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OFFICE DE LA RECHERCHESCIENT! FIQUE ET TECHNIQUE
OUTRE MER24 t Rue Bayard75008 PARIS
Laboratoire de Microbiologie del'O.R.S.T.O.M.
Centre de Recherche I.R.CH.A.91710 VERT-LE-PETIT
M. RAIMBAULT, D. ALAZARD, M.A. AUFEUVREet P. ATTHASAMPUNA
ENRICHISSEMENT DU MANIOC EN PROTEINESPAR FERMENTATION EN MILIEU SOLIDE
Compte rendu de fin d'étuded'une recherche financée
par la Délégation Généraleà la Recherche Scientifique
et Technique
Action concertée: TechnologieAgricole et Alimentaire
Thème: Protéines d'organismesUnicellulaires
DECEMBRE 1980 Décision d'aide: n? 79-7-0323
TABLE DES MATIERES
RESUME SIGNALETIQUE
1. 1NTRODUCTION
II. CONDUITE DE LA RECHERCHE
1. Prétraitement du manioc
2. Production d'inoculum de spores
3. sélection des souches adaptées
III. ANALYSE ET INTERPRETATION
1. Pré traitement du manioc
2. Production des inoculum de spores
2.1. Optimisation des conditions de sporulation
2.2. Sporulation en masse
2.3. Production de spores en deux stades
2.4. Conclusion
3. sélection des souches de champignons
3.1. Cinétique de la fermentation
3.2. Bilan de la fermentation
3.3. Composition en acides aminés
3.4. Conclusion
1V. CONCLUSIONS
V. ANNEXES1. Compte rendu de mission en Thailande
2. Figures et Tableaux
3. Références
VI FICHES SIGNALETIQUES
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RESUME SIGNALETIQUE 1
En vue d'une application du procédé ORSTOM/IRCHA à la production d'aliment enrichi
en protéines à partir du manioc, des études ont été réalisées concernant le précondi
tionnement du substrat amylacé, la production de l'inoculum de spores et le choix
des souches de champignons.
Une technique de préconditionnement des cossettes de manioc a été mis au point qui
permet de gélatiniser l'amidon et de préparer le substrat amylacé dans l'appareil
même qui est utilisé pour la fermentation.
Les conditions optimales de production de spores d'A. niger à partir de manioc ont
été déterminées et les calculs de rendements effectués. Différentes possibilités de
production des spores ont été étudiées au laboratoire.
Le screening des souches d'Aspergillus a porté sur la production de manioc enrichi
à partir de 20 souches provenant du laboratoire ou d'une collection alimentaire
internationale. Les résultats ont montré que l'éventail du choix des souches est
très ouvert. Les différentes analyses concernant la composition des produits obtenus,
leur analyse bactériologique, la recherche de mycotoxines et la composition en acides
aminés des protéines obtenues sont très favorables dans l'optique d'une utilisation
en alimentation animale.
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.2
l - INTRODUCTION
Dans le cadre des travaux concernant la recherche de nouvelles sources de protéines
pour l'alimentation animale, l'O.R.S.T.O.M. et l'T.R.CH.A. ont poursuivi en collabo
ration des études visant à mettre au point une technique simple et économique, basée
sur la transformation partielle du substrat carboné d'origine agricole en biomasse de
champignon amylolytique de façon à produire un Aliment Fermenté Enrichi en Protéines
(AFEP) pouvant servir de base à une alimentation animale.
Les résultats obtenus ont déjà fait l'objet de précédents rapports (nO 74.7.1234
75.7.0221 - 76.7.0853 - 76.7.0873 et 78.7.0420) dont nous rappellerons très brièvement
les résultats.
Le laboratoire de l'O.R.S.T.O.M. a pu mettre au point une technique originale per
mettant la croissance contrôlée de moisissures aérobies dans un milieu solide conte
nant environ 50 % d'eau (1).
Les expérimentations ont montré qu'il est possible d'obtenir de cette façon une
augmentation de la teneur en protéines vraies allant de 1,5 % à 18 % pour le manioc
et de 6 % à 20 - 24 % pour la banane (sur la base du poids sec). Des études parallèles
effectuées à l'l.R.CH.A. sur la pomme de terre ont permis d'obtenir des produits en
richis contenant 18 à 20 % de protéines.
Les rendements de transformation du substrat et les taux de croissance obtenus sont
comparables à ceux que l'on obtient avec les mêmes organismes cultivés en milieu
liquide. La simplicité et la productivité des appareillages mis au point à cet effet
permettent d'envisager raisonnablement l'enrichissement de substrats amylacés de
faible valeur économique, pour fournir des protéines alimentaires ayant un prix de
revient compétitif avec les autres protéines traditionnelles utilisées en alimentation
animale (2,3).
../ . ·
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Le laboratoire de l'ORSTOM qui est à l'origine de ce procédé (4), a développé des
études physiologiques et enzymatiques lors de la croissance des champignons sur subs
trats solides. Les résultats obtenus au cours de ces études ont fait l'objet d'une
thèse d'état soutenue à l'Université de Toulouse (5,6).
L'extrapolation des résultats de laboratoire, la mise au point d'unités pilotes de
différentes tailles et une étude de prédeveloppement sur un sous-produit de féculerie
de pomme de terre ont été réalisées en collaboration avec l'IRCHA.
L'objectif de la présente étude concerne plus particulièrement l'application du
procédé à l'enrichissement du manioc en protéines.
Il s'agissait de déterminer les opérations de prétraitement du substrat avant l'étape
d'enrichissement, de mettre au point et d'optimiser la production de spores nécessaires
aux inoculations du produit et de sélectionner les souches de microorganismes suscep
tibles de fournir les meilleurs résultats, en particulier parmi les souches de moisis
sures déjà reconnues non toxiques et utilisées en alimentation humaine.
Pour la réalisation de ce programme, une collaboration avec le T.I.S.T.R. (Institut
de Recherche Thal1andais) de Bangkok a été réalisée pour la fourniture d'échantillons
de manioc et de souches de moisissures.
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·4
II - CONDUITE DE LA RECHERCHE
Dans le cadre de cette étude, un chercheur du T.I.S.T.R, Mlle Poonsook ATTHASAMPUNA
a effectué un stage de trois mois dans notre laboratoire pour participer aux re
cherches visant à tester de nouvelles souches alimentaires provenant de la collection
internationale de cet institut.
Une mission d'étude de deux semaines à également été effectuée pour étudier les
possibilités locales concernant l'enrichissement du manioc et déterminer les prétrai
tements du substrats à réaliser.
Paralèllement les études concernant la production d'inoculum de spores ont été
poursuivies.
1. Prétraitement du manioc
De façon à déterminer les essais de prétraitements les plus adaptés aux conditions
locales, une mission d'étude et d'information a été réalisée en Thailande dont nous
trouverons le compte rendu en annexe.
Nous avons pu à cette occasion recueillir auprès des différents organismes compétents,
des informations précisées concernant les prix et formulations des produits de base
de l'alimentation animale, les prix et les différents pro~uits à base de manioc
disponibles localement.
En ce qui concerne le prétraitement des racines de manioc, il s'avère que la pratique
de séchage la plus répandue consiste à couper les racines de manioc en morceaux qui
sont répandus sur une aire cimentée. En fonction des conditions climatiques, le
séchage dure deux à trois jours et l'humidité finale des cossettes peut varier de
12 à 16 pour cent.
Les cossettes sont ensuite traitées en usine pour la fabrication de farine ou de
"pellet" (bouchons de farine compactés) destinés essentiellement à l'exportation.
A partir de ces constatations un programme d'essais locaux a été élaboré en vue de
l'expédition de différents lots d'échantillons prétraités.
- A partir de cossettes de manioc pré-séchées au soleil production de "pellets"
améliorés, avec et sans pré-cuisson à la vapeur. Essais d'extrusion de cossettes
ou de farine de façon à obtenir des granulés de 4 à 5 mm de diamètre.
../ ..
·5
A partir de tubercules frais et rapés en particules de 5 à 6 mm, essais de couplage
du séchage et de la gélatinisation du substrat par un traitement thermique.
Paralèllement à ces essais de prétraitements devant être réalisés localement, des
essais de prétraitement du substrat en vue de son utilisation en fermentation solide
ont été réalisés à l'IRCHA.
En prévision de la réalisation de ce programme de travail, un protocole général de
collaboration a été signé entre les différents partenaires (ORSTOM, IRCHA et le
TISTR Bangkok). Toutefois la réalisation de celui-ci était liée à un complément de
financement nécessaire qui n'a pas été encore obtenu actuellement. Les essais prévus
en Thailande n'ont donc pas pu être effectuéS9
Par contre des essais de prétraitements visant au conditionnement et à la gélatinisa
tion du produit ont été réalisés à l' l RCHA à partir de cossettes de manioc séché,
disponibles sur le marché européen.
2 - Production d'inoculum de spores
Les études ont été conduites particulièrement sur une souche d'Aspergillus niger
(nO 10). On a tout d'abord étudié la cinétique de production des spores en flacon
au laboratoire et optimisé les conditions d'incubation de façon à obtenir une
productivité en spores maximum.
Des essais ont également été conduits pour étudier la possibilité d'utiliser la
sporulation en masse dans des dispositifs de type colonne et en faisant varier la
granulométrie du produit.
Enfin des essais de productions de spores en deux étapes ont été raélisés. La
première étape consiste à cultiver l'organisme en milieu solide de façon à obtenir
un développement maximum du mycelium. La seconde étape consiste à transférer le produit
en couche mince et dans des conditions plus favorables à la sporulation.
3 - Sélection des souches adaptées
Cette étude a porté tout d'abord sur la production des échantillons (200 g environ)
de manioc enrichi en protéines obtenus à partir de 20 souches différentes de champi
gnons filamenteux amylolytiques provenant soit de notre collection soit de la col
lection du MIRCEM - Bangkok. La production de chaque échantillon a été obtenue par
.. / ..
·6
la technique de culture en milieu solide précédemment employée (1) et en utilisant
24 colonnes contenant chacune 25 g de produit à fermenter.
Au cours de la fermentation nous avons suivi la perte du poids sec, le CO2
dégagé,
le pH, les sucres consommés et les protéines synthétisées.
Le substrat initial était de la farine de manioc obtenue après cuisson des tubercules
de manioc, refroidissement et séchage.
Les conditions de culture ont été standardisées pour toutes les souches testées
- teneur en eau du substrat = 50 %
- pH 4,5
- composition du milieu far ine de man ioc
KM2
P04
eau
320 g
31,2 g
7,68 g
16 g
310,8 g
- inoculation 2.10 7 spores/g de farine
l'homogénéisation de la farine et de la suspension de spores contenant les sels a
été obtenue par un mélange de 20 mn dans un pétrin de laboratoire
- température d'incubation
- aération = 7 l/h
- durée de l'incubation 30 heures.
Les échantillons ont donc été récoltés après 30 heures de fermentation. Ils ont alors
été lyophylisés, réduits en poudre et analysés.
Les analyses des produits fermentés ont porté sur les dosages des protéines, des sucres
consommés qui ont permis de calculer les bilans de la conversion.
../ ..
.7
D'autre part des analyses bactériologiques (aérobies et anaérobies) ont été réalisées
pour juger des taux de contamination éventuels puisque la technique de culture n'est
pas réalisée en condition stérile.
La recherche de mycotoxines a été réalisée par le laboratoire du CRCB <Centre de
Recherches et de Contrôle Biologiques - 19 Quai de l'Industrie, 91201 ATHIS-MONS).
Enfin la composition en acides aminés des protéines contenues dans les différents
produits enrichis a été déterminée au laboratoire d'étude du Métabolisme azoté de
l'INRA à THEIX.
. ./ .·
·8
III - ANALYSE ET INTERPRETATION
1 - Pré traitement du manioc
Comme nous l'avons vu précedemment une partie des essais de prétraitement du manioc
qui devaient se dérouler en Thaïlande à partir de substrats frais ou disponibles
localement n'on pu être effectuées pour des raisons liées au financement du protocole
d'accord signé entre l'ORSTOM, l'IReHA et le TISTR - Bangkok. Ces essais seront donc
réalisés ultérieurement lors de la mise en oeuvre de ce projet.
Toutefois à l'occasion de la mission qui a été réalisée dans le cadre de cette
étude nous avons obtenu des informations précieuses concernant les disponibilités
en manioc les traitements locaux de séchage au soleil et le prix du matériel végétal
sur les lieux de production. Les résultats de cette mission sont repportés dans
l'annexe.
En particulier à la date de réalisation de cette mission le prix du Kg de tubercule
de manioc frais à 65 % d'eau était compris entre 0,10 et 0,20 F. Le prix de chips ou
de pellets séchés à 12 % d'eau était de 0,4 à 0,5 F le Kg. D'autre part le prix
du Kg de protéines de soja ou de farine de poisson était de 2,75 F.
Comme il faut 4,5 Kg d'amidon de manioc pour fabriquer 1 Kg de protéines par en
richissement en milieu solide le coût du substrat se situe donc entre 1,5 et 1,8 F.
Il reste donc environ 1 F par Kg de protéine pour les dépenses liées à la fabrication
elle même. Etant donnée la simplicité technologique requise et les faibles dépenses
d'énergie nécessaires, il semble que le procédé d'enrichissement en protéines peut
raisonnablement conduire à un produit compétitif, dans le contexte rural de la
Thaïlande.
En ce qui concerne les prétraitements du manioc, nous avons constaté que le séchage
au soleil est le plus répandu et qu'ainsi localement on peut disposer de manioc
sous forme de cossettes séchées à 10 - 15 % d'eau. A partir de cette constatation,
une étude a donc été réalisée à l'IRCHA pour conditionner ce produit en vue de
réaliser l'enrichissement en protéines.
Pour réaliser la technique de fermentation solide, le substrat doit être conditionné
pour obtenir un produit granulé, poreux, gélatinisé ayant une teneur en eau de
50 à 60 %. ../ ..
·9
Pour les besoins d' analyr;E~r; dE~ lal'vralu i re 011 peut l'arlir de l ubercules frais de manioc
ou de farines réhydratée~; Yld SOllt autoclavées 20 mIl à llU"e ; le manioc cuit est alors
congelé puis séché dans un couranl d'air chaur1 el broyé en farine. La farine cuite
ainsi oDtenue se réhydr<lL.e lrôs facilement jus'fu'à 60 '/; d'E~au et se prète particulière
ment bien à la fermentatiun sulide.
ce processus dE' préconcJitiulJllemeld n'éLant l'aH env.isilqeabJe au niveau Lle l'ùPl)lication
du procédé d'enrichissement, lŒlC étude a ÙOIlC été taile PUUl mettre au .l?uillt Wle tech
nique de pré conditionnement des cassettes de manioc séchées. Au niveau pilote les
cor;:;pttc',; (~Ollt!'II~11l1: 1() ii 1;' '1-. d'l'titi flont !>roy6f'n PlI filrillP qrossifire. Cet.te farine est
<llüre; intruduit(·, dans JE' fermellt.I)Ur ayiU", et l'humidité de la farine est amenée à
jO - 3S t, d'c<lu par ulle d!;pc1.!.ion cuuplée ilU mélallye. A cette humidité le su1.Jstrat est
'J{'lat inisé par jJassa<]e dE~ v'll-,!'IJr d'eau il. travers la masse de produit agité, de façon
U~lle que la tempérdtun' dll lJroduif "uit. maintellue à 'JO ~ 'l', oC lJendallt lO mn. Le
Il'froiùisseml'llt (lu J'n,duit P!,t obtenu en remplaçant I.a vapeur d'eau par un flux d'air
l'(·nd<.lllt l', TlUl L'llvlrOll.
LvrmJue la lern.l?(~rc1tlJ!e du vruùuit est ùe 4UoC l'inuculaliull du su1.Jslrat est. réalisée
par <1spersion d'une Sllspen:;ion de slJores cOllt~~nant les sels minéraux, et la quantité
d'eau cumplément<1ire perllletLant d'ajuster l'humidité du produit à 'j') - GO %.
A ce stade la fermelltation lJroprement dite commence. On remarquera yue ce précondition
nement du manioc est rela ti vement simple, <lU' il peut êtl'e réalisé directement dans le
fermenteur et que la durée t.otale des opérations est compr ise entre 1 et 2 heures.
2 - Production des inocululll de spor.es.
Les étude~; ont J'urt?' ,;ur l 'u]>! iIlLi sation de:; conditi.ons de sporulat.iun en flacons sur les
es'.ais dl' f;l'0rulat i UII en rna~;SE) pt la possibilité de prucéde r en deux étapes. La souche
d'.~niger n"lO cl étf' lltilisé~~.
Au lahoratoire les sl'0rps sont obtenues en flacon de 'WO ml contenant 17 9 d'1.ll1 milieu
pâteux à base de farillE! de manioc, disposé en couche de faible épaisseur dans le fond
du flacon. Les erlens bouchés au cuton sont autoclavés et inoculés stérilement par des
spores disposées en surface.
L'étude cinétique de la quantité de spores formées fait apparaitre 1.ll1 maximum de
.. / ..
production de spores après une semaine de culture
pendant plus d'un mois.
·10
cette quantité est alors constante
Des analyses portant sur l'influence de la composition minérale du milieu, et sur
l'influence de la température, l'humidité atmosphérique, la teneur en eau du milieu,
le pH, l'aération ont conduit à déterminer des conditions optimales de la production
de spores d'A niger sur manioc (teneur en eau 70 %, pH initial 3,5, incubation à 30°C
pendant une semaine).
9Dans ces conditions la productivité maximale de spores est d'environ 5.10 spores par
gramme de substrat sec. Une telle productivité est tout à fait satisfaisante en vue de
l'inoculation du substrat à fermenter. En effet pour une dose optimale d'inoculum7
de 2.10 spores/g de substrat sec, la quantité de spores obtenue à partir de 1 Kg de
manioc permet d'inoculer 250 Kg de manioc à enrichir en protéines, ce qui correspond
à un rapport de 0,4 p.cent.
-11Si l'on considère qu'une spore d'A.niger pèse environ 6.10 g, un gramme de manioc
permet donc d'obtenir O,3g de spores; le rendement pondéral en spores peut donc
atteindre des valeurs aussi élevées que 30 %, ce qui est considérable.
Des essais ont été conduits de façon à connaître les possibilités de sporulation non
seulement à l'interface substrat - atmosphère, mais également à l'intérieur de la
masse de substrat solide en fermentation après une semaine d'incubation. Les expériences
ont été conduites en colonnes de 5 cm de diamètre.
Les résultats ont montré que l'on peut effectivement obtenir une conidiation interne
dans les interstices compris entre les grains de substrat. Cette conidiation est donc
fonction de la granulométrie du substrat ; elle est faible pour une granulométrie
inférieure à 2 mm ; elle est satisfaisante pour une granulométrie supérieure à 5 mm.
Toutefois, si la formation de conidies à l'intérieur de la masse semble satisfaisante,
on observe un retard important dans le phénomène de maturation des spores par rapport
à la périphérie. Il faudrait d'autre part vérifier que les spores produites ,à l'inté
rieur de la masse peuvent parvenir à maturité et sont capables de germer avec une
fréquence acceptable.
../ ..
·11
Puisque les conditions de la multiplication végétatives et de la fructification du
champignon sont assez distinctes, on a tenté de réaliser la production de spores en
deux étapes. La première se déroule dans le fermenteur et dans les conditions de la
fermentation solide telle que décrite pour l'enrichissement en protéines. La seconde
étape correspondant à la fructification se déroule en couche statique de faible épais-
seur et dans les conditions favorables à la sporulation.
Cette technique permet effectivement d'obtenir des spores avec des rendements com
parables à ceux obtenus par la technique initiale. Elle présente l'avantage de favori
ser un développement rapide du mycelium pour l'envahissement du substrat, et de mul
tiplier ainsi les sites conidiogènes. Le principal avantage réside donc dans la
diminution de la durée nécessaire, puisque par cette technique on peut obtenir les
spores après 4 à 5 jours au lieu d'une semaine.
Le principal inconvénient réside dans le fait que les risques de contamination sont
plus élevés puisque la totalité de la fermentation se déroule dans des conditions non
aseptiques.
2-4- Conclusion
Les essais concernant la production de spores ont permis d'établir les conditions
favorables de la sporulation d'A.niger sur farine de manioc. Les productions obtenues
sont très satisfaisantes dans la mesure ou il suffit d'utiliser 0,4 % de la quantité
de farine à traiter pour produire l'inoculum.
La difficulté principale réside dans l'extropolation des résultats du laboratoire à
l'échelle pilote.
En effet la technique de culture en surface qui semble la plus efficace (en 1 ou 2
stades) pose le problème de la récolte des spores et du travail en conditions asepti-
ques.
Des études sont actuellement poursuivies par l'IRCHA pour mettre au point un dispo
sitif de récolte des spores. De notre cOté nous étudions divers dispositifs permet
tant de produire des spores de champignons en conditions aseptiques et pnatiques sus
ceptibles d'être utilisées pour les productions à l'échelle pilote.
../ ..
.12
3 - Sélection des souches de champignons
Les 20 souches d'Aspergillus et leur provenance sont rapportées dans le tableau 1.
Au cours de l'incubation, nous avons suivi l'évolution du CO2 produit, de façon à
suivre la cinétique de croissance des différentes souches et à mesurer les taux de
croissance.
La figure 1 montre la cinétique de croissance typique que nous avons retrouvée pour
toutes les souches testées. En coordonnées 1/2 logarithmiques on observe un changement
de pente caractéristique qui traduit une limitation de la phase exponentielle initiale.
Un modèle cinétique spécifique de la croissance en milieu solide a été mis au point
(5), qui permet de rendre compte de cette limitation.
Le tableau II rapporte pour chacun des enrichissements le taux de croissance initial
(~1) le temps d'apparition de la limitation, la durée de la croissance ainsi que le
taux de croissance pendant la deuxième phase (~2).
3-2- Bilan de la fermentation
Le tableau III résume les paramètres de l'enrichissement en protéines concernant la
quantité de protéines synthétisées, la quantité de sucres consommés, le pourcentage
de la consersion ainsi que le bilan matière de la fermentation.
Le tableau IV indique la composition des différents produits enrichis. Sur le tableau
V nous avons rapporté les résultats des analyses bactériologiques (aérobies et anaé
robies) ainsi que l'analyse des mycotoxines qui a été réalisée par la méthode AFNOR
de STOLOFF basée sur la fluorescence UV des mycotoxines après chromatographie sur
plaques. Aucun des produits enrichis obtenus n'a révélé la présence de mycotoxines a
un niveau décelable par cette techni~ue d'analyse pratiquée pour le contrôle des
aliments.
La composition des protéines des produits enrichis est rapportée dans le tableau VI.
Nous y avons également rapporté les valeurs comparatives concernant les normes F.A.O
ainsi que celles de la levure B.P, la farine de poisson et le tourteau de soja •
../ .·
·13
Par comparaison les valeurs obtenues pour les produits enrichis sont particulièrement
bien équilibrées. En effet la quantité d'acides aminés soufrés, qui sont les plus
couramment déficients dans les aliments tels que levures ou tourteau de soja, est
comparablement favorable. Tous les produits obtenus contiennent plus de 1 % de
cystéine et 1,5 % de méthionine.
Exception faite des souches M82 et .M19 tous les échantillons obtenus contiennent
plus d'acides aminés soufrés que le tourteau de soja. La moitié des souches testées
permettent d'obtenir autant d'acides aminés soufrés que dans la farine de poisson.
Trois échantillons sont particulièrement bien équilibrés en acides aminés soufrés
(Ragi 3, M140, la). Sur la base de ces analyses, et en tenant compte des enrichis
sements obtenues les souches les plus favorables sont les souches M140, la, 2, M25
et M26.
3-4 Conclusion
Les résultats concernant cette étude des souches est particulièrement positif. En
effet ils montrent qu'un grand nombre de souches peuvent être utilisées pour prati
quer un enrichissement en protéines à partir de manioc. Des souches déjà connues et
utilisées pour pratiquer des fermentations alimentaires à destination humaine sont
susceptibles d'être utilisées et fournissent des enrichissements tout à fait satis
faisants, voire même supérieurs aux souches sélectionnées antérieurement. De telles
souches doivent donc être choisies de préférence, même en vue d'une alimentation
animale, car elles présentent toutes les garanties sanitaires nécessaires.
La composition des produits enrichis en acides aminés essentiels est particulièrement
bien équilibrée et est plus favorable que pour d'autres microorganismes type levure
et même que les tourteaux de sojà. Les teneurs en acides aminés soufrés (cystéine et
méthionine) sont excellentes et comparables à la farine de poisson. Dans quelques cas
ces teneurs sont égales à celles préconisées par les normes F.A.O. et ne nécessi
teraient donc pas de complémentation.
../ ..
.14
IV - CONCLUSIONS
Grâce à cette étude, nous avons pu progresser de façon importante dans l'optique
de la mise au point d'une technique d'enrichissement du manioc en protéines par
fermentation en milieu solide.
L'étude réalisée en collaboration avec un institut de recherches thaïlandais nous
a permis d'obtenir des renseignements précieux concernant les possibilités loca
les de traitement du manioc, et les conditions d'application du procédé d'enri
chissement en protéines en zone rurale en vue de favoriser le développement de
l'élevage dans ces régions.
Grâce à cette collaboration nous avons pu également comparer les souches sélection
nées dans notre laboratoire avec des souches de champignons alimentaires apparte
nant à la collection internationale MIRCEM - Bangkok. Cette comparaison très in
téressante permet d'envisager l'utilisation de souches déjà réputées non toxiques
et bien tolérées en alimentation humaine.
L'application d'un procédé d'enrichissement du manioc en protéines en Thaïlande
est donc désormais possible, et les accords nécessaires à ce transfert de techno
logie ont abouti à la signature d'un protocole expérimental. Pour la réalisation
de celui-ci une demande d'aide du financement de l'opération pilote en Thaïlande
a été faite auprès de la C.E.E. Il faudrait pouvoir désormais démarrer sans tar
der les essais qui permettront de tester le procédé dans les conditions tropica
les, d'obtenir des estimations des coûts de revient et de réaliser des essais
d'alimentation animale.
1 ANNEXES 1
· 15
·lb
M.RAIMBAULT
1 - COMPTE-RENDU DE LA MISSION EFFECTUEE EN THAïLANDE
DU 22 JANVIER AU 2 FEVRIER 1979
Obj et Elaboration d'un accord de coopération entre l'ORSTOM, l'IRCHA etl'ASRCT pour la réalisation dn Thaïlande d'un pilote d'enrichissementdu manioc en protéines par fermentation en milieu solide en vue del'alimentation animale.
Rappel : Cette mission faisait suite à notre précésent séjour effectué à BANGKOKen novembre 1977, à l'occasion du 5ème Congrès du G.I.A.M. où nous avions présentéles résultats de notre nouvelle technique. Lors de ce premier séjour, M.VINSONnous avait entretenu des possibilités de coopération avec la Thaïlande dans ledomaine de la valorisation du manioc.
Une première étape de cette coopération s'est concrétisée par lavisite en France, en septembre 1978, du Dr. MALEE SUNDHAGUL, Directeur duDépartement de Recherche et Développement de l'ASRCT et par le stage de MllePOONSOOK ATTHASAMPUNA, Chef du Laboratoire de Microbiologie de ce Département,dans notre Laboratoire du 15 septembre à fin décembre 1978.
Pour poursuivre cette collaboration, il restait à définir le cadrede cette coopération, et à résoudre un certain nombre de questions scientifiqueset techniques que l'ORSTOM et l'IRCHA avaient à considérer sur place avec l'ASRCT(études microbiologiques, prétraitement du manioc, choix du type d'exploitationdu procédé, adaptations technologiques aux conditions locales, conditionsd'exploitation du procédé etc ... ).
C'est dans cette optique que l'ORSTOM et l'IRCHA ont décidé d'unemission conjointe à BANGKOK.
Déroulement de la mission
Au cours de cette m~ss~on, nous avons personnellement rencontré :
- A l'Ambassade de France: M.SOULIER, Ambassadeur de France en Thaïlande, àqui nous avons exposé, avec M.MAVEL, les motifs et objectifs de notre missionconjointe;
- Au Service Culturel et Technique de l'Ambassade, et à plusieurs reprisesMM.VINSON, PIERLOT et SERROT-ALMERAS, Conseiller et Attachés Culturels et Techniques ;
- Au Service Commercial de l'AmbassadeAttaché commerciaux;
MM.FREMON et DUCHESNE, Conseiller et
... / ...
.17
- A l'ASRCT, outrele Dr }~LEE et les différents personnels scientifiques ettechniques des Départements de Recherche, le Docteur SMITH KAMPEMPOOL, Directeur Général
- A la SAENG THAl Co, usine de fabrication de pellets de manioc, Mme SUPARAVAN ICHARCKVONGS, Directrice et M. JOS TRUM, ingénieur hollandais
A l'Université de CHULALONGKORN à BANGKOK
M.WüRAPHAT ARTHAYUKTI, Professeur Assistant à l'Ecole des Techniques del'Ingénieur,
• M.PRASOM STHAPITANONDA, Chef du Département de Technologie Chimique et}fM.PHOL SAGETONG, VICHA VANADURONGWAN et SOMCHAIOSUWAN, Assistants.
- Au siège de l'ABPC (Animal Breeding Promotion Center) à BANGKOK et auCentre de Phanom Sarakam : }lM. les Colonels PHAEW TOONSIRI et SUCHAT CHULACHARITTAet MM. VAIDYANUVATTI, ADUL CHATNILBANDH et METRI SIMASATHIEN ;
- A deux reprises nous avons également rencontré M.MANDRET Gilles, IngénieurIEMVT, détaché pour le programme franco-thaï de promotion de l'élevage bovinà l'ABPC.
Nous tenons à remercier vivement toutes ces personnalités pour l'intérêt qu'elles nous ont accordé et les informations qu'elles nous ont fournies.Nous remercions tout particulièrement M.VINSON et tout le personnel de l'Ambassade de France en Thailande pour l'aide précieuse et les conseils qu'ils nousont donnés tout au long de notre séjour à BANGKOK. Nous remercions égalementle Dr MALEE et Mlle POONSOOK pour l'organisation matérielle et les contactsqu'elles nous ont obtenus.
1. VISITE DE L'A.S.R.C.T. (Applied Scientific Research Corporation of Thailand)
L'ASRCT est un organisme de recherche et développement pour la promotion de l'industrie et de l'agriculture, créé en 1963, de caractère administratifet commercial.
Il comprend 47] personnes dont 12 docteurs, 56 licenciés, 132bacheliers et 27] personnels technique et de maintenance.
Outre les services administratifu et techniques, cet Institut possèdeun bureau d'étude des projets, un Centre National Thai de documentation technique, différents départements du secteur Aménagement, Ecologie, Environnement etles départements du secteur Economie, Agriculture et Industrie.
Le Docteur MALEE dirige le Département Recherche et Développement dusecteur Industrie-Agriculture qui comporte des activités de microbiologie, depharmacologie, d'alimentation et de chimie.
Les services plus directement concernés par notre projet d'enrichissement concernent les services de microbiolobie et de technologie .
.../ ...
.lB
a) Le Service de Microbiologie comporte deux laboratoires et des bureaux. Ilest dirigé par Mlle POONSOOK qui est assistée de cinq autres microbiologistesniveau Master School (licenciés), un technicien et deux aides de laboratoire.Les laboratoires comportent les matériels nécessaires aux travaux de bactériologie (stérilisation, incubation, repiquage, conservation) et de physiologie (fermenteurs, régulations, agitateurs etc ..• ).
Un complément de petit appareillage devra être réuni en vue destravaux de laboratoire sur les fermentations en milieu solide.
Les activités actuelles de ce Service portent principalement surla production de Vitamine B12, de Tétracycline, d'Amylase, l'analyse desaliments et le maintien de la collection de souche HIRCEN.
b) Le Servic,e de Technologie
Outre les Services de garage et d'atelier mécanique de constructionde prototypes, ce Service dispose d'un hall pilote de bonne dimension comportant différents appareils de taille pilote (cuves, mélangeurs, fermenteurliquide de 100 l, extrudeur).
Il fonctionne avec une équipe de neuf personnes dont trois niveaulicencié-ingénieur, trois techniciens et trois assistants.
L'infrastructure générale et les personnels rencontrés dans lesdomaines de la microbiologie et de la technologie permettent d'envisagerune collaboration sérieuse et dynamique.
2. PRETRAITEMENT DU MANIOC,
Un des objectifs de notre mission consistait à étudier les possibilités locales de prétraitement du manioc en vue de définir les essaispréliminaires à réaliser en Thailande pour approvisionner l'ORSTOM et l'IRCHAen substrat adapté au procédé d'enrichissement.
Il s'avère que la pratique de séchage la plus répandue consiste àcouper les racines en morceaux (cossettes) qui sont répandus sur une aire deséchage cimentée. En fonction des conditions climatiques le séchage duredeux à trois jours et l'humidité finale des cossettes peut varier de façonimportante, ce qui nuit à la bonne qualité du produit obtenu.
Les cossettes sont ensuite traitées en usine pour la fabricationde farine ou de "pellet" destinés essentiellement à l'exportation. Ce conditionnement actuel convient peu au procédé d'enrichissement et demande certaines modifications.
Nous avons visité à cette fin la SAENG THAï Co où un programmeconJo~nt ASRCT-Hollande d'amélioration des pellets est actuellement en cours.Les pellets obtenus sont effectivement de meilleure qualité. avec un tauxde gélatinisation de l'amidon pouvant atteindre 30-40 %. Cependant, le fonctionnement des appareils pose quelques problèmes en fonction du taux d'humidité des cossettes trop fluctuant. Ces pellets peuvent cependant être retenuspour faire des essais préliminaires d'enrichissement.
... / ...
.19
L'ASRCT dispose de matériels permettant d'extruder la farinede manioc pouvant également faire l'objet d'essais de prétraitement.
Lors de notre V1s1te à l'Université de CHULALONGKORN, nous avonsdécouvert deux appareils pilotes actuellement inutilisés au Départementde Technologie chimique. Il s'agit d'un cuiseur rotatif à vapeur et d'unsécheur rotatif à air chaud.
Il serait très souhaitable que l'ASRCT puisse effectuer des essaisde prétraitement du manioc frais sur ces deux types d'appareils en liaisonavec ce Département de l'Université. Dass ces conditions, un ingénieurIRCHA pourrait passer deux à trois semaines à BANGKOK pour la définition desparamètres à adopter.
En résumé, les essais suivants devraient être réalisés avec desmatériels existants en vue d'expédier environ 100 kg de chaque échantillonpour des essais préliminaires à l'IRCHA et le choix du prétraitement lemieux approprié :
a. A partir de cossettes de manioc pré-séché au soleil :
"pellets" améliorés suivant procédé "Hollandais""pellets" améliorés avec précuisson à la vapeur pour l'amélioration du taux de gélatinisation
. extrusion de cossettes ou farine de manioc (diamètre environ4 à 5 mm);
b. A partir de tubercules frais et rapés en particules de 5 à 6 mm :
. séchage rapide à l'air chaud (quelques minutes à 5000 C)
précuisson partielle à la vapeur, suivie d'un séchage rapideà l'air chaud.
3. DEFINITION DU TYPE D'EXPLOITATION DU PROCEDE,
Après avoir pris connaissance des différentes possibilités dedéveloppement industriel et agricole, et en fonction des priorités gouvernementales visant à promouvoir le développement des zones rurales, il estapparu que la meilleure utilisation du procédé d'enrichissement devait êtredu type agricole visant à la mise en place d'unités intégrées regroupantla production du manioc, l'enrichissement et l'utilisation pour l'alimentationanimale dans un même secteur rural.
Cette optique rejoint d'ailleurs tout à fait les objectifs depromotion de l'élevage déjà entrepris en Thaïlande par l'ABPC pour les bovinset les porcs, avec l'aide de la coopération française.
Avec l'aide de Mme MALEE, nous avons rencontré les responsablesthaïlandais une première fois au siège de l'ABPC et lors de la visite duCentre de PHANOM SARAKAM situé à une centaine de km de BANGKOK.
Ces responsables nous ont confirmé leur intérêt à ce projetd'enrichissement en protéines, qui pouvait être rattaché au programme actuelde coopération franco-thaïlandais, du moins dans sa phase d'exploitation•
.../ ...
.20
Nous avons pu constater lors de la v~s~te du Centre de PHANOMSARAKAM, qui dispose déjà d'une unité de fabrication d'aliments pour bétail,que les infrastructures nécessaires au fonctionnement d'un futur piloted'enrichissement en protéines étaient facilement réalisables (électricité,bâtiments, laboratoires, élevage).
4. ELABORATION D'UN PROTOCOLE D'ACCORD
Nous fournissons en annexe une cop~e des différents textesproposés à la suite des discussions :
1. Accord-cadre général permettant l'échange de scientifiques et d'informations dans un contexte confidentiel et prévoyant les termes d'éventuellescollaborations (ASRCT-ORSTOM + ASRCT-IRCHA).
2. Projet de protocole ASRCT-ORSTOM-IRCHA pour la réalisation d'une unitépilote d'enrichissement en protéines en ThaIlande (proposition ORSTOM-IRCRA).
3. Contre-proposition ASRCT pour un protocole ASRCT-ORSTOM-IRCHA en vue dela même réalisation d'une unité pilote d'enrichissement du manioc en protéines.
Les grandes lignes des deux derniers projets sont indentiquesexcepté certaines clauses d'exploitation. En résumé, le calendrier s'établitde la sorte :
1979. Essais de prétraitement du manioc par l'ASRCTPoursuite des études microbiologiques à l'ORSTOM avec l'aide d'unmicrobiologiste thaIlandaisEssais préliminaires d'enrichissement du manioc par l'IRCRARecherche des fonds nécessaires à la mise en oeuvre d'une unité piloteen ThaIlande.
1980. Construction du fermenteur par l'IRCRAMi se en route de l'uni té à l'ASRCT avec l'aide de l' ORSTOM et de l' IRCRAEtudes économique, nutritionnelle et technique à l'ASRCTInstallation de l'unité au Centre ABPC pour essais en vraie grandeursur veau et porc.
1981. Etude économique, dépouillement des résultats, modifications techniquesDéveloppement du procédé en ThaIlande et dans les pays de l'AS!AN.
CONCLUSIONS
Nous avons exposé les résultats de notre mission et les grandes lignesde notre future coopération aux responsables de l'Ambassade de France enThaIlande.
M.VINSON s'est déclaré très satisfait de cette évolution et de l'optiquede collaboration ORSTOM-IRCRA-ASRCT en vue d'appliquer le procédé parl'intermédiaire de l'ABPC, ainsi que des recoupements et complémentarité desdeux projets de promotion de l'élevage. Il a noté avec satisfaction la possibilité de trouver en ThaIlande un partenaire commercial pouvant participer audéveloppement du procédé dans ces pays du Sud-Est Asiatique.
, • ,1 .••
.21
En conséquence, il nous a fourni l'assurance que les servicesde coopération français feront tout leur possible pour faciliter leséchanges nécessaires à la réalisation de ce programme de coopération,sous forme de bourses, stages et missions.
En conclusion) notre mission a été particulièrement positive,car elle nous a permis de mieux connaître le contexte thaïlandais,d'apprécier le sérieux et le dynamisme de notre partenaire, de recueillirun nombre important d'informations et de concrétiser notre action futurepar la rédaction de projets de protocole d'accord entre l'ORSTOM, l'IRCHAet l'ASRCT.
Il rest que ces projets demandent à être étudiés soigneusement,modifiés et acceptés par les différentes parties de fa~on à pouvoirpoursuivre cette coopération le p1usmpidement possible.
Annexe 1.
Liste des Institutions visitées :
- Applied Scientific Research Corporation of Thailand (A.S.R.C.T.)196, Phahonyothin RoadBangkhen - Bangkok 9
- SAENG THAl Co.14, Moo l, Bangvoa - Bangkong(Ch ache rng - l'rout Province).
- Animal Breeding Promotion Center (A.BoP.C.)- N.S.C. (Défense Nationale) Bangkok- Centre de Phanom Sarakam.
- Service Commercial de l'Ambassade de FranceShell Bui lding142, Wireless Road - Bangkok.
- Service Culturel et Technique de l'Ambassade de France29, Sathorn Tai Road - Bangkok.
- Université de CHULALONGKORNDépartement de Technologie ChimiqueBANGKOK 5.
·22
../ ..
.23
Annexe 2.
Informations Techniques recueillies au centre ABPC de Phanom Sarakam(1 FF ...... 4,5 Bahts)
Animaux de boucherie- veaux sur pied 300 kg- porcs sur pied 120 kg
12 ~ le kg20 ~ le kg
(ABPC)la %2 %
13 %64 %
5 %2,5 :5 le kg.
y
o ma1S• mélasse
pr1X environ
Alimentation du porcration journalière moyenne : 2 - 2,3 kg sec par jour durant 5 à 6m01Sformulation d'une ration
farine de man10Cfarine de poisson
• tourteaux SO] a
- La Compagnie C.p. commercialise un aliment pour porc de formulation nonconnueau prix de 3 à 4 ~ le kg.
- Conclusion :Pour élever un porc de 120 kg il faut:180 jours x 2 kg = 360 kg d'aliment à 3 $ le kg soit J080 ~ pour un prixde vente moyen de 2400 ~. La ration représentant moins de la moitié duprix de vente, l'élevage reste économiquement rentable •
• Prix de différentes denrées
- tubercule de manioc frais (50-60 % d'eau)prix variant entre 0,4 et 0,8 ~ le kg de racine
- farine ou pellet de manioc séché = 2 ~ le kgfarine de poisson (60 % protéines) 7,5 ~ le kgsoit le kg de protéines 12,5 ~ le kg
- tourteaux de soja (45 % protéines) 5,7 ~ le kgsoit protéines 12,6 ~ le kg
- maïs ( à la % protéines) 2 ~ le kgsoit le kg de protéines 20 :5 le kgmélasse de canne à sucre 0,6 ~ le kgson de riz 2 ~ le kgbrisure de riz 2,8 ~ le kg.
Conclusion
Pour faire 1 kg de prote1ne par enrichissement du manioc en fermentationsolide, il faut consommer environ 4,68 kg damidon.
En partant de manioc frais cela représente un coût de 7,5 ~ à raison de0,8 ~ le kg de racine~ Il reste donc 5 ~ pour le coût de fabrication, de façonà pouvoir concurrencer les protéines du soja ou de poisson. Ce qui semble raisonnablement réalisable étant donnée la technologie du procédé.
../ ..
2 - FIGURES ET TABLEAUX
.24
N° de la Nom de l'Organisme Source Collection
2 Aspergillus niger manioc ORSTOM
7 Aspergillus niger manioc ORS TOM
10 Aspergillus niger manioc ORS TOM
14 Aspergill us sp. sol ORSTOM
39 Aspergillus sp. sol ORSTOM
72 Aspergillus sp. sol OR8TOM
B1 Aspergillus sp. banane ORSTOM
Ragi 3 Aspergillus Terricola Ragi OR8TOM
Tempeh Aspergillus sp. tempeh ORSTOM
Koji Aspergillus Oryzae Koji OR8TOM
M 19 Aspergillus Oryzae Souche type MI RCEM Bangkok
M 25 Aspergillus sp. Tao-jeo " "M 26 Aspergill us sp. Koji " "M 40 Aspergillus sp. Koji " "M 82 Aspergillus sp. Tao-jeo " "M 84 Aspergillus oryzae sauce chinoise " "M la 1 Aspergillus sp. Tempeh " "M 105 Aspergillus sp. - " "M 140 Aspergillus usamii Koji " "
M 147 Aspergillus sp. - " "
Tableau 1. - Liste et provenance des souches testées.
.26
1·
)11
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'cal1(f1
CO ·0'1
1'ct ~o-0 ·~ 1 d'
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"0 0 30lcJ:: ... & ~.\c.. ~L ha'Sc. le..
i c.e""el S.~" Co c.. G ...oi$~~" e.c...
Figure 1. _ Cinétique de croissance type obtenue sur la base du CO2 dégagé lors de culture
de champignons sur manioc en milieu solide.
.27
\N° Souche Phase de ).11 durée de la ).12 durée de la Durée totale
latence -1 -1h le phase h 2e phase de la crois-
(heures) (heures) (heures) sance
(heures)
2 3 0,47 14 0,32 7 24
7 6 0,47 14 0,19 10 30
10 2 0,40 18 0,15 6 26
14 5 0,67 9 0,19 16 30
39 5 0,43 15 0,22 10 30
72 3 0,50 12 0,29 11 26
Bl 3 0,40 16 0,25 9 28
Ragi 3 4 0,57 9 0,20 17 30
Tempeh 5 0,50 18 0,30 7 30
Koji 3 0,45 10 0,22 11 24
M 19 2 0,36 18 0,13 10 30
M 25 5 0,62 9 0,20 13 28
M 26 3 0,50 9 0,22 16 28
M 40 3 0,45 10 0,20 15 28
M 82 3 0,40
1
15 0,11 12 30
M 84 3 0,57 11 0,20 14 2b
M 101 2 0,57 9 0,24 15 26
t-1 105 1 0,33 16 0,17 13 30
M 140 9 0,57 11 0,31 10 30
M 147 1 0,44 16 0,13 13 30
Tableau II. Paramètres de croissance des différents champignons cultivés sur manioc
en milieu solide et calculés sur la base du CO2
dégagé.
.28
N° de la souche Protéines fonnées Sucres consom- Taux de conver-
( 1) rnés (2) sion (3)
2 12,0 71,6 16,8
7 9,5 56,4 16,8
10 11,1 72,0 15,4
14 11 ,0 65,6 16,8
39 8,8 61,2 14,4
72 10,4 74,7 14,0
Bl 11,7 64,0 18,3
Ragi 3 10,9 62,0 17 ,6
Tempeh 10,8 66,2 16,3
Koji 11,7 69,6 16,8
M 19 6,2 62,0 9,9
M 25 11,2 68,4 16,4
M 26 12,1 74,0 16,3
M 40 11 ,5 66,4 17,3
M 82 8,6 61,6 13 ,9
M 84 11,2 73,2 15,2
M 101 10,5 73,2 14,4
M 105 10,6 72,8 14,6
N 140 13 ,2 83,2 15,9
M 147 9,2 66,8 13,9
Tableau III. paramètres de la conversion de la farine de manioc en protéines.
Les résultats des protéines et des sucres sont rapportés à 100 g de
farine de manioc PS.
(1) Protéines formées = protéines totales - protéines initiales
(2) Sucres consommés = quantité initiale - sucres résiduels
(3) Taux global de la conversion = Protéines formées pour 100 g de
sucres consommés.
.29
~--~- --~----------~ ~-
1
N° de la souche Protéines( 1)
Sucres assimila- Bila: Matière~% P.S. bles (2) % P.S.
2 16,70 35, 1 71
7 12, 15 45,1 81
10 15,55 29,5 74
14 14,47 37,9 77
39 11, 11 40,0 84
72 13,84 28,2 77
B1 14,70 39,1 79
Ragi 3 14,05 40,9 78
1 Tempeh 14,56 34,0 781
Koji 15,20 35,8 76
M }Cl 8,50 40,3 83
M 25 15,70 41,6 70
M 26 1S,90 30,1 75
M 40 1<1,90 38,8 76
M 8:2 10,96 38,3 84
M Hll 14,84 30,0 77
1
M 101 13 ,95 31,4 76
M lUS 14,80 34,0 72
M 140 18,80 23,8 68
M 147 12,87 32,8 78
Produit2,10 83,0 -
initial
Tableau IV. Composition des échantillons de manioc enrichis par fermentation solide.
(1) Protéines vraies, méthode de LOWRY
(2) Sucres réducteurs après hydrolyse enzymatique
(3) Bilan de la fermentation, tenant compte de la perte de poids sec.
i:
N° souche Microflore Microflore Test coli- Test Salmo- microflore mycotoxines
aérobie anaérobie i:ormes nelles fongique
colonies/g colonies/g colonies/g colonies/g colonies/g
2 1,2 107
négatif négatif négatif 3,0 102
négatifx x
7 1,5 x 107
négatif négatif négatif 2,3 x 103
négatif
10 1,3 x 107
négatif négatif négatif 3,2 x 103
négatif
11 1,0 107
104 4
103
x 1,0 x 1,Oxl0 négatif 2,3 x négatif
14 5,0 .- 107
négatif négatif négatif 3,0 x 103
négatif
39 6,0 106 36,0 10
3négatif 8,0 10
4x 6,Oxl0 x x négatif
72 1,5 x 107
négatif négatif négatif 5,6 x 104
négatif
Tempeh 1,0 x 108 négatif négatif négatif 8,0 x 104
négatif
Ragi 3 3,0 x 107
négatif négatif négatif 2,5 x 103
négatif
Bl 3,0 x 107
négatif négatif négatif 1, 1 x 103
négatif 1
82 1,0 107 3
2,0 103
négatif 102
M x 2,Oxl0 x 5,0 x négatif
84 4,0 107 3
2,6 103
négatif 103
M x 2,6xl0 x 1,4 x négatif
101 1,8 107 3
4,0 103
négatif 105M x 4,Oxl0 x 2,5 x négatif
147 1,6 107 3
1,0 103
négatif 1,0 102
négatifM x 1,Oxl0 x x
Tableau V. Analyses bactériologiques des échantillons enrichis en protéines par différentes espèces d'Aspergillus.
wo
N° de la souche BI RagiJ Tempeh KOJi M 1~7 M 1~0 M 105 M 101 M 8~ M 82 M ~O M 26 M 25 M 19 2 7 10 72 1~ J9
% poids sec •.............•........•
% protéines ••..•.........•.....••..
(N x 6,25 Kjeldahl - NHJ
)
N - K Jeldahl % PS •••••••••••.•••••
N - NIlJ
% PS ••••••••••••••••.•••.••
G6.6 97.0 G5.3
~ J.5 12.2 12.G
~.19 J.87 ~.lJ
1.95 1.85 1.87
1~.6 lJ. 1
~.J2 ~.25
1.88 2.05
~.88
1.95
~.~8
1. 98 1. G7
92
1,,09
2.10
9J.J
13.7
l,. J8
2.0J
~.61 ~.51
1. 97
G5.7
11.2
J.81 ~.~1
1.82
Q6.J
12.3
J.9J
1. 88
q~.5
15.8
~.50
1. 86
1~.6
~.~ 1
2.02
lJ .J
~. 15
1.90
95.9
l1.J
J.90
2.01
CyS ••••••••••••••••••••••••••••••••
'"§ VAL ••••••••••••••••••••••••••••••••
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LyS ••••••••••••••••••••••••••••••••
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ILE ••••••••••••••••••••••••••••••••
LEU ••••••••••••••••••••••••••••••••
TyR ••••••••••••••••••••••••••••••••
PilE ••••••••••••••••••••••••••••••••
CYS t MET ••••••••••••••••••••••••••
6.25
2.10
5.J5
8.75
~.JO
~.~O
12.J5
J.OO
J.90
5.20
I.J5
~.50
1.90
J.80
ô.05
5.65
3.75
J.25
6.60
2.50
5.70
8.95
~.70
~.90
15.05
J.80
~.85
6.20
1.60
5.J5
2.10
~.J5
6.65
7.65
J.95
J.70
2.15
6.05
8.95
~.~5
~.70
1~.00
J.I.0
L•• J5
5.80
1. 25
~.65
J.85
5.90
6.70
J.40
2.85
S.85 5.65
2.05 1.95
5. L.0 5.~5
8.65 8.J5
~.15 ~.~O
J.60 ~.50
12.~5 11.80
J.25 J.50
~.10 L•• OO
~.95 6.20
1.~5 1.15
~.50 L•• ~O
1. 80 1. 70
J.55 J.50
5.70 5.65
7.~0 5.20
J. J 5 J. 15
J.25 2.85
5.50
2.05
5.15
9.00
5.00
~.70
9.95
J.80
~.25
5.70
2.00
~.20
2.20
J.~5
6.Jo
7.95
J.~O
~.20
(, .10
2.20
5.55
8.15
~.10
~.20
12.90
3.60
~.20
5.05
1.15
~.J5
1.55
J.80
5.75
6.05
J.65
2.70
6.25 5.hO
2.90 2.00
5.75 ~.75
8.10 8.55
~.JO ~.10
1•• 20 ~.25
lJ.05 12.15
J.55 J.25
~.15 J.80
5.00 5.15
I.J5 1.15
~.J5 J.95
1.50 1.60
~ .10 2.90
6.05 5.J5
6. la 8.00
J.50 J.20
2.85 2.75
~.20 5.55
1.60 3.00
5.05 5.20
6.60 9.~5
J. 10 ~. JO
J.JO ~.25
9.90 11. 50
2.75 J.OO
J.J5 J.95
~.~O ~.60
0.95 1.~5
J. ~o ~.OO
I.JO 2.00
J.15 J.50
~.80 5.55
~.65 6.25
2.85 J.15
2.25 J.~5
5.50 5.85
2.15 2.20
5.55 5.GO
8.Jo 8.95
~.15 ~.~5
~. 50 ~. 65
10.60 12.JO
J.J5 J.50
~.20 ~.25
5.60 5.60
1.~5 1.~5
~.05 ~.60
2.15 2.05
J.l0 J.J5
5.75 5.95
8.J5 7.90
J.J5 J.65
J.55 J.~5
~.20
l.J5
J.75
5.90
2.70
2.95
12.65
2.~5
2.95
~.65
0.80
J .10
1.15
2.J5
J.90
~.55
2.~0
1.95
(,.10
2.05
~" 80
8.15
~.55
L•• 90
12.05
J.75
~.~O
5.90
1.60
~.85
1. 90
J.90
6.00
6.50
J.85
J.50
It .85 5.70
1.75 1.95
~.bO 5.80
7.95 9.10
J.80 ~.55
~.OO ~.70
11.85 12.95
2.70 J.50
J.55 ~.JO
~.80 5.75
1.00 1.~5
~.~O ~.55
1.~5 2.20
2.90 J.15
5.10 5.85
5.55 7.65
2.~0 J.70
2.~5 J.65
6.20
2.15
5.JO
9.00
~.20
~.50
12.65
J.J5
~.OO
5.J5
1. 50
~.65
1.50
J.80
5.80
9.80
~.25
J.OO
5.80
2.00
5.20
8.95
~.05
~.JO
1~.60
J.70
~.25
5.~5
1.65
~.70
1. 75
~.OO
6.05
8.70
~.OO
J.~O
5.00
1. 75
~.85
7.~5
J.60
J.90
12.20
2.70
J.80
6.J5
I.J5
~.15
1. ~5
J.OO
5.20
6.60
2.80
2.80
Tableau VI. a - Analyses de la composition en acides aminés des protéines contenues dans les différents lots de manioc enrichi par fermertation en milieu solideQ
.32
Normes Levure Tourteau Farine
FAO B.P. SOJA POISSON
LYS 4,2 7,8 6,5 7,0
HIS - 2,1 2,4 2,3
l'RG - 5,0 7,7 5,0
n:R 2,8 5,4 4,0 4,2
C',,...., 2,0 0,9 1 ,4 1,°~.-)
Vl'.L 4,2 5,8 5,0 5,2
l::ET 2,2 1,6 1,4 2,6
ILE 4,2 5,3 5,4 4,6
LEU 4,8 7,8 7,7 7,3
TYR 2,8 4,0 2,7 2,9
PHE 2,8 4,8 5, 1 4,0
CYS + MET 4,2 2,5 2,8 3,6
Tableau VI. b - Composition en acides aminés de différentes protéines alimentaires
et normes FAO.
.33
1 3 - REFERENCES 1
1 - RAIMBAULT M. et ALAZARD D., (1980) - culture method to study fungal growth in
solid fermentation". Europ. J. Appl. Microbiol. Biotechnol., ~, 199 - 209
2 - RAIMBAULT M., DESCHAMPS F., MEYER F. et SENEZ J.C. (1979) - Direct prote in enri
chment of starchy products by fungal solid fermentation.
Proceed. GIAM V - Bangkok 1977 - p 425 - 432.
3 - SENEZ J.C., RAIMBAULT M. et DESCHAMPS F. (1980) Enrichissement en protéines de
substrats amylacés par fermentation solide. Rev. Mond. Zootech. (FAO)
N° 35, p 36 - 39.
4 - RAIMBAULT M. et GERMON J.C. (1976) - Procédé d'enrichissement en protéines de
produits comestibles solides. - Brevet ANVAR, Fr n° 76.06.77
5 - RAIMBAULT M. (1980) - Fermentation en milieu solide: croissance de champignons
filamenteux sur substrat amylacé. Thèse Doctorat d'Etat, Université Paul Sabatier -
Toulouse 265 p.
6 - ALAZARD D. et RAIMBAULT M. (1980) - Comparative study of amylolytic enzymes
production by Aspergillus niger in liquid and sol id - state cultivation - Europ.
J. Appl. Microbiol - Biotechnol. (sous-presse).