objectifs
DESCRIPTION
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs. Objectifs - PowerPoint PPT PresentationTRANSCRIPT
©Pierre Marchand, 2001 1
ObjectifsÀ la fin de cette unité, vous aurez un aperçu des nouvelles techno-logies utilisées pour améliorer la performance des ordinateurs, du microprocesseur au superordinateur. Vous saurez ce qu'est un processeur RISC et comment le pipeline et la mémoire cache sont utilisés pour en augmenter la performance.
Pour y parvenir, vous devrez maîtriser les objectifs suivants :
- décrire les principes de l’architecture RISC ;
- décrire le fonctionnement d’un pipeline ;
- décrire les modèles de machine parallèle SIMD et MIMD.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 2
9.1 IntroductionLa performance des ordinateurs modernes couvre la gamme de celle des superordinateurs tels que le Cray à celle des micro-ordinateurs personnels à base de microprocesseurs.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
Le plus puissant des Cray actuels, le Cray T3E-1200, possède de 6 à 2048 proces-seurs, jusqu’à 2 Go de mémoire centrale par proces-seur (RAM statique!), et est capa-ble d’atteindre 2458 milliards d’opérations de virgule flottante (Gigaflops) à la seconde.La bande passante mémoire est de l’ordre de 700 Go / s.Les processeurs sont des Alpha 21164A de DEC.
©Pierre Marchand, 2001 3
9.1 IntroductionCes performances sont nécessaires dans des disciplines ayant des problèmes nécessitant d’énormes quantités d’opérations arithmétiques, par exemple :
la météorologie,
la dynamique des fluides,
l’aérodynamique,
l’analyse des structures,
la micro-électronique,
la physique des particules,
la chimie et la biologie moléculaire,
les mathématiques appliquées,
la simulation numérique de systèmes,
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 4
9.1 IntroductionLe traitement d’images (en particulier, les images 3D),
la reconnaissance des formes, etc.
On résout ces problèmes d’abord en augmentant la vitesse du proces-seur, puis en mettant plusieurs processeurs en parallèle.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 5
9.1 Introduction9.1.1 Accroissement de la puissance des ordinateurs
Une des limites à la vitesse des processeurs est le temps de propagation des signaux.
Distance parcourue Vitesseen 1 ns en km / s
Lumière dans le vide 30 cm 300 000
Signal électrique dans un 1 µm à 1 cm 1 à 100 000Semiconducteur
On a donc intérêt à réduire les dimensions physiques des processeurs.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 6
9.1 Introduction
Une façon de contourner ce problème est d’introduire du parallélisme :pipelines, unités d’exécution multiples, processeurs auxiliaires spéciali-sés : accélérateurs graphiques, transformée de Fourier rapide, etc.
Dans le cas de problèmes numériques, les machines vectorielles s’avèrent souvent une bonne solution. Ces machines effectuent simultanément la même instruction sur des données différentes au moyen d’UAL multiples.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 7
9.1.2 Technologie et performance
Loi d’Amdahl
On peut définir le «speed-up» comme le rapport entre les temps d’exécution avant et après l’amélioration apportée au matériel.
Comme certains dispositifs ne sont pas nécessairement utilisés à chaque instruction du programme, le gain obtenu par une performance accrue, sur une partie de programme, diminue au fur et à mesure qu’on ajoute des améliorations.
Par exemple, un additionneur dix fois plus rapide ne produira pas un speed-up de 10 et une machine avec 1000 processeurs n’exécutera pas chaque travail 1000 fois plus vite.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 8
9.1.2 Technologie et performance
Loi d’Amdahl
Le temps d’exécution après une amélioration d’un aspect d’une machine est donné par :
Exemple : Supposons que le temps d’exécution d’un certain programme soit 100 sec et que les multiplications représentent 80 sec de ce temps. Quel sera le temps d’exécution après avoir apporté une amélioration de 5 dans la vitesse de multiplication ?
Donc une amélioration globale de 2,77 seulement.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
Temps d'exécution après amélioration
= Temps d'exécution affecté par l'amélioration
Facteur d'amélioration+Temps d'exécution non affecté
Temps d'exécution après amélioration=
805
+20=36
©Pierre Marchand, 2001 9
9.1.2 Technologie et performance
Loi d’Amdahl
On ne peut donc pas s’attendre à ce qu’une amélioration d’un aspect d’une machine apporte une amélioration proportionnelle au facteur d’amélioration.
Unités de traitement
Les technologies ULSI (Ultra Large Scale Integration) et WSI (Wafer Scale Integration),
les fréquences d’horloge ≥ 1 GHz,
la technologie RISC,
permettent aujourd’hui d’atteindre un cycle machine inférieur à 1 ns, donc plus de 1000 MIPS.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 10
Mémoires
La capacité des DRAM augmente d’un facteur 4 tous les 3 ans.
La capacité des disques durs double tous les trois ans. Avec les nouvelles têtes magnéto-résistives qui survolent la surface du disque à 0,01 microns, on s’attend à ce que l’augmentation annuelle de la densité passe de 30 à 60%.
Communications
Communications par câble, par satellite, etc. Transmission par fibre optique. Communications par infra-rouge.
Parallélisme à tous les niveaux.
Parallélisme des actions et des opérations à tous les niveaux de traitement, de stockage et de transmission des opérations.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 11
9.1.3 Évaluation de la performance
L’évaluation de la performance de traitement d’un ordinateur n’est pas simple.
Pour le processeur lui-même, on utilise comme unité de mesure les MIPS (Millions of Intructions Per Second) ou les MFLOPS (Millions of FLoating-point Operations Per Second).
Toutefois, ces unités de performance sont des indicateurs peu fiables car leur valeur varie selon l’architecture du processeur (RISC ou CISC) et son jeu d’instructions.
De la même façon, les MFLOPS peuvent induire en erreur. Par exemple, la division prend plus de temps que l’addition mais les deux sont considérées de la même façon dans le calcul de la performance.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 12
9.1.3 Évaluation de la performance
L’évaluation de la performance fait intervenir plusieurs facteurs : la vitesse du traitement proprement dit, la réponse des différents étages de la mémoire (caches), et la vitesse des entrées / sorties. Des programmes de test, appelés benchmarks, permettent d’évaluer les performances des ordinateurs, mais peu d’entre eux sont réellement utilisés de façon standard étant donné la difficulté de couvrir avec quelques tests une vaste gamme d’architectures, de machines et de problèmes à traiter.
Un certain nombre de constructeurs se sont groupés pour former un groupe appelé SPEC (System Performance Evaluation Cooperative) qui a pour but de définir des mesures standards communes. SPEC a défini une dizaine de programmes de test. On les exécute sur une machine à évaluer, puis on compare le temps d’exécution avec un temps de référence.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 13
9.1.3 Évaluation de la performance
On calcule un SPECratio pour chaque programme et on fait la moyenne de tous les programmes du test pour obtenir la valeur finale en SPECmarks. Il y a deux classements. Les SPECint, pour mesurer la performance lors de calculs sur des entiers, et les SPECfp pour mesurer la performance en virgule flottante. La dernière mise à jour de ces tests remonte à 1995, de sorte qu’on parle présentement de SPECint95 et de SPECfp95.
Il existe beaucoup d’autres benchmarks, par exemple, les Dhrystones, les Whetstones, les tests Linpack et les Livermore Loops.
On évalue avec ces tests que la croissance de la performance des microprocesseurs est de 40 % par an.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 14
9.1.3 Évaluation de la performance
Par exemple, un Pentium III à 733 MHz obtient 35,7 SPECint95 et 28,1 SPECfp95, tandis qu’un PowerPC 7400 (G4) à 450 MHz obtient 21,4 SPECint95 et 20,4 SPECfp95. Si on normalise à la fréquence de l’horloge, on peut comparer les deux processeurs et observer que le Pentium III est légèrement plus rapide pour les entiers, mais moins rapide pour la virgule flottante.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 15
9.1.3 Évaluation de la performance
La technologie actuelle fait des gains de 30 à 40 % par année, mais on approche de plus en plus des limites physiques, et les investissements nécessaires pour progresser deviennent de plus en plus prohibi-tifs.
Progression estimée de la largeur du trait et de la capacité de mémoire correspondante :
Année 1996 1999 2002 2005 2008
Largeur trait en µm 0,35 0,25 0,18 0,130,1
Capacité puce 64 256 1024 409616392
DRAM en Mbits
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 16
9.1.3 Évaluation de la performance
On se rend donc compte qu’on a exploité les progrès « faciles» et que les prochains seront plus ardus.
C’est sans doute du côté de l’architecture qu’on pourra gagner des facteurs 100 ou 1000 sur les performances actuelles.
On peut construire aujourd’hui des machines parallèles perfor-mantes et fiables. Malheureusement, le logiciel avance beaucoup moins rapidement que le matériel et on sait mal exploiter ce parallélisme.
On remarque toutefois qu’on a de plus tendance à construire des superordinateurs à partir d’un grand nombre de microprocesseurs standards.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 17
9.2 SuperordinateursLe premier superordinateur fut le Cray-1, monoprocesseur de 10 MIPS et 160 MFLOP) réalisé en 1976 par Seymour Cray (un Pentium III à 500 MHz fait environ 500 Mflops).
Dans les années 80, on retrouve le Cray-XMP et le Cray-2 avec de 1 à 4 processeurs de 450 Mflops chacun. Par la suite, le Cray-YMP et le Cray-3 font leur apparition, ainsi que la série SX de NEC, et d’autres machines par Hitachi, Fujitsu, IBM et bien d’autres. Toutes possédent de nombreux processeurs.
Le projet ASCI (Advanced Super Computing Initiative) d’Intel a amené en 1996 la construction d’une machine parallèle contenant plus de 7000 Pentium Pro interconnectés. Elle a atteint 1 Tflops (1012 opérations de virgule flottante par sec).
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 18
9.2 SuperordinateursUn autre exemple est le Cray-T3D, qui avait entre 32 et 2 048 processeurs Alpha 21064 de DEC, qui étaient des microprocesseurs RISC de 64 bits avec une fréquence d’horloge de 200 MHz.
La mémoire vive totale était de 0,5 à 128 Go et la performance de 4,8 à 307 Gflops.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 19
9.2 Superordinateurs9.2.1 Architecture des superordinateurs
Les superordinateurs SIMD (Single Instruction stream Multiple Data streams) opérent sur des vecteurs de données. Ces machines possèdent un mélange d’instructions SISD (Single Instruction stream Single Data stream) et d’instructions SIMD. Les instructions SISD, exécutées par un processeur scalaire, effectuent les opérations séquentielles telles que les branchements et les calculs d’adresses. Les instructions SIMD sont envoyées à toutes les unités d’exécution possédant chacune de la mémoire et son propre jeu de registres.
Le SIMD fonctionne à son meilleur quand il a affaire à des tableaux dans des boucles for. Il doit donc y avoir parallélisme au niveau des données.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 20
9.2 Superordinateurs9.2.1 Architecture des superordinateurs
Une architecture voisine du SIMD est la machine vectorielle. Elle a des instructions de haut niveau qui s’appliquent à des tableaux linéaires de nombres ou vecteurs. Les machines SIMD ont aussi de telles instructions. La différence est que le processeur vectoriel utilise des unités fonctionnelles pipelinées qui opèrent sur quelques éléments d’un vecteur, tandis que le SIMD agit sur tous les éléments à la fois.
Le Cray-J90 et le Cray-T90 sont des machines vectorielles, tandis que le Cray-T3D est une machine SIMD.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 21
9.2 Superordinateurs9.2.1 Architecture des superordinateurs
Les avantages du traitement vectoriel sur le modèle traditionnel SISD sont les suivants :
1. Chaque résultat est indépendant des résultats précédents, ce qui permet de longs pipelines et des fréquences d’horloge élevées.
2. Une instruction vectorielle effectue beaucoup de travail, ce qui implique moins d’instructions en général et moins de branchements, donc moins de branchements mal prédits.
3. Les instructions vectorielles accèdent à la mémoire par blocs, ce qui permet d’étaler la latence de la mémoire sur plusieurs éléments.
4. Les instructions vectorielles accèdent à la mémoire selon des patrons connus, ce qui permet à des blocs de mémoire multiples de fournir des opérandes.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 22
9.2 Superordinateurs9.2.1 Architecture des superordinateurs
Machines MIMD (Multiple Instruction Multiple Data streams).
C’est l’architecture parallèle la plus générale, dans laquelle les proces-seurs sont affectés à des tâches au fur et à mesure des besoins. C’est aussi celle qui présente le plus de problèmes théoriques au plan du logiciel.
Un exemple est le Cosmic cube, à base d’hypercubes (16 processeurs interreliés), construit à Caltech en 1985.
Un autre est la Thinking Machine CM-2 de 1987, qui pouvait avoir jusqu’à 65 536 processeurs de 1 bit avec une horloge de 7 MHz, et 2048 processeurs de virgule flottante.
Aujourd’hui, on ne trouve l’architecture MIMD que sous forme de grappes d’ordinateurs, comme la IBM RS/6000 SP2 avec 256 processeurs.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 23
9.4 Parallélisme
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
SIMD MIMD
Mémoire partagée(Multiprocesseur)
Mémoire distribuée(Multicomputer)
Machines parallèlesMachines scalaires
SISD
©Pierre Marchand, 2001 24
9.4 Parallélisme
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
CUPE1MU
IS DS
SISD
SIMD
CUIS
PE2
PEn
PULM1
DS
LM2
DS
LMn
DS
•••
Légende :CU = Control UnitIS = Instruction StreamDS = Data StreamPU = Processing UnitMU = Memory UnitPE = Processing ElementLM = Local Memory
©Pierre Marchand, 2001 25
9.4 Parallélisme
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
PE1
MIMD à mémoirepartagée
(Multiprocessor)
CUnIS
PE2
PEn
DS
DS
DS
•••
CU2
CU1
IS
ISPE1
MIMD à mémoiredistribuée
(Multicomputer)
CUnIS
PE2
PEn
LM1
DS
LM2
DS
LMn
DS
•••
CU2
CU1
IS
IS
Mé
moir
ep
artag
ée
Ré
seau
d’in
tercon
ne
xion
©Pierre Marchand, 2001 26
9.2 Superordinateurs9.2.2 Évolution de l’architecture du CPU
Pipelines
Le pipelining consiste à segmenter une opération complexe en une séquence d ’actions plus simples. Chaque action simple est réalisée par un dispositif particulier. Tous les dispositifs peuvent fonctionner simultanément.
On peut segmenter l’exécution d’une instruction comme suit :
Chargement de l’instruction (instruction fetch IF)
Décodage de l’instruction (D)
Chargement des opérandes (operand fetch OF)
Exécution (E)
Écriture du résultat (W)
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 27
9.2 Superordinateurs9.2.2 Évolution de l’architecture du CPU
Pipelines
Sans pipeline
Avec pipeline
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
Instruction 1IF1 D1 OF1 E1 W1
Instruction 2IF2 D2 OF2 E2 W2
IF1 D1 OF1 E1 W1IF2 D2 OF2 E2 W2
IF3 D3 OF3 E3 W3
IF4 D4 OF4 E4 W4
IF5 D5 OF5 E5 W5
Instruction 1Instruction 2Instruction 3Instruction 4Instruction 5
temps
©Pierre Marchand, 2001 28
9.2 Superordinateurs9.2.2 Évolution de l’architecture du CPU
Pipelines
Problème des branchements
Supposons que l’instruction 1 soit un branchement conditionnel vers l’instruction n.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
IF1 D1 OF1 E1 W1IF2 D2 OF2 E2
IF3 D3 OF3
IF4 D4
IF5
temps
IFn Dn OFn En Wn
IFn+1 Dn+1 OFn+1 En+1 Wn+1
Temps perdu
©Pierre Marchand, 2001 29
9.2 Superordinateurs9.2.2 Évolution de l’architecture du CPU
Pipelines
Avec un pipeline à 5 étages, on a donc accéléré le fonctionnement par un facteur 5!
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 30
9.2 Superordinateurs9.2.2 Évolution de l’architecture du CPU
Processeurs RISC
L’idée de l’architecture RISC (Reduced Instruction Set Computer) est de n’avoir qu’un petit nombre d’instructions simples, qui peuvent être exécutées très rapidement (1 cycle machine).
Cette approche contraste avec les machines CISC (Complex Instruction Set Computer) où le jeu d’instructions est riche et les instructions complexes afin de simplifier la tâche du compilateur.
Le concept RISC était présent dans les premières machines, et Cray l’adopta pour la conception des CDC 6000 et 7000. Il a été mis de côté par l’invasion des machines CISC, mais a repris l’avantage au début des années 80, avec l’IBM 801, le RISC-1 de Berkeley et les machines MIPS de Stanford.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 31
9.6 RISC, CISC et architectures superscalaires9.6.1 RISC
Ce concept est revenu à la mode après qu’on ait eu constaté que dans 80 % des cas, un processeur n’utilise que 20 % de son jeu d’instructions.
Principales caractéristiques :
• Exécution des instructions en un cycle machine
• Format unique des instructions (généralement 32 bits)
• Utilisation intensive des registres (minimisation des accès mémoire)
• Peu de modes d’adressage
• Architecture load / store
• Séquenceur câblé
• Pipeline et architecture superscalaire
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 32
9.6 RISC, CISC et architectures superscalaires9.6.4 Exemples de microprocesseurs RISC
RISC-1, Berkeley, 1980 : 31 instructions, 138 registres et un seul mode d’adressage (basé).
RISC-II, 1984, 41 000 transistors.
Principaux fabricants :MIPS, achetée par SGI
SUN
DEC
IBM
IBM-Motorola-Apple
Hewlett-Packard
Intel
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 33
9.2 Superordinateurs9.2.2 Évolution de l’architecture du CPU
Processeurs superscalaires
Dans un processeur ayant plusieurs unités d’exécution, on peut avoir plusieurs pipelines fonctionnant en parallèle. On donne le nom superscalaire à un processeur capables d’émettre ainsi plus d’une instruction par cycle machine (2 à 5).
Exemples : le PowerPC d’IBM/Motorola/Apple, le R10000 de SGI, l’UltraSparc de SUN, le PA 8000 de HP, le Pentium III d’Intel, le Alpha 21364 de DEC, le RS 6000 d’IBM, et bientôt l’Itanium d’Intel, etc.
Tous sont des processeurs RISC à l’exception du Pentium (du moins vu de l’extérieur).
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 34
9.2 Superordinateurs9.2.2 Évolution de l’architecture du CPU
Approche VLIW
L’approche VLIW (Very Long Instruction Word) consiste à placer dans un mot de taille assez grande (> 100 bits) plusieurs instructions prêtes à être exécutées en parallèle par des unités fonctionnelles multiples indépendantes. Un exemple de proces-seur de ce type est le i860 d’Intel (mots de 128 bits)
Le parallélisme est ici géré par le compilateur et non par le processeur.
On trouvera une extrapolation de ce concept dans le Itanium d’Intel, qui utilise la technologie EPIC (Explicitly Parallel Instruction Computer). Des mots de 128 bits contiennent 3 instructions de 40 bits + des prédicats indiquant lesquelles peuvent être exécutées en parallèle.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 35
9.5 Microprocesseurs9.5.1 Microprocesseur et micro-ordinateur
Microprocesseur = circuit intégré réalisant une unité de traitement complète
Micro-ordinateur = microprocesseur + mémoire + entrées / sorties + périphériques
9.5.2 Évolution des microprocesseurs
1971 Intel 4004, 4 bits
1972 Intel 4008, 8 bits
1975 Intel 8008 Motorola M6800, 8 bit
1978 Intel 8088 et 8086, 8 / 16 bits
1979 Motorola MC68000, 16 bits
1982 Motorola MC68010, 32 bits
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 36
9.5 Microprocesseurs9.5.2 Évolution des microprocesseurs
1984 Motorola MC68020, 32 bits
1985 Intel 80386
1987 Motorola MC68030, 32 bits + mémoire virtuelle
1989 Intel 80486
1990 Motorola MC68040, 32 bits + coprocesseur
1993 Intel Pentium
1995 Intel Pentium Pro, 32 bits + cache L2
1996 Intel Pentium MMX
1997 Intel Pentium II, 32 bits + cache L2
1999 Intel Pentium III, ajout du SIMD
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 37
9.6 RISC, CISC et architectures superscalaires9.6.5 Importance du logiciel
Optimisation du code par les compilateurs :
• Allocation optimale des registres pour minimiser les accès à la mémoire
• Élimination des redondances
• Optimisation des boucles
• Remplacement d’opérations lentes par des opérations rapides
• Optimisation des pipelines
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 38
9.8 Nouvelles architectures9.8.4 Exemple d’architecture RISC superscalaire : le PowerPC 7400
(G4) d’IBM-Motorola-AppleHorloge : 400 MHz, 450 MHz, 500 MHzInstructions par horloge : 3 (2+branch)Cache L1 : 32 Ko inst
32 Ko dataCache L2 : 512 Ko, 1 Mo, ou 2 MoTransistors : 6,5 millionSPECint95 : 21,4 @ 450 MHzSPECfp95 : 20,4 @ 450 MHzMIPS 825 MIPS @ 450 MHzUnités d’exécution : Integer (2)
Virgule flottanteVecteur BranchementLoad / Store
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 39
9.8 Nouvelles architectures9.8.4 Exemple d’architecture RISC superscalaire : le PowerPC
7400 (G4) d’IBM-Motorola-Apple
Registres : 32 registres d’entiers de 32 bits32 registres de virgule flottante de 64 bits32 registres de vecteurs de 128 bits.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 40
9.8 Nouvelles architecturesPowerPC 7400
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
Unité d’entiersRegistresd’entiers
Unité de VF
Registresde VF
UnitévectorielleRegistres
de vecteurs
Unité debranchementUnité de
dispatch
Unité decomplétion
Unité load / store
FSRAM
Unité d’interface de busTags L2
Adresses 32 bits Données 64 bits Port de cacheL2 de 64 bits
Bus 60xMPS
D MMU I MMU
Cache de données Cache d’instructions
©Pierre Marchand, 2001 41
9.8 Nouvelles architectures9.8.5 Exemple de compromis RISC-CISC-superscalaire :
le Pentium III
Horloge : 450 à 733 MHzInstructions par horloge : 3Cache L1 : 16 Ko inst
16 Ko dataCache L2 : 256K avec ECC ou 512 KoSPECint95 : 35,7 @ 733 MHzSPECfp95 : 28,1 @ 733 MHzUnités d’exécution : Integer (2)
Virgule flottanteMMX
Registres : 8 registres d’entiers de 32 bits8 registres de SIMD/MMX/virgule
flottante de 128/80/64 bits
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 42
9.8 Nouvelles architectures9.8.5 Exemple de compromis RISC-CISC-superscalaire : le
Pentium III
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
Cache L2Bus système
Unité de sortiedes instructions
complétées
Registres del'architecture
Intel
Unité derecherche et
décodage desinstructions
Unité dedispatch
et exécution
Pool d'ins-tructions
Unité d'interface de bus
Cache d'ins-tructions L1
Cache de données L1
Fetch Load Store
Bus de cache
©Pierre Marchand, 2001 43
9.8 Nouvelles architectures
9.8.6 Le Itanium d’Intel.
Horloge : ?
Transistors : 15 M
Unités d’exécution : 4 unités d’entier + 4 unités MMX
2 unités de virgule flottante
2 unités Load / Store
Registres : 128 registres d’entiers (64 bits)
128 registres de virgule flottante (82 bits)
128 registres d’application (64 bits)
64 registres de prédicats
Trois niveaux de cache, L1, L2 et L3
Pipeline de 10 stages
ALAT (Advanced Load Address Table) de 32 entrées
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
©Pierre Marchand, 2001 44
9.8 Nouvelles architectures
9.8.6 Le Itanium d’Intel.
Unité 10: Superordinateurs et microprocesseurs
Cache d'instructions L1et moteur fetch /prefetch
Unitésde
virguleflottante
Cachede
donnéesL1 etDTLB
Unitésd'entiers
et MM
File d'ins-tructions
128 registres d'entiers 128 registres de VF
Registres debranchementet de prédicat
Contrôleur de bus
ITLB
Ca
che
L
2 Ca
che
L
3
Unités debranchement
Décodageet contrôle
IA-32
Prédiction desbranchements
Register stack engine / remapping
B B B M M I I F F
Scoreboard