publication trimestrielle éditée par l’association 8
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Spécial été :Spécial été :Spécial été :Spécial été :
N°38 - Juillet 2006 8ème année
Publication trimestrielle éditée par l’association du corps médical privé de la wilaya de Chlef
Dossier :Dossier :Dossier :Dossier :
Hygiène alimentaire en voyage Petits bobos... en bord de mer
Les dix commandements du baigneur Attention au soleil d’été
Page détente
L’EAU L’EAU L’EAU L’EAU DANS TOUS DANS TOUS DANS TOUS DANS TOUS SES SES SES SES ÉTATSÉTATSÉTATSÉTATS
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Som
mai
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Chères consœurs, chers confrères,Chères consœurs, chers confrères,Chères consœurs, chers confrères,Chères consœurs, chers confrères, En adhérant à l’ACMPC vous ne répondez pas En adhérant à l’ACMPC vous ne répondez pas En adhérant à l’ACMPC vous ne répondez pas En adhérant à l’ACMPC vous ne répondez pas uniquement à votre vœu de concrétiser avec d’autres uniquement à votre vœu de concrétiser avec d’autres uniquement à votre vœu de concrétiser avec d’autres uniquement à votre vœu de concrétiser avec d’autres praticiens des idéaux communs, de partager des praticiens des idéaux communs, de partager des praticiens des idéaux communs, de partager des praticiens des idéaux communs, de partager des vocations, de réaliser ensemble des projets…vocations, de réaliser ensemble des projets…vocations, de réaliser ensemble des projets…vocations, de réaliser ensemble des projets… L’adhésion à l’ACMPC L’adhésion à l’ACMPC L’adhésion à l’ACMPC L’adhésion à l’ACMPC ---- porteporteporteporte----flambeau de l’engagement flambeau de l’engagement flambeau de l’engagement flambeau de l’engagement humanitaire du corps médical chélifféen humanitaire du corps médical chélifféen humanitaire du corps médical chélifféen humanitaire du corps médical chélifféen ---- vous offre vous offre vous offre vous offre l’occasion de participer à une action de solidarité avec l’occasion de participer à une action de solidarité avec l’occasion de participer à une action de solidarité avec l’occasion de participer à une action de solidarité avec les enfants malvoyants : les enfants malvoyants : les enfants malvoyants : les enfants malvoyants : Vos frais d’adhésion à l’ACMPC serviront à l’achat de Vos frais d’adhésion à l’ACMPC serviront à l’achat de Vos frais d’adhésion à l’ACMPC serviront à l’achat de Vos frais d’adhésion à l’ACMPC serviront à l’achat de lunettes au profit d’élèves de parents nécessiteux. lunettes au profit d’élèves de parents nécessiteux. lunettes au profit d’élèves de parents nécessiteux. lunettes au profit d’élèves de parents nécessiteux. En réglant votre cotisation, vous achetez en fait une pai-En réglant votre cotisation, vous achetez en fait une pai-En réglant votre cotisation, vous achetez en fait une pai-En réglant votre cotisation, vous achetez en fait une pai-re de lunettes pour un enfant en situation d’échec scolai-re de lunettes pour un enfant en situation d’échec scolai-re de lunettes pour un enfant en situation d’échec scolai-re de lunettes pour un enfant en situation d’échec scolai-re pour raison d’amétropie..re pour raison d’amétropie..re pour raison d’amétropie..re pour raison d’amétropie..
Ensemble, aidons ces enfants à construire leur avenir
ÉDITORIAL : ÉDITORIAL : ÉDITORIAL : ÉDITORIAL :
PASSAGE À VIDE Dr BENKHALED A. .………………..…………………….…………………………………….……….……….….…..…page 3
PÉDIATRIE : PÉDIATRIE : PÉDIATRIE : PÉDIATRIE :
PLEURS INCESSANTS CHEZ L’ENFANT Dr Dr BENKHALED A.………………..…………………………………………………………………….….….….…..…pages 4-5
DIABÉTOLOGIE :DIABÉTOLOGIE :DIABÉTOLOGIE :DIABÉTOLOGIE :
L’ACIDOSE LACTIQUE Dr BOUGHARI B..………………..…………..……….…………………………………….…………..….……….….…..…page 1
SOCIÉTÉ : SOCIÉTÉ : SOCIÉTÉ : SOCIÉTÉ :
LES MÉFAITS DU TABAC ..………………...…………………..…...…………………………………...…...……...….page 6 MÉDECINS ILLUSTRES :MÉDECINS ILLUSTRES :MÉDECINS ILLUSTRES :MÉDECINS ILLUSTRES :
PROFESSEUR M. ABOULOLA Dr BENKHALED A. .……………...………...……………………………………………………………… ……..….……pages 4-5 DOSSIER : DOSSIER : DOSSIER : DOSSIER :
L’EAU DANS TOUS SES ÉTATS Dr GHRISS M. .………..……..…………………………….……………………………………………….……….….…...pages 7-12
RÉFLEXIONS : RÉFLEXIONS : RÉFLEXIONS : RÉFLEXIONS :
HIDJAMA Dr AIT SAADA Safia & Dr LATRECHE Fatima .………..…...……...………………………….….…...……...….page 13
Les perles du langage médical (5 ème partie) Dr GHRISS M. .………………..…………………………….………………..…………………………….……….….…...page 13
SPÉCIAL ÉTÉ : SPÉCIAL ÉTÉ : SPÉCIAL ÉTÉ : SPÉCIAL ÉTÉ :
HYGIENE ALIMENTAIRE EN VOYAGE PETITS BOBOS… EN BORD DE MER LES PLAISIRS DE LA MER : LES DIX COMMANDEMENTS DU BAIGNEUR ATTENTION AU SOLEIL D’ÉTÉ PAGE DÉTENTE Dr BENKHALED A. .………....……………………………………………..…...…………………………...…...……...….pages 14-18 HOMMAGE : HOMMAGE : HOMMAGE : HOMMAGE :
GUEROUABI : UN MAÎTRE DU CHAABI S’ÉTEINT .……….....…………………………...…...……...….page 20
Revue trimestriel éditée par l’Association du Corps Médical Privé
de la wilaya de Chlef
Adresse : CHLEF MEDICAL CLUB Haï Zeboudj - Route de Radar
02.000 - CHLEF Tel : (027) 77.70.44 Fax : (027) 77.14.95
Responsable de publication : Dr Ahmed BENKHALED
• Dr A. ARAÏBI • Dr A. BENKHALED • Dr B. BOUGHARI
Comité scientifique :
• Dr T. DEHABA • Dr M. GHRIS • Dr N. ZIDANE
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Édi
toria
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Il est de coutume, au terme de l’année sociale écoulée, le moment venu de dresser des bilans, de jeter un regard rétrospectif sur la vie de l’association (il s’agit de l’ACMPC bien sûr), d’essayer de faire le point de la situation générale, de procéder à une évaluation des activités produites, d’apprécier leur im-pact, de comptabiliser les bonnes choses et surtout décortiquer les faiblesses pour y remédier à l’avenir. La plus bonne des « bonnes choses », c’est que l’association demeure encore en vie, malgré tout ! Combien sont en Algérie les associations (hormis les clubs sportifs) qui existent réellement « sur le ter-rain » par un labeur de tous les jours, depuis plus de huit années ? (comme c’est le cas de l’ACMPC). Certes, Celle-ci n’a plus l’entrain d’antan. Avouons-le, elle traîne même le pas ; constat assurément douloureux mais reflétant l’amère réalité. Al Hamdoullillah ! Cela n’est pas dû à un conflit interne, il n’y a aucune embrouille entre membre du bureau pour être clair. C’est de la méforme tout simple-ment ; les gars, essoufflés, n’arrivent plus à élever leur rythme de travail au niveau de la cadence du passé. Cependant, ils gardent toujours l’espoir de retrouver le plus rapidement possible toute leur vita-lité des années précédentes. En effet, le bureau actuel de l’association manque manifestement de punch et d’audace, qualité qui ont fait la force de l’ACMPC les cinq premières années de son existence. Et pour cause, nombre de membres fondateurs se sont retirés pour raisons personnelles diverses. Ces défections ont sensiblement affecté le moral du reste du groupe. La composante humaine actuelle du bureau est peut être fatiguée, usée par les efforts consentis et sû-rement lassée par l’indifférence, la nonchalance, voir même la mauvaise foi et l’ingratitude que mani-festent beaucoup de confrères et de consœurs dans leurs appréciations ou leurs critiques des activités proposées tel ce confrère qui me dit lors de la collation à la clôture d’un colloque du jeudi : c’est bien ce que vous faites néanmoins j’ai une petite remarque à faire : les gâteaux, c’est pas çà ! ils étaient trop secs ! Ou cette consœur qui paye ses frais de participation ( la modique somme de 200 DA ) entre dans la salle de conférence puis se ravise à y rester et demande à se qu’on lui restitue « son argent » avant de repartir. Pis encore, en cherchant à se justifier, elle déclare à l’enregistrement : en fait, j’ai totalement oublié que je suis invitée à une fête ; ce n’est qu’une fois dans la salle que me suis rappelé de çà ! Devant ces marques de mépris qui, malheureusement, sont loin d’être rares, c’est tout à fait naturel que les actifs de l’association éprouvent cette impression d’abattement et de lassitude. Mais notre détermination, notre foi en la noblesse de notre action et notre engagement résistent encore à la tentation de tout laisser tomber. C’est l’essentiel. C’est notre force ! Nous avons la conviction, nous devons nous armer de patience et de courage pour continuer notre route. Nous devons voir dans l’im-mensité et la beauté de l’œuvre accomplie par notre association ces dernières années (ces dizaines de journées médicales organisées et ces milliers de malades nécessiteux soignés dans le cadre des sorties de volontariat... etc.) un motif exultant de fierté et un incitateur puissant à persévérer dans l’effort. C’est vrai, il y a aussi l’environnement local qui est loin d’être encourageant. D’une part, un nombre relativement important de confrères qui semblent totalement désintéressés par le programme de FMC que nous leur proposons (et pourtant ni les thèmes ni les conférenciers ramenés ne manquent d’attrait : les professeurs Benkhedda, Kara, Brouri, Boudghene, E. Suarez, Boudiba... pour ne citer que quelques uns, des sommités) et d’autre part des autorités qui ne coopèrent pas suffisamment. Prenons le cas de la FMC pour illustration : à une association (la notre) qui se démène pour organiser des journées médica-les supposées être autant d’opportunités pour perfectionner les connaissances médicales et améliorer l’exercice de la médecine et par conséquent rehausser la qualité des soins prodigués aux citoyens, donc d’utilité publique évidente, les pouvoirs publics n’apportent aucun soutien ni moral ni financier (subvention). Bien au contraire, pour tenir n’importe quelle manifestation scientifique, les responsables de structures disposant de salle de conférence susceptibles d’abriter ces rencontres médicales exigent (sur ordre des autorités de tutelle) des redevances financières hors de portée. Au lieu que se soit l’État qui donne à l’association pour l’aider à activer, c’est l’association qui se trouve ainsi contrainte de payer l’État pour pouvoir activer ! Quel paradoxe ! Dr BENKHALED Ahmed
Passage à videPassage à videPassage à videPassage à vide
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Péd
iatr
ie
CONTEXTE CLINIQUE
Parents préoccupés, angoissés,
consultant pour un enfant agité :
� qui pleure depuis plusieurs heures
�s'arrêtant par moments et reprenant de plus belle �refusant toute tétée et alimentation
�Ne s'endormant pas.
INTERROGATOIRE D'ORIENTATION
� Mode de début des pleurs : brutalement, progressivement, depuis
quand ?
� Notion de traumatisme : chute
� Signes d'accompagnement : -fièvre; -vomissements;
-diarrhée;
-absence de selles depuis quelques
heures ou jours; -émission de selles noirâtres ou
sanglantes;
-refus de téter.
� régime alimentaire actuel
� médicaments ou autres produits administrés � date du dernier déparasitage .
EXAMEN CLINIQUE
Après déshabillage et observation de
l'enfant nu pendant quelques minutes.
� Prendre : - température;
- pouls, rythme cardiaque, rythme
respiratoire.
� Apprécier : - l'état général
- l'état des muqueuses.
� Rechercher :
- une lésion traumatique des membres
-ou un gonflement oedémateux des
mains et des pieds, témoin d'une
drépanocytose.
- à l'abdomen : �une douleur localisée de la fosse
iliaque droite, des fosses lombaires, de la région hépatique
�une tension abdominale �un ballonnement
�une masse palpable (région
hépatosplénique ou intestinale).
- un étranglement herniaire aux orifi-ces; ombilic, région inguino-scrotale
- une rectorragie au toucher rectal
- une congestion des tympans
- une rougeur de la gorge
- une infection pulmonaire (râles, matité)
- une infection urinaire (urines sales).
HYPOTHÈSES DIAGNOSTIQUES
Trois groupes de diagnostics sont à
évoquer. Il peut s'agir :
�Soit d'une urgence chirurgicale - fracture de membre
- invagination intestinale
- occlusion intestinale
- péritonite ou appendicite.
�Soit d'une urgence médicale - otite
- pharyngite
- méningite purulente
• Les pleurs sont synonymes chez l'enfant d'insatisfaction d'un besoin.
• Les pleurs incessants témoignent le plus souvent d'une douleur dont il faut trouver la cause.
• La recherche d'une cause chirurgicale sous-jacente, véritable urgence, doit être la préoccupation majeure du
médecin qui examine l’enfant souffrant en première consultation.
Devant Penser à
▪ Refus de boire ▪ Vomissements ▪ Arrêt des matières ▪ Selles glairo-sanglantes d'odeur de poisson frais ▪ Généralement absence de fièvre. ▪ Vomissements verdâtres ▪ Arrêt des matières et des gaz. ▪ Abdomen ballonné ▪ Abdomen tendu.
Une invagination intestinale aigue. Une occlusion intestnale débutante ou constituée. Une péritonite ou à une appendicite.
Ne pas injecter d'antispasmodiques en I.M. Transférer l'enfant en milieu hospitalier.
Devant Penser à
▪ Impotence fonctionnelle d'un membre ▪ Tuméfaction douloureuse ▪ Notion de traumatisme.
Fracture d’un membre
Refus de boire Pleurs incessants + Selles glairo-sanglantes = Abdomen tendu Abdomen ballonné
Pleurs incessants +
Mise en observation en milieu hospitalier
Tableau 1
Les pleurs incessantsLes pleurs incessantsLes pleurs incessantsLes pleurs incessants Proposé par Dr BENKHALED A.
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Dia
béto
logi
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Péd
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ie
ou plus rarement :
- accès palustre
- s y n d r o m e p i e d s / m a i n s
drépanocytaire - ostéomyélite.
�Soit d'une colique - parasitose intestnale;
- indigestion;
- maladie diarrhéique (gastro-entérite non encore déclarée).
CONDUITE A TENIR
Urgences chirurgicales Elles nécessitent, en principe, des
examens complémentaires de
confirmation diagnostique mais pas
toujours disponibles (tableau 1).
A- Dans un contexte fébrile (39/40') - Tableau 2.
Devant Penser à Administrer
▪ Un examen négatif ▪ Tympans congestifs ▪ Gorge rouge
Otite Pharyngite
Aspegic injectable IM 25mg/kg Faire boire l’enfant Demander à revoir l’enfant le lendemain Antibiotique : amoxicilline Antipyrétique : aspirine Antibiotique : érythromycine…. Antipyrétique : aspirine
Dans tous les cas faire surveiller par les parents : température persistante, diarrhée, vomissements, convulsions. L'enfant est à ramener en cas d'aggravation.
Dans un contexte fébrile ou non fébrile - Tableau 3
Devant Penser à Administrer
▪ Un bon état général ▪ Pas de fièvre ▪ Pas de diarrhée ▪ Un abdomen souple
Coliques Antispasmodiques Déparasitants
Revoir l'enfant le lendemain
Urgences médicales
chez l’enfantchez l’enfantchez l’enfantchez l’enfant
Elle provient du catabolisme anaéro-
bique du glucose, survenant de façon
physiologique dans les tissus gluco-
consommateurs. L'hyperproduction de lactate survient
en cas de mauvaise oxygénation tissu-
laire : état de choc (cardiogénique,
hémorragique ou septique, anémie
sévère, une intoxication au CO2, certaines leucoses ou tumeurs
malignes).
Le foie normal est capable de
métaboliser de fortes productions pé-riphériques d'acide lactique ; c'est
dire l'importance d'une insuffisance
hépatique dans la constitution d'une
acidose lactique.
Le lactate est repris dans la néoglu-
cogenèse hépatique et rénale (cycle
de Cori).
Un déficit de la néoglucogenèse hé-
patique peut être la conséquence d'une hépatite aigue, cirrhose au sta-
de terminal, un état de choc, une in-
toxication alcoolique, un jeun prolon-
gé et la prise de biguanides.
Les biguanides inhibent la néogluco-genèse hépatique et rénale et une hy-
perproduction de lactate par l'intestin.
L'insuffisance rénale serait alors à
l'origine de l'acidose lactique induite par les biguanides.
La prescription des biguanides est
formellement contre-indiquée en cas
d'insuffisance rénale (clairance à la
créatinine inférieure 50ml/min)
DIAGNOSTIC Syndrome douloureux prodromique :
des douleurs diffuses, des crampes
musculaires, des douleurs abdomina-les et thoraciques, des troubles diges-
tifs à type de nausées, vomissements
ou diarrhées; puis apparaît une hy-
perpnée sans odeur acétonique de
l'haleine et des troubles de la cons-cience. Il y a installation d'une oligo-
anurie précoce; un collapsus survient
parfois associé à des troubles du
rythme cardiaque secondaires à l'aci-dose et à l'hyperkaliémie.
BIOLOGIE Acidose métabolique sévère si
pH<7,20
Bicarbonate plasmatiques < 10mmol/l.
L’acidose lactiqueL’acidose lactiqueL’acidose lactiqueL’acidose lactique
Dr BOUGHARI Benyoucef
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Soc
iété
Le tabac devrait faire un milliard de morts au XXIe siècle, soit dix fois plus qu'au cours du siècle précédent, si la tendance actuelle se poursuit, selon deux guides publiés à l'occasion de la conférence de l'Union internationale contre le cancer (UICC) qui s’est te-nue en juillet à Washington. Le tabac entraîne un décès lié au can-
cer sur cinq, soit 1,4 million de victimes chaque année dans le monde, expli-quent les deux guides de référence sur la consommation de tabac et cette
maladie. Lorsque les décès provoqués par des maladies cardiovasculaires et pulmonaires sont intégrés, le bilan atteint près de 5 millions. On estime à 1,25 milliard le nombre
de femmes et d'hommes qui fument actuellement et plus de la moitié de-vrait en mourir, selon l'Atlas Tabac publié lundi, au même moment que l'Atlas Cancer, lors de la conférence de Washington. Les deux études sont destinées à servir de référence pour les médecins, responsables politi-
ques, universitaires, étudiants et avo-cats travaillant dans ce domaine. Parmi les 10,9 millions de nouveaux
cancers diagnostiqués chaque année, le cancer du poumon est le plus re-présenté. Et il est peu probable que cette tendance s'inverse. Dans des pays comme la Chine, où 300 millions d'hommes fument désormais, la ma-ladie pourrait à terme tuer un million de fumeurs par an, selon John Sef-frin, président de la Société américai-ne du cancer (ACS). Une réduction de moitié de la
consommation de cigarettes pourrait sauver 300 millions de vies dans le monde au cours des 50 prochaines années, mais un tel effort semble in-surmontable, selon les auteurs et chercheurs des deux guides. "Avec le cancer, nous savons que, si
nous agissons dès maintenant, nous pouvons sauver deux millions de vies par an d'ici 2020 et 6,5 millions d'ici 2040", affirme le Dr Judith Mackay,
conseillère auprès de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). D'ici 2020, les experts estiment que
16 millions de nouveaux cas de can-cer et 10 millions de décès seront enregistrés chaque année, contre 11
millions de nouveaux patients et près de 7 millions de victimes il y a quatre
ans. Environ 70% de ces décès se-ront recensés dans les pays en voie de développement, précise l'Atlas Cancer. Selon le guide, le risque de cancer
est plus élevé dans les pays dévelop-pés. Aux Etats-Unis, par exemple, la probabilité qu'un individu développe un cancer avant l'âge de 65 ans at-teint près de 18%. A Oman, elle est d'à peine 6%. Mais dans les pays en voie de développement, les cancers sont plus souvent mortels. La Société américaine du cancer a
publié ces deux atlas avec l'aide de l'UICC, de l'OMS et des Centres de contrôle et de prévention des mala-dies (CDC).
Le tabac devrait faire un milliard Le tabac devrait faire un milliard Le tabac devrait faire un milliard Le tabac devrait faire un milliard de morts au de morts au de morts au de morts au XXIXXIXXIXXIèmeeee siècle siècle siècle siècle
attendu par tous. Les discussions éclairées par les inter-
ventions du maître sont très enrichissantes. Les cas reçus
lors de la garde de la veille sont débattus et les attitudes
thérapeutiques de l’équipe médicale passées au crible. Aucun détail n’échappe à l’attention et éventuellement
aux critiques sèches du professeur. Intransigeant et rigou-
reux à la limite de l’austérité, Aboulola redevient un tout
autre personnage, accessible et débordant d’amabilité
une fois ces colloques clos. À sa sortie en retraite, il revient alors dans sa région na-
tale (Ghardaïa) pour s’y installer en cabinet médical privé.
En parallèle à ses occupations professionnelles, le
Pr Mohamed Aboulola, en homme de science reconnu pour sa piété et son érudition en matière de dogme
islamique, participe aux travaux commissions nationales
spécialisées et prend part à de nombreuses conférences
internationales.
Dr BENKHALED Ahmed
Méd
ecin
s ill
us- Natif de Guerrara dans le M’zab dans les années 20, Mo-
hamed Aboulola effectue sa scolarité dans l’enseigne-ment primaire et secondaire sur place puis le bac acquis, il s’inscrit à la faculté de médecine de Lyon en France. Il y reste jusqu’après l’internat en chirurgie à orientation pé-diatrique en tant que chef de clinique, nomination à consi-dérer comme une éloquente reconnaissance de sa com-pétence et de son mérite. Le Dr Aboulola revient à Alger dès l’indépendance et s’in-
tègre dans l’équipe chirurgicale qui travaille à la clinique
thérapeutique chirurgicale dirigée par le Pr J.Ferrand.
Le Pr Aboulola ne tarde pas à prendre en main la clini-que de chirurgie infantile CCI de Mustapha où il y reste le
patron respecté jusqu’à sa sortie en retraite au début des
années 90.
Les colloques qui se déroulent tous les après midi au
CCI sous son autorité rassemblant le personnel médical du service et les étudiants en stage sont un moment
Professeur Mohamed AboulolaProfesseur Mohamed AboulolaProfesseur Mohamed AboulolaProfesseur Mohamed Aboulola
7
Dos
sier
Dossier préparé par Dr Mahieddine GHRISS
PREAMBULE
En abordant le dossier de ce numéro de Chlef Médical consacré au thème de l’eauEn abordant le dossier de ce numéro de Chlef Médical consacré au thème de l’eauEn abordant le dossier de ce numéro de Chlef Médical consacré au thème de l’eauEn abordant le dossier de ce numéro de Chlef Médical consacré au thème de l’eau, , , , il était il était il était il était question au départ de traiter uniquement des diverses pathologies occasionnées par cette question au départ de traiter uniquement des diverses pathologies occasionnées par cette question au départ de traiter uniquement des diverses pathologies occasionnées par cette question au départ de traiter uniquement des diverses pathologies occasionnées par cette source de viesource de viesource de viesource de vie, , , , transformée par les activités humaines en vecteur de maladies parfois gravestransformée par les activités humaines en vecteur de maladies parfois gravestransformée par les activités humaines en vecteur de maladies parfois gravestransformée par les activités humaines en vecteur de maladies parfois graves.... Mais le sujet de l’eau est plutôt vasteMais le sujet de l’eau est plutôt vasteMais le sujet de l’eau est plutôt vasteMais le sujet de l’eau est plutôt vaste. . . . Problème de santé publique de dimension univerProblème de santé publique de dimension univerProblème de santé publique de dimension univerProblème de santé publique de dimension univer----selleselleselleselle, , , , il touche pratiquement tous les secteurs de la vie en rapport avec le développementil touche pratiquement tous les secteurs de la vie en rapport avec le développementil touche pratiquement tous les secteurs de la vie en rapport avec le développementil touche pratiquement tous les secteurs de la vie en rapport avec le développement : : : : sphère économiquesphère économiquesphère économiquesphère économique, , , , industrielleindustrielleindustrielleindustrielle, , , , agricole et socioculturelleagricole et socioculturelleagricole et socioculturelleagricole et socioculturelle.... Les enquêtes épidémiologiques réalisées chez nous au décours d’épidémies deLes enquêtes épidémiologiques réalisées chez nous au décours d’épidémies deLes enquêtes épidémiologiques réalisées chez nous au décours d’épidémies deLes enquêtes épidémiologiques réalisées chez nous au décours d’épidémies de MTHMTHMTHMTH
((((choléra et fièvre typhoïde notammentcholéra et fièvre typhoïde notammentcholéra et fièvre typhoïde notammentcholéra et fièvre typhoïde notamment) ) ) ) ont toujours confirmé le rapport étroit entre ces ont toujours confirmé le rapport étroit entre ces ont toujours confirmé le rapport étroit entre ces ont toujours confirmé le rapport étroit entre ces affections et la contamination de l’eau potableaffections et la contamination de l’eau potableaffections et la contamination de l’eau potableaffections et la contamination de l’eau potable. . . . Au niveau mondial les experts rapportent Au niveau mondial les experts rapportent Au niveau mondial les experts rapportent Au niveau mondial les experts rapportent des chiffres effarantsdes chiffres effarantsdes chiffres effarantsdes chiffres effarants : : : : 1111,,,,5 5 5 5 milliards d’habitants de la planète n’ont toujours pas d’accès à milliards d’habitants de la planète n’ont toujours pas d’accès à milliards d’habitants de la planète n’ont toujours pas d’accès à milliards d’habitants de la planète n’ont toujours pas d’accès à cette ressource vitale et plus de cette ressource vitale et plus de cette ressource vitale et plus de cette ressource vitale et plus de 2 2 2 2 milliards ne disposent pas de moyens d’assainissements milliards ne disposent pas de moyens d’assainissements milliards ne disposent pas de moyens d’assainissements milliards ne disposent pas de moyens d’assainissements corrects corrects corrects corrects ((((collecte des eaux uséescollecte des eaux uséescollecte des eaux uséescollecte des eaux usées).).).). RésultatRésultatRésultatRésultat : : : : près de près de près de près de 30000 30000 30000 30000 personnes décèdent chaque personnes décèdent chaque personnes décèdent chaque personnes décèdent chaque jour des suites de maladies liées à l’eau non potablejour des suites de maladies liées à l’eau non potablejour des suites de maladies liées à l’eau non potablejour des suites de maladies liées à l’eau non potable !!!! Et ce n’est pas finiEt ce n’est pas finiEt ce n’est pas finiEt ce n’est pas fini, , , , on affirme que d’ici on affirme que d’ici on affirme que d’ici on affirme que d’ici 2025 2025 2025 2025 si les choses ne s’améliorent passi les choses ne s’améliorent passi les choses ne s’améliorent passi les choses ne s’améliorent pas, , , , ces ces ces ces proportions qui sont déjà catastrophiquesproportions qui sont déjà catastrophiquesproportions qui sont déjà catastrophiquesproportions qui sont déjà catastrophiques, , , , vont doubler vont doubler vont doubler vont doubler ! ! ! !
L’EAU DANS L’EAU DANS L’EAU DANS L’EAU DANS L’EAU DANS L’EAU DANS L’EAU DANS L’EAU DANS TOUS SES ETATSTOUS SES ETATSTOUS SES ETATSTOUS SES ETATSTOUS SES ETATSTOUS SES ETATSTOUS SES ETATSTOUS SES ETATS
8
Dos
sier
Depuis toujours, l’eau a accompagné le développement
des grandes civilisations (rappelons-nous la puissance
de l’empire égyptien bâtie le long du Nil par exemple).
C’est un élément de changement et d’échanges entre les peuples. Sacrée, elle est également au cœur de nombreu-
ses religions et est utilisée dans différents rites et céré-
monies. Pendant des siècles, l’art a aussi donné sa vi-
sion de l’eau, à la fois captivante et éphémère, à travers
la musique, la peinture, la littérature et le cinéma. Elle est également un facteur clé dans divers domaines scientifi-
ques. Sans eau il n’y aurait donc ni vie ni civilisation.
Mais si la vie biologique évalue parcimonieusement ses
besoins et utilise le strict minimum assurant les métabo-
lismes et la croissance, la civilisation exige des quantités
d’eau toujours plus considérables. Si le bédouin peut se
contenter de 10 litres d’eau/jour, le citoyen d’une grande
ville peut en exiger deux mille pour satisfaire ses besoins de nourriture, d’esthétique, de santé, d’économie
(industries notamment).
L’homme devra creuser des puits, capter des sources,
discipliner des cours d’eau, créer des barrages et des
réservoirs. Mais son action peut aussi présenter des ris-ques sur la qualité vitale de l’eau : contamination biologi-
que, pollution chimique, gaspillage des ressources et
modifications écologiques du milieu aquatique.
« Et nous avons crée à partir de l’eau toute chose vivante » (Coran)
I- INTRODUCTION
II- LE CYCLE DE L’EAU organismes vivants animaux, végé-taux et par l’homme, à la fois comme constituant et comme élément essen-tiel dans les processus biochimiques de l’organisme vivant. Ainsi, à partir de son cycle principal l’eau est puisée par les végétaux pour être rejetée ensuite sous forme de vapeur d’eau. Les ani-
maux absorbent l’eau et la rejettent par la transpiration, la respiration, la défécation et surtout par l’urine. Ces eaux éliminent des déchets organi-ques divers et occasionnellement des agents pathogènes vivants. Tout au long de son cours, l’eau peut aussi bien se charger de substances miné-
Le milieu aquatique est fonda-mental dans l’apparition, le main-tien et la multiplication de la vie, mais il peut véhiculer toutes sortes de substances toxiques ou d’agents pathogènes.
rales d’origine tellurique (fluor, calcaire, magnésium, sels de fer,…) que des déchets chimiques ou organiques d’origines végétale, animale ou humaine.
A- Le cycle princi-pal de l’eau
En principe aucune goutte d’eau ne
quitte la planète et les êtres vivants
ne risquent pas d’en manquer. En effet, l’eau qui s’évapore finit toujours
par retomber sous forme de pluie. Et
quand elle s’infiltre dans le sol, c’est
pour rejaillir quelque part, même si ce n’est pas là ou l’on souhaiterait !
L’eau douce nourricière représente
2,5% de l’eau sur terre et est mal ré-
partie. Ces 2,5% se répartissent pour
les 2/3 en glaces polaires (donc inac-cessibles) et pour 1/3, soit 110000 mil-
liards de m3 en eau de pluie dont
70000 milliards m3 s’évaporent en per-
manence. Sur les 40000 milliards m3 restants 20% sont également peu
accessibles (dans les montagnes no-
tamment). L’humanité pourrait large-
ment s’abreuver des 32000 milliards m3
«apparemment» disponibles. En fait
très mal répartie, l’eau accessible ne
représente que 12500 milliards m3, vo-
lume toutefois globalement suffisant.
B- Cycles secondaires
de l’eau Ils sont liés à son utilisation par les
9
Dos
sier
La moyenne mondiale de consom-mation d’eau est de 600 m3 par an et par habitant, dont environ 50 m3 d’eau potable, soit 137 litres par jour. Ces chiffres sont très théoriques : l’usage de l’eau dans le monde est en effet extrêmement varié et les statisti-ques ont du mal à rendre compte d’u-ne réalité très contrastée. Quel rap-port entre l’Américain de l’Arizona arrosant son gazon sous le soleil avant de plonger dans sa piscine et le fellah de la région de Sobha contraint d’utiliser la quasi-totalité de son eau pour l’irrigation de sa récolte ? Rien, sinon que pour les données mondia-
les, ces 2 modes de prélèvement re-lèvent de la même rubrique. L’urbanisation galopante fait exploser
la consommation d’eau potable. Alors qu’il y avait 78 villes de plus d’un million d’habitants en 1950, il y en aura 600 dans moins de vingt ans. Et la consommation d’eau va connaître un boom dans les pays ou l’agricultu-
re irriguée doit répondre à la forte poussée démographique, en Asie du Sud Est et en Chine notamment.
Le problème avec l’eau, c’est qu’elle ne se renouvelle pas toujours au ryth-me où l’homme la salit. Dans les pays qui n’ont pas les moyens de l’assainir avant de la rejeter, ou pire de la distri-buer à leurs habitants, elle peut véhi-culer de nombreuses maladies et quantité de produits plus ou moins toxiques.
III- L’EAU ET LA CONSOMMATION MON-DIALE
Chaque habitant prélève en moyen-ne 137 litres par jour.
La ressource disponible baisse!
Lorsque les prélèvements dépassent 40% de la ressource, les spécialistes parlent de pénurie. Aujourd’hui elle atteint le pourtour méditerranéen oriental, l’Afrique du nord et de l’Est ainsi que le Moyen-Orient.
L’Australie qui abrite moins de 1% de la population mondiale possède 5% des réserves d’eau du globe tandis que ces chiffres sont exac-tement inversés pour le Moyen-Orient.
A- Parmi les effluents les plus
dangereux L’arsenic (pesticides, industries diver-ses), le cadmium (exploitations mini-ères, industries métallurgiques et chi-miques, pesticides), le plomb (fonde-ries raffinage, carburants, batteries, peintures), le mercure (usines de trai-tement de minerais, usines de chlore, de soude, de papier, de plastique, d’é-lectricité, matériel médical), l’amiante (industries diverses), les composés polycycliques(goudron, caoutchouc, huiles minérales, gaz d’échappement),
Le développement industriel accroît les usages de l’eau.
Les hommes sont toujours plus nombreux et les villes se
développent plus vite que les systèmes de traitement et
d’approvisionnement. Résultat : une part sans cesse croissante de l’eau douce se révèle impropre à la
consommation. On parle beaucoup du fameux « péril
fécal » mais la part de responsabilité la plus grande re-
vient sans conteste aux effluents industriels : ceux-ci
sont émis à partir des unités d’exploitation ou de produc-
tion, sous forme solide, liquide ou gazeuse. Leur nature variant en fonction du type d’industrie, des produits mani-
pulés, des procédés utilisés et des produits finis.
IV- LES USAGES DE L’EAU ET LES EFFETS DE SA POLLUTION
Les ravages de l’industrie
Des poissons sont régulièrement empoisonnés par les rejets indus-triels (rappelons-nous le fameux épisode du mercure au Japon qui entre autres dégâts fut responsa-ble de monstrueuses malforma-tions fœtales).
les hydrocarbures chlorés (pesticides, solvants, moteurs à essence, centrales électriques), les fluorures (usines d’aluminium, engrais, briqueteries, cé-ramiques) et les déchets radioactifs (centrales nucléaires, industrie phar-maceutique). Ces polluants sont émis dans l’environnement et se retrouvent pour un temps plus ou moins long et à des concentrations variables dans l’atmosphère, le sol, les cours d’eau, les nappes souterraines et la mer. Au cours de leur cheminement ils peu-vent contaminer le milieu vivant(végétaux, bétail, poissons…)
10
Dos
sier
B- Les effets de la
pollution sur l’hom-me
Elles peuvent varier selon la nature
du polluant, sa concentration, la durée
d’exposition, la voie de pénétration, les
facteurs personnels et la concomitance de plusieurs polluants. Ces effets
peuvent être aigus (brûlures, lésions
anatomiques, intoxications aigues,
allergies) ou chroniques (affections
osseuses, sanguines, nerveuses car-dio-vasculaires, cancéreuses…)
V- LE TRAITEMENT DE L’EAU NON POTABLE
Si des procédés pour traiter les eaux
usées existent, bien peu de pays peu-
vent y accéder. C’est pourquoi les
chercheurs se mobilisent pour élabo-rer des solutions performantes et peu
onéreuses. Chose pas facile du tout !
Actuellement les pays développés
possèdent les technologies pour ob-
tenir de l’eau potable à partir de res-sources très polluées. Dernières arri-
vées sur le marché de la dépollution :
Les membranes d’infiltration
Elles permettent de filtrer l’eau à tra-vers des pores d’environ 0,01micro-
mètre. Ce procédé évite le traitement
chimique et débarrasse l’eau de bac-
téries et de kystes comme le cryptos-pridium, d’une taille à peine supérieu-
re à 0,1 micromètre et responsable
de diarrhées parfois graves.
L’aquakiosk ou «armoire à eau» de village :un peu
plus grosse qu’une pompe à essence,
ce procédé capable de produire 20 m3 d’eau potable par jour a été mis au point
pour desservir les villages des pays
tropicaux. Très prisés par les touristes
dont 1/3 interrompent leurs séjours,
victimes de la «tourista» (diarrhée des
voyageurs). Pour les villages équipés
( en Inde surtout) c’est tout bénéfice :
la population évite les épidémies de choléra, dysenteries ou bilharziose,
tandis que les touristes peuvent y
consommer en toute sécurité.
Le déssalement d’eau de mer
C’est la solution d’avenir estiment
certains. La technologie existe mais
elle est lourde et onéreuse. Deux pro-
cédés existent :
-La distillation qui consiste à porter l’eau à 110° dans un circuit, puis à
provoquer sa condensation afin de la
recueillir.
-L’autre procédé recourt à des mem-branes semi-perméables à travers
Il faudrait 180 mil-liards de dollars par
an ne serait-ce que pour maintenir le taux actuel d’équipements en eau courante dans le monde !
C- Au problème de la qualité de l’eau s’est rajouté celui de l’iné-galité de sa réparti-
tion
On rapporte que 2 milliards de person-
nes dans le monde manqueraient d’eau potable et la pénurie pourrait devenir
planétaire à échéance d’un siècle !
La solution diriez-vous serait dans
l’amélioration de la qualité de cette
eau polluée. Mais celle-ci demande des moyens financiers, techniques et
culturels dont souvent les pays les
plus touchés ne disposent pas.
1000 milliards de m 3
C’est la quantité d’eaux usées reje-tée chaque année dans le monde par les activités humaines !
lesquelles l’eau circule : tous les élé-
ments en suspension sont ainsi rete-
nus dont le sel.
Le «ballond’eau» C’est une technique unique au monde.
Ce ballon d’eau qui peut atteindre
une capacité de 38000 m3 permet à la Turquie de transporter de l’eau pota-
ble par mer jusqu’à l’île de Chypre.
Cela fait rappeler cette autre techni-
que non moins spectaculaire :
Le remorquage
d’icebergs! L’installation de latri-
nes Elles permettent de recueillir et de
recycler les excréments en compost.
11
Dos
sier
VI- PERSPECTIVES POUR LES PAYS PAUVRES
Conscientes de la gravité du problè-me, les organisations mondiales telle l’OMS ont édicté une directive sur l’eau et organisent régulièrement des
forums internationaux pour débattre du problème : Marrakech (1997), La
Haye (2000), Johannesbourg (2002)
Kyoto (2003) et Mexico (2006). Ces
rassemblements permettent de confronter les points de vues des ex-perts et des acteurs de l’ensemble du secteur. L’un des plus beaux acquis de ce type de rencontre a été la déclara-tion du millénaire de l’ONU adoptée à New York en 2000 : l’humanité promet
de réduire de moitié le nombre de personnes qui n’ont pas d’accès du-rable à une eau saine d’ici à 2015. Ce qui revient à rassembler chaque an-née entre 11 et 15 milliards de dollars
supplémentaires par rapport à ce qui est déjà engagé par l’aide au déve-loppement. Il existe également des forums alternatifs organisés par des
ONG (telle les Amis de la Terre ) qui reprochent au forum officiel d’être im-prégné d’une logique plutôt commercia-le. Une vraie bataille est engagée pour la réappropriation de l’eau par les services publics. Les Alter mondialis-tes reprochent aux multinationales
d’être responsables de véritables fias-
« Nous décidons (…) de réduire de moitié, d’ici 2015, la proportion des personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable ou qui n’ont pas les moyens de s’en procurer. »
Déclaration du millénaire des Nations Unies, Mars 2000
Nous ne terminerons pas sans dire
un mot sur la situation en Algérie .Les
responsables au niveau des pouvoirs
publics et de la santé en général sont conscients de la gravité du problème.
Aujourd’hui tout le monde sait par
exemple ce que coûterait à la collecti-
vité une simple hospitalisation due
aux MTH (maladies transmissibles par voie hydrique). Une épidémie se-
rait le «chaos» sans jeu de mots pour
le trésor public. Et il ne s’agit pas uni-
quement d’une histoire de finances. Tout développement est pratiquement
freiné par ces problèmes liés à l’eau
non potable. Une sensibilisation en
permanence au niveau des popula-
tions demeure fondamentale. Néan-
moins, des contraintes persistent à
différents niveaux et restent difficiles à surmonter : � L’insuffisance quantitative des
ressources rend la population moins
stricte sur la qualité. L’eau est alors
puisée là ou elle se trouve : puits, bassins, cours d’eau, canaux d’irriga-
tion, étangs, etc.…
� La difficulté d’accès aux sources
oblige le transport de l’eau et son stockage dans des conditions non
hygiéniques.
� L’insuffisance de la protection au
niveau des ressources : sources,
oueds, nappes souterraines, barrages
et canalisations sont contaminés par
les prélèvements ou « piquages », les infiltrats, les eaux usées domesti-
ques, les bêtes, etc..
� Les installations de traitement
des eaux destinées à la consomma-
tion ne sont pas entretenues ou contrôlées régulièrement.
� Les mauvaises conditions d’élimi-
nation des eaux usées domestiques :
les différents systèmes répondent rarement aux normes de salubrité, ce
qui explique la persistance des MTH.
� Les grandes villes côtières dispo-
VI- ETAT DES LIEUX SUR LE PLAN LOCAL
cos dans certains pays du Sud (Amérique Latine surtout), attirés qu’ils sont par la seule notion de pro-fit. Le manque d’eau étant du majori-tairement au manque d’infrastructures, ils proposent parmi d’autres solutions le multipartenariat en s’appuyant sur les organisations régionales, la créa-tion de mini réseaux fondés sur des associations d’usagers parfaitement organisés et l’encouragement de l’é-mergence de services publics de l’eau efficaces sans but lucratif. L’Unesco pour sa part a crée des
semaines mondiales de l’eau dont l’ob-jectif est de rechercher et de valoriser les connaissances et les techniques traditionnels en matière de gestion d’eau dans les pays en voie de déve-loppement et promouvoir une gestion rationnelle et durable de la ressource.
La vision de l’eau comme étant un bien collectif publique et non pas un produit marchand reste minori-taire surtout au niveau des déci-deurs mondiaux disent les Alter mondialistes.
Le conseil mondial de l’eau
C’est une institution créée en 1996 à l’initiative de l’ONU, de la Banque Mondiale et d’associations professionnelles. Installée à Mar-seille, elle organise tous les trois ans une rencontre internationale entre les responsables politiques et les professionnels du secteur. Venant d’horizons divers, ils sont chargés de définir les priorités en matière de gestion de l’eau.
12
Le risque est évidemment plus grand
s’il s’agit d’un complexe mercuriel,
d’une usine de zinc, de phosphate,
d’une raffinerie de pétrole, d’une cimenterie, etc.…
Des accidents épisodiques nous rap-
pellent s’il en était besoin, que les
nuisances ne sont pas théoriques.
Plusieurs centaines d’unités industriel-les sont déjà installées à travers l’Al-
gérie et sont appelées à se dévelop-
per davantage. Les principales
contraintes résident là aussi dans la technologie et le coût des équipe-
ments de traitement ou de recyclage
des effluents, dans la pénurie des
ressources, les servitudes de l’espa-
ce, l’insuffisance de la réglementation,
Dos
sier
sent généralement de réseaux collec-
teurs d’égouts qui se déversent direc-
tement à la mer, causant des problè-
mes de pollution biologique des cotes et des plages (Alger, Oran, Annaba,
Mostaganem, Bejaia…) D’autres villes,
de plaines et de montagne, évacuent
leurs eaux vers les oueds et rivières.
Souvent, ces eaux usées sont utili-sées dans l’épandage agricole, soit
directement (Mascara, Médéa, Aflou,
Ain Mlila…), soit indirectement par
rejet dans l’oued (c’est le cas chez nous dans la vallée du Cheliff). Des
latrines sèches de type traditionnel se
voient souvent dans les Oasis du sud
et les Hauts plateaux.
Pour ce qui concerne la pollution de
l’environnement causée par les ef-
fluents industriels solides ou liquides,
elle n’a pas encore certes l’acuité
qu’elle revêt dans les pays dévelop-pés, mais les risques de dégradations
se trouvent augmentés par la fragilité
même du milieu dans lequel ils se
déversent. Les ressources hydrauli-
ques, si indispensables à l’industrie sont limitées et se trouvent menacées
quantitativement par les besoins im-
portants de cette dernière et qualitati-
vement par la pollution inéluctable qu’elles subissent. Une simple sucre-
rie a pu provoquer des dégâts écolo-
giques sérieux dans un cours d’eau
ou le débit est insuffisant pour empor-
ter et réduire les déchets organiques.
A l’heure de la rédaction de cet exposé, se tient à Van-
couver (Canada) le 3ème forum mondial urbain de l’ONU.
Il n’y a pas mieux donc pour conclure que d’informer qu’il
y est rappelé que l’eau polluée est en cause dans un tiers des maladies connues dans le monde. Elle freine le déve-
loppement économique, dégrade l’environnement et est
source de conflits locaux et régionaux. Bien qu’il n’y ait
pas de solution facile à ce crucial problème, il est impé-
ratif, insistent les experts, de réunir dans une démarche
commune tous les partenaires, privés comme publics, au risque sinon de voir bien des projets tourner au fiasco !
CONCLUSION
Sources : - Science et Vie N°1020 ( spécial terre). septem bre 2002. - Santé et environnement du Dr Ahmed Aroua.Enal.1985.Alger. - Le Quotidien d’Oran du 24/06/2006. - Sites Internet : -Planète bleue : portail alternatif sur l’eau. - Unesco.Org
Dossier préparé par Dr Mahieddine GHRISS
à la
mém
oire
du
DR GUENNOU DJELLOUL Terrible fut le réveil de toute la ville de Boukader sur cette tragique nouvelle du décès du docteur Guennou Djelloul,
survenu ce mercredi du 31 Mai suite à un grave accident de la voie publique. Il est difficile de décrire ici la grande
peine et l’abattement lus sur les visages des nombreux citoyens accourus très tôt à l’hôpital de Sobha puis au domici-
le du défunt. Ce dernier était très estimé par la population locale et se distinguait par une générosité peu commune. « Pourtant c’est nous qui l’avons perdu et c’est à nous qu’il va manquer le plus ! » disait un vieux, apparemment très
choqué et qui ne pouvait retenir ses larmes, pour signifier sa grande désolation et celle de tous ceux qui ne pouvaient
assister à ses funérailles organisées dans sa lointaine ville natale Laghouat. Les jeunes racontaient qu’il était un vrai
père pour eux et les moins jeunes se souvenaient de ses actes de grande bravoure lors du terrible séisme de 1980 (il
fut l’un des rares médecins à être sur les lieux aux toutes premières heures du drame, prodiguant soins et réconforts), comme lors des grandes et meurtrières épidémies de MTH qui affectaient régulièrement et durement la région. Toute
la famille de la santé tous corps confondus ont été durement affectés par sa perte et ne peuvent l’oublier. Que Dieu
assiste ses proches dans cette terrible épreuve et l’accueille dans son vaste paradis. A Dieu nous appartenons et à
lui nous retournons ! Dr Mahieddine GHRISS
13
Ré-
Nous proposons cette fois-ci en gui-
se de révision générale en cette pé-
riode de fournaise qu’est notre été
chélifien, un petit lexique de quelques termes « techniques », expressions et
autres « entités nosologiques » insoli-
tes du terroir :
-Dermatologie : Hbir (prurit), merra
(urticaire), majloud (furoncle, abcès), dhebiha (intertrigo), sibana (eczéma),
« djeldi yesni » (sensation de brûlures),
mesmar (durillon), goub (dermatose
mycologique : teigne, herpes,…).
-Ophtalmologie : Chaira (orgelet
mais aussi chalazion).
-Appareil respiratoire : sbawet (secrétions), negtaa (je crache).
-Neurologie : Chkika (migraine, né-
vralgie facial), elmid (syndrome vergi-
neux), tsahsih (asthénie), arouset
sma (accident vasculaire cérébral), nefs (libido), sayekh (somnolent).
-Pédiatrie : Mherri (érythème fessier),
gliss (régurgitations), « djaweh khaw-
tou»(convulsions).
-Gastro-entéro logie : Teskaf
(constipation), kfih (vomissements),
netbawaa (j’ai des nausées), zefra (dysenterie).
-ORL : « Wedhnin tahou » (oreillons).
-Gynécologie : Chinet lesm (appareil
génital), kerch essghira (utérus), hak
ech-har ou bent ech-har (menstrues), fika, ghelia (bouffées de chaleur).
Allez, contentons-nous de ceci, sinon
gare au surmenage !
Les perles du langage médical local Les perles du langage médical local Les perles du langage médical local Les perles du langage médical local ((((5555))))
Dr Mahieddine GHRISS
La hidjama est un moyen de traite-
ment séculaire, utilisé depuis l’Anti-
quité jusqu’au début du XXème siècle
et qui est passé dans les oubliettes depuis l’avènement des antibiotiques.
Actuellement, la hidjama renaît de
ses cendres, faute peut être de l’utili-
sation intempestive de produits chimi-
ques (médicaments) qui ne font pas que du bien à l’organisme.
Ce moyen très simple (pose de
ventouses suivie ou pas de scarifica-
tions) peut être qualifiée de médecine naturelle, médecine écolo, voire
médecine verte.
Le Prophète – que le salut de Dieu soit
sur lui – dit : « un excellent remède
pour vous : la hidjama » Pourquoi la hidjama maintenant ? Le
but est de standardiser ce moyen thé-
rapeutique à tous les médecins pour
pouvoir l’évaluer sur le terrain.
Techniquement simple, la pose des ventouses a tendance parfois a être
utilisée par tout un chacun (même
dans les souks !) sans respect des
règles d’hygiène ; aussi, faut-il lui re-
donner sa place en médecine comme
tout autre moyen thérapeutique. L’utiliser à bon escient nécessite de
connaître les contre-indications qui
sont :
- les suites immédiates d’une chirur-
gie lourde (à cœur ouvert,…)
- les brûlures ;
- l’anémie sévère ;
- lors d’une radiothérapie ;
- les maladies mentales ; - pendant la menstruation (attendre
5 jours après les règles), le post-
partum (attendre 3 mois), les hémor-
ragies génitales.
- le 1er trimestre de la grossesse ; - personnes âgées (de plus de 70 ans);
Parties du corps sur lesquelles la
hidjama ne doit pas être pratiquée :
- gros plis (genoux, coudes, poi-gnets…)
- face antérieure du cou du fait de la
proximité des jugulaires (risque de
choc hémorragique) ;
- les organes génitaux ; - les yeux ;
- les grosses varices.
Nous reviendrons dans un prochain
numéro sur les indications de la
hidjama.
Hidjama ou Cupping thérapyHidjama ou Cupping thérapyHidjama ou Cupping thérapyHidjama ou Cupping thérapy
Dr AIT SAADA Safia & Dr LATRECHE Fatima.
14
Spé
cial
été
Dans ce contexte, le risque infectieux
est à considérer avec la plus grande
importance. Les intoxications alimen-
taires peuvent être causées par toute sorte de germes. En général, on recon-
naît trois types d'agent pathogène :
- Bactéries : dont
� Salmonella non-Typhi : S. Enteridis;
S. Typhimurium… Les salmonelloses seraient responsables de 80% des
toxi-infections alimentaires en France.
� Staphylococcus aureus agissant par
l’intermédiaire d’une toxine préformée. � Clostridium perfringens dont les
effets pathologiques sont dus à une
toxine synthétisée dans le tube
digestif.
� Clostridium jejuni � Bacilus cereus (toxine préformée)
� Yersinia enterolytica
� E. Coli (entérotoxinogène et invasif)
� Vibrio parahemolyticus
� Shigella � Listeria monocytogenes.
-Virus : en règle ils sont fragiles
dans le milieu extérieur et sont pour
la plus part détruits par la températu-re de cuisson.
-Parasites : giardiase, amibiase,
cryptosporidiose. Leur capacité à
s'enkyster leur confère une grande
résistance dans le milieu extérieur et aux agents chimiques.
Dans le cas d’une toxi-infection ali-
mentaire d’origine bactérienne, la ma-
ladie est induite par la bactérie elle-
même (par invasion tissulaire) ou par une toxine produite par la bactérie.
Le tableau infectieux peut survenir
de façon isolée (un individu) ou chez
plusieurs personnes en même temps (toxi-infection alimentaire collective).
Qui n'a pas été un moment de sa vie frappé par une toxi
-infection même bénigne à la suite d'un repas pris dans
un restaurant relais ou après consommation d’un sand-
wich en cours de route ? L’incident peut prendre parfois une ampleur dramatique, et dans le cas extrême, il peut
ne pas vous laisser le temps de penser à écourter vos
vacances et prendre vous même cette décision au vue
d’une éventuelle détérioration brusque et gravissime de
votre état de santé (notamment de votre niveau de cons-cience) et une évolution fatale n’est pas impossible.
Les vacances, c’est une quête de détente et de délas-
sement dans un esprit de décontraction et de relâche-
ment me diriez-vous.
Oui, mais pour assurer la réalisation de ces objectifs de repos et de relaxation et passer des moments de sinécu-
re agréables et tranquilles, il faut veiller à réunir les
conditions allant dans ce sens. Relâchement ne signifie
pas forcément négligence et/ou laisser-aller !
C’est pour vous dire qu’il ne faut pas lésiner avec l’hy-giène alimentaire. Il faut être vigilant et très attentif à ce
que l’on vous propose à la consommation : quoi, par qui,
comment…
Le risque infectieux Le risque infectieux Le risque infectieux Le risque infectieux
Le risque alimentaire est essentielle-
ment lié à la qualité de l'eau [de bois-
son, de préparation en cuisine, de
lessivage des ustensiles et de la vais-selle… Pour se faire une idée à ce
dernier propos, faites un peu de gym-
nastique et penchez vous en avant
pour voir derrière le comptoir de tout
café, là où on lave (c’est beaucoup dire) les verres et tasses utilisés. En
fait, l’opération consiste à tremper le
verre dans un sceau rempli d’une eau
trouble qui sert à cet usage des
heures durant, pénurie d’eau oblige)].
Mais il n’y a pas que l’eau qui puisse
être contaminée ; tous les aliments seraient susceptibles de pollution mi-
crobienne et par conséquent consti-
tuer un danger potentiel pour la santé
du consommateur. Certains produits
alimentaires exposeraient plus que d’autres à un type particulier d’agent
pathogène. Ce sont d’authentiques
facteurs de risque de toxi-infection
alimentaire :
Aliments r iches en protéines
(œufs, volaille, pâtisserie à la crè-
me…) : ces produits seraient préfé-rentiellement colonisés par le staphy-
locoque doré (S. aureus)
Céréales, riz, aliments déshydratés,
viandes et légumes : Bacilus cereus
Viandes, sauces, aliments déshydra-tés, légumes : Clostridium perfringens.
Volaille insuffisamment cuite, vian-
des et produits laitiers crus : Clostri-
QuoiQuoiQuoiQuoi consommer ou l’offre à la consommationconsommer ou l’offre à la consommationconsommer ou l’offre à la consommationconsommer ou l’offre à la consommation
Hygiène alimentaire Hygiène alimentaire Hygiène alimentaire Hygiène alimentaire
15
Spé
cial
été
en voyageen voyageen voyageen voyage Dr BENKHALED Ahmed
dium jejuni.
Viandes et produits laitiers : Yersinia
enterolytica.
Légumes crus et autres aliments, eau contaminée : E.coli.
Fruits de mer : vibrio parahemolyticus
Légumes crus, œufs en salade, eau
contaminée : Shigella
Œufs crus ou peu cuit, volaille, pro-duits laitiers, viande : Salmonella non-
Typhi.
Viandes insuffisamment cuites, pro-
duits laitiers non pasteurisés : Listeria monocytogenes.
Orientations diagnostiques selon le tableau clinique
Le délai d’apparition et le type de
symptôme au premier plan du tableau
clinique peuvent également orienter
l’identification du germe responsable de la toxi-infection alimentaire :
Nausées et vomissements : 1heure à 8heures après le repas
(envahissement par les toxines bacté-
riennes) : évoquent plutôt le S. aureus et le B. cereus.
Diarrhée simple non hémorragique et sans fièvre :
Ce tableau clinique fait plutôt penser
au Clostridium perfringens.
Diarrhée volontiers hémorragique et souvent fébrile :
Salmonella non-Typhi : signes clini-
ques survenant 8 à 24heures après le
repas suspect.
Clostridium jejuni, Y. enterolytica, E.coli, Vibrio parahemolyticus, Shigel-
la : tableau survenant entre quelques
heures et plusieurs jours après le repas.
Autres signes : Tableau pseudo-appendiculaire : Y.
enterolytica.
Syndrome septique, méningite : Lis-
teria monocytogenes, Shigella, Sal-
monella non-Typhi.. Localisations septiques focali-
sées (arthrite par exemple : Listeria
monocytogenes, Salmonella...
Même si les denrées alimentaires qui
entrent dans la composition de l’offre
à la consommation arrivent saines au
lieu de restauration, c’est parfois leur manipulation indélicate, sans précau-
tion d’hygiène qui pourrait les conta-
miner et les rendre dangereuses pour
la santé du consommateur. Le per-
sonnel de service depuis le livreur, le préparateur du manger et de ses ai-
des, les serveurs… doivent tous jouir
apparemment d’un état de santé cor-
rect ou qui n’incite pas de doute à ce
sujet (un serveur que vous apercevez
en train d’éternuer ou de tousser ris-querait de vous passer en vous ser-
vant à manger toute sorte de germes
et pourquoi pas son B.K en cas où il
serait tuberculeux !). La propreté des
tenues de travail peut également vous donner une idée sur le respect
des consignes d’hygiène et de sécuri-
té par le personnel de l’établissement.
Un serveur qui néglige sa tenue de
service – qui doit être d’une propreté
irréprochable mais hélas le plus sou-vent maculée par les traces de sauce
et autres crasses – se souciant peu
ou pas du tout de sa propre image et
en fin de compte de sa personne, ne
va pas s’embarrasser de précaution d’hygiène et de soins en servant
autrui.
Par quiPar quiPar quiPar qui ? ? ? ? Le personnel de serviceLe personnel de serviceLe personnel de serviceLe personnel de service
Dans cette rubrique, nous voulons
évoquer certains aspects matériels de
la restauration. La salubrité des lieux
ne doit prêter à aucune réserve. Il faut choisir un établissement qui soit pro-
pre, aéré, suffisamment éclairé et bien
ordonné. La salle de restauration ne
doit pas «sentir» ; l’huile de friture, réuti-
lisée plusieurs fois et reconnaissable
à son odeur particulière est préjudi-
ciable à la santé du consommateur.
Ne pas hésiter à jeter un coup d’œil « inspecteur » sur l’intérieur du frigo
vitré où se trouve conserver certaines
préparations culinaires. Vous risquez
d’être effroyablement surpris.
Il y a obligation pour les prestataires
de service dans ce domaine d’amé-
nager des sanitaires (lavabo, W.C)
constamment disponibles et propre-ment tenus, avec eau courante. Mal-
heureusement, ces normes ne pas
respectées, dans la plus part de nos
lieux de restauration.
CommentCommentCommentComment ? ? ? ? Les conditions de restaurationLes conditions de restaurationLes conditions de restaurationLes conditions de restauration
16
Spé
cial
été
Hygiène alimentaire en voyage Hygiène alimentaire en voyage Hygiène alimentaire en voyage Hygiène alimentaire en voyage ConduiteConduiteConduiteConduite àààà tenirtenirtenirtenir enenenen cascascascas dededede survenuesurvenuesurvenuesurvenue dededede « diarrhéediarrhéediarrhéediarrhée dudududu voyageurvoyageurvoyageurvoyageur »
La survenue d’incident de ce genre
peut perturber sérieusement le voya-
ge. L’apparition de l’épisode diarrhéi-
que est aléatoire et ne peut être pré-venue par une prise médicamenteuse
quelconque.
Cause probable Colonisation de l'intestin par un coli-
bacille d'un sérotype différent de celui
hébergé normalement.
CAT Dans la forme simple : - Hydrater abondamment. - Prescription de : ralentisseur du
transit digestif type lopéramide
- Inefficacité des :
- Anti-infectieux type nitrofurane,
- Antibiotiques non absorbés par l'in-
testin.
Dans les formes sévères : - Réhydratation I.V., - Antibiothérapie type ampicilline.
1. Les boissons - Utiliser de l'eau minérale ou des
boissons capsulées (décapsulées
devant soi). -On peut consommer des boissons
(thé, café, infusion, etc.) ou des
aliments (soupe) dont la température
au moment du service est > 60°.
3. Les aliments : Ne consommer que des viandes,
poissons, crustacés bien cuits et chauds . - Laver et peler les fruits et les crudités - Ne pas consommer de lait cru.
- Ni glaçons, ni crèmes glacées, ni jus
de fruits pressés.
- Éviter les aliments cuits qui sont
restés à température ambiante trop
longtemps.
- Éviter les fruits dont la peau est abîmée.
- Éviter les aliments vendus à la
sauvette dans la rue.
Recommandations de préventionRecommandations de préventionRecommandations de préventionRecommandations de prévention
Petits bobosPetits bobosPetits bobosPetits bobos... ... ... ... en bord de meren bord de meren bord de meren bord de mer Un assaillant invisibleUn assaillant invisibleUn assaillant invisibleUn assaillant invisible
L’été passé, beaucoup d’estivants ont
été désagréablement importunés en
mer par la présence de créatures mys-
térieuses provoquant des souffrances parfois horribles. En fait il, s’agit de mé-
duses qui ont vu ces dernières années
leurs colonies prendre des propor-
tions relativement considérables sur
toutes les rives méditerranéennes. Les douleurs à type de brûlures qui
suivent immédiatement le contact
entre la trompe de la méduse et le
corps du baigneur victime de l’attaque
sont parfois très vives. En sortant de
l’eau, ce dernier va constater au ni-
veau de zone d’impact de nombreu-ses petites lésions à type de vésicu-
les régulièrement agencées l’une à
côté de l’autre sur un fond de peau
exsangue. La douleur peut persister
après l’attaque des heures durant, voire quelques jours. En dehors d’une
éventuelle surinfection, les vésicules
se dessèchent puis la lésion disparaît
sans laisser de cicatrice.
La conduite à tenir dans ce cas consi-
ste à laver les parties touchées à l'eau
de mer sans frotter, à désinfecter à l'alcool à 70°, à mettre du talc, puis à
rincer à l'eau et à appliquer une pom-
made contenant des corticoïdes.
L’incident est en général sans gravi-
té. Toutefois, il faut surveiller attenti-vement la personne touchée, car il
peut y avoir (c'est très rare) une réac-
tion allergique importante.
L'eau de mer c'est connu, a des pro-
priétés désinfectantes ! C'est vrai en
général, mais cette croyance populai-
re ne doit pas faire oublier que le sa-ble des plages lui, peut transformer la
plus anodine des plaies en foyer in-
fectieux.
Une banale piqûre de moustique
peut ainsi devenir le siège d'un furon-cle, voire d'une infection plus étendue
si la victime s'est abondamment grat-
tée. Il en va de même des petites
plaies qui, surtout chez le jeune en-
fant, accompagnent presque toujours
les jeux des vacances... Pour éviter ces inconvénients, une
désinfection douce et immédiate -
Petit bobo peut devenir grandPetit bobo peut devenir grandPetit bobo peut devenir grandPetit bobo peut devenir grand... ... ... ...
17
Spé
cial
été
Une épine au talonUne épine au talonUne épine au talonUne épine au talon Rarement dangereuse, la rencontre
d'un pied (la plus part des cas), d'une
main ou d'une fesse avec un oursin
est particulièrement agaçante. Lors-que la piqûre se situe au niveau de la
plante du pied, elle peut empêcher la
marche.
lorsque cette mésaventure survient,
il faut surtout éviter tout acte
d'«auto-chirurgie» à l'aide d'aiguille
(même après l’avoir désinfectée par
flambage).
CAT devant une piqûre d’oursin
-ne pas perdre de vue le risque téta-nique (s’enquérir de l’état vaccinal du
sujet contre le tétanos et agir en
conséquence),
-désinfecter la plaie à l'alcool à 70°,
-comment retirer l’épine d’oursin :
appliquer de la vaseline localement le
soir sur la partie du corps touchée ; le lendemain matin, la peau se sera net-
tement ramollie et le corps étranger
remonté à fleur de peau, prêt à être
extrait à l’aide d’une pince à épiler,
sans incision et sans aucune douleur.
Les plaisirs de la merLes plaisirs de la merLes plaisirs de la merLes plaisirs de la mer Les dix commandements du baigneurLes dix commandements du baigneurLes dix commandements du baigneurLes dix commandements du baigneur
Renseignez-vous sur les dangers
que présente votre lieu de vacances
auprès des services municipaux ou
des postes de secours situés sur les plages : pollution, courants marins
forts par endroit, plages à eau profon-
de dès accès à la mer (susceptibles
de constituer un péril pour les enfants
et même pour les adultes ne sachant pas nager) ce qui est le cas de la plus
part des plages de la wilaya de Chlef,
présence de rochers totalement cou-
verts par l’eau (risque de traumatisme crânien si choc )... etc.
C h o i s i s - sez si possible
une zone surveillée et n'oubliez pas
de respecter la signalisation :
- lorsqu'il n'y a aucun drapeau, il n'y
a pas de surveillance ;
- le drapeau rouge indique l'interdic-
tion de se baigner ;
- le drapeau orange avertit que la baignade est dangereuse et exclusi-
vement réservée aux nageurs expéri-
mentés ;
- le drapeau vert autorise le bain
pour tous.
Ne restez pas dans l'eau
plus de dix minutes lors de votre pre-
mier bain de l'année. Attendez d'avoir
retrouvé votre forme olympique pour
prolonger vos baignades !
M é f i e z - vous du refroi-dissement brutal lorsque vous rentrez
dans l'eau, notamment après un bain
de soleil, un repas copieux, un effort
physique intense. Soyez également
vigilant si vous êtes fatigué ou à jeun
depuis longtemps.
Entrez pro- gressivement
dans l'eau, et mouillez-vous aupara-vant au moins la nuque. Sortez de
l'eau le plus vite possible si vous vous
sentez « bizarre », si vous avez des
frissons, des vertiges... Ne plongez pas lorsque vous ignorez si l'eau est
assez profonde. Ne vous éloignez
pas trop du bord.
Ne vous baignez jamais en solitaire,
même si vous êtes bon nageur.
Sachez reconnaître un baigneur en
1
2
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Bétadine ou en cas d'allergie à l'iode,
alcool à 60°, eau javellisée, liqueur de
Dakin - doit suivre tous les petits acci-
dents. Evitez toutefois la mercures-céine qui assèche les plaies et accé-
lère le processus de cicatrisation... au
risque d'emprisonner des impuretés.
Pour les piqûres d'insectes, la meil-
leure prévention contre les lésions de grattage repose sur l'utilisation de
pommades ou de crèmes anti-
démangeaison. Vous pouvez aussi
recourir à un tampon imbibé de vinai-
gre. Une astuce qui fonctionne parfai-
tement bien. L'odeur du vinaigre pré-sente l'avantage non négligeable
d'agir comme un répulsif contre les
18
Spé
cial
été
AttentionAttentionAttentionAttention au soleil d’au soleil d’au soleil d’au soleil d’étéétéétéété LeLeLeLe coup de soleilcoup de soleilcoup de soleilcoup de soleil
Les rayons solaires, notamment par leurs composants ultraviolets, sont
susceptibles de déterminer des réactions cutanées de phototoxicité ou de
photoallergie. Les lésions provoquées vont de l’érythème banal de type
«coup de soleil» à la brûlure grave. La photosensibilité, variable suivant les sujets (facteur familial), peut être à l’origine de manifestations allergiques
diverses, surtout du type eczéma. Elle relève parfois d’agents photosensibi-
lisateurs exogènes (médications externes ou internes, plantes, etc.) ou, plus
rarement, d’un trouble métabolique général (porphyries). Les expositions
solaires répétées peuvent, en outre, créer une sénescence précoce de la peau (kératose, atrophie cutanée) et, surtout, elles peuvent favoriser les
cancers cutanés (épithéliomas du visage et des mains).
Cette pathologie est en général l’apanage d’estivants en quête de bain de
soleil. Pour obtenir un bronzage sans danger, l’exposition au soleil doit être
précautionneuse.
Pour éviter toutes ces réactions, des crèmes protectrices sont à conseiller,
allant de l’«écran total» à des crèmes filtrantes de coefficient antisolaire
plus ou moins élevé; chez les sujets à fort degré de photo-sensibilité, on adjoindra la prise préventive orale d’amide nicotinique ou même
d’antipaludéens.
L’organisme lutte contre l’élévation de
température en transpirant. En cas de
canicule, la forte chaleur provoque une
sudation excessive qui entraîne à son tour une perte d’eau et de sels
minéraux. Les enfants et les
personnes âgées sont plus sensibles
que les autres, car leur système de
régulation thermique répond moins bien aux changements (risque de
déshydratation aiguë). Les personnes
atteintes d'obésité courent aussi de
plus grands risques car leur corps dissipe moins bien la chaleur.
C.A.T * Evitez de sortir dehors, notamment
aux heures de fort ensoleillement (10-
18 heures). * Pensez à compenser les pertes en
eau et en sels minéraux : donnez à
boire de l’eau minérale ou une solution
de réhydratation, régulièrement (sans attendre la demande, notamment chez
le nourrisson).
* Multiplier les bains rafraîchissants.
TranspirationTranspirationTranspirationTranspiration excessiveexcessiveexcessiveexcessive
BrûluresBrûluresBrûluresBrûlures oculairesoculairesoculairesoculaires
Les rayons solaires, notamment par leurs composants ultraviolets sont
susceptibles de provoquer des altérations très préjudiciables à la vision. En
effet, les rayons UV qui tomberaient sur les cellules pigmentaires de certaines structures de l’œil (uvée et rétine) risquent d’endommager ces
dernières en causant d’authentiques brûlures à leur niveau. D’où la
nécessité de s’en protéger, surtout en été, par le port de lunette à verres
filtrants qui ne laissent pas passer les UV.
plus tôt possible, dès leur bas âge.
Emmenez-les là où ils ont pied, mais
ne les mettez jamais à l'eau de force
et restez toujours auprès d'eux dès qu'ils sont dans l'eau.
N 'o ub l i e z pas que les
matelas ou bateaux pneumatiques
sont très facilement emportés par les
vents ou les courants.
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8
difficulté. Le meilleur signe est celui
dit « du bouchon » : la tête du nageur
disparaît, puis réapparaît plusieurs
fois, avant de couler à pic. Il faut alors absolument donner l'alerte et, si vous
en êtes capable, vous porter immé-
diatement à son secours et le rame-
ner sur la rive en maintenant sa tête
hors de l'eau. Pour les plongeurs : ne faites de la
plongée que sous la surveillance
d'une personne à la surface. Respec-
tez un intervalle de temps suffisam-
ment long entre deux plongées. N'at-tendez pas d'être à bout de souffle
pour remonter à la surface.
Familiari- sez vos enfants
avec l'eau : apprenez-leur à nager le
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Dét
ente
Mots croisésMots croisésMots croisésMots croisés Horizontalement : 1 – Surseoir 2 – Démesuré. Ne l’est pas tout ce qui brille. 3 – Condiment. Rusé 4 – Dodue. 5 – Corrompus. Tranches de tarte. 6 – Capitale antique. 7 – Suffixe. Manque. 8 – Dépouillée. Article. 9 –- Collaborer. 10 – Soldatesque US. Man-chette. 11 – Diviniser. 12 – Commencement.
Verticalement : I – Lésés. 2 – Originale. Condition. 3 – Gais. Métal précieux. Astérix sur la toile. 4 – Oiseau. Dans la nuit. Doc-teur. 5 – Retour de note. Venue d’en bas. Épée. 6 – Récuser. Imprime. 7 – Pratiques. Impuretés. 8 – Éructer. Parcelle. 9 – Demeurées. Levant.
I II III IV V VI VII VIII IX
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12 Mots fléchésMots fléchésMots fléchésMots fléchés Maquillée
Déplacées
Mou
Crochet
Sodium Aride
Ancien. Pharma-
ciens
Vague
Note
Possessif
Petit de l’oie
Déposé
Définition
Fruit
Suffixe inflam-matoire
Squelette
Loutre de mer
Vieux
Article espagnol
Tramée
Surfaces
Somme
Étendue
Pelures
Court en France
Pomme
Employai
Bêtes
Dans
Conte Amas Argon
Y alla
Allemande
Professeur
Union
Apprise
Bagarre
20
Hom
mag
e
El Hachemi Guerrouabi s’est éteint
dans la nuit du 17 juillet des suites
d’une attaque cardiaque qui l’a
plongé dans un coma profond. Hospitalisé quelques jours aupara-
vant pour insuffisance respiratoire, il
n’a pu sortir de son coma et son état
de santé s’est rapidement détérioré.
On le savait très affecté par l’opération subie pour un diabète, en février 2005
à l’hôpital Saint-Louis à Paris,
opération qui lui avait valu d’être
amputé d’une jambe. Mais on se souviendra surtout que devant
l’insistance des messages parvenant
d’Alger, El Hachemi Guerouabi a
donné, le 4 juillet 2005, un récital de
plus de trois heures dans un Théâtre de verdure archi-comble. Il est vrai
que l’artiste est considéré comme l’un
des principaux représentants du
chaâbi d’Alger, un genre citadin
dérivé de la tradition andalouse. Né le 6 janvier 1938 à El Mouradia
(Alger), il grandit à Bélouizdad (ex-
Belcourt) où deux passions occupent
son temps : le football et la musique. Bon ailier droit, il jouera sa dernière
saison en 1951-52, sous les couleurs
de la Redoute AC. Au début des
années 50, il commença à s'intéres-
ser à la musique et tout particulière- ment à El-Anka, M'rizek, H'ssissen,
Zerbout et Lachab. Au music hall El
Arbi, il se distingue en obtenant deux
prix. Grâce à Mahieddine Bachetarzi,
il rejoint l'Opéra d'Alger, en 1953 à 1954, ou il chantera Magrounet
Lehwahjeb qui fut un suceès. Engagé
à l'Opara comme chanteur, il fera
aussi de la comédie et jouera dans
plusieurs pièces et dans de nombreux sketches dont Dahmane la chaire et
Haroun Errachid. Après l'indépendan-
ce, il rencontre Mahboub Bati avec
lequel il enrichit ses connaissances, se perfectionne et enregistre des
chansonnettes..
En 1962 et face à l'invasion des
chansons occidentales et égyptien-
nes, il fallait trouver une place pour le chaâbi auprès des Jeunes.Guerouabi
introduit des changements sur le
genre et, avec EI barah, il aura
beaucoup d'impact. Dans ce courant
rénovateur auquel s'opposeront les conservateurs, on trouvera aussi El
Ankis et bien entendu le compositeur
Mahboub Bati. Toutefois, El harraz et
Youm EI Djemaâ ont la préférence de Guerouabi qui excelle d'ailleurs dans
le mdih et les nabawiyates. Il effectue
un pélerinage à la Mecque en 1987.
Guerouabi qui a commencé à
taquiner la mandale à l'âge de neuf ans a accumulé un capital immense
grâce au contact et au travail assidu
auprès de nombreux maîtres du
genre. Toutefois son prestige découle du fait qu'il a su apporter sa touche
personnelle et broder une variante
singulière sur l'étoffe commune qu'est
le chaâbi. Il n'a jamais cessé en fait,
même pendant les moments difficiles de sa carrière, d'être à la hauteur de
sa réputation, qui a largement
dépassé les frontières nationales. A
son act if , des centaines de
compositions, dont des adaptations
de poèmes des XVI Iè et XVlllème
siècles. Il en courage son fils
Mustapha à le suivre sur le même chemin et chanter en duo avec lui en
1990. Héritier populaire des grands
maî t res du genre et f igure
emblémat ique de toute une
génération, il renoue avec les textes fiévreux et les poésies qui ont fait sa
renommée, dès et début des années
50. La voix suave légèrement éraillée,
le " rescapé algérois d'une musique qui s'évaporait de plus en plus dans
la variété refait, au début des années
90, un retour éblouissant avec un CD
sorti chez Sonodisc, en France, Le
chaâbi des maîtres. Cithare, piano, tablas, violons, banjos et guitare
constituent l'instrumentation d'un
répertoire classique revitalisé et
toujours distillé en arabe dialectal.
avec une diction et une sérénité extraordinaires.
El Hachemi GuerouabiEl Hachemi GuerouabiEl Hachemi GuerouabiEl Hachemi Guerouabi Un maître du châabi s’éteintUn maître du châabi s’éteintUn maître du châabi s’éteintUn maître du châabi s’éteint
CONDOLEANCESCONDOLEANCESCONDOLEANCESCONDOLEANCES
Les membres du bureau de
l’ACMPC très attristés par le décès de
EL HACHEMI EL HACHEMI EL HACHEMI EL HACHEMI GUEROUABIGUEROUABIGUEROUABIGUEROUABI
Grande figure de la culture algérienne et oncle de notre
confrère et ami le
Dr BERRABHA Tewfik Dr BERRABHA Tewfik Dr BERRABHA Tewfik Dr BERRABHA Tewfik cardiologue et medecin-chef de la clinique El Ihsene Chlef
présentent en cette douloureuse
circonstance à celui-ci ainsi qu’à tou-
te sa famille leurs condoléances les plus sincères et les assurent de toute
leur sympathie.