prévention des risques liés à l’activité physique...

la prévention des risques liés à l’activité physique permet au salarié d’être acteur de sa propre prévention mais aussi de devenir acteur de la prévention de son entreprise. Quelques repères pour actualiser ses compétences.

Prévention des risques liés à l’activité physique (PRAP)

COLLECTIF POUR LA SANTE DES TRAVAILLEUSES

ET DES TRAVAILLEURS

Ile-de-France

Services publics

Coordination fédérale régionale


Les différents acteurs de la prévention

L’employeur

L’encadrent

L’agent - L’employé

Les autres acteurs interne ou externe partenaire

de la santé au travail


L’employeur 1. Eviter les risques ; 2. Evaluer les risques qui ne peuvent être évités ; 3. Combattre les risques à la source ; 4. Adapter le travail à l’homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail ainsi que le choix des équipements de travail et des méthodes de travail et de production, en vue notamment de limiter le travail monotone et le travail cadencé et de réduire les effets de ceux-ci sur la santé ; 5. Tenir compte de l’état d’évolution de la technique ; 6. Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux ; 7. Planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique, l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l’influence des facteurs ambiants, notamment les risques liés au harcèlement moral et au harcèlement sexuel, tels qu’ils sont définis aux articles L.1152-1 et L.1153-1 ; 8. Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle ; 9. Donner les instructions appropriées aux travailleurs.


L’encadrent • donner à l’encadrant des marges d’adaptations et de décisions pour optimiser l’efficacité et la cohésion de son équipe, • permettre aux encadrants de formaliser et de faire remonter au niveau supérieur les réalités du travail et les difficultés des équipes à mettre en œuvre les décisions, • mettre à leur disposition des outils d’accompagnement lorsqu’ils sont en difficulté ou face à des salariés en difficulté, • former les managers dans le cadre de leur formation initiale et continue (dialogue sur le travail, animation du collectif, accompagnement des individus…) et les accompagner par le parrainage d’un pair, • créer des espaces de discussion au niveau des encadrants eux-mêmes pour échanger sur leurs pratiques professionnelles.


L’agent acteur de sa santé

Travail avec ses collègues conformément aux instructions qui

leurs sont données dans le respect des règles de santé et de sécurité

En fonction de sa formation, de ses capacités, de son environnement et des

imprévus

Il utilise les EPI

•  informe son responsable de l’inadaptation des EPI mis à sa

disposition ,

•  informe son responsable des risques potentiels


Les autres acteurs interne ou externe partenaire de la santé au travail

La Cgt

Le chsct Le service de médecine du travail

Le CARSAT- CRAM Le service de prévention

Les sauveteurs secouristes du travail Les ergonomes

Intervenant en prévention des risques professionnels (IPRP)


Analyser son activité


IDENTIFIER LES RISQUES DE SON ACTIVITE


PROPOSER DES SOLUTIONS


ADAPTER LES SOLUTIONS


CONTEXTE

ACCIDENTS DU TRAVAIL

Manutention manuelle 34,5 % Soit 221 683 accidents

Dont 20 décès Statistique INRS 2012


ENJEUX CONSEQUENCES

HUMAINES

•  Douleur ,handicap • Usure physique • Usure mentale

• Perte de compétences..

CONSEQUENCES JURIDIQUES

Exposition juridique de

l’établissement, de l’employeur, des salariés …

CONSEQUENCES FINANCIERES

• Frais liés à l’accident

• Désorganisation des services • Remplacement du salarié

CONSEQUENCES SOCIALES

• Dégradation du climat • Perte de l’emploi


ind

danger individu

Zone de travail

Zone de danger situation dangereuse

(EPI)

Elément déclenchant

Bruit ou sol glissant

Les gants protèges du danger

définition


Dommage

coupure

Résultat accident du travail

et maladie professionnelle


Situation et charge de travail

Comportement physique

Comportement cognitif

Comportement psychosociale

Activité de travail

Le corps

Moi et les autres La tête


L’activité du travail change en fonction de L’INDIVIDU (expérience, formation, âge..)

L’activité du travail change en fonction LA TACHE demandée (cadence de travail…)

L’activité du travail change en fonction DU MATERIEL (état, disponibilité, adaptation…)

L’activité du travail change en fonction DU MILIEU (température, bruit, éclairage…)

ITAMAMI

Activité de travail MI MA

TA I


Le salarié accomplie sa tâche avec un matériel dans un environnement.

Il y a une différence entre le travail qui lui est demandé (travail prescrit) et le

travail réalisé (travail réel) l’ensemble des paramètres extérieurs demande à l’opérateur de s’adapter en

permanence.


Qui est l’opérateur ? Quelle est sa formation, son

expérience, son âge…?

Que fait l’opérateur ? Que lui demande-t-on,

comment s’organise-t-il…?

Avec quoi travaille-t-il ? Quel matériel utilise-t-il, y a-t-il des dysfonctionnements , des

injonctions paradoxale…?

Où l’opérateur travail-t-il ? Y a-t-il du froid, fait du bruit…?

Questions à et à se poser

? I TA MA

MI . ndividu

che chine

lieu


Fiche d’analyse d’une action de travail Description de ce que

fait l’opérateur ?

Description de pourquoi l’opérateur

procède ainsi?

Description de comment fait l’opérateur ?

Photo ou schémas

Quels sont les risques liés à l’activité

physique ?

Quelles seraient les pistes de solutions ?


Elément de l’appareil locomoteur


Schéma d’une articulation rigide

Schéma d’une articulation semi-mobile


fémur

Cartilage

tibia os

ligament

cartilage ligament


muscles

Les nerfs

Les muscles, les tendons, les nerfs


TMS les plus courants cervicalgie Tendinopathie de la coiffe des

rotateurs (tendinite) Bursite sous-acromiale

Epicondylite Epitrochléite Hygromas des bourses séreuse Tendinite rotulienne Tendinite de la patte d’oie

Lombalgie Dorsalgie Syndrome du canal carpien Tendinite Ténosynovite Syndrome de la Guyon Syndrome de compression du nerf sciatique

(poplité externe) Hygromas des bourses séreuses Tendinite rotulienne, Tendinite de la patte d’oie

Tendinite achilienne

Les facteurs biomécaniques ü  Les efforts excessifs ü  La répétitivité des gestes ü  Les amplitudes articulaires ü  Le travail statiques maintenu…

Les facteurs environnementaux ü  La température (froid/chaud) ü  Les vibrations ü  L’éclairage….

Les facteurs psychosociaux ü  Violence interne (harcèlement) ü  Etat de stress ü  Violence externe (Agression verbale, physique…)

Les caractéristiques individuelles ü  Les antécédents médicaux ü  Les variabilités interindividuelles ü  Le genre (homme, femme) ü  L'âge

TMS


Les facteurs de risques de TMS Certains TMS peuvent être reconnus comme maladies professionnelles

Elles sont des pathologies multifactorielles du travail


Analyse des déterminants

IL EST IMPERATIF DE DISTINGUER LE TRAVAIL REEL ET LE TRAVAIL PRESCRIT

Travail prescrit Tout ce qui est défini par avance par l’entreprise (et par ses personnels) et donné à l’opérateur pour définir, organiser, réaliser et régler son travail.

Travail réel Tout ce qui se réalise concrètement sur le lieu de travail. Influencé par l’ensemble des paramètres liés à une situation de travail (environnement, imprévu, flux…)

Il existe toujours

un Décalage


Travail prescrit : Cette notion recouvre tout ce qui, dans l’organisation du travail, définit le travail de chacun au sein d’une structure donnée : -Les objectifs à atteindre en contrepartie de la rémunération ; -La manière de les atteindre, les consignes et les procédures imposées ; -Les moyens techniques mis à disposition (outils, machines…) ; -La répartition des tâches entres les opérateurs ; -Les conditions temporelles (horaires et la durée) ; -Les conditions sociales (qualification, salaire) ; -L’environnement physique du travail.


Le travail réel : On a déjà dit que la tâche est une prescription, un cadre formel, qui permet la réalisation de la production, c’est le travail réel des hommes. Ce dernier n’est jamais le pur reflet de la tâche, il n’est jamais pur exécution. A tous les plans définis par l’organisation du travail, se manifestent des écarts entre le prescrit et le réel : - Généralement, les objectifs intériorisés ne sont pas identiques aux objectifs prescrits : c’est l’exemple de la standardiste qui recherche les informations nécessaires pour répondre aux questions de ses interlocuteurs et transforme sa tâche de simple transmission des communications en tâche d’accueil afin d’en accroitre l’intérêt et l’efficacité. - Les résultats obtenus ne sont pas toujours le reflet des objectifs intériorisés car il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir. - La manière dont l’opérateur réalise son travail, ses modes opératoires sont l’expression de l’ajustement constant qu’il réalise pour répondre aux variations de la situation et de son propre état interne, affectif et psychologique. - Il arrive que les moyens techniques fournis ne soient pas utilisés ou qu’ils ne remplissent pas toute la fonction qu’ils sont supposés remplir.


Déterminants : phase d’observation et questionnement

3 questions

q QUE DOIT-JE FAIRE ?

q  COMMENT LE FAIRE ? q  POURQUOI DOIS-JE FAIRE COMME CELA ?


Que dois-je faire ? •  CONDITIONNER DES POULETS DANS LES CASIERS

Comment le fais-je ? •  JE ME PENCHE LE DOS COURBE ET LES JAMBES ECARTEES LES BRAS EN AVANT AVEC LE POULET DANS LA MAIN

Pourquoi dois-je faire ainsi ? •  Parce que les poulets doivent être bien ranger pour prendre moins de place •  Parce ce que les casiers sont posé au sol •  Parce que le lieu de dépose est loin de mes appui..

Quels sont les risques dans cette situation ? •  Atteinte au niveau de la colonne (lombaire) •  Atteinte au niveau des épaules…

3

1 2 ?


9 Principes pour réduire ou supprimer le risque

1 Eviter les risques Supprimons les risques ou réduisons les; Il faut valoriser dans tout les cas les procédés, Produits, équipements, etc… les moins dangereux


2 Evaluer les risques pouvant être évités Si les risques ne peuvent pas être éliminés, il faut les évaluer



3 Combattre les risques à la source c'est intégrer la prévention le plus en amont possible, notamment dès la conception des lieux de travail, des équipements ou des modes opératoires.



4 Adapter le travail à l’homme en tenant compte des différences interindividuelles, dans le but de réduire les effets du travail sur la santé.



5 Tenir compte de l’état d’évolution de la technique c'est adapter la prévention aux évolutions techniques et organisationnelles.



6 Remplacer ce qui est Dangereux par ce qui l’est moins c’est éviter l’utilisation de procédés ou de produits dangereux lorsqu’un même résultat peut être obtenu avec une méthode présentant des dangers moindres.



7 Planifier la prévention en intégrant technique, organisation et conditions de travail, relations sociales et environnement.



8 Donner la priorité aux mesures de protection collective et n'utiliser les équipements de protection individuelle qu'en complément des protections collectives si elles se révèlent insuffisantes



9 Donner les instructions appropriées aux salariés c’est former et informer les salariés afin qu’ils connaissent les risques et les mesures de prévention. les risques qu’ils encourent et des mesures prises pour y remédier.



Régler la hauteur en fonction des tâches à réaliser

Travail de précision Travail léger Travail physique H

aute

ur d

u co

ude

65 –

95

cm

85-1

10 c

m

95 -1

20 c

m

Privilégier les zones de rangement entre 60 et 150 cm du

sol

Ent

re

60 e

t 150

cm



Aménager un espace pour les pieds et les genoux


Installer un siège assis-debout

Position assis debout : hauteur réglage du plan de travail Et espace pour les jambes

57 cm espace pour les jambes 28 cm espace pour les pieds

84 à 63

158 à 86

15°


ZONE DE TRAVAIL

Zone non utilisée

Zone de travail secondaire

Zone de travail principale 25

cm

160

100

50 cm


Orienter la zone de travail Afin de réduire les amplitudes articulaires

90°


Le travail sur écran Régler la hauteur

du siège

90°

Régler la hauteur du bureau en prenant le coude en référence

Avoir un fauteuil Confortable :

Appui tête

Assise confortable

Pied à 5 branches

Fauteuil réglable

Appui coudes

Rotation à 360°

Fauteuil norme NF EN 1335-1


Le travail sur écran (suite)

Porte-copie évite les torsions de la nuque

Hauteur du siège ou plan de travail ajustable

50 à 70 cm

Réglage de l’écran

Distance œil – document : 70% de la distance œil-écran

Distance œil écran 50 à 70 cm

Un affichage sur fond clair est à privilégier, car : Ø  Moins fatiguant pour la vue qu’un affichage sur fond sombre Ø  Les reflets sont peu visibles Ø  La couleur de fond est la même que celle des documents papier


Ambiance lumineuse

Placer l’écran à la distance recommandée 50 à 70 cm des yeux. Eviter les reflets : l’écran est traité d’origine, il faut l’incliner si les plafonniers s’y reflètent. Le filtre anti reflet ne constitue une solution que lorsqu’on ne peut maîtriser les reflets autrement. Eviter les contrastes trop importants en plaçant les écrans perpendiculairement à la fenêtre. Si ce n’est pas possible fermer les stores dont les fenêtres sont équipées. Régler luminosité et contraste de l’écran. Un affichage sur fond clair est moins fatigant qu’un affichage sur fond sombre d’autant plus que les données sont écrites sur fond clair. Utiliser éventuellement un porte-document pour diminuer les mouvements oculaires. Quitter l’écran au moins 5 minutes toutes les heures et regarder au loin. Nettoyer régulièrement l’écran et les verres correcteurs.

200-300 lux pour un écran à fond sombre 300-500 lux pour un écran à fond clair

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