quelles initiatives ont été mises en œuvre pour répondre
TRANSCRIPT
1
Quelles initiatives ont été mises en œuvre pour répondre aux besoins des femmes victimes de violence familiale pendant
On signale partout dans le monde une augmentation des taux de violence familiale pendant
la COVID-19. Depuis la déclaration de la pandémie par l’Organisation mondiale de la Santé le 11
mars 2020, il est plus difficile pour les femmes d’accéder à des services en raison de nombreux
facteurs, p. ex. moins de vie privée, isolement provoqué par le confinement ou limitations de
déplacement. Nous résumons ici les informations obtenues grâce à une recherche effectuée
dans les articles de presse portant sur des initiatives visant à aider les femmes victimes de
violence familiale depuis le début de la COVID-19. Il s’agit de diffuser rapidement nos
résultats aux prestataires de services et aux décideurs afin de pouvoir contribuer à
l’adaptation et à l’élargissement des services pour répondre aux besoins des femmes
pendant la pandémie de COVID-19.
Méthodes :Le 23 juin 2020, nous avons recherché dans la base de données NEXIS Uni des articles de presse
de journaux, de magazines et de fils de presse, à la fois en anglais et en français, portant sur
les initiatives visant à aider les femmes victimes de violence familiale ou conjugale pendant la
pandémie de COVID-19. Nous avons exclu les initiatives mises en place avant la COVID-19
(p. ex., lignes d’aide téléphonique avec numéro sans frais). Après avoir analysé les 2 459
articles obtenus, 51 articles de presse ont été retenus, lesquels ont été publiés entre mars
et juin 2020. Bien que ces articles aient été publiés dans plusieurs pays (c’est-à-dire le Canada,
les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Irlande et le Japon), ils parlent
d’initiatives mises en place dans de nombreux pays en Amérique centrale et du Sud, en Asie,
en Afrique et en Europe.
la COVID-19
Résultats
Nous avons établi quatre (4) grandes catégories d’initiatives
visant à répondre aux besoins des femmes victimes de violence
familiale pendant la COVID-19. La première catégorie comprend
trois sous-catégories.
Introduction :
2
1) Services et ressources fournis par des moyens technologiques :La plus grande partie des sources portent sur des initiatives nouvelles ou élargies liées à des
services fournis par divers moyens technologiques, comme les médias sociaux (p. ex. WhatsApp,
Snapchat et autres salons de clavardage en direct), Zoom, des applications, des ressources
élargies pour les services d’aide en ligne et les lignes d’aide, de nouvelles consultations par
téléphone, des bracelets d’urgence, ainsi que de nouvelles publicités annonçant des services
fournis par différents moyens. Des mots-clics ont également été créés :
#YouAreNotAlone #SafeSpace #AntiDomesticViolenceDuringEpidemic
Dans différents pays, de nombreuses campagnes ont été lancées ou élargies pendant la
pandémie, p. ex. :
• Australie : Help is Here et 1-800-RESPECT
• Royaume-Uni : UK Says No More https://uksaysnomore.org/
• Irlande : Création d’une carte interactive pour trouver des services
près de chez soi www.StillHere.ie
Services silencieux : Dans certains pays et certaines régions, divers types de services ont été
créés pour permettre aux femmes de signaler des cas de violence lorsqu’elles ne peuvent pas
parler, par exemple lorsque leur agresseur peut les entendre.
• La personne appelle le service d’urgence (p. ex. 911, 999) puis fait le 55 sans parler.
La police sait alors qu’il s’agit d’une urgence liée à un cas de violence familiale.
• La Fondation canadienne des femmes demande aux femmes victimes de violence
familiale de faire ce qui suit : pendant un appel vidéo, tourner la paume de la main vers
la caméra avec le pouce replié, puis baisser les autres doigts de manière à recouvrir le
pouce. https://canadianwomen.org/fr/appel-a-l-aide/
• En France, l’initiative « App-Elles » permet aux femmes et aux filles de prévenir
discrètement trois personnes de confiance lorsqu’elles sont agressées. Sur envoi d’une
alerte GPS, l’agression est enregistrée en temps réel sur le téléphone de la victime et
sur celui des autres personnes. Il est également possible d’utiliser un bracelet pour
alerter.
• Snapchat : Une personne traquée ou victime de maltraitance ou de violence peut
choisir de faire apparaître seulement des sous-titres, sans contenu audio.
Connaissances en sécurité informatique : Des initiatives ont été mises en place pour
montrer aux victimes de violence familiale comment supprimer les conversations et les
messages en ligne, les enregistrements d’appels téléphoniques et l’historique de navigation.
Telegram Messenger est présenté comme système de communication en mode nuage pour les
conversations confidentielles.
Accès à la technologie : Un petit nombre d’articles de presse portent sur des initiatives
permettant aux femmes d’obtenir gratuitement des outils, comme un téléphone cellulaire ou
une connexion Wi-Fi, afin de pouvoir rechercher des informations ou demander de l’aide. Au
Royaume-Uni, une initiative a été mise en place pour acheter des téléphones prépayés et les
dissimuler dans des colis de nourriture qui sont livrés.
1 Nous utilisons le terme “violence familiale” pour désigner tout type de comportement abusif qui se produit entre partenaires intimes, tels que les conjoints ou les personnes vivant en concubinage, ou dans une relation amoureuse.
3
2) Partenariats avec des services essentielsDe nombreux articles de presse portent sur des initiatives dans le cadre desquelles des femmes
victimes de violence familiale utilisent par exemple un mot-code (comme Masque 19) ou
achètent certains articles dans des épiceries et des pharmacies pour signaler qu’elles ont besoin
d’aide. Dans le cadre d’une autre initiative mise en place au Royaume-Uni, les coordonnées de
services d’aide étaient imprimées sur des reçus. D’autres initiatives consistaient à former des
personnes aux interventions auprès de femmes ayant besoin d’aide, à offrir des espaces sûrs
dans des magasins où les femmes pouvaient communiquer avec certains services (p. ex. refuges
d’urgence), ou à fournir des services avec des conseillers qualifiés dans des magasins. En Floride,
par exemple, un salon de coiffure s’est associé à un centre de lutte contre la violence familiale
pour offrir aux victimes de la nourriture, des vêtements, des trousses de premiers soins ou
encore un lieu pour attendre en toute sécurité.
3) Logements, abris et transports De nombreux articles de presse portent sur de nouvelles initiatives visant à fournir un logement
d’urgence aux femmes victimes de violence familiale, par exemple hôtels offrant des
chambres gratuitement, collectes de fonds permettant d’acheter des nuitées pour les femmes
et les enfants ayant besoin d’un endroit sûr pour dormir, utilisation de chambres d’hôtel pour
les personnes demandant des ordonnances de protection, ou encore faire en sorte que les
personnes fuyant une relation violente soient prioritaires en matière de services de logement.
En Australie, dans le cadre de l’initiative « Good Samaritan Rental », des propriétaires proposent
des logements à des victimes de violence familiale qui n’ont nulle part où aller. En Irlande, des
logements subventionnés vacants ont été rapidement réutilisés. Les Nations Unies ont
financé des refuges dans des pays connaissant une recrudescence des cas de maltraitance
depuis le début de la pandémie de COVID-19, comme en Tunisie. De nombreux refuges et abris
pour femmes restent ouverts pendant la pandémie de COVID-19, avec cependant certains
changements, p. ex. réduction du nombre de clients sur place, augmentation des services à
distance (p. ex., lignes d’aide, consultations par téléphone et séances virtuelles), application des
mesures d’éloignement physique, utilisation tour à tour des cuisines et des buanderies, port
obligatoire de masques. Au Royaume-Uni, par exemple, une femme et ses enfants présentant
des symptômes de la COVID-19 ont été placés dans un endroit du refuge à l’écart des autres
familles. Dans de nombreux pays, Uber propose des trajets gratuits vers des refuges. En Floride,
une entreprise de déménagement offre gratuitement ses services à toute victime de violence
familiale pendant la pandémie. Les femmes peuvent appeler la police ou un refuge pour entrer
en contact avec l’entreprise.
4) Système juridique
De nombreuses initiatives ont été mises en place pour aider les femmes sur le plan juridique, p.
ex. lignes téléphoniques permettant d’obtenir gratuitement des conseils juridiques,
prolongation automatique des ordonnances de protection, sécurité à la maison à l’aide
d’ordonnances de non-agression, affaires entendues à distance à l’aide de moyens vidéo,
tribunaux de la famille restant ouverts (p. ex. en Amérique du Sud). Aux États-Unis, des
services de police font le nécessaire pour organiser des appels sur FaceTime avec les juges pour
les audiences. En Irlande du Nord, un comité de probation a élargi ses services en assurant une
4
Discussion et recommandations :
• Bien que nous ayons cantonné notre
recherche aux articles de presse publiés
en français et en anglais, nous avons
trouvé des initiatives dans de nombreux
pays. Ces informations peuvent donc
servir à élargir et à adapter, pendant la
pandémie de COVID-19, les services
destinés aux femmes victimes de
violence familiale.
• De nombreuses initiatives ont recours à
des outils technologiques auxquels
toutes les femmes n’ont pas accès. En
effet, les femmes ne pouvant pas se
permettre d’acheter un téléphone
intelligent ou un ordinateur, ou n’ayant
pas accès à une connexion Internet
fiable (p. ex., dans les régions rurales
ou éloignées), sont particulièrement
vulnérables pendant la pandémie.
Certaines initiatives visent à accroître
l’accès des femmes à la technologie, et
il est essentiel d’élargir ces initiatives.
• De nombreuses initiatives sont limitées
à un seul pays ou à une seule région; il
pourrait donc être problématique pour
les femmes de penser que ces services
sont offerts là où elles vivent alors que
ce n’est pas le cas. Les informations
diffusées doivent donc préciser les
endroits où les services sont offerts.
• Les services de police doivent tenir
compte, pendant un confinement, de la
nécessité pour les femmes de se déplacer
pour avoir accès à des services, comme
un refuge.
• Dans certains secteurs, des personnes et
des employés doivent être formés afin
de pouvoir aider les femmes victimes
de violence familiale. Par exemple, le
personnel de services essentiels ouverts
pendant la pandémie, comme les
épiceries et les pharmacies, doit savoir
comment aider ces femmes.
• La plupart des initiatives dont il s’agit
dans les articles de presse visent les
femmes qui sont déjà en proie à la
violence familiale. Étant donné que la
violence familiale est plus susceptible de
se produire pendant la pandémie, il faut
mettre en place des campagnes de
sensibilisation et de prévention, p. ex.
identifier les femmes à risque accru.
• Beaucoup d’initiatives visent à aider les
femmes à obtenir les informations et les
ressources dont elles ont besoin pour
quitter une relation violente ainsi que les
aider, et leurs enfants, après avoir quitté
la maison. D’autres initiatives sont
nécessaires pour aider les femmes à être
en sécurité chez elles, en particulier
celles qui préfèrent rester dans leur
maison, comme les femmes âgées.
surveillance accrue des délinquants, p. ex. surveillance à distance des agresseurs à faible risque,
surveillance en personne des délinquants à risque élevé, multiplication des échanges avec les
organismes partenaires. Au Royaume-Uni, des agents de police font des vérifications auprès
d’anciennes victimes de violence familiale. Enfin, pendant les périodes de confinement, les
limitations de déplacement peuvent être assouplies afin que les femmes victimes de violence
familiale aient accès à des services.
5
Personne-ressource :
Dre Lori Weeks, École des sciences infirmières, Dalhousie University
Halifax, Nouvelle-Écosse Canada
[email protected] | 1-902-494-7114.
Voir le présent rapport sur https://www.unb.ca/mmfc/resources/
Contributeurs
L. Weeks, C. Stilwell, M. Rothfus, D. Neeb, L. Jackson, M. Macdonald, A. Carson, E.
Moody; Université Dalhousie, A. Weeks, C. MacQuarrie; Université de l’Île-du-Prince-Édouard, H.
Helpard; Université St. Francis Xavier, S.Dupuis-Blanchard; Université de Moncton,
K. LeBlanc; Centre de ressources et de crises familiales Beauséjour.
Remerciements
Nous remercions le Centre Muriel McQueen Fergusson pour la recherche sur la violence familia-
le de l’Université du Nouveau-Brunswick d’avoir contribué à la mise en forme et à la diffusion
du présent rapport. Nous remercions également le Joanna Briggs Institute Centre of Excellence
(Aligning Health Needs and Evidence for Transformative Change – AH-NET-C), à l’Université Dal-
housie, pour son aide, ainsi que l’Université Dalhousie pour son soutien financier dans le cadre
des Subventions institutionnelles du CRSH.
6
Sources:
My working week: “A mother arrives at our refuge with Covid-19 symptoms”; We are getting full very quickly but it’s important that women who have survived domestic abuse know we can support them. (2020, April 13) The Guardian (London).
Covid 19 coronavirus: Code words at supermarkets possible for victims escaping violence. (2020, April 15) The New Zealand Herald.
Armstrong, J. (2020, May 8). TikTok video shows how victims trapped at home with abuser can make a “silent” 999 call; Kaitlyn McGoldrick, 14, made the viral clip to show viewers how to make a “silent” 999 call for those trapped in their homes with their abusers and unable to speak op. Mirror.Co.Uk.
Bagshaw, E. (2020, March 29). Domestic violence help, telehealth gain $1b boost. The Sun Herald (Sydney, Australia).
Barr, S. (n.d.-a). Boots pharmacies offer “safe spaces” for domestic abuse victims seeking support during lockdown; “Self-isolation offers a new method of control over victims, making it very difficult for them to seek support,” charity head states. The Independent (United Kingdom).
Barr, S. (2020, May 1). Which shops are offering safe spaces to victims of domestic abuse? “The expansion of safe spaces into supermarkets could save lives,” says Lyndsey Dearlove, head of campaign UK Says No More. The Independent (United Kingdom).
Brown, D. (2020, April 24). Uber donates rides to abuse victims; Pandemic has added to hurdles for survivors. USA TODAY.
Cohen, D. (2020, May 11). Snapchat Teams Up with National Network to End Domestic Violence. Adweek.Com.
Covid 19 coronavirus: Family violence tipped to rise, but help services are there 24/7 during lockdown. (2020, March 25). The New Zealand Herald.
Covid 19 coronavirus: Kiwis help Women\s Refuge give victims a \safe night\ during lockdown. (2020, April 15). The New Zealand Herald.
Domestic violence shelters adapt as COVID-19 forces families home. (2020, March 19). National Post (Canada).
Domestic violence support revamped. (2020, April 20). The Japan News. Duffy, M. (2020, April 6). St. Petersburg salon offers help for Tampa Bay domestic violence victims; B. Blaze
Hair Boutique will use its drive-through to distribute food, clothing, first aid kits and information to those in need. Tampa Bay Times.
Evans, J. (2020, March 25). Amid coronavirus, Tampa Bay’s crisis centers and hotlines brace for flood; Some lines are already getting surges in calls. Others expect them in days or weeks. Here’s what they’re doing to help. Tampa Bay Times.
Blaney, F. (2020, April 28). Domestic abuse calls up by 20%; Victims told 2km lockdown limit doesn’t apply. Daily Mirror.
Free legal help line launched for those affected by domestic violence. (2020, April 3). The Gazette (Montreal). Holland, K. (2020, April 14). Families fleeing domestic violence leave refuge over fears about coronavirus;
Council properties awaiting refurbishment used to house families leaving refuge. The Irish Times. Hunter, F. (2020, May 3). Domestic violence campaign tackles complaints surge. The Sun Herald (Sydney,
Australia). Hunter, F., & Noyes, J. (2020, March 30). Apps and aid against violence in package. The Age (Melbourne,
Australia). Hymas, C. (2020, April 27). Call to create “safe spaces” in supermarkets; Coronavirus; Domestic abuse; Home
affairs committee asks Government to make it easier for the victims of domestic abuse to get help. The Daily Telegraph (London).
Hymas, C. (2020, April 15). Domestic abuse killings treble as victims could be offered escape route; Fears over a rise in domestic abuse has led to demands for radical solutions for women trapped in violet relationships during the lockdown. The Telegraph.
Jessica Marszalek. (2020, May 2). Game-changing plan helps violence victims flee their COVID hell. The Courier Mail (Australia).
Johnson, S. (2020, May 12). “We wrap services around women”: Brazil’s innovative domestic violence centre; With violence against women endemic in the country, new initiatives are desperately needed but slow to arrive. The Guardian (London).
Keena, C. (2020, April 1). Courts to pilot hearing cases remotely during pandemic. The Irish Times.
7
Kelly, A. (2020, April 28). Digital divide “isolates and endangers” millions of UK’s poorest; Charities warn of “devastating effect” as most vulnerable households left without access to web. The Guardian (London).
Willsher, K. (2020, May 9). “This is so wrong”: Hollande highlights domestic violence in French lockdown; Ex-president backs new app for victims as WHO reports 60% rise in domestic abuse calls. The Guardian (London).
Latin America shelters struggle to help women in coronavirus lockdowns. (2020, April 9). National Post (Canada).
Yi, B. L. (2020, March 30). Australia coronavirus lockdown pushes “safe phones” demand for women. The Star. Matthews, L. (2020, June 9). Domestic abuse hand signal you need to know which could save somebody’s life;
The Canadian Women’s Foundation has created a hand signal for those who are victims of domestic violence which can be used silently on video calls during the coronavirus crisis. Mirror.Co.Uk.
Oppenheim, M. (2020, April 9). Coronavirus: How do we help domestic abuse victims trapped with abusers during lockdown? The Independent spoke to frontline service providers and experts about how best to support victims during the coronavirus crisis. The Independent (United Kingdom).
Oppenheim, M. (2020, April 12). Government launches domestic abuse awareness campaign as incidents rise. The Independent - Daily Edition.
McFadden, B., & Green, A. (2020, April 11). Coronation Street cast stars urge domestic abuse victims to use “silent 999 option”; In the video, which has been released in conjunction with Women’s Aid, female Coronation Street stars warn there are measures in place that can help protect domestic abus. Mirror.Co.Uk.
McMahon, A. (2020, April 1). Irish domestic abuse victims promised swift justice during pandemic. Thetimes.Co.Uk.
Gillis, M. (2020, May 22). Demand high at text service for women living with violence. Ottawa Citizen. Meredith, F. (2020, April 3). One unintended consequence of the lockdown: A dramatic surge in incidents of
domestic abuse; With families cooped up indoors, urgent support must be given to victims of violence in the home, says Fionola Meredith. Belfast Telegraph.
Moloney, A. (2020, April 23). Bogota’s supermarkets become safe spaces for women to report abuse. National Post.
Olivia Petter. (2020, April 7). Women’s Aid launches “the lockdown” campaign to highlight current risk of domestic violence; ’While home may be the safest place to protect ourselves from the virus, it is certainly not a safe place for women and children who are indefinitely trapped with. The Independent (United Kingdom).
Percannella, A. (2020, April 23). “A double layer of isolation”: Domestic abuse survivors struggling to call for help; In Italy, as elsewhere, women are trapped with perpetrators, but support groups are trying to make communication safer. The Independent - Daily Edition.
Petter, O. (2020, March 25). Coronavirus: Women’s Aid issues safety advice to women isolating in abusive households; “Survivors are telling us that they are feeling unsafe with the prospect of being isolated in the house with their perpetrator,” says charity. The Independent (United Kingdom).
Preston, A. (2020, April 15). Help at hand for victims of domestic abuse: Long. Belfast Telegraph. Pugh, R., & Jolly, B. (2020, June 12). Tesco’s “hidden” message on receipts discovered by eagled-eyed
shoppers; Tesco has left the contact information of the National Domestic Abuse Helpline and the Bright Sky app to help fight domestic violence during the lockdown. Mirror.Co.Uk.
Saunders, K. (2020, April 20). Moving company offering free services to those facing domestic violence; Anyone impacted by domestic violence during the coronavirus lockdown can get free moving services from College H.U.N.K.S. Hauling Junk. Tampa Bay Times.
Norris, S. (2020, March 30). For people with an abusive partner, lockdown means captivity; Social isolation from coronavirus is fuelling a rise in domestic abuse cases—And leading charities to shift their support online. The Guardian (London).
Selvaratnam, T. (2020, March 23). Where Can Domestic Violence Victims Turn During Covid-19? The New York Times - International Edition.
The Monitor’s Editorial Board. (2020, April 30). Why domestic abuse is now an international cause; A spike in domestic violence during the coronavirus lockdown has resulted in a vigorous response to provide shelter and protection beyond one’s home. The Christian Science Monitor.
Thompson, A. (2020, April 8). Hotel chain offers escape from abuse. Sydney Morning Herald (Australia).