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Ministère de l' Enseignement Supérieur Université Nangui Abrogoua U F R d e s Sci ences d e l a N atur e République de Côt e d'Ivoi re Union - Discipline - Travail Année Universitai re: 2012 - 2013 MASTER 1 Biologie et Protection des végétaux Option : Physiologie végétale Thème: Ef f et du substrat de culture sur la croissance des vitroplants de deux cultivars de bananiers plantains ( Musa paradi siacaï Présenté par: KOUA Tano Charles Martin ENCADREUR : Prof esseur KONE Mongomaké (Maître de conf érences) Soutenu le Vendredi 22 Février 2013 devant le Jury composé de : ! Président du jury : Prof. TRA-BI ! Examinateur : Prof. KOUAKOU Tanoh Hilaire ! Examinateur : Dr KOUAKOU Kouakou Laurent

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Page 1: NUM5 UNIVERSITE NANGUI 030818 121133 1

Ministère de l'Enseignement Supérieur

Université Nangui Abrogoua

UFR des Sciences de la Nature

République de Côte d'Ivoire Union - Discipline - Travail

Année Universitaire: 2012 - 2013

MASTER 1 Biologie et Protection des végétaux

Option : Physiologie végétale

Thème:

Effet du substrat de culture sur la croissance des vitroplants de deux cultivars de bananiers plantains (Musa paradisiacaï

Présenté par: KOUA Tano Charles Martin

ENCADREUR : Professeur KONE Mongomaké (Maître de conférences)

Soutenu le Vendredi 22 Février 2013 devant le Jury composé de :

•!• Président du jury : Prof. TRA-BI

•!• Examinateur : Prof. KOUAKOU Tanoh Hilaire

•!• Examinateur : Dr KOUAKOU Kouakou Laurent

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TABLE DES MATIERES

D ED ICA CE i

REMERCIEMENTS ü

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES iii

RESU'ME V

INT.RO DUCTI ON 1

1-REVUE BIBLIOGAAPIDQUE 3

1 .1- Généralités sur le bananier 3

1. 1.1- Origine et aire de distribution : .3

1.1.2- Position systématique ou taxonomie .3

1.1.3- Botanique de la plante .4

1. 1.4- Ecologie de la plante 5

1.1.5- Maladies et ravageurs du bananier 6

1.2- Micropropagation et acclimatation 6

1.2. l- Micropropagation 6

1.2.2- L'acclimatation 7

1.2.3- L'élevage des vitro plants 8

Il. MATERIELS ET METHODES 9

2.1- Matériels 9

2.1.1- Matériel végétal 9

2.1.2- Matériel technique 9

2.2- Méthodes 10

2.2.1- Obtention des vitro plants 10

2.2.2- Acclimatation des plants 11

2.2.3- Elevage des plants 12

2.2.4 - Conditions expérimentales .12

2.2.5- Evaluation des paramètres de croissance 12

2.3 - Dispositif et analyse statistique 13

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ID. RESULTATS 14

3.1- Evaluation de la croissance des plantules avant l'acclimatation 14

3.2- Influence du type de substrat sur Je taux de survie des plants acclimatés 14

3.3- Evolution des paramètres de croissance des plantules de Come 1 et Orishele pendant l'acclimatation 15

3.3.1- Evolution du nombre de feuilles .15

3.3.2- Evolution du diamètre du pseudo-tronc 16

3.3.3- Evolution de la taille de la plantule 16

3 .4- Evolution des paramètres de croissance des plantules de Come 1 et de Orishe]e au cours de l'élevage sous ombrière 17

3.4.1- Evolution du nombre de feuilles pendant l'élevage 17

3.4.2- Evolution du diamètre du pseudo-tronc pendant l'élevage 18

3.4.3- Evolution de la taille de la plantule pendant l'élevage 19

3.4.4-Taux de survie à la fin de l'élevage 19

IV DISCUSSION 21

CONCLUSION ET PERSPECTIVES 23

REFERENCES BIBLIOGRAPIDQUES 24

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DEDICACE

A mon père et ma mère qui m'ont toujours apporté leur soutien moral, matériel et financier.

A mes frères et sœurs, pour toute l'attention et le soutien qu'ils m'accordent dans ma vie.

Puisse DIEU nous donner la force et le courage pour mener une vie harmonieuse

et prospère.

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REMERCIEMENTS

Le présent travail réalisé dans le cadre du stage de fin de cycle de la filière Protection des

Végétaux et de l'Environnement (PVE) a été effectué au Laboratoire de Biologie et

Amélioration des Productions Végétales de l'UFR des Sciences de la Nature à l'Université

Nangui Abrogoua. La réalisation de ce mémoire a été rendue possible grâce à DIEU et aux soutiens et conseils de

plusieurs personnes que je tiens à remercier.

Je remercie, tout d'abord, le Prof. DIB Yao, Doyen de l'UFR des Sciences de la Nature·

J'adresse toute ma gratitude au Prof. KOUADIO Yatty Justin. Directeur du Laboratoire de

Biologie et Amélioration des Productions Végétales, qui a bien voulu m'accepter dans son

laboratoire ; Je remercie Prof. DOGBO Denezon Odette, Responsable de la filière Biologie et Protection

des Végétaux ; Je tiens, du fond du cœur, à remercier le Prof. KONE Mongomak.é, mon encadreur pour son

enseignement, sa disponibilité et ses sages conseils ;

Je remercie tous les autres Enseignants-chercheurs de la filière Protection des Végétaux et de

l'Environnement, en particulier, Prof. KODAK.OU Tanoh Hilaire;

Je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance à tous nos aînés du Laboratoire en particulier,

KONE Tchoa, KONE Fousséni, GNAMIEN Gwladys, TOURE Yaya, SOUMAHORO

André, SILUE Nakpalo et DJAHA Enguerran, pour leur soutien fraternel;

Mes remerciements sont adressés aux membres de l'Association des Etudiants pour la

Protection des Végétaux et de l'environnement, pour leur esprit de Solidarité.

Une pensée particulière à KOUA Effo Fabrice, EBROTIIE Kplé Mathieu, KADIO Sasso

Emile, pour leur soutien moral et leur disponibilité. Enfin, je remercie tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, m'ont aidé dans la réalisation

de ce document.

ii

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LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Caractéristique des cultivars utilisés 9

Tableau II: Matériels techniques utilisés pour l'acclimatation et l'élevage des vitro plants de

banane plantain 10

Tableau ID: Composition des milieux utilisés 11

Tableau IV : Caractéristiques morphologiques des deux cultivars à la fin de

l'enracinement 14

Tableau V: Taux moyen de survie des plantules à la fin de l'acclimatation 14

Tableau VI: Taux moyen de survie des plantules à la fin de l'élevage 20

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Schéma de bananier plantain Cv. Come 1 montrant les différentes parties du

bananier. 4

Figure 2 : Plantules obtenues à la fin de l'acclimatation sur les trois types de substrat

............................................................................................................... 15

Figure 3: Evolution du nombre de feuilles en fonction du type de substrat chez les cultivars Corne 1 et Orishele pendant l'acclimatation 15

Figure 4 : Evolution du diamètre du pseudo-tronc en fonction du type de substrat chez les cultivars Corne 1 et Orishele pendant l'acclimatation 16

Figure 5 : Evolution de la taille de Ja plantule en fonction du type de substrat chez les cultivars Come 1 et Orishele pendant l'acclimatation 17

Figure 6 : Vitroplants mis en élevage au sous ombrière 17

Figure 7: Evolution du nombre de feuilles en fonction du type de substrat d'acclimatation

chez les cultivars Corne 1 et Orishele pendant l'élevage 18

Figure 8: Evolution du diamètre du pseudo-tronc en fonction du type de substrat

d'acclimatation chez les cultivars Come 1 et Orishele pendant l'élevage 18

iii

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Figure 9: Evolution de la taille de la plantule en fonction du type de substrat d'acclimatation chez les cultivars Come 1 et Orishele pendant l'élevage 19

Figure 10: Plantule présentant des symptômes de maladie au collet lors de l'élevage 20

iv

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RESUME

La banane plantain occupe une place importante dans l'agriculture ivoirienne.

Cependant, sa production demeure insuffisante à cause d'une demande sans cesse croissante.

La culture in vitro constitue, pour cela, une option de taille en vue d'améliorer la productivité

des surfaces de culture. La réussite de l'acclimatation de vitroplants obtenus conditionne la

vigueur des plants en plantation. Il convient donc de déterminer un substrat adéquat et

quasiment gratuit pour réussir l'acclimatation. Des vitroplants de deux cultivars de plantains

Come l et Orishele, ont été mis en acclimatation dans une « mini serre». sur différents

subtrats formulés avec le sol de forêt, le sable blanc et la fiente de volaille. Ensuite les plants

acclimatés ont été placés sur un même milieu d'élevage sous ombrière (sol de forêt. sable

grossier, fiente de volaille (2 :2 : 1)) afin de déterminer l'influence des milieux d'acclimatation

sur l'élevage des plants. La croissance des plantules pendant ces deux phases a été évaluée. Le

type de substrat n'a eu aucun effet (P > 0,05) sur le cultivar. Un taux de perte de 100 % des

plantules est observé chez les plants acclimatés sur substrat constitué de fiente ou en mélange.

De même, le type de substrat a influencé significativement (P < 0,05) tous les paramètres

évalués. Les substrats sol de forêt et mélange sol-sable utilisés lors de l'acclimatation ont

permis d'obtenir une meilleure croissance et un taux de survie élevé des plantules au cours de

l'acclimatation. Les plants provenant des milieux d'acclimatation composés de sol ou

mélange sol-sable ont présenté une meilleure croissance au cours de l'élevage. Le substrat sol

de forêt utilisé au cours de l'acclimatation permet d'obtenir le meilleur résultat.

Mots clés : acclimatation, élevage, substrat, cultivar, Come 1, Orisbele, plantain, Musa AAB

V

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INTRODUCTION

La banane plantain est la troisième production vivrière de la Côte d'Ivoire après

l'igname et le manioc (ANONYME 1, 2009). Elle peut être consommée sous diverses

formes (cuit, bouillie, frite, purée, gâteau, ... ). Riche en glucides, la banane plantain est

l'équivalent de la pomme de terre des pays tempérés (LESCOT, 2000). Elle est également très

riche en vitamines, en potassium, en magnésium et plusieurs autres éléments nutritifs

(JONES, 2000).

L'aire mondiale de culture en plantain était estimée à 4,8 millions d'hectares en 1999

pour une production de 30,6 millions de tonnes (SAAVEDRA et MARTINEZ, 2001 ).

En Côte d'Ivoire, la culture est réalisée dans de petites exploitations traditionnelles à

faible productivité et est principalement destinée à la consommation locale. Généralement

cultivée en association avec d'autres cultures vivrières ou comme plante d'ombrage aux

caféiers et aux cacaoyers, la monoculture de plantain est de plus en plus courante à cause du

développement d'un marché sous régional (ADIKO, 2000). En effet, en Afrique de l'ouest

les principaux pays importateurs de plantains sont le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal et la

Guinée (NKENDAH et AKYEAMPONG, 2003).

En 2009, l' ANADER a enregistré 1,511 million de tonnes de plantains commercialisés

(Anonyme 2, 2009). Cette quantité demeure, cependant, insuffisante à cause d'une demande

sans cesse croissante et de la faible productivité des plantations. Une pénurie de cette denrée

est même constatée à certains moments.

Pour adapter l'offre à la demande, l'augmentation de la production de plantains

s'avère indispensable et nécessite, entre autre, un accroissement des surfaces cultivables, une

conduite optimale des itinéraires techniques, l'utilisation de variétés élites mais, surtout, la

disponibilité d'un matériel végétal de plantation en quantité et en qualité.

La reproduction naturelle du bananier plantain se fait exclusivement par multiplication

végétative en raison de son caractère parthénocarpique. Mais, le taux de multiplication est très

faible. Diverses techniques de multiplication in vivo ont été développées pour augmenter la

production de plants. Les plus simples se pratiquent au champ (buttage, fausse décapitation,

décapitation, pliage de la pseudo-tige), et augmentent, sensiblement, le nombre de rejet

(WILSON et al., 1987 ; BONTE et al., 1995). D'autres méthodes (production d'œilletons sur

souches. multiplication sur souches décortiquées ou multiplication sur fragment de bulbe, ... )

qui permettent d'exploiter le potentiel des souches (AUBOIRON, 1997; OUAITARA., 2010)

sont performantes en termes de quantité des plants produits. Toutefois, ces méthodes ne

garantissent pas l'obtention de matériel végétal sain.

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Pour pallier à la pénurie de bananiers plantains en produisant à partir de matériel

végétal sain des quantités importantes de banane plantain, la micropropagation constitue une

technique qu'il faudra maîtriser et développer. Cependant, les coûts élevés et les difficultés

d'acclimatation sous les tropiques constituent un frein à la vulgarisation des vitroplants

(MOLINA, 1987; RAO et al., 1993). La réussite de la phase de l'acclimatation et de

l'élevage des vitroplants est très déterminante dans l'obtention de jeunes plantes vigoureuses

et, de ce fait, dans l'adoption des vitro plants par les petits producteurs.

L'acclimatation représente approximativement 60 % du coût total de production de

plants obtenus par rnicropropagation (HAZARIKA, 2003). Ainsi, des méthodes qui

permettraient de réduire le coût de l'acclimatation et de l'élevage des plantules doivent être

envisagées.

De nombreux rapports ont signalé l'effet du type de substrat de culture sur la réussite

de l'acclimatation des vitro plants chez plusieurs plantes (CAL VETE et al., 2000; MOEMA

et al .• 2008 ; YOUMBI et al., 2004)

Les substrats communément utilisés pendant l'acclimatation sont constitués de sciure

de bois (ALBERY, 1975), de sable et bourre broyé de noix de coco (MATEILLE et

FONCELLE. 1989), de mélange de terre volcanique et perche de café (YOUMBI et al, 2004)

de compost à base de canne à sucre et de terre rouge (ARAGON et al., 2006) ou de mélange

sable, humus et fiente de volaille (KONE et al., 2010). Ces substrats sont peu disponibles

et/ou couteux. TI est donc nécessaire de rechercher un substrat facilement clisponible en

quantité qui permettra d'acclimater avec succès les vitroplants tout en réduisant les coûts de

production.

L'objectif de la présente étude est de proposer aux producteurs de vitroplants un

substrat disponible et de moindre coût.

Il s'agira, de façon spécifique, d'étudier l'effet de trois substrats sur la croissance et la

survie de vitroplants de deux cultivars de bananier plantain (Musa spp. AAB) au cours de

l'acclimatation, puis celui du substrat d'acclimatation sur le processus d'élevage.

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I -REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

1.1. Généralités sur le bananier

1.1.1 - Origine et aire de distribution

Le bananier est originaire de l'Asie du Sud-est avec une zone de culture s'étendant de

! 'Inde à la Polynésie (SIMMONDS, 1962). Son centre de diversification semble être la

Malaisie ou l'Indonésie (DANIELLS et al, 2001 ). Il s'est propagé vers l'Afrique de l'ouest il

y a au moins 2500 ans (MBIDA et al, 2001). Ainsi, les migrations humaines et les échanges

de matériel végétal ont introduit le bananier sur tous les continents (LASSOURDIERE, 2007).

La culture est effectuée dans toutes les zones intertropicales humides et chaudes, des plaines

jusqu'à 2000 mètres d'altitude, et même parfois dans certaines zones subtropicales

(ANOMYME 2, 2002)

1.1.2 - Position systématique ou taxonomie

Le bananier est une plante herbacée monocotylédone. U est différemment appelé selon

la langue ou l'ethnie et le mode de consommation (ANOMYME 2, 2002). La section Eumusa comprend neuf à dix espèces à fruits comestibles, aux inflorescences pendantes ou semi­

érigées. Elle se rencontre dans toutes les zones de production, avec Musa acuminata (Genome

AA) et Musa balbisiana (Génome BB) qui sont, à l'origine, des cultivars parthénocarpiques

connus.

SIMMONDS et SHEPHRERD (1955) ont distingué plusieurs groupes selon le niveau

de ploïdie et la contribution relative des génomes A et B dans l'expression phénotypique.

La position systématique du bananier (Adapté de KONE, 1998 et de DANIELS et al, 2001)

se présente comme suit:

Règne : Végétal

Embranchement

Sous-embranchement

Classe

Ordre

Famille

Genre

Espèce

: Spermaphytes

: Angiospermes

: Monocotylédone

: Zingibérales

: Musaceae

:Musa

: Musa paradisiaca

3

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1.1.3 - Botanique de la plante

Chez le bananier. le pseudo-tronc ou stipe, aussi appelé faux tronc, est obtenu par

l'imbrication des gaines foliaires les unes dans les autres suivant une phyllotaxie en spirale.

Les plus anciennes sont repoussées vers l'extérieur par la formation des plus jeunes au centre.

Il assure le rôle de soutien, de stockage (réserves minérales et hydriques) et de conduction de

sèves (TEZENAS DU MONCTEL, 1985).

Le système foliaire est très développé. La feuille est constituée d'une gaine surmontée

d'un pétiole, qui est suivi d'une nervure centrale séparant, en deux parties sensiblement

égales, le limbe. La surface foliaire augmente des premières feuilles émises aux dernières

avant la sortie de l'inflorescence. Elles sont émises au nombre d'une en moyenne par semaine

pour atteindre 15 à 25 feuilles fonctionnelles (voir 40 feuilles pour certains plantains). Le

passage de l'état végétatif à l'état floral dure, environ, huit mois. A l'intérieur du pseudo­

tronc, se développe un long pédoncule à croissance rapide (en moyenne six à huit cm par jour)

qui va porter l'infl.orescence à l'air libre (ANONYME 2, 2002). La figure 1 présente les

différentes parties de la plante.

Figure 1: Schéma de bananier plantain Cv. Corne 1 indiquant les différentes parties du

bananier (ANNO, 1981)

4

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L'inflorescence, issue du méristème terminal au niveau de la souche, progresse au centre

du pseudo-tronc et sort au milieu du bouquet foliaire. L'inflorescence est un épi de cymes.

L'axe inflorescentiel porte des bractées violacées à l'aisselle desquelles sont insérées des

fleurs sur deux rangs. L'ensemble d'une bractée et des fleurs correspondantes forme une main

et chaque fleur donnera un doigt. L'inflorescence comprend, à la fois, des fleurs femelles qui

donneront le régime et des fleurs mâles qui dégénéreront après la floraison (ANONYME 2,

2002). Les fleurs mâles au sommet du régime non épanoui sont protégées par des bractées. et

cet ensemble constitue le bourgeon mâle (CHARPENTIER et GODEFROY, 1963).

1.1.4 - Ecologie de la plante

La culture de bananier est propice sur des sols meubles bien aérés pour faciliter le

développement des racines. Le sol doit être bien drainé avec un pH variant de 5,5 à 7,5. Le

bananier a un besoin important en azote et en potassium (ANONYME 3, 1991)

Le sol doit être suffisamment pourvu en eau. En climat chaud et humide, les besoins en

eau sont de 125 à 150 mm par mois. Mais quand l'évapotranspiration est élevée, ils peuvent

atteindre 200 mm. Le bananier nécessite une pluviométrie régulière pendant les stades

végétatifs critiques qui correspondent à six mois.

La température optimale pour le développement du bananier oscille entre 28 et 30 °C.

Au delà de 35 à 40 °C, des anomalies surviennent. En dessous de 24 °C, la vitesse de

croissance ralenti et baisse considérablement. Les bananiers sont déformés et nécrosés sous

des températures inférieures à 12 °C. Le bananier supporte de fortes insolations, la nébulosité

ralentit la végétation et augmente la taille des rejets. 1500 à 1800 heures d'insolation est un

seuil limite et 2000 à 2400 heures sont favorables. Une insolation brutale avec un déficit

hydrique provoque un palissement des limbes puis des nécroses (brûlures), notamment sur les

jeunes bananiers. Le manque d'insolation peut réduire le rythme des émissions foliaires

(ANONYME 2, 2002).

Les bananiers sont très sensibles aux vents, à cause du système racinaire peu persistant et

de la surface de contact du limbe qui est étendue (ANONYME 2, 2002). Les vents violents

provoquent la chute, des cassures du pseudo tronc, la lacération du limbe. Les vents

permanents peuvent alors considérablement réduire les rendements.

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1.1.S - Maladies et ravageurs du bananier

Le bananier a plusieurs ennemis tels que les virus, les champignons, les bactéries, les

nématodes et les insectes. Les différentes parties de la plante sont susceptibles d'être

attaquées (JONES, 2000).

Les nématodes attaquent les racines et les souches du bananier, affectent la croissance

des plantes et les rendements qui peuvent aller jusqu'à 50 % de perte (SEIGER, 1997). La

principale méthode de lutte pratiquée est la rotation des cultures, ]'application de nématicides,

l'inondation des parcelles sur environ six mois (GOWEN et QUENEHERVE, 1990).

Les maladies virales sont généralement provoquées par des pucerons. La lutte consiste

à détruire les pieds malades en vue d'éradiquer la maladie.

Les bactéries sont à la base de certaines maladies telles que la maladie de Moko causée

par Rastona solanacearum (ANONYME 2, 2002). La pourriture humide du pseudo-tronc ou

du bulbe est causée par Erwinia sp.

Les Maladies fongiques sont généralement présentes au niveau du système foliaire et

du bulbe. La fusariose ou "Wilt" ou maladie de panama attaque le bulbe et est provoquée par

Fusarium oxysporum f. sp. cubense. Actuellement, les moyens de lutte contre ce champignon

s'avèrent inefficace. Cependant, certains auteurs préconisent l'assolement comme moyen de

lutte (ANONYME 2, 2002).

D'autres champignons attaquent le fruit avant la récolte ou restent latents puis se

développent ultérieurement après Ja récolte, ce sont les agents de la pourriture de la couronne

(sur pédicelle) et de l'anthracnose due à Colletotrichum musae.

1.2 - MICROPROPAGATION ET ACCLIMATATION

1.2.1 - Micropropagation

La micropropagation (dans ce travail appliqué au plantain) est la multiplication de

clones à grande écheUe à partir de fragments de végétal placé sur un milieu nutritif, dans un

environnement artificiel contrôlé. La base biologique de cette méthode est le développement

de bourgeons préexistants sur des fragments de plants mis en culture ou l'induction de

bourgeons sur des explants. Elle se caractérise par la production rapide et accrue de matériels

sains (KONE et al., 2010). La micropropagation permet d'obtenir des vitroplants qui doivent

passer par un processus d'acclimatation avant leur transfert au champ.

6

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1.2.2 - L'acclimatation

C'est l'étape la plus délicate dans la production de vitroplants, car les meilleures

plantules sorties du laboratoire peuvent subir d'énormes dégâts au cours de l'acclimatation. Il

est parfois possible de réussir parfaitement la culture in vitro, mais aussi de tout perdre

pendant la phase de l'acclimatation.

ANNO et KAMATE (1984) cités par DJAHA (1989), ont montré que des plantules

transférées ex vitro, se développent parfaitement en condition contrôlée (sous serre). Le stade

de plantule à quatre (4) feuilles est requis pour un développement harmonieux des vitroplants

de bananiers plantains. Cependant, un transfert direct au champ de ceux-ci a provoqué un

taux de mortalité variant de 90 à 100 %. En outre, le rôle important d'une humidité relative

saturante pour la survie des plantules en acclimatation a été rapporté par DJAHA (1989).

Selon ARAGON et al. (2006), les sept premiers jours de l'acclimatation sont

déterminants pour l'adaptation des plants et il est alors essentiel que les feuilles aient atteint

un stade de développement métabolique actif pour assurer la photosynthèse, la transpiration et

le métabolisme de l'amidon. Durant les sept premiers jours, les plantes survivent grâce aux

réserves énergétiques accumulées dans le rhizome sous forme d'amidon durant la phase in

vitro. L'émission de racines fonctionnelles pendant la phase in vitro facilite donc le processus

de l'acclimatation. La qualité et le nombre des racines par pousses sont aussi très importants

(ARAGON et al. 2006).

Un problème majeur de l'acclimatation demeure l'arrêt de la croissance des plants en

serre. La solution à ce problème est tributaire des conditions qui y règnent. II est

particulièrement important de contrôler la température ambiante. de maintenir une humidité

saturante et d'utiliser un substrat de qualité (GHORBEL et al., 1998).

Pendant l'acclimatation, les parties aériennes des plantules sont recouvertes de

manière à les maintenir dans un environnement qui avoisine 100 % d'humidité relative. Les

stomates des jeunes feuilles des plants cultivées in vitro demeurent constamment ouverts et

laissent donc échapper l'eau de transpiration de manière continue. Les risques de

dessèchement sont alors très élevés. Aussi doit-on attendre la croissance de nouvelles feuilles

fonctionnelles avant le transfert des plants sous ombrière (ANONYME 4, 1999).

Le substrat de culture des vitroplants doit être stérile, avoir un bon drainage et ce

substrat doit favoriser une bonne croissance du système racinaire (DJAHA, 1989). Les

substrats couramment utilisés sont potentiellement riche en matières minérale et/ou

orgaruques.

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On a des substrats commerciaux (plant max, ecoterra) et ceux formulés par les producteurs de

vitroplants composé de sciure de bois ; de sable et bourre broyé de noix de coco ; de mélange

de terre volcanique et perche de café ; de compost à base de canne à sucre et de terre rouge ou

de mélange sable, humus et fiente de volaille . Tous ces substrats permettent l'obtention de

meilleures racines, de meilleures feuilles et un taux de survie élevé (de 56 à 90%) (ALBERY,

1975 ; MA TEILLE et FON CELLE, 1989 ; YOUMBI et al, 2004 ; ARAGON et al., 2006 ;

KONE et al., 2010). Mais, ces substrats sont coûteux et peu disponible.

1.2.3 - L'élevage des vitroplants

C'est la phase qui succède à l'acclimatation. EUe dure environ six semaines et assure

le passage de la forme juvénile à une forme adulte : les feuilles allongées et pointues

deviennent larges et arrondies; le système racinaire primaire s'épaissie et on a l'apparition de

racines secondaires disposées en peigne (MATEILLE et FONCELLE, 1989). L'élevage des

vitroplants se déroule dans l'environnement naturel, sous ombrière. Un arrosage régulier

permet un meilleur développement des plantules. A la fin de l'élevage, les plantules sont

prêtes à être transférées au champ. Cette étape est indispensable à la survie des plantules car,

selon ANNO et KAMA TE (1984), on assiste à une mortalité de 70 % des plantules

transférées directement au champ après acclimatation.

8

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Il - MATERIELS ET METHODES

2.1 Matériels

2.1.1 Matériel végétal

Le matériel végétal utilisé est constitué de vitroplants des cultivars Come 1 (Musa

AAB) et Orishele (Musa AAB), provenant de la salle de culture de l'ex Université d'Abobo­

Adjamé, maintenus pendant 50 jours sur le milieu d'élongation/enracinement (Figure 2). Ces

vitroplants ont été obtenus à partir de bourgeons apicaux mis en culture dans des tubes à essai.

Les principales caractéristiques des cultivars utilisés sont indiquées dans le tableau 1.

Tableau I : Caractéristiques des cultivars utilisés

Types Cultivars Poids moyen

Origines Cycles (mois) du régime Caractéristiques ~ du régime

Corne Come 1 Côte (Musa AAB) d'Ivoire 10 à 11 9

4 à6mains

Gros fruits

Corne Orishele (Musa AAB) Nigéria 10 à 11 16

6 à 7 mains

Gros fruits

2.1.2- Matériel technique

Au cours de cette étude, le matériel technique utilisé est listé dans le tableau II.

Aussi, trois types de substrats ont été utilisés pour réaliser l'acclimatation et l'élevage des

plants. Il s'agit: du sable de mer. de la couche arable du sol de forêt et de la fiente de volaille.

9

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Tableau Il: Matériels techniques utilisés pour l'acclimatation et l'élevage des vitroplants de

banane plantain

MATERIELS UTILISA TI ONS MARQUE

Pots en plastique Contenir les substrats d'acclimatation des p_lants

Sachets en polyéthylène

perforé

Contenir les substrats pour

l'élevage des plants sous ombrière

Pied à coulisse mesure du diamètre du pseudo

tronc

POWERFIX 0-150mm

Digital Caliper

Autoclave Stériliser les substrats

Mini-serre Abrite les plantules mises en acclimatation

Balance Peser les vitroplants Mettler Toledo

Ruban mètre mesure de la taille

2.2- Méthodes

2.2.1 - Obtention des vitroplants

Les plants des cultivars Corne 1 et Orishele ont été obtenus sur le milieu de base

MURASHIGE et SKOOG (1962) à partir de la culture d'apex de rejets prélevés dans la

parcelle expérimentale de l'Université Nangui Abrogoua. Après une première phase sur

milieu d'initiation, les apex ont permis d'obtenir des bourgeons multiples sur milieu de

prolifération. Ces bourgeons ont ensuite été séparés et transférés sur milieu

d'élongation/enracinement. La composition des milieux est indiquée dans le tableau III. Le

pH des milieux préparés a été ajusté à 5,8 avec une solution de HCI (lN) ou de NaOH

(IN) puis les milieux obtenus ont été autoclavés à une température de 121 °C pendant 30 mn

à une pression de un bar.

Les vitroplants obtenus à la fin de la phase de l'élongation/enracinement ont été

utilisés pour réaliser l'acclimatation et l'élevage.

10

Page 19: NUM5 UNIVERSITE NANGUI 030818 121133 1

Tableau m : Composition des milieux utilisés

Composition Milieu d'initiation Milieu de Milieu prolifération d 'Enracinement

/élonzation Milieu Murashigue et 4,404 4,404 4,404

Skoog ( !:!Il) Saccharose (g/1) 30 30 30

Agar (g/1) 5 5 5

BAP (mg/1) 2 5 -

Acide ascorbique 0,08 0,08 - (rng/l)

Charbon actif (g/1) - - 2

BAP : N 6-Benzylaminopurine

2.2.2 - Acclimatation des plants

Les racines des vitroplants sont lavées à l'eau de robinet pour éliminer toute trace de

l'agent gélifiant. Ces plants ont ensuite été transplantés dans des pots de 175 ml contenant le

substrat stérile. Les pots sont perforés de 5 trous sur le fond pour éviter l'engorgement d'eau

pouvant entraîner l'asphyxie des plants. Les substrats d'acclimatation ont été stérilisés à

l'autoclave sous les conditions précédemment décrites. Les pots sont placés dans une mini

serre pendant 35 jours. Un arrosage a régulièrement été effectué pour conserver les conditions

saturantes d'humidité.

Les trois substrats de base (sol de forêt; sable blanc; fiente de volaille) ont été utilisés à

différents proportions:

• Sl : Sol de forêt (provenant de la couche arable de la forêt de l'Université Nangui

Abrogoua) : Sol

• S2 : Sable blanc : Sable

• S3: Fiente de volaille fortement décomposé et séché (provenant d'une ferme

industrielle «COCO-SERVICE»): Fiente

• S4 : Mélange : sol de forêt et sable blanc (1 : 2) : Sol-Sable

• SS: Mélange: sol de forêt et fiente de volaille (1 : 2): Sol-Fiente

• S6 : Mélange : sable blanc et fiente de volaille (1 : 2) : Sable-fiente

• S7: Mélange: sable blanc, fiente de volaille et sol de forêt (1 : 1 : 1) : Sable-Fiente­

Sol

11

Page 20: NUM5 UNIVERSITE NANGUI 030818 121133 1

2.2.3 - Elevage des plants

Il se déroule en condition ambiante sous ombrière. Les jeunes plants sont transférés

dans des sachets en polyéthylène noir perforés, contenant tous le même substrat d'élevage

préalablement stérilisé. Cette phase dure dix semaines. Le substrat est composé d'un mélange

de sol de forêt. de sable grossier et de fiente de volaille (2 : 2 : 1 ). Deux semaines après le

transfert, une dose d'insecticide (carbofuran/ Furadan 5G) est appliquée à raison de 3g/plant.

2.2.4- Conditions expérimentales

La mini serre est un espace de 1,5 m x 1,5 m, à ossature de bois, entièrement recouvert

d'un film plastique. L'humidité a été maintenue saturante par une aspersion régulière d'eau.

L'ensemble de la chambre a été placé sous ombrage afin de réduire l'ensoleillement et la

température. La température interne moyenne observée a été de 28,4 °Cet l'humidité relative

de 90 %. Les plantules ont étés disposées au hasard à raison de 400 plants par chambre.

L' ombrière a été réalisé dans un espace ouvert, recouvert à 50 % par des nervures de

palme. Les plantules ont étés disposées en colonne. Une température moyenne de 28,7°C et

une l'humidité relative moyenne de 78 % a été maintenue.

2.2.5 - Evaluation des paramètres de croissance

Les paramètres de croissance ont été évalués tous les sept jours durant les phases

d'acclimatation et d'élevage.

Les paramètres suivants ont été évalués:

• A la sortie du tube à essai (fin de l'élongation/enracinement):

le taux d'enracinement= Nombre de plants ayant au moins 4 racines

Nombre total de plants

X 100;

• la taille de la plantule ;

• le diamètre du pseudo-tronc ;

• le nombre de racines ;

• le poids frais des plantules ·

• le nombre de feuilles ;

• Pendant l'acclimatation et l'élevage (dans la «mini-serre» puis sous ombrière)

pour chaque substrat :

le taux de survie = Nombre de plants obtenus à la fin du processus X 100;

Nombre de plants obtenus au début du processus

la taille de la plantule ;

12

Page 21: NUM5 UNIVERSITE NANGUI 030818 121133 1

• le diamètre du pseudo-tronc ;

• le nombre de feuilles;

La taille a été mesurée du collet au V formé par les dernières feuilles ( ou de la dernière

feuille et du cigare). Le diamètre du pseudo-tronc a été mesuré au collet de la plantule.

Au cours de l'acclimatation et de l'élevage, le taux de survie pour chaque cultivar a été

déterminé à la fin de chaque étape.

2.3 - Dispositif et analyse statistique

Plus de quatre-vingt dix plantules par traitement et par cultivar ont été analysés à

travers un dispositif en blocs de ficher complètement randomisés, à trois répétitions. Pour

toutes les expériences réalisées, le logiciel STATISTICA 6.0 a été utilisé pour les analyses

statistiques des données. Les tests d'analyse selon le modèle linéaire généralisé (MLG) ont été

réalisés afin de savoir s'il y avait une différence entre les paramètres étudiés. Lorsqu'une

différence a été observée, le test des rangs multiples de Newman-Keuls, au seuil de 5 %, a été

réalisé pour séparer les moyennes. Pour l'évaluation des taux, une transformation Arc sin.fi,

(p= proportion) a été réalisée avant d'effectuer les tests d'analyse de variance.

13

Page 22: NUM5 UNIVERSITE NANGUI 030818 121133 1

ID- RESULTATS

3.1 - Evaluation de la croissance des plantules avant l'acclimatation

A la fin de l'élongation/enracinement les paramètres de croissance des plantules ont

statistiquement été identiques chez les cultivars Comel et Orishele au seuil de 5% (Tableau

IV).

Tableau IV: Caractéristiques morphologiques des deux cultivars à la fin de l'enracinement

Taux d'enra- Nombre de Nombre de Poids frais Taille des Diamètre

Cultivar cinement (%) racines feuilles (g) plants (cm) (mm)

Orishele 84.13±19,17 6,64±3,12 3,61±1,02 0,07±0,04 2,77±1,77 3,43±1,07

Come 1 85,62±18,61 6,20±3,07 3.46±1,35 0,07±0,08 2,51±1,72 2,69±1,05

3.2 - Influence du type de substrat sur le taux de survie des plants acclimatés

Des pertes de plants ont été observées au cours de l'acclimatation sur les différents

substrats. Le substrat composé du mélange sol-sable permet d'obtenir le taux de survie le plus

élevé quelques soit le cultivar étudié (Tableau V), tandis que ceux développés sur le substrat

sable ont présenté le taux de survie le moins important. Sur le substrat sable. les taux de survie

ont été de 74,67 et 76,33 respectivement chez Orishele et Come 1. Les substrats constitués de

fiente entrainent la mort de la quasi-totalité des plants.

Les substrats sol, sable, mélange sol-sable ayant permis d'obtenir les meilleurs

résultats. ces substrat ont été sélectionnés pour la suite de notre étude.

Tableau V: Taux moyen de survie des plantules à la fin de l'acclimatation

SUBSTRATS Taux de réussite(%)

Corne

SOL SABLE

SOL-SABLE

95,33 ± 2,08 * a 76,33 ± 2,08 b 97,33 ± 1,53 a

p < 0,0001

Orishele

SOL SABLE

SOL-SABLE

96,38 ± 1,53 a 74,67 ± 5,51 b 97 ± 2,65 a

P < 0,0001 NB: Pour un même cultivar, les chiffres suivis de lettres différentes sont statistiquement différents au seuil de 5

% (test de Newman-keuls), •moyenne± écart-type

14

Page 23: NUM5 UNIVERSITE NANGUI 030818 121133 1

3.3 - Evolution des paramètres de croissance des plantules de Corne 1 et Orisbele

pendant l'acclimatation

Le cultivar n'a révélé aucun effet, quelques soit le stade de l'acclimatation, sur tous les

paramètres étudiés. Ces résultats ont conduit à faire une étude comparative entre les substrats

pour chaque cultivar en relation avec les paramètres de croissance des plantules. En effet, la

croissance des plantules a été différente en fonction du substrat (Figure 2). ...,.~· --.... n, /"-4 •·

Figure 2: Plantules obtenues à la fin de l'acclimatation sur les trois types de substrat (A: Come 1, B: Orishele)

3.3.1 - Evolution du nombre de feuilles

L'analyse statistique a montré que le type de substrat a significativement influencé

(P<0,05) le nombre de feuilles à partir du 21 e jour de l'acclimatation. Le nombre de feuilles a

varié de 3,46 au 7e jour à 6,29 au 35e jour chez Come 1 et de 3,61 à 5,84 sur la même période

chez Orishele (Figure 3). Ce nombre a été plus élevé chez les plantules développées sur le

substrat sol de forêt et faible chez celles développées sur le substrat sable blanc.

6,5

6

5,5

5

4,5

4

3,5

3

euutes a 1 16 5 l"CUIIICS

a 1 1

1 '6 l a

T h T a

5,5

5

4,5

4

3,5

3

0 7 14 21 28 35Jours • corne sol • corne sable • corne melange

0 7 14 21 28 35Jour • orishele sol • orishele sable • orishele melange

Figure 3: Evolution du nombre de feuilles en fonction du type de substrat chez les cultivars Come 1 et Orishele pendant l'acclimatation

15

Page 24: NUM5 UNIVERSITE NANGUI 030818 121133 1

3.3.2 - Evolution du diamètre du pseudo-tronc

L'évolution du diamètre du pseudo-tronc des plantules des deux cultivars Come 1 et

Orishele au cours de l'acclimatation a eu la même allure sur les différents substrats. Le

diamètre du pseudo-tronc est resté stable les 7 premiers jours de l'acclimatation puis a

présenté une croissance régulière. La croissance est forte sur les substrats sol de forêt et

mélange sol-sable alors que sur le substrat sable de mer cette croissance est régulière mais

faible (Figure 4). Un effet substrat (P < 0,05) a été révélé sur le diamètre du pseudo-tronc. Les

plantules développées sur le substrat sol de forêt ont un diamètre plus élevé que celles

développées sur le substrat sable blanc. Le diamètre du pseudo-tronc a varié de 2,69 mm au

7e jour à 6,00 mm au 35e jour chez Corne 1 et de 2.77 mm à 6,11 mm sur la même période

chez Orishele.

6,5 viam"eire (mm; a

s,: 1 a 5

4,5 ~ a

4

3,5

3

2,5 0 7 14 21 28 35Jours

• corne sol • corne sable • corne melange

6

5,5

5

4,5

4

3,5

3

2,5

b

0 7 14 21 28 35Jours • orishele sol • orishele sable • orishele melange

Figure 4: Evolution du diamètre du pseudo-tronc en fonction du type de substrat chez les cultivars Come 1 et Orishele pendant l'acclimatation

3.3.3 - Evolution de la taille de la plantule Les cultivars Come 1 et Orishele ont présenté un développement harmonieux de la

taille à partir du 7c jour de l'acclimatation (Figure 5). Toutefois, les plants ont eu une taille

différente en fonction des substrats (P < 0,05). Les plantes de grandes tailles ont été observées

sur le substrat sol de forêt et les plus petites sur le substrat sable blanc. La taille des plantules

a varié de 2,51 cm au 7c jour à 7,43 cm au 35e jour chez Come 1 et de 2,77 cm à 7,52 cm sur

la même période chez Orishele.

16

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8

7

6

5

4

3

2

a

a

b

0 7 14 21 28 35Jours

• corne sol • corne sable • corne melange

8

7

6

5

4

3

2

aille (cm

a

b

a

b

0 7 14 21 28 35Jours

• orishele sol • orishele sable • orishele melange

Figure 5 : Evolution de la taille de la plantule en fonction du type de substrat chez les cultivars Come 1 et Orishele pendant l'acclimatation

3.4 - Evolution des paramètres de croissance des plantules de Corne 1 et de

Orishele au cours de l'élevage sous ombrière

L'analyse statistique n'a révélé aucun effet cultivars au cours de la croissance des

plantules pendant l'élevage. Cependant, la croissance des plantules sous ombrière a varié en

fonction du type de substrat utilisé durant l'acclimatation (Figure 6).

Figure 6 : Vitroplants mis en élevage sous ombrière (A: IOc jour de l'élevage; B: 15cet25cjourde l'élevage)

3.4.1- Evolution du nombre de feuilles pendant l'élevage

Le substrat d'acclimatation a influencé le nombre de feuilles au cours de l'élevage

(P < 0,05) du 42c jour au 91 e jour après enracinement. Ainsi, le nombre de feuilles a été plus

important chez les plants ayant séjournés préalablement sur le substrat sol de forêt et faible

sur le substrat sable blanc. La figure 7 montre la variation du nombre de feuilles.

17

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9

8

7

6

5

4

3

2

eurues

a a a

_ euures 9 ~

8

7

6

5

3

2 42 49 56 63 70 77 84 91Jo

• CORNE SOL • CORNE SABLE • CORNE MELANGE

42 49 56 63 70 77 84 91Jours

• ORISHELE SOL • ORISHELE SABLE • ORISHELE MELANGE

Figure 7: Evolution du nombre de feuilles en fonction du type de substrat d'acclimatation chez les cultivars Come 1 et Orishele pendant l'élevage.

3.4.2-Evolution du diamètre du pseudo-tronc pendant l'élevage

L'évolution du diamètre du pseudo-tronc des plantules des cultivars Come 1 et

Orishele a fortement évoluer au cours de l'élevage. Le diamètre du pseudo-tronc a augmenté

régulièrement durant l'élevage (Figure 8). Cependant, le substrat d'acclimatation a fortement

influencé le diamètre du pseudo-tronc durant l'élevage (P < 0,05).

Ainsi. le diamètre du pseudo-tronc a été plus important chez les plants ayant séjournés

préalablement sur le substrat sol de forêt et faible sur le substrat sable blanc.

20,00 18,00 16,00 14,00 12,00 10,00 8,00 6,00 4,00 2,00

a a

a a a a

•CORNESOL •CORNESABLE •CORNEMELANGE

20,00 18,00 16,00 14,00 12,00 10,00 8,00 6,00 4,00

2,00 1-·.

mm a

a

42 49 56 63 70 77 84 91Jo~rs

• ORISHELE SOL • ORISHELE SABLE • ORIS HELE MELANGE

Figure 8: Evolution du diamètre du pseudo-tronc en fonction du type de substrat

d'acclimatation chez les cultivars Come 1 et Orishele pendant l'élevage

18

Page 27: NUM5 UNIVERSITE NANGUI 030818 121133 1

3.4.3 - Evolution de la taille de la plantule pendant l'élevage

Les cultivars Come 1 et Orishele ont présenté une croissance régulière de la taille

jusqu'au 91 e jour (Figure 9). Toutefois, les plantules acclimatées sur sol de forêt ou mélange

sol-sable ont présenté les tailles les plus élevées et celles acclimatées sur le sable blanc ont

présenté les tailles les plus faibles (P<0,05).

25,00 22,50 20,00 17,50 15,00 12,50 10,00 7,50 5,00 2,50 1 - 1 1 -

1 1 -

1 '

allie (cm

a a a

a

a a a

a

42 49 56 63 70 77 84 91Jours

• CORNE SOL • CORNE SABLE • CORNE MELANGE

e tcm 25,00 22,50 20,00 17,50 15,00 12,50 10,00 7,50 5,00 2,50

a a

b

42 49 56 63 70 77 84 91Joors

• ORISHELE SOL • ORISHELE SABLE • ORISHELE MELANGE

Figure 9: Evolution de la taille de la plantule en fonction du type de substrat d'acclimatation chez les cultivars Come 1 et Orishele pendant l'élevage

3.4.4 - Taux de survie à la fin de l'élevage

Pendant l'élevage, les plants transférés ont présenté des attaques qui ont provoquées

des pertes (Figure 10). Aussi, au cours de l'élevage, les trois substrats d'acclimatations

n'influencent pas de façon significative la survie des jeunes plants pour le cultivar orishele.

Cependant, au niveau du cultivar corne 1, les substrats d'acclimatation ont significativement

influencé la survie des plants (P = 0,028). Le substrat sol permet d'obtenir le taux de survie le

plus élevé (Tableau VI)

19

Page 28: NUM5 UNIVERSITE NANGUI 030818 121133 1

Feuille en dégénérescence

Pseudo-tronc

Sachet perforé

Substrat

Figure 10: Plantule présentant des symptômes de maladie au collet lors de l'élevage

Tableau VI: Taux moyen de survie des plantules à la fin de l'élevage

Substrat d'acclimatation Taux de réussite(%)

Come 1

SOL SABLE

MELANGE

83 ± 3,61 *a 74,33 ± 5,03 ab 79 ± 5,57 b

p 0,028185798

Orishele

SOL SABLE

MELANGE

75,67 ± 2,08 a 72,33 ± 6,43 a 77,33 ± 2,52 a

p 0,383423682 NB : Dans une même colonne, pour un même cultivar, les chiffres suivis de lettres différentes sont

statistiquement différents au seuil de 5 % (test de Newman-keuls), *moyenne± écart-type.

20

Page 29: NUM5 UNIVERSITE NANGUI 030818 121133 1

IV - DISCUSSION

La réussite d'un protocole de régénération tiens compte de la vigueur et de la survie

des plants prêts à être acclimatés. L'acclimatation est la phase la plus critique de la

micropropagation chez de nombreuses espèces de plantes (BAIYERI, 2003). Cette phase

influence la production des plants au champ (BAIYERI et NDUBIZU, 1994). Le choix du

substrat joue un rôle important dans la qualité des plants en pépinière (BUNT, 1988).

Au cours de l'étude réalisée, la présence de fiente de volaille dans la formulation des

substrats a provoqué une perte de toutes les plantules avec apparition de mycélium

(champignons) et diverses larves d'insectes phytophages. La fiente de volaille. au sein de la

«mini-serre». serait favorable au développement des micro-organismes phytophages.

Pendant l'acclimatation, la croissance des cultivars Come 1 et Orishele a été

influencée par le type de substrat pendant les phases d'acclimatation et d'élevage. Les

différences observées seraient dues à la composition physique et chimique du substrat. Ainsi,

BEARDSELL et NICHOLS cité par BAIYERI (2005) ont affirmé que la composition

physique du milieu de croissance a un effet sur l'alimentation en eau et en air des plantules en

croissance. ADAMS et al. (2003) ont également montré que les caractéristiques physiques du

milieu de croissance affectent la vigueur de la plante.

Durant les premiers jours de l'acclimatation, la stabilité des paramètres mesurés est

due à l'adaptation des vitroplants sur le substrat de culture. C'est une phase de transition au

cours de laquelle les plantules vont passer des conditions autotrophiques aux conditions

hétérotrophiques. En effet, pendant ces jours, les plantules ont survécu grâce aux réserves

énergétiques accumulées dans le rhizome en culture in vitro (ARAGON et al., 2006).

A partir du 7e jour, tous les paramètres de croissance des plantules ont été influencés par le

substrat. Sur l'ensemble des paramètres évalués, les plants acclimatés sur le substrat sol de

forêt ont présenté une meilleure croissance. Il en est de même pour les plants obtenus sur le

substrat composé du mélange sol-sable. Le sol de forêt est un substrat riche en éléments

minéraux et en matières organiques, favorable donc à la nutrition minérale des plantules. Le

substrat mélange sol-sable offre l'avantage de bénéficier non seulement de la matière

organique présente dans le sol de forêt mais aussi d'un meilleur drainage et d'une meilleure

aération des racines des plantules. En effet, selon DJAHA (1989), le substrat de culture doit

favoriser un bon drainage et assurer une croissance optimale du système racinaire.

Le sable blanc est pauvre en éléments minéraux et en matières organiques. Il possède une

faible capacité de rétention en eau et donc peu propice à la croissance et au développement de

plantules. Cependant, il a permis de maintenir les plantules en condition ex vitro. La

21

Page 30: NUM5 UNIVERSITE NANGUI 030818 121133 1

croissance relativement faible des plantules pendant l'acclimatation serait due à la pauvreté de

ce milieu, à sa faible rétention en eau et à la transpiration élevée des vitroplants. En effet, les

stomates des vitroplants sont constamment ouverts et induisent de ce fait une perte importante

d'eau. Après l'acclimatation, la croissance des plants devient plus active. Cette observation

est en accord avec celle de DJAHA (1989).

Le taux de survie a été moins élevé sur le substrat sable blanc et serait dû au fait que

celui-ci est très pauvre en éléments minéraux et possède une faible capacité de rétention en

eau.

Après la phase d'acclimatation, il est indispensable de réaliser l'élevage des plants

sous ombrière (DJAHA, 1989). Ici le substrat utilisé pour l'élevage est le même pour toutes

les plantules. Toutes les plantules ont amorcé une croissance exponentielle, signe de

l'adaptation des plantules aux conditions hétérotrophiques. La stabilisation du nombre de

feuilles à la fin de l'élevage peut être due à un rythme d'apparition des feuilles qui tend à être

égalé par celui de la dégénérescence des feuilles. Par ailleurs le rythme de dégénérescence des

feuilles peut être accru par les maladies fongiques (ANONYME 2, 2002).

Le taux de perte lors de l'élevage est dû d'une part aux attaques de divers insectes et

mollusques et d'autre part aux maladies provoquant les pourritures du bulbe et du collet. Les

vitroplants sont très sensibles aux pathogènes du fait de leur fragilité. Le plus inoffensif des

pathogènes serait capable de parasiter le plant le plus résistant si les conditions de

durcissement ne sont pas atteintes. De plus, MATEILLE et FONCELLE (1989) affirment que

les vitroplants sont aussi sensibles aux maladies que les bananiers issus de matériels

traditionnels de plantation (rhizome et rejets). Ainsi, malgré le fait que les plantules soit

initialement saines, il est donc essentiel de les protéger contre divers pathogènes durant les

phases d'acclimatation et d'élevage.

22

Page 31: NUM5 UNIVERSITE NANGUI 030818 121133 1

CONCLUSION ET PERPECTIVES

L'acclimatation et l'élevage des plants sous ombrière constituent des processus très

délicats qui précèdent le transfert de vitroplants au champ. De leur réussite dépend le coût des

vitroplants pour les producteurs mais, aussi, la vigueur des plants à transférer en plantation.

Ces techniques contribuent à la production en masse de plants. L'adaptation pendant

l'acclimatation et l'élevage de vitroplants par l'utilisation de matériels simples, abondants et

quasiment gratuit(« mini-serre» à ossature de bois recouvert de film plastique et sol de forêt

comme substrat) permettra un essor quantitatif au développement du plantain.

La fiente de volaille utilisée comme substrat ne nous a pas permis de réaliser

l'acclimatation des plantules. Le sol de forêt disponible et riche constitue le meilleur substrat

pour l'acclimatation des deux cultivars. Il en est de même pour le mélange sol-sable. Sur ces

différents substrats, le taux de survie est élevé. Ainsi, bien que peu employé, le sol de forêt

permet l'acclimatation effective de vitroplants de plantains. Ainsi, l'utilisation de sol de forêt

et d'une serre simple donc peu couteux permettrait de réduire de façon considérable le coût de

production de vitroplants.

Malgré l'obtention de résultats appréciables par cette technique, d'autres expérimentations

pourraient être menées afin d'optimiser la qualité des plantules.

L'apport d'éléments chimiques (fertilisant, insecticide) dans le substrat et/ou

l'utilisation de compost au cours de l'acclimatation pourrait être envisagé. Il serait également

intéressant de comparer les résultats obtenus avec ceux utilisant des substrats commerciaux.

L'on pourrait essayer de déterminer si le séchage prolongé de la fiente permettrait son

utilisation pour réaliser l'acclimatation.

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