pôle stratégie et développement no 2009 – 01...

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Document de travail Analyse du compte extérieur du Maroc No 2009 – 01 Juillet Pôle Stratégie et Développement Direction des Etudes Economiques Caisse de Dépôt et de Gestion Place Moulay El Hassan, B.P.408, Rabat, Maroc Tél : +212 537 66 93 44 – Fax : +212 537 66 94 36 E-mail : [email protected]

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Document de travail

Analyse du compte extérieur du Maroc

No 2009 – 01

Juillet

Pôle Stratégie et Développement

Direction des Etudes Economiques

Caisse de Dépôt et de Gestion

Place Moulay El Hassan, B.P.408, Rabat, Maroc

Tél : +212 537 66 93 44 – Fax : +212 537 66 94 36

E-mail : [email protected]

Analyse du compte extérieur du Maroc Groupe CDG

DDT 2009- 01, juillet 2

SOMMAIRE

1. Evolution du défcit du compte courant ……………… 3

2. Structure moyenne du compte courant ………....…… 5

3. Balance commerciale …………….……….…………. 7

4. Dynamiques des échanges extérieurs ………..…… 9

5. Exportations par principaux produits …..…………… 10

6. Importations par principaux produits ……………..… 11

7. Déficit des échanges exérieurs par GH ……………… 12

8. Principaux partenaires commerciaux …………..…… 13

9. Transferts des MRE …………………….…………… 14

10. Investissement et prêts privés étrangers …………… 15

11. Dette exéreure publique …………….………….…… 16

12. Posion extérieure globale …………..………….…… 18

13. Benchmark international …………….……...……… 18

Encadré 1. Balances des paiements : définitions 4

Encadré 2. Relations entre les comptes nationaux et la balance des paiements 6

Encadré 3. Interrelations de la balance des paiements avec les autres comptes macroéconomiques 8

Encadré 4. Financement du compte courant 17

Analyse du compte extérieur du Maroc Groupe CDG

1. Evolution du déficit du compte courant

●L’évolution du compte courant de la balance des paiements marocaine est une bonne illustrationdes différentes phases de la trajectoire passée de l’économie marocaine.

● La dynamique des années 1960 et du début des années 1970, marquée particulièrement par laflambée des cours internationaux des phosphates et d’un taux d’investissement faible (13,9% en1973), s’est accompagné d’un compte courant presque à l’équilibre.

● La situation a changé à partir de la deuxième moitié de la décennie 1970 : l’économie marocaine asubit de plein fouets la chute des cours internationaux des phosphates, les deux chocs pétroliers de1975 et 1979 et la flambée du dollar et la hausse des taux d’intérêt qui s’en sont suivis. Cettedétérioration de la conjoncture internationale, conjuguée aux faiblesses structurelles de l’économiemarocaine (appareil productif faiblement diversifié, forte dépendance de la production des aléasclimatiques, forte sensibilité du revenu national à la dégradation des termes de l’échange et aux tauxd’intérêt internationaux, etc.), a largement concouru à la détérioration des équilibres internes etexternes du Maroc. Ainsi, à partir de 1975 et jusqu’à la deuxième moitié de la décennie 1980, le soldecourant de la balance des paiements a commencé à enregistrer des soldes négatifs ayant atteint un picde 12,3% du PIB en 1982.

● Afin de remédier à une situation de quasi-cessation de paiement, le plan d’ajustement structureladopté en 1983 a introduit un ensemble de réformes de fond tant au niveau de la demande qu’auniveau de l’offre et la compétitivité des exportations. Les différentes actions entreprises ont abouti auredressement du compte courant de la balance des paiements qui s’est approché de l’équilibre à partirde la fin de la décennie 1980, avant d’enregistrer des excédents de 2,8% du PIB en moyenne sur lapériode 2001-2006.

D

S

DT 2009- 01, juillet 3

ource : Office des changes.

Soldeducomptecourant enmillionsdeDH,1970-2008

-50000

-40000

-30000

-20000

-10000

0

10000

20000

30000

1970

1972

1974

1976

1978

1980

1982

1 984

1986

1988

1990

1992

1 994

1996

1998

2000

2002

2004

2006

2008

-20,0

-15,0

-10,0

-5,0

-

5,0

10,0

Soldedu Comptecourant CC/PIB

Analyse du compte extérieur du Maroc Groupe CDG

DDT 2009- 01, juillet 4

La balance des paiements est un état statistique qui enregistre selon une classification déterminée,l’ensemble des flux économiques et financiers intervenus pendant une période donnée entre résidents etnon-résidents d’une économie. C’est une balance des transactions, puisqu’en dépit de son appellation,elle n’enregistre pas exclusivement les règlements entre résidents et non-résidents mais égalementl’ensemble des transactions intervenus entre ces derniers qu’il y ait ou non règlement, ou encore que cerèglement soit différé d’une période à l’autre.

Structure (présentation type de la cinquième édition du manuel du FMI):

A. Compte des transactions courantes : regroupe toutes les transactions portant sur des valeurséconomiques, autres que les actifs financiers, ainsi que les transferts sans contrepartie. Il estscindé en 4 rubriques :

Biens : marchandises générales, biens importés sans paiement et réexportés aprèstransformation, achats de biens dans les ports marocains).

Services : transports, voyages, services de communication, services d’assurance, redevances etdroits de licence, autres services aux entreprises et services fournis ou reçus par lesAdministrations publiques.

Revenus : revenus des investissements et prêts privés, service de la dette extérieure publique etles revenus générés par le placement des réserves de change de Bank Al-Maghrib.

Transferts courants : enregistre en recettes les rappariements effectués par les MRE et lestransferts sans contrepartie, reçus par le secteur public. En dépense, les transferts effectués parles résidents étrangers au titre des économies sur revenus, les cotisations aux caisses étrangèresde retraite ou de prévoyance sociale.

B. Compte de capital et d’opérations financières

Capital : transferts effectués par les migrants au titre des départs définitifs et les remises dedettes au profit du secteur public.

Opérations financières

Investissements directs

Investissements de portefeuille : titre de participation, titres de créance et instrumentsdu marché monétaire.

Autres investissements : crédits commerciaux et prêts à court et long terme.

Avoirs de réserve : la variation des avoirs extérieurs est inscrite en sens opposé pourpréserver l’équilibre de la balance des paiements.

C. Ecart Statistique : destiné à équilibrer la balance des paiements

La balance des paiements rend donc compte de flux et non pas de stocks et doit être mis en regard de laposition extérieure globale, qui est un relevé de stocks et qui lui est intimement liée.

Encadré 1. Balances des paiements : définitions

Analyse du compte extérieur du Maroc Groupe CDG

D

2. Structure moyenne du compte courant

DT 2009- 01, juillet

● La structure moyenne des recettes ducompte courant de la balance des paiementspar rapport à la période 2006-2008, estcaractérisée par l’importance des exportationsde biens qui représentent 44% du total desrecettes, les services et les transferts courantsen constituent des postes aussi importantsavec des parts de 32% et 22% respectivement.

●Du côté des dépenses, il y a lieu de noter laprédominance des importations de biens quien absorbent 81%, suivis des « services » avec15% seulement.

● Les revenus ne représentent que 2% desrecettes et 4% des dépenses.

Source : Office des changes.

Recettes et dépenses moyennes du com2008, en milliar

-244,2

-11,4

-1,6

-44,

-300 -250 -200 -150 -100

Recettes

Dépenses

Structure moyenne des recettesdu compte courant, 2006-2008

44%

32%

2%

22%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

Biens Services Revenus Transfertscourants

Structure moyenne des dépensesdu compte courant, 2006-2008

81%

15%4% 1%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Biens Services Revenus Transfertscourants

5

pte courant de la période 2006-ds de DH

127,7

95

6,9

63,7

7

-50 0 50 100 150

Biens

Services

Revenus

Transferts

Analyse du compte extérieur du Maroc Groupe CDG

DDT 2009- 01, juillet 6

Encadré 2. Relations entre les comptes nationaux et la balancedes paiements

Les comptes nationaux retracent dans un compte appelé le compte du Reste du monde les opérationsentre les secteurs nationaux et l’extérieur. Ce compte est identique à la balance des paiements qui à lasource directe de son élaboration. A partir de l’identité fondamentale entre ressources et emplois del’économie, on peut désagréger deux relations comptables qui jouent un rôle majeur dans l’analysemacroéconomique.

La première de ces relations relie le solde courant de la balance des paiements à l’écart entre le revenuet la dépense des comptes nationaux :

Partant de l’égalité comptable entre ressources et emplois de biens et services :

PIB + M = C + I + X

PIB : produit intérieur brut ; C : consommation finale ; I : investissement ; X : exportations ; M :importations

Notons A = C + I, la demande intérieure finale.

PIB + M = A + X PIB = A + (X - M) PIB – A = (X - M)

En ajoutant aux deux membres de cette identité le solde du revenu des facteurs (RNF) et celui destransferts courants avec le reste du monde (TCN):

PIB + RNF + TCN –A = (X - M) + RNF + TCN

Et donc: RNBD – A = CA.

La deuxième relation relie le solde du compte courant à l’écart entre l’épargne nationale etl’investissement.

En tenant compte de la relation : PIB + M = C + I + X

On obtient : PIB – C – I = (X - M) Si – I = (X - M) où Si est l’épargne intérieure brute.

En ajoutant aux deux membres de cette identité le solde du revenu et celui des transferts courants avecle reste du monde, on a : RNBD -C – I = CA S – I = CA où S est l’épargne nationale brute.

En décomposant l’épargne et l’investissement entre le secteur des administrations publiques (g) et lesecteur privé (p), on a : (Sg + Sp) -(Ig + Ip) = CA.

Ceci revient à dire que les déséquilibres de la balance des paiements ont un lien avec les politiqueséconomiques propres au pays. Si un pays a un problème de balance des paiements, il pourra chercher : soit à agir à court terme sur la demande intérieure en mettant en œuvre des politiques de gestion de lademande (politiques macroéconomiques) notamment des politiques budgétaire et monétaire, ou despolitiques de taux de change. soit à agir à moyen et long terme sur la production en menant despolitiques de gestion de l’offre (politiques structurelles) telles que les politiques de libéralisation des prix,du marché du travail, de réforme financière, de libéralisation des échanges.

Analyse du compte extérieur du Maroc Groupe CDG

D

-10-50

510

1520

2530

3. Balance commerciale

Importations et exportations de biens et servicesen millions de DH

050 000

100 000150 000200 000250 000300 000350 000

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

2006

2008

Exportations services Importations services

Exportations biens Importations biens (FOB)

● L’analyse de l’évolution des importations etdes exportations laisse apparaître une réelledynamique des échanges extérieurs à partir del’année 2004. En effet, sur la période allant de2004 à 2008, les importations ont crû enmoyenne de 19,4% par an, contre 13,2% pourles exportations. Toutefois, le rythmed’accroissement des importations sur lapériode 1990-2003 a été de l’ordre de 6,4%contre 5,8% pour les exportations.

DT 2009- 01, juillet

Importations et expor tations (var iations en %)

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

2006

2008

Exportations biens Importations biens (FOB)

D é fi c i t d e l a b a l a n c e c omse r v i c

-200 000

-150 000

-100 000

-50 000

0

1990

1992

1994

1996

1998

D éfic it com m ercia l (b iens)

m ee s

2000

● A noter que la dynamique des exportations deservices qui ont progressé en moyenne de 11,8%par an sur la même période 1990-2008 alargement concouru à la résorption du déficit dela balance commerciale de biens qui s’est établi à21,5% du PIB en 2008, contre 14,5% seulementpour le déficit de la balance commerciale desbiens et services

r c i a l e d e b i e n s e t

2002

2004

2006

2008

D éfic it com m ercia l (B& S )

Source : Office des changes

7

Analyse du compte extérieur du Maroc Groupe CDG

DDT 2009- 01, juillet 8

Encadré 3. Interrelations de la balance des paiements avec lesautres comptes macroéconomiques

■Le déficit du compte courant de la balance des paiements reflète un excès de la demande intérieure parrapport au revenu disponible, ou bien une insuffisance du revenu disponible pour un niveau donné dedemande intérieure. Il peut également être interprété soit comme une insuffisance de l’épargne par rapportà un niveau d’investissement donné, soit comme un excès d’investissement pour un niveau donnéd’épargne. La ventilation entre le secteur des administrations publiques et le secteur privé permetd’identifier si l’écart provient du secteur privé ou du secteur des administrations publiques. La politiqueéconomique approprié pour résorber l’éventuel solde déficitaire du compte courant est d’augmenterl’épargne et/ou de contenir l’investissement. Deux cas de figure se présentent :

(Sg - Ig) + (Sp - Ip) = CA (avec CA<0 et (Sg-Ig)<0). Le déficit du compte courant reflète le déficit definances publiques. La coexistence d’un déficit de finances publiques et d’un déficit du compte courant estparfois qualifié de « déficits jumeaux ». La politique à mener pour réduire le déficit peut être donc deréduire le déficit de finances publiques, et ce par la hausse des recettes fiscales ou la baisse des dépensespubliques.

(Sg - Ig) + (Sp - Ip) = CA (avec CA<0 et (Sp-Ip)<0). Le déficit du compte courant reflèteessentiellement un déficit du secteur privé. Cette situation traduit un stade particulier de développementd’un pays où le niveau d’investissement, ou parfois de consommation, est très élevé et est financé par desentrées de capitaux équivalents.

■La relation entre la balance des paiements et la situation monétaire peut être schématisée de la manièresuivante :

A partir du bilan simplifié de la Banque centrale : M (passif) = CIR + AEN (actif), M : massemonétaire ; CIR : crédit intérieur, AEN : avoirs extérieurs nets. Ou bien en termes de variations :Var(M)= Var(CIR) + Var(AEN). Ou encore Var(AEN)= Var(M)- Var(CIR).

Si on suppose que la variation de la masse monétaire est déterminée par la demande de monnaie (fonctiondu revenu réel, des taux d’intérêt,..), on peut établir un lien direct entre la variation de crédit (Var(CIR)) entant qu’instrument de politique économique et le solde global de la balance des paiements (Var(AEN)) entant qu’objectif de cette politique. En effet, le solde global de la balance des paiements sera positif si lavariation de crédit à l’économie est inférieure à la variation de la masse monétaire. En termes de politiqueéconomique, le redressement de la balance des paiements fera appel à un plafonnement du crédit intérieur,notamment aux secteurs privés(ménages, entreprises) et public.

Analyse du compte extérieur du Maroc Groupe CDG

DDT 2009- 01, juillet 9

4. Dynamique des échanges extérieurs

●Par groupement d’utilisation, la dynamique desimportations est essentiellement due à celle desgroupements « demi-produits », « produits finisd’équipement », « énergie et lubrifiants », et« produits finis de consommation » avec des partsmoyennes calculées sur la période 2004-2009respectivement de l’ordre de 24,4%, 23,6%, 22,4%et 20,7% dans le total des importations de lapériode.

Exporations par Groupement d'utilisationen millions de DH

0

50 000

100 000

150 000

200 000

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

2006

2008

Alimentation, Boissons et Tabacs Enérgie et lubrifiantsProduits bruts Demi-ProduitsProduits finis d'équipement Produits finis de consommation

Importations par Groupement d'utilisationen millions de DH

0

50 000100 000

150 000200 000

250 000

300 000

350 000

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

2006

2008

Alimentation, Boissons et Tabacs Enérgie et lubrifiantsProduits bruts Demi-ProduitsProduits finis d'équipement Produits finis de consommation

●Pour ce qui est des exportations, leur vigueur,quant à elle, est essentiellement tirée par lesgroupements « produits finis de consommation »« demi-produits », « Alimentation, boisson ettabacs » qui ont représenté en moyenne sur lapériode 2004-2008 des parts respectives del’ordre de 29,7%, 29,3% et 18,7% du total desexportations de la période.

Structure m oyenne des im portations (anneau ext) e texportations(anneau int) par GH sur la période 2004-2008

29,7%18,7%

2,2%

10,0%11,9%

29,3%

Enérgie et lubrifiants;22,4%

Demi-P ro duits; 24,4%

P ro duits bruts; 7,4%

P ro duits f inisd'équipement; 23,6%

A limentatio n,B o isso ns et Tabacs;

9,9%P ro duits finis deco nso mmatio n; 20,7%

Source : Office des changes

0

00

00

0

Analyse du compte extérieur du Maroc Groupe CDG

DDT 2009- 01, juillet 10

5. Exportations par principaux produits (structure 2008)

●La structure des exportations de biens par produits laisse apparaître une grande concentration.En effet, les dix premiers produits à l’export représentent près de 73% de la valeur totale desexportations en 2008. Il s’agit des produits suivants : acide phosphorique, vêtementsconfectionnés, phosphates, autres demi-produits, engrais, fils et câbles pour l’électricité, articlesde bonnèterie, autres produits finis d’équipement, crustacés mollusques et coquillages etpoissons conserves.

22%18%

12%8% 8% 7% 7%

,0

,1,1

,2,2

,3

ALIMENTATION, BOISSON ET TABAC

43%

21% 21%

8%2%

0,00,10,10,20,20,30,30,40,40,50,5

DEMI PRODUITS

74%

3% 3% 3% 3% 2% 1%0,00,10,20,30,40,50,60,70,8

PRODUITS BRUTS

57%

20%

7% 6%2% 1% 1% 1% 1%

0,00,10,20,30,40,50,6

PRODUITS FINIS DE CONSOMMATION57,1%

37,2%

4,3% 1,0% 0,2% 0,1%0,0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

PRODUITS FINIS D'EQUIPEMENT

Source : Office des changes

Analyse du compte extérieur du Maroc Groupe CDG

DDT 2009- 01, juillet 11

6. Importations par principaux produits (structure 2008)

●La concentration est moins prononcée du côté des importations. Les dix premiers produitsimportés totalisent 46,6% de la valeur des importations en 2008. Il s’agit des produits suivants : huilebrute de pétrole, gaz et fuel, autres produits finis d’équipement industriel, autres produits finis deconsommation, blé, gaz de pétrole et autres hydrocarbures, machines et appareils divers, souffre brut,autres demi-produits et fer et acier.

39,0%

19,4%12,8%

7,0%3,2%

0,00,10,10,20,20,30,30,40,40,5

ALIMENTATION, BOISSON ET TABAC

15,1% 15,1%11,9% 11,9%

5,3%

0,00,00,00,10,10,10,10,10,2

DEMI PRODUITS

43,2%

24,3%15,7%

9,3% 4,6%

0,00,10,20,30,40,5

ENERGIE ET LUBRIFIANTS

41,5%

16,7%12,8%

7,4% 6,1% 5,3% 2,7%

0,00,10,10,20,20,30,30,40,40,5

PRODUITS BRUTS

24,7%18,6%

8,6% 7,0% 6,3% 6,2%

0,00,10,10,20,20,30,3

PRODUITS FINIS DE CONSOMMATION

19,0%

15,5%

10,1%

5,8%

0,00,00,00,10,10,10,10,10,20,20,2

PRODUITS FINIS D'EQUIPEMENT

Source : Office des changes

Analyse du compte extérieur du Maroc Groupe CDG

DDT 2009- 01, juillet 12

7. Déficit des échanges extérieurs par Groupements d’Utilisation

●Quatre des six groupements d’utilisation présentent un déficit commercial structurel. Il s’agitdes groupements « énergie et lubrifiants » avec un déficit moyen de 33,1 milliards de dirhams surla période allant de 2000 à 2008, « produits d’équipements » avec un déficit moyen de 30milliards, « demi-produits » de 13,8 milliards et « produits bruts » de 1,7 milliards de déficit.

●Le groupement « Alimentation, boisson et tabacs » structurellement excédentaire, a enregistrépour la première fois depuis 1984 un déficit de 2,5 milliards de dirhams en 2007. Le groupe« produits finis de consommation », quant à lui, a connu une suite de déficits depuis l’année2004, atteignant en moyenne près de 9,6 milliards de dirhams sur la période 2004-2008.

-8 000

-6 000

-4 000

-2 000

0

2 000

4 000

6 000

8 000

Alimentation, Boissons et Tabacs

-80 000

-70 000

-60 000

-50 000

-40 000

-30 000

-20 000

-10 000

0

Enérgie e t lubrifiants

-4 00 0-3 50 0-3 00 0-2 50 0-2 00 0-150 0-10 0 0

-50 00

50 010 0 0

Produits bruts

-30 000

-25 000

-20 000

-15 000

-10 000

-5 000

0

Demi-Produits

-60 000

-50 000

-40 000

-30 000

-20 000

-10 000

0

Produits finis d'équipement

-25 000

-20 000

-15 000

-10 000

-5 0000

5 000

10 000

Produits finis de consommation

Source : Office des changes.

G

Ferbé

Analyse du compte extérieur du Maroc Groupe CDG

DDT 2009- 01, juillet 13

8. Principaux partenaires commerciaux (Structure de 2007)

●La structure des échanges extérieurs du Maroclaisse apparaître une grande concentration auregard des partenaires commerciaux.

●Les trois premiers partenaires commerciaux,que sont la France, l’Espagne et l’Italie, ontreprésenté près de 40% du volume global deséchanges en 2007.

●La concentration est plus élevée du côté desexportations : ces trois pays ont reçu plus de53% du volume global exporté en 2007, contre33% seulement du côté des importations.

Total des échanges par principaux pays partenaires

19,7%

13,7%

6,0% 4,8% 4,3% 4,2%

0,0

0,1

0,1

0,2

0,2

0,3

● Les échanges du Maroc avec sesprincipaux partenaires commerciaux sesoldent par des déficits conséquents. En2007, le déficit des échanges a atteint 14,2milliards de dirhams vis-à-vis de la Chine,13,6 milliards vis-à-vis de l’Arabie Saoudite,12,4 milliards vis-à-vis des Etats-Unis, 11,2milliards vis-à-vis de la Russie et 10,2milliards vis-à-vis de l’Italie.

Déficit commercial par principaux payspartenaires

-20 000,0

-10 000,0

0,0

10 000,0

20 000,0

30 000,0

40 000,0

50 000,0

Importations Exportations Déficit

Principaux produits importés en 2008 de l'Unioneuropéenne, en milliards de DH

Gas-oil et fuel-oil12,7

Blé8,6

Voitures detourisme

6,3Tissus

5,7

Matièresplastiques

3,7

Machines etappareils divers

6,7

azdepétroleetautres

hydrocarbures5,0 Produits

chimiques5,2

Voituresindutrielles

3,4

et acierenlooms etbauches

4,2

Fils et câblespour l'électricité

3,9

Principaux produits exportés en 2008 vers l'Unioneuropéenne, en milliards de DH

Fruits frais1,6

Poissons frais1,5

Fils et câbles pourl'életricité

8,4

Vêtementsconfectionnés

18,6

Phosphates5,9

Composantséletroniques

1,4

Acidephosphorique

5,7

Engrais naturels etchimiques

1,8

Articles debonnetrie

6,5

Poissons enconserve

2,4

Crustacés,mollusqueetcoquillages

4,9

Tomates fraîches1,6

Chaussures1,9

Légumes frais1,8

Source : Office des changes

Analyse du compte extérieur du Maroc Groupe CDG

DDT 2009- 01, juillet 14

9. Transferts des MRE

●Les transferts des Marocains résidents à

l’étranger représentent une source

conséquente pour le financement du déficit

de la balance commerciale. Les MRE ont

transféré en moyenne 49,2 milliards de

dirhams par an sur la période allant de 2005 à

2008, ce qui représente près de 8,2% du PIB.

En 2005, le Maroc occupait la 4ème position à

l’échelle mondiale en matière de fondstransférés et la première dans la région

MENA.

●La structure des pays à l’origine de ces

transferts se caractérise par une grande

concentration. En effet, les marocains

résidents en France, en Espagne et en Italie

sont à l’origine de 68,4% de ces transferts. La

France à elle seule est à l’origine de 41,5% de

ces dits transferts.

Source : Office des changes

Transferts des MRE, moyenne 2005-2008, en milliardsde DH

2 0 , 4

7 , 1 6 , 1

2 , 8 2 , 3 2 , 0 1, 8 1, 7 1, 6 0 , 9

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

Transferts des MRE par principaux pays,parts en %

4 1, 5 %

14 , 5 %12 , 4 %

5 , 7 % 4 , 6 % 4 , 1% 3 , 8 % 3 , 5 % 3 , 4 % 1, 9 %

0,00,10,10,20,20,30,30,40,40,5

Transferts des MRE (Total 2004-2008), en milliardsde DH

97,8

33,1 29,313,6 11,0 9,6 8,9 8,1 7,4 4,4

0,0

20,0

40,0

60,0

80,0

100,0

120,0

5 010 0

15 020 025 030 0

35 040 0

5 010 015 020 025 030 035 040 0

Analyse du compte extérieur du Maroc Groupe CDG

DDT 2009- 01, juillet 15

10. Investissements et prêts privés étrangers

●Les investissements et prêts privés étrangers ont connu une importante évolution depuis ledébut des années 1990, leur niveau a été multiplié par près de 17,4 fois entre 1990 et 2008, pours’établir à plus de 32,5 milliards de dirhams en 2008. Rapportés au PIB, ils sont passés de près de0,9% en 1990 à plus de 4,7% en 2008, après un pic de 7,8% enregistré en 2001.

●La structure des investissements et prêts privés étrangers laisse apparaître une prédominance desinvestissements directs. En effet, ils ont représenté, en moyenne sur la période allant de 2004 à2008, près de 83% du volume global de ces flux. Les investissements de portefeuille ont, quant àeux, représenté près de 14,7% en moyenne sur la même période.

●Par pays, la structure des investissements et prêts privés étrangers laisse apparaître une grandeconcentration. En effet, l’Espagne, la France et les Emirats arabe unis sont à eux seuls à l’originede plus de 65% des flux. Cette part s’élève à 81% si on ajoute les Etats-Unis et l’Unionéconomique belgo luxembourgeoise.

●Par secteurs d’activité, ce sont les secteurs du tourisme, de l’immobilier et de l’industrie quicatalysent l’essentiel des flux reçus. Sur la période allant de 2006 à 2008, ces trois secteurs d’activitéont reçus plus de 62% du volume global des flux entrants.

0

0000

00000000

0000

Inves t iss ements d irects Inves t iss ements d e p o rtefeuille

Prêts et avances en co mp te courant d 'ass ociés

0,05 000,0

10 000,015 000,020 000,0

25 000,030 000,035 000,040 000,045 000,0

Investissements et prêts privés étrangers:

Investissements et prêts privés étrangers par pays ,total 2006-2008 en millions de DH

00000000000000000

Investissements et prêts privés étrangers par secteurd'actvité, total 2006-2008 en millions de DH

05 000

10 00015 00020 00025 00030 000

Source : Office des changes

Analyse du compte extérieur du Maroc Groupe CDG

DDT 2009- 01, juillet 16

11. Dette extérieure publique

●L’encours de la dette extérieure publique a progressé à un rythme annuel moyen de 1,02% entre2005 et 2008, après avoir diminué à un rythme annuel moyen de 4,8% entre 1998 et 2004.Toutefois, rapporté au PIB, le ratio n’a cessé de baisser depuis 1998, passant de 46,7% en 1998 à19,3% en 2008.

●Le Trésor est le principal endetté, quoique sa part dans le stock global de la dette extérieurepublique n’a cessé de baissé : elle est passé de plus de 70% en 1998 à près de 52% seulement en2008.

●L’évolution des recettes et dépenses de la dette publique extérieure laissent apparaître un flux netstructurellement négatif et ce, jusqu’en 2007 où la donne a changé. Entre 2007 et 2008, le flux netpositif s’est élevé en moyenne à près de 5,7 milliards de dirhams, soit plus de 0,87% du PIB.

●Sur la période 2000-2008, le Maroc a mobilisé près de 120 milliards de dirhams de detteextérieure, dont 47% émanent des institutions internationales et 26% du Club de Paris, contreseulement 14% des banques commerciales internationales et 12% des pays et Fonds arabes.

Recettes et dépenses de la dette publique exérieureen millions de DH

-30 000

-20 000

-10 000

0

10 000

20 000

30 000

40 000

RECETTES DEPENSES Flux net

Tirages de la dette publique exérieure par bailleurs de fondsen millions de DH

0

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

Club de P a ris Ins titutio ns financière s interna tio na le s

Banques co mmerc ia le s interna tio nales P ays et Fo nds a rabes

Encours de la dette extérieu re en m illions de DH

-

50 000

100 000

150 000

200 000

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 20080,0%

10,0%

20,0%

30,0%

40,0%

50,0%

Dette extérieu re pu blique Dette extérieu re d u TrésorDette pub liqu e en % du PIB Dette du Trésor en % du PIB

Source : Office des changes

Analyse du compte extérieur du Maroc Groupe CDG

DDT 2009- 01, juillet 17

Le déficit des transactions courantes peut être financé par une augmentation des engagements extérieursou une diminution des avoirs extérieurs, ou encore une combinaison des deux. Ces flux financiersrelèvent du « compte de capital et d’opérations financières ». Ce compte enregistre d’une part, dufinancement non monétaire, qui est égal à la somme des opérations de capital, investissements directsétrangers (IDE) et des emprunts extérieurs nets (EEN) ; et d’autres part, du financement monétaire(variation des réserves de change Var(RES)). Leur somme est égale à la balance des transactionscourantes. Ainsi, les sources de financement des transactions courantes (CA) peuvent être résuméscomme suit :

CA = IDE + EEN + Var(RES)

La balance des transactions courantes a toujours comme contrepartie une variation des avoirs extérieursnets des entités non bancaires (financement non monétaire) et la variation des avoirs extérieurs nets dusystème bancaire (financement monétaire). En cas de déficit du compte courant, si le pays ne bénéficiepas d’entrées suffisantes de capitaux, il devra mettre en place une politique propre à attirer les capitauxétrangers ou recourir à l’emprunt extérieur. A défaut, il devra puiser dans ses réserves de change qui nepeuvent baisser indéfiniment. Une situation qui présente un risque d’altérer la solvabilité externe dupays, sa perception par l’extérieur et sa capacité à attirer les investissements étrangers.

Financement du déficit du compte courant marocain en 2000 et 2008

-50 000

-40 000

-30 000

-20 000

-10 000

0

10 000

20 000

30 000

CC

IDE

EE

N

Var

(RE

S)

2000 2008

48,3%

24,8% 30,7%

Encadré 4. Financement du compte courant

Analyse du compte extérieur du Maroc Groupe CDG

DDT 2009- 01, juillet 18

12. Positon extérieure globale

●La position extérieure globale est un relevé d’avoirs et engagements financiers extérieurs d’uneéconomie à une date donnée. Elle mesure la part des actifs nationaux détenus par le reste dumonde.

●Les avoirs et les engagements extérieurs font preuve d’un réel dynamisme. Depuis 2002, lesavoirs ont évolué de 14,7% en rythme annuel moyen. Les engagements ont, quant à eux, progresséà un rythme annuel moyen de 8,7% sur la même période.

●La position extérieure nette s’est dégradée sur la même période. Elle est passée de 167 milliardsde dirhams en 2002 à près de 218,5 milliards en 2007, soit une détérioration de l’ordre de près de31%.

Position extérieure nette en millions de DH

-250 000

-200 000

-150 000

-100 000

-50 000

-2002 2003 2004 2005 2006 2007

-40%

-30%

-20%

-10%

0%

Position exérieure nettePosition extérieure nette/PIB

Position extérieure globale (avoirs et engagementsen millions de DH)

0

200 000

400 000

600 000

2002 2003 2004 2005 2006 2007

Avoirs Engagements

13. Benchmark international

● Malgré la fragilité du compte extérieurmarocain, le solde du compte courantdemeure globalement soutenable par rapportaux pays à économie similaire. En effet, enmoyenne sur la période allant de 2004 à2008, il s’est établi à près de +0.04% du PIB,contre un solde négatif de plus de 2,5% duPIB en Tunisie, de 10% en Romanie et deprès de 17,4% en Bulgarie.

● Toutefois, un pays comme la Malaisieenregistre un solde positif de l’ordre de prèsde 17,5% du PIB.

Solde du compte courant /PIBen%

-30

-20

-10

0

10

20

Bul

gari

a

Chile

Egy

pt

Mal

aysi

a

Mor

occo

Pola

nd

Rom

ania

Sout

hA

fric

a

Tha

iland

Tun

isia

Moyenne 2004-2008 2008