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Pastorale des Migrants - Paroles du Mois de Décembre 2016 Diocèse de Meaux p. 1 / 11 Eglise catholique en Seine et Marne E D I T O Dans nos églises et peut-être aussi dans nos maisons, notre regard se pose sur la couronne de l’Avent. L'histoire raconte qu’elle aurait été inventée au milieu du XIX e siècle, dans un orphelinat en Allemagne, par un pasteur. En forme de cercle, elle nous rappelle la promesse du retour du Christ. A nouveau, nous nous préparons à l’accueillir dans la solennité de la Nativité du Christ. Et il y a aussi 4 bougies. Traditionnellement, elles sont rouges, couleur du feu et de la lumière. En Suède, elles sont blanches et évoquent la pureté tandis qu'en Autriche, elles sont violettes et symbolisent la pénitence. Ce sont elles qui rythment notre chemin vers Noël. L’Avent, c’est un temps fort, un temps de mobilisation communautaire et personnelle de tous les chrétiens. En pensant à tous ces efforts qui se font pour parvenir à l’unité de tous les chrétiens, je voudrais partager avec vous un message pour ce temps de L’Avent. Un message qui vient du Conseil d’Églises chrétiennes en France. Et je vous souhaite un bon cheminement de l’Avent pour vous et vos familles. Message pour l’Avent 2016 « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière » Isaïe 9,1 Depuis quelques temps notre pays traverse des épreuves et subit des violences. Elles suscitent angoisses et doutes, mais aussi beaucoup de preuves de solidarité et d’espoir. En 2017, catholiques et protestants commémoreront ensemble les cinq cents ans de la Réforme et les orthodoxes s’y associeront aussi activement. Aujourd’hui, les chrétiens ont dépassé les conflits du temps des guerres de religion. Ils avancent de plus en plus sur le chemin de la communion. En faisant mémoire ensemble de ce passé difficile, ils entrent dans l’avenir que Dieu ouvre devant eux. Avec tous les hommes et les femmes de bonne volonté nous voulons partager cette Bonne Nouvelle : Dieu se fait proche ! En son Fils Jésus, il rejoint chaque être humain. Le temps de l’Avent invite à préparer et accueillir cette venue comme signe d’un monde nouveau et déjà là. Ainsi avec les anges de Noël nous pourrons chanter ensemble : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix pour ses bien- aimés » Luc 2,14 Pasteur François CLAVAIROLY Métropolite EMMANUEL Mgr Georges PONTIER Père Jacek Tomiczek Accompagnateur du service diocésain de la Pastorale des Migrants Paroles du mois de décembre 2016 Agenda p. 2 Invitation à la retraite de l’Avent : « Accueillir le Christ et l’étranger » p. 2 Vers les plus petits p. 2 JMMR 2017 : Outils d’animations et partage sur l’affiche p. 3 Témoignage : "Maintenant, je ne mangerai le poulet qu'avec des crêpes !" p. 5 Rassemblement national des réunionnais p. 6 Rassemblement national Antilles-Guyane p. 7 Rencontre interreligieuse sur le thème « Miséricorde et Compassion » p. 8 Retour gagnant : voyage au Cambodge des 4 èmes du collège St Laurent, Lagny-sur-Marne p. 9 Migrants après Calais p. 11 Bienvenue sur le site diocésain : Web Solidarité : http://solidarite.catho77.fr

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Page 1: Pastorale des Migrants - Paroles du Mois de Décembre 2016 · Pastorale des Migrants - Paroles du Mois de Décembre 2016 Diocèse de Meaux p. 3 / 11 Eglise catholique en Seine et

Pastorale des Migrants - Paroles du Mois de Décembre 2016

Diocèse de Meaux p. 1 / 11 Eglise catholique en Seine et Marne

E

D

I

T

O

Dans nos églises et peut-être

aussi dans nos maisons,

notre regard se pose sur la

couronne de l’Avent.

L'histoire raconte qu’elle

aurait été inventée au milieu

du XIXe siècle, dans un

orphelinat en Allemagne, par

un pasteur.

En forme de cercle, elle nous

rappelle la promesse du

retour du Christ. A nouveau,

nous nous préparons à

l’accueillir dans la solennité

de la Nativité du Christ.

Et il y a aussi 4 bougies.

Traditionnellement, elles

sont rouges, couleur du feu

et de la lumière. En Suède,

elles sont blanches et

évoquent la pureté tandis

qu'en Autriche, elles sont

violettes et symbolisent la

pénitence. Ce sont elles qui

rythment notre chemin vers

Noël.

L’Avent, c’est un temps fort, un temps

de mobilisation communautaire et

personnelle de tous les chrétiens.

En pensant à tous ces efforts qui se

font pour parvenir à l’unité de tous les

chrétiens, je voudrais partager avec

vous un message pour ce temps de

L’Avent. Un message qui vient du

Conseil d’Églises chrétiennes en

France. Et je vous souhaite un bon

cheminement de l’Avent pour vous et

vos familles.

Message pour l’Avent 2016

« Le peuple qui marchait dans les

ténèbres a vu une grande lumière »

Isaïe 9,1

Depuis quelques temps notre pays

traverse des épreuves et subit des

violences. Elles suscitent angoisses et

doutes, mais aussi beaucoup de

preuves de solidarité et d’espoir. En

2017, catholiques et protestants

commémoreront ensemble les cinq

cents ans de la Réforme et les

orthodoxes s’y associeront aussi

activement. Aujourd’hui, les chrétiens

ont dépassé les conflits du temps des

guerres de religion. Ils avancent de

plus en plus sur le chemin de la

communion. En faisant mémoire

ensemble de ce passé difficile, ils

entrent dans l’avenir que Dieu ouvre

devant eux. Avec tous les hommes et

les femmes de bonne volonté nous

voulons partager cette Bonne

Nouvelle :

Dieu se fait proche !

En son Fils Jésus, il rejoint chaque être

humain. Le temps de l’Avent invite à

préparer et accueillir cette venue

comme signe d’un monde nouveau et

déjà là. Ainsi avec les anges de Noël

nous pourrons chanter ensemble :

« Gloire à Dieu au plus haut des

cieux et sur la terre paix pour ses bien-

aimés » Luc 2,14

Pasteur François CLAVAIROLY –

Métropolite EMMANUEL – Mgr Georges

PONTIER

Père Jacek Tomiczek

Accompagnateur du service

diocésain de la Pastorale des Migrants

Paroles du mois de décembre 2016

Agenda p. 2 Invitation à la retraite de l’Avent : « Accueillir le Christ et l’étranger » p. 2

Vers les plus petits p. 2

JMMR 2017 : Outils d’animations et partage sur l’affiche p. 3 Témoignage : "Maintenant, je ne mangerai le poulet qu'avec des crêpes !" p. 5

Rassemblement national des réunionnais p. 6

Rassemblement national Antilles-Guyane p. 7

Rencontre interreligieuse sur le thème « Miséricorde et Compassion » p. 8

Retour gagnant : voyage au Cambodge des 4èmes du collège St Laurent, Lagny-sur-Marne p. 9

Migrants après Calais p. 11

Bienvenue sur le site diocésain : Web Solidarité : http://solidarite.catho77.fr

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Pastorale des Migrants - Paroles du Mois de Décembre 2016

Diocèse de Meaux p. 2 / 11 Eglise catholique en Seine et Marne

Le calendrier sera complété au fur et à mesure par les

évènements dont les dates ne sont pas encore

communiquées.

Chanté Noël Antillais Vendredi 16 décembre à partir de 19h30

Salle André Bizard, rue pasteur, Roissy en Brie

Messe tamoule à St Jean Bosco, Meaux Dimanche 8 janvier à 11h.

Fête de la communauté africaine de Meaux Dimanche 8 janvier, 11h, St Damien

JMMR 2017, Dimanche 15 janvier Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié « Mineurs migrants, vulnérables et sans voix »

Rencontre diocésaine Pastorale des Migrants Dimanche 29 janvier 2017 à Chelles

Rencontre diocésaine Pastorale des Migrants Dimanche 26 mars 2017

Fête de Notre Dame de tous les peuples Dimanche 7 mai à Chelles, église Ste Bathilde

Rencontre Nationale des Communautés Catholiques Africaines Les 13 et 14 mai 2017, Notre Dame du Val,

Bussy-St-Georges

Dimanche 14 Mai, Commémoration Abolition de

l'esclavage, Antilles-Guyane à Meaux

Assemblée synodale des communautés d'origines étrangères et des DOM-TOM Samedi 27 mai à Melun

Rencontre diocésaine Pastorale des Migrants Samedi 17 juin, matin

Retraite de l’Avent 2016 Avec Notre

Dame du Web en partenariat

avec JRS France

« Accueillir le Christ et l’étranger »

Nous cheminerons ensemble avec des passages bibliques,

des témoignages de membres de JRS entre autres. Pour

ceux et celles qui le souhaitent, il faut s’inscrire sur le lien

suivant: http://www.ndweb.org/2016/11/avent-2016-accueillir-le-

christ-et-letranger/

Vers les plus petits

"Ce que vous avez fait à l'un de ces plus petits de mes

frères, c'est à moi que vous l'avez fait" Matthieu 25,40

Tu m'as précédé, Seigneur,

Auprès des plus petits de nos frères et sœurs, auprès

des affamés et des assoiffés,

Auprès des étrangers et des déguenillés, des malades et

des prisonniers.

Emmène moi auprès d'eux, que je les trouve, et que je

te trouve, toi, auprès d'eux,

Que nous redevenions, eux et moi, frères et sœurs,

Et que, les uns et les autres, nous soyons auprès de toi.

Ce que je fais pour eux, se fait aussi avec toi, et pour toi.

Ce que nous recevons les uns des autres, tu veux nous

le donner toi-même.

Chaque fois que nous sommes au service les uns des

autres?

Nous sommes tes serviteurs, au service de ton Règne.

Amen

Georg Lengerke

Quelques dates sur l’agenda 2016 - 2017

Proverbes du Mois

Toute rencontre est importante, car elle

est peut-être unique. Proverbe japonais

Celui qui t'enseigne vaut mieux que celui

qui te donne Proverbe berbère

Personne n'a jamais tout à fait tort. Même une horloge arrêtée donne l'heure juste deux fois par jour.

Proverbe chinois

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Pastorale des Migrants - Paroles du Mois de Décembre 2016

Diocèse de Meaux p. 3 / 11 Eglise catholique en Seine et Marne

Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié

15 janvier 2017

Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié

dimanche 15 janvier 2017 ;

Thème "Mineurs Migrants, vulnérables et sans voix"

Tous les pôles ont reçu 11 kits d'animation

(1 kit= 1 livret, 1 affiche, 5 cartes), envoyé par le service

diocésain de la Pastorale des Migrants.

Des outils d'animation très intéressants sont disponibles sur

le site: http://migrations.catholique.fr/index.php?ID=1058086

Kit d'animation

Dossier d'animation

Affiche A5

Carte prière

Bon de commande kit d'animation

Ressources pour célébrer la JMMR

Message du Pape François

Propositions liturgiques

Homélie

Animations pour les jeunes préparées par nos partenaires

Animations Action catholique des enfants

o Propositions d'animations "enfants d'ici et d'ailleurs"

o Cartes Visages

o Cartes Témoignages

Voyage d'Istakalie (Scoutes et guides de France)

Animations Enseignement catholique

Fiches d'approfondissement

La situation des mineurs étrangers en France

Mineurs étrangers en France : survol des droits et aides

Enfants migrants : le droit de vivre pleinement leur enfance

Réfugiés mineurs : une approche psychologique

Mineurs migrants : une approche biblique

Photos

Expo virtuelle de photos des jeunes Apprentis d'Auteuil (St

Antoine Marcoussis)

Vidéo

#INVISIBLES : un film proposé par le Secours Catholique Caritas France

pour dénoncer la traite des enfants :

Cela me parait très très dur.

"La cour de Babel (disponible, service de la

pastorale des Migrants)

Ils sont Anglais, Sénégalais, Brésilien, Marocain,

Chinois... Ils ont entre 11 et 15 ans, ils viennent

d'arriver en France. Le temps d'une année, ils

cohabitent dans la classe d'accueil d'un collège

parisien. 24 élèves, 24 nationalités... Durant un an, Julie

Bertuccelli, réalisatrice, a suivi cette classe d'accueil d'étrangers

non-francophones. Elle en a tiré un film documentaire, disponible

en DVD. Dans ce petit théâtre du monde s'expriment l'innocence,

l'énergie et les contradictions de ces adolescents qui, animés par

le même désir de changer de vie et de vivre ensemble,

bouleversent nos idées reçues et nous font espérer en l'avenir...

Cliquez pour voir la Bande-annonce

Rêves d'or (disponible, service de la pastorale des

Migrants) Originaires du Guatemala, Juan, Sara et Samuel

aspirent à une vie meilleure et tentent de se rendre

aux États-Unis. Pendant leur périple à travers le

Mexique, ils rencontrent Chauk, un indien du

Chiapas ne parlant pas l’espagnol et qui se joint à eux. Mais, lors de

leur voyage dans des trains de marchandises ou le long des voies de

chemin de fer, ils devront affronter une dure et violente réalité…

Un grand film, à la fois délicat et violent, sur le destin des migrants

sud-américains vu par le prisme de l’adolescence.

Cliquez pour voir la Bande annonce

Spartacus et Cassandra

Ce film documentaire raconte l'histoire de

Spartacus, jeune Rom de 13 ans et de sa soeur

Cassandra, 10 ans qui sont recueillis par une jeune

trapéziste dans un cirque à la périphérie de Paris.

Elle prend soin d'eux, leur offre un toit et leur

montre le chemin de l'école. Mais le cœur des enfants est déchiré

entre l'avenir qui s'offre à eux et leurs parents qui vivent encore

dans la rue.

Plus d'information et bande-annonce sur le site du CCFD

Swagger Date de sortie 16 novembre 2016

Swagger nous transporte dans la tête de onze

enfants et adolescents aux personnalités

surprenantes, qui grandissent au cœur des cités les

plus défavorisées de France. Le film nous montre le

monde à travers leurs regards singuliers et

inattendus, leurs réflexions drôles et percutantes. En déployant une

mosaïque de rencontres et en mélangeant les genres, jusqu’à la

comédie musicale et la science-fiction, Swagger donne vie aux

propos et aux fantasmes de ces enfants d’Aulnay et de Sevran. Car,

malgré les difficultés de leur vie, ils ont des rêves et de l’ambition.

Et ça, personne ne les leur enlèvera.

Cliquez pour voir la Bande annonce

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Pastorale des Migrants - Paroles du Mois de Décembre 2016

Diocèse de Meaux p. 4 / 11 Eglise catholique en Seine et Marne

Il y a une grande

Espérance que l'on ressent

en regardant la carte :

l'enfant a réussi à arriver

jusque là !

Les bateaux à l'horizon,

c'est nous ....

Quiconque accueille en mon nom un

enfant comme celui-ci,

c’est moi qu’il accueille.

Et celui qui m’accueille, ce n’est pas

moi qu’il accueille,

mais Celui qui m’a envoyé»

(Mc 9, 37 ; cf.Mt 18, 5 ; Lc 9, 48 ; Jn 13, 20).

Extraits du partage, rencontre diocésaine Pastorale des

Migrants, 13/11/2016, Nangis)

Le gilet de sauvetage nous parle

"Enfin, on est arrivé sur une plage".

Il demande à être sauvé; c'est un SOS.

C'est un drapeau pour dire "je ne suis pas d'ici".

L'enfant nous montre l'essentiel: le gilet qui a

permis qu'il ne se noie pas; il l'a

sauvé.

Son gilet, c'est son dernier espoir.

On peut y voir un parallèle avec le

serpent d'airain de Moïse et les

enfants d'Israël (Livre des

Nombres chp 9) Que le monde

entier, voit l'Amour premier de

Dieu pour notre humanité.

L'enfant nous touche

Un "petit bonhomme" tout seul sur une plage

isolée.

Aucun adulte avec lui; il est fragile, petit.

Il n'a pas de bagage; il est totalement démuni.

Il se tient droit, il y croit, Il est vivant !

Je reçois cette photo de façon très vivifiante.

Il a une posture qui révèle une certaine sagesse

("Donnez la sagesse aux enfants") : quelque chose

de l'ordre d'une révélation se dégage de cet enfant

qui se tient face au vent, "à contre courant" : Face

au vent, il appelle: qu'a-t-il à nous dire ? Nous

avons à apprendre à nos jeunes mineurs à "savoir

être" là où ils sont (fleurir là où il vit): "tu dois être

fier de tes origines, de ta famille, de toi-même:

apprends à te connaître et à connaître les autres".

Le lieu nous interpelle

on y voit le danger : la mer, la solitude.

Des bâteaux sont au loin: viendront-ils sauver

l'enfant; passeront-ils ? Les bateaux à l'horizon,

c'est nous...

" Quiconque accueille en mon nom un enfant

comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille"

C'est un appel à accueillir. Si on refuse de l'aide à

cet enfant (symbole des migrants), on refuse de

l'accueillir lui-même.

Si cet enfant est Jésus, c'est un appel à accueillir

le Christ dans nos vies de tous les jours.

. Depuis le 13 novembre, j'ai peur et je n'ai plus

le même regard. "Donne-moi ton regard, ô

Seigneur", apprends-nous à regarder autrement.

Le Seigneur se met tout le temps du côté du plus

petit et du plus pauvre; l'image met en

exergue la fragilité et la solitude du

mineur migrant qui est exposé, à son

niveau de maturité, à une souffrance

sans limite.

C'est un appel adressé

à tous à regarder avec le cœur: pas

seulement aux chrétiens, c'est très

important.

Mais nous, en tant que

chrétiens, qu'est-ce qu'on peut lui apporter de

plus ? Aider, accueillir en Son nom et pas pour

nous donner bonne conscience.

Nous avons à prendre soin de notre "humanité"

et particulièrement de ceux qui sont en danger ;

nous sommes tous frères et sœurs. Après, ce

sont ces personnes qui ont été aidées qui

deviendront, à leur tour, responsables

d'accueillir et ce sera leur tour de témoigner.

Originaire de Centrafrique, et catholique, j'ai

accueilli ici, en France, un musulman.

Maintenant, il a obtenu ses papiers.

Pousser nos responsables, nos élus à avoir un

autre regard sur les enfants et en particulier sur

les enfants migrants.

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Pastorale des Migrants - Paroles du Mois de Décembre 2016

Diocèse de Meaux p. 5 / 11 Eglise catholique en Seine et Marne

Mais finalement,

l'objectif n'est pas de lui

montrer une famille "parfaite",

juste d'être nous-mêmes et de

se rencontrer, d'échanger sur

nos cultures et de partager de

bons moments !

"Maintenant, je ne mangerai le poulet

qu'avec des crêpes !"

Théophane vient de goûter le poulet halal et le pain oriental

que Wassim nous a offerts pour ce

repas de dimanche midi... et

visiblement, il a apprécié !

Wassim est arrivé chez nous il y a

une dizaine de jours maintenant,

par l'intermédiaire de l'association

Welcome du Service Jésuite des

Réfugiés. Très discret au début, il

trouve petit à petit ses marques et

nous réjouit de son grand sourire.

En semaine, Wassim est peu présent la journée : à Paris, il

assiste à des cours de français tous les matins et a

régulièrement des démarches administratives ou sociales à

effectuer.

Il rentre en général vers 18h, et profite de la fin de l'après

midi avec nous : devoirs des enfants, jeux de cartes ou jeu

de l'oie... Timothée en profite pour vérifier que Wassim

déchiffre correctement les syllabes d'un livre pour

apprendre à lire aux enfants, qu'on a à la maison : "So, se,

su, c'est difficile, c'est presque pareil..."

Timothée apprend à Wassim le mot "guitare"

Un peu plus tard, Timothée et Théophane font un puzzle

de la carte du monde, Wassim s'approche, mais ne sait

pas expliquer aux enfants où se trouve son pays,

l'Afghanistan : il n'a jamais vu de carte ! Avec les enfants,

ils le trouvent, puis il leur explique quels sont les pays qu'il

a traversés pour arriver en France : Iran, Turquie, Grèce,

Italie... Les enfants écoutent avec attention et retracent

son périple.

Le soir, Wassim met gentiment la table. Les enfants sont

un peu surpris, il a entouré les assiettes avec les

couverts... Wassim leur explique qu'il ne sait pas mettre la

table, car chez lui on mange avec les mains !

A table, chacun raconte sa journée :

Syméon nous raconte les chaussons

aux pommes qu'il a cuisinés avec sa

maîtresse, Timothée nous explique ce

qu'il a appris sur l'Armistice et

Théophane nous dit qu'il a dû classer

les nombres dans l'ordre croissant. A

son tour, Wassim nous raconte l'atelier

théâtre auquel il a participé ce matin.

Comme souvent, Syméon refuse de manger sa soupe et se

met debout pour attraper directement le dessert...

De leur côté, Timothée et Théophane se chamaillent sans

raison... La présence de Wassim ne rend pas les enfants

plus sages, et il nous faut remettre chacun à sa juste

place!

Mais finalement, l'objectif n'est pas de lui montrer une

famille "parfaite", juste d'être nous-mêmes et de se

rencontrer, d'échanger sur nos cultures et de partager de

bons moments !

Fabrication de la crèche

Nadège Demange,

famille d'accueil JRS Welcome, France, Meaux

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Pastorale des Migrants - Paroles du Mois de Décembre 2016

Diocèse de Meaux p. 6 / 11 Eglise catholique en Seine et Marne

Rassemblement National des Réunionnais La rencontre annuelle de la Fédération Française des

Réunionnais s’est déroulée à Villebon sur Yvette, les 29 et

30 Octobre dernier. Le thème approfondi, cette année, est

"Être soi-même avec les autres"

Le matin, lors de l'AG de la Fédération, plusieurs

problématiques sont repérées:

Les jeunes

2000 jeunes réunionnais viennent chaque année en

métropole pour apprendre un métier (contrat CNAM):

Plusieurs freins ralentissent leur intégration en métropole.

On n'arrive pas à convaincre les jeunes de choisir des

métiers qui n'existent pas à la Réunion: par exemple :

fromager, ou animateur parc Disney. Ils imaginent qu'ils

vont venir en métropole pour se former et qu'ils

repartiront après à la Réunion;

Parfois, les jeunes ne s'adaptent pas en métropole et

repartent; c'est alors un grand échec car là-bas, ils ne

font plus rien. Il y a un taux de chômage très très

important à la Réunion.

Vivre une solidarité entre soi

Si les réunionnais, vivant en métropole, restent sensibles à

ce que les gens vivent là-bas, on constate qu’ils éprouvent

de moins en moins le besoin de se retrouver entre eux. Ils

se sentent bien là où ils sont. Néanmoins, il est important

de continuer cet "entre soi" pour mieux organiser l'entraide

envers ceux qui arrivent, particulièrement les jeunes et les

personnes ayant besoin de soins médicaux.

Nos racines nourrissent un "vivre ensemble"

Les réunionnais portent le souci de créer des liens d’amitié

avec leur entourage ; une grande richesse dans notre

monde de l'anonymat.

Des soirées conviviales sont organisées.

S’apprendre mutuellement à regarder les petites

réalités autour de nous.

Création, en Seine et Marne, d’une association de

jeunes réunionnais.

On vit en métropole, avec notre culture interreligieuse

acquise à la Réunion, pour un vivre ensemble dans le

respect de nos croyances, sans comparer nos pratiques, ce

qui serait mortifère.

Thèmes des carrefours de l’après-midi

1) Sois toi-même

Quelle est mon unité intérieure ? Comment m'épanouir

humainement et spirituellement ? Comment apporter aux

autres ma richesse d'être réunionnais ?

2) Pourquoi un "Entre nous réunionnais" ? Pour quoi ?

Comment exprimer la fraternité avec nos frères

réunionnais?

3) Être soi avec les autres

Comment être dans l'écoute de l'autre pour entendre ses

différences et partager le bonheur de construire ensemble

un monde plus juste et plus fraternel.

4) Être soi pour les autres

Donner le meilleur de soi-même tout en restant humble à

l’image de Marie. Moi, réunionnais, comment suis-je appelé

à être témoin de Jésus-Christ?

Dans un monde qui perd ses repères, comment prendre ma

part et m’épanouir dans le service ?

Les réunionnais visitent la basilique de Longpont

Une pause "goûter" très appréciée

D’après Georges Grondin,

Annet-sur-Marne

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Pastorale des Migrants - Paroles du Mois de Décembre 2016

Diocèse de Meaux p. 7 / 11 Eglise catholique en Seine et Marne

Rassemblement national

des Antillais-Guyanais

Comme chaque année, L’ANAG (Aumônerie Nationale

Antilles-Guyane) organisait, ce 11 Novembre 2016, la

traditionnelle messe des antillo-guyanais de métropole, en

l’église Saint-Sulpice à Paris.

Mgr Macaire évêque de Martinique, Mgr Lafont évêque de

Guyane et Mgr Dubost évêque d'Evry, entourés de

nombreux prêtres, ont célébré cette messe solennelle.

Mgr Riocreux, évêque de Guadeloupe n'a pas participé

cette année au rassemblement, étant à saint Martin

pour les festivités du 17ème centenaire de la naissance de

saint Martin, cet homme qui avait partagé son manteau

avec un pauvre.

Un rassemblement pour partager la foi

"Un rassemblement pour prier et renforcer la communion

entre ceux de l'hexagone et ceux des départements

d'outre-mer pour annoncer la Bonne Nouvelle là où nous

habitons."

Mgr Lafont, a appelé les fidèles à plus de solidarité et de

fraternité dans leurs différents lieux de vie en ces moments

où le monde se divise et se fracture:

"La miséricorde, c'est regarder la misère avec les yeux du

Bon Dieu. Il y a beaucoup plus de bien sur cette terre qu'il y

a de mal, mais le bien ne fait pas de bruit.

Le chrétien est attentif à ne pas se laisser prendre par le

mal qui fait du bruit et qui remplit les médias alors qu'il y

a beaucoup d'espérance... Nous avons une grande

capacité d'accueil car nous savons ce que ça fait d'être à

des milliers de kms de ses racines. Notre mission est d'être

des bâtisseurs de ponts entre les cultures. "

Ce rassemblement est devenu au fil des ans une tradition

que les évêques entendent faire évoluer afin de ne pas

perdre la dynamique que cet événement engendre dans le

cœur et dans la foi des chrétiens d'outre-mer, fort de

constater le remarquable investissement des jeunes pour

cette journée et plus durablement dans l'aumônerie.

Pour Gina Villeronce, déléguée de Meaux : "C'est un beau

témoignage d'Espérance qui appelle notre délégation de

Seine et Marne à motiver les jeunes ! "

Pour Mgr David Macaire, "Ce rassemblement donne un

souffle, une puissance, une joie qui nous portera pour

approfondir et vivre notre thème d'année

'Choisis l'Amour, choisis la Vie'. "

Le Père Marcel Crépi, nouvellement nommé aumônier

national des Antillais et Guyanais appelle tout un chacun à

marcher à la suite du Christ: "Loin d'être une utopie,

l'Amour est la véritable réponse qui peut transfigurer ce

monde. Faire le choix de l'Amour, c'est aussi réorienter nos

vies, choisir de marcher à la suite de Celui qui est le

Chemin, la Vérité et la Vie (Jn1',6). "

Martine Morançais

Responsable diocésaine de la Pastorale des Migrants

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Pastorale des Migrants - Paroles du Mois de Décembre 2016

Diocèse de Meaux p. 8 / 11 Eglise catholique en Seine et Marne

« Vivre la miséricorde comme un

cheminement d'amour, de

compassion, d'entraide et une

passerelle entre les êtres humains »

Rencontre Interreligieuse

"Miséricorde et compassion"

Esplanade des religions, Bussy St Georges

Cette année, à l’invitation du pape François, les catholiques

ont vécu l’année de la Miséricorde : « La miséricorde est

l’expression la plus haute de l’amour de Dieu, amour de Dieu

en acte qui nous relève. C’est un appel pour qu’à notre tour,

nous soyons miséricordieux les uns pour les autres ».

Et dans les autres religions, que signifie la miséricorde ?

Les responsables des différentes communautés religieuses

de Bussy-Saint-Georges ont organisé

une rencontre, le dimanche 27

novembre à la pagode Fo Guang

Shan, pour réfléchir et partager

autour du thème de la miséricorde et

de la compassion.

Nous étions nombreux à participer à ce temps de rencontre

fraternel, en profondeur et en toute simplicité et dans une

l’ambiance chaleureuse !

Le père Dominique Fontaine a rappelé le chemin amorcé

ensemble depuis environ 4 ans et quelques événements

précédents : le concert pour la paix de novembre 2015,

quelques jours après les attentats du Bataclan, les « portes

ouvertes » lors des journées du patrimoine, la prière pour la

paix du 1er janvier, rendez-vous coutumier maintenant.

Chaque responsable religieux juif, musulman, bouddhiste,

catholique et protestant est ensuite intervenu sur ce thème

de la miséricorde qui nous est donc apparu enrichi de ces

différentes portes d’entrée.

Nous nous sommes ensuite mis en petits groupe pour

approfondir et partager nos expériences. Nous avons terminé

la rencontre par un bon goûter préparé par nos amis

bouddhistes.

« Sans aucun doute, la miséricorde se nourrit de

tous les petits actes quotidiens

qui nous élèvent »

Ayant pris soin que chacune des

religions soit représentée dans tous

les carrefours, le partage a été très

riche. Une remontée se fera

le 1er Janvier 2017 pendant la

Prière pour la Paix

Rendez-vous interreligieux: de 14h à 17h

à la pagode Fo Guang Shan sur l’esplanade des religions

à Bussy-St –Georges.

Nous sommes tous invités !

En attendant, je vous propose de cliquer sur ce lien pour lire

le dossier publié par Notre-Dame du Val Infos, équipe de

communication du secteur Val de Bussy. Ce « 4 pages »,

donne la parole aux différents responsables des

communautés religieuses de Bussy-Saint-Georges sur ce

thème : Notre Dame du Val Infos: dossier Interreligieux.

Page 9: Pastorale des Migrants - Paroles du Mois de Décembre 2016 · Pastorale des Migrants - Paroles du Mois de Décembre 2016 Diocèse de Meaux p. 3 / 11 Eglise catholique en Seine et

Pastorale des Migrants - Paroles du Mois de Décembre 2016

Diocèse de Meaux p. 9 / 11 Eglise catholique en Seine et Marne

Retour gagnant !

Après notre voyage au Cambodge du mois de novembre

Je ne voudrais pas me répéter, mais ces voyages au

Cambodge ( ce fut le quatrième ) avec des jeunes de 4ème de

Saint Laurent de Lagny-sur-Marne , c’est un peu toujours la

même chose : voyage en avion ( cette année : Air France )

trajets en bus climatisé à travers le pays, visite des temples

d’Angkor, bamboo train à Battambang, Palais Royal à

Phnom Penh, marchés multicolores et sympas, rencontres

avec des Cambodgiens souriants, visite aux enfants à Pailin,

matinée avec le SIPAR dans un village...

Et pourtant cette fois-ci que de nouveautés !

Le groupe d’abord : 19 jeunes de 4ème qui n’ont pas été

avares de sourires et d’engagements auprès des enfants :

origamis, pliages, lecture malgré le barrage de la langue,

match de foot, chants et danses… Un groupe joyeux :

combien de fois n’avons-nous pas chanté « l’alphabet

scout » et « Santiano ». Ils en redemandaient !

Une météo de mousson : presque tous les soirs, c’était

l’orage assuré et des trombes d’eau qui s’abattaient sur

nous. Notre visite de Phnom Penh en tuk-tuk s’est

transformée en périple aquatique au milieu des flaques

d’eau et des rues transformées en torrents. Qu’est-ce

qu’on a ri dans notre tuk-tuk bien protégé, mais les

beautés de la ville illuminée n’auront pas été pour nous

cette année.

Phnom Penh ville toujours à découvrir, ville attachante

mais…. de plus en plus royaume de la moto, du bruit et de

la pollution. Aux carrefours, des policiers masqués

s’agitent en ayant l’impression de maîtriser une circulation

qui ignore les feux tricolores, et sur laquelle ils n’ont

aucune autorité. C’est amusant et sympa.

Les trottoirs disparaissent sous voitures et motos garées

anarchiquement. Impossible d’avancer à pied sans être

obligé d’emprunter la chaussée où voitures et motos vous

frôlent à toute vitesse ; on ne voit cependant jamais

d’accidents, miracle toujours inexpliqué !

Quant à l’exploit de vouloir traverser la rue,

heureusement que St Christophe nous protège même en

pays bouddhiste ; le grand principe est d’oser se lancer

sans peur au milieu de la cohue en marchant tout

doucement, conducteurs de motos et de voitures ont

l’habitude, ils vous évitent sans problème.

Feu d’artifice le jour de l’Independance Day : inattendus

et magnifiques ces jaillissements d’étoiles sur le Mékong

face au palais Royal, autre symbole de ce pays où joie et fête

sont omni présentes.

La ville de Pailin se développe : cette petite bourgade

découverte il y a une dizaine d’années n’est plus, mais plus

du tout, une ville de Far West avec ses rues boueuses et

malodorantes. Maintenant la rue principale est aménagée

avec terre-plein central et marquage au sol. Des hôtels

flambant neufs ont poussé et les belles voitures encombrent

la chaussée. Les terrains à vendre sont légion et beaucoup

de riches cambodgiens viennent de tout le pays pour

acheter et se faire construire une maison dans cette région

encore calme et au climat agréable. Un énorme complexe

commercial est en préparation.

Un projet mariste qui fait rêver Dare to dream (oser

rêver) aimions-nous à répéter entre nous en voyant l’action

des Frères Maristes auprès des jeunes et des enfants :

accueil, engagement des partenaires cambodgiens qui

travaillent avec eux, cours d’anglais et d’informatique …. Et

surtout leur internat à construire qui accueillera des jeunes

des villages de la région. Ils pourront loger sur place près de

leur lycée. Mais il va en falloir des subventions, des sponsors

et des donateurs ! Nous sommes fiers que Saint Laurent soit

de ceux-là. Les cadeaux, ordinateurs et jeux que nous avons

apportés, et le krama que nous avons reçu sont le signe de

notre amitié réciproque.

La statuette de Notre Dame du Cambodge :

Marie souriante porte un manteau qui

semble envelopper TOUS les personnages

L’enfant Jésus ouvre les bras, en signe

d’accueil pour tous

Un handicapé dans son fauteuil porte

une colombe

Un autre personnage porte un livre :

(La promotion de la lecture et de l’instruction

étaient d’ailleurs des points forts de notre voyage.)

Un autre porte des fleurs

Un autre enfin joue de la musique

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Pastorale des Migrants - Paroles du Mois de Décembre 2016

Diocèse de Meaux p. 10 / 11 Eglise catholique en Seine et Marne

Tous ces symboles portés par Marie sont comme des signes

d’espoir et de joie dans ce pays marqué par la violence et la

guerre durant la triste période des Khmers Rouges entre

1975 et 1979.

Samnang De retour à Pailin après le départ des jeunes,

me voilà de nouveau avec les frères Francis, Georges et

Gilbert. C’est le matin, silence ; les jeunes sont à l’école.

Après une promenade en voiture avec frère Georges qui

connaît la ville et ses environs comme sa poche grâce à ses

circuits matinaux en vélo, me voilà parti avec le frère

Francis chez Samnang. Il veut me confier une mission.

Arrêt face à la grande pagode. Après avoir marché au milieu

des ordures, dans une sorte de bidonville, nous arrivons

dans sa maison, ou plutôt une cabane en tôle où l’été, il

doit faire une chaleur étouffante.

Samnang, 13 ans, est recroquevillé sur un grabat sans

pouvoir parler ni bouger; son regard me dit bonjour : il a dû

me reconnaître car il y a deux ans, il était parmi les enfants

qui jouaient au foot avec nous. Il est atteint d’atrophie

musculaire, maladie génétique qui le fait beaucoup souffrir.

Les parents très pauvres (seule ressource de la famille : le

père vend des noix de coco) n’ont pas les moyens d’acheter

les médicaments qui l’aideraient à supporter la douleur.

Montant : 60 $ /mois et donc 720 $ / an.

Nous allons chercher à le parrainer… et nous allons

trouver ! Ajoutant ainsi une pierre à notre rêve.

Nous restons un moment en silence sans trop savoir quoi

dire. Puis nous repartons pensifs. Mon voyage aura été un

slalom entre beautés-richesses et pauvretés-souffrances…

Et si on se prenait à rêver comme nous invite le thème

mariste de cette année : « Oser rêver ! »

Bernard Vial

Frère Mariste, Lagny-sur-Marne

NOUS AVONS RÉVÉ

A l’autre bout du monde

Sous la pluie de la mousson et le soleil,

Sous les palmiers et au milieu des rizières verdoyantes,

Dans les villes grouillantes et pétaradantes,

Au milieu des temples merveilleux et des marchés colorés,

Nous avons rêvé d’un monde meilleur

où tous les enfants mangeraient à leur faim

où tous auraient accès à l’eau potable,

où tous pourraient aller à l’école.

Un monde où maladie et misère auraient disparu.

Nous rêvons que dans ce pays

méconnaissable d’une année sur l’autre,

les richesses soient réparties équitablement entre tous.

Nous rêvons d’un pays où

les mots corruption et déforestation auraient disparu.

Nous rêvons d’un pays où

les handicapés comme Samnang

seraient respectés et aimés comme les autres.

Nous rêvons que les touristes

qui font la richesse de quelques-uns,

soient des partenaires et non plus de simples voyeurs.

En repensant à tous nos amis cambodgiens

rencontrés à Pailin,

nous rêvons d’aller les retrouver ou même qu’un jour,

ils puissent venir à Lagny et admirer la Tour Eiffel.

Nous rêvons que dans quelques années,

nous pourrions vivre un temps de coopération à Pailin.

Nous rêvons que le témoignage des frères

et des chrétiens présents dans ce pays bouddhiste,

soit signe visible de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ.

Nous rêvons que le sourire du Cambodge

soit celui de tous les enfants du monde.

Alice, Paul, Antonin, Julien, Bernard,

collège Saint Laurent de Lagny-sur-Marne

A retrouver sur notre site : lespoussesdepailin.weona.com

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Pastorale des Migrants - Paroles du Mois de Décembre 2016

Diocèse de Meaux p. 11 / 11 Eglise catholique en Seine et Marne

« Les voisins étaient inquiets au début. Quand ils ont vu combien ces jeunes gens

étaient paisibles et gentils, ils ont été rassurés.»

Migrants : après Calais

Publié le 10/11/2016, Secours Catholique, Bourges

L’Association des cités du Secours Catholique (ACSC) se

mobilise pour accueillir les migrants de Calais. Reportage à

Bourges où la Cité Jean-Baptiste Caillaud (CJBC) héberge et

accompagne 45 d’entre eux.

Mohamed et Youssef, deux Soudanais de 26 ans, partagent

leur appartement avec deux autres compatriotes. Dans ce

quartier excentré de Bourges, ils prennent le soleil sur la

place qu’entourent plusieurs immeubles de logements

sociaux. C'est dans un de ces immeubles qu'ils habitent

aujourd'hui. Ils y occupent depuis quinze jours, au troisième

et dernier étage, un appartement propre, quatre pièces

avec une machine à laver le linge,

une cuisine équipée et une salle

d’eau. Dans chaque chambre, un lit

simple. Dans le salon, un canapé,

une table, quatre chaises et un

téléviseur accroché au mur.

Mohamed et Youssef font partie des

45 migrants accueillis à Bourges par la Cité Jean-Baptiste

Caillaud (CJBC), une des cités de l’Association des cités du

Secours Catholique (ACSC). Il faisait nuit quand ils ont

débarqué du car, ce lundi 24 octobre, premier jour du

démantèlement programmé du bidonville de Calais.

Quatre Koweïtiens, un Erythréen et 40 Soudanais, tous

volontaires pour s’éloigner de l’Angleterre. Fatigués et

inquiets, ils se sont pliés de bonne grâce aux consignes de

leur comité d’accueil. À savoir, remplir un ou deux

formulaires et composer des groupes de quatre personnes.

Chaque groupe a ensuite été pris en charge et conduit à

leur appartement respectif par deux membres de la Cité

Jean-Baptiste Caillaud (CJBC). À minuit, tous occupaient une

chambre individuelle et détenaient une clé de leur

appartement.

À la recherche de 12 grands appartements

Pour la CJBC et sa directrice, Delphine Cotard, cet accueil

était un véritable défi à relever. Avertie début septembre

de l’opération, la Cité devait trouver une quarantaine de

places d’hébergement avant le 1er octobre. À la dite date,

« nous étions prêts, se rappelle Delphine Cotard. Avant la

fin de l’été, nous avons contacté les trois bailleurs sociaux

de la ville de Bourges à la recherche de 12 grands

appartements. ». Dans les villes de taille moyenne, la

vacance d’une partie des HLM n’est pas rare. En un mois

l’équipe, spécialement constituée pour cet accueil, avait

sélectionné une dizaine d’appartements F5 proches de la

Cité, « à la fois pour privilégier l’indépendance des

résidents et pour permettre d’être joints rapidement en

cas de besoin », précise Virginie Baltzer-Bardeau,

l’adjointe de direction en charge de la maintenance

logistique de la CJBC.

Après nettoyage et réouverture des compteurs, chaque

appartement a été meublé et équipé du nécessaire. Le

tout pour un loyer mensuel de 500 euros.

Les voisins étaient inquiets au début

La Cité, qui emploie 53 salariés et 8 bénévoles, mène de

front plusieurs hébergements pour différentes catégories de

personnes. À ce titre, elle est depuis octobre 2015 un Centre

d’accueil et d’orientation. Ce CAO proposait jusqu’ici 15

places. Avec les 45 places

supplémentaires, sa capacité a quadruplé.

Élodie Coudret, chef de service au pôle

hébergement de la Cité, craignait la

réaction de la population : « Les voisins

étaient inquiets au début. Quand ils ont

vu combien ces jeunes gens étaient

paisibles et gentils, ils ont été rassurés.».

Si l’accueil a été un succès, l’équipe de Delphine Cotard

compte bien réussir aussi le volet orientation de l’opération.

En deux semaines, de nombreux migrants ont été évalués en

français et sont invités à suivre rapidement des cours que

l’ACSC et le Secours Catholique départemental complètera.

Pour ceux qui n’avaient pas entamé de procédure de

demande d'asile à Calais, une procédure a été lancée à

Bourges. Une carte de bus leur sera proposée pour qu’ils

deviennent vite autonomes dans leurs démarches. Le but

étant que les demandeurs d’asile intègrent dans quelques

mois un Centre d’accueil des demandeurs d’asile (Cada).

Terrible cette impression de perdre son temps

Parmi les 45 migrants, Moussa, 24 ans, est l'un des rares à

parler anglais. Ce jeune Soudanais l'a appris au cours de son

périple à travers le nord de l’Afrique, puis le sud de l’Europe

avant d’échouer à Calais où il a passé plus d’un an.

Il sert parfois d’interprète et est heureux de rendre service.

À Calais, « il fallait que j’aide, que je me rende utile. Dans la

jungle, il n’y avait rien à faire. C'était terrible cette

impression de perdre son temps. Je voulais aller en

Angleterre poursuivre mes études parce que je parlais un peu

la langue. Je poursuivrai mes études en France, mais

apprendre le français me prendra encore du temps. ».