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Éditions de La Martinière

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Éditionsde La Martinière

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Bas ic

FACTS

Sauvegarder la biodiversitéZONES PROTÉGÉES

Quels avantages offrent les aires protégées ?

875 000nombre de foyers qui pratiquent la riziculture à Madagascar et sont dépendants de l’eau douce issue des aires protégées.

Préservation dessources d’eau douce

35% augmentation des revenus locaux aux Fidji grâceà la multiplication par trois des captures de poissondans une aire marine protégée gérée au niveau local.

Augmentation des revenus locaux 10 fois +de captures de poisson autour de l’AMP de l’île de Mindanao aux Philippines

Amélioration de la pêche

20 - 25%

4,43 gigatonnesquantité de carbone séquestré par les parc nationaux du Canada.

Régulation du réchauffement climatique

pourcentage d’émissions de gaz à effet de serre résultant de la conversion des forêts et d’autres écosystèmes.

1 200Création d’emplois

nombre d’emplois créés grâce à la fondation du Parc national du South Luangwa en Zambie. En 2004, le parc a coûté 1,2 million de dollars, mais en a rapporté 4,1 millions grâce au tourisme et a atteint une valeur totale de 16 millions de dollars.

$9 milliards

$300 000économies réalisées par kilomètre de côte grâce à la protection par la mangrove.

Protection des côtes

somme économisée chaque année au niveau mondial grâce à la protection des récifs coralliens contre les orages.

300 kg d’augmentation des captures mensuellesde poisson pour les communautés locales,soit presque une multiplication par 2.

Quelles sont quelques-unes des menaces sur les aires protégées ?

Changement climatique • Braconnage • Conflits • Utilisation non durable due à la pression

démographique • Exploitation illégale du bois • Extraction de combustibles fossiles • Pollution •

Espèces invasives • Feux • Catastrophes naturelles et anthropiques • Tourisme non réglementé

Produit par PNUE/DEWA/GRID-Europe, février 2009.

Source : Secrétariat pour la Convention sur la diversité biologique, 2008. The Value of Nature : Ecological, Economic, Cultural and Social Benefits of Protected Areas.

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ZONES PROTÉGÉESSauvegarder la biodiversité

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Parc marinde la Grande Barrière

de corail (estimation 2004)

Réserve naturellede Qiangtang(estimation 1990)

Parc nationalNamib-Naukluft(estimation 1979)

12%des terres de la planètesont protégées.

0,5% des océans sont protégés. 4 976 800 ha

34 781 500 ha

29 800 000 ha

Source : portail des données GEO du PNUE, d’après UNEP-WCMC.

Oiseaux

Quel est le pourcentage d’animauxet de plantes qui sont menacés ?

Quelles parties du monde sont protégées ?Aire protégée de l'archipel François Joseph (estimation 2004)

Réserve marinedes Galapagos (estimation 1996)

Monument national marin des îles du nord-ouest d’Hawaii (estimation 2000)

Parc national du nord-est du Groenland (estimation 1988) 4 200 000 ha97 200 000 ha

34 136 200 ha

13 300 000 ha

Mammifères Amphibiens Poissons Invertébrés PlantesReptiles

12%

9 990

31%1 385 30%

6 260

37%

3 48141%

6 16170%

12 055

9 990

8 734

6 347

30 700

1 232 384

298 506

Aires protégées nationales de l’UICN, catégories I-VI et aires non classifiées

21%

5 488espèces évaluées

5 488espèces décrites

par les scientifiques

% d’espèces évaluées qui sont menacées

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Ébène rose sur la montagne de Kaw, Guyane (4° 30’ N – 52° 00’ O). Avant de fleurir cet arbre Tabebuia impetiginosa, a perdu toutes ses feuilles. On le rencontre dansles forêts tropicales humides du Mexique à l’Argentine. La floraison isolée du Tabebuia témoigne de la faible densité de cette espèce. Contrairement aux forêts tempéréesqui peuvent offrir des peuplements homogènes d’une seule ou de quelques essences, les forêts des tropiques contiennent des milliers d’espèces végétales.

6

Les 6 milliards d’êtres humains que nous sommes ne sontpas les seuls locataires de la planète. Nous la partageonsavec des milliards de milliards d’animaux, de végétaux etd’organismes unicellulaires. Et nous ne nous contentons pasde cohabiter avec eux. Notre existence est étroitement liée àeux. Ainsi, Albert Einstein prédisait-ilque si l’abeille venait à disparaître, l’es-pèce humaine n’aurait plus que quatreannées à vivre. Il est vrai que sans cespetits insectes pour polliniser lesfleurs, la plupart des végétaux nepourraient plus se reproduire et dispa-raitraient, entrainant avec eux tous lesanimaux qui s’en nourrissent, dont leshommes…Tous les organismes vivants,

l’homme y compris, tissent entre eux,et avec leur environnement, une toile de relations com-plexes. Ils dépendent les uns des autres par le biais deschaînes alimentaires, des équilibres entre populations, descycles naturels. Au gré de ces liens, tous les éléments debase circulent et s’échangent entre les êtres vivants et l’en-vironnement, continuellement et partout, tout autour denous et à travers nous.

Ainsi le carbone, capté dans l’air par une plante, sera trans-formé en feuille, puis en muscle par un animal ou un êtrehumain qui aura mangé cette feuille, avant de retourner unjour au sol ou à l’air, quand le corps de cet être vivant sedécomposera. L’oxygène, rejeté par la plante lors de la fabri-

cation de la feuille, sera respiré par unanimal ou un être humain. Celui-ci, lorsd’un effort, transpirera. Dans cettesueur passera une molécule d’eau, lamême qui a pu se trouver précédem-ment dans le ciel, dans une rivière,dans le sol, dans un fruit, dans notrecerveau, ou celui d’un dinosaureaujourd’hui éteint… Comprendre toutesces relations est l’objet même de lascience qu’on appelle « écologie ».Ce qui nous différencie des autres

espèces, c’est notre capacité à être conscients de toutes cesrelations d’interdépendance entre êtres vivants, et des pro-cessus qui soutiennent la vie. Comme l’exprimait AlbertJacquard, le propre de l’homme est d’« être conscient quedemain existera et que je peux agir sur lui ».

ALBERT EINSTEIN

PRÉDISAIT QUE SI L’ABEILLE

VENAIT À DISPARAÎTRE,

L’ESPÈCE HUMAINE

N’AURAIT PLUS QUE QUATRE

ANNÉES À VIVRE

Évaluation des écosystèmes pour le millénaire (MEA),www.millenniumassessment.org

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Lac Holmsarlon près du glacier Myrdalsjökull, Islande (63° 51’ N – 19° 53’ O). Le relief de l’Islande, un nom qui veut dire « pays de glace », est marqué à la fois par levolcanisme et les glaciations. En 2006, l’énergie hydraulique et la géothermie fournissaient 70,6 % de la consommation du pays. Plus spécifiquement, la géothermiealimente les foyers en chaleur et en électricité tandis que les barrages produisent de l’électricité dont une grande partie est destinée à l’électrométallurgie de l’aluminium.

8

Le prodige de la vie s’inscrit dans des ordres de grandeurvertigineuses. Dans le temps, d’abord, car si l’univers aquelque 14 milliards d’années, l’apparition des mammifèresremonte à près de 200 millions d’années et celle deshommes à près de 200 000 ans. Dans l’espace, ensuite, carà ce jour, nous ignorons toujours si lavie existe ailleurs. Mais on connaîtdepuis 1995 l’existence de planètes quitournent autour d’étoiles autres que leSoleil, et l’univers pourrait en compterun très grand nombre. Un enchaînement d’événements a

permis de réunir toutes les conditionsfavorables à l’apparition de la vie avec,tout d’abord, la naissance d’une étoile,le Soleil, il y a environ 4,5 milliardsd’années. Autour de cette phénomé-nale source d’énergie, les huit planètesdu système solaire se sont formées. Vénus, plus proche duSoleil que notre planète, est une fournaise, tandis que Mars,plus éloignée, demeure glacée. La Terre, elle, se trouve dansla zone d’espace favorable à la vie.Mais ce n’est pas tout. Grâce à sa masse suffisante, à son

noyau métallique et aux effets de la gravité, la planète Terre

a été dotée d’un bouclier magnétique qui arrête les rayonne-ments cosmiques mortels, et d’une atmosphère qui retientsous la forme de chaleur l’énergie envoyée par le Soleil, et laprotège des bombardements de météorites. Enfin, de l’eaus’est formée sur la Terre. C’est là qu’est née la vie. Par la

suite, les conditions environnementalessur la Terre, et notamment l’intensitéde la source d’énergie solaire, sontdemeurées stables suffisamment long-temps pour que cette vie se perpétue,et passe d’une forme primitive à celleque nous connaissons, ce qui a pris3,8 milliards d’années. Avec notre maîtrise du monde, nous

avons tendance à tout rapporter à nouset à tout évaluer à notre échelle, à celledes quelques décennies de notre vie,ou des quelques milliers ou millions de

kilomètres carrés de notre pays. Mais saurons-nous voir au-delà ? Saurons-nous prendre soin de la planète que noushabitons, de ses ressources limitées et précieuses, pour laléguer en bon état à ceux qui passeront après nous ?

UN BOUCLIER MAGNÉTIQUE

ARRÊTE LES RAYONS

COSMIQUES MORTELS,

UNE ATMOSPHÈRE RETIENT

SOUS FORME DE CHALEUR

L’ÉNERGIE DU LE SOLEIL

Évaluation des écosystèmes pour le millénaire (MEA),www.millenniumassessment.org

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Bas ic

FACTS Une société énergivoreLA CONSOMMATION

D’ÉLECTRICITÉ1 kWh

La production et la consommation d’électricité sont souvent mesurées en kilowattheure (kWh). Quand un appareil consomme 1 kWh, ça signifie qu’il a fonctionné à une puissance de 1 000 watts pendant une heure. Ainsi, la quantité d’électricité consommée est-elle directement liée à la puissance des appareils.

Quelle quantité d’électricité consomment nos appareils de tous les jours ?

Sèche-linge (électrique, 7 kg)

Réfrigérateur(capacité : 300 l )

240 -320 kWh/an

Lave-linge (chargement de 5 kg)

0,85 - 1,05kWh / cycle

Cuisinière/four (électrique)

1 - 2,3kWh145-180 mm de diamètre

0,9 - 1,1kWh

Cuisson à 200 °C pendant 1 heure2,4 - 4,4

kWh / cycle

Plaques de cuisson

Un watt (W) mesure l’intensité énergétique à un instant donné.

Télévision(82 cm LCD)

0,1 - 0,2kWhpar jour

Cafetière(capacité :

8 à 12 tasses)

0,8 -1,2kWh Fluocompactes

16W

Ampoules

60W

Source : d’après une étude des spécifications produits de différents fabricants.

Ordinateur

0,1 - 0,5kWh par jour

À incandescenceOptez pour les ampoulesfluocompactes

Optez pour des appareils pluspetits et plus économes en énergie

Produit par PNUE/DEWA/GRID-Europe, février 2009.

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D’ÉLECTRICITÉLA CONSOMMATION

Une société énergivore

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117

110211

58

13 088

1 575

1 699

1 881

6 862

2 560

10 608

889

5 231

845

4 2052 884

937

1 461

1 306

4831990

2006

Faire cuire un gâteau au four pendant 1 heure.

Que peut-on faire avec 1 kWh ?

Regarder la télévision pendant 6 heures et demie.

Faire une lessive de 5 kg.

Laisser 3 ampoules allumées pendant 5 heures et demie.

Calculé d’après la puissance moyenne des appareils (voir bas de page précédente).

À combien s’élève la consommation mondiale ?

Source : EIA, 2006. International Energy Annual 2006.En milliards de kilowattheures

La consommation d’électricité mondiale a doublé en moins de 25 ans.

5000

10000

15000

1980 20061990 2000

Par sous-régions

Quelle quantité d’électricité consomme une personne moyenne chaque année ?

Source : EIA, 2006, International Energy Annual 2006.

Consommation d’électricitépar habitanten kilowattheure (kWh)

13 088valeur pour 2006

Amériq

ue du Nord

*Production brute + importations-exportations-pertesde transmission/distribution.

Moyenne mondiale : 2 670

Proche-Orient

Euro

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ientale et Asie centrale/ex-URSS

Aust

ralie

et Nouvelle-Zélande

Asie du Sud

Asie

du Sud-Est

Asie

de l’E

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Amér

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Euro

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Europe centrale

Afrique du Nord

Afriq

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Pacifi

que sud

Afrique Asie et Pacifique Europe Amérique latineet Caraïbes

Amérique du Nord Asie de l’OuestTotal * = 17 376 TWh

= 10 152 TWh

Afriquede l’Ouest

Afriquecentrale

Afriquede l’Est

Océan Indien ouest

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TR

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Torchère sur le site pétrolier d’Obagi, Nigeria (5° 14’ N – 6° 37’ E). Au-dessus du delta du Niger, les fumées s’élèvent à perte de vue car le « torchage » du gaz y estpratiqué. Torcher le gaz consiste à brûler les gaz naturels qu’on trouve dans un gisement de pétrole car ils ne sont pas économiquement rentables à exploiter. Chaqueannée, les torchères sont responsables du gaspillage de 150 milliards de mètres cubes de gaz, ce qui équivaut à un tiers de la consommation de l’Union européenne.

74

Notre société est devenue dépendante au pétrole et c’estlogique : il est tellement pratique ! Un litre de pétrole peutpropulser une tonne de métal (une voiture) sur plusieursdizaines de kilomètres. Pour environ un euro, parfois moins.Que de transpiration évitée : imaginez qu’il faille se mettrederrière le véhicule et pousser sur unetelle distance ! Selon les calculs, unlitre de pétrole équivaut à entre 2 et20 semaines de travail humain.Autre avantage, cette énergie est

extrêmement concentrée et très faci-lement utilisable et transférable. Il fautune minute pour faire un plein de20 litres. Il faudrait une nuit pourtransférer avec une prise électrique une quantité d’énergieéquivalente. Quant au charbon, qu’il faut charger à la pelledans les chaudières, il est encore moins pratique.Les énormes quantités d’énergie contenues dans les éner-

gies fossiles sont issues de la décomposition de végétaux surdes dizaines de millions d’années, qui ont eux-mêmes accu-mulé l’énergie du Soleil. C’est pourquoi on peut dire que lepétrole est une poche de Soleil. Mais c’est aussi pourquoi lepétrole n’est pas une source d’énergie renouvelable – à l’échelle d’une vie humaine.

Le pétrole est aussi remarquablement peu cher – en toutcas en rapport des services qu’il rend. Il a suffi pendant long-temps de creuser un trou dans le sol (au bon endroit) pour lerécupérer. Aujourd’hui, son prix inclut la prospection, l’ex-traction, le raffinage, la distribution et la spéculation. Mais

pas les coûts associés à la dégradationde l’environnement. Et certainementpas les sommes qu’il faudrait mettre enjeu pour produire un équivalent s’ilvenait à manquer.Le pétrole, le charbon avant lui et les

énergies fossiles en général ont trans-formé toute la société et accompagnéle développement de la chimie

moderne, avec les plastiques et les engrais. Ils ont permisd’actionner des machines qui ont développé une force detravail inimaginable auparavant. Celles-ci ont amené uneaccélération globale de notre mode de vie. Mais il va bien fal-loir s’en détacher. Les quantités disponibles de pétrole sontlimitées. Et la combustion des hydrocarbures libère desquantités importantes de gaz à effet de serre, responsablesdu réchauffement climatique, qu’il faut éviter.

SELON LES CALCULS,

UN LITRE DE PÉTROLE

ÉQUIVAUT À ENTRE

2 ET 20 SEMAINES

DE TRAVAIL HUMAIN

Agence internationale de l’énergie, www.iea.org

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Enfouissement de résidus pétroliers issus de l’exploitation des sables bitumineux, Fort Mac Murray, province d’Alberta, Canada (57° 01’ N – 111° 38’ O). Auparavant,les plaines de la rivière Athabasca étaient recouvertes par la forêt boréale. Pour extraire les sables bitumineux, la terre est creusée sur plus de 60 mètres de profondeur.L’eau pompée dans la rivière sert à séparer le bitume du sable dans de grandes cuves chauffées. Puis ce bitume est transformé en pétrole liquide.

80

Face à l’épuisement annoncé des principaux gisements depétrole, certains cherchent d’autres sources d’hydrocar-bures. L’une des principales solutions, mais aussi des pires entermes environnementaux, est ce que l’on appelle lespétroles non conventionnels. Le terme englobe notammentles pétroles extra-lourds du Venezuelaet les sables bitumineux canadiens,dans lesquels les hydrocarbures sontmélangés à d’autres résidus. Lesextraire est complexe et polluant. Unetonne de sable bitumineux ne permetainsi de produire que 100 litres depétrole environ.Les réserves mondiales sont

énormes – environ 4 milliards de barils.Soit davantage que toutes les réservesprouvées de pétrole. Mais cela signifie une pollution propor-tionnelle. Au Canada, qui exploite d’importants gisements, lebilan environnemental de cette exploitation est lourd : des-truction de la forêt boréale, sols retournés, rejets chimiqueset contamination des eaux. En Estonie, qui est l’un des rarespays à utiliser les schistes bitumineux pour produire sonélectricité, le secteur énergétique était responsable, en2002, de 97 % de la pollution de l’air, 86 % du total des

déchets et 23 % de la pollution des eaux, selon une étude.Sans parler des énormes quantités de gaz à effet de serrelibérées. Les schistes bitumineux ne sont donc une solutionqu’en apparence. Plutôt que de vouloir trouver un moyen de continuer à

consommer toujours plus, il faut pen-ser à économiser de l’énergie. L’expertaméricain Amory Lovins a introduit leconcept de « negawatt » pour mesurerl’énergie qui n’est pas consommée etqui n’est donc pas produite. Différentsscénarios énergétiques utilisentaujourd’hui cet outil de calcul.Toutefois, ils se heurtent à la crois-sance ininterrompue de notre consom-mation – une croissance qui est à peu

près parallèle à celle de l’économie, en tout cas mesurée parle PIB. La simple amélioration de l’efficacité énergétique serainsuffisante si elle est annulée par une augmentation del’usage d’énergie. Par exemple, si on construit des voituresqui consomment deux fois moins, mais qu’on s’en sert deuxfois plus ou qu’on en construit deux fois plus, le bilan est nul.

LE BILAN ENVIRONNEMENTAL

EST LOURD : DESTRUCTION

DE LA FORÊT BORÉALE,

SOLS RETOURNÉS,

REJETS CHIMIQUES

ET CONTAMINATION DES EAUX

Rocky Mountain Institute, www.rmi.org

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26 19 17 14 13 8 3

Bas ic

FACTS

0

5

10

15

20

25

30

Indu

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Climat et gaz à effet de serre (GES)EMISSIONS DE CO2

Quels secteurs émettent le plus de GES ?

Qu’est-ce qui contribue aux émissions de GES ?

20 km de voiture pour aller au travail

TV allumée pendant 1 heure

5 min de micro-ondes

Contribution en pourcentage aux émissions de GES

5 kg99 g43 g

Empreinte carbone de certains produits (GES émis pendant leur fabrication)

Quels sont les principaux GES ?combustion des combustibles fossiles et de la biomassesystème digestif du bétail, zones humidessols tropicaux, océans, bétail, engrais

1

25

298

Dioxyde de carbone

Méthane

Protoxyde d’azote

Pas de réduction de nos émissions sans réduction de notre consommation

Produit par PNUE/DEWA/GRID-Europe, février 2009.

Sources :(à gauche) GIEC, 2004, Quatrième rapport d’évaluation. (en haut) : Apple Inc., 2008. Environmental Performance 2008 ; PNUE, 2008. Kick the Habit ; site Internet de Coop Naturaline ; Williams, Audsley and Sandars, 2006. Determining the environmental burdens and resource use in the production of agricultural and horticultural commodities.

Aliments : conditions de culture du Royaume-Uni essentiellement

* Le potentiel de réchauffement global permet de mesurer la contributiond’une quantité donnée de GES au réchauffement climatique

22 kgiPod touch

ordinateuret écran

275 kg 490 g1kg de farinede blé

3 kgT-shirt

5 kgHamburger

4 kg1kg de gruyère

27 g1 œuf

1kg depommesde terre

9 kg1kg de tomates(poussées en serre)

PRG*

240 g

114

ÉMISSION DE GAZ À EFFET DE SERRELes principaux responsables du réchauffement climatique

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385 ppm

280 ppm

179138

2 905

546

421

17 233

6 7714 710

1 956 930

5 664

9 190

9 081

2 9153 384

2 290

20 015

10 003

3 1192 612

1 252

1990

2004

20 015

12 562

Quelle quantité de CO2 est présente actuellement dans l’atmosphère ?

Sou

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om

pte

3 x 1015 kg

Sources : GIEC, 2007. Quatrième rapport d’évaluation ; CDIAC, 1990. Glossary : Carbon Dioxide and Climate.

Quelle quantité de CO2 est naturellement présente dans l’atmosphère ?

Aujourd’hui 3 000 billions de kg

2,2 x 1015 kg

Période préindustrielle 2 200 billions de kgConcentration de

CO2 dans l’atmosphère

ppm = Partie(s) par million

Émissions de CO2

par habitant kg CO2

valeur pour 2004

La température moyenne mondiale a augmenté de 0,74 °C entre 1906 et 2005. Les projections prévoient une augmentation de 1,8 °C à 4 °C entre 1980 et la fin du XXIe siècle.

Moyenne mondiale : 1990 : 4 200 2004 : 4 300

Afrique Asie et Pacifique Europe Amériquelatine et Caraïbes

Amérique du Nord Asie de l’Ouest

TOTAL

= 2.78 Gigatonnes= 2.23 Gigatonnes1990

2004

Quelles sous-régions émettent le plus de CO2 ?

Asie centrale

Euro

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ntale

Aust

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et Nouvelle-Zélande

Asie du Sud

Asie du Sud-Est

Proc

he-Orient

Péninsule arabique

Asie

de l’E

st et Pacifique nord-ouest

Amér

ique du Nord

Amérique centrale

Amérique du Sud

Euro

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Afriqu

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Europe centrale

Afrique du Nord

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Caraïbes

Arct

ique (Groenland)

Pacifique sud

Océan Indien

Afriquecentrale

Afriquede l’Est

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NT

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Les neiges disparues du Kilimandjaro, Tanzanie (3° 04’ S – 37° 22’ E). Le Kilimandjaro culmine à 5 895 mètres. Sur son sommet, les glaciers ont perdu 80 % de leursurface en moins d’un siècle, d’une part à cause de phénomènes climatiques locaux et, d’autre part, à cause du réchauffement climatique global. À l’image du plus hautsommet d’Afrique, la plupart des glaciers de montagne de la planète maigrissent ou reculent.

96

0,7 °C d’augmentation en un siècle, cela semble bien peude chose : les fluctuations de température d’un jour à l’autresont souvent bien plus importantes. Mais c’est en faiténorme, parce que cette augmentation est mesurée àl’échelle de la Terre et parce qu’elle signe un changement àvenir plus important encore. Un phé-nomène qui aura de telles répercus-sions que l’on préfère généralementparler de changement voire de dérè-glements climatiques plutôt que deréchauffement.Jusque récemment, certains dou-

taient de l’existence du phénomène. Ilest vrai que les faits n’ont été amenésque progressivement et qu’il y aquelques décennies encore, on parlaitplutôt d’une glaciation à venir. Mais aujourd’hui, le débat estclos. Des milliers de chercheurs de plus de 130 pays se sontmobilisés autour d’une filiale de l’ONU, le Groupe d’expertsintergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Grâceà leur travail, récompensé en 2007 par le prix Nobel de lapaix, l’existence du réchauffement climatique ne fait plus dedoute, de même que sa cause, qui est principalement liée auxgaz à effet de serre émis par les activités des hommes.

De nombreux détails restent à éclaircir, aussi les cher-cheurs envisagent différents scénarios pour la fin du siècle,avec une augmentation comprise entre + 2 °C et + 6 °C.Mais la plus grande incertitude n’est pas scientifique. Elleest politique et sociale : saurons-nous réagir assez vite et

assez profondément ?Avec le protocole de Kyoto, 38 pays

industrialisés se sont engagés à dimi-nuer leurs émissions de gaz à effet deserre, de 5,8 % en moyenne par rap-port à 1990. Mais même ce modesteengagement, encore très insuffisant,certains ne le respectent pas. Alors quele protocole arrive à échéance en 2012,l’enjeu est de trouver un nouvel accordplus ambitieux et de faire participer les

États-Unis et les nouveaux pays industriels comme la Chineou le Brésil – ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.Mais les États ne sont pas les seuls à agir. Collectivités

locales, entreprises, particuliers : chacun peut jouer un rôleà son niveau. Et la mobilisation de tous peut influer sur lespolitiques et peser dans les importantes négociations inter-nationales à venir.

LA PLUS GRANDE INCERTITUDE

N’EST PAS SCIENTIFIQUE.

ELLE EST POLITIQUE

ET SOCIALE : SAURONS-NOUS

RÉAGIR ASSEZ VITE ET ASSEZ

PROFONDÉMENT ?

4e rapport de synthèse du GIEC, www.ipcc.ch

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Troupeau de rennes au sud-est d’Ivittuut, Groenland, Danemark (61° 05’ N – 46° 10’ O). Appelés caribous en Amérique du Nord, ces cervidés, dont les mâles et femellesportent tous deux des bois, vivent le long des côtes dans le sud et l’ouest du Groenland, là où la glace laisse place à la toundra. Ils seraient plus de 100 000. Contrairementà d’autres régions arctiques, les rennes n’ont pas ici de prédateurs autres que l’homme, les loups n’étant pas présents dans le sud-ouest du Groenland.

102

Avant même que les hommes en prennent conscience, lesanimaux et les plantes ont senti les premiers signes du chan-gement climatique. Le printemps venait plus tôt et décalaitl’éclosion de bourgeons, un climat plus clément permettait àdes espèces de pénétrer des espaces qui leur étaient refusésjusque-là. Le temps et l’espace dumonde vivant se trouvaient modifiés. Face au réchauffement, le vivant

cherche des zones plus fraîches : versles pôles ou en altitude. C’est pourquoion observe une modification des airesde répartition d’un grand nombre d’es-pèces. Mais cette migration bute par-fois sur des limites géographiques :une espèce ne peut pas monter éternellement en altitude oumigrer vers le pôle. Parfois, il n’y a plus nulle part où aller.C’est le cas de l’ours blanc. Avec la banquise qui fond plus

tôt chaque année, la période de chasse se raccourcit. Il nepeut pas reconstituer ses réserves de graisse avant d’hiver-ner et la mère a de plus en plus de mal à nourrir ses petits.À terme, avec la fonte de l’Arctique, il est condamné à dispa-raître. Il n’est pas seul dans ce cas : les récifs coralliens blan-chissent quand la température augmente, les forêtstropicales humides se dessèchent. En tout, un réchauffe-

ment de 3 °C condamnerait 30 % de toutes les espèces.L’homme pourrait en pâtir directement, par exemple parce

que le réchauffement favorise l’arrivée d’insectes porteursde maladies. C’est le cas de moustiques tropicaux apparusaux États-Unis en 1999 et qui transmettent une maladie mor-

telle, la fièvre du Nil occidental. Ladengue ou le paludisme, autres mala-dies transmises par les moustiques,pourraient toucher des centaines demillions de personnes supplémentaires. Que faire ? Les animaux sont capables

d’apprendre, de s’adapter, mais ils lefont sur des générations. Le réchauffe-ment actuel est trop rapide. Il n’y a

donc pas de solution particulière, si ce n’est accroître encorenos efforts pour protéger le monde vivant, car plus les éco-systèmes seront en bonne santé, mieux ils pourront suppor-ter les perturbations climatiques. Une piste est de luttercontre la fragmentation des écosystèmes, c’est-à-dire pré-server des zones contiguës pour que les animaux puissentmigrer vers des zones plus adéquates et prévoir ce qu’onappelle désormais des « corridors écologiques » pour leurpermettre de se rendre dans les zones plus favorables.

SUR 40 ANS,

UN RÉCHAUFFEMENT

DE SEULEMENT 3 °C

CONDAMNERAIT 30 %

DE TOUTES LES ESPÈCES

4e rapport de synthèse du GIEC, www.ipcc.ch

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3 20 52 17 7

Bas ic

FACTS

Source : Portail des données GEO du PNUE, d’après FAO, Statistiques relatives aux pêches de FISHSTAT.

Source : FAO 2007, La Situation mondiale des pêches et de l’aquaculture.

Quel est l’état actuel de la pêche dans le monde ?

734

1201

2007

Production de l’aquaculture

Nombre d’espèces de poissons menacées

en millions de tonnes

Sous-exploités

Modérément exploités

Entièrement exploités

SurexploitésAppauvris

En reprise 1État des stocks de poisson (en pourcentage, moyenne 1997-2004)

La pêcherie fonctionne selon un niveau de rendement optimal ou proche de l’optimal sans possibilité d’expansion.

1998

Sources : FAO 2006, Annuaires des statistiques des pêches, tableaux récapitulatifs, captures 2006, poissons, crustacés, mollusques, etc. ; FAO 2005, L’État des ressources halieutiques marines mondiales.Droits : site Internet msc.org

100

60

20

1960

Le défi : gérer la pêche de façon durable

LA PÊCHEUne ressource surexploitée

Blanchissement des récifs coralliens • Destruction de la mangrove •

Érosion • Changement climatique • Pêche de fond • Pollution

Quelles sont quelques-unes des menacessur la pêche ?

Veiller à ce qu’un écolabel figure sur les produits pour être sûr d’acheter du poisson issu d’une pêcherie gérée durablement. Le Marine Steward-ship Council est un organisme de certification important et accrédité.

Comment les pêcheriessont-elles gérées durablement ?Quelques principes de base de la certification du MSC sur les pêcheries durables :

Des stocks de poisson durables – La pêche doit se faire à un niveau qui soit soutenable pour la population de poissons.

Réduire au minimum l’impact sur l’environnement – Les opérations de pêche doivent préserver la structure, la productivité, les fonctions et la diversité de l’écosystème.

Une gestion efficace – La pêche doit se soumettre à toutes les lois locales, nationales et internationales.

Produit par PNUE/DEWA/GRID-Europe, février 2009.

Total des captures

132

LA PÊCHE DANS LE MONDEUne ressource surexploitée

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Consommation de poissonpar habitant (2003-2005)Apport en poisson et produits de la pêche en kg/an

0 11.2 28.0 49.5 90.5 180

3774

2992

États-Unis

Argentine

2298Nicaragua

Sources : FAO 2006, Annuaires des statistiques des pêches, tableaux récapitulatifs, Portail des données GEO du PNUE, d’après FAOSTAT.

3022Disponibilité calorique quotidienne toutes sources de nourriture confondues (2002)Apport calorique moyen par habitant

3412R.-U.

3741Portugal

3022Algérie

1599

Rép. dém.du Congo

2956Afrique du Sud

1857Éthiopie

2951Chine

3219Nouvelle-Zélande

2904Indonésie

3054Ukraine

Pourquoi préserver la pêche ?

Quelle place occupe le poisson dans le régime moyen ?

Nourriture Lien entre différents composants de l’écosystème Loisirs

La pêche récréative et les vertus médicinales du poisson sont impor-tantes dans de nombreuses régions du monde.

Autres services : Médecine • Spiritualité • Régulation des populations • Conception de l’habitat

Le poisson est un élément important de l’alimentation quotidienne dans de nombreux pays.

Le poisson relie différents composants de l’écosystème à travers le transport de substances nutritives et d’énergie.

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SU

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Chalutier battant pavillon ukrainien au large des côtes mauritaniennes, Mauritanie (20° 08’ N – 17° 11’ O). Pendant 40 jours et quatre à six fois par jour, l’équipage –une trentaine de marins ukrainiens– remonte un chalut rempli de 20 et 30 tonnes de poissons (ici des sardinelles) qui seront traités à bord de ce chalutier industriel de140 mètres de long. Sous le pont, une centaine d’ouvriers mauritaniens congèlent, mettent en boîte ou encore transforment en farine le poisson, si ce dernier est abîmé.

118

Les rapports des scientifiques, depuis déjà plusieursannées, sont unanimes : la pêche mondiale est en péril. Unquart des stocks de poisson est déjà surexploité et la moitiéest exploitée au maximum de ses capacités. C’est pourquoi letotal des captures mondial plafonne aux environs de 90 mil-lions de tonnes de poisson par an (qua-tre fois plus qu’il y a seulement undemi-siècle !), alors même que lesmoyens techniques ne cessent d’aug-menter : bateaux plus gros et pluspuissants, matériel plus performant,systèmes ultrasophistiqués de détec-tion des poissons, etc. Les spécialistes redoutent une réédition planétaire du

drame de la morue de Terre-Neuve. Ce poisson, extraordinai-rement abondant au large du Canada, a été exploité durant4 siècles, de 1550 à 1950. Alors que les captures ne dépas-saient pas 200 000 à 300 000 tonnes par an, ce nombre aété porté à 800 000 tonnes en à peine 20 ans. Le résultatne s’est pas fait attendre : la morue a disparu dans lesannées 1990, signant la fin de la pêche et réduisant au chô-mage des dizaines de milliers de pêcheurs. Vingt ans après,les populations de morue ne se sont toujours pas reconsti-tuées, elles semblent même s’amenuiser encore.

Pourtant, la pêche exploite une ressource qui se reproduitnaturellement – les poissons – et qui pourrait donc êtreexploitée durablement. Malheureusement, construire unepêche mondiale responsable s’avère difficile. Les pêcheurseux-mêmes, constamment obligés d’investir par la compéti-

tion technologique qui les oppose lesuns aux autres, ont besoin d’accroîtreleurs prélèvements pour payer leursdettes. Les États dont ils dépendentsont généralement réticents à leurimposer des contraintes impopulaires,notamment les fameux quotas, ou ton-nages maximums de captures. Ils s’ef-

forcent d’ailleurs constamment, contre l’avis desscientifiques, d’augmenter « leurs » quotas, et une fois ceux-ci négociés, ne les font pas toujours appliquer. Il faut dire que contrôler réellement et rigoureusement

l’activité des pêcheurs, surtout loin des côtes, est uneentreprise coûteuse et complexe hors de portée de cer-tains pays. Toutefois, comme le montre l’exemple de Terre-Neuve, le coût social et écologique d’un effondrement de lapêche mondiale serait infiniment supérieur.

UN QUART DES STOCKS

DE POISSON EST DÉJÀ

SUREXPLOITÉ ET LA MOITIÉ

EST EXPLOITÉE AU MAXIMUM

DE SES CAPACITÉS

Département des pêches et de l’aquaculture, FAO, www.fao.org/fishery

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Filets utilisés pour le séchage des algues, archipel de Wando, Corée-du-Sud (34° 19’ N – 127° 05’ E). Dans cet archipel regroupant plus de 200 îles, grandes et petites,habitées ou désertes, au sud-ouest de la péninsule coréenne, l’aquaculture, et tout particulièrement celle des algues, est l’activité dominante. Issues de simples cueillettesdans le passé, les algues destinées à l’alimentation sont aujourd’hui cultivées en grande quantité.

124

La principale ressource tirée des océans par l’homme ajusqu’à présent été le poisson. Pourtant l’écosystème océa-nique produit également une richesse au potentiel colossal,trop souvent négligée, les algues. Dans des pays comme laChine, la Corée ou le Japon, les algues sont déjà communé-ment consommées, constituant cou-ramment 10 % de la ration alimentaire.Leur contenu protéique est générale-ment très élevé, dépassant, pourbeaucoup de laminaires, 25 % de leurpoids sec, et leur culture est désor-mais bien maîtrisée : la productionmondiale totale est désormais estiméeà près de 10 millions de tonnesannuelles.Les algues marines pourraient avoir

bien d’autres usages. Certaines popu-lations côtières les utilisent comme fertilisants depuis dessiècles, une piste prometteuse dans un monde où l’utilisationdes engrais chimiques risque d’être compromise par larareté du pétrole. Les algues, très utilisées dans la médecinetraditionnelle chinoise, ont aussi un potentiel pharmaceu-tique manifeste, encore peu exploité en dehors de l’industriecosmétique.

Surtout, depuis quelques années, la recherche s’intéresseaux algues riches en lipides, susceptibles de fournir des car-burants de substitution aux combustibles fossiles. De nom-breuses candidates font d’ores et déjà l’objet d’essaisprometteurs : ce sont généralement des espèces unicellu-

laires, à croissance très rapide, capa-bles de croître dans des eaux chargéesen matières organiques, par exemplecelles issues des stations d’épuration.Des laboratoires étudient égalementl’utilisation de ces algues pour consom-mer le CO2 – le principal gaz à effet deserre – produit par les installationsindustrielles. Enfin le plancton – qui est un mélange

flottant d’algues unicellulaires et demicroorganismes qui les consomment –

est une autre colossale ressource alimentaire océaniquepotentielle. Environ 100 000 tonnes de krill, de petites cre-vettes planctoniques, sont exploitées chaque année, pourl’aquaculture principalement. Mais on estime la masse decelui-ci dans le seul océan Austral (difficile à exploiter, il estvrai) à 500 millions de tonnes.

EN CHINE, EN CORÉE

OU AU JAPON, LES ALGUES

SONT DÉJÀ COMMUNÉMENT

CONSOMMÉES, CONSTITUANT

JUSQU’À 10 % DE LA RATION

ALIMENTAIRE

Département des pêches et de l’aquaculture, FAO, www.fao.org/fishery

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Éditionsde La Martinière

Photographie de couverture : « Pascal LESOING pour YDEO – Illustration : CALOU »

Conception graphique : Bruno Morini / Ami-Images

18,00 € TTC(prix France)

Si Home, le film est un voyage, Home le livre est un guide.

Il propose d’approfondir les thèmes majeurs abordés dans le filmde Yann Arthus-Bertrand, pour mieux comprendre et répondreaux grands enjeux auxquels l’humanité doit faire face.

Il apporte des synthèses claires et accessibles et démêle desquestions difficiles.

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Il éclaire les vieux problèmes d’un jour nouveau.

Car l’écologie n’est pas qu’une volonté de protéger notre planète, c’est une nouvelle

vision du monde.

En collaboration avec UNEP (Programme des Nations unis pour l’environnement) qui a fourni les cartes et les graphes de ce livre.

un ouvrage réalisé par l’association

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