plan applications satellitaires cle67d8bc

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Plan Applications Satellitaires Cle67d8bc

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  • Plan dapplications satellitaires dans le champ

    du transport

    Premires perspectives

  • Plan dapplications satellitaires dans le champ

    du transport

    Premires perspectives

    Document Plan-SatV2.0FR prpar par SG / DRAST

    Version V2.0FR approuve par le sminaire des Directeurs Gnraux du 12 septembre 2007

  • 5

    SYNTHESE

    Le cabinet du Ministre des Transports, de lEquipement, du Tourisme et de la mer a demand au secrtariat gnral du ministre dlaborer un plan de dveloppement des applications de Galileo partir de propositions des diffrentes directions. Le document suivant rpond cette demande.

    La France a jou un rle moteur dans le lancement des programmes de navigation par satellite, en particulier EGNOS1 (aujourdhui disponible) et Galileo actuellement en phase de dveloppement et de validation le premier satellite a t mis sur orbite en 2005 - Lexploitation dbutera en 2011. Les budgets dinvestissements sont, pour EGNOS, de 700 millions deuros et, pour Galileo, denviron 5 milliards deuros.

    Eu gard limportance des changements que les technologies satellitaires peuvent susciter dans les transports (positionnement) et dans le domaine de lamnagement (imagerie satellitaire) le ministre des Transports, de lEquipement, du Tourisme et de la Mer a dcid de mettre en uvre un plan daction satellitaire. Lobjectif de ce plan daction est dacclrer lusage des technologies de positionnement dans lensemble des champs du ministre et de favoriser lmergence de nouvelles applications, notamment dans les domaines de la scurit, la sret, la comptitivit des diffrents modes de transport et la qualit de service aux usagers.

    Les actions du ministre sur le dploiement des technologies satellitaires sappuient sur :

    Les actions rglementaires : normalisation, rglementation, certification. Elles peuvent tre envisages au niveau national ou europen, dans les domaines o le ministre exerce une mission rgalienne : scurit (suivi des matires dangereuses), contrle arien (approches datterrissage), scurit routire voire au niveau mondial (norme ISO, accord OACI ou OMI)

    La recherche et dveloppement : orientation des programmes de recherche publique, mise en place dexprimentations pour des usages innovants : (outil daide la navigation fluviale, plateforme lectronique de traabilit)

    Le financement de projets titre de dmonstration, notamment ceux qui amliorent le service rendu au public, (dploiement de plates-formes multimodales)

    Lquipement de ses propres services avec des systmes utilisant les technologies satellitaires : suivi de flottes, main courante informatise golocalise

    La formation (des agents et des lves des coles) et lanimation scientifique ayant pour but damliorer la diffusion de la connaissance et des savoir-faire satellitaires.

    1 European Geostationary Navigation Overlay Service, compos de 3 satellites gostationnaires il permet, en Europe,

    damliorer la prcision et lintgrit du message GPS (Global Positionning System)

  • 6

    Une premire tude prospective ralise en 2003 par la DRAST conduit identifier et caractriser 65 applications satellitaires qui se regroupent en 16 familles2. Ce travail exploratoire sur les usages possibles des signaux satellitaires lhorizon 8-10 ans a mis en exergue la ncessit dune implication forte des pouvoirs publics pour lever les verrous, asseoir un modle conomique viable et mettre en uvre de vritables politiques publiques dans ce domaine.

    Le bilan fourni dans ce document recense par domaine (arien, maritime et fluvial, transports terrestres et maritimes, scurit routire, route) les applications en cours de dveloppement ou envisages plus long terme. Ce premier tat des lieux, ralis par les diffrentes directions et organismes du ministre, permet de donner de la visibilit sur les actions que peut mener le ministre dans le champ du positionnement par satellite.

    Afin de poursuivre la dynamique engage par la rdaction de cet tat des lieux, il convient de prciser pour chaque projet son chancier, ses cots et ses bnfices, puis de slectionner les projets prioritaires pour le ministre, et qui fdreront son action.

    Deux projets ont dores et dj t considrs comme prioritaire par le comit des directeurs gnraux, sous la prsidence du secrtaire gnral,

    La mise en place dune base de donne des limitations de vitesses, qui offrira la possibilit davoir une connaissance de la vitesse limite sur le tronon de route parcouru, par un tlchargement de ces informations partir dun site public, ou directement dans sa voiture grce un outil de navigation et renforcera la politique de scurit routire prventive mene par le ministre. Le ministre a dcid de dployer cette base de donnes sur les 20 000 km de rseau routier national dici 2009, et de favoriser lextension de cette dmarche aux rseaux grs par les collectivits.

    Le dploiement des systmes dinformation multimodale pour les usagers des transports. De tels systmes permettent doffrir une meilleure qualit de service, de faciliter le choix des transports en commun et de faciliter les parcours multimodaux. Coupls un outil de positionnement gographique, ils permettront en temps rel et en contexte de renseigner lusager sur lensemble des moyens de transports sa disposition. Il sagit, dans ce cas, pour le ministre de motiver et daccompagner les actions des acteurs (collectivit territoriales, oprateur de transports, autorits organisatrices de transports,) .

    Les exprimentations en cours sur le suivi des matires dangereuses devraient dboucher court terme sur une prise de dcision quivalente pour la mise en place dune plate-forme nationale de suivi des matires dangereuses.

    Au-del de la promotion doutils et de services particuliers, le plan daction satellitaire permettra au ministre des transports, de lquipement, du tourisme et de la mer de dvelopper un savoir faire technique de haut niveau : celui dallier tlcommunications et infrastructures pour un meilleur service. Cette comptence, essentielle pour les mtiers de demain, sera cultive par le rseau scientifique et technique de lquipement.

    2 Chacune de ces applications a fait lobjet dune fiche descriptive prcisant les conditions dmergence. Parmi les

    familles dapplications identifies on peut citer : la production dune cartographie de rfrence, la gestion des bases mtiers golocalises, la golocalisation des personnes, le dveloppement des services go contextuels, le guidage et la navigation, le tldiagnostic, les transmissions satellitaires, le suivi des donnes mtorologiques .

  • 7

    SOMMAIRE

    1. ENJEUX ET ORIENTATIONS STRATEGIQUES ....................................................................................................................... 9 1.1 Le Contexte ..................................................................................................................................................................... 11 1.2 Les applications satellitaires : besoins et perspectives ................................................................................................... 12 1.3 Un plan dactions pour le ministre ................................................................................................................................. 13 1.3.1 Doter le ministre des comptences ncessaires...................................................................................................... 13 1.3.2 Crer des synergies entre acteurs conomiques....................................................................................................... 14 1.3.3 Lancer des actions pilotes.......................................................................................................................................... 15 1.3.4 Orienter et dvelopper la recherche........................................................................................................................... 15 1.3.5 Mobiliser et encourager des initiatives rgionales...................................................................................................... 16

    1.4 Conclusion....................................................................................................................................................................... 17 2. CONTRIBUTION DES DIRECTIONS ........................................................................................................................................ 19 2.1 Contribution de la Direction Gnrale de lAviation Civile (DSNA).............................................................................. 21 2.1.1 Applications en cours ................................................................................................................................................. 21 2.1.1.1 Domaine de la navigation ................................................................................................................................ 21 2.1.1.2 Domaine de la surveillance.............................................................................................................................. 22

    2.2 Contribution de la Direction Gnrale de la Mer et des Transports ................................................................................ 23 2.2.1 Applications en cours ................................................................................................................................................. 23 2.2.1.1 Les transports publics de personnes ............................................................................................................... 23 2.2.1.2 Le transport de marchandises ......................................................................................................................... 23 2.2.1.3 Le domaine fluvial ............................................................................................................................................ 24 2.2.1.4 Le domaine maritime ....................................................................................................................................... 25 2.2.1.5 Le domaine ferroviaire ..................................................................................................................................... 27 2.2.1.6 Le transport routier de marchandises .............................................................................................................. 27

    2.2.2 Projets en cours dexprimentations .......................................................................................................................... 27 2.2.2.1 Les transports publics de personnes ............................................................................................................... 27 2.2.2.2 Le suivi des marchandises .............................................................................................................................. 29 2.2.2.3 La scurit maritime et fluviale ........................................................................................................................ 29 2.2.2.4 La scurit ferroviaire ...................................................................................................................................... 30

    2.2.3 Intentions futures et nouvelles applications................................................................................................................ 31 2.2.3.1 Les transports publics de personnes ............................................................................................................... 31 2.2.3.2 Le suivi des marchandises .............................................................................................................................. 32 2.2.3.3 Le transport ferroviaire..................................................................................................................................... 33 2.2.3.4 Le transport fluvial ........................................................................................................................................... 34 2.2.3.5 La tarification ................................................................................................................................................... 34 2.2.3.6 Le contrle routier............................................................................................................................................ 35 2.2.3.7 La scurit maritime ........................................................................................................................................ 35 2.2.3.8 La modlisation................................................................................................................................................ 36

    2.3 Contribution de la Direction Gnrale des Routes .......................................................................................................... 37 2.3.1 Historique et enjeux de la golocalisation sur le rseau routier national ................................................................... 37 2.3.2 Exprimentation et dmarches en cours.................................................................................................................... 37 2.3.3 Perspective dutilisation de Galileo pour rpondre aux besoins de la DGR ............................................................... 38

    2.4 Contribution de la Direction de la Scurit et de la Circulation Routires ....................................................................... 39 2.4.1 Applications oprationnelles....................................................................................................................................... 39 2.4.2 Exprimentations et dmarches en cours .................................................................................................................. 40

    3. CONTRIBUTION DES SERVICES TECHNIQUES.................................................................................................................... 43 3.1 Contribution du Centre dEtudes Techniques Maritimes et Fluviales .............................................................................. 45 3.1.1 Applications en cours de dploiement ou portes par une rglementation................................................................ 45 3.1.2 Exprimentations en cours......................................................................................................................................... 46 3.1.3 Projets futurs .............................................................................................................................................................. 47

    3.2 Contribution de lInstitut Gographique National ............................................................................................................. 51 3.2.1 Le positionnement ...................................................................................................................................................... 51 3.2.1.1 En recherche ................................................................................................................................................... 51 3.2.1.2 En production................................................................................................................................................... 52 3.2.1.3 Implication europenne ................................................................................................................................... 53

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    3.2.2 Lobservation de la terre............................................................................................................................................. 53 3.2.2.1 En recherche ................................................................................................................................................... 53 3.2.2.2 En Production .................................................................................................................................................. 54

    3.2.3 Contexte Europen .................................................................................................................................................... 55 3.3 Contribution de Mto-France......................................................................................................................................... 57 3.3.1 Mto-France utilisateur de donnes des satellites dobservation............................................................................. 57 3.3.1.1 Un impratif oprationnel................................................................................................................................. 57 3.3.1.2 Un apport intgr toute la production, servant toutes les missions de Mto-France.................................. 58 3.3.1.3 La recherche utilisatrice................................................................................................................................... 58 3.3.1.4 Les promesses et les dfis des systmes de deuxime gnration................................................................ 58

    3.3.2 Mto-France acteur de lexploitation des satellites dEUMETSAT ........................................................................... 59 3.3.3 Mto-France acteur de la dfinition des programmes dEUMETSAT ...................................................................... 59 3.3.4 Perspectives............................................................................................................................................................... 60

    3.4 Contribution de lInstitut National de Recherche sur les Transports et leur Scurit ...................................................... 63 3.4.1 Vision stratgique INRETS sur les applications GNSS.............................................................................................. 63 3.4.2 Axes de recherche ..................................................................................................................................................... 65 3.4.3 Contrats de recherche en cours ou en instruction...................................................................................................... 66

    3.5 Tldetection spatiale de la surface des ocans lInstitut Franais de Recherche et dExploitation de la Mer............ 69 3.5.1 Historique et prsentation de lactivit........................................................................................................................ 69 3.5.2 Apport de la technologie et du satellitaire .................................................................................................................. 69 3.5.2.1 CERSAT .......................................................................................................................................................... 69 3.5.2.2 Physique des capteurs .................................................................................................................................... 71 3.5.2.3 Vents et flux de surface lchelle du globe ................................................................................................... 71 3.5.2.4 Temprature de surface de la mer .................................................................................................................. 72 3.5.2.5 Glace de mer ................................................................................................................................................... 72 3.5.2.6 Prcipitations ocaniques................................................................................................................................ 73 3.5.2.7 Les vagues ...................................................................................................................................................... 73

    3.5.3 Travaux en cours........................................................................................................................................................ 74 3.5.3.1 Un nouveau dfi : la mesure de salinit de surface de la mer......................................................................... 74 3.5.3.2 Un autre dfi : lapport des mesures spatiales ltude des conditions mtorologiques extrmes............... 74 3.5.3.3 Un dfi technologique et scientifique : la mesure haute rsolution des courants de surface ....................... 75

    3.5.4 Prochaines tapes...................................................................................................................................................... 75 Vers un observatoire de locan ........................................................................................................................................... 75

    4. TABLEAU DE SYNTHESE DES CONTRIBUTIONS ................................................................................................................. 77 4.1 CONTRIBUTION DGAC (DSNA) .................................................................................................................................... 79 4.2 CONTRIBUTION DGMT................................................................................................................................................ 80 4.3 CONTRIBUTION DGR .................................................................................................................................................... 82 4.4 CONTRIBUTION DSCR ................................................................................................................................................. 83 4.5 CONTRIBUTION CETMEF ............................................................................................................................................. 85 4.6 Conclusions du sminaire des directeurs gnraux du 12 septembre 2007................................................................... 87

    5. FICHES PROJETS .................................................................................................................................................................... 91 Fiches Projets - sommaire............................................................................................................................................................... 93

    DSNA : Dploiement des approches GPS DSNA : Dploiement des approches EGNOS DGMT/CETMEF : Recherche et sauvetage SARSAT DGMT/CETMEF : Identification des Navires avec lAIS DGMT/CETMEF : Sret de positionnement en navigation fluviale VNF : Service dinformation fluviale, lexemple de la SEINE DGMT/MTI : Suivi des matires dangereuses DGR/DSCR : Suivi temps rel du rseau routier national DSCR/LIVIC : Base des limites de vitesse et LAVIA CERTU : Information multimodale et golocalisation INRETS : Utilisation du GPS/EGNOS pour lenqute Nationale Transport 2007 METEO France : Utilisation de GPS/EGNOS en mtorologie METEO France : Utilisation des donnes de satellites en prvision immdiate METEO France : Prparation lexploitation des donnes de Metop

    6. GLOSSAIRE .................................................................................................................................................. la fin du document

  • 1. ENJEUX ET

    ORIENTATIONS

    STRATEGIQUES

  • 11

    1.1 Le Contexte

    Depuis prs dune dcennie, les signaux satellitaires sont utiliss de manire de plus en plus frquente dans les domaines dactivits du ministre de lquipement : tlcommunication, imagerie, gopositionnement sont, dores et dj, des types de services satellitaires dont la pratique est quotidienne dans les transports, lurbanisme, la construction ou la gestion des risques.

    Le rle structurant de ces infrastructures est aujourdhui peru dans un contexte dvolution europenne et internationale de plus en plus rapide :

    Le programme Galileo (et, dans une phase intermdiaire, le systme EGNOS) sappuie sur le succs mondial du GPS pour en tirer les consquences techniques et stratgiques au plan europen. Aprs quelques pripties qui ont pu faire douter de son lancement, le programme est dsormais engag dans une phase de dveloppement et semble avoir atteint le point de non-retour. Son impact dans le champ des transports sera dautant plus fort que Galileo apparat comme un puissant outil dintgration europenne. La France qui joue depuis lorigine un rle moteur pour la promotion de ce projet ne doit pas pour autant limiter son effort au seul volet communautaire : sur le plan national, les services qui rentabiliseront lutilisation de Galileo seront le fait de prestataires et doprateurs ce stade encore mal identifis et peu prpars. Les enjeux industriels de Galileo sont multiples, que ce soit ceux lis au lancement et lexploitation de la constellation satellitaire ou ceux lis aux services et applications qui en dcouleront. Les retombes conomiques de Galileo ne seront pas, pour autant, automatiquement captes par des entreprises franaises et

    lappui des pouvoirs publics travers une politique dlibre et volontariste est sans aucun doute ncessaire

    Par del ce programme spcifique, lUnion europenne sengage progressivement dans la voie du renforcement dune politique spatiale : dbat sur linscription de cette politique dans les missions de lUnion, apparition dune priorit aronautique et espace dans le 6me PCRD. Le 7ime PCRD, quant lui, a prvu un montant de 350 Millions dEuros sur la priode 2007-2013 pour le dveloppement des applications et les tudes de modernisation du systme Galileo. Larticulation Union europenne/Agence spatiale europenne/Etats membres est, lvidence, appele se renforcer.

    Sur le plan international, lutilisation de ces systmes est ingale. Si, dans les principaux pays europens (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Espagne) la situation est peu prs comparable, les Etats-Unis et le Japon ont, quant eux, une solide avance. Aux Etats-Unis, de nouvelles applications, professionnelles ou grand public, sont proposes dans un foisonnement dinitiatives sans quivalent en Europe (le gopositionnement obligatoire des systmes dappel durgence le 911 ny est dailleurs pas tranger). Au Japon, le GPS est devenu dusage banal pour des applications balbutiantes en Europe, guidage et scurit notamment : 60% des vhicules neufs sont quips dun systme de guidage contre 5% en France3.

    3 Nanmoins la solution rcepteurs nomades

    semble simposer en Europe avec 7,2 millions de solutions "logiciels" pour navigation vendues en Europe en 2005 (voir Auto-Journal dossier GPS, mai 2006).

  • 12

    Lattitude des utilisateurs de services satellitaires est en train de changer : dans un premier temps souvent contraints par une offre restreinte, ils ont peu peu appris combiner les possibilits de plusieurs types de signaux et de technologie : couplage de limagerie numrique et de limagerie radar, articulation entre le GPS et les systmes de tlcommunication.

    Aujourdhui, les applications les plus prometteuses sont celles qui font appel la combinaison de plusieurs technologies, satellitaires ou terrestres, souvent complmentaires, parfois concurrentes.

    De ce fait, merge peu peu une logique de besoin qui vient, de manire encore modeste, mais croissante, contre balancer la logique doffre impose jusque l par les gestionnaires dinfrastructure. En tout tat de cause, un dialogue plus quilibr, permettant une synergie entre utilisateurs et offreurs de technologies devient aujourdhui possible.

    1.2 Les applications satellitaires : besoins et perspectives

    Pour dfinir et valuer les principaux besoins dans le domaine des applications satellitaires, la DRAST a confi CM-International le soin de raliser, de mai octobre 2003 une tude sur les applications satellitaires : exploration des usages envisageables horizon 8-10 ans et rle possible des pouvoirs publics . Cette tude tait centre sur les domaines dintervention du ministre, lexclusion toutefois des questions de navigation arienne et maritime dont la spcificit, notamment internationale, relve dune logique particulire.

    Sur la base danalyses menes par des groupes de travail runis par CM-International, 65 applications ont t recenses, faisant chacune lobjet dune caractrisation prcise.

    Rassembles par familles, ces applications concernent pour lessentiel :

    la cartographie de rfrence et la gestion de base de donnes rfrences, lments qui apparaissent comme des pralables absolus au dveloppement des applications golocalises.

    le relev de donnes physiques et gographiques et le suivi mtorologique et arologique.

    le gopositionnement : guidage et navigation, golocalisation de personnes, gestion de flottes, services go-contextuels (informations en temps rel pour voyageurs, par exemple).

    la tldtection : surveillance de lenvironnement des infrastructures, tl-entretien, gestion daccs, gestion de flux.

    la gestion des risques : alertes golocalises, gestion de crise.

    Ltude repre des verrous qui entravent le dveloppement des principales applications. Parmi ceux-ci, on peut noter :

    des aspects technologiques : disponibilit de certains signaux insuffisante (en milieu urbain, notamment), dlais dacquisition et de traitement trop longs, manque de fiabilit.

    des aspects normatifs et rglementaires : protection des informations, environnement juridique incertain.

    des aspects conomiques : cot des matriels et des transmissions, politique des donnes, surtout en ce qui concerne limagerie satellitaire (Spot Image).

  • 13

    des aspects sociologiques : habitudes des usagers, pratiques professionnelles.

    Paralllement, des conditions dmergence sont prsentes, notamment :

    le dveloppement des rseaux dacteurs (usagers, industriels, oprateurs, pouvoirs publics, etc)

    le dveloppement technique : taux de couverture, disponibilit des informations en temps rel, prcision en terme de localisation, etc

    larticulation europenne et internationale : les usagers sont souvent europens de mme que beaucoup dacteurs et doprateurs.

    1.3 Un plan dactions pour le ministre

    Lenjeu est dintgrer progressivement ces proccupations et ces savoir faire dans ceux du ministre pour lui permettre de devenir un acteur majeur reconnu comme tel au niveau national comme aux niveaux europen et international.

    Il sagit donc, pour lessentiel, de mettre en place un processus de construction de cette comptence et de crer la dynamique de son dveloppement.

    Cinq objectifs structurent ce plan daction.

    1.3.1 Doter le ministre des comptences ncessaires

    Les applications satellitaires relvent de savoir faire dj utiliss de manire trs ingale - par les services du ministre dans le cadre du RST. Une premire cartographie de

    ces comptences peut tre bauche de la manire suivante :

    Plusieurs niveaux dintervention devraient permettre la fois de sensibiliser les administrations centrales et les services dconcentrs, de dvelopper la comptence auprs de certains utilisateurs, et de mobiliser une expertise efficace :

    sensibilisation : des actions dinformation et sensibilisation devraient tre menes, linitiative de la DRAST en direction des services comme des professionnels concerns. Les diffrentes tapes de la mise en place de Galileo (ou dautres services satellitaires) peuvent tre loccasion de ces actions.

    formation : les comptences techniques lies limagerie ou au gopositionnement ne sont pas traites dans les formations initiales dans les champs du ministre ( lexception dun mastre lENAC, trs teint navigation arienne et certains cours et certains enseignements de lENSG, trs orients cartographie et information gographique). Une rflexion sur ce sujet devrait tre mene avec lENSG, lENPC, lENTPE voire SUPELEC ou

    Organis -me

    Imagerie Position -nement

    Trans -mission

    IGN

    Mto-France

    LCPC

    INRETS

    CETE SO

    CETMEF

    CERTU

    DSNA/ DTI

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    lINT. Paralllement, des modules courts de formation devraient tre monts pour les agents du ministre dans le cadre des CIFP ou des programmes de formation permanente de lENPC et de lENTPE.

    expertise : les besoins dexpertise vont rapidement saccrotre au fur et mesure que le ministre sera confront au dveloppement de projets faisant appel ces technologies. Aujourdhui disperse dans plusieurs organismes du rseau technique, cette expertise pourrait tre mobilise sur la base de lanimation et du renforcement de pratiques de travail en commun (club, rseau, etc,). Un club GPS/RST sest dj constitu spontanment sur ce sujet4, ainsi quune commission PSD (positionnement statique et dynamique) au CNIG5. Un organisme devrait tre dsign pour animer cette fonction de mobilisation, de mutualisation et de dveloppement des connaissances. Le CETMEF, dj impliqu dans des projets alliant transmission et gopositionnement, pourrait tre le support logistique de ce travail en rseau

    Une dernire fonction, celle de veille internationale sur les applications, doit par ailleurs tre dveloppe. Le CNES fait dj un travail important dans le domaine, en liaison avec les attachs scientifiques des ambassades de France. Lextraction des informations utiles pour les champs du ministre devrait constituer un premier lment de cette veille. Une convention avec le CNES permettrait de la mettre en uvre.

    4 Ce club a vocation rejoindre le club telecom

    anim par la CETMEF 5 Voir encadr sur CNIG, page 49

    1.3.2 Crer des synergies entre acteurs conomiques

    Le dveloppement des applications satellitaires est trs largement li une mise en rseau dacteurs, souvent multiples, et dans un environnement technologique complexe. Rares sont les applications qui ne concernent quun offreur et un utilisateur/payeur .

    La multiplicit des intervenants, la difficult mettre sur pied des modles conomiques crdibles, rend ncessaire, dans ce secteur plus que dans dautres, une action des pouvoirs publics pour favoriser le rapprochement des acteurs potentiels, diffuser et changer les informations pertinentes, faire merger les points de blocage, travailler sur des sujets dintrt commun, etc..

    Ltude de CM-International a fait apparatre une relle demande en ce sens, dautant que la structure conomique du secteur (coexistence de quelques grands groupes multinationaux avec un grand nombre de PME) ne facilite pas les changes spontans.

    La DRAST, avec les DAC concernes, pourrait prendre linitiative de crer et danimer un club des applications satellitaires , sans doute structur par grandes familles professionnelles. Ce club aurait une quadruple fonction :

    rassembler lensemble des acteurs intresss.

    exprimer, vis vis de loffre satellitaire, les besoins des utilisateurs :

    - en termes de dveloppement technologique. - en termes de structuration industrielle.

    assurer linterface entre les professions concernes et le ministre.

  • 15

    traiter certaines questions transversales aux diverses applications (respect de la vie prive, par exemple).

    La disponibilit dun budget devrait permettre de crdibiliser le fonctionnement de ce club.

    1.3.3 Lancer des actions pilotes

    Le MTETM ne peut porter une politique de dveloppement des applications de Galileo sans simpliquer lui-mme, par des exprimentations ou des projets sur les domaines dont il a la charge. Il est donc indispensable, pour la crdibilit mme de laction du ministre didentifier et de lancer un certain nombre de projets pilotes, pris en charge par chacune des DAC concernes.

    Plusieurs thmatiques se prtent cet exercice :

    la promotion de la multimodalit marchandises et voyageurs et de lusage des transports en commun (positionnement et guidage des tlphones portables).

    le dploiement des limiteurs de vitesse type LAVIA.

    le positionnement des appels durgence et le guidage des secours sur les grands itinraires (appels du 112) en liaison avec la refonte de la gestion du rseau routier national.

    le tlpage.

    le suivi des matires dangereuses.

    la gestion de patrimoine et le tl-entretien (des Ouvrages dArt en particulier).

    le suivi des engins dentretien des DDE (dneigement en particulier).

    la mise disposition de corrections prcises de phase en temps rel pour les travaux de gnie civil et damnagement du territoire (en sappuyant sur le RGP et les initiatives nationales, telles que celle de lOrdre de Gomtres Experts).

    utilisation oprationnelle des infos recueillies par des stations GNSS sol dans les modles de prvision mtorologiques.

    l'enrichissement des bases de donnes de rfrence et la saisie des donnes mtiers pour les SIG . L'acquisition de donnes gorfrences partir d'un capteur satellitaire s'avre d'une grande simplicit d'usage pour un oprateur. Cette simplicit est un argument en faveur de son dveloppement. Il serait ainsi opportun de recenser d'ores et dj, quels pourraient tre les besoins d'acquisition de donnes mtiers ou de complments en donnes de rfrence.

    Ces projets devraient, dans la mesure du possible, associer dautres ministres (Industrie, Intrieur, Recherche) et dautres politiques technologiques (tlcommunications, socit de linformation).

    1.3.4 Orienter et dvelopper la recherche

    Ltude de CM-International a fait

    apparatre que lutilisation des signaux satellitaires, en imagerie comme en gopositionnement comportait encore des difficults notables, sur des sujets comme la disponibilit des signaux (notamment en zone urbaine dense), la ralit de la couverture satellitaire (zones peu ou mal couvertes), le dlai dacquisition ( rafrachissement des donnes trop peu frquent pour certains utilisateurs), la prcision des donnes (en gopositionnement comme en imagerie) ou le cot des transmissions.

  • 16

    Ces diffrents obstacles, plus ou moins sensibles selon les applications, ncessitent dtre progressivement levs. Des actions de recherche sont indispensables pour cela, deux thmes au moins semblant, ce stade prioritaires : la rception et lutilisation des signaux satellitaires en milieu urbain (dlai dacquisition, continuit et fiabilit dun signal, y compris en milieu couvert, btiments notamment) et lhybridation des usages et des rcepteurs (gopositionnement, GPS, Wi-Fi, ULB, etc). Un troisime thme plus amont, extrmement li aux deux prcdents, celui de lestimation de lintgrit des informations de positionnement sur la route en gnral, mrite galement dtre lanc tant donn lutilisation massive du positionnement qui est envisage dans de nombreuses applications dassistance au conducteur, dont certaines sont de nature scuritaires.

    Les programmes de recherche existant dans les champs du ministre sont tous ouverts des projets sur ces domaines : ainsi le RGCU a dj financ sur la priode 2001-2004 des travaux sur le pilotage par GPS des engins de chantier (CIRPAV-POS) et, avec le rseau technologique Terre et Espace, le projet RESUM sur la surveillance des subsidences par interferomtrie radar.

    le PREDIT6 est galement susceptible de financer des projets de ce type, notamment dans son groupe n9 (intgration des systmes dinformation et de communication, information multimodale de la PREDIM) mais galement dans le cadre de lappel propositions de recherche lanc en 2006 sur les transports intelligents (une dizaine de projets candidats voquent des utilisations de Galileo).

    DEUFRAKO (coopration franco-allemande), qui rassemble deux acteurs essentiels du projet Galileo, pourrait sans doute galement tre impliqu.

    6 La PREDIM est une action fdrative du PREDIT

    rattache au groupe n9

    La Commission Europenne qui lance des appels doffres cibls Galileo dans la priorit Aronautique et Espace, via lentreprise commune Galileo7 mais galement des projets intgrs orients scurit et circulation routire faisant un large appel la technologie de positionnement satellitaire (projet intgr eSafety CVIS...).

    Le RNRT (Rseau National de Recherche en Tlcommunications) a, dans son dernier appel projets, affich une priorit intitule Galileo catalyseur .

    La disponibilit des guichets na cependant de sens que si des projets pertinents leur sont proposs. Lenjeu essentiel apparat tre celui des conditions dmergence de ces projets, aujourdhui peu nombreux (comme dailleurs les quipes de recherche spcialises). Il est donc indispensable, en sappuyant la fois sur les travaux du club des applications satellitaires et sur ceux du groupe dexperts mobilis au sein du rseau scientifique et technique, de faire merger des projets et de susciter lintrt des quipes de recherche et des entreprises concernes. La DRAST devrait prendre les initiatives ncessaires sur cette question.

    1.3.5 Mobiliser et encourager des initiatives rgionales

    Au del dune approche nationale, le dveloppement de ples rgionaux permettrait de faciliter des initiatives localises o le rapprochement des acteurs, la proximit avec les exigences du terrain sont plus faciles mettre en uvre.

    Un ple existe dj Toulouse, commun aux rgions Midi-Pyrnes et Aquitaine,

    7 La GJU cessera ses fonctions le 31 dcembre 2006 et

    ses activits seront reprises par lAutorit de Surveillance Galileo (GSA) qui a t cre par le rglement communautaire du 12 juillet 2004

  • 17

    largement impliqu dans ces questions partir des implantations du CNES, de lENAC, du STNA, et dun tissu dentreprises, y compris de PME. Ce ple est un des lments de la comptence technique et de lattractivit de la France dans ce domaine. Toutes les occasions de le conforter, notamment en matire de recherche et au niveau du RST, doivent tre saisies.

    Un ple de comptences sur le positionnement satellitaire appliqu la mobilit terrestre (PEPSAT) a t cr en Rgion Nord-Pas de Calais partir des implantations de lINRETS, du CNRS et de laboratoires de trois universits implantes en rgion (USTL, UVHC, ULCO). Des PME y sont maintenant associes. Dans le cadre du Contrat de Plan Etat-Rgion, ce ple est fortement soutenu par lEtat (Ministre charg de la Recherche), la Rgion Nord-Pas de Calais et les fonds structurels europens (FEDER). Son objectif majeur est dtre le point dentre du ple de comptitivit I-TRANS (le ferroviaire au cur dun systme de transport innovant) pour toutes les questions satellitaires. Largement ddi aux questions relatives aux transports, il devrait tre aid par le Ministre de manire atteindre un niveau suffisant de visibilit europenne et dassociations avec des partenaires industriels.

    Un troisime ple se structure rapidement en Alsace Franche Comt autour des applications lies lautomobile : assistance la conduite, vhicule traceur, tlpage. Lobjectif est de dvelopper des services reposant sur laccroissement de lintelligence dans les vhicules. Les ples existants du vhicule du futur et du centre ddi au multimdia numrique Numrica, servent dancrage cette nouvelle thmatique rgionale. Pour soutenir cette dynamique le pays de Montbliard sest engag dans la cration dun centre europen du gopositionnement et a dj prsent plusieurs projets de R et D aux appels doffres nationaux.

    Un quatrime ple pourrait tre envisag autour des rgions de Nantes/ Rennes,

    notamment pour dvelopper les liens positionnement /tlcommunication et les applications maritimes et ITS, partir des implantations de Thales Navigation, de lINRIA, de SUPELEC ou de lENST, en sappuyant sur le dynamisme du Dpartement des Ctes dArmor en matire dITS, le LCPC ayant dj intgr cette dynamique rgionale en participant au GIS "ITS Bretagne" et au premier projet que celui-ci a lanc dbut 2006 : Localisation et Communication pour les Services de Secours (LoCoSS).

    1.4 Conclusion

    Au niveau des administrations centrales, ces questions nont pas jusqu prsent fait lobjet de rels investissements en moyens ou en comptences, lexception (notable) de la DGAC, et de la DRAST (Galileo, Jason, Mtosat/METOP et GMES).

    Suite la lettre de commande du Cabinet du Ministre du 29 mars 2006, une premire investigation a nanmoins permis de prendre la mesure de limpact du dveloppement de la radio navigation par satellite dans les champs dactivit du Ministre. La suite de ce document se focalise donc sur les usages du gopositionnement. En seconde partie, une srie de tableaux de synthse fournit les usages du gopositionnement tels qutablis partir des contributions des directions et des services techniques centraux les plus concerns.

  • 2. CONTRIBUTION

    DES

    DIRECTIONS

  • 21

    2.1 Contribution de la Direction Gnrale de lAviation Civile (DSNA)

    2.1.1 Applications en cours

    2.1.1.1 Domaine de la navigation

    WGS 84 : ce rfrentiel a t standardis par lOACI, et toutes les coordonnes WGS 84 des points de rfrence aronautiques ncessaires la navigation IFR sont actuellement publies, pour lespace arien gr par la France.8

    Navigation des vols vue (VFR) : un rcepteur GPS RAIM est autoris pour

    8 Ce choix est compatible avec lITRF et non pas

    incohrent comme beaucoup le croient encore.

    les vols au-dessus dune couche de nuages (pas de vue du sol) et de nuit.

    Navigation de surface en croisire : BRNAV en service depuis 1998 dans tout lespace arien mtropolitain au dessus du niveau de vol 115 (programme coordonn par Eurocontrol) ; lemport dun rcepteur de navigation GNSS RAIM utilisant la constellation GPS est un moyen de conformit.

    Navigation de surface dans les zones de contrle terminales : actuellement, pour Paris, les procdures publies darrive- dpart requirent un quipement PRNAV (programme coordonn par Eurocontrol) ; une phase transitoire en place actuellement autorise les avions (et les quipages) quips BRNAV+ ; le GPS est un moyen de navigation possible, pas suffisant, pour satisfaire lexigence.

    Procdures d'approche RNAV dites NPA-GPS (guidage GPS dans le plan horizontal seulement) : un groupe de travail national anim par la DSNA est charg de piloter la mise en place de telles procdures ; objectif : 20 procdures publies par an ; actuellement, 7 de publies par le SIA.

    EGNOS : programme europen de dveloppement dun systme de complment par satellite gostationnaire au GPS. Le dveloppement a t cofinanc par l'Agence Spatiale Europenne (ESA), la Commission Europenne, et certains prestataires d services de navigation arienne (DFS, NATS, AENA, ENAV..). La DSNA co-exploite avec le CNES le centre dvaluation des performances (PACF) situ Toulouse. Une premire recette du systme a t effectue par lESA en mai 2005 avec de fortes rserves. La fourniture dune version EGNOS conforme aux recommandations SBAS de lOACI est prvue pour mars 2008. La mise en service oprationnel interviendra

  • 22

    ensuite aprs la certification du systme et la certification dun oprateur. EGNOS va permettre de dvelopper des procdures APV avec guidage dans le plan vertical (hauteur de dcision : 250 ft) en complment des procdures NPA GPS; lextension de la zone de service lAfrique et au Moyen-Orient a fait lobjet de travaux dont une tude industrielle cofinance par ladministration franaise (Navisat).

    GBAS (Cat I) : la DSNA exploite une station GBAS exprimentale sur larodrome de Toulouse-Blagnac, mise en place pour la certification des avions Airbus, et pour des vols exprimentaux. Le dploiement de stations GBAS outre-mer, sur des arodromes non couverts par un complment satellitaire SBAS, est possible, et dpendra de la demande des usagers ariens. En mtropole, du fait de la couverture par les moyens conventionnels (ILS), un tel dploiement nest pas envisag aujourdhui.

    Standardisation : la DSNA participe activement aux travaux internationaux de standardisation des signaux, des quipements et des procdures GNSS ; actuellement ses efforts portent essentiellement sur les systmes GNSS futurs : Galileo et GBAS (Cat II et III).

    2.1.1.2 Domaine de la surveillance

    Radars secondaires : actuellement la DSNA exploite une vingtaine de radars secondaires monoimpulsion, dont la moiti est en cours de transformation en Mode S (deux en service ce jour) ; chaque radar est quip dun rcepteur GPS pour la datation trs prcise des rponses reues des avions aux interrogations mises par le radar.

    Surveillance dpendante automatique par satellite (ADS/C) : les avions mettent vers un satellite de communications (Inmarsat), intervalles fixs, leur position gographique, fournie pour les

    longs courriers par un FMS partir des informations issues de centrales inertie et, gnralement, dun rcepteur GPS ; en service dans le Pacifique pour les vols en croisire dans la rgion dinformation de vol gre par le centre de contrle ocanique de Tahiti ; renouvellement du systme de traitement des donnes en cours.

    Surveillance dpendante automatique en mode diffusion (ADS/B) : les avions mettent en VHF, toutes les secondes, leur position gographique qui peut tre fournie par un rcepteur GPS ; installation de trois stations de rception La Runion : valuation oprationnelle, en liaison avec Maurice et lAsecna ; exprimentation Cristal Med en prparation en coopration avec Eurocontrol et lENAV, sur la Mditerrane ; projet de dploiement de lADS/B outre-mer (Polynsie, La Runion).

    Programme de surveillance des mouvements la surface des aroports (ASMGCS) : 4 systmes installs (CDG, Orly, Lyon et Toulouse), 3 systmes restant installer Nice (en cours), Marseille et Ble. Bass sur des radars primaires de surface, et CDG et Orly, sur la multilatration Mode S. Pas de dcision de dploiement de la multilatration ailleurs car lADS-B devrait permettre de raliser les mmes fonctions un cot bien plus faible (exprimentation en cours Toulouse, dans le cadre du projet EMMA et prvue Marseille dans le cadre de Cristal Med) ; les vhicules spcialiss appels circuler sur les pistes seront aussi quips ADS/B.

  • 23

    2.2 Contribution de la Direction Gnrale de la Mer et des Transports

    2.2.1 Applications en cours

    2.2.1.1 Les transports publics de personnes

    Lutilisation de la golocalisation existe dj pour le suivi des flottes de bus, motive

    lorigine par la volont des oprateurs et des AO dassurer la scurit des conducteurs et des clients. La

    connaissance en temps rel

    de la position des bus permet damliorer la ponctualit des vhicules et dans certaines applications, la priorit des bus aux feux rouges. La golocalisation permet galement, via le systme dexploitation de loprateur, de fournir de linformation aux usagers en affichant aux arrts le temps dattente du prochain bus.

    Une vingtaine de rseaux urbains correspondant aux plus grandes agglomrations (soit environ 10% des rseaux urbains) ont des vhicules golocaliss (RATP 4000 bus, Lyon 950 bus, Toulouse 370 bus, Strasbourg 340 bus, Lille 310 bus)

    2.2.1.2 Le transport de marchandises

    Certaines catgories de transporteurs sont aujourdhui dj quips pour le suivi de

    leurs flottes pour des questions rglementaires et de scurit (vol de camions et de remorques, dtection d'anomalies ou risques d'infractions : temps d'arrt et de conduite anormaux, reprage des excs de vitesse, identification de retards excessifs, certains systmes pouvant mme gnrer des alertes et des mesures distance, comme l'immobilisation d'un vhicule par exemple). Ainsi, le rglement europen 1-2005 relatif aux conditions de transport des animaux vivants impose - pour les voyages de plus de 8 heures - l'quipement des vhicules avec un systme de navigation par satellite, compter du 1er janvier 2007 pour les nouveaux vhicules et du 1er janvier 2009 pour les anciens vhicules). Le rglement CE 178/2002 sur la traabilit des produits agro-alimentaires et notamment de la viande a favoris le dveloppement de l'informatique embarque. Les produits pharmaceutiques, les produits forte valeur ajoute, ou les matires trs sensibles, comme les explosifs, sont galement concerns par un tel suivi. Les outils offerts par les industriels ne sont cependant pas normaliss.

    La go-localisation des poids lourds se dveloppe galement de manire importante pour lamlioration de la gestion des flottes (organisation des tournes, choix des itinraires, traitement rapide des perturbations et des alertes, suivi du comportement des conducteurs et de la consommation de carburant dans un souci d'co-conduite, ), notamment sur les flottes de vhicules de livraison en ville, avec des systmes GPS/GSM/GPRS et des terminaux du genre PDA (16% des quipements) qui permettent en outre de prciser ou de modifier les missions quotidiennes ou hebdomadaires des chauffeurs. Les systmes d'changes tlmatiques se dveloppent sur la base du volontariat des entreprises et sont en gnral limits une seule entreprise et ses sous-

  • 24

    traitants, pour des raisons de confidentialit des informations.

    Pour le ferroviaire, le management de la flotte permet au transporteur de localiser ses vhicules indpendamment des infrastructures sur lesquelles ils se trouvent, et autorisant ainsi une meilleure ractivit en cas de demande de transport nouvelle ou de situation perturbe.

    Une premire phase dans laction de lEtat pourrait consister inciter la gnralisation de cette golocalisation des vhicules commerciaux, qui rpond ses proccupations en matire de scurit et de sret, de facilitation des changes et de maintien de la concurrence et du pavillon franais, sans oublier lorientation des flux vers les modes les plus respectueux de lenvironnement.

    Quant la gestion du fret, elle se fait le plus souvent lors des ruptures de charge et des oprations de groupage/dgroupage avec des lecteurs de codes-barres et, lavenir dtiquettes RFID (radio-frequency identification). Certains permettent la combinaison du terminal embarqu (OBU) associant GSM/GPS reli un LAN (local area network), soit un ensemble de capteurs : chocs, tempratures, ouverture des portes, assurant la liaison avec les colis ou les palettes embarqus ; il est possible ainsi de reporter la localisation et ltat de lensemble du fret transport son centre de gestion. Toutefois les cots dinvestissement et d'exploitation sont encore dissuasifs pour les entreprises de transport.

    En ce qui concerne le suivi des quipements, la FNTR et TLF ont pass une convention avec des fournisseurs de solution qui mettent disposition des transporteurs un accs un serveur de localisation et donc de leur acheminement de bout en bout et, ce, un cot abordable.

    Une estimation prendre avec rserve donne un chiffre de 60 000 80 000 camions quips dune balise GPS (contre prs de 200 000 au Royaume-Uni); une tude faite par le

    CNR 'tude TRM 2005), dans le cadre du programme NORMAFRETfait ressortir que 23 % des entreprises TRM longue distance utilisent une solution informatique embarque. Par ailleurs, les 2 300 locomotives de fret SNCF sont pourvues d'une balise GPS, afin de prvenir notamment les conflits de circulation avec les autres trains.

    Il faut noter le lancement sur la march de cartes numriques (Allemagne et France) adaptes au PL (hauteurs des ponts, restrictions et interdictions d'accs certaines catgories de poids lourds et/ou marchandises) par les socits TlAtlas et Navteq, amliorant ainsi les PND (Portable Navigation Device) dans les camions.

    2.2.1.3 Le domaine fluvial

    On constate dans le domaine de la navigation intrieure un besoin croissant dchanger des informations lies au trafic et traitant de scurit ainsi que celles concernant le transport. Cette notion a commenc se diffuser la fin des annes 90 loccasion de programmes de recherche INCARNATION, INDRIS puis COMPRIS dans lesquels diffrents systmes ont t dveloppes afin d'amliorer linformation relative aux flux de navigation ainsi que la gestion des transports par bateau.

    La directive SIF 2005/44/CE, publie le 20 octobre 2005 et devant tre transpos en octobre 2007 par les diffrents Etats membres, vise instaurer un cadre europen pour la mise en uvre des services dinformation fluviale afin d'assurer la compatibilit et l'interoprabilit au niveau europen et parvenir une vritable interaction entre les diffrents systmes d'information sur les voies navigables. Les principales mesures prvues par la directives sont les suivantes :

    mise en place dun systme de SIF interoprables sur le rseau europen pour favoriser la gestion du trafic des

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    bateaux ( les cluses, les ports, ltat du trafic, les redevances et taxes) ;

    mise en uvre sur toutes les voies navigables des tats membres de classe IV et suprieure qui sont relies par une voie navigable de classe IV ou suprieure d'un autre tat membre, ainsi que dans les ports situs sur ces voies navigables ;

    instauration dobligations dquipement pour les gestionnaires dinfrastructures.

    Les SIF contribuent la planification et la gestion des oprations de transport et du trafic. Ils peuvent amliorer sensiblement lefficacit et la scurit des voies navigables, des cluses, des ponts et des terminaux, par le renforcement et loptimisation des changes de donnes lectroniques et des oprations logistiques.

    Ces changes dinformations sont extrmement prcieux pour les autorits de rgulation des voies navigables aux fins de leurs missions de gestion du trafic, de suivi des matires dangereuses et deviendront trs utiles aux acteurs commerciaux. Les services dinformation fluviale renforceront par ailleurs la comptitivit de la navigation intrieure europenne.

    Les SIF sont susceptibles de transformer les transports par voie navigable en mode de transport transparent, fiable, souple et facile d'accs. Conjugu des oprations logistiques rentables et respectueuses de l'environnement, le dveloppement des SIF doit permettre de rendre les transports par voie navigable plus attractifs.

    Deux services des SIF font appel aux applications satellite GPS et potentiellement au positionnement par le systme Galileo :

    l'ECDIS (Electronic Chart Display Information System) intrieur, dvelopp sur la base de l'ECDIS maritime, est un systme daffichage lectronique de cartes de navigation intrieure et dinformations connexes. Il est conu pour amliorer la scurit et lefficacit

    de la navigation intrieure et contribuer ainsi la protection de lenvironnement. Le systme ECDIS intrieur doit contribuer en outre rduire la charge de travail lie la conduite du bateau par rapport aux mthodes traditionnelles de navigation et dinformation.

    le gopositionnement des bateaux par le systme AIS (Automatic Identification Sytem) intrieur permet le suivi et le rprage des bateaux via un systme de positonnement par GPS et une transmission des informations relatives au bateau (position, chargement, etc) par VHF. La plate-forme europenne des RIS (European RIS Plateform), la CCNR et la commission du Danube ont identifi le besoin dchanger automatiquement des donnes de navigation entre les bateaux eux-mmes et entre les bateaux et la terre. Les objectifs viss par la Directive SIF concernant cet outil est la scurit des biens et des personnes, le dveloppement de la voie deau et de son exploitation et la diminution des risques environnementaux. Mais aussi, apporter les donnes ncessaires une meilleure connaissance du trafic, aider la navigation, crer une vritable dynamique commerciale entre les acteurs du transport fluvial, raliser des gains deau lors des cluses, amliorer lintgration du transport fluvial au cur des chanes logistiques, amliorer la gestion des recettes des pages, et enfin au niveau organisationnel. Un standard de mise en oeuvre de ce service a t adopt par la Commission par voie de rglement (n415/2007).

    2.2.1.4 Le domaine maritime

    Le positionnement par satellite est dj particulirement dvelopp dans le monde maritime, que ce soit pour des raisons de scurit (naufrage, collision, navires ptroliers, entre dans les ports), pour une meilleure connaissance du trafic (systmes de suivi du trafic maritime, intgrant les donnes de positionnement des navires grce

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    aux stations dmissions de corrections diffrentielles du GPS (DGPS 7 en France mtropolitaine, une en Guyane).

    Trafic 2000 est un systme d'information dvelopp sous la matrise douvrage de la Direction des Affaires Maritimes. Il constitue un outil intgr de suivi de la circulation maritime. Il a pour ambition de rpondre aux nouvelles exigences en matire de prvention des sinistres maritimes, en permettant une analyse prventive de la dangerosit du trafic maritime. Ce systme mutualise les informations sur les mouvements de navires en provenance des structures en charge de la surveillance du trafic maritime (CROSS, ports). Grce une base de donnes associe, il permet d'accder, partir d'un poste unique, aux informations relatives aux caractristiques d'un navire et de sa cargaison. Il est le point de connexion entre les acteurs nationaux de la scurit maritime et le systme d'information europen de scurit maritime SAFESEANET, en cours de dploiement en liaison avec lagence europenne de scurit maritime. La direction des affaires maritimes a pour projet de faire voluer Trafic 2000 afin quil puisse recevoir automatiquement les messages de positionnement des navires transmis par le systme Long Range Identification and Tracking (LRIT), en cours de dfinition lOMI (chance prvue 2008).

    Le GPS et DGPS sont donc dj bien utiliss dautant que leur usage est gratuit. Quelques accidents et dfaillance du systme montrent cependant lintrt dutiliser des systmes complmentaires comme Loran C. Il sagit dun systme de radio-navigation terrestre, dont la porte du signal atteint 1000 km, grce la longueur donde utilise (100 kHz) et la puissance des metteurs (2 stations en France). Le e-Loran (enhanced Loran), tel que dfini par les amricains, est une volution logique de ce systme de radionavigation, pouvant garantir l'approche de non-prcision pour l'aviation, l'approche et l'entre dans les ports pour le maritime et une erreur infrieure 1 micro-secondes pour les utilisateurs de la synchronisation temps/frquence.

    Compte tenu des limitations dusage du GPS, lEurope a dcid de mettre en place son propre systme mondial de positionnement par satellite, GALILEO. Grce des

    amliorations techniques (double frquence) le service lusager sera meilleur que celui offert par le GPS actuel, et les deux systmes offriront globalement un nombre plus important de satellites Par contre, les deux systmes utilisant les mmes bandes de frquence, un seul brouilleur les affectera tous deux. Seul le service concernant les utilisateurs gouvernementaux sera plus rsistant vis vis des interfrences.

    La vulnrabilit des signaux GNSS (Systme de Navigation Global par Satellite) est bien relle et la gnralisation attendue dans tous les secteurs de la vie conduit invitablement sinterroger sur les consquences dune indisponibilit pour les utilisateurs civils, ou dun brouillage par des terroristes. La Commission europenne a fait raliser une tude sur la possibilit de mettre en place un plan de radionavigation europen (ERNP - European Radio Navigation Plan), qui a dmontr tout lintrt pour les utilisateurs de tirer avantage des complmentarits que prsentent les systmes satellitaires comme GPS, Galilo et un systme terrestre comme le Loran, des cots particulirement faibles. Le Loran est la seule vraie alternative autonome aux services satellites de radio-navigation pour beaucoup de secteurs du march (maritime y compris, terre et synchronisation). Il fournit 22% des prestations pour seulement 4% des frais d'exploitation annuels . Des armements maritimes utilisent galement le

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    positionnement par satellites pour le suivi de leurs navires.

    2.2.1.5 Le domaine ferroviaire

    Pour la localisation usage non scuritaire sur le mode ferroviaire, GPS est aujourdhui le systme le plus utilis. La prcision est denviron 100 m. Si une plus grande prcision est ncessaire (quelques mtres), une augmentation locale par correction diffrentielle au moyen de station de rfrence terrestre (LADGPS), ou une augmentation par correction diffrentielle sur une grande zone (WAAS) fournie par des services satellitaires tels que OMNISTAR, peuvent tre utilises.

    Pour beaucoup dapplications de type gestion de flotte, une grande prcision de localisation nest pas ncessaire et des absences de signal pendant quelques centaines de mtres, valeur typique pour des problmes de masquage avec le GPS, peuvent tre tolres. Pour des applications plus exigeantes, si la disponibilit doit tre amliore, dautres capteurs (odomtres, acclromtres) ou systmes comme la corrlation avec une carte numrique doivent tre intgrs dans le dispositif de localisation.

    Ainsi lusage de GPS est aujourdhui dj oprationnel pour la position et les messages de retard des locomotives et des matriels TER. Le systme de positionnement et de transmission des dfauts de maintenance en temps rel pour les TGV est en cours dimplantation.

    2.2.1.6 Le transport routier de marchandises

    A la demande des professionnels, la possibilit d'utiliser la golocalisation a t intgre dans le contrat type applicable aux transports publics routiers de marchandises excuts par des sous-traitants. Cette disposition a fait l'objet d'un dcret du 20 aot 2007 qui prvoir qu' afin d'assurer la prvention et la protection contre les risques datteinte aux personnes et aux marchandises, l'oprateur de transport peut demander au sous-traitant d'installer les matriels de golocalisation permettant de situer le ou les vhicules et les marchandises .

    2.2.2 Projets en cours dexprimentations

    2.2.2.1 Les transports publics de personnes

    Concernant les systmes dinformation, lEtat via la PREDIM (plate forme de recherche sur linformation multimodale) a apport un financement (denviron 600 k/an depuis 2002) des actions de recherche, de normalisation, de sensibilisation des autorits organisatrices ainsi qu des oprations de dmonstration pour :

    des projets vocation nationale: dveloppement dun annuaire national des sources dinformation multimodale (PASSIM), dune maquette de portail daccs(via internet et le tlphone mobile) aux sites dinformation (PIM), construction dun observatoire national des pratiques de mobilit (SIERRA)

    des actions de normalisation destines fournir des briques fondamentales de lintroprabilit des systmes (CHOUETTE, SIRI, Banc de test PREDIM,)

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    des dveloppements technologiques concernant linformation des usagers des rseaux de tramway en situation perturbe (P@SS-ITS), le dveloppement dun serveur vocal pour la recherche ditinraire en Ile de France (SATIM)

    des actions sur site pour la mise en place de centrales de mobilit inities par les Rgions Nord-Pas-de Calais, Alsace, Pays de la Loire, Limousin et les agglomrations de La Rochelle, Toulouse, Grenoble.

    La Direction des Transports Terrestres, dans le cadre du PREDIT, a financ une tude de faisabilit dun systme de covoiturage utilisant des SIG pour optimiser le parcours des voitures et leur remplissage. Ce projet (Carpuce) se base sur lutilisation de SIG pour mettre en liaison la position des passagers demandeurs par rapport celle des conducteurs. Ce type de service pourrait utiliser le gopositionnement pour permettre de mettre en relation, en temps rel, loffre et la demande.

    L'autopartage peut galement tre facilit par l'usage du gopositionnement qui peut permettre l'exploitant de grer sa flotte en temps rel et de facturer le service en fonction des kilomtres parcourus mais aussi l'usager de stationner le vhicule sur voirie en informant l'usager suivant l'emplacement du vhicule.

    De la mme manire les expriences aujourdhui encourages de transport la demande, qui trouvent une pertinence particulire dans certains territoires peu denses ou pour certaines catgories dusagers (personnes mobilit rduite), pourraient avantageusement saccompagner de lusage des satellites pour organiser le trajet des vhicules en fonction de la localisation des usagers demandeurs.

    Les enqutes peuvent galement bnficier du gopositionnement pour allger les procdures d'entretiens auprs des usagers. Ainsi, l'INRETS exprimente dans le cadre de la dernire enqute nationale dplacements,

    l'utilisation de systmes GPS pour enregistrer les trajets exacts des mnages qui n'ont plus qu' renseigner le motif et le nombre de personnes dans le vhicule. Cette dmarche pourrait tre tendue d'autres enqutes.

    D'autres projets comme le projet ANGO, pilot par Volia Environnement, utilisent l'information de position pour donner au conducteur de bus (ligne TEOR de Rouen) une consigne de vitesse. Le but est d'amliorer le confort des passagers en vitant les freinages brusques et de rduire la consommation des vhicules.

    Enfin, de nombreux projets de recherche en faveur de l'accessibilit des personnes mobilit rduite aux transports utilisent le gopositionnement. Ainsi les projets de

    guidage pour les personnes malvoyantes utilisent la golocalisation pour indiquer aux personnes qui ne sont pas en mesure de lire la signaltique classique le cheminement prendre pour se rendre sur le quai souhait ou pour effectuer une correspondance. Ainsi le projet Guide urbain conduit par la SNCF et subventionn par la DGMT permettra d'tudier et d'valuer des solutions de golocalisation fine en milieu couvert permettant la personne malvoyante dtre localise et repositionne automatiquement dans le plan vocal au cours du dplacement.

    Les actes de malveillance et les agressions sur les rseaux de transports publics ont galement augment ces dernires annes. La dtection de mouvements ou sons au sein des vhicules, sujet du projet de recherche EVAS, permettent de qualifier

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    lvnements risque et de les localiser pour intervention. Cette gestion au plus prs permet dalerter sereinement les oprateurs de scurit sur la dcision la plus juste pour toute intervention. La golocalisation des flottes de bus notamment, permet des interventions plus rapides.

    2.2.2.2 Le suivi des marchandises

    Deux projets sont en cours pour dvelopper le suivi des marchandises :

    Cration dune plate forme lectronique de traabilit : Un cahier des charges dune telle plate forme a t ralise. Les exigences europennes et internationales en matire de sret devraient en effet se traduire par lobligation de traabilit pour certains transports, notamment sur les chanes dapprovisionnement intermodales et internationales. Cette traabilit rsultera de lenregistrement systmatique des oprations effectues par les intervenants successifs, pralablement identifis et certifis pour les processus quils mettent en uvre. Plusieurs projets soutenus par le PREDIT sinspirent de cette tude ; ainsi la recherche SISTTEMS qui vise dfinir un systme de suivi scuris du fret intermodal transitant du Havre vers Novare en Italie par la route et le fer. Aprs une premire phase de danalyse des besoins des acteurs concerns et de dfinition des fonctions du systme , il sagit dinstaller une plate-forme exprimentale lusage des diffrents acteurs concerns de la chane de transport, la mettre en uvre pour un transport combin : Le Havre Novare (Italie), et en faire une valuation. Dans ce contexte, il est prvu deffectuer une golocalisation par satellite des conteneurs, avec une prcision dune dizaine de mtres au moins. Dans un premier temps, lutilisation de GPS avec EGNOS (European Geostationary Navigation Overlay Service) est envisage mais il est clair que le systme

    GALILEO rpondra mieux la ncessit de dtecter avec prcision le passage de la marchandise un point critique (entre en zone chantier par exemple).

    Suivi des matires dangereuses : Dans ce domaine la recherche franco-allemande GrailChem, avec une approche trs voisine du programme SISTTEMS mais plus particulirement oriente vers le suivi des produits chimiques transports entre la France et lAllemagne prvoit, elle aussi, la golocalisation via GPS, en attendant GALILEO. Dans le cadre du projet europen ARTS (advanced road traffic in South-West), un dmonstrateur de suivi pour les vhicules transportant des matires dangereuses a t mis en place. Il a permis de prciser les spcifications adopter pour les matriels, en matire notamment de scurit des communications et de gestion de lnergie pour les quipements embarqus. La poursuite de cette action permettrait de commencer rpondre aux besoins identifis des autorits publiques et des entreprises et de mettre en place les relations ncessaires avec les responsables des pays voisins.

    2.2.2.3 La scurit maritime et fluviale

    Le projet SAR/GALILEO consiste installer des charges utiles de recherche et de sauvetage (rpteurs 406 MHz) sur lensemble des satellites de la constellation GALILEO. Lobjectif est de permettre daffiner la localisation des Radio balises de Localisation des Sinistres (RLS) moins de 20 m (contre une prcision de plusieurs kilomtres avec le systme actuel utilisant des satellites orbites basses ) et doffrir de nouveaux services tels quune liaison descendante du satellite vers les balises quipes de rcepteurs GALILEO (Return Link).

    Lensemble permettra doptimiser et dacclrer le travail des organismes de recherche et de sauvetage (CROSS).

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    La DGMT finance galement le projet de recherche GUIDNAF associant le CETMEF, la SODENA (transports des lments de l'airbus A380 par barge sur la Garonne), le port Autonomme de Bordeaux, SOCATRA et le service de navigation de Toulouse. Ce projet propose de suivre les barges en temps rel et de communiquer les trajectoires suivre et ce par n'importe quelle condition de visibilit au travers de deux axes de recherche :

    Positionnement : le projet prvoit de fusionner trois informations : positionnement par satellite, cartes lectroniques et images radar. Cette fusion na pas pour finalit dobtenir un positionnement plus prcis, mais de scuriser linformation de position. Lobjectif est de permettre tout instant une barge de sauto-localiser par rapport au contexte accident (rcifs)

    Prdiction de trajectoire : cette prdiction sera fournie par le logiciel de trajectographie NAVMER, dvelopp par le CETMEF qui permet de calculer une trajectoire de bateau en fonction de ses caractristiques, de sa position, des conditions environnementales (courants et vent notamment) ainsi que de ltat des machines et des gouvernails. Loutil fournira au pilote la trace de la trajectoire prvue du bateau sur les quelques longueurs venir en fonction des lments connus linstant T. L'objectif est dassister le pilote en lui fournissant des informations sur la trajectoire du bateau, sa position, sa vitesse, son cap, la gomtrie et la bathymtrie de la rivire

    La DGMT suit galement le projet SIF, associant VNF, le Ministre des transports wallon, Via Donau (Autriche) et le CETMEF, en rponse un appel projet de la Commission Europenne dans le cadre des RTE-T.

    Ce projet a pour objectif d'exprimenter l'implantation de systmes de suivi et de reprage des bateaux. Des pilotes

    d'implantation, sur la Seine, l'Oise et dans la rgion Nord Pas de Calais et l'quipement d'un cinquantaine de bateau permettront de dvelopper une exprience pour la mise en oeuvre de ce service sur une partie plus tendue du rseau.

    2.2.2.4 La scurit ferroviaire

    Les Chemins de Fer de Provence (CP) ont prt leur concours en janvier 2005 pour une exprimentation de go-localisation des trains par satellite (systme GPS) dans le cadre du projet europen LOCOPROL, fruit d'un partenariat industriel europen financ par la CE (DG/INFSO), au sein duquel on trouvait : SNCF, RFF, SNCB, CFTA, ALSTOM, TRASYS et INRETS. Il s'agissait d'un systme dexploitation assist par GPS comprenant plusieurs modules spcialiss dont l'un interfac avec ERTMS 2 et l'autre destin aux lignes voie unique et faible trafic. Plusieurs planches dessais ont t ralises.

    L'objectif affirm tait la limitation des investissements en quipements dexploitation au sol (balisage, circuits de voie etc..).

    Le principe est le positionnement par satellite permettant en permanence de ractualiser les autorisations de pntration dans chaque canton en fonction du positionnement du train lui-mme, des autres trains et des appareils de voie ou points singuliers (relies au systme par un pilotage central distance). Les zones dombre GPS (tunnels) sont couvertes par un balisage local

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    ou une allocation un canton spcifique. En gare des balises sont implantes et ont prvalence sur le systme GPS.

    Malgr l'intrt port ce projet, le STRMTG n'a eu pas connaissance de nouveau dveloppement depuis mars 2005, aprs une dmonstration ralise sur la ligne des CP.

    Parmi les difficults identifies, on relevait videmment le problme de la disponibilit du systme, et donc de sa scurisation, ou de la dgradation de la prcision qui doit rester de l'ordre de quelques mtres. L'ide conserve nanmoins un intrt pour les petites lignes ferroviaires lorsqu'elles ne sont pas encore dotes d'un systme d'exploitation automatis, moderne et condition que le systme soit conu en scurit positive. En l'tat actuel de l'exploitation du rseau ferroviaire, les possibilits paraissent se limiter aux parties montagneuses des rseaux Corse et Provence et, peut tre, certaines lignes voie unique vocation de desserte locale du rseau ferr national.

    2.2.3 Intentions futures et nouvelles applications

    2.2.3.1 Les transports publics de personnes

    La golocalisation des tlphones portables, avec la couverture et la prcision offerte par GALILEO, permettrait aux usagers, o quils se trouvent, de savoir comment se rendre en transport public vers un point dont ils ont reu (via SMS par exemple) ou enregistr lavance les coordonnes. Ce service est facile mettre en place si les donnes sur loffre de transport public sont accessibles. Le rle de lEtat serait de prendre les mesures ncessaires pour la cration dun portail daccs ces donnes. On vise dans un premier temps les informations thoriques (localisation des points darrt, description des lignes, horaires ou frquences, tarifs ) sachant que ces donnes sont indispensables

    pour pouvoir interprter les informations sur les perturbations qui pourront tre diffuses ultrieurement vers les tlphones portables. Si ces donnes ne sont pas accessibles pour les transports publics, les diteurs de service ne peuvent pas construire des services valeur ajoute comme ceux qui se sont monts pour exploiter linformation routire, ce qui joue en dfaveur du transport public. La cration des services dinformation multimodale est une condition ncessaire pour dvelopper des services daide la mobilit fonds sur la golocalisation des tlphones portables, qui serait une application trs apprcie des personnes en dplacement.

    Or, actuellement, chaque transporteur diffuse linformation quil juge utile ses usagers, en tenant compte de sa politique commerciale. Aujourdhui, ces bases de donnes sont htrognes et leur accs nest pas ouvert aux diteurs de service.

    Les 260 autorits organisatrices ont des politiques variables de communication vers les usagers, les citoyens, les visiteurs, les touristes 350 sites dinformation transports publics htrognes dans lergonomie, la nature et la qualit des informations diffuses.

    Quelques initiatives de mise en place de systmes de gestion globale des dplacements SGGD (Toulouse, Grenoble ) incluent information routire et transport public.

    Plusieurs pays europens sont en avance sur la mise en rseau de leurs bases de donnes ( Royaume Uni, Pays bas, Allemagne) permettant des recherches ditinraires dadresse adresse et des comparaisons objectives entre les modes de transport. Un service dinformation multimodale est en cours de mise en place aux Etats Unis autour du numro dappel unique 511.

    Les moyens mettre en uvre sont de plusieurs types :

    Au niveau juridique :

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    Cration d'un service comptence nationale charg de garantir l'accs et les possibilits de rutilisation des donnes relatives l'utilisation des services de transport, de manire donner dans ce domaine des suites concrtes au Dcret 2005-1755 du 30 dcembre 2005

    Au niveau des projets :

    Plusieurs rgions (Nord Pas de Calais, Pays de la Loire, Limousin, Alsace, Bretagne, Rhne Alpes) ont dj dcid ou vont dcider de prendre en charge la coordination de linformation sur les transports publics de leur territoire (TER, Services dpartementaux, transports urbains).

    Lintervention de lEtat pourra porter sur :

    La sensibilisation des collectivits locales lintrt dune information multimodale objective pour la ralisation des objectifs de mobilit durable.

    La poursuite des travaux de normalisation et de procdures de certification.

    Une participation au financement des projets pour tenir compte des cots supplmentaires induits par linteroprabilit.

    La mise en place des fonctions centrales du portail national, qui dveloppera laction dj mene autour de lannuaire des sources et services dinformation PASSIM. Compte tenu de lanalyse des projets trangers, le budget densemble du portail serait de 50M, dont 5M pour les fonctions centrales.

    L'valuation de la consultation des services d'information multimodale, de l'volution des choix des usagers bnficiaires de l'information (cf observatoire SIERRA qui analyse les comportements des internautes vis vis de l'information de mobiloute) et des effets sur l'environnement.

    Le suivi des flottes de bus, dj bien gnralis dans les grosses agglomrations, pourrait tre tendu aux vhicules de transport scolaire, dans loptique dune plus grande scurit et sret du service.

    La localisation par satellite pourrait galement savrer utile dans la gestion du stationnement pour permettre de guider les conducteurs vers les places disponibles et ainsi diminuer les temps de recherche, sources de perte de temps, de congestion et de pollution.

    En matire de scurit des transports guids, les mtros sont peu concerns car majoritairement souterrains. En ce qui concerne les tramways, ceux-ci se dplacent essentiellement soit en site propre soit en domaine partag. En dehors de la gestion des carrefours, il est donc trs peu fait appel des systmes d'aide l'exploitation, les rames se dplaant en mode conduite vue . Cependant, du fait de l'interfrence forte avec la circulation urbaine, les accidents de gravit diverse sont assez nombreux. Lors des enqutes dont l'exploitation est prcieuse pour faire voluer la scurit, on observe que les exploitants n'ont pas toujours le rflexe de relever le positionnement exact de la rame implique dans l'accident. De ce point de vue, un positionnement prcis obtenu par satellite pourrait prsenter un intrt pour analyser ensuite l'accidentologie la condition que cette prcision soit de l'ordre de 0,50 m.

    2.2.3.2 Le suivi des marchandises

    Dans le cadre du projet europen ARTS, une exprimentation de suivi de matires dangereuses a t ralise. Pour passer de ce stade celui du dploiement dun systme rel, la matrise douvrage devrait tre renforce en ce qui concerne notamment la formalisation dune politique de scurit, la promotion de la plate-forme auprs des utilisateurs potentiels en France et la mise en place dchanges dinformation avec les autorits des pays europens les plus concerns par des transports de matires dangereuses avec ou travers la France.

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    Paralllement les travaux mener au plan technique seraient les suivants :

    Spcification des besoins des services dexploitation de la route et des services durgence concerns.

    Etudes des besoins dinterfaces avec les modes autres que la route (Prsence-fret et Tr@in-MD pour le rail , Novacom-Cetmef-VNF pour le fluvial , Trafic 2000 pour le maritime).

    Prise en compte des projets europens sur lvaluation et la gestion des risques lis au TMD (MITRA, Counteract).

    Spcifications des besoins des entreprises non couverts par ltat actuel du systme, en particulier traabilit pour la sret du transport.

    Dveloppement des logiciels et le cas chant complment dquipement pour les services concerns, notamment communications scurises.

    Mise en service, suivi et valuation (en particulier, tude des possibilits dutilisation des donnes collectes pour le suivi du trafic routier).

    Dans la phase exprimentale, les quipements embarqus (balises) avaient t mis gratuitement disposition des entreprises (sauf pour la flotte dj quipe). Dans la premire phase dexploitation, les quipements embarqus (agrs par la plate-forme) devront tre acquis par les entreprises. Dans une phase ultrieure, les entreprises pourraient contribuer aux frais dexploitation de la plate-forme.

    Une poursuite de laction mene dans le projet ARTS permettra de mettre en place les fonctions dun serveur national assurant les changes de donnes scurises avec les pays voisins et fdrant lensemble des informations ncessaires aux exploitants de la route et aux services de scurit.

    Il sagira galement de prendre en compte les diffrents modles de terminaux utiliss dans le suivi et la gestion des flottes utilisant la golocalisation ainsi que des terminaux europens de tl page permettant un suivi des vhicules.

    Le suivi des marchandises par le biais dune localisation satellite pourrait par ailleurs permettre une meilleure connaissance du parcours de bout en bout des marchandises. Dans le cas dun transport intermodal notamment, cette notion de continuit du parcours est souvent perdue or lanalyse des actions publiques, notamment daide au report modal, dpend directement de la connaissance des trafics constats sur les modes alternatifs la route.

    Le geofencing pourrait tre envisager pour contraindre les parcours de certaines marchandises transportes et plus gnralement pour dtecter matriel ou individu sur une zone protge.

    2.2.3.3 Le transport ferroviaire

    Les applications scuritaires (cart entre les vhicules) sont trs exigeantes du point de vue intgrit et disponibilit. Aujourdhui les systmes satellitaires ne rpondent pas par eux-mmes aux exigences dintgrit. Le systme EGNOS fournira un GIC (Ground Integrity Channel) mais le temps de rponse de ce canal est trop long pour les applications de contrle-commande des trains.

    Les messages dintgrit permis par GALILEO pourront permettre damliorer le systme de signalisation ferroviaire et donc les conditions de scurit et de fiabilit du mode. Les objectifs sont la fois le management du trafic pour assurer le respect des horaires, le contrle des trains avec l'assurance d'viter les collisions, et la supervision de limites de vitesses, surtout en cas de situations perturbes. Les spcifications techniques d'interoprabilit europennes en vigueur aujourdhui nvoquent pas lusage des satellites et la priorit est plutt aujourdhui la mise en

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    service dun niveau 2 ERTMS interoprable, les contraintes de fiabilit sur le satellitaire tant trop importantes.

    Une application de la golocalisation pourra en revanche tre dveloppe pour assurer la scurit des chantiers ferroviaires.

    Le positionnement par satellite pourrait galement tre utilis pour la maintenance des voies. Les satellites peuvent en effet permettre de localiser les dfauts lors du passage du train de mesures et ainsi dactiver des oprations de maintenance sur les zones repres et localises (par exemple le graissage de rail par des locomotives sur certaines courbes).

    Pour le cas particulier du suivi individuel de wagon, le challenge technique se situe dans le dveloppement de matriels peu consommateurs d'nergie dont lautonomie devrait dpasser les 2 ans.

    2.2.3.4 Le transport fluvial

    Estimant quil sagit dun thme stratgique, le MINEFE a relanc en 2007 lappel projets coopratifs ULISS. Dot dun budget de 3 M, cet appel est centr sur le dveloppement et lexprimentation de services nouveaux ou plus performants, les domaines viss tant par ordre de priorit les services pour lindustrie et le commerce, les services la personne et les services publics. Le CETMEF, VNF (Voies Navigables de France), le CAF (Comit des Armateurs Fluviaux), la SODENA (transports des lments d'airbus par barge sur la Garonne) et TESA (Telecommunication for space and aeronautic) se sont associs pour la mise en place du projet SINAFE en rponse cet appel. Ce dernier a t retenu par le comit ULISS le 2 juillet 2007.

    Le projet SINAFE vise tirer partie des avantages d'EGNOS et Galileo pour le transport fluvial (fret et passagers) afin de dvelopper des services innovants intgrs aux futurs RIS Europens, rendus possible par les performances de ces technologies en terme

    de prcision et d'intgrit de positionnement. Dans un premier temps, le systme SINAFE s'inscrira dans le systme d'information fluviale qui sera dploy