politique et...

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nn L'ABONNEMENT : Toulouse, DBp. Étr. Un aa.. 36 42 48 6 mois.. 19 22 25 3 mois.. 10 12 11 Les abonnements ne Bout reçus que pour trois mois, six mois su un an et ne commencent que d u 1« o d 16 dh uee caque mois. Les Lettres non affraxchies us sont pas reçues. Imprilnerie èe RONjt et CIRRIC Rite Saint-ROMe, IC. SOMMAIRE. TOULOUSE, 23 octobre : Chronique locale. - tai 1 POLITIQUE ET LITTÉRAIRE. sur leurs renseignements, être élaborés par vos soins. 1 Ces travaux, quelle qu'en soit la formoou la portée, aanstitueront, je n'en doute pas, un utile annexe NoU- _ aux rapports ou documents que doivent également VELLES Dits DÉPARTE6IENTS. -PARIS, 18 et 19 octo- bre ; Faitsdivers. CORRESPONDANCE PARTICULIÈRE Les aérostats militaires.- Bruits de Paris. - Non voiles diverses. - FEUILLETON : Le Coureur des Bois (Suite). MM. les abonnés de l'extérieur, dont l'abon- nement expire le 31 de ce mois, sont priés de le renouveler, s'ils ne veulent pas éprouver d'in- terruption dans l'envoi du journal. Toute demande d'abonnement, non accompagnée du prix, sera considérée comme non avenue. MM. les libraires et les messageries, veules bien se charger de nous transmettre le prix det abonnements, TOULOUSE , `23 Octobre 1851. Circulaire du ministre de l'ayricullure et du com- merce aux chambres de conmtexce et aux chambres des manufactures qui ont envoyé des ouvriers ou contre-maîtres a l'Exposition de Londres. Paris, 15 octobre 1851. Messieurs, en vous invitant, le 25 avril dernier, à prendre les mesures nécessaires pour l'envoi d'ou ' exposition de Londres, vriers et de contre-maîtres ii l je vous faisais connaître le concours financier que la loi du 27 janvier dernier permettait à mon dépar- tement de prêter, dans cette circonstance, à nos chambres de commerce et de manufactures; je vous recommandais en même temps, messieurs, de régler et de formuler vous-mêmes , dans les industries de votre circonscription, les questions à poser aux ou- vriers qui seraient envoyésà Londres, c'est-à-dire le programme qu'il convenait de tracer à leur examen ' Exposition universelle. et à leurs études à l Votre chambre, messieurs, a répondu à cet appel après s'en être concertée avec mon ministère, qui lui a alloué à cet effet une subvention, elle a envoyé un ouvrier ou contre-maître à Londres. Aujourd'hui que l'exposition est close, et que les délégués de notre commerce et de notre industrie , revenus de leur mission, ont pu rapporter auprès des centres industriels qui les avaient envoyés les résul- tats de leur exploration, j'attache beaucoup de prix, messieurs, à recevoir communication de ces résultats, à étre mis en possession des notes, rapports ou docu- ments qui , en conséquence du programme tracé par vous, ont pu vous ètre remis par vos délégués, ou , Feuilleton du 3ourual de Toulouse, 13 orlobre 1g Suite,-Voir le n° du 3, 4, 5, 7, it, 12 15, 16, 17, 20, 21 , 2L 24, 25, 26 27, 29, 30 septembre, far, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 9. 10, 11, 12, 13. 14, 1516, 17, 18, 20, 21 et 22 octobre, Il en était peu parmi Iss Mexicains qui n'eussent à venger quelque grief sur ces déprédateurs infati- gables ; mais nul d'entre eux n'était animé à leur égard d'une haine semblable à celle de Pedro Diaz. La vue de ses ennemis produisait sur lui l'effet d'une banderole écarlate sur le taureau , et à leur aspect il semblait avoir peine à maîtriser l'ardeur de sa haine , et ne résister que diifieilernent à la tenta'ion de se signaler par un de ces exploits qui avaient rendu son nom st redoutable à leurs tribus. Mais il était urgent de donner l'exemple de la dis- cipline, et l'aventurier contint sa bouillante impa- tience. Le moment , du reste , n'était pas éloigné où les Indiens allaient les attaquer. Cette fois, du moins, l'avantage da la position allait compenser chez les Mexicains l'inégalité probable du nombre. Après avoir assigné à chacun son poste derrière les chariots, don E,tévan fit placer sur la hauteur qu'occupait naguère sa tente de campagne ceux de ses hommes dont les carabines avaient la plus lon- gue portée, et dont le coup-d'oeil était le plus sûr. Les feux répandaient au loin a assez à d'éclat at pour éclai- rer le but de leurs balles. Q , son poste était partout. Cependant la vue perçante des Indiens elles rap- poats de ceux des leurs qui s'étaient le plus avancés les avaient sans doute instruits de la position des blancs ; car un moment d'indécision sembla régner parmi eux après la détnonstratfon faite dans le but me remettre MM. les membres du jury français à Londres et les délégués que j'ai , à divers titres , chargés d'étudier l'exposition universelle. Je vous prie, messieurs, de presser autant que possible la communication dont il s'agit. Recevez, messieurs , l'assurance de ma considé- ration très distinguée. Le ministre de l'agriculture et du commerce, L. BUFFET. Nous recevons encore nue lettre de l'un des pro- priétaires de la vieille rue de l'Orme-Sec. C'est la quatrième; nous pensons que ce sera la dernière. Celle-ci est de l'un des héritiers de M. Maillard ; elle vient corroborer de la manière le plus évidente , ce que nous avons dit sur la possibilité de faire dispa- rattre de la façade parallèle au Capitole, cette vi- laine rue qui menace de la dégrader d'une façon si déplorable. On va en juger: A. M. le rédacteur du Journal de Toulouse. Toulouse, le 21 octobre 1851. Monsieur le rédacteur, Dans un article inséré dans votre journal du 28 septembre, vous vous plaignez avecjuste raison du résultat fâcheux que doit apporter à la parfaite ré- gularité de la galerie couverte, l'existence de la vieille rue de l'Orme-Sec, dont le débouché sut' la place du Capitole se trouve conservé par deux ar- cades ouvertes; mais peu instruit, sans doute, de ce qui s'est passé, vous faites pressentir que ce résultat déplorable a été occasioné par les prétentions ou- trées da plusieurs propriétaires, et vous citez les héritiers IYlaillard : trois d'entre eus dans une lettre qu'ils vous ont adressée, vous ont prouvé qu'il n'a pas tenu à eux que la vieille rue de l'Orme-Sec ne fût supprimée et qu'ils ont fait dans ce but de nombreuses démarches. Les héritiers Maillard croient devoir à leur tour instruire le public qu'ils se trouvent dans une position plus favorable, car après deux visites minu- tieuses de leur propriété, faites par l'architecte eu chef de la ville, l'administration municipale leur fit offre de 15,000 fr.; ils acceptèrent cette proposition, et bientôt après ils signèrent un acte de vente à M. le maire, de la maison dont le prix fut fixé à 15,000 francs. Pourquoi l'administration municipale n'a-t. elle pas sanctionné cet acte ? C'est ce que les héritier; Maillard ignorent; mais il leur importe que le public sache qu'ils n'ontjamais élevé aucune prétention ex- orbitante, puisqu'ils avaient accepté le prix offert par la ville et qu'ils ont fait toutce qui était en leur pouvoir pour ne pas enrayer l'alignement projeté. En donnant place dans votre estimable journal à ces quelques lignes, vous rendrez hommage à la d'effrayer leurs ennemis. Mais la trève ne fut que de courte durée. Après un intervalle de silence, cent bouches hur- lèrent à la fois le cri de guerre avec d'effroyables modulations; la terre trembla sous une avalanche de chevaux lancés à toute course, et au milieu d'une grêle de balles, de pierres et de Ilèches, le camp se trouva cerné de avis côtés par une multitude désordonnée de guerriers à la chevelure flottante. Cependant un feu bien nourri jaillit en longs éclairs du soinmetde la colline. Sous ce feu meurtrier, des chevaux galoppèrent sans maîtres dans la plaine, tandis que, d'auge part, des cavaliers se débarrassaient du poids de leurs chevaux abattus, et le combat s'établit bientôt corps à corps, les Mexicains derrière leurs chariots, les Apaches essayant de les escalader. Oroche, Baraja et Pedro Diaz, serrés les uns con- tre les autres, tantôt reculant pour éviter les lon- gues lances de leurs ennemis, tantôt se rapprochant et frappant à leur tour, s'animaient du geste et de la voix et s'interrompaient pour jeter un coup d'oeil sur leurchef. Nous avons dit que le bruit s'était Vague- ment répandu qu'il connaissait un des gîtes auri- fères les plus riches de l'état; la cupidité faisait chez Oroche et chez Baraja l'office du dévoûment le plus enthousiaste. - Caramba I s'écria Baraja, un homme possesseur d'un pareil secret devrait être invulnérable. - Immortel I s'écria Oroche, ou ne mourir qu'a- près... Un coup de macana (casse-tête) déchargé sur le cràne d'Oroche lui coupa la parole, et sans la soli- dité de son chapeau et le luxe de sa chevelure, c'en était fait du gambusino. Il mesura rudement la terre. Tandis qu'il essayait de se relever, encore tout étourdi, sou adversaire, entraîné par la violence du coup, appuyait, pour se retenir, une main sur le timon qui le séparait. Diaz semparr. du bras de vérité et vous obligerez un des héritiers Maillard , qui a l'honneur d'être , Votre tout dévoué serviteur. PONS. Nous n'avons aucune observation à ajouter à la lettre qui précède. Nous devons nous borner à établir la situation de l'affaire dont il s'agit, et à rappeler en quelques mots ce qui a été publié par notre jour- nal, depuis que cette question a été soulevée par nous. Dans notre numéro du 28 septembre, nous écrivî mes un article pour signaler le mauvais effet que pro- luirait le maintien de l'ancienne rue de l'Orme-Sec, ayant son entrée par la nouvelle façade de la place, et nous exprimâmes la pensée, daprés des bruits qui nous étaient parvenus, qu'il eût été possible , en traitant à l'amiable avec les propriétaires du côté droit de cette rue , d'acquérir les maisons dont la démolition était indispensable pour préserver la belle galerie couverte d'un défaut qu'il était de la dignité de Toulouse d'éviter. Depuis , nous avons reçu des propriétaires de la vieille rue de l'Orme-Sec quatre lettres différentes, qui sont venues changer en certitude les bruits que nous avions recueillis. M. Vidai nous a d'abord fait connaltre ( Journal de Toulouse du 3 octobre 1851) que le 12 juin 1850, il avait offert de céder à la ville la partie de la maison nécessaire à la suppression de l'ancienne rue de l'Orme-Sec. Sa demande fut soumise au conseil dans la séance du 16 juin et nue commission fut nommée. Cette affaire en est restée là : M. V idal n'a point fait connaîtredans sa lettre le prix qu'il demandait de son immeuble ; mais on ne peut douter que la ville ne se fût facilement mise d'accord avec lui, puisque depuis il a vendu ce même immeuble à un simple particulier. M. Margotin vint ensuite (Jotnnal de Toulouse du 9 octobre) pour nous dire que M. le maire lui avait proposé 17,000 f. de sa maison et que lui avait offert de la céder pour 18,000, ce qui établissait entre les propositions de M. le maire et les exigences de M. Margotin une simple différence de 1,000 fr. MM. Passerieu sont venus à leur tour (Journal de Toulouse dit 18 octobre). Ces Messieurs avaient de- mandé de leur maison 18,000 fr. M. le maire leur en a offert 16,000 fr. Le désaccord entre ces proprié- taires et la ville n'était donc que de 2,000 fr. Enfin voilà qu'aujourd'hui M. Ports, un des héri- tiers Maillard, vient nous faire connaître que les négociations pour l'achat par la ville de l'immeuble lue cette succession possède rue de l'Orme-Sec, ont été poussées beaucoup pins loin encore. La ville fit uneoffrede 15,000 fr. que la succession accepta; un acte de vente à M. le maire fut signé par les héritiers et les choses en restèrent là. Voici donc le résumé net et simple de cette affaire: les propriétaires des maisons à démolir sur le côté droit de l'ancienne rue de l'Orme-Sec voulaient ven- dre à l'amiable; la ville voulait acheter; le désaccord l'Indien, et, s'appuyant sur le moyeu de la roue, l'entraîna par une force irrésistible; le guerrier apache vida les arçons et tomba dans le camp. Mais il n'avait pas touché la terre que le poignard tran- chant du Mexicain avait presque séparé sa tête du tronc. Désormais inutiles sur leur poste élevé, car la mêlée était si épaisse, que leurs coups auraient pu être aussi funestes aux leurs qu'aux Apaches, les tiraillem'sétaient revenus se mêler aux combattants. Dans l'angle du retranchement où ils se tenaient, don Estévan et Cuchillo n'avaient pas à soutenir une attaque moins furieuse. Le premier, tout en songeant à sa défense personnelle, car, en pareil cas, un chef doit être soldat, jetait un coup d'oeil sur toute la ligne de retranchement; mais ce n'était qu'à grand' peine qu'il pouvait faire entendre, au milieu des hurlements qui assourdissaient les combattants, les avis qu'il transmettait et les ordres qu'il donnait. Plus d'une fois un léger fusil à deux canons, de fa- brique anglaise, qu'il chargeait et déchargeait tour à tour avec autant de rapidité que d'adresse, écarta de l'un des siens le couteau, la hache ou le casse- tête qui le menaçait. Les hurrahs, qui répondaient aux rugissements des Apaches, accueillaient la sûreté de son coup d'oell. Ii était en un mot, ce que les aventurier; l'avaient vu depuis le commencement de cette dangereuse campagne , le chef qui pensait à tout dans le commandement et le soidatque rien n'ef- frayait dans l'action. Accompagné de son cheval encore tout sellé, et qui suivait ses mouvements avec l'fntelligce , d'un épagneul, Cuchillo se tenait derri(re son chef, et le plus à l'écart possible, avec moins de bravoure que de prudence. Il semblait suivre d'un ceifsoucieux les chances de l'attaque et de la défense, quand tout d'un coup il chancela sur ses jambes, recula comme frappé d'une blessure mortelle et fut tomber lourde- ment à quelque distance des chariots. Cet incident passa presque inaperçu au milieu de la mêlée, chacun I ON S'ADONNE Ilt) i !1 JOtpvtl, J rI *, 46 A TOUL@üG1t Chez les Libr, des Messagerie. et Directeurs des l'osteu pit1Y Ses ISE11'FIONI' 30 e. la ligne d'Annonce 50 e. la ligne de Rrlclamr. S'adresser au BUaEsu nu Iounsc. rue St-home, 46. Lea Annonces et rivas doivent être portés la veille et sc paient Uavan ce. entre l'acquéreur et les vendeurs ne formait en to- talité qu'une somme de 3,000 fr., et pour une som- me aussi minime, la ville aurait renoncé à faire uns acquisition à laquelle se rattachait une question de la plus haute importance! Nous espérons que cette affaire sera examinée avec une sérieuse attention par le conseil municipal qui, d'accord en cela avec toute la population, ne voudra pas que la belle façade à galerie couverte de notre place da Capitole, soit gâtée et salie par un hideux passage. 91,-J. Buteur. Un commencement d'incendie a eu lieu le 20 cou- rant, à 9 heures du soir, rue Cujas. Les soins les pompiers l'ont éteint pro apte vent sans accident. Dans la matinée du 20 courant, un jeune enfabt est tombé d'un 3' étage, rue des Changes, il s'est gravement blessé. Un vol de 40 fr. a été commis sur la place de la République, au préjudice d'une femme de la cam- pagne. L'auteur de ce vol est encore inconnu. On lit dans la République de Tarbes Nous apprenons à l'instant et d'une manière qui malheureusement ne permet pas d'en douter, la mort de M. Alphonse Pic , procureur de la république à Tarbes et membre du conseil général des Hautes- Pyrénées, qui s'est éteint dans l'après-midi de sa- medi , à Arceau. Tout ce que nous dirions à sa louange, n'égalerait jamais ses rares vertus et ses éminentes qualités ; toutes les larmes que pourront lui donner ses amis n'égaleront non plus jamais leurs justes regrets. A peine âgé de trente ans, M. Pic avait déjà par- couru une longue carrière. Doué d'une intelligence. rare, d'une éloquence, d'une droiture de jugement et d'une élévation de pensées plus rares encore , la mort est venue briser une carrière brillante et un avenir de bonheur. Il laisse dans le ceeur de tous ceux qui ont eu le onheur de le connaître, et principalement dans la harquet de Taches qu'il dirigeait avec tant de dis- pt'nction, des souvenirs qui ne s'effaceront jamais, Puissent-fis adoucir la trop juste douleur de sa famille.... Hains. CO1VIPLOT DE LTOIT. Conseil de révision permanent de la fie djvisiop militaire. Présidence de M. Autoine-Victor DESROsTIES DE BEAOLIEU, général de brigade. Audience du 18 octobre. À midi l'audience est ouverte. Le public est bien plus nombreux qu'aux audien avait assez de dangers à écarter de sa personne pour ne songer qu'à soi. ._ C'est un lâche demoins, se contenta de dire froidement Arechiza qui avait suivi les manceuvres prudentes de Cuchillo, tandis que son cheval, ac- couru près de lui, ouvrait à l'aspect de son maître des naseaux épouvantés. Pendant quelques instants, Cuchillo resta iulmo- bile, puis il souleva petità petit la tête pour jeter au- tour de lui un regard perçant dont sa mort, qui sem- blait prochaine, n'avait pas éleint la clairvoyance. Quelques secondes après, le bandit se releva sur ses pieds comme un homme à qui l'agonie rend une lueur de force; puis, en apparence blessé à mort, la main appuyée sur sa poitrine, semblant essayer d'y rete- nir la vie prête à s'en échapper, il fit quelques pas en chancelant, et s'affaissa doucement assez loin de l'endroit où il était tombé pour la première fois, mais du côté opposé à l'attaque. Son cheval le suivit et le flaira de nouveau. Alors, si tous les aventuriers n'eussent été trop pressés par leurs ennemis, ils eussent pu voir le bandit router de nouveau sur lui-mérite, vers le point des retran- chements que les Indiens laissaient libre. Cela fait, i attendit encore, et enfin il se glissa sous les roues des chariots hors du camp. Là, il se dressa sur ses jambes, aussi ferme qu'aux jours de sa vigueur. Un sourire de joie sombre erre sur sa figure. L'obscurité et le tumulte favorisaient sa maneeuvre. Il délia doucement les chaînes de fer de deux chariots, et ouvrit un passage. Le ban- dit siffla, et son cheval ne tarda pas à se glisser lui- même par l'ouverture. En un clin d'eeil il fut eu selle, presque sans toucher l'étrier. Alors, après s'être un instant consulté, il mit l'éperon au flanc de l'ani- mal , qui partit comme un trait, et tous deux dispa- rurent dans les ténèbres. Des deuxcôlés du retranchement , des cadavres jonchaient la terre. Les bûchers, à moitié consumés, éclairaient d'un reflet rougeàtreles scènes sanglantoa Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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Page 1: POLITIQUE ET LITTÉRAIRE.images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1851/B315556101_JOUTOU_1851_10_23.pdf · place du Capitole se trouve conservé par deux ar-cades ouvertes; mais peu instruit,

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L'ABONNEMENT:

Toulouse, DBp. Étr.Un aa.. 36 42 486 mois.. 19 22 253 mois.. 10 12 11

Les abonnements ne Bout reçusque pour trois mois, six mois suun an et ne commencent qued u 1« o d 16 dhuee caque mois.

Les Lettres non affraxchies ussont pas reçues.

Imprilnerie èe RONjt et CIRRICRite Saint-ROMe, IC.

SOMMAIRE.

TOULOUSE, 23 octobre : Chronique locale. -

tai

1

POLITIQUE ET LITTÉRAIRE.

sur leurs renseignements, être élaborés par vos soins.1 Ces travaux, quelle qu'en soit la formoou la portée,aanstitueront, je n'en doute pas, un utile annexe

NoU-_aux rapports ou documents que doivent également

VELLES Dits DÉPARTE6IENTS. -PARIS, 18 et 19 octo-

bre ; Faitsdivers. CORRESPONDANCE PARTICULIÈRE

Les aérostats militaires.- Bruits de Paris. - Nonvoiles diverses. - FEUILLETON : Le Coureur desBois (Suite).

MM. les abonnés de l'extérieur, dont l'abon-nement expire le 31 de ce mois, sont priés dele renouveler, s'ils ne veulent pas éprouver d'in-terruption dans l'envoi du journal. Toute demanded'abonnement, non accompagnée du prix, seraconsidérée comme non avenue.

MM. les libraires et les messageries, veulesbien se charger de nous transmettre le prix detabonnements,

TOULOUSE , `23 Octobre 1851.

Circulaire du ministre de l'ayricullure et du com-merce aux chambres de conmtexce et aux chambresdes manufactures qui ont envoyé des ouvriers oucontre-maîtres a l'Exposition de Londres.

Paris, 15 octobre 1851.Messieurs, en vous invitant, le 25 avril dernier,

à prendre les mesures nécessaires pour l'envoi d'ou'exposition de Londres,vriers et de contre-maîtres ii l

je vous faisais connaître le concours financier que laloi du 27 janvier dernier permettait à mon dépar-tement de prêter, dans cette circonstance, à noschambres de commerce et de manufactures; je vousrecommandais en même temps, messieurs, de régleret de formuler vous-mêmes , dans les industries devotre circonscription, les questions à poser aux ou-vriers qui seraient envoyésà Londres, c'est-à-dire leprogramme qu'il convenait de tracer à leur examen

'Exposition universelle.et à leurs études à lVotre chambre, messieurs, a répondu à cet appel

après s'en être concertée avec mon ministère, qui luia alloué à cet effet une subvention, elle a envoyé unouvrier ou contre-maître à Londres.

Aujourd'hui que l'exposition est close, et que lesdélégués de notre commerce et de notre industrie ,revenus de leur mission, ont pu rapporter auprès descentres industriels qui les avaient envoyés les résul-tats de leur exploration, j'attache beaucoup de prix,messieurs, à recevoir communication de ces résultats,à étre mis en possession des notes, rapports ou docu-ments qui , en conséquence du programme tracé parvous, ont pu vous ètre remis par vos délégués, ou ,

Feuilleton du 3ourual de Toulouse, 13 orlobre 1g

Suite,-Voir le n° du 3, 4, 5, 7, it, 12 15, 16,17, 20, 21 , 2L 24, 25, 26 27, 29, 30 septembre,far, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 9. 10, 11, 12, 13. 14, 1516,17, 18, 20, 21 et 22 octobre,

Il en était peu parmi Iss Mexicains qui n'eussentà venger quelque grief sur ces déprédateurs infati-gables ; mais nul d'entre eux n'était animé à leurégard d'une haine semblable à celle de Pedro Diaz.La vue de ses ennemis produisait sur lui l'effet d'unebanderole écarlate sur le taureau , et à leur aspectil semblait avoir peine à maîtriser l'ardeur de sahaine , et ne résister que diifieilernent à la tenta'ionde se signaler par un de ces exploits qui avaientrendu son nom st redoutable à leurs tribus.

Mais il était urgent de donner l'exemple de la dis-cipline, et l'aventurier contint sa bouillante impa-

tience. Le moment , du reste , n'était pas éloigné où

les Indiens allaient les attaquer. Cette fois, du

moins, l'avantage da la position allait compenser

chez les Mexicainsl'inégalité probable du nombre.

Après avoir assigné à chacun son poste derrière

les chariots,don E,tévan fit placer sur la hauteur

qu'occupait naguère sa tente de campagne ceux de

ses hommes dont les carabines avaient la plus lon-

gue portée, et dont le coup-d'oeil était le plus sûr.

Les feux répandaient au loina

assezàd'éclat at pour éclai-

rer le but de leurs balles. Q , son poste

était partout.Cependant la vue perçantedes Indiens elles rap-

poats de ceux des leurs qui s'étaient le plus avancés

les avaient sans doute instruits de la position des

blancs ; car un moment d'indécision sembla régnerparmi eux après la détnonstratfon faite dans le but

me remettre MM. les membres du jury français àLondres et les délégués que j'ai , à divers titres ,chargés d'étudier l'exposition universelle.

Je vous prie, messieurs, de presser autant quepossible la communication dont il s'agit.

Recevez, messieurs , l'assurance de ma considé-ration très distinguée.

Le ministre de l'agriculture et du commerce,L. BUFFET.

Nous recevons encore nue lettre de l'un des pro-priétaires de la vieille rue de l'Orme-Sec. C'est laquatrième; nous pensons que ce sera la dernière.Celle-ci est de l'un des héritiers de M. Maillard ; ellevient corroborer de la manière le plus évidente , ceque nous avons dit sur la possibilité de faire dispa-rattre de la façade parallèle au Capitole, cette vi-laine rue qui menace de la dégrader d'une façon sidéplorable. On va en juger:

A. M. le rédacteur du Journal de Toulouse.

Toulouse, le 21 octobre 1851.Monsieur le rédacteur,

Dans un article inséré dans votre journal du 28septembre, vous vous plaignez avecjuste raison durésultat fâcheux que doit apporter à la parfaite ré-gularité de la galerie couverte, l'existence de lavieille rue de l'Orme-Sec, dont le débouché sut' laplace du Capitole se trouve conservé par deux ar-cades ouvertes; mais peu instruit, sans doute, de cequi s'est passé, vous faites pressentir que ce résultatdéplorable a été occasioné par les prétentions ou-trées da plusieurs propriétaires, et vous citez leshéritiers IYlaillard : trois d'entre eus dans une lettrequ'ils vous ont adressée, vous ont prouvé qu'il n'a pastenu à eux que la vieille rue de l'Orme-Sec ne fûtsupprimée et qu'ils ont fait dans ce but de nombreusesdémarches.

Les héritiers Maillard croient devoir à leur tourinstruire le public qu'ils se trouvent dans uneposition plus favorable, car après deux visites minu-tieuses de leur propriété, faites par l'architecte euchef de la ville, l'administration municipale leur fitoffre de 15,000 fr.; ils acceptèrent cette proposition,et bientôt après ils signèrent un acte de vente à M.le maire, de la maison dont le prix fut fixé à 15,000francs. Pourquoi l'administration municipale n'a-t.elle pas sanctionné cet acte ? C'est ce que les héritier;Maillard ignorent; mais il leur importe que le publicsache qu'ils n'ontjamais élevé aucune prétention ex-orbitante, puisqu'ils avaient accepté le prix offertpar la ville et qu'ils ont fait toutce qui était en leurpouvoir pour ne pas enrayer l'alignement projeté.

En donnant place dans votre estimable journal àces quelques lignes, vous rendrez hommage à la

d'effrayer leurs ennemis. Mais la trève ne fut quede courte durée.

Après un intervalle de silence, cent bouches hur-lèrent à la fois le cri de guerre avec d'effroyablesmodulations; la terre trembla sous une avalanchede chevaux lancés à toute course, et au milieud'une grêle de balles, de pierres et de Ilèches, lecamp se trouva cerné de avis côtés par une multitudedésordonnée de guerriers à la chevelure flottante.Cependant un feu bien nourri jaillit en longs éclairsdu soinmetde la colline.

Sous ce feu meurtrier, des chevaux galoppèrentsans maîtres dans la plaine, tandis que, d'augepart, des cavaliers se débarrassaient du poids de leurschevaux abattus, et le combat s'établit bientôt corpsà corps, les Mexicains derrière leurs chariots, lesApaches essayant de les escalader.

Oroche, Baraja et Pedro Diaz, serrés les uns con-tre les autres, tantôt reculant pour éviter les lon-gues lances de leurs ennemis, tantôt se rapprochantet frappant à leur tour, s'animaient du geste et de lavoix et s'interrompaient pour jeter un coup d'oeil surleurchef. Nous avons dit que le bruit s'était Vague-ment répandu qu'il connaissait un des gîtes auri-fères les plus riches de l'état; la cupidité faisaitchez Oroche et chez Baraja l'office du dévoûment leplus enthousiaste.

- Caramba I s'écria Baraja, un homme possesseurd'un pareil secret devrait être invulnérable.

- Immortel I s'écria Oroche, ou ne mourir qu'a-près...

Un coup de macana (casse-tête) déchargé sur lecràne d'Oroche lui coupa la parole, et sans la soli-dité de son chapeau et le luxe de sa chevelure, c'enétait fait du gambusino. Il mesura rudement laterre.

Tandis qu'il essayait de se relever, encore toutétourdi, sou adversaire, entraîné par la violence ducoup, appuyait, pour se retenir, une main sur letimon qui le séparait. Diaz semparr. du bras de

vérité et vous obligerez un des héritiers Maillard ,qui a l'honneur d'être ,

Votre tout dévoué serviteur.PONS.

Nous n'avons aucune observation à ajouter à lalettre qui précède. Nous devons nous borner à établirla situation de l'affaire dont il s'agit, et à rappeleren quelques mots ce qui a été publié par notre jour-nal, depuis que cette question a été soulevée parnous.

Dans notre numéro du 28 septembre, nous écrivîmes un article pour signaler le mauvais effet que pro-luirait le maintien de l'ancienne rue de l'Orme-Sec,ayant son entrée par la nouvelle façade de la place,et nous exprimâmes la pensée, daprés des bruitsqui nous étaient parvenus, qu'il eût été possible ,en traitant à l'amiable avec les propriétaires du côtédroit de cette rue , d'acquérir les maisons dont ladémolition était indispensable pour préserver la bellegalerie couverte d'un défaut qu'il était de la dignitéde Toulouse d'éviter.

Depuis , nous avons reçu des propriétaires de lavieille rue de l'Orme-Sec quatre lettres différentes,qui sont venues changer en certitude les bruits quenous avions recueillis.

M. Vidai nous a d'abord fait connaltre ( Journalde Toulouse du 3 octobre 1851) que le 12 juin 1850,il avait offert de céder à la ville la partie de la maisonnécessaire à la suppression de l'ancienne rue del'Orme-Sec. Sa demande fut soumise au conseil dansla séance du 16 juin et nue commission fut nommée.Cette affaire en est restée là : M. V idal n'a point faitconnaîtredans sa lettre le prix qu'il demandait deson immeuble ; mais on ne peut douter que la villene se fût facilement mise d'accord avec lui, puisquedepuis il a vendu ce même immeuble à un simpleparticulier.

M. Margotin vint ensuite (Jotnnal de Toulouse du9 octobre) pour nous dire que M. le maire lui avaitproposé 17,000 f. de sa maison et que lui avait offertde la céder pour 18,000, ce qui établissait entre lespropositions de M. le maire et les exigences de M.Margotin une simple différence de 1,000 fr.

MM. Passerieu sont venus à leur tour (Journal deToulouse dit 18 octobre). Ces Messieurs avaient de-mandé de leur maison 18,000 fr. M. le maire leuren a offert 16,000 fr. Le désaccord entre ces proprié-taires et la ville n'était donc que de 2,000 fr.

Enfin voilà qu'aujourd'hui M. Ports, un des héri-tiers Maillard, vient nous faire connaître que lesnégociations pour l'achat par la ville de l'immeublelue cette succession possède rue de l'Orme-Sec, ontété poussées beaucoup pins loin encore. La ville fituneoffrede 15,000 fr. que la succession accepta; unacte de vente à M. le maire fut signé par les héritierset les choses en restèrent là.

Voici donc le résumé net et simple de cette affaire:les propriétaires des maisons à démolir sur le côtédroit de l'ancienne rue de l'Orme-Sec voulaient ven-dre à l'amiable; la ville voulait acheter; le désaccord

l'Indien, et, s'appuyant sur le moyeu de la roue,l'entraîna par une force irrésistible; le guerrierapache vida les arçons et tomba dans le camp. Maisil n'avait pas touché la terre que le poignard tran-chant du Mexicain avait presque séparé sa tête dutronc.

Désormais inutiles sur leur poste élevé, car lamêlée était si épaisse, que leurs coups auraient puêtre aussi funestes aux leurs qu'aux Apaches, lestiraillem'sétaient revenus se mêler aux combattants.

Dans l'angle du retranchement où ils se tenaient,don Estévan et Cuchillo n'avaient pas à soutenir uneattaque moins furieuse. Le premier, tout en songeantà sa défense personnelle, car, en pareil cas, un chefdoit être soldat, jetait un coup d'oeil sur toute laligne de retranchement; mais ce n'était qu'à grand'peine qu'il pouvait faire entendre, au milieu deshurlements qui assourdissaient les combattants, lesavis qu'il transmettait et les ordres qu'il donnait.Plus d'une fois un léger fusil à deux canons, de fa-brique anglaise, qu'il chargeait et déchargeait tourà tour avec autant de rapidité que d'adresse, écartade l'un des siens le couteau, la hache ou le casse-tête qui le menaçait. Les hurrahs, qui répondaientaux rugissements des Apaches, accueillaient la sûretéde son coup d'oell. Ii était en un mot, ce que lesaventurier; l'avaient vu depuis le commencement decette dangereuse campagne

, le chef qui pensait àtout dans le commandement et le soidatque rien n'ef-frayait dans l'action.

Accompagné de son cheval encore tout sellé, et quisuivait ses mouvements avec l'fntelligce , d'unépagneul, Cuchillo se tenait derri(re son chef, et leplus à l'écart possible, avec moins de bravoure quede prudence. Il semblait suivre d'un ceifsoucieuxles chances de l'attaque et de la défense, quand toutd'un coup il chancela sur ses jambes, recula commefrappé d'une blessure mortelle et fut tomber lourde-ment à quelque distance des chariots. Cet incidentpassa presque inaperçu au milieu de la mêlée, chacunI

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entre l'acquéreur et les vendeurs ne formait en to-talité qu'une somme de 3,000 fr., et pour une som-me aussi minime, la ville aurait renoncé à faire unsacquisition à laquelle se rattachait une question dela plus haute importance!

Nous espérons que cette affaire sera examinée avecune sérieuse attention par le conseil municipal qui,d'accord en cela avec toute la population, ne voudrapas que la belle façade à galerie couverte de notreplace da Capitole, soit gâtée et salie par un hideuxpassage.

91,-J. Buteur.

Un commencement d'incendie a eu lieu le 20 cou-rant, à 9 heures du soir, rue Cujas. Les soins lespompiers l'ont éteint pro apte vent sans accident.

Dans la matinée du 20 courant, un jeune enfabtest tombé d'un 3' étage, rue des Changes, il s'estgravement blessé.

Un vol de 40 fr. a été commis sur la place de laRépublique, au préjudice d'une femme de la cam-pagne. L'auteur de ce vol est encore inconnu.

On lit dans la République de TarbesNous apprenons à l'instant et d'une manière qui

malheureusement ne permet pas d'en douter, la mortde M. Alphonse Pic , procureur de la république àTarbes et membre du conseil général des Hautes-Pyrénées, qui s'est éteint dans l'après-midi de sa-medi , à Arceau.

Tout ce que nous dirions à sa louange, n'égaleraitjamais ses rares vertus et ses éminentes qualités ;toutes les larmes que pourront lui donner ses amisn'égaleront non plus jamais leurs justes regrets.

A peine âgé de trente ans, M. Pic avait déjà par-couru une longue carrière. Doué d'une intelligence.rare, d'une éloquence, d'une droiture de jugementet d'une élévation de pensées plus rares encore , lamort est venue briser une carrière brillante et unavenir de bonheur.

Il laisse dans le ceeur de tous ceux qui ont eu leonheur de le connaître, et principalement dans la

harquet de Taches qu'il dirigeait avec tant de dis-pt'nction, des souvenirs qui ne s'effaceront jamais,

Puissent-fis adoucir la trop juste douleur de safamille.... Hains.

CO1VIPLOT DE LTOIT.Conseil de révision permanent de la fie djvisiop

militaire.Présidence de M. Autoine-Victor DESROsTIES DE

BEAOLIEU, général de brigade.

Audience du 18 octobre.À midi l'audience est ouverte.Le public est bien plus nombreux qu'aux audien

avait assez de dangers à écarter de sa personne pourne songer qu'à soi.

._ C'est un lâche demoins, se contenta de direfroidement Arechiza qui avait suivi les manceuvresprudentes de Cuchillo, tandis que son cheval, ac-couru près de lui, ouvrait à l'aspect de son maîtredes naseaux épouvantés.

Pendant quelques instants, Cuchillo resta iulmo-bile, puis il souleva petità petit la tête pour jeter au-tour de lui un regard perçant dont sa mort, qui sem-blait prochaine, n'avait pas éleint la clairvoyance.Quelques secondes après, le bandit se releva sur sespieds comme un homme à qui l'agonie rend une lueurde force; puis, en apparence blessé à mort, la mainappuyée sur sa poitrine, semblant essayer d'y rete-nir la vie prête à s'en échapper, il fit quelques pasen chancelant, et s'affaissa doucement assez loin del'endroit où il était tombé pour la première fois,mais du côté opposé à l'attaque.

Son cheval le suivit et le flaira de nouveau. Alors,si tous les aventuriers n'eussent été trop pressés parleurs ennemis, ils eussent pu voir le bandit routerde nouveau sur lui-mérite, vers le point des retran-chements que les Indiens laissaient libre. Cela fait, iattendit encore, et enfin il se glissa sous les rouesdes chariots hors du camp.

Là, il se dressa sur ses jambes, aussi ferme qu'auxjours de sa vigueur. Un sourire de joie sombre erresur sa figure. L'obscurité et le tumulte favorisaientsa maneeuvre. Il délia doucement les chaînes defer de deux chariots, et ouvrit un passage. Le ban-dit siffla, et son cheval ne tarda pas à se glisser lui-même par l'ouverture. En un clin d'eeil il fut euselle, presque sans toucher l'étrier. Alors, après s'êtreun instant consulté, il mit l'éperon au flanc de l'ani-mal , qui partit comme un trait, et tous deux dispa-rurent dans les ténèbres.

Des deuxcôlés du retranchement , des cadavresjonchaient la terre. Les bûchers, à moitié consumés,éclairaient d'un reflet rougeàtreles scènes sanglantoa

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Page 2: POLITIQUE ET LITTÉRAIRE.images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1851/B315556101_JOUTOU_1851_10_23.pdf · place du Capitole se trouve conservé par deux ar-cades ouvertes; mais peu instruit,

OÙRNAL UL TOLLOUSE..-ces précédentes ; c'est à peine si on trouverait une Les plus belles marques sont offertes à 44 fr. par la

spéculation, et l'on trouve de bonnes farines nouvelseule place dans l'enceinte réservée.Le tribunal militaire de révision paraît fatigué de les 40 fr. On Iace difficilement les vieilles farineses a 0 r. On place r utilement les vieilles farines

la longueur de ces débats qui devaient, suivant les de 38 à 40 fr. avec toile. La marque D est encoreprobabjlités, durer trois jours au plus. Ils ne se ter-mineront pas CCUe semaine ; tout porte à le croire.

M. le président. - La séance est ouverte. M. lecommissaire du gouvernement a la parole pour laréplique.

L'organe du ministère public discute les troismoyens rapidement développés hier par M. I'ou-guier.

11 dit en substance que la loi ne prononce pas nul-lité, parce que des interlignes ne se rencontreraientpas dans la minute du jugement, et que la signaturedu juge et du greffer n'y aurait été apposée que tar-divement, il examine l'art. 36 de la loi de brumaire,et soutient qu'à peine y ferait-on l'application rigou-reuse d'une amende de 100 fr, contre le greffier et deprise à partie, mais non un motif de nullité. Enterminant sur ce point, le ministère public requiertcontre le greffier une amende de 100 fr.

Sur le treizième moyen, tiré de l'inobservationdes formalités tracées par la lot à l'égard descontumaces , il soutient que, suivant le droit cem-mun, le jugement de ces derniers ne peut retarderles débats concernant les accusés présents.

Le quatorzième moyen n'est pas plus fondé Eneffet , relativement à Bore) , on n'a pas approuvé lerenvoi en marge dans la séance ultérieure.

Me Nouguier (Henri) , avocat à la cour de cassa-tion , résume tous les moyens articulés par la dé-fense. Il a débuté ainsi

n Pourquoi avez-vous devant vous un avocat decassation 2 c'est que vous êtes un tribunal de cassa-tion , et ici tout est plus grave et plus solennel quedevant la cour régulatrice. En effet, suivant l'ar-ticle 77 de la loi du 27 ventôse an VIII , le tribunalde cassation ne stage que dans deux cas. Aux termesde l'arrêté du 16 vendémiaire an VI , le conseil derévision est appelé à connaître d'une sentence mili-taire dans cinq hypothèses.

Si faible au surplus que soit l'irrégularité signa-lée , elle doit suffire, car tout est de rigueur ici. Ilsemble que la sévérité des peines militaires ait pé-nétré dans le sanctuaire de la justice militaire.

A l'appui de la discussion, Me Nouguier n'indiqueaucun nouvel argument qui n'ait déjà été longue-ment discuté par l.1e Cazo.

Il est cinq heures.M. le président, après avoir entendu les dernières

observations de la défense : l'audience est renvoyéeà lundi 20 octobre. Ce jour, le conseil entendra denouveau la défense et le ministère public. Sa déci-sion pourra titre rendue dans la même journée.

NOUVELLES D'ESPAGNE.La promotion de sénateurs annoncée comprendra ,

dit-on, trente-cinq personnes. Dans le nombre, figu-rent les généraux Alcala, ÿan-Halen, Schelk et qua-tre autres ; un prélat, l'évêque de Jaen ; MM. Olivan,le comte de Ratanwso, le marquis de Moante, Cor-tazar, Davalillos et autres.

La nouvelle de la démission du ministère françaisa été accueillie par les journaux modérés de Madridavec un sentiment peu favorable aux résolutions duprésident de la République.

Les maures de la côte d'Afrique continuent à exer-cer contre les embarcations espagnoles des aces depiraterie. La goëlette la Jeune Hnailie a été récem-ment capturée , pour ainsi dire , sous le canon dela place de Melilla. Le gouvernement va, sans doute,prendre des mesures énergiques pour faire respecterte pavillon espagnol.

(iiémorial.) Patrick O'Quin.

PA$US , 19 octobre.La baisse a fait encore des progrès à la Halle-aux-

Blés. Les effortsde la boulangerie n'ont pu empêcherle pain de baisser de un centime par kilogrammepour la seconde quinzaine de novembre. Les déten-teurs (le vieilles farines trouvent difficilement desacheteurs, même en faisant d'assez forts samrtficas.

de cette lutte nocturne ; les hurlements d'ennemisacharnés, les détonations répétées, le sifflement desflèches se suivaient sans interruption. Les figure hi-deuses des cavaliers indiens empruntaient à la lueurdes feux un aspect plus hideux encore , puis dispa-raissaient dans les ténèbres sans qu'il fût possible decalculer leur nombre dans les intermittences de lu-mière et d'obscurité.

Cependant un des points des retranchements avaitfléchi sous des attaques sans cesse renouvelées. Mortsou blessés , les défenseurs de cet endroit de la lignede chariots avaienteédé à des ennemis qui semblaientà chaque instant sortir de terre plus nombreux etplus acharnés. Ce fut un instant d'horrible confusion,un pèle-mêle de corps entrelacés, que dominaient lespanaches des guerriers indiens et que fendaient lespoitrails de leurs chevaux. Bientôt, comme le flotqui se rejoint après s'être séparé, la ligne un instantdéfoncéé des aventuriers se reforma sur un grouped'Apaches qu'on vit bondir semblables à des bêtesfauves au milieu du camp.

Accourus du point qu'ils défendaient encore, Oro-che, Baraja et Pedro Diaz se trouvèrent face à faceavec leurs ennemis, sans que rien cette fois les enséparôt. Déchirés, souillés de sang et de poussière ,

les trois aventuriers venaient tenter un derniereffort.

Au milieu du groupe d'Indiens dont la lance et lecasse-tête tombaient indifféremment sur les chevaux,sur les mules effrayées et sur les hommes , un chefétait reconnaissable à sa haute taille, à la peinturede sa figure ,

à la vigueur de ses coups.C'était la seconde fois que le chef apache se ren-

conrtait face à face avec les blancs depuis le com-mencement de cette campagne. Son nom leur étaitc nnu.

- Ici, Diaz, - s'écria Baraja qui, après la chutede Benito, l'avait abandonné sur le champ de batailleoù ses services lui étaient désormaisinutiles, pour sejoindre à Oroche et à Pcdro Diaz , - à nous le Chat-

tenue a 46 fr.. On peut en définitive constater unebaisse de 1 fr. par sac sur les principales marques.

Le restant officiel a augmenté de nouveau, il dé-passe maintenant 84,000 quintaux métriques. Ilserait plus considérable si beaucoup de farines n'a-vaient pas été consignées à la Banque. Mais en de-hors du chiffre de 84 à 85,000 quintaux, il en estun autre qui se compose de farines vendues que l'ona fait sortir du restant à la vente, et qui demeurenten dépôt chez tes facteurs. Cependant cet effectif demarchandises a beaucoup diminué depuis un mois,par suite des expéditions de marchandises.

11 est probable, néanmoins, que sans la situationdifficile de la spéculation, la baisse des farines seraitarrêtée, car on signale de tous les côtés une reprise.sur les marchés étrangers. Il y avait la semaine der-nière, I shilling de hausse par quarter à Londres,au marché de Marklarre, et la hausse était encoreplus forte sur les autres marchésanglais Il est à dé-sirer que cette hausse continue en Angleterre, caraux prix actuels nos ports de mer ne peuvent faireaucune expédition. Le cours moyen du blé, pendantles six dernières semaines, n'était à Londres que de35 su. 7 d. par quarter, 14 fr. 85 cent. `par hec-toiitre.

A ce prix, l'Angleterre, loin de faire venir de nou-veaux blés, en exporte en Hollande et en Belgique,où les prix sont en hausse. Des avis de Cologne du6 octobre portent que, depuis quinze jours, le mar-ché aux céréales avait été plus agité qu'on ne l'avaitvu depuis longtemps. On avait obtenu des prix quin'avaient pas été pratiqués depuis 1847 48. Lahausse était le résultat de la mauvaise récolte du bléet de la maladie des pommes de terre. Lette eu-cons-tance explique pourquoi la Hollande et la Belgiqueont eu besoin de faire des achats de blé en Angle-terre. L'Allemagne du sud ne sème guère plus degrains que la quantité nécessaire à ses besoins, etcomme elle n'en reçoit pas ordinairernent des autrespays, elle est exposée à voir le prix s'élever considé-rablement lorsque la récolte vient à manquer commecette année.

Q uelqucs achats (le blés ont eu lieu également surnos marchés du Nord pour être expédiés en Allema-gne. Des achats de même nature soutiennent les prixélevés. A Strasbourg et dans toute l'Alsace, L'hecto-litre de froment vaut de 17 à 23 fr. I'hectolitre.

Ces nouvelles encourageantes ont produit peu d'ef-fet jusqu'à Fprésent à la halle de Paris et sur tous lesmarchés du rayon. Les départements sont aujour-d"bui classés pour les prix suivant leur productionet leurs besoins. L'an dernier les prix les plus éle-vés étaient ceux de nos côtes de l'Ouest et les plusbas ceux des provinces de l'Est.Cette année, c'est toutle contraire ; aussi les denrées du Centre et del'Ouest sont-elles dirigées sur Paris pour être de làexpédiées dans la Meuse, la Moselle, les Ardennes,le Haut et le Bas-Rhin. Dans tout le Midi, sur lesplaces de Lyon, de Marseille, de Montpellier et deBordeaux, les prix sont bas et les transactions sontcal mes.

Lejolivet.

Laide (Charles-Louis-Marie). - 6 Nohlemaire (Jo-seph Philippe Gustave). 7 Brosselin (Pierre-Gustave).

s Roman ( Eugène ). - 9 Lorieux ( Edrnond-Marie). - 10 Revel de Bretteville (G. -Alphonse.)

11 Mellad (Franç -Ernest). -12 Montgolfim' (P.-Louis.Adricn),-13 Laugaudin (Edme.Louis Joseph).

- 14 Lahougue (Castnuir-J. Jacques) - 15 Desma-

ces(Alphouse-Bernard-Félix). - 16 Larousse (Eugè-ne-Hyacinthe), - 17 Raymond (Léonard). -18Ve-signié (Louis-François-Octave). - 19 Fenoux (Vie-

. -20 Vaucheret(Victor-Etienne).

2t Bonnet (Jean-François). - 22 Arrould (Char-les). - 23 Mullot (Nicolas-Isidore). -- 24 Beaunis(Charles-Effile). 25 Vosseur (Victor-Paul). -26Lasvigues(Bernardin-DominiqueHenri).-27Four-tanier (Alcxandre-Exupère-Célestins. - 28 Bugnot(Jules Philippe-Hippolyte). - 29 Malbes (A). - 30Vidalin (F).

31 Vuillaume (J: A.-Kerkove-Ed.). - 32 Rovel(Joseph-J.). --33 Braulart (Jules-Clément). - 34 DeMiribel (Joseph). - 35 Fontaine (Lucien-Ange). --

36 Darquier (Louis.François-Paul). - 37 Massieu(François.Jacques-Dominique). - 38 Gobin (André-Michel).- 39 Gallon (Stéphane). - 40 Bertrand (E -

Nicolas).41 Lefebvre (Louis-Alexandre). - 42 De la Taille

(Irénée-Vincent-Charles-Marie). -43Foissac (Jac-ques-Marie-Auguste). - 44 La Marie (Pierre-Alfred).

45 Picard (Arsène). - 46 Demeaux (Henri). -47 Damourette (Jean-Pierre).- 48Segretain(Alexis-Léon). - 49 Glises (Louis-Marie-Baptiste). - 50

Pety (Henri-Edme).51 Verdin (Denis-René Claude-Hippolyte-Auguste).

- 52 Dewulf (Eugène-Edouar(1-Désiré). - 53 Prpon(Edmond). - 54 Berthot (Jean-Baptiste-Paul). - 55biugnier (Théodore-Marguerite). - 56 Greset (Eu-gène-Mathieu). - 57 Séard (Jules-Georges). - 58De Polignac (Charles-Ludovic-1larie). - 59 Dela-brousse (Auguste-Louis-Paul-Emile). - 60 Perreau(Charles Auguste).

61 Duréault (Jean-Marie-Ferdinand-Benjamin).-62 Moissenet (Vivant-Léon). - 63 Coulon (Emile).-64Terré (Edouard-Philippe).-65 Vuaflart (Léon-Edme). - 66 Corbin (Charles-Emile). - 67 Lanty(Chai-les-Xavier). - 68 Cheylus (Félix-Joseph). -69 Ducy (Jules-Auguste). - 70 Renouf-Dubreil (Au-guste )

71 Rémond (Nicolas-Antoine-Gustave). -72 Dheu(Nicolas-Victor). - 73 Doucet (Théophile). - 74 Du-plessis (,Jules). - 75 Biffe (François-Marie). - 76Macé (Eugène-Athanase). - 77 Vatonne (FrédéricJules). - 78 Bureau de Pusy (Octave-Gilbert).-79 Boeswillwald (Charles-Théodore). - 80 Soubrat(Paulin-Adolphe).

81 Bergeron (André Louis-Emile). - 82 De Rive(Ernest-Maximilien). - 83 Desouches (Hippolyte).- 84 Faivre (Ernest). - 85 Dufilhol (Edgard-Jules-Armand). - 86 Aubert (Léon-Alexandre). - 87Fontaine (Ernest). - 88. Geoffroy (Paul-Joseph). -89 Salvain (Auguste-Pierre).--90 Rodet (Jean-Isidore-Léon-Prosper). 91 Hellot (Marie-Alexandre). -92 Lestelle (Jean-Auguste). - 93 Chicoyneau deLavalette (Octave). -94 Crépin (Henri-Hippolyte).95 Bories (Alphonse-Pascal-Eugène).

-- Depuis dix mois environ, un mandat d'arrêtavait été envoyé dans toutes les directions contreun receveur des contributions d'un département duMidi, lequel avait disparu un beau jour, emportantles deniers de l'Etat. Ce personnage n'avait pu êtresaisi : il était passé à l'étranger, et parti pour laCalifornie. On désespérait de le revoir en Franco ,lorsque, hier matin, il est venu lui-même se décla-rer au procureur de la République de Lille et seconstituer prisonnier. Il va être conduit de brigadeen brigade Jusqu'à la ville où il doit purger sa contu-mace. (Liberté de Lille).

- En juin dernier , nous avons rapporté les cir-constances d'un drame épouvantable qui s'était dé-noué,-au mois d'avril précédent, sur la côte deSumatra, à bord d'un navire italien, la Clémentine.Une dizaine de Malais, montant trois embarcations,avaient accosté, au milieu de la nuit, ce bâtiment,mouillé sur la rade de Kola-Honan , et avaient pro-

--- On lit dans la PatrieL'Indépendance tcl ye annonce. dans ses corres-

pondances de Paris , que le président de la Républi-que a écrit avant-hier , dans la soirée , à M. leministre de l'intérieur pour lui exprimer le regretqu'il éprouvait de la nature des attaques dont ilétait l'objet de la part du Constitutionnel dans lenuméro du matin. D'après nos propres informations,nous savons que l'Indépendance belge a été bien ren-seignée.

Liste par ordre de mérite ries élèves nommés à i'Hcolepolytechnique, par décision ministérielle du 16 octo-bre 1851, d'après le classement du jury d'admis-sion.

1. MM. Lerouxeau de Saint-Dridan (Louis-Marie).2 Binse (Florimond-Emile). - 3 Barbe (Paul-

Albert), - 4 Vincent (Marie-Antoine-Félix). - 5

Pard.Au nom de Diaz, dont la renommée était venue

jusqu'à lui, le chef indien chercha du regard celuiqui ie portait. Les yeux du guerrier sauvage sem-blaient lancer des flammes, et il ramenait en arrièresa lance prêle à frapper Diaz accouru à la voix deBaraja, quand un coup de couteau d'Orocbe entamales jarrets de son cheval. L'indien, porté à terre perla chute de sa monture, laissa tomber la lance qu'iltenait; Diaz s'en empara, et tandis que l'Apache serelevait sur un genou en dégainant un coutelas Tran-chant, la pointe de l'arme échappée à sa main, s'en-fonça dans sa poitrine nue, et sortit toute sanglanteentre ses épaules. Frappé à mort, l'Indien ne laissasortir aucun cri de sa bouche, ses yeux ne perdi-rent rien de leur expression de menace hautaine ;un seul désir se peignait sur ses traits déjà décoraposés.

- Le Chat-Pard a la vie dure, dit-il, et, d'unemain à Iaquelle la mort prochaine n'ôtait encore riende sa vigueur, le chef indien serra fortement le boisde la lance toujours maintenue par Diaz.

Une lutte suprême s'engagea. A chaque effort del'Apache pour attirer vers lui sou ennemi et l'enve-lopper d'une dernière et mortelle étreinte, le fer del'arme traçait plus avant, à travers ses entrailles,son chemin sanglant. Mais bientôt les forces lui man-quèrent et violemment arrachée de son cmps, lalance revint toute rouge de sang aux mains de Diaz;l'indien s'affaissa sur lui-même, jeta sur son ennemiun regard de défi et ne bougea plus.

Leur chef tombé sous les coups de Pedro Diaz, lesautres Apaches ne tardèrent pas à éprouver le mêmesort, tandis que leurs compagnons essayaient vaine-ment de forcer une seconde fois la ligue des chariotsentrelacés. Victimes de leur témérité, les guerriersindiens sans songerà demander une merci qu'ils nesavent jamais accorder, étaient morts comme L urchef, morts comme ils devaient mourir, la face tour-née vers l'ennemi, entourés de cadavres qui les

avaient précédés dans le grand voyage à la terre desEsprits.

Des sauvages engagés dans le camp, un seul étaitresté debout. Pendant une minute, il promena au-tour de lui, ses yeux ardents comme ceux du tigrecerné par les chasseurs. Loin de chercher à dissidnuter sa présence, l'Indien poussa de nouveau son cride guerre; mais ce cri se confondit avec ceux quidéchiraient au-dehors les échos de la plaine. Alors,profitant d'un moment de confusion pendant lequelles aventuriers attaqués au-dehors laissaient presquelibre la brèche ouverte dans l'enceinte du camp, l'A-pache la fit franchir à son cheval et se retrouva par-mi les siens.

Pedro Diaz, seul peut-être dans le camp, avaitaperçu l'Indien qui, échappé au massacre des siens,s'était élancé hors des retranchements. C'était uneproie qu'il regrettait, et l'implacable ennemi des In-diens avait coutume de ne pas se consumer en cegrecs stériles.

L'aventurier s'était élancé sur le cheval de ba-taille qu'il tenait de la munificence de don AgustinPena. A sa main gauche était suspendue par la dra-gonne une longue et large épée de Tolède, avec lafière devise espagnole

No la saques sin raton,No la embaines sin hionor (1),et dont la lame était rougie de sang. De sa maindroite, étendue au-dessus de ses yeux, il se faisaitcomme un abat-jour contre la lumière du feu, etjetait devant lui un regard qui essayait de percerl'obscurité lointaine. Tout d'un coup, il aperçut àl'extrémité de la zone lumineuse que projetaientencore les foyers près de s'éteindre, un cavalier in-dieu.

C'était l'homme que cherchait Diaz. L'Indien fai-sait décrire avec fureur à son cheval mille évolutions

(1) Ne la tire pas sans motif,Ne la rengaine pas sans honneur.

posé au capitaine de lui vendre une partie de poivre. i

Le malheureux capitaine , rassuré par leur petitnombre, leur avait permis de monter à bord . mais ,au moment où il leur comptait le prix de la mar-chandise , il reçut un coup qui l'étendit mort. Lesecond et le lieutenant eurent le même sort .L'équipage courait aux armes , quaud d'autresMalais, qui ciment cachés dans les sacs de poivre,parurent tout à coup, au nombre de plus d'une cen-taine, et les marins de la Clémentine , hors d'état deleur résister, durent chercher leur salut dans lesembarcations, et réussirent à s'échapper, après avoireu trois des leurs blessés. Mais, lorsqu'ils revinrenten force, les pirates étaient déjà partis, emportant22 mille piastres et tout ce qui se trouvait de pré-cieux à bod. La Clémentine fut envoyée à la Réunion

,sous le commandement du lieutenant de la Nantaise, .-

lcapitaine Leroy. - P usieurs attentats semblablesavaient eu lieu à la même époque dans ces parages.

L'honneur de poursuivre la réparation de ces ac-tes de brigandage était ré_ervé à notre marine na-tionale ; c'est ce qui ressort d'une correspondancede Sumatra , en date du 15 août , que nous avonsreçue par la malle de l'Inde.

Nous y lisons que le vapeur de guerre le Cassinj, ien route pour la station de la Chine , était arrivé le10 août à Sumatra. Peu de temps avant son arrivéedans ce port , le commandant , M. Robinet de Plas,s'était arrêté sur la côte nord-ouest pour obtenir sa-tisfaction des assassinats commis à bord de la Clé-mentine , et réclamer la restitution de l'argent volé.

En débarquant à Daia , lieu où le crime avait étéperpétré, le commandant du Cassini commença pardétruire , sans rencontrer de résistance , les petitsforts qui , dans ce pays, passaient pour des citadellesinexpugnables, dans le double but de détruire laconfiance que ces ouvrages inspiraient aux Malais

,et de relever le prestige de la puissance européenne.

De Daïa, le Cassini se rendit à Pulho-Rhfo, où l'ecommandant fut informé que le sultan d'Acheen étaitseul en position, par les forces dont il disposait, des'emparer du Rajah qui avait commis le crime et deses complices. M. de Plas se transporta, en raison deces renseignements, à Acheen, et finit par obtenir duSultan la promesse écrite qu'il userait de tous lesmoyens à sa disposition pour faire restituer l'argent tet punir les coupables.

Dans les pourparlers qui eurent lieu à Acheen, lesultan ayant exprimé sa surprise de ce que la Franceprenait à cour de venger un attentat commis contrele pavillon napolitain, le commandant français s'ef-força de lui faire comprendre qu'il s'agissait d'unequestion de justice et d'humanité, et que toutes lespuissances chrétiennes étaient moralement obligéesde se prêter un mutuel appui pour la répression de ,

crimes du genre de celui qui avait été commis àDaia. Enfin, il s'attacha à démontrer au sultan que r

le commerce du poivre, sur cette côte, aurait gran-dement à souffrir, si l'argent volé n'était pas restitué, I

et les coupables exemplairement châtiés, attendu que ece serait seulement ainsi qu'on donnerait aux trafitans des garanties de sécurité, sans lesquelles ils ne .tarderaient pas à déserter la côte nord-ouest.

1

Le sultan avait paru frappé de ces considérations, _

et s'était montré disposé à agir vigoureusement pourétablir son autorité sur des bases solides, dans toute

i

cette partie de la côte de Sumatra. Il y a donc Iiettd'espérer que prochainement les pavillons étrangersjouiront dans ces parages d'une protection qui leur ,a fait défaut jusqu'ici. Le mérite de cette situation l .

reviendra tout entier à la fermeté intelligente del'honorable commandant du Cassini.

(Journal du Havre).

(Correspondance particulière.)PASrs, 20 octobre.

Le 3 0/o au compr, 55r 60 55r 75 55r 60, fin et, 55r 75Le 5 o o au compr, 90 30 90r 55 90' 25, fin cc, 90 50Les actions de la Banque, 2,090 fr.Le 3 °/o Espagnol, 38 1/1.Dette intérieure, 35 3/8.

La combinaison Billault, qui semblait hier avoir; :- -

diverses, en poussant des hurlements de défi,L'aventurier se rappela cette phrase de l'hacendero

;

à propos du cheval qu'il lui avait donné : a L'IndienMque vous poursuivrez devra être monté sur les ailesrdu vent si vous ne l'atteignez pas, quelque avance

qu'il ait sur vous , e et il résolut d'en faire l'épreuve.Le noble animal, excité par l'éperon, franchit les

jretranchements renversés par les Indiens, et en unclin d'ail les deux chevaux et les cavaliers étaientcôte à côte. L'Indien brandissait son casse tête , leblanc pointait contre lui sa lame rougie. Ce fut ,pendant quelques secondes, une lutte merveilleused'intrépidité et de prouesses équestres. L'un et l'au-tre soutenaient la réputation des Mexicains et des

JIndiens , qui sont les premiers cavaliers du monde ila hache de l'Apache fit voler en éclat l'épée du Mexitain. Les deux cavaliers se prirent alors corps àcorps pour essayer de s'enlever mutuellement de leurselle ; mais tous deux semblaient ne faire qu'un avecle cheval qu'ils montaient.

Enfin , Diaz put se dégager de l'étreinte de sonennemi. Il fit reculer son cheval sans cesser de faireface lui-même à l'Indien; puis, quand il en fut àquelques pas, il fit cabrer son cheval si furieusement I

de deux coups d'éperons, que l'animal sembla pla-ner un instant au-dessus du groupe de l'Indien etde sa monture. Au môme moment le Mexicain levala jambe droite sans que son pied lâchât l'étrier, etd'un coup de cet étrier de bois, large, pesant, cercléde fer, il brisa le crâne de l'Indien , que son chevalemporta mort et non désarçonné.

Ce dernier et magnifique exploit fut comme la findu combat, qui durait depuis si longtemps. Quel-

flèches volèrent sans l'atteindre autour de Diaz,que ses compagnons reçurent'avec des hurlernentsdejoie qui ne le cédaient pas, en modulations sauva-ges , à ceux des Apaches.

Gabriel FERRY.

(La suite au prochain numéro).

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Page 3: POLITIQUE ET LITTÉRAIRE.images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1851/B315556101_JOUTOU_1851_10_23.pdf · place du Capitole se trouve conservé par deux ar-cades ouvertes; mais peu instruit,

JOURNAL i)E TOULOUSE

quelques chances de réussite, est définitivement aban-donnée. C'est, à ce qu'on assure, hier soir à 7 heuresetà la suite d'une longue conférence, que M. Billaulta déclaré au président de la République qu'il ne pou-vait accepter la tâche de composer un cabinet. Dans

cessé de patrouiller de minuit à cinq heures dumatin.

Dans la salle des conférencesoù il y a de véritableséances à huis clos, on causait aujourd'hui avec beau-

coup d'animation d'un article du Cons?itutionnel, où

la majorité parlementaire est attaquée avec beaucoup

de hardiesse par M. Granier de Cassagnac ;M Baze

a plus d'une fois prononcé ces mots : c'est intoléra-ble! c'est intolérable!... 11 faut que l'Assemblée sefasse respecter.

On reparle des élections générales de la garde na-tionale pour le 25 du mois prochain. La démolitiondes maisons voisines du Palais-Royal et du Louvre

a décapité la première légion de Paris. Les Pe, 2°et 3e compagnies n'existent plus , et la réorganisa-tian sera plus longue dans cette légion, à cause decet incident.

H. Ferrier.

On remarque un peu moins d'assurance dans lelangage de M. de Girardm. On le dit un peu décon-certé, à la fois par les résistaces du Siècle et du 11'atio-nal et par l'attitude du président. Il continuenéanmoins à faire contre mauvaise fortune beaucoupd'alinéas.

Aucune nouvelle sérieuse n'a circulé aujourd'huià la salle des conférences; cependant M. Billault re-vient de nouveau sur le tapis, il avait arrêté uneplace pour partir ce matin; un message de l'Élysée adans la nuit changé ses desseins; il s'est rendu au-jourd'hui auprès du Président. On assure que M.Billault a demandé de disposer souverainement duministère de l'intérieur, de la préfecture de police etde la préfecture de la Seine, et de tout ce qui s'y fe-rait. IL demanderait ég..lernent l'élcignement del'entourage élyséen. On ne dit pas comment toutes cesprétentions étaient accuiellies. Les noms du généralSaint-Arnaud et de N. Ducos étaient toujours pro-nonces.

la journée, les choses semblaient assez avancées pour.qu'on ait songé à entamer des négociations avec quel-ques-uns des hommes politiques auxquels des porte-feuilles étaient destinés ; mais la résolution formelle-ment exprimée par M. Billauit de s'abstenir, a faitcesser toutes les démarches.

On est d'accord aujourd'hui généralement pourpenser que la crise ministérielle aboutira tout sim-plement à un replâtrage. MM. Fould et Rouher nequittent pas l'Elysée, et ils s'occupent, dit-on, deleur côté, de la formation d'un cabinet. L'abrogationcomplète de la loi du 31 mai est mise en question àl'Élysée, et l'on parle de modifications qui permet-traient à la majorité de se rallier à la politique dugou-vernement.

On assure également que le Message du présidentde la République ne sera pas présenté à l'Assembléetel qu'il a été rédigé. Des paragraphes entiers se-raient supprimés, et ceux surtout qui ont trait auxintrigues des vieux partis.

Nous sommes encore loin d'une solution satisfai-sante. Quelques représentants qui ont accès habi-tuellement à l'Elysée annonçaient que le présidentde la République ne semblait pas fort pressé de re-constituer un nouveau cabinet, et qu'avant de sedécider, ii était résolu à interroger toutes les opinionsqui séparent les partis extrêmes.

Paul Chareau.

On lit dans le Moniteur Parisien , nouvel organede l'Elvsée

De la formation du nouveau cabinet.Le Président est responsable.La lettre et l'esprit de la Constitution le veulent

ainsi.Le Président est placé au-dessus et en dehors des

partis, pour diriger la politique générale; il choisitdes ministres, pour dépêcher les affaires particuliè-res de chaque département.

Les ministres n'ont qu'une responsabilité relative,comme tout mandataire vis-à-vis de son mandant.

Donner aux ministres une part de responsabilitéabsolue , ce serait les détourner de leur mission, lesforcer à chercher ailleurs que près de l'autorité dontils relèvent , l'appui, l'approbation dont ils ont be-soin.

En plaçant les ministres sous le coup d'une dou-ble responsabilité, on en ferait des instruments derivalité, de jalousie, de dissentiment entre les deuxgrands pouvoirs de l'Etat.

Encore une fois, au sommet du gouvernement, lePrésident est responsable , l'Assemblée nationalecontrôle sa conduite; les ministres sont justiciablesde celui qui porte la responsabilité de leurs actes.

Tel est, en résumé, le mécanisme de la Consti-tution.

Admettons maintenant que M. le président de laRépublique ait composé son nouveau cabinet de lamanière suivante

MM. Billault, affaires étrangères;Général Bourjolly, guerre;Peauger, intérieur;Benoît Fould, finances;Paul Séguin, travaux publics;Lavallée, commerce;Royer, justice;Amiral Parceval, marine;Giraud, instruction publique.

Que , de plus , M. Delmas remplace M. Cartier àla préfecture de police , et que M. Daru soit nommépréfet de la Seine.

Les intérêts de la nation sont remis alors auxmainsd'hommes aussi honorables qu'expérimentés.

Le président poursuit seul l'accomplissement de samission vraiment providentiel e.

Parmi les cent ambitions parlementaires qui pré-tendent au choix du prince Louis-Napoléon , au-cune ne peut songer à se plaindre, et l'Assem-blée nationale tout entière applaudit à la sagessedu président de la république , qui , en évitant dedonner une préférence dangereuse dans la situationactuelle des partis, montre clairement qu'il n'a vouluqu'une chose : faire les affaires de la France.

E. Berry.

(Autre correspondance. )

On assure que plusieurs représentants appartenantau parti modéré se proposent de donner leur démis-sion. On ne tonnait pas bien les motifs de cette déter-mination qui parait aujourd'hui certaine.

Aujourd'hui, dans la salle des conférences, où ungrand nombre de représentants étaient réunis, ons'entretenait, comme ces jours derniers, de la criseministérielle. On assurait que les négociations avecNl. Billault étaient définitivement rompues, et onparlait d'un replâtrage ministériel. Toutefois , oncroyait que rien ne serait décidé avant la fin du moiset que, dans tous les cas, MM. Faucher et Baroche nerentreraient pas. On devait sonder, disait-on, les chefsles plus influents de la majorité sur leurs intentionsdéfinitives au sujetde la loi du 31 mai.

Lejolivet.

(!autre correspondance.)

Ce matin, M. Billault qui avait été appelé uneseconde

fois, est encore mis de côté. On parle d'un

ministèrequi serait presqu'exclusivement composé

d'hommes extra-parlementaires. Le général Bour-

jolly seraità la guerre, M. Th, Ducos à la marine,

_lSchneide' au commerce, ii. de loyer à la justice,

I1. Giraud à l'inseructron publique, M. Peauger à

l'intérieur, etc.,

On parled'une revue très prochaine où,les scènes

qui amen lieu lors de l'arrivéeruddulrégi m sur u

M.

de Gardarens-de Bois-e, se

plus grande échelle; cette nuit, des patrouilles très

uembreuses ont eu lieu; la garde nationale n'a pas

Baillet.

(Autre correspondance.)Il parait certain que les ambassadeurs de trois

puissances étrangères ont exposé personnellement àM. le président de la République les dangers qu'il yaurait pour la Fiance et pour l'Europe, à ce que lepouvoir exécutif se séparât de la politique des ancienpartis monarchiques. Le prince-Président auraitprotesté de son attachement à l'ordre et à la paix.

On dit que M. Berryer, consulté par ses collèguessur la conduite que devait suivre la commission depermanence aurait répondu qu'il fallait attendrepour se décider, que le nouveau ministère fûtnommé.

Quelques ex-constituants disent que le candidatdu gouvernement à l'élection pour Paris, sera le mi-nistre qui présentera à l'Assemblée le rappel de laloi du 31 mai. Cela confirme ce qui a été dit sur lacandidature de M. Billault.

La Montagne n'a pas grand peine à obtenir desruasses le calme le plus complet. Hier au soir ,dimanche , dans tous les faubourgs et les quartiersouvriers de Paris , on ne constatait qu'un complèteindifférence pour la politique. Ce qui préoccupe lestravailleurs, c'est l'appréhension du chômage pourcet hiver.

Tous les ministres démissionnaires doivent dînermercredi prochain chez M. le président de la Répu-blique. Il serait question de faire quelques tentativespour décider plusieurs ministres, entre autres M.Fould, à faire partie de la reconstitution ministé-rielle. -

M. Bain, procureur de la République à Saint- de l'eau. Coutelle réussit dans son travail, et aprèsAmand, et membre du conseil général du Cher, dont plusieurs opérations, il fut en état de répondre atx

duite pendant les troubles qui viennent d'agiter sonarrondissement, a reçu la récompense de son dévoù-ment et de son énergie; il est nommé chevalier dela légion d'honneur.

Le bruit répandu à Paris, sur la foi d'un journaldu soir, que l'honorable général Rapatel, colonel dela 2e légion et représentant de la Seine, était mort,n'était, grâce à Dieu, qu'un faux bruit. Le généralest rétabli de l'indisposition qui le tenait au lit etn'a pas, que nous sachions, l'intention de priver leparti conservateur de ses bons et loyaux services. -I

On lit dans l'Indépendance belge de ce matin lesrenseigneurents suivants dont nous pouvons confir-mer l'exactitude

G Les préfets n'ontpu se défendre de vives inquié-tudes sur ce que peut produire de fâcheux, pour lebien public, l'agitation générale que cause l'interrè-gne ministériel. Plusieurs de ces magistrats se sontempressés de demander des instructions au gouver-nemen', sur la direction quils doivent suivre à l'a-venir. D'autres ont envoyé leur démission au minis-tre de l'intérieur, qui n'a point voulu les accepter.Dans cette situation , le ministre a compris que laconscience publique avait besoin cfétre rassurée ,sous peine de voir les rouages administratifs s'arrê-ter. Il a donc adressé hier aux fonctionnaires qui dé-pendent de son département une circulaire dont l'und'eux a bien voulu me faire connaître la substance.

u Soyez convaincus, dit le ministre de l'intérieur,que le gouvernement est déterminé à comprimeravec fermeté les tentatives de désordre partout oùelles se manifesteront. L'autorité maintiendra l'em-pire des lois, aidée par la vigilance des fonctionnaireset la fidélité de l'armée. u Après avoir payé un justetribut d'éloges aux fonctionnaires du Cher et de laNièvre qui ont su dernièrement réprimer des tenta-tives coupables , il ajoute

u Les difficultés qui s'élèvent , au point de vuepolitique , dans les régions du pouvoir, ne doiventdonc pas influer sur la marche que vous aurez àsuivre, ni sur l'attitude que vous pouvez avoir àprendre en présence de la révolte. Rien n'est changéaux principes qui servent de bannière â l'ordre so-cial. Réprimez énergiquement les désordres avectous les moyens que la loi autorise , s'ils se mani-festaient dans le département que vous administrez.Il n'y a aucun motif de perdre confiance , au con-traire il y a partout obligation de redoubler de zèleet de courage. Aujourd'hui comme par le passé , legouvernement compte sur vous. »

Ou m'assure que ce noble langage a reçu la com-plète approbation de M. le président de la Républi-que.

Plusieurs raffineurs de Paris viennent de signalerà l'Académie des sciences une maladie du sucre quiaffecte ce produit, alors qu'il est cristallisé. Cettemaladie est oecasionée par un cryptogane ou petitchampignon microscopique qui s'établit à la surfacedes cristaux de sucre.

Guerard.

- On lit dans le Courrier d'AthènesNos mers viennent enfin d'être purgées des pirates

qui les infestaient depuis si longtemps. Le redoutableNegros et ses compagnons ont cessé d'exister. C'estaux soins infatigables de la marine française, c'està l'intervention aussi empressée qu'intelligente deM. Forth-Rouen, ministre de France, que la Grècedoit cet heureux résultat.

Depuis près de sept mois, l'amiral commandantla division française au Pirée avait donné mission aubrick le Fabert , commandé par M. Pichon , officierfort distingué, de poursuivre le pirate Negros. D ya près de quatre mois le commandant français futsur le point de le prendre à Nicaria , où il l'avaitacculé ; mais, par suite de fausses mesures de l'au-torité de Samos , Négros put s'échapper. Des ordresfurent réclamés et donnés en conséquence par laPorte , et M. Pichon put commencer une nouvellecroisière dans les premiers jours de septembre. Versle 16 , il se mit sur la trace de Négros dans les îlesméridionales de l'archipel des Sporades. Il l'a tra-qué successivement d'île en île et il a fini par l'enve-lopper, à l'aide de ses embarcations, dans la grandeForni , située entre Nicaria et-Samos. Le gouverneurturc de cette île, prévenu, a envoyé quinze Alba-nais, commandé par un jeune officier plein de résolu-tion, B1. Thémistocles. Cette troupe parvint àjoindreNegros au moment où, avec trois compagnons, ilétait monté sur une élévation , d'où il observait lesembarcations françaises. Se voyant découvert , ilcoucha en joue l'oflicier albanais'; mais l'amorceseule partit, et les soldats de Thémistocles ayantfait une décharge, Négros tomba percé de trois bal-les , et ses trois compagnons furent également tués.

Le commandant Pichon, pour rendre la fuite deNégros impossible, avait eu soin de faire occupertoutes les embarcations du pays. Les oreilles des qua-tre pirates ont été offertes à M. Pichon qui a rappor-té, dit-on, le cachetde la douane de Zéa, que Né-gros avait sur lui au moment de sa mort. Nous nesaurions donner assez d'éloges à l'activitéet à la pré-voyance dont ce brave et digne officier a fait preuveen cette occasion.

La combinaison ministérielle, mise en avant, hiersoir, par le Moniteur parisien, a été aujourd'huil'objet de toutes les conversations de la Bourse. Ellene paraissait pas plus invraisemblable que toutes lesautres listes, quoique certains noms, assez dispara-tes, tels que ceux de MM. Peauger (républicain ho-napartiste presque rouge), et Giraud (catholique etmonarchiste) s'y trouvent réunis; mais dans les cir-constances présentes, on s'attend à tout: l'imprévun'a rien qui étonne, et les nouvelles les plus excen-triques paraissent à peine étranges.

A. Leymarie.

M. Dupin, président de l'Assemblée nationale, estde retour à Paris depuis ce matin.

Depuis deux jours un grand nombre de représen-tants de toutes nuances sont arrivés à Paris. Cematin on en comptait plus dequatre centsqui s'é-taient présentés à la questure.

Hier, dimanche, pendant la séance de la commis-sion de prorogation, on en remarquait un grandnombre et divisés par groupes dans la salle des Pas-Perdus du palais législatif, qui se livraient à desconversations très animées sur les effets causés par lacrise ministérielle.

Dans la matinée, lord Normanby, ambassadeurd'Angleterre, après avoir reçu des dépêches de songouvernement, s'est rendu au ministère des affairesétann gères.

Le président de la République ne reviendra habi-ter le palais de l'Elysée que le 28 de ce mois. Jus-que-là, M Louis-Napoléon Bonaparte restera a Saint-Cloud.

Aujourd'hui, à midi, plusieurs régiments d'infan-terie de ligne, notamment ceux arrivés tout récem-ment à Paris pour y tenir garnison, sont partis avecarmes et bagages sous le comrnandemeut de leursgénéraux de brigade, sous diverses directions desenvirons, pour faire des promenades militaires.

Garcin.Plusieurs journaux ont annoncé que M. le préfet

de police était parti pour Sens avec sa famille. Cesjournaux sont r>3al informés. M. le préfet de policen'a pas quitté Paris, et il n'a pas cessé un seulinstant de veiller, comme par le passé, à la sûretéde la capitale et au maintien de l'ordre.

Amédée de Césena.

Aérostation militaire.

Nous empruntons à un livre, dont nous avonsrendu compte : Exposition et histoire rles principalesdécouvertes scientifiques modernes, les pages suivan-tes, qui prouvent que ce n'est pas de nos jours seu-lement qu'on s'est préoccupé de la découverte deMontgolfier et qu'on a songé a l'utiliser. Monge, Bertholet, Guyton-Morveau et Fourcroy, génies émi-nents autant qu'esprits élevés, avaient proposé aucomité de Salut public d'employer les aérostatscomme moyen d'observation dans les armées, et leurproposition avait été accueillie. Coutelle fut chargédes premiers essais à faire pour la production. del'hydrogène en grand, au moyen de la décomposition

a La commission, dit l'historien des déeouver"s"scientifiques, fut satisfaite de ce résultat, et, (1ès ie

lendemain, Coutelle reçut l'ordre de partir pour la

Belgique, et d'aller soumettre au général Jourdanla proposition d'appliquer les aérostats au service do

Sour armée.Le général Jourdan venait de prendre le comman-

demeut des deux armées de la Moselle et de L Som-bre, fortes de cent mille hommes, et qui, sous i nom

'Ed'armée deSanrbre et-}Ieuse, envahissait la

que. Coutelle partit dans l'intention de rejoir.-legénéral à Maubeuge, occupé, en ce moment, par neJtroupes et bloqué par les Autrichiens.

Lorsqu'il arriva à Maubeoge, l'armée 'venait ((0quitter ses quartiers ; elle était à six lieues de là,auvillagedeBeaumont. Coutellerepautit: il fit Si

lieues à franc étrier et arriva à Beaumont cou, i t deboue. Il fut arrêté aux avant-postes et amené devantle représentant Duquesnoy, commissaire de la Con-vention à l'armée du Nord.

Duquesnoy était l'ami et le rival de Joseph Lebon,et il exerçait à l'armée du Nord cet étrange eiSctdes commissaires de la Convention, qui consieo.;- àmener les soldats au feu et à forcer les générant. àvaincre sous la menace de la guillotine, 'riueCoutelle lui fut amené, Duquesnoy était O t?.gieo.II ne comprit rien à l'ordre du Comité de salut pu-blic.

- Un ballon, dit-il, un ballon dans le camp...Vous m'avez tout l'air d'un suspect; je vars com-mencer par vous faire fusiller.

On réussit cependant à faire entendre raison auterrible commissaire, qui renvoya Coutelle au gét,é-ral Jourdan. Celui-ci accueillit avec empressc;,rentl'idée de faire servir les aérostats aux reconnaissan-ces extérieures ;. mais l'ennemi était à une lieue deBeaumont ; d'un moment à l'autre il pouvait atta-quer, et le temps ne permettait d'entreprendre aucunessai. Coutelle revint à Paris pour' y transmettral'assentiment du général.

La commission décida dès lors de continuer etd'étendre les expériences. On adjoignit à Coutelle lephysicien Conté, pour l'aider dans ses travaux, et oc.les installa dans le château et les jardins de Seu-don. Coutelle se procura un aérostat capable d'eule-ver deux personnes; on construisit un nouveau four-neau dans lequel on plaça ses tuyaux de fonte : cestuyaux, longsede trois mètres et de trois décimètresde diamètre, étaient remplis chacun de deux centskilogrammes de rognures de fer que l'on foulait àl'aide du mouton pour les faire pénétrer dans letube. Le gaz fut ainsi obtenu facilement et en grandeabondance.

Tout étant disposé, on put se livrer aux expériences définitives de l'emploi des ballons dans les re-connaissances extérieures. Coutelle y procéda enprésence de Guyton, de iionge et de Fourcroy. IIs'éleva à diverses reprisesà une hauteur de cinq centcinquante mètres dans le ballon retenu captif. Deuxcordes étaient attachées à la circonférence du ballon;dix hommes placés à terre les retenaient. On constatade cette uranière que l'on pouvait embrasser un es-pace fort étendu et reconnaître très nettement lesobjets soit à la vue simple, soit avec une lunetted'approche; on étudia en même temps les moyensde transmettre les avis aux personnes restées àterre.

Tous ce, essais eurent un résultat satisfaisant. Onreconnut toutefois que par les grands vents il seraitdifficile de se livrer à des observations de ce genre,à cause des violentes oscillations et du balancementcontinuel que le vent imprime à la machine. Uneseconde difficulté plus grave encore, c'était de main-tenir le ballon en équilibre à la même hauteur; desrafales de vent, parties des régions supérieures, lerepoussaient souvent vers la terre. Aucun moyenefficace ne put être opposé à cette action fâcheuse,qui fut plus tard ['obstacle le plussérieux à la prati-que de l'aérostation militaire.

Peu de jours après, Coutelle reçut du gouverne-ment l'ordre d'organiser une compagnie d'aérostiers,composée de trente hommes, y compris un lieute-nant, un sous-lieutenant et des sous-officiers. On luiremit le brevet de capitaine commandant les aéros-tiers dans l'aune de l'artillerie, et il fut attaché àl'état-major général. Il reçut, en même temps, l'or-dre de se rendre dans le plus bref délai à ]1Iaubeugooù l'armée venait de rentrer. Il dirigea sur cetteplace les soldats qui devaient former sa compagnie,et partit aussitôt, emmenant avec lui son lieute-nant.

Arrivé à Maub mage, son premier soin fut de cher-cher un emplacement, de construire son fourneaupour la préparation du gaz, de faire les provisions drcombustibles nécessaires, et de tout disposer en at-tendant l'arrivée de l'aérostat et des équipages qu.'ilavait expédiés de Meudon.

Cependant les différents corps de l'armée ne sa-vaient de quel ceil regarder les soldats de la com-pagnie de Coutelle , qui n'étaient pas encore portéssur l'état militaire, et dont le service ne leur étaitpas connu. On murmurait sur leur passage quelquespropos désobligeants. Coutelle s'aperçut de cette im-pression. Il alla trouver le général à Maubeuge , etlui demanda d'emmener sa compagnie à la premièreaffaire hors de la place.

Une sertie était précisément ordonnée pour le len-demain contre les Autrichiens retranchés à une por-tée de canon. La petite troupe de Coutelle fut em-ployée à culte attaque. Deux hommes furent griè-vement blessés ; le sous-lieutenant reput une ballemorte dans la poitrine. Ils rentrèrent dans la placeau rang des soldats de l'armée.

Peu de jours après , les équipages étant arrivés ,Coutelle put mettre le feu à son fourneau et procéderà la préparation du gaz. C'était un spectacle étrangeque ces opérations chimiques ainsi exécutées à kielouvert au milieu d'un camp, au sein d'une ville as-siegée , dans un cercle de quatre-vingt mille soldats.fout ftrt bientot préparé, et l'on put commencer àse livrea' à la recuuuaissance des dispositions de l'en-

intentions du comité. C'est l'histoire duCoutelle que M. Figuier va nous raconter.

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Page 4: POLITIQUE ET LITTÉRAIRE.images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1851/B315556101_JOUTOU_1851_10_23.pdf · place du Capitole se trouve conservé par deux ar-cades ouvertes; mais peu instruit,

JOURNAL DE rf(;JJiernî. Alors, deux fois parjour, par l'ordre de Jourdai , et quelquefois aec le ginéral lui- même , Cou-telle s'élevait avee sou ballon l'Entreprenan pourobserver les travaux (les assiégeants, leurs po5itions,leurs mouvements et leurs forces.

La manoeuvre dc l'aérostat s'exécutait, en silenceCL la correspondance avec les hommes qui rctenaienLles cordes se faisait au moyen de petits drapeauxblancs , rouges ou jaunes , de dix-huit pouces delargeur cL de forme carrée ou triangulaire. Ces si-gnaux servaient à indiquei' aux conducteurs lesnlouvemcnls à exécuter : ntoJi1er descendre, avancer,aller à droie , etc. Quant aux conducteurs , ils cor-respondaient avec le capitaine posté en observationdans la nacelle , en étendant sur le sol des drapeauxsemblables de ditTérer)tes couleurs. Ils avertissaientainsi !'obseiwatciir d'avoir à s'élever , à descendreetc. Enfla , pour transmettre au général en chef lesnotes résultant de ces observations , le commandantdes aérostiers jetait sur le sol de petits sacs de sablesurmontés d'une banderole , auxquels la note étaitattachée. On trouvait chaque jour des différencessensibles dans les forces des Autrichiens ou dans lestravaux exécutés pendant la niit. Le général en cheftirait un grand parti de ce moyen si nouveau d'ob-serva Lion.

Cinq jours après le commencement, de ses opéra-lions , l'aérostat s'élevait à peine qu'une pièce decanon , embusquée dans un ra in , tira sur lui : lepremier boulet passa P° dessus , le second passa siprès que l'on crut le ballon percé ; un troisième bon-let passa au-dessous ; on tira encore deux coups sansplus de succès. Le signal de descendre fut donné etexécuté en quelques instants. Le lendemain la piècen'était plus en position.

Cependant le général Jourdan se préparait à inves-tir Charleroi ; il attachait une importance extrême àl'enlèvement deeette place, qui devait ouvrir la routede l3ruxelles. Coutelle reçut à midi l'ordre de seporter avec son ballon à Charleroi , éloigné de douzelieues du point où il se trouvait iow' y faire diversesreconnaissances. Le temps ne permettait pas de viderle ballon pour le remplir de nouveau sous les mursde la ville ; Coutelle se décida à faire voyager sonballon tout gonflé. On employa la nuit à disposervingt cordes autour de l'équateur du filet.

Chacune deces cordes étaitportée par un aérostier.On plaça drus la nacelle les deux grandes cordesd'ascension, une toile qui servait à serrer le ballonpendant la nuit, des piquets, des pioches et tout l'ap-pareil des signaux; le commandant lui-même s'étaitplacé dans la nacelle , qui , suspendue par des cor-ries, était portée par (l'outres aérosLier. On sortit dela place au point du jour , et l'on passa , sans êtreaperçu près des vedettes ennemies, on voyagea ainsiavec la cavalerie et. lus équipages de l'armée. Le 1)81-ion tait maintenu en l'air à une petite hauteur parvinet aérostiers , qui marchaient sur les bords de laroute ; la caalerie et les équipages de l'armée te-naient le milieu de la chaussée. On arriva à Char-leroi au soleil couchant.

Avant la fin dujour. eut le temps de faireune première reconnaissance avec un officier supé-rieur. le lendemain il en fit une seconde dans la . p e projetens-J)IàinC de Junet. et le jour suivant il resta pendant p'oyer L'aérosLaton en Evpte . et il r1rnea avec,.-- -

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sept ou huit heures enobservation avec le généralMarelot.Les Autrichiens ayant marché sur Charleroi pourdélivrer la place, une bataille décisive fut livrée,comme on le sait , sur les hauteurs de FleurusL'aérostat fut d'un grand secours pour le succès decette belle journée , et le général Jourdan n'hésitapas à proclamer l'importance des services qu'il euavait retirés. C'est sur la fin de la bataille que leballon (le Coutelle s'éleva d'après l'ordre du généralen chef; il resta p)usieurs heures en observatjor

transmettant sans relâche des notes sur le résultatdes opérations de l'ennemi. Pendant la batailleplusieurs coupsde carabines furent tirés sur lui sansl'atteindre. Après cette action décisive , l'aérostatsuivit les mouvements de l'armée

, et prit part àquelques-uns des engagements qui marquèrent lacampagne de Belgique.

Après la prise de Bruxelles, Coutelle reçut l'ordrede u-evenjr à Paris pour y organiser une secondeCOtnpagnie d'aérostiers. Cette compagnie , levée le 3germinal an III, fut aussitôt dirigée sui- l'armée duRhin, où les reconnaissances cuu'ent le même succèselle était conduite par le capitaine L'Hotnoud. Mal -heureusement , pendant cette campagne , les deuxcompagnies d'aérostiers furent à peu près détruites.

Comme il faisait un jùur une reconnaissance àFrankersthal, sur les bords du Rhin, Coutelle futsaisi tout d'un coup d'un frisson violent qui fut Suividune fièvre grasse : il donna atissitôl à son lietite-nant le comuitaudement de la compagnie. Le honte-Eiattt passa le lihin; mais, dès le premierjour, ayantCOtTIIniS la faute de se maintenir à une trop faiblehauteur' dans l'air, son ballon futcriblé de chevroti-nos par un parti d'Autrichiens eunbusqnés dans uneredoute. et entièrement détruit.

Peu dejour-s après, l'aérostat de la seconde com-pagnie, commandée par le capitaine L'Hornond, eutégalement à essuyer le feu des Autrichiens. Commeil manoeuvrait devant Francfort, le ballon l'!iercnlefut criblé de balles, et la compagnie tout entière desaérostiers fut emmenée prisonnière à Wurtzhourg.en Franconie.

1?aérostaion militaire venait de subir de biengraves échecs. Cependant Coutelle ne se décourageapas. Pendant la suspension des hostilités. il fonda,par l'ordre du gouvernement, tIc concert avec Conté,l'établissement connu sous le nom d'Ecole aérostali-que dc .3lendon, dans lequel des jeunes gens sortis do'Ecole militaire étaient exercés aux manoeuvres

aéu-o5 ta t i q ts es.

1)81)5 les années suivantes , on fit encore usage desaérostats à Bonn (dans le cercle de Cologno) , à lachartreuse de Liége , au siégo de Cohlentz , au CopRouge , à Khel et à Stu'asbourg , Sous le commande-ruent des généraux Jourdan , Lefebvre , Pichegru etMoreau. On en tira encore un certain parti à Ander-nach. flernadotte qui commandait à Adernaeh ladivision de l'armée française , pressé de monter tiansle ballon , refusa catégoriquement : (t Je préfère lechemin des ôues , » dit tout crûriieni le futur roi deSuède.

La carrière militaire des aérostats ne dura quequelques années Bona arte avait eu l d'

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lui, SOUS la conduite de Conté, la seconde compagnied'aérostiers , celle qui était restée prisonnière à

iirtzbourg ; mais le rôle des aérostats pendant lacampagne d'Egypte n'eut rien de belliqueux. LesAnglais s'emparèrent du transport qui contenait laplupart des appareils nécessaires la production dtsgaz , et tout se borna à de rares ascensions exécutéesdans quelques réjouissances publiques.

Une niungolfière tricolore de quinze mètres dediamètre s'éleva au milieu de la fête brillante quifut donnée au Caire, à l'occasion du 2 vendémiaire.Il y avait dans le spectacle de ces phénomènes nmajes-tueux de quoi frapper l'imagination des Orientauxet Bonaparte ne manqua pas de recourir' à ce nouveaumoyen d'étonner et de séduire les populationsdu borddu i1 , mais il avait à un trop liant degré le géniemilitaire pour songer à introduire délinitivementl'usage des aérostats dans les armées d'Europe.

La sur-prise despmemiers moments avaitété favora-ble à ce nouveau moyen d'observation; il est évident,néanmoins, que l'ion n'empêchait lesautres n8tionsde se munir d'instruments semblables, et dès-lorsl'aérostatiorm serait devenue pour toutes les arméesun embarras de E)lus, sans.avantage spécial pour lesarmées françaises.

Il y avait d'ailleurs plus que de l'imprudence hConsacrer des sommes et un matériel enibari-assant,à créer des appareils qu'une volée d'artillerie biendirigée peut mettre eus quelques instants hors deService.

A son retour d'Egypte, Napoléon fit fermer l'écoleaétostticiuede Meudon, et l'on vendittous les appa-rei s qui existaiotst lar)S [établissement.

OBSERVATIO'JS METFOROI,OGIQUES.Le'21 octobre 1851.

Baromètre à zéro. Therm extér. Hygrem.9 heures du matin. - 743,41 - l,i - 91,0Midi.

, - 742,40 - 91,4 - 51,0j fleures (lu soir. -6 heures. -9 heures. -

Thermomètre. -Ventsà midi. -Etat du ciel à midi. -

742,90 - 21,8 - 46,5743,43 _ 18,0 - 55,5744,24 - 15,0 .- 70,0

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DU OCTOBRE 1851.

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