présentation comité de projets inria sophia
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Présentation le 9 octobre 2014 délivrée devant le comité de programmes d'Inria Sophia Antipolis - Méditerranée.TRANSCRIPT
Du transfert à la transformation: l’exemple de la philosophie du WebAlexandre MONNIN
EQUIPE PROJETWIMMICSCENTRE Inria Sophia Antipolis –
Méditerranée 9 octobre 2014
Qui ???
• Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne (2007-2013) : thèse sur la philosophie du Web
soutenue en mai 2013 (summa cum laude)• Ecole nationale des chartes (2007-2008, 2009) : Digital Humanities (technologies TEI-
XML)
• Institut de Recherche et d’Innovation du Centre Pompidou (2010-2013) : Responsable
Recherche Web (à l’origine d’un FP7 sur la philosophie du Web, projets avec ONRG et le
Ministère de la Culture sur l’indexation et l’annotation collaborative et sémantique)
• Université du Bauhaus à Weimar, IKKM (2013) : travail autour de Bruno Latour (Sciences
Po) et Antoine Hennion (Mines ParisTech) autour du projet ERC « EME »
• UNESCO, IIEP Paris (2014) : consultant senior dans le cadre du développement de
fonctionnalités consacrées à l’analyse des controverses sur une plate-forme utilisant les
technologies du Web Sémantique
• Membre du réseau d’experts d’Etalab (2013- aujourd’hui) : « expert Web de données »
9 octobre 2014
La philosophie du Web
• Des conférences annuelles depuis 2010
• Des chercheurs dans de nombreux pays (France : Mines, UTT, UTC, etc., Etats-Unis, Royaume-
Unis, Canada, Italie, Grèce, Liban, Nouvelle Zélande, etc.)
• Un Community Group « PhiloWeb » au W3C depuis 2012
• Des entretiens vidéo réalisés avec des personnalités et chercheurs de renom (Tim Berners-Lee,
Brian Cantwell Smith, Antoine Hennion, François Rastier, Bruno Bachimont, Manuel Zacklad, etc.).
• Des projets de recherches (FP7 Marie Curie « PHILOWEB » pour Harry Halpin sous la
responsabilité administrative et scientifique d’Alexandre Monnin)
• Des séminaires passés (2012, projet « PHILOWEB »-Sorbonne) et en cours (séminaires
« Philosophy of the Web », sous la direction de Yuk Hui à l’Université Leuphana de Lüneburg,
Allemagne)
• http://web-and-philosophy.org, http://philoweb.org
9 octobre 2014
Mais pourquoi Inria ?!
• 2009-2010 : élaboration de l’ontologie NiceTag pour représenter les traces
de l'activité sur des site Web sociaux (contributifs) tout en tenant compte
des spécificité de l’architecture du Web.• Reprise dans plusieurs projets de recherche
9 octobre 2014
L’ontologie NiceTag
9 octobre 2014
Mais pourquoi Inria ?!
• 2009-2010 : élaboration sur l’ontologie NiceTag.
• 2010 : 1er symposium PhiloWeb 2010 à la Sorbonne (1ère collaboration
Inria/Paris 1)
9 octobre 2014
PhiloWeb 2010
9 octobre 2014
Mais pourquoi Inria ?!
• 2009-2010 : élaboration sur l’ontologie NiceTag• 2010 : 1er symposium PhiloWeb 2010 à la Sorbonne
• 2011-2014 : chercheur associé Edelweiss/Wimmics. A l’origine du projet
Dbpedia en Français, 1ère convention Inria/Ministère de la
Culture/Wikimedia France
9 octobre 2014
SemanticPedia et DBpedia en français
9 octobre 2014
9 octobre 20149 octobre 2014
Mais pourquoi Inria ?!
• 2009-2010 : élaboration sur l’ontologie NiceTag• 2010 : 1er symposium PhiloWeb 2010 à la Sorbonne• 2011-2014 : chercheur associé Edelweiss/Wimmics, Dbpedia en Français
• 2013-2014 : Montage et direction scientifique d’un partenariat Ministère de
la Culture (Département des programmes numériques)/Inria, dans le cadre
de l’« automne numérique ». Cycle de conférences sur l’avenir du Web 3.0
à travers le prisme de la culture (acteur majeur dans ce domaine en
France).
9 octobre 2014
Cycle Inria/MCC : Web 3.0
9 octobre 2014
« Je mettrai ainsi en place dès ce mois-ci un partenariat entre le ministère de la Culture
et de la Communication et l'INRIA sur les enjeux du web 3.0 pour le secteur culturel, qui
se traduira par un cycle de conférences et mettra en lumière les nombreuses initiatives
déjà en cours (GINCO, JocondeLab, Wikitionnaire, Mimo de la Cité de la Musique). »
(Aurélie Fillippetti, le 7 novembre 2013)
Sans oublier
9 octobre 2014
Intervention dans le cadre du séminaire Inria IST 2012
SOMMAIRE
1. Philosophie du Web & « ingénierie philosophique »
Quelles frontières entre les disciplines ?
2. « Pourquoi Google n’est-il pas né en France ? »,
ou comment favoriser les échanges entre SHS et SDN
3. Le projet : quelles connaissances pour quel Web ?
« Ontological democracy vs coporate objectivity »
9 octobre 2014
Philosophie du Web et « ingénierie philosophique »Quelles frontières entre les disciplines ?
9 octobre 2014
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9 octobre 2014
La référence
9 octobre 2014
Rendre compte de cette question dans le cadre du Web avec
une spécificité
les URI ne désignent pas des adresses mémoire mais des
« objets » (ressources) de toute nature, sans localisation
assignable
UDI, URI, URL, URN, URC, IRL, URI, IRI…
9 octobre 2014
De nombreux débats entrecroisant la conception d’objets
techniques avec des références philosophiques (Frege, Russell,
Wittgenstein, Kripke, etc.).
Transfert de la philosophie vers l’ingénierie du Web ?
Du Web au Web Sémantique : la « crise d’identité du Web ».
9 octobre 2014
Penser la cohérence du Web au-delà des étiquettes
Web 1.0, 2.0, 3.0, de documents, Sémantique, etc.
Examen du style d’architecture REST
9 octobre 2014
Le Web est un Web « orienté-ressource ».
L’enjeu est de préciser leur statut pour affirmer la cohérence
sous-jacente de l’architecture du Web.
Exister « sur le Web »
9 octobre 2014
La question n’est pas de savoir ce qui existe sur le Web (de soi-disant « pages »)
mais du statut de ce qui existe, une fois identifié sur le Web.
Qu’est-ce qu’un objet* ?
Au-delà de l’architecture du Web
9 octobre 2014
Web : n’importe qui peut désigner n’importe quoi (mon appellation !)
Web sémantique/de données : n’importe qui peut dire n’importe quoi (principe
AAA)
Comment se mettre d’accord sur les objets d’un monde commun ?
Wikipédia (Web), DBpedia (Web sémantique/de données)
Double problématique : objet (ontologie) et objectivité (épistémologie).
Ecueil(s) à éviter
9 octobre 2014
• Ne pas écraser l’objet sous des concepts pré-donnés (« l’erreur
d’inscription », Brian Cantwell Smith)
Ex. :
Web = Hypertexte = philosophies post-structuralistes (Barthes, Foucault,
Derrida), selon George Landow (transfert – sans transformation - d’idées qui ont
attendu que la réalité rattrape les penseurs et finisse par les incarner)
Web sémantique = IA (= tradition réaliste depuis Aristote, la philosophie
analytique, etc.), selon Nigel Shadbolt. Tradition « opérationnalisée » (transfert
sans transformation autre que le statut d’effectivité)
Apport de la philosophie
9 octobre 2014
• Architectes du Web : ingénieurs pour les
philosophes, philosophes pour les
ingénieurs…
Créer une sphère où ces débats sont
susceptibles de s ’épanouir
cf. HTTPRange-14
Philosophie du Web et « ingénierie philosophique » (TimBL)
9 octobre 2014
• Reprise et transformation de questions philosophiques. Les réponses
(inédites) apportées le sont sous forme de standards, d’artefacts, etc. Elles
transforment les objets et catégories héritées de la philosophie.
cf., typiquement, le rapport entre ontologies philosophiques et
informatiques
• Source de nouveaux objets pour une philosophie qui sait les accueillir, et
d’une interrogation sur les modalités contemporaines de sa pratique et sur le
contexte dans lequel elle s’insère (une nouvelle forme de vie numérique).
9 octobre 2014
« Pourquoi Google n’est-il pas né en France ? », Ou pourquoi favoriser les échanges entre SHS et SDN
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Leximappe, LiveTopic, AltaVista et Google
9 octobre 2014
• Les acteurs : Michel Callon, Bruno Latour, François Bourdoncle, l’École des
Mines, AltaVista, Google, Larry Page, Sergueï Brin, Terry Winograd, Stanford,
Leximappe, Livetopic/Refine/Cow 9, Jean-Pierre Chevènement, le statut des
enseignants chercheurs, etc.
• Les disciplines : TAL, scientométrie, sociologie des sciences, informatique
• L’histoire : …
un transfert efficace et un enrichissement mutuel entre disciplines suppose des
transformations et un dialogue continu.
Conséquences
9 octobre 2014
• Cf. Michel Serres : les SDN devront–elles faire leurs propres sciences
humaines ?
• L’intérêt est dans le dialogue : que les SDN apporte un point de vue nouveau
aux SHS et que les SHS apportent des concepts et objets qui enrichissent les
SDN (transfert + transformation)
• Sans ce croisement, il n’y aura que de l’attendu et plus de surprise, de
déstabilisation des points de vue existants, donc d’innovation.
9 octobre 2014
Le projet : quelles connaissances pour quel Web ? « Ontological democracy vs coporate objectivity »
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Prolonger la travail mené
9 octobre 2014
• A propos :
- du statut des objets tel qu’il est reposé par l’architecture du Web en
dialogue avec la philosophie.
- des conditions de l’objectivité sur le Web en lien avec Wikipédia et les
entrepôt de données qui en dérivent (DBpedia, Freebase, Wikidata, etc.).
Nous avons les infrastructures pour mener cette recherche et des
expérimentations (DBpedia en français)
Dans quelle direction ?
9 octobre 2014
• La France a de nombreux chercheurs spécialistes de l’analyse des controverses mais ils n’ont pas
investi le Web de données (ni l’architecture du Web).
Deux lignées intellectuelles différentes (cf. seconde partie…)
• Objectif : transférer/former l’analyse des controverses dans le contexte du Web de données (afin de
transformer ce contexte – donc le Web de données – lui-même)
• Rendre l’ingénierie des connaissances sensible aux transformations qui ont affecté le savoir et la
science depuis 30 ans (STS*, science contributive, remise en cause de l’expertise, nouveaux modèles
scientifiques qui modifient les conditions de l’objectivité – cf. les débats autour du GIEC, etc.)
• Notons que ces questions se posent également sur Wikipédia (problème de lobbying, agnotologie,
« marchands de doutes » (Naomi Oreskes, Erik Conway), lobbying, difficulté d’accès aux sources, etc.)
Pourquoi Wimmics ?
9 octobre 2014
• Culture de la pluri/multidisciplinarité, de l’architecture et de la philosophie du
Web
• Au sein de Wimmics a été développé non seulement DBpedia en français mais
aussi un plugin pour le logiciel Gephi de visualisation de graphes initialement
conçu pour l’analyse des controverses : le SemanticWebImport (dont le
développement est repris aujourd’hui par Mnémotix)
• Première hybridation entre des traditions intellectuelles parfois antagonistes au
moyen d’un artefact concret.
Indique la voie à suivre…
Enjeux et contexte
9 octobre 2014
• L’enjeu consiste à mieux représenter les connaissances au moment ou des compagnies (Google
en particulier) investissent le Web de données contribuent à centraliser et à s’approprier le savoir
(et au moment ou le Linked Data devient un ReadWrite Linked Data Web avec LDP).
• Une ontologie pour tous : schema.org (créé par R. Guha, de Cyc)
• Un tri des entités qui composent un monde commun : le Knowledge Graph.
Transfert (et transformation !) des entités de Wikipedia, Dbpedia, Freease, Wikidata dans l’univers de
Google :
- offuscation des URI
- élimination des éléments controversés (de manière discrétionnaire, donc autoritaire)
- financement de Wikidata pour substituer des données structurées sous une licence
appropriable aux données ici de Wikipédia (en diminuant le ranking des pages de Wikipedia dans le
moteur)
Pistes
9 octobre 2014
• Poursuivre le travail sur la question des objets autour d’Antoine Hennion aux Mines, Brian Cantwell
Smith à Toronto, intégration au courant STS
• Suivre les évolutions actuelles de l’architecture du Web (nouvelle version du protocole HTTP,
HTML5, LDP, etc.)
• Etude de Wikipedia/Dbpedia/Wikidata :
•Point de vue ethnographique (Heather Ford)
•Discussions avec Sylvie Mellet prendre contact avec l’équipe de Damon Mayaffre, arrivée de
Céline Poudat (MCF qui travaille sur les discussions dans WP)
• Collaborations avec Mnémotix sur le SemanticWebImport
• Collaboration avec des communautés impliquées dans la science collaborative et l’analyse des
controverses (établir des liens avec les Mines)
• Design de dispositif intégrant analyse des controverse et Web de données (laboratoire Origen à
Clermont-Ferrand, UNESCO, Digital Methods à Amsterdam (Richard Rogers), Projet Catalyst,
personnes intéressées à l’Inra, etc.)
9 octobre 2014
Principales publications
2012 2013 2014
Rendez-vous le 13 novembre
9 octobre 2014
« Quel avenir pour le Web ? »Séance de clôture du cycle Inria/MCC, Inia Sophia, Amphithéâtre Morgenstern
Avec des interventions d’Antoinette Rouvroy (FNRS), Harry Halpin (MIT/W3C),
Renata Avila (Web Foundation), Henry Story (Assemblée Virtuelle, W3C), Marco
Montanari (Open Knowledge Foundation), Fabien Gandon (Inria Wimmics), Nicolas
Delaforge et Mylène Leitzelman (Mnémotix)
+ Remise d’une note de synthèse (dont je suis l’auteur) à destination des
décideurs et du grand public pour proposer d’autres modèles de développements
sur le Web.
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