problématique de la « base empirique » : l’exemple des

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Christian Walter, H&W Conseil – 01 71 70 44 17 – [email protected] Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Chaire Ethique et finance, FMSH SACEI – 4 octobre 2013 – 1 Problématique de la « base empirique » : l’exemple des trajectoires boursières Christian Walter Dirigeant fondateur de H&W Conseil Professeur associé à l’IAE de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Titulaire de la chaire « Ethique et finance » du Collège d’études mondiales SACEI – 4 octobre 2013 Analyse critique des certitudes actuarielles

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SACEI – 4 octobre 2013 – 1

Problématique de la « base empirique » : l’exemple des

trajectoires boursières

Christian Walter

Dirigeant fondateur de H&W ConseilProfesseur associé à l’IAE de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Titulaire de la chaire « Ethique et finance » du Collège d’études mondiales

SACEI – 4 octobre 2013

Analyse critique des certitudes actuarielles

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Support de l’exposé

Chapitre 1 – La construction des représentations boursières1. Les représentations boursières2. La fabrication d’une représentations boursières3. La fabrication de la représentations brownienneChapitre 2 – Les origines du modèle de marche au hasard1. Jules Regnault et la morale2. Louis Bachelier et les probabilités3. Alfred Cowles et l’économétrieChapitre 3 – La validation du modèle de marche au hasard1. Alfred Cowles et l’inertie du marché2. Holbrook Working et l’analyse technique3. La marche au hasard dans les années 19504. Vers l’idée d’efficacité informationnelleChapitre 4 – Loi normale et gestion des portefeuilles1. Diversification et théorie des erreurs2. Indexation et théorie des moyennes3. Multigestion et théorie des typesChapitre 5 – Efficacité informationnelle et martingales1. L’hypothèse d’efficacité informationnelle d’un marché2. La crise de l’hypothèse d’efficacité informationnelle3. Le maintien de l’hypothèse d’efficacité informationnelleChapitre 6 – L’apogée du modèle de marche au hasard1. Le Graal des actuaires anglais2. La pierre philosophale des financiers américainsChapitre 7 – La crise du modèle de marche au hasard1. Le syndrome non brownien2. Le phénomène leptokurtique3. L’histoire de la représentation stable4. La mémoire des marchés5. La représentation fractaleChapitre 8 – La renaissance du modèle de marche au hasard1. Marches au hasard générales2. Marches au hasard laplaciennes3. Marches au hasard en temps boursier

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Pourquoi cette question ?

• Idée communément admise : les actuaires travaillent sur des « données » qu’ils modélisent au mieux– Relevé, propreté, exhaustivité des données, etc.

• La « description » statistique des variations boursières– Cruciale dans l’appréhension des risques– Préalable à toute modélisation– Mesure des quantités exposées

• La représentation probabiliste des variations boursières– Importance d’une représentation adéquate– Exemple : dans la crise, les représentations des « données » dues aux

« descriptions » statistiques n’ont pas permis de détecter les risques• Coller aux « données » des « descriptions » ne protège pas les

actuaires• Présentation aux journées d’études des actuaires :

– 2012 : La construction des courbes de taux sans risque– 2013 : La construction des trajectoires boursières

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Le schéma de Hempel-Oppenheim-Putnam

« faits » Confrontation

de P au monde« BASE EMPIRIQUE »

Méthodes

mathématiques,

logiques,

et statistiques

TA

P

+

=

ÉÉnoncnoncéés ths thééoriquesoriques

ÉÉnoncnoncéés ds d’’observationobservation « NATURE »

« CULTURE »Questions de signification

Questions de fait

Vérité logique

Vérité factuelle

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• La remise en question de la démarcation théorie / expérience– Kuhn : pas de « donné » mais de l’ « acquis

péniblement »– Les « faits » sont relatifs à un paradigme

• Les « faits » d’un paradigme n’existent pas dans un autre paradigme

• Dans un nouveau paradigme, « les données elles-mêmes changent »

• L’observation est orientée par la théorie– Tradition épistémologique continentale

• Allemande– Kant

• Française– Meyerson, Bachelard

SociologieLa critique de Kuhn Epistémologie

T

P=

« faits »

PARA

DIGME

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• La remise en question de la démarcation théorie / expérience– L’école française

• Emile Meyerson (1859-1933)– « Étroite dépendance dans laquelle les

expériences se trouvent à l’égard des théories scientifiques » (Identité et réalité, 1908)

• Gaston Bachelard (1884-1962)– « Toute expérience est sous la dépendance

d’une construction intellectuelle antérieure »(Le nouvel esprit scientifique, 1934)

• Pierre Bourdieu (1930-2002)– « Le fait scientifique est conquis, construit,

constaté » (Science de la science et réflexivité, 2001)

• Les « faits » sont faits

SociologieL’épistémologie française Epistémologie

T

P=

« faits »

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La thèse de Duhem-Quine

De manière générale, toute théorie est sous-déterminée par l’expérience.Épistémologie holiste. Conventionnalisme.

Willard Quine (1908-2000)

Epistémologie

TA

P

+

=

« faits »

CONVE

NTION

Pierre Duhem (1861-1916)

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Enregistrement des données de cotation

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Succession des cours cotés de l'action Bouygues le 24/11/08de 10h51mn06s à 10h52mn24s

25,98

25,99

26,00

26,01

26,02

26,03

26,04

26,05

26,06

26,07

51:06 51:14 51:23 51:32 51:40 51:49 51:58 52:06 52:15 52:24

Heure en minutes : secondes

Cou

rs e

n eu

ros

Succession des cours cotés de l'action Bouygues le 24/11/08de 14h38 à 17h30

26,4

26,6

26,8

27,0

27,2

27,4

27,6

27,8

28,0

14:38 15:07 15:36 16:05 16:34 17:02

Temps en heure : minutes

Cou

rs e

n eu

ros

Discontinuité +désynchronisation

L’incertitude boursière : exemple

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Représentation en processus de comptage

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Technologies d’enregistrement et images de l’incertitude

• L’enregistrement des échanges boursiers– La double reconstruction du marché boursier– Continuité ou discontinuité

• La fabrication d’une trajectoire boursière– Le choix des variables boursières– Le choix de la mesure du temps boursier

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La mesure du temps social de l’échange boursier

• La température boursière– Idée proposée par Mandelbrot

• Contraction ou dilatation du temps calendaire par l’activitéboursière

• Déformer le temps physique par l’activité boursière– L’horloge aléatoire de la bourse

• Les transactions• Les volumes

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Information et temps social

• Interprétation par l’information– Association entre volume et information– « Quantité d’information » contenue dans le prix– Gros volumes : information estimée importante (à tort ou à

raison)

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Construction d’une trajectoire

• Une première décision à prendre :– Continuité ou discontinuité

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Cours quotidiens de la période comprise entre le 3/06/2004 et le 3/06/2005.

Une vision du monde

La trajectoire est vue comme un processus de diffusion (continue).

Enregistrement en temps physique (calendaire)

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Cours quotidiens de la période comprise entre le 3/03/2004 et le 3/06/2005.

Pour chaque jour : cours le plus haut, le plus bas, d’ouverture, de clôture.

Une autrevision du monde

La trajectoire est vue comme un processus de saut pur (partout discontinue).

Une autre représentation en temps physique

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Construction d’une trajectoire

• Une deuxième décision à prendre :– Échelle de temps et zooms

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Variations intraquotidiennes, journalières, hebdomadaires, mensuelles etc. ? Du grain de sable au tas de sable…

Haute fréquence : microstructure des marchés, et relations bourse – carnets d’ordre.Basse fréquence : macroéconomie, et relations bourse – économie (SDF).

Entre les deux : échelle indifférente ?

Finesse des enregistrements : 100 ou 800 ISO ?

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Zoom et agrandissement photographique

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Macrophotographie du marché

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Construction d’une trajectoire

• Une troisième décision à prendre :– La mesure du risque

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St

St+1(1)

St+1(2)

St+1(3)

P(1)

P(2)

P(3)

Incertitude sur le cours futur d'un actif donné : sa valeur à une date t+1 donnée dépend de la réalisation d'étatsde l'économie (du marché), appelés du terme générique « états du monde », notés .

Probabilisation de l’incertitude : introduction de probabilités des états du monde P().

La construction de la convention du risque

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St

St+1(2)

St+1(3)

St+1(4)

St+1(1)

St+1(5)

La construction de l’image de l’incertitude

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tempsS1 = S0(1+R1)

S0(1+-2)

S0(1++2)

S0(1+)

S0

t = 0 t = 1

Calibrage des marchés : une image du risque

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S0(1+R1)S0(1+) S0(1++2)S0(1+-2)S1()

S0

temps

cours en t=1

La volatilité gaussienne (quételésienne)

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Une image floue du risque…

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La capitalisation des cours s’effectue de manière classique, que le taux soit constant, ou aléatoire.

Si le taux continu est aléatoire et suit un mouvement brownien, on se trouve dans le cas du modèle standard des variations boursières.

Fonctionnement de l’image du risque

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La représentation brownienne de l’incertitude

Une représentation de la continuité synchronisée → importance de la volatilité•Illusion probabiliste de la maîtrise du risque (réduit à la volatilité)•Se heurte au problème statique leptokurtique (minceur des densités)•Formes réelles hyperboliques en log-log (et non paraboliques)Confusions entre statique et dynamique

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Construction d’une trajectoire

• Une mesure de risque particulière :– La représentation brownienne

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Les choix humains de la représentation brownienne (1)

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Les choix humains de la représentation brownienne (2)

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Les choix humains de la représentation brownienne (3)

Exemple : deux lancés successifs d’un dé à six faces, ou deux loteries. Indépendance.

L’indépendance est très commode, mais il reste encore des calculs à faire.

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Les choix humains de la représentation brownienne (4)

Un processus à accroissements i.i.d. est un processus de Lévyou, en temps discret, une MARCHE AU HASARD.

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Les choix humains de la représentation brownienne (5)

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Les choix humains de la représentation brownienne (6)

EXX1 1 2 3 4 5 6 3,50P1 0,1667 0,1667 0,1667 0,1667 0,1667 0,1667

X2 1 2 3 4 5 6 3,50P2 0,1667 0,1667 0,1667 0,1667 0,1667 0,1667

X 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12P 0,0278 0,0556 0,0833 0,1111 0,1389 0,1667 0,1389 0,1111 0,0833 0,0556 0,0278 7,00

Exemple : deux lancés successifs d’un dé à six faces, ou deux loteries. Indépendance et stationnarité. Cependant, la distribution de la somme n’a pas la même FORME que la distribution de la loi de base. On dit que la distribution de base n’est PAS STABLE par l’addition des variables aléatoires.

On remarque aussi que l’espérance E(X) double : le passage de la période de base (1 tour) à la période totale (2 tours) a pour effet de doubler l’espérance. Car, avec la propriété i.i.d., on a E(X1+X2) = EX1+EX2 mais le risque (la forme) ?

i.i.d.

non stable…

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Les choix humains de la représentation brownienne (7)

Un processus de Lévy alpha-stable est fractal. est l’exposant de stabilité : il définit la forme qui se conserve.

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Les choix humains de la représentation brownienne (8)

Un processus de Lévy 2-stable est un mouvement brownienou, en temps discret, une marche au hasard gaussienne.

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Les choix humains de la représentation brownienne (9)

C’est l’équation différentielle stochastique (EDS) du marchéde Black-Scholes-Merton (1973).

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Règles de changement d’échelle de temps

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Synthèse finale

• Dépasser le relevé de « données » pour retrouver la construction sous les « observations »– Les « faits » sont faits

• Garder toujours à l’esprit que d’autres constructions sont possibles– Le « donné » est construit

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Synthèse finale

• Analyse critique :– Quelle construction a-t-elle été effectuée ?– Pour le problème posé, est-ce la bonne

construction ?– Proposer d’autres constructions

• Coller aux données ne protège pas– L’actuaire est responsable de la mesure des

risques

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Synthèse finale

• Capacité à tenir un tel discours :– Actuariat + épistémologie– Importance de l’épistémologie pour les actuaires

• Passer du technique à l’humain