profil épidémiologique, clinique et évolutif de la rhinite modérée à sévère : à propos de...

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A62 16 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012 de contrôler leur environnement domestique et évaluer ainsi leurs compétences de gestion. Patients et méthodes.— Notre étude est prospective, réalisée chez 30 asthmatiques marocaines suivies en consultation d’allergologie. Elle est menée d’un questionnaire comportant l’âge, le niveau socioéconomique et éducatif, le niveau de contrôle de l’asthme selon la GINA 2006 et les différentes mesures d’élimination prises au sein de leur habitat. Résultats.— L’âge moyen de nos patientes est de 35ans. Quatre- vingt dix pourcent ont un niveau socioéconomique moyen et 70 % sont scolarisées jusqu’au cycle secondaire. Soixante six pourcent ont un asthme contrôlé sous traitement de fond. Les principales mesures d’élimination consistent à privilégier les sols lisses (83 %), à interdire d’introduire à domicile des plantes ou des animaux (93 %), à éviter les doubles-rideaux (83 %), à dépoussiérer à l’aide d’un chiffon humide (83 %), à aérer régu- lièrement le logement et à laver les sols tous les jours (66 %). Cependant, d’autres mesures sont peu applicables telles que l’usage d’aspirateur (33 %) et le lavage hebdomadaire des draps (40 %). Conclusion.— Les asthmatiques marocaines gèrent leur envi- ronnement domestique par des mesures d’élimination simples et peu coûteuses. Cependant certaines mesures sont peu applicables par défauts de moyens financiers ou par défaut d’éducation. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.191 131 Profil épidémiologique, clinique et évolutif de la rhinite modérée à sévère : à propos de 100 cas H. Oualil , H. Laaraj , K. Berri , R. Zahraoui , K. Marc , M. Soualhi , J. Bourkadi , J. Benamor , G. Iraqi Service de pneumologie, hôpital Moulay Youssef, Rabat, Maroc Introduction.— La rhinite allergique modérée à sévère est une pathologie fréquente ayant un impact non négligeable sur la qualité de vie. Objectif.— Préciser les particularités épidémiologiques, cliniques et évolutives de la rhinite allergique modérée à sévère. Méthodes.— Notre étude est rétrospective étalée sur deux ans (2010—2011) analysant les dossiers médicaux de 313patients suivis pour rhinite allergique en consultation d’allergologie. Résultats.— Nous avons colligé 100cas de rhinite modérée à sévère soit 32% de l’ensemble des cas de rhinite. L’âge moyen était de 25 ans. Une atopie familiale était notée dans 47 % des cas. La rhi- nite était associée à un asthme (74 %) et à une conjonctivite (56 %). Dix-neuf pourcent avaient une notion de tabagisme passif. Les principaux pneumallergènes domestiques : les acariens (40 %), les blattes (31 %) et les plantes (28 %). Des tests cutanés aux principaux pneumallergènes, pratiqués chez 37 % des patients, sont revenus positifs dans 89 % des cas : DP (70 %) et DF (59 %). La rhinite était persistante dans 67 %. Soixante-seize pourcent des patients étaient mis sous corticothérapie nasale associée à un antihistaminique oral, 11 % sous corticothérapie nasale et 13 % sous antihistaminique oral. L’éviction était recommandée chez tous les malades. Soixante- dix pourcent des patients étaient revus en consultation après un recul moyen de trois mois. Soixante-huit pourcent souffraient de symptômes récurrents modérés à sévère. Les principaux facteurs de mauvais contrôle : la persistance de l’exposition allergénique (22 %), la non observance thérapeutique (9 %) et le tabagisme passif (12 %). Conclusion.— La rhinite modérée à sévère, motif fréquent de consultation, dont l’évolution n’est favorable que dans le tiers des cas souvent suite à la persistance de l’exposition allergénique. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.192 132 Prise en charge de l’asthme à l’école : enquête auprès de 110 médecins de la santé scolaire M.A. Bennani , A. Zahdour , S. Boukhari , S. Kebbati , M. Metahri , A. Snouber , M. Guermaz Service de pneumologie, A CHU, Oran, Algérie Le médecin scolaire joue un rôle important dans le dépistage, la prise en charge et l’éducation de l’enfant asthmatique du fait de la fréquence de ses visites à l’école. Objectif et méthode.— Afin d’évaluer le comportement et les connaissances des médecins de la santé scolaire dans l’asthme, 110l praticiens ont été sélectionnés au hazard pour répondre à un questionnaire standardisé. Résultats.— Les 84 médecins ayant participé à l’étude ont des connaissances insuffisantes sur la maladie asthmatique. Seule- ment 19 % des médecins connaissaient l’ensemble des critères de gravité d’une crise d’asthme. Parmi les 84 médecins ayant effectué une démonstration de l’utilisation de dispositifs inha- lés, 12 % ont réalisé toutes les étapes de manipulation d’un spray-doseur. Ces résultats sont comparables aux autres méde- cins généralistes pour lesquels la mauvaise utilisation varie de 58 à 94 %. L’attente principale de l’enfant asthmatique vis- à-vis du médecin scolaire concerne la gestion de la crise d’asthme à l’école et la méthode d’utilisation des dispositifs prescrits, (87 %) soulignant ainsi le manque d’informations rec ¸ues ou retenues par l’enfant asthmatique et ses parents lors des consultations. Conclusion.— L’amélioration des connaissances en matière de signes de gravité de l’asthme et d’utilisation des dispositifs inhalés pour- rait être utilement l’un des objectifs de promotion et de formation du médecin scolaire. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.193 133 Étude par imagerie radioisotopique du dépôt facial d’un aérosol nébulisé par masque L. Vecellio a , D. Le Pennec b , G. Chantrel c a DTF Aerodrug, Tours, France b Inserm U618, Tours, France c DTF Medical, Saint Etienne, France Introduction.— Les aérosols nébulisés sont très largement adminis- trés aux patients à l’aide d’une interface de type masque facial. Malgré l’avantage que représente ce type d’interface, le masque pose le problème du dépôt de médicament sur la face du patient (risques de glaucomes et cataractes avec anticholinergiques et cor- ticoïdes). Patients et méthode.— Un modèle de tête de cadavre était connecté par l’intermédiaire d’un filtre à une pompe respira- toire simulant la ventilation d’un adulte. 5 différents types de nébuliseurs (Atomisor NL9 M, Pari LC Sprint, Sidestream, Mistyneb, Respineb) étaient chargés avec 1 mg/4 mL de budesonide addi- tionné de 0,1 mL de technétium radioactif. Les dépôts faciaux et buccaux étaient imagés et quantifiés avec une gamma caméra. L’activité présente sur le filtre modélisant le dépôt pulmonaire était quantifiée. Résultats.— Les résultats montraient une différence en termes de dépôt sur la face entre les différents types de nébuliseurs. Le nébuliseur Atomisor NL9 M produisait le dépôt le moins impor- tant sur la face (13 ± 4 g) et le nébuliseur Respineb produisait le plus important dépôt sur la face (35 ± 15 g). Un dépôt ocu- laire était présent avec le nébuliseur Mystineb. Rapporté au dépôt pulmonaire, le dépôt facial représentait jusqu’à 24 % de l’aérosol

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oi:10.1016/j.rmr.2011.10.191

31rofil épidémiologique, clinique et évolutif de lahinite modérée à sévère : à propos de 100 cas. Oualil , H. Laaraj , K. Berri , R. Zahraoui , K. Marc , M. Soualhi ,. Bourkadi , J. Benamor , G. Iraqi

Service de pneumologie, hôpital Moulay Youssef, Rabat, Maroc

ntroduction.— La rhinite allergique modérée à sévère est uneathologie fréquente ayant un impact non négligeable sur la qualitée vie.bjectif.— Préciser les particularités épidémiologiques, cliniques etvolutives de la rhinite allergique modérée à sévère.éthodes.— Notre étude est rétrospective étalée sur deux ans

2010—2011) analysant les dossiers médicaux de 313patients suivisour rhinite allergique en consultation d’allergologie.ésultats.— Nous avons colligé 100cas de rhinite modérée à sévèreoit 32 % de l’ensemble des cas de rhinite. L’âge moyen était de5 ans. Une atopie familiale était notée dans 47 % des cas. La rhi-ite était associée à un asthme (74 %) et à une conjonctivite (56 %).ix-neuf pourcent avaient une notion de tabagisme passif. Lesrincipaux pneumallergènes domestiques : les acariens (40 %), leslattes (31 %) et les plantes (28 %). Des tests cutanés aux principauxneumallergènes, pratiqués chez 37 % des patients, sont revenusositifs dans 89 % des cas : DP (70 %) et DF (59 %). La rhinite étaitersistante dans 67 %. Soixante-seize pourcent des patients étaientis sous corticothérapie nasale associée à un antihistaminique oral,

1 % sous corticothérapie nasale et 13 % sous antihistaminique oral.’éviction était recommandée chez tous les malades. Soixante-ix pourcent des patients étaient revus en consultation après unecul moyen de trois mois. Soixante-huit pourcent souffraient deymptômes récurrents modérés à sévère. Les principaux facteurse mauvais contrôle : la persistance de l’exposition allergénique22 %), la non observance thérapeutique (9 %) et le tabagisme passif12 %).

onclusion.— La rhinite modérée à sévère, motif fréquente consultation, dont l’évolution n’est favorable que dans leiers des cas souvent suite à la persistance de l’expositionllergénique.

tllp

francaise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012

oi:10.1016/j.rmr.2011.10.192

32rise en charge de l’asthme à l’école : enquêteuprès de 110 médecins de la santé scolaire.A. Bennani , A. Zahdour , S. Boukhari , S. Kebbati , M. Metahri ,. Snouber , M. Guermaz

Service de pneumologie, A CHU, Oran, Algérie

e médecin scolaire joue un rôle important dans le dépistage, larise en charge et l’éducation de l’enfant asthmatique du fait de laréquence de ses visites à l’école.bjectif et méthode.— Afin d’évaluer le comportement et lesonnaissances des médecins de la santé scolaire dans l’asthme,10l praticiens ont été sélectionnés au hazard pour répondre à unuestionnaire standardisé.ésultats.— Les 84 médecins ayant participé à l’étude ont desonnaissances insuffisantes sur la maladie asthmatique. Seule-ent 19 % des médecins connaissaient l’ensemble des critèrese gravité d’une crise d’asthme. Parmi les 84 médecins ayantffectué une démonstration de l’utilisation de dispositifs inha-és, 12 % ont réalisé toutes les étapes de manipulation d’unpray-doseur. Ces résultats sont comparables aux autres méde-ins généralistes pour lesquels la mauvaise utilisation variee 58 à 94 %. L’attente principale de l’enfant asthmatique vis--vis du médecin scolaire concerne la gestion de la crise’asthme à l’école et la méthode d’utilisation des dispositifsrescrits, (87 %) soulignant ainsi le manque d’informations recuesu retenues par l’enfant asthmatique et ses parents lors desonsultations.onclusion.— L’amélioration des connaissances en matière de signese gravité de l’asthme et d’utilisation des dispositifs inhalés pour-ait être utilement l’un des objectifs de promotion et de formationu médecin scolaire.

oi:10.1016/j.rmr.2011.10.193

33tude par imagerie radioisotopique du dépôt facial’un aérosol nébulisé par masque. Vecellio a, D. Le Pennec b, G. Chantrel c

DTF Aerodrug, Tours, FranceInserm U618, Tours, FranceDTF Medical, Saint Etienne, France

ntroduction.— Les aérosols nébulisés sont très largement adminis-rés aux patients à l’aide d’une interface de type masque facial.algré l’avantage que représente ce type d’interface, le masqueose le problème du dépôt de médicament sur la face du patientrisques de glaucomes et cataractes avec anticholinergiques et cor-icoïdes).atients et méthode.— Un modèle de tête de cadavre étaitonnecté par l’intermédiaire d’un filtre à une pompe respira-oire simulant la ventilation d’un adulte. 5 différents types deébuliseurs (Atomisor NL9 M, Pari LC Sprint, Sidestream, Mistyneb,espineb) étaient chargés avec 1 mg/4 mL de budesonide addi-ionné de 0,1 mL de technétium radioactif. Les dépôts faciaux etuccaux étaient imagés et quantifiés avec une gamma caméra.’activité présente sur le filtre modélisant le dépôt pulmonaire étaituantifiée.ésultats.— Les résultats montraient une différence en termese dépôt sur la face entre les différents types de nébuliseurs.e nébuliseur Atomisor NL9 M produisait le dépôt le moins impor-

ant sur la face (13 ± 4 �g) et le nébuliseur Respineb produisaite plus important dépôt sur la face (35 ± 15 �g). Un dépôt ocu-aire était présent avec le nébuliseur Mystineb. Rapporté au dépôtulmonaire, le dépôt facial représentait jusqu’à 24 % de l’aérosol