,6% du nombre des produits exportés par le secteur la même année.

Ces ventes du secteur sont concentrées, à raison de 57,6%, sur les Fils, câbles et autres conducteurs isolés pour l’électricité, et sur les appareils pour la coupure ou la connexion des circuits électriques, à raison de 15,5% en 2014.

« La performance de l’électrique et l’électronique est le résultat de la

performance combinée des prix et des volumes à l’export »

22

Les ventes des appareils pour la coupure ou la connexion des circuits électriques ont augmenté de 48,8% en 2014, contre une croissance moyenne de 12,6% entre 2009-2013.

L’Espagne a été le premier client du Maroc pour ce secteur, avec une part de 36,8% des ventes du secteur en 2014 et une moyenne annuelle de 20,4% entre 2009 et 2013.

La France est le deuxième client, avec une part de 31,7% en 2014 contre une part moyenne annuelle de 40,8% sur 2009-2013.

Agroalimentaire

L’agroalimentaire est le cinquième secteur exportateur du Maroc, avec une part de 11,3% des expéditions totales des marchandises à l’étranger, et une contribution à la croissance de 1 point en 2014.

Les exportations du secteur ont atteint une valeur de 22,5 milliards de dirhams, en croissance de 9% en 2014, contre une moyenne annuelle de 7,2% sur 2009-2013.

Quant à l’indice des prix à l’exportation du secteur, il a enregistré une augmentation de 8,6% en 2014, contre une moyenne annuelle de 2,8% entre 2009 et 2013. En ce qui concerne l’indice des volumes, il a baissé de 2% en 2014, contre une croissance annuelle moyenne de 2,3% entre 2009 et 2013.

« Une baisse de 2% en volume des exportations agroalimentaires est

enregistrée en 2014. »

Le secteur a exporté 362 produits en 2014 dont 6 produits qui ont assuré la moitié des ventes à l’étranger. Les principaux produits exportés sont les préparations et conserves de poissons et crustacés, qui représentent 27,3% des exportations du secteur en 2014 contre 29,9% entre 2009 et 2013.

Ces produits ont été suivis par les crustacés, mollusques et coquillages, qui constituent 16,2% des ventes du secteur en 2014 contre une moyenne de 18,3% sur 2009-2013.

Par marchés de destination, les produits agroalimentaires ont été exportés vers 120 pays en 2014, soit 4 pays de moins qu’en 2013, et un pays de plus que sur la période 2009-2013.

Agriculture et pêche

L’agriculture et la pêche ont constitué 8,1% des exportations totales en 2014. Leur contribution à la croissance des exportations totales a été de 0,3 point en 2014.

Le secteur a totalisé une valeur à l’export de 16,2 milliards de dirhams en 2014, soit une croissance de 4,1% en 2014, contre une augmentation moyenne annuelle de 8% entre 2009 et 2013.

Les ventes à l’étranger des produits de l’agriculture, sylviculture et chasse ont constitué 79,3% des exportations totales du secteur en 2014. Elles ont marqué une croissance de 4,7% en 2014, contre une moyenne annuelle de 9,2% sur 2009-2013.

Quant aux ventes des produits de la pêche et aquaculture, elles ont représenté 20,7% des ventes du secteur et elles ont crû de 2,3% en 2014, contre 9% sur 2009-2013.

Les prix à l’exportation du secteur ont baissé de 2,9% en 2014 et de 0,7% par an entre 2009 et 2013. De même, l’indice des volumes s’est contractée de 8,1% en 2014, contre une régression annuelle moyenne de 2,1% entre 2009 et 2013.

23

« Les tomates fraîches, les agrumes et les légumes constituent plus de 50% des

exportations agricoles et de la pêche. »

Plus de la moitié des ventes du secteur est concentrée sur 3 produits en 2014. Il s’agit des tomates fraîches, des agrumes et des légumes.

Les tomates ont constitué 24% des exportations du secteur. Elles ont connu une progression de 7,7% en 2014, alors qu’elles ont évolué de 10,3% entre 2009 et 2013.

En revanche, les agrumes et les légumes ont par contre baissé respectivement de 2,9% et de 0,9% en 2014, alors qu’ils ont réalisé une croissance annuelle moyenne respectivement de 6,5% et de 7% sur la période 2009-2013.

Le secteur a exporté vers 88 pays en 2014, contre une moyenne de 91 destinations entre 2009 et 2013. La France, l’Espagne et les Pays bas ont détenu 67,4% des ventes à l’étranger du secteur en 2014.

Mines

Les exportations des minerais se sont élevées à 11,9 milliards de dirhams en 2014. Elles ont enregistré une baisse de 5,4% en 2014, contre une croissance annuelle moyenne de 19% sur 2009-2013. Leur contribution dans les exportations totales a été négative. Elle a été de l’ordre de 0,4 point en 2014.

En ce qui concerne les prix des exportations des produits miniers, ils se sont appréciés de 14,5% en 2014, contre une croissance annuelle moyenne de 3,4% entre 2009 et 2013. Quant aux volumes, ils ont baissé de 2% en 2014 par rapport à l’année précédente, contre une croissance annuelle moyenne de 2,3% entre 2009 et 2013.

« Une baisse de 2% en volume des exportations agroalimentaires est

enregistrée en 2014. »

La part des ventes à l’étranger des phosphates a baissé en 2014 à 68,6%, contre une part moyenne de 76,2% entre 2009 et 2013. Cette baisse est le fait de la régression des ventes de ce produit de 9,8%, alors qu’il a crû de 19,6% sur 2009-2013.

Les marchés de destination des produits miniers sont au nombre de 82 pays en 2014, contre une moyenne de 78 pays entre 2009 et 2013. La moitié des exportations du secteur a été absorbé par 8 pays en 2014. Les Etats Unis a été le premier client, avec une part de 12,4%, suivis par le Mexique (6,8%) et la Chine (6,7%).

Effets de performance et de structure

La performance des exportations des biens au titre de l’année 2014 s’explique dans une large mesure par un effet-performance qu’un effet de structure. Ce dernier est le résultat de la contribution positive du secteur des produits chimiques (6,2 points) et des secteurs du textile et des mines.

De même, l’effet de structure sur la croissance a été positif, avec une contribution de 0,7 point qui est dû notamment à la contribution des secteurs de la mécanique (0,3 points) et des minerais (0,2 points).

-40%

-20%

0%

20%

40%

60%

80%

2010 2011 2012 2013 2014

Ecart de croissance Effet performance

Effet structure

24

Récapitulatif des principaux indicateurs des exportations sectorielles

Performance des exportations des marchandises à fin août 2015

Au titre des huit premiers mois de 2015, la performance des exportations est soutenue par les exportations des phosphates et dérivés qui ont regagné leur place de premier poste à l’export. Elles se sont chiffrées à 30,4 milliards de dirhams, enregistrant de ce fait une hausse de 19,5%.

La bonne tenue des exportations est également issue de la progression de plus en plus prononcée des exportations des secteurs des nouveaux métiers mondiaux du Maroc (MMM) comme l’automobile, contribuant à hauteur de 3 points à la croissance des exportations totales. Ces ventes, d’un montant de 30,2 milliards de dirhams, ont progressé de 13,7% ou l’équivalent de 3,7 milliards de dirhams par rapport à fin août 2014. Cette hausse est tirée par la croissance de 17,2% des exportations du segment de la construction, avec un chiffre d’affaires à l’export de 15,2 milliards de dirhams, et celles du segment du câblage qui ont progressé de près de 9,1%.

S’agissant des exportations agricoles et agro-alimentaires, celles-ci ont connu une croissance de 10,5%, l’équivalent de 2,7 milliards de dirhams. Cette performance s’explique essentiellement par la bonne tenue des exportations des industries alimentaires qui ont enregistré une hausse de près de 16,3%, soit 2,3 milliards de dirhams.

En revanche, les exportations du secteur du textile et cuir ont accusé un léger repli de 1,7%, en se chiffrant à près de 22,4 milliards de dirhams. Les ventes d’articles de bonneterie et des vêtements confectionnés ont connu des baisses respectives de près de 5,5% et de 0,4%.

De même, les exportations du secteur de l’électronique et de l’aéronautique ont accusé une baisse de 1,5% et de 1,1% respectivement.

25

Structure et performances des exportations par marché

A fin 2014, le Maroc a expédié les marchandises vers 182 destinations, soit 8 pays de plus par rapport à la période comprise entre 2009 et 2013. L’écart type de la période 2009-2014 est de l’ordre de 6 pays, avec une moyenne de 2 nouveaux marchés par an.

La moitié des destinations (91 pays) n’absorbe que 0,74% des ventes en 2014 et une moyenne de 0,7% entre 2009 et 2013. L’Espagne, la France, le Brésil et l’Italie s’accaparent plus de 50% des exportations, de même que la moyenne durant la période 2009-2013.

En termes sectoriels, les exportations demeurent concentrées sur un nombre réduit de destinations et ce, dans la mesure où la valeur maximale de la médiale se limite à 8 pays et concerne le secteur des minerais, suivi de 7 pays pour le secteur de l’agroalimentaire.

L’indice de concentration a atteint en 2014 près de 90% avoisinant sa moyenne de 90,2% entre 2009 et 2013. Au niveau sectoriel, il a enregistré des niveaux élevés, notamment pour les secteurs de l’agroalimentaire, des minerais et des produits chimiques, avec respectivement 93,4%, 92,6% et 90,3%.

Augmentation des exportations dans le cadre du régime préférentiel

Quant aux exportations réalisées dans le cadre du régime préférentiel, elles représentent 29,3% du total des exportations du Maroc à destination du reste du monde et 41,1% dans le global exporté vers ces pays. Elles se sont élevées à 58,6 milliards de dirhams à fin 2014, enregistrant ainsi une hausse de 17,2% par rapport à l’année précédente.

Exportations vers l’Europe

La part de l’Europe dans le total des exportations a augmenté de près d’un point en 2014 par rapport à 2013 pour s’établir à 67,6%, contre une moyenne de 65,5% entre 2009 et 2013 avec une progression de 10% des exportations vers cette zone.

L’Europe contribue à hauteur de 82% à la croissance globale des exportations.

L’Espagne, la France, l’Italie et la Grande Bretagne ont participé respectivement à hauteur de 70%, 10%, 12% et 6% à la croissance globale vers ce continent.

« Les exportations vers l’Europe ont progressé de 10% en 2014 »

En 2014, l’Espagne devient désormais notre premier client, suivie de la France, avec des parts respectives de 32,5% et 30,4% des exportations totales sur l’Europe, contre des parts moyennes de 27,9% et 34% durant la période 2009-2013.

Les exportations vers le marché espagnol, d’un montant de 43,9 milliards de dirhams, ont progressé de 24,8% en 2014, soit l’équivalent de 8,7 milliards de dirhams. Cette évolution est le résultat notamment de la hausse enregistrée par les ventes des appareils pour la coupure ou la connexion des circuits électriques, des voitures de tourisme et des fils, câbles et autres conducteurs isolés pour l’électricité qui se sont appréciées respectivement de 1,7, 1,5 et de 1,4 milliard de dirhams.

Les exportations vers la France ont progressé de 3,1% pour s’établir à 41,1 milliards de dirhams. Cette évolution est imputable à des hausses respectives de 48,8% et 10,7% des voitures de tourisme et des fils, câbles et autres conducteurs isolés pour l’électricité.

Ces deux produits représentent des parts respectives de 10% et de 17% des exportations vers ce pays.

Cette évolution est imputable à des hausses respectives de 48,8% et 10,7% des voitures de tourisme et des fils, câbles et autres conducteurs isolés pour l’électricité. Ces deux produits représentent des parts respectives de 10% et de 17% des exportations vers ce pays.

26

Hausse des exportations vers l’Europe dans le cadre préférentiel

Répartition des exportations préférentielles en 2014 (%)

Le total exporté vers l’Union Européenne dans le cadre préférentiel s’est chiffré à près de 48,7 milliards de dirhams, soit près de 83,2% du total des exportations préférentielles et 38,4% du total exporté vers cette zone. Il a enregistré une hausse significative de l’ordre de 23,1% en 2014

Les exportations vers cette zone sont principalement constituées des produits finis de consommation, produits d’alimentation, boissons et tabac et les demi produits, avec des parts respectives de 40,7%, 24,3% et 18%. Elles sont concentrées au niveau de quatre pays qui constituent 59,3% du total des exportations préférentielles en provenance de cette zone à savoir, la France (29,6%), l’Espagne (17,3%), l’Italie (6,6%) et l’Allemagne (5,8%).

S’agissant des principaux produits exportés vers l’Union Européenne, les voitures de tourisme occupe le premier rang, avec une part de 30,2% du total des exportations préférentielles de cette zone, suivis des engrais naturels et chimiques (7,4%), de l’acide phosphorique (7,1%) et des crustacés, mollusques et coquillages (5,8%).

Les expéditions des tomates fraiches et des préparations et conserves de poissons et crustacés, constituent quant à elles, les parts respectives de 4,1% et 3,6% du total des ventes de ces produits auprès de l’Union Européenne dans le cadre préférentiel en 2014.

Baisse des exportations préférentielles vers l’Association Européenne de Libre Echange

Quant aux exportations réalisées dans le cadre préférentiel avec l’AELE, elles ne représentent que 2,2% des exportations préférentielles totales marocaines et 68,2% du total exporté vers cette zone, en baisse de 31,7% en 2014 et elles sont concentrées au niveau de la Suisse qui absorbe plus de 66,4% des ventes dans cette zone.

Ces exportations sont principalement constituées des demi-produits et des produits bruts d'origine minérale, avec des parts respectives de 35% et de 31%.

« Les exportations vers l’AELE accusent une baisse de 31,7% en 2014 »

S’agissant des principaux produits exportés vers l’AELE, l’argent brut et ouvrage mi-ouvrés en argent et les phosphates sont classés au premier rang, avec les parts respectives de 34,4% et de 22,2% du total des exportations préférentielles destinées à cette zone, suivis des voitures de tourisme (13,5%) et de l’or industriel (10,8%).

Rebond des exportations préférentielles vers la Turquie

Les exportations préférentielles effectuées sur la Turquie représentent 5,7% des exportations préférentielles totales et 72,7% des expéditions totales à destination de ce pays en 2014. Les marchandises exportées dans le cadre préférentiel ont augmenté de 36,1%.

« Les marchandises exportées dans le cadre préférentiel ont enregistré une

augmentation de 36,1%. »

Les produits finis de consommation forment l’essentiel des exportations préférentielles avec la Turquie, à hauteur de 47% en 2014, suivis des demi produits et des produits bruts d'origine minérale, avec des parts respectives de 28% et de 14,8%.

Les principaux produits exportés dans ce cadre concernent les voitures de tourisme avec la part de 46%, suivies des exportations d’acide phosphorique et des phosphates qui constituent respectivement 17,3% et 14,3% des exportations préférentielles vers la Turquie en 2014.

Exportations vers l’Asie

Les exportations globales à destination de l’Asie ont atteint 23,4 milliards de dirhams en 2014, contre 22 milliards un an auparavant, soit une

L'Union Europée

nne 83%

Etats-Unis 7%

Turquie 6%

Accord d'Agadir

2%

AELE 2%

27

hausse de 6% par rapport à l’année précédente, contre une moyenne de 23,6 milliards de dirhams durant la période entre 2009 et 2013.

« Les exportations vers l’Asie ont augmenté de 6% en 2014,31% sont

exportés vers l’Inde »

Ce continent contribue à raison de 9% à la progression globale des exportations. Ce résultat s’explique par la hausse des exportations de 12,9%, de 77,5% et de 52,7% respectivement vers l’Inde, Bengladesh et de la Corée du Sud.

Les exportations vers l’Inde représentent 31% des exportations vers le marché asiatique en 2014, contre une moyenne de 37% entre 209 et 2013. Elles ont enregistré une hausse de 12,9% pour s’établir à 7,3 milliards de dirhams.

Cette évolution a pour origine la progression de 13,4% des ventes de l’acide phosphorique représentant une part de 79% des exportations totales vers ce pays, suivi des phosphates avec une part de 16% et une hausse de leurs ventes de 7,3%.

Les expéditions vers le Bangladesh représentent 6,3% du total des ventes sur l’Asie en 2014, contre une moyenne de 3,6% durant la période 2009-2013.

Elles ont progressé de 77,5% pour atteindre 1,5 milliards de dirhams. Les ventes sur ce marché sont peu diversifiées et se concentrent sur les phosphates et dérivés, avec une part de 99,8%. Celles-ci ont connu une hausse de 77,3% pour atteindre presque 1,5 milliard de dirhams à fin 2014.

Exportations vers l’Amérique

Les exportations de marchandises vers l’Amérique ont accusé une baisse de 3,9% en 2014, en se chiffrant à 19,6 milliards de dirhams, contre une progression moyenne de 29% entre 2009 et 2013. Ces contreperformances s’expliquent par la régression des exportations vers le Brésil de 13,2% d’un montant de 9,2 milliards de dirhams contre une hausse moyenne de 46% entre 2009 et 2013. De même, les exportations vers les Etats-Unis ont enregistré une quasi-stagnation contre une progression moyenne de 19% entre 2009 et 2013.

En 2014, les exportations vers le Brésil et les Etats-Unis représentent respectivement 47% et 37% des exportations totales vers le continent américain, contre des parts moyennes respectives de 43% et 40% au cours de la période 2009-2013.

Les exportations vers le marché brésilien sont passées à 9,2 milliards de dirhams en 2014, contre 10,6 milliards de dirhams un an auparavant, soit une baisse de 13,2%. Ce repli est dû à la régression des exportations des engrais naturels et des poissons frais, salés, séchés ou fumés qui ont connu des baisses respectives de 28,4% et de 48,3% par rapport à 2013, contre des hausses moyennes respectives de 51% et de 11% durant la période 2009-2013.

Les exportations vers le marché des Etats-Unis sont restées quasiment stables en 2014 en se chiffrant à 7,2 milliards de dirhams, contre une hausse moyenne de 19% entre 2009 et 2013.

Cette évolution est due principalement aux contreperformances enregistrées par les ventes des phosphates qui ont baissé de 54,8% pour s’établir à plus d’un milliard de dirhams en 2014, contre une hausse moyenne de 11% entre 2009 et 2013.

Concentration des exportations préférentielles vers les Etats-Unis sur les phosphates et dérivés

Les exportations vers les États-Unis d’Amérique ont atteint 4,08 milliards de dirhams en 2014, soit une part de 7% de la valeur des exportations réalisées dans le cadre des accords de libre-échange et 56,7% des ventes totales destinées à ce pays. Elles ont baissé de 13,3% en 2014.

0% 20% 40% 60% 80%

Europe

Asie

Amérique

Afrique

Australie et Océanie

Structure des exportations par région géographique

2009-2013

2014

2013 Source: Office des

28

Les ventes aux États-Unis dans le cadre préférentiel sont constituées des demi-produits à hauteur de 46,1% en 2014, suivis des produits bruts d'origine minérale (29%). Elles demeurent concentrées sur les engrais naturels et chimiques (45,5%), phosphates (24,9%), conserves de légumes (8,3%) et les préparations et conserves de poissons et crustacés (6,5%).

Exportations vers l’Afrique

Enfin la part des exportations vers l’Afrique dans les exportations globales a atteint 8,6% en 2014, contre une moyenne de 7,9% entre 2009 et 2013. Le taux de croissance des exportations vers le marché africain a été de 5,7% en 2014 avec un montant de 17,3 milliards de dirhams, contre une progression moyenne de 18,6% durant la période 2009-2013. L’amélioration des exportations vers ce continent s’explique par la hausse des ventes à destination de l’Ethiopie, de la Mauritanie et du Congo populaire qui ont affiché des progressions respectives de 517,5 millions de dirhams, 341 millions de dirhams et de 322,1 millions de dirhams.

Les exportations vers l’Ethiopie ont connu une grande mutation.

Elles se sont chiffrées à 522,9 millions de dirhams en 2014 contre seulement 5,4 millions de dirhams un an auparavant, soit 517,5 millions de dirhams de plus.

Ce résultat est dû notamment aux exportations des engrais naturels et chimiques qui se sont élevées à 468,7 millions de dirhams en 2014.

L’Algérie demeure le premier client du Maroc sur le continent africain suivi de la Mauritanie, avec des parts respectives de 10,2% et de 9,1% du total des exportations des marchandises vers le continent africain en 2014, contre des parts

moyennes respectives de 12,5% et 6,3% durant la période entre 2009 et 2013.

Les exportations vers ces pays ont enregistré une quasi-stagnation pour l’Algérie et une hausse de 32,4% pour la Mauritanie.

Exportations préférentielles dans le cadre d’accord d’Agadir

En ce qui concerne l’accord d’Agadir, les exportations ont atteint seulement 1,1 milliard de dirhams en 2014, et ne représentent que 1,9% de l’ensemble des exportations préférentielles marocaines et 50,8% du total exporté vers cette zone. Elles se sont accrues de 68,1% et sont concentrées au niveau de l’Egypte qui constitue plus de 58,1% des ventes vers cette zone.

Les exportations sont constituées essentiellement des produits finis de consommation (85%) et des produits finis d'équipement industriel (10,2%).

Les principaux produits exportés vers les pays de l’accord d’Agadir sont les voitures de tourisme avec la part de 78,8% en 2014. Elles ont atteint 473 millions de dirhams .

Le tarif extérieur commun, un impact mitigé sur les exportations marocaines vers la CEDEAO

Les pays de l’Afrique de l’Ouest se sont inscrits dans un processus d’intégration régionale, basé sur la proximité géographique, culturelle et des liens historiques. Ce processus est couronné par la création de la CEDEAO qui est arrivée aujourd’hui au stade de l’union douanière avec l’adoption d’un tarif extérieur commun (TEC). Cette politique commerciale commune se veut être un catalyseur pour le renforcement de la coopération commerciale entre les quinze pays membres de ce groupement et leur intégration dans la chaîne de valeur mondiale.

Le TEC a mis en place les jalons d’une politique commerciale commune entre les pays ouest-africains. Il s’accompagne d’une ferme volonté des pays de la CEDEAO de stimuler la production alimentaire locale, de s’industrialiser et surtout de promouvoir les échanges intra régionaux.

Pour les entreprises marocaines, le nouveau régime douanier s’accompagne avec un lot d’opportunités en faveur des exportateurs à prendre en considération dans leurs stratégies commerciales. Plusieurs produits ont subi des

-100%

0%

100%

200%

2009 2010 2011 2012 2013 2014

Evolution des exportations par région

Afrique Amérique

Source: Office des Changes

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baisses de droits de douane comme les engrais, les composants électroniques ou encore plusieurs médicaments. En revanche, ce nouveau régime représente des menaces pour certains produits marocains exportés vers la région comme le ciment.

Toutefois, la concurrence sur ce marché risque d’être rude face aux entreprises de la communauté européenne. En effet, la CEDEAO a approuvé l'Accord de Partenariat Economique avec l'UE qui prévoit de libéraliser le marché ouest-africain pour 75% des produits européens sur une période de 20 ans.

5. Structure et évolution des importations

Structure sectorielle des importations

Au titre de l’année 2014, les importations des biens se sont établies à 386,1 milliards de dirhams, en enregistrant une légère augmentation annuelle de 0,6%.

Cette évolution est nettement inférieure à la tendance moyenne de la période 2009-2013 qui est de l’ordre de 4,2%.

En volume, les achats de l’étranger ont connu une hausse de 13,7%, contre une baisse de 6% en 2013 et une progression positive moyenne de l’ordre de 2,2% au cours de la période 2009-2013. Les importations ont été impactées par la baisse des cours internationaux des produits énergétiques et des produits de base en général.

Ainsi, nos approvisionnements de l’étranger hors produits énergétiques ont connu une hausse de 4,3%, en se chiffrant à 293,6 milliards de dirhams contre 281,5 milliards de dirhams en 2013.

Les importations de produits énergétiques ont régressé de 10% ; baisse imputable au recul des

achats d’huile brute de pétrole et du gas-oil et fuel-oil.

« Les importations de produits énergétiques ont régressé de 10% en raison de la baisse des achats d’huile

brute de pétrole et du gas-oil et fuel-oil. »

Ainsi, le recul des importations de biens s’explique dans une large mesure par un effet-prix reflété par la baisse de l’indice des prix des importations globales de l’ordre de 0,1% en 2014, contre une croissance moyenne positive de 1.3% au cours de la période 2005-2009.

Par contre, l’indice des volumes a augmenté de 2,3%, contre une tendance baissière moyenne annuelle de 1,6% durant la période 2009-2013.

En ce qui concerne l’analyse de la concentration, elle révèle que 50% de ces produits ne fournissent que 0,1% du total des importations. En 2014, le Maroc a importé 15000 produits classé en système harmonisé (sh10), contre 11409 produits en 2013.

L’évolution des importations en 2014 est principalement le fait des secteurs des produits énergétiques et ceux mécaniques et métallurgiques qui représentent ensemble presque la moitié des importations des biens en 2014.

-30-20-10010203040

050

100150200250300350400450

20

04

20

05

20

06

20

07

20

08

20

09

20

10

20

11

20

12

20

13

20

14

En

%

En m

illia

rds

de

dh

Evolution des importations des biens

Importations des biens

Taux de croissance

0

50

100

150

200

250

300

2009 2010 2011 2012 2013 2014

54,1 68,5 90,4

106,6 102,3 92,6

209,8 229,5

267,4 280,3 281,5 293,6

En

mil

lio

ns

de D

H

Evolution des importations des biens

Produits énergétiques

Importations hors produits énergétiquesSource: Office des Changes

Moyenne

2009-20132013 2014

Agriculture 20,2 18,9 24,9

Agro-alimentaire 22,2 25,1 25,3

Electrique Electronique 32,9 37,3 40,9

Energie 81,5 99,3 89,6

Mécanique métallurgique 87,7 98,8 94,3

Minerais 5,4 4,9 6,4

Non définit 2,8 2,9 3,1

Produits chimiques 61,7 70,6 74,8

Textile et habillement 23,4 26 28,7

Total 338,1 383,7 388,1

source: Office de Changes

Importations par grands secteurs

Valeurs en milliards de dirhams

30

Industries mécaniques et métallurgiques

Les importations des industries métalliques et métallurgiques, premier secteur importateur avec 24,1% des importations totales, se sont élevées à 93,1 milliards de dirhams contre une moyenne de 87,7 milliards de dirhams au cours de la période 2009-2013. Elles ont baissé de 5,7% en 2014, contre une hausse de 3,2% en 2013. La contribution du secteur à la croissance globale des importations a atteint -1,4 point en 2014 contre +0,4 point en moyenne entre 2009 et 2013.

« La baisse des importations, des industries métalliques, et

métallurgiques est due à la diminution des volumes importés »

Le recul des importations de ce secteur a été essentiellement le fait de la diminution des volumes importés, avec une baisse de l’indice des quantités de 7,2%, lequel n’a régressé en moyenne que de 2,8% durant la période 2009-2013.

S’agissant de l’indice des valeurs moyennes à l’importation du secteur, il a baissé de 1,2% en 2014, contre une moyenne de 0,6% durant la période de 2009-2013.

Les importations du secteur totalisent 25,1% du nombre global des produits importés, soit plus de 1211 produits en SH (06) en 2014.

Les machines et appareils divers, les voitures particulières et les véhicules industriels, ajoutés au fer et acier en blooms et ébauches représentent 35% du total des importations du secteur en 2014.

Les baisses des achats à l’étranger des voitures industrielles et de la demande locale des machines et appareils divers et des parties et pièces détachées pour véhicules industriels expliquent la régression des importations du secteur en 2014.

Ces produits ont enregistré des taux de baisses respectives de 13,1%, de 12.9% et de 3%.

En revanche, les acquisitions de voitures de tourisme totalisant 11% des importations du secteur, elles ont connu une hausse de l’ordre de 8,4% en 2014. Les importations des voitures de tourisme d’origine asiatique satisfont une part importante de la demande locale. Celles en

provenance de la chine représentent 22,4% des importations totales des voitures de tourisme en 2014. Les achats de la Chine de ces produits se sont inscrits en importante hausse depuis 2010.

« Les achats de voitures de tourisme, qui représentent 11% des importation du

secteur, ont augmenté de 8,4% »

Les importations des voitures industrielles proviennent à 21% de la Turquie, 13,7% de l’Allemagne et 11% de la Roumanie. Les achats en provenance de ces deux derniers pays se sont inscrits en hausses respectives de 24,6%, 11,1%en 2014. Par contre, les importations en provenance de la Turquie ont connu une baisse de 3%.

Par ailleurs, l’Italie a représenté 20,5% du total des achats à l’étranger, avec une hausse de l’ordre de 26% en 2014, suivi du marché espagnol, avec une part de 19,5%, lui permettant d’occuper le troisième rang des fournisseurs du Maroc. En revanche, les achats en provenance d’Espagne ont régressé de 1,3% en 2014.

Quant aux importations de voitures de tourisme en provenance de la France, elles ont régressé en 2014, pour occuper la cinquième place derrière la Turquie.

Produits énergétiques

Le secteur de l’énergie est le premier contributeur à la croissance des importations. Les achats du secteur à l’étranger ont représenté 23,2% des importations globales en 2014 en se chiffrant à près de 89,3 milliards de dirhams, en baisse de 10%, contre une

24,1 23,2 19,2

10,6 7,4 6,5 6,5

1,6

25,6

16,7 18,8

12,7 12,4

5,3 6,9

1,6

0

5

10

15

20

25

30

Mécan

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En

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Textiles et

hab

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Agro

-alimen

taire

Agricu

lture

Min

erais

% Structure des importations des biens par secteur (2004-2014)

2014 2004Source:Office des Changes

31

croissance moyenne de 10,1% au cours de la période 2009-2013.

« Le secteur de l’énergie est le premier contributeur à la croissance des

importations »

En 2014, les importations du secteur sont concentrées à hauteur 88,2% sur le Gas-oils et fuel-oils, sur l’huile brute de pétrole et sur le gaz de pétrole et autres hydrocarbures, qui représentent respectivement 35,3%, 31,4% et 21,5% en 2014.

Les approvisionnements ont progressé de 46,2% en 2014, contre une croissance moyenne de 9% au cours de la période 2009-2013. La valeur unitaire de ce produit est passée de 3 584,9 DH/tonne en 2009 à 4 791,3 DH/tonne en 2014. Cette hausse explique 72% de l’évolution de l’indice des prix du secteur de l’énergie.

Les importations des gasoils et fuel-oils et l’huile brute de pétrole, ont régressé respectivement de 11,5% et de 22,9% en 2014, contre des baisses de 3,6% et de 3,1% en 2013.

En 2014, 31,6% des importations des gas-oils et fuel-oils proviennent des États-Unis.

Les approvisionnements réalisés à partir de ce pays ont enregistré une régression de 16,7%. L’Espagne et la Russie assurent respectivement 21,5% et 13,3% des besoins en gaz et autres carburants. En 2014, les achats en provenance de ces pays se sont inscrits en baisses respectives de 28,9% et de 20,2%.

Les importations de l’huile brute de pétrole proviennent à 52,7% de l’Arabie Saoudite. Les achats originaires de ce pays ont régressé de 17,3%.

Industries chimique et para-chimique

Le secteur de la chimie et parachimie est le troisième contributeur à l’importation, avec une part de 19,2%.Il a progressé de 5,2% en 2014 pour s’établir à 74,2 milliards de dirhams. Il a affiché une croissance moyenne de 6,7% durant la période 2005-2009. Les importations du secteur constituent 31,6% du nombre total des produits importés, soit plus de 1529 produits (niveau SH6) en 2014.

« Les plastiques et produits chimiques représentent les principales matières achetées dans l’industrie chimique et

para-chimique »

L’indice des valeurs moyennes à l’importation du secteur a régressé de 1,2% en 2014. Par contre, l’indice du volume a progressé de 2,3% en 2014.

Les achats du secteur sont concentrés sur les matières plastiques et produits chimiques. En 2014, ces produits ont réalisé 26,6% du total des importations du secteur.

Produits agricoles

En 2014, la production céréalière a reculé de 27%. Cette situation a provoqué une augmentation des importations des produits agricoles, de l’ordre de 32,4%, contre une baisse de 25,2% enregistrée en 2013.

« Le recul de la production céréalière de 27% a causé une hausse d’importation

en produits agricoles de 32,4% »

Les volumes importés ont connu une progression, augmenté de 58,2%, alors qu’il baissait en moyenne de 0,8% au cours de la période 2009- 2013. Celui des valeurs moyennes a régressé de 6% en 2014, contre une baisse moyenne de 1% durant la période 2009-2013.

Les importations du secteur représentent 5% du nombre des produits importés, soit plus de 242 produits en (niveau SH06) en 2014, contre une moyenne de 239 produits en 2009-2013.

Les approvisionnements en produits agricoles sont constitués essentiellement de blé et de maïs, qui représentent 67,9% des importations globales du secteur en 2014.

0

5000

10000

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

5572

3585 4791 6301 6635 6353

5812

6754 4236 5183

6670 7548 7251 6948

Dh/Tonnes

Evolution du prix moyen des produits énergitiques

Pétrole brut Gas oil et fuel oilsSource:Office des

32

La hausse de l’indice des volumes du secteur est due au comportement des quantités importées de blé. Il a atteint 89,2% en 2014. Les quantités importées de ce produit sont passées de 2,4 millions de tonnes en 2009 à 4,1 millions de tonnes en 2012 et a régressé à 2,7 en 2013 millions de tonnes en 2010 pour atteindre le volume record de 5,2 millions de tonnes en 2014.

Les achats de blé à l’étranger ont enregistré une progression de 54,4% en 2014 pour s’établir à 12,6 milliards de dirhams. Ils ont contribué à hauteur de 73,3% à la croissance globale des importations du secteur.

Les approvisionnements du Maroc en blé ont été comblés par la France, le Canada et l’Allemagne respectivement à hauteur de 41,8%, 17% et 10,8%. Les achats d’origine française et allemande ont régressé respectivement de 84,2% et de 50,3% en 2014 par rapport à 2013.

Industries électrique et électronique

Les importations des industries électriques et électroniques ont représenté 10,6% des importations totales des biens en 2014 et ont enregistré un taux de croissance de 9,8%, pour s’établir à 40,9 milliards de dirhams, contre une croissance moyenne de 3,4% au cours de la période 2009-2013.

Elles sont dominées par les appareils pour la coupure ou la connexion des circuits électriques et les fils, câbles et autres conducteurs isolés pour l’électricité qui représentent 33,4% de l’ensemble des importations du secteur.

« Les importations en industries électrique et électronique constitue 10,6% des importations de bien en

2014 »

L’indice des valeurs moyennes à l’importation du secteur a enregistré une baisse de 4,3% en 2014, contre une régression moyenne de 1,6% durant la période 2009-2013. En revanche, l’indice des volumes a stagné en 2014, contre une hausse moyenne de 3,1% durant la même période.

Les importations des appareils pour la coupure ou la connexion des circuits électriques ont augmenté de 19,8% en 2014. Ces produits proviennent de la France et de l’Espagne respectivement à hauteur de 37,6 % et de 35,3%. Les achats effectués à partir de ces marchés ont progressé de près de 125%.

Textile et habillement

Avec 7,4% des importations totales, les industries du textile, de l’habillement et du cuir ont enregistré une hausse de 10,3% en 2014, après une stagnation en 2013.

La hausse des importations de ce secteur résulte essentiellement de l’accroissement de 17,8% des achats des tissus et fils de fibres synthétiques et artificielles qui représentent 21% des importations du secteur.

« Hausse du textile de 10,3% en 2014 après la stagnation de l’année

précédente »

En 2014, les achats de ces produits ont été effectués de l’Allemagne, de la France, du Royaume Uni, de la Corée du Sud et de l’Espagne, et ont représenté respectivement 30,3%, 15%, 9,9%, 7,1% et 6% des approvisionnements globaux.

Ils ont enregistré des taux de croissance respectifs de 0,1%, 14,7%, 2,2%, 41,9% et de 3,6% en 2014.

Agroalimentaire

Les importations du secteur agroalimentaire ont augmenté de 0,8% en 2014, contre une moyenne de 8% entre 2009 et 2013.

Elles se caractérisent par leur relative diversification, mais avec toutefois une concentration sur les tourteaux et autres résidus des industries alimentaires, les huiles végétales brutes, le sucre, le thé, le lait, le beurre et les tabacs qui totalisent 58,7% des importations du secteur en 2014.

0500

100015002000250030003500

2009 2010 2011 2012 2013 2014

2294 2281 2905 2947 3014

2460

DH

/To

nn

e

Evolution des prix moyens des céréales

blé Mais OrgeSource: Office des

33

« Les importations agroalimentaires se caractérisent par leur relative

diversification »

Les achats les tourteaux représentent 18,4% des importations agro-alimentaires. Ils ont baissé de 1,9% en 2014. Les principaux fournisseurs de ce produit sont l’Argentine et les États-Unis qui couvrent à elles seuls, 50,3% des approvisionnements totaux du Maroc de ce produit, suivis de l’Egypte et l’Ukraine, avec des parts respectives de 14,4% et de 12,2%.

Quant aux importations d’huile de soja brute ou raffinée qui représentent 13% des importations agro-alimentaires, elles ont augmenté de 2,8% en 2014. Les principaux fournisseurs de ce produit sont l’Allemagne, l’Argentine, la Russie et les Etats Unis.

Les importations en provenance de l’Allemagne couvrent, à elles seules, 31% des besoins. Elles ont enregistré une hausse de 4,4% en 2014.

Par contre, les importations du sucre ont accusé une baisse de l’ordre de 22,4%, avec une part de 11,4% et proviennent essentiellement du Brésil.

Minier

Les importations du secteur minier ont connu une hausse de 29,2% en 2014, %, pour s’établir à 6,3 milliards de dirhams contre une croissance moyenne de 10,8% durant la période 2009-2013.

Sa contribution à la croissance globale des importations en 2014 a été de +0,4 point contre un apport moyen de -0,4 point durant la période 2009-2013.

La croissance des importations de ce secteur est notamment le fait de l’effet volume, dans la mesure où l’indice des quantités importées a progressé de 71,6%.

IMPORTATIONS DES MARCHANDISES AOUT 2015 : BAISSE DE 6,7%

Au titre des huit premiers mois de 2015, les importations des biens se sont établies à 247 milliards de dirhams contre 264,3 milliards de dirhams en 2014, soit une baisse de 6,5%.

Cette régression résulte de la baisse de 30% des approvisionnements en produits énergétiques (-19,7 milliards de dirhams) et de recul des achats de produits alimentaires de 14,8% (-4,4 milliards de dirhams) ainsi que la régressions des achats des produits finis de consommation de 1,2% (-0,6 milliards de dirhams).

Les achats de l’étranger des produits bruts, de demi-produits et des biens d’équipement ont pour leur part poursuivi leur augmentation en enregistrant des croissances respectives de 6,34% 8,5% ; confirmant ainsi la bonne santé de l’économie marocaine.

Les importations ont été impactées par la baisse des cours internationaux des produits énergétiques et des produits de base. Ainsi la baisse des importations de l’huile brute de pétrole représente 47,5% du recul de la facture énergétique. Ce résultat est imputable à l’effet prix plus important que l’effet quantité. Sur le marché international, le prix du pétrole brut s’établit en moyenne à 46,99$/bl à fin août 2015 contre 62,33$/bl un an auparavant.

Pour les approvisionnements en céréales, ils ont baissé de 20,1% pour atteindre 10 milliards de dirhams, contre 12 milliards de dirhams fin août 2014. Cette régression est attribuable à la diminution de l’ordre de 26,5% des quantités importées du blé.

0500

100015002000

2009 2010 2011 2012 2013 2014

577 1661

1299

DH/Tonne Evolution du prix moyen du soufre

brut

Source: Office des

34

Répartition des importations par marché

Forte contribution de l’Europe dans la croissance des importations

En 2014, la structure géographique des importations marocaines n’a pas connu de changements majeurs. En effet, les achats en provenance de l’Europe et de l’Asie sont restés les plus dominants, avec une croissance plus soutenue.

L’analyse de la structure géographique des importations illustre une forte persistance de la concentration des achats sur un nombre limité de pays. Ainsi, en 2014, les importations marocaines sont réalisées à partir de 187 pays, dont 10 sont à l’origine de près de 70% de nos approvisionnements et 104 fournissent seulement 0,4% de la valeur globale des acquisitions.

Importations dans le cadre du régime préférentiel

S’agissant des importations des marchandises réalisées dans le cadre du régime préférentiel, elles représentent 31,6% de l’ensemble des importations du Maroc en provenance du reste du monde et 49,3% dans le global importé en provenance de ces pays. Elles se sont élevées à 121,9 milliards de dirhams à fin 2014,

enregistrant ainsi une hausse de 4,5% par rapport à l’année précédente.

Légère hausse des importations en provenance de l’Europe

En 2014, l’Europe consolide sa position, en tant que principal fournisseur du Maroc, avec une part de 61,3% dans le total des importations, contre une part moyenne de 58,8% au cours de la période 2009-2013.

Les achats en provenance de cette région ont atteint 236,8 milliards de dirhams, avec une croissance de 2,3%, contre une progression moyenne de 3,5%. Malgré ce recul relatif, l’Europe contribue positivement à la croissance totale des importations, en présentant un apport de 2,8 points contre une moyenne de 2,1 points entre 2009-2013.

L’Espagne demeure le premier marché d’approvisionnement du Maroc, avec une part de 21,8% des importations des biens réalisés auprès du continent européen.

Les achats en provenance de ce pays d’une valeur de 51,7 milliards de dirhams ont presque stagné en 2014, contre une hausse moyenne de 8,4% durant la période 2009-2013. La France, deuxième fournisseur, avec 21,7% du total des achats en provenance de l’Europe, a enregistré une croissance de 2,7% en 2014, contre une augmentation moyenne de 0,8% enregistrée durant la période 2009-2013. Les importations originaires d’Allemagne, 3e pays fournisseur européen, totalisent 8,5% des achats marocains du continent de l’Europe. Elles ont progressé de 9,5% en 2014 contre 4,2% durant la période 2009-2013.

C. simple C. 2009-13 PartContribution

pt

Contribution

%

Europe 3 9,7 61,3 1,8 144,6

ESPAGNE 0,1 12,6 21,8 0 0,5

FRANCE 3,8 4,7 21,7 0,8 26,5

ALLEMAGNE 9,7 6,2 8,5 0,8 25,3

Asie -3,6 10,2 21,2 -0,8 -63,8

CHINE 11,4 6,5 36,1 3,5 -97,5

ARABIE SAOUDITE -11,2 19,5 25,5 -3,1 84,9

IRAQ -36,9 22 8,8 -5 136,7

Amérique -3,4 8,3 11,5 -0,4 -31,8

ETATS-UNIS -6 11,9 60,7 -3,8 111,9

ARGENTINE 5,4 31,9 11 0,5 -16,2

BRESIL -32,1 2,9 10,4 -4,7 141,1

Afrique 2,4 9,6 5,2 0,1 9,7

ALGERIE 3,3 17 55,1 1,8 76,6

EGYPTE 10,9 7,9 22,7 2,3 96,3

TUNISIE -7,3 0,6 8,5 -0,7 -29,1

Océanie 18,9 6,3 0,3 0 3,6

NOUVELLE ZELANDE 8,4 16,7 56,3 5,2 27,5

AUSTRALIE 36,2 -4,1 43,7 13,8 72,9

KIRIBATI 0 0 0

Autres 19672 -38,6 0,5 0,5 37,6

Total 1,3 9,6 100 1,3 100

2013-2014

Union Européenne* 94 984 24,6 77,9 -46 196 51,4

dont : - France 20 168 5,2 16,5 -2 822 86

Espagne 21 089 5,5 17,3 -10 971 48

Italie 11 709 3 9,6 -7 817 33,2

Allemagne 11 905 3,1 9,8 -8 491 28,7

Etats-Unis d’Amérique 10 378 2,7 8,5 -6 297 39,3

Turquie 10 607 2,7 8,7 -7 270 31,5

Accord d'Agadir 4 322 1,1 3,5 -3 191 26,2

dont: - Egypte 3 525 0,9 2,9 -2 867 18 ,7

Tunisie 707 0,2 0,6 -248 64,9

Jordanie 90 0,1 -76 15,6

AELE** 1 633 0,4 1,3 -328 79,9

dont : - Suisse 1 299 0,3 1,1 -432 66,7

Norvège 333 0,1 0,3 97 *

Islande 0 9 *

Total des Accords 121 924 31,6 100 -63 282 48,1

Total général 386 118 100 31,6 -186 105 51,8

(**) Association Européenne de Libre Echange

Part en % dans le

total préférentiel

Part du préférentiel

dans le global (%)

Importations en

million de dirhams

Importations réalisées dans le cadre des accords de libre échange en 2014

Solde

commercial

Taux de

couverture (%)

(* ) Il s'agit des vingt-huit pays de l'Union Européenne

35

Importations depuis l’Union européenne dans le cadre préférentiel

Les achats réalisés auprès de l’Union Européenne dans le cadre préférentiel se sont chiffrés à près de 95 milliards de dirhams, soit près de 78% de l’ensemble des importations préférentielles et 48,2% du total importé de cette zone en 2014.

L’augmentation a été peu significative en 2014 (+0,7%).

Les importations en provenance de cette zone sont principalement constituées des demi-produits et des produits finis d’équipements industriel et des produits finis de consommation, avec des parts respectives de 31,7%, 24% et 23%.

Elles sont concentrées à hauteur de 68,3% au niveau de quatre pays à savoir, la France (21,2%), l’Espagne (22,2%), l’Italie (12,3%) et l’Allemagne (12,5%).

S’agissant des principaux produits importés en provenance de l’Union Européenne, les voitures de tourisme occupent le premier rang, avec une part de 8,5% du total des importations préférentielles de cette zone, suivis des produits chimiques (5%), du gaz de pétrole et autres hydrocarbures (4,9%) et des voitures industrielles (4,2%).

D’autres produits les matières plastiques artificielles et les médicaments, avec des parts respectives de 4,1% et 3,4% du total des achats effectué auprès de l’Union Européenne dans le cadre préférentiel en 2014.

Importations depuis l’AELE dans le cadre préférentiel

Quant aux importations réalisées dans le cadre préférentiel avec l’AELE, elles ne représentent que 1,3% des importations préférentielles totales marocaines et 54,8% des importations

totales provenant de ce pays, en baisse de 21,1% en 2014. Elles sont concentrées au niveau de la Suisse qui assure plus de 90% des approvisionnements en provenance de cette zone.

Ces achats sont constitués essentiellement des produits finis de consommation et des produits finis d’équipements industriels, avec des parts respectives de 43% et de 25,3%.

S’agissant des principaux produits importés en provenance de l’AELE, les médicaments sont classés au premier rang, avec une part de 24,7% du total des importations préférentielles effectuées auprès de cette zone, suivis des mouvements d’horlogerie (11,3%) et des machines et appareils divers (8,5%).

Importations depuis la Turquie dans le cadre préférentiel

Les importations préférentielles en provenance de la Turquie représentent 8,7% des importations préférentielles totales et 75,3% de l’ensemble des acquisitions effectuées auprès de ce pays en 2014. Le total importé dans le cadre préférentiel s’est accru de 36,1%.

Les demi-produits forment l’essentiel des importations préférentielles avec la Turquie, à hauteur de 39,6% en 2014, suivis des produits finis d’équipements industriel et des produits finis de consommation, avec des parts respectives de 31,1% et de 25,5%.

Les autres produits achetés dans ce cadre concernent les fils et profilés en fer ainsi que les voitures industrielles, qui constituent respectivement 17% et 13,5% des importations préférentielles en provenance de la Turquie en 2014.

Importations en provenance de l’Asie

L’approvisionnement en « étoffes de bonneterie » a renforcé la position de la Chine parmi les fournisseurs asiatiques

Union Européenne

78%

Etats-Unis 8%

Turquie 9%

Accord d'Agadir

4% AELE 1%

Répartition des importations préferentielles en % en 2014

Source: Office des Changes

36

Concernant nos achats de l’Asie, ils représentent 21,2% des importations totales des biens, contre une moyenne annuelle de 23,2% durant la période 2009-2013. En termes de valeur, ces importations ont diminué de 3,9%, contre une croissance moyenne de 10,2%, avec une contribution négative de 63,8% à la croissance globale des importations des biens en 2014.

Nos principaux pays fournisseurs asiatiques sont la Chine, l’Arabie Saoudite et l’Iraq avec des parts respectives de 36,1%, 25,5% et 8,8%, contre des moyennes de 31,3%, 25,6% et de 10,5% durant la période 2009-2013.

Ainsi, la Chine demeure notre 3e pays fournisseur, avec près de 7,6% des acquisitions globales du Maroc et enregistre le plus grand déficit hors pays des ALE. Les importations en provenance de la Chine ont progressé de 11,2%, en 2014, principalement sous l’effet de la hausse des achats des « machines automatiques de traitement de l’information», des « étoffes de bonneterie » et des « tissus et fils de fibres synthétiques et artificielles » qui ont progressé respectivement de 2,9%, 35,2% et 26,4%, et qui occupent dans leur ensemble une part de plus de 15% dans les importations globales issues du pays.

Baisse des achats des produits en provenance de la zone d’Amérique

En 2014, les achats d’origine américaine représentent 11,5% du total des achats à l’étranger. Ils se sont établis à 44,3 milliards de dirhams, enregistrant un fléchissement de 4,2% en 2014, contre une progression moyenne de 8,1% durant la période 2009-2013. Leur contribution négative à la croissance globale des importations a été de 31,8% en 2014, contre un apport négatif de 6,1% en 2013.

Parmi les pays du continent, les États-Unis d’Amérique demeurent le premier fournisseur du Maroc, avec une part de 60,7% en 2014 et de

6,9% de nos importations globales, soit notre 4e pays fournisseur.

Les importations en provenance de ce partenaire ont régressé de 7,2%, contre une croissance moyenne annuelle de 11,9% enregistrée au cours de la période 2009-2013.

Les importations en provenance de l’Argentine, 11,0% du total des achats à partir de ce continent, ont progressé de 5,4% en 2014, contre une croissance moyenne de 31,9% durant la période 2009-2013.

Cette évolution est due à l’augmentation des achats du maïs qui représente 41,3% des approvisionnements originaires du pays, et qui a progressé de 23,9% en 2014.

Importations depuis les Etats-Unis dans le cadre préférentiel

Les importations en provenance des États-Unis d’Amérique ont atteint 10,3 milliards de dirhams en 2014, soit une part de 8,5% de la valeur des importations réalisées dans le cadre des accords de libre-échange et 38,5% des importations totales en provenance de ce pays. Elles ont augmenté de 2% en 2014.

Les approvisionnements en provenance des États-Unis dans le cadre préférentiel sont constitués des produits énergétiques à hauteur de 54,7% en 2014, suivis des produits de l’alimentation, boissons et tabac (19,7%). Elles demeurent concentrées sur le gaz du pétrole et autres hydrocarbures (27,2%), les houilles cokes (24,4%) et les tourteaux (9,2%).

Concentration des achats africains sur quatre pays

L’Afrique, dernier fournisseur du Maroc avant l’Océanie, enregistre une faible part qui demeure limitée à 5,3% au cours de toute la période 2009-2013. Les importations en provenance de cette zone géographique, ont faiblement augmenté, avec un taux de 1,9%, contre une moyenne annuelle de 3,9% durant ladite période.

« L’Afrique est le dernier fournisseur du Maroc avec une part de 5,3% entre 2009 et 2013. »

Leur contribution positive à l’évolution globale des importations des biens est de 9,7% en 2014, contre une contribution de 2,3% l’année précédente.

-40 -20 0 20 40

2014

2013

2009-2013

Evolution des importations en provenance des plus grands fournisseurs asiatiques

IRAQ ARABIE SAOUDITE CHINESource: Office des Changes

37

Au sein de l’Afrique, quatre pays fournissent le Maroc à raison de 91,1 % du total acheté du continent. Il s’agit de l’Algérie, de l’Égypte, de la Tunisie et de l’Afrique du Sud.

Les importations en provenance de l’Algérie s’accaparent 55,1% du total des importations marocaines de l’Afrique. Elles ont progressé de 3,3% en 2014, sous l’effet de la hausse de 2,0% des achats du « gaz de pétrole et autres hydrocarbures » qui représentent 94,2% des importations en provenance de ce pays.

Les achats en provenance de l’Égypte, qui représentent 22,7% du total des acquisitions marocaines du marché africain, ont enregistré une progression de 10,9%. Ceci est dû à la hausse de 47,5% des approvisionnements en « tourteaux et autres résidus des industries alimentaires » qui constituent 14,6% du total des importations originaires de ce pays.

Quant à la Tunisie, elle a fourni le Maroc à raison de 8,5% du total des achats réalisés à partir du marché africain. Les importations de cette provenance ont diminué de 8,3%, contre une faible augmentation de 0,4% en moyenne durant la période 2009-2013. Ces achats sont constitués principalement des « dattes », des « papiers finis et ouvrages en papier », des « produits chimiques » et des « fils, barres, et profilés en fer ou en aciers non alliés». Concernant ce dernier produit, il a progressé de 132,4% en 2014, contre une augmentation de 11,8% l’année précédente.

Les importations en provenance de l’Afrique du sud constituent 4,8% des achats marocains d’Afrique. Elles ont progressé de 46,4% en 2014, contre une baisse moyenne de 35,5% durant la période 2009-2013. Cette croissance est due à la progression de 100,5% des achats de « houilles, cokes et combustibles solides

similaires », qui représentent 72,3% des achats marocains à partir de ce pays. A ces produits s’ajoutent les importations de « ferraille, déchets, débris » que le Maroc a acquis à partir de ce marché pour la première fois en 2014, et qui représentent 11,0% des importations de l’Afrique du sud.

Importations préférentielles dans le cadre de l’accord d’Agadir

Au titre de l’accord d’Agadir, le Maroc a réalisé 4,3 milliards de dirhams d’importations en 2014, l’équivalent de 3,5% des importations préférentielles totales marocaines et 67% des importations totales provenant de ce pays.

Elles se sont augmenté de 16,3% et sont concentrées au niveau de l’Egypte qui constitue plus de 90% des approvisionnements en provenance de cette zone, en vertu de l’accord d’Agadir.

Les importations sont principalement constituées de demi-produits (35%), de produits de l’alimentation, boissons et tabacs (30%) et produits finis de consommation (26%). Elles sont composées des deux principaux produits : les tourteaux et autres résidus des industries alimentaires (15,5%) et les papiers finis et ouvrage en papier (7,5%).

Marginalité de l’Australie

La part des importations en provenance de l’Australie et de l’Océanie demeure très faible dans le total des importations. Elle ne représente que 0,3% en 2014.

Diminution du taux de pénétration du marché local par les importations

Le taux de pénétration des biens et services a atteint, en 2014, 28,6% contre une tendance

0 10000 20000

Algérie

Egypte

Tunisie

République Sud-…

Nigeria

Autres

Total

Structure des importations en provenance de l'Afrique (en MMDH)

2013-2009 2014Source: Office des Changes

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moyenne de 27,7% durant la période 2009-2013. Le taux de pénétration du commerce des biens s’est établi à 35,6% en 2014, en baisse de près de 5,4 points par rapport à l’année précédente.

Le taux moyen a été de 44,4%, durant la période 2009-2013. L’évolution observée en 2014, est due à l’augmentation de 0,9% des importations des biens, accompagnée d’une croissance de 12,5% de l’absorption. Ces deux variables ont enregistré des taux de croissance moyens respectifs de 9,5% et de 6,3% au cours de la période 2009-2013.

Abstraction faite des secteurs de l’agriculture, de la pêche et de l’extraction qui ont connu une croissance de leur taux de pénétration, les taux des autres secteurs se sont inscrits à la baisse.

Le taux de pénétration de l’agriculture est passé à 14,9% en 2014, gagnant ainsi 3,2 points par rapport à l’année précédente. Cette évolution est attribuable à des hausses respectives des importations et de l’absorption de 35,0% et 6,3%. Ceci s’explique par la hausse des importations des céréales en raison de la baisse de la production locale au titre de la campagne 2013-2014.

L’affaiblissement de 17,3 points du taux de pénétration du secteur de l’industrie métallique et métallurgique est dû à une progression plus soutenue de l’absorption que celle des importations, soit 17,9% contre une baisse de 17,3% des importations du secteur. Une telle situation est due notamment au retournement de la conjoncture affectant les industries métallurgiques.

6. Structure et performances des échanges des services

Structure et performances des échanges des services

Le solde de la balance commerciale des services a dégagé un excédent de 59,2 milliards de dirhams à fin 2014, soit une augmentation de 10% par rapport à l’année précédente.

Une telle performance est attribuable à la hausse des exportations (+5%), en comparaison avec celle des importations (+1,5%).

Durant les huit premiers mois de 2015, le solde de la balance commerciale des services a enregistré une hausse de 3,9%, en atteignant 43,2 milliards de dirhams, contre 41,5 milliards de dirhams entre Janvier-Aout 2014.

Structure et évolution des exportations

Les exportations de services ont augmenté de 5% au cours 2014, tandis que le rythme de croissance enregistré entre 2009-2013, a connu une hausse de 6%.

Les exportations des services ont augmenté de 3,4% au cours des huit premiers mois de 2015 comparativement à la même période l'an dernier pour atteindre 92,8 milliards de dirhams contre 89,7 milliards de dirhams. En Janvier-Aout 2014, les exportations de transport, ont augmenté de 7,4%, alors que les exportations de voyage ont enregistré une baisse de 1,9% au cours de cette période de l'année.

99 106

112 114 127

133

-4%

7% 7%

1%

11%

5%

-6%

-4%

-2%

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

14%

0

20

40

60

80

100

120

140

2009 2010 2011 2012 2013 2014

Evolution des exportations des services ( Milliards de DH)

Exportations Evolution

39

Cette augmentation est principalement due à la progression enregistrée par la performance des secteurs du transport et de voyage, les plus importants exportateurs de services au Maroc.

Le secteur de voyage assure 45% du total des exportations. Ses revenus se sont accrus de 3% par rapport à 2013.

En ce qui concerne les services de transport, les exportations ont augmenté de 18% à fin 2014, en se chiffrant à 26 milliards de dirhams contre 22 en 2013. Elles ont réalisé un taux de croissance annuel moyen de 7% entre 2009 -2013.

Cette augmentation est principalement liée à la performance de la plupart des filières de services de transport. Ainsi, les exportations de transport maritime ont augmenté de 28% en 2014 pour atteindre 7,3 milliards de dirhams.

Il en est de même des exportations du transport aérien qui ont augmenté de 16% à fin 2014.

Pour les exportations de l'Offshoring, elles ont augmenté de 2,8% en 2014, en se chiffrant à 7,4 milliards de dirhams contre 4,9 entre 2009-2013. Elles ont réalisé un taux de croissance annuel moyen de 10% entre 2009 -2013.

Structure et évolution des importations des services

Les dépenses de services se sont chiffrées à 73,8 milliards de dirhams en 2014, enregistrant une légère augmentation de 1%, contre une hausse annuelle moyenne de 7% enregistrée au cours de la période 2009-2013. Cela est attribuable à l'augmentation des frais de transport et de voyage, conjugué à la baisse des dépenses des autres services aux entreprises.

Les services de transport constituent 42% de part du total des dépenses de services et se sont chiffrés à environ 30,7 milliards de dirhams en 2014, en hausse de 11%, légèrement supérieur au taux de croissance de 10% enregistré au cours de la période 2009-2013.

Ce secteur figure parmi les contributeurs à la hausse des importations totales de services.

Les importations des services ont augmenté au cours des huit premiers mois de 2015 comparativement à la même période l'an dernier de 3,1% (49,6 milliards de dirhams contre 48,2 milliards de dirhams en Janvier-Aout 2014), les importations de transport, ont baissé de 2,1%, alors que les importations de voyage ont enregistré une hausse de 14,8% au cours de cette période.

Au sein de ce secteur, le transport maritime constitue le service dominant à hauteur de 73%, avec un montant total de 22,3 milliards de dirhams, dépassant le transport aérien, qui se trouve à la deuxième place, avec un montant de 6,7 milliards de dirhams.

Ainsi, la hausse des dépenses a concerné toutes les filières de transport à des degrés divers, en s’établissant à 20% pour le maritime et 10% pour l’aérien.

S’agissant des dépenses des voyages, elles ont représenté 16% des importations totales de services, en se chiffrant à 11,8 milliards de dirhams. Ces dépenses ont augmenté de 6%, soit le même taux de croissance annuel moyen observé sur la période 2009-2013. Elles sont constituées respectivement à hauteur de 90% des dépenses de voyages personnels et de 9,86% pour les déplacements professionnels.

En ce qui concerne les autres services fournis aux entreprises, ils se sont chiffrés à 12,8 milliards de dirhams, en baisse de 48% en 2014 (soit – 11 milliards de dirhams). Ces dépenses ont connu une augmentation annuelle moyenne de 19% au cours de la période comprise entre 2009-2013.

Quant aux dépenses des services des administrations publics, elles ont enregistré une baisse de 12%, en se chiffrant à 8,2 milliards de dirhams. Cela représente 11% de la valeur des dépenses totales des services en 2014, avec une régression annuelle moyenne de 8% au cours de la période 2009-2013 .

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Glossaire

Les pays concurrents :

Il s’agit de la Turquie, l’Egypte, la Tunisie, la Chine, la Thaïlande, la Malaisie, le Chili, le Mexique, l’Espagne et la Roumanie.

Les pays partenaires :

Il s’agit de la France, l’Espagne, la Grande-Bretagne, l’Italie, l’Inde, l’Allemagne, les États-Unis, la Belgique, le Brésil et les Pays-Bas.

Taux de couverture :

Le taux de couverture est un ratio utilisé en économie pour ramener le solde de la balance des transactions courantes à un pourcentage.

On obtient le taux de couverture en effectuant le rapport exportations/importations et en multipliant le résultat par 100.

Taux d’ouverture :

Permet de mesurer le niveau d’intégration global d’un pays au commerce international. Il est approché par le rapport de la somme des exportations (X) et des importations (M) des marchandises ou des services au PIB.

Taux de dépendance :

Ce taux mesure la dépendance de l’économie locale vis-à-vis de l’extérieur. Il permet d’approcher l’importance des importations relativement au PIB. Il est mesuré par le rapport des importations au PIB.

Taux d’exportation :

C’est un indicateur de compétitivité révélée. Il permet de mesurer l’effort d’exportation d’un pays en rapportant la valeur globale des exportations au produit intérieur brut

FBCF :

La FBCF, ou formation brute de capital fixe, est l'agrégat qui mesure, en comptabilité nationale, l'investissement (acquisition de biens de production) en capital fixe des différents agents économiques résidents.

Le capital fixe est l'ensemble des actifs corporels ou incorporels destinés à être utilisés dans le processus de production pendant au moins un an, ce sont des biens durables.

La FBCF des entreprises et des administrations publiques (État et autres collectivités), consiste en l'achat :

d'actifs fixes (biens d'équipement, logements, bâtiments) acquis pour être utilisés au moins un an dans le processus de production[1],

des biens et services incorporés au capital acquis, aux terrains, et aux actifs incorporels.

Effet performance et effet de structure :

La variation de la croissance d’un agrégat durant une période peut être décomposée en un effet de performance et un effet de structure. L’effet de performance est la somme des différentiels de croissance des composantes de l’agrégat pondérée par les parts respectives de chaque composante alors que l’effet de structure est la somme des différentiels des parts pondérées par les taux de croissance.

Indice de Herfindahl :

Il est défini comme le complémentaire de la somme des carrés des parts (Pi) des composantes d’un agrégat (j) à une période (t).

Cet indice varie entre la valeur nulle et l’unité. Plus les produits sont nombreux et leurs parts sont faibles dans le total exporté, plus la somme de leurs carrés est faible. L’indice, dans ce cas, tend vers un. Inversement, moins les produits sont nombreux et leurs parts importantes dans le total exporté, plus la somme de leurs carrés est importante et tend vers un. Dans ce cas, l’indice tend vers une valeur nulle.

Médiane :

Elle renseigne sur la part des exportations ou des importations assurée par la moitié des produits exportés ou importés ou la moitié des marchés de destination ou de provenance.

Médiale :

Elle exprime le nombre de marchés ou de produits réalisant 50% des exportations ou des importations.

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Taux de pénétration :

C’est un indicateur de compétitivité révélée de la production locale relativement aux importations. Il correspond au rapport des importations (M) à l’absorption (A). Cette dernière est appréhendée par les ventes locales de la production domestique (VL) augmentées des importations. Le taux indique ainsi la part du marché local détenue par les importations.

Taux d’engagement :

Il correspond au rapport de la production locale à l’absorption. Il exprime, dans le cas de déficit commercial structurel, le poids du déficit commercial relativement à l’absorption.

Ce taux est supérieur à l’unité lorsque le solde commercial est positif. En principe, il ne peut être nul car cela impliquerait que l’exportation dépasse la production.

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Annexe 1

Croissance et ratio au PIB des importations des biens et services

Source : Données de l’Office des changes, de l’FMI et de l’OMC, calcul du MCE.

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Annexe 2

Croissance et ratio au PIB des exportations des biens et services

Source : Données de l’Office des changes, de l’FMI et de l’OMC, calcul du MCE.

44

Annexe 3 Principales rubriques du compte courant en 2014

Source : Données de l’Office des changes, de l’FMI et de l’OMC, calcul du MCE.

45

Annexe 4

Croissance et contribution à l’évolution des exportations par marché

*les pays par rapport aux régions et région par rapport au total

Source : Office des Changes, calcul MCE

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Annexe 5

47

Annexe 6

Croissance et ratio au PIB des importations des biens et services

Source : Données de l’Office des changes, de l’FMI et de l’OMC, calcul du MCE

48

Annexe 7

Croissance et ratio au PIB des exportations des biens et services

Source : Données de l’Office des changes, de l’FMI et de l’OMC, calcul du MCE.

49

Annexe 8

Principales rubriques du compte courant en 2014

Source : Données de l’Office des changes, calcul du MCE.