où en êtes-vous de la formation ouverte et à distance ? · remerciements nous adressons nos...
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Où en êtes-vous de la formation ouverte et à
distance ?
Un temps de bilan des expérimentations au sein de l’Enseignement Catholique
2002-2008
Actes de la journée 6 juin 2008
Novembre 2009
REMERCIEMENTS
Nous adressons nos remerciements au groupe de pilotage, aux intervenants pour la mise œuvre de la journée du 6 mai 2008 ainsi qu’aux personnes qui ont participé à l’organisation de cette journée et à la mise en forme de ce document :
BAYET Marc CATRIN François DEVAUCHELLE Bruno HOCQUART Philippe PETIT Joël THION Blandine JACQUINOT-DELAUNAY Geneviève MORIN Philippe BOUILLOT Sylvie GAUTHEROT Marie-Pascale HORMIGOS Joëlle
Table des matières
Introduction : Présentation de la FOAD dans l’enseignement catholique.................................. 5
I- Comment est né et s‟est développé le projet EC FOAD ? ................................................................... 5
II- La mise en route du projet EC FOAD ............................................................................................... 14
III- Conclusion : un projet pour l‟avenir ................................................................................................ 28
Première partie : Le bilan Ecfoad ............................................................................................... 30
Où en êtes-vous de la Foad ? Journée de bilan Ecfoad 6 mai 2008 ...................................................... 30
I - Le pourquoi et la méthodologie ......................................................................................................... 30
II- Présentation du bilan ......................................................................................................................... 32
III- Le dispositif : « aide à la réussite au Cafep par la Foad » ............................................................... 36
IV- Bilan des stagiaires à chaud ............................................................................................................. 37
V- Bilan des stagiaires à froid ................................................................................................................ 37
VI- Bilan par les formateurs de 4 années de formation 2002-2003 à ................................................... 45
VII- Spécificités ECFOAD : conséquences sur les dispositifs et les actions de formation ................. 55
Questions avec la salle .......................................................................................................................... 66
Deuxième partie : Intervention de Philippe Morin ..................................................................... 70
Présentation de Philippe Morin .............................................................................................................. 70
I- Quelques exemples de pratiques ........................................................................................................ 71
II - FOAD et formation – Quelles évolutions ? ...................................................................................... 77
Echanges avec Philippe Morin : ............................................................................................................. 80
Troisième partie : Geneviève Jacquinot La modalité de formation à distance : « seconde » ou
première chance ........................................................................................................................... 82
Echanges suite à l‟intervention de Geneviève Jacquinot ....................................................................... 95
Conclusion de la journée : Roger Gaborit ............................................................................................ 100
Annexes ....................................................................................................................................... 102
ANNEXE 1 : BILAN PAR LES STAGIAIRES .................................................................................. 102
ANNEXE 2 : BILAN PAR LES ANCIENS STAGIAIRES ............................................................... 117
ANNEXE 3 : ENQUETE FORMATEURS ........................................................................................ 137
ANNEXE 4 : GLOSSAIRE ................................................................................................................. 155
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 5
Le développement des technologies de l‟information et de la communication a désormais atteint la formation
initiale et continue. La généralisation d‟Internet et la banalisation de l‟informatique ont permis de proposer
dans le cadre des missions de Formiris de nouvelles formes de formation basée sur ces technologies et plus
généralement connus sous l‟acronyme FOAD (Formation Ouverte et A Distance).
Dès 1989, les services nationaux de formation de l‟enseignement Catholique ont expérimenté de nouveaux
dispositifs de formation basés sur de nouvelles possibilités techniques. Au début des années 2000 et compte
tenu des compétences disponibles, a été mis en place un projet de formation ouverte et à distance dans le
cadre de la formation des enseignants et en particulier dans le cadre de la préparation aux concours externes.
Le présent travail porte sur ce dispositif. Outre qu‟il en explique l‟historique et le fonctionnement, il en
propose une évaluation qui a pour objectif de faire un état des lieux et de proposer des pistes de réflexions
pour poursuivre les démarches engagées en prenant en compte les acquis de l‟expérience et les résultats
obtenus.
I- Comment est né et s’est développé le projet EC FOAD ?
C‟est en 1989 que voit le jour le premier projet de mise en place d‟une formation ouverte et à
distance dans l‟enseignement catholique. NTASN (Nouvelles Technologies Avec ou Sans Nous) est
un dispositif de formation pour des porteurs de projets qui souhaitent développer l‟usage des TIC
dans l‟enseignement. L‟intuition d‟origine de ce projet, initié alors par François Peccoud à
l‟UNAPEC, était d‟utiliser des services en ligne pour favoriser le suivi d‟équipes en projet au-delà
des seuls temps de regroupement en permettant des échanges à distance et des pratiques
d‟autoformation sur des outils conçus par les formateurs qui ont construit ce dispositif.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 6
En 1989, le Minitel est banalisé et son usage largement répandu. Alors que se développent les usages
des ordinateurs dans le milieu scolaire, on repère dans le monde des projets de formation à distance
intégrant l‟informatique en réseau. Des services nord américains comme Compuserve ou AOL, ou
français comme Calvacom permettent d‟utiliser des services qui sont comparables dans les
fonctionnalités à celles offertes aujourd‟hui par Internet, la facilité d‟accès en moins. Avec ces
technologies et l‟engouement pour l‟enseignement assisté par ordinateur, des organismes comme la
Téléuniversité du Québec (Teluq) ou encore l‟Open University de Londres ont rapidement conçu des
dispositifs de formation à distance qui intègrent les technologies de l‟information et de la
communication.
Après une première étude des potentialités de services à distance auprès de la société calvacom et
une rencontre avec des responsables de la Teluq dans un séminaire interne organisé pour les
formateurs par l'UNAPEC à l‟automne 1989, le dispositif construit et proposé à partir du printemps
1990 et pour une durée de deux années a été présenté et accepté. Une vingtaine de projets ont été
retenus et ont engagé des équipes « innovantes » pour cette formation expérimentale qui rassemble
les participants à raison de trois fois deux semaines par an à Paris. Entre ces rassemblements les
participants disposent de l‟accompagnement de formateurs qui se déplacent dans les établissements
ainsi que de supports d‟autoformation et surtout d‟un espace en ligne permettant des échanges de
messages, des dépôts de document et des forums de discussion.
Cette formation a connu comme point d‟orgue un colloque intitulé Multimédia nouveaux outils
nouvelles pratiques qui s‟est tenu à Perros Guirec en décembre 1991 et qui a permis un
rassemblement de la plupart des acteurs de l‟enseignement catholique qui étaient intéressés par ces
nouvelles approches et dont la plupart ont ensuite été impliqués dans le développement d‟initiatives
autour des TIC.
La valorisation de cette expérimentation a été effectuée dans le cadre d‟un rapport de recherche ainsi
que par une communication intitulée : « une formation transactionnelle et multimédia », effectuée à
la première Biennale de l‟Education et de la Formation qui s‟est tenue au CNAM en 1992.
A partir de cette première expérimentation qui a été partiellement poursuivie dans le cadre d‟un
partenariat entre le SGEC et IBM, des initiatives se sont progressivement déclarées mais avec un
retentissement essentiellement local. L‟arrivée d‟Internet en 1995 n‟a pas amené à un déploiement
d‟initiatives d‟ampleur dans le domaine de la FOAD, les priorités ayant été orientées vers des projets
plus scolaires (kalliope) et plus techniques (Scolanet).
Cependant les acquis des organismes de formation impliqués dans les premiers projets ne sont pas
restés lettre morte. Dès 1995 des expérimentations autour de la visioconférence, de services à
distance commencent à apparaître localement. Des organismes de formation comme l‟I.S.P.,
l‟I.S.P.E.C., certains C.F.P. en Bretagne ou l‟I.L.E.P.S. vont engager dès cette époque des essais
d‟intégration des possibilités de la distance dans leurs formations. C‟est ainsi qu‟une semaine de
formation pour les étudiants des CAPSAIS de l‟I.S.P.E.C. et d‟Angers va se dérouler en simultané
via un support de visioconférence en 1998. Dans le même temps l‟I.L.E.P.S. et l‟I.S.P. tentent de
mettre en place des outils pour la formation à distance.
La naissance du projet EC FOAD
C‟est l‟ensemble de ces compétences qui va servir de base au rassemblement des acteurs impliqués
que tentera de promouvoir l‟U.N.A.P.E.C. dès 1998 en les rapprochant et en les amenant à réfléchir à
l‟opportunité de la formation à distance. En février 1999, dix années après la première
expérimentation les organismes de formation intéressés font le point sur leurs activités et présentent
leur approche de l‟intégration des TIC dans la FOAD. En synthèse de cette réflexion Bruno
Devauchelle propose la lecture suivante de la FOAD :
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Formation à distance : quels outils quels dispositifs ?
1 - Mettre en place de la formation ouverte et à distance.
La problématique de la formation continue en cours d'emploi est principalement de résoudre une
équation qui intègre plusieurs paramètres :
Comment former des enseignants en poste sans leur faire trop souvent quitter leur établissement, tout
en conservant la qualité globale du dispositif, une continuité dans le dispositif, une adaptation à
chaque participant.
La réponse que propose actuellement la mise à distance en formation se traduit par des modalités
diverses qui sont regroupées sous l'appellation "Formation Ouverte et à Distance (FOAD)". Plusieurs
colloques et rencontres ont eu lieu au cours des trois dernières qui ont permis de faire le point sur les
acquis des différentes structures -CNAM Pays de la Loire, CNED, etc. - engagées dans ces types de
dispositif et de mesurer combien ces dispositifs étaient appelés à se développer. (Cf. Antenna - Les
Herbiers 1998, INRP Paris, novembre 1997..).
2 - Les axes des travaux sur la formation à distance.
Les acteurs et observateurs de ces dispositifs ont dégagé un certain nombre de constantes qui peuvent
s'appliquer à tout dispositif de formation ouverte et à distance.
- Renoncer au tout à distance ou tout en présence.
Opposition traditionnellement observée dans le passé, la formation à distance perd son statut de voix
de recours pour s'intégrer progressivement dans le paysage de la formation en général. Il n'y a plus
opposition entre un système et un autre. En fait il s'agit d'une intégration progressive de la mise à
distance dans les dispositifs de formation en présentiel.
- Introduire de la distance dans du présentiel.
Cette intégration de la distance dans le présentiel se traduit par plusieurs modalités : alternance,
formation sur lieu de travail, tutorat téléphonique et télématique, auto formation etc. En fait il s'agit
d'ouvrir les formations en présentiel (unité de lieu de temps et d'action) à des outils nouveaux
entraînant des organisations différentes.
- Articuler des outils, des pratiques et des cultures.
La difficulté de la mise en place de ces nouvelles formes se situe dans l'acculturation progressive et
nécessaire des "se formant". La représentation dominante de la formation étant celle de la forme
scolaire, l'introduction de nouvelles modalités suppose des changements de ces représentations et
donc une adaptation progressive.
- Concevoir des dispositifs de formation ouverts.
La difficulté rencontrée par les organismes de formation ayant déjà mis en œuvre ces types de
dispositifs dans un cadre traditionnel a été de garder une cohérence globale tout en permettant des
changements. Il s'agit non pas de raisonner en planning à remplir mais en parcours à rendre possible
pour des apprenants. Ce changement de paradigme est un enjeu important pour la réussite de ces
nouvelles formations.
- Développer l'auto formation et la collaboration.
A partir de ces constats de base, il apparaît que deux compétences doivent être travaillées avec les "
se formant " : l'auto formation et la collaboration.
- L'auto formation, différente de l'autodidaxie, suppose de la part du participant la maîtrise de
son projet de formation et la maîtrise des outils méthodologique pour un bon usage de ces
situations.
- La collaboration est rendue nécessaire par l'isolement partiel et par les outils de
collaboration qui sont mis à disposition des participants. Ainsi la possibilité d'échanger entre
participants et/ou formateurs permet de réintroduire les interactions du présentiel dans la
situation vécue à distance (entre autres).
3 - Les outils de la formation ouverte et à distance.
La mise en place de la FOAD suppose de la part des organismes la mise en place d'outils spécifiques
dont certains existent déjà sous une autre forme et dont d'autres ont à être construits ou mis en place.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 8
3.1 - Les supports d'auto formation :
Ce sont l'ensemble des supports qui permettent au "se formant" de travailler un apprentissage hors la
présence d'un formateur.
- Livre et supports papier.
Les formateurs rédigent habituellement des documents supports de leurs interventions. Il s'agit d'un
travail à partir de ces documents pour les rendre accessibles pour une personne à distance.
- Cassettes vidéo.
Il s'agit principalement des supports d'appui, témoignages ou observations, permettant une meilleure
compréhension des situations de base, des contextes de l'apprentissage.
- Cassettes audio.
Depuis la conférence, jusqu'au témoignage sonore, ces supports viennent compléter les autres
supports pour permettre de saisir au-delà d'une conférence les questions réponses, les échanges.
Support de faible coût et techniquement simple à mettre en œuvre le support audio est toutefois
difficile à utiliser seul.
- Logiciels EAO, didacticiels (off line ou on line).
Depuis l'apparition, d'outils de conception de produits d'enseignement assistés par ordinateur
accessibles aux formateurs, il a semblé intéressant pour de nombreux centres de développer des
supports informatiques. L'idée de l'interactivité possible entre l'utilisateur et la machine a permis de
mettre en place des outils qui au moins basés sur le modèle skinerrien permettait de développer des
stratégies d'enseignement pilotées par ordinateur. Outre le coût initial très élevé, les produits peu
convaincants que l'on trouve sur le marché n'ont pas favorisé une généralisation de ces supports.
Toutefois, avec le développement de la culture informatique, il devient à nouveau possible
d'envisager ce type de support, surtout en lien, au sein d'un dispositif avec d'autres supports
complémentaires permettant de passer d'une interactivité machinique à une interaction favorisant les
apprentissages.
3.2 - Le suivi à distance :
Dès qu'il y a mise à distance, se pose le problème du lien entre les participants et l'équipe responsable
du dispositif. C'est pourquoi se sont mis en place de nombreux moyens.
- L'échange de courrier écrit.
Traditionnel, cet échange a été très développé, mais la distance qu'impose le passage à l'écrit est un
frein dans de nombreuses formations.
- Le fax.
Le développement rapide de la télécopie a permis d'envisager d'optimiser la communication écrite.
Actuellement très répandu dans le milieu scolaire, ce moyen dont les qualités graphiques restent
modestes n'est pas facile en formation à distance du fait de l'absence de confidentialité et d'une
lisibilité difficile, même si l'instantanéité rend intéressant ce support.
- Le suivi téléphonique.
Très importante dans les dispositifs connus, la relation téléphonique permet de remettre de l'humanité
dans la médiation technique. Ce moyen de communication très bien maîtrisé rend facile le contact
interpersonnel. Il présente toutefois l'inconvénient de ne pas connaître d'horaire et suppose donc une
organisation rigoureuse pour les plages d'échange.
- La conférence numérique (audio, vidéo, texte).
Actuellement lourde à mettre en œuvre et souvent coûteuse, la conférence devrait se développer avec
l'apparition de standards et surtout le support d'Internet. Toutefois, elle n'est véritablement utilisable
actuellement que dans le cadre de travaux avec des groupes importants à distance.
3.3 - L'évaluation (initiale, en continu ou terminale).
L'évaluation de la formation et du processus formatif dans ce contexte pose de nombreuses questions.
Des outils sont disponibles mais ils nécessitent un important travail d'élaboration. Ils vont bien au-
delà de la seule correction du devoir.
- Les autotests : passation et correction par l'utilisateur.
De nombreux outils ont été élaborés pour permettre à l'utilisateur de procéder lui-même à son
évaluation. Ils sont souvent intégrés dans les outils de la formation et suivent au plus près le parcours
du "se formant".
- Les évaluations sur table décentralisées : regroupement sur site proche.
Certains dispositifs ont permis une décentralisation des évaluations de type examen sur table. Il s'agit
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alors de trouver des lieux d'accueils qui peuvent certifier la qualité de la passation de l'épreuve.
- Les évaluations électroniques : correction machine, correction humaine, en direct, en
différé.
L'utilisation des ressources de l'électronique et de l'informatique pour la correction permet des
évaluations rapidement corrigées. Par contre elle diminue les formes d'évaluation possibles pour
privilégier celles qui sont formalisables par les machines binaires.
- Les évaluations interpersonnelles à distance.
Ce type d'évaluation concerne principalement le suivi, l'accompagnement à distance, utilisant
l'ensemble des moyens de communication interpersonnels à disposition.
- Les évaluations interpersonnelles en présence.
Il s'agit ici des suivis de mémoire, des évaluations orales faites en présence, et qui n'ont aucun
caractère particulier, autre que celui de parfois se confondre avec des entretiens à teneur
psychologique pour encourager le participant dans son parcours de formation.
- Les évaluations en situation professionnelle.
C'est la visite de stage, ou l'évaluation par le tuteur, ou encore l'élaboration d'un rapport de stage. Ces
outils, issus des techniques de l'enseignement en alternance sont d'autant plus importants que la mise
à distance est massive.
4 - Quelques éléments de méthode pour la mise en place d'une FOAD.
Afin d'aider les centres intéressés par ce type de dispositif voici quelques conseils méthodologiques
pouvant servir dans les mises en place de FOAD.
- Gestion de la formation comme une globalité.
Il est rappelé que l'ingénierie de formation suppose de travailler dans la globalité du processus
formatif et pas seulement dans l'ajustement de situations, d'outils et de personnes. Avec la mise à
distance, cette globalité est encore plus importante pour permettre du lien entre l'ensemble des
participants du dispositif.
- Utilisation des supports et situations en coordination (cohérence) avec les objectifs de
formation.
Le choix des outils et de leur modalité de mise en œuvre est essentiel. En effet l'absence d'adéquation
pèse fort sur la motivation des apprenants et risque de créer des malaises dans le groupe en formation.
- Assurer la continuité de la formation et du suivi des participants.
Le suivi et la continuité sont impératifs dès que les dispositifs relâchent leur étau du présentiel. La
perte du fil rouge, l'impression d'oubli sont des écueils souvent identifiés par les expérimentateurs.
- Assurer dans les regroupements la fonction identitaire et initiatique.
Le statut de "se formant" ne peut se construire dans l'esprit des participants que si l'on a pris soin de
permettre dans le présentiel de favoriser l'expression identitaire des membres du groupe. Par ailleurs,
lors de changements de métier induits par les formations suivies, le rôle initiatique de la situation
présentielle est essentiel, car il ne peut que très rarement être assumé en dehors des temps de
regroupement, et en tout cas jamais seul, le rôle des pairs étant essentiel, de même que celui des
formateurs/initiateurs.
- Capitaliser les apports en cours de formation.
Dans les situations d'alternance très dispersée, il est indispensable de permettre une capitalisation des
apports en cours de formation. C'est à dire qu'il est indispensable de mettre en place des modalités
permettant aux participants de regrouper les acquis dispersés au sein d'un support de synthèse leur
permettant de faire le lien.
- Favoriser l'inter formation entre pairs.
La situation de mise à distance en formation rend possible une formalisation des interactions entre
pairs qui vont bien au-delà de ce qui se fait dans les traditionnels travaux de groupe. Il s'agit en
particulier de promouvoir l'inter formation à partir des compétences repérées et construites par les
participants.
- Resituer la place du formateur/accompagnateur.
Il devient évidemment indispensable de reconsidérer les rôles, statuts et fonctions des différents
intervenants au sein du dispositif. Ainsi l'isolement assez courant de chaque formateur dans un
dispositif traditionnel doit progressivement laisser place à une plus grande collaboration animée par
les responsables du dispositif.
- Respecter les règles de l'auto formation.
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La mise en place de la FOAD suppose une réflexion très avancée sur l'auto formation, son rôle dans
l'apprentissage et sa place dans le dispositif. En effet le relâchement de la structure lié à l'abandon du
tout présentiel suppose de prendre en compte toute cette dimension dans l'ingénierie du dispositif afin
de permettre une articulation réelle des différents moments que traverse le "se formant" au cours de
son parcours.
5 - Conclusion.
L'ensemble des items proposés ci-dessus constitue une première approche synthétique de la
problématique de la mise à distance en formation. Il va de soi que chaque occasion de construction
d'un dispositif nécessite une réflexion globale qui va alors permettre de mettre en place des outils, des
situations des modalités de l'action de formation qui permettront un véritable processus
d'apprentissage.
Bibliographie (quelques références récentes) :
Perriault Jacques, La communication du savoir à distance, L'Harmattan, Paris 1996, 256 pages.
Lochard Jean, La formation à distance ou la liberté d'apprendre, Les éditions d'Organisation, Paris
1995, 139 pages.
Chartier D. Lerbet G, coordinateurs, La formation par production de savoirs, L'Harmattan, Paris
1993, 265 pages.
Le Meur Georges, Les nouveaux autodidactes, Les presses de l'Université Laval, Chronique Sociale,
Lyon 1998, 216 pages.
Pléty Robert, L'apprentissage coopérant, Presses universitaires de Lyon, Lyon 1996, 217 pages.
Bernard Michel, Penser la mise à distance en formation, L'Harmattan, Paris 1999, 298 pages.
Carré P., Moisan A., Poisson D., L'auto formation, PUF, Paris 1997.
Cahiers pédagogiques, Faut-il avoir peur de l'auto formation, n°370, Paris, janvier 1999.
C‟est en avril 1999, lors d‟une réunion des SAPFI (Service Académique pour la formation initiale
dans l‟enseignement privé sous contrat), qu‟il est suggéré la mise en place de dispositifs
expérimentaux de préparation au concours externe du métier d‟enseignant.
On lit dans le document de présentation les éléments suivants :
Ces dispositifs s‟inscrivent dans la préoccupation globale d‟accès à la qualification des
enseignants.
Ils s‟adressent aux délégués auxiliaires possédant des connaissances universitaires récentes.
Ils sont organisés pour une part sur temps de vacances, afin d‟éviter des absences longues.
Ils sont appuyés sur l‟enseignement ouvert et à distance afin de maintenir l‟accompagnement
individualisé des candidats entre les périodes de regroupement.
La formation présentée est décrite ainsi :
Méthodologie
- Mise en évidence des acquis de la formation initiale.
- Apports méthodologiques spécifiques à chacun des écrits et des oraux.
- Simulation d‟écrits et d‟oraux.
- Travail entre les sessions appuyé sur l‟enseignement ouvert et à distance.
- Soutien et dynamique de formation par le groupe de stagiaires et le groupe de formateurs.
- Suivi individualisé.
Il s‟agit alors de promouvoir le suivi entre les regroupements à l‟instar de l‟expérimentation
effectuée dix années auparavant et en s‟appuyant sur la culture et l‟expérience du moment, sur la
maturité des organismes à ce moment là.
Dès juillet 1999 une session de formation réuni les formateurs des organismes qui sont intéressés par
le développement de la FOAD. Organisée en lien avec l‟ensemble des organismes concernés, cette
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formation permet de faire le point sur les pratiques en place, de présenter les réalisations en cours et
de poser le cadre technique et méthodologique de mise en place de cette FOAD.
La réunion du 23 septembre 1999 qui réunit les responsables de formation pose les problématiques
spécifiques aux formations de préparation aux concours à partir de l‟analyse des résultats et des
remontées des acteurs impliqués au niveau des établissements. Apparaît nettement dans ce texte la
question de la contrainte du modèle traditionnel de formation en centre de formation : problème du
remplacement des enseignants, problème du coût des frais annexes, problème de suivi des stagiaires
entre regroupement. En conclusion de cette réunion, le compte rendu de la formation de juillet 1999
montre que des organismes souhaitent aller plus loin, plus vite dans le développement de la FOAD.
Cependant au cours de l‟année scolaire 1999-2000, si rien ne se met réellement en place
nationalement, des pratiques locales sont mises en place et une prise de conscience s‟opère sur les
difficultés des stagiaires face au dispositif traditionnel. L‟année 2000 est une année d‟attente et
d‟étude. En juin 2000 on peut lire des propositions concrètes dans le cadre de l‟aide à la réussite au
CAFEP.
Compte rendu réunion des centres du 16 juin 2000
Stabilisation des dispositifs :
Centre pilote/centre relais : il est impossible de définir à cette date les lieux
d‟implantation des journées de proximité. L‟on peut cependant rappeler :
- que les centres relais sont les organismes de formation rattachés aux instituts
catholiques et qu‟il leur revient de désigner les formateurs pour ces journées,
en cohérence avec le contexte de la grande région dans laquelle ils se situent,
- que les lieux seront définis après stabilisation des inscriptions, et que la diversité
des implantations géographiques pourra être recherchée.
Enseignement ouvert et à distance : le CEPEC et l‟E.D.P. envisagent la
création d‟un forum sur leur site, et communiqueront aux stagiaires « un livret
de pré-formation » (ou document de pré-requis), précisant ce qui ne sera pas
abordé pendant la formation.
L‟Ileps met également en place un forum, et insiste, au regard de l‟expérience
menée cette année, sur la formation indispensable (formateurs et stagiaires)
pour que cette possibilité d‟échange soit exploitée.
L‟Aces envisage à ce jour d‟utiliser le courrier électronique.
Le financement de l‟EAOD se fera de façon forfaitaire (équivalent de 20 H, à
confirmer en fonction de la réalisation effective par chaque organisme). Ce
forfait sera à répartir entre centre pilote et centres relais, pour tenir compte de
la part effectuée par chacun.
Coordination :
- chaque centre pilote étudie l‟opportunité d‟organiser une journée de travail
commune à l‟ensemble des formateurs appelés à intervenir dans le dispositif
dont il est responsable (éventuellement avant le 31 août), les nouvelles
technologies seront utilisées entre centre pilote et centre relais, pour circulation
de l‟information et interaction
Le 20 décembre 2000 la réunion des centres et organismes de formation prend acte de la proposition :
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« en réponse à la proposition de l‟Ileps, il est décidé de constituer un groupe recherche-action sur
la question de : « l‟enseignement ouvert et à distance dans les dispositifs de préparation aux
concours ».
Le groupe de responsables de formation qui a été constitué développe ainsi progressivement le projet
de FOAD.
En Mars 2001 a lieu une nouvelle rencontre des acteurs des organismes de formation.
L‟objectif de la journée serait, au delà et à partir du partage d‟expériences, de rassembler
des éléments permettant :
- l‟identification du coût de ces formations :
- en terme de ressources humaines, de temps passé pour les formateurs
- en terme d‟équipements
- l‟identification du public auquel elles s‟adressent
- la connaissance des réglementations concernant la production
- la constitution d‟un patrimoine éventuel à partir des données recueillies.
Il est demandé aux organismes de formation pratiquant déjà l‟EOAD dans certains de
leurs dispositifs, de faire partager leurs expériences : accès aux forums (CEPEC- E.D.P.),
supports vidéo.
(compte rendu de la réunion préparatoire du 20 février 2001)
Lors de cette rencontre du 27 mars 2001 sont présentées les pratiques de FOAD en place dans quatre
organismes :
- L‟ensemble des organismes présents ont proposé non seulement de présenter le support
technique, mais plus globalement le dispositif, les supports, et les questions liées à
l‟évaluation de ces dispositifs.
- L‟ILEPS a présenté un dispositif globalement à distance basé sur une plateforme
complète : les étudiants disposent sur Internet de l‟ensemble d‟un dispositif de
formation comprenant aussi bien l‟accès aux connaissances à acquérir que des
moyens pour communiquer et échanger.
- Le CEPEC et l‟EDP ont davantage misé sur le travail des devoirs accompagnés
par des forums de discussion
- L‟ISP a misé sur une reprise d‟un travail présentiel mis en ligne accompagné de
quelques outils de collaboration.
- Le cadre des concours (hormis pour l‟I.S.P.) proposé pour tester la formation à distance
est un cadre particulier, dans la mesure où l‟enjeu de la formation est clairement identifié
par les stagiaires et balisé par des échéances précises. La motivation pour ce type de
formation est bien connue et favorise globalement l‟adhésion à la situation
- La dimension technique a été très liée à l‟équipe en place et à la motivation des
initiateurs du projet. En effet la possibilité de déployer des solutions plus ou moins
abouties a été liée à un contexte local. Dans un cas, l‟histoire de l‟organisme a permis de
mettre en place une solution globale. Dans les autres cas on peut considérer qu‟il s‟est agit
d‟une phase de test de faisabilité plutôt qu‟une phase de mise en œuvre.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 13
A l‟issue de cette rencontre les formateurs présents effectuent cette analyse qui vient compléter les
précédents travaux effectués en 1999 :
- Poursuivre le développement de l’expérimentation d’une plateforme cohérente
Le travail déjà réalisé par l‟ILEPS demande à être continué afin d‟aller jusqu‟au bout de la
logique mise en place et d‟en vérifier les potentialités. Toutefois, il serait important de
l‟accompagner par des évaluations intermédiaires (suivi sur site, interview, observations)
avec analyse régulière avec l‟équipe de conception et avec des acteurs d‟autres centres
auquel cette expérimentation permettrait de se mettre en dynamique de projet.
- Développer des supports en ligne réalisés par les formateurs Permettre à des formateurs de développer des contenus et les compétences à la réalisation
de ces contenus dans un contexte de formation à distance en ligne. Au delà des
compétences techniques minimales, il s‟agirait surtout de les faire travailler en continu sur
un corpus de cours qui pendant l‟année pourraient être travaillés par différentes équipes en
référence avec la méthodologie proposée ci-dessus. Outre que cela permettrait de
développer des contenus cela permettrait aussi de former des formateurs sur ce coté
spécifique qui sera un enjeu important des prochaines années dans les centres de
formation. En effet la demande de contenus pour l‟enseignement à distance est le maillon
faible des dispositifs qui s‟appuient seulement sur l‟interaction et la communication.
- Construire une politique de dispositifs souples
Au sein des organismes de formation il semble intéressant de commencer à introduire des
assouplissements en s‟appuyant principalement sur le forum et la messagerie. Les
observations ont montré que c‟était l‟entrée la plus pratique et la plus efficace pour initier
une mise à distance.
Pour les centres ayant déjà engagé cette démarche, il semble intéressant de la poursuivre
en la systématisant davantage et en orientant vers la production de supports didactiques
disponibles à distance.
Au delà il semble intéressant de proposer d‟aller vers des dispositifs plus souples et plus
individualisés. Chaque centre devrait ainsi inclure dans ses propositions des options
permettant de mieux suivre chaque stagiaire dès qu‟il veut envisager une mise à distance.
Dans un premier temps il peut être possible de proposer d‟introduire dans les
stages en présentiel des temps d‟autoformation dans le lieu de stage. C‟est à dire
qu‟il est possible de proposer aux apprenants d‟accéder à des ressources de travail
sans pour autant avoir un formateur en face à face. Cette démarche peut être
outillée avec divers supports et surtout dans le cadre d‟un CDI ou CRD. Elle doit
être préparée par les formateurs qui dirigent ainsi le travail personnel.
Dans un deuxième temps, lorsque la formation est répartie dans le temps,
favoriser les échanges avec l‟équipe des formateurs par des échéanciers de travail
à retourner et aussi par la mise à disposition d‟espace d‟échange entre les
stagiaires (forums ou autres).
Dans un troisième temps, il est possible de commencer à mettre en place une
véritable stratégie de mise à distance intégrée au dispositif.
Après cette journée de partage d‟expérience, les responsables dégagent ces autres questionnements :
- création d‟un intranet pour favoriser les échanges et la mutualisation,
- lien entre développement des expériences locales et temps de travail inter-organismes,
- questions de l‟équipement pour les centres de formation et pour les stagiaires,
- questions d‟ordre pédagogique, sur l‟articulation distance / présentiel, sur la notion de
“ confort professionnel ”du stagiaire dans l‟EOAD,
- questions des moyens.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 14
II- La mise en route du projet EC FOAD
C‟est au début de l‟année scolaire 2001-2002 qu‟une mission est confiée par Véronique Etienne,
responsable des formations 2nd
degré à Blandine Thion pour poser un diagnostic et réfléchir à la mise
en place de la FOAD dans la préparation aux concours. Avec l‟aide d‟un consultant externe (O.
Duquesne), le travail va être entamé à partir d‟une visite des organismes de formation et des lieux
ressources existants.
La réunion des organismes responsables des formations concours du 17 septembre 2001 fait le bilan
de l‟année écoulée et poursuit son analyse de l‟opportunité de développer la FOAD dans ces
dispositifs.
La réflexion menée ici met en évidence la persistance des besoins d‟assouplissement et d‟adaptation
des dispositifs existants en « allant au plus près des réalités locales ». Se dégagent en particulier ces
pistes de réflexions :
Suite à ce débat plusieurs pistes sont esquissées :
- Libérer des heures d‟enseignement aux stagiaires pour qu‟ils investissent du temps
pour leur formation
- Les stagiaires travaillent avec le CNED et le temps de formation apporte une aide
méthodologique
- Envisager un accompagnement à distance ?
- Augmenter les heures de formation ?
- Renouveler l‟aide à l‟admission ? l‟accentuer ?
- Différencier les objectifs ?
Pour le moment, les modalités concrètes proposées sont celles de journée délocalisées de proximité.
Cette approche nouvelle est fondatrice de ce qui va devenir un modèle pour la FOAD ensuite mais
qui pour l‟heure répond au besoin de lien plus proche entre les stagiaires et la formation : définition
de centres pilotes et de centres relais ou de proximité. Autour de ces lieux sont aussi créés des
« pilotes » de formation définissant ainsi le contour de nouvelles modalités de collaboration entre
organismes qui travaillent jusqu‟à présent dans une grande autonomie.
C‟est au même moment et suite aux rencontres des acteurs impliqués dans la FOAD qu‟une étude
coût est menée dont il est fait mention dans le compte rendu :
Suite au travail réalisé en collaboration entre l‟UNAPEC et l‟Ileps, un tableau "Approche du
coût de l‟heure" est communiqué. Il est décidé de l‟adopter comme cadre de réflexion.
Chaque responsable d‟organisme a eu charge de le compléter et de le retourner au plus tard
pour le 10 novembre à Blandine Thion. La synthèse sera réalisée par le département et
étudiée à la réunion OF/Collège lycée du 4 décembre.
Les coûts sont à évaluer pour une formation, afin d‟établir au plus près le coût horaire de la
mise en œuvre de la formation à distance.
Ce document est mis en parallèle avec une étude sur le coût des formations dites « délocalisées ».
L‟ensemble des débats sur ces questions montre l‟émergence de l‟équation proximité/coût comme
central dans l‟évolution de la formation aux concours.
A cette époque, deux groupes travaillent en parallèle sur ces formations : le groupe des acteurs
même de la formation et le groupe de travail « aide à la réussite au CAFEP » qui regroupe des
acteurs institutionnels régionaux et nationaux. L‟analyse des cheminements parallèles de ces deux
groupes est d‟autant plus intéressante qu‟elle révèle l‟émergence de préoccupations communes qui
vont parvenir progressivement à proposer l‟émergence de la FOAD comme modèle possible pouvant
répondre à des questionnements des usagers concernés.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 15
Le groupe institutionnel propose le 19 novembre 2001 de développer un projet FOAD :
I. Formation ouverte et à distance
Peut-on, par rapport au Cafep, imaginer une mise à disposition, via les
nouvelles technologies de communication :
d‟informations (programmes, épreuves, calendrier, inscription,
bibliographie) et d‟incitation à la formation (exemples de sujets et
analyse correspondante, synthèse des attendus des jurys …)
de formation et d‟accompagnement (accès à des contenus et
interactivité avec des formateurs, identification de personnes
ressources de « proximité ») ?
Cette question posée par les Arpec - Sapfi, est à étudier en s‟appuyant sur
ce qui existe déjà dans les dispositifs nationaux, notamment en EPS et en
mathématiques. Les premiers échanges montrent l‟écart entre l‟idée du
« service » à rendre au candidat et les résistances des organismes à
s‟engager dans une évolution basée sur l‟ouverture et la complémentarité.
Le chantier est ouvert. Il est indispensable de le poursuivre, d‟une part
pour répondre aux besoins des (futurs) enseignants, mais aussi pour
impulser de nouvelles façons de travailler dans les organismes de
formation de l‟enseignement catholique.
Il convient sans doute d‟être à la fois ambitieux (en termes d‟échéance :
se dire que certains aspects seront opérationnels pour la rentrée 2002), et
modestes (en termes de contenus : commencer par rassembler l‟existant).
Dans une perspective d‟ingénierie de la FOAD pour la préparation au
Cafep, le groupe Aide à la réussite au Cafep Arpec - Sapfi - Unapec
continuera la réflexion, en associant autant que de besoin les organismes
de formation. Un « expert de la FOAD » sera sollicité pour accompagner
le travail.
Le 12 décembre 2001, en réunion de sous-commission de préparation aux concours, des enquêtes sur
les formations permettent de mettre en évidence la maturité du projet FOAD. Cependant cette
maturité est relative comme en témoigne ce compte rendu.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 16
Enquête menée auprès des formateurs intervenant en CAFEP
Apports de l‟EOAD
- Renforce la motivation des stagiaires car le sentiment d‟isolement disparaît, il a moins
l‟impression de travailler seul,
- Permet des relations croisées formateur-stagiaire, stagiaire-stagiaire,
- Une rapidité des communications appréciée par les stagiaires qui utilisent Internet,
- Permet un suivi individualisé,
- Permet que le stagiaire travaille à son rythme
Difficultés rencontrées avec l‟EOAD
- Manque d‟équipement des stagiaires
- Forum semble mieux adapté que les « chats » car souvent il y a incompatibilité d‟emploi
du temps formateur-stagiaires,
- Le courrier traditionnel est plus lent mais plus fiable (surtout pour le renvoi des
devoirs),
- Peu de renvoi de devoirs (manque d‟investissement des stagiaires),
- L‟EOAD demande une grande disponibilité des formateurs.
Le 21 décembre 2001 se tient une réunion institutionnelle qui présente un cahier des charges d‟un
dispositif de formation à distance et d‟un site d‟information sur la préparation au CAFEP. Ce
document marque le premier acte du projet FOAD initié nationalement dans l‟enseignement
catholique pour la formation des enseignants
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 17
Aide à la réussite au CAFEP
Le site information La Formation Ouverte et A Distance
Objectifs
- Inciter les enseignants à entrer en formation « aide à la réussite
au CAFEP »
- Utiliser la FOAD pour former et accompagner des
candidats à la réussite au CAFEP
Vise à rendre service à qui ?
- l‟institution Enseignement Catholique
- les candidats libres
- les suppléants
- les Délégués Auxiliaires
- Tout candidat potentiel au CAFEP, (primo, doublants…..)
- PLC1 qui ont échoué et qui ne peuvent se permettre un statut
étudiant.
Les publics cibles
Toutes personnes à la recherche de renseignements pour entrer
dans le métier et préparer le concours (parents, élèves,
documentalistes, candidats libres, DA, suppléants…)
- La personne qui décide de s‟inscrire en formation
« aide au CAFEP » qui ne peut se permettre un statut
étudiant.
- Les échoués du concours
Les publics cibles :
Toute personne qui a déjà tenté le concours sous
différents statuts, et avec moins de 3 ans d’ancienneté
d’enseignement :
1. DA et suppléants
2. Candidats libres
3. PLC1 redoublants
Dans quel but ?
- Aider une personne qui cherche à se former pour passer le
concours,
- Donner un avant goût de la formation,
- Apporter un service, un « guide » au candidat : « le guide du
routard CAFEP »
- Donner confiance
- Redonner confiance,
- Redynamiser,
- Permettre au candidat de se réapproprier « sa »
préparation au concours,
En agissant sur quoi ?
- proposer une ou deux épreuves décodées (annales)
- donner des consignes simples
- envisager une « boite à outils » avec des « clés » pour réussir
- proposer une documentation
- proposer des ressources locales
-
- Apporter une aide méthodologique pour les épreuves
d‟admissibilité et d‟admission
- Etablir un parcours individualisé
- Travailler en fonction des besoins de la personne
- Aider à gérer le temps et le stress
- Diversifier les lieux (pilote, relais, proximité), les
outils (papier crayon, FOAD), les rythmes
d’apprentissage,
Comment ?
- Elaborer un site particulier pour la préparation du concours
CAFEP et pour l‟ensemble des disciplines
- Envisager des lieux de proximité pour un
accompagnement tutoré,
- Identifier des centres pilotes ou d‟excellences,
- Identifier des centres relais,
- Mettre en œuvre une formation mixte : à distance et
en présentiel
- Utiliser une « plate forme » commune à l’ensemble
des organismes de formation, pour la FOAD
- Mutualiser les compétences des formateurs des centres
de formation pour élaborer les contenus pédagogiques
- Proposer un parcours personnalisé à chaque
apprenant
Les acteurs
- Les organismes de formation
- Les formateurs des centres de formation
- Les formateurs des centres pilotes par discipline
- L‟UNAPEC, les ARPEC
- Des acteurs locaux impliqués dans la formation
- Les organismes de formation
- Les formateurs des centres de formation
- Des acteurs locaux impliqués dans la formation
- L‟UNAPEC, les ARPEC
- Des responsables de projet FOAD dans les centres de
formation
- Les formateurs concepteurs (centre pilotes et relais)
- Les formateurs des centres pilotes, relais, et des lieux
de proximités
- Les chefs d‟établissements
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 18
Ce document est suffisamment précis pour témoigner de la volonté politique présente dans ce projet.
Alors qu‟une enquête est menée auprès des organismes de formation par un personnel de l‟UNAPEC
(Blandine Thion) et un expert externe (Olivier Duquesne) la réunion institutionnelle du 6 février
2002 entre dans le domaine opérationnel. Après avoir observé des plateformes existantes de
formation à distance et analysé le compte rendu de l‟enquête auprès des organismes de formation
déjà engagés, l‟implication des acteurs est décidée officiellement
Projet FOAD : Suite à la rencontre de la mission collège lycée avec les organismes de formation pour la
mise en place du projet FOAD une réunion téléphonique est prévue le
26 février 2002 de 14h à 15h
avec les membres du « groupe de pilotage FOAD», ARPEC/UNAPEC.
L‟adoption d‟une plate forme puis sa mise en œuvre engagent un processus qui peut
demander plusieurs mois.
Que peut-on envisager pour septembre 2002 avec l‟existant ?
La question sera reprise avec la préoccupation large de l‟entrée dans le métier le 11
mars (réunion OF/DCL) à Lille. Elle pourra être abordée selon les besoins en
présence des membres du groupe FOAD voire d‟autres acteurs (AIS, autres
ARPEC).
On peut donc clairement situer la mise en route politique et opérationnelle du projet en février 2002.
Les réunions qui vont suivre vont avoir pour objectif d‟opérationnaliser le dispositif en mobilisant
les équipes des centres de formation qui vont participer au projet et en mettant en place un groupe de
travail qui permettra de définir les moyens techniques, organisationnels et humains nécessaires au
projet.
La gestion régulière des organismes de formation en charge des préparations au CAFEP inclut
désormais cette nouvelle dimension. Les missions seront donc désormais définies en tenant compte
de ce dispositif de FAOD.
Le 20 mars 2002, le groupe politique confirme la mise en place de deux groupes de travail : un
technique et un pédagogique.
un groupe technique composé des personnes qui ont mis en ligne le CAFEP
Mathématiques au CEPEC et le CAFEP PEPS à l‟ILEPS, d‟un consultant, et de la
mission Collège Lycée de l‟Unapec fasse une étude comparative des différentes
plateformes du marché pour une aide au choix, en fonction des critères
pédagogiques et organisationnels retenus.
des groupes disciplinaires associant des formateurs de différents organismes se
constituent pour enrichir les expériences existantes et travailler sur le Cafep
Mathématiques et sur le Cafep PEPS. Il s‟agira, à partir de l‟existant du Cafep
Capes de mathématiques et Cafep Capeps, d‟envisager les évolutions nécessaires et
la répartition des taches. Ces groupes seront pilotés par le CEPEC en mathématiques
et par l‟ILEPS en EPS. La perspective est une première opérationnalisation pour le
plan 2002 2003.
[…]
Conclusion : Actuellement la priorité du groupe de pilotage est la mise en place de
la FOAD, avec une expérimentation en 2002-2003 pour Mathématiques et EPS, et
éventuellement une troisième discipline qui est encore à définir.
Dans le même temps, ce groupe fixe le cadre de l‟expérimentation. Paradoxalement, il décide
d‟arrêter la mise en place d‟un site spécifique d‟information sur les CAFEP compte tenu des
évolutions des sites Internet nationaux.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 19
Le 29 mars 2002, un groupe technique est constitué sous la direction des responsables nationaux du
projet (Véronique Etienne) et avec la mission de « mener une réflexion transversale autour de
l’intégration d’un outil « plate-forme » pour la FOAD des enseignants ». Il s‟agit donc bien de faire
travailler un groupe sur le choix d‟une plateforme et sur son intégration dans le dispositif existant de
préparation aux concours. On signale à cette occasion que la formation des enseignants de l‟AIS est
déjà partiellement à distance et que des acquis d‟organismes existants qui utilisent déjà certaines
plateformes libres vont pouvoir être intégrés. L‟enseignement technique et professionnel annonce
aussi avoir déjà choisi une plateforme (WebCt) et qu‟ils envisagent de démarrer l‟année prochaine.
Même si le choix d‟une plateforme n‟est pas fait à ce moment, il faudra aussi composer avec les
réalités de terrain existantes.
En mai 2002, les organismes de formation réunis travaillent sur l‟opérationnalisation en listant les
quatre disciplines qui pourraient être concernées par le projet et en tentant de préciser, a priori, les
budgets. Il s‟agit alors de spécifier les coûts en fonction de l‟activité en distinguant : conception,
présentiel et suivi à distance. Cette première approche apporte un élément important du dispositif qui
consiste à évaluer les coûts de formation d‟une nouvelle manière par rapport à la tradition qui
n‟envisageait qu‟une seule forme : le présentiel.
Alors que le travail de maturation se poursuit, le 16 juin 2002 une réunion institutionnelle du groupe
de pilotage pose les bases des décisions opérationnelles. C‟est dans cette réunion qu‟est avancée le
choix d‟adopter la plateforme de l‟enseignement technique, en la faisant basculer sous responsabilité
nationale sur le plan politique, mais en laissant la gestion technique à l‟organisme qui a avancé sur
cette plateforme. Le choix de la plateforme WebCt est lié à l‟état de maturité du marché à l‟époque.
Les solutions dite « open source » ou « libres » sont encore trop aléatoires et peu validées par des
usagers en nombre suffisant.
L‟offre pléthorique correspond à une dispersion d‟un marché encore naissant. Le choix de WebCt,
hormis certaines contraintes institutionnelles, répond à un choix suffisamment ouvert et fiable
compte tenu de l‟état des solutions proposées et analysées par le groupe technique. Suite à ce choix
technique, il sera décidé de confier à l‟organisme de l‟enseignement technique (le CNFETP de
Nantes) ayant engagé cette plateforme de devenir Centre Technique de Ressource et un contrat
global de définition des responsabilités va être élaboré pour que les charges de travail soient
clairement définies, ainsi que les questions financières.
Lors de cette réunion, l‟information de la validation nationale du projet par les présidents des
organismes de gestion de la formation (ARPEC), permet d‟engager une campagne d‟information :
• Le chantier « Formation à distance » initié par les opérationnels est déclaré « prospectif et
important » par les présidents des Arpec» (cf. Brèves du Réseau Bordeaux, conférences des
présidents du 6 juin 2002).
Par conséquent le groupe de pilotage se propose de poursuivre la réflexion et d‟instruire
l‟expérimentation pour l‟année 2002-2003. Afin d‟étoffer ce groupe de travail il sera
proposé à d‟autres Arpec de rejoindre le « groupe de pilotage FOAD » lors de la prochaine
réunion du réseau Arpec/Unapec
• Pour faire connaître ce dispositif aux personnes susceptibles d‟être intéressées par cette
formation le groupe décide d‟outiller les Arpec, en leurs fournissant un « kit FOAD » :
A la suite de cette réunion les organismes de formation réunis le même jour posent la nécessité d‟une
évaluation.
Au mois de juillet 2002, les trois groupes de travail, institutionnel, technique et pédagogique, qui ont
œuvré séparément actent chacun de leur coté la mise en route du projet de manière opérationnelle
pour l‟année scolaire 2002 – 2003.
Dès le début du projet le groupe de pilotage élargit au groupe pédagogique composé des organismes
formateurs pose la nécessité d‟évaluer le dispositif lors de la réunion du 16 juin 2002.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 20
1. Pourquoi une évaluation du dispositif ?
Le dispositif de formation «aide à la réussite au « Cafep et Foad » mis en œuvre pour l‟année 2002-2003
est expérimental, le groupe de pilotage a souhaité enclencher un processus d‟évaluation en y associant les
organismes de formation et un représentant des Sapfi (groupe de pilotage élargi).
L‟évaluation doit permettre de :
- mettre en évidence l‟efficacité du dispositif, « Cafep et Foad » son utilité, son coût
- repérer les écarts entre ce qui a été réalisé et les objectifs de départ…
- évaluer la pertinence du dispositif FOAD pour les stagiaires, les organismes de formation, les
formateurs, l‟Enseignement Catholique…
- dresser le bilan des changements pour les stagiaires, les organismes de formation, les formateurs,
l‟Enseignement Catholique…
- évaluer la valeur ajoutée FOAD pour les stagiaires, les organismes de formation, les formateurs,
l‟Enseignement Catholique…
- mesurer l‟efficacité, la viabilité du dispositif afin de le reconduire, le modifier, le transférer, ou
l‟arrêter….
- imaginer la suite du projet…
Les premières réflexions se sont engagées autour :
- des démarches à entreprendre et des points d‟attention
- des méthodes d‟évaluation
Démarches à entreprendre 1) Dimensions pédagogiques
- mesurer des effets attendus : réussite au concours, accompagnement et suivi de la personne
au travers du dispositif, efficacité pédagogique, mise en place de parcours individualisés,
confort d‟utilisation et ergonomie, qualité des supports…
2) Dimension institutionnelle :
- mutualisation des compétences inter-organismes, le partenariat collège-lycée, enseignement
technique et AIS…
- observer les effets induits…
3) Dimension organisationnelle
Evaluer : les dysfonctionnements et ce qui a marché…… (organisation pédagogique,
processus d’inscription…)
Evaluer : l’adoption et/ou l’appropriation du dispositif
- par les apprenants : nombre de candidats en début et à l‟arrivée de la formation, nombre de
candidats qui ont passé le concours, démotivation, absence de pré-requis, sous estimation du
temps passé…
- par les formateurs : prise en main de plate-forme, médiatisation du contenu, mutualisation
des compétences disciplinaires des formateurs inter-organisme, estimation du temps passé…
- par les organismes de formation : intégration de la plate-forme au sein de la structure, d‟un
nouveau dispositif, accompagnement des formateurs…
- par les Arpec : inscription des non enseignants, relation avec les OF…
- par l‟Unapec : accompagnement des services administratifs, des différentes missions, des
OF, travail avec le groupe de pilotage…
4) Dimension technique
- adéquation de l‟outil plate-forme et du type de matériel utilisé
- maintenance
- temps de téléchargement
- facilité d‟accès
- ……….
5) Effets non prévus ou inattendus
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 21
Prévoir des outils, une méthodologie d’alertes et de veilles.
Des méthodes d’évaluation, Des outils seront mis en place pour évaluer ce dispositif et couvrir les 5 axes que le groupe souhaite voir
évaluer et/ou mesurer (ex : enquête de satisfaction, grille et indicateur d‟évaluation…)
- Pour l‟évaluation technique le groupe souhaite faire appel à une personne extérieure.
- Lors de notre prochaine rencontre nous listerons les effets attendus, et nous travaillerons sur les
indicateurs d‟évaluation et les niveaux d‟évaluation.
Dans le même temps, il est proposé de mettre en place un contrat de formation pour les stagiaires qui
s‟engagent dans les dispositifs à distance. A la différence des sessions en présentiel traditionnelles ce
contrat précise les formes spécifiques liées à la FOAD et en particulier la notion de face à face à
distance. Ce contrat est en lien aussi avec celui que les relais régionaux (ARPEC) passent avec la
structure nationale (UNAPEC). L‟objectif de cette contractualisation est d‟engager la responsabilité
des acteurs impliqués afin qu‟ils agissent en connaissance de cause pour les quatre disciplines
concernées la première année : Mathématiques, SVT, Lettres modernes, EPS.
A la rentrée scolaire 2002, et dès le 21 Août, le dispositif se met en place pour être opérationnel et
permettre une première expérimentation. L‟information qui va être mise en place auprès des relais
institutionnels ainsi qu‟en direction des personnes concernées va se déployer.
Les syndicats enseignants ne sont pas en reste par rapport à cette expérimentation puisque dès le
début de l‟opération la FEP-CFDT publie ce court article :
Du nouveau dans l’aide à la réussite au Cafep
Les candidats au CAFEP qui ont préparé et présenté le Cafep ou le Capes sont concernés par le dispositif
expérimenté depuis cette rentrée scolaire.
Depuis plusieurs années, se posait la question d‟un dispositif de formation à distance satisfaisant : une
solution certainement intéressante pour des candidats qui ont échoué. Pour répondre à cette demande d‟une
aide aux stagiaires dans leur préparation du Cafep, l‟Unapec a mis en place un dispositif de 60 heures
appelé « Foad » (Formation Ouverte A distance). Ce dispositif est intéressant en ce qu‟il touche un public
assez large et qu‟il a pour objectif de « préparer au concours avec un outil d‟information et de
communication qui utilise les réseaux ». Il est proposé aux Délégués Auxiliaires et aux suppléants sur un
poste à l‟année ainsi qu‟à des non-enseignants dans certaines conditions (surveillants, salariés de droit
privé…). Cette année, 146 candidats répartis sur disciplines : Eps, Lettres Modernes, SVT, Mathématiques
«essuient les plâtres » de cette innovation.
Le dispositif
Le dispositif se décline en trois points : regroupement, accompagnement à distance et suivi individualisé :
- Les stagiaires, par trois fois au cours de l‟année scolaire, seront regroupés dans des centres de
proximité (un centre par discipline concernée) ou centre relais pour un total de 48 heures de présence.
- L‟accompagnement à distance est programmé sur quatre demi-journées en face à face virtuel, soit
12 heures de séquences interactives.
- Le suivi personnalisé se fera par téléphone, mail, chat…
Les stagiaires qui ne disposent pas d‟un ordinateur et d‟un branchement Internet sont dirigés sur des
structures locales (Arpec, DDEC, établissements…).
Bien sûr, il ne faut pas oublier le travail personnel du stagiaire évalué à 200 heures.
La FEP se réjouit de la mise en place de ce dispositif qu‟elle appelait de ses vœux depuis des années. Il est
encore expérimental. C‟est une méthode de travail qui peut correspondre à une certaine catégorie de
candidats Cafep. La FEP ne manquera pas de suivre les évaluations qui se feront en fin d‟année ; à travers
les résultats à l‟examen, car l‟objectif est bien l‟augmentation du nombre des Cafépiens.
Jacqueline Brune
Syndicalisme Hebdo : Formation et Enseignement privés CFDT – 18 novembre 2002.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 22
2002 2007 : cinq années de déroulement le cas du CAFEP et développement de la plateforme
A la rentrée scolaire 2002 le dispositif ECFOAD est créé. En octobre et en novembre deux réunions
importantes explicitent le dispositif et mettent en place une évaluation de la mise en route initiale.
Le pilotage du dispositif global est institué de la manière suivante :
I. Groupe(s) de pilotage FOAD
Pour faire suite à différentes demandes de clarification, notamment des organismes de formation, sur les
différents "groupe(s) de pilotage" ou " équipe technique plateforme" qui ont travaillé à la mise en place du
dispositif actuel, les membres de ce "groupe de pilotage élargit" réunis pour mettre en place le processus
d‟évaluation du dispositif font la proposition suivante :
Suivi "politique "
Suivi
"opérationnel"
Le suivi "technique opérationnel" serait confié à l‟Unapec.
B Thion précise qu‟une rencontre est prévue entre l‟Unapec, les Arpec, et les OF qui collaborent avec la
mission EG2 sur ce dispositif, l‟AIS et les organismes de formation de l‟enseignement technique, à
l‟initiative de l‟Unapec, pour travailler sur la mise en place des nouvelles formations sur la plateforme et
les aspects déontologiques.
Dès le début de l‟engagement de l‟action en octobre 2002, les organismes suivent de très près la mise en
place afin de s‟assurer du bon fonctionnement de la formation. Les formateurs qui ont tous suivi une
formation technique de prise en main de la plateforme en août s‟approprient le dispositif et commence à
construire leur action.
Les premières réunions de travail qui rassemblent les responsables ou les pilotes des formations mettent en
évidence la nécessité de clarifier le cadre de l‟action. Aussi bien sur le plan financier, qu‟organisationnel,
juridique et humain, il est nécessaire que chacun sache où se situer. La mise en place se poursuit sans grande
difficulté apparente. La poursuite du travail est déjà envisagée car dès à présent se font jour des éléments à
penser pour améliorer le dispositif. C‟est en particulier le cas de la question de l‟information institutionnelle
qui semble devoir être renforcée. C‟est aussi le cas du dispositif lui-même et en particulier l‟intégration des
stagiaires dans le dispositif, rejoignant la préoccupation précédente, mais aussi l‟accueil et la prise en main
Groupe de pilotage FOAD Composition possible du groupe : Formiris, ANIFEC, ANCFP,…..
GP Foad dispositif AIS GP Foad dispositif ETP
GP Foad dispositif Cafep
Membres du groupe de pilotage "Cafep et Foad"
L‟Unapec, des représentants des Arpec (membres de l‟atelier
Formiris), des représentants des OF. La proposition est faite pour que les personnes et organismes invités à
cette réunion pour la mise en œuvre du processus d’évaluation
constituent pour cette année 2002-2003 les membres du groupe de
pilotage « Cafep et Foad ».
Proposition d‟un
travail en commun
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 23
en centre. Enfin l‟autre versant concerne les relations et les articulations entre les centres pilotes et les
centres relais. Cette modalité de travail inter centres fonctionnait depuis deux années sous une forme (le
centre pilote aussi le centre relais et son action) qui est désormais questionnée. Ceci est l‟amorce d‟un
ensemble de réflexions qui vont changer les modalités de travail entre les centres de formation et en
particulier l‟autonomisation relative des équipes pédagogiques qui viennent de plusieurs centres, des centres
dont ils sont originaires pour se déplacer vers l‟ensemble des intervenants sous la responsabilité du formateur
pilote. En d‟autres termes ce qui était uniquement lié aux organismes se partage de plus en plus entre les
acteurs et les organismes de formation. C‟est aussi sur le plan financier (cf. document de mai 2002 qui
précise les modalités de financement) que vont se traduire ces changements. En effet la distinction
progressive des coûts au sein même de la prise en charge des frais de formation institue le passage d‟un
financement fondé uniquement sur l‟heure/stagiaire à un financement fondé sur les différents « moments »
de la formation de l‟ingénierie jusqu‟à l‟accompagnement individualisé.
Ce passage du compte rendu de la première réunion des pilotes montre que cette réflexion est déjà initiée :
A. Richard rend compte des échanges de cette rencontre avec les pilotes dont il ressort :
- une préoccupation très forte des pilotes de la reconnaissance de leur travail avec
définition des tâches, leur inquiétude suite aux difficultés rencontrées par certains
d‟entre eux quant à la répartition du travail entre formateurs des différents centres relais
et pilotes,
- la nécessité d‟une compétence locale suffisante ou de mises à disposition de
formateurs des centres pilotes,
- la possibilité d‟un maillage du territoire par des centres de proximités, sous entendant
un équipement suffisant des centres concernés et un cahier des charges,
- des problèmes administratifs rencontrés par les centres pilotes relatifs d‟une part au
statut des stagiaires s‟inscrivant en formation et d‟autre part aux conditions
d‟inscription d‟entrée en formation,
- la nécessité de retravailler la nature du premier regroupement,
- le souhait des pilotes sur la possibilité de gérer, à travers la plateforme, des parcours
atypiques de stagiaires.
La préparation de l‟année 2003 2004 est engagée dès le début de 2003 sur un plan opérationnel puisque trois
nouvelles disciplines sont engagées : Espagnol - Histoire Géographie et Physique Chimie. Dans le même
mouvement une réflexion plus large est engagée sur l‟élargissement plus général du dispositif à d‟autres
concours (CAER). La poursuite du travail s‟accompagne d‟une formation des formateurs qui va désormais
s‟appuyer sur deux piliers principaux : des formations techniques et des formations de valorisation.
A ces questions s‟ajoute celle du cadre juridique de l‟action des formateurs. Jusqu‟à présent cette question,
dans les dispositifs traditionnelle, n‟est pas posée. Le statut général des enseignants s‟applique au formateur.
Il y a confusion entre l‟acte de former et les contenus de formation. Avec la mise à distance, la visibilité des
contenus et la mise en évidence de l‟action qui consiste à les élaborer pour ensuite les mettre en œuvre sont
la base de la demande des responsables des organismes de formation qui se voient interrogés par leur
formateur. Il est décidé de mener un travail qui déboucherait sur un avenant au contrat de travail spécifique
pour la FOAD.
Les premiers résultats aux concours préparés à l‟aide de ce dispositif révèlent qu‟il n‟y a pas de différence
avec les dispositifs traditionnels. Même si l‟année suivante est déjà engagée quand ces résultats sont publiés,
ceux-ci sont un réel encouragement à la poursuite du travail.
C‟est pourquoi dès janvier 2003 il est mis en évidence l‟importance de la communication institutionnelle.
Cela sera repris officiellement en mars suivant. L‟attachement à la circulation de l‟information sur le CAFEP
par la Foad témoigne d‟un certain engagement institutionnel, mais aussi des inquiétudes sur la
« reconnaissance » d‟un dispositif nouveau qui, peut-être, est perçu comme difficile à comprendre pour des
structures habituées à d‟autres modalités. Le document réalisé présente ainsi l‟organisation du dispositif :
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 24
Pour le plan de formation 2003-2004 :
la durée totale de la formation est de 60 heures (temps libéré pour le stagiaire), intégrant
l‟ensemble des situations pédagogiques concourant à la réalisation de l‟action de formation,
soit :
- regroupement en présentiel : 48 h (centre pilote, centre relais)
- séquences interactives et accompagnement tutoré en « face à face à
distance »:12h (4 demi-journées de 3h chacune)
Suivi personnalisé et individualisé à la carte en fonction des besoins de la personne.
Le 1 Avril 2003 le groupe de pilotage ECFOAD précise l‟organisation du pilotage nécessaire de ce dispositif.
Cette réunion institue la structuration de l‟ensemble de la coordination qui fonctionne jusqu‟à maintenant. Le
schéma présenté met en évidence cette structure :
Le comité de développement est essentiellement politique. Le groupe pilotage est à l‟articulation entre les
acteurs et le politique avec pour mission d‟assurer le niveau stratégique et le pilotage technique. Le CTR et
les OF sont les opérateurs qui, via la plateforme et directement avec les stagiaires, mettent en œuvre la
formation.
Au cours de l‟année 2003, la formation des formateurs est renforcée. Il est prévu en fin d‟année 2003
d‟organiser une valorisation du travail mené depuis la création du dispositif. Cette valorisation aura lieu le 5
juillet 2004. Elle a pour objectifs de présenter ce qui s‟est fait, de l‟illustrer en image et de présenter les axes
de développement. Ces axes de développement concernent particulièrement l‟Enseignement technique,
l‟Adaptation et Intégration scolaire ainsi que le dispositif pour les suppléants du 1er degré appelé Suppl@net.
La formation des formateurs se fait non seulement sur le plan de la maîtrise technique de la plateforme mais
aussi au sein des disciplines présentes comme en témoigne la rencontre des 28 et 29 juin organisée à Angers
pour les formateurs de SVT.
A ces actions s‟ajoute une demande de validation institutionnelle du projet de FOAD dans l‟enseignement
catholique. Le Secrétaire Général de l‟UNAPEC signe un document proposé par le comité de développement
du dispositif ECFOAD qui sera transmis au SGEC pour validation intitulé : « Orientations pour la formation
à distance dans l‟Enseignement catholique français en 2004-2006 (formations hébergées sur la plateforme
Comité de
développement
CD
Groupe de Pilotage
GP
Les Organismes
de formation
OF
Le Centre
Technique de
ressources
CTR
Plate forme
WebCT
Stagiaires
1
2
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 25
de formation « EC-FOAD ») ». Il sera ensuite diffusé dans toutes les instances de l‟enseignement catholique
en octobre 2004
A partir de septembre 2004, une réflexion va s‟engager pour élargir le dispositif à d‟autres publics que le
CAFEP. Si le primaire (formation des suppléants), l‟ETP (modules de formation), l‟AIS (formation
diplômante) sont déjà partants, il est envisagé d‟introduire la FOAD dans les dispositifs CAER PC en
décembre 2004 (réunion commission terrain du 8 12 2004).
Une analyse chiffrée des utilisateurs de la plateforme dans le cadre des CAFEP donne le résultat suivant, le
nombre de stagiaires pour 2004 – 2005 est de :
EPS 16 Mathématiques 15
Physique Chimie 14 SVT 17
Histoire Géographie 17 Lettres modernes 13
Ce nombre trop faible pose problème et nécessite de relancer une information auprès des responsables
institutionnels et une information auprès de tous les candidats potentiels.
Après deux années d‟expérimentation, il semble que la méconnaissance du dispositif soit encore importante
En avril 2005 il est proposé de développer la FOAD pour les CAER PC dans les disciplines suivantes :
Histoire Géographie, SVT, Physique Chimie, Lettres modernes, EPS, Mathématiques. A cette occasion la
logique de mutualisation entre centre est en projet d‟évolution. La proposition qui est faite est résumée dans
le schéma ci-dessous. Cette évolution s‟accompagne d‟une volonté des organismes de formation de
pérenniser l‟investissement en proposant un plan pluriannuel qui permettrait une meilleure gestion
prévisionnelle.
En 2004 - 2005 de nouveaux dispositifs sont donc mis en place. Leur évaluation est nécessaire et elle est
faite dans un premier temps par les organisateurs des dispositifs. Pour le CAFEP les organismes de formation
et la structure nationale font un bilan qui permet de mettre en évidence des écarts entre le dispositif et
l‟objectif du concours dans le domaine de la préparation de l‟oral d‟admission. De plus les formateurs et les
organismes posent la question des responsabilités respectives et la coordination des équipes. On peut
constater ici que le choix de faire travailler les équipes de formateurs au-delà des organismes pris
« espace formation »
par discipline, pour
chaque action de
formation et par
organisme de
formation.
* espace partagé pour le dispositif Caer PC par discipline
* un coordinateur par discipline qui anime cet espace
disciplinaire
* accès uniquement aux pilotes et formateurs des actions de
formation Caer PC et Caer PC remédiation de la discipline
« espace formation »
par discipline, pour
chaque action de
formation et par
organisme de
formation.
« espace formation »
par discipline, pour
chaque action de
formation et par
organisme de
formation.
Les formateurs ont accès à la base de données disciplinaire et mettent ou non à
disposition des stagiaires qui suivent leur action de formation les outils ainsi mutualisés.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 26
individuellement est un élément de questionnement fort et qu‟il a une influence sur l‟avenir même de ce
dispositif. Les clarifications souhaitées dans ce domaine seront constantes tout au long des 6 années
d‟expérimentation, d‟autant plus que les pratiques de chaque organisme sont différentes.
Le dispositif Suppl@net, à l‟instar du CAFEP et de l‟ASH (installé sur la plateforme dès sa création),
suppose un travail inter centres de formation important. Les formateurs de l‟enseignement spécialisé
(CAPSAIS, puis CAPASH) ont l‟habitude de travailler en relation inter centre depuis de longues années,
bien avant la mise en place de la plateforme. Ils ont été pionniers en expérimentation de la FOAD dans les
années 1995-2000.
La mise en place en septembre 2004 du premier dispositif Suppl@net concernant quatre diocèses
(Guadeloupe, Vendée, Maine-et-Loire et Meurthe-et-Moselle) met en évidence le développement d‟une
nouvelle culture de formation qui déplace progressivement les territoires traditionnels. La base de ce
dispositif est particulièrement innovante par rapport aux pratiques traditionnelles de formation en présence et
à distance : il n‟y a pas de contenu de formation a priori. C‟est à partir d‟un forum que va s‟articuler le
dispositif. Un groupe de formateurs venus de centres n‟ayant pas toujours travaillé entre eux auparavant va
entrer dans cette dynamique ce qui les amènera à faire ce bilan à l‟issue de la première année :
« La participation à Suppl@net a nécessité un fort investissement de la part de tous les formateurs :
présentiels, suivi des questions en ligne, rédaction des documents pédagogiques, participation aux réunions
communes. D‟une manière générale, les réponses aux questions en ligne suscitent un long travail
d‟élaboration (problématisation, pistes de réflexion, information sur différents types de documentation..). Le
temps consacré à ce travail se trouve largement augmenté sur certaines périodes de veille, en particulier
durant les semaines consécutives aux vacances scolaires. Il conviendra d‟en tenir compte l‟année prochaine
pour la répartition des semaines d‟astreinte.
En outre, l‟élaboration d‟articles à mettre en ligne a nécessité un apprentissage parfois ardu en raison des
démarches spécifiques requises pour la construction les documents multimédia.
Enfin, lorsqu‟un formateur est intervenu en solo lors des présentiels, il lui a été difficile de faire face à la
fois aux demandes techniques et aux demandes de formation des suppléants.
Malgré ces difficultés, le dispositif Suppl@net s‟est avéré … formateur pour les formateurs ! En premier
lieu, il a permis de faire connaissance avec les suppléants, d‟apprendre à identifier leurs problèmes
spécifiques et à traiter ces problèmes lors des présentiels et des réponses en ligne.
Ensuite, il a suscité de nouveaux apprentissages : une méthodologie de réponses aux questions posées sur le
forum, de nouvelles règles d‟élaboration d‟un document destiné à être mis en ligne, l‟utilisation de
techniques multimédia.
Enfin, la co-animation, lors des présentiels, a été pour tous ceux qui en ont bénéficié une véritable source de
questionnements et d‟ajustements mutuels en vue d‟une meilleure adaptation de la formation aux besoins
des participants.
Il conviendrait maintenant de formaliser les apports de ce travail « dans le cadre d‟un travail de recherche
». De nouvelles pistes de réflexion sont ouvertes…
(source bilan Suppl@net 2004-2005) »
Chaque centre associé ayant mis à disposition des formateurs, ceux-ci ont en charge de manière croisée (un
autre diocèse que celui où l‟on travail) la prise en charge initiale en présentiel des stagiaires. De plus ils
assurent à tour de rôle une veille sur les forums afin d‟apporter dans des délais très courts des réponses aux
participants.
Les perspectives de ce dispositif sont alors basées sur une généralisation souhaitée à tous les diocèses, ce qui
se produira presque complètement en 2008, et un élargissement de la base des formateurs impliqués.
C‟est en Septembre 2005 qu‟est ajouté le service Centra (web conférence) à la plateforme. Mis en place pour
répondre aux insuffisances de la plateforme en matière de face à face à distance ce produit va permettre
d‟organiser des réunions à distances qui seront très utilisées par les formateurs CAFEP qui y voient une
opportunité complémentaire pour prolonger la forme traditionnelle de la formation et assurer un meilleur
accompagnement des stagiaires.
Au cours de l‟année 2005 – 2006, est décidé de lancer une évaluation du dispositif général EC FOAD. Au
cours de cette même année des demandes d‟hébergement sur la plateforme sont faites. Ces demandes
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 27
dépassent les cadres initiaux mis en place et laissent envisager la possibilité d‟un essaimage de l‟initiative.
Malheureusement la plupart des initiatives n‟ont pas abouti à de véritables développements. Pour ce qui est
des CAFEP, un nouveau concours est proposé en espagnol. C‟est le dispositif Suppl@net qui va connaître la
plus forte évolution et qui va connaître une reconnaissance institutionnelle générale.
En 2007, outre l‟évaluation du dispositif, les différentes formations sont reconduites, mais elles souffrent
d‟un déficit important d‟information. Il semble que les dispositifs implantés dans le paysage ne sont plus
relayés par les institutions. Les entretiens d‟enquête menés en 2008 auprès des responsables institutionnels le
confirment. Des acteurs très impliqués à l‟origine dans la création du dispositif s‟en sont éloignés dans leurs
fonctions mais ont aussi oublié jusqu‟à l‟organisation même de ce dispositif. Bien que le nombre de
formations hébergées sur la plateforme continue d‟augmenter, force est de constater Pour ce qui concerne le
CAFEP une récapitulation des effectifs sur quatre années est présentée :
En 2007 et en 2008, le nombre d‟espaces sur la plateforme va continuer à se développer. On voit apparaître
des formations à l‟entrée dans le métier, des formations C2i2E, ainsi que des formations initiales de Licence
et Master (STAPS). Ces initiatives sont le fait d‟organismes largement impliqués dans les dispositifs
fondateurs et qui ont élargi leur offre. C‟est en particulier le cas de l‟ETP qui a ouvert plusieurs formations
nouvelles chaque année. En 2008 L‟état des lieux donne les chiffres suivants
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 28
Récapitulatif des sections
Conversion 5
Divers - Stage 30
Entrée dans le métier 402
EPRP 18
Formation étudiant-élève 460
Informatique et TICE 61
Préparation concours 1221
2197
Toutefois ces chiffres doivent être modulés compte tenu de cumuls effectués sur plusieurs années du fait de
formations étalées dans le temps ou de suivi de formation qui ont été accordés.
III- Conclusion : un projet pour l’avenir
Après 6 années de fonctionnement, le 6 mai 2008 a été organisée une rencontre institutionnelle pour
présenter l‟évaluation réalisée. Cette journée a été doublée par la rencontre annuelle des formateurs en juillet
2008 au cours de laquelle l‟ensemble des formateurs (dont une bonne partie n‟avaient pu être présent lors de
la journée du 6 mai) a pu prendre connaissance de ce bilan et faire part de leurs réflexions.
A l‟issue de cette journée du 6 mai, M Gaborit a proposé la mise en place d‟un groupe de réflexion pour
aider l‟institution à prendre des décisions concernant les évolutions envisagées et les outils souhaitables pour
continuer le développement de la FOAD dans l‟enseignement catholique et consolider les acquis et les
compétences présentes dans le réseau des organismes qui ont participé à ces dispositifs/
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 29
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 30
Où en êtes-vous de la Foad ? Journée de bilan Ecfoad 6 mai 2008
Présentation du déroulement de la journée :
Présentation du bilan Ecfoad des 6 ans écoulés
Intervention de Philippe Morin pour une mise en perspective de ce qui se fait actuellement au
sein de l‟Enseignement catholique, mais aussi par rapport à ce qui se fait en dehors, notamment dans
tout ce qui est formation professionnelle d‟adultes.
Geneviève Jacquinot interviendra sur les effets des dispositifs de formation à distance, sur les
acteurs, sur les institutions. Ensuite nous pourrons échanger au cours d‟une table ronde sur les
formations hybrides.
Monsieur Gaborit conclura la journée.
Nous vous présentons un PowerPoint un peu dense, mais c‟est un « PowerPoint light » par rapport à ce que
nous aurions pu vous proposer.
Vous trouverez l‟ensemble des PowerPoint en annexe de ce document.
I - Le pourquoi et la méthodologie
1.1 Qui a travaillé sur le bilan ?
Bruno Devauchelle, Formateur au Cepec, Philippe Hocquard, formateur Ifucome, Pilote de l‟aide à la
réussite au Cafep par la Foad en SVT, Marc Bayet, formateur au Cepec, Pilote de l‟aide à la réussite au
Cafep en mathématiques, Joël Petit qui est l‟administrateur général de la plateforme et Blandine Thion,
responsable formation à Formiris.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 31
1.2 Le mandat de l’évaluation
Ce mandat a été prévu par le Comité de Développement de février 2006 et le groupe de pilotage
Ecfoad. Nous verrons ensemble la composition et le rôle du Comité de Développement et du groupe
de pilotage
1.3 Pour qui ? Pourquoi
2
Comité de développement : Mandat pour l’évaluation ecfoad.com
Comité de développement ecfoad.com : février 2006
• Pour qui ? : l’ensemble des acteurs , (institutionnels,
formateurs, responsables des OF…)
• Pour quoi ? : mesurer la valeur ajoutée formation et l’impact
auprès :
- des différents acteurs (apprenants, formateurs, …)
- des structures (organismes de formation, Formiris,
l’institution enseignement catholique…)
- du système de formation de l’enseignement catholique.
Le sens de
l’évaluation du dispositif ecfoad
1.4 Cadre de l’évaluation
Le Comité de développement a donné un cadre à cette évaluation.
3
Comité de développement : Cadre pour l’évaluation ecfoad.com
Une évaluation :
Comité de développement ecfoad.com : février 2006
Évaluation pédagogique :, alternance de temps en présenciel et à
distance, autoformation accompagnée, accessibilité aux différents outils …?
Évaluation organisationnelle : difficultés rencontrées ou non vis-à-vis
des rythmes de formation choisis; Travail inter-centre… ?
Évaluation technique : adéquation des matériels utilisés, fiabilité,
viabilité, maintenance, facilité de navigation…
Évaluation socioculturelle : des usages, appropriation du dispositif par
les différents acteurs, conduite du changement,…
Évaluation des effets induits : acquisition de nouvelles compétences…
Évaluation économique : analyse des coûts pour l’apprenant, pour
l’organisme de formation , l’Unapec …
1.5 Quelle méthodologie ?
Le comité de développement a choisi comme fil rouge du bilan, l‟évaluation de la formation « aide à la
réussite au Cafep par la Foad ». En effet, cette formation est pérenne sur la plateforme Ecfoad. Elle a été
l‟une des premières mises en œuvre et un certain nombre de documents sont disponibles pour ce dispositif.
Méthodologie :
une évaluation auprès des stagiaires : comparaison d‟enquêtes « à chaud » faites en 2006 et 2007
avec une enquête faite au bout de la première année d‟utilisation de la plateforme en 2002 et une
enquête auprès d‟anciens stagiaires.
une évaluation auprès des formateurs, pour mesurer les effets induits : un bilan oral avec les pilotes,
des questionnaires renseignés par les formateurs
une évaluation auprès des personnes qualifiées réalisées par entretiens : directrices et directeurs
d‟associations territoriales, de centres de formation et de personnes qui ont lancé le projet.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 32
Une étude des différents documents produits depuis 5 ans. C‟est une masse de documents dont
Bruno Devauchelle s‟est chargé et apparemment il y aurait de quoi travailler dessus encore pendant
longtemps.
Le Comité de développement a également demandé, une fois cette évaluation faite, une ouverture sur les
autres dispositifs hébergés sur la plateforme et une mise en perspectives des différents dispositifs hébergés.
Voilà présentés brièvement, le cadre et la méthodologie de l‟évaluation qui ont été demandés par le Comité
de développement.
4
• évaluation auprès des stagiaires- enquête, pour une étude comparative entre 2002 et 2006
- enquête auprès des anciens stagiaires
• évaluation auprès des formateurs : « mesurer » les effets induits,- bilan avec les pilotes : « quartier libre »
- questionnaire auprès des formateurs,
• évaluation auprès de personnes qualifiées :- entretien au près des responsables de centres de formation, de
directeurs des AT, des personnes qui ont été à l’origine du projet,
• étude des différents documents produits depuis 5 ans- statistiques fournies par la plateforme, divers compte-rendu et bilan, tableaux chiffrés….
Comité de développement : Cadre pour l’évaluation ecfoad.com
Méthodologie
Comité de développement ecfoad.com : février 20066 mai 2008
II- Présentation du bilan
un rappel sur l‟historique : comment ce dispositif a vu le jour
une présentation de l‟« aide à la réussite au CAFEP par la Foad »car vous n‟avez pas forcément
connaissance de ce dispositif
le bilan vu par les stagiaires
le bilan vu par les formateurs,
le bilan technique,
et pour conclure les conséquences et les perspectives pour la formation,
2.1 Un rappel sur l’historique : comment ce dispositif a vu le jour ?
Le projet a vu le jour en décembre 2001- Mais que s‟est-il passé avant ?
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 33
7
Avant 2001
Comment est né et s’est développé le projet EC FOAD ?
• 1989 – 1999 expérimentations• Développement de compétences et de repères
• Nouvelles Technologies avec ou sans nous (projets)
• Premier dispositif ouvert et à distance (1989-1992)
• Visioconférences inter-centres (AIS, CFP)
• Utilisation de sites web/ téléchargement
• Utilisation de forums (ILEPS)
1999 – 2002 partage et consolidation (pilotage/EG2)Printemps 1999 : impulsion initiale
- Repère des concepts de la FOAD
Eté 1999 : Inventaire des pratiques des centres
Printemps-été 2000 : prise de conscienceRepérage des compétences au sein des OF
2000 – 2001 : Prise de décisionpour le développement de la FOAD notamment pour la
préparation des concours EG2
Comité de développement ecfoad.com : février 2006 2.1.1 Entre 1989 et 1999
Différentes expérimentations au sein des centres de formation et des essais, plus ou moins concluants,
notamment des visioconférences inter-centres entre les CFP qui travaillaient sur l‟AIS et des utilisations de
forums à l‟Ileps pour la préparation au CAFEP.
2.1.2 Entre 1999 et 2002
Un certain nombre de réunions ont permis aux centres de formation de partager leurs expériences.
Au printemps 1999, ils ont travaillé sur les repères et les concepts de la formation à distance. Ensuite, au
cours de l‟été 1999, les centres ont souhaité mettre en œuvre des actions de formation à distance. Dans un
premier temps, ils ont réalisé un inventaire de leurs pratiques et travaillé à la conception de dispositifs.
Eté 2000 des propositions ont vu le jour, notamment des actions de formation pour préparer des CAFEP.
En 2001 la décision a été prise de développer la Foad notamment pour la préparation des concours externes
pour l‟enseignement général du second degré.
2.2 Entre 2001-2002 : Naissance effective du projet : « Aide à la réussite au Cafep par la
Foad ».
En décembre 2001, lors d‟une réunion pour préparer l‟aide à l‟oral pour les CAFEP, un responsable
d‟ARPEC1 dit « il faudrait que l’on puisse aider à distance les enseignants à (re) préparer le concours ».
Suite à cette réflexion, un « groupe technique » a été constitué pour travailler une solution technique afin de
mettre à distance la formation. Dans ce groupe étaient représentés des responsables de centres de formation,
pour l‟Enseignement Général, pour l‟enseignement technique et professionnel et pour l‟AIS, ainsi que des
représentants des Arpec et de la mission EG2 de l‟Unapec2. Ce groupe a préconisé de travailler sur la
plateforme WebCT.
En parallèle de ce groupe se sont constitués deux groupes de travail : l‟un politique, Arpec-Unapec et l‟autre
pédagogique, organismes de formation et l‟Unapec.
La mise en route du projet fut très rapide puisque les formateurs ont été prévenus en mai de la mise en œuvre
d‟un dispositif nouveau pour la rentrée de septembre, soit la mise en route des 4 équipes « Aide à la réussite
au Cafep pour la Foad », d‟une formation ASH et de quelques actions pilotées par le CNFETP. Un timing
serré se met en place : - deux rencontres en mai et juin ont permis de présenter la philosophie du dispositif et
la formation des formateurs s‟est déroulée en août et septembre 2002.
1 Arpec : ancienne dénomination des structures régionales de prise en charge de la formation pour les enseignants de l‟Enseignement
catholique actuellement Association territoriales Formiris. 2 Unapec ancienne dénomination de Formiris
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 34
8
6 mai 2008
Conception du dispositif 2001-2002
Comment est né et s’est développé le projet EC FOAD ?
• La naissance du projet ECFOAD
• Septembre 2001 mission est donnée au groupe Arpec/Unapec EG2 pour
réfléchir à la mise en place d’un dispositif FOAD (enquête terrain)
• Novembre 2001 : décision politique d’une expérimentation dans le cadre des
CAFEP,
• Décembre 2001 :
• Étude à partir d’un groupe technique des solutions de plateforme
• Mise en place de deux groupes politiques (Arpec/Unapec) et
pédagogiques (OF/Unapec)
• Juin 2002 choix définitif d’une plateforme, préparation du dispositif « aide à la
réussite au cafep par la Foad »
• La mise en route du projet ECFOAD
• Aout 2002 : formation des formateurs
• Septembre 2002 : mise en route des quatre équipes + formation AIS
• Octobre 2002 : mise en route de la formation et décision d’une évaluation
• Février 2003 : décision de poursuite du projet et extension
2.3 Entre 2003 et 2007 : Evolution du nombre de dispositifs hébergés
2.3.1 Poursuite du projet « Aide à la réussite au Cafep par la Foad »
Au départ, le dispositif « aide à la réussite au Cafep » était expérimental pour un an : « on essaie et on verra
ce que cela donne ».
Au terme de cette année d‟expérimentation il a été décidé de poursuivre ainsi :
La 1ère
année, 4 actions de formation sont hébergées pour les CAFEP, quelques modules pour l‟AIS
et des formations isolées.
La 2ème
année, 6 CAFEP étaient hébergés, l‟ensemble de la formation ASH et des formations ETP, la
3ème
année, il y a eu l‟ouverture de Suppl@net.
Sont également hébergés sur la plateforme : des modules de formation pour 1 CFA, des formations
d‟étudiants, des formations pour les C2I.
Au début, en 2003, 26 actions hébergées, en 2006, 63 actions : des Caer Pa, des Caer Pc, des concours Cafep,
des actions de formation uniquement de suivi, Suppl@net, ASH…etc.
2.3.2 Structuration du système Ecfoad entre 2002 et 2007 avec :
un groupe de pilotage ARPEC-UNAPEC et des Organismes de Formation,
un groupe technique pour l‟accompagnement des projets,
un Comité de développement qui était plus décideur, car sur une plateforme on peut faire « tout
et n‟importe quoi » il a donc été demandé qu‟il y ait un groupe qui prenne les décisions
politiques (qui peut être hébergé sur la plateforme ? Comment ? Le financement ? etc.…)
un centre technique de ressources a été créé et hébergé au CNFETP de Nantes, puisqu‟il y avait
des compétences, par l‟intermédiaire de Joël PETIT. Ce centre technique de ressources est
toujours hébergé sur le site du CNFETP de Nantes
A la demande des formateurs, la mise en place de Centra s‟est déployée en 2006. Centra est une plateforme
qui permet de travailler en Web conférence. Elle a surtout été demandée par les formateurs en Maths et en
Physique Chimie. Pourquoi ? Parce que faire passer une équation en Physique Chimie et en Maths ce n‟était
pas forcément évident par le tchat ou le clavier mais c‟est plus facile par oral.
En mai 2008 : 264 classes virtuelles ont été réalisées et 279 utilisateurs sont inscrits.
Cette plateforme est également utilisée pour des réunions.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 35
9
6 mai 2008
Evolution 2002-2007 :
Comment est né et s’est développé le projet EC FOAD ?
Structuration « ecfoad »;
Evolution les dispositifs hébergés ,
Pilotage « ecfaod »
• Groupe de pilotage (ARPEC, UNAPEC, Organismes de formation)
• Groupe technique accompagnent des projets
• Comité de développement de développement (politique)
Fonctionnement « ecfoad »
• Centre Technique de Ressource
• Structuration pédagogique en centres pilotes et centres relais
• Première période : 4 CAFEP et 3 semaines AIS, des formations isolées ETP
• Deuxième période : 6 CAFEP et AIS global, des formations isolées ETP
• Troisième période : Ouverture Suppl@net
Pendant ces périodes : demandes isolées d’organismes de formation
(B2i, …) et établissement scolaires (alternance) … formation pour des étudiants
2.4 Quelques chiffres
Centra : 264 « classes virtuelles » réalisées
279 utilisateurs inscrits
Nombre de formations héberg ées s ur ec foad
2730
44
51
63
26
0
10
20
30
40
50
60
70
2002 2003 2004 2005 2006 2007
Nombre d'utilisateurs sur Ecfoad
9041065
1755 1752
2197
811
0
500
1000
1500
2000
2500
2002 2003 2004 2005 2006 2007
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 36
III- Le dispositif : « aide à la réussite au Cafep par la Foad »
3.1 Qui travaille pour ce dispositif ?
7 organismes de formation travaillent pour un même dispositif. Ce sont des organismes de formation plus en
lien avec l‟Enseignement Général
IFP – Lille ; ISP – Paris ; ILEPS – Paris ; IFUCOME – Angers ; IFEPSA- Angers ; CEPEC - Lyon
IRFEC - Toulouse
3.2 Comment le dispositif est organisé ?
7 disciplines et 7 équipes pédagogiques inter centre.
14
Aide à la réussite au Cafep et FOAD
Maths Lettres modernes
SVT EPS Histoire Géographie
Physique Chimie
Espagnol
CEPEC IFP IFUCOME ILEPS IFP CEPEC IFUCOME
CEPEC IFP IFUCOME ILEPS IFP CEPEC IFUCOME
IFP CEPEC CEPEC IFEPSA CEPEC IFP CEPEC
IFUCOME IFUCOME EDP CEPEC IFUCOME IFUCOME EDP
IRFEC IRFEC IRFEC IFP IRFEC IRFEC IRFEC
ISP ISP ISP IRFEC ISP ISP ISP
ORGANISATION PEDAGOGIQUE
PILOTES
RELAIS
DISCIPLINES
3.3 Organisation pédagogique
Pour le stagiaire, des regroupements en centre :
un regroupement initial en centre pilote : 3 jours en début de formation
des regroupements en centres relais : 2 jours en cours de formation. Les centres relais sont des
centres de proximité afin d‟éviter aux stagiaires de faire trop de kilomètres.
un regroupement pour l‟oral au niveau des centres pilotes : 3 jours
Un suivi à distance :
Du contenu et des travaux à distance sont accessibles par la plateforme. Un accompagnement entre les
regroupements est prévu : des temps synchrones, des face à face à distance, des tchats, des forums, des
échanges de mail. Cf. diapositive suivante.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 37
15
Schématisation du dispositif CAFEP
Plateforme de formation WebCt
Stagiaires
Regroupement
initial
Centre Pilote
Regroupement
préparation oral
Centre PiloteRegroupement
en centre relais
Face à face
à distance
Accompagnement
Année de préparation au concours
Contenus et
travaux à distance
Temps asynchrone
6 mai 2008
Forum
IV- Bilan des stagiaires à chaud
Pour alléger la présentation de cette journée nous avons opté pour non présentation systématique mais les
résultats et conclusions des bilans à chaud viennent confirmer ou infirmer les résultats du bilan à froid.
Deux enquêtes à chaud sont disponibles l‟une réalisée en 2003 et l‟autre en 2006/2007.
Cf. questionnaire et synthèse en annexe.
V- Bilan des stagiaires à froid
Bilan réalisé par enquête auprès de stagiaires de 4 sessions 2002-2003, 2003-2004, 2004-2005 et 2005–2006.
Cette enquête a été réalisée auprès de 250 stagiaires 94 : répondants et 94 questionnaires exploités. Cf.
questionnaire et synthèse réalisés par Marc Bayet en annexe
5.1 Le questionnaire comprenait 7 grands champs
19
Aide à la réussite au CAFEP par la FOAD
Parcours de formation AVANT l’entrée en formation
Parcours professionnel AVANT l’entrée en formation
Parcours professionnel PENDANT la formation
Passage du Concours
Situation professionnelle actuelle
Impact de la formation
Appréciation du dispositif de formation
6 mai 2008
Anciens stagiaires interrogés de 2002, 2003, 2004, 2005
94 réponses pour 6 disciplines Mathématiques, EPS, Lettres
modernes, SVT, Histoire Géographie, Physique Chimie
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 38
Pour la restitution de ce bilan la partie professionnelle avant le concours n‟est pas traitée vous la trouverez
traitée dans l‟annexe de ce document.
5.2 Quel diplôme pour passer le concours
Là, c‟est un signe du temps présent puisque les diplômes universitaires des personnes qui présentent le
Cafep sont en majorité supérieurs à la licence. Comme on va vers la « masterisation » pour devenir
enseignant, nous vous proposons ce petit clin d‟œil : 29 % ont un niveau Bac +4 et au dessus. Il est à noter
que c‟est la majorité de ceux qui ont déjà un parcours au-delà de la licence qui présentent les concours.
20
Diplôme universitaire au jour d’entrée en formation
Ingénieurs
9%
Maîtrise
29%
Licence
42% sans réponse
1%
DESS
3%
Doctorat
10%
DEA
6%
6 mai 2008
5.3 Combien de présentations au Cafep ?
Une des contraintes pour entrer dans ce dispositif : est d‟avoir préparé et présenté le concours au moins 1 fois.
L‟enquête montre que 64 % des stagiaires ce sont présentés au moins 1 fois au concours et 80 % avaient une
activité professionnelle avant d‟entrer dans la formation.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 39
21
Présentations au CAFEPavant l’entrée en formation
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
0 1 2 3 4 5 et plus
nombre de présentations
6 mai 2008
5.4 Mode de préparation au Cafep avant l’entrée en formation
Le mode de préparation au CAFEP est naturellement l‟IUFM. Cependant des stagiaires se sont présentés au
concours sans formation.
Pour les autres, il y a souvent un accompagnement par un pair, un autre enseignant. On remarque que le
CNED prépare aussi aux concours, -cela on le savait. Ainsi, « l‟aide à la réussite au Cafep par la Foad » est
vraiment, un « coup de pouce » pour entrer dans la carrière d‟enseignant. Le dispositif ne redonne pas une
formation initiale, c‟est bien ce qui avait été prévu au départ.
22
Mode de préparation au CAFEPavant l’entrée en formation
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
IUFM CNED Sans Autre Sans réponse
6 mai 2008
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 40
5.5 Réussite aux concours Cafep et au Caer
Diapositive intéressante car après le passage en formation en année n voire n + 1 ou n + 2 : 63 % des
personnes réussissent le concours que ce soit Cafep ou Caer.
23
Réussites au CAFEP et au CAERde 2003 à 2006 : 57 sur 90 soit 63%
0
2
4
6
8
10
12
14
16
EPS Histoire
Géographie
Lettres
modernes
Maths Physique
Chimie
SVT
CAER
CAFEP
6 mai 2008
5.6 Situation professionnelle à l’instant T de l’enquête
24
Statut d’enseignant
Stagiaire 4%
MA 3%
Sans réponse
11%
Délégué 28%
Titulaire 54%
Situation professionnel actuelle
6 mai 2008
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 41
5.7 Impact de la formation
5.7.1 Relations entre les stagiaires
Ce que l‟on remarque est surtout « sortir de l‟isolement ». Il est à noter que les stagiaires ont prolongé les
relations en dehors du dispositif. De leurs réponses, il ressort que, si un espace d‟expressions libres est créé,
il permet de tisser des liens plus forts entre les stagiaires. Il permet aussi que se mette en place la dynamique
de groupe. Les temps de présentiels mais également la plateforme avec ses différents outils de
communication semblent modifier cette notion d‟isolement et crée un comportement de « liens à distance ».
Ces besoins relationnels et d‟appartenance à un groupe sont une demande forte des stagiaires.
Cette notion rappelle l‟importance de la formation hybride : présence/distance.
25
Relations entre stagiaires
17% des participants ont prolongé des relations professionnelles au sein de la communauté Foad
Pour 24%, l’usage de la plateforme a induit un changement de comportement vis-à-vis des autres stagiaires
entraide et de solidarité (5)
échanges (6)
émulation (1)
liens plus forts (1)
meilleure connaissance des autres (1)
remonter le moral (1)
moins bonne connaissance des autres (2)
Impact de la formation
6 mai 2008
5.7.2 Relation avec les formateurs
Ce qui ressort de cette enquête est la grande disponibilité des formateurs. On a le sentiment que le formateur
est toujours présent à côté de vous. Ceci est également confirmé dans les «enquêtes à chaud». Par exemple :
on peut poser « sa » question à 5 heures du matin, on a la réponse quasiment dans la journée au plus tard le
lendemain.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 42
26
Relations avec les formateurs
Pour 33%, l’usage de la plateforme a induit un changement de comportement avec les formateurs
relations plus cordiales et directes, proximité (22%)
réactivité aux questions, grande disponibilité (22%)
contacts plus faciles, convivialité (14%)
échanges plus nombreux (14%)
suivi individualisé (14%)
moins de réserve et plus grande considération (8%)
stimulation - culpabilité si travail non fait- (3%)
trop grande distance, relation impersonnelle (3%)
Impact de la formation
6 mai 2008
5.7.3 Le dispositif et les outils
5.7.3.1 Le positif du dispositif et des outils de formation :
Ce qui semble positif est l‟intérêt majeur et l’accessibilité permanente au dispositif à travers le web,
la convivialité, l‟interactivité, le non déplacement physique et tout ce qui est annulation des distances
pour venir en formation.
Un stagiaire qui écrit « la plateforme c’est quand on veut, où l’on veut ».
Pour certains, c‟est le caractère plus vivant et plus autonome qu‟un stage normal, complètement en
présentiel. Le leitmotiv est : « on peut poser des questions à tout moment ».
27
LL’’outil informatiqueoutil informatique
Ce qui semble positif
L’intérêt majeur concerne l’accessibilité permanente, l’interactivité, la convivialité,
le « non » déplacement physique , l’annulation des distances
. la plateforme c’est quand on veut … ou on veut !
• un lien "constant" avec le tuteur, mais aussi les devoirs et les contenus,
• un contact rapide avec le formateur quand on est dans le brouillard
• on peut poser des questions à tout moment et nous avons une réponse rapide
•communiquer ensemble malgré les distances, on se sent moins seul dans la
galère, le lien à distance, quand tout le monde joue le jeu,
•caractère plus vivant et plus autonome qu’un "stage normal"
•une chance ne pas se déplacer ! c’est commode
Mars 2008 : Aide à la réussite au Cafep par la Foad ; Evaluation du dispositif par les stagiaires des concours 2006 et 20076 mai 2008
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 43
5.7.3.2 Les soucis du dispositif et des outils de formation :
Les critiques se concentrent surtout sur la technique, le contenu des cours qui n‟est pas assez structuré ou pas
assez fourni. Le manque de temps est récurent dans les réponses. Pour ce concours on s‟adresse souvent à
des enseignants qui sont débutants. Ils ont donc leur préparation de cours, leur temps de présence devant
élèves (18 heures) voire 1 heure de prof principal, et/ou des heures supplémentaires…Faire face à un emploi
du temps chargé en plus du concours c‟est être amené à se donner des priorités qui ne sont pas toujours celles
de la préparation du concours.
Pour cette préparation Cafep, nous avons choisi de libérer 4 demi-journées, les face à face à distance qui font
partie des Demandes de Départ en Formation (DDF). Cependant, ce temps de formation sur lieu de travail ne
fonctionne pas très bien. Aussi, les formateurs ont organisé les horaires de tchat en dehors du temps devant
les élèves. C‟est un peu dommage, mais c‟est la réalité du terrain. De plus les soucis pour cette modalité de
formation se concentrent d‟une part sur des problèmes de connexion, et d‟autre part sur le fait qu‟il n‟est pas
toujours évident de formaliser par écrit une question.
Par contre, d‟autres stagiaires affirment que ce temps synchrone est très enrichissant pour apprendre à
problématiser. En effet, « la question que vous envoyez doit être comprise par la personne à qui vous
l’envoyez mais aussi par les autres. Ce n’est pas toujours facile ! »
Il y a aussi l‟ignorance en informatique et les problèmes de messagerie.
28
LL’’outil informatiqueoutil informatique
Ce qui pose soucis
Les critiques se concentrent sur :
• « la technique »,
• le contenu des « cours » : pas assez structurés ou alors ils ne sont pas assez fournis
• le manque de temps : horaires des chats pas adaptés
. problème de connexion
. les bugs lors des face à face à distance
. pas toujours évident de formaliser par écrit une question, mais très
enrichissant pour la problématisation
. mon ignorance en informatique rendait le dialogue en face à face à
distance peu évident
. des problèmes de messagerie
Mars 2008 : Aide à la réussite au Cafep par la Foad ; Evaluation du dispositif par les stagiaires des concours 2006 et 2007
6 mai 2008
5.7.4 Les outils qui paraissent indispensables pour les enseignants
Ils prennent cela avec du recul, puisqu‟ils sont déjà passés en formation, il est donc intéressant de constater
que :
- les devoirs arrivent en tête ; ce qui est logique car les stagiaires préparent un concours. Mais on constate
une contradiction par la suite : les devoirs ne sont pas forcément retournés lorsque les enseignants se sont
engagés dans le parcours de la formation.
- les regroupements en centre pilote, car il est important de « se voir »,
- les regroupements en centre relais, il semblerait que le petit groupe soit « une chance pour poser toutes nos
questions »
- les chats qui donnent un rythme de travail,
- le forum qui « permet de garder contact avec l’ensemble des stagiaires »
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 44
- les contenus.qui « nous rassurent »
5.7.5 Quels sont les impacts de ces outils de formation ?
Il faut remarquer que 41 % des personnes qui sont passées par la formation, réutilisent les outils, soit par :
- l‟utilisation de sites Web,
- l‟utilisation d‟un espace numérique de travail
- l‟utilisation d‟une plateforme de formation au sein de leurs cours.
30
Outils de formation
41% ont réutilisé les outils de formation dans leur pratique professionnelle
utilisation de sites Web (76%)
utilisation d’un espace numérique de travail (32%)
utilisation d’une plateforme (22%)
cours et contenus (8%)
logiciels (3%)
Impact de la formation
6 mai 2008
5.8 Se donner les moyens de la réussite
Ces réponses incitent à penser que :
Est-ce que les stagiaires qui sont passés par cette formation recommanderaient cette formation ?
Oui, mais avec des mais…. « Effectivement les formateurs nous motivent, nous sommes accompagnés mais
c’est à nous de faire le reste, car la machine ne fait pas tout ! »
31
Recommandation de cette formation
Mitigé 4%
Sans réponse 18%
Non 8%
Oui 70%
6 mai 2008
Alors si la machine ne fait pas tout, quels seraient les conseils à donner ?
Ce serait :
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 45
se donner un rythme pour un travail intensif, régulier et organisé ;
préparer les temps de regroupements qu‟ils soient dans les centres ou le face à face à distance ;
respecter le planning de travail proposé par les formateurs;
prévoir un investissement temps, l‟année de (re)préparation du concours,
posséder son propre matériel informatique.
32
Conseils pour futurs stagiaires
Travail intensif, régulier, organisé personnel préparer les temps de regroupement reprendre les cours de faculté, réviser les bases
Méthode gestion du temps respect du planning de travail avoir un mi-temps ou un congé de formation
Disposition courage, volonté, motivation investissement, disponibilité
Matériel informatique personnel
6 mai 2008
Pour conclure ce bilan stagiaire, il nous semble important de mettre en exergue que la problématique du
temps est à la fois un handicap et une chance. Un handicap car ce sont des jeunes enseignants qui ont du mal
à gérer leurs différents temps de travail et temps de formation. Beaucoup se laissent envahir dans la
préparation de leurs cours. Une chance que certain expriment ainsi : « nous avons la possibilité de
(re)préparer le concours par la Foad, c’est une chance pour manager et s’approprier notre temps de
formation et le conjuguer avec la vie quotidienne »
VI- Bilan par les formateurs de 4 années de formation 2002-2003 à
2005-2006
Bilan réalisé par enquête envoyée aux formateurs qui ont travaillé sur la plateforme entre 2002 et 2006 pour
ce dispositif CAFEP par la FOAD. Cf. questionnaire et synthèse en annexe réalisé par Marc Bayet.
24 formateurs ont répondu : 19 enseignants + 2 enseignants à temps partiel et 3 personnes qui étaient ou
retraités, ou en disponibilité ou vacataires.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 46
6.1 Qui sont ces formateurs ?
34
Typologie àpartir de 24 réponses
Qui sont ces formateurs ? (1)
24 formateurs-
FOAD
19Enseignants à
temps plein
+ formateur
2Enseignants à
temps partiel + formateur
3autre (retraité, en disponibilité, vacataire)
1 au collège
1 au lycée
4 au collège
4 au collège
et au lycée
10 au lycée
1 àl‟université
agrégé
agrégé
??
certifiés
7 agrégés
1 certifié
3 ??
2 certifiés
2 ??
4 agrégés (en EPS)
6 mai 2008
6.2 Quel était l’objet de la formation, vu par les formateurs ?
En dehors du contenu, il y en a 4 :
travailler sur la méthodologie des épreuves du concours ;
aider à organiser le travail pour préparer le concours ;
soutenir le moral du stagiaire ;
accompagner dans la pratique professionnelle
Ceci nous amène à penser que cette aide au concours est un début de formation pour le métier
d’enseignant.
35
L’objet de la formation vu par les formateurs (2)
En dehors des contenus
23
méthodologie des épreuves du concours
problématiser
résolution argumentée
4
4
rédiger selon les exigences
énoncées dans les rapports
de jury
9
préparer les épreuves
orales
6
2
pratique de
l’enseignement
début de la pratique
professionnelle
préparation de
l’orale à visée
plus pédagogique
3
soutien moral du stagiaire
initier des relations entre
les stagiaires
1 2
aide personnalisée,
«coaching »
organiser
le travail
11
organiser les révisions,
les lectures
accompagnement,
conseils
6
3
développer l’auto-
nomie, la mise au
travail 2
6 mai 2008
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 47
6.3 Qu’attendaient les formateurs de la formation pour eux mêmes ?
Comme tout formateur : utiliser leurs compétences et accompagner les stagiaires. Mais la nouveauté est aussi
une motivation soit :
une nouvelle posture entre formation initiale et formation continue
une nouvelle approche de l‟alternance et temps de formation, l‟accompagnement à distance et le
travail en présentiel.
36
Qu’attendaient-ils de la formation ? (1)Pour eux-mêmes, formateurs :
• (6) utiliser mes compétences - méthodologie – accompagnement des stagiaires
• (5) une nouvelle posture entre formation initiale et formation continue
• (5) une nouvelle approche – l’alternance travail àdistance/présentiel
• (4) élargir mes connaissances – garder contact avec les savoirs universitaires
• (3) transmission du savoirs
• (1) revenu supplémentaire
• (1) contact avec les collègues formateurs
6 mai 2008
6.4 Qu’attendaient les formateurs de la formation pour les stagiaires : Une proposition d‟aide individualisée pour passer le concours.
37
Qu’attendaient-ils de la formation ? (2)
Pour les stagiaires :
• (6) une aide individualisée - choix de la meilleure stratégie possible
• (2) un travail réflexif sur la discipline avec les stagiaires (didactique)
• (2) de l'investissement - de l'autonomie
• (2) mise à jour des connaissances
• (2) être titularisé le plus vite possible (carrière) - être qualifié
• (1) rencontre avec des collègues, avec des formateurs de différents
organismes de formation (mutualiser)
• (1) garder "contact" avec les concours malgré les nombreuses tâches du
jeune enseignant
• (1) un outil simple et interactif
6 mai 2008
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 48
6.5 Quelle pertinence des outils au regard de la formation ?
Stagiaires et formateurs plébiscitent les présentiels, que ce soit en centre pilote ou relais. Ces différents
temps de regroupements permettent de créer le groupe apprenants et travailler la remédiation, qui est
toujours plus difficile à mettre en place uniquement à distance.
38
La pertinence des outils au regard de la formation (1)
1 2 3 45
67
0
2
4
6
8
10nombre de
réponses
classement présentiel en
centre pilote
présentiel en
centre relais
Les présentiels sont appréciés :
• « la personne est plus importante que le candidat »
• indispensable pour la remotivation
• accompagnement parfois plus psychologique que professionnel
• souder le groupe – appartenir à un groupe -comportement de « cohorte »
• recadrer les attentes du jury – fixer des objectifs
6 mai 2008
6.5.1 Pertinence des outils au regard de la formation : le chat
Le chat ou le face à face à distance est aussi bien de la part des formateurs que des stagiaires soit plébiscité
ou soit très décrié. C‟est une modalité d‟apprentissage qui est beaucoup plus plébiscitée par les jeunes
enseignants et un peu moins par les formateurs. Néanmoins, les formateurs apprécient ces temps d‟échange à
distance en synchrone car cela permet de faire le point et de garder ou donner un rythme de travail au
stagiaire.
39
1 2 3 4 5 6 7
012
34
5
6
classement
nombre de réponses
chat
forums
cours en ligne
Le travail à distance : chat
. peu commode, demande de l’entraînement
. pas de travail personnalisé
. tous ne sont pas présents (assiduité)
. permet de cibler des questions précises
. motivant, appréciépar les stagiaires
. avoir un échange direct avec le formateur
. voir les réponses des autres
-+
La pertinence des outils au regard de la formation (2)
6 mai 2008
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 49
6.5.2 Pertinence des outils au regard de la formation : les forums
Les forums sont peu utilisés au sein des formations concours tandis que pour d‟autres actions de formation,
ils en sont le pivot.
40
1 2 3 4 5 6 7
012
34
5
6
classement
nombre de réponses
chat
forums
cours en ligne
Le travail à distance : forums
. pas assez utilisé par les stagiaires (crainte des erreurs, regard des autres ?)
. difficile à initier, nécessité de stagiaires dynamiques
. dialogue entre stagiaires
. « avoir un formateur à sa disposition »(réponse rapide)
-+
La pertinence des outils au regard de la formation (3)
6 mai 2008 6.5.3 Pertinence des outils au regard de la formation : le travail à distance et les cours en ligne
Les avis sont partagés. En effet, cela dépend des disciplines et des différents concours. Cependant, les cours
en ligne sont nécessaires car c‟est sécurisant de pouvoir se référer à des contenus de cours mais à condition
de ne pas refaire ce qui a déjà été fait par ailleurs, livres, sites …etc.
41
1 2 3 4 5 6 7
012
34
5
6
classement
nombre de réponses
chat
forums
cours en ligne
Le travail à distance : cours en ligne
. peu d’intérêt car il existe plein de sites web utiles
. redire ce qui existe dans des livres
. cours compilés mais non travaillés
. utiles si sous forme de synthèse
. apports didactiques et universitaires indispensables et « sécurisants »
-+
La pertinence des outils au regard de la formation (4)
6 mai 2008
6.5.4 Pertinence des outils au regard de la formation : les devoirs écrits
Pour un concours, l„écrit est la condition de la première barrière d‟admissibilité, par conséquent c‟est du non
remplaçable dans la préparation. Le passage par l‟écrit est une obligation. Il faut s‟entraîner à rendre une
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 50
copie. Cependant, même si les stagiaires ont conscience qu‟ils doivent réaliser des écrits, ils ne le font pas
toujours régulièrement.
L‟argument récurrent est : « je n’ai pas le temps » ou « je ne prends pas le temps ».
42
La pertinence des outils au regard de la formation (5)
1 2 3 4 5 6 7
0
2
4
6
8
10
classement
nombre de réponses
Le travail à distance : les devoirs écrits
• non remplaçables pour préparer les écrits d’un concours de l’enseignement
• obligation de rendre une copie
• afin de bien rédiger, il faut s’entraîner (empirisme)
• maîtriser la durée d’une épreuve
• permettent d’envisager un suivi, une progression
6 mai 2008
6.6 L’activité des stagiaires vue par les formateurs
6.6.1 Les critiques
rédiger les devoirs dans les temps impartis
se fixer des horaires et un emploi du temps
s‟isoler pour travailler même si cela n‟est pas toujours évident.
43
L’activité des stagiaires vue par les formateurs (1)
Les critiques :
• rédiger les devoirs en temps imparti
• très motivés au début puis moins d’investissement
• se fixer des horaires, gérer son emploi du temps afin d’avoir des « plages » de travail
• s’isoler pour travailler
• préparer à l’avance les rendez-vous virtuels et les présentiels
• ne pas se « reposer »sur la formation mais s’y impliquer (plus de motivation)
6 mai 2008
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 51
Néanmoins, les formateurs écrivent que cette préparation est aussi une formation ouverte donc à chacun de
s‟approprier son propre temps de formation.
6.6.2 Les obstacles
Le manque de temps et d‟investissement personnel de chaque stagiaire,
le problème de l‟autonomie des stagiaires pour travailler à distance (mais on verra par la suite que les
stagiaires disent le contraire car le fait de travailler à distance leur permet d‟être plus autonomes dans
leur préparation. Il y a là un peu de discordance entre formateurs et stagiaires.)
le créneau des chats sur temps scolaire,
pour certains l‟accès à Internet.
44
L’activité des stagiaires vue par les formateurs (2)
Les obstacles :
• manque de temps, de disponibilité pour ceux qui débutent dans l’enseignement
• connaissances insuffisantes, perdues
• les problèmes liés à la pratique professionnelle « prennent » le dessus
• le manque d’investissement ou croire que tout sera réglé sur les quelques temps imposés (virtuels et présentiels) ; problème de l’autonomie
• les créneaux des chats et parfois l’accès à internet
6 mai 2008
6.6.3 Guider l’activité de stagiaires
prévoir un contrat pédagogique entre le formateur, le stagiaire et l‟institution. C'est-à-dire si je rentre
en formation « je m‟engage à…., »,
imposer des délais pour réaliser les activités
réaliser des points d‟étape et des bilans intermédiaires au cours de la formation
utiliser le tracking comme signal d‟alerte pour remotiver le stagiaire qui ne se connecte jamais.
L‟outil plateforme permet un suivi des connections. Les formateurs suggèrent d‟utiliser plus souvent
ce « tracking » pour relancer le stagiaire en cas de besoin par téléphone ou par mail.
A la lecture des enquêtes, le tutorat reste un travail artisanal, de proximité. Car cet accompagnement se
réalise en fonction des besoins, du temps, et du rythme de chacun.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 52
1
L’activité des stagiaires vue par les formateurs (3)
Guider l’activité des stagiaires-FOAD :
• un souhait : un contrat entre formateur-stagiaire-institution
• des délais imposés pour réaliser des activités
• des bilans intermédiaires
• « tracking » : comme signal d’alerte pour un stagiaire qui ne se connecte jamais.
• des contacts réguliers (tutorat)
6 mai 2008
6.6.4 Favoriser l’atteinte des objectifs
46
Les objectifs de la formation sont-
ils atteints ? (1)
Ce qui favorise l’atteinte des objectifs :
• 42% : l’ enchaînement des activités (la complémentarité présentiels/travail à distance), travail régulier
• 35% : l’interactivité par des contacts réguliers (avec les formateurs entre autre) + aide personnalisée
• 7% : les présentiels uniquement
• 7% : les aides (fiches techniques, etc..) en ligne
• 3% : petits effectifs
• 3% : soutien moral
• 3% : possibilité de travailler chez soi
6 mai 2008
6.6.5 Ce qui freine l’atteinte des objectifs de la formation ?
le temps qui « manque » aux apprenants
le démarrage tardif pour certaines formations qui démarrent en novembre et le concours aura lieu en
mars ;
le manque d‟investissement dans l‟écriture ;
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 53
les difficultés techniques liées aux stagiaires (Certains n‟ont accès à l‟ordinateur que dans la salle
informatique du collège. C‟est quelquefois un peu juste quand on s‟engage dans ce genre de
formation)
47
Les objectifs de la formation sont-
ils atteints ? (2)
Ce qui freine l’atteinte des objectifs :
• 33% : le temps "matériel" car en plus des journées de travail, en
plus des préoccupations de jeune enseignant
• 26% : démarrage tardif de la formation, présentiels tardifs et en
nombre insuffisant, durée de préparation trop courte
• 18% : manque d'investissement (dans l'écriture notamment)
• 15% : difficultés techniques (informatique, accès à salle info,
etc…)
• 4% : le stress face au concours
• 4% : les stagiaires en difficulté ne perçoivent pas un progrès possible et
décrochent
6 mai 2008
6.7 Les formateurs et leurs pratiques
6.7.1 Qu’est-ce que cela a transformé au niveau de la pratique des formateurs ?
De façon globale le bilan est assez positif. Néanmoins, ce dispositif a demandé un investissement
particulier à ceux qui travaillaient sur la formation traditionnelle notamment un investissement au plan
de la technique. L‟investissement s‟est centré sur la médiatisation des activités. Au départ ce gros travail
est un investissement de la part des formateurs qui n‟ont pas forcément l‟habitude de travailler avec un
outil plateforme. Cf. les 2 diapos suivantes
48
32
2222
16
8
aucun effet
partir des productions
des stagiaires
recentrage sur
l'essentiel (pour être
compris à distance)
utilisation d'internet et
autres outils
informatiques
meilleures
connaissances
Bilan personnel des formateurs (1)
Transformation de la pratique de formateur
pourcentages
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 54
49
6030
10conception d'activité,
médiatisation
lectures (contenus
universitaires)
prise en main de la
plate-forme
Bilan personnel des formateurs (2)
L’investissement personnel qui a été nécessaire pour la FOAD – Aide à la réussite au CAFEP
pourcentages
6.7.2 Pour conclure la représentation des formateurs de la Foad pour les concours
Nous conclurons cette partie par les propositions des formateurs :
Dans leurs bilans, les formateurs font des propositions pour le dispositif « aide à la réussite au
Cafep par la Foad » :
commencer la formation plus tôt,
libérer les stagiaires pour les regroupements notamment les « face à face » à distance. Au
démarrage du dispositif, ils étaient prévus sur heure de cours, par conséquent souvent au sein de
l‟établissement, mais souvent… le chef d‟établissement va rechercher le stagiaire pour qu‟il soit
devant les élèves ! Cela pose aussi la question de la formation sur les lieux de travail.
qu‟il y ait un contrat entre le stagiaire et les formateurs
plus de regroupements en centres relais ou des lieux de proximité,
bien informer les stagiaires de ce que représente une formation à distance, car une formation à
distance demande de la rigueur personnelle et du temps à passer.
50
Bilan personnel des formateurs (3)
Propositions
• commencer la formation plus tôt
• libérer les stagiaires des cours sans les regrouper
• meilleure rémunération (beaucoup de temps passé àmédiatiser du contenu)
• un contrat entre le stagiaire-les formateurs-l’institution pour augmenter l’investissement des stagiaires ; ce contrat est individuel (parcours de formation)
• plus de regroupements en centre relais
• information en amont des stagiaires de la distinction présentiels-travail à distance et de l’investissement nécessaire
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 55
VII- Spécificités ECFOAD : conséquences sur les dispositifs et les actions de formation
Avec ces bilans nous avons analysé les critères de réussite d‟une action de formation hébergée sur une
plateforme en termes de besoins pour les stagiaires et les formateurs.
51
6 mai 2008
Sur les dispositifs et les outils
Sur les stagiaires
Sur l’ingénierie de formation
Sur les formateurs
Sur les contenus de formation
Sur les organismes de formation (Organisation, coût)
Sur l’institution
Mise en perspective avec les autres dispositifs hébergés : Suppl@net,
ASH, adaptation ETP, Caer PC, Agrégation ETP
Spécificités EC FOAD
et
Conséquences sur les
dispositifs et les actions de
formation
7.1 Conséquences sur les dispositifs de formation
Les dispositifs de formation sont plus flexibles, dans le sens ouvert, ce qui permet de nombreux choix
d‟organisations et de modalités pédagogiques. Cela demande aussi une implication plus forte des pilotes
notamment dans le pilotage des équipes inter centres. Les équipes pédagogiques inter centres travaillent avec
des formateurs d‟autres centres -avec tout ce que cela implique- des formateurs entre eux « ça cause et ça
échange ». Au début de la mise en œuvre du dispositif il a fallu gérer ce travail inter centres aussi bien pour
les concours que pour Suppl@net.
En ce qui concerne la médiatisation, les formateurs se sont posé des questions sur l‟apprentissage à distance.
Cette nouvelle tâche leur a demandé de la rigueur et un peu de technicité. Cependant cette médiatisation est à
refaire régulièrement car le contenu ne doit pas être figé, il doit pouvoir évoluer rapidement en cas de besoin.
La question est : comment l‟apprenant qui se trouve derrière la machine reçoit le contenu ?
Les formations sont plus ouvertes et plus flexibles, mais il y a un mais…
En effet, il n‟y pas que le contenu qui facilite la formation à distance, d‟autres facteurs interviennent :
L‟alternance dans les modalités d‟apprentissage ;
« Le calendrier qui s’affiche quand j’ouvre la plateforme » et aide les stagiaires en leur rappelant le
travail à faire ;
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 56
Le travail collaboratif entre pairs ;
Les échanges informels entretenus via les outils ;
Et puis la vie quotidienne car « je ne me forme pas uniquement avec les outils sur la plateforme ou
avec les formateurs. Je vais sur Internet, la préparation de mes cours, l’échange avec mes
collègues. »
53
Les dispositifs de formation sont plus flexibles et mieux cadrés :
• Responsabilisation et implication de plus en plus importante des pilotes par
rapport à l’équipe des formateurs,
• Passage d’une centration sur les contenus à une centration sur le processus
apprenant,
• Importance croissante donnée à l’accompagnement, au rythme
d’apprentissage des stagiaires,
• Développement d’une rigueur toujours a renouvelé dans la médiatisation de
différents contenus, compte tenu de la distance,
• Appui institutionnel en formation, pilotage et régulation (juridique par
exemple),
Importance de la finalité des actions de formation car elle donne un rythme
MAIS pas uniquement,
d’autres facteurs interviennent : l’alternance des modalités d’apprentissage,
le calendrier, le travail collaboratif entre pairs, échanges informels entretenus
via les outils, la vie quotidienne …
Les dispositifs s’adaptent :
7.2 Conséquences sur les outils
54
Les outils de formation sont évolutifs
• Evolution de la maîtrise technique (habitudes et formations) entraînant un
usage plus pertinent de l’outil, des stagiaires et des formateurs
• Nécessité d’amélioration des « face à face » à distance (plateforme Centra en
2006)
• L’outil n’est pas un simple « tuyau » n’ayant aucune influence sur les
apprentissages :
• souhait des apprenants d’être libérés des contraintes techniques et
ergonomiques
• importance du choix des outils mis en œuvre en cohérence avec les
contenus travaillés et l’objectif de la formation
Evolution des dispositifs conséquence sur les outils :
Les outils de formation évoluent. Les enquêtes ont démontré qu‟il y a effectivement une meilleure maîtrise
de la technique, aussi bien de la part des formateurs que des stagiaires. Il y a moins de souci qu‟au début en
lien avec la technique. L‟utilisation de la plateforme s‟en ressent, les demandes d‟aide technique ont
diminuées.
Ce qui est important c‟est que l‟outil ne soit pas un simple tuyau n‟ayant aucune influence sur les
apprentissages. Même si c‟est enfoncer des portes ouvertes, il faut qu‟on se le dise : « la formation à distance
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 57
ne passe pas que par des tuyaux ». D‟ailleurs, les apprenants souhaitent être libérés des contraintes
techniques.
Il est nécessaire de se pencher sur l‟importance de l‟utilisation d‟un outil au regard des attendus de formation.
En effet, en fonction de l‟objectif et de la finalité de la formation on n‟utilise pas les mêmes outils.
7.3 Conséquences sur les stagiaires
L‟apprenant devient sujet de sa formation, à travers l‟acquisition d‟autonomie dans les
apprentissages. Il est à noter que cette notion d‟autonomie n‟est pas mise en évidence par les
formateurs, elle est mise en évidence par les stagiaires.
L‟apprenant comme adulte en formation et non pas comme étudiant et cela revient dans toutes les
d‟enquêtes, c'est-à-dire que « j’ai enfin été considéré comme un professionnel et non pas comme un
étudiant en formation ». On peut supposer que cette réflexion est liée aux préparations concours qui
sont considérées comme une formation plus traditionnelle.
L‟apprenant comme organisateur de son activité soit une appropriation de son temps de formation et
de son propre parcours de formation.
Pour certains avoir accès à la plateforme en permanence ce n‟est pas toujours facile à gérer car « j’ai
le temps…elle est toujours là ». Pour d‟autres au contraire « cela permet une re-distance par rapport
au collège et au quotidien », un « lieu » distant et distinct.
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6 mai 2008
Une (re)prise de confiance en soi : j’ai un nouveau regard sur moi : j’ai
été considérée comme une "professionnelle" en formation ; le concours
comme une étape dans une carrière d’enseignant et non comme la fin de vie
d’un étudiant ! …
Acquisition d’autonomie dans les apprentissages : …. c’est à nous de
nous aménager le temps de travail ; mon aptitude à travailler seule ; … j’ai
pris du recul sur ma façon de travailler et d’apprendre ;
L’apprenant comme sujet
L’apprenant évolue vers …
L’apprenant comme adulte et non pas comme étudiant
L’apprenant comme organisateur de son activité
Se former à distance permet de garder un rythme de travail pour préparer
le concours tout en ayant une autre activité :
Mais … pas toujours facile de concilier formation et des heures de cours ;difficile
de s’organiser pour dégager du temps …
Cependant … la plateforme permet une (re)distance par rapport au collège et
au quotidien ;
L‟apprenant est invité à évoluer dans sa démarche d‟apprentissage. Il adopte une attitude
réflexive et métacognitive du fait du dispositif. Par contre il doit passer l‟épreuve de
l‟accessibilité au dispositif. Ainsi le temps de regroupement en début de formation est très
important, pour s‟approprier la plateforme, pour s‟approprier les consignes, pour voir la tête des
autres, enfin pour constituer un groupe. Ce temps de regroupement est une des clés de la réussite.
Un commentaire exprime bien cette démarche d‟apprentissage. Il nous semble que cette
personne a su articuler les différents modes d‟apprentissages en cela il nous paraissait important
de vous le faire partager.
L‟apprenant engage une démarche interactive avec ses pairs si le forum est ouvert. Alors un
souhait des apprenants : qu‟il y ait un espace ressource pour collaborer.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 58
57
6 mai 2008
L’apprenant adopte une attitude réfléxive et métacognitive du fait du dispositif :
L’apprenant est invité a évoluer vers …
L’apprenant doit passer « l’épreuve » de l’accessibilité au dispositif
ensuite : les apprenants apprécient les différentes modalités d’apprentissages
« Le face à face à distance donne le rythme, les mails une réponse rapide, le
travail en centre pilote est enrichissant pour se mettre dans la démarche
d’apprendre, le centre relais répond à une demande personnalisée, les
propositions sur la plateforme sont assez diversifiées pour nous inciter à travailler,
les travaux à rendre sont indispensables »;
L’apprenant engage une dynamique interactive avec ses pairs
Échanges sur le métier d’enseignant; entraide et solidarité; se remonter le moral;
se donner des trucs et astuces …
Un souhait : utiliser les “salons de bavardage “ pour faciliter le
travail collaboratif « espace ressource pour collaborer »
le choix est assez large pour travailler, se faire « son » programme ; A distance
on essaie de mettre en œuvre ce que nous a apporté le tuteur lors du présentiel
et du fafad.
7.4 Conséquences sur les formateurs
7.4.1 Pratiques de formateurs
Il est indéniable que la pratique des formateurs évolue. Au bout des 6 ans, s‟est construit une
acculturation. Je dirais que nous sommes passés du classeur du formateur et de la salle de cours au
serveur à distance et au poste multimédia individuel. C‟est ce passage que j‟ai repéré dans les différentes
réunions avec les formateurs et relevé dans les différentes enquêtes.
Pour les formateurs, l‟équipe pédagogique inter centres est une chance. Ex : « un réseau d‟appartenance
à la préparation des concours ». Mais il me semble que nous pourrions faire la même remarque pour
Suppl@net ou l‟ASH.
Les pratiques à distance influencent les pratiques traditionnelles. Cela a été dit très fortement par les
formateurs. Néanmoins, cela dépend des profils, des disciplines et des dispositifs de formation.
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6 mai 2008
Du côté de l’ingénierie de formation
L’organisation temporelle et pédagogique amène des changements dans les
équipes avec l’acculturation à la « Foad »
• L’équipe pédagogique intercentre est une chance :
- sentiment d’appartenance à une communauté de formateurs, ne pas
« galérer » seul dans son « coin »,
- « utilisation » de l’expertise de chaque formateur,
MAIS :
• variations : selon les disciplines,
en fonction des profils de formateurs,
en fonction des dispositifs
les pratiques à distance Influencent les pratiques traditionnelles :
• partir des productions des stagiaires,
• recentrer sur l’essentiel pour être compris à distance ou en présentiel
• utiliser l’outil internet
La pratique des équipes de formateurs évolue :
Au niveau des CAFEP, nous avons ciblé les points faibles, notamment la mise en route d‟un parcours
individualisé. Mais pour que cela puisse fonctionner il faut qu‟il y ait de l‟interactivité.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 59
Les formateurs qui travaillent pour l‟aide à la réussite au Cafep prennent en compte le référentiel concours,
la flexibilité, l‟alternance des temps de formation et l‟environnement de l‟apprenant. Tandis que pour
Suppl@net ils ne partent pas avec un a priori de contenu de formation. Car ils travaillent uniquement en
fonction des besoins des suppléants et cela la formation à distance le permet.
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6 mai 2008
Du côté de l’ingénierie de formation
• Supplanet : pas de contenu apriori
• Au départ on a ciblé « nos » points de difficultés avec les formateurs; le choix
« de formation » est assez large pour travailler;
• C’est motivant de ne pas se sentir seul ; on peut s’y connecter quand on veut, en
toute autonomie, faire le devoir et envoyer ses questions à 5h du matin …!
• Les échéances données par les formateurs permettent d’avancer, plus ou moins
à son rythme,
15 jours pour la correction d’un devoir c’est trop !
La réponse aux questions dans les 48h/72h est un bonne temporalité
Les formateurs « Foad » prennent en compte les innovations
organisationnelles : la flexibilité des dispositifs, les temps de
formation et l’environnement de l’apprenant
MAIS : il faut de l’interactivité
le suivi très individualisé redonne confiance
avoir la réponse à « mes » questions au moment ou j’en ai besoin… le
top
le plus un retour personnalisé
7.4.2 Relations formateurs apprenants
Cette relation formateur/apprenant relève d‟un nouveau concept qui est « la présence à distance ». Cette
notion est très forte et revient souvent dans les enquêtes. Lorsque « nous » sommes en formation « nous »
sommes toujours des êtres humains donc des êtres relationnels.
La prise en compte du retour est essentielle pour que la personne puisse habiter la distance et progresser dans
ses apprentissages.
Importance de l‟appropriation de cet espace temps/formation, c‟est ce qui ressort dans toutes les enquêtes -
aussi bien des formateurs que des stagiaires-. La formation à distance permet ce co-pilotage du fait de la
relation individualisée car le stagiaire devient co-pilote de sa formation avec le formateur.
Dans les enquêtes à chaud des stagiaires, j‟ai repéré que le « RE » était très souvent utilisé. C‟est sans doute
lié à la démarche engagée de « RE » passer le concours :
on recommence, on renouvelle, on reprend, on retravaille, on se replonge mais aussi on se met en stratégie
pour réussir. C‟est une remise en route vers le concours. On a plaisir à se former.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 60
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6 mai 2008
Du côté de l’ingénierie de formation
La relation formateur apprenant évolue :
La foad engendre un nouveau concept « la présence à distance » :
• reconstruction de la présence dans la distance
• permanence du formateur pour l’apprenant
• co-pilotage de la formation pour et par la personne
• un contrat entre le stagiaire-les formateurs- l’institution pour augmenter
l’investissement des stagiaires ; ce contrat est individuel (parcours et rythme de
formation)
• l’encouragement des formateurs (re)motive,
• sentiment de mener à bien son projet de formation, sa classe
• sentiment d’efficacité personnelle
• le RE est très souvent utilisé : refaire; reprendre; remotiver; remise en
confiance; remise à niveau; replonger; recadrer; rebooster; réactualiser;
retrouver le goût d’apprendre; retenter le concours; se refaire une santé
universitaire;
Importance de la problématisation du vécu : (accompagner et intégrer)
Cette relation formateur apprenant évolue avec la prise en compte d‟une autonomie grandissante des
stagiaires en formation. Même si cela ne paraît pas évident pour les formateurs, pour les stagiaires ça l‟est.
Du point de vue de la personne apprenante, « le travail paraît plus autonome, plus impliquant et plus
motivant car tout dépend de nous ». Cette notion d‟autonomisation dans les apprentissages revient souvent
dans les enquêtes.
Il y a également le changement de posture du formateur qui devient « accompagnateur ».
Les apprenants plébiscitent cet accompagnement par les formateurs. Ce changement de posture se traduit
aussi à travers les écrits des stagiaires qui n‟arrivent pas à nommer le « formateur ».
62
6 mai 2008
Du côté de l’ingénierie de formation
La relation formateur apprenant évolue :
Changement de la posture de formateur (professionnalité)
Les apprenants plébiscitent l’accompagnement des formateurs disponibles, à
l’écoute, performant, soutien, conseil à la demande …:
Prise en compte de l’autonomie grandissante (modifier les interventions)
Du point de vue de la personne : avec ce système de formation le travail est
plus autonome, plus impliquant et plus motivant. Car tout dépend de nous !
Du point du vue des formateurs : je ne ferai plus cours aux étudiants de
1ère années de la même manière; je partirai plus de l’expérience de chaque
stagiaire car ils ont déjà un parcours quand ils rentrent sur ce dispositif
formation
guide
tuteur
formateur
accompagnateur
aide d’un prof
un coach
Intervenant en géologie
formateur à distance
Ce changement ce traduit par le vocabulaire
employé pour nommer les « formateurs »
Les formateurs sont tout cela en même temps ! Mais je crois effectivement qu‟ils ont tous ces rôles en
fonction de l‟accompagnement mis en œuvre et du déroulement de la formation!
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 61
7.5 Conséquences pour les dispositifs ECfoad
63
Ce qui ressort des observations
pour les dispositifs ECFoad
Articulation indissociable entre :
Médiations technologiques des apprentissages par l’outil
Médiations humaines à distance
Médiations humaines en présentiel
Pratiques de formateurs, pratiques d’apprenants, des prises de consciences
au travers des dispositifs FOAD :
Pour le formateur :
• Repenser la personne comme apprenante et autonome dans son
processus d’apprentissage,
• Prise de conscience de ce qu’est un adulte en formation : « sujet social
apprenant »
Pour l’apprenant :
Adaptation de ses propres manières d’apprendre et donc peut-être de
celles des élèves
: Lorsque nous échangions avec le groupe de pilotage sur la synthèse des observations, nous avons abouti aux
réflexions suivantes, pour qu‟il y ait une réelle formation à distance, il faut qu‟il y ait une articulation entre 3
attitudes :
- une médiation technologique des apprentissages par l‟outil.
- une médiation humaine à distance,
- une médiation humaine en présentiel,
Pour les formateurs des prises de conscience sur le « comment ils apprennent » l‟un d‟eux écrit :
« En formation à distance il faut repenser la personne comme apprenante et autonome dans son processus
d’apprentissage, c’est aussi prendre conscience que c’est un adulte en formation avec tout ce qu’il y a
autour, le collège, la vie quotidienne … »
Pour les apprenants certains découvrent leur propre façon d‟apprendre lorsqu‟ils sont en formation à distance
et pour quelques-uns la question peut aller jusqu‟à transférer cette approche : « les élèves aussi n’apprennent
pas forcément comme moi je pense qu’ils apprennent ! ».
7.6 Conséquences sur les centres de formation
65
6 mai 2008
Du côté des choix institutionnels
Importance d’un encadrement technique informatique local
Les organismes de formation repensent les dispositifs, la formation et
les ressources humaines
- Modification de l’espace temps de formation pour les formateurs
- Evolution des relations entre le centre et « ses » formateurs
- Développement de nouvelles compétences formateurs
- Evolution de la relation d’appartenance des stagiaires par rapport à l’organisme
- Emergence de compétence interne désormais externalisable (expertise)
- Nécessité de repenser les contenus de formation selon les disciplines
- Evolution du cadre juridique traditionnel (tâches, temps de travail, droits
d’auteurs…)
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 62
A travers la formation à distance, les organismes de formation repensent : les dispositifs, la formation et les
ressources humaines.
Nous avons repéré des changements organisationnels :
une modification de l‟espace en tant que lieu de formation,
une modification des temps : horaires de formation dans la journée;
une évolution de la relation d‟appartenance des stagiaires par rapport à l‟organisme notamment pour
les Cafep par la Foad.
Evolution des temps et des lieux :
« Je viens en centre pilote au Cepec ou à l’Ifucome mais ensuite je vais me former dans un autre centre
pour les centres relais et le formateur avec lequel je vais travailler une partie du programme à distance est
encore dans un autre centre ». Cette évolution de temps et des lieux est une spécificité de la Foad, qui a un
impact non négligeable sur les centres de formation.
Evolution des relations entre le centre et ses formateurs :
Le formateur - qui travaille effectivement sur la formation à distance pour un Cafep ou pour Suppl@net - à
qui rend-il des comptes ? Est-ce que c‟est au pilote de la formation ? Au responsable du centre ? ….
Evolution du cadre juridique traditionnel :
Il a fallut travailler sur un certain nombre de notions au niveau des tâches, des temps de travail, du droit
d‟auteur,… et c‟est aussi :
l‟émergence de compétences internes désormais externalisables par exemple, pour le Cafep Foad en
SVT, j‟entends le pilote dire « en géologie c’est Toulouse qui s’en occupe, ce n’est pas nous »,
la nécessité de repenser les contenus de formation selon les disciplines parce que l‟on ne fait pas
passer en face à face et en présentiel ce que l‟on fait passer à distance.
l‟importance d‟un encadrement technique informatique local. Il n‟y a pas de problème pour la
formation à distance, là où il y a quelqu‟un qui, techniquement, peut répondre localement aux
questions des formateurs.
7.7 Conséquences sur l’institution
7.7.1 Des tâches nouvelles à prendre en compte
66
6 mai 2008
Du côté des choix institutionnels
Des tâches nouvelles à prendre en compte
Présentiel en centre pilote
Présentiel en centre relaisFace à face à distance : temps synchrone
Veille, astreinte
Suivi à distance temps asynchrone
Médiatisation du contenu
Coordination de l’équipe pédagogique intercentre
Gestion administrative pour le centre pilote
Une évolution du financement qui passe d’une définition basée sur
l’heure stagiaire à une définition basée sur la variété des tâches des
formateurs.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 63
Du côté du choix institutionnel, il y a de nouvelles tâches à prendre en compte :
les temps de regroupements en présentiel ;
les face à face à distance ;
la médiatisation des contenus ;
les veilles à distance ;
les astreintes en synchrone et asynchrone;
la coordination des équipes inter centres ;
la gestion administrative pour les centres pilotes.
C‟est l‟ensemble des différents rôles et tâches des formateurs qui sont à prendre en compte pour un dispositif
Foad. L‟enquête a permis de mettre en évidence ces nouvelles tâches. Le formateur n‟est pas uniquement en
face à face devant des enseignants.
C‟est une évolution du financement des actions de formation. Car on ne finance pas la même chose pour
quelqu‟un qui travaille à mettre en ligne du contenu, qui encadre un face à face en présentiel ou à distance.
7.7.2 Quel coût pour les dispositifs Foad?
67
6 mai 2008
Du côté des choix institutionnels
Quel coût pour la FOAD ?
Si le temps c’est de l’argent alors …
Pour l’apprenant :
Le temps de formation est déplacé sur le temps personnel
Le temps de transport est réduit
Le temps de formation : réponse en temps « réel »
Les lieux de formation se diversifient, il est aussi sur lieu personnel, dans l’établissement
Pour le formateur :
Des tâches nouvelles qui donnent un nouveau rapport au temps
Des lieux de travail se diversifient, ils deviennent « virtuel »
Des temps de travail qui se diversifient,Pour le centre :
Le temps d’occupation des locaux est modifié
Les temps de coordination inter-centre se multiplient sous diverses modalités
Le temps d’ingénierie s’adapte au regard de la complexification des tâches
Pour l’institution :
Le temps de la gestion technique et le coût de la plateforme
s’imposent pour la réussite des dispositifs
Il faut (re)penser sa répartition, mais pas son coût
Je ne vais pas vous donner de chiffres parce que c‟est toujours compliqué de donner des chiffres. Mais … si
le temps c‟est de l‟argent alors je dirai simplement, il faut repenser la répartition financière mais pas le coût
de la formation :
Pour l‟apprenant : le temps de formation est déplacé sur le plan personnel. Car, on est bien conscient
qu‟avec 60 heures de formation pour préparer un CAFEP, il faut que les personnes travaillent
beaucoup en dehors. Le temps de transport est réduit, le temps de formation devient une réponse en
temps réel. Les lieux de formation se diversifient, la formation est aussi sur temps et sur lieux
personnels et dans l‟établissement. Les stagiaires ne viennent plus forcément en centre.
Pour le formateur : des tâches nouvelles lui donnent un nouveau rapport au temps. J‟ai déjà entendu
dans les locaux de Formiris lors d‟une réunion bilan pour Suppl@net, « il faut que je trouve à me
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 64
connecter, car c’est ma semaine d’astreinte », donc les lieux de travail se diversifient et deviennent
virtuels, en conséquence les temps de travail se diversifient également.
Pour le centre : le temps d‟occupation des locaux est modifié puisqu‟il y a une partie qui se fait à
distance. Le temps des coordinations inter centre se multiplie et les temps d‟ingénierie s‟adaptent au
regard de la complexification des tâches.
Pour l‟institution : il faut penser le temps de la gestion technique et le coût de la plateforme. De toute
façon cela s‟impose pour la réussite des dispositifs.
7.8 L’Enseignement Catholique repense la formation
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6 mai 2008
Du côté des choix institutionnels
• Besoin d’une meilleure connaissance et d’une véritable prise de conscience, de
l’objet formation ouverte à distance.
• La visibilité des dispositifs existants reste encore à développer (national, local).
• La représentation majoritaire reste encore la Formation A Distance (FAD) et non
la Formation Ouverte et A Distance (FOAD).
L’Enseignement catholique repense la formation :
La formation à distance (Foad) est de plus en plus intégrée au
paysage de la formation
La dimension technique sous tend la FOAD
• Importance d’un pilotage politique et pédagogique
• Accessibilité comme qualité première (ergonomie, continuité…)
• Une offre de services variés intégrés dans une plateforme
• Nécessité d’un centre d’accompagnement technique
Mais :
7.8.1 Rendre visible les dispositifs Foad
C‟est un constat la formation à distance est de plus en plus intégrée au paysage de la formation.
Mais … Lorsque nous avons interrogé quelques-uns des directeurs d‟association territoriale de Formiris,
voire des responsables de centres de formation ou des acteurs de l‟institution impliqués dans la formation des
enseignants, il est apparu le besoin d‟une meilleure connaissance et d‟une réelle perception de l‟objet
formation ouverte et à distance.
La réponse aux différentes questions sur ce sujet se résume ainsi : « oh non je ne connais pas, je suis
incapable de répondre là-dessus ».
La visibilité des dispositifs reste à développer. Quand on interroge des responsables formation de l‟institution,
la représentation majoritaire de la Foad reste encore : une personne en face à face avec une machine, qui ne
se déplace pas, la formation est donc à distance. Moi j‟appelle cela « apporter la formation à domicile », mais
cela s‟arrête là ! Elle n‟est pas ouverte et à distance.
7.8.2 Ne pas négliger les outils
Dans le quotidien des formateurs et des formés une formation ouverte et à distance c‟est aussi :
une dimension technique qui sous-tend l‟importance d‟un pilotage politique et pédagogique ;
l‟accessibilité, la souplesse et une bonne ergonomie comme qualité première à la plateforme;
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 65
une qualité et une offre variée des outils en lien avec la plateforme;
la nécessité d‟un centre d‟accompagnement technique,
VIII Première conclusion de ce bilan
Pour conclure : Au niveau des choix institutionnels, des axes de développement qui nous semblent
nécessaires :
repenser la formation à venir au regard de l‟expérience Foad des 6 années écoulées ;
réaliser un inventaire des compétences, car des compétences se sont développées au sein des centres
de formation. Ce serait sans doute opportun d‟en faire un recensement afin de les mettre à
disposition et les mutualiser.
élaborer une offre de service pour développer la FOAD et les TIC.
Nous pensions même à mettre en place un espace de service qui pourrait accompagner des porteurs de
projets en leur apportant des solutions techniques et un accompagnement
Notre proposition ce serait : la création d‟un espace de veille, de recherche et de développement des
formations hybrides et flexibles, au service de l‟institution et des établissements scolaires.
69
6 mai 2008
Du côté des choix institutionnels
Un projet : création d’un espace de veille, de recherche
et de développement dans les domaines des formations
hybrides et flexibles au service de l’institution et des
établissements scolaires
Des axes de développement qui nous semblent nécessaires :
• Repenser la formation à venir en regard de l’expérience accumulée dans le
domaine de la FOAD,
• Réaliser un inventaire des compétences (internes et externes) à mettre au
service de l’institution,
• Élaborer une offre de services pour développer la FOAD et les TICE (espace
de services),
• Accompagner les porteurs de projets en leur proposant des solutions et un
accompagnement,
Parce que notre expérience met en évidence les effets tant au niveau des
enseignants pour eux-mêmes que pour leur pratique dans la classe, nous proposons :
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 66
Questions avec la salle
Participant :
Pourquoi est-ce une nécessité d‟avoir déjà passé une fois le concours ? Pourquoi vous posez cette contrainte ?
Intervenant :
C‟est une formation qui présuppose un certain nombre d‟acquis, dans la mesure où c‟est essentiellement une
formation d‟accompagnement pour re présenter le concours. Cela demande donc que les personnes aient déjà
connaissance des exigences du concours.
Participant :
Quel est le rapport -éventuellement différences et comparaisons- entre la formation que vous proposez et
celle du CNED ?
Intervenant :
La réponse à cette question se trouve dans les témoignages de stagiaires : beaucoup de notions et de
connaissances dans les cours du CNED mais moins de méthodologie et d‟accompagnement. Nous travaillons
davantage sur les méthodes.
Participant :
Plus une remarque qu‟une question, mais cela rejoint un questionnement.
Il y a eu une présentation apparemment plus orientée vers le CAFEP.
Je coordonne pour ma part le dispositif SUPPLANET, qui n‟a pas exactement les mêmes objectifs.
Ce qui m‟intéresserait, c‟est d‟avoir un échange sur :
Quelles seraient les contraintes ou les nécessités liées à ce que doit être un accompagnement à
distance ?
Le présentiel, est une pièce majeure dans une formation à distance, présentiel à distance et présentiel
réel ?
En quoi est-ce que le type de formation et les objectifs que l‟on poursuit, ont un impact sur le type
d‟outils qu‟on doit mettre en place sur une plateforme ?
Autre participant :
Par rapport à SUPPLANET, qui n‟est pas le même dispositif, au niveau de la compétence des formateurs, on
voit bien ce que cela a pu produire comme changement. Aujourd‟hui, en 4 ans, il y a eu énormément
d‟évolutions mais il y a toujours des questions.
Cette année, on finit un dispositif et c‟est vrai qu‟il y a de nouvelles questions.
Nous sommes toujours à la recherche d‟une meilleure adéquation entre le à distance et le présentiel.
Maintenant que l‟on est à la veille de réformes importantes et d‟un accompagnement de l‟entrée dans le
métier -qui va sans doute et vraisemblablement se faire aussi par du « à distance »- je crois qu‟il était
important de se poser la question suivante : « qu‟est ce qui ferait la pertinence de ce que l‟on doit mettre sur
une plateforme ? »
Participant :
SUPPLANET est un dispositif qui a été mis en place pour des remplaçants du 1er degré, qui n‟ont aucune
formation initiale, qui sont en poste 6 h/jour toute la semaine et avec des élèves. Nous visions à un
accompagnement de ces remplaçants du 1er degré.
Effectivement, sur la plateforme au départ il n‟y a aucun contenu. Ce contenu se construit, et se co-construit
entre les stagiaires, par leurs questionnements.
La difficulté, qu‟a soulevée Blandine, c‟est que, formuler des questions c‟est déjà problématiser et prendre
de la distance par rapport à sa pratique.
Il se co-construit par les stagiaires qui se répondent entre eux et par les formateurs qui apportent des réponses.
C‟est toute la difficulté de savoir à quel moment ils (les formateurs) vont apporter des réponses et sur
quelles modalités. C‟est en fonction de tout le contenu du forum que se construisent des contenus plus
formalisés, qui aident à prendre à nouveau de la distance. Il y a différents niveaux de conceptualisation sur
la plateforme.
Dans la réalité les stagiaires sont aussi co-pilotes de leur formation
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 67
Un autre participant :
Une question que l‟on se pose tout le temps, « pourquoi faire cela à distance ? A quel moment est-ce le plus
pertinent dans le déroulement de la formation et pourquoi faire ?
Ce n‟est pas un outil miracle. Ce n‟est pas parce que c‟est dans le vent qu‟il faut le prendre. C‟est tout le
temps cette question de recherche d‟efficacité et de pertinence. C‟est ce qui demande aussi une analyse
perpétuelle des situations d‟apprentissage.
Bruno Devauchelle :
En préparant cette journée, nous nous sommes demandé si on se posait les mêmes questions sur les
formations traditionnelles ? Est-ce qu‟on se pose autant de questions sur les dispositifs en présentiel ? Ce
sont des questions que l‟on se pose toujours sur des innovations. On attaque toujours sur tous les angles. On
ne se demande pas quelle est la réalité du dispositif en présentiel. Il est vrai que cela pourrait poser problème.
Participant :
Quel rapport effectif / coût ?
Bruno Devauchelle :
Je vais répondre à cette question sur les coûts. On en a beaucoup parlé dans la préparation de cette journée.
On disait, cela coûte moins cher de faire de la formation à distance. La réponse est : « c‟est faux », sauf qu‟il
y a des coûts cachés que l‟on n‟imagine pas. Par exemple, le coût de remplacement des gens lorsqu‟ils sont
absents dans l‟établissement. On n‟a pas du tout évoqué cela dans le bilan parce qu‟il n‟apparaît pas. Dans
l‟enquête que l‟on a menée, on ne l‟a retrouvé à aucun niveau.
Nous avons interrogé des chefs d‟établissements. Ils nous ont dit : «on ne connaît pas le dispositif mais,
c’est très bien parce qu’il n’y a pas de problèmes de remplacements ». Le coût financier des remplacements
est un coût caché.
Quand on parle de proximité, ce n‟est pas seulement la proximité géographique, c‟est aussi une nouvelle
proximité. Quand on a parlé des présences à distance tout à l‟heure, c‟est une nouvelle forme de proximité
des gens qui sont dans le dispositif. C‟est une nouvelle forme de collectif.
Le rôle du présentiel, c‟est bien de construire une identité apprenante avec tous les problèmes que cela pose.
Philippe Carré en a parlé par rapport à l‟auto formation des adultes en formation.
La difficulté à construire son identité de stagiaire et l‟intérêt de la distance, quand on a des problèmes
comme ceux là, c‟est de générer malgré tout une identité de stagiaire qui, traditionnellement, se fait en
formation en présentiel puisqu‟ils sont sortis de chez eux. C‟est le choix et la pertinence des outils de la
distance qui deviennent capitaux, sans compter évidemment, la qualité des formateurs, qui est aussi
importante.
Blandine Thion :
Quand on lit les enquêtes, les enseignants se disent aussi qu‟on peut « construire leur propre parcours de
formation en fonction des outils qu‟ils peuvent utiliser et qu‟ils souhaitent utiliser » notamment pour les
CAFEP. Cela ressort alors que cela ne ressortait pas dans la 1ère
enquête qui avait été faite en 2002.
Cela veut dire aussi que les formateurs se sont approprié les outils et qu‟ils les utilisent, eux aussi,
différemment.
Il y a aussi la pertinence du choix des outils dans la présence à distance. Les demandes évoluent car les
stagiaires ont une meilleure maîtrise des outils informatiques. Par exemple là il y a une forte demande de
formation par les pairs dans un espace collaboratif alors que cette demande n‟existait pas en 2002.
Participant :
Au début, on avait besoin d‟outils techniques très simples parce que les gens ne maîtrisaient pas forcément
l‟utilisation des outils multi média. Aujourd‟hui il semble qu‟on a encore besoin d‟outils très simples parce
qu‟il y a d‟autres outils à côté qui sont très performants, que les gens ont l‟habitude d‟utiliser. De ce fait, il y
a de la concurrence entre les outils. On se retrouve dans une autre phase me semble-t-il par rapport aux
questions techniques, voire à des choix de stagiaires qui quelquefois préfèrent contourner la plateforme parce
qu‟ils ont des tas d‟autres moyens plus simples. Cela amène une réflexion.
Autre participant :
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 68
J‟adhère à 100 % et je trouve qu‟aujourd‟hui cela va très vite et WebCT est un peu compliqué par rapport à
d‟autres plateformes.
Je parle du travail collaboratif sur Google par exemple. On le fait avec une simplicité enfantine alors les gens
n‟ont plus trop envie d‟aller sur WebCT. Je l‟ai beaucoup entendu ces derniers temps.
J‟adhère aussi complètement à ce qui vient d‟être dit pour l‟ASH puisque je représente les 3 centres ASH et
j‟adhère au dispositif entre autres, puisque l‟on a aussi des dossiers « pour aller plus loin ».
Nous participons au CAFEP et nous sommes formateurs aussi sur SUPPLANET. Le souci cette année, c‟est
ce revirement technique, qui a vraiment, -je dirais- pénalisé. J‟apporte un peu d‟ombre au tableau mais, dans
mon cadre de formation ASH cette année, on peut dire que ce qui s‟est passé, techniquement, ne nous a pas
permis de rattraper le dispositif en cours d‟année. Il faut qu‟on puisse repartir sur des bases intéressantes.
Autre remarque que je veux faire par rapport à la question CAFEP, en ce qui concerne la communication
vers les chefs d‟établissements. Il y a sans doute un déficit. Il faut trouver des moyens pour qu‟il y ait un plus
grand nombre d‟enseignants qui soient touchés. Souvent il y a des effectifs trop petits sur certaines
disciplines.
Intervenant
Des problèmes techniques rencontrés cette année se sont surajoutés à des problèmes de mise à jour de
version. On rencontre là des problèmes majeurs lorsque les sociétés mettent à jour leurs produits. Elles ont
parfois tendance à créer de la complication plutôt que de la simplicité.
Par rapport à ce détournement qui est fait, entre guillemets, par les stagiaires (et qui est tout à fait normal et
contre lequel on ne fera absolument rien), la plateforme reste tout de même un lieu, un espace institutionnel.
Il y a des événements qui doivent s‟y dérouler pour que ce soit institutionnel.
Autre questionnement sur la communication institutionnelle : l‟enquête que nous avons menée sur la
formation et son suivi est assez étonnante, parce qu‟il y a eu une très forte information qui a été diffusée dès
le début du dispositif en 2002.
Alors que, lorsque l‟on interroge en 2006-2007 les gens qui sont chargés de cette information, eux même ne
reconnaissent plus le dispositif ou le connaissent très mal, voire même il est entré dans le paysage ordinaire.
Ce qui amène un moindre attrait pour ces formations.
Mais j‟ajouterais, par rapport aux chefs d‟établissements en particulier, qu‟il faut le situer plus généralement
dans la galaxie de « ce qu‟est un départ en formation, et comment il est perçu dans l‟établissement
scolaire ?». Il semble qu‟aujourd‟hui effectivement, on observe un peu partout la formation à distance, ou la
formation hybride ou la formation ouverte. Les nouveaux dispositifs de formation ne sont pas encore perçus,
pour l‟instant, comme des dispositifs nouveaux. Ils sont perçus comme des dispositifs qui résolvent parfois
des problèmes de départ en formation.
On demande à ce qu‟il y ait un temps pour que les stagiaires puissent faire de la formation à distance dans
l‟établissement. Il y a 20 ans et encore maintenant, la représentation est quand je suis dans mon établissement,
sur mon lieu de travail, je suis censé travailler et non pas me former.
On l‟a vu dans d‟autres lieux professionnels, on pourra sans doute en parler avec Philippe Morin. Chaque
fois que l‟on veut installer la formation à distance quasiment sur le poste de travail et bien souvent on ne se
forme pas.
Il y a un geste symbolique qui consiste à « se séparer de son lieu de travail pour rentrer dans le dispositif »,
fut-il à 100 m ou 200 m. Cela c‟est une culture. Mais par ailleurs il y a toute une part de formation informelle,
mais pas sur le lieu de travail. D‟où la question qui se pose « comment on peut se former sur le lieu du
travail ? ».
Le 2ème
volet de la journée va se consacrer à la mise en perspective de la formation à distance réalisée
pour les enseignants au sein de d’Enseignement catholique avec 2 interventions :
l‟une sur la mise en perspective des dispositifs Enseignement catholique par rapport à d‟autres
dispositifs, dans des milieux professionnels qui ne sont pas l‟enseignement
l‟autre intervention portera sur la dimension théorique des dispositifs à distance et le positionnement
des acteurs.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 69
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 70
Présentation de Philippe Morin
Blandine Thion : J‟ai travaillé avec Philippe MORIN pour le réseau des APP, les Ateliers Pédagogiques
Personnalisés. C‟est dans ce réseau que nous nous sommes connus. Nous avons travaillé ensemble sur les
parcours de formation individualisés, la pédagogie personnalisée, dans le cadre du réseau des APP, au titre
de la formation d‟adultes et de la formation professionnelle. C‟est à ce titre que j‟ai demandé à Philippe
d‟intervenir, il va se présenter.
Philippe Morin : Je suis consultant. Pendant 8 ans, et jusque fin 2007, j‟ai dirigé une structure d‟une
vingtaine de personnes qui s‟est intéressée de très près à la FOAD. Cette structure, disparue aujourd‟hui, était
financée notamment par le Ministère en charge de l‟emploi et de la formation professionnelle. Elle assurait 3
missions principales.
Une mission (dont Blandine vient de parler) d‟animation pour un réseau, celui des Ateliers Pédagogiques
Personnalisés, qui fonctionne toujours, même s‟il rencontre quelques difficultés. C‟est un réseau important
puisqu‟il intègre environ 200 000 personnes formées par an ;
une mission de veille sur les questions de formation à distance ;
une mission d‟appui à une politique publique, conduite, à l‟époque par le Ministère de l‟Emploi sur
les formations ouvertes et les ressources éducatives (programme FORE).
De façon complémentaire, liée à la deuxième activité celle d‟observation, nous avions développé
progressivement une activité d‟étude et de conseil. J‟étais convaincu depuis longtemps que l‟on ne pouvait
pas continuer à observer des dispositifs sans y intervenir concrètement. Ce qui nous a amené à réaliser des
prestations d‟étude, de conseil et d‟accompagnement sur ces questions.
Par ailleurs, je m‟intéresse depuis très longtemps, (au moins depuis 81), aux questions d‟innovations dans la
formation.
Il est un peu délicat de mettre en perspective une action que je ne connais que depuis ce matin, (de façon un
peu plus précise en tout cas), dans un contexte nécessairement complexe.
Je vais adopter un point de vue de praticien. Je ne suis pas chercheur. Je vais simplement essayer de dresser,
à partir de quelques exemples, ce qui me semble lié, dans vos actions, à des questions et problématiques
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 71
inscrites dans le paysage plus large de la formation ouverte à distance. Puis je terminerai sur quelques
considérations un peu plus générales.
Objet de l’intervention :
1 - Aider à situer les pratiques du réseau de l‟enseignement catholique dans la ¨galaxie¨ des pratiques de la
FOAD en prenant quelques exemples de dispositifs.
2 - Relever quelques tendances et facteurs d‟évolution, et tenter de tracer quelques enjeux qui s‟imposent à
nos systèmes de formation.
I- Quelques exemples de pratiques
Avant d‟essayer de situer ce que vous faites dans cette ¨galaxie¨, en m‟appuyant sur quelques exemples de
dispositifs, je voudrais faire deux remarques préalables :
1 -La première, c‟est l‟extrême diversité du monde de la formation !
Il n‟y a pas grand-chose de commun, à mon sens, entre une action, organisée par une grosse entreprise du
paysage audiovisuel français, pour former massivement ses salariés sur des applicatifs métiers en 3 sessions
d‟une demi- journée, et par exemple la formation d‟ingénieurs dans une Ecole des mines ; entre les jeunes
qui y sont sélectionnés selon des modalités très exigeantes et des publics en cours d‟insertion, ou de
qualification, sortis de l‟école, sans qualification, auxquels on essaie d‟apporter un minimum de compétences
pour qu‟ils puissent retrouver du travail.
Nous sommes dans un monde de la formation extrêmement hétérogène et diversifié.
2 - La deuxième remarque, c‟est la segmentation très prononcée de ces différents mondes. Cette galaxie, est
à la fois assez unitaire par sa vocation mais en même temps extraordinairement segmentée. Pour des raisons
historiques et juridiques, la situation française est très spécifique sur ce point. Par exemple, la segmentation
juridique entre la formation continue des salariés et la formation initiale reste très prononcée, encore
aujourd‟hui, en dépit des discours sur la formation tout au long de la vie. Quand on parle de sécurisation du
parcours sur la formation tout au long de la vie, on se heurte à des barrières institutionnelles, qui sont
extrêmement difficiles à faire bouger.
J‟ai choisi 4 dispositifs que je vais vous présenter brièvement. Je connais ces dispositifs, soit pour avoir
travaillé avec eux, soit pour les avoir fréquentés de près. J‟ai essayé de les examiner à partir des 5 critères
suivants :
1 Le mode d‟entrée dans le projet, c'est-à-dire qu‟est ce qui a prévalu, du point de vue pour les acteurs,
dans la décision d‟engagement ;
2 La place de la distance, au sens de la relation entre distanciel et présentiel, évoquée ce matin ;
3 La question du volume d‟apprenants traité, qui me paraît point important de repère quand on évoque un
dispositif ;
4 La diversité des publics accueillis. Nous aurons peut être l‟occasion d‟en reparler dans la journée,
sachant que je parle ici de la formation d‟adultes. Je sors donc de votre monde, celui de la formation initiale.
5 Le degré de maturité du dispositif.
Vous allez voir que j‟aurais très bien pu prendre le dispositif CAFEP comme exemple, puisqu‟à ces
différents titres, il aurait tout à fait sa place. Par exemple, pour l‟entrée dans le projet, je ne sais pas comment
le qualifier. Est-ce qu‟il est très stratégique au départ, lorsque vous démarrez l‟opération ? Pas vraiment me
semble-t-il ! C‟est plus l‟opportunité ou un souci interne, pour essayer de faire avancer la formation des
enseignants et d‟envisager ce qui est possible à distance.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 72
Exemples de dispositifs
Deux remarques préalables
- l’extrême hétérogénéité du monde de la formation
- la segmentation très prononcée des différents mondes où¨marchés¨ (historique et juridique)
Cinq critères d’examen
• Le ¨mode d’entrée¨ dans le projet
• La place de la distance
• Le volume d’apprenants traité
• Diversité des publics (convergence de dispositifs)
• Degré de maturité du dispositif
4 exemples de dispositifs
1) L’offre de FOAD des CFFPA/EDUTER ¨Préférence formation¨ www.preference-formation.educagri.fr
2) L’offre FOAD de l’INSEP
3) Le dispositif d’accompagnement des réformes hospitalières piloté par la MeaH www.créer-hopitaux.fr
4) La recherche d’individualisation des parcours de formation (DGF) de l’APCM
1) L’offre de FOAD des CFFPA/EDUTER ¨Préférence formation¨ www.preference-
formation.educagri.fr
Ce premier dispositif a été développé il y a à peu près 4 ou 5 ans par l‟Enseignement Agricole en direction
des adultes il s‟appelle « Préférences formation ». C‟est un dispositif que je trouve intéressant parce qu‟il est
vraiment parti d‟une réflexion stratégique, pilotée par l‟Enseignement Agricole et par le (CNPR) Centre
National de Promotion Rurale (le ¨CNED de l‟enseignement agricole¨). L‟Enseignement Agricole a disposé
de moyens conséquents à une époque, par rapport à d‟autres réseaux, et a su développer beaucoup de choses
autour des outils technologiques depuis presque 20 ans.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 73
1. Préférences formation
• Former en proximité (domaine agriculture et
monde rural) – par mutualisation inter CFFPA
• Logique économique
• Mixité présence distance (individuelle)
• Flux de l’ordre de la centaine
• Public et offre diversifiés
• En cours de stabilisation
Il y a 5 ans, différents décideurs de ce réseau se sont dits « il faut qu’on se bouge parce qu’il y a une
évaporation de public ». Ce qu‟il est intéressant de noter, c‟est le choix de mutualisation de l‟offre de
formation qui a prévalu dès le départ. Ainsi, des gens se sont mis autour de la table et ont dit « pour nous
c’est crucial de nous regrouper, de mutualiser notre offre sur un modèle assez simple, un territoire national,
un réseau national, un catalogue national des lieux d’accès qui eux sont localisés. ». Le principe de base est
le suivant : une personne, à Guéret dans la Creuse doit pouvoir accéder à la formation, soit par un numéro
vert, soit sur place au centre le plus proche, et là on va lui construire un parcours. Il ira, dans le CFPPA le
plus proche pour un présentiel et le CFPPA se fera relayer à distance par un autre CFPPA, dans la mesure où
la formation n‟est pas portée par ce centre. Par exemple, si l‟objet de la formation est la production du lait de
chèvre, que le centre et les formateurs spécialisés dans cette production ne se trouvent pas à Guéret, ce sera
un autre CFPPA qui interviendra à distance et réciproquement, etc.…
Tout cela s‟appuie sur un minimum d‟outils technologiques.
Ce que je trouve intéressant dans cette approche, c‟est que nous sommes sur une logique d‟information de
proximité, une logique de mutualisation, et une logique qui s‟appuie sur une combinaison mixte
présence/distance.
Nous sommes sur des flux raisonnables, mais pas encore, en l‟état, sur des flux très importants.
Nous sommes face à des publics et organismes de formation diversifiés, autant en termes de niveaux de
formation que de types de formation.… C‟est une offre assez large !
Fortement touché par différentes réformes en cours, l‟enseignement agricole n‟en sort pas indemne. Des
évènements secondaires n‟ont pas forcément favorisés le développement de cette offre de formation.
Aujourd‟hui, le dispositif est en cours de stabilisation.
Malgré tout, il me semble être un bon exemple d‟un réseau, qui a développé la formation à distance de façon
très structurée et très volontariste.
2. L’offre FOAD de l’INSEP
• Former les sportifs de hauts niveau en
déplacement et les cadres sportifs
• Technologique / anticipation stratégique
• Distance et mixité
• Flux quelques centaines
• Public et contenus diversifiés
• En développement
Ce deuxième dispositif sur lequel je travaille encore est une offre de formation ouverte à distance qui a été
développée par l‟Institut National des Sports (INSEP), situé à Vincennes qui forme les sportifs de haut
niveau les entraineurs et l‟encadrement sportif.
Le problème à l‟origine de la réflexion sur la FOAD est relativement simple.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 74
Les sportifs de haut niveau circulent beaucoup de par le monde mais, pendant ce temps là, leurs études en
souffrent. L‟idée est donc venue, que l‟on soit à Tokyo, à Montréal ou à Prague, chacun puisse se former en
se connectant, en fonction des compétitions, etc.…, sachant qu‟entre les entraînements et les compétitions, il
y a du temps disponible, susceptible d‟être mobilisé pour se former.
Dans un 1er temps, il a fallu structurer le projet dans son ensemble.
Dans un 2ème
temps, les athlètes ne constituant pas des effectifs très larges, justifiant les investissements
requis par les choix technologiques, la réflexion a conduit à mettre à disposition une plateforme assez
ambitieuse, comprenant des contenus susceptibles d‟accroître les compétences d‟un ensemble d‟acteurs au
niveau sportif (écoles de formation d‟enseignants d‟EPS, Fédérations sportives, etc.…).
Dans ce cadre, le fait intéressant à souligner, c‟est que le mode d‟entrée a été technologique au départ, porté
par des acteurs internes convaincus. Ce n‟est pas du tout un mode d‟entrée stratégique qui a prévalu. Ce n‟est
qu‟aujourd‟hui que la direction générale de l‟INSEP commence à s‟intéresser à ce projet, et à percevoir
l‟intérêt que peut représenter ce type de dispositif.
Là encore, nous sommes sur une logique de distance et de mixité, que ce soit pour les sportifs de haut niveau
ou que ce soit pour les autres cadres. L‟usage sur cette plateforme est très varié puisqu‟on y trouve
effectivement des cours pour les jeunes, mais on a aussi des ressources diverses et variées qui peuvent être
utilisées par des enseignants, par des coachs sportifs qui se forment en formation continue. Il y a des
propositions de formation très diverses !
Aujourd‟hui, nous sommes sur des flux de quelques centaines d‟apprenants (et au-delà, dans la mesure où il
n‟est pas possible de tracer tout ce qui se passe). Il s‟agit réellement d‟un dispositif cherchant (dans un souci
de gestion de moyens) la convergence, dont les outils sont utilisés, par des publics différents, à des fins
différentes.
Une équipe interne médiatise en permanence des contenus spécifiques, que l‟on ne trouve pas sur le marché
(biomécanique par exemple). L‟équipe s‟arrange pour médiatiser multi-usages, quitte à adapter ensuite en
fonction des usagers.
Ce dispositif a été engagé il y a environ 3 ans. Il est aujourd‟hui en plein développement, sans que l‟on
puisse dire exactement jusqu‟où il peut aller, dans la mesure où il s‟inscrit dans un contexte institutionnel
assez lourd, impacté par différentes réformes, avec de fortes contraintes.
Ce dispositif a su se développer. Il arrive désormais à un carrefour où le mode d‟entrée, initialement
technologique, se voit relayé par la réflexion stratégique et réellement porté par l‟institution.
3) Le dispositif d’accompagnement des réformes hospitalières piloté par la MeaH www.creer-
hopitaux.fr
Pour ce troisième dispositif, on change de monde, car il s‟agit du monde de la santé, et du dispositif
d‟accompagnement des réformes hospitalières.
Depuis longtemps (au moins 7-8 ans), l‟administration de la santé française s‟est engagée dans un vaste
mouvement de modernisation très ambitieux, structuré autour de 4 thématiques :
les schémas régionaux d‟organisation de la santé, par la répartition sur un espace territorial des lieux
de soins ;
la gouvernance de l‟hôpital,
la qualité des soins,
la tarification par activités, ce qui n‟est pas forcément simple, puisqu‟il s‟agit de transformer
globalement un système qui était géré de façon administrative en un système qui implique une
analyse des coûts, dans un contexte de service public.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 75
3. Le dispositif d’accompagnement de
réformes hospitalières
• Former les agents (hôpital et administration) aux enjeux et concepts des réformes
• Logique de formation de masse
• Mixité
• Plus de 10 000 personnes (quelques milliers pour la partie e-learning)
• Public diversifié
• Stabilisé (dispositif conjoncturel)
Il y a 3 ans la mission qui est en charge d‟accompagner les réformes, s‟interroge sur la façon dont elle devrait,
populariser ces réformes au sein des salariés du secteur. On est face à plusieurs centaines de milliers de
personnes. Il s‟agit, à la fois de sensibiliser les salariés du monde hospitalier, mais aussi ceux qui sont à la
périphérie, c'est-à-dire l‟administration qui gère le milieu hospitalier.
Ces personnes, pour l‟essentiel au plan de la formation, sont regroupées dans 2 réseaux qui correspondent en
gros à des OPCA. D‟un côté l‟ANFH pour ce qui est la fonction hospitalière, de l‟autre le CEREFOC pour ce
qui est l‟administration, côté Etat.
Dès le début, cette mission s‟interroge « comment former massivement une population sur ces enjeux ? »
dont vous imaginez bien qu‟ils ne sont pas perçus de façon très évidente par le médecin, l‟infirmière, etc.…,
dans le contexte actuel. Elle s‟interroge d‟entrée sur l‟usage de la formation en ligne de façon massive, c'est-
à-dire « est-ce que l’on ne pourrait pas transiter par les réseaux », etc.…
Evidemment assez rapidement s‟impose l‟idée qu‟il est impossible de procéder à ce travail de popularisation
et de formation systématique en passant uniquement par la voie électronique.
Il faut donc penser un dispositif mixte, très ambitieux, (à l‟heure d‟aujourd‟hui ce dispositif a permis de
former plus de 10 000 personnes).
Ce dispositif a consisté, d‟une part à organiser, sur l‟ensemble du territoire, des sessions de formation
(plusieurs centaines sur un an et demi), et d‟autre part à développer une plateforme. Sur cette plateforme,
outre de l‟information classique, se trouvent des contenus correspondant aux contenus présentés dans les
sessions présentielles.
Pour des raisons pratico-pratiques et pour tout un tas de raisons administratives, l‟idéal aurait été, qu‟on
puisse développer la mise en ligne avant de développer les formations en présentiel. Mais cela ne s‟est pas
fait ainsi. La mise en ligne s‟est faite en parallèle et de façon plutôt laborieuse. Mais cela s‟est fait quand
même !
Aujourd‟hui, il est intéressant de souligner plusieurs constats, en considérant dispositif dans la durée :
- les formations présentielles ont été mises en œuvre sur une ou deux journées au maximum, à
l‟échelle requise, avec un taux de satisfaction significatif,
- 10 000 personnes ont suivi ces formations,
- l‟usage des ressources distantes est en accroissement constant - la vocation de ces ressources était,
non seulement de servir de supports complémentaires lors de certaines de ces sessions, mais surtout
de pouvoir servir de rappel et d‟outils de perfectionnement ultérieur à ces formations.
Leur conception a parfois été un peu difficile, notamment sur le plan pédagogique. Il a fallu quelque peu
renverser les pratiques, le monde médical est un monde où le savoir se diffuse de façon le plus souvent
académique. Or ces supports ne pouvaient pas être conçus comme des cours classiques. Mais c‟est la réalité
de la vraie vie, il faut faire avec les contraintes. C‟est aussi ce qui est intéressant dans ce type d‟expérience.
Par ailleurs dans des structures à tradition administrative, même si les ressources humaines internes sont de
qualité, la souplesse n‟est pas la caractéristique principale. Mais malgré tout cela a fini par fonctionner.
La technologie a apporté une dimension multiplicatrice, via le web. Cela permet aussi de s‟adresser à un
public extrêmement diversifié.
Aujourd‟hui on est sur un dispositif conjoncturel, qui ne durera peut être pas, mais je pense que cette
administration le fera tout de même perdurer, et qu‟il évoluera.
Ce dispositif est aujourd‟hui stabilisé.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 76
4) La recherche d’individualisation des parcours de formation (DGF) de l’APCM
Ce quatrième dispositif est un peu plus compliqué parce que c‟est un dispositif qui est en cours de
construction mais qui me semble intéressant par rapport aux problématiques auxquelles vous être confrontés,
même si nous ne sommes plus dans la Foad.
La démarche est engagée par une tête de réseau, l‟APCM (l‟Assemblée permanente des chambres des
métiers). Ce réseau forme en particulier de nombreux apprentis (ils gèrent en gros 150 CFA en France). Ils
réalisent aussi de la formation continue d‟adultes pour les différents métiers relevant du secteur de l‟artisanat.
Aujourd‟hui ce réseau, comme d‟autres, est confronté à différentes menaces. Mais plus spécifiquement, il y
a 3 réseaux consulaires en France, qui au plan local sont souvent en concurrence. L‟évolution du
financement de la formation, la régionalisation notamment contraint à une évolution. Cela a conduit l‟APCM
a décidé à s‟engager dans une réflexion autour de la modernisation de ces formations.
Après réflexion, ils décident de mettre en place ce qu‟ils appellent « un dispositif général de formation »,
c'est-à-dire de faire évoluer l‟ensemble de l‟offre, et pas seulement l‟offre de formation en direction des
apprentis, ce qui est une évolution considérable.
La formation est schématisée autour de fonctions :
une fonction d‟accueil et d‟analyse des besoins. Une chambre, c‟est un lieu où des gens très divers
viennent : l‟artisan, la conjointe de l‟artisan, la mère de famille pour son fils, l‟apprenant lui-même.
Il faut accueillir ces personnes et analyser leurs besoins, et on sait que pour construire des parcours
de formations il vaut mieux analyser les besoins.
une fonction de construction de parcours, ce qui n‟est pas la moindre des choses puisque la plupart
du temps ces chambres ont un appareil de formation parfois très conséquent (parfois 3 ou 4 CFA).
Evidemment la main droite ne sait pas ce que fait la main gauche, c'est-à-dire que la formation
d‟entreprise ne sait absolument pas ce que fait le CFA. Il y a toute une synergie à trouver autour de
cela.
Une fonction de réalisation des parcours (les apprentissages)
Une fonction de suivi et de gestion des parcours (i y a une différence entre gérer des parcours
individuels et gérer un groupe classe).
Les décideurs ont bien compris qu‟il y avait quelque chose à faire économiquement, même si la formation à
distance n‟est sûrement pas la panacée pour faire des économies.
On est dans un réseau à dimension territoriale forte.
Une chambre de Métiers est très ancrée sur un espace, sur le local et n‟a pas toujours l‟habitude de travailler
en partenariat. Dans cette discussion il me paraissait important d‟évoquer cet aspect, dans la mesure où il
s‟agit d‟une approche très ambitieuse touchant tout un appareil de formation, avec une ambition politique et
un système très fort de contraintes. Car si cette offre n‟évolue pas, elle sera reprise par d‟autres. Elle aura
peu de chances de perdurer. En tant que consultant, je constate que les Chambres qui bougent- sont
systématiquement dans une logique de partenariat local. Elles sont dans des logiques d‟innovation, de
construction de centres de ressources, des logiques qui commencent à s‟intéresser à la FOAD, de coopération
et de mutualisation. En effet, elles se posent des questions de mutualisation sur des champs communs comme
la création d‟entreprise.
On est typiquement dans un projet en cours, dont on ne peut évaluer, à ce stade, les résultats. Il faudra un peu
de patience, nous sommes, sur du moyen et du long terme, sur des systèmes qui devraient progressivement
bouger dans les 5 ans à venir. On sait que c‟est la temporalité minimum pour commencer à voir des
changements se dessiner. Alors sur des systèmes aussi lourds, aussi significatifs que ceux là, si l‟on s‟engage,
on part sur des logiques de long terme de 10 à 20 ans...
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 77
4. Le dispositif général de formation
(DGF) de l’APCM
• Projet d’individualisation systématique des parcours de
formation jeunes et adultes
• Redéfinition des parcours autour de 4 fonctions : accueil
et analyse des besoins, construction de parcours,
organisation et conduite des parcours, suivi et évaluation
• Dimension de réseau territorial
• Projet politique APCM / menaces pesant sur leurs
réseaux
• Projet en cours (dimensions organisationnelle,
pédagogique, économique…) de moyen/long terme
Il me paraissait important de conclure cette partie sur un dispositif de cette ambition.
II - FOAD et formation – Quelles évolutions ?
Dans ce deuxième volet de l‟intervention, nous allons tenter de placer quelques repères, si possible en
relation avec l‟état de vos propres réflexions. Sensiblement 10 ans après l‟arrivée d‟Internet, nous
commençons à disposer d‟un peu de recul.
Les facteurs favorisant le développement de la FOAD
Les facteurs favorisant le
développement de la FOAD
• Massification des usages, génération internet, mais orientés davantage vers le loisir que vers l’activitéproductive
• Demande de prise en compte du besoin individuel -¨retour¨ de l'individualisation, liée à l’accroissement de la demande sociale de formation (réponse à des besoins nouveaux)
• Appropriation relative des technologies par l’offre de formation, de façon comparable à d’autres secteurs d’activité
Plusieurs points me frappent concernant les facteurs relatifs à la mise en œuvre et de développement des
dispositifs.
Premier point : l’évolution technologique se poursuit, - beaucoup plus vite qu‟on le croit -, c‟est une
évidence. Entre la réalité de l‟évolution technologique et ce que l‟on en perçoit, il y a une distance, qui
parfois laisse rêveur, par exemple : les liens entre la biologie et l‟électronique, ou bien la possibilité de faire
des écrans ou des claviers avec n‟importe quoi, etc.…
Cependant, pour l‟usager ordinaire, si cette évolution apparaît moins sensible, les usages semblent
relativement stabilisés, mais ils évoluent. Les outils sont à la fois beaucoup plus sophistiqués, et beaucoup
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 78
plus faciles à utiliser. Mais au-delà de la dimension technologique, il ya des usages sociaux qui évoluent très
fortement, auxquels le monde de formation semble peu s‟intéresser.
Que va-t-il se passer avec les générations qui viennent ? Je suis assez surpris de l‟usage, que la génération
des 15 ans par exemple, font des micros ordinateurs, ils ne les l‟utilisent pas de la façon que nous. Par
ailleurs, la pertinence de certains outils va bien au-delà de ce que l‟on utilise. Cela pourrait ménager quelques
surprises, et il me semble qu‟il s‟agit un point important à réfléchir pour les formateurs et les enseignants.
Autre point d‟interrogation, c’est celui de l’évolution de la demande sociale de formation. La question est
difficile dans la mesure où ne disposons pas beaucoup de données fiables sur ce sujet. Il existe peu de
travaux scientifiques ou statistiques qui permettent de nourrir cette interrogation,.
Très sincèrement, je pensais il y a quelques années, qu‟Internet, l‟accessibilité croissante à l‟information,
allait générer davantage de motivations ou accroître de façon plus significative la demande de formation.
C‟est évidemment difficile à trancher, mais je suis plus perplexe aujourd‟hui.
Je pense que cette demande existe probablement, mais elle ne s‟exprime pas forcément, parce qu‟elle est
extraordinairement individuelle, voire individualisée.
En 2002, le CEREC et l‟INSEE ont conjointement réalisé une vaste enquête sur la demande de formation.
J‟avais alors été très frappé par la façon dont les gens estimaient massivement s‟auto former, et ce, de façon
significative. Cela m‟a particulièrement frappé, parce qu‟aucun autre travail touchant à des demandes plus
classiques n‟avaient relevée cette notion d‟autoformation.
Le dernier facteur concerne l’offre de formation.
Comme d‟autres secteurs économiques, le secteur de la formation s‟est relativement approprié les
technologies de l‟information. Mais peut-être, du fait de sa fonction spécifique, aurait-elle dû se les
approprier davantage et autrement.
Les facteurs limitants
Pour l‟essentiel, ces derniers semblent stratégiques et organisationnels avant d‟être technologiques.
Quelque part, la technologie a beaucoup masqué depuis les années 2000, la partie stratégique et
organisationnelle qui me paraît cruciale. Par exemple, on a beaucoup fait porter, à mon sens, sur les
formateurs et sur la pédagogie, la responsabilité de questions qui ne sont, ni pédagogiques ni uniquement du
ressort des formateurs.
Les facteurs limitants
• La pesanteur des organisations : le problème est
stratégique et organisationnel avant d’être technologique
• Le poids « idéologique » de la tradition académique
limite l’innovation (ingénierie pédagogique et ingénierie
de formation)
• Les injonctions externes sont relativement faibles :
spécificité du marché, difficulté d’un calcul économique
rationnel
Quelques exemples : J‟évoquais précédemment des dispositifs initiés de grandes organisations où le poids de
la tradition ne facilite pas le changement, et où par conséquent les dimensions décisionnelle et managériale
prennent le dessus sur la dimension pédagogique.
Cependant, même sur le plan pédagogique, le poids des habitudes pèse lourd. Il n‟y a pas longtemps, j‟ai été
amené à évaluer des produits multimédia réalisés par différents organismes de formation. J‟ai été frappé par
la construction extrêmement académique d‟un de ces produits, qui comprenait pourtant tous les ingrédients
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 79
nécessaire pour en faire un objet pertinent sur le plan pédagogique. La question de la scénarisation n‟avait
visiblement pas été posée. Il était structuré comme un cours classique commençant par les généralités et se
terminant par des exemples (ce module à destination d‟aides à domicile portait sur la maladie d‟Alzheimer.
Au lieu de commencer par une mise en situation, une situation problème, il commençait par une série
d‟écrans sur la présentation de la maladie. Or, à la fin du module, il y avait une série de questions
intéressantes et interactives sur « vous êtes face à une personne qui a la maladie d’Alzheimer, comment vous
réagissez ? etc.… », accompagnée d‟un système d‟auto correction. J‟aurais trouvé beaucoup plus astucieux
et de commencer par ces interrogations,…car que le public présent est une population en situation de travail,
confronté à des problèmes quotidiens, avec des préoccupations du type « qu’est ce que je fais avec le mari de
la dame ? … qu‟est-ce que je lui dis pas ou ne dis pas », etc.
Un dernier point sur les facteurs limitant : nous sommes dans un secteur où le calcul économique n‟est pas
évident. Très souvent, les ¨coûts cachés¨, les effets de subventionnement compliquent les calculs de coût et
leur analyse. Le poids des financements publics, lié à la dimension d‟intérêt collectif de la formation, et celui
des structures publiques, qui fonctionnent dans des logiques budgétaires, compliquent fortement ces calculs.
Et il faut reconnaître que, faute de repères quantitatifs (comme celle de la comparaison des coûts par
exemple), la contrainte externe (ce qu‟on appelle ailleurs la concurrence) s‟exerce faiblement dans ce monde
de la formation et ne pousse pas à son évolution comme dans d‟autres secteurs d‟activité.
Alors vers quel scénario pour le futur? L‟exercice est évidemment un peu risqué, c‟est un peu comme lire dans le « le marc de café ». !
Vers quels scénarios ?
• La conjugaison des facteurs conduit à une évolution lente (long terme) - l’impact des technologies reste spectaculaire mais a des effets limités sur la ¨superstructure¨
• Le temps organisationnel ¨mange¨ le temps technologique - la technologie est à la remorque de l’organisation
• La FOAD se développe, mais reste en marge des grands systèmes, toutefois,
• la progression de la demande sociale (individualisée) pousse àl’innovation : trouver des solutions nouvelles à des besoins nouveaux
• L’intégration des outils et de la formation dans les situations de travail commence à devenir très significative dans certaines entreprises
Il me semble que toute cette avancée technologique est, en grande partie, mangée par l‟inertie de
l‟organisationnel. Le temps organisationnel mange en quelque sorte le temps technologique.
Par ailleurs, très souvent la FOAD se développe sur des besoins nouveaux, c'est-à-dire des besoins identifiés,
pour lesquels les systèmes traditionnels ne répondaient pas de façon satisfaisante, pour diverses raisons.
Nous assistons actuellement au développement de dispositifs FOAD assez significatifs, qui commencent à
avoir un impact non négligeable, y compris dans le monde de l‟entreprise. Mais très logiquement, la qualité
de leur fonctionnent dépend très fortement de leur lien avec l‟organisation du travail et sa réalité concrète.
Un exemple : celui d‟une entreprise de travaux publics, qui dispose d‟une base de données où sont
engrangées des images : des séquences de travail sur le terrain ont été systématiquement filmées (il s‟agit de
films courts de 10 à 15 minutes). Face à une difficulté rencontrée par une équipe rencontre sur un chantier, le
chef de chantier se branche sur Internet, le matin dans sa cabane de chantier. Il visionne avec l‟équipe la
séquence concernée présentant en détail la tâche de chantier à réaliser dans la journée.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 80
Voilà les points qui me semblaient utiles de souligner à ce stade de la discussion.
Echanges avec Philippe Morin :
Une participante :
C‟est simplement une remarque. Lorsque vous avez parlé du dispositif général de formation des chambres de
métiers vous avez détaillé 4 fonctions : accueil, analyse des besoins, construction de parcours et évaluation.
Je m‟arrête sur les 2 premières. Pour avoir suivi le dispositif Suppl@net sur le territoire Ile de France, il me
semble que là on a une interrogation, qui est sans doute au-delà même de Suppl@net. Avec cette formation
ouverte et à distance, en dépit de l‟individualisation, parce que c‟est bien chaque acteur qui est engagé dans
« sa » formation on l‟a suffisamment dit dans la 1ère
partie, ne risque t‟on pas une dérive du point de vue
organisationnel car le but est de traiter le dispositif sur un mode relativement collectif. Néanmoins je
m‟interroge sur la place que nous pourrions avoir dans la construction de parcours en associant nos
partenaires. Ces partenaires sont les formateurs mais également les établissements dont sont issus les
personnes qui viennent en formation, et les institutionnels qui sont un relais sur le plan stratégique pour
appeler les candidats à la formation.
Je pense que là, on a probablement une réflexion à mener pour donner plus de visibilité à la construction et
au suivi des parcours. Cela participe à un autre aspect auquel j‟ai été très sensible dans 1ère
partie, c‟est la
prise en compte des apprenants comme véritablement des professionnels à part entière et non pas des
étudiants.
Philippe Morin :
Ce concept d‟individualisation est assez fédérateur. Il a le mérite d‟être relativement facile à comprendre et
assez souple pour pouvoir être un peu multi usage. Cela a un côté plutôt « couteau suisse » pour moi. C‟est
du reste aussi un risque.
Concevoir des parcours individuels ne signifie pas systématiquement être dans la « formation
individualisante ». Parcours cela veut dire répondre à un besoin individuel et cela suppose d‟analyser,
d‟écouter les personnes et surtout de prendre le temps de le faire. Ce sont les points clefs de ces dispositifs
individualisés.
Un participant :
Vous avez peu parlé des outils techniques et/ou des innovations technologiques. Quelle est la place
justement dans le développement de ces outils, soit des professionnels qui vendent ces outils, soit des
passionnés de technologies ?
Philippe Morin :
Je ne suis pas du tout indifférent à la technologie. Je ne suis pas technicien, j‟essaie simplement de l‟utiliser
au mieux... Mais je suis toujours méfiant de la technologie lorsqu‟elle est présentée comme la solution
miracle.
Je me souviens très bien au début de la réflexion sur les campus numériques, tout le monde disait qu‟il fallait
des plateformes, etc.… Or à l‟époque, j‟ai observé des expériences très pertinentes de formation à distance
qui utilisaient des outils technologiques très rustiques, comme la simple messagerie, mais dont l‟usage était
facile et partagé.
Il y a toujours une adaptation aux objectifs qu‟on poursuit. Aujourd‟hui, l‟outillage a évolué, les plateformes
et autres outils dans ce domaine, n‟ont plus rien à voir avec ceux d‟il y a 10 ans, le débit des réseaux a été
multiplié, etc..
Il existe désormais des outils qui ne sont pas forcément très chers, qui sont performants, et qu‟il faut essayer
choisir intelligemment en fonction des objectifs poursuivis en s‟appuyant sur des prestataires fiables.
On a actuellement en matière de classes virtuelles, de web conférences, etc.… des outils qui étaient
impensables il y a quelques années. Avec un investissement minimal ils permettent de faire beaucoup de
choses à l‟échelle de quelques centaines, voire de quelques milliers d‟apprenants. Je n‟ai pas le sentiment
que ce soit là le problème majeur.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 81
« Choisir un outil c‟est un acte de management », c‟est investir, il s‟agit d‟un acte stratégique, qui doit
répondre aux questions ou besoins posées initialement de façon aussi simple que possible.
Cette question de la technologie peut se résumer, me semble-t-il aux deux points suivants :
Celui de l‟objectif et de la place de l‟outillage choisi, en fonction des nouveaux besoins ;
investir dans un outil renvoie à une stratégie de développement, il faut donc que le management de projet
« garde la main là-dessus ».
Une participante :
Vous allez peut être revenir sur le rapport entre parcours individuel et formation collective. Ce qui m‟a
frappée- je sais bien qu‟on ne peut pas parler de tout - mais vous n‟avez pas du tout évoqué les problèmes du
tutorat ou d‟accompagnement, à la grosse différence de ce que l‟on a entendu dans la première partie de la
matinée. Il me semble qu‟il y a quand même une grosse différence, en tout cas de ce que je connais entre des
formations en entreprises et celles que nous cherchons à mettre en place dans l‟éducation, ce qui est toujours
beaucoup plus compliqué.
C‟est dire justement qu‟il ne suffit pas de mettre à disposition des ressources quelle que soient d‟ailleurs les
technologies. Il y a aussi le travail d‟accompagnement qui, effectivement, est celui qui permet
l‟individualisation et qui est vraiment très important.
C‟est pour souligner une différence importante entre, les objectifs d‟une formation dans une entreprise, qui
va viser plus immédiatement une efficacité pour l‟entreprise et l‟objectif de formation qui est différent.
Philippe Morin
Oui, je souscris tout à fait à ces remarques. Quand j‟ai parlé de formation je n‟ai pas parlé de tutorat parce
que cela fait partie des préoccupations partagées par les dispositifs que j‟ai évoqués. S‟il suffisait de placer
quelqu‟un devant un ordinateur pour qu‟il apprenne, on s‟en serait aperçu depuis longtemps !
Il est clair qu‟il n‟y a pas de dispositif de formation sans un minimum d‟accompagnement. Même si cet
accompagnement n‟est pas systématiquement ou forcément lourd, tout dépend des caractéristiques du
dispositif.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 82
Geneviève Jacquinot-Delaunay
Je voudrais tout d‟abord vous remercier pour cette invitation.
Préciser aussi que je m‟intéresse à l‟enseignement à distance, Philippe Morin a dit depuis presque 10 ans,
j‟oserai dire depuis presque 30 ans puisque que j‟ai commencé à l‟époque de l‟Open University (Angleterre)
qui a été, comme vous le savez, l‟exemple par excellence des dispositifs de formation à distance des années
70. J‟en ai fait plus tard une expérience directe : m‟étant cassé la jambe alors que je devais tenir un séminaire
à Louvain-la-Neuve, et ne pouvant donc me déplacer, je me suis mise au travail (préparation d‟un cours,
sélection de documents, exercices d‟évaluation..) et bénéficiant, comme cela se faisait encore à l‟université
de Louvain, de l‟aide d‟un jeune assistant, je lui ai confié quelques jours à l‟avance (avec Internet on le ferait
plus vite maintenant !) l‟ensemble des informations et consignes afin qu‟il puisse prendre en charge
l‟encadrement des activités prévues. J‟en tire déjà un premier conseil : si l‟on veut savoir ce qu‟est la
formation à distance, le mieux est de participer à un dispositif de formation à distance, cela permet de
comprendre vite les problèmes clefs !
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 83
Ensuite, j‟ai participé à la mise en place d‟un certain nombre de dispositifs. Je les ai aussi beaucoup étudiés
et plus récemment, en particulier j‟ai travaillé sur les campus numériques français3, à la fois comme expert
du Ministère pour la sélection des projets à financer, puis comme chercheur sur l‟un d‟entre eux. J‟ai mené
pendant cinq années, une recherche avec un groupe à la fois interuniversitaire et interdisciplinaire (sciences
de l‟éducation et sciences de l‟information et de la communication notamment) sur un de ces campus, soit
C@mpuSciences ou plus exactement sur les différentes étapes liées à l‟introduction des TIC dans les
enseignements du premier cycle universitaire scientifique (physique, chimie, mathématiques, biologie) qui
va donner lieu à un ouvrage chez De Boeck : L'université et les TIC. Chronique d'une innovation
annoncée (il est sorti en octobre 2008) ; le sous-titre « chronique d‟une innovation annoncée » dénonce
assez bien je crois, les illusions technicistes qui empreignent les politiques d‟innovation pédagogique.
Je vais sans doute infléchir légèrement mon intervention pour tenir compte de ce qui s‟est dit ce matin : j‟ai
eu l‟occasion de souligner, en aparté, aux collègues avec lesquels j‟ai discuté, le sérieux du suivi de
l‟expérimentation qui nous a été présentée, de l‟accumulation des informations en retour recueillies sur un
certain nombre d‟années, toutes choses qui sont somme toute assez rares dans le domaine de l‟éducation
notamment publique où l‟on capitalise peu. On a très bien vu depuis ce matin, selon des niveaux et à des
rythmes différents, comment le seul fait d’introduire « la distance », au cœur de la relation pédagogique,
comme l’on dit, entraine à plus ou moins long terme, des changements dans l’ensemble du système.
J‟ai intitulé mon intervention :
La modalité de formation àdistance
« Seconde » ou première chance?
Je fais ici référence à la façon dont on a, pendant très longtemps, qualifié la formation à distance, puisque
c‟était la possibilité de se former pour ceux qui n‟avaient pas pu suivre les cours en présentiel - soit parce
qu‟ils étaient loin, soit parce qu‟ils étaient malades, etc. J‟ai repris cette expression, «seconde chance», qui a
pendant longtemps qualifié et caractérisé la formation à distance, C‟est une façon de répondre à la question
de Madame Thion, « Pourquoi l‟enseignement à distance ? ». C‟est une chance, à l‟heure actuelle, je dirai
non pas une seconde mais une première chance de pouvoir bénéficier de cette nouvelle modalité de
formation.
3 Proposition de création « d‟une offre nationale de formation ouverte et à distance (FOAD) de qualité et compétitive sur la marché
international » faite par le Ministère en charge de l‟enseignement supérieur en 2000 et renouvelée trois années durant avec quelques
variations. Un campus numérique doit présenter 3 types d‟activités : ingénierie pédagogique, intégration de ressources numériques en
et hors ligne logistique soit l‟administration du réseau et des plateformes.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 84
Petite remarque pour commencer sur la technologie, puisque nous en avons déjà parlé ce matin : la
technologie est déterminante mais non déterministe. On a dit que les technologies, permettent de
s‟adresser simultanément à un plus grand nombre ; qu‟elles permettent le face à face à distance, ce qui n‟était
pas possible avec les anciens médias, mais il ne suffit pas de les introduire pour que tout, y compris la
pédagogie change ! Autrement dit, ces technologies et leurs spécificités sont bien « déterminantes » mais ne
sont pas « déterministes » : le changement nécessite d‟autres niveaux d‟intervention.
Je ne vais pas refaire un historique de la FAD, parce que cela a été souvent fait et que beaucoup d‟entre vous
le connaissent, mais je voudrais rappeler quelques points : il ne faut pas oublier qu‟en France, nous avons été
pionniers dans ce domaine, et je rappelle que, ce qui est maintenant le CNED, a été créé en 1939 pour
rejoindre les petits français éloignés des centres scolaires, à cause de la guerre. Autre exemple intéressant :
en 1840 apparut un cours de sténographie par correspondance, sans nos technologies bien sûr, mais au
moment même de l‟apparition du timbre poste. J‟insiste beaucoup sur ce point particulier, parce que l‟on a
vu et l‟on verra, que le développement de l‟enseignement à distance suit toujours le développement des
moyens de communication et de distribution.
Sans refaire un historique….Sans refaire un historique….
En France : pionnière en créant au début de la seconde guerre mondiale (1939), « un service de scolarisation primaire et secondaire par correspondance, pour des dizaines de milliers de jeunes du Nord et de l'Est de la France (des alsaciens, des lorrains et des flamands) réfugiés dans les régions méridionales ».
Ailleurs: 1840… la naissance de l'enseignement à distance = Londres un
cours de sténographie par correspondance = naissance contemporaine de la mise en application du timbre-poste = nouveau vecteur de distribution.
Les liens entre les développements de l'EAD et celui des moyens de diffusion et de distribution seront constants.
FAD = Modalité de la « seconde chance »….
FAD = un pis aller…. « à défaut d’autre chose »…
En France : pionnière en créant au début de la seconde guerre mondiale (1939), « un service de scolarisation primaire et secondaire par correspondance, pour des dizaines de milliers de jeunes du Nord et de l'Est de la France (des alsaciens, des lorrains et des flamands) réfugiés dans les régions méridionales ».
Ailleurs: 1840… la naissance de l'enseignement à distance = Londres un
cours de sténographie par correspondance = naissance contemporaine de la mise en application du timbre-poste = nouveau vecteur de distribution.
Les liens entre les développements de l'EAD et celui des moyens de diffusion et de distribution seront constants.
FAD = Modalité de la « seconde chance »….
FAD = un pis aller…. « à défaut d’autre chose »…
En 1993 j‟avais écrit dans un article de la Revue Française de Pédagogie4, qu‟il fallait, par rapport au statut
de la FAD opéré « un retournement de 180 degrés » : soit cesser de considérer les modalités de la FAD
comme un « pis-aller ». En 2008, la FAD, ce n‟est plus un remède, c‟est plutôt une modalité de formation
spécifique. On peut y voir « un remaniement symptomatique de la pensée contemporaine ». En effet, la
distance s‟introduit dans tous les secteurs d‟activités de la société, et l‟on pourrait s‟étonner qu‟il n‟en soit
pas ainsi dans l‟éducation. Le « savoir être à distance » s‟ apprend de façon informelle, dans une grande
variété de situations, pour prendre son billet de train ou de métro, pour le e-commerce, etc. J‟y reviendrai.
Comme le disait Henri Dieuzeide, ancien directeur de la Télévision scolaire, puis du département Education
à l‟Unesco,: « quand on interroge la notion de distance, on s‟aperçoit que la distance existe depuis le moment
où l‟on introduit une technologie ». J‟ai travaillé à la télévision scolaire, je réalisais des émissions qu‟ ensuite
j‟utilisaient comme mes collègues, en classe avec des élèves de collège : même si j‟étais dans la classe avec
eux pendant le visionnement, ma présence, à l‟écran, entraînait déjà une certaine « mise à distance » entre le
maître et l‟élève, comme on dit, entre la perception qu‟ils pouvaient avoir de moi. Henry Dieuzeide5
4 « Apprivoiser la distance et supprimer l'absence ? ou les défis de la formation à distance », n°102, janv.-fév.-mars 1993. 5 Les Techniques audio-visuelles dans l’enseignement, Paris, PUF, 1965.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 85
soulignait d‟ailleurs que la généralisation du livre, depuis la Renaissance, avait détruit le monopole de la
communication entre maître et élève, et que l‟on était déjà très loin de la conception du rapport éducatif
qu‟avait Socrate : un rapport affectif (voire sexuel), selon lequel, le seul fait d‟être face à quelqu‟un qui
savait, permettait un transfert des savoirs. Et toute l‟histoire du développement des techniques et
technologies dans l‟éducation témoigne d‟un accroissement de cette distance. En recourant à un support, on
se met à distance dans la relation, on se libère, en tant que formateur, d‟une partie de la fonction de
transmission, ce qui permet et nécessite d‟être plus disponible pour, tout le reste, notamment pour
l‟accompagnement des élèves.
Cf 1993: nécessité d’un retournement de 180 degrés…
Cf 1993: nécessité d’un retournement de 180 degrés…
FAD non pas un remède à un défaut soit «l’absence» mais plutôt«un remaniement symptomatique» de la pensée contemporaine…
Evolution de toutes les activités sociales = « vers un savoir être à distance »
FAD = « mettre la distance au cœur de la relation pédagogique »
La «distance» introduite par les technologies d’information et de communication dans la médiation des contenus comme dans la relation pédagogique, n’a fait que renforcer l’influence qu’avait déjà eue la généralisation du livre depuis la Renaissance en « détruisant la monopole de la communication entre le maître et élève » (cf Dieuzeide, 1966 ). Voir pour Socrate rapport éducatif cf affectif, cf sexuel.. d’où valorisation du face à face…et résistance à toute technologisation.
FAD non pas un remède à un défaut soit «l’absence» mais plutôt«un remaniement symptomatique» de la pensée contemporaine…
Evolution de toutes les activités sociales = « vers un savoir être à distance »
FAD = « mettre la distance au cœur de la relation pédagogique »
La «distance» introduite par les technologies d’information et de communication dans la médiation des contenus comme dans la relation pédagogique, n’a fait que renforcer l’influence qu’avait déjà eue la généralisation du livre depuis la Renaissance en « détruisant la monopole de la communication entre le maître et élève » (cf Dieuzeide, 1966 ). Voir pour Socrate rapport éducatif cf affectif, cf sexuel.. d’où valorisation du face à face…et résistance à toute technologisation.
Les modèles de formation sont effectivement des réalités historiques. Ce que nous appelons le face à face ou
le présentiel, était appelé, l’enseignement collectif simultané, que l‟on peut comparer à la fameuse règle du
théâtre classique dite des 3 unités :« tous ensemble, en même temps et dans le même lieu, pour faire la même
chose ». Et cette modalité d‟enseignement a mis près de 50 ans pour s‟imposer, en concurrence avec d‟autres
modèles. J‟ai été, au début de ma carrière, professeur de Lettres et je me demande souvent comment les
maîtres et les élèves ont réagi, à l‟époque où l‟histoire de la littérature s‟est substituée aux traditionnels
« cours de rhétoriques».
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 86
Les modèles de formation sont des réalités « historiques »
Les modèles de formation sont des réalités « historiques »
Forme canonique actuelle = FàF ou présentiel = enseignement collectif simultané (cf règle des trois unités) cf en France, 1840, Lois Guizot…a mis 60 ans à s’imposer…se généraliser
A remplacé deux autres modèles en concurrence à l’époque: l’ enseignement individuel (précepteur ou maître des « petites écoles ») et l’ enseignement mutuel cf début du 19ème siècle en Grande Bretagne (Lancaster), puis Etats-Unis et France
Période actuelle de transition entre le modèle canonique qui perdure…et le nouveau qui se met en place « individuel, collaboratif et hybride »?
(mi à distance, mi en présence car les TIC font disparaître les frontières entre présence et absence).
Forme canonique actuelle = FàF ou présentiel = enseignement collectif simultané (cf règle des trois unités) cf en France, 1840, Lois Guizot…a mis 60 ans à s’imposer…se généraliser
A remplacé deux autres modèles en concurrence à l’époque: l’ enseignement individuel (précepteur ou maître des « petites écoles ») et l’ enseignement mutuel cf début du 19ème siècle en Grande Bretagne (Lancaster), puis Etats-Unis et France
Période actuelle de transition entre le modèle canonique qui perdure…et le nouveau qui se met en place « individuel, collaboratif et hybride »?
(mi à distance, mi en présence car les TIC font disparaître les frontières entre présence et absence).
De quelques variations sémantiques
* On trouve tous ces mots – EAD – FAD.- FOAD…. Ce qui me paraît important à chaque fois, c‟est de
savoir par rapport à quels critères sont établies ces distinctions. EAD c‟est l’enseignement à distance. FAD
c‟est la formation à distance. L‟enseignement est plus lié au système scolaire et éducatif et la formation au
système de formation des adultes. On trouve quelquefois aussi AAD, c‟est-à-dire, du point de vue de
l‟apprenant, l’Apprentissage A Distance.
Je voudrais insister sur l‟expression Formation Ouverte à Distance . Je pense qu‟on l‟utilise un peu trop
vite et un peu trop souvent sans en mesurer toutes les dimensions : c‟est la traduction de « Open learning » :
en anglais « learning » c‟est le fait d‟apprendre, et « teaching » le fait d‟enseigner. La formation
« réellement » ouverte à distance, c‟est un dispositif souple, sans contraintes au départ : vous pouvez
commencer en milieu d‟année; vous pouvez avoir ou non tel niveau de diplôme, vous avez le choix dans
l‟organisation de votre travail, etc. Ce sont des dispositifs censés développer l‟ « autonomie » des apprenants
– je voudrais revenir sur ce terme car on l‟utilise sans doute trop et trop vite aussi. Dès que l‟on offre aux
étudiants – comme aux enfants !- un tout petit peu d‟autonomie, ils la prennent très vite et avec satisfaction.
Mais le plus souvent, les enseignants sont moins satisfaits mais surtout, tout le monde ne s‟accorde pas sur ce
qu‟est l‟autonomie.
Dans les travaux que nous avons menés sur les campus numériques, les enseignants qui déclaraient dans
leurs objectifs vouloir « rendre l‟étudiant plus autonome » se plaignaient en constatant : « ils ne sont pas
autonomes, il faut toujours les prendre par la main, sinon il ne se passe rien ! » ; et les étudiants de leur
côté disaient souhaiter avoir plus d‟« autonomie » ! Cette dichotomie entre la perception de l‟enseignant et
celle des élèves et étudiants est très significative. Une remarque incidente : peut-on vraiment parler, comme
on l‟a fait ici, d‟un « enseignement ouvert à distance » parce que qui dit enseignement dit programmation,
progression, structuration, donc cela peut difficilement être « ouvert » au sens où nous venons de le définir.
La formation réellement ouverte à distance c‟est certainement ce vers quoi on tend mais cela n‟est pas très
souvent réalisé, y compris dans le dispositif que avez présenté, ne serait-ce que parce que c‟est une
formation à un concours, avec ce que cela implique de règles imposées.
* Il y a d‟autres expressions utilisées : enseignement flexible, enseignement sur mesure…. Dans la
présentation que vous avez faite j‟ai souvent entendu les expressions « individualisé, adapté à l‟étudiant »,
etc. C‟est cette individualisation que les technologies peuvent permettre de réaliser, une sorte
d‟enseignement sur mesure, mais sous certaines conditions.
* E.learning, cela est apparu d‟abord comme un phénomène de mode comme e.commerce, e.gouvernement,
il y a même eu e.mariage à distance, etc. Mais peu à peu ce sont des pratiques qui s‟installent, et des offres
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 87
qui révèlent très vite les véritables besoins d‟accompagnement des apprenants. Dans les entreprises où le e-
learning a fait l‟objet de bilans, a été mis rapidement en évidence la nécessité du tutorat ! Cela n‟est pas pour
nous étonner. Utiliser des supports technologiques pour transmettre des savoirs….cela ne suffit pas à asseoir
une formation.
* Les dispositifs hybrides, serait-ce la nouvelle mode ! Il n‟y a jamais eu, en fait, de vrais dispositifs
complètement à distance sauf exception : quand vous êtes au Canada, tout au Nord et que vous ne pouvez
pas vous déplacer, vous êtes bien content d‟avoir une formation complètement à distance dans une université
québécoise ou canadienne. Et en plus, cela se gère différemment selon les dispositifs et les contextes, mais
l‟absence complète de présence, cela n‟existe pas ! Que ce soit la présence par le regroupement ou « le face
à face à distance » - comme vous l‟appelez -, tout cela fait partie des enseignements hybrides. Ce qui est
peut-être nouveau, c‟est cette idée que l‟on va pouvoir travailler d‟une façon plus systématique, plus
formalisée sur un dispositif hybride et réfléchir davantage en se disant pour telle ou telle activité, ou pour tel
ou tel public, ou en un premier temps, ou en un troisième temps, etc.,… cela va être important de choisir une
modalité ou une autre….mais l‟on sait que ce sont souvent les contraintes économiques plus que
pédagogiques qui pèsent sur les choix finaux.
De quelques variations sémantiques…De quelques variations sémantiques…
EAD, FAD, selon le contexte institutionnel
EAD, FAD, AAD…(du point de vu de l’acteur)
FOAD: formation ouverte à distance (cf open learning - et pas teaching) = souplesse du dispositif, autonomie de l’apprenant, accès sans condition….# enseignement d’où EOAD?????
Enseignement flexible, « sur mesure » cf PCSM
E-learning cf e.commerce, e.tourisme, e.gouvernement, e.mariage…= une mode et une affaire commerciale
Dispositifs hybrides…
EAD, FAD, selon le contexte institutionnel
EAD, FAD, AAD…(du point de vu de l’acteur)
FOAD: formation ouverte à distance (cf open learning - et pas teaching) = souplesse du dispositif, autonomie de l’apprenant, accès sans condition….# enseignement d’où EOAD?????
Enseignement flexible, « sur mesure » cf PCSM
E-learning cf e.commerce, e.tourisme, e.gouvernement, e.mariage…= une mode et une affaire commerciale
Dispositifs hybrides…
On dit toujours « la formation à distance » mais, de quelle distance parle-t-on ? A l‟origine, et cela nous a
été rappelé ce matin, on parle d‟une distance spatiale parce que les gens sont éloignés. C‟est aussi une
distance temporelle, parce que maitre et élève ne travaillent selon la même temporalité et aussi parce qu‟il
faut toujours « gagner » du temps, gérer son temps. J‟ai été aussi très frappée de constater, dans le rapport
que vous m‟avez envoyé que vos enseignants, comme vos étudiants sont très vite impatients. Autrefois, ils
attendaient le compte-rendu du devoir ou le corrigé, mais maintenant ils ne veulent plus attendre ! Nous
avons beaucoup travaillé sur la notion de temps, d‟espace-temps de recomposition et diversification des
temps dans l‟éclatement du processus enseigner/apprendre à distance. C‟est sans aucun doute un des aspects
que la recherche devrait observer de plus près.
* L’accessibilité des technologies, l‟adaptation au public, l‟intégration dans les pratiques, les choses ont
beaucoup évolué ces derniers temps mais le secteur de l‟éducation accuse un retard actuellement par rapport
à l‟ensemble des pratiques sociales où ces technologies sont de plus en plus accessibles.
*La distance socioculturelle n‟a pas été souvent soulignée, c‟est pourtant la plus importante. C‟est un
aspect que vous n‟avez pas signalé dans votre rapport, mais, je crois savoir pourquoi : parce que vous vous
adressez à des enseignants ou futurs enseignants – comme c‟était le cas de l‟Open Université. Les publics
enseignants ont une formation de base sur laquelle s‟appuyer. C‟est beaucoup plus difficile de travailler avec
des publics de bas niveau socio culturel ou des personnes qui ont perdu l‟habitude d‟apprendre – ce qui
n‟est pas le cas de l‟enseignant qui est quelqu‟un qui apprend tout au long de sa vie.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 88
Ne pas exclure celui qui veut apprendre et auquel on s‟adresse, tel est le défi. Dans les années 60, la grande
révolution de la télévision éducative américaine c‟était Sesame Street, un programme destiné aux enfants des
quartiers pauvres qui n‟allaient pas toujours à l‟école, pour qu‟ils apprennent les chiffres, la lecture, le
calcul…Or, ce programme se révéla être suivi essentiellement par les enfants des milieux assez aisés. Les
enfants des milieux défavorisés, n‟avaient pas toujours accès à la télévision au bon moment, n‟avaient pas
leurs parents près d‟eux, et n‟avaient pas la formation préalable nécessaire pour pouvoir tirer parti de ces
émissions.
Ce fut un peu la même chose pour l‟Open University qui a très bien fonctionné pendant les 15 premières
années parce que le public était essentiellement un public d‟enseignants qui complétaient leur formation. Il
ne suffit pas que les ressources existent, il faut qu‟elles soient utilisées et par ceux pour lesquels elles sont
faites en priorité : problème que nous avons encore rencontré dans nos campus numériques où les ressources
de contenu comme de services étaient nombreuses mais peu utilisées… et encore par les meilleurs étudiants
ce qui n‟était pas le but recherché.
* La distance économique aussi est importante. D‟une part, il est difficile d‟évaluer les coûts et d‟autre part,
la question qui se pose en cas de surcoût est qui doit payer ?
Dans le cas des campus numériques il y a eu un conflit avec le Ministère, à propos des conditions de la
distribution des ressources réalisées par le réseau des scientifiques impliqués : certains universitaires étant
prêts à faire payer le surcoût de la production des ressources aux universités utilisatrices, d‟autres, au nom du
service public, s‟y refusant totalement. Finalement après une longue négociation avec le Ministère des règles
ont été instituées distinguant les universités du service public, bénéficiant d‟un accès gratuit et les autres
institutions privées ou étrangères…
* La distance pédagogique enfin, liée à la distance que j‟ai appelée précédemment socioculturelle. Michel
Serres en 1992 avait intitulé un rapport que lui avait commandé le Ministère, « A quand l‟Université sans
distance ? », cherchant à souligner ainsi, la nécessité de réduire la distance entre celui qui sait et celui qui ne
sait pas, ce qui est le problème pédagogique fondamental.
Philippe Morin évoquait ce matin une tendance dite « académique » à commencer par les généralités pour
passer ensuite aux exemples concrets. En formation continue, par exemple même à l‟université, on sait très
bien qu‟il faut souvent inverser les choses.
A propos de la ou des distance(s)A propos de la ou des distance(s)
Quelles distances à apprivoiser? Cf RFP, n°102, 1993:55-67
spatiale cf origine
temporelle: gagner du temps, gérer son temps, impatience…
technologique: accessibilité, adaptation, intégration
socio-culturelle: les exclus, « la seconde chance »= un défi majeur car…difficile (cf Sesame Street, Open University…C@mpuSciences…)
économique: formations « rentables » ou non, évolution du service public/privé..qui doit payer?
pédagogique: « entre les sources du savoir et ceux qui veulent apprendre »cf Michel Serres (1992) , l’Université sans distance…
Les TIC corrélat de la distance à conditions de savoir s’en servir = véhiculer les signes de la présence cf évolution des technologies…
Quelles distances à apprivoiser? Cf RFP, n°102, 1993:55-67
spatiale cf origine
temporelle: gagner du temps, gérer son temps, impatience…
technologique: accessibilité, adaptation, intégration
socio-culturelle: les exclus, « la seconde chance »= un défi majeur car…difficile (cf Sesame Street, Open University…C@mpuSciences…)
économique: formations « rentables » ou non, évolution du service public/privé..qui doit payer?
pédagogique: « entre les sources du savoir et ceux qui veulent apprendre »cf Michel Serres (1992) , l’Université sans distance…
Les TIC corrélat de la distance à conditions de savoir s’en servir = véhiculer les signes de la présence cf évolution des technologies…
Quelques mots sur l’autonomie dont on se réclame souvent et depuis longtemps (cf. l‟école Nouvelle,
Montessory, Freinet, etc.) tous voulaient développer l‟autonomie des apprenants !. Mais l‟autonomie, dans
le contexte actuel a une toute autre dimension. Comme l‟ont montré Joffre Dumazedier et Bertrand Schwartz
notamment, il s‟agit d‟un phénomène social autant que pédagogique et dans les dispositifs à distance on en
reste souvent, à mon avis, à l‟autonomie pédagogique. Brigitte Albéro6, professeur de sciences de
l‟éducation souligne cette double dimension de l‟autonomie.
6 Autoformation et enseignement supérieur, Paris, Hermès .Lavoisier, 2003.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 89
Philippe Carré, avait depuis longtemps distingué l‟autonomie intégrale qui est en fait l‟autodidaxie,
l‟autonomie sociale, soit ce qui est acquis en dehors des systèmes institutionnels, l‟autonomie existentielle
qui concerne l‟autonomie de la personne, sa prise en responsabilité.
On peut se mettre d‟accord sur au moins les 3 dimensions minimales de l‟autonomie :
comportementale : être capable de se débrouiller seul, ne pas être obligé d‟appeler quelqu‟un, de
demander une aide parce que l‟on se perd dans ses ressources, etc.
cognitive et métacognitive, soit progressivement savoir comment on apprend et se prendre en
charge dans la gestion de ses apprentissages. On a beaucoup utilisé ce slogan « apprendre à
apprendre ». C‟est un petit peu plus compliqué que cela. Il faut avoir une attitude réflexive par
rapport à son apprentissage. C‟est vrai que les dispositifs à distance aident à prendre de la distance
par rapport à la façon dont on apprend, ce qui est essentiel puisque finalement il faut apprendre tout
au long de la vie ;
Identitaire qui va beaucoup plus loin, ce que Philippe Carré entendait pas existentielle, c'est-à-dire
finalement, être responsable de ces actes.
Puisque vous avez l‟intention de poursuivre vos investigations, je trouve qu‟il y a à réfléchir beaucoup sur
cette notion d‟autonomie. car l’autonomie ne se décrète pas, elle se construit ! Comment elle est perçue, et
vécue par les étudiants, et par les enseignants dans votre formation ? Il y a là un champ d‟investigation
important.
A propos de l’autonomie…A propos de l’autonomie…
Longue tradition mais dans un autre contexte: « Ecole nouvelle », Montessory, Dewey, Summer Hill, Freinet…
Phénomène social autant que pédagogique cf Dumazedier, Schwartz..
« un défi académique dans le but de conduire le plus d’étudiants possible à réussir
leur orientation et leur formation (…) un défi social, celui de préparer toute une
génération à s’inscrire dans un processus d’autoformation permanente tout au long
de la vie » (Albéro)
Cf Galaxie de l’autoformation (Carré) : intégrale, sociale, éducative,
existentielle, cognitive..
Quelle autonomie? De la liberté à la responsabilité…: capacités comportementale, cognitive (métacognitive), identitaire
L’autonomie ne se décrète pas mais se construit…
Longue tradition mais dans un autre contexte: « Ecole nouvelle », Montessory, Dewey, Summer Hill, Freinet…
Phénomène social autant que pédagogique cf Dumazedier, Schwartz..
« un défi académique dans le but de conduire le plus d’étudiants possible à réussir
leur orientation et leur formation (…) un défi social, celui de préparer toute une
génération à s’inscrire dans un processus d’autoformation permanente tout au long
de la vie » (Albéro)
Cf Galaxie de l’autoformation (Carré) : intégrale, sociale, éducative,
existentielle, cognitive..
Quelle autonomie? De la liberté à la responsabilité…: capacités comportementale, cognitive (métacognitive), identitaire
L’autonomie ne se décrète pas mais se construit…
J‟avais rappelé en commençant, qu‟une formation est un système. Tout ce que vous nous avez dit ce matin,
fondé sur de nombreuses informations, enquêtes, retours d‟usages, montre une fois de plus, qu‟une formation
est un système et que l‟on ne peut pas modifier un seul élément sans que cela entraîne des changements à
tous les niveaux du système.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 90
Une formation est un système…Une formation est un système…
Un système comprend un certain nombre d’éléments interreliés, élaboré en vue d’une fin (être vivant, système de régulation de température ou autre)
Règle systémique: on ne peut faire varier un seul élément sans modifier l’ensemble du système
Modifier un élément entraîne une perturbation ce qui nécessite une régulationpour que le système retrouve son équilibre
Un système intègre généralement plusieurs sous-systèmes qui fonctionnent àdifférents niveaux et taux de variation ce qui pose des problèmes de synchronisation et donc de dysfonctionnements éventuels
Tout système de formation, pour sa mise en place, comme pour sa description comme pour son évaluation, relève de l’analyse systémique: « un champ interdisciplinaire relatif à l’étude d'objets complexes réfractaires aux approches de compréhension classique » (wiki) ou « méthode de modélisation d’un processus complexe caractérisé par l’interdépendance généralisée d’un grand nombre de phénomènes » (Dictionnaire encyclopédique des SIC, Ellipses, 97)
Un système comprend un certain nombre d’éléments interreliés, élaboré en vue d’une fin (être vivant, système de régulation de température ou autre)
Règle systémique: on ne peut faire varier un seul élément sans modifier l’ensemble du système
Modifier un élément entraîne une perturbation ce qui nécessite une régulationpour que le système retrouve son équilibre
Un système intègre généralement plusieurs sous-systèmes qui fonctionnent àdifférents niveaux et taux de variation ce qui pose des problèmes de synchronisation et donc de dysfonctionnements éventuels
Tout système de formation, pour sa mise en place, comme pour sa description comme pour son évaluation, relève de l’analyse systémique: « un champ interdisciplinaire relatif à l’étude d'objets complexes réfractaires aux approches de compréhension classique » (wiki) ou « méthode de modélisation d’un processus complexe caractérisé par l’interdépendance généralisée d’un grand nombre de phénomènes » (Dictionnaire encyclopédique des SIC, Ellipses, 97)
Quels sont ces différents niveaux et types de changements ? Une fois l‟innovation introduite – ici la
modalité à distance - les modifications apparaissent progressivement; plus ou moins vite selon qu‟il y a ou
non une politique soutenue et suivie des responsables ; beaucoup plus vite s‟il y a des équipes concernées,
constituées, parties prenantes. Mais il y a aussi des obligations extrêmement importantes. J‟ai souligné
notamment ce problème de la régulation parce qu‟on dit toujours « l‟innovation, c‟est d‟abord détruire
avant de reconstruire » et donc cela nécessite une régulation permanente ne serait ce que pour intégrer ce que
j‟ai appelé les sous-systèmes : je pensais à vos centres relais et aux liens entre les centres relais et les centres
pilotes dont vous avez parlé.
Je vais vous donner un exemple très concret qui est le tutorat. Le tutorat, c‟est le cœur du processus éducatif.
C‟est pour cela d‟ailleurs qu‟il a été longtemps si peu travaillé et si peu valorisé et qu‟on en confie la
tâche… ai mieux…. à des étudiants un peu avancés. Ce n‟est pas un hasard non plus si le rapport tutorial est
si peu « industrialisé » - je mets cette expression entre guillemets – disons au minimum « technologisé », soit
pris en charge par des dispositifs technologiques. Les informaticiens qui veulent programmer le tutorat sur
des dispositifs technologiques, en créant des logiciels, sont obligés de clarifier au préalable les différentes
compétences et les différentes actions à mener à travers le rapport tutorial : ils nous aident ainsi à mieux
décrire et analyser cette tâche extrêmement riche et complexe, mais rarement explicitée car, dans
l‟enseignement présentiel, on est tout à la fois, comme vous l‟avez dit, enseignant et tuteur… sans le savoir.
J‟ai lu avec beaucoup d‟intérêt les bilans et les rapports que vous avez présentés sur tous vos dispositifs : ils
ont bien mis en évidence qu‟une formation c‟est un système, dans la mesure où vous avez vu se dérouler
progressivement toutes les dimensions et les conditions du changement. Ce sont des changements qui sont
maintenant bien analysés, ce qui ne veut pas dire, pour autant, bien maîtrisés dans la réalité.
Pour rependre Philippe Morin, l‟objectif et la motivation à l’origine de cette innovation, c‟était le taux
d‟échec dans les premiers cycles universitaires scientifiques. Cela a été la même justification de la mise en
place, par le Ministère, des campus numériques. Nous avons étudié, au jour le jour, sur un dispositif
particulier, les changements mais aussi les blocages, les verrous dans le déploiement de l‟innovation
pédagogique à partir d‟une recherche-action – d‟autres diraient d‟une recherche-action-formation.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 91
Les bilans présentés témoignent qu’il s’agit d’un système…
Les bilans présentés témoignent qu’il s’agit d’un système…
La seule modification de la « distance » a entraîné une succession de
changements….institutionnels, organisationnels, économiques, pédagogiques (côté enseignant et étudiant), et dans le temps…
En FOAD pour les formateurs, mêmes tâches qu’en FAF+ techniques+ + dissociation dans le temps et l’espace + donc nécessité d’expliciter, exposer, organiser, prévoir + alourdissement de certaines tâches relationnelle (dimension affective) cognitive (médiatisation des contenus) de gestion des rapports avec l’institution : vers une mutualisation des contenus, vers une diversification voire spécialisation des tâches, vers une tendance à l’industrialisation?
En FOAD pour les apprenants: une autonomie à construire…
Avec quels enjeux? Quel rôle des TIC? Quelle innovation?
La seule modification de la « distance » a entraîné une succession de
changements….institutionnels, organisationnels, économiques, pédagogiques (côté enseignant et étudiant), et dans le temps…
En FOAD pour les formateurs, mêmes tâches qu’en FAF+ techniques+ + dissociation dans le temps et l’espace + donc nécessité d’expliciter, exposer, organiser, prévoir + alourdissement de certaines tâches relationnelle (dimension affective) cognitive (médiatisation des contenus) de gestion des rapports avec l’institution : vers une mutualisation des contenus, vers une diversification voire spécialisation des tâches, vers une tendance à l’industrialisation?
En FOAD pour les apprenants: une autonomie à construire…
Avec quels enjeux? Quel rôle des TIC? Quelle innovation?
Pour les formateurs, j‟ai récapitulé ici les différentes tâches nouvelles qui s‟ajoutent à celles que l‟on a
toujours en face à face. Quand on est en présentiel, on peut toujours au dernier moment ajuster son action,
c‟est d‟ailleurs tout l‟art et l‟intérêt du présentiel. Quand on est à distance, il faut tout expliciter et tout avoir
prévu à l‟avance. Il faut prévoir les contenus, se mettre à la place de celui qui va lire la ressource ou la
regarder, etc. Il faut aussi prévoir les moments d‟accompagnement qui seront nécessaires, les rythmes, les
phases, les fameux devoirs… c‟est important, surtout pour vous, parce vos étudiants passent le concours,
mais en même temps, ils trouvent qu‟il y en a trop. Peut être y en a-t-il trop d‟ailleurs ? Maintenant que vous
avez réuni un matériau important, il pourrait être intéressant de regarder l‟ensemble avec d‟autres lunettes et
de vous demander : comment mieux gérer ce dispositif, comment prévoir à l‟avance, organiser, alléger
certaines tâches, mieux maîtriser le relationnel car, dans l‟enseignement à distance, il faut être plus proche
des étudiants.
Une chose m‟a étonnée, vous avez souligné que les enseignants, sauf exception, ne sont pas habitués à
médiatiser des contenus sur différents supports et donc que ce sont les contenus médiatisés qui manquent et
pas la maîtrise de la dimension relationnelle.
Dans le campus que nous avons étudié, c‟est plutôt l‟inverse que nous avons constaté : peut-être parce que
l‟on peut penser qu‟en université l‟accompagnement est moins nécessaire, ce qui n‟est pas ou plus exact.
La gestion des rapports avec l’institution est l‟une des choses que met en évidence l‟enseignement à
distance, et paradoxalement on constate en fait, dans le vécu des apprenants notamment, la disparition de la
relation avec l‟institution. Vous terminez dans un point du rapport, sur la nécessité d‟un contrat explicite
entre l‟apprenant et l‟institution à laquelle il est rattaché, précisant droits et devoirs, à la fois de l‟apprenant,
des formateurs et de l‟institution. Cela est un acquis dans l‟expérience de la formation à distance.
Ce que l‟on a constaté aussi c’est une diversification voire une spécialisation des tâches des formateurs.
Nous avons eu, nous aussi, de grands débats sur diversification, spécialisation. Faut-il laisser à un collègue
particulièrement excellent en visio ou vidéo conférence es faire systématiquement ou faut-il considérer que
ce sont des compétences que tout le monde doit acquérir ?
Dans les campus sciences nous avons touché de très près ce problème parce qu‟il y avait des collègues
technologiquement très performants et qui n‟avaient aucun problème pour mettre en ligne un certain nombre
de cours alors que d‟autres étaient moins à l‟aise par rapport aux technologies.
Les aspects organisationnel et structurel ont été les plus difficiles à gérer pour vous, comme pour nous. A
partir du moment où vous déconstruisez la structure universitaire classique cours magistral, TP, TD, pour
mettre en place un dispositif beaucoup plus flexible avec des moments en amphithéâtre, des moments dans
les centres de ressources, des temps de travail personnel, cela suscite des résistances, parmi les enseignants
comme les étudiants d‟ailleurs et dans l‟organisation des temps de travail et d‟interventions.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 92
Une autre dimension est relative au partenariat dans les dispositifs à distance, qui n‟est pas encore une
pratique courante à l‟université : que vont faire les partenaires ? Jusqu‟où ils vont être partenaires ? Quelle va
être la limite de ce qu‟ils peuvent faire et de ce qu‟ils ne doivent pas faire ? J‟imagine que vous devez régler
ce type de problème pour les relations entre vos centres pilotes et à vos centres relais.
Dimension économique enfin, le problème des coûts étant très complexe. Dans un dispositif de formation
universitaire à distance, on a pu identifier 28 tâches différentes qui nécessitaient un financement spécifique,
ce qui donc n‟avait plus rien à voir avec ce qui définit encore actuellement le statut de l‟enseignant-chercheur
universitaire, soit le nombre d‟heures de présence devant les étudiants. Les universités qui ont mis en place
un dispositif de formation à distance éprouvent de réels problèmes, par exemple pour arriver à rétribuer les
tuteurs - mais ils ne sont pas les seuls, le statut et la rétribution des tuteurs étant un problème général (voir
l‟enquête en cours sur le portail de la communauté des tuteurs à distance (http://www.tutoratadistance.fr)
L’aspect juridique est un des problèmes qui, à l‟heure actuelle n‟est toujours pas réglé. Il y a sur le site du
Ministère (www.educnet.education.fr) pour les campus numériques, un PowerPoint spécifique (Légamédia)
relatif à ces questions pour préciser ce que l‟on a droit ou pas de faire. Qu‟est ce qu‟un auteur dans le service
public? Une fois que vous avez produit quelque chose dans une institution, est-ce que ce que vous avez
produit appartient à l‟institution ou vous appartient en propre ? Ce sont des débats très présents à l‟heure
actuelle et…il y en a d‟autres. Comme l‟a très bien dit quelqu‟un ce matin, « on a réglé quelques problèmes
et après ce sont d‟autres qui apparaissent ! ».
Le dispositif
J‟ai remarqué la facilité avec laquelle, vous tous, nous tous, utilisons le terme de dispositif. C‟est une
utilisation relativement récente en éducation : qu‟est ce qu‟un dispositif ?
J‟ai pris la responsabilité, il y a quelques années, d‟un numéro spécial de la Revue Hermès7 une revue de
communication du CNRS, sur la notion de dispositif avec la contribution de chercheurs venant de disciplines
différentes : sociologie de l‟innovation, sociologie du travail, sociologie des organisations dans les sciences
sociales et cognitives. Nous avons rappelé le sens du mot dispositif, qui, à l‟origine est très technique : « un
ensemble de pièces constituant un mécanisme d‟un appareil quelconque, généralement en vue d‟un but ».
L‟extension de l‟utilisation de ce terme est liée au développement des technologies et notamment à l‟analyse
de la relation homme-machine. Ce terme est devenu un « mot valise » qui a été très vite adopté dans des
champs disciplinaires et professionnels différents, y compris l‟éducation, et l‟on s‟est posé la question de
savoir pourquoi. Je ferai de ce point de vue une différence entre un système et un dispositif.
Une formation est un « dispositif » …Une formation est un « dispositif » …
cf Revue Hermès n°25 « Le dispositif entre usage et concept »
Acception prioritairement technique: « un ensemble de pièces constituant un mécanisme, un appareil quelconque »
Par extension, tout agencement d’éléments humains ou matériels, réalisé en fonction d’un but à atteindre cf dispositifs de commande
Sort du champ de ses origines avec développement des TIC et relation homme-machine
Divers contextes, Foucault, Schaeffer, sociologie du travail et des organisations, sociologie de l’innovation (Calon)…SHS et notamment dans sciences sociales et cognitives avec modèle alternatif de l’action où l’acteur n’est plus le siège exclusif de la capacité d’agir et de contrôler, « mais partage ses attributs avec les objets les artefacts, les outils et les non-humains en général » (Quéré Réseaux,1985)
cf Revue Hermès n°25 « Le dispositif entre usage et concept »
Acception prioritairement technique: « un ensemble de pièces constituant un mécanisme, un appareil quelconque »
Par extension, tout agencement d’éléments humains ou matériels, réalisé en fonction d’un but à atteindre cf dispositifs de commande
Sort du champ de ses origines avec développement des TIC et relation homme-machine
Divers contextes, Foucault, Schaeffer, sociologie du travail et des organisations, sociologie de l’innovation (Calon)…SHS et notamment dans sciences sociales et cognitives avec modèle alternatif de l’action où l’acteur n’est plus le siège exclusif de la capacité d’agir et de contrôler, « mais partage ses attributs avec les objets les artefacts, les outils et les non-humains en général » (Quéré Réseaux,1985)
7 G Jacquinot-Delaunay et L Monoyer (Eds), Dispositif, de l‟usage au concept revue Hermès, n° 25, CNRS, décembre 1999.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 93
La longue définition de Daniel Paraya que je reprends ici, insiste sur le dispositif comme instance, lieu
social d’interactions. Les différentes innovations que nous avons évoquées depuis ce matin, montrent
qu‟une innovation pour s‟installer, nécessitent constamment des négociations. Il y a une synchronisation des
actions, des sous-systèmes qui s‟emboitent et interfèrent dans le grand système, la nécessité d‟une volonté
politique d‟en haut, mais aussi des gens qui sont capables de soutenir et d‟agir sur le terrain, des rétroactions
perpétuelles, bref……un dispositif, ce n‟est pas, comme on l‟entend souvent dire, un cadre stable décrit par
ses différentes composantes (des enseignants, une institution responsable, des apprenants, des tuteurs, une
plateforme, etc.) : c’est un système mis en œuvre qui rencontre le JE et le JEU des différents acteurs,
c’est un espace commun, un espace/temps social à négocier. Le stable on le connaissait, puisque le
Ministère avait défini ce que devait être un campus numérique. Ce qui nous a intéressé, dans notre recherche,
c‟est d‟analyser ce qui se passait à partir du moment où l‟on mettait en œuvre ce campus dans le cadre de
l‟université scientifique traditionnelle.
Un dispositif ce n’est pas un mot joker…Un dispositif ce n’est pas un mot joker…
« Un dispositif est une instance, un lieu social d’interaction et de coopération possédant ses intentions, son fonctionnement matériel et symbolique, ses modes d’interaction propres. L’économie du dispositif -son fonctionnement- déterminée par les intentions, s’appuie sur l’organisation structurée de moyens matériels, technologiques, symboliques et relationnels qui modélisent, à partir de leurs caractéristiques propres, les comportements, les conduites sociales (affectives, relationnelles) cognitives, communicatives des sujets. »
(D.Peraya, Hermès, p 153 à propos des campus virtuels)
Ce n’est pas un cadre stable décrit par ses différentes composantes (TIC, enseignants, institution, apprenants, tuteurs, communautés d’utilisateurs..) mais un système mis en œuvre et qui rencontre le « je » et le jeu des différents acteurs, «un objet commun », un « espace-temps social » ànégocier.
« Un dispositif est une instance, un lieu social d’interaction et de coopération possédant ses intentions, son fonctionnement matériel et symbolique, ses modes d’interaction propres. L’économie du dispositif -son fonctionnement- déterminée par les intentions, s’appuie sur l’organisation structurée de moyens matériels, technologiques, symboliques et relationnels qui modélisent, à partir de leurs caractéristiques propres, les comportements, les conduites sociales (affectives, relationnelles) cognitives, communicatives des sujets. »
(D.Peraya, Hermès, p 153 à propos des campus virtuels)
Ce n’est pas un cadre stable décrit par ses différentes composantes (TIC, enseignants, institution, apprenants, tuteurs, communautés d’utilisateurs..) mais un système mis en œuvre et qui rencontre le « je » et le jeu des différents acteurs, «un objet commun », un « espace-temps social » ànégocier.
Négocier, cela veut dire beaucoup de choses. Cela veut dire aller jusqu‟à la négociation pour les droits
d‟auteur, dont on parlait tout à l‟heure, mais c‟est aussi aller jusqu‟à la négociation pour la gestion du temps,
la gestion des espaces temps, le rythme des formations, etc. Il y a un fonctionnement matériel et symbolique,
dans la mise ne place du dispositif. On parle rapidement de résistance, mais pourquoi ces résistances ? Les
dimensions culturelles par exemple sont très importantes et l‟on s‟en aperçoit quand on veut transposer un
système dans un autre contexte géographique ou social. Dans un dispositif, il y a à la fois un jeu de
contraintes et un jeu d’acteurs et c‟est dans l‟articulation entre les deux qu‟une innovation va pouvoir
s‟installer et éventuellement perdurer.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 94
Une approche originale des dispositifs de formation…
Une approche originale des dispositifs de formation…
Le CODIF et la publication à venir…= les 7 approches complémentaires et articulées d’un même terrain suivi pendant 4/5 ans
Une ERTé sur « Campus numérique et innovation pédagogique » cf Distances et Savoirs, vol 4, n°3 2005 et vol5, n°4/2007
Etude des espaces-temps, des objets (pas seulement techniques), des communautés de pratiques comme aspects-clé des conditions de l’innovation
Articulation de la dynamique recherche et de la dimension innovation cf rôle des cellules TICE …ou du Centre pilote/ relais
Le CODIF et la publication à venir…= les 7 approches complémentaires et articulées d’un même terrain suivi pendant 4/5 ans
Une ERTé sur « Campus numérique et innovation pédagogique » cf Distances et Savoirs, vol 4, n°3 2005 et vol5, n°4/2007
Etude des espaces-temps, des objets (pas seulement techniques), des communautés de pratiques comme aspects-clé des conditions de l’innovation
Articulation de la dynamique recherche et de la dimension innovation cf rôle des cellules TICE …ou du Centre pilote/ relais
Nous avons poursuivi notre recherche au-delà de C@mpuSciences, sur plusieurs autres dispositifs
universitaires liés à l‟utilisation des TIC et nous nous sommes engagés dans une recherche sur les conditions
de l‟innovation pédagogique, entendue non pas comme l‟introduction de quelque chose de nouveau - les TIC
en l‟occurrence – mais comme manifestation d‟un changement dans l‟ensemble du dispositif.
Pour ce faire, nous avons privilégié, pour nos analyses, trois dimensions importantes des dispositifs :
° les espaces temps : comment travaillent, sur les terrains, les enseignants ? Où , quand et combien
de temps travaillent-ils et pour faire quoi ? Sont-ils dans le centre de ressources, ou chez eux ou avec les
étudiants ? On peut poser les mêmes questions en ce qui concerne les étudiants. Ceci afin de se faire une idée
un peu plus concrète et construire des indicateurs de ce que sont les nouveaux espaces temps.
les objets : quels sont les outils, mais pas seulement techniques qui circulent dans ces espaces-temps,
grilles, rapports, questionnaires, etc. soit les documents et les grilles pour l‟évaluation que les
enseignants s‟échangent entre eux et aussi ce qui circule entre les enseignants et les étudiants.
les communautés de pratiques : quand, comment et pour quelles tâches se créent – voire se défont-
des communautés de pratiques entre étudiants, ou enseignants, ou entre d‟autres acteurs impliqués
dans le dispositif ?
Nous sommes, les uns et les autres dans des expériences très locales, mais aussi importantes soient elles -
pour vous c‟est la préparation d‟un concours, et pour nous ce sont les premiers cycles universitaires
scientifiques - ces « innovations » restent des îlots….et pendant ce temps là, l‟ensemble du système continue
à fonctionner.
Or, à l‟heure actuelle, il y a un enjeu de la formation à distance, et des savoirs être à distance. C‟est l‟enjeu
d‟une société, celle qui nous attend et celle qui est déjà là. Et je terminerai par cette remarque de Monique
Linard, il y a bien longtemps déjà, qui soulignait le paradoxe des technologies : « en réalité on a longtemps
craint que la technologie ne remplace l’homme et l’enseignant. Non seulement elle ne le remplace pas,
mais elle exige de lui ou d’elle encore plus de compétences qu’avant, des compétences techniques en
plus d’autres, mais aussi plus de compétences sociales, culturelles et une capacité de négociation,
etc.…
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 95
Echanges suite à l’intervention de Geneviève Jacquinot Bruno Devauchelle
Merci à Geneviève Jacquinot-Delaunay pour ce propos. Après avoir demandé à Philippe Morin de réagir,
nous proposerons aux participants de témoigner ou de questionner nos deux intervenants.
Philippe Morin
Je ne peux que souscrire à tout ce qu‟a dit Geneviève Jacquinot, parce que l‟on retrouve des choses tout à fait
constantes. Le monde universitaire n‟est pas celui que je connais le mieux, loin de là, même si j‟ai un peu
travaillé sur les campus numériques et entre autre sur la question des coûts. On trouve plein de récurrences
sur les constats, etc.…
Peut être 2 ou 3 points qui me frappent. Je pense effectivement à l‟appellation de la FOAD. En tant que
consultant je m‟adapte au langage de mes interlocuteurs, parce que c‟est plus pratique si je veux me faire
comprendre. Les termes ne me conviennent jamais. Dans FOAD ce qui ne me plaît pas c‟est le mot
formation, parce que tu l‟as très bien signalé tout à l‟heure, dans l‟expression anglaise traduite en français
lorsqu‟on parle de formation tout au long de la vie c‟est en fait l‟apprentissage tout au long de la vie. Ce qui
me paraît une sémantique tout à fait signifiante et qui est assez dénotative du poids d‟une institution, y
compris, à mon avis, sur le langage du technicien. Derrière tout cela, la question clé pour moi c‟est
l‟apprentissage. Donc quelque part, le terme même de FOAD ne me convient pas vraiment, mais je l‟utilise
comme chacun ici.
Je souscris aussi sur le fait que dans l‟ouverture il y a vraiment 2 dimensions : ouverture à l‟apprentissage
quelque soit le niveau de base des gens mais aussi l‟ouverture au sens temporel. On peut apprendre à un
moment ou à un autre, on n‟est pas dépendant des temps universitaires, des temps scolaires, etc.… Mais on
est quand même loin du compte avec derrière, cette notion de liberté du sujet autour de l‟autonomie, qui
n‟est pas aussi évidente qu‟il soit.
Depuis 25 ans à travers ce que j‟ai vu sur ces questions là, il y a 2 points qui ont été des points d‟avancées.
Il y a un point que l‟on a bien vu dans le monde des APP, les ateliers pédagogiques personnalisés,
qui est celui du contrat. Je pense que c‟est un des lieux où vraiment cette notion de contrat a été
expérimentée. Elle est intéressante parce que comme les APP offraient des formations ouvertes, là en
l‟occurrence sur la distance, il s‟agissait de négocier. Dès que l‟on contractualise, dès que l‟on
négocie, quelque part on offre bien au sujet qui est en face un espace de liberté. Et cela a mon avis,
c‟est un des points clé.
Il y a un deuxième espace qui est moins évident et qui tourne autour de ce que j‟appelle la
production, pour éviter la notion de devoir. J‟ai une formation universitaire mais j‟ai aussi appris un
métier manuel. Curieusement, ce qu‟on disait sur la formation académique n‟existait pas dans la
notion d‟apprentissage des métiers manuels, où le face à face c‟était 5 % sur 95 %. Ces 95 % dans
les métiers traditionnels, c‟était surtout fabriquer, produire, s‟exercer. Mais les 5 % étaient
fondamentaux puisque cela donnait du sens à la fabrication de la pièce. A mon avis, cette notion de
production est une notion clé, y compris dans les formations à distance, parce que c‟est cela qui
finalement donne du sens pour les gens. Dans votre évaluation on voit bien le rôle important que cela
joue, et puis à mon avis, c‟est là que quelque part on peut faire en sorte que les gens puissent
construire un espace de liberté.
Bruno Devauchelle
Juste une précision pour que tout le monde soit bien au courant. Il y a un contrat dans le cadre du dispositif
CAFEP, mais je crois que tu viens de le souligner, souvent, et c‟est le cas en éducation, les contrats ne sont
pas négociables. C‟est bien là le problème. J‟ai retrouvé les traces, sauf que le contrat est imposé. Donc
l‟espace de négociation qui rend la personne qui signe ce contrat acteur de ce contrat et bien c‟est exactement
la même chose que lorsque l‟on distribue un règlement intérieur en début d‟année aux parents et aux élèves,
à qui l‟on demande de le signer, et qui ne le lisent que le jour où les ennuis arrivent, bien évidemment ! C‟est
aussi, comment rendre effectif le contrat ?
Philippe Morin
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 96
C‟est la vraie notion de contrat parce que le contrat de travail est aussi un contrat. Mais dans un certain
nombre de cas, la relation de subordination fait quand même que la liberté de contractualisation est assez
limitée. Donc je l‟emploie au sens vrai du terme « contrat dans lequel 2 parties négocient quelque chose ».
Un participant
Quand vous avez abordé usages et contenus à l‟université, je pense que c‟est la définition du titre que l‟on a
sur la plateforme « Aide au Cafep ». Le fait de mettre aide va tout de suite placer l‟ensemble des personnes
sur une réflexion là-dessus, pas sur les contenus mais sur «comment ils allaient utilisés les contenus ? » c‟est
peut être cela qui a fait que l‟on a plus porté la réflexion sur l‟aide. « Qu‟est ce que vous avez fait des
connaissances qui vous ont permis de rater la première fois ? Il faut peut être changer ». C‟est en fait là-
dessus que l‟on s‟est interrogé.
Maintenant pour les candidats aux concours qui avaient ratés une première fois, on s‟aperçoit qu‟il y a des
nouveaux champs qui apparaissent, ce qu‟ils ne les avaient pas eus dans leur formation, du genre EPS et
Communauté Européenne, donc là on a fait apparaître du contenu et tout de suite les étudiants nous ont dit
« qu‟est ce qu‟on en fait ? »
Geneviève Jacquinot
Vous avez raison.
De toute façon, dans la tradition de l‟éducation l‟accent est mis sur les contenus. On est formé à une
discipline, ce qui est bien, mais très peu sur ce qui est l‟accompagnement. Vous semblez ne pas avoir trop de
problème dans votre action, de ce point de vue : il est vrai que vous travaillez avec des personnes qui ont
déjà reçu une formation en IUFM, au CNED.. : on comprend alors que c‟est plus « un coup de pouce » que
vous leur apporter et donc essentiellement de l‟accompagnement.
Un participant
On est peut-être assujetti à une problématique nouvelle : Il faut aussi faire comprendre qu‟il faut écrire. On
écrit avec un stylo, on n‟écrit pas avec un ordinateur. Les formateurs nous disent « le seul moyen de vérifier
la justesse du concours c‟est parce qu‟il tient un stylo ».
Geneviève Jacquinot
A partir du moment où l‟on a utilisé les techniques audiovisuelles les pour l‟apprentissage des langues, on
s‟orientait plus sur l‟apprentissage oral que sur l‟apprentissage écrit. Lorsque les collégiens de Marly-le-Roi
passaient leur brevet, les épreuves, n‟avaient pas changé, ils devaient faire à la fois la version et le thème et
manifestement ils étaient mieux préparés à l‟écrit qu‟à l‟oral. Cela a été maintenu pendant plus d‟une
dizaine d‟années…il y avait contradiction entre les objectifs prioritaires de la formation et les modalités de
son évaluation. L‟institution a besoin du temps pour intégrer les changements
Il y a nécessité de comprendre et de faire comprendre qu‟il y a des codes différents, à utiliser dans des
contextes de communication différents (on parlait de cela pour les blogs, justement), et il faut être aussi
capable d‟argumenter dans une dissertation : ce n‟est pas un exercice inutile pour bien former des têtes
pensantes, C‟est cela la chance qu‟ offre l‟éducation : c‟est être préparé à des choses -entre guillemets
considérées « inutiles », ou en tout cas dont on ne voit pas immédiatement l‟utilité, mais qui sont
essentielles pour construire une tête bien faite
Bruno Devauchelle
Je voulais revenir sur une question qui était celle posée au départ de cette table ronde, avant de laisser la
parole à Monsieur Gaborit à la fin de cette journée. Nous voulions aussi avoir une dimension prospective
dans les dispositifs que vous observez aujourd‟hui, à travers notre observation de ce dispositif. Alors on a
parlé du mot hybride parce que, effectivement, il y a de la mode. On a aussi vu learning, mais au-delà des
modes, la question qui se pose pour beaucoup d‟entre nous actuellement c‟est :
« Comment faire évoluer les dispositifs d‟enseignement, les dispositifs de formation ? Et on va les appeler
maintenant les dispositifs d‟apprentissage, et compte tenu de cela, quel degré d‟hybridation, quelle forme
d‟hybridation ? Qu‟est ce que cela donne actuellement ? Qu‟est ce que l‟on peut entrevoir ? »
Geneviève Jacquinot
Là-dessus, je dirais juste que c‟est la technologie elle-même, qui casse la séparation entre la distance et la
présence. Les évolutions technologiques font s‟évanouir les frontières entre ce qui est la présence et la
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 97
distance. Pourquoi est-ce hybride ? Pourquoi cela devient naturellement hybride ? Nous avons eu l‟exemple
dans nos campus. A partir du moment où, étudiant, vous avez cours, comme d‟habitude, dans un
amphithéâtre, mais que le professeur vous dit « vous avez au centre de ressource tout un dispositif
multimédia ou un programme multimédia sur la chimie …et vous irez au centre pour travailler sur ce
document », « vous êtes dans un dispositif hybride » si je puis dire.
J‟ai beaucoup travaillé dans les années 90 sur le thème : « Comment véhiculer les signes de la présence dans
l‟absence ? » parce que les technologies n‟étaient pas encore ce qu‟elles sont maintenant. Je cherchais à voir
comment on pouvait rendre une présence physique mais surtout intellectuelle à travers des dispositifs
technologiques, par le rôle des illustrations mais aussi par le rôle de la voix qui est très importante dans un
document audiovisuel. Finalement, je me suis aperçu que l‟évolution technologique atténue les différences
entre la présence et la distance et contribue à l‟hybridité. La seule vraie différence qui subsiste est
géographique, lorsque vous êtes éloigné et que vous n‟avez aucune possibilité de venir dans un
établissement de formation.. A l‟heure actuelle, les campus et les universités, même si c‟est très lentement,
commencent tout de même à envoyer les étudiants travailler dans des centres de ressources. Autrement dit,
l‟enseignement devient hybride. Mais par cette expression on vise aussi l‟alternance entre des enseignements
présentiels et certains plus ou moins à distance… C‟est en quelque sorte une conséquence « naturelle » du
développement technologique. Dans le cadre d‟une formation, compte tenu des objectifs et des moyens, par
exemple, le concours ou autre chose, l‟idéal serait de déterminer la partie la plus susceptible d‟être menée à
distance, ou en présentiel. Il me semble que l‟on est maintenant capable de faire des choix quant à
l‟adéquation entre la modalité de formation, le moment et l‟objectif que l‟on poursuit. L‟évolution
technologique nous conduit à proposer des dispositifs hybrides.
Philippe Morin
Je crois que le terme à une dimension pratique qui n‟est pas à négliger. Quelque part, il a aussi permis une
fonction dé-culpabilisatrice. Cela permet de penser qu‟on peut faire différentes choses. Nous ne sommes pas
contraints à tout ou rien ! On peut partir de la situation d‟aujourd‟hui.
Cela me fait penser au travail qui a été fait il y a quelques années. Ils avaient essayé de faire une typologie
sur les différentes pédagogies en partant de présentiels enrichis, allégés, et tout cela, jusqu‟au virtuel
complet. Cela permettait de représenter une des possibilités de l‟évolution des dispositifs voire de systèmes.
C‟est un premier aspect.
Derrière tout cela, je rejoins Geneviève Jacquinot, à savoir qu‟il n‟y a qu‟une combinatoire de modalités à
utiliser sciemment, si possible, et avec astuce en fonction des objectifs que l‟on poursuit, et en sachant que
derrière tout cela il y a aussi cette notion d‟interaction. La distance, au fond, c‟est une recherche de
proximité quelque part. On se l‟était dit ce matin. Le principal c‟est de trouver une densité convenable, on va
dire de l‟interaction, parce que les apprenants sont demandeurs et les tuteurs sont là pour en donner. Cela se
gère à condition de ne pas tomber dans le préceptorat intégral. Tout cela est un métier qui s‟organise, mais
pas tout seul, au sein de structures, d‟organisations et qui quelque part sous certaines formes, peut s‟inscrire
dans des logiques de rationalité économique si l‟on peut dire.
Geneviève Jacquinot
Je pourrai retourner l‟argument négativement. L‟hybridité ce peut-être aussi une façon de se donner trop vite
bonne conscience. C‟est ma réticence. La mise ne place de la nouvelle modalité à distance a entraîné bien
des nécessités de changement, à divers niveaux du système. Ce que je crains, c‟est le bricolage d‟hybridation,
sans grande modification des modèles pédagogiques. Dans le cas de la préparation à un concours, comme
c‟est le cas pour vous, la situation est relativement facile car les participants sont motivés par le concours qui
leur apportera une situation professionnelle stable. A la limite, ils tireraient profit de n‟importe quelle
modalité de formation…
Monique Lafont
Le problème de la compétence collective a aussi été souligné. Comment construire, en présentiel ou à
distance ? Faut-il construire des compétences complètes pour tout le monde, ou des compétences spécifiques
pour chacun ?
Vous avez laissé un petit peu le problème en suspens …. C‟est un problème politique, Cette journée
réinterroge des choses anciennes pour tenter de refaire une nouvelle harmonie.
Geneviève Jacquinot
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 98
Je fais une distinction entre une nouveauté et une innovation. Lorsqu‟on introduit une nouveauté, l‟intérêt
c‟est qu‟elle permet de repenser un certain nombre de choses et de revenir en arrière.
Ce que vous avez remarqué est très intéressant : le préfixe « RE » dans tout ce que disent les étudiants « on
reprend, on rejoue, on revient donc on réexamine ». Je suis tout à fait d‟accord !
Comment construire des compétences collectives ? J‟ai tenté de répondre à cette question dans une de mes
diapos intitulée : « comment passer à la généralisation de l‟innovation ? »
Comment passer à la généralisation de l’innovation?
Comment passer à la généralisation de l’innovation?
Cf expériences très locales…
Sont l’occasion d’apprentissage par le vécu…mais comment ne pas réinventer la roue?
Elaborer des modélisations de l’innovation (modèle de la diffusion, modèle de la « traduction », modèle de l’actualisation des potentialités…)
Articulation des 3 niveaux : macro = décision politique; méso = organisation du dispositf; micro= évolution du métier d’enseignant et d’apprenant
Stratégie d’innovation: décloisonner, construire compétences collectives, coordonner et réguler, flexibilité/incertitude, socialité interne= réseau
Car il ne s’agit pas seulement de généralisation de la technologie…mais d’une
certaine conception de la formation dans le contexte du 21ème siècle : « Pour
vivre et travailler dans un monde technologique en constante évolution et trouver sa place dans une société en mutation, il faut des individus socialement bien intégrés, conscients de leurs possibilités, mus par le désir d'apprendre constamment, dans une entreprise restructurée, transformée en "organisation auto-apprenante »
Cf expériences très locales…
Sont l’occasion d’apprentissage par le vécu…mais comment ne pas réinventer la roue?
Elaborer des modélisations de l’innovation (modèle de la diffusion, modèle de la « traduction », modèle de l’actualisation des potentialités…)
Articulation des 3 niveaux : macro = décision politique; méso = organisation du dispositf; micro= évolution du métier d’enseignant et d’apprenant
Stratégie d’innovation: décloisonner, construire compétences collectives, coordonner et réguler, flexibilité/incertitude, socialité interne= réseau
Car il ne s’agit pas seulement de généralisation de la technologie…mais d’une
certaine conception de la formation dans le contexte du 21ème siècle : « Pour
vivre et travailler dans un monde technologique en constante évolution et trouver sa place dans une société en mutation, il faut des individus socialement bien intégrés, conscients de leurs possibilités, mus par le désir d'apprendre constamment, dans une entreprise restructurée, transformée en "organisation auto-apprenante »
Le rôle des pionniers, on l‟a connu jusqu‟à présent et on le connaît encore. Vous en faites partie puisqu‟il y a
20 ans vous avez travaillé avec le cinéma à l‟école. L‟éducation c‟est un lieu extraordinaire et paradoxal,
puisque c‟est le lieu où il y a le plus de nouveautés et où le système est le plus stable. Mais on s‟est aperçu
qu‟on ne peut pas seulement s‟appuyer sur les pionniers, et à l‟heure actuelle, on en est même dans une phase
où l‟on considère qu‟il faut se méfier des pionniers. Pourquoi ? Parce que lorsqu‟on a été pionnier longtemps,
on a été marginalisé dans l‟institution, par rapport aux collègues, etc.… mais, au niveau symbolique, on a en
même temps été valorisé. Heureusement d‟ailleurs, sinon on n‟aurait pas pu continuer ! Mais ce pionnier
valorisé risque de se heurter aux nouveaux qui arrivent et veulent faire évoluer la situation : le pionnier
ancien -si je puis dire- risquant d‟être marginalisé peut devenir alors un obstacle. Il ne suffit pas de
s‟appuyer sur les pionniers, mais en même temps il ne faut pas les dévaloriser, d‟abord parce qu‟ils savent
des choses et ensuite parce qu‟ils risqueraient de devenir des freins.
Construire les compétences collectives, cela veut dire embarquer toute une équipe à un travail collectif pour
construire, suivre et évaluer l‟action définie entreprise, sous le pilotage d‟un animateur responsable. On ne
peut le faire qu‟en travaillant ensemble….
Une participante
Dans une institution comme la notre comment toucher 100 000 enseignants sur une réforme. Cela pose la
question des démultiplicateurs. Puis confrontés à la masse on se demande comment former les relais une fois
que les pionniers et les démultiplicateurs ont été formés
Geneviève Jacquinot
Il y a différentes théories de l‟innovation, la théorie de la diffusion, celle de la traduction…etc. Nous
travaillons, dans notre groupe, sur l‟idée de la potentialisation : comment transformer les potentialités qui
existent pour les mettre au service de l‟innovation…
Philippe Morin
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 99
Je ne suis pas dans le monde universitaire. Je raisonne sur deux notions.
Dans toute organisation il faut le pilote. Le rôle de management est fondamental. Je raisonne là plus sur
l‟entreprise classique, sur l‟organisation classique. Le rôle du management et l‟engagement des managers de
haut en bas dans ces changements là est fondamental. C‟est le premier point.
Deuxièmement, dans le monde ordinaire d‟activité -entre guillemets-, on appelle cela de la conduite de
projets. Pour la conduite de projets il ne suffit pas de dire qu‟il y a un projet. Cela veut dire qu‟il y a un chef
de projet, un calendrier, des revues de projets, des outils de suivi, une répartition du travail, et des moyens.
Alors effectivement on est sur des projets compliqués et on a l‟habitude de dire que l‟on en fait de la
conduite de projets adaptée. D‟ailleurs cela arrive régulièrement, on régule .Quelque part, le point de départ
nous sert toujours de repères. Il y a toujours eu un nombre d‟attaques déterminées à un moment donné et dès
lors que les orientations et les responsabilités sont définies, il y a toujours moyen d‟en changer. Dans le cas
inverse, cela n‟est pas possible. C‟est ma façon de répondre !
Geneviève Jacquinot
Philippe Morin a raison. D‟ailleurs, la première chose que le Ministère a été obligé de mettre en place, pour
les campus numériques, c‟est une formation à la conduite de projets qui ne fait absolument pas partie de la
culture universitaire, contrairement à ce qui se passe dans l‟entreprise. Lorsqu‟on est un enseignant
« normal », on sait faire beaucoup de choses mais surtout pas cela, on ne sait pas ce qu‟est la conduite de
projets. Or, nous avons vu émerger parmi les profils des enseignants contribuant au développement du
campus numérique, la figure de ce que nous avons appelé justement le « manager »….
Un participant
Déplacer le débat au niveau du 2nd
degré. Exemple concret : un enseignant qui fait 3 heures de suivi, on lui
dit « tu comptabilise des temps sur la plateforme ». Il répond « Je mets donc 3 h de présentiel et puis en plus
le temps à distance, mais qui paye cela ? » Je lui dis « non tu fais 1 h de présentiel et 2 h chez toi ». Il me
répond « mais si l‟inspecteur vient pendant que je suis chez moi ? ». Voilà des questions où il n‟y a pas de
réponses.
Geneviève Jacquinot
Oui, ce sont ce type de problèmes que j‟ai appelé des verrous.
Dans un des chapitres de notre ouvrage intitulé « indicateurs d‟intégration », nous avons fait l‟inventaire des
solutions, voire les astuces trouvées sur le terrain pour régler ce type de problèmes. Chaque université a
essayé de trouver une réponse à ces questions et a décidé, par exemple que, temps de travail + temps de suivi,
sera équivalent à 1 heure de cours professoral ; dans un autre établissement, on a attribué une décharge aux
enseignants, dans un autre on a payé des heures supplémentaires,…c'est-à-dire qu‟en l‟absence de réponses
institutionnelles, on bricole en fonction du contexte….et par ailleurs on se bat pour obtenir des solutions
institutionnelles.
Bruno Devauchelle
C‟est exactement ce qui s‟est passé en Lorraine où pendant 3 ans ils ont été dans l‟illégalité de la formation à
distance. Jusqu‟au jour où ils sont allés voir le Rectorat en disant « voilà c‟est simple, on voulait vous
informer jusqu‟à présent c‟était de la semi illégalité. Le professeur était à distance mais il était quand même
dans un établissement ». Le Rectorat a dit « mais c‟est une très bonne idée ». Et la reproduction du dispositif
dans une autre région qui est la Haute Normandie montre que quand on arrive avec ces arguments là et en
expliquant les choses, les décideurs sont aujourd‟hui plus souples. Le cadre aussi est en train de s‟assouplir,
le cadre juridique, financier et règlementaire. Il s‟assouplit mais cela prend du temps. Il y a aussi un
assouplissement dans la tête des gens ! Le nombre de questions posées par les enseignants « J‟en suis où ?
Qu‟est ce que je deviens ? Mon ancienneté ? Ma reconnaissance ? etc.… » Cela se joue des 2 côtés aussi !
Merci beaucoup de votre apport. Nous laissons la place à Monsieur Roger Gaborit.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 100
Conclusion de la journée : Roger Gaborit
Arrivé au terme de cette journée et bien que n‟étant pas spécialiste de la FOAD, je suis convaincu de
la pertinence du dispositif. Si l‟objectif était de m‟en persuader, il est atteint.
Philippe LEPEU, président de la CFPF, et moi-même, avons noté, qu‟en matière de FOAD, il fallait
compter sur la durée. Cela vaut également, bien entendu, pour les moyens alloués à cet objet.
J‟ai pris en compte le fait qu‟il y avait des acquis à conserver. Vous avez beaucoup insisté sur
l‟originalité du suivi et de l‟accompagnement mis en place. Dans le cadre du tutorat, ce suivi et le travail en
équipe et en inter centre font partie de notre tradition éducative et ces innovations ne masquent pas les
principes auxquels nous sommes attachés.
Mais j‟ai également entendu qu‟il y avait nécessité de faire évoluer la technologie. Compte tenu des
générations de formés qui se présentent à nous, il y a lieu de les rejoindre et d‟utiliser des technologies
simples. En tout cas, l‟aspect technologique ne doit pas être une barrière ni un frein à l‟accès à la formation.
Pour 2008-2009, peut-être ne faut-il pas trop de bouleversements du fait des évolutions attendues du système
de formation initiale.
Je vous propose, cependant, de mettre en place un groupe de veille et de prospective pour réfléchir à
une stratégie d‟évolution des dispositifs et/ou de la technologie. L‟objectif, c‟est qu‟il soit mis en place à la
rentrée 2009.
Autre piste à ne pas négliger, celle de l‟information des partenaires et, particulièrement, des chefs
d‟établissement. C‟est à eux de soutenir et de donner les moyens aux enseignants pour se former, y compris
sur temps de travail.
Dans le rapport d‟orientation 2008-2009, adopté par l‟Assemblée Générale du mois de février 2008,
un des objectifs est de travailler avec les organismes de formation sur leurs coûts de formation. Dans ce
domaine, la charte de la formation nous a laissés au milieu du gué. Il s‟agit de prendre en compte les réalités
de l‟activité des organismes, de les croiser avec les obligations que leur a fixées la Charte et avec les réalités
économiques ! Ce travail a été partiellement réalisé pour la FOAD.
Il s‟agit de mettre les acteurs en synergie et d‟étendre la notion de responsabilité partagée au service
d‟une plus grande efficacité du dispositif de formation.
Dans le domaine de la FOAD qui nous préoccupe aujourd‟hui, une autre piste de travail pourrait
concerner d‟autres secteurs d‟activité de nos établissements qui ont développé des outils. Je pense en
particulier aux centres de formation d‟apprentis, aux centres de formation continue, … Un rapprochement
avec ces secteurs pourrait amener des partages d‟expériences, de la mutualisation de pratiques et de
compétences.
Pour conclure, je retire également de vos travaux l‟approche d‟une formation attachée au
développement de l‟autonomie de l‟apprenant, prenant en compte la globalité de la personne. Cela rejoint le
projet développé dans les établissements catholiques d‟enseignement.
Il me reste à remercier Madame Jacquinot et Monsieur Morin pour la qualité de leurs interventions
complémentaires à souhait. Merci à Blandine Thion et Bruno Devauchelle pour la conception et
l‟organisation de la journée. Merci à Joëlle Hormigos et Sylvie Bouillot qui ont travaillé à la préparation et
au suivi logistique et merci à l‟ensemble des participants à cette journée pour le travail réalisé sur le terrain
au quotidien.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 101
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 102
ANNEXE 1 : BILAN PAR LES STAGIAIRES
Questionnaire « Bilan/Stagiaire de la Formation Aide à la réussite au CAFEP par la FOAD » 2002 - 2003 ainsi que pour les stagiaires 2005-2006 et 2006-2007.
Synthèse de l’enquête 2002-2003.
Synthèse des enquêtes 2005-2006 et 2006-2007.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 103
3 rue de Vaugelas 75015 Paris
Mission EG2
Bilan/Stagiaire de la Formation Aide à la réussite au Cafep par la FOAD
2005-2006
MMaa ssiittuuaattiioonn ppeennddaanntt cceettttee pprrééppaarraattiioonn
MMaa ddiisscciipplliinnee :: ……………………………………………………………………………………………………....
JJee ssuuiiss :: Etudiant Salarié Enseignant (précisez dans quelles conditions ? heures de travail ? type de structure …)
JJ’’aaii ddééjjàà ppaasssséé llee ccoonnccoouurrss ……………………ffooiiss ((pprréécciisseezz,, llee ccaass éécchhééaanntt,, llaa oouu lleess
aaddmmiissssiibbiilliittééss))..
JJ’’aaii ppaarrttiicciippéé ::
aux présentiels en centre pilote 1er regroupement en centre pilote
2ème regroupement en centre pilote (avant les écrits)
regroupement de préparation à l‟oral
aux présentiels en centre relais
1er regroupement en centre relais
2èmeregroupement en centre relais
aux face à face à distance 1 2 3 4
au travail sur la plate forme
forums
TD
cours
CCee qquuee jj’’aatttteennddaaiiss ddee llaa ffoorrmmaattiioonn
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 104
MMeess iimmpprreessssiioonnss,, mmoonn rreesssseennttii ppaarr rraappppoorrtt àà llaa ffoorrmmaattiioonn ((LLeess mmiisseess eenn œœuuvvrree :: pprréésseennttiieell,, ttrraavvaaiill àà ddiissttaannccee,, ffaaccee àà ffaaccee àà ddiissttaannccee))
GGlloobbaalleemmeenntt
IIssoolléémmeenntt ::
Travail en présentiel :
Travail en face à face à distance :
Travail à distance :
LLeess uunnss ppaarr rraappppoorrtt aauuxx aauuttrreess ((ddiifffféérreennccee,, ccoommpplléémmeennttaarriittéé))
CCeettttee ffoorrmmaattiioonn aa ttrraannssffoorrmméé cchheezz mmooii ::
CCeettttee ffoorrmmaattiioonn aa nnéécceessssiittéé uunn iinnvveessttiisssseemmeenntt tteemmppoorreell
LL’’oouuttiill iinnffoorrmmaattiiqquuee LL’’iinnttéérrêêtt,, ccee qquuii mmee sseemmbbllee ppoossiittiiff ::
CCee qquuii ppoossee ssoouucciiss ::
RReemmaarrqquueess ppaarrttiiccuulliièèrreess
Nous vous remercions pour le temps que vous avez consacré à répondre à ce questionnaire
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 105
Synthèse de l’enquête 2002-2003.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 106
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 107
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 108
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 109
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 110
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 111
Synthèse des enquêtes 2005-2006 et 2006-2007.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 112
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 113
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 114
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 115
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 116
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 117
ANNEXE 2 : BILAN PAR LES ANCIENS STAGIAIRES
Enquête « Anciens Stagiaires Aide à la réussite au CAFEP par la FOAD ». Analyse de l’enquête Aide à la réussite au CAFEP par la FOAD des anciens
stagiaires sessions 2003 à 2006. Synthèse.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 118
Anciens stagiaires "Aide à la réussite au Cafep par la FOAD" Nous vous remercions du temps que vous voudrez bien consacrer pour renseigner cette enquête
Parcours de formation AVANT l'entrée en formation
1.Quel était votre diplôme universitaire au jour d'entrée en formation ?
|__| 1. Licence
|__| 2. Maîtrise
|__| 3. DEA
|__| 4. DESS
|__| 5. Doctorat |__| 6. Autres diplômes
2.Si autre diplôme ou équivalence préciser :
3.Combien de fois aviez-vous passé le Cafep avant d'entrée en formation ?
|__| 1. 1
|__| 2. 2
|__| 3. 3
|__| 4. 4
|__| 5. 5 plus de 5 fois
4.Comment aviez-vous préparé le concours ?
|__| 1. Iufm
|__| 2. Cned
|__| 3. sans préparation
|__| 4. Autres
5. Aviez-vous passé un autre concours avant l'entrée en formation ?
|__| 1. oui
|__| 2. non
6.Si oui lequel ? (agrégation ...)
Parcours professionnel AVANT l'entrée en formation
7.Quel était votre activité professionnelle avant d'entrer en formation ?
|__| 1. Dans l'enseignement
|__| 2. Hors enseignement
|__| 3. aucune (hormis les travaux d'été)
8.Expérience professionnelle en tant qu'enseignant :
|__| 1. Collège
|__| 2. Lycée
|__| 3. Collège et Lycée
|__| 4. Autres
9.Si autre préciser :
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10.Expérience professionnelle hors enseignement (hormis les travaux d'été et job étudiant)
Parcours professionnel PENDANT la formation
11.Activité professionnelle PENDANT la formation
|__| 1. Dans l'enseignement
|__| 2. Hors enseignement
12.Activité professionnelle en tant qu'enseignant :
|__| 1. Collège
|__| 2. Lycée
|__| 3. Collège et Lycée
13.Activité professionnelle hors enseignement :
Passage du concours
14.Année de passage dans le dispositif de formation ?
|__| 1. 2002-2003
|__| 2. 2003-2004
|__| 3. 2004-2005
|__| 4. 2005-2006
15.Discipline ?
|__| 1. EPS
|__| 2. Histoire Géographie
|__| 3. Lettres modernes
|__| 4. Mathématiques
|__| 5. Physique-Chimie
|__| 6. SVT
16.Avez-vous réussi le Cafep ?
|__| 1. oui
|__| 2. non
17.Si vous avez réussi le Cafep préciser l'année :
|__| 1. 2003
|__| 2. 2004
|__| 3. 2005
|__| 4. 2006
18. Avez-vous réussi le caer PC ?
|__| 1. oui
|__| 2. non
|__| 3. non présenté
19.Si vous avez réussi le Caer PC préciser l'année :
|__| 1. 2003
|__| 2. 2004
|__| 3. 2005
|__| 4. 2006
|__| 5. 2007
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Votre situation professionnelle actuelle
20.Actuellement vous êtes :
|__| 1. Dans l'enseignement
|__| 2. Hors enseignement
21.Niveau d'enseignement :
|__| 1. Collège
|__| 2. Lycée
|__| 3. Collège et Lycée
22.Quel est votre statut d'enseignant ?
|__| 1. Titulaire
|__| 2. DA
|__| 3. Autre
23.Si autre statut, préciser ?
24.Si vous n'êtes plus dans l'enseignement secondaire, quelle est votre activité ?
Impact de la formation : relation entre participants
25.Avez-vous prolongé des relations professionnelles au sein de la communauté FOAD, créée lors du passage en formation ?
|__| 1. oui
|__| 2. non
26.En comparant avec d'autres formations, l'usage de la plateforme a-t-il induit pour vous un changement de comportement vis-à-vis des autres stagiaires ?
|__| 1. oui
|__| 2. non
27.Si oui préciser ?
28.L'usage de la plateforme dans la formation a-t-il induit un changement de comportement entre stagiaires et formateurs ?
|__| 1. oui
|__| 2. non
29.Si oui préciser?
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Impact de la formation : les outils de formation
30.Avez-vous réutilisé les outils de la formation dans votre pratique professionnelle ?
|__| 1. oui
|__| 2. non
31.Si oui, lesquels avez vous utilisé ?
|__| 1. Utilisation d'une plateforme informatique avec des élèves
|__| 2. utilisation de sites web
|__| 3. utilisation d'un espace numérique de travail
|__| 4. autre
32.Si autre réutilisation, préciser :
33.Sur le souvenir que vous en avez, évaluer l'intérêt des activités de la FOAD : chat
|__| 1. Outil indispensable
|__| 2. outil intéressant |__| 3. outil peu intéressant
|__| 4. outil n'ayant eu aucun intérêt
34.Sur le souvenir que vous en avez, évaluer l'intérêt des activités de la FOAD : Forum
|__| 1. Outil indispensable
|__| 2. outil intéressant |__| 3. outil peu intéressant
|__| 4. outil n'ayant eu aucun intérêt
35.Sur le souvenir que vous en avez, évaluer l'intérêt des activités de la FOAD : cours en ligne
|__| 1. Outil indispensable
|__| 2. outil intéressant |__| 3. outil peu intéressant
|__| 4. outil n'ayant eu aucun intérêt
36.Sur le souvenir que vous en avez, évaluer l'intérêt des activités de la FOAD :
devoirs écrits manuscrits
|__| 1. Outil indispensable
|__| 2. outil intéressant |__| 3. outil peu intéressant
|__| 4. outil n'ayant eu aucun intérêt
37.Sur le souvenir que vous en avez, évaluer l'intérêt des activités de la FOAD :
les regroupements en centre pilote
|__| 1. Outil indispensable
|__| 2. outil intéressant |__| 3. outil peu intéressant
|__| 4. outil n'ayant eu aucun intérêt
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38.Sur le souvenir que vous en avez, évaluer l'intérêt des activités de la FOAD :
les regroupements en centre relais (journées de proximités)
|__| 1. Outil indispensable
|__| 2. outil intéressant |__| 3. outil peu intéressant
|__| 4. outil n'ayant eu aucun intérêt
39.Nommez d'autres activités que vous avez utilisées au cours de votre formation
et qui ont présenté un intérêt :
40.Parmi les activités mises en œuvre au sein de votre formation, lesquels avez vous réutilisé ?
Appréciation du dispositif de formation
41.Le passage en formation ouverte et à distance (FOAD) vous a-t-il incité à participer, suite à celle-ci, à des formations en dehors de votre établissement scolaire.
|__| 1. oui
|__| 2. non
42.SI oui, préciser ? nature et lieu de la formation
43.Appréciation globale du dispositif (expression libre)
44.Recommanderiez-vous cette formation ?
45.Quels conseils donneriez-vous à quelqu'un qui souhaite suivre cette formation ?
Analyse de l’enquête Aide à la réussite au CAFEP par la FOAD des anciens stagiaires sessions 2003 à 2006.
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Synthèse.
Analyse de l’enquête stagiaires
Aide à la réussite au CAFEP par la FOAD des sessions 2003 à 2006
Introduction
Cette enquête a eu lieu courant 2007 et s’adressait aux anciens stagiaires. La prise de
contact s’est faite par les adresses postales puis les adresses mail. Après plusieurs
relances, il y a eu 94 réponses. Elle vise à cerner le profil des stagiaires et à dresser un
bilan tant quantitatif que qualitatif de cette formation.
En Septembre 2002, ont été lancées les formations en EPS, SVT, Lettres Modernes et
Mathématiques. Ont alors suivi, en septembre 2003, la formation en Physique-Chimie
et en septembre 2004 la formation en Histoire- Géographie.
Les réponses concernant la formation en Mathématiques et SVT sont respectivement de
20 et 18, celles concernant les autres disciplines se répartissent autour de 14.
Les stagiaires formés lors des deux premières années sont majoritaires, aux alentours
de 68%.
Profil du public concerné
72% des stagiaires possèdent un diplôme universitaire (licence ou maîtrise) ; les autres
possèdent un diplôme d’ingénieur, un doctorat, DEA, DESS,…
Seuls 7% ont présenté dans le passé un autre concours (gendarmerie, ministères divers,
gestion bureau, etc.…) et 80% d’entre eux ont une expérience professionnelle dans
l’enseignement avant d’entrer en formation.
Le concours du CAFEP est au centre de la préoccupation des stagiaires : 64% se sont
présentés au moins deux fois et seulement 5% d’entre eux ne l’ont jamais abordé.
D’autres modes de préparation ont déjà été essayés : l’IUFM pour 37% et/ou le CNED
pour 22%. Il s’agit pour l’immense majorité d’obtenir un coup de pouce permettant de
le réussir et de faire carrière dans l’enseignement.
L’année de la formation, 98% des stagiaires sont des enseignants en poste, répartis en
Collège-Lycée pour 46%, en Collège pour 36% et en Lycée pour 18%.
Après le passage en formation, 27 % enseignent en Collège-Lycée, 54% enseignent en
Collège, 16% en Lycée et 3% ne sont plus dans l’enseignement. Cette nouvelle
répartition s’explique par le fait que devenant pour la plupart titulaires, ces enseignants
sont nommés sur un poste complet dans un établissement.
Après passage en formation, 64% des personnes interrogées sont devenues certifiées
soit par le CAFEP soit par le CAER.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 133
Cette formation se présente donc comme une véritable aide à la préparation à un concours
d’enseignement, pour des personnes se destinant à l’enseignement et cherchant à devenir
titulaires.
Impact de la formation
Sur les relations entre stagiaires
Le couplage d’une plateforme informatique avec ses différents outils de
communication (chat, forum, cours en ligne,…) et d’une formation en présentiel a
modifié sensiblement le comportement des stagiaires pour 23% d’entre eux.
L’impact d’un lien quasi permanent a une influence importante sur l’entraide, la
solidarité et l’émulation. L’outil permet de sortir de son isolement et de multiplier les
échanges. Pour peu qu’un espace de discussions libres soit créé, il permet d’avoir
une meilleure connaissance des autres, de créer des liens plus forts, éventuellement
de se remonter le moral.
Deux personnes interrogées regrettent pourtant la distanciation créée par l’outil
informatique, qui induit une moins bonne connaissance des autres du fait de
l’éloignement physique.
Sur les relations avec les formateurs
Pour 33%, l’usage de la plateforme a induit un changement de comportement avec
les formateurs. Voici les points le plus souvent évoqués :
Les formateurs sont d’une grande disponibilité et font preuve d’une grande
réactivité aux questions posées. Ils ne sont plus perçus comme des personnes
lointaines : les relations sont directes et plus cordiales. Les contacts sont plus
nombreux, plus faciles, font preuve de plus de convivialité et le suivi est davantage
individualisé.
Les stagiaires ont le sentiment qu’il y a moins de réserve dans les rapports avec les
formateurs et que ceux-ci ont davantage de considération pour eux.
Le calendrier de formation imposé sur la plateforme donne mauvaise conscience s’il
n’est pas respecté et est alors un outil de stimulation.
Toutefois, les mêmes stagiaires que plus haut reprochent une trop grande distance
et des relations impersonnelles.
Sur la pratique d’enseignement
L’impact d’une formation à distance utilisant les outils informatiques et mettant en
œuvre des pratiques pédagogiques nouvelles est capital puisque 40% des personnes
interrogées ont réutilisé les outils de formation dans leur pratique professionnelle.
En particulier, pour 74% l’utilisation de sites Web est maintenant une pratique
courante. De même, 32% utilisent un espace numérique de travail et 23% une
plateforme informatique.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 134
Outils de formation
Les formations mises en place sont toutes organisées sur le même principe : six
journées de présentiel pour la totalité du groupe en centre pilote (réparties sur la durée
de la formation), deux journées par petits groupes en centres régionaux et des rendez-
vous informatiques réguliers. Le suivi est assuré par le biais d’une même plateforme
informatique WebCT. Toutefois, il est évident que la discipline pratiquée favorise
l’utilisation de tel ou tel outil. Ainsi, du fait de la difficulté à exprimer des symboles
mathématiques, un chat est plus facilement utilisé dans le cadre de disciplines
littéraires que scientifiques.
Si les stagiaires interrogés ressentent pour 82% l’intérêt de disposer d’une base de
connaissances, ils souhaitent pratiquer et effectuer des travaux écrits pour 86%. Ces
attentes n’ont rien de surprenantes car elles sont le propre d’une préparation à un
concours. Par contre, et c’est ce qui justifie la spécificité de cette formation, 69%
estiment indispensable et intéressant l’usage d’un forum et 59% ont la même demande
par rapport à l’utilisation d’un chat. De même, le tout informatique n’est pas pour
autant plébiscité puisque 82% apprécient le regroupement en Centre pilote sans renier
le regroupement en centre relais (77%) : il faut y voir l’intérêt de limiter les
déplacements et de travailler en petits groupes.
Appréciations globales
Voici quelques commentaires livrés par les stagiaires interrogés dans le cadre d’une
expression libre :
Impressions sur la formation
Cette formation induit une très bonne implication.
Très intéressant, instructif. Meilleures années de formation ayant porté leur fruit du
point de vue de la méthodologie et de l'utilisation des connaissances.
Formation très intéressante. Les conseils donnés en ce qui concerne la méthodologie
sont très précieux.
Auparavant, j'avais les connaissances mais pas de bonnes méthodes. Lors de la
formation, j'ai pu les acquérir et cela a été fructueux.
Le travail a été très ciblé, m'a apporté beaucoup au niveau des méthodes de rédaction.
Ce dispositif est très utile pour réussir mais il doit être complété par du travail
personnel intense car il ne garantit pas la réussite à tout coup.
J'ai trouvé la formation pour l'écrit intéressante et stimulante. Bien organisée, cela m'a
permis de travailler régulièrement et me remettre au niveau du concours. J'ai été très
satisfaite de la FOAD.
Dispositif intéressant pour éviter les déplacements importants dans le cadre de
formation où les stagiaires doivent beaucoup travailler (préparation de concours
uniquement). On peut ainsi garder le lien avec les formateurs qui restent facilement
joignables.
Cette formation m'a surtout permis de me fixer des objectifs dans le temps et de me
motiver.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 135
Dispositif intéressant demandant un grand investissement.
Elle nous donne la motivation pour réussir le CAFEP. Je peux dire que c'est grâce à ce
dispositif que j'ai pu avoir le concours.
La formation était un outil de motivation, un fil directeur dans la préparation aux écrits
Impression sur les outils
Cette formation met à notre disposition des outils très pratiques pour poser des
questions, discuter, etc. sans avoir à attendre les regroupements. Outils simples,
directs, modernes, etc.
Forum indispensable car conseils du formateur, pour la recherche des devoirs, échanges,
maintien l'intérêt pour la formation.
Devoirs écrits manuscrits indispensables parce qu'évaluation personnalisée.
Les regroupements redonnent un coup de fouet, permettent d'avancer très vite et
mettent en confiance.
Un outil rassurant et très motivant permettant de travailler à distance, par exemple
chez soi ou sur son lieu de travail lors des chats.
La possibilité de communiquer à distance (chat) puis de vive voix (lors des
regroupements) permet de mieux cibler les problèmes rencontrés lors des révisions.
Impression sur le relationnel
Mise en commun des expériences très intéressante. Apporte une grande motivation.
Suscite un travail régulier à échéancier.
Cet outil a permis de se sentir accompagné dans la préparation du concours, avec les
collègues, nous avons pu tisser des liens de solidarité. Cela donne du courage quand
quelqu'un de la formation vient vous voir à l'oral et "sentir les autres" donne également
courage pour s'y remettre après une journée de cours et la correction des copies.
J'ai beaucoup apprécié cette formation, qui était efficace, la collaboration entre
stagiaires était riche, les échanges avec les formateurs très efficaces.
Les échanges entre stagiaires et avec les formateurs sont essentiels pour voir où on en
est et les lacunes qu'on doit absolument travailler.
Lien avec le travail d’enseignant
.
La formation m'a permis de concilier travail et formation.
Bien, permet une "liberté" entre activité professionnelle et préparation du concours.
Ce dispositif m'a permis de travailler mon concours tout en assurant les suppléances.
Dispositif intéressant qui permet de concilier préparation au concours et vie
professionnelle.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 136
Dispositif très utile pour se (re)motiver. Les échanges avec les formateurs ou entre
stagiaires sont enrichissants. Je recommande ce type de formation à ceux qui veulent
réussir le concours après avoir arrêté de "bachoter" pendant quelques années...
Conclusion : conseils pour les futurs stagiaires (donnés par les stagiaires eux-mêmes)
Sur le travail à fournir
La formation étant très limitée au niveau présentiel, il est indispensable d’anticiper
en révisant les bases et en reprenant les cours de licence voire maîtrise. Il faut
mettre l’accent sur un travail régulier et organisé et s’attendre à fournir un travail
personnel et intensif.
Sur la méthode
L’idéal est de disposer d’un mi-temps ou d’un congé de formation. Il est capital de
gérer correctement le temps de travail et de respecter le planning de travail. Ils
permettent de monter en puissance et d’être vraiment opérationnel.
Sur l’état d’esprit
Il faut faire preuve de motivation, de courage et de volonté. L’investissement et la
disponibilité sont indispensables pour profiter pleinement de cette formation.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 137
ANNEXE 3 : ENQUETE FORMATEURS
Questionnaire pour les formateurs de la Foad Aide à la réussite au Cafep Bilan de l’enquête des formateurs .
Commentaires
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 138
Questionnaire pour les formateurs de la FOAD-Aide à la réussite au CAFEP
Pour initier votre réflexion, trois axes de questionnement vous sont proposés. Le but est de faire un
bilan de ce dispositif de formation qui est, pour les disciplines inscrites dès le début, dans sa
quatrième année de fonctionnement avec des stagiaires. Nous vous sollicitons en qualité de
formateur impliqué dans ce dispositif. Nous vous remercions pour le temps passé.
Donnez votre identité : Nom : … ……………………………Prénom : …
Discipline du CAFEP préparé : … …………………………………...
La FOAD comme outil de formation pour l‟Aide à la réussite au CAFEP
Q.1 « L’objet » de la formation : le CAFEP (-CAPEPS) est un concours de recrutement d‟entrée
dans le métier d‟enseignant, essentiellement basée sur des savoirs universitaires :
Q.1.1 Enoncez, voire définissez succinctement, les champs (les contenus) disciplinaires requis
pour ce concours :
Q.1.2 En dehors des contenus, l‟Aide à la réussite au CAFEP(-CAPEPS) consiste en quoi dans
votre discipline ?
Q.2 Le dispositif de formation : la FOAD permet-elle d‟atteindre les objectifs de l‟Aide à la
réussite au Cafep ?
Concernant le dispositif :
Q.2.1 selon vous quels sont les aspects (éléments) qui favorisent l‟atteinte de ces objectifs ?
Q.2.3 selon vous quels sont les aspects qui freinent (éléments) l‟atteinte de ces objectifs ?
Q.2.4 selon vous expliquez ce qu‟une formation-FOAD devrait proposer pour atteindre
l‟objectif de cette aide ?
Concernant les activités :
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 139
Q.2.5 Classez les activités de la FOAD (chat, devoirs écrits papier-crayon, cours en ligne,
présentiel relais, présentiel pilote, web conférence avec centra…) selon leurs intérêts :
Activités Classement Pertinence au regard de l’apprentissage
Chat
Devoirs écrits
"papier-
crayon"
Cours en ligne
Présentiel
relais
Présentiel
pilote
Web
conférence
avec Centra
Forum
Autres
La Foad du côté des stagiaires
Au cours de ces années, vous avez rencontré des stagiaires aux profils variés et dans des conditions
particulières. Nous souhaiterions votre perception sur :
Q.3 l’Implication des stagiaires aux activités :
Q.3.1 Comment percevez-vous l‟investissement des stagiaires dans ce dispositif (disponibilité,
activités, temps personnel, inter-activité, …) ?
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 140
Q.3.2 Quelles contraintes pour favoriser l‟apprentissage imposez-vous aux stagiaires ? Faut-il
développer les contraintes et sous quelle forme (travail obligatoire ou facultatif, délai imposé ou
libre, bilans intermédiaires voire tracking, …) ?
Q.4 Le travail du stagiaire chez lui :
Q.4.1 Quels types de difficultés avez-vous perçues chez les stagiaires ?
Q.4.2.Travail à la maison,
Q.4.3 Travail en ligne,
Q.4.4 Travail en présentiel
La Foad du côté des formateurs !
Le questionnement qui suit est directement inspiré d‟une enquête déjà réalisée par nos
collègues de l‟ILEPS (en 2002-2003).
Q.5 votre situation en tant que formateur :
Formateur à temps plein Enseignant + formateur Autre, précisez :
Q.5.1 Type de structure (collège, lycée, centre de formation de rattachement ..) :
Q.5.2 Horaires de travail dans le cadre de la FOAD :
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 141
Q.6 Vos rapports avec les concours
Q.6.1 J'ai été admis à un ou plusieurs concours non oui
si oui, précisez capes cafep capeps caer pc
caer PA agrégation externe
Q.6.2.J'ai passé un concours sans y être admis non oui
si oui, précisez capes cafep capeps caer pc
caer PA agrégation externe
Q.6.3 Avez-vous passé des concours hors éducation nationale ? Si oui lesquels
Q.7 Mon activité dans la formation FOAD depuis sa création, j'ai participé :
Q.7.1 aux présentiels
en centre pilote 1 2
en centre relai 1 X 2
Q.7.2 aux face à face à distance (chat) 1 2
Q.7.3 au travail sur la plate- forme
aux forums
aux TD
création correction
aux "cours" (apport ou rappel de contenus)
création correction
autres, à définir :
Q.8 Ce que j'attendais de la formation
Q.8.1 pour moi Q.8.2 pour les stagiaires, pour l'institution ….
- -
- -
Q.9 Mes impressions, mon ressenti par rapport à la formation
Q.9.1 Les mises en œuvre : présentiel, travail à distance, face à face à distance.
- Globalement
- Isolément – présentiel
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 142
face à face à distance
travail à distance :
Q.9.2 Les uns par rapport aux autres (différence, complémentarité..)
Q.10 Cette formation a transformé chez moi dans ma pratique de formateur….
- -
- -
- -
Q.11 Sur quel aspect du dispositif la formation a-t-elle nécessité pour vous un investissement
particulier ?
Q.12 Par ailleurs, cette formation transforme « quelque chose » au niveau de (du stagiaire,
des organismes de formation, de l'institution, …..)
Q.12.1 A quel niveau ? Q.12 2 quelle transformation ?
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 143
Q.13 La plate-forme WebCT :
Q.13.1 l'intérêt, les outils qui me semblent utiles :
Q.13.2 les outils peu ou pas utilisés :
Q.13 3 ce qui est contraignant, qui me pose soucis en tant que formateur :
Q.13.4.ce qui est contraignant, qui pose soucis aux stagiaires :
Q. 14 Remarques qui vous viennent à l’esprit et qui ne sont pas répertoriées dans le
questionnement ci-dessus :
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 144
Bilan de l’enquête des formateurs.
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 145
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 146
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 147
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 148
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 149
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 150
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 151
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 152
Synthèse de l’enquête des formateurs.
N° diapo-sitive
Titre de la diapositive
N° des questions
saisies avec
Sphinx
Commentaires P. HOCQUARD
4
Qui sont les formateurs (1) ?
23, 24 et 25
Cet échantillon montre la situation souvent observée dans les organismes de formation de l’Enseignement Catholique : les formateurs sont le plus souvent à temps plein dans l’enseignement du second degré et participent à des actions de formation en sus. Cela pose le problème du temps qu’ils peuvent consacrer à leur action de formation.
5
Qui sont les formateurs (2) ?
27, 28, 29, 30, 31 et 32
A noter un nombre conséquent de professeurs agrégés sans doute à cause de l’objet de la formation : une préparation à un concours.
6
L’objet de la formation vu par les formateurs (1) ?
1 Le CAFEP est pour les formateurs un concours qui nécessite un travail de la didactique de la discipline et une maîtrise des connaissances. Ce n’est pas le recrutement le plus professionnalisant mais c’est tout de même un début de formation pour le métier d’enseignant. La maîtrise des contenus et la réflexion sur leur enseignement sont une première étape dans la professionnalisation du « prof » .
7
L’objet de la formation vu par les formateurs (1) ?
2 Pour atteindre les objectifs de la formation « Aide à la réussite au CAFEP » les formateurs insistent sur la maîtrise des exigences du concours par le candidat (aspect méthodologique) et sur l’organisation du travail (permettre au candidat d’acquérir les compétences requises, aspect « accompagnement »)
8
Qu’attendaient-ils de la formation pour eux ?
38 Une volonté d’aider les stagiaires est nette, l’attrait de cette nouvelle forme de formation l’est aussi.
9
Qu’attendaient-ils de la formation pour les stagiaires ?
39 Là aussi l’aide est le plus souvent citée ; les autres rubriques arrivant en second renvoient aux exigences des diapos 6 et 7.
10
A quelles activités ont-ils participé ?
33, 34, 35, 36 et 37
Les formateurs interrogés ont plus souvent participé aux travaux à distance ; les présentiels étaient donc en partie assurés par des formateurs autres (vacataires ou intervenants extérieurs). C’est peut-être lié à la préparation au concours qui nécessite l’intervention de spécialistes, ce qui peut se faire sur une partie des présentiels. Je critique l’absence de l’activité « tutorat ». Je n’ai pas intégré les quelques réponses à la question 40, non représentatives.
11
La pertinence des outils au regard de la formation (1)
8, 13 et 14
Les présentiels arrivent en tête, ils sont appréciés, c’est aussi ce qui se rapproche de la formation traditionnelle. Ce sont des moments importants en compléments des travaux à distance. Ils permettent
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 153
Les présentiels des remédiations, importantes pour les stagiaires. Je note aussi leur rôle pour créer un groupe ou plutôt un temps où le stagiaire partage sa situation avec d’autres.
12
La pertinence des outils au regard de la formation (2)
Les chats
8 et 10 Il m’a semblé intéressant de regrouper les travaux à distance. Le tableau parle de lui-même, j’ajouterai que l’expérience du formateur en chat est importante : il prépare des réponses et ne fait pas qu’animer. C’est un outil plus apprécié par les stagiaires (« jeunes ») que par les formateurs. Il n’est pas assez suivi, l’assiduité est un problème, cela renvoie à la notion de contrat entre stagiaire-formateur-institution (cf. diapo 18).
13
La pertinence des outils au regard de la formation (3) Les forums
8 et 16 Plus critiqué que plébiscité.
14
La pertinence des outils au regard de la formation (4) Les cours en
ligne
8 et 12 Intéressants si ce n’est pas pour refaire ce qui est fait ailleurs ; la FOAD Aide à la réussite au CAFEP n’est pas faire des cours-web de type universitaires. C’est plutôt une approche type TD qui est appréciée.
15
La pertinence des outils au regard de la formation (5) Les travaux
écrits
8 et 11 Evidemment très appréciés parce que la barrière principale du CAFEP est l’écrit, il faut absolument réaliser quelques écrits afin de réparer ce type de concours.
16
L’activité des stagiaires vue
par les formateurs (1)
Les critiques
17, 18, 19, 20, 21 et 22
La FOAD est par définition "ouverte", la mise au travail du stagiaire n’est pas systématique ; cela pose le problème du planning personnalisé si on veut que chacun fasse des tâches imposées. Mais les stagiaires n’ont pas les mêmes acquis, les mêmes parcours, ils "prennent" en fonction de leur besoin. Des contraintes supplémentaires peuvent être introduites (cf. diapo 18) afin de stimuler l’investissement ; les critiques formulées dans cette diapo sont tout de même intrinsèque à une formation à distance.
17
L’activité des stagiaires vue
par les formateurs (2)
Les obstacles
17, 19, 20, 21 et 22
Les obstacles signalés relèvent plus de la situation des stagiaires que du dispositif de formation. Il s’agit de jeunes enseignants, ils ont donc les difficultés de professionnels sans pratique ; ils cumulent deux objectifs, leurs cours et leur concours, c’est obligatoirement difficile. D’où l’action formatrice de "l’Aide à la réussite au CAFEP" ; il s’agit de révéler des ressources personnelles pour mener à bien sa pédagogie, ressources qui sont aussi évaluées au concours. Cet aspect formateur n’est pas perçu par des responsables de la formation pour qui « une prépa concours » est du côté de l’enseignement
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 154
supérieur. Je ne partage pas cet avis, il y a un travail de transposition didactique entre les savoirs universitaires, la classe et les difficultés personnelles du jeune enseignant.
18
L’activité des stagiaires vue
par les formateurs (3)
Guider l’activité des stagiaires
7 et 18 Ce sont les propositions les plus souvent faites.
19
Les objectifs de la formation sont-ils atteints ? (1)
Ce qui favorise
5 La relation avec le stagiaire est ce qui caractérise le plus un dispositif de formation ou la motivation des formateurs, d’où les deux premiers "scores". La FOAD se caractérise par l’intérêt de l’alternance travail fait à l’extérieur/mise au point en présentiel. C’est une complémentarité qui est souligné et non un plébiscite du seul travail à distance.
20
Les objectifs de la formation sont-ils atteints ? (2)
Ce qui freine
6 On retrouve les problèmes du jeune enseignant qui "court après 2 lièvres" ; le démarrage tardif de la formation est un problème vis à vis des écrits du concours (en mars) et qui reste l’obstacle majeur de la réussite au CAFEP. Mais y a-t-il une solution ?
21
Bilan personnel des formateurs
(1)
41, 42, 43, 44 et 45
C’est un bilan positif qui l’emporte. Les présentiels sont à nouveau plébiscités.
22
Bilan personnel des formateurs
(2)
Transformations
46, 48 et 49
Pour 2/3 des réponses il y a des transformations ; à noter que ce dispositif nouveau "à l’époque" a demandé un investissement particulier à ceux qui pratiquaient la formation "traditionnelle" (en présentiel).
23
Bilan personnel des formateurs
(3)
Investissement
47 On retrouve là l’aspect technique annoncé à la diapo 22.
24
Bilan personnel des formateurs
(3)
Propositions
Bilan de différentes réponses déjà traitées
Pas de commentaire.
A noter l’absence de bilan des réponses sur la plate-forme web-ct (réponses 50, 51, 52, 53 et 54), réponses techniques et correspondant au début de la formation (la plate-forme a changé).
Formiris 2008 : bilan des expérimentations de FOAD 155
ANNEXE 4 : GLOSSAIRE
AAD Apprenant, Apprentissage à Distance AIS Adaptation et Intégration Scolaire ANFH Association Nationale pour la Formation permanente du personnel Hospitalier APCM Assemblée permanente des chambres de métier APP Ateliers Pédagogiques Personnalisés ARPEC Association régionales de prise en charge de la formation pour les enseignants de
l’Enseignement catholique ASH Adaptation Scolaire des Handicapés CAER Concours interne pour accéder à l'échelle de rémunération CAFEP Certificat d'Aptitude aux Fonctions d'Enseignant Privé CEPEC Centre d'Etudes Pédagogiques pour l'Expérimentation et le Conseil CEREC Comité Européen pour le Rapprochement de l'Économie et de la Culture CEREFOC Cellule Régionale de Formation Continue CFA Centre de Formation pour Adultes CFFPA Centre de Formation Forestier pour Adultes CFP Centre de Formation Pédagogique CFPPA Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles CNED Centre national d'enseignement à distance CNFETP Centre National de Formation Enseignement Technique Privé CNPR Centre National de Promotion Rurale CNRS Centre national de la recherche scientifique EAP Enseignement à Distance ECFOAD Enseignement Catholique Formation Ouverte à distance EPS Education Physique et Sportive ETP Enseignement Technique et Professionnel FAD Formation à Distance FOAD Formation Ouverte à Distance IFEPSA Institut de Formation en éducation Physique et Sportive d'Angers IFP Institut de Formation Pédagogique IFUCOME Institut de formation de l'Université catholique de l'Ouest aux métiers de l'enseignement ILEPS Ecole Supérieure des Métiers du Sport INSEE Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques INSEP Institut National des Sports IRFEC Institut Régional pour la Recherche et la Formation de l'Enseignement Catholique ISP Institut Supérieur de Pédagogie IUFM Institut Universitaire de Formation des Maîtres MeaH Mission d'Expertise et d'Appui aux Hôpitaux OPCA Organisme Paritaire Collecteur Agréé TD Travaux Dirigés TIC Technologies de l'Information et de la Communication TP Travaux Pratiques UNAPEC Union Nationale pour la Promotion Pédagogique et Professionnelle des enseignants de
l'Enseignement Catholique