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Rapport de campagne agricole de la saison 2005 / 2006 REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA Tanindrazana - Fahafahana - Fandrosoana _____________ MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DE LA PÊCHE _____________ PROJET DE MISE EN VALEUR ET DE PROTECTION DES BASSINS VERSANTS AU LAC ALAOTRA (BV ALAOTRA) DIFFUSION DES TECHNIQUES DE SEMIS DIRECT SUR COUVERTURE VEGETALE RAPPORT DE CAMPAGNE AGRICOLE DE LA SAISON 2005-2006 VALLEES DU SUD-EST / IMAMBA – IVAKAKA / RIVE EST Niébé volubile et maïs associé à de la dolique sur colline (commune d’Amparihitsokatra, rive Est du Lac Aaotra, avril 2006)

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Rapport de campagne agricole de la saison 2005 / 2006

REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA Tanindrazana - Fahafahana - Fandrosoana

_____________

MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DE LA PÊCHE _____________

PROJET DE MISE EN VALEUR ET DE PROTECTION DES

BASSINS VERSANTS AU LAC ALAOTRA (BV ALAOTRA)

DIFFUSION DES TECHNIQUES DE SEMIS DIRECT SUR

COUVERTURE VEGETALE

RAPPORT DE CAMPAGNE AGRICOLE DE LA SAISON 2005-2006

VALLEES DU SUD-EST / IMAMBA – IVAKAKA / RIVE EST

Niébé volubile et maïs associé à de la dolique sur colline (commune d’Amparihitsokatra, rive Est du Lac Aaotra, avril 2006)

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SOMMAIRE

1. INTRODUCTION ________________________________________________ 4

2. OBJECTIFS ET DISPOSITIFS MIS EN PLACE ________________________ 6

2.1 Objectifs _______________________________________________________________________ 6 2.1.1. Superficies et nombre d’adoptants encadrés ___________________________________________ 6 2.1.2. Aménagement de terroirs de diffusion _______________________________________________ 6

2.2. Moyens mis en œuvre et démarche adoptée _____________________________________________ 7 2.2.1. Dispositif d’encadrement__________________________________________________________ 7 2.2.2. Approche au démarrage de la campagne ______________________________________________ 7 2.2.3. Principes de fonctionnement _______________________________________________________ 8

2.3. Chronogramme des activités ______________________________________________________ 9

3. LES ITINERAIRES PRECONISES ______________________________ 10

3.1. Les systèmes de SDCV sur collines, bas de pentes et baibohos_____________________________ 10 3.1.1. Les systèmes à base de paillage____________________________________________________ 10 3.1.2. Les couvertures vives ___________________________________________________________ 12 3.1.3. Les systèmes à base d’herbicides __________________________________________________ 15 3.1.4. L’écobuage ___________________________________________________________________ 15

3.2. Les rizières à mauvaise maîtrise d’eau ________________________________________________ 16

4. BILAN SUR LA MISE EN PLACE DE LA CAMPAGNE AGRICOLE_______ 19

4.1. Données pluviométriques ________________________________________________________ 19

4.2. Réunions de formations / sensibilisation_______________________________________________ 20

4.3. Superficies mises en valeur _________________________________________________________ 20 4.3.1. Superficies globales encadrées ____________________________________________________ 20 4.3.2. Les dates de mises en place _______________________________________________________ 21 4.3.3. Protection de l’environnement (végétalisation)________________________________________ 21 4.3.4. Evolution de l’adoption __________________________________________________________ 22

5. RESULTATS TECHNICO-ECONOMIQUES__________________________ 24

5.1. Rendements Obtenus______________________________________________________________ 24 5.1.1. Systèmes à base de céréales_______________________________________________________ 24 5.1.2. Rendements obtenus sur les autres spéculations _______________________________________ 28

5.2. résultats technico-économiques______________________________________________________ 29 5.2.1. Principes _____________________________________________________________________ 29 5.2.2. Marges nettes/ha obtenues________________________________________________________ 29

5.3. Conclusion_______________________________________________________________________ 32

6. L’APPUI AUX ORGANISATIONS PAYSANNES ______________________ 33

6.1. Accès des GSD au crédit bancaire____________________________________________________ 33

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6.2. La formation _____________________________________________________________________ 33

6.3. La commercialisation ______________________________________________________________ 33

7. CONCLUSION ______________________________________________ 34

8. ANNEXES__________________________________________________ 36

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1. INTRODUCTION

La cuvette du lac Alaotra est l'une des plus grandes zones rizicoles de Madagascar, avec plus de 80.000 ha de rizières. C'est l’une des rares zones du pays excédentaires en riz avec une production annuelle en année normale de 200.000 tonnes, dont 80.000 tonnes en moyenne sont exportées chaque année vers Antananarivo et Toamasina. Cette région apparaît toutefois menacée par des phénomènes d’érosion et une stagnation de la production rizicole. La surface des rizières de plaine n’étant pas extensible, les paysans ont amorcé la colonisation des collines alentours, avec des pratiques culturales et pastorales particulièrement érosives sur des sols fragiles. La baisse des rendements au fil des cycles culturaux et les importantes marques d’érosion (visibles à l’échelle de la parcelle cultivée et du paysage) constituent les principaux indicateurs de la non durabilité de ces systèmes. La zone couverte par le projet comprend également de vastes étendues où prédominent des rizières hautes mal irriguées (rive droite de la vallée Marianina, vallée Loafasika, axe Ambatondrazaka-Ambohitsilaozana…). Les paysans n’y obtiennent que de très faibles rendements (500 kg / ha en moyenne, avec plusieurs années récentes sans production).

Les systèmes de semis direct sur couverture végétale (SCV) permettent d’apporter un certains nombre de réponses à tous ces problèmes. Les premiers tests de SCV à Madagascar, inspirés des résultats obtenus au Brésil, datent du début des années 90 et ont été réalisés à Antsirabe et sur les Hauts Plateaux. Avec la création de l’ONG TAFA 1 en 1994 et un appui technique du Centre international de coopération en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), les zones d’essai allaient progressivement s’élargir aux régions tropicales humides du Sud-Est, semi-arides du Sud-Ouest et aux écologies de moyenne altitude avec longue saison sèche (Lac Alaotra et Moyen-Ouest). En quelques années a ainsi été créée une large gamme de systèmes de culture adaptés aux différentes conditions pédo-climatiques rencontrées à Madagascar. Les premières opérations de diffusion ont été entreprises depuis 1998 par différents organismes (ANAE, BRL, AVSF, FAFIALA, FIFAMANOR, Interaid…) et accélérées avec le soutien financier de l’Agence Française de Développement (AFD) et du Ministère malgache de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) depuis 2002. La création du Groupement de Semis Direct de Madagascar (GSDM) en 2000 permet par ailleurs d’assurer la coordination technique des différentes actions entreprises en matière de recherche et de vulgarisation des techniques de SCV.

L’ONG TAFA a mis en place les premiers essais de SCV au Lac Alaotra en 1998. Des référentiels techniques d’aménagement ont ainsi été produits et mis à la disposition des différents organismes de vulgarisation agricole depuis 1999. L’ANAE, BRL et AVSF constituent les trois principaux opérateurs chargés de diffuser l’agro-écologie dans la région. Les systèmes de culture vulgarisés sont adaptés aux différentes situations culturales et catégories d’exploitations agricoles rencontrées. Sur les parties basses (sols alluvionnaires ou rizières hautes), une double culture annuelle alternant un riz pluvial à cycle court de saison des pluies avec une légumineuse ou du maraîchage de contre saison est préconisée. Les cultures maraîchères sur couverture morte intéressent fortement les paysans de la région car les revenus dégagés par ces systèmes sont conséquents (gains en productivité et

1 Acronyme du nom en malgache signifiant « terre et développement ».

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baisse des charges en main d’œuvre pour l’irrigation et le sarclage notamment). L’utilisation de variétés de riz polyaptitudes (SEBOTA) 2 permet de mettre en valeur avec des résultats probants les rizières présentant un régime hydrique aléatoire (présence d’une lame d’eau durant seulement un à deux mois au cours du cycle). Une gamme de systèmes de culture diversifiée 3 est enfin proposée pour la mise en valeur des collines en saison des pluies (sols de type ferrallitiques plus ou moins désaturés). L’association entre le manioc et le Brachiaria notamment est appelée à se développer très rapidement car en dehors des avantages que la technique offre pour la culture du manioc (rendements multipliés par 2 ou 3 par rapport aux pratiques locales), elle permet également d’améliorer le disponible fourrager des exploitations agricoles et de contrôler totalement l’érosion sur les fortes pentes. Le Brachiaria restructure et recharge le sol en carbone, il peut donc également constituer un bon précédent pour des cultures vivrières ou la plantation d’arbres (vergers, Accacia spp…).

Nos adoptants peuvent ainsi obtenir des revenus similaires (voir supérieurs) aux paysans des périmètres irrigués aménagés, en pratiquant de surcroît une agriculture durable, respectueuse de l’environnement. La plupart des plantes de couverture utilisées étant à vocation fourragère, l’intégration de l’agriculture avec l’élevage est également rendue possible.

Le projet « Mise en valeur et Protection des Bassins versants du Lac Alaotra », a confié à BRL la diffusion des techniques de semis direct sur couverture végétale auprès des paysans des proches bassins versants des périmètres irrigués de Vallée Marianina, du PC 15 et de la zone d’Imamba-Ivakaka pour les contre saisons 2004 et 2005, ainsi que pour les saisons 2004-2005 et 2005-2006.

Ce rapport a pour objectif de présenter le déroulement de la campagne agricole de saison des pluies 2005/2006. Nous présenterons dans un premier temps les objectifs fixés, ainsi que les moyens mis en oeuvre pour y parvenir. Nous analyserons ensuite les résultats obtenus (superficies mises en valeur, rendements, résultats technico-économiques….) et tenterons de définir des perspectives pour les campagnes à venir.

2 Variétés de riz mixtes sélectionnées au Brésil pouvant se développer en irrigué et/ou en pluvial. Très productives

(potentiel de 14 à 15 t/ha), elles présentent des qualités organoleptiques appréciées par les consommateurs. 3 Systèmes de cultures associant notamment du maïs à des légumineuses volubiles ou du manioc à des graminées

fourragères comme les Brachiaria spp.. Le riz pluvial ou les légumineuses vivrières locales comme le pois de terre ou l’arachide sur couverture morte procurent également de bons résultats.

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2. OBJECTIFS ET DISPOSITIFS MIS EN PLACE

2.1 OBJECTIFS

2.1.1. Superficies et nombre d’adoptants encadrés

Les prestations de BRL dans le cadre du marché concernent les bassins versants des Vallées Sud-Est du Lac Alaotra (PC 15 et Haute Vallée de la Marianina, Vallée Lohafasika, axe feramanga - Amabohitsilaozana), les bassins versants des périmètres d’Imamba et d’Ivakaka (communes d’Amparafaravola, d’Ambohimandroso et de Morarano) et la zone Nord-Est4 (communes d’Ambatosoratra, d’Amparihitsokatra et d’Imerimandroso).

Les objectifs de diffusion pour la saison 2005-2006 ont été fixés à 1000 paysans adoptants encadrés sur une superficie globale de 270 ha pour l’ensemble des zones concernées par le projet.

2.1.2. Aménagement de terroirs de diffusion

Nous assimilons le terroir villageois au finage. Il comprend donc « un village et l'espace que le groupe rural défriche, cultive, exploite à des fins agricoles ou pastorales ». Cette démarche, en conformité avec l’approche développée par le GSDM, vise différents objectifs :

• intégrer la gestion individuelle et communautaire des ressources : eau , terre, biomasse, animaux, arbres….

• Gérer plus efficacement, par les SCV, les activités agricoles au niveau des unités de paysage dans leur ensemble « Tanety-Rizières » (flux de biomasse, de main d’œuvre, animaux, activités d’embocagement…)

• Former les agriculteurs à la maîtrise des divers scénarios SCV, sur leur terroir, avec les cultures de leur choix. Cette formation doit permettre aux agriculteurs de comprendre les mécanismes de fonctionnement agronomiques des SCV (2 à 3 ans au minimum

• Contribuer à l’organisation des communautés villageoises (accès au crédit bancaire, commercialisation des produits agricoles, achat des intrants, matériel agricole, production de semences, boutures, pépinières d’espèces arbustives pour embocagement…)

Les terroirs qui ont été choisis présentent des contextes agro-socio-économiques contrastés, afin notamment de pouvoir proposer des solutions différentiées pour les différentes situations qui peuvent se rencontrer dans la région de l’Alaotra.

L’approche s’appuie sur une progression dans le temps des actions engagées. La première année d’intervention doit permettre d’acquérir la confiance des paysans. Un diagnostic rapide du milieu physique et des principaux systèmes de production pratiqués dans le

4 La zone Nord-Est est couverte par le projet depuis la contre saison 2005. Elle a été intégralement finacée en 2004 par le

GSDM….

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terroir a été réalisé dans chaque terroir. Les systèmes proposés doivent être simples, facilement appropriables et performants au niveau économique. Les revenus générés peuvent notamment permettre aux agriculteurs d’investir dans l’acquisition de matériel agricole. A compter de la deuxième année d’intervention, les facteurs d’intégration des SDCV à l’échelle de l’exploitation agricole et des terroirs peuvent être étudiés.

2.2. MOYENS MIS EN ŒUVRE ET DEMARCHE ADOPTEE

2.2.1. Dispositif d’encadrement

Le dispositif est similaire à celui qui a été mis en place en contre saison 2005. Il comprend un ingénieur agronome expatrié à temps partiel (15 jours par mois), assisté d’un ingénieur national résidant en permanence à Ambatondrazaka et de 11 techniciens en agriculture. Ces derniers sont épaulés par 10 agents techniques pour démultuplier leurs actions. Ces agents techniques ont un niveau intermédiaire entre les techniciens et les ex agents vulgarisateurs de base. Ils ont généralement été recrutés parmi les jeunes paysans adoptants disposant d’un bagage scolaire suffisant (BEPC-BAC), formés par les agents de TAFA et suivis en continue par l’ensemble du dispositif d’encadrement. Les ingénieurs disposent d’un véhicule 4*4 et d’un bureau – logement équipé à Ambatondrazaka (téléphone, email, ordinateur et imprimante, SIG etc…), les techniciens de motos tout terrain et les AVB de vélos. Cet encadrement est complété par des appuis ponctuels (2,5 jours par mois) du chef de projet de l’aménagement et de la mise en valeur de la région des Vallées Sud-Est du lac Alaotra (expert expatrié senior), par des interventions semestrielles de l’ingénieur agro-économiste spécialisé pour compléter et tenir à jour les bases de données et le système d’information géographique, et encadrer les mesures de rendement et les estimations de productions. Enfin, les équipes bénéficient des appuis mensuels des experts de TAFA : expert expatrié senior, ingénieur chef d’antenne, techniciens pour le suivi des terroirs.

2.2.2. Approche au démarrage de la campagne

La préparation de la campagne agricole a débuté dès le mois de mai 2005. Nous présenterons dans ce paragraphe les différentes cibles appréhendées ainsi que les différents types d’approches que nous développons actuellement.

2.2.2.1. Les réunions de formation/sensibilisation Des réunions de formation-sensibilisation ont été menées entre les mois de juillet et d’octobre 2005 au niveau des différents villages. Un module de formation a dans ce cadre été conçu par le responsnable tehcnique de BRL, M. Hérizo Andriamalala (annexe 1).

Ces formations ont été organisées en collaboration avec BEST qui dispose d’un budget pour entreprendre ce type de démarche : duplication de documents, achat de forunitures diverses distribuées aux paysans (permettant de les initier à la tenue d’un cahier de compte etc…).

Parallèlement, des visites ont été organisées sur des sites de démonstration (TAFA ou BRL), dans le but de démontrer aux paysans les avantages que peuvent concrètement

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apporter les techniques de SCV dans des exploitations agricoles voisines, pratiquant des systèmes similaires.

2.2.2.2. L’approche développée auprès des Groupements Une soixantaine de groupements de semis direct (GSD) sont actuellement formalisés. Rappelons que ces regroupements visent notamment les objectifs suivants :

• démultiplication de l’action des techniciens agricoles : les informations hebdomadaires sont communiquées par le canal des présidents de groupements,

• réalisation d’économies d’échelles en matière de commercialisation et d’approvisionnement,

• accès facilité aux centres de décisions pour que soient pris en compte les intérêts des producteurs,

• facilitation des démarches entreprises auprès des institutions de financement rural.

2.2.2.3. Approche jardins scolaires BRL développe des actions de sensibilisation auprès des écoles primaires et des collèges depuis plus de quatre ans. Les enfants peuvent ainsi être sensibilisés dès leur plus jeune âge à la notion d’agriculture durable, respectueuse de l’environnement. Par ailleurs, des discussions sont engagées sur les parcelles avec les parents d’élèves, au moment des mises en place ou des récoltes par exemple. Des établissements scolaires ont donc été contactés pour la mise en place de jardins en saison 2005 / 2006.

2.2.3. Principes de fonctionnement

Les principes de fonctionnement relatifs aux contrats établis avec les paysans reposent sur les bases suivantes : l’agriculteur s’engage à suivre les itinéraires techniques préconisés par les équipes de

BRL dans la limite de ses moyens financiers si des dépenses sont engagées. Il se doit d’assurer le suivi et le gardiennage de sa parcelle, ainsi que toutes les actions nécessaires à la bonne réussite de l’itinéraire.

En contre-partie BRL s’engage à assurer un suivi technique rapproché avec des visites les

plus fréquentes possible tout au long de la campagne.

Les responsables du projet ont décidé, dans une optique de durabilité des actions de diffusions, de cesser progressivement toute activité pouvant être assimilée à du crédit, en particulier pour les intrants5 et la faisance valoir.

Des démarches ont ainsi été entreprises par le projet auprès de la BOA, notamment pour tenter de simplifier les procédures administratives relatives au déblocage des fonds.

5 Les intrants concernent les semences, le traitement de semences, d’éventuels traitements chimiques (insecticides,

fongicides etc…) et l’engrais.

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Des réunions de formation ont également été mises en œuvre au cours des mois de septembre et d’octobre :

• tous les intrants de campagne et frais de faisance valoir nécessaires pour les itinéraires techniques souhaités ont fait l’objet d’une analyse critique par les techniciens en regard de leur rentabilité, sur base des résultats des campagnes antérieures6,

• les groupements se sont réunies pour désigner les mandataires et signer les documents de caution solidaire,

• les PTA des différents groupements ont été achevés avant le 30 septembre et les dossiers de demande de crédit déposés à la BOA au mois d’octobre.

Par ailleurs, la diffusion des techniques de SDCV peut s’appuyer sur la volonté de l’AFD, relayée par le projet, de donner un « coup de pouce » aux agriculteurs lors de la première année d’introduction (ou d’extension) des surfaces cultivées, sous forme de subvention limitée, pour :

• la création de pépinières de plantes de couverture : main d’oeuvre pour l’installation, engrais…

• la mise en place de pâturages artificiels (Brachiaria, Stylosanthes), en vue de la récupération de terres dégradées et/ou le reboisement de zones de pente incultes. Ce paquet inclura les intrants nécessaires à une implantation correcte des plantes,

• les appareils ou équipements spécifiques du semis direct : cannes planteuses, roues semeuses, semoirs rotatifs, etc…

• certaines semences spécifiques lorsqu’elles n’existent pas dans le terroir.

Les modalités de subvention ont été mises au point sous l’angle de l’efficacité et de la réduction du risque au démarrage : il s’agit d’une prime à l’innovation, non reconductible.

2.3. CHRONOGRAMME DES ACTIVITES

Le chronogramme de nos activités est présenté dans le tableau 1 ci-dessous.

Tableau 1 : chronogramme des activités

Année 2005 / 2006 Mois 5…9 10 11 12 1 2 3 4 5

Sensibilisation, formation Choix des parcelles, appui à la mise en culture

Suivi des cultures Récoltes

Rédaction du rapport de campagne

6 Un rapport de 1 à 3 au moins entre coûts et bénéfice est recherché, compte tenu de la charge d’intérêt élevée (2,5

%/mois) de l’emprunt.

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3. LES ITINERAIRES PRECONISES

Des itinéraires techniques adaptés à chaque type de situation culturale et à chaque type d’exploitant sont proposés par BRL. Les principaux critères pris en considération sont les suivants :

• localisation de la parcelle sur la toposéquence, • niveau de fertilité des sols, • goût et besoins des paysans, • complémentarité avec les activités d’élevage, • disponibilité en biomasse.

Nous présenterons dans ce paragraphe les principaux itinéraires préconisés pendant la campagne.

3.1. LES SYSTEMES DE SDCV SUR COLLINES, BAS DE PENTES ET BAIBOHOS

3.1.1. Les systèmes à base de paillage

3.1.1.1. Riz pluvial sur couverture morte Le riz est la céréale de prédilection des paysans malgaches. A l’échelle de l’exploitation, le riz pluvial sur couverture présente un gros intérêt par le fait que la production des rizières irriguées est souvent insuffisante, voir inexistante sur certaines zones encadrées par le projet. De plus, la récolte est effectuée pendant la période de soudure (mois de mars/avril), les prix de vente des produits sont donc très élevés. Le riz est systématiquement implanté sur une couverture morte (écartement de 40 / 20 cm) : biomasse importée sur la parcelle (si elle se situe à proximité) et / ou de préférence résidus de la culture précédente (légumineuses volubiles en culture pure ou en association avec du maïs etc…). Il répond très bien à la fertilisation (organique et/ou minérale) et valorise parfaitement l’effet précédent d’une légumineuse volubile de contre saison (dolique, mucuna, niébé, Vigna umbellata etc…). Cet itinéraire est préférentiellement préconisé sur les bas de pente, les tanety dont les sols présentent un bon niveau de fertilité, les baibohos et les rizières hautes. Quatre variétés sont diffusées : le B22, le 2366, le FOFIFA 154 (sur les parties basses, la variété tolèrant

Riz pluvial B22 sur couverture morte (commune d’Imerimandroso, 2006)

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l’hydromorphie) et la variété espadon (d’origine SEBOTA, présentant un grain long et fin exceptionnel, valorisable à l’export).

3.1.1.2. Maïs, légumineuse érigé sur paillage Le maïs est une culture de subsistance importante au lac Alaotra. Le paysan préfère souvent implanter une céréale plutôt qu’une légumineuse. Il est alors intéressant de garder la céréale comme plante principale (écartement 1 m / 40 cm) et de l’associer à des légumineuses telles que le niébé, le haricot, le soja ou l’arachide (écartement de 30 / 30 cm sur l’interligne). La légumineuse n’est pas gênée par le développement du maïs et le système permet ainsi d’obtenir deux productions sur la même parcelle.

Toutefois, si la légumineuse est à port érigé, il est nécessaire de procéder à un paillage de la parcelle car dans le cas contraire, la couverture du sol n’est assurée que partiellement.

Les variétés de maïs diffusées cette année ont été l’ OC202 et dans une moindre mesure l’EMGOPA 501 et l’IRAT 200.

Cet itinéraire est préconisé sur baïboho, bas de pente et sur les tanety dont les sols présentent de bons niveaux de fertilité. Une fertilisation organique et minérale est conseillée, selon les capacités et objectifs de l’exploitant.

3.1.1.3. Voanjobory et arachide sur paillage La culture du pois de terre (Voandzeia subterranea) ou Voanjobory en malgache, est une culture déjà pratiquée au lac Alaotra. Cette plante de la famille des Papilionacées se contente de sols médiocres. Elle donne de bons résultats même sur sols de tanety très dégradés. C’est une bonne culture d’ouverture de jachère. Le voanjobory se développe bien également sur sols sableux. La technique traditionnelle consiste à décaper le sol (labour superficiel) et semer le voanjobory en poquet. La culture est ensuite sarclée plusieurs fois puis le pied de voanjobory est buté afin de faciliter la formation des gynophores contenant les graines. La récolte consiste en l’arrachage des pieds pour récupérer les coques enterrées. L’intérêt du paillage de cette culture, en plus des avantages d’amélioration du sol et de maintien d’une bonne humidité, réside dans l’absence de sarclage qui handicape beaucoup cette culture en itinéraire traditionnel, et dans l’absence de buttage. Par ailleurs, rappelons que les fruits du voanjobory sont des gynophores. Après fécondation de la fleur le pédoncule floral s’allonge pour aller s’enterrer. Le fruit se développe particulièrement bien dans les milieux obscurs, chauds et humides, conditions qui sont justement offertes par le paillage. Ce dernier doit donc être suffisamment épais (7 à 10 cm d’épaisseur, >5t/ha de biomasse) et si possible ne pas se minéraliser trop rapidement. Les pailles de bozaka (Aristida) seront préférées à la paille de riz.

Arachide sur couverture morte (commune d’Imerimandroso, 2006)

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L’arachide (Arachis hypogea) peut également être conduite selon cet itinéraire, avec des résultats similaires.

3.1.1.4. Maraîchage sur paillage

Le maraîchage procure toujours de très bons résultats en SDCV. Les gains en temps de travaux procurés par le paillage (pas de sarclage, peu d’arrosage) permettent de dégager des marges importantes. Les résultats obtenus en contre saison dernière en attestent. Par ailleurs, les paysans peuvent profiter des prix particulièrement hauts du marché à cette période de l’année. Enfin, le paillage permet de limiter de façon conséquente l’incidence de certaines maladies comme le flétrissement bactérien des solanacées qui cause d’imporants dégâts en itinéraire traditionnel. Une gamme complète de plantes maraîchères a ainsi été proposée à nos adoptants cette saison : tomates, oignons, concombres, courgettes, melon, haricots verts, aubergine etc…

3.1.2. Les couvertures vives

Les systèmes à base de biomasse importée ne peuvent être mis en place par un certain nombre de paysans pour les raisons suivantes :

• accès difficile à la biomasse : bozaka ou paille de riz non disponible en quantité suffisante,

• manque de disponibilité en main d’œuvre pour la fauche et le transport,

• coût élevé des bottes de bozaka.

Ces systèmes ne sont d’ailleurs quasiment plus diffusés dans la région. Une alternative intéressante consiste à mettre en place une couverture vive en première année (rapportant un revenu si possible) qui aura deux principales vocations : restrucuration et enrichissement du sol ; création de biomasse pour la culture suivante. Nous alternons de préférance des systèmes à base de graminées et de légumineuses.

3.1.2.1. Légumineuses volubiles en culture pure ou en association avec du maïs Cet itinéraire consiste après décapage en l’installation d’une légumineuse volubile à pouvoir envahissant très fort, tel que le niébé (Vigna unguiculata), le Vigna umbellata, la dolique (Lablab purpureus) ou le mucuna. Ces plantes à cycle long (de 5 à 6 mois) permettent de créer une quantité très importante de biomasse, qui pourra donc être utilisée comme mulch pour la culture suivante (après la fauche de la légumineuse, une fois la récolte effectuée). Les quantités d’azote fixées (d’une part par les nodosités et d’autre part par la dégradation des résidus de récolte) sont par ailleurs très importantes. Cet itinéraire est préconisé sur tous les niveaux de la toposéquence, une fumure organique conséquente est toutefois recommandée sur les sols les moins fertiles.

Maïs associé à de la dolique, (commune d’Amparihitsokatra, 2006)

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L’association avec du maïs permet d’allier une production vivrière (maïs et légumineuses si cette dernière produit des graines comestibles) à une production de biomasse sur la parcelle. Toutes les remarques formulées dans le paragraphe 3.1.1.2 sont renouvellées.

La rotation « maïs + légumineuses / Riz pluvial » est la plus répandue chez nos adoptants, de part les performances technico-économiques qu’elle procure.

3.1.2.3. Brachiaria spp.

Les parcelles de Brachiaria spp. en culture pure Trois espèces sont diffusées en milieu paysan : Brachiaria ruziziensis, Brachiaria brizantha (« classique » et « marandu ») et Brachiaria humidicola. Ces graminées fourragères stolonifères permettent de fournir une quantité de biomasse très importante, même dans des sols très peu fertiles. Leurs capacités de restructuration sont très importantes, elles sont beaucoup mieux adpatées que des légumineuses annuelles comme le niébé ou le mucuna pour révégétaliser des sols de collines dégradées. Notons enfin qu’elles constituent d’excellents fourrages, particulièrement appétés par les zébus. Les trois variétés sont réparties selon les critères suivants :

• Le Brachiaria humidicola7 sur les sols très dégradés (pentes importantes, sols décapés…),

• Le Brachiaria ruziziensis pour les paysans qui envisagent de reprendre leurs parcelles en cultures vivrières à relativement court terme,

• Le Brachiaria brizantha pour les paysans qui veulent implanter un pâturage sur le long terme (la variété est plus pérenne que le B. ruziziensis).

Notons qu’une opération de végétalisation a été financée cette année par le projet BVLAC sur deux principaux sites (Rive droite de la vallée Marianina ; terroir d’Amparihimaïna sur la rive Ouest du Lac).

Le Brachiaria en association L’association Manioc, Brachiaria

L’association manioc (Manihot esculecens) + Brachiaria (ruziziensis ou brizantha) présente les avantages suivants :

• restructuration du sol par le Brachiaria permettant d’obtenir une augmentation significative de rendement du manioc : de 6 à 35 T/ha selon les premiers résultats obtenus par l’ONG TAFA,

• apport de fourrage pour les animaux d’élevage, • meilleure conservation du manioc en terre (aération du sol),

7 Sur les collines à Arisitda, les boutures de Brachiaria sont implantées sans décapage préalable (qui se révélerait

particulièrement érosif sur forte pente). L’aristida peut être décapée après un à deux mois, lorsque le Brachiaria humidicola a commencé à stolonner.

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• possibilité de mettre en place un nouveau cycle de culture après récolte du manioc : haricot, soja, pois de terre, riz pluvial ou manioc selon les besoins du paysan.

Le manioc peut être mis en place avant ou en même temps que le Brachiaria. Il est également possible d’implanter les boutures de manioc sur des bandes de Brachiaria herbicidées (la dose de glyphosate à appliquer est variable selon l’espèce). Il est toutefois essentiel de prendre garde à ce que les deux plantes ne rentrent pas en compétition (au niveau des ressources hydriques) au moment de la saison sèche.

L’association voanjobory, Brachiaria

L’introduction du Brachiaria dans le voanjobory (par semis) permet d’implanter un pâturage tout en assurant une récolte aux paysans. Le brachiaria doit être semé suffisamment tard pour ne pas perturber le développement du voanjobory et suffisamment tôt pour qu’il puisse s’enraciner avant la saison sèche. Nous préconisons un écartement plus important qu’en ititnéraire traditionnel pour le voanjobory (70/30 cm, semis aux premières pluies utiles) et un semis du Brachiaria pendant la première quinzaine de février.

3.1.2.4. Le Stylosanthes guianensis Le Stylosanthes guiaenensis est une plante particulièrement adaptée pour améliorer les jachères. Elle est en effet dotée d’un système racinaire puissant (par rapport aux autres légumineuses) et permet d’enrichir le sol en azote. De plus, elle peut être tuée par un simple décapage et ne nécessite pas un recours aux herbicides, contrairement au Brachiaria. Elle constitue enfin un fourrage de très bonne qualité pour les zébus. Les rendements en riz pluvial obtenu sur reprise de jachère à base de Stylosanthes sont excellents, même à faible dose d’engrais. Le Stylosanthes peut être mis en place en culture pure ou en association avec du maïs.

Association Manioc,Brachiaria (commune d’Amparihitsokatra, 2006)

Stylosanthes guianensis ( commune d’Amparihitsokatra, 2006)

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3.1.3. Les systèmes à base d’herbicides

3.1.3.1. Le riz sur labour avec herbicide de pré-levée

Ce système vise à implanter un riz pluvial sur sol nu, après un labour et un traitement herbicide de prélevée (Stomp ou équivalent à une dose de 3 litres/ha). Dans ce système, la paille de riz sera laissée sur la parcelle pour la culture suivante (légumineuses ou cultures maraîchères). Les paysans qui ont difficilement accès à la biomasse sont particulièrement intéressés par ce système qui est de surcroît économiquement très rentable (réduction des opérations de sarclage, pas de paillage de la parcelle à la mise en place).

3.1.3.2. Légumineuses sur couverture vive de Cynodon dactylon

Ce système consiste à implanter un haricot (Phaseolus vulgaris), un niébé (Vigna unguiculata), une dolique (Lablab purpureus) ou tout autre légumineuse vivrière locale après contrôle du Cynodon au Glyphosate (environ 1080 g/ha en fonction de la vigueur du Cynodon). Il est recommandé d’apporter une fumure organique (5 tonnes / ha) et éventuellement une fumure minérale (DAP ou NPK, selon les objectifs de production).

Ces systèmes ont l’avantage de maintenir une couverture végétale vive en permanence (protection totale des sols), et peuvent être reconduits d’une année sur l’autre sans avoir à réinstaller une plante de couverture. Ils demandent cependant une bonne maîtrise technique de la pulvérisation afin de contrôler suffisamment (mais sans le tuer) le Cynodon. Des traitements insecticides seront nécessaires pour récolter des grains de Niébé, mais pas pour le Haricot (ou très rarement). Il est recommandé d’alterner les légumineuses dans les rotations. Il est également envisageable de tuer le Cynodon (1800 g de glyphosate / ha) si l’adoptant souhaite mettre en place un riz pluvial en SCV sur la parcelle l’année suivante.

3.1.4. L’écobuage

L’écobuage consiste en un brûlis à l’étouffée de la matière organique du sol. Il se réalise en enfouissant un combustible (balles de riz, boozaka…) dans des tranchées de dimensions de 20/20 cm environ. Il permet de dégager un maximum de fertilité en première année afin notamment de produire une quantité de biomasse satisfaisante assurant le bon démarrage du semis direct sur couverture végétale permanente. Selon H. Charpentier et les responsables techniques de l’ONG TAFA : « La technique de l’écobuage est sans nul doute le moyen le plus efficace pour remonter fortement et rapidement la fertilité des sols, quelque soit son niveau initial.

Sur les sols sur roches basiques de tanety, la technique permet de maintenir sans engrais en semis direct des niveaux de rendements très élevés durant au moins 5 ans, équivalents à ceux obtenus sur les parcelles non écobuées, fertilisées chaque année.

Niébé « david » sur Cynodon, (commune d’Imerimandroso, 2006)

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Sur les sols pauvres du lac, les rendements des cultures sont très élevés en première

année et baissent régulièrement les années suivantes en semis direct sans apport minéral. Sur ces sols pauvres, une première solution consiste à partir de la deuxième (voir la troisième année) à apporter de l’engrais à faible dose pour maintenir les niveaux de production. Une autre option consiste à alterner dès le départ, dans ces milieux où l’espace n’est pas limité, des soles de culture et des soles de plantes de couverture vivaces comme le Stylosanthes guianensis ou le Brachiaria ruziziensis par exemple. Ces espèces peuvent rester une ou plusieurs années avant la remise en culture et être pâturées par les animaux. Notons que sur sols pauvres, l’écobuage peut être répété une deuxième fois à partir de la quatrième année après des rotations de cultures en semis direct : écobuage dans l’interligne des anciennes tranchées ».

3.2. LES RIZIERES A MAUVAISE MAITRISE D’EAU

Les rizières à mauvaise maîtrise d’eau représentent une superficie considérable au Lac Alaotra (près de 70.000 ha ne bénéficient pas d’irrigation, auxquels il faut ajouter une partie des 32.000 ha de périmètres irrigués qui n’ont pas encore été réhabilités, et dont l’aval ne reçoit de l’eau que de manière aléatoire). Toutes ces rizières sont planées et entourées de diguettes. Elles sont constituées de sols alluviaux ou organiques plus ou moins lourds. Plusieurs cas sont à considérer, en fonction des conditions hydriques des parcelles :

Les rizières hautes, tout d’abord, qui ne sont alimentées que par la pluie. Il faut attendre une pluviométrie décadaire de l’ordre de 100 à 150 mm pour qu’elles puissent être mises en boue et repiquées8. La présence de l’eau dans la parcelle ne sera maintenue que dans le cas où les pluies sont installées et régulières (plus de 70 mm chaque décade suivante), ce qui est rare dans la région du Lac Alaotra. Faute de pouvoir prévoir à l’avance la date possible du repiquage, il est difficile de conduire correctement une pépinière, et les plants repiqués sont souvent très âgés. De plus, la durée de submersion de ces rizières est tout à fait aléatoire, et souvent le rendement est nul, même s’il a été possible d’installer la culture dans de bonnes conditions. Compte tenu de toutes ces contraintes, les exploitants y pratiquent souvent un semis à la volée, pour une culture qui s’apparente à une loterie. Il est à noter qu’une partie de ces rizières au rendement trop aléatoire n’est plus cultivée depuis plusieurs années. Enfin, les périodes d’inondation étant rares et parfois limitées à quelques jours par an, ces rizières sont envahies de cynodon.

Les rizières de vallée ou de plaine : ces rizières sont assez régulièrement inondées, soit parce qu’elles sont situées dans le val d’inondation de petits bassins versants latéraux (dans la plupart des cas il n’ont pas de lit de rivière marqué, toute la plaine étant cultivée en 8 A titre indicatif, les quantités d’eau apportées dans les périmètres irrigués pour un début de campagne avant

l’installation des pluies sont de 100 mm pour la mise en boue des parcelles, et de 100 mm pour le remplissage des clos. Pendant la période considérée, au Lac Alaotra, l’évaporation est de l’ordre de 5 mm par jour et les pertes par infiltration de 2 mm par jour en début de campagne.

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rizières), soit le plus souvent par choix d’aménagement : en effet, les exploitants de ces rizières attendent l’eau qui arrive souvent très tard en saison pour mettre en boue et installer leur culture (repiquage ou semis à la volée dans les cas les plus critiques) ; ils ont donc aménagé des ouvrages d’épandage de crues, qui répartissent les eaux d’orage provenant des petits bassins versants sur le maximum de superficie possible. Ces rizières peuvent avoir de l’eau pendant plusieurs semaines, parfois pendant deux à trois mois ; mais cette eau arrive souvent très tard (février), et la durée de submersion n’est pas suffisante pour obtenir un rendement significatif. Ces durées d’inondation ne sont pas suffisantes en général pour éliminer le cynodon, qui est présent sur la plupart des rizières. Les rendements moyens obtenus y sont meilleurs que dans les rizières hautes ; par contre, les années à forte pluviométrie comme 2002 – 2003, beaucoup de ces rizières ont souffert d’inondations et d’ensablements. Sur les 5 dernières années, les exploitants de ces rizières ont pu récolter 3 fois, avec un rendement moyen interannuel sur 5 ans estimé à 1 t/ha. L’introduction de nouvelles variétés de riz poly-aptitudes (c'est-à-dire qui peuvent être cultivées soit en pluvial, soit en irrigué) et les premiers essais en milieu paysan effectués en 2003 – 2004 par l’ONG TAFA sur la rive Ouest du Lac montrent qu’il est possible dans certaines conditions d’obtenir des rendements élevés (de 3 à 6 t/ha, selon le niveau de fertilisation) sur ces rizières à mauvaise maîtrise d’eau. L’itinéraire proposé consiste à semer ces rizières dés les premières pluies, afin de commencer le cycle de culture en pluvial ; ces riz pourront ensuite continuer leur cycle en irrigué, au moment de l’arrivée de l’eau. Il est également possible, dans les endroits où l’eau est disponible en début de saison des pluies, mais où l’irrigation n’est pas assurée jusqu’à la fin de la culture, de repiquer ces riz en irrigué et de poursuivre en pluvial lorsque l’eau n’arrivera plus dans les parcelles. Enfin, la technique du « Semis direct amélioré » (SDA), déjà très répandue en milieu paysan au lac Alaotra, peut être envisagée. Elle consiste à mettre en place des graines pré-germées sur boue. Les variétés utiliseés sont le F154 sur les rizières hautes, les SEBOTA 41 et 65 sur les rizières de plaines et les vallées. Les modalités de mise en place varient selon la situation culturale initiale :

• pour les rizières non encore labourées, une application de glyphosate à dose limitée (2,5 l/ha) suivie du labour et de l’émottage est préconisée. La plupart des parcelles étant pâturées par les bœufs en fin de saison sèche, il faudra attendre les premières pluies pour pouvoir effectuer le traitement,

SEBOTA 41, (commune d’Ambatosoratra, 2005)

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• Pour les rizières déjà labourées, le cynodon apparaît sous les mottes, il est donc plus difficile à tuer. Il faut prévoir un herbicidage sélectif, mais à la dose de 5 litres de glyphosate par hectare, dés que la végétation est suffisante et avant l’émottage de la parcelle.

Un traitement avec un herbicide de pré-levée est réalisé sur chaque parcelle. Ce traitement doit être effectué dans la journée ou le lendemain du semis, par pulvérisation d’un herbicide de prélevée (pendiméthaline à 500 g/l), à raison de 3 litres par ha. Trois niveaux de fertilisation sont possibles :

• Niveau F0 : sans engrais en rizière, • Niveau F1 :

o Pour les sols alluvionnaires, seul l’azote est nécessaire. Il est préconisé d’apporter 80 unités d’azote, soit 50 kg/ha d’urée au semis, 65 kg/ha 25 jours après le semis, et 60 kg/ha d’urée 45 jours après le semis, ce qui fait au total 175 kg d’urée.

o Pour les sols organiques, souvent carencés en phosphore : Il est préconisé d’apporter 60 unités de P2O5, soit 130 kg de DAP au repiquage, suivis de 60 kg d’urée à 25 jours et de 60 kg d’urée à 45 jours.

• Niveau F2 : 300 kg de NPK 11-22-16 au repiquage, 100 kg d’urée en deux fois (à 25 jours et 45 jours).

L’entretien des parcelles sera réalisé régulièrement, par sarclages manuels et/ou emploi de 2,4 D (à une dose de 1l/ha). Une fiche descriptive des principaux intrants utilisés est présentée en annexe 2.

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Figure 1 : Pluviométries décadaires, campagne de saison 2005-2006

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Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril

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BetatamoBevavaAmbongabe

4. BILAN SUR LA MISE EN PLACE DE LA CAMPAGNE AGRICOLE

4.1. DONNEES PLUVIOMETRIQUES

La figure 1 ci-dessous présente les niveaux de précipitation relevés dans trois des dix pluviomètres installés par BRL dans la région, entre les mois de novembre 2005 et d’avril 2006.

Cette campagne agricole a bénéficié d’une pluviométrie de 568 mm sur la rive Ouest (Betatamo) et respectivement 662 et 587 mm sur les pluviomètres de Bevava et d’Ambongabe (vallées du Sud-Est). La pluviométrie globale a donc été très inférieure aux normales saisonnières (60 % de la pluviométrie moyenne observée dans la région) et particulièrement mal répartie :

• les pluies sont arrivées tardivement (moins de 20 mm jusqu’à la deuxième décade du mois de décembre),

• l’agressivité des pluies observée entre mi-décembre et début janvier (160 mm en 4 jours sur le pluviomètre de Bevava) a entraîné des dégâts importants sur de nombreuses parcelles (Vallée Marianina notamment),

• une quarantaine de mm ont été enregistrés pendant les trois premières semaines de janvier, ce qui a causé deux types de problèmes : les semis tardifs effectués pendant la première semaine de janvier n’ont levé qu’à la fin du mois ; le développement végétatif des céréales semées en décembre (stade tallage) a été affecté.

• le mois de mars n’a été que très peu arrosé, 35 à 88mm selon les pluviomètres. Les céréales ont donc également été perturbées au cours de leur phase reproductive. L’impact sur le rendement dans certaines zones a été important.

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4.2. REUNIONS DE FORMATIONS / SENSIBILISATION La préparation de la campagne agricole s’est déroulé d’avril à novembre 2005. Comme précisé dans le rapport de campagne de contre saison 2005, nous avons effectué des formations spécifiques sur les SCV (modules de formations dispensés en deux jours pour chaque village encadré) et organisé des visites interpaysannes sur des sites pilotes de BRL et de TAFA. 593 paysans ont bénéficié d’une formation technique sur les SCV (annexe 1) au cours des mois de juin et de juillet 2005. Deux sessions de visites organisées ont par ailleurs été mises en œuvre : une au mois d’avril (visite des parcelles de saison) et une au cours des mois de septembre/octobre (visite de parcelles de contre saison). 4.3. SUPERFICIES MISES EN VALEUR

4.3.1. Superficies globales encadrées

La répartition des parcelles mises en place par système de culture est présentée dans le tableau 2 ci-dessous.

Système de culture Superficie (ares) Nombre de parcelles SCV

Maïs + légumineuse (dolique, niébé…) 10076 404 Riz pluvial (B22, Espadon, F154...) 9 709 591 Riz pluvial sur écobuage + niébé CC 26,2 5

Légumineuses volubiles (dolique, niébé…) 373,94 45 Niébé CC sur Cynodon dactylon 426 35

Voanjoboy + CM 172,27 16 Arachide + CM 184,2 15

Maraîchage + CM 8 1 Brachiaria spp. 174,11 18

Manioc, Brachiaria spp. 1501,32 76 Manioc, Stylosanthes 140,32 11

Sous total SDCV 22 790 1217 RMME

FOFIFA 154 5681 259 SEBOTA 41, 65 4730,33 117

Sous Total RMME 10 411 376 Total général 33 201 1 593

Tableau 2 : Superficies mises en valeur pendant la saison 2005-2006

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787 adoptants ont été encadrés sur une superficie de 332 ha (227ha de SDCV et 104 ha de rizières à mauvaise maîtrise de l’eau) cette année.

Les systèmes à base de riz pluvial et de maïs associé à des légumineuses volubiles à cycle long (en rotation) sont toujours largement majoritaires et couvrent une superficie globale de près de 200 ha, soit plus de 80 % des réalisations recensées au cours de la campagne agricole 2005-2006 (en dehors des rizières à mauvaise maîtrise de l’eau). Ces systèmes permettent en effet de procurer à nos adoptants des revenus conséquents dès les premières années de mises en valeur et sont de surcroît relativement faciles à mettre en oeuvre. Nous tenterons toutefois à l’avenir de proposer des systèmes plus diversifiés aux exploitations encadrées afin notamment :

• d’assurer une meilleure gestion du risque (climatique, parasitaire etc…),

• d’intégrer encore plus efficacement les activités d’agriculture et d’élevage (avec des plantes comme le Brachiaria ou le Stylosanthes par exemple).

Les associations à base de manioc associé à du Brachiaria ou de Stylosanthes couvrent en effet encore de faibles superficies, environ 16,5 ha cette année. Une approche plus intégrée, à l’échelle de l’exploitation agricole, devrait nous permettre de diffuser plus efficacement ce type de système.

4.3.2. Les dates de mises en place

La date d’installation des cultures pluviales constitue un facteur déterminant dans la région, les résultats obtenus au cours des campagnes précédentes en attestent. Nous avons donc attaché une attention toute particulière à faire scrupuleusement respecter les dates butoirs fixées à nos adoptants cette année, pour les systèmes à base de céréales (riz pluvial et maïs) notamment. Comme le montre le tableau 3 ci-dessous, une majorité de paysans (près de 80 %) ont mis en place leur parcelle avant le 5 janvier. Ces résultats auraient été encore bien meilleurs si les crédits contractés par nos adoptants auprès de la BOA avaient été débloqués dans les délais initialement prévus (Cf Chapitre 6).

4.3.3. Protection de l’environnement (végétalisation)

BRL a mené sous l’impulsion du projet BVLAC une opération de végétalisation de collines avec différentes espèces de Brachiaria (Tableau 4).

9 VSE : Vallées du Sud-Est

Dates de semis des céréales Rive Est (%) Rive Ouest (%) VSE9 (%) Mois de décembre 52,9 61,0 64,4

1er au 5 janvier 22,7 13,9 20,5 Au-delà du 5 janvier 24,4 25,1 15,1

Tableau 3 : dates de mise en place des cultures de saison (riz pluvial et maïs associé)Tableau 3 : dates de mise en place des cultures de saison (riz pluvial et maïs associé)

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Tableau 4 : superficies végétalisées en février 2006

Espèce Superficie (Ares) Nb de parcelles Brachiaria brizantha "marandu" 1087,38 31

Brachiaria brizantha (ancienne variété) 162 5 Brachiaria humidicola 2540 27 Stylosanthes guianensis 241 10

Total 4030,38 73 La description des systèmes mis en place et des objectifs fixés sont présentés en annexe 3.

4.3.4. Evolution de l’adoption

4.3.4.1. Les dynamiques par zone L’évolution des superficies et du nombre de paysans encadrés depuis la campagne de saison 2004-2005 par zone d’intervention est présentée dans le tableau 5 ci-dessous.

Tableau 5 : évolution des superficies encadrées par zones d’intervention

Saison 2004-2005 Saison 2005-2006 Zones Nb d'adoptants Sup (a) Nb d'adoptants Sup (a)

Vallées du Sud Est 396 10941,4 335 14238 Imamba Ivakaka 135 4212,3 102 3757

Zone Nord du Lac 183 4995 350 15209 TOTAL 714 20148,7 787 33204

Ces résultats confirment les tendances observées l’an passé. L’évolution de la diffusion dans la zone Nord est remarquable, les superficies encadrées ayant été multipliées par trois. En dehors de la commune d’Imerimandroso, il est important de noter l’émergence de la commune limitrophe d’Amparihitsokatra. Les systèmes de production développés par les ménages agricoles de la zone sont totalement dépendants de la mise en valeur des tanety qui présentent de surcroît des sols relativement fertiles (Gneiss à Amphibole biens pourvus en phosphore total notamment). Les SCV présentent donc un intérêt majeur pour les paysans, ce qui justifie la progression observée tant au niveau quantitatif que qualitatif, nous aborderons ce dernier point dans le chapitre suivant.

Concernant les vallées du sud-est, les zones de la vallée–Marianina et du PC15 stagnent avec des résultats qualitatifs mitigés. Les terroirs de Lohafasika et d’Ambotsihiloazana (zones à prédominance de baïbohos et de rizières à mauvaise maîtrise de l’eau) sont en revanche en nette progression. Ces résultats tendent à démontrer que les paysans possédant des rizières dans les périmètres irrigués privilégient avant tout la riziculture au détriment des cultures pluviales : les niveaux d’investissement sont moins importants et les productions assurées.

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4.3.4.2. Les abandons Un document spécifique recensant par zone d’intervention les statistiques relatives aux abandons (adoptants ou parcelles) sera édité au cours du mois de juillet. Les niveaux d’abandons devraient rester assez élevés cette année pour les raisons suivantes :

• certaines zones à potentiel ont été privilégiées,

• nous avons été particulièrement exigeants tant sur les itinéraires techniques appliqués que sur la volonté des paysans à acquérir une autonomie financière,

• les problèmes d’ordre foncier constituent un facteur d’abandon important : les propriétaires ne possédant pas de titre foncier hésitent à louer leurs parcelles sur plusieurs années, de peur de s’en faire déposséder. Une minorité d’entre eux préfèrent par ailleurs récupérer leurs parcelles pour les mettre en valeur, au regard des résultats obtenus par leurs locataires.

En synthèse, nous avons privilégié la qualité de l’adoption, au risque de perdre (au moins temporairement) l’adhésion de nombreux adoptants.

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5. RESULTATS TECHNICO-ECONOMIQUES

Nous présenterons dans ce chapitre les performances technico-économiques obtenus par nos adoptants à différentes échelles : les rendements globaux tout d’abord (sondage de rendement exhaustif dans chaque zone d’intervention), puis les résultats technico-économiques différentiés en fonction des ititnéraires techniques appliqués sur un échantillon représentatif. L’étude de la variabilité des résultats obtenus selon les cultures, les variétés et la qualité des semences, les situations des parcelles et la qualité des sols, les dates de semis, l’entretien des cultures, le niveau de fertilisation et l’ancienneté de la pratique du SCV sur la parcelle, nous aiderons en effet à mieux cerner l’impact des différents facteurs de rendements. Le conseil à la diffusion en sera sans doute amélioré (JM Buresi, 2005).

5.1. RENDEMENTS OBTENUS

5.1.1. Systèmes à base de céréales

5.1.1.1. Rendements globaux Nous avons considéré une stratification identique à celle utilisée par les autres opérateurs du projet (SDMAD notamment) :

• Note 1 : 0<Rdts<1 T/ha • Note 2 : 1<Rdts<2,5T/ha • Note 3 : Rdts >2,5T/ha

Ces résultats sont issus de sondages de rendements effectués sur la quasi-totalité des surfaces encadrées : 90 ha pour le maïs et 193 ha pour le riz (B22, espadon, F154, Cirad 141 etc…), sans distinguer les niveaux de toposéquence.

Figure 2 : Répartition des effectifs par classes de rendements (systèmes à base de riz pluvial et de maïs),

2006

10,8

25,8

63,4

28,1

40,9

31,1

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

70,0

1 2 3Classes

de rendements

Effectifs (%)

MaïsRiz pluvial (B22, F154)

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Figure 3 : Rendements obtenus dans chaque zone d'intervention

0,010,020,030,040,050,060,070,080,0

Maïs Riz pluvial Maïs Riz pluvial Maïs Riz pluvial

Nord VSE RO

Effectifs (%)123

Compte tenu des aléas climatiques observés cette année, les résultats sont relativement satisfaisants, concernant les systèmes de culture à base de maïs notamment. Les superficies appartenant à la classe 1 correspondent essentiellement à des parcelles semées tardivement, au-delà des dates butoirs fixées. Ces résultats confirment d’ailleurs que le maïs est relativement moins sensible au stress hydrique que le riz pluvial.

Nous avons par ailleurs une nouvelle fois observé une hétérogénéité importante des résultats selon les zones d’intervention appréhendées (Figure 3).

Les rendements obtenus dans la zone Nord sont excellents et biens supérieurs à ceux obtenus sur la rive Ouest et les vallées du Sud-Est, malgré les problèmes rencontrés en début de campagne agricole (retard de déblocage des crédits octroyés par la BOA notamment). Les facteurs évoqués dans le paragraphe 4.3.4. justifient ces résultats. Le niveau de maîtrise technique des paysans s’améliore d’années en années, les productions obtenues sont telles qu’elles ne peuvent plus être absorbées par le marché local.

Les résultats obtenus dans les vallées du Sud-est sont en revanche globalement moins bons. Deux principaux problèmes ont été rencontrés :

• les paysans de la zone d’Ilafy à Vallée Marianina ont une nouvelle fois priorisé les rizières et ont de fait négligé certains principes de base : dates de semis, entretiens des parcelles etc…Certains terroirs (Ambaohimiarina-Mahatsara notamment) ont toutefois généré des productions importantes et constituent des modèles pour toute la vallée. Les visites inter-paysannes organisées au mois d’avril sur ces sites particulièrement démonstratifs devraient permettre d’améliorer fortement cette situation l’année prochaine.

• Beaucoup de villages de la vallée Loafasika comportent des sols de type baibohos sablo-limoneux particulièrement filtrants. Les productions obtenues y sont bonnes lorsque la pluviométrie est suffisante, ce qui n’a pas été le cas cette année. Les paysans du terroir d’Antsirika notamment, après des débuts prometteurs, ont été particulièrement affectés par la sécheresse. Ces résultats pourront être améliorés lorsque les parcelles auront bénéficié de plusieurs années de SCV.

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Les rendements obtenus avec la variété Cirad 141 (en essai dans les terroirs de diffusion cette année) sur toutes les zones ont été faibles. Bien qu’étant relativement tolérante à la sécheresse, elle présente un cycle moyen (125 à 130 jours), les faibles niveaux de pluviométrie observés cette année ont eu un impact d’autant plus importants sur les productions.

5.1.1.2. Rendements différentiés selon l’itinéraire technique appliqué

Le tableau 6 (page ci-après) présente les résultats obtenus sur un échantillon de 400 parcelles (pesage de l’intégralité de la récolte en présence du technicien). Le choix des parcelles a été raisonné en fonction de trois principaux facteurs : le niveau de la toposéquence, l’ancienneté des parcelles en SCV et le niveau de fertilisation. Nous n’avons pas considéré les rendements appartenant à la classe 1, les itinéraires n’ayant pas été respectés en ce qui concerne les dates de semis notamment.

Au regard de ces résultats, les remarques suivantes peuvent être formulées :

Effet de pratique des SCV Nous observons un effet significatif de la pratique des SCV en ce qui concerne les systèmes à base de riz pluvial (B22) et de maïs associé à des légumineuses:

• les rendements moyens en riz pluvial « B22 » évoluent de 2,5 à 2,9 T/ha (niveau de fertilisation F2) sur tanety (échantillon de 140 parcelles) et de 2,6 à 3 T/ha sur baibohos (échantillon de 71 parcelles),

• les rendements en maïs (OC202 et Emgopa 501) évoluent de 2,7 à 3,3 T/ha sur tanety (niveau de fertilisation F2, échantillon de 252 parcelles)

Ces résultats mettent notamment en évidence l’impact que peuvent avoir les SCV sur la gestion des aléas climatiques.

Nous n’observons en revanche en moyenne aucun effet sur les systèmes à base de riz pluvial F154 (rizières à mauvaise maîtrise de l’eau), quelque soit le niveau de fertilisation : le rendement moyen stagne à environ 2,5 T/ha (95 parcelles sondées). La pression en Hétéronichus et en rongeurs sur de nombreuses parcelles conduites en SCV ont entraîné des pertes de production de l’ordre de 20 à 30 %. Certaines des parcelles comptabilisées en année 2 n’étaient que partiellement couvertes au début de la saison des pluies, la maîtrise des adventices n’a donc pas été bien assurée. Notons toutefois que les parcelles pérennisées ayant été parfaitement contrôlées ont procuré des résultats particulièrement positifs, avec des rendements atteignant 5T/ha.

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10 Nombre de parcelles sondées 11 ET : Ecart Type 12 A1 : Parcelles en première année de pratique des SCV 13 N1 : fumure organique (2,5 à 5T/ha) + urée (50 à 150 kg/ha) 14 N2 : fumure organique (2,5 à 5T/ha) + NPK (150 à 300 kg/ha) + urée (50 à 100 kg/ha) 15 A2 : Parcelles ayant été cultivées en SCV pendant au moins deux ans

Système de culture Variété Ancienneté SCV Topoquence Fertilisation Rendement

moyen (Kg/ha) Nb

parcelles10 ET11 Min Max

N1 - - - - - Tanety N2 2 520 108 679 1250 4500 N113 2 203 19 837 1200 4200 A112

Baibohos N214 2 663 41 874 1042 4412 N1 1 958 14 736 1200 4018 Tanety N2 2 914 33 1069 1500 5200 N1 2 791 10 1159 1172 4875

B22

A215 Baibohos N2 3 027 30 1178 1148 6500

N1 2 561 14 642 1600 3599 A1 RH ou baibohos N2 2 572 44 1082 1096 6603

N1 2 464 12 815 1800 4880

Riz pluvial SCV

F154 A2 RH ou

baibohos N2 2 665 25 841 1560 4906 N1 2 835 19 888 1400 4188 Riz polyaptitude

(RMME) SEBOTA 41, 65 A1-A2 RH ou baibohos N2 3 238 11 880 1600 4300

N1 1 947 26 653 1100 3200 Tanety N2 2 767 194 876 1000 6312 N1 1 928 6 608 1335 2995 A1

Baibohos N2 3 116 14 1394 1174 7300 N1 - - - - - Tanety N2 3 362 48 1298 1400 7500 N1 - - - - -

Maïs, légumineuse OC202, Emgopa 501

A2 Baibohos N2 - - - - -

Tableau 6 : résultats différentiés obtenus pour les systèmes à base de riz et de maïs, en fonction des ititnéraires techniques appliqués

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Effet fertilisation Deux niveaux de fertilisation ont été comparés :

• F1 : fumure organique (2,5 à 5T/ha) + urée (50 à 150 kg /ha),

• F2 : fumure organique (2,5 à 5T/ha) + NPK (150 à 300 kg/ha) + urée (50 à 150 kg /ha)

Notons dans un premier temps que le niveau F1 permet d’augmenter les productions d’environ 800 kg pour le riz pluvial et 500 kg pour le maïs par rapport aux témoins paysans (qui ne sont pas présentés dans le tableau 6).

La comparaison des niveaux F1 et F2 met en évidence un effet significatif de l’apport de NPK sur tanety notamment. Un gain d’1 T/ha est généré pour le riz pluvial et de 800 Kg/ha pour le maïs. Les différences sur sols de type Baibohos sont de 400 kg/ha pour le riz pluvial et de 1 T/ha pour le maïs.

Les paysans de cet échantillon ont appliqué en moyenne 180 kg / ha de NPK, soit l’équivalent de 460 kg de paddy ou de maïs (350 ariary/kg). La valorisation de l’apport de fertilisation est donc globalement bonne, d’autant plus sur tanety où les sols sont plus pauvres.

Nous n’avons une nouvelle fois pas pu mettre en évidence d’effet sur les variété F154 en RMME, beaucoup d’autres facteurs ont varié (enherbement, sécheresse, pression en ravangeurs etc…), l’impact sur les productions donc été important.

5.1.2. Rendements obtenus sur les autres spéculations

Les rendements obtenus avec les autres systèmes de culture diffusés sont présentés dans le tableau 7 ci-dessous.

Tableau 7 : rendements moyens obtenus, saison 2005-2006

Les systèmes à base de légumineuses ont généré de bons niveaux de productions, notamment le niébé avec un rendement moyen de 1,3 T/ha. La diffusion de la variété SPLF2 (cycle court volubile, 105 jours environ selon nos observations) constituera une priorité l’année prochaine. Cette variété fournie en effet une biomasse quasiment aussi importante qu’une variété à cycle long, avec une production en grains conséquente.

Les premiers résultats d’association Manioc, Brachairia (tubercules laissés dans le sol pendant 12 à 18 mois) font état d’un gain moyen de 4,8 T/ha par rapport aux témoins 16 CM : couverture morte

Système de culture Rdts moyens (Kg/ha)

Nb parcelles ET Min Max

Arachide + CM16 1 131 5 196 827 1 355 Haricot + CM 1 110 6 297 689 1 500

Niébé cycle court + CM 1 383 14 520 300 1 982 Pois de terre + CM 2 162 14 631 1 000 3 000 Manioc,Brachiaria 12 990 4 686 12 066 13 889

Manioc témoin (traditionnel) 8 183 4 828 7 260 9 250

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paysans (placés dans les mêmes conditions), soit une augmentation d’environ 60 % de la production. Ces résultats sont positifs, bien qu’étant inférieurs à ceux obtenus par Tafa les années antérieures. Il faut également prendre en considération les quantité de fourrage produites, ainsi que l’effet positif sur la restructuration du sol.

5.2. RESULTATS TECHNICO-ECONOMIQUES

5.2.1. Principes

Toutes nos parcelles font l’objet d’un suivi technico-économique régulier : les données relatives aux temps de travaux, aux consommations intermédiaires, à l’emploi éventuel de salariés et aux productions obtenues sont collectées à chaque campagne. Nous pouvons ainsi évaluer la rentabilité économique des systèmes que nous vulgarisons.

Nous avons également mis en place un observatoir de l’évolution du prix des produits agricoles sur les marchés (à Amabatondrazaka, ainsi que dans les différents terroirs encadrés par nos agents de terrain).

Les grandeurs que nous évaluons sont les suivantes :

• les marges nettes / ha pour chaque système de culture,

• la valorisation de la journée de travail, afin notamment de comparer la rentabilité du travail au sein de l’exploitation au coût d’opportunité du travail à l’extérieur.

Notons que nous n’avons pas pris en compte le coût de l’amortissement du matériel qui est pour le moment très rudimentaire dans les exploitations que nous encadrons. Nous avons par ailleurs considéré l’intégralité des travaux comme étant faits par de la main d’œuvre salariée ou à façon. Ce calcul nous permet d’avoir une évaluation comptable des performances des systèmes de cultures diffusés.

Nous avons considéré dans nos évaluations les rendements moyens et les prix moyens de vente des produits au moment de la récolte (dans les marchés locaux).

5.2.2. Marges nettes/ha obtenues

Le tableau 8 synthétise les résultats technico-économiques obtenus pour les principaux systèmes de culture diffusés.

Des tableaux complets, comprenant notamment le détail des coûts des différents facteurs de productions, sont présentés en annexe 4.

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Tableau 8 : Marges nettes et valorisation de la journée de travail obtenues avec les principaux systèmes de culture diffusés, campagne agricole de saison 2005-2006

Système de culture Variété Ancienneté SCV Toposéquence Fertilisation Marges nettes17

(Ariary18/ha) VJT19

(Ariary/ha) Tanety N220 239 007 3 880

N121 289 567 4 601 A1 Baibohos N2 237 901 3 691 N1 248 893 4 670 Tanety N2 345 655 4 874 N1 462 614 6 000

Riz pluvial SCV B22

A2 Baibohos N2 433 038 5 895

N1 540 229 6 469 RMME SEBOTA 41, 65 A1-A2 RH ou baibohos N2 591 370 6 515 N1 384 476 5 504 Tanety N2 535 416 6 300 N1 375 139 5 129 A1

Baibohos N2 617 955 6 336 Maïs + légumineuse OC202

A2 Tanety N2 751 881 8 318 Niébé cycle court sur

Cynodon dactylon Niébé « david » A1 Tanety N022 509 245 8 240

17 Marge nette = produit brut – consommations intermédiaires – rémunération travail salarié – (impôts/intérêts/location) 18 1 euro = 2500 ariary 19 VJT (valorisation de la journée de travail) = (produit brut-consommations intermédiaires)/nb jours de travail 20 N2 : Fumier (3 à 5 T/ha) + NPK (150 à 300 kg/ha) + Urée (50 à 150 kg/ha) 21 N1 : Fumier (3 à 5 T/ha) + Urée (50 à 150 kg/ha) 22 N0 : Fumier (3 à 5 T/ha)

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Figure 4 : Décomposition de la marge nette en fonction du nombre d'années de pratique des SCV

932 0501 059 450 1 088 597

1 296 640

281 429 222 332 249 031 238 000

0

200 000

400 000

600 000

800 000

1 000 000

1 200 000

1 400 000

A1 A2 A1 A2

Riz pluvial Baibohos Maïs associé tanety Système de culture

Ar/ha

Produit brutIntrantsMain d'œuvre

5.2.2.1. Rentabilité des parcelles pérennisées Le tableau 8 met en évidence une augmentation significative des revenus au fil des années de pratique des SCV : augmentation des productions et baisse des charges d’exploitation. Prenons pour exemple les systèmes à base de riz pluvial (sur parties basses exondées) et de maïs associé sur tanety. La décomposition de la marge nette fait apparaître que pour un même niveau d’intrants appliqué (N2), les produits bruts sont nettement plus importants sur les parcelles pérennisées (meilleure valorisation des fumures appliquées). La baisse des charges en main d’œuvre concerne surtout la suppression du labour et des temps de sarclage : les montants pour le riz pluvial sur baibohos baissent ainsi de 281 429 à 222 332 ar/ha.

5.2.2.2. Valorisation économique de la fertilisation Les apports d’engrais sur céréales sur collines se justifient économiquement. Sur les baibohos, l’apport d’urée est parfaitement valorisé. Les augmentations de production générées par l’apport de NPK ne permettent en revanche pas de rentabiliser l’investissement sur les parcelles de notre échantillon (systèmes à base de riz pluvial). Comme précisé dans le paragraphe précédent, les sols de type baibohos sont relativement riches, excepté en azote, ce qui explique les résultats obtenus. Il convient toutefois de relativiser cette observation car ces sols présentent une grande hétérogénéité au lac Aloatra. Un sol de type baiboho sablo-limoneux filtrant ayant été cultivé pendant de nombreuses années répondra forcément mieux à un apport de fertilisation (organique et minérale) qu’un sol limono-sableux peu cultivé. Il apparaît donc essentiel de bien étudier les sols (profils pédologiques systématiques) et l’histoire des parcelles avant d’envisager toute proposition d’itinéraire technique en milieu paysan.

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5.2.2.3. Le niébé sur Cynodon, un système rentable et peu risqué Les marges procurées par les systèmes à base de niébé cycle court sur Cynodon sont très inétressantes (plus de 500 000 ariary/ha) et les investissements peu importants. La mise en place des parcelles se résume en effet à un semis dans le Cynodon herbicidé. Les niveaux de production excèdent 1 tonne/ha avec un simple apport de fumure organique (5 T/ha environ). Les prix de vente sont inétressants (700 ariary/kg) et le marché peut potentiellement absorber de grandes quantités de niébé, ces graines étant particulièrement appréciées dans la région. La valoriation de la journée de travail s’élève ainsi à plus de 8000 Ar/jour et les risques sont très limités (légumineuse à cycle court, maintien de l’humidité sous le mulch de Cynodon etc…). 5.3. CONCLUSION

Les résultats technico-économiques obtenus cette année ont été globalement satisfaisants et ont mis en évidence l’intérêt de pratiquer les SCV dans des régions présentant une pluviométrie aléatoire comme le Lac Alaotra. Seuls les paysans ayant commis de graves erreurs au niveau de l’application des itinéraires préconisés (classe de rendement N°1 pour les systèmes à base de riz et de maïs) n’ont pas rentabilisé leur investissement. Les dates de semis non respectées notamment ont eu un impact très important sur les niveaux de production obtenus. Notons que nous n’avons pas pris en considération dans ces calculs le gain économique généré par l’utilisation du petit matériel mis en démonstration dans les terroirs cette année (cannes planteuses et roues semeuses). D’après nos premières estimations, les temps de travaux relatifs aux semis varient d’un facteur 1 à 5. Il ressort également qu’une analyse des résultats en fonction des itinéraires (et donc des niveaux d’investissements) appliqués s’avère essentiel. La consitution d’un référentiel technico-économique complet consitue une priorité pour améliorer la qualité des produits de diffusion, vis-à-vis des agriculteurs d’une part et des organismes de fincancement d’autre part (BOA, OTIV etc…). Toutes ces données fournissent des éléments intéressants à l’échelle de la parcelle. Nous n’avons toutefois pas mis en évidence pour le moment l’impact de nos actions de diffusion sur le revenu des ménages agricoles. Deux initiatives devraient nous permettre de pallier à ce déficit :

• deux étudiantes de l’INAPG23 effectuent actuellement un stage dans plusieurs terroirs encadrés par BRL. Les termes de référence de cette étude sont présentés en annexe 5,

• suite à la mission d’appui effectuée par Monsieur E. Penot (chercheur au Cirad-Tera), un système de suivi-évaluation devrait être mis en place à très court terme sur quelques exploitations agricoles références ; le logiciel Olympe24 constituera un outil essentiel à la mise en place de ce type de démarche.

23 INAPG : Institut National Agronomique de Paris Grignon 24 Olympe est un logiciel de modélisation des exploitations agricoles développé par INRA/ESR en collaboration avec l’IAMM/Montpellier24 et le CIRAD (en particulier CIRAD-CP et CIRAD-TERA). Ce logiciel est un outil de simulation et de modélisation du fonctionnement de l’exploitation agricole. Il possède également un module d’agrégation des exploitations en fonction d’une typologie permettant une approche régionale à l’échelle d’une petite région, d’un bassin versant ou d’un périmètre irrigué. Olympe fournit des simulations de résultats économiques aussi bien par système de culture, d’élevage ou d’activité qu’au niveau global de l’exploitation. Il permet donc par définition la comparaison de résultats techniques et économiques sur les systèmes de culture mais aussi et surtout entre les exploitations.

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6. L’APPUI AUX ORGANISATIONS PAYSANNES

L’appui aux organisations paysannes est assuré par le bureau d’études BEST. La démarche entreprise vise notamment à améliorer l’accès aux moyens de production (micro-crédit, approvisionnement en intrants etc…), la formation et la commercialisation des produits agricoles. 6.1. ACCES DES GSD AU CREDIT BANCAIRE Les efforts entrepris par les équipes de BRL et de BEST sous l’impulsion du projet ont permis à 66 GSD (environ 560 bénéficiares) d’obtenir un crédit auprès de la BOA cette année. Les montants globaux s’élèvent à 170 497 200 ariary25. Toutefois, malgré les discussions engagées avec les agents de la BOA avant la campagne, le déblocage des fonds a une nouvelle fois été tardif. L’impact sur les rendements a été important.

Tableau 9 : délais de déblocage des crédits de campagne octroyés par la BOA aux GSD, saison 2005-2006

6.2. LA FORMATION Les visites inter-paysannes consituent un canal de diffusion essentiel. Près de deux mille paysans ont ainsi participé à des visites organisées sur des sites pilotes de BRL et de Tafa au mois d’avril 2006. De plus, comme l’année dernière, une session de formation sera organisée dans chacune de nos zones d’intervention au mois d’août prochain. 6.3. LA COMMERCIALISATION Des efforts importants ont été entrepris pour améliorer l’amont de la production. Il apparaît actuellement essentiel d’engager une réflexion sur l’aval et notamment d’étudier plus précisément certaines filières comme le maïs, afin de trouver des débouchés plus rémunérateurs pour nos adoptants.

25 Il faut rajouter à cela les crédits octroyés par l’OTIV : 267 paysans pour un montant de 101 720 699 ariary .

Nb groupements Localisation Montants octroyés (Ar)

Dates de déblocage

23 (183 paysans) Vallées Sud Est 62 572 500 20-12-05 au 25-01-06

28 (256 paysans) Rive Est 55 830 000 29-12-05 à début février

15 (124 paysans) Rive Ouest 52 094 700 29-11-05 au 23-12-05

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7. CONCLUSION

Comme l’indique le tableau 10 ci-dessous, les superficies objectifs fixés dans le cadre du marché ont été atteints :

Indicateur SDCV Rizières MME Végétalisation Superficie (ha) 227,9 104,1 40,3

Les surfaces globales encadrées continuent de croître, notamment sur la zone Nord du Lac Aloatra (Imerimandroso, Amparihitsokatra…) où elles ont été multipliées par trois (de 50 à 152 ha) depuis la saison dernière. La viabilité économique des systèmes de production de la zone repose sur une gestion rationnelle et durable des collines, ce qui explique en grande partie les progès observés depuis trois ans. Les zones situées à proximité de périmètres irrigués (Vallée marianina/PC15 ; Maromena à Imamba-Ivakaka) présentent en revanche un bilan plus mitigé, tant au niveau quantitatif que qualitatif. Les paysans concernés ont tendance à privilégier les rizières irriguées, au détriment des cultures pluviales (retard dans les dates de semis, problèmes d’entretiens de parcelles, non respect des doses de fertilisation préconisées…). La mise en place de quelques terroirs références comme celui d’Ambohimiarina-Mahatsara sur la rive droite de la Vallée Marianina, devrait toutefois nous permettre d’améliorer nettement cette situation. Le système de culture « Maïs+légumineuse/riz pluvial » couvre une proportion importante des surfaces mises en valeur en SCV. Les revenus procurés sont en effet très importants, dès les premières années de mise en valeur. Nous devrons toutefois tenter de diversifier les systèmes pratiqués au sein des exploitations agricoles encadrées, afin notamment d’assurer une meilleure gestion du risque (climatique, phytosanitaire…) et de mieux intégrer les activités d’agriculture et d’élevage (systèmes à base de plantes fourragères comme le Brachiaria et le Stylosanthes).

L’analyse différentiée des marges obtenues en fonction des systèmes de culture pratiqués (variétés, doses d’engrais appliquées, niveau d’ancienneté des parcelles en SCV etc…) selon les différents types de sols, nous a fourni des éléments qui nous permettront d’améliorer la qualité de nos produits de diffusion. Nous avons notamment confirmé une évolution significative des revenus dégagés sur les parcelles pérenisées, ainsi que la nécessité de bien étudier les sols et l’histoire des parcelles avant d’envisager toute proposition d’itinéraire technique (concernant la fertilisation notamment). Il apparaît en effet essentiel à ce stade du projet d’élaborer un référentiel technico-économique précis pour les paysans et les organismes de financement (BOA, OTIV etc…). Nous devrons également étudier plus précisément l’impact de nos actions à l’échelle du revenu des exploitations agricoles. L’étude réalisée par deux étudiantes de l’INAPG (de mars à juillet 2006) et le recours à des logiciels de modélisation d’exploitations agricoles comme « Olympe » nous permettront de progresser sur ce thème.

Tableau 10 : Superficies encadrées au cours de la campagne agricole de saison 2005-2006

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Rapport de campagne agricole de la saison 2005 / 2006

Les résultats obtenus cette année ont été globalement positifs, bien que nous ayons été confrontés à plusieurs contraintes :

Contrairement à l’année dernière, la pluviométrie globale a été très insuffisante (650 mm environ) et de surcoît très mal répartie . Des stress hydriques ont été à déplorer sur les parcelles de riz pluvial nouvellement encadrées notamment. Les parcelles pérennisées ont quant à elles été en majorité productives, mettant en évidence l’impact de la pratique des SCV sur la gestion des aléas climatiques. Notons également que les parcelles de maïs associé à des légumineuses (indépendemment du nombre d’années de pratique des SCV), n’ont été que très peu affectées par ce déficit pluviométrique (réduction de l’évaporation sous le mulch de légumineuse).

Nous avons une nouvelle fois observé une pression relativement importante en ravageurs (insectes terricoles du genre Hétéronichus et rongeurs) sur les parcelles pérénnisées, malgré les traitements phytosanitaires appliqués. Des pertes de 20 à 30 % ont été à déplorer sur des parcelles de type baibohos notamment. Différentes solutions ont été avancées par les experts en appui au projet : augmentation des doses de gaucho en traitement de semences (5 g/kg), traitements systématiques au carbofuran sur les parcelles à risque. Des essais doivent être entrepris cette année sur les terroirs de diffusion, en collaboration avec les équipes de l’ONG TAFA, sur des solutions plus écologiques : produits insecticides d’origine biologique (produits à base de neem, extraits de radis fourragers etc…), analyse de l’impact de différents précédents (« Haricot + vesce + avoine » ; « Maïs + radis + vesce + cajanus + eleusine » etc…), utilisation de champignons entomopathogènes (Métarizium) etc….Ces alternatives présentent un intérêt majeur mais ne nous permettront toutefois pas de trouver une solution à nos problèmes à court terme.

Les systèmes à base de Stylosanthes, en association notamment avec du maïs ou du manioc, n’ont pas atteint les niveaux de superficies souhaités. Les références acquises par la recherche dans la région du lac Alaotra (reprise de jachère de Stylosanthes avec du riz pluvial, manioc associé à du stylosanthes…) étaient encore insuffisantes au début de la campagne. N’ayant pas eu la possibilité de démontrer concrètement à nos adoptants l’intérêt de pratiquer ce type de rotation, ils se sont orientés vers d’autres choix.

En dehors de ces considérations purement techniques, il est important de noter que

les crédits contractés par les paysans à la BOA ont en majorité été débloqués très tardivement (jusqu’au mois de fevrier dans certaines zones). De nombreux ménages ont de fait mis en place leurs cultures au-delà des dates butoirs fixées, avec un impact négatif sur les productions. Ces problèmes mettent en évidence la nécessité de former les paysans à mieux gérer leur trésorerie, afin qu’ils puissent financer leurs campagnes agricoles sans être dépendants (en partie tout du moins) des crédits bancaires.

Ces différentes contraintes doivent être discutées au cours des prochains mois afin d’améliorer la qualité de la diffusion pour la prochaine campagne. Un document présentant les dynamiques de diffusion dans nos différentes zones d’intervention sera par ailleurs édité à court terme. Il fournira notamment des éléments essentiels sur les facteurs qui incitent les paysans à abandonner la pratique des SCV. Les experts en appui au projet préconisent en ce sens de ne pas fixer des objectifs trop ambitieux en terme de surfaces à encadrer pour les prochaines campagnes agricoles, afin notamment de consolider les acquis et de mieux cerner les facteurs qui conditionnent l’intégration de ces techniques à l’échelle des exploitations agricoles.

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Rapport de campagne agricole de la saison 2005 / 2006

8. ANNEXES

Annexe 1 : Modules de formation dispensés aux paysans en contre saison 2005 Annexe 2 : Fiche technique sur les principaux intrants utilisés dans le cadre du projet BVLAC Annexe 3 : Fiche technique végétalisation Annexe 4 : Résultats technico-économiques par système de culture Annexe 5 : Termes de références du stage réalisé par deux stagiaires de l’INAPG sur les terroirs de BRL entre les mois de mars et de juillet 2006

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Annexe 1 : Formation SCV dispensée pendant les mois de juillet et août 2005

PROJET DE MISE EN VALEUR ET DE PROTECTION DES BASSINS VERSANTS AU LAC ALAOTRA

(BV ALAOTRA)

(Elaboré par M. Hérizo Andriamalala, ingénieur agronome à BRL)

Jolay- Aogositra 2005

FAMPIOFANANA MOMBA NY VOLY RAKOTRA

Zone Vallée Marianina & PC15 – Vallée sud est – Rive Est et Rive

Ouest du Lac– Terroirs de Maromena, Amparihimaina, Lohafasika, Ambohimiarina

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VOLY RAKOTRA

(Semis Direct sur Couverture Végétales)

1. Famaritana ankapobeny:

Ny voly rakotra dia haitao ara-pambolena iray niainga avy amin’ny fiheverana fa tokony harovana amin’ny

patrak’orana sy ny danik’andro ny nofontany ka tsy tokony havela hihanjahanja. Noho izany natao ny

fandrakofana ny tanimboly amin’ny alalan’ny rako-belona antsoina ihany koa hoe rako-miaina na amin’ny

alalan’ny poti-javamaniry sy fakon-javamaniry avy notazana isan-karazany toy ny ravi-maitso, taho

voakapakapa ,… .Noho izany tsy hisy intsony ny famadibadihana ny tany afa-tsy eo amin’ny faritra

hamafazana ny masomboly.

2. Tombotsoa aterany :

Azo lazaina fa maro ny zava-kendrena sy ny vokatsoa mety ho azo avy amin’ny alalan’ny fampiharana ny

voly rakotra satria ny fandrakofana ny tany dia :

- Ahafahana mamboly avy hatrany raha vao mirotsaka ny ranon’orana voalohany ka ampy ny

hamandoana,

- Manamasaka ny tany sy manatsara ny nofon-tany satria ny fahalovan’ny rakotra dia manome singa

mineraly ilain’ny zava-maniry mandritry ny androm-pivelomany,

- Miaro ny nofon-tany amin’ny danik’andro sy ny fikaohan’ny rivotra azy,

- Manamora ny fitsihan-drano ka manafoana ny kaontany entin-driaka ,

- Miaro amin’ny fahamainan’ny tany satria voatana maharitraritra kokoa ny hamandoana eo amin’ny

tanimboly voarakotra,

- Mampitombo sy manome hery ireo bibikely (microfaunes et microflores) mpanatsara ny nofontany,

- Mampihena ny asa sy ny vola mivoaka ary ny fotoana lany. Noho izany ny Mpamboly dia ho afaka

manitatra tsikelikely ny tany voleny satria ny fitombanana ny tany dia tsy hisy intsony manomboka

ny taona manaraka ary ny asa fihavana dia tsy handany fotoana noho ny fitsirin’ny ahi-dratsy izay

hanjary voaelingelina noho ny fiasan’ny rakotra. Noho izany manana fotoana malalaka kokoa ny

mpamboly hanaovana ny asa hafa raha vao mirotsaka ny orana toy ny asa eny an-tanimbary, ny

fiompiana,….. ary ho foana tsikelikely ny velaran-tany tsy voavoly noho ny tsy fahampian’ny fotoana

sy ny vola.

3. Fomba fandrakofana :

Araka ny famaritana izay nomena teny ambony dia misy karazany 2 ny rakotra :

- Rako-maty (Couvertures mortes)

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- Rako-belona na rako-miaina (Couvertures vives)

3.1 Ny rako-maty :

Ny atao hoe « rako-maty » dia fandrakofana ny tanimboly amin’ny poti-javamaniry na mololo na bozaka na

fakon-javamaniry avy notazana.

Eo amin’ny fomba fandrakofana ny tany dia :

- Kendrena ny tsy hisian’ny voan’ahi-dratsy entin’ny rakotra,

- Tsy tokony hatevina loatra ka hitàna hamandoana na fihandronan-drano ny rakotra ary tsy tokony

hanify loatra koa ka tsy hahavita ny asany akory (5 ka hatramin’ny 10 sm ny hateviny dia mety

tsara)

- Tany efa avy nohasaina no rakofana. Raha mifatratra mantsy ny tany dia hikoriana fotsiny ao

ambany rakotra ny riaka ka tsy hampitombo ny fitsihan-drano akory ny rakotra.

- Tokony ho tatera-drano tsara koa ny rakotra ary tsy fampiasa ny ravina lehibe toy ny ravin’akondro

fa hitondra ny rano lavitry ny voly izany.

- Ny fikapakapana ny rakotra dia manatsara ny fitsihan-drano sy manafaingana ny fahalovany.

3.2. Ny rako-belona :

Zava-maniry no entina mandrakotra ny voly mandritra ny fotoam-pambolena ka eny anelanelan-daharana

no hamafazana azy. Azo atao ny manao fafy raikitra eny anelanelam-boly. Azo atao koa nefa ny mamono

azy rehefa tonga ny fotoana mahamety izany mba hahazahoana rako-maty ho azo hampiasaina eo amin’ny

tanimboly amin’ny taom-pamokarana manaraka.

Misy maro ireo karazana voly fanao rako-belona : ao ny Cassia rotundifolia, ny Desmodium (mandalo dia

raikitra vazaha), ny Arachis, ny Vigna, ny Pennisetum, sy ny maro hafa koa.

Noho ny olana eo amin’ny fahalafosan’ny masomboly fanao voly rakotra dia manala fahasahiranana kokoa

ny mampiasa ireo legiominezy izay tsy ho sarotra amin’ny tantsaha ny mividy azy toy ny : Vigna umbellata

(Tsiasisa), ny Dolique (Antaka), ny niébé (Voanemba), ny vesce ary ny mucuna.

Azo atao tsara ny mamboly ireo legiominezy ireo amin’ny fotoana fambolena voly avotra eny amin’ny

toerana azo hanaovana izany toy ny baiboho sy ny tanimbary avo no saro-drano izay efa natokana

hanaovana voly rakotra, mba hanamasaka ny tany.

Ny tombotsoa azo avy amin’ny fampiasana azy ireo dia noho izy afaka misintona sy mihazona ny azota eny

amin’ny rivotra.

NB : Azo atao tsara ny sady mamboly rako-belona eo amin’ny tanimboly efa misy rako-maty mba

ahafahana manampy rakotra rehefa ilaina izany ary ahafahana ihany koa misintona ireo azota eny amin’ny

rivotra izay ilain’ny voly.

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3. KARAZAM-PAMBOLENA AMIN’NY VOLY RAKOTRA

DINGANA Tsaramaso, soja, voanemba anaty

rampanitra

Katsaka sy legiominezy

(antaka, tsiasisa, mucuna,

voanemba)

B22 na F154 B22 na F154 miaraka @ rakomaty

Mangahazo sy brachiaria Legiominezy

(antaka, tsiasisa, mucuna, voanemba)

Voanjo, voanjobory mirakotra

Karazan-tanimboly

Baiboho, tanety masaka, voditany

Baiboho, tanety masaka, voditany

Baiboho, tanety masaka, voditany

hoan'ny B22. Tanimbary avo hoan'ny F 154

Baiboho, tanety masaka, voditany

hoan'ny B22. Tanimbary avo hoan'ny F 154

tanety, voditany kotra Baiboho, tanety masaka, voditany

Tanety na voditany somary kotra

Tanjona sy Tombotsoa entiny

Ny famonoana ny rapanitra dia

ahazahoana rakotra avy hatrany

Ahazahoana vokatra, Manome

rakotra ny legiominezy ary mitondra azota hoan'ny tany

Ampifandimbiasina @ legiominezy na voly avotra eny @

baiboho sy tanimbary sarodrano,

Ampifandimbiasina @ legiominezy

na voly avotra eny @ baiboho sy

tanimbary sarodrano,

Manapasaka ny tany mifatratra ny brachiaria,

mitondra carbona hoan'ny tany ary mandrafitra ny nofotany. Ahazahoana

rakotra sy vilona ihany koa izy

Manome azota hoan'ny tany.

Ampifandimbiasina @ vary.

Ahazahoana manome lanja ireo tany asidra

somary efa kotra

TSARA HO FANTATRA

Fotoam-pambolena Fahavaratra Fahavaratra Fahavaratra Fahavaratra Fahavaratra

Fahavaratra na ririnina ao orian'ny vary @ baiboho na

tanim-bary sarodrano

Fahavaratra

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DINGANA ARAHINA Tsaramaso, soja, voanemba anaty

rampanitra

Katsaka sy legiominezy

(antaka, tsiasisa, mucuna,

voanemba)

B22 na F154 B22 na F154 miaraka @ rakomaty

Mangahazo sy brachiaria Legiominezy

(antaka, tsiasisa, mucuna, voanemba)

Voanjo, voanjobory mirakotra

I. FANOMANANA NY TANY

1 Famonoana @ glyphosate ny ahitra

5l/ha

2 Fanapariahana ny zezi-pahitra na kaompôsta

5t/ha farafahakeliny 5t/ha farafahakeliny

5t/ha farafahakeliny 5t/ha farafahakeliny 5t/ha farafahakeliny 5t/ha farafahakeliny 5t/ha farafahakeliny

3 Tombana x x x x x x

4 Hersazy sy reglazy x x x x x x

5 Fandrakofana x x x x x

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DINGANA ARAHINA Tsaramaso, soja, voanemba anaty

rampanitra

Katsaka sy legiominezy

(antaka, tsiasisa, mucuna,

voanemba)

B22 na F154 B22 na F154 miaraka @ rakomaty

Mangahazo sy brachiaria Legiominezy

(antaka, tsiasisa, mucuna, voanemba)

Voanjo, voanjobory mirakotra

II .FAMBOLENA

6 Fanaovana lavaka 30cm * 30cm 1m * 0,4m 40cm * 20 cm 40cm * 20 cm Mangahazo: 1m * 0,8 m

Brachiaria eny anelanelany 40cm * 40cm 30cm * 30cm

7 Zezi-pahitra na kaompôsta isan-davaka isan-davaka isan-davaka isan-davaka isan-davaka

8 NPK 300kg/ha 300kg/ha 300kg/ha

9 Fanosorana fanafody ny

ambioka LENTIALM

(25g/ambioka 10kg) LENTIALM

(25g/ambioka 10kg)

GAUCHO (25g/ambioka

10kg) GAUCHO

(25g/ambioka 10kg) LENTIALM (25g/ambioka 10kg)

LENTIALM (25g/ambioka 10kg)

10 Fambolena 2 isan-davaka (60kg/ha)

2 isan-davaka (katsaka:25kg/ha - Legiominezy:10-

20kg/ha )

7-10 isan-davaka (50-60kg/ha)

7-10 isan-davaka (50-60kg/ha) Tahony no volena Miovaova araka ny

karazany ny fatra/ha 60-70 kg /ha

11 Fampiasana ny stomp 3l/ha

12 Urée 1 faha 40 andro: 50kg/ha

faha 25 andro: 50kg/ha (tallage)

faha 25 andro: 50kg/ha (tallage)

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13 Urée 2 Alohan'ny

mandoa vary: 100kg/ha

Alohan'ny mandratsy aina:

50kg/ha (Montaison)

Alohan'ny mandratsy aina:

50kg/ha (Montaison)

DINGANA ARAHINA Tsaramaso, soja, voanemba anaty

rampanitra

Katsaka sy legiominezy

(antaka, tsiasisa, mucuna,

voanemba)

B22 na F154 B22 na F154 miaraka @ rakomaty

Mangahazo sy brachiaria Legiominezy

(antaka, tsiasisa, mucuna, voanemba)

Voanjo, voanjobory mirakotra

III. FIKARAKARANA

14 Famonoana ny voana Carbofuran 10G:

5kg/ha aparitaka Carbofuran 10G: 5kg/ha aparitaka

15 Fiavana tànana X X X X X X X

16 Fiavana simika @ desormôna Tsy azo atao Tsy azo atao 1l/ha 1l/ha Tsy azo atao Tsy azo atao

17 Famonoana bibikely @ cypermetrine

0,25l/ha 0,25l/ha 0,25l/ha

18 Fiotazana X X X X X X X

Fanamarihana:

1 Hoan'ny tanimboly efa mihoatra ny iray taona nanaovana ny VOLY RAKOTRA dia tsy misy intsony ny tombana sy ny reglazy. Fa ny fanadiovana ny tanimboly no atao dia mamboly avy hatrany

2 Tsy handrasana ho antitra ka hihitsamboa eo amin'ny tanimboly ny ahidratsy fa hesorina avy hatrany izy ireo raha mbola tanora 3 Fadiana ny mamboly vary isan-taona raha tsy vita ny nanao ny voly avotra nandritra ny ririnina fa mampihena be ny vokatra izany ary mandreraka ny tany 4 Eny amin'ny tanety misompirana dia atao mifampijadona amin'ny fandrin'ny tany ny tady hanaovana ny ligne de semis.

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FOMBA FANAOVANA NY TRAITEMENT SY NY FAMPIASANA NY PAOMPY

ZAVATRA ILAINA 1 Metatra handrefesana ny tanim-boly 2 Paompy 3 Fanafody 4 Rano madio tsy misy tany 5 Famarana fanafody(Seringue, …)

DINGANA ARAHINA 1 Fantarina ny fanafody ampiasaina sy ny daoziny isaky ny ha 2 Refesina ny velaran'ny tanimboly

3 Kajiana ny habetsahan'ny rano ilaina @ traitement. Tifirina @ rano tsy misy fanafody aloha ny tanimboly ka rehefa mahalany 1 litatra dia refesina ny velarana vita. Iny velarana vita iny no ahazahoana mikajy @ alalan'ny raikitelo ny rano ilaina mandritra ny traitement. Raha azo atao dia avadika ho isan'ny paompy ny rano ilaina mba hahamora ny fitsinjarana ny fanafody isaky ny paompy.

4 Fenoina hatramin'ny antsasany ny paompy dia araraka ny fanafody. Haroana tsara mba hifangaro ny fanafody. Fenoina rano amin'izay ny paompy. Averina haroana indray mba hifangaro izay vao manomboka manao ny traitement.

TSARA HO FANTATRA RAHA TIANA HAHOMBY NY FANAFODY

1 Tsy hovana ny hafainganam-pandeha fa tazonina hitovy tsara.

2 Tsy tokony hovana eny ampandehanana ny olona manao ny traitement na ny paompy ampiasaina 3 Kendrena mba ho avy any andamosina ny rivotra no mitsoka fa tsy avy aloha na avy ankavia na ankavanana

4 Zarazaraina araka izay velarana tokony ho vitan'ny iray paompy ny tanimboly.

5 Azo antoka ny fahombiazan'ny fanapariahana ny fanafody raha toa ka lany tsara ny fanafody ary ny velarana vita dia mifanaraka @ izany. Izany hoe tsy tokony hisy ambiny hiverenana afafy ny fanafody ary tsy tokony ho lany raha mbola tsy vita akory ny velarana noheverina ho tifirina.

6 Sasana tsara ny paompy alohan'ny hampiasana azy sao misy ambina fanafody hafa mety hanimba ny voly nampiasana tamin'ny zavatra hafa teo aloha

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ANNEXE 2 : PRODUITS PHYTOSANITAIRES EMPLOYES DANS LE CADRE DU PROJET BVLAC

La réussite d’une application de pesticides est conditionnée par les règles suivantes :

• le produit employé est choisi en fonction de la cible et de l’itinéraire technique de la culture, • les doses d’application doivent être respectées et réparties de façon homogène sur les

parcelles26, • le produit doit être appliqué à l’époque d’intervention préconisée, • l’utilisation d’appareils adaptés (buses à jet plat pour les herbicides, buses à jet coniques

pour les insecticides etc…) et en bon état, • l’étalonnage des appareils doit faire l’objet d’une vérification régulière, • la préparation de la bouillie est très importante : eau de bonne qualité, mélange homogène

etc…, • il est essentiel de tenir compte des précautions d’emploi et des risques de toxicité. Les

techniciens doivent être munis de masques, de gants et de lunettes au moment des traitements.

Cette fiche recense les principaux produits utilisés par l’équipe de diffusion des SCV dans le cadre du projet BVLAC.

1. Les herbicides 2.4.D (désherbant auxinique, famille des aryloxyacides) Nom commercial : Herbextra Caractéristiques : Herbicide de post-levée sélectif du riz et du maïs. Elimine les plantes à feuilles larges (dicotylédone) et les cypéracées en végétation. Sa persistance d’action sur le sol peut atteindre un mois. Appliquer lorsque les mauvaises herbes sont au stade de 2 à 3 feuilles pour avoir une meilleure efficacité à la dose de 1à 1,5 l/ha (concentration de 720 g/l). Des problèmes de phytotoxicité peuvent être rencontrés si les traitements sont effectués sur jeunes plants de riz (avant 20-25 jours) ou au-delà du stade 3-4 feuilles sur maïs. Prix27 : 7100 Ar/litre Glyphosate (famille des amino-phosphonates) Noms commerciaux : Round Up, Glyphader Caractéristiques : Herbicide de post levée, systémique. Il détruit la plupart des mauvaises herbes avec des doses variables selon les cibles visées. Il est notamment utilisé pour contrôler l’espèce Cynodon dactylon, à une dose de 5 l/ha (concentration de 360 g/l). Prix : 8300 Ar/litre Pendiméthaline (famille des toluidines) Noms commerciaux : Stomp 500 EC et Alligator 400 EC

26 Un épandage de mauvaise qualité ne permet pas d’assurer une bonne répartition du produit et crée des zones où le

produit est sous-dosé (donc inefficace) et des zones où le produit est sur-dosé (donc phytotoxique) 27 Prix du marché au 7 décembre 2005 majoré de 100 ariary pour le transport

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Caractéristiques : Herbicide de prélevée, sélectif du riz. Il peut également être utilisé en post levée précoce (jusqu’à 4 à 6 jours après semis). Il inhibe la germination des graines de mauvaise herbe (toutes les graminées de la flore adventice locale et certaines dicotylédones ( ???)). La dose préconisée est de 3 litres/ha pour le Stomp (500 g/l) et de 3,75 L/ha pour l’Alligator (400 g/l). L’humidité du sol est nécessaire pour une meilleure activité. La rémanence du produit est d’environ 30 jours. Prix : 23100 ar/l pour le Stomp et 19100 ar/l pour l’Alligator Atrazine (180 g/l) + Alachlore (300g/l) Nom commercial : Lasso GDMT Caractéristiques : Herbicide de préémergence du maïs (racinaire systémique), élimine les mauvaises herbes de la famille des graminées et des dicotylédones annuelles. La dose d’application peut varier de 4 à 6 l/ha selon les conditions climatiques. Ce produit ne peut pas être utilisé sur le système « maïs associé à une légumineuse », sous peine d’inhiber l’émergence de cette dernière.

2. Les produits de traitement de semences Lindane (20 %, organochloré) + Thirame (25 %, dithiocarbamate) Noms commercial : Lenthialm Caractéristiques : produit de traitement de semences permettant de protéger les graines et jeunes plants contre le parasitisme tellurique (insectes et champignons (fonte de semis, pourriture du collet….)). Il ne permet pas de contrôler une attaque d’Hétéronichus. Le lenthialm est utilisé pour le traitement des semences de maïs et de légumineuses (niébé, dolique, haricot, soja etc…). La rémanence du produit est d’une dizaine de jours. La dose préconisée est de 2,5 g/kg de semence.

: La manipulation du Lindane est dangereuse pour l’homme, il convient d’être particulièrement prudent au moment des traitements. Notons que cette matière active est interdite en Europe. Prix : 32 000 Ar/kg Thirame (80 %) Noms commercial : Caltir Caractéristiques : il peut être utilisé à la place du lenthialm, d’autant plus que son coût est moins élevé. La dose préconisée est de 1,8 g par kg de semence. Prix : 8000 Ar/kg Imidachlopride (famille chimique des chloronicotiniles) Nom commercial : Gaucho T45 WS Caractéristiques : le produit agit par contact et ingestion, il est également doté de propriétés systémiques. Il protége les semences et les jeunes plants contre les attaques d’insectes terricoles (Heteronychus spp. notamment). Son spectre d’efficacité s’étend aux insectes piqueurs-suceurs (pucerons, cicadelles), aux coleoptères, à quelques diptères et aux lépidotères. Le produit est utilisé sur riz pluvial et sur maïs (dans les zones où la pression parasitaire est importante). Sa rémanence est de 30 à 40 jours. Les doses d’application sont de 2,5 g par kg de semences traitées, 5 g/kg en cas de forte pullulation.

: La manipulation du gaucho est dangereuse pour l’homme, il convient d’être particulièrement prudent au moment des traitements.

Prix : 168 100 Ar/kg

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3. Les insecticides 3.1. Traitements aériens Cyperméthrine (famille chimique des pyréthrinoïdes de synthèse) Noms commerciaux : Cypercal 240 EC ; Cypercal 50 EC ; Agriméthrine 50 EC Mode d’action : Le produit agit par contact et ingestion sur un grand nombre d’insectes (pucerons, mineuses des feuilles, noctuelles défoliatrices etc…). Il possède également un effet répulsif : inhibition de la ponte chez les adultes et de la nourriture chez les larves. Il est notamment utilisé sur les légumineuses volubiles, des traitements systématiques sont réalisés à partir du stade bouton floral (à renouveler trois à quatre fois au cours du cycle, compte tenu de sa faible rémanence). Le produit est également beaucoup utilisé sur les plantes maraîchères. La dose appliquée est de 250 cc/ha (pour une concentration de 240 g/l). Prix : 19100 Ar/l pour le Cypercal 240 EC ; 14 100 Ar/l pour le Cypercal 50 EC ; 13600 ar/l pour l’ Agriméthrine 50 EC. Deltaméthrine (famille chimique des pyréthrinoïdes de synthèse) Nom commercial : DECIS Caractéristiques : il agit par contact et ingestion sur un grand nombre d’insectes, à des doses très faibles. Sa persistance d’action est de l’ordre de 3 à 4 semaines. Il est utilisé si les traitements à la cypermétrhine n’ont pas été efficaces (réalisés trop tardivement). La dose d’application de 250 cc/ha (concentration de 25 g/l). Il est déconseillé de l’appliquer sur les végétaux en floraison Prix : 65 000 Ar / l Diméthoate (organophosphoré) Nom commercial : Diméthovert Caractéristiques : doté de propriétés systémiques, il agit par contact et ingestion sur de nombreux insectes (pucerons, chenilles etc…). Sa rémanence est de 2 à 3 semaines. Le produit est plus efficace que le DECIS. Il est également déconseillé de l’appliquer sur les végétaux en floraison. La dose d’application est de 1L/ha pour une concentration de 400 g/l. Prix : 44 000 Ar/l 3.2. Traitements du sol Carbofuran (famille chimique des carbamates) Noms commerciaux : Furadan, Carbofuralm Caractéristiques : doté de propriétés systémiques, agit par contact, ingestion et plus faiblement, inhalation. Son spectre d’efficacité est très large. Il doit être utilisé en cas de forte pression en Hétéronichus (si le traitement au gaucho s’est révélé inefficace). La persistance d’action du produit est d’environ 50 jours. 5 kg/ha doivent être épandus pour une concentration de 100g/kg (10 G). Pour faciliter l’épandage, il suffit de mélanger avec un peu de sable fin.

: La manipulation du carbofuran est dangereuse pour l’homme, il convient d’être particulièrement prudent au moment des traitements. Prix : 9100 Ar/kg pour le Furadan 10 G

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4. Les fongicides Mancozèbe (famille des dithiocarbamates) Nom commercial : Dithane Caractéristiques : le dithane est un fongicide préventif de contact à large spectre d'action. Il permet notamment de contrôler efficacement l’alternariose et le mildiou sur solanacées (pomme de terre, tomates etc…), la rouille sur les légumineuses et les cucurbitacées, l'oïdium et l’anthracnose sur petits pois ou haricots... La dose d'utilisation est de 2 kg/ha (pour une concentration de 80 %). Le produit est vendu sous formes de poudre mouillable. Prix : 8 000 Ar/kg 5. Les molluscicides Métaldéhyde Noms commerciaux : Limoxyl et Metarex Caractéristiques : Produit sélectif de toutes les espèces de limaces et d’escargots. Il agit par ingestion ou par contact (les limaces ne peuvent plus se réhydrater). Le produit doit être épandu de manière homogène, de préférence le soir après arrosage sur les lieux fréquentés par les mollusques, à raison de 6kg/ha (pour une concentration de 5 %), soit 400g pour 600-800 m2. 6. Les engrais NPK 11-22-16 Formule d’engrais composée la plus répandue à Madagascar. Une dose de 300 Kg/ha est préconisée pour les céréales sur collines. Prix : 800 Ar/kg disponible à la DIRDR. DAP 20-46-0 Phosphate diammonique, préconisé sur les sols organiques de rizières de plaine carencés en phosphore et en azote. La dose préconisée est de 130 kg/ha. Prix : 1400 Ar/kg. Urée 46-0-0 Engrais azoté appliqué en traitement de couverture (phases de tallage et de montaison pour le riz et le maïs). Une dose comprise entre 46 et 80 unités d’azote peut être préconisée, en fonction des objectifs de production. Prix : 800 Ar/kg disponible à la DIRDR.

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ANNEXE 3 : FICHE VEGETALISATION PROJET BVLAC Cette note synthétise les réflexions engagées par les différents opérateurs du projet BVLAC (BRL, AVSF, ANAE) et l’ONG TAFA, concernant la mise en oeuvre d’une opération d’enherbement entre le 15 janvier et le 15 février 2006. Quatre thématiques seront abordées :

• le traitement des Lavakas, • la mise en place de soles fourragères régénératrices de fertilité (sols de tanety de

« qualité intermédiaire », à faibles pentes), • la protection des pentes (sols peu épais, dégradés, sur fortes pentes), • l’amélioration des systèmes de cultures à base d’arbres fruitiers sur les parties

basses, par l’introduction de légumineuses en association 1. Le traitement des Lavakas28 Toutes ces propositions émanent des rapports de mission réalisés par Monsieur Lucien Séguy depuis 1998. Il convient dans un premier temps de choisir un lavaka actif. Trois principales strates doivent être considérées : la couronne, la partie supérieure et inférieure de la cavité. 1.1. La couronne

L’itinéraire suivant est préconisé :

• Sur 20 à 30 mètres : implantation de Brachiaria humidicola à écartement de 1m/1m en quinconces ; semis de Stylosanthes guianensis sur les interlignes à un écartement de 30/30cm

28 Mot malgache signifiant "trou". Forme d'érosion particulièrement spectaculaire sur les Hautes-Terres malgaches mais observable également ailleurs. Il s'agit d'un ravin à parois supérieures verticales, largement évasé en poire a l'amont mais en forme de goulot très étroit à l'aval. Comme ordre de grandeur, on peut citer 100 à 400 mètres dans le sens de l'allongement, 20 a 100 mètres dans la partie évasée et 10 à 40 mètres de profondeur en tête. Les lavaka affectent les altérites ferrallitiques des versants très convexes et pentus qui bordent les bas-fonds et qui y sont en déséquilibre gravitaire. L'action de la nappe phréatique profonde fait glisser brutalement 10 à 40 mètres d'altérites situées au dessus ; celles-ci s'évacuent à l'état de boue par le goulot excrétoire aval. Par recul des parois, les lavaka peuvent empiéter sur le plateau. Ils s'observent beaucoup plus souvent sous savane que sous forêt. Pour qu'il se forme un vrai lavaka à parois verticales supérieures il est nécessaire que cette partie du sol (horizon coloré du sol ferrallitique) soit cohérente et apte au cisaillement. C'est le cas sous savane mais pas sous forêt humide.

Partie supérieure de la cavité

Partie inférieure de la cavité

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• Apport de 100 kg de NPK / ha au poquet à la mise en place et apport de 50 kg/ha

d’urée sur le Brachiaria après un mois,

• Implantation des espèces arbustives (Accacia spp. etc…) dans le tapis pérenne à partir de la deuxième année.

1.2. La cavité 1.2.1. Partie supérieure Mélanger différentes espèces relativement rustiques (Lantana camara, Brachiaria spp, Stylosanthes guianensis, Paspalum notatum etc…) selon disponibilité, dans un mélange d’argile et de déjections animales. Faire prégermer les graines pendant une nuit avant épandage. Cette opération sera difficile à réaliser cette année compte tenu du peu de matériel végétal dont nous disposons. 1.2.2. Partie inférieure Dans la partie basse (cône de déjection), mettre en place des fascines. Entre ces fascines, planter différentes espèces de Brachiaria. BRL et AVSF pourront faire appel à l’expérience acquise par l’ANAE dans ce domaine pour la mise en œuvre. 2. La mise en place de soles régénératrices de fertilité et la protection des pentes sur tanety Quatre espèces seront proposées aux paysans : Brachiaria ruziziensis, Brachiaria brizantha (« Verama), Brachiaria humidicola et Stylosanthes guianensis. Elles seront réparties selon les critères suivants :

• Brachiaria humidicola sur les sols très dégradés (pentes importantes, sols décapés…),

• Brachiaria ruziziensis + Stylosanthes guianensis pour les paysans qui envisagent de reprendre leurs parcelles en cultures vivrières à relativement court terme (deux à trois ans),

• Brachiaria brizantha + Stylosanthes guianensis pour les paysans qui veulent implanter un pâturage sur le long terme (la variété est plus pérenne que le B. ruziziensis).

2.1. La protection des pentes Le Brachiaria humidicola doit être implanté à un écartement de 1 m / 1 m. Deux options peuvent être envisagées pour la fertilisation :

• 100 kg de NPK / ha (ou 50 kg de DAP) au moment de l’implantation + 50 kg d’urée / ha après un mois,

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• Pelletisation des boutures (mélange de déjections animales et d’une faible dose de NPK ou DAP) avant mise en place + 50 kg d’urée / ha un mois après l’implantation.

Sur les collines à Arisitda, les boutures de Brachiaria sont implantées sans décapage préalable (qui se révélerait particulièrement érosif sur forte pente). L’aristida peut être décapée après un à deux mois, lorsque le Brachiaria humidicola a commencé à stolonner. Des espèces arbustives pourront être implantées à partie de l’année prochaine dans le Brachiaria. 2.2. L’implantation de soles fourragères régénératrices de fertilité (sols de tanety de qualités intermédiaires, sur faible pente) Lorsque la pression sur le foncier est faible et que les disponibilités en jachères sont importantes, il est intéressant d’alterner deux à trois ans de cultures fourragères régénératrices de fertilité (ou plus suivant les espèces ou mélanges d’espèces), avec un an de cultures vivrières (H. Charpentier, 2004).

Ces soles régénératrices de la fertilité permettent d’envisager des usages multiples : alimentation du bétail, reconstitution du couvert végétal avant semis direct, production de complément de paillage pour les parcelles SDCV à proximité, rehaussement de la fertilité des sols etc… Les différents types de soles régénératrices que nous pouvons proposer sont les suivantes :

• Brachiaria ruziziensis + Stylosanthes guianensis : en bandes alternées, semis à un écartement de 30 / 30 cm, 12 graines par poquets environ (soit 2 à 3 kg par ha)

• Brachiaria brizantha (Verama) + Stylosanthes guianensis : en bandes alternées. Ecartement de 50 / 50 cm pour le Brachiaria (bouturage) et 30 / 30 cm pour le Stylosanthes (semis). Le Brachiaria doit être contrôlé afin qu’il ne perturbe pas le développement du Stylosanthes.

Les modes de fertilisation sont similaires à ceux évoqués dans le paragraphe précédent : 100 kg de NPK / ha (ou 50 kg de DAP) au moment de l’implantation + 50 kg d’urée / ha après un mois sur le Brachiaria. Notons que la préparation des parcelles se fera par décapage (jachères à boozaka) ou par herbicidage sur les jachères à Cynodon dactylon. 3. Asssociation Fruitiers - Arachis spp. sur baibohos L’implantation de vergers (Litchis, agrumes etc…) sur les parties basses suscite un intérêt important en milieu paysan actuellement, notamment dans la zone d’Imamba-Ivakaka. Le projet a ainsi envisagé de diffuser des systèmes associant des arbres fruitiers à de l’Arachis pintoï (elle se comporte mieux que l’Arachis repens selon les observations réalisées sur les site de Tafa à Marololo).

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L’itinéraire suivant sera préconisé : • Pelletisation des boutures avec un mélange de déjections animales et d’hyperbarren • Implantation des boutures entre les arbres fruitiers à un écartement de 30 / 30 cm.

Cette association vise différents objectifs :

• Contrôle des pestes végétales • Apport en azote (seule carence à priori observée sur les baibohos), remobilisation

en potasse (important pour les bananiers par exemple) etc… • Source de fourrage pour les zébus, l’Arachis pintoï pouvant être pâturée • Meilleure gestion des ressources en eau.

Le nombre de parcelles concernées par ce système devrait être relativement réduit cette année.

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Annexe 4 : Résultats technico-économiques, saison 2005-2006

Système de culture B22Tanety, Année1/N2 B22 Tanety, Année2/N2 B22 Tanety, Année2/N1

Charges/grandeurs éco. Unité Qté PU Montant Qté PU Montant Qté PU Montant Semence (kg) 60 1 600 96 597 60 1 600 96 508 61 1 600 97 585 Gaucho (g) 129 168 21 614 132 168 22 189 147 168 24 642

Cypérmetrine (l) 0 17 100 566 - 17 100 - - 17 100 - Fumure Organique (kg) 3 200 20 64 000 3 200 20 64 000 2 500 20 50 000

Lentialm (g) - 32 - - 32 - - 32 - Urée (kg) 72 800 57 658 80 800 64 000 90 800 72 000 2,4 D (l) 1 7 200 4 320 0,3 7 200 2 108 0,1 7 200 480 NPK (kg) 180 800 144 000 200 800 160 000 - 800 -

Glyphosate (l) - 8 300 - 3,0 8 300 24 900 1 8 300 5 282

INTRANTS

Carbofuran (g) - 11 - - 11 - - 11 - Semis hj 35 2 000 69 938 34 2 000 67 227 31 2 000 62 083

Labour29 hj 10 2 000 20 000 Hersage hj 6 2 000 12 000 Sarclage hj 27 2 000 54 000 27 2 000 54 000 19 2 000 38 819 Récolte hj 47 2 000 94 992 52 2 000 103 312 40 2 000 80 000

Traitement hj 2 2 000 3 308 8 2 000 16 000 3 2 000 5 517

MO

Production kg 2 520 350 882 000 2 914 350 1 019 900 1 958 350 685 300 Charges 642 993 674 245 436 407

Dont intrants 388 755 433 706 249 988 Dont main d'œuvre 254 237 240 539 186 419

Marge nette 239 007 345 655 248 893 NB Jours de travail 127 120 93

VJT 3 880 4 874 4 670 29 Suite aux discussions engagées avec les assistants techniques du cirad (en appui à Tafa) et du gsdm, nous considérons dans nos calculs économiques que les paysans possèdent une charrue.

Les charges relatives au labour se résumemnt donc à la main d’oeuvre.

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Système de culture B22 Baibohos, A1/N1 B22 Baibohos A1/N2 Charges/grandeurs éco. Unité Qté PU Montant Qté PU Montant

Semence (kg) 59 1 600 94 975 58 1 600 92 453 Gaucho (g) 132 168 22 120 132 168 22 176

Cypérmetrine (l) 0 17 100 557 - 17 100 - Fumure Organique (kg) 2 500 20 50 000 1 600 20 32 000

Lentialm (g) 32 - - 32 - Urée (kg) 100 800 80 000 100 800 79 627 2,4 D (l) 1,0 7 200 7 200 0,3 7 200 2 311 NPK (kg) - 800 - 227 800 181 763

Glyphosate (l) 0,5 8 300 3 970 0,3 8 300 2 390

INTRANTS

Carbofuran (g) - 11 - - 11 - Semis hj 27 2 000 54 545 37 2 000 73 422 Labour hj 10 2 000 20 000 10 2 000 20 000

Hersage hj 6 2 000 12 000 6 2 000 12 000 Sarclage hj 26 2 000 51 703 39 2 000 77 310 Récolte hj 40 2 000 80 000 47 2 000 93 044

Traitement hj 2 2 000 4 412 3 2 000 5 653

MO

Production kg 2 203 350 771 050 2 663 350 932 050 Charges 481 483 694 149

Dont intrants 258 822 412 720 Dont main d'œuvre 222 661 281 429

Marge nette 289 567 237 901 NB Jours de travail 111 141

VJT 4 601 3 691

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Système de culture B22 Baibohos, A2/N1 B22 Baibohos, A2/N2 Charges/grandeurs éco. Unité Qté PU Montant Qté PU Montant

Semence (kg) 58 1 600 92 578 57 1 600 91 530 Gaucho (g) 130 168 21 784 130 168 21 870

Cypérmetrine (l) - 17 100 - - 17 100 - Fumure Organique (kg) 2 600 20 52 000 2 600 20 52 000

Lentialm (g) - 32 - 32 - Urée (kg) 109 800 87 200 92 800 73 767 2,4 D (l) 1 7 200 4 490 0 7 200 1 938 NPK (kg) - 800 - 186 800 148 791

Glyphosate (l) 3 8 300 24 900 2 8 300 14 184

INTRANTS

Carbofuran (g) - 11 - - 11 - Semis hj 32 2 000 64 295 33 2 000 66 000 Labour hj

Hersage hj Sarclage hj 29 2 000 57 035 25 2 000 49 433 Récolte hj 47 2 000 94 000 48 2 000 96 134

Traitement hj 8 2 000 15 955 5 2 000 10 765

MO

Production kg 2 791 350 976 850 3 027 350 1 059 450 Charges 514 236 626 412

Dont intrants 282 952 404 080 Dont main d'œuvre 231 284 222 332

Marge nette 462 614 433 038 NB Jours de travail 116 111

VJT 6 000 5 895

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Système de culture SEBOTA 41 A1/N1 SEBOTA 41 A1/N2 Charges/grandeurs éco. Unité Qté PU Montant Qté PU Montant

Semence (kg) 57 1 200 68 727 60 1 200 72 050 Gaucho (g) 147 168 24 642 147 168 24 696

Cypérmetrine (l) 0 17 100 5 423 - 17 100 - Fumure Organique (kg) - 20 - - 20 -

Lentialm (g) - 32 - - 32 - Urée (kg) 100 800 80 000 80 800 64 000 2,4 D (l) 1 7 200 6 545 1,0 7 200 7 200 NPK (kg) - 800 - 140 800 112 000

Glyphosate (l) 3 8 300 24 900 - 8 300 -

INTRANTS

Carbofuran (g) - 11 - - 11 - Semis hj 30 2 000 60 143 34 2 000 67 984 Labour hj 10 2 000 20 000 10 2 000 20 000

Hersage hj 6 2 000 12 000 6 2 000 12 000 Sarclage hj 28 2 000 56 312 30 2 000 60 000 Récolte hj 45 2 000 89 329 47 2 000 94 000

Traitement hj 2,00 2 000 4 000 4 2 000 8 000

MO

Production kg 2 835 350 992 250 3 238 350 1 133 300Charges 452 021 541 930

Dont intrants 210 238 279 946 Dont main d'œuvre 241 784 261 984

Marge nette 540 229 591 370 NB Jours de travail 121 131

VJT 6 469 6 515

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Système de culture Maïs + leg, Tanety, A1/N1 Maïs + leg, Tanety, A1/N2 Maïs + leg, Tanety, A2/N2

Charges/grandeurs éco Unité Qté PU Montant Qté PU Montant Qté PU Montant Semence1 (kg) 28 1 200 34 068 31 1 200 36 930 26 1 200 30 843 Semence 2 (kg) 11 1 200 13 035 14 1 200 16 884 10 1 200 12 000

Gaucho (g) Cypérmetrine (l) 0,25 17 100 4 275 0,30 17 100 5 130 0,25 17 100 4 275

Fumure Organique (kg) 3 000 20 60 000 3 400 20 68 000 3 180 20 63 592 Lentialm (g) 102 32 3 264 100 32 3 200 102 32 3 264

Urée (kg) 100 800 80 000 66 800 52 405 64 800 51 168 2,4 D (l) - 7 200 - - 7 200 - - 7 200 - NPK (kg) - 800 - 152 800 121 600 177 800 141 617

Glyphosate (l) 0,3 8 300 2 855 - 8 300 - - 8 300 -

INTRANTS

Carbofuran (g) - 11 - - - - 11 - Semis hj 30 2 000 60 000 30 2 000 60 672 37 2 000 74 000 Labour hj 10 2 000 20 000 10 2 000 20 000 Hersage hj 6 2 000 12 000 6 2 000 12 000 Sarclage hj 30 2 000 60 000 33 2 000 66 199 30 2 000 60 000 Récolte hj 32 2 000 64 000 40 2 000 80 000 47 2 000 94 000

MO

Traitement hj 2 2 000 3 477 5 2 000 10 161 5,0 2 000 10 000 maïs kg 1 947 350 681 450 2 767 350 968 597 3 362 350 1 176 640 Productions légumineuse kg 200 600 120 000 200 600 120 000 200 600 120 000

Produit brut 801 450 1 088 597 1 296 640 Charges 416 974 553 181 544 759

Dont intrants 197 497 304 149 306 759 Dont main d'œuvre 219 477 249 031 238 000

Marge nette 384 476 535 416 751 881 NB Jours de travail 110 125 119

VJT 5 504 6 300 8 318

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Système de culture Maïs + lég, Baibohos, A1/N1 Maïs + leg, Baibohos, A1/N2 Charges/grandeurs éco Unité Qté PU Montant Qté PU Montant

Semence1 (kg) 32 1 200 38 273 29 1 200 35 112 Semence 2 (kg) 14 1 200 16 802 12 1 200 14 400

Gaucho (g) Cypérmetrine (l) 0,4 17 100 6 392 1 17 100 8 550

Fumure Organique (kg) 1 500 20 30 000 2 096 20 41 920 Lentialm (g) 115 32 3 672 103 32 3 301

Urée (kg) 80 800 64 000 69 800 55 322 2,4 D (l) - 7 200 - - 7 200 - NPK (kg) - 800 - 165 800 132 389

Glyphosate (l) 2,5 8 300 20 750 2,0 8 300 16 600

INTRANTS

Carbofuran (g) - 11 - - 11 - Semis hj 32 2 000 63 012 33 2 000 66 518 Labour hj 10 2 000 20 000 10 2 000 20 000

Hersage hj 6 2 000 12 000 6 2 000 12 000 Sarclage hj 30 2 000 60 000 36 2 000 72 604 Récolte hj 38 2 000 76 760 52 2 000 103 929

MO

Traitement hj 4 2 000 8 000 5,0 2 000 10 000 maïs kg 1 928 350 674 800 3 116 350 1 090 600 Productions légumineuse kg 200 600 120 000 200 600 120 000

Produit brut 794 800 1 210 600 Charges 419 661 592 645

Dont intrants 179 889 307 594 Dont main d'œuvre 239 772 285 051

Marge nette 375 139 617 955 NB Jours de travail 120 143

VJT 5 129 6 336

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Système de culture Niébé David sur Cynodon Charges/grandeurs éco Unité Qté PU Montant

Semence1 (kg) 50 1 200 60 000 Cypermetrine (l) 2 17 100 25 650

Fumure organique (kg) 5 000 20 100 000 Lentialm (g) 125 32 4 000

Urée (kg) 800 - 2,4 D (l) - 7 200 - NPK (kg) 800 -

Glyphosate (l) 5 8 300 41 500 Carbofuran (g) - 11 -

INTRANTS

Paille charettes - - Semis hj 36 2 000 72 000 Labour hj 70 000

Hersage hj 50 000 Paillage hj - - Sarclage hj 16 2 000 31 705 Récolte hj 32 2 000 64 000

Traitement hj 6 2 000 12 000

MO

Production kg 1 383 700 968 100 Charges 458 855

Dont intrants 231 150 Dont main d'œuvre 227 705

Marge nette 509 245 NB Jours de travail 90

VJT 8 240

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Annexe 5

TERMES DE REFERENCE Stage de Mathilde COLLETTA et Camille ROJOT

(du 03/02/2006 au 27/07/2006) Le stage sera réalisé entre le 3 février et le 27 juillet 2006. Il sera encadré par Monsieur Philippe Grandjean, chef de projet BVLAC et Monsieur Stéphane Chabierski, ingénieur agronome à BRL. L’étude vise à analyser les premiers impacts de la diffusion des SCV dans les terroirs encadrés par le projet. 1. Contexte de l’étude La région du Lac Alaotra se situe à environ 250 km au Nord-Est de la capitale Antananarivo à laquelle elle est reliée en grande partie par une piste. Elle est l’une des principales zones rizicoles de Madagascar, avec plus de 100.000 ha de rizières, et l’une des rares zones excédentaires en riz, avec une production en année normale de 200.000 t dont 40% en moyenne approvisionnent les deux villes les plus peuplées du pays dont la capitale. Malgré sa richesse relative et son dynamisme, dont atteste la forte pression migratoire, la région du Lac Alaotra est, à l’image de plusieurs zones de Madagascar, menacée par plusieurs facteurs : la saturation des rizières de plaine et l’impossibilité de les étendre, la stagnation des rendements rizicoles, des sols fragiles et une forte érosion géologique imprimée dans le paysage, la colonisation par les paysans des collines alentours avec des pratiques culturales et pastorales qui aggravent le phénomène érosif, la difficulté des acteurs locaux à maîtriser leur développement. Faisant face à ces problèmes, le projet « Mise en valeur et protection des bassins versants du Lac Alaotra » (BVAlaotra, 2003-2007) financé par l’AFD et dont la maîtrise d’œuvre est déléguée par le MAEP au CIRAD, poursuit les objectifs (1) d’amélioration des revenus des populations locales, (2) de préservation des ressources naturelles pour la sécurisation des investissements hydrauliques en aval (3) et de renforcement des capacités des organisations paysannes et des communes à prendre en charge leur développement. L’un des volets de ce projet, confié à BRL-Madagascar et VSF-CICDA, vise à diffuser les techniques de semis direct sur couverture végétale auprès des paysans des bassins versants. 2. Demande de l’organisme d’accueil Quelques années de recul permettent de faire un état de la diffusion des techniques agro-écologiques au Lac Alaotra. Les méthodes d’évaluation se sont affinées et ne se limitent plus à la superficie et au nombre d’adoptants. Elles s’intéressent à des indicateurs tels que la superficie moyenne par adoptant ou à l’analyse des abandons pour améliorer les produits diffusés. Les outils de suivi mis en place portent aussi bien sur les aspects techniques que sur les résultats économiques à la parcelle et à l’exploitation. Une centaine d’enquêtes agro-socio-économiques ont par ailleurs été réalisées sur deux des terroirs de diffusion

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encadrés par le projet (échantillonnage raisonné). Toutefois, les bases de données brutes correspondantes n’ont pas été exploitées et doivent être réactualisées. Les premiers impacts des actions de vulgarisation entreprises à l’échelle des différents types d’exploitations agricoles et de terroirs encadrés n’ont pas été étudiés. Ainsi, il apparaît essentiel :

• De produire un référentiel complet sur les pratiques paysannes locales observées dans les zones d’intervention du projet,

• D’évaluer l'adéquation entre les propositions techniques et le fonctionnement des exploitations agricoles (systèmes de culture, systèmes d'élevages, calendrier de travail…)

• De déterminer si tous les types d’exploitations agricoles adoptent les SCV, • D'évaluer les facteurs qui conditionnent la non-adoption, ou l'abandon des

SCV chez certains exploitants (proposition de systèmes de culture inadaptés, accès au crédit, foncier etc…)

• De mettre en évidence les impacts économiques qui peuvent être envisagés (simulation technico-économiques) par l’adoption des SCV

3. Méthodologie et calendrier prévisionnel L'étude devra porter en priorité sur 2 régions encadrées par BRL : Les vallées du Sud-Est (Antsirika et Ambohimiarina-Mahatsara) et la zone Nord (Imerimandroso). Ces zones sont assez différenciées en terme de milieu physique (type de sol, accès au rizière), systèmes de production et d'historique de la diffusion des SCV (1 à 4 ans).

L’étude se déroulera de la façon suivante :

1. Caractérisation générale des zones d’intervention du projet (zonage agro-écologique ; caractérisation du contexte socio-économique ; histoire agraire…) ;

2. Elaboration d’une typologie des exploitations agricoles (analyse de la base de données préexistante, enquêtes complémentaires pour la zone Nord notamment30) ;

3. Analyse du fonctionnement d’un échantillon d’exploitations, dans chaque catégorie identifiée : 10 par classe, dont 7 pratiquant les SCV ;

4. Mise en évidence de l’impact de l’adoption des SCV sur la gestion des exploitations agricoles et des terroirs ;

5. Réalisation (selon le temps disponible) de simulations technico-économiques visant à mettre en évidence l’impact potentiel de l’adoption des SCV sur le revenu des exploitations (à l’échelle pluriannuelle éventuellement).

30 Les stagiaires seront dans ce cadre aidées par une équipe d’enquêteurs nationaux recrutés et supervisés par les cadres

de BRL

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Le calendrier prévisionnel sera le suivant :

Activités / Mois 2 3 4 5 6 7 8 Caractérisation du contexte et

traitement de la base de données préexistante

Enquêtes d’exploitations

Traitement des données d’enquêtes

Rédaction et réalisation d’enquêtes complémentaires