petit guide - le jazz · «moyen Âge» (années 20) rféans ne reste pas longtemps capitale du...

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· PETIT GUIDE _- Le jazz Chronologie L' histoire du jazz, musique née de croise- ments, de mélanges, de métissages, est riche et complexe. Issu de la rencontre, en Amérique, des musiques d'Europe et d'Afrique, le jazz est l'événement musical majeur du x:xe siècle. Ses racines sont multiples: chants des griots africains, danses (polkas, mazurkas, menuets et quadrilles) et chansons populaires européennes, fanfares, cantiques, chants de travail (worksongs), cris des champs (fieldhollers) ou des marchands, tambours d'Afrique, musique classique occi- dentale revisitéepar les créoles de La Nouvelle- Orléans, ragtime, spectacles de vaudeville ... mêlés en une subtile alchimie. Cette musique, immédiatement reconnais- sable entre toutes, a pour caractéristiques principales: une conception unique du rythme et de l'intonation (le swing); l'usage fréquent de la syncope et des altérations ;lun traite- ment particulier du son (des spns) des instru- ments dont toutes les possibilités peuvent être utilisées; une forte tendance à détourner, déformer, récupérer,métamorphoser des compo- sitions prévues pour un tout autre répertoire (classique, chansons, musiques dès théâtres de Broadway, comédies musicales, etc.); l'impor- tance accordée au timbre de chaque instru- mentiste et à l'improvisation (collective ou individuelle).

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Page 1: PETIT GUIDE - Le jazz · «Moyen Âge» (années 20) rféans ne reste pas longtemps capitale du jazz. la fermeture, en 1917, de Storyville, le quartier • 'p"e l'exode des musiciens

· PETIT GUIDE _-

Le jazzChronologie

L' histoire du jazz, musique née de croise­ments, de mélanges, de métissages, estriche et complexe.

Issude la rencontre, en Amérique, des musiquesd'Europe et d'Afrique, le jazz est l'événement

musical majeur du x:xe siècle. Ses racines sontmultiples: chants des griots africains, danses(polkas, mazurkas, menuets et quadrilles) et

chansons populaires européennes, fanfares,cantiques, chants de travail (worksongs), cris

des champs (fieldhollers) ou des marchands,tambours d'Afrique, musique classique occi­

dentale revisitéepar les créoles de La Nouvelle­Orléans, ragtime, spectacles de vaudeville ...mêlés en une subtile alchimie.

Cette musique, immédiatement reconnais­

sable entre toutes, a pour caractéristiquesprincipales: une conception unique du rythme

et de l'intonation (le swing); l'usage fréquentde la syncope et des altérations ;lun traite­

ment particulier du son (des spns) des instru­

ments dont toutes les possibilités peuventêtre utilisées; une forte tendance à détourner,

déformer, récupérer,métamorphoser des compo­

sitions prévues pour un tout autre répertoire(classique, chansons, musiques dès théâtres de

Broadway, comédies musicales, etc.); l'impor­

tance accordée au timbre de chaque instru­

mentiste et à l'improvisation (collective ouindividuelle).

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. comme toute histoire, celle du jazz peut se découper en différentes périodes.Pour simplifier, nous avons choisi de la présenter suivant un schéma

emprunté à l'histoire du monde occidental: Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge,

Âge classique, époque moderne, époque contemporaine. Cela dit, tout n'est pas

si simple: comme dans tous les arts, des périodes se chevauchent, se recoupent,

coexistent, des mouvements se prolongent, renaissent après un temps d'oubli;

de très nombreux musiciens traversent plusieurs époques, appartiennent à plu­

sieurs styles, etc.Sidney Bechet (saxophone soprano).

« Préllistoire » '~~t ,

lejazz n'est pas né brutalement à la fin du XIXe siècle. Ses racines plongent jusqu'à l'arrivée des premiersesclaves africains déportés en Amérique, à partir de 1619. Ces derniers se mirent, sans doute dès la fin du

XVIIIe siècle, à transformer des cantiques protestants: en modifiant le rythme, chantant les paroles anglaises à

. leur façon syncopée, infléchissant certaines notes, introduisant le dialogue soliste/chœur typiquement africain

(par un jeu d'appels et de réponses, en contre-chant), ils créent les spirituals. Aujourd'hui encore, cette veine

persiste dans le gospel et jusque dans la soul.

Le blues en est le pendant profane: venues/â la fois de l'art du griot africain, des ballades et comptines euro­

péennes (surtout irlandaises et ecossaises) et des chants de plantation, ces chansons apparaissent dans la

seconde moitié du Xlxe siècle sur une structure quasi immuable de douze mesures, en trois vers dont le deuxième

est la répétition presque exacte du premier. À l'inverse du spiritual où il est collectif, le chant est soliste. Le blues,

en tant que structure musicale, est toujours resté présent dans le répertoire du jazz. En tant que style, il a connu

piusleurçépoques: blues « classique» (chanteuses des années 20), puis rural (chanteurs guitaristes et/ou har­

monicistes du Sud), puis urbain (Chicago, Detroit - passant de la guitare acoustique à l'électrique), qui se trans­

formera en Rhythm 'n'Blues (R & B) à la fin des années 40 et sera à l'origine du Rock'n'Roll par le croisement avec

le boogie-woogie noir de Chicago et le Country & Western blanc.

Dès la première moitié du

Xlxe siècle, des troupes defantaisistes blancs au John Lee Hooker(guitare}.

visage barbouillé de noir

parcouraient les États-Unis,avec leurs Minstrel shows:

des spectacles ridiculisant

les Noirs, leur musique, leurs

danses et leur façon de parler.À leur tour, des comédiens

noirs récupérèrent la carica­

ture et obtinrent un vif succès,

y intégrant le cake-walk,danse virtuose venue des

plantations, d'abord accom­

pagnée par le banjo et qui

donnera son rythme, dansles dernières années du

siècle, au ragtime inter­

prété surtout au piano

(Scott Joplin en a composé

des centaines).

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« Antiquité» (fin du XIXe - début du Xxe siècle)ier quart du XIXe siècle, se développe tout au long du Mississippi sur les river boats

es) et dans les villes riveraines (Saint Louis, Memphis et, surtout, La Nouvelle-Orléans, quiau style {{New Orleans» ou ({Dixieland ») une musique noire qui prend plusieurs dimen­ds, orchestres de fêtes et de rue, où dominent les instruments de fanfare (trompette ou

ment-roi de l'époque -, trombone, saxophonè, tuba, tambours divers et cymbales); lesais où l'improvisation est collective (et limitée à la mélodie) et qui associent à ces instruments

éolel le violon, la guitare ou le banjo des blues et des quadrilles, la basse (à cordes ouà vent),ia 0 du ragtime; la musique de bordels, essentiellement le piano (ragtimes, chansons, musique

ropéenne).

siciens: les cornettistes Buddy Bolden (le premier ({roi» du jazz), Bunk Johnson, Buddy Petit,ard, Nick La Rocca (dont l'orchestre, l'Original Dixie/and Jazz Band, fut le premier à enregistrer des

e jazz), puis Joe

. C J Oliver et le jeuneis Armstrong, les vio-

l nistes John Robichaux,

Armand Piron, les clari­

nettistes Alphonse Picou,

George Baquet, JohnnyDodds, Jimmie Noonel

les trombonistes Kid

Ory, Honoré Dutrey, lespianistes Jelly RollMorton, Fate Marable,

le contrebassiste {{Pops»Foster, le batteur Zutty

Singleton.

Orchestre de ((King» Oliver.

Tous les Înstruments de musique

sans exception peuvent être utilisés,

que ce soit en s%/en petites eJ/j

moyennes formafou e~ .band, par les muS'deaMais dominent su

contrebasse à cordes.et fa batterie

(rythmique), la trompette, te trom'"

bone et les différents saxophones.

La batterie (drums, en anglais) a

longtemps représenté le jazz à elle

toute seule: au début du siè€le".c.et

ensemble hétéroclite d'€'

cymbales, clochettes, (Qrnè"s

d'auto, etc. était un spectacle efiJ~>

soi, nouveau et étonnant. Cocteau

parle, en 1918, de «barman de

bruits» au sujet du drummer. <

Les instruJ

darinette

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« Moyen Âge» (années 20)rféans ne reste pas longtemps capitale du jazz. la fermeture, en 1917, de Storyville, le quartier

• 'p"e l'exode des musiciens vers le nord: d'abord Chicago, où se développera un jazz hot, en

1 • es (quartet, quintet - telle Hot Five d'Armstrong) où domine l'improvisation soliste (et qui ne

1 à la mélodie, mais gagne les accords); puis New York. À partir de 1923, l'industrie du disque connaît

digieux qui accroît considérablement celui du jazz.

musiciens: les cornettistes et/ou trompettistes Louis

g, Bix Beiderbecke, Red Nichols, les clarinettistes

Si et (également saxophoniste sopranot Jimmy Dorsey,

les saxophonistes Adrian Rollini (baryton), Frankie Trumbauer, le

tromboniste Jack Teagarden, les chanteuses de blues (qui se fai­

saient souvent accompagner par des orchestres de jazz) Bessie

Smith, Mamie Smith, Ethel Waters, Ma Rainey, Trixie Smith, ClaraSmith, Ida Cox, Alberta Hunter,

les pianistes Clarence Williams,

Jimmy Yancey (le maître

du boogie-woogie),Clarence ({ Pinetop )}

Smith, Lil Hardin (qui

devint l'épouse de

Louis Armstrong).

Des pianistes de Harlem

(James P. Johnson, Fats

Waller, Willie ({The Lion)}

Smith, Art Tatum) dévelop­

pent le style stride venu

du ragtime.

ents du jazz La famille des saxophones, inven­

tée par le Belge Adolphe Sax en

1895, peut être considérée

comme emblématique du jazz:

surtout (par ordre de taille) le

soprano, ralto, le ténor et le

baryton, mais aussi le tout petit

sopranino, rénorme saxophone

basse et le très rare saxophonecontrebasse.

Enfin, i/sembJeralt que rélectrifi­

cation ,de la guitare (.1937) soit

ridée €rEddie , musiciencJefloTthe"strède!nt» Basie.

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« Âge classique» (années 30 et milieu 40) ~

le big band de Duke Ellington (USA 1943).

D esp'. années 20 s'était développée, d'abord à New York,à KanlSaS Crty et un peu partout, la notion de big band,

grand orchesMe constitué de sections instrumentales, sur le modèle

des or . es mphoniques, comme celui de Paul Whiteman.

R' lancement rythmique, rigueur de l'exécution, pré-

do . IJéaiture (donc de l'arrangement) laissant toutefois

place à ments d'improvisation soliste, sont les grands traits

e ce i ue dite swing, middlejazz ou encore mainstream.

C é 'q e perdurera jusque dans les années 60 (il existera

a i es ig ands de jazz moderne), régressant pour des raisons

su 0 éco omiques.

ri . aux musiciens: les chefs d'orchestre Fletcher

derson, « Duke}) Ellington, Earl Hines, Bennie Moten,

«Coun }} Basie (également pianistes), Cab Calloway

(chanteur), Chick Webb, Lionel Hampton (batteurs, le

second également vibraphoniste), Jimmie Lunceford,

Don Redman, Benny Carter, Teddy Hill (saxophonistes),

Benny Goodman, Artie Shaw (clarinettistes), Glenn

Miller (tromboniste); les trompettistes Rex Stewart, Roy

Eldridge, Cootie Williams, Buck Clayton, Harry ({Sweet})

Edison, ({Hot Lips}) Page; les saxophoniste::; Coleman

Hawkins, LesterYoung, Ben Webster, ({Chu)} Berry, Illinois

Jacquet, Don Byas (ténor), Harry Carney (baryton), Billie Holiday (chanteuse).

Johnny Hodges (alto); les trombonistes ({Stricky Sam}) Nanton, Juan Tizol, Dicky

Wells, Trummy Young; les pianistes Teddy Wilson, Nat ({King)} Cole (également

chanteur); les contrebassistes Israel Crosby, Milt Hinton, Red Callender,

John Kirby; les batteurs Sidney Catlett, Jo Jones, Gene Krupa; les

chanteuses Ella Fitzgerald, Billie Holiday. En France, le guita-

riste Django Reinhardt crée, avec le violoniste Stéphane

Grappelli et le Quintette du Hot Club de France,une forme

de jazz particulière.

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« Époque moderne» (années 40)

Dizzy Gillespie (trompette).

, à New York, une révolution musicale remet en cause le confort swing et trans­

radïcalemient 1 jazz: à la suite du saxophoniste ténor Lester Young et du guitariste Charlie Christian,

exoeptl'onne!lement virtuoses se mettent à bousculer les canevas harmoniques habituels. et

res rythmiques: c'est le be-bop, avec le saxophoniste alto Charlie Parker, le trompet­

les atteurs Kenny Clarke et Max Roach, les pianistes Thelonious Monk et Bud Powell.

40 se développe - autour du trompettiste Miles Davis et de l'arrangeur, pianiste et

il vans, avec le saxophoniste baryton Gerry Mulligan, d'une part, et du pianiste Lennié

phoniste Lee Konitz, d'autre part - un jazz plus calme: le cool jazz qui donne naissance,

années 50, au West Coast jazz, avec les trompettistes Chet Baker et Short Y Rogers, les saxo­

epper, Charlie Mariano, Richie Kamuka, le contrebassiste Scott LaFaro, les batteurs Chico

Shelly Manne.

(saxophone).

Au afa

dejà

Supports discDgtaphiquesSi c'est bien le Français Charles Cros qui.a découvert en 1B77les premiers principes clel'enregistrement sonore avec

son phonograpl1'€t c~e$tl'Am . ln Thomas Ectison qui le '.cj' qppera et ef3tirera gloire;~t profit. Au départ, cet app.a-

reil utilisait d .s en un gra Je) puis, ir de 1es disquescte cire (procédéBerliner) tou t te.

Le premier disq jazz en ' est celuiclè l'orchest ne (!) Original D:ixieland Jass Band'[sic!lt en 1917,etil

faudra attendre i920 pour que Mamie Smith grave le premierblues ...

En 1925, apparaft l'enregistrement électrique puis, en 1948, le microsillon qui révolutionne

le marché du disque, avec des disques en vinyle tournant à 45 ou à 33 trlmn.

Nouvelfe révolution en 1958t avéCla stéréophonie.

Depuis 1983, c'est au tour des .compacts dises teD) d'envahir le marché.

Chaque nouv oJo"ts la ioPlde rniil/ii:ofJ1'Sd

disparaÎtre pro ,ment ,'ortSJ:nts, mai;i,.;I;,ê

partie du répertofireenregist si les enr trements d'ê8essie Smit

publiés sous forme de 78 tours nt-ils été repris en 33 tours, puis en CD).

Enfin clest au Français Char/~s Delaunay que l'on doit la première discographie du jazz (1936).

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« Époque moderne» (années 50)

Charles Mingus (contrebasse).

John Coltrane

(saxophone ténor). •o apparaît le hard bop, où le be-bop

s e croise les accents churchy de lales ompettistes Clifford Brown, Kenny

honistes Sonny Rollins, Cannonballi 'es Horace Silver, Bobby Timmons, le bat­ses Jazz Messengers.

iste "énor John Coltrane fait le lien avec la

e, puisqu'il poussera les recherches du be­

ianiste modal McCoy Tyner, jusqu'aux fulgu­'€e-jazz.

siciens importants: les trompettistes FatsFarmer, Thad Jones, Donald Byrd, Howard

, ee Morgan, Freddie Hubbard; les trombonistesa J hnson, Kai Winding, Siide Hampton, Jimmy

r; les saxophonistes Stan Getz (qui se fera l'apôtressa-nova brésilienne), Sonny Stitt, Dexter Gordon,

organ, James Moody; Wardell Gray, Warne Marsh,y Griffin, Wayne Shorter, George Adams; les contre­

is es Charles Mingus, Ray Brown, Oscar Pettiford, Percya' 1 Paul Chambers, Jimmy Garrison; les pianistes Hank

J es, AI Haig, Duke Jordan, Tadd Dameron, Erroll Garner,Oscar Peterson, Ahmad Jamal, Bill Evans; les batteurs Roy

aynes, Art Taylor, Dannie Richmond, Philly Jo Jones, ElvinJones; les guitaristes Kenny Burrell, Barney Kessel, Jim Hall,Wes Montgomery; les chanteurs et chanteuses SarahVaughan, Ray Charles, Dinah Washington, Nina Simone,Anita D'Day; les chefs d'orchestre Billy Eckstine, StanKenton, Woody Herman, Claude Thornhill, Quincy Jones.

Le répertoire du jazzLe jazz, dans S(;FS, ' • ion oratRo.ll Morton (alias FerdinandLa Menthe) e ..ent 1 » et le« Père du blues}), ils

ont signé beau€. s n'é as 1 , mais' qld Bvaientes chez lelJrs prédécesseurs

(qui demeureront à tout jama1;sanonymes)~(Omme Rave transcrivit des €.hants polyrphoniques ((mes, Bartok des

dan-seshongroises, ou Lilst des chansons polonaises ...

Lesjazzmen se so,nt plu à récupérer, en les sublimant souvent, des musiques écrites pour les comédies musicales de 1

Broadway par des compositeCl!'S comme lesrrères Ira et George GershwiPl, Cole Porter, Harold Arien, Irving Berlin, ,.11,

Jerome Kern, Johnny Mercer ... ·Plusieurs centaifles de thèmes tellement joués qu'on les a surnommés I.es«standards})

o Got Rhythm, Bod1' And $0t4Ji1L~dy Be ~ " ummertim~i."')'

:7:f,f~~: .~ ;~~:iZ't~~:t:'il,'Enfin, t'improvisation étéant un'de:s traits do'œ.if'lantsdu ja~, nombre de morceaux (surtout pour le free jazz et le jàzz

contemporain) ne sont fixés quepar l'enregistrement et cosignés par l'ensemble des musiciens ayant participé à la séance. 1

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« Période contemporaine» (depuis 1960)Omette Coleman (saxophone alto).

ISBN 2-84259-070-8

1 Il ~Il9 82842 590703

Miles Davis (trompette).

© AEDIS éditions 03200 VICHYTexte: Samuel ChassérÎau -l!ll,.lstrations: Jérôme Guery

Dépôt légal: 4' trimestre 2004

an enregistre un disque intitulé

ble quartette jouant en impro­• la ois l'aboutissement de recherches

i rs musiciens (Mingus, Tristano,

rendre sa liberté à une musique qui

torrIDer rapidement dans des carcans aprèsé olution; et le début d'une nouvelle

bouleversements sociaux et politiques

. mment à la lutte noire pour les droits

• 'in eront les saxophonistes Albert Ayler, Eric

Sanders, Archie Shepp, Sam Rivers,Anthony

~ e Lacy, Michel Portal, les trompettistes Bill

erry, tester Bowie, les pianistes Cecil Taylor,

, ollar Brand, Don Pullen, les contrebassistes

aden, Gary Peacock, Eddie Gomez, Ron Carter,

a e lIand, le batteur Sunny Murray, lesJorchestres de

ana ley, Sun Ra, ou l'Art Ensemble of Chicago.

même moment, dans le début des années 60, Miles Davis

s 0 Te de jeunes musiciens qui se sont frottés à la pop-

usic et au rock, pour inventer un jazz électrique (jazz-rock)

que développeront les pianistes Herbie Hancock, Chick

Corea, Joe Zawinul, Keith Jarrett, les guitaristes John

McLaughlin, John Scofield, Larry Corryel, George Benson, les

bassistes Stanley Clarke, Marcus Miller, Jaco Pastorius, les

saxophonistes Wayne Shorter, David Sanborn, Michael

Brecker, les batteurs TonyWill iams, Peter Erskine, Steve Gadd,

les groupes Weather Report, Steps Ahead.

Dans ces dernières années, toutes les tendances du jazz coexis­

tent sans que l'une puisse prétendre dominer les autres: si un

jazz post-free où l'improvisation règne en maître s'est large­

ment installé, surtout en Europe, il semble qu'on assiste actuel­

lement à un retour de l'esthétique be-bop, ainsi qu'à des croi­

sements avec les musiques dites «ethniques)} et les nouvelles

technologies (techno-jazz, acid-jazz).

i i1 Principaux ynton 1

1 Marsalis, , . . Bill1 Frisell,Pat MethellY,le clarinettiste DOfl on, les saxQpno-

1 nistesSteveCol'eman,GregOsby,Kenny Garrett, JoeLovano, !

1 James Carter, Joshua Redman,-les p.iaFlistesGeri Allen,l1 Cassandra on, Miirrel Petr ,iani,Jean-MicheLPik, Brad1 •

1Mehldau,e nlïe tubiste ur1