r reettoouurr àà kkrriisshhnnaa - vedaveda · 2012. 4. 20. · caitanya. sukadeva gosvami analyse...

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V V O O L L . . 1 1 N N O O . . 3 3 R R E E T T O O U U R R À À K K R R I I S S H H N N A A W W W W W W. . V V E E D D A AV V E E D D A A . . C C O O M M R R e e t t o o u u r r à à K K r r i i s s h h n n a a R R É É C C I I T T E E Z Z H H A A R R E E K K R R I I S S H H N N A A H H A A R R E E K K R R I I S S H H N N A A K K R R I I S S H H N N A A K K R R I I S S H H N N A A H H A A R R E E H H A A R R E E H H A A R R E E R R A A M M A A H H A A R R E E R R A A M M A A R R A A M M A A R R A A M M A A H H A A R R E E H H A A R R E E E E T T V V O O T T R R E E V V I I E E D D E E V V I I E E N N D D R R A A S S U U B B L L I I M M E E ! ! - - P P r r o o p p h h é é t t i i e e s s p p o o u u r r l l â â g g e e d d e e l l h h y y p p o o c c r r i i s s i i e e - - L L a a r r é é i i n n c c a a r r n n a a t t i i o o n n : : d d e e S S o o c c r r a a t t e e à à S S a a l l l l i i n n g g e e r r - - L L h h i i s s t t o o i i r r e e d d u u r r o o i i B B h h a a r r a a t t a a - - L L e e f f o o n n d d a a t t e e u u r r d d u u m m o o u u v v e e m m e e n n t t H H a a r r e e K K r r i i s s h h n n a a - P P e e n n s s é é e e s s à à r r e e t t e e n n i i r r

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VVOOLL.. 11 NNOO.. 33 RREETTOOUURR ÀÀ KKRRIISSHHNNAA WWWWWW..VVEEDDAAVVEEDDAA..CCOOMM

RReettoouurr àà KKrr ii sshhnnaa

RRÉÉCCIITTEEZZ HHAARREE KKRRIISSHHNNAA HHAARREE KKRRIISSHHNNAA KKRRIISSHHNNAA KKRRIISSHHNNAA HHAARREE HHAARREE

HHAARREE RRAAMMAA HHAARREE RRAAMMAA RRAAMMAA RRAAMMAA HHAARREE HHAARREEEETT VVOOTTRREE VVIIEE DDEEVVIIEENNDDRRAA SSUUBBLLIIMMEE !!

-- PPrroopphhéétt iieess ppoouurr ll ’’ ââggee

ddee ll ’’hhyyppooccrr iiss iiee

-- LLLLaaaa rrrrééééiiiinnnnccccaaaarrrrnnnnaaaatttt iiiioooonnnn::::ddddeeee SSSSooooccccrrrraaaatttteeee àààà SSSSaaaallll llll iiiinnnnggggeeeerrrr

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R e t o u r à K r i s h n aR e t o u r à K r i s h n a

HHaarree KKrriisshhnnaa HHaarree KKrriisshhnnaaKKrriisshhnnaa KKrriisshhnnaa HHaarree HHaarree

HHaarree RRaammaa HHaarree RRaammaa RRaammaa RRaammaa HHaarree HHaarree

Retour à Krishna- Prophéties pour l’âge de... 3- Fondateur du mouvement 6- L’histoire du roi Bharata 7

- La réincarnation 11- Pensées à retenir 16

___________________________

Éditeur : Aprakrita dasa___________________________

Les Les Ami(es)Ami(es) de Krishna de Krishna 3990 S3990 St-André # 174t-André # 174

Montréal, QuébecMontréal, QuébecH2LH2L 3W13W1CanadaCanada

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Dédié à Sa Divine Grâce Dédié à Sa Divine Grâce A.C. Bhaktivedanta A.C. Bhaktivedanta

Swami Srila PrabhupadaSwami Srila Prabhupada

Fondateur du Fondateur du Mouvement pour la Mouvement pour la

Conscience de KrishnaConscience de Krishna

Chantez Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare et votre vie deviendra sublime!

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Il y a cinq mille ans, Krsna-dvaipdyanaVyasa, l'auteur du Srimad-Bhagavatam,annonçait les revers de l'âge noir où nousvivons. Une conférence de Srila Prabhupadasur le Srimad-Bhagavatam.

tatas canudinam dharmahsatyam saucam ksama daya

kalena balina rajan naksyaty ayur balam smrtih

"0 roi, par la force implacable du temps,chaque jour voit s'accentuer le déclin de laspiritualité, de la véracité, de la propreté, dela clémence, de la miséricorde, de la duréede la vie, de la force physique et de lamémoire." (S.B., 12.2.1)

Le Srimad-Bhagavatam décrit ainsi l'ère dukali-yuga, l'âge de discorde et d'hypocrisiedans lequel nous vivons actuellement. Cetteoeuvre, mise par écrit il y a cinq mille ans,rapporte de nombreux événements quidevaient se produire dans le futur. Aussi leSrimad-Bhagavatam est qualifié d'Ecriturerévélée (sastra), et son auteur (le sastra-kara), un être libéré, a connaissance dupassé, du présent et du futur (tri-kala-jna).Ce texte contient donc de nombreuses pré-dictions, et fait mention, par exemple, del'avènement de Buddha, de celui de Kalki(manifestation divine qui apparaîtra à la findu kali-yuga), et de celui du SeigneurCaitanya. Sukadeva Gosvami analyse ici lesgrands traits du kali-yuga: au cours de cet

âge, se dégraderont peu à peu les principesde la spiritualité (dharma), la véracité(satyam), la pureté (saucam), la clémence(ksama), la miséricorde (daya), la durée dela vie (ayur), la force physique (balam) et lamémoire (smrti), pour disparaître complète-ment, ou presque. Le kali-yuga est précédéde trois autres yugas: le satya-yuga (qui dure1 728 000 ans), le treta-yuga (1 296 000 ans)et le dvapara-yuga (864 000 ans). Il cons-titue donc l'aboutissement d'un cycle dequatre âges au cours duquel la longévité del'homme décroît progressivement. De 100000 ans, au début du satya-yuga, elle passeà 10000 ans puis à 1000 ans, et enfin à 100ans au début du kali-yuga. Déjà, l'homme nevit plus en moyenne que soixante-dixannées, et le jour viendra où l'on tiendrapour un vieillard un homme de trente ans.Autre symptôme du kali-yuga annoncé dansle Srimad-Bhagavatam: la baisse de lamémoire (smrti). Aujourd'hui, en effet, onpeut voir à quel point les gens ont tendanceà oublier facilement. On peut leur répétertous les jours la même chose, ils l'oublierontquand même. On observe également unediminution de la force physique, phénomèneaisément vérifiable car personne n'est sanssavoir que nos ancêtres avaient une constitu-tion physique plus solide. Tous ces signes dedécadence -diminution de la force physique,de la mémoire et de la longévité-, le Srimad-Bhagavatam les avait donc prédits.

Le kali-yuga se caractérise également par undéclin de la spirituanté. Pour ainsi dire, encet âge, il n'est même plus question de reli-gion, cela n'intéresse plus personne etpartout l'on voit se fermer des églises et destemples. L'église dans laquelle nous noustrouvons par exemple fut vendue parce quepersonne ne la fréquentait plus, nous enavons acquis une très grande également enAustralie, et à Londres j'ai pu voir moi-même des centaines d'églises complètementdésertes. Même en Inde des petits templesferment leur porte car ils ne servent plus qued'abri pour les chiens. Seuls demeurentquelques grands temples. Tout cela corres-pond donc à un déclin de la spiritualité(dharma). La véracité, la pureté et la clémencen'échappent pas non plus à cette règle.Autrefois, un homme était toujours prêt àpardonner une insulte ou un affront. Arjunaen est le meilleur exemple: bien qu'il eut

beaucoup souffert des intrigues de ses enne-mis, il fit part à Krsna, sur le champ debataille de Kuruketra, de son désir de ne pasen tirer vengeance dans un combat sanglant. Mais de nos jours, on se tue à la moindredispute; c'est la triste vérité. Et de même, lacompassion (daya) est en voie de dispari-tion. On pourra bientôt assassiner quelqu'unen public sans que personne n'intervienne,cela arrive déjà aujourd'hui. Ainsi la spiritu-alité, la probité, la pureté, la clémence, lacompassion, la durée de la vie, la forcephysique et la mémoire vont diminuer pro-gressivement et de tels symptômes nous rap-pellent que l'âge de Kali progresse de façoninquiétante.

Le Srimad-Bhagavatam annonce également,vittam eva kalau nrnam janmacara-guno-dayah: "Au cours de l'âge de Kali, on jugerade la valeur et de la position sociale d'unhomme selon sa richesse." (S.B., 12.2.2).Autrefois pourtant, on considérait unhomme en fonction de son élévation spiritu-elle. On honorait un brahmana pour sa con-naissance du brahman, et parce qu'il avaitconscience de la réalité spirituelle suprême.Mais aujourd'hui, dans l'âge où nous vivons,il n'existe plus de véritables brahmanas carles hommes en usurpent le titre en alléguantun droit héréditaire. Jadis, certes, les droitsde l'hérédité avaient également leur impor-tance, mais c'était sur sa conduite que l'onjugeait de la véritable valeur d'un homme.Celui qui naissait dans une famille de brah-manas ou de ksatriyas (le groupe desdirigeants ou des hommes de guerre) devaitse comporter en brahmana ou en ksatriya. Etc'était le devoir du roi que de veiller à ce quepersonne n'usurpe sa position. Autrementdit, on jugeait de la respectabilité d'une per-sonne à sa culture et son éducation. Mais denos jours, vittam eva kalau nrnam: avec del'argent, on peut tout obtenir. N'importe quelindividu, même peu recommandable, jouiradu respect d'autrui s'il possède de l'argent,peu importe la façon dont il l'a gagné. Quantà la culture ou à l'éducation, ces critèresn'entrent plus en ligne de compte dans lekali-yuga. Autres symptômes de cet âge,dharma-nyaya-vyavasthayam karanambalam eva hi. "Les principes religieux et lajustice devront se soumettre à la puissancetemporelle." (S.B., 12.2.2). Il suffit qu'unhomme jouisse d'une certaine influencepour qu'on lui reconnaisse tous les privilè-

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lèges. On pourra être le dernier des impies etse faire proclamer saint en achetant lesprêtres. C'est donc l'argent qui fait la valeurde l'homme, non ses qualités réelles. On litensuite, dampatye bhirucir hetur mayaivavyavasharike: "Le mariage ne se fonderaque sur une affection passagère, et pourréussir dans les affaires il faudra tromperautrui." (S.B., 12.2.3). Les relations conju-gales reposent aujourd'hui sur un attraitmutuel et il suffit qu'un garçon et une fille seplaisent pour qu'ils décident d'emblée de semarier. Personne ne s'est soucié de connaîtrele futur des jeunes gens et une telle unionamène fréquemment l'insatisfaction, etmême le divorce six mois plus tard, tout ceciparce que le mariage ne reposait que sur unattrait superficiel, non sur une compréhen-sion profonde.

Jadis, en Inde, les parents consultaient lesastres avant d'unir leurs enfants; des calculsastrologiques sur le passé, le présent etl'avenir de ces derniers leur permettaientd'assurer la parfaite harmonie des futursépoux pour qu'ils vivent paisiblement ets'aident mutuellement à parfaire leur viespirituelle, ce qui leur valait finalement deretourner à Dieu, en leur demeure originelle.Voilà comment se conçoit le mariage. Maisaujourd'hui, si un garçon et une fille d'âgemûr se plaisent, ils se marient... mais l'un oul'autre s'en ira quelque temps plus tard. Detelles unions n'ont certes aucune valeur,mais il est dit qu'en cet âge de Kali, lemariage ne reposera en tout et pour tout quesur un attrait mutuel -dampatye bhirucih: unjour on s'aime et le lendemain on ne veutplus se voir. Triste vérité. Un tel mariage n'adonc aucune valeur.

Vient ensuite une autre caractéristique de cetâge, stritve purmstve ca hi ratir vipratvesutram eva hi: "L'homme et la femme res-teront unis tant que durera l'attrait sexuel, etles brahmanas (les hommes purs et intelli-gents) ne se distingueront que par leur filsacré." (S.B., 12.2.3). Les brahmanas sevoient offrir en effet un fil sacré, maisaujourd'hui n'importe qui s'imagine êtredevenu un brahmana par le simple port dufil sacré, peu importe si l'on se comporte encandala, en mangeur de chien. Personne neréalise qu'un brahmana a d'énormes respon-sabilités; on s'imagine que pour devenir unbrahmana il suffit d'acheter un fil sacré à dixcentimes. Quant aux relations conjugales,stritve pumstve ca hi ratih: elles reposerontsur un attrait mutuel, mais à la moindre mésentente sexuelle, les sentiments des con

joints perdront de leur force.

Et le Srimad-Bhagavatam continue, avrittyanyaya-daurbalyam, panditye capalamvacah: "Les pauvres n'auront pas droit à lajustice, et n'importe quel beau parleur seradécrété grand philosophe." (S.B., 12.2.4).Pas d'argent, pas de justice: c'est la loi! Voilàl'âge de Kali! Aujourd'hui il suffit d'acheterles juges pour que le jugement soit rendu envotre faveur. Mais si vous n'avez pas d'ar-gent, alors n'allez pas au tribunal. Quant auxbeaux parleurs, peu importe ce qu'ils racon-tent, on les considère comme des panditas,de grands érudits, même si personne necomprend un traître mot de ce qu'ils disent.Si l'on s'exprime dans un jargon incom-préhensible, les gens s'exclameront, "quelgénie!". [Rires.] Et c'est le cas aujourd'hui.Tant d'imposteurs prennent ainsi la plume,et l'on voit ainsi leurs partisans justifier uneincompréhension totale de prétendus chefs-d'oeuvre par des: "c'est inexplicable", "c'estsupérieur", "c'est dément"

Le Srimad-Bhagavatam prédit encore:

anadhyataivasadhutve sddhutve dambha eva tu

svikara eva codvahe snanam eva prasadhanam

"Ce sera un déshonneur que de ne pas vivredans l'opulence, alors qu'un individu bouffid'orgueil se fera hypocritement passer pourun être pieux. Le mariage reposera sur unaccord arbitraire et superficiel, et il suffirade prendre un bain pour se croire parfaite-ment propre et attirant." (S.B., 12.2.5)

Aujourd'hui donc la pauvreté est un déshon-neur. Celui qui n'a pas su s'enrichir d'unefaçon ou d'une autre, honnête ou malhon-nête, sera déconsidéré. Quant aux mariages,un simple accord suffira (svikara eva codva-he). C'est ainsi que cela se passe aujourd'huidans le monde entier. On désigne un respon-sable des mariages, et il suffit de payer lesfrais administratifs et de se présenter devantMonsieur le Maire pour que le mariage soitconsacré par un "oui" rituel. Jadis c'était lesparents qui arrangeaient le mariage de leursenfants après avoir consulté un astrologuequi pouvait prédire le futur. Mais aujour-d'hui, un simple acquiescement verbal faitl'affaire (svikara).

Toujours selon le Srimad-Bhagavatam, durevary-ayanam tirtham lavanyam kesa-dha-ranam: "Le simple fait de se rendre au bord

de quelque rivière lointaine constituera unsaint pèlerinage. L'homme se trouvera trèsbeau avec les cheveux longs." (S.B.,12.2.6).Voyez la justesse des prédictions du Srimad-Bhagavatam. Qui se serait douté que leshommes se mettraient à porter les cheveuxlongs ? Et pourtant, le Bhagavatam prophé-tise: kesa-dharanam. Kesa signifie "cheveuxlongs" et dharasam, "garder". Ce verset ditégalement dure vary-ayanam tirtham: pourêtre reconnu, un lieu de pèlerinage devraêtre situé loin du lieu où l'on habite. LeGange par exemple traverse Calcutta maispersonne n'ira prendre un bain dans cetteportion de la rivière; ils préféreront se ren-dre à Hardwar, bien qu'il s'agisse du mêmeGange qui coule depuis ce lieu fort éloignéjusque dans la baie du Bengale. Les genspréféreront souffrir toutes sortes de tribula-tions pour aller se baigner à Hardwar sousprétexte qu'il s'agit là d'un tirtha, d'un lieu depèlerinage. Et ainsi chaque religion a sontirtha. Les musulmans vont à la Mecque et àMédine, les chrétiens vont au Golgotha, etde même, les hindous estiment qu'ilsdoivent voyager très loin pour trouver untirtha. Mais en fait, tirthi-kurvanti tirthani:un tirtha est un lieu où l'on peut rencontrerdes êtres saints. Voilà donc la véritable défi-nition d'un tirtha. Il ne s'agit pas de parcourirdix mille kilomètres pour faire un plongeonet de retourner chez soi. Autres symptômesde cet âge décadent:

udaram-bharata svarthahsatyatve dharstyam eva hi

daksyam kutumba-bharanamyaso 'rthe dharma-sevanam

L'homme ne vivra plus que pour remplir sonestomac et les déclarations qui s'imposentpar leur caractère audacieux seront accep-tées comme vérité absolue. L'homme quisaura assumer convenablement la charged'une famille sera considéré comme un êtreexceptionnel, et l'on mesurera sa piété à labonne réputation qu'il se sera faite dans lemonde." (S.B., 12.2.6)

Celui qui peut se composer un menusomptueux s'estimera parfaitement heureux.Les gens, affamés, n'ayant plus rien àmanger verront tous leurs désirs combléss'ils peuvent festoyer un seul jour par année.

Satyatva dharstyam eva hi dit ensuite leBhagavatam: n'importe quel beau parleurpassera pour messager de la Vérité. Puis,daksyam kutumba-bharanam on sera"quelqu'un" si l'on sait pourvoir à tous les

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besoins de sa famille. C'est dire, donc, qu'ils'agira là d'une épreuve très difficile. Maisen fait, nous en soimmes déjà arrivés à cepoint: avoir à charge une femme et deuxenfants constitue maintenant un tel fardeauqu'on ne veut même plus se marier.

Le verset suivant décrit ce qu'il adviendralorsque toute la population aura ainsi étéintoxiquée par le poison du kali-yuga.

evam prajabhir dustabhir akirne ksiti-mandale

brahma-vit-ksaatra-sudranam yo bali bhavita nrpab

'Qu'il s'agisse d'un brahmana (un hommepur et intelligent), d'un ksatriya (undirigeant ou un homme de guerre), d'unvaisya (un commerçant ou un paysan), d'unsudra (un travailleur) ou d'un candala (unmangeur de chien), peu importe: celui quiréussira à obtenir le plus de votes s'empareradu pouvoir. Autrefois, le système voulaitque seul un ksatriya puisse occuper le trôneroyal, et, non un brahmana, un vaisya ou unsudra. Mais aujourd'hui, dans l'âge de Kali,il n'existe plus ni ksatriyas ni brahmanas. Ona instauré la démocratie. Nimporte qui peutdevenir chef d'Etat s'il parvient à réunir suf-fisamment de votes en sa faveur, d'une façonou d'une autre. Même s'il s'agit d'un fieffécoquin, il pourra néanmoins occuper leposte suprême et glorieux de chef d'Etat. LeBhagavatam donne dans le verset suivantune description de ces dirigeants:

praja hi lubdhai rajanyairnirghnair dasyu-dharmabhib

acchinna-dara-dravinayasyanti-giri-kananam

"Ces canailles sans scrupule déguisées endirigeants oppresseront tant les citoyens queces derniers abandonneront leur famille etleurs biens pour se réfugier dans les collineset les forêts." (S.B., 12.2.8)

Ainsi les hommes qui obtiennent un posteau gouvernement par le système de votes nesont-ils pour la plupart que des arrivistesambitieux (lubdhai rajanyaih) ayant pourseul souci d'exploiter le peuple (nirghrnairdasyu). Et il est facile de voir en vérité quechaque année le gouvernement lève desimpôts toujours plus lourds et que tout l'ar-gent qu'il récupère ainsi ser t à remplir les poches de toute cette racaille tandis que les citoyens continuent de croupir dans lesmêmes conditions, et cela est vrai de tous les

gouvernements. Les gens seront harcelés,jusqu'au jour où ils voudront tout quitter,leur vie de famille, leur femme et leursbiens, pour se réfugier au fond des bois(acchinna-dara-dravinah). Or, cephénomène est lui aussi bien connu de nosjours.

En résumé, le Bhagavatam compare cet âgede Kali à un océan où règnent en maître levice et le mal sous de multiples formes etque nul ne peut surmonter, tout comme ilserait vain, même pour le plus habile nageur,de vouloir traverser l'Atlantique. Ce kali-

yuga souffre de tant d'anomalies qu'il sem-ble n'y avoir aucun remède. Pourtant, ilexiste bien une solution, kirtanad evakrsnasya mukta-sangah param vrajet: leBhagavatam explique en effet qu'en chan-tant le Nom de Krsna -le maha-mantra HareKrsna-, vous serez guéris de l'infectionprovoquée par ce kali-yuga.

Je vous remercie beaucoup.

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H a r e K r i s h n a H a r e K r i s h n aK r i s h n a K r i s h n a H a r e H a r e

H a r e R a m a H a r e R a m a R a m a R a m a H a r e H a r e

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Il y a 500 ans, le Seigneur, Krishna, Semanifesta sous les traits de Sri ChaitanyaMahaprabhu et annonça que Ses saintsnoms “Hare Krishna, Hare Rama” seraientun jour chantés dans chaque ville et chaquevillage du monde, bien au-delà des rives duGange. Les années les siècles s'écoulèrent.Les disciples sincères de Sri ChaitanyaMahaprabhu se languissaient de savoirquand et comment cette audacieuse prédic-tion se réaliserait.

Vers l'an 1400, le Seigneur Chaitanya Lui-même a prédit:" Mon Saint Nom sera chan-té dans chaque ville et village ".

Au milieu de 16 ième siècle, dans leChaitanya Mangala il est prédit la venued'un grand dévot qui prêchera la con-science de Krishna à travers le monde.

Une autre prédiction celle de BhaktivinodaThakura; (milieu du 19 ième siècle) Cettecitation de Srila Bhaktivinode Thakuraprise dans le Sajjana-tosani annonce lavenue d'une grande personnalité qui vien-dra dans l'Ouest et enseignera le messagedu Seigneur Gauranga et qui accomplira laprédication de Sri Chaitanya Mahaprabhu.Srila Prabhupada fondateur du mouvementHare Krishna a accompli ce grand travail.

Alors qu'il résidait encore en Inde, sonmaître spirituel apparut souvent dans sessonges, lui renouvelant toujours la même demande. En 1959, encouragé par l'un de

ses frères spirituels, il décida de prendrel'ordre du renoncement (le sannyasa); c'estlà que lui fut attribué le nom de A.C.Bhaktivedanta Swami Prabhupada.Abandonnant toute vie familiale et sociale,il se retira à Vrndavana, lieu de l'avène-ment de Sri Krishna il y a 5 000 ans, où iltraduisit en langue anglaise la Bhagavad-gita et plusieurs autres textes sanskrits.

Voilà que le 13 août 1965, quelques joursseulement avant son soixante-neuvièmeanniversaire, Sa Divine Grâce A. C. Bhaktivendenta Swami Srila Prabhupadaquitte l'Inde pour l'Amérique. Philosopheérudit, homme d'une grande sainteté, il adécidé de se rendre aux États-Unis pourvoir ce qu'il lui serait possible de faire. Ilobtient d'une compagnie de navigationlocale un titre de transport gratuit et, seulpassager, embarque sur le "Jaladuta*', petitcargo que les intempéries ont déjà bien usé.Il n'a pour seuls biens qu'une valise, unparapluie, une poignée de céréales, l'équi-valent de sept dollars en roupies etplusieurs caisses de livres.

Après trente-sept jours de voyage, leJaladuta mouille dans le port de New-York.Bhaktivedanta Swami vient d'arriver dansun pays où il ne connaît personne. Il n'a niargent, ni amis, ni disciples. Il n'est plustrès jeune et sa santé n'est pas bonne. Il ignore comment, son objectif, immense, va se réaliser; comment il va donner au mon-de occidental le savoir spirituel des Védas.

Dans un poème bengali qu'il écrivit peuaprès son arrivée, Bhaktivedanta Swamiexprima avec humilité sa foi en Krishna eten l'instruction qu'il reçut personnellementde son maître spirituel: répandre lesenseignements de la Conscience deKrishna en Occident: "Cher Seigneur...Comment vais-je réussir à leur faire com-prendre le message de la Conscience deKrishna? Grande est mon infortune, nullesmes compétences, insignifiante ma condi-tion. Je ne peux qu'implorer Ta bénédic-tion. Aide-moi à les convaincre, car parmoi-même, j'en suis incapable... Je suispersuadé qu'en pénétrant leur coeur, cemessage spirituel les comblera de joie et les libérera des douloureuses conditions de

l'existence... "

Ce texte fut rédigé le 18 septembre 1965.Douze ans plus tard, en Inde, le 14 novem-bre 1977, Bhaktivedenta Swami quittait cemonde à l'âge de 81 ans.

Que s'était-il donc passé ces douze annéesdurant? Qu'avait-il bien pu faire en un sicourt laps de temps, lui qui n'était parti derien, à un âge où tous pensent à la retraite?Il fit des merveilles, accomplit des prodi-ges. De 1965 à 1977, Sa Divine GrâceA.C. Bhaktivedanta Swami SrilaPrabhupada comme l'appellentaffectueusement ses disciples, diffuse dansles principales villes du monde lesenseignements de la Conscience deKrishna. Il crée une association interna-tionale qui compte rapidement des milliersde membres dévoués. Il établit 108 templessur les cinq continents, certains dans desdomaines magnifiques. Afin de guider per-sonnellement les membres de sa missionqui ne cesse de se répandre, il fait douzefois le tour du globe.

Et comme si cela ne suffisait pas pour unhomme de son âge, Srila Prabhupadatraduit et écrit 51 ouvrages publiés en 28langues et distribués par centaines de mil-lions dans le monde entier . Il donne des milliers de conférences, rédige des milliersde lettres et engage des milliers de conver-sations avec ses disciples et ses admira-teurs. Il se gagne l'estime de centaines d'érudits et de personnalités de la scènepolitique et sociale, qui tous apprécientsincèrement sa contribution exceptionnelledans les domaines de la religion, de laphilosophie et de la culture.

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La personnalité de Bharata Maharaja.

VERSET 11 TRADUCTIONPar attachement pour le faon, Maharaja Bharata s'allongeait à sescôtés; il le prenait avec lui lorsqu'il marchait et se baignait, et ilmangeait même avec lui. C'est ainsi que son coeur se prit d'affec-tion pour l'animal.

VERSET 12 TRADUCTIONLorsque Maharaja Bharata voulait se rendre dans la forêt pour yramasser de l'herbe kusa, des feuilles ou du bois, pour y cueillirdes fleurs et des fruits ou faire la collecte de racines, ou encoreafin d'y puiser de l'eau, il emmenait tou-jours avec lui le faon, de crainte que leschiens, les chacals, les tigres ou d'autresbêtes féroces ne le fassent périr.

TENEUR ET PORTEENous voyons maintenant comment l'affec-tion de Maharaja Bharata pour le faons'accrût. Ainsi, même un personnage aussiélevé que Maharaja Bharata, ayant deve-loppé des sentiments d'amour pour Dieu,put choir de sa position à cause de sonattachement pour un animal. Comme nousle verrons, il dut lui-même, pour cette rai-son, renaître comme un petit faon. Or, siBharata Maharaja put connaître un pareilsort, que dire de tous ceux qui ne sont passpirituellement avancés et qui s'attachent àun chien ou à un chat? Leur affection pources animaux les forcera à renaître dans descorps semblables, à moins qu'ils n'aug-mentent de façon appréciable leur affec-tion et leur amour pour le SeigneurSouverain. En effet, à moins d'accroître notre foi en Lui, nousnous attacherons à mille autres choses, et c'est là où réside précisé-ment la cause de notre asservissement à la matière.

VERSET 13 TRADUCTIONTandis qu'il parcourait les sentiers sylvestres, le faon exerçait, parson comportement de jeune animal, un puissant attrait surMaharaja Bharata. Celui-ci l'aimait tellement que parfois, il le por-tait même sur ses épaules. En fait, son coeur était si plein d'amourpour le faon qu'il le prenait parfois dans ses bras ou, lorsqu'il dor-mait, sur sa poitrine. Il éprouvait un grand plaisir à caresser cetanimal.

TENEUR ET PORTEEMaharaja Bharata avait quitté son foyer, sa femme, ses enfants,son royaume et tout ce qu'il avait, pour se rendre dans la forêt et yprogresser dans la vie spirituelle; mais voilà qu'il était redevenu victime de l'affection matérielle à cause de son attachement pour

un simple faon apprivoisé. A quoi cela lui avait-il donc servi derenoncer à sa famille? Celui qui désire sérieusement progresserdans la vie spirituelle doit prendre bien garde de ne s'attacher qu'àKrsna, et à personne d'autre. Dans l'exercice de notre prédication,nous devons parfois accepter de nous livrer à toutes sortes d'acti-vités matérielles, mais il nous faut toujours nous rappeler que nousagissons uniquement pour Krsna; si cette pensée reste à notreesprit, nous ne courons aucun risque de devenir victime de cesactivités matérielles.

VERSET 14 TRADUCTIONLorsqu'il adorait le Seigneur ou se livrait à l'accomplissement dequelque rite sacrificiel, avant même d'avoir terminé ce qu'il avaitentrepris, Maharaja Bharata se levait par intervalles pour voir où

se trouvait le faon. Il se mettait donc à lechercher, et lorsqu'il voyait son protégéinstallé à son aise, son coeur et son mentals'emplissaient de bonheur, et il répandaitsur lui ses bénédictions en lui disant: "Moncher faon, puisses-tu être parfaitementheureux."

TENEUR ET PORTEESon attachement pour le faon était telle-ment grand que Bharata Maharaja ne pou-vait même pas se concentrer alors qu'iladorait le Seigneur ou s'acquittait de sesrites sacrificiels. Même en adorant lamurti, son esprit s'agitait du fait de sonaffection excessive pour le faon. Demême, lorsqu'il essayait de méditer, il nepensait qu'à l'animal, se demandant où ilpouvait bien être. En d'autres termes, si lecoeur n'est pas aux actes d'adoration, lesimple culte rituel ne portera aucun fruit.Le fait que Bharata Maharaja se levait detemps à autre pour s'inquiéter du faon

indique tout simplement qu'il avait déjà quitté le niveau spirituel.

VERSET 15 TRADUCTIONS'il lui arrivait de ne pouvoir trouver le faon, son esprit se troublaitconsidérablement. Il devenait comme un avare qui, ayant amasséquelques richesses, en perd la jouissance et devient alors pro-fondément malheureux. Lorsque l'animal s'éloignait, il était emplid'angoisse et s'affligeait d'être séparé de lui; il sombrait alors dansl'illusion, se mettant à parler comme suit.

TENEUR ET PORTEESi un pauvre perd de l'argent ou de l'or, il est aussitôt fort pertur-bé. De la même façon, l'esprit de Maharaja Bharata se troublaitprofondément lorsqu'il ne pouvait apercevoir le faon. Voilà bienun exemple de transfert d'attachement. Si notre attachement se reporte sur le service du Seigneur, nous progressons spirituelle-ment. Srila Rupa Gosvami priait le Seigneur de devenir attiré parson service aussi naturellement que les jeunes hommes et les

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Chantez Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare et votre vie deviendra sublime!

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jeunes filles sont attirés les uns par les autres. Sri CaitanyaMahaprabhu manifestait pour sa part un pareil attachement pour leSeigneur lorsqu'il plongeait dans l'océan ou lorsqu'il pleurait lanuit, à cause de son sentiment de séparation. Mais si, au contraire,nous détournons vers la matière notre attachement pour leSeigneur, nous tomberons du niveau spirituel.

VERSET 16 TRADUCTIONBharata Maharaja se prenait à penser: Hélas, le faon est main-tenant sans défense! Me voilà bien infortuné, et mon mentalressemble à un chasseur rusé, car il est toujours enclin à destromperies et à des cruautés. Cet animal a mis sa confiance en moi,tout comme un homme vertueux qui, naturellement dans debonnes dispositions, oublie la mauvaise conduite d'un amisournois et lui accorde sa confiance. Bien que je me sois montréindigne de confiance, ce faon reviendra-t-il tout de même auprèsde moi m'accorder la sienne?

TENEUR ET PORTEEBharata Maharaja était d'une grande noblesse et plein de mérites;aussi, lorsqu'il vit que le faon s'était éloigné de lui, il se crutindigne de le protéger. Du fait de son attachement pour cette bête,il pensait qu'elle était aussi noble et avancée que lui. Selon lalogique de l'atmavan manyate jagat, chaque être juge les autres enfonction de sa propre position. Maharaja Bharata crut donc que lefaon l'avait quitté par suite de sa négligence, et qu'étant donné lanoblesse de coeur de l'animal, celui-ci reviendrait.

VERSET 17 TRADUCTIONHélas! Pourrai-je revoir un jour cet animal protégé par le Seigneuret ignorant la crainte des tigres et des autres bêtes ? Le reverrai-jejamais errer dans ce jardin, mangeant de jeunes pousses d'herbe ?

TENEUR ET PORTEEMaharaja Bharata croyait que l'animal était déçu de la façon dontil l'avait protégé et qu'il s'en était allé rechercher la protection d'undeva. Quoi qu'il en soit, il souhaitait seulement de tout coeurrevoir l'animal dans son asrama, mangeant de l'herbe tendre sansaucune crainte des tigres et des autres bêtes malfaisantes. Ainsi, ilne pensait qu'à son faon et à la façon dont il pourrait être protégécontre toute infortune. D'un point de vue matérialiste, d'aussibonnes pensées peuvent paraître fort louables, mais d'un point devue spirituel, en s'attachant sans nécessité à cet animal, le roi quit-tait le niveau spirituel élevé qu'il avait atteint. Pour avoir déméritéde la sorte, il allait devoir renaître dans un corps d'animal.

VERSET 18 TRADUCTIONQue sais-je? Peut-être a-t-il été dévoré par un loup, un chien, ouune compagnie de sangliers, ou encore par un tigre solitaire?

TENEUR ET PORTEELes tigres n'errent jamais en groupe dans la jungle; chacun d'eux se déplace seul, tandis que les sangliers sauvages restent en com-pagnie, de même que les porcs, les loups et les chiens. Maharaja Bharata pensait donc que le faon avait été tué par l'un des nom-breux animaux féroces peuplant la forêt.

VERSET 19 TRADUCTION

Hélas! Avec le lever du soleil commencent toutes choses propices,mais il n'en est rien pour moi. Le deva du Soleil représente lesVedas personnifiés, mais je suis, quant à moi, dépourvu de toutprincipe védique; voilà que le soleil se couche maintenant, et lepauvre animal qui m'avait été confié dcpuis la mort de sa mèren'est pas encore revenu.

TENEUR ET PORTEELa Brahma-samhita (5.52) décrit le soleil comme étant l'oeil deDieu, la Personne Suprême:

yac-caksur esa savità sakala-grahanam raja samasta-sura-murtir asesa-tejah

yasyajnaya bhramati sambhrta-kàla-cakro govindam adi-purusam tam aham bhajami

Lorsque se lève le soleil, on doit chanter le mantra védique quicommence par la Gayatri. Le soleil symbolise en effet les yeux duSeigneur Suprême. Maharaja Bharata s'affligeait; en l'absence dupauvre petit animal, il ne pouvait rien trouver de propice bien quele soleil allât se coucher. Il estimait très infortuné, car le faon dis-paru, rien ne lui paraissait favorable bien le soleil fût encore visi-ble.

VERSET 20 TRADUCTIONCe faon a tout d'un prince. Quand reviendra-t-il? Quand s'ébattra-t-il encore de manière si agréable à contempler ? Quand conso-lera-t-il à nouveau mon coeur blessé? Je dois certainement n'avoiraucun mérite à mon actif, sans quoi il serait maintenant revenu.

TENEUR ET PORTEEDu fait de la grande affection qu'il avait pour lui, le roi considéraitle faon comme s'il avait été un prince. C'est là ce qu'on appellemoha, ou l'illusion. Dans la douleur qu'il éprouvait par suite del'absence du faon, le roi s'adressait en effet à l'animal comme s'ileût été son fils. L'affection peut ainsi conduire à donner à n'im-porte quel être toutes sortes de désignations.

VERSET 21 TRADUCTIONHélas, lorsque nous jouions ensemble et qu'il me voyait feignantde méditer les yeux clos, il tournait autour de moi, du fait d'unecolère suscitée par l'amour; il me touchait alors craintivement dubout de ses bois aussi doux que le contact de l'eau.

TENEUR ET PORTEE Le roi Bharata estime ici que sa méditation était un simulacre, car,pendant tout ce temps, il ne pensait vraiment qu'à son faon et iléprouva même un grand plaisir lorsque l'animal lui donnait descoups du bout de petites cornes. Feignant de méditer, le roi nesongeait en fait qu'à l'animal et ce n'était là qu'un signe de sadéchéance.

VERSET 22 TRADUCTIONLorsque je disposais sur l'herbe kusa, tous les ingrédients destinésau sacrifice, il arrivait qu'au cours de ses ébats le faon souillâtl'herbe en la touchant de ses dents; dès que je le châtiais en lerepoussant, il était ansi pris de crainte, interrompait alors son jeu,

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et s'asseyait, aussi immobile que le fils d'un saint homme.

TENEUR ET PORTEE Bharata Maharaja songeait constamment aux activités du faon; iloublia de ce fait que méditer de la sorte et laisser son attention s'é-garer ainsi anéantissait littéralement ses progrès spirituels.

VERSET 23 TRADUCTIONAprès avoir tenu ce langage insensé, Maharaja Bharata se leva etsortit. Puis, voyant les empreintes des sabots du faon sur le sol, ilse mit à les glorifier, inspiré par l'amour:Oh! Malheureux Bharata, tes pratiques austères sont bieninsignifiantes en regard de celles que la Terre a accomplies et quilui ont valu de recueillir sur sa surface les empreintes de ce faon,petites, ravissantes, douces et d'heureux augure. Cette série d'em-preintes indique à un être affligé par la perte de ce faon la voie qu'asuivie l'animal en traversant la forêt et me permettent ainsi deretrouver ma fortune égarée. Ces empreintes font de ce sol un lieudes sacrifices aux devas en vue d’atteindre les planètes édéniquesou d’obtenir la libération.

TENEUR ET PORTEE On dit que lorsqu'une personne se laisse prendre exagérément àune affaire de coeur, elle en vient à s'oublier elle-même ainsi queson entourage, au point de ne plus savoir comment agir ou parler.Mentionnons à ce propos l'histoire d'un homme dont le fils étaitaveugle de naissance, mais qui, animé d'une affection inébranlablepour l'enfant, lui donna le nom de Padmalocana, signifiant "quipossède des yeux pareils-au-lotus". Voilà bien le genre de situationque peut entraîner un amour aveugle. Et c'est cet amour matériel,dirigé vers un faon, qui peu à peu fit choir Bharata Mahârâja de saposition. Notons enfin ce que dit le smrti-sdstra:

yasmin dese mrgah krsnas tasmin dharmann ivodhata

"Le sol que marquent les empreintes d'un cerf noir doit être tenupour un lieu approprié à l'accomplissement des rites religieux."

VERSET 24 TRADUCTION[Maharaja Bharata poursuivit son discours insensé. Voyant au-dessus de sa tête les taches noires que porte la lune naissante, sem-blables à celles qui marquent la robe d'un faon, il dit:]Se pourrait-il que la lune, bienveillante envers les malheureux, semontre également bonne pour mon petit, sachant qu'il s'est éloignéde chez lui et qu'il a perdu sa mère ? Oui, la lune a dû donner asileà ce petit animal, à seule fin de le protéger contre les attaques re-doutables du lion.

VERSET 25 TRADUCTION[Après avoir aperçu le clair de lune, Maharaja Bharata continua deparler comme un homme atteint de folie:]Le petit faon m'était si cher et si soumis qu'éloigné de lui, je mesens comme séparé de mon propre fils. La fièvre brûlante quem'occasionne cette séparation me fait souffrir comme si j'étaisprisonnier d'un incendie de forêt; et mon coeur, tel un lys, se con-sume de douleur. Il ne fait pas de doute qu'en me voyant si affligé,la lune m'inonde du nectar de ses rayons à la manière d'une per-

sonne qui asperge d'eau un ami pour le soulager d'une forte fièvre,et elle me redonne ainsi le bonheur.

TENEUR ET PORTEE Selon l'Ayur-veda, pour combattre une forte fièvre, il faut asper-ger le patient avec de l'eau dont on s'est gargarisé. C'est ainsi quela fièvre tombe. Tout accablé qu'il était par la séparation d'avecson "fils", le faon, Bharata Maharaja se disait que la lunel'aspergeait avec l'eau dont elle s'était gargarisée, et que cette eauferait tomber la forte fièvre qui l'accablait du fait de l'absence dufaon.

VERSET 26 TRADUCTION[Sri Sukadeva Gosvami poursuivit-]Mon cher roi, c'est ainsi que Bharata Maharaja fut subjugué par unattachement irrésistible qui s'adressait à un faon. Il s'écarta de lavoie du yoga, des pratiques austères et de l'adoration du SeigneurSouverain, en raison de ses actes intéressés; sinon, commentaurait-il pu s'attacher à ce faon après avoir renoncé à vivre au seinde sa propre famille, avec ses propres fils qu'il en était venu à con-sidérer comme des obstacles à son progrès spirituel ? Commentpouvait-il témoigner d'un attachement aussi irrésistible pour unsimple animal sinon précisément à cause de son karma passé? Leroi était tellement accaparé par les soins et l'attention qu'il accor-dait au petit faon qu'il en vint à négliger ses activités spirituelles.Et le moment venu, la mort inexorable se présenta devant luipareille au serpent venimeux pénétrant dans le trou où habite lasouris.

TENEUR ET PORTEEComme nous le montreront les versets ultérieurs, BharataMaharaja fut contraint, à l'heure de sa mort, de renaître sous laforme d'un faon à cause de l'attachement qu'il avait nourri pour unanimal appartenant à cette espèce. Nous pouvons ici nous deman-der comment un bhakta peut être affecté par les suites de sa mau-vaise conduite et de ses actes coupables antérieurs. En effet, selonla Brahma-samhita (5.54): karmani nirdahati kintu ca bhakti-bhjam -"Ceux qui ont opté pour le service de dévotion (bhakti-bhajana) n'ont plus à subir les suites de leurs actes passés." Seloncette information, Bharata Maharaja n'aurait pas dû être puni pourses méfaits passés. Nous devons en conclure que MaharajaBharata avait choisit délibérément de s'attacher au faon d'unemanière aussi excessive et de négliger son progrès spirituel. Etpour qu'il puisse sans délai rectifier son erreur, il dut, pour uncourt laps de temps, vivre dans le corps d'un faon. Cette mesure nevisait qu'à accroître son désir de parfaire son service de dévotion.En effet, bien qu'il eût revêtu la forme d'un animal, BharataMaharaja n'oublia pas ce qui lui était arrivé à la suite de son erreurdélibérée. Il lui tardait beaucoup de quitter son corps animal; celamontre bien que son goût pour le service de dévotion s'était inten-sifié, tant et si bien qu'il put rapidement atteindre la perfectiondésirée dans un corps de brahmana au cours de sa vie suivante.C'est avec cette même conviction que nous déclarons dans notrerevue Back to Godhead que tout bhakta vivant à Vrndâvana quicommet délibérément quelque acte répréhensible -comme c’est lecas pour certains gosvamis- devra renaître sous la forme d’unchien, d’un singe ou d’une tortue dans ces lieux saints. Il vivraainsi pendant quelque temps au sein de ces espèces inférieures;

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ensuite, il sera à nouveau élevé jusqu’au monde spirituel. Une tellepunition ne dure que peu de temps, et elle n’est pas due aux effetsdu karma passé. Elle peut sembler venir de quelque karmaantérieur, mais elle n’est infligée au bhakta que pour le corriger etl’inciter au service de dévotion pur.

VERSET 27 TRADUCTIONL'heure de sa mort étant venue, le roi vit le faon assis près de luicomme s'il eut été son propre fils, et pleurant son départ. A vraidire les pensées du roi se trouvaient entièrement absorbées par lecorps de cet animal; en conséquence, -comme c'est le cas de tousles êtres qui n'ont pas conscience de Krsna- il quitta ce monde, lefaon, ainsi que son corps matériel, pour recevoir à son tour uncorps de faon. En revanche, il bénéficia d'un avantage: bien qu'ileût perdu sa forme humaine et reçu le corps d'un petit cerf, il n'ou-blia pas pour autant les événements de sa vie passée.

TENEUR ET PORTEELa réincarnation de Bharata Maharaja dans un corps de cerf estdifférente de celle des êtres ordinaires qui revêtent différentesformes en fonction de leur état de conscience aumoment de la mort. En effet, après la mort, cesderniers oublient tout de leurs vies antérieures tan-dis que Bharata Maharaja conserva le souvenir dece qui lui était arrivé. Ainsi que le déclare laBhagavad-gita (VIII.6):

yam yam vapi smaran bhavamtyajaty ante kalevaram

"Ce sont les pensées et les souvenirs de l'être àl'instant où il quitte son corps qui déterminent sacondition future." Lorsque l'on quitte son corpsc'est pour en recevoir un autre en fonction de sonétat d'esprit à l'instant de la mort. Au moment demourir, l'homme pense toujours à ce qui l'a le pluspréoccupé tout au long de son existence. Et suivantcette loi, Bharata Maharaja, du fait qu'il pensaittoujours à son faon et oubliait d'adorer le SeigneurSuprême, se vit octroyer le corps d'un cerf.Toutefois, étant donné qu'il avait atteint le plushaut niveau du service de dévotion, il obtint égale-ment de ne pas oublier les événements de sa viepassée. Cette bénédiction toute particulière lui per-mit de ne pas déchoir davantage. Du fait de sesactivités dévotionnelles passées, il devint déter-miné à parfaire son service de dévotion, et ce, bienqu'il se trouvât dans le corps d'un cerf. C'est la rai-son pour laquelle ce verset déclare, mrtam, "bienqu'il fût mort", anu, "après ", et na mrtajan-manusmrtir itaravat: "il n'oublia pas pour autant lesévénements de sa vie passée comme c'est le caspour d'autres êtres." Comme l'enseigne la Brahma-samhita (5.54): karmani nirdahati kintu ca bhakti-bhajam. Nous avons ici la preuve que, grâce à lamiséricorde du Seigneur Suprême, jamais le bhak-ta n'est vaincu. Il se peut que, pour avoir délibéré-ment négligé son service de dévotion, un bhakta

soit puni pendant un court laps de temps, mais il ravive ensuite sadévotion, ce qui lui permet de retourner à Dieu, dans sa demeureoriginelle.

VERSET 28 TRADUCTION Bien qu’il fut dans un corps de cerf, Bharata Maraja pouvaitpercevoir la raison de sa condition, car il avait pratiqué le servicede dévotion avec tant de fermeté dans sa vie antérieure.Considérant ses vie passée et présente, il se repentait constammentde ses agissements, tenant les propos qui suivent.

TENEUR ET PORTEEIl s'agit là d'une concession toute spéciale pour un bhakta: mêmes'il doit revêtir une forme non humaine, il continue, par la grâce duSeigneur Souverain, de progresser dans le service de dévotion,que ce soit en se rappelant sa vie précédente ou du fait de circons-tances naturelles. Il n'est pas facile à un homme ordinaire de sesouvenir de sa vie précédente, mais cela fut possible à BharataMaharaja du fait de ses grands sacrifices et de sa pratique du ser-vice de dévotion.

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La réincarnation:La réincarnation:

de Socrate à Sallinger. de Socrate à Sallinger.

"L'âme ne connaît ni la naissance ni lamort. Vivante, elle ne cessera jamais d'être.Non née, immortelle, originelle, éternelle,elle n'eut jamais de commencement, etjamais n'aura de fin. Elle ne meurt pasavec le corps." Bhagavad-gita, II.20

La vie commence-t-elle avec la naissance,pour se terminer avec la mort? Avons-nousvécu auparavant? D'ordinaire, ces ques-tions sont identifiées aux religions del'Orient, où l'on sait que la vie de l'hommene s'étend pas seulement du berceau à latombe, mais également sur des millionsd'années, et où l'on accepte presque uni-versellement l'idée d'une nouvelle nais-sance. Arthur Schopenhauer, le grandphilosophe allemand du XIX ièeme siècle,fit un jour cette observation: "Si unAsiatique me demandait de lui définirl'Europe, je serais obligé de lui dire quec'est cette partie du monde qui est hantéepar l'incroyable illusion que l'homme a étécréé à partir de rien, et que sa vie présenteest la seule existence qu'il ait jamais con-nue."

En effet, pendant des siècles, la sciencematérielle l'idéologie prédominante enOccident- a étouffé tout intérêt sérieux ougénéral portant sur la préexistence et lasurvivance de la conscience au-delà ducorps actuel. Néanmoins dans l'histoireoccidentale, il y a toujours eu des penseursqui ont compris et qui ont affirmé l'immor-talité de la conscience et la transmigrationde l'âme. De plus, une multitude dephilosophes, d'écrivains, d'artistes,d'hommes de science et de politiciens y ontréfléchi avec le plus grand sérieux.

Chez les anciens Grecs, Socrate, Pythagoreet Platon comptent parmi ceux qui ont inté-gré la réincarnation à leur enseignement. Ala fin de sa vie, Socrate disait: "Je suis per-suadé que nous pouvons véritablementrenaître, et que les êtres vivants sont issusdes morts."

Pythagore affirmait pouvoir se rappeler ses vies antérieures; de son côté, dans sesprincipaux ouvrages, Platon présenta desrécits détaillés touchant à la réincarnation.En gros, il considérait que l'âme pure quittele niveau de la réalité absolue, poussée parle désir de jouissance sensorielle, pourrevêtir ensuite un corps physique. Cesâmes déchues apparaissent d'abord sousdes formes humaines, dont la plus élevéeest celle du philosophe à la recherche d'unsavoir supérieur. Si cette connaissancedevient parfaite, le philosophe peut retrou-ver une existence éternelle, mais s'il seperd dans les désirs matériels, il doit alorsdescendre parmi les espèces animales.D'après Platon, les gloutons et les ivrognespourront renaître sous la forme d'ânes, leshommes violents et injustes sous celle deloups et de faucons; quant à ceux qui sui-vent aveuglément les conventions sociales,ils pourront devenir des abeilles ou desfourmis. Après avoir séjourné parmi cesespèces pendant un certain temps, l'âmepeut à nouveau atteindre la forme humaine;elle aura alors encore l'occasion d'obtenirla libération. Certains érudits pensent quePlaton et d'autres philosophes grecs de l'an-tiquité auraient tiré leur connaissance de laréincarnation des mystères propres à cer-taines religions comme l'orphisme, ou auxtraditions venues de l'Inde.

L'histoire du judaïsme et celle du christia-nisme primitif font souvent allusion à laréincarnation. La Cabale est riche en infor-mations relatives aux vies passées etfutures. De nombreux érudits hébraïsantstiennent la Cabale pour un livre contenantla sagesse cachée des Ecritures. Dans leZohar, l'un des principaux textes cabalis-tiques, il est dit: "Les âmes doivent réinté-grer la substance absolue d'où elles sontsorties. Toutefois, pour cela, elles doiventdévelopper toutes les perfections, dont le germe se trouve en elles. Si elles ne satis-font pas à cette condition durant une vie, elles doivent en commencer une deuxième,une troisième et d'autres encore, jusqu'à cequ'elles aient rempli les conditions qui leur permettront de s'unir à nouveau avecDieu." L'ouvrage intitulé Universal Jewish

Encyclopedia nous enseigne que les croy-ances des Juifs assidiques rejoignent lescroyances que nous venons de mentionner.

Au troisième siècle de notre ère, le théolo-gien Origène, l'un des pères de l'Eglisechrétienne primitive et le plus accomplid'entre les érudits bibliques, écrit: "Du faitde certaines tendances vers le mal, cer-taines âmes [...] s'intègrent à des corpsd'abord humains; puis, si elles entrent encontact avec les passions irrationnelles,lorsque s'achève le laps de temps alloué àleur vie humaine, elles sont transforméesen bêtes, stade à partir duquel ellestombent au niveau des [...] végétaux. De là,elles s'élèvent à nouveau en passant par lesmêmes stades et réintègrent leur positiondans le paradis."

Certains passages de la Bible indiquent quele Christ et Ses disciples étaient conscientsdu principe de la réincarnation. Un jour, lesdisciples de Jésus s'enquirent auprès de Luiau sujet de la prophétie de l'AncienTestament selon laquelle le prophète Eliedoit revenir ici-bas. Dans l'Evangile desaint Mathieu, nous lisons: "(Jésus) répon-dit: "Oui, Elie doit venir et tout remettre enordre; mais je vous le dis, Elie est déjàvenu, et ils ne l'ont pas reconnu... Alors lesdisciples comprirent que Ses parolesvisaient Jean-Baptiste. En d'autres termes,Jésus déclara que Jean-Baptiste, auquelHérode avait fait trancher la tête, était uneréincarnation du prophète Elie. Parlant ànouveau de Jean-Baptiste, Jésus dit: "Etlui, si vous voulez M'en croire, il est cetElie qui doit revenir. Que celui qui a desoreilles entende."

Le Coran déclare. "Vous étiez morts, Ilvous a donné la vie; Il éteindra vos jours etIl en rallumera le flambeau. Vousretournerez à Lui." Parmi les musulmans,les adeptes du soufisme en particuliercroient que la mort n'est pas une perte, carl'âme immortelle transmigre sans cesse ende nouveaux corps. Jalalu 'D-Din Rumi,célèbre poète soufi écrit:

Quand j'étais pierre, je suis mort et je suisdevenu plante, Quand j'étais plante, je suis mort et je suis parvenu au rang d'animal,Quand j'étais animal, je suis mort et j'ai

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Chantez Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare et votre vie deviendra sublime!

Judaisme, christiansme et islamisme

La Grèce antique

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atteint l'état d'homme. Pourquoi aurais-jepeur? Quand ai-je perdu quelque chose enmourant?

Depuis des temps immémoriaux, lesEcritures védiques de l'Inde confirmentque l'âme, selon son identification à lanature matérielle, revêt l'une des huit mil-lions quatre cent mille formes de vie: unefois incorporée dans une forme parti-culière, elle évolue systématiquement versdes formes de vie supérieures, pour attein-dre finalement la condition humaine.

Ainsi, les plus importantes religions del'Occident -le judaïsme, le christianisme etl'islamisme- recèlent nettement des fibresde réincarnation dans la trame de leurenseignement, même si ceux qui en ontpréservé les dogmes les ignorent ou nientleur existence.

En l'an 553 de notre ère, des circonstancesqui demeurent encore aujourd'hui mys-térieuses poussèrent l'empereur byzantinJustinien à bannir de l'Eglise catholiqueromaine tout enseignement concernant lapréexistence de l'âme. Durant cette pé-riode, de nombreux textes de l'Eglise furentdétruits, et bien des érudits pensent aujour-d'hui que les Ecritures furent expurgées despassages concernant la réincarnation. Bienque violemment persécutées par l'Eglise,les sectes gnostiques parvinrent toutefois àconserver la doctrine de la réincarnation enOccident. Rappelons que le mot gnostiquevient du grec gnostikos, signifiant "qui sait".

Pendant la Renaissance, on s'intéressa ànouveau vivement à la réincarnation. L'unedes figures de proue de ce mouvement futle grand philosophe et poète italien,Giordano Bruno, que l'inquisition con-damna en fin de compte au bûcher pouravoir enseigné le principe de la réincarna-tion. Face aux accusations portées contre lui, Bruno déclara finalement d'un air de défi que l'âme "n'est pas le corps", qu'ellepeut habiter un corps ou un autre, et trans-migrer d'un corps à un autre."

Par suite de ces suppressions effectuées par l'Eglise, les enseignements relatifs à la réincarnation devinrent des choses cachées

survivant en Europe dans les sociétéssecrètes comme chez les rosicruciens, lesfrancs-maçons, les cabalistes et d'autresencore.

Le Siècle des lumières

Au "Siècle des lumières", les intellectuelseuropéens commencèrent à s'affranchir descontraintes imposées par la censure del'Eglise.

Le grand philosophe Voltaire écrit que ladoctrine "de la réincarnation n'est "niabsurde ni inutile", et il ajoute: "il n'est pasplus étonnant de naître deux fois qu'une."

Nous noterons également, non sans sur-prise, que plusieurs “pères fondateurs” del'Amérique avaient adopté le principe de laréincarnation; en effet, l'intérêt que lephénomène suscitait en Europe avait gagnél'Amérique et ils avaient été séduits.Exprimant sa foi profonde, BenjaminFranklin écrit: "Puisque j'existe en cemonde, je crois que, sous une forme ou uneautre, j'existerai toujours."

En 1814, l'ex-président des Etats-Unis,John Adams, qui avait lu des livres concer-nant la religion hindoue, écrivit à un autreex-président Thomas Jefferson, surnommé"le sage de Monticello", pour lui parler dela doctrine de la réincarnation. Adamsécrivit à ce propos. "Après s'être révoltéescontre l'Etre Suprême, certaines âmesfurent jetées en des lieux de ténèbrestotales. Elles furent ensuite délivrées deleur prison et purent s'élever jusqu'à laTerre et transmigrer en passant par toutessortes d'animaux, de reptiles, d'oiseaux, debêtes et d'hommes, selon leur rang et leurcaractère; elles traversèrent même lesespèces végétales et minérales pendant uncertain laps de temps. Si elles parvenaientà subir ces épreuves avec succès, il leur était permis d'accéder à des corps de va-ches et d'hommes. Si, en tant qu'homme,leur comportement était juste (...), ellesretrouvaient alors leur condition et leur félicité originelles dans le paradis."

Napoléon 1 er, aimait beaucoup déclarer àses généraux qu'il avait été Charlemagnedans une vie antérieure. Johann Wolfgang von Goethe, le grand poète allemand, cro-yait également à la réincarnation, idée qu'il adopta lors de ses lectures relatives à la

philosophie indienne. Goethe, qui parailleurs, était un homme de science renom-mé, disait à cet égard: "J'ai la certituded'être venu ici, tel que je suis maintenant,des milliers de fois, et j'espère bien revenirencore des milliers de fois."

Le transcendantalisme

Les adeptes du transcendantalisme améri-cain s'intéressèrent beaucoup à la réincar-nation ainsi qu'à la philosophie indienne.Citons parmi eux Emerson, Whitman etThoreau. Emerson écrivait: "L'un dessecrets de l'univers est que toutes chosessubsistent sans mourir; en effet, elles nefont que disparaître pour peu de temps,puis reviennent... Rien ne meurt; leshommes feignent d'être morts et subissentdes simulacres de funérailles. Ils sont l'ob-jet de mélancoliques noticesnécrologiques, et les voici regardant parune fenêtre, en parfaite santé, dans un nou-vel et étrange déguisement." Emerson citaun passage de la Katha Upanisad, l'un desnombreux livres de philosophie de l'Indeantique qui ornait sa bibliothèque: "L'âmene naît pas; elle ne meurt pas davantage;elle n'a été façonnée par personne... nonnée, éternelle, elle n'est pas anéantie avecle corps."

Thoreau, le philosophe de Walden Pond,écrivit: "Aussi loin que je puisse me sou-venir, je me suis inconsciemment reporté àdes expériences vécues lors d'une existenceantérieure." Un manuscrit découvert en1926 et intitulé (La transmigration des septbrahmanes) montre également le profondintérêt que Thoreau portait à la réincarna-tion. Cet opuscule est une traduction enlangue anglaise d'un récit tiré d'une an-cienne histoire sanskrite traitant de la réin-carnation. L'épisode de la transmigrationdécrit la vie de sept sages alors que ceux-ci traversent diverses incarnations en tant quechasseurs, princes et animaux.

Dans son poème "Song of Myself", WaltWhitman écrit: "Je sais que je suis immor-tel … Nous avons épuisé jusqu'ici des tril-lions d'hivers et d'étés, Il en reste des tril-lions en avant de nous, et des trillions enavant de ceux-ci."

En France, honoré de Balzac a écritSeraphita, roman traitant entièrement de la

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Le Moyen Age et laRenaissance

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réincarnation. On lit entre autres: "Tous lesêtres humains passent par une vieantérieure […] Combien de formes l'êtrepromis au ciel a-t-il usées, avant d'en venirà comprendre le prix du silence et de lasolitude dont les steppes étoilées sont leparvis des mondes spirituels!"

Dans son ouvrage intitulé DavidCopperfield, Charles Dickens se livre à desrecherches sur une expérience qui pourraitêtre fondée sur des souvenirs relatifs à desvies antérieures -le "sentiment du déjà-vu":"Nous avons tous vécu l'expérience d'unsentiment, qui, parfois, prend possessionde notre être, à savoir que nous avons déjàdit ou fait, il y a longtemps, ce que nousdisons ou faisons à un certain moment -lesentiment que nous avons été entourés, il ya bien longtemps de cela, par les mêmesvisages, objets et circonstances... "

En Russie, Léon Tolstoï écrit: "Toutcomme nous vivons des milliers de rêvesen notre vie présente, de même, celle-cin'en est qu'une parmi des milliers où nousvenons séjourner après avoir quitté uneautre vie, celle-là plus réelle (...) et où nousretournerons après notre mort. Notre vien'est qu'un des rêves d'une vie plus réelle,et il en sera ainsi à jamais jusqu'à ce quenous atteignions la toute dernière, la vérita-ble -la vie divine."

L'ère moderne

Au seuil du vingtième siècle, l'idée de laréincarnation retient la pensée de PaulGauguin, l'un des plus importants artistesde l'Occident, qui écrivit, durant sesdernières années à Tahiti, que lorsque l'or-ganisme physique s'effondre, "l'âme survit.Celle-ci revêt alors un autre corps, écritGauguin, dégénérant ou s'élevant selon queses activités furent bonnes ou mauvaises." Cet artiste croyait que l'idée selon laquellel'être renaît sans cesse fut d'abordenseignée en Occident par Pythagore, quil'avait lui-même apprise des sages de l'Indeantique.

Henry Ford, le magnat américain de l'auto-mobile, dit un jour à un journaliste. "J'aiadopté la théorie de la réincarnation à l'âgede vingt-six ans. Le génie relève de l'ex-périence. Certains pensent peut-être qu'il est dû au talent, mais il s'agit plutôt du fruit d'une longue expérience qui s'étend sur

plusieurs vies." De même, le généralaméricain George S. Patton croyait qu'ilavait acquis sa compétence militaire surd'anciens champs de bataille.

Le thème de la réincarnation revientfréquemment dans l'ouvrage du poète etromancier irlandais James Joyce, intituléUlysses. Dans un passage bien connu decette œuvre, le héros de Joyce, Mr. Bloom,dit à sa femme: "Certains croient qu'aprèsla mort nous poursuivons notre existenceen un autre corps, et, que nous avons vécud'autres vies avant de connaître celle d'au-jourd'hui. Ils appellent cela la réincarna-tion. Ils disent que nous avons tous vécuauparavant sur la terre il y a des millionsd'années, ou même sur une autre planète.Ils déclarent également que nous avonsoublié tout cela. D'autres disent qu'ils sesouviennent de leurs vies antérieures.

Jack London fit de la réincarnation lethème principal de son ouvrage intitulé TheStar Rover ("Le vagabond des étoiles"),livre où le personnage central dit: "Je n'aipas commencé à exister lors de ma nais-sance ou de ma conception. Je grandis et jeme développe depuis d'innombrables mil-lénaires [...] et chacune de mes identitésprécédentes m'apporte sa voix, son écho etson impulsion [...] Oh, d'innombrables foisencore, je renaîtrai; néanmoins, ces lour-dauds qui m'entourent croient qu'en m'al-longeant le cou au moyen d'une corde, ilsparviendront à m'anéantir..."

Dans son célèbre roman relatif à la quêted'une vérité spirituelle, Siddhartha, le prixNobel Herman Hesse écrit: "Il vit toutesces formes et tous ces visages unis de millefaçons les uns aux autres... Aucun d'eux nemourait, ils ne faisaient que se transformer.Toujours renaissants, ils revêtaient conti-nuellement un nouvel aspect; seul un cer-tain laps de temps intervenait entre un vi-sage et le suivant..."

De nombreux hommes de science et psy-chologues ont également cru en la réincar-nation. Carl Jung, l'un des plus grands psy-chologues modernes, se servait de l'idéed'un moi éternel qui subit de nombreusesnaissances comme d'un "outil" dans lesefforts qu'il faisait pour percer les plus pro-fonds mystères du "moi" et de la con-science. Jung disait: "Je n'avais guère demal à imaginer que j'avais pu vivre il y a

des siècles de cela, et que j'ai rencontré àcette époque-là des questions que j'étaisencore incapable de résoudre; j'ai donc dûnaître à nouveau parce que je n'avais pasété capable de venir à bout de la tâche quim'avait été assignée."

Le biologiste britannique Thomas Huxleynota que "la doctrine de la transmigration"était une "justification plausible des voiesdu cosmos à l'égard de l'homme" et mit seslecteurs en garde en ces termes: "Seuls lespenseurs très superficiels la rejetteront enla considérant comme absurde en elle-même." L'un des spécialistes américainsles plus remarquables dans le domaine dela psychanalyse et du développementhumain, Erik Erikson, est convaincu que laréincarnation plonge au cœur même de toutsystème de croyance religieux. Il écrit:"N'hésitons pas à regarder les choses enface. Personne, en son for intérieur, etjouissant de toutes ses facultés mentales,ne peut considérer sa propre existence sanssupposer qu'il a toujours vécu et qu'il vivrapar la suite."

Mahatma Gandhi, l'une des plus grandesfigures politiques des temps modernes,l'apôtre de la non-violence, expliqua unjour comment une compréhension concrètede la réincarnation lui donna l'espoir deréaliser son rêve de paix mondiale. Il dit:"Je ne puis concevoir un conflit permanententre les hommes, et, croyant comme je lesuis en la théorie de la renaissance, je visavec l'espérance que je pourrai fraternelle-ment étreindre l'humanité entière, sinon aucours de cette vie, du moins dans uneautre."

Dans l'une de ses célèbres nouvelles, J.D.Salinger nous fait connaître Teddy, unjeune garçon précoce qui nous parle sansdétour de ses réincarnations antérieures."C'est bête. Tout ce que vous faites, c'est deficher le camp du corps quand vousmourez. Voyons, tout le monde l'a fait desmilliers de fois. Ils ne s'en souviennent pas,mais cela ne veut pas dire qu'ils ne l'ontjamais fait."

Jonathan Livingston Seagull, héros de l'ou-vrage de Richard Bach portant son nom de(Le Goëland), explique que "cette brillantepetite flamme qui brûle en nous tous" tra-verse une suite de réincarnations qui lamènent de la terre au monde édénique pour

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la ramener à nouveau ici-bas, afin de pou-voir éclairer les goélands fortunés. L'un desguides de Jonathan lui demande. "As-tu lamoindre idée du nombre de vies qu'il nousaura fallu traverser avant même desoupçonner qu'il puisse y avoir mieux àfaire dans l'existence que manger ou se bat-tre, ou bien conquérir le pouvoir auxdépens du Troupeau? Mille vies, Jon, dixmille! Puis une centaine de vies jusqu'à ceque nous commencions à comprendre qu'ilexiste bel et bien une perfection; et encorecent vies pour, se faire à l'idée que le but denotre existence consiste à découvrir cetteperfection et la faire apparaître."

Le prix Nobel Isaac Bazhevis Singer parlesouvent de vies antérieures, de renais-sances et d'immortalité de l'âme dans sesremarquables nouvelles. "La mort n'existepas. Comment pourrait-elle si tout fait par-tie intégrante du Divin! L'âme ne meurtjamais et le corps n'est jamais réellementdoté de vie."

Le poète-lauréat britannique JohnMasefield écrit dans son célèbre poèmerelatif aux vies antérieures et futures:

"J'estime que lorsqu'un homme meurt Sonâme retourne à la terre, Vêtu d'un nouveaucostume de chair, Une autre mère lui donnele jour. Avec des membres plus vigoureux etun cerveau plus vif, L'ancienne âmereprend la route."

L'ex-Beatle Georges Harrisson révèle sespensées profondes sur la réincarnationlorsqu'il parle des rapports humains: "Nosamis sont tous des âmes que nous avonsconnues lors d'autres existences. Quelquechose nous attire vers elles. Voilà commentje considère mes amis. Peu importe si je neles ai connus qu'un seul jour. Je n'attendraipas de les connaître pendant deux ans,étant donné que de toute manière, voussavez, nous nous sommes certainementdéjà rencontrés quelque part."

La réincarnation attire à nouveau les intel-lectuels et les masses de l'Occident. Lecinéma, la littérature, la chanson et lesjournaux traitent de plus en plus de cesujet, et des millions d'occidentaux s'unis-sent rapidement à plus d'un milliard etdemi d'hommes -des hindous, des boud-dhistes, des taoïstes et des adeptes d'autres religions qui ont compris, par tradition, que

la vie ne commence pas avec la naissanceet ne se termine pas avec la mort.Néanmoins, à elles seules, la curiosité et lafoi ne suffisent pas: ce n'est là que le pre-mier pas dans la compréhension de la réin-carnation, qui permet également de saisircomment l'être peut s'affranchir du cyclefuneste des morts et des renaissances.

Bien des Occidentaux, afin de mieux com-prendre le phénomène de la réincarnation,se tournent vers les sources originelles dusavoir traitant des vies passées et à venir.Parmi toutes les Ecritures existantes, lesVédas sanskrits de l'Inde sont les plusvieilles du monde; ils présentent les expli-cations les plus logiques et les plus détail-lées de la réincarnation. Ces enseignementsgardent leur vitalité et leur attrait universeldepuis plus de cinq mille ans.

Les renseignements fondamentaux sur laréincarnation se trouvent dans laBhagavad-gita qui constitue l'essence dusavoir védique et l'une des plus impor-tantes Upanisads. Sri Krsna, le SeigneurSouverain, énonça la Bhagavad-gita, il y ade cela cinquante siècles, à son ami et dis-ciple Arjuna sur un champ de bataille dunord de l'Inde. Un champ de bataille est lelieu idéal pour une discussion sur la réin-carnation, car c'est lors du combat que leshommes affrontent directement les pro-blèmes décisifs de la vie, de la mort et del'au-delà.

Lorsqu'il entreprend de parler de l'immor-talité de l'âme, Krsna dit à Arjuna: "Jamais ne fut le temps où nous n'existions, Moi,toi et tous ces rois, et jamais aucun de nousne cessera d'être." La Gita poursuit: "Sacheque ne peut être anéanti ce qui pénètre lecorps tout entier. Nul ne peut détruire l'âmeimpérissable." L'âme [ ... 1 Nous traitonsici d'un sujet si subtil qu'il ne peut êtreimmédiatement vérifié par l'esprit et lessens limités de l'homme. C'est pourquoitous ne seront pas à même d'accepter l'ex-istence de l'âme. Krsna instruit Arjuna.

"Certains voient l'âme, et c'est pour euxune étonnante merveille; ainsi égalementd'autres en parlent-ils et d'autres encore enentendent-ils parler. Il en est cependant

qui, même après en avoir entendu parler,ne peuvent la concevoir."

Le fait d'accepter l'existence de l'âme,toutefois, n'est pas simplement une ques-tion de foi. La Bhagavad-Gita fait appel autémoignage de nos sens et à notre logique,afin que nous puissions accepter cesenseignements avec une certaine convic-tion rationnelle, et non pas aveuglément, àla façon d'un dogme. Il est impossible decomprendre le phénomène de la réincarna-tion à moins de connaître la différenceentre le moi réel (l'âme spirituelle) et lecorps matériel. La Bhagavad-Gita nousaide à saisir la nature de l'âme par l'exem-ple suivant.- "Comme le soleil, à lui seul,illumine tout l'univers, ainsi, ô descendantde Bharata, l'âme spirituelle, à elle seule,éclaire de la conscience le corps toutentier."

La conscience est la preuve concrète de laprésence de l'âme dans le corps. Lorsque letemps est couvert, le soleil peut fort bien nepas être aperçu, mais nous savons qu'il estlà dans le ciel grâce à la lumière du jour.Pareillement, peut-être ne pouvons-nouspas directement percevoir l'âme, mais nouspouvons conclure qu'elle existe grâce auphénomène de la conscience. En l'absencede celle-ci, le corps n'est qu'une masse dematière inerte. Seule la présence de la con-science permet à cette matière inerte derespirer, de parler, d'aimer et de craindre.Le corps est essentiellement un véhiculepour l'âme; grâce à lui, elle pourra satis-faire ses innombrables désirs matériels. LaGita explique que l'être distinct à l'intérieurdu corps se trouve comme sur une machineconstituée d'énergie matérielle. L'âme s'i-dentifie faussement avec le corps, portantavec elle ses différentes conceptions del'existence d'un corps à un autre, commel'air transporte diverses odeurs. Toutcomme une automobile ne peut se déplacer sans un chauffeur, le corps matériel ne peutfonctionner sans la présence de l'âme.

Le phénomène du vieillissement rend plusévidente la différence entre le moi con-scient et le corps physique. Durant sa vie,l'homme peut observer que son corps est enconstante mutation. Ce dernier ne saurait conserver le même aspect, et le temps démontre que l'enfance est une périodeéphémère. Le corps naît à un moment pré-cis; il grandit, parvient à la maturité, pro-

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La Bhagavad-gita. Le livre immémorial de la réincarnation.

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duit des enfants et se flétrit peu à peu pourmourir en fin de compte. Le corpsphysique n'est donc pas réel, puisqu'il estappelé à disparaître avec le temps, Commel'explique la Gita: "Le non-existant nedure pas." Mais, malgré toutes les transfor-mations du corps matériel, la conscience,signe de la présence de l'âme, demeureinchangée. "Ce qui existe ne cesse jamais." Nous pourrons donc logiquement con-clure que la conscience possède de façoninhérente la permanence qui lui permet desurvivre à la dissolution du corps. Krsna dità Arjuna: "L'âme ne connaît ni naissanceni mort elle ne meurt pas quand le corps estbrusquement anéanti."

Si l'âme ne meurt pas quand le corps estanéanti, que devient-elle alors? LaBhagavad-gita nous enseigne qu'ellepénètre dans un autre corps. Voilà ce qu'estla réincarnation. Certains auront du mal àcomprendre ce principe, mais il s'agit pour-tant d'un phénomène naturel, et laBhagavad-gita donne des exempleslogiques afin de nous aider à comprendre:"A l'instant de la mort, l'âme prend un nou-veau corps, aussi naturellement qu'elle estpassée dans le précédent, de l'enfance à lajeunesse, puis à la vieillesse. Ce change-ment ne trouble pas qui a conscience deson identité spirituelle.

En d'autres termes, l'homme se réincarnemême au cours de cette vie. N'importe quelbiologiste vous dira que les cellules ducorps meurent constamment et qu'ellessont remplacées par d'autres. Autrementdit, nous revêtons divers corps au cours decette vie même. Le corps d'un adulte, parexemple, diffère complètement de celuiqu'il avait lorsqu'il était enfant. Malgré cestransformations corporelles, la personnequi est à l'intérieur demeure la même. Unechose similaire se passe quand vient la mort. Le moi subit alors une transforma-tion physique décisive. La Gita dit: "Al'instant de la mort, l'âme revêt un corpsnouveau, l'ancien étant devenu inutile, demême qu'on se défait de vêtements uséspour en revêtir de neufs." Ainsi, l'âmedemeure prisonnière d'un cycle sans fin demorts et de renaissances. Le Seigneur dit àArjuna. "La mort est certaine pour qui naît et certaine est la naissance pour qui meurt." Les Védas nous apprennent qu'il existe huitmillions quatre cent mille formes de vie, depuis les microbes et les amibes, en pas

sant par les poissons, les végétaux, lesinsectes, les reptiles, les oiseaux et les ani-maux jusqu'aux êtres humains et auxdévas. Selon leur désir, les êtres vivantsrenaissent sans cesse parmi ces formes devie.

Le mental est le mécanisme qui permet cestransmigrations, car c'est lui qui fait passerl'âme dans de nouveaux corps. La Gitaexplique à ce propos. "Où que se porte sapensée à l'heure de la mort, l'être atteindrasans faillir cette destination (lors de sa vieprochaine)." Tout ce à quoi nous avonspensé durant notre vie, tout ce que nousavons fait, laisse des impressions sur notremental, et l'ensemble de ces impressionsinfluence la dernière pensée que nousaurons quand nous mourrons. La naturematérielle nous octroiera alors le corpsqu'aura déterminé la qualité de nos pen-sées. Le corps que nous revêtons aujour-d'hui est donc l'expression de notre con-science au moment de notre dernière mort.

La Gita explique: "Revêtant ainsi un nou-veau corps grossier, l'être vivant se voitoctroyer un sens déterminé de l'ouïe, de lavue, du toucher, du goût et de l'odorat, quigravitent autour du mental. Il jouit ainsid'une gamme particulîère d'objets des sens.De plus, les sentiers de la réincarnation nemènent pas toujours vers les hauteurs,l'homme n'a aucune certitude d'obtenir uneforme humaine lors de sa prochaine vie. Atitre d'exemple, celui qui meurt avec lamentalité d'un chien recevra les yeux, lesoreilles, le nez... d'un chien, ce qui lui per-mettra de goûter ainsi aux plaisirs canins.Sri Krsna confirme la destinée de cette âmeinfortunée lorsqu'Il dit: "Celui qui meurtdans l'ignorance renaîtra dans le règne ani-mal."

La Bhagavad-gita enseigne que les lois du karma contraindront les hommes qui nes'enquièrent pas de leur nature supérieure,non physique, à subir le cycle des morts etdes renaissances, et ainsi à revêtir desformes soit humaines, soit animales -par-fois même celles de végétaux ou d'insectes.

Ce sont les multiples réactions du karma denos vies précédentes et de notre vieactuelle qui détermine notre existence en ce monde! matériel, et le corps humainconstitue la seule porte de sortie par laquel-le l'âme conditionnée par la matière pourra

s'échapper. Celui qui sait tirer parti de laforme humaine peut résoudre tous lesproblèmes de l'existence (la naissance, lamort, la maladie et la vieillesse) et romprele joug de l'incessant cycle des réincarna-tions. Toutefois, si une âme ayant évoluéjusqu'à la forme humaine, gaspille sa vie ense livrant à des actions visant uniquement àsatisfaire les sens, elle pourra facilementproduire assez de karma en cette vie, pourdemeurer prisonnière du cycle des morts etdes renaissances pendant d'innombrablesexistences encore -et pas nécessairementen tant qu'êtres humains...

Sri Krsna dit: "Les sots ne peuvent com-prendre comment l'être quitte son corps,pas plus qu'ils ne peuvent déterminerquelle sorte de corps ils devront revêtirsous le charme des gunas. Mais ceux dontles yeux ont été ouverts par le savoir peu-vent avoir conscience de toutes ces vérités."Celui dont les efforts portent sur ledomaine de la transcendance et qui estpleinement conscient de son moi spirituel,voit toutes ces choses très clairement; lesautres, ignorant leur identité réelle,demeurent aveugles en dépit de toute tenta-tive.

Une âme assez heureuse pour obtenir uncorps humain doit donc sérieusement s'ef-forcer d'arriver à cette prise de conscienceDe son moi spirituel; elle pourra ainsi com-prendre le principe le la réincarnation et selibérer de la répétition des morts et desrenaissances. Nous ne pouvons nous per-mettre d'agir autrement!

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- A vrai dire, la mort commence au momentprécis de la naissance. Le vrai problème estdonc de stopper le processus de la mort. Aulieu de cela, non seulement nos prétendushommes de science l'accélèrent avec ungrand nombre de leurs inventions, mais ilsrefusent en plus d'écouter tout conseil oucritique constructive qui leur permettrait dese corriger.

- Nous pouvons aisément comprendre, parexemple, devant un tableau où est représen-tée une fleur, qu'il a fallu un pinceau, descouleurs et une certaine intelligence pour leréaliser, mais nous ne saurons toujours paspar quel phénomène la végétation poussenaturellement sur toute la Terre. La fleurpeinte est explicable, mais pas la fleurréelle. Ainsi les savants restent-ils inca-pables d'expliquer le phénomène de la crois-sance biologique même s'ils en expliquent leprocessus. Ils jonglent avec des motssavants comme molécule et chromosome,mais au fond ils ne peuvent pas expliquer lephénomène en lui-même.

- La société moderne est un monde constituéd'escrocs et de dupes." Ainsi voit-on lesgens faire l'éloge des escrocs qui lestrompent, et les petits escrocs vénérer lesgrands. Lorsque des paroles élogieusesviennent d'un homme cultivé, elles méritentd'être prises en considération, mais quellevaleur accorder aux louanges adressées parun troupeau de sots? Malheureusement,ceux qui offrent des louanges sont générale-ment tout autant plongés dans l'ignorance

que ceux auxquels elles s'adressent.

- Tout est pourri: la justice, la médecine, legouvernement... Les dirigeants eux-mêmessont accusés de corruption. Que peut-onattendre d'une société où le gouvernementest corrompu, où la police est corrompue?Pour se faire élire, les dirigeants promettentun bonheur qu'ils sont incapables de donnerpuisqu'il est illusoire, ou maya, et la sociétédevient ainsi un véritable repaire dementeurs. Mais les gens recherchent pré-cisément ce bonheur illusoire, et c'estpourquoi ils continuent invariablementd'élire ces dirigeants sans scrupules.

- Pendant soixante-dix ou quatre-vingt ans,l'homme poursuit un bonheur illusoire pourfinalement mourir sans avoir atteint son butet sans savoir ce qui l'attend après la mort.En cela, il s'apparente à l'animal car celui-ciignore également d'où il vient, où il ira aprèsla mort et quel est le sens de sa vie. De parl'influence de maya, l'animal se contente demanger, de dormir, de s'accoupler et de sedéfendre jusqu'à ce qu'il rencontre la mort.Ces cinq choses accaparent toute l'existencedes animaux et celle de leurs congénèreshumains, tout aussi ignorants. Aussi le rôledes êtres cosncients de Krishna est-il d'en-seigner aux gens que Dieu existe, que noussommes Ses serviteurs, et que nous pouvonsconnaître une existence de félicité éternelleen nous engageant dans Son service et endéveloppant notre amour pour Lui.

- L'être en lui-même est purement spirituel;par conséquent, il n'a pas besoin de lamatière, mais parce que son intelligence aété souillée, il est persuadé du contraire. Onpourrait comparer l'être conditionné àl'ivrogne qui considère la boisson comme unfacteur vital pour sa survie. Voilà ce qu'onappelle maya, ou l'illusion, car en réalité,notre ivrogne pourrait très bien vivre sansboire.

- Ce n'est pas la cage qui permet à l'oiseaude vivre; bien au contraire, sans elle, il seraitlibre. Mais les gens pensent que le bonheurvient du corps dans lequel ils se trouventemprisonnés. N'est-ce pas absurde? A vraidire, cet emprisonnement suscite la peur ennotre être. Il suffit toutefois que nous puri-fions notre existence pour qu'aussitôt - sansmême avoir à quitter notre corps - nousdevenions abhayas, libres de toute crainte

-.Les êtres vivants transmigrent de corps encorps, mais les différentes formes qu'ilsrevêtent existent déjà. L'être ne fait quechanger de corps tout comme on changed'appartement. Il existe différentes caté-gories d'appartements: certains sont lux-ueux, d'autres simplement confortables, etd'autres encore plus modestes. Lorsqu'unindividu déménage d'un logement ordinairepour un autre de grand standing, il demeuretoujours la même personne; mais grâce à sasituation financière, grâce à son karma", ilpeut maintenant occuper un appartement deluxe. La véritable évolution ne se situe pasau niveau de l'enveloppe physique, mais auniveau de la conscience.

- Comme l'enseigne Krsna dans laBhagavad-gita (2.17): avinasi tu tad viddhiyena sarvam idam tatam - "Ce qui pénètre lecorps tout entier est indestructible." Or, cequi pénètre le corps entier d'un être vivant,c'est la conscience. Et l'état de notre con-science à l'instant de la mort déterminera lecorps particulier qui nous sera attribué dansla vie suivante. Si vous avez la conscienced'un chien, vous devrez revêtir le corps d'unchien, mais si vous avez développé une con-science divine, vous obtiendrez le corps d'undeva. Krsna laisse à chacun la liberté dechoisir le corps qu'il veut revêtir (B.g., 9.25).

- Darwin et ses partisans mystifient les gens.S'il n'y avait pas d'espèces supérieures à l'o-rigine, pourquoi existent-elles maintenant?Et pourquoi les espèces inférieures continu-ent-elles d'exister? Aujourd'hui, par exem-ple, on peut voir se côtoyer un homme intel-ligent et un âne sans intelligence. Pourquoil'espèce des ânes n'a-t-elle pas disparu aprèsavoir évolué vers une forme supérieure?Pourquoi ne voit-on jamais un singe engen-drer un être humain? La théorie de Darwinselon quoi la vie humaine serait apparuequelque part dans l'échelle évolutive estabsurde.

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