particularités épidémiologique et radioclinique du mésothéliome pleural malin (à propos de 43...

2
A132 19 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1 er février 2015 408 Les aspects radiologiques des hémopathies malignes (à propos de 26 cas) H. Serhane , B. Benkirane , A. Aitbatahar , H. Sajiai , A. Amro , A. Alaoui Yazidi Service de pneumologie, CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc Introduction L’atteinte thoracique dans les hémopathies malignes est fréquente et d’aspect radiologique variable. Objectif de l’étude Déterminer le profil radiologique de l’atteinte thoracique dans les hémopathies malignes. Patients et méthodes Étude rétrospective portant sur 26 cas d’hémopathie maligne colligés au service entre 2010 et 2013. Résultats La moyenne d’âge était de 40 ans. Le tableau cli- nique était dominé par la dyspnée d’effort et l’hémoptysie (90 %). L’examen clinique avait trouvé un syndrome de condensation, des adénopathies périphériques, un syndrome d’épanchement liquidien et un nodule sous-cutanés dans respectivement 4 ; 15 ; 5 et 2 cas. La radio-thoracique avait montré un élargissement médiastinal dans 53 %, un syndrome alvéolaire dans 15 %, une atélectasie dans 7 %, une opacité de type pleural dans 15 %, un syndrome nodulaire bilatéral et un syndrome interstitiel dans 3 % des cas chacun. La TDM thoracique avait objectivé une condensation parenchymateuse siège d’un bronchogramme aérique chez 4 patients, des adéno- pathies médiastinales chez 15 patients, un épanchement pleural associé à l’atteinte parenchymateuse chez 5 patients, des nodules irréguliers chez 1 patient, et un syndrome interstitiel bilatéral à type d’opacités réticulaires de distribution lymphatique chez 1 cas. La maladie de Hodgkin a été diagnostiquée chez 50 % des patients, le lymphome malin non hodgkinien chez 34 %, la leucémie aiguë chez 7 %, la maladie de Kahler et la leucémie lymphoïde chronique chez 3 %. Conclusion Les aspects radiologiques des atteintes thoraciques des hémopathies malignes sont polymorphes et aucun aspect radio- logique n’est spécifique. La TDM thoracique permet de suspecter fortement le diagnostic. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.668 409 Masse pariétale thoracique révélant un lymphome malin non hodgkinien : à propos de 10 cas F.Z. Mahboub, W. Elkhattabi, F.Z. Khouchilia, A. Aichane, H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc L’atteinte ganglionnaire médiastinale constitue la localisation thoracique la plus fréquente au cours des lymphomes malins non hodgkinien (LMNH). L’atteinte pariétale reste rare. Nous rapportons une étude rétrospective entre 2004 et 2014 de 10 cas (8 hommes, 2 femmes). La moyenne d’âge est de 40ans. Tous les patients ont consulté pour une douleur thoracique. L’examen clinique retrouve une masse pariétale dure, fixe, faisant en moyenne 7 cm de diamètre (5 cm—12 cm), en regard du sternum chez 4 patients, sous claviculaire gauche chez 4 patients et costale sous claviculaire droite chez 2 patients. Les examens radiologiques ont montré une masse de densité tissulaire, associée à une atteinte ganglionnaire, un épaississement des parties molles, une ostéolyse sternale dans 4 cas, ainsi qu’une lyse costale dans deux cas. La bronchoscopie montre une lésion d’allure tumorale dans 2 cas, une compression extrinsèque dans 6 cas, ainsi qu’une inflammation diffuse du 2 e degré dans 2 cas. La confirmation du LMNH est obtenue par ponction biopsie de la masse thoracique dans 8 cas, biopsie chirurgicale dans 2 cas et/ou par biopsie bronchique dans un cas, par biopsie ganglionnaire périphérique dans 4 cas. Le délai entre la 1 re consultation (médecin généraliste, rhumatologue) et la 2 e (service de pneumologie) était de 3 semaines. Le traitement repose essentiellement sur la polychimiothérapie. La rémission est notée chez 6 patients, 3 patients sont toujours sous traitement avec une bonne évolution clinique et radiologique, et 1 patient est perdu de vue. À la lumière de cette étude, nous rappelons la bonne évolution sous polychimiothérapie de la localisation pariétale thoracique des LMNH qui reste exceptionnelle. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.669 410 Étude comparative entre le cancer bronchique chez l’homme et la femme R. Noureddine , M. Gharnaout , M. Jaafar Service de pneumologie, EPH de Rouiba, Alger, Algérie Les données épidémiologiques suggèrent que le cancer bronchique est différent chez l’homme et chez la femme. Nous rapportons une étude rétrospective menée du 1 er janvier 2013 au 31 juillet 2014, incluant 109 cas de cancer bronchique primitif (KBP) col- ligés au service de pneumologie de Rouïba. Les patients sont 12 femmes (F), et 97 hommes (H). L’âge moyen est de 64ans tout sexe confondu. Le tabagisme est retrouvé respectivement chez les hommes et les femmes : 93 cas (95,87 %) et 2 cas (16,66 %). L’hémoptysie est présente dans 20 cas chez les H et dans 2 cas chez les F. L’adénocarcinome est retrouvé dans 47 cas (48,45%) chez les H et dans 12 cas (100%) chez les F. Le carcinome épidermoïde est retrouve dans 33 cas (34,02 %) chez les hommes. Le cancer bron- chique est au stade IV dans 70 cas (72,16 %) chez les hommes, et 10 cas (83,33 %) chez les femmes. Le cancer à petites cellules (CPC) qui est retrouvé chez l’homme (14 cas) est diffus dans 10 cas (71,42). Le tabagisme est le facteur de risque principal surtout chez l’homme. Le diagnostic est tardif chez les 2 sexes. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.670 411 Particularités épidémiologique et radioclinique du mésothéliome pleural malin (à propos de 43 cas) F.Z. Mahboub , W. Elkhattabi , I. Lhafiane , A. Aichane , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc L’exposition à l’amiante constitue le principal facteur du méso- théliome pleural malin (MPM), elle est essentiellement d’origine professionnelle, mais peut être également environnementale. Le diagnostic du mésothéliome reste difficile. Nous rapportons 43 cas de MPM (de 1995 à 2014). Notre étude concerne 31 hommes (72 %) et 12 femmes (28 %). La moyenne d’âge était de 62 ans. L’exposition à l’amiante est retrouvée dans tous les cas. Elle est professionnelle dans 70 %, environnementale et domestique 30 %. La symptoma- tologie clinique révélatrice était faite de toux sèche dans tous les cas, de douleur thoracique et de dyspnée à l’effort dans 40 cas, l’altération de l’état général est notée chez tous les patients. La radiographie thoracique retrouve une opacité de type pleural dans tous les cas, associée à un aspect mamelonné de la plèvre dans 17 cas et à une rétraction de l’hémithorax dans 6 cas. L’atteinte pleu- rale était unilatérale dans 40 cas. Le dosage de l’acide hyaluronique dans le liquide pleural fait dans 10 cas était revenu négatif dans 6 cas. Le liquide pleural était sérohématique dans 33 cas, jaune citrin dans 10 cas. Le cytodiagnostic du liquide a révélé la présence de cellules malignes dans 11 cas. Le diagnostic est porté une ponction

Upload: h

Post on 16-Apr-2017

215 views

Category:

Documents


1 download

TRANSCRIPT

Page 1: Particularités épidémiologique et radioclinique du mésothéliome pleural malin (à propos de 43 cas)

A132 19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015

408Les aspects radiologiques deshémopathies malignes (à propos de 26cas)H. Serhane , B. Benkirane , A. Aitbatahar , H. Sajiai , A. Amro ,A. Alaoui YazidiService de pneumologie, CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc

Introduction L’atteinte thoracique dans les hémopathiesmalignes est fréquente et d’aspect radiologique variable.Objectif de l’étude Déterminer le profil radiologique del’atteinte thoracique dans les hémopathies malignes.Patients et méthodes Étude rétrospective portant sur 26 casd’hémopathie maligne colligés au service entre 2010 et 2013.Résultats La moyenne d’âge était de 40 ans. Le tableau cli-nique était dominé par la dyspnée d’effort et l’hémoptysie (90 %).L’examen clinique avait trouvé un syndrome de condensation, desadénopathies périphériques, un syndrome d’épanchement liquidienet un nodule sous-cutanés dans respectivement 4 ; 15 ; 5 et 2 cas.La radio-thoracique avait montré un élargissement médiastinal dans53 %, un syndrome alvéolaire dans 15 %, une atélectasie dans 7 %,une opacité de type pleural dans 15 %, un syndrome nodulairebilatéral et un syndrome interstitiel dans 3 % des cas chacun. LaTDM thoracique avait objectivé une condensation parenchymateusesiège d’un bronchogramme aérique chez 4 patients, des adéno-pathies médiastinales chez 15 patients, un épanchement pleuralassocié à l’atteinte parenchymateuse chez 5 patients, des nodulesirréguliers chez 1 patient, et un syndrome interstitiel bilatéral àtype d’opacités réticulaires de distribution lymphatique chez 1 cas.La maladie de Hodgkin a été diagnostiquée chez 50 % des patients, lelymphome malin non hodgkinien chez 34 %, la leucémie aiguë chez7 %, la maladie de Kahler et la leucémie lymphoïde chronique chez3 %.Conclusion Les aspects radiologiques des atteintes thoraciquesdes hémopathies malignes sont polymorphes et aucun aspect radio-logique n’est spécifique. La TDM thoracique permet de suspecterfortement le diagnostic.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.668

409Masse pariétale thoracique révélantun lymphome malin non hodgkinien : àpropos de 10 casF.Z. Mahboub , W. Elkhattabi , F.Z. Khouchilia , A. Aichane , H. AfifService des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca,Maroc

L’atteinte ganglionnaire médiastinale constitue la localisationthoracique la plus fréquente au cours des lymphomes malins nonhodgkinien (LMNH). L’atteinte pariétale reste rare. Nous rapportonsune étude rétrospective entre 2004 et 2014 de 10 cas (8 hommes,2 femmes). La moyenne d’âge est de 40 ans. Tous les patientsont consulté pour une douleur thoracique. L’examen cliniqueretrouve une masse pariétale dure, fixe, faisant en moyenne7 cm de diamètre (5 cm—12 cm), en regard du sternum chez 4patients, sous claviculaire gauche chez 4 patients et costale sousclaviculaire droite chez 2 patients. Les examens radiologiques ontmontré une masse de densité tissulaire, associée à une atteinteganglionnaire, un épaississement des parties molles, une ostéolysesternale dans 4 cas, ainsi qu’une lyse costale dans deux cas. Labronchoscopie montre une lésion d’allure tumorale dans 2 cas, unecompression extrinsèque dans 6 cas, ainsi qu’une inflammationdiffuse du 2e degré dans 2 cas. La confirmation du LMNH estobtenue par ponction biopsie de la masse thoracique dans 8 cas,biopsie chirurgicale dans 2 cas et/ou par biopsie bronchique dans

un cas, par biopsie ganglionnaire périphérique dans 4 cas. Le délaientre la 1re consultation (médecin généraliste, rhumatologue) etla 2e (service de pneumologie) était de 3 semaines. Le traitementrepose essentiellement sur la polychimiothérapie. La rémission estnotée chez 6 patients, 3 patients sont toujours sous traitementavec une bonne évolution clinique et radiologique, et 1 patient estperdu de vue. À la lumière de cette étude, nous rappelons la bonneévolution sous polychimiothérapie de la localisation pariétalethoracique des LMNH qui reste exceptionnelle.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.669

410Étude comparative entre le cancerbronchique chez l’homme et la femmeR. Noureddine , M. Gharnaout , M. JaafarService de pneumologie, EPH de Rouiba, Alger, Algérie

Les données épidémiologiques suggèrent que le cancer bronchiqueest différent chez l’homme et chez la femme. Nous rapportonsune étude rétrospective menée du 1er janvier 2013 au 31 juillet2014, incluant 109 cas de cancer bronchique primitif (KBP) col-ligés au service de pneumologie de Rouïba. Les patients sont 12femmes (F), et 97 hommes (H). L’âge moyen est de 64 ans toutsexe confondu. Le tabagisme est retrouvé respectivement chezles hommes et les femmes : 93 cas (95,87 %) et 2 cas (16,66 %).L’hémoptysie est présente dans 20 cas chez les H et dans 2 cas chezles F. L’adénocarcinome est retrouvé dans 47 cas (48,45 %) chez lesH et dans 12 cas (100 %) chez les F. Le carcinome épidermoïde estretrouve dans 33 cas (34,02 %) chez les hommes. Le cancer bron-chique est au stade IV dans 70 cas (72,16 %) chez les hommes, et 10cas (83,33 %) chez les femmes. Le cancer à petites cellules (CPC) quiest retrouvé chez l’homme (14 cas) est diffus dans 10 cas (71,42). Letabagisme est le facteur de risque principal surtout chez l’homme.Le diagnostic est tardif chez les 2 sexes.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.670

411Particularités épidémiologique etradioclinique du mésothéliome pleuralmalin (à propos de 43 cas)F.Z. Mahboub , W. Elkhattabi , I. Lhafiane , A. Aichane , H. AfifService des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca,Maroc

L’exposition à l’amiante constitue le principal facteur du méso-théliome pleural malin (MPM), elle est essentiellement d’origineprofessionnelle, mais peut être également environnementale. Lediagnostic du mésothéliome reste difficile. Nous rapportons 43 casde MPM (de 1995 à 2014). Notre étude concerne 31 hommes (72 %)et 12 femmes (28 %). La moyenne d’âge était de 62 ans. L’expositionà l’amiante est retrouvée dans tous les cas. Elle est professionnelledans 70 %, environnementale et domestique 30 %. La symptoma-tologie clinique révélatrice était faite de toux sèche dans tous lescas, de douleur thoracique et de dyspnée à l’effort dans 40 cas,l’altération de l’état général est notée chez tous les patients. Laradiographie thoracique retrouve une opacité de type pleural danstous les cas, associée à un aspect mamelonné de la plèvre dans 17cas et à une rétraction de l’hémithorax dans 6 cas. L’atteinte pleu-rale était unilatérale dans 40 cas. Le dosage de l’acide hyaluroniquedans le liquide pleural fait dans 10 cas était revenu négatif dans 6cas. Le liquide pleural était sérohématique dans 33 cas, jaune citrindans 10 cas. Le cytodiagnostic du liquide a révélé la présence decellules malignes dans 11 cas. Le diagnostic est porté une ponction

Page 2: Particularités épidémiologique et radioclinique du mésothéliome pleural malin (à propos de 43 cas)

19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 A133

biopsie pleurale dans 74 %, par thoracotomie dans 19 %, et parponction biopsie transpariétale dans 7 %. La classification du MPMest dominée par le stade T3. Le traitement était la radiothérapieprophylactique et le traitement symptomatique. Nous rappelonsle rôle de l’exposition à l’amiante dans la genèse du MPM, et nousinsistons sur les difficultés diagnostiques et thérapeutiques decette tumeur ainsi que son pronostic qui reste péjoratif.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.671

412Carcinome bronchique non à petitescellules aux stades précoces : à proposde 60 casG. Soussi , H. Racil , A. Hedhli , S. Cheikh Rouhou , S. Bacha ,N. Chaouch , A. ChabbouService de pneumologie (Pavillon 2), H.A. Mami, Ariana

Introduction Les carcinomes bronchiques non à petites cellules(CBNPC) précoces se caractérisent par leur hétérogénéité sur le planévolutif. Cette disparité de pronostic semble liée à leur résécabilitéet leur réponse à la chimiothérapie néoadjuvante (CTna).Objectif Étudier les caractéristiques et la survie des patientsavec un CBNPC à un stade précoce.Patients et méthodes Sur 262 dossiers de patients (P) ayant unCBNPC entre le 01/01/2008 et le 31/12/2012, 60 P ayant des stadesprécoces (I, II ou IIIA) ont été identifiés.Résultats L’âge moyen des P était de 64 ans avec un tabagismemoyen à 57,7 PA. Le signe le plus fréquent était la douleur thora-cique (58,3 %). Le délai moyen de consultation était de 118,5 jours(j). Le diagnostic s’est fait par biopsie bronchique (46,6 %), biop-sie sous TDM (26,6 %) ou chirurgie (26,6 %) avec un délai moyen de39 j. Le type épidermoïde était le plus fréquent (50 %). Les stades Iet II sont notés dans 11,7 % des cas et le stade III A dans 76,7 %.Sept P avaient un PS ≥ 2. Vingt P ont eu une chirurgie curativeassociée à une CT adjuvante dans 14 cas. Seuls 9 P de stade IIIA ont été opérés. Une CTna était indiquée chez 30 P avec uneréponse suivie de chirurgie (4,3 %), une stabilité (36,4 %) ou uneprogression (54,6 %). Cinq P ont eu des soins de support et 5 ont étéperdus de vue. La survie globale était à 42,5 mois. La réponse à laCTna influait la survie (p = 0,009). Celle-ci n’était pas corrélée austade (p = 0,27) ni au statut N (p = 0,32) mais l’était pour le statut T(p < 0,0001).Conclusion Le statut T ainsi que la réponse à la CTna pour lesstades IIIA influencent le pronostic. Paradoxalement, le statut Nn’a pas d’impact sur la survie des stades précoces.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.672

413Délai diagnostique du cancerbronchopulmonaire localementavancé : expérience d’un service depneumologieB. Ben Safta , J. Ben Ammar , B. Dhahri , S. Azzabi , M.A. Baccar ,H. AouinaService de pneumologie, hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie

Introduction Le cancer bronchopulmonaire reste un problème desanté publique, devant une incidence qui ne cesse d’augmenteret une présentation clinique polymorphe responsable d’un retarddiagnostique et de difficultés thérapeutiques.Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective de 2007à 2013 au service de pneumologie de l’hôpital Charles Nicolle de

Tunis sur des patients présentant un cancer bronchopulmonairelocalement avancé ou métastatique confirmé histologiquement.Résultats Nous avons recensé 200 patients, l’âge moyen était de58 ans. Quatre-vingt-quinze pour cent des patients étaient symp-tomatiques au moment du diagnostique. Il s’agissait d’un cancer àpetite cellule dans 15 % des cas et de cancer non à petite cellule dans85 % des cas. Le délai moyen de consultation était de 3 mois. Le délaimoyen de confirmation diagnostique était d’1 mois et le délai moyende traitement quand l’état général le permettait était de 2 mois.Les protocoles de chimiothérapie prescrits étaient : Gemzar Cispla-tine/Navelbine Cisplatine/Alimta Cisplatine. La suivie moyenne desmalades était de 6 mois.Conclusion Le cancer bronchopulmonaire est une affectionnécessitant un traitement instauré le plus rapidement. Tout retarddiagnostique limitera la prise en charge thérapeutique à un traite-ment palliatif.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.673

PO04 — Cas cliniques

414Formes actives de poumon de fermieravec emphysèmeH. Pana-Katatali 1, T. Soumagne 1, M. Veil-Picard 1, F. Claude 1,G. Eberst 1, A. Gondouin 1, B. Degano 2, J.C. Dalphin 3

1 Service de pneumologie, Besancon, France2 Service de physiologie/explorations fonctionnelles, Besancon,France3 UMR/CNRS 6249, service de pneumologie, Besancon, France

Rationnel La maladie de poumon de fermier (PDF) est la forme laplus courante de pneumopathie d’hypersensibilité. Elle résulte del’inhalation chronique d’antigènes microbiens auxquels le patienta été sensibilisé. On considère classiquement que les formes chro-niques se présentent comme des maladies pulmonaires fibrosantes.Néanmoins, des études épidémiologiques ont relevé l’existenced’une évolution emphysémateuse. L’objectif de notre étude étaitd’évaluer la fréquence de ces formes emphysémateuses et de préci-ser leurs caractéristiques cliniques, radiologiques et fonctionnelles.Méthodes Nous avons analysé de manière rétrospective les cas dePDF inclus dans une étude prospective (SOPHIA, PHRC 2009-A00546-51) entre 2010 et 2013. Tous les patients avaient bénéficié de faconstandardisée d’un interrogatoire, d’un examen clinique, d’un ques-tionnaire professionnel, d’une tomodensitométrie haute résolution,en procubitus et expiratoires et d’explorations fonctionnelles res-piratoires.Résultats Parmi ces 13 cas de PDF inclus, nous avons iden-tifié 4 sujets non-fumeurs (30 %) avec une forme active de lamaladie (symptômes persistants et alvéolite lymphocytaire) etun emphysème pulmonaire bilatéral. Les paramètres fonctionnelsétaient normaux. Un cas avait une présentation typique de syn-drome emphysème-fibrose probablement induit par l’exposition auxmicroorganismes.Conclusion Ces résultats préliminaires confirment que l’emphy-sème est une évolution fréquente des formes chroniques actives dePDF, cause méconnue d’emphysème chez le non-fumeur. Les forcesde rétractions liées au processus interstitiel et bronchiolaire de laPHS expliquent sont doute la normalité de la fonction ventilatoirechez ces patients emphysémateux.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.674