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Petites Formes par le Trio de Bubar

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Page 1: Petites Formes

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Toucher1973 / de Vinko Globokar

pour un percussionniste et sa voix / 7 min.

Traffic2008 / d’après une idée originale de Gérard Pesson

pour dispositif et 3 manipulateurs / 10 min.

Toucher2008 / de Vincent-Raphaël Carinola

pour thereminvox / 10 min.

Non2007 / de Zad Moultaka

pour un percussionniste / 9 min.

Corporel1984 / de Vinko Globokar

pour un percussionniste et son corps / 9 min.

Alternatives2010 / de Raphaële Biston

pour un joueur de cymbalum / 7 min.

Rossinante2011 / de Maxime Echardourpour trois joueurs de zarb / 10 min.

Rideau !2007 / de Roméo Monteiro, Maxime Echardour, Claudio Bettinelli

pour 3 percussionnistes et objets sonores / 10 min.

Tierkreis1975 / de Karlheinz Stockhausen

extraits adaptés pour trois percussionnistes / 15 min.

In Situ(-) / de Roméo Monteiro, Maxime Echardour, Claudio Bettinelli

pour 3 percussionnistes et un lieu / durée variable

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PercussionsClaudio Bettinelli

Maxime EchardourRoméo Monteiro

Des pièces musicales deRaphaële Biston

Vincent-Raphaël CarinolaVinko Globokar

Zad MoultakaGérard Pesson

Karlheinz Stockhausen

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Si la recherche musicale du XXème siècle a tenté une révolution des langages, elle a aussi transformé le rapport du percussionniste à l’instrument et permis une réflexion sur la forme. Aussi, des aphorismes de Webern aux tableaux des surréalistes, la volonté de réduire la forme a ouvert la voie à la recherche d’une efficacité poétique nouvelle. Les percussions “d’aujourd’hui” offrent au musicien comme au compositeur un éventail des possibilités sonores dont ils s’étaient vus privés jusqu’alors: traitement du son par l’électronique, création d’un nouvel instrumentarium, prise en compte du rôle scénique et du geste dramaturgique de l’instrumentiste.

Ce choix du Trio de Bubar de construire un spectacle modulaire, composé de différentes pièces - de “petites formes”- répond à un désir profond de mettre en jeu cette évolution du rôle des percussions dans la musique. Des instruments classiques comme des jouets et des objets du quotidien seront ainsi utilisés (comme dans Traffic, de Gérard Pesson) ; des instruments électroniques comme le thérémine ainsi que le traitement sonore seront sollicités (dans Toucher, de Vincent-Raphaël Carinola, notam-ment). Enfin, il a semblé important de faire la part belle aux percussions traditionnelles, source d’ins-piration première aujourd’hui pour les compositeurs comme pour les membres du Trio (Alternatives pièce pour cymbalum, et Rossinante pour trois zarbs).

Cette liberté de choix dans les instruments se double d’une volonté d’ancrer ces formes dans un souffle scénique original comme c’est le cas pour le rapport texte/rythme/instrument dans Toucher de Vinko Globokar ou dans son autre pièce Corporel où le corps est considéré comme un instrument percussif. In Situ se donne pour but de penser l’appropriation d’un lieu scénique par les musiciens. La pièce de Zad Moultaka Non, confronte le percussionniste et l’automate dans un rapport rythmique avec l’ins-trument machine.

Ces “Petites Formes” ne se veulent pas un panorama ni un musée mais cherchent à donner, dans leur contiguïté, une direction qui fera d’elles un tout et non une simple juxtaposition de pièces jouées. Qu’elles puissent rendre compte de la richesse de notre modernité !

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Toucher de Vinko

Globokar.par Maxime Echardour,

© 2008Stéphane

Derbékian

Toucher1973 / de Vinko Globokar / Pour un percussionniste et sa voix / 7 min.

Inspiré par la lecture d’une tra-gédie à un seul comédien jouant plusieurs personnages, Vinko Glo-bokar écrit ici une pièce basée sur la biographie théâtrale de Galileo Galilei, La vie de Galilée écrite par Bertolt Brecht en 1938. Y est évo-quée la “folie” (par opposition à la position officielle de l’Eglise) de ce scientifique défendant la théorie héliocentrique de Copernic selon laquelle le soleil se trouve au centre de l’univers. Dans cette pièce de théâtre musical, c’est la langue française qui déraille. Les sons des voyelles sont remplacés par des instruments et des objets manipu-lés par ce fou de laboratoire qu’est le musicien.

Traffic2008 / d’après une idée originale de Gérard Pesson / pour dispositif et 3 manipulateurs / 10 min.Création au 104 en novembre 2008 par le Trio de Bubar

“Soit un cercle assez large fait de ventilateurs et sèche cheveux qui produisent du vent.Aux ventilateurs on accroche des fils légers et quelques morceaux

très fins de papier d’aluminium, et de plumes, qui doivent pouvoir voler. Les sèches cheveux  vont faire voler des faisceaux de papiers ou de sacs en plastique. Un des ventilateurs sera renversé en mode rotation, ce qui le fera avancer comme un crabe, vers le centre du cercle. L’un des musiciens fera des bulles de savon, un autre manipulera un hélicoptère télécommandé....”Au centre, des trajectoires vont se dessiner avec :Des jouets mobiles (animaux, per-sonnages genre duracel), des voi-tures, etc…Au centre du cercle, un train va tourner.” Gérard Pesson

Toucher2008 / de Vincent-Raphaël CarinolaPour thereminvox / 10 min.Crée au Festival Les Nuits d’Eté en 2009

« Le thérémine est un objet ma-gique. Inventé dans les années 1920 par le russe Léon Theremin, c’est un instrument composé de deux antennes qui captent le mou-vement des corps autour d’elles. Ces interférences produisent et modifient la hauteur et l’intensité d’un son de “synthèse” caractéris-tique.Dans Toucher, le thérémine (et donc les gestes captés par lui),

connecté à l’ordinateur, permet de produire, contrôler, moduler, etc. un univers sonore beaucoup plus large que celui qui lui est propre.» Vincent-Raphaël Carinola.

Non2007 / de Zad Moultaka Pour un percussionniste / 9 min.Version pour percussions et sons fixésCréation par Claudio Bettinelli le 4 octobre 2008 à l’Abbaye de Royaumont.

En forme d’hommage, la première version de Non a été créée par la danseuse Yalda Younes à l’occasion du premier anniversaire de la mort de l’intellectuel libanais Samir Kas-sir. Dès l’origine le matériau utilisé (la mémoire, la guerre, la peur, la fascination..) devait suivre une double inflexion. Sous les pas de la danse flamenca rugissent les sons des mitraillettes, des explosions, dans une lutte et un rituel quasi-ment tauromachique  : c’est la ver-sion contrastée, à la fois intériori-sée et extravertie. La version pour percussions pré-sente l’homme tel un automate possédé par la mort. Il a inventé des artifices, construit une ma-chine de guerre pour rivaliser avec la violence subie. La lutte le fati-guera, l’humanisera, jusqu’au mu-tisme.

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Corporel de Vinko Globokar.Par Roméo Monteiro© 2007 - Stéphane Derbékian

Corporel1984 / de Vinko GlobokarPour un percussionniste et son corps / 9 min.

Cette oeuvre met en scène le per-cussionniste dans une exploration musicale de ses propres sonorités par des frappes et des frottements engagés sur les différentes par-ties du corps. Par ce choix, Vinko Globokar défait le costume du mu-sicien classique et invite le specta-teur à percevoir l’importance du contact qu’entretient le musicien avec son instrument. Le corps prend le dessus et dicte sa volonté à un esprit qui perd le contrôle.

Alternatives2010 / de Raphaële BistonPour un joueur de cymbalum / 7 min.

Jeux d’engrenages, mécanismes mobiles dont le fonctionnement instable fait basculer sans cesse l’interprète d’un mode de jeu à l’autre, dans des alternances sou-vent précaires, explorant un « au-tour de l’instrument » et de sa so-norité pleine, résonante et caracté-ristique ; celle-ci émerge pourtant sur de larges passages, déployant des motifs obstinés toujours à la limite d’un mouvement régulier et prévisible.

Rossinante2011 / de Maxime Echardourpour 3 joueurs de zarb / 10 min.

“ Je souhaitais rendre grâce au che-val de Don Quichotte, qui mérite une place au Panthéon des ani-maux les plus maltraités.Le zarb iranien m’est apparu comme un moyen idéal pour l’ex-ploration de sonorités rythmiques originales.J’ai donc écrit une pièce sur la trame des pas incertains de ce cé-lèbre animal. Sous la forme d’un dialogue à trois, les zarbistes en-chaînent des tableaux chevale-resques issus de mon imagination.”Maxime Echardour

Rideau !2007 / de Roméo Monteiro, Maxime Echardour, Claudio Bettinellipour 3 percussionnistes et objets sonores / 10 min.

Cette pièce est une mise en scène pour jouets, mains et petits instru-ments, présentés à travers des ou-vertures pratiquées dans le rideau; Rappelant un théâtre de marion-nettes, elle est le lieu de plusieurs dialogues ludiques entre instru-ments devenus personnages, jouets employés comme instruments, et les mains des musiciens à l’expres-sion poétique.

Tierkreis1975 / de Karlheinz Stockhausen extraits adaptés pour trois percussionnistes / 15 min.

Tierkreis est un ensemble de par-titions sur les signes du zodiaque.Pouvant être adaptées pour un, deux ou trois instruments, ces pe-tites pièces – dont le matériau mu-sical de départ est une ligne mélo-dique ou polyphonique- favorisent l’imagination des interprètes : le choix des instruments est libre, le nombre et l’ordre des pièces égale-ment.

In Situ2007 / de Roméo Monteiro, Maxime Echardour, Claudio Bettinelli Pour trois percussionnistes et un lieu / durée variable.

Intéressés par l’interaction lieu/création, le Trio de Bubar s’inté-resse aux contraintes qu’un lieu peut procurer. A partir d’instru-ments propres ou trouvées sur place, les musiciens incluent dans cette improvisation la dimension spatiale (exemple d’une grotte), du rapport au spectateur (déambula-tion dans un jardin).

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Raphaële BistonRaphaële Biston est née à Lyon en 1975. Après des études de flûte (CNR de Lyon, Conservatoire su-périeur de musique de Genève), elle entre en classe de composition et de culture musicale au CNR de Lyon puis poursuit ses études de composition, option électroacous-tique et informatique musicale au CNSMD de Lyon. Ses pièces re-flètent son désir de travailler dans des directions diverses (écriture instrumentale, informatique musi-cale temps réel ou différé), tout en donnant une place centrale à l’éla-boration du timbre et à la mise en valeur de son potentiel poétique.

Vincent-Raphaël CarinolaNé en 1965, compositeur formé au CNR de Toulouse et dans la classe de composition électroacoustique et d’informatique musicale, le tra-vail de Vincent-Raphaël Carinola est orienté vers une réflexion sur ce que l’écriture musicale offre comme terrain de spéculation et sur la façon dont les nouvelles lutheries redéfinissent la représen-tation musicale.

Vinko GlobokarNé en 1934, tromboniste de for-mation, compositeur et chef d’or-chestre, Vinko Globokar est dif-ficilement classable. Il écrit des pièces pour voix et instruments, associant le texte et la musique. Il interroge également le potentiel inventif de l’interprète, l’invitant à créer collectivement. Une partie de son oeuvre s’inscrit dans une inter-rogation du monde, d’un point de vue politique, sociale et anthropo-logique. En résultent de nouvelles techniques et formes de représen-tations.

Zad MoultakaCompositeur, né au Liban en 1967, poursuit depuis plusieurs années une recherche personnelle sur le langage musical, intégrant les données fondamentales de l’écri-ture contemporaine occidentale - structures, tendances, familles et signes - aux caractères spéci-fiques de la musique arabe - mo-nodie, hétérophonie, modalité, rythmes, vocalité - . Il collabore notamment avec les ensembles Ars Nova, Sillages, Accroche note, Musicatreize, le Netherland Ra-dio Choir, l’ensemble Schönberg d’Amsterdam, le Nouvel Ensemble Moderne de Montréal, le choeur de chambre de Strasbourg, et le choeur de chambre Les éléments.

Gérard PessonNé en 1958, Gérard Pesson est au-jourd’hui professeur au Conserva-toire National de Musique et Danse de Paris. Il avait choisi le Trio de Bubar pour produire l’une des 104 actions pensées à l’occasion de l’ou-verture du lieu culturel parisien du même nombre. Entre autres activi-tés compositeur de musiques ori-ginales pour le théâtre et la danse, il s’intéresse à la musique «derrière la musique», travaillant avec les scories, les objets trouvés, avec la fragmentation des matériaux et des formes, ou encore lamise en scène du geste de l’instrumentiste.

Karlheinz StockhausenNé en 1928 et mort en 2004, Kar-lheinz Stockhausen composera dans les années 50 les oeuvres majeures qui le rendront popu-laires. Comme John Cage, un des principes forts de son oeuvre est la musique aléatoire, ou comment le hasard peut être une règle de com-position musicale. Compositeur prolixe (362 oeuvres au catalogue officiel), il interroge la place du musicien, lui confiant une grande liberté dans l’interprétation de ses pièces (choix des instruments...).

Les compositeurs

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Rideau! du Trio de Bubar.© 2010Rafaël Silva

Maxime EchardourIl est diplômé des classes de per-cussions, zarb et piano du CNR de Rueil-Malmaison où, au contact de Gaston Sylvestre, il est très tôt sensibilisé aux pratiques tradi-tionnelles, contemporaines, ainsi qu’au théâtre musical. Son par-cours se poursuit au CNSMD de Lyon, d’où il sort diplômé en 2005 (Premier Prix Mention Très bien à l’Unanimité). Sa démarche créa-trice s’épanouit également au sein de l’Ensemble l’Instant Donné. Il y interprète un répertoire de musique de chambre contempo-raine. Percussionniste polyvalent, il se produit dans de nombreux contextes musicaux. Il a ainsi col-laboré avec Maurizio Kagel pour la Première française de Sérénade en Trio, crée des oeuvres de Martin Matalon, Frédéric Pattar, collaboré avec Georges Aperghis, Ivo Malec, joué avec le KammerOrkest Hol-land, l’Orchestre National de Lyon et l’Opéra de Lyon. Il pratique le cymbalum dans le cadre de son duo avec la harpiste Nathalie Cor-nevin.En 2012, avec le collectif Motus, il créera à la Gaîté Lyrique DQ, d’après l’histoire de Don Quichotte de la Manche, dans une mise en scène de Cyril Teste.

Claudio BettinelliEn 2003, sa démarche créatrice in-cite le jury du CNSMD de Lyon à lui décerner une mention spéciale (originalité du programme). Il re-çoit par ailleurs un prix spécial (originalité des instruments) au Concours International de percus-sions de Genève.Il affectionne de vivre des expé-riences diversifiées, touchant aussi bien la musique classique que la musique contemporaine, ou le théâtre musical, l’improvisation, et la musique assistée par ordina-teur. Attiré par une approche plu-ridisciplinaire, il a conçu la partie musicale de Fragile on the edge et de Cath 22 sur les chorégraphies de Jasna Vinovrski. Il a travaillé avec le centre Tempo Reale fondé par Luciano Berio, l’Orchestre Na-tional de Lyon, l’Opéra National de Lyon, Odyssée Ensemble & Cie.Il est actuellement percussionniste soliste de l’Ensemble Orchestral Contemporain et fait partie de l’ensemble Mezwej dirigé par Zad Moultaka.

Roméo MonteiroMulti-instrumentiste depuis ses études au conservatoire de Saint-Etienne, où il apprend l’accordéon, la batterie, le piano-jazz et l’élec-troacoustique, il rentre au CNSMD de Lyon et obtient le DNESM de percussions, le CECS instrumental et électroacoustique du départe-ment de composition. Il y obtient également le diplôme du CA en percussions.En 2004, il commence une série de voyage en Inde pour apprendre les instruments traditionnels indiens de la musique carnatique (Mridangam, Kanjira, Taghil) et du Kerala (Chenda, Eddayka). En marge de son travail mêlant jazz, musique contemporaine, improvisation libre et théâtre instrumental avec le Trio de Bubar et les Émeudroïdes, il compose pour le théâtre (pièces de Guillaume Perrot avec Les enfants bâtisseurs), la danse (chorégraphies de Yuval Pick avec la compagnie The guest) et pour des ensembles comme le sextuor Ü en Estonie, le trio Yarn, le Taipei Chinese Orchestra à Taiwan.

Le Trio de Bubar

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ContactTrio de Bubar

Tél: +33 (0)9 77 19 54 [email protected]

www.triodebubar.net

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Extraits des pièces sur www.triodebubar.net