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LES VISAGES DE L'INNOVATION

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LES VISAGES DE L'INNOVATION

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LES VISAGESDE L'INNOVATION

25ansPortraits

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Sommaire

25ansPortraits

Novacité a 25 ans 6

Acouphen 9

Ancrage Mobile Services 11

Antagène 13

Audiovisit 15

Azur Technology 17

Biom’Up 19

CommonIT 21

Conidia 23

Cyberprotect 25

Cyclopolitain 27

EyeTechCare 29

Inova Software 31

JD Transbio 33

Jet Metal Technologies 35

Kalistick 37

kiloWattsol 39

Kookabarra 41

Mille et Un repas 43

MV Réalisation 45

OScience 47

Processium 49

SMC2 51

Vélogik 53

Webcastor 55

Woonoz 57

Postface 58

Remerciements 59

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Les entreprises accompagnées sont cellesqui réussissent le mieux. Tel est le messageque nous délivrent 25 entrepreneurs au fil

des pages de ce livret qui célèbre les 25 ans de Novacité, Centre Européen d’Entreprise et d’Innovation.Depuis leur création et durant les trois premièresannées de leur existence, ces jeunes entreprisesinnovantes ont bénéficié d’un suivi personnalisédans tous les domaines : financier, humain, marketing, commercial, technologique… Novacitéa donné à tous ces entrepreneurs leur chance de développer leur talent et de pousser à une innovation tous azimuts. Et les chiffres parlentd’eux-mêmes : les “entreprises Novacité” affichentun taux de pérennité de 90 % à 5 ans, alors quela moyenne nationale s’établit à 62 %.

Ces entrepreneurs ont compris que l’innovationétait le levier du développement et de la performance de leur entreprise. Car innover, c’estse différencier de ses concurrents, transformer

créativité en compétitivité, avoir un esprit pionnier, se développer sur de nouveaux marchéset à l’international.

Consciente de ces enjeux, la CCI de Lyon a développé toute une gamme de services permettantà ces entreprises innovantes d’asseoir ou derenforcer leur position sur leur marché. L’objectif :les accompagner dans leur développement, touten générant de fortes perspectives de chiffred’affaires et d’emplois sur le territoire. Les PME àfort potentiel peuvent même être sélectionnéesdans le cadre du programme “Pépites’’ et bénéficier d’un appui pour élaborer leur stratégiede développement à long terme.Les entreprises qui innovent sont celles qui gagnent. En mettant en avant l’histoire de leursuccès, ces chefs d’entreprise sont bien les meilleurs ambassadeurs de l’envie d’entreprendre.

Philippe GrillotPrésident de la CCI de Lyon

Novacité a 25 ans

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En 25 ans, NOVACITE a déjà connu deux périodes, marquées par l’évolution de

l’offre mais aussi de la demande des Novateurs :• La première, de 1997 à 2000, que nous appellerons la période pépinière, obéissait à la logique du plan technopole, avec la constructiondes trois pépinières Alpha, Delta et Oméga, puisla création du Centre Européen d'Entreprise etd'Innovation NOVACITE, labellisé en 1994 parl’Union Européenne, • La seconde, de 2001 à nos jours, s’est appuyéesur trois changements importants : en premierlieu, le recentrage sur l’accompagnement aprèsla cession des trois pépinières ; puis le développement des projets portés par des chercheurs, favorisé par la loi sur l’innovation etla création de l’incubateur CREALYS ; enfin, le lancement de la démarche LVE qui a permis letravail en réseau avec notamment OSEO, l’INPI,l’ARDI, et le Grand Lyon sur le segment des projetsinnovants.Après 25 ans d’existence, Novacité tourne unenouvelle page.Le monde se transforme et Novacité doit bienentendu s’adapter en permanence à la demande,mais en conservant un seul et même objectif :aider et promouvoir les entrepreneurs innovants.

Nous proposons désormais un accompagnementau-delà du lancement de l’entreprise, dans sesphases de développement, en nous appuyant surl’ensemble des services de la CCI de Lyon. Celarenforce la pérennité de l’entreprise et la conduità briser le fameux plafond de verre du milliond’euros de chiffre d’affaires. Nous nous adressonsalors plus à l’entreprise qu’à l’entrepreneur lui-même.Ce sont ces parcours que vous retrouverez dansles 25 portraits présentés dans ce recueil.Dans un contexte où le statut d’entrepreneur estparfois controversé, où les perspectives économiques sont souvent présentées commesombres, où la compétitivité française pose problème, ces 25 Novateurs qui ont réussi représentent un espoir considérable, d’autantplus qu’ils ne sont que 25 exemples des 320 autres projets accompagnés depuis l’origine parNovacité , l’équivalent de 2000 emplois et 300Millions d’euros de chiffre d’affaires.Ce livre n’est pas la simple illustration du succèsd’une initiative qui perdure, envers et contre tout,mais la démonstration qu’un territoire qui entreprend est un territoire qui gagne !

Jean-Luc Da PassanoPrésident de Novacité

25ansPortraits

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“J’ai pu concrétiser ma volonté de créerune forte différenciation d'expertise et d'assumerpleinement le rôle sociétal de l'entreprise”

Den

is Bozzetto

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Qui se souvient de l’arrêté du 27 octobre1989 relatif à la construction et aucontrôle des sonomètres, sinon Denis

Bozzetto et ses deux collègues de travail du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment ?Cette réglementation acoustique, que la volontédes gouvernements successifs est venue régulièrement enrichir, est à l’origine d’Acouphen,créée le 5 octobre 1989 : « nous avons vu dansle développement des réglementations acoustiquesl’opportunité d’une activité indépendante » rappelle le fondateur.En 23 ans, l’entreprise est devenue une référence en France dans l’ingénierie acoustiqueet vibrations pour le bâtiment et les infrastructuresde transport. Durant ces années, Denis Bozzettoreconnaît être allé bien au-delà de ce qu’il avaitimaginé dans son business plan, non sansquelques passages délicats qui l’ont aidé à mûrirses pratiques de dirigeant.

La croissance soutenue du marché amène la société à franchir le seuil des 10 millions de francsde chiffre d’affaires en 2001. Mais elle attire également une concurrence qui banalise lesprestations et tire les prix vers le bas. Entre volumes et spécialisation, il faut choisir. L’activitéde la société est scindée en 2004 et DenisBozzetto se concentre sur le marché du bâtimentet des infrastructures. Il développe une forte expertise méthodologique (mesures, logiciels decalcul, solutions acoustiques..), parie sur le ferroviaire alors que le marché n’existe pas encore et conçoit un management participatifinspiré du CJD (Centre des Jeunes Dirigeants) etde l’accompagnement Novacité : « j’ai été

encouragé dans mes choix d’une approche dynamique et innovante des besoins et d’un management moderne ».Aujourd’hui, Acouphen emploie une vingtaine decollaborateurs, dans un secteur où la taillemoyenne des bureaux d’études ne dépasse pasquatre personnes. Et la société est reconnue pourses prestations à forte performance technique.

Denis Bozzetto a opté pour une croissance maîtrisée, qui peut satisfaire son double objectif :en interne, construire une équipe performante etsoudée, partageant l’engagement socialementresponsable du métier et en externe, anticiper denouveaux besoins. « Etre 20 ou 30 personnes, çane changera rien, ça n’est pas un objectif en soi.Il y a des années où nous aurions pu faire 30 % decroissance, mais ça aurait été nuisible à la qualité.Il faut 10 ans pour former l’expertise d’un jeuneingénieur. Nous visons les grands projets nationaux ou européens, avec une envergure sociale et politique des transports qui justifie expertise et recherche. »Pour développer son offre de services, Acouphens’est d’ailleurs appuyé sur plusieurs programmesd’aide à l’innovation de la CCI de Lyon.Comme nos sociétés modernes n’en ont pas finiavec le bruit, Acouphen n’a pas fini de jouer sapetite musique tempo allegro. La société vientd’obtenir un soutien d’Oséo pour recherchercomment mesurer et résoudre le problème del’impact du bruit de roulement des chariots dessupermarchés de centre-ville dans les immeublesmitoyens. Une nouvelle méthodologie acoustiqueest en train de naître pour respecter le confortdes voisins !

Ingénierie acoustique

Acouphen

25ansPortraitswww.acouphen.fr

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“Depuis l’origine, ma volonté est de conjuguersécurité au travail et développement local,en faisant prioritairement appelà des sous-traitants régionaux”

Xavier Jullia

rd

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Xavier Julliard a des raisons d’être heureux :chaque jour, il sauve des vies et ses produits sont déjà diffusés dans une

dizaine de pays.En 2006, il est encore enseignant en lycéeprofessionnel. En contact quotidien avec desentreprises du bâtiment, il est préoccupé par lesconditions de travail des salariés intervenant aucontact du vide. Un accident de trop sert de déclencheur, un parmi les 87 000 chutes dehauteur annuelles en France. Xavier Julliard décide de ne plus former de jeunes sans leurdonner les moyens d’intervenir en sécurité surles chantiers.Il a alors l’idée d’une structure télescopique detype parapluie, qui serait utilisée comme pointd’ancrage mobile. C’est vrai qu’il a pour lui lamaîtrise des techniques alpines, conférée parson passé de guide Spéléo et Canyoning. Il luifaut un an pour concevoir le SYAM, un équipement qui se transporte dans un sac à doset se déploie en moins d’une minute sur le lieud’intervention.En 2007, il crée avec Sylvie, son épouse, Ancrage Mobile Services et Syam Distribution,deux sociétés spécialisées dans la préventiondes risques professionnels.La première conçoit et fabrique des équipementsde protection individuelle, la seconde commercialise une gamme élargie de matériel etforme à son utilisation. La formation : métierd’origine de Xavier Julliard et pilier de son offre.Il le reconnaît : « il aurait été plus facile et rémunérateur de vendre le SYAM sans formation

via de grandes chaînes de distribution. Notrechoix de vendre en direct et avec formation obligatoire n’est pas sans conséquences, maisc’est un choix parfaitement assumé et voulu.C’est le seul moyen de s’assurer que le matérielsoit bien utilisé et de modifier durablement lespratiques ».

Cette innovation mondiale suscite l’intérêt desréseaux d’appui et le soutien des institutions encharge de la santé au travail. Elle accumule lestrophées en même temps que fonctionne lebouche à oreille chez les professionnels. Novacité sert d’accélérateur : « j’ai appréciél’accès simplifié aux financements et l’accompagnement. Ce que j’en ai retiré : le succès ne s'achète pas à crédit, il faut le payerd'avance dans l’action ».

S’il emploie aujourd’hui six personnes, Xavier Julliard en fait travailler une quinzaine de plus àtravers ses sous-traitants régionaux. C’est aveceux qu’il entend asseoir son activité sur l’ensembledu territoire et la développer à l’export. Ses premiers accords de distribution en Europe l’ontconduit à suivre les programmes de développementinternational de la CCI de Lyon pour aller plus loin.Et Xavier Julliard a bien l’intention d’aller très loin :« mon rêve est de modifier les comportementsdes managers et de leurs collaborateurs, quecela devienne inconcevable de s’approcher duvide sans être sécurisé, comme il est devenu inconcevable aujourd’hui de conduire sans ceinture de sécurité ».

Equipements de protection individuelle

Ancrage Mobile Services

25ansPortraitswww.ancragems.fr

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3“J’ai fait le tour de Francedes incubateurs et Lyonm’a semblé la villela plus dynamique,avec un écosystèmefavorable à l’innovationet les meilleures synergiespour les Biotechs”

Guilla

ume Que

ney

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Avec Antagène, Guillaume Queney fait ladémonstration édifiante d’un transfertfructueux entre le monde de la recherche

et celui de l’entreprise.Sa première vie professionnelle l’entraîne dansles laboratoires du CNRS, où le Docteur en génétique explore la génétique animale, au moment où la science, comme notre monde,change de millénaire. Les connaissances progressent dans son domaine et les technologiesémergentes réduisent les coûts de développementet de réalisation de tests ADN. Guillaume Queney perçoit l’opportunité de créer une activité nouvelle qui puisse apporter un serviceutile à l’amélioration de la santé des animaux decompagnie.Antagène, entreprise pionnière dans les testsADN chien/chat, est créée en 2002 par Guillaume Queney et Delphine Delattre, Directrice scientifique et technique qui structureet supervise la R&D et la production. La sociétéest très vite distinguée par le Concours Nationalde création d’entreprises innovantes et rejointNovacité. Selon Guillaume Queney : « la labellisationnous a apporté un hébergement au démarrageet la formalisation du business plan pourconvaincre les investisseurs ».D’abord concentrée sur la R&D, elle réalise en2005 ses premières prestations de certificationd’origine et de prévention des maladies, pour lecompte d’éleveurs, de vétérinaires et de particuliers. « Antagène s’est construit sur unmodèle recherche avec un positionnement tardif sur le marché. Je pense désormais qu’il faut

se confronter le plus tôt possible au marché etcorrectement dimensionner l’activité commerciale . »Il a donc fallu quelques tâtonnements pour organiser la distribution et finalement constituerun réseau de vente directe. Quelques protocolesaussi, avant d’aboutir au modèle actuel : uneplateforme de tests unique, à la pointe de latechnologie, installée sur 1000 m2 mi-2012. Etune recherche très appliquée de financementspour amener depuis dix ans la R&D et les équipements à la hauteur des ambitions. « Antagène doit accompagner la forte croissancedu marché jusqu’à sa maturité et vise la positionde leader au niveau européen dans son domaine. »

La société est aujourd’hui structurée pour triplerses effectifs, de 17 à une cinquantaine de personnes, et décupler sa production à horizoncinq ans. Les moteurs de croissance sont bienidentifiés : le développement commercial enFrance et à l’export et l’élargissement de l’offre,avec près d’une dizaine de nouveaux tests paran. Pour éclairer ses choix, Guillaume Queney abénéficié des programmes Innovation PME et Go Export proposés par la CCI de Lyon. « Allier innovation technologique et innovation

de marché, c’est redoubler d’efforts. Il faut déployer une énergie colossale, une confianceà toute épreuve et une certaine vigilance parrapport à la curiosité des grands acteurs, maisça en vaut bien la peine. » C’est ce que se dit legénéticien entrepreneur, quand il voit convergervers son laboratoire les prélèvements réalisésdans plus de cinquante pays.

Biotechnologies en santé animale

Antagène

25ansPortraitswww.antagene.com

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“La passion produit talent et persévérance,deux ingrédients essentiels à l’innovation”

Guilla

ume Duc

ongé

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Le 15 mars 2009, les enluminures et tapisseries du Musée National du Moyen-âge ont fait un bond dans le futur, grâce à

la première application iPhone de musée dans lemonde ! On doit cette création inédite à Audiovisit, producteur de contenus culturelsmultimédia fondé en 2002 par Guillaume Ducongé et son associé Philippe-Arnauld Ducatillon.Elle est le résultat d'un choix d'entreprise fort :être toujours à la pointe de la technologie pourmettre la culture à disposition du plus grandnombre. Guillaume Ducongé l’affirme : « notreapproche est tournée vers le grand public, celuiqui n'est pas expert, à qui l’on va donner enviede découvrir un artiste, une œuvre, une histoire.Tout le monde dans l'entreprise adhèreà cet objectif qui nous pousse à innover toujours ».Si la chance ne sourit qu’aux esprits préparés,l’expérience de Guillaume Ducongé dans le tourisme et l’édition touristique lui a sans doutepermis d’apprécier en 2000 l’usage qu’il pourraitfaire des premiers lecteurs mp3 : « j’ai pensé quece format allait changer la manière de visiter,sortir des walkmans à cassette ».Au démarrage, Audiovisit propose à la clientèle des grands hôtels parisiens des lecteursmp3 avec des contenus autoproduits, pour luipermettre de visiter librement certains quartiersde la capitale. Ce modèle B2C tardant à faire sespreuves, l’équipe se tourne vers la vente deprestations de services aux musées, villes et monuments. Il lui faut 18 très longs mois avant

de remporter son premier appel d’offres. Dansces moments difficiles, Guillaume Ducongé apprécie l’appui de Novacité : « j’ai découvertchez Novacité des conseils, un vrai soutien dansles moments de doute et même la médiation,utile entre associés ».Face aux grands acteurs historiques du secteur,Audiovisit se positionne sur l’innovation technologique : « nous souhaitons modifier leshabitudes sur un marché assez conventionnel,avec des contenus multimédia disponibles survisioguides ou applications smartphones ».Lorsque les concurrents sous-traitent une partde leurs prestations, Audiovisit tient à maîtriserl’ensemble du processus : « nous intégrons 100 %des projets : visite du lieu, écriture, traductions,enregistrements etc, ainsi que tous les aspectstechniques et matériels. Cette expertise globalenous permet d'être conseil auprès de nos clientset pas seulement prestataire de services ».

Aujourd’hui, Audiovisit emploie une trentaine depersonnes, entre les permanents et les compétences spécifiques à chaque projet. Dansle management de son équipe, Guillaume Ducongé met à profit son expérience de huit saisons au Club Med, où il était…responsableanimation. Il invite chacun à la curiosité, commeil le fait aussi sur la radio culturelle locale “Radioquenelle” !C’est sur ces valeurs (curiosité, innovation permanente, passion), qu’il entend développerAudiovisit, dans le secteur muséal comme dansle tourisme.

Contenus culturels multimédia

Audiovisit

25ansPortraitswww.audiovisit.fr

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“Grâce à Novacité qui nous a donnéles clefs de la réussite, Azur Technologyest aujourd'hui une société en bonne santé,qui continue sa croissance sur un marché porteur”

Jean

-Lou

is Sad

okh - Marc Freich

et

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Quand deux informaticiens se rencontrent,ils se racontent des histoires… de création d’entreprise ! C’est ce qui est

arrivé à Jean-Louis Sadokh et Marc Freichet en1996, lorsque, travaillant tous deux chez un éditeur de logiciels, ils identifient des marchés etdes besoins nouveaux autour des technologiesobjets.

La création d’entreprise, Jean-Louis Sadokh s’yest déjà frotté précédemment, assez longtempspour en tirer quelques leçons, comme la nécessité de s’entourer. Marc Freichet, lui, discerne le besoin de simplicité et de facilité desentreprises aux prises avec une complexitécroissante des systèmes d’information. Ensemble, ils créent Azur Technology pour développer des composants logiciels autour del’offre de leur principal partenaire, qui n’est autreque leur ancien employeur.

Or, la cession de celui-ci met très vite en évidence leur dépendance, d’autant plus problématique qu’en parallèle, le marché pressenti s’effondre. Jean-Louis Sadokh et MarcFreichet doivent réagir sans délai, faire évoluerleur modèle, concevoir une nouvelle offre.Constatant que les entreprises ont du mal àmettre en oeuvre les nouvelles technologiesdans les systèmes d'information, ils se lancentdans les outils de dématérialisation et de gestionélectronique de documents (GED). A l’époque,c’est tellement novateur qu’ils ont du mal à expliquer leur métier !

C’est le moment pour eux de rencontrer Novacité. Ils le reconnaissent : « l'accompagnementau démarrage nous a aidés à structurer notrebusiness plan et à être rigoureux dans le pilotageet la gestion de l’activité. Nous n’aurions pas pualler si loin sans les indicateurs, le suivi des prévisions, les ajustements réalisés avec l’appuide Novacité ».Labellisés en 1996, ils lancent un an plus tard enFrance la solution de GED conçue par le groupesuisse TI Informatique, dont les associés sontégalement au capital d’Azur Technology.Depuis, Azur Technology développe à destinationdes entreprises une offre complète “clé en mains ”couvrant tous les besoins de capture, d’archivage,de restitution et de circulation des documents.

A la fois éditeur et intégrateur de solutions dedématérialisation (LAD, ECM) et d’automatisationdes processus métiers (BPM), Azur Technologyse veut toujours un “expert en simplicité” pourses clients de moyennes et grandes entrepriseset ses 250 000 utilisateurs.En 2011, l’entreprise a fêté ses 15 ans en publiantun Livre Blanc intitulé “10 recettes pour réussirvos projets de dématérialisation”.Pour réussir les 15 prochaines années, Jean-Louis Sadokh et Marc Freichet se sont ànouveau tournés vers la CCI de Lyon. Ils ontnotamment suivi le programme Performance PME.Créer, en termes d’offre et de management, lesconditions d’une croissance maîtrisée sur unsecteur de plus en plus concurrentiel, tel est ledéfi qu’ils entendent relever… Azurément !

Solutions logicielles

Azur Technology

25ansPortraitswww.azurtechnology.com

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“Notre histoire prouve que tout est possible,même de valoriser un “petit” projet universitaire lyonnaiset d’obtenir l’homologation de la FDA aux Etats-Unis !”

Sylvain Picot - Patricia Fo

rest

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Osons, même sans expérience », c’estainsi que Sylvain Picot résume le lancement de Biom’Up, la société qu’il a

fondée avec Patricia Forest à l’issue de sesétudes. Ils se rencontrent dans les laboratoiresde l’INSA de Lyon : tous deux jeunes ingénieursbiochimistes, ils examinent l’opportunité de valoriser des recherches sur les biomatériauxavec le Docteur Gagnieu, enseignant-chercheur.Sylvain Picot complète sa formation scientifiquepar le cursus entrepreneuriat d’EMLYON tandisque Patricia Forest poursuit une thèse universitaireen biologie, avant de créer Biom’Up en 2005avec le Docteur Gagnieu.Leur objectif est de produire des dispositifs médicaux implantables qui puissent notammentprévenir les complications postopératoires. Ils aiment à le dire : « c’est une grande satisfactionde savoir que notre action contribue à mieuxsoigner des patients, spécialement en chirurgiecardiaque pédiatrique ».Les fondateurs développent un premier produitqui facilite la cicatrisation en prévenant lesadhérences ; un produit simple, maniable, utilisable par cœlioscopie, conformément auxpratiques de chirurgie mini-invasives.

Ils sont rapidement confrontés à l’envergure deleur projet, qui exige d’engager des travaux deR&D, franchir des barrières règlementaires, développer des gammes propriétaires, disposerd’une infrastructure adaptée, recruter une force commerciale. Ils réalisent plusieurs tours detable, pour un montant total de plus de 11 millions d’euros.

Les résultats ne se font pas attendre : Biom’Upobtient ses premiers marquages CE fin 2008 etinstalle dans la foulée son site de fabrication deSaint Priest, équipé d’une salle blanche de 200m2. La société réalise ses premières ventes deproduits en 2009 et passe le cap du milliond’euros de chiffre d’affaires en 2011. Durant les années intenses du démarrage, lesfondateurs font bon usage de Novacité : « nousavons bénéficié d’un accompagnement riche.Les réunions étaient des moments formidables,où nous pouvions constater les étapes franchies, envisager les options, progresser surla logique économique, tout en relativisant lesproblèmes du quotidien. Aujourd’hui, nous savons que notre consultant avait raison : nousaurions dû nous confronter plus tôt aux besoinsdu chirurgien ». Ils retournent à la CCI de Lyonpour participer à d’autres actions collectives,dans le domaine commercial et les ressources humaines. « Il est primordial de bien s’entourer,nul ne peut avoir toutes les réponses seul. »Sylvain Picot et Patricia Forest partagent unebelle aventure humaine avec leur équipe : « lecôté humain et participatif est très important,nous travaillons à construire une société où noscollaborateurs se sentent bien, s’épanouissentet s’approprient le projet ».A partir de sa vocation - aider le chirurgien àmieux soigner le patient - Biom’Up trace saroute. La dernière levée de fonds devrait lui permettre de lancer de nouvelles applications,s’étendre en Europe, viser le territoire nord-américain et doubler le chiffre d’affairesd’ici un an. Quelle santé !

Dispositifs médicaux implantables

Biom’Up

25ansPortraitswww.biomup.com

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“Nous avons l’excellence technologique,nous nous sentons capablesde nous frotter à un marché global”

David Dup

ré - M

athieu

Lafon

- Albino Pili

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Les entreprises peuvent-elles continuerd’utiliser un navigateur web grand publicpour accéder à leurs applications dans le

“Cloud” ? Avec la solution AirShip développée par CommonIT, David Dupré, Mathieu Lafon et Albino Pili sont sur leur petit “nuage” ! Et pourtant, ils ont bien les pieds sur terre. A la création de CommonIT en 2009, ils cumulent tous les trois plus de 30 ans d’expérience dans le monde de l’informatique.Avec le développement du Cloud Computing, ilss’interrogent sur les failles de sécurité des navigateurs web. « Les entreprises utilisaient deplus en plus d'applications professionnelles surInternet, accessibles avec un simple navigateurweb. Ces logiciels destinés au grand public sontconçus pour surfer sur Facebook ou Google, nonpour consulter des ressources sensibles commedes fichiers clients, des dossiers RH ou des données financières. Nous avons lancé CommonIT sur cette idée de navigateur d’entreprise, qui s’avère une vraie bonne idée »déclare David Dupré.Au démarrage, la solution développée par CommonIT ne s’intéresse qu’à l’aspect sécurité,domaine bien connu des associés. C’est déjàsuffisamment novateur pour que la société soitlauréate du Concours de création d’entreprisesinnovantes du Ministère de la Recherche. Maisen 2010, un de ses clients l’invite à voir pluslarge, à imaginer un véritable outil de productivitéau cœur du système d'information.

Dés lors, l’équipe développe avec le soutiend’Oséo la solution globale AirShip. CommonIT refonde son projet stratégique, saroadmap R&D et son modèle de vente : un choixaudacieux qui réclame de nouveaux investissementset une réelle prise de risque. David Dupré ne leregrette pas. « En moins d’un an, un très grandcompte français a choisi notre solution pourl'ensemble de ses utilisateurs et nous avons obtenu le label "Cool Vendor" du cabinet américain Gartner. »Ce changement stratégique, dans un secteur oùles cycles de ventes sont longs, a nécessité deuxlevées de fonds. C’est là que David Dupré a prisla mesure de l’accompagnement Novacité : « jen’avais aucune idée de ce que ça pouvait nousapporter avant de l’expérimenter : d’abord de lareconnaissance et de la confiance, puis l’aide surle financement initial qui a rendu la suite possible ».Sur un marché où la concurrence est constituéede très gros acteurs, CommonIT cultive un positionnement à forte différenciation technologique et humaine : « nous pensons quele partage et la solidarité en sein de l'équipe permettent de compenser sa taille modeste ».De fait, les trois associés partagent le même bureau et la même part de capital, pour affronterensemble « les temps forts et les temps faibles ». Le prochain temps fort sera celui de l’international,pour faire de CommonIT « le champion de la navigation web pour les entreprises ». Aprèstout, un autre David a bien vaincu Goliath !

Solutions de navigation web

CommonIT

25ansPortraitswww.commonit.com

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“Conidia est la preuve qu’une thèse universitairepeut aboutir à un beau projet d’entreprise”

Séba

stien Va

cher

Page 23: novacite25ans

En fin de thèse, je me suis rendu compteque je devais faire quelque chose de mavie et l'opportunité de créer CONIDIA est

apparue, grâce à quelques personnes qui travaillaient dans le même laboratoire. » C’est ences termes emplis de sincérité et de modestieque Sébastien Vacher retrace les premièresheures de Conidia.« Je venais du Bugey, sans aucun réseau. Monhistoire prouve que n’importe qui parti de sacampagne peut réussir à faire quelque choseaprès la fac. » N’importe qui ? Ca n’est pas si sûr !

Sébastien Vacher oublie de dire l’exigence d’uneformation en thèse, la valeur du savoir scientifiqueproduit dans les laboratoires universitaires, sadétermination à mener à bien son expérience del’entrepreneuriat. A sa création en 2005, Conidia, comme son nomle laisse deviner, projette de réaliser des travauxmicrobiologiques d’essais et de R&D pour desclients de secteurs aussi diversifiés que l'agro-alimentaire, les matériaux de construction,l'agriculture ou l’environnement (sols pollués etqualité de l'air intérieur).Avant d’exécuter ses premières prestations, lasociété doit négocier un certain temps avecl’Université les droits de propriété industrielle. Elle réalise ses premières embauches en 2007et le scientifique se mue en manager, aidé encela par les programmes proposés par la CCI deLyon, Recrut et Séminaire Dirigeant : « j’ai apprissur le tas le métier du dirigeant. Faire tourner laboutique et motiver les gens, pour un chercheur,ça s’apprend ! ».

L’attribution du Novad'or en 2009 apporte unereconnaissance et un élan supplémentaires, aumoment où Conidia constitue un réseau departenaires dont l’expérience, conjuguée à lasienne, lui permet d’aborder les différents marchés visés. « Novacité m’a apporté du reculet de la pertinence dans la construction de notrestratégie et de la politique partenariale qui endécoule. » Avec aujourd’hui sept collaborateurs, Conidiadétient un savoir-faire reconnu sur les moisissures, une niche où la société apporteméthode et expertise, auxquelles s’ajoute ce queSébastien Vacher appelle “l’amour du métier” : « avec le recul des premières années, je diraisque l’aventure s’avère un mélange de nuitsblanches, tracasseries, grandes joies et moments de fierté qui aident l’entreprise et sonéquipe à grandir, dans un métier passionnant etutile ».La récente installation de l’entreprise dans denouveaux locaux marque une nouvelle étape,comme l’aboutissement du travail fourni les années précédentes et une belle promessed’avenir.

Sébastien Vacher a déjà en tête les prochainsjalons : le lancement d’un kit de prélèvementd’air particulièrement innovant ; le déploiementde solutions spécifiques à chacun de ses marchés ; le cap de 1,5 million d’euros de chiffred’affaires ; la création de départements autonomes avec à leur tête des managers, defaçon à dégager un peu de temps pour cultiverde nouvelles souches… d’idées pour Conidia.

Microbiologie des moisissures

Conidia

25ansPortraitswww.conidia.fr

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Page 24: novacite25ans

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“De l’innovation à la banalisation,les start-up connaissent des cycles courts,qui requièrent un accompagnement spécifique,notamment pour le développement international”

Thierry La

mbe

rt

Page 25: novacite25ans

www.cyberprotect.fr

Il y a un temps dans la vie où l’on se concentresur ce que l’on sait faire : c’est le cas deThierry Lambert. Entrepreneur de la première

heure dans les NTIC, il n’a pas pu s’empêcher dereplonger avec la solution de cyber-sécurité Cyberprotect.

En 1995, le World Wide Web compte 23 500 siteset Thierry Lambert, jeune ingénieur en microélectronique connecté dés 1988 sur Internet, faitpartie des pionniers de la révolution numérique.Il fonde NCTech pour fournir les premiers servicesInternet aux entreprises. Il surfe sur l’hyper-croissanceet cède l’entreprise aux beaux jours de la bulle.Pendant quelques mois, il tente la vie de cadresupérieur de grand groupe, celle de rentier aussi,mais l’écosystème grand-lyonnais de l’innovationlui manque : « je suis fait pour être entrepreneur,j’aime inventer, construire, partager les doutes,les joies, les projets ».

En 2005, son nouveau pari porte sur la préventionde la cybercriminalité. « Par les virus, vols et évasions de données, les entreprises subissentdes dommages de plus en plus importants. Laprotection du patrimoine numérique devient capitale, quelle que soit l’entreprise. » Sur un marché dominé par les Etats-Unis et Israël, Thierry Lambert et son associé MikaëlMasson font le choix d’une approche originale,en s’adressant aux compagnies d’assurance, directement concernées par les risques immatériels.Le projet nécessite près de cinq ans de R&D et 2 millions d’euros d’investissements. L’offre Cyberprotect apporte une solution inédite,

globale, à la fois technique et financière. Elle repose sur un certificat de garantie conçu enpartenariat avec des assureurs et réassureurs etun service de surveillance des risques et traçabilitédes incidents. Elle est particulièrement adaptéeaux TPE et PME, souvent plus vulnérables.

Si la première réussite d’entrepreneur de ThierryLambert lui permet de convaincre plus rapidement réseaux de soutien et investisseurs,il sollicite à nouveau la labellisation Novacité.« C’est un plus, même pour un ancien. C’est vraique je sais mieux anticiper les besoins, mais il esttoujours appréciable d’avoir la vision et lesconseils d’un œil extérieur. » Son entreprise estégalement labellisée en 2009 Jeune EntrepriseInnovante.La commercialisation de Cyberprotect débute enFrance en 2011, à travers la filière de l’assuranceet les revendeurs informatiques. « Sur une telleinnovation, c’est une course contre la montrepour trouver le bon équilibre produit / marché /moyens financiers. »

Au moment où les projections des meilleurs experts confirment ses hypothèses d’expansionde la cybercriminalité, Thierry Lambert est impatient d’emmener Cyberprotect à l’international :« nous sommes déterminés à accélérer le mouvement, mais gagner la confiance des plusgros acteurs de l’assurance et pénétrer les canaux les plus puissants réclame des ressourcesimportantes. Maîtriser la croissance et garder sonindépendance reste une équation subtile ». Virus, quand tu nous tiens…

Protection du patrimoine numérique

Cyberprotect

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“Notre passion du vélo a inspirénotre vision d’une mobilité proprede centre-ville”

Gérald Le

vy - Sarah

Dufou

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En quelques années, les lyonnais se sonthabitués à ces triporteurs avenants quicroisent en presqu’île. Savent-ils que ces

‘’Cyclotaxis’’ sont le fruit de l’inventivité de Cyclopolitain, une jeune entreprise créée pardeux étudiants durant leur cursus à EMLYON ? En 2003, Gérald Levy et Sarah Dufour ont 24ans, la passion du vélo et une belle envie d’êtrelibres, de créer une activité avec une idée originale. « Le triporteur est un moyen de transport léger, qui se déplace facilement enzone piétonne et sur pistes cyclables et supportedes charges jusqu’à 150 kg » souligne GéraldLevy.De ce constat naît la vocation de Cyclopolitain :fournir des solutions de mobilité écologique entriporteur, pour le transport de passagerscomme de marchandises. Mais passer de lathéorie à la pratique demande aux deux fondateurs quelques tours de pédale : « n’étantpas ingénieurs, nous avons dû tâtonner sur lesaspects techniques et design ! ». Aujourd’hui, Cyclopolitain exploite des flottes deCyclotaxis (une centaine de véhicules en France )qui constituent un réseau d'affichage mobilepour le marché publicitaire. La société fabriqueégalement des triporteurs utilitaires (les Cyclocargos) aux couleurs de grands groupes demessagerie pour leurs livraisons du dernier kilomètre dans les centres-villes.L’équipe saisit toutes les occasions, salons etautres évènements urbains, pour donner à voirses véhicules : « sur le plan commercial aussi,nous avons dû innover, créer tous les codes du

secteur. Nous faisons beaucoup de pédagogie,pour démontrer aux entreprises que nos triporteurs sont la meilleure solution pour équilibrer le rapport entre poids du véhicule etpoids du chargement ».Profitant de l’impulsion donnée au démarragepar la labellisation Novacité, Cyclopolitain accueille en 2007 un investisseur régional dansson capital. Cette opération démultiplie son développement.

Premier plateau : sur le conseil avisé de son parrain du Réseau Entreprendre, Gérald Levynoue avec un équipementier automobile un partenariat qui permet d’externaliser la production en même temps qu’augmentent lesvolumes et d’engager une démarche d’éco-conception. Intégralement fabriqués enFrance, les nouvelles gammes commercialiséesen 2010 et 2011 sont recyclables à 97 % : « nousvivons par et pour le développement durable carnos produits font économiser à nos clients descentaines de tonnes de Co2 chaque année ».Cyclopolitain change encore de braquet en 2011,en ouvrant une agence à Paris, avec sa plusgrande flotte de Cyclotaxis : une étape importante qui ouvre la route des premiers bénéfices.Sarah Dufour au pilotage financier et aux ressources humaines, Gérald Lévy au développementmarketing et commercial, le tandem épanouicroit au marché très porteur du triporteur : lesvoilà bien en selle pour une échappée belle àl’international.

Solutions de mobilité en triporteur

Cyclopolitain

25ansPortraitswww.cyclopolitain.com

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“Tous les ingrédients sont réunis :la bonne idée, la bonne technologie, la missionde santé publique, le réalisme, la bonne équipeet la confiance dans un produit 100 % validé”

Fabrice Rom

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Fabrice Romano, Philippe Chapuis etLaurent Farcy sont concentrés sur leur plotde départ, prêts à plonger vers le

succès, qu’ils ont tout fait pour rendre inéluctable.EyeTechCare, la société qu’ils ont fondée en2008, s’apprête à mettre sur le marché un dispositif médical basé sur l'utilisation des ultrasons thérapeutiques. Cette innovation derupture constitue une nouvelle alternative dansla prise en charge du glaucome, maladie oculairefréquente et sévère. Cette approche thérapeutiqueest non invasive, rapide, précise et très bien tolérée. « Les technologies sont en train de révolutionner la chirurgie. La solution que nousavons développée réduit considérablement lesrisques et la variabilité des résultats due aux facteurs opérateur dépendants » précisent lesfondateurs.A l’origine du projet, l’intuition de Fabrice Romano, Docteur vétérinaire spécialisé en ophtalmologie : « j’ai pu observer les excellentsrésultats de la technologie des ultrasons dans letraitement du cancer et j’ai pressenti une possibleapplication au glaucome ». Considérant, d’unepremière création d’entreprise, « qu’on est mieuxaccompagné que seul, à condition de bien choisirses associés », il persuade Philippe Chapuis, ingénieur spécialisé dans les dispositifs médicauxà ultrasons et Laurent Farcy, biologiste expérimenté en Affaires cliniques et Réglementaires,de rejoindre l’aventure. Ils forment ensemble une équipe complémentaireet soudée, qui totalise plus de cinquante ansd'expérience dans l'industrie de la santé, spécialement dans la conception, la mise aupoint, la fabrication et la vente de dispositifs

médicaux. Il faut bien ça, vu la complexité et l’ampleur des tâches qui les attendent.La première consiste à négocier les aspects juridiques et techniques du transfert de savoir-faire avec le laboratoire de recherche.EyeTechCare complète pour cela l’accompagnementNovacité par le programme Intelligence Brevetde la CCI de Lyon. Puis la société déroule durantquatre ans la feuille de route idéale d’une start-up‘’Biotechs’’ : reconnaissance des structures d’appui à l’innovation, levées de fonds successives (pour un total de près de 10 millionsd’euros), autorisation de l’AFSSAPS, études cliniques qui s’avèrent très concluantes, publications remarquées dans des revues internationales, présentations saluées dans les congrès internationaux, obtention du marquage CE autorisant la commercialisation dudispositif en Europe. Avec des résultats cliniques au-delà des espérances, l’équipe doit contenir l’intérêt croissant que ceux-ci suscitent dans la profession,protéger sa technologie, concevoir un modèleéconomique solide, le temps de définir la bonnestratégie de mise en marché. De fait, la sociétélance une offre à double détente : mise à disposition de l’équipement et vente de consommables. « C’est passionnant de donner àEyeTechCare tous les moyens de devenir unebelle PME dans les nouvelles technologies pourl’ophtalmologie. »Avec une mission noble (améliorer les rapportsbénéfice/risque pour le patient et coût/efficacitépour la société), un marché global et des dirigeants ultra-motivés, l’histoire d’EyeTechCarene fait visiblement que commencer.

Nouvelles technologies pour l’ophtalmologie

EyeTechCare

25ansPortraitswww.eyetechcare.com

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“Même avec soixante collaborateurs,je me sens toujours en création,je suis passionné par la construction”

Gilles

Tou

lemon

de

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Difficile de dire ce qu’Inova Software doitdans sa création au hasard ou à la nécessité.

En 1998, Gilles Toulemonde termine ses étudesà l’Ecole des Mines et choisit de consacrer sonmémoire au management de l’innovation dansles grands groupes. La scolarité impose par ailleurs aux étudiantsd’expérimenter l’acte d’entreprendre.Un certain atavisme ajoute à cette impulsion initiale : en 2001, le jeune diplômé s’associe à unami Centralien et développe un logiciel quipuisse aider les sociétés des Sciences de la vieà innover en coordonnant leurs partenaires externes.L’intuition est bonne : les Directions de l’innovationse répandent et depuis deux ans, se structurentpour prendre un virage fort vers l’outsourcing. « Aujourd'hui, 50 % des revenus des grandsgroupes pharmaceutiques sont issus ou dépendent de la recherche de leurs partenaires,contre 15 % il y a dix ans. Ceux qui maîtrisent aumieux leur écosystème tirent leur épingle du jeu »se réjouit Gilles Toulemonde.

Mais au démarrage, le jeune créateur met plusieurs mois à trouver le bon coupleproduit/marché. Sur cette période de construction,les rendez-vous de suivi Novacité sont bienvenus :« le consultant contrôlait le nombre de contacts,de propositions. Il m’a remis sans arrêt sur laroute. Il savait pousser les ingénieurs que nousétions à aller chez les clients et à les écouter pour faire le bon produit ».

Inova software écoute donc ses clients etconçoit une offre complète parfaitement adaptée aux pratiques du secteur : « nos solutions permettent à nos clients de centraliseret valoriser toutes les interactions avec leurspartenaires R&D, des échanges d’idées auxcontrats de licences croisées ». La société ouvreson capital en 2007 et fait ses débuts à l’international. Après une négociation infructueuse en Allemagne, elle réalise en 2010sa première opération de croissance externe auxEtats-Unis. « Il est finalement plus difficile de traverser le Rhin que l’Atlantique ! » Pour accompagner sa croissance, Inova Software recourt à des programmes proposés par la CCIde Lyon comme Performance PME, qui l’aide àinitier une démarche de certification Iso. « Lesstart-up devraient s’appuyer davantage sur laCCI pour former leurs collaborateurs. »Gilles Toulemonde est programmé pour aller loin :« la taille est un objectif en soi, j’ai vraiment enviede faire grossir l’organisation, de créer les outilset la cohésion pour passer à 150 collaborateurset 30 millions d’euros de chiffre d’affaires ».Ce nouveau cap signifie de grandir dans lesSciences de la vie, notamment aux Etats-Unis,où Inova Doftware rêve de nouvelles acquisitions.Et de dupliquer la démarche vers d’autres marchés comme les Télécom, l’Energie ou la Défense.« En escalade, dans un passage difficile, la seulevoie possible passe par le haut. » Finalement, nihasard, ni nécessité, juste une puissante détermination.

Solutions logicielles d’innovation collaborative

Inova Software

25ansPortraitswww.inova-software.com

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“Les valeurs humainespermettent de déplacer des montagnes”

Julie

n de

Wismes

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Si, selon la sagesse populaire, on récolte ceque l’on sème, alors, Julien de Wismes a dûsemer beaucoup d’enthousiasme et de

générosité, pour être aussi chanceux dansl’éclosion de JD Transbio.Adolescent, il rêve de devenir comme son père,entrepreneur, mais ses résultats scolairescontrarient - momentanément - ses projets. Ilpoursuit son Bac Génie Mécanique par un BTSPlastiques et composites et une Licence en gestion de production. Il se révèle chez l’équipementier Electricfil : « j’ai adoré mon travail en milieu industriel, ça a été une formation formidable aux responsabilités, lagestion d'une équipe, l’autonomie, la rigueur ».

En 2006, il achète une maison, réalise des plantations et ramène à la déchetterie ses potsplastiques vides. « En rentrant chez moi, je mesuis dit - pourquoi pas des pots biodégradables ? »Toujours salarié, il étudie le marché du jardin eteffectue quelques brainstormings, avant de demander un congé pour création d’entreprise.Il fonde JD Transbio en 2007 et pour développerle concept, engage d’importants travaux deR&D. La ville de Lyon lui donne un coup de pouceen testant ses premiers produits et le GroupeValentin en mettant un local à sa disposition.Car dans son village vit le dirigeant du groupe,Philippe Valentin, dont la rencontre est déterminante : Julien de Wismes trouve en lui unparrain en entrepreneuriat, un business angel, unaccès aux réseaux d’appui. Il obtient la labellisationNovacité en 2008 : « mon conseiller a été d’un

grand secours, sur la partie financière notamment,je n’étais pas formé pour ça ! ». Il dépose dans lafoulée son premier brevet ; d’autres suivront.

Une première levée de fonds lui permet de financerla phase d’industrialisation, où il exploite son expérience de plasturgiste. « Passer de la phasede prototypage aux séries a été long et difficile.Nous sommes aujourd’hui les seuls au monde àmaîtriser la technologie d'injection d'engrais organique et de matière biodégradable. Nospots horticoles se dégradent en nourrissant laplante pendant six mois. »Quelques émissions TV apportent le supplémentde reconnaissance qui booste les ventes : auxclients professionnels, collectivités, horticulteurs,jardineries, s’ajoutent désormais les grandessurfaces spécialisées. « Le chemin est encorelong, mais c’est déjà une grande satisfaction devoir dans les magasins les produits rencontrerles consommateurs. »

Julien de Wismes s’appuie sur son directeurcommercial Grégory Collet pour développer lesgrands comptes en France. Il a suivi plusieursformations export à la CCI de Lyon pour appréhenderl’international, où il a déjà quelques distributeurs.Il teste dans sa station d’expérimentation horticole près de mille variétés, pour continuerd’innover dans les produits biodégradables. Et ilsait que la saison est venue de fertiliser : « j’espère pouvoir embaucher du monde autourdes valeurs qui me sont chères, comme laconfiance ».

Pots horticoles biodégradables

JD Transbio

25ansPortraitswww.jdtransbio.fr

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“J'essaie modestement de prouverque l'on peut créer en Franceun groupe industriel dans un secteur en mutation”

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Sensibilisé très tôt à la R&D par un père directeur de Recherche, Samuel Stremsdoerfer a toujours voulu être

ingénieur. Dans sa famille, on aime la technologiecomme dans d’autres, on partage la passion desgrands vins.Il est en dernière année d’études à CPE Lyonquand il commence à s’intéresser à une technologie de métallisation par pulvérisation desolutions aqueuses. Son diplôme en poche, il demeure sur le Campus pour intégrer l’incubateurCréalys et créer Jet Metal Technologies en 2006avec deux associés. En collaboration avec le laboratoire LTDS de l'Ecole Centrale de Lyon, ilmet au point un procédé innovant qui permetd’obtenir un film métallique applicable sur toustypes de support, avec de réels avantages environnementaux, économiques et industriels.« Les applications sont très variées, de la décoration de flacons pour le marché de la cosmétique de luxe à la métallisation des matériaux composites pour le spatial, en passantpar le secteur de l'automobile » précise-t-il.Après quelques mois de réflexion, avec SébastienFourneron, il opte pour la vente d’équipementsbrevetés et de produits sous formulation spécifique.

Jet Metal réalise deux levées de fonds en cinqans, qui financent la commercialisation en Europe, puis le grand export : « le lancement denotre technologie sur le continent américain restera un grand souvenir ». La croissance est rapide, la société double seseffectifs en deux ans. Samuel Stremsdoerfer tire

parti du label Novacité pour installer la notoriétéde Jet Metal et s’appuie sur la CCI de Lyon pourse former au management et à l’intelligenceéconomique.Le jeune ingénieur ne regrette pas d’être devenuPrésident : « dans l’entrepreneuriat, il faut avoirconscience des joies, de la difficulté et des sacrifices que l'aventure entraîne. La charge detravail crée une forme de solitude, on est coupédu monde traditionnel. Mais il y a tellement debonheur à valider des process industriels etréussir à vendre une nouvelle technologie sortied’un labo public ». Il ne nie pas les moments destress : « il y a de grosses charges émotionnelles,la première négociation avec les financiers s’estconclue à deux semaines de l’épuisement denotre trésorerie ! ».

Le caractère très innovant de la technologie deJet Metal ouvre de grandes perspectives : « lesfrançais sont trop pessimistes par rapport aureste du monde ».Samuel Stremsdoerfer ne se pose aucune limite,sa feuille de route est bien remplie : recruter cinquante collaborateurs (le double de l’effectifactuel), pénétrer de nouveaux marchés, accélérerle déploiement international, décupler le chiffred’affaires, diriger dans cinq ans un groupe de250 personnes présent sur trois continents etreconnu pour sa R&D.« J’espère continuer longtemps de présider lasociété ; je n’ai pas vraiment le temps d’avoir desenfants, mais c’est tellement stimulant de fairegrandir Jet Metal ! »

Procédé de métallisation

Jet Metal Technologies

25ansPortraitswww.jetmetal-tech.com

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“Nous sommes experts sur uneniche, ce qui nous autorise à êtreambitieux”

Marc Ram

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Marc Rambert a rêvé sa start-up plusd’une fois avant de donner corps à Kalistick : « je suis un créateur dans

l'âme et j'avais envie de vivre l'aventure de laconception d'un produit jusqu’à son succès, surun marché mondial, avec une équipe dontchaque membre apporte une partie de la solution ».Il construit son parcours professionnel autour decet objectif et enchaîne les expériences dans lesdifférents domaines du management, commercial,marketing, finances, technique, international.

En 2007, il dirige son projet sur un outil destinéà améliorer la qualité des développements logiciels. Avec son associé Sylvain François, il rejoint l’incubateur Créalys, noue un partenariatavec un laboratoire de l’INSA et se fait accompagner par Novacité : « la labellisation etle Novad’Or reçu en 2011 sont autant demarques de reconnaissance qui prouvent quel’on suit le bon chemin, des étapes rassurantes,comme un cairn en montagne ».Une bourse du concours national du Ministèrede la Recherche, une aide Oséo et une premièrelevée de fonds financent les développementsinitiaux. Marc Rambert gagne ses premiersclients et surtout, les écoute : « un conseil circuledans le monde de la création, qui est de rencontrerau plus tôt ses futurs prospects. Il est parfaitementfondé ! ».Cette période exploratoire conduit Kalistick à réorienter sa solution. « En informatique, on peutcroire qu’il manque toujours quelque chose.

En fait, il faut trouver le cœur qui va apporter dela valeur au client et le marketer dés que possible, c’est le ‘’Minimum Marketable Feature’’.Nous avons supprimé des fonctionnalités quicréaient trop de complexité pour le client, pournous concentrer sur les vrais besoins. »

Fin 2011, le repositionnement du produit vers leséquipes de test porte ses fruits. Capable d’accélérer les phases de test des applicationsinformatiques pour répondre aux enjeux de‘’time to market’’ des entreprises, la solution Kalistick est unique sur le marché. « Le besoin estidentique dans le monde entier. Nos innovationsnous ouvrent toutes les portes. »

L’offre est tellement originale et convaincanteque Kalistick multiplie les démonstrations : « nous faisons beaucoup d’évangélisation. Lesprospects, grands comptes ou éditeurs, sonttrès surpris quand ils découvrent le produit.Nous nous sommes réjouis le jour où un de nosclients a publié une offre d’emploi exigeant dansles critères une expérience de la solution développée par Kalistick ».Cinq ans après sa création, Kalistick a en portefeuille 25 % du Top 100 du marché françaiset à son actif de premières incursions hors desfrontières. Marc Rambert active maintenant ledéploiement international : « c’est une évidencepour Kalistick de viser le marché global ; il y asans doute un modèle de développement international à inventer pour les start-up régionales ».

Solution de test de logiciels

Kalistick

25ansPortraitswww.kalistick.fr

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“C’est une satisfaction d’avoir réussià référencer une nano start-up lyonnaisechez les plus gros investisseurs allemandsdu solaire”

Xavier Daval

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www.kilowattsol.com

Avec ses associés et son équipe, XavierDaval a vécu plusieurs vies : l’enthousiasmede la création, les affres de l’impasse et

la félicité de la renaissance.kiloWattsol vient d’ouvrir une filiale en Allemagneet son chiffre d’affaires devrait bondir de près de40 % cette année, avec une part majoritaire àl’export. Mais il a fallu quelques circonvolutionspour en faire l’un des leaders européens du calcul de productible pour centrales photovoltaïques.Les origines de kiloWattsol remontent à larencontre lumineuse entre ses deux fondateurs.Xavier Daval est disponible, à la faveur d’unetransition professionnelle ponctuant un parcours de dirigeant au sein d’un groupe international. « Excluant de rester dans le secteursinistré de l’électronique, j’ai fait un tour d’horizon des challenges du siècle, l’eau, l’alimentation, l’énergie. Le solaire combineénergie et électronique » explique-t-il.Après un passage chez un installateur en Allemagne, il revient en France, au moment oùde nouvelles dispositions tarifaires viennentsoutenir le photovoltaïque. Dominique Dumortier est professeur à l’ENTPE,spécialiste de la caractérisation des climats lumineux. Ensemble, ils réfléchissent à un outilintelligent destiné aux installateurs, pour évaluerle potentiel solaire des toitures. Les fondateurss’engagent dans un vaste programme de R&D.Accueillis dans le microcosme entrepreneuriallyonnais, ils franchissent toutes les étapes :Créalys, appui Oséo, prix du Ministère de la Recherche (2007 et 2008).

Trois ans, 150 000 euros d’investissements etquelques décisions gouvernementales plus tard,kiloWattsol doit renoncer au projet initial avec ladisparition du marché domestique. « Dans cesmoments là, on passe quelques nuits compliquées,que je ne souhaite à personne. Avec Novacité,je pouvais au moins m’ouvrir à quelqu’un, partager des scénarios. » Xavier Daval a retenusa formation au Babson College de Boston offerte par le Ministère de la Recherche : « lapremière question en business : what’s the pain ? ».

Il prend son bâton de pèlerin, en direction desprojets européens de plus de 10 MW. « Les investisseurs doivent pouvoir évaluer leurs actifset les banques dimensionner leurs risques. Notreexpertise permet d’atteindre un niveau d’incertitude de moins de 5 %. »Pour ce faire, kiloWattsol développe trois compétences clés : datamining à partir desources climatiques mondiales, modélisation detoutes les technologies et édition de rapportsadaptés à des clients exigeants. « Il se parle sixlangues chez kiloWattsol, la planète est un village. »60 % du marché des grands projets français,plus de 1000 dossiers étudiés sur quatre continents, d’une puissance cumulée avoisinant3GWc, un audit Moody’s réussi, ne suffisent pasà Xavier Daval. Il souhaite faire de kiloWattsolune marque mondiale, une « usine à fabriquerdes rapports », avec des front-offices de pointe.« Notre plateforme peut multiplier les volumespar 10. » Un empire où le soleil ne se couche jamais ?

Calcul de productible pour centrales photovoltaïques

kiloWattsol

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“Mon rôle est de diffuser à tous les stades,de la production à la commercialisationdes produits, le code moral qu’impliquela très haute qualité”

Jérémie M

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ccilli

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Dans ses ateliers situés non loin du villagenatal de Nostradamus, Jérémie Marcuccilliest un alchimiste des temps modernes :

sa société, Kookabarra tire -abracadabra- laquintessence des meilleurs fruits pour la porteraux plus grandes tables de l’hexagone. Il le souligne : « dans création d’entreprise, il y aCréation. J’avais besoin de concevoir des produits, relier des Hommes, appliquer une philosophie de vie à un projet ».

Jérémie Marcuccilli débute sa vie professionnelleau marketing des skis Rossignol où il s’initie àl’esprit d’équipe, au haut de gamme et à la culture de la gagne. « J’applique aujourd’hui àKookabarra ce que j’ai appris en marketing dansl’outdoor. » Il finit ses études en 2003 en effectuant sonstage de MBA en Australie, où il découvre lesfranchises de bars à jus de fruits. A son retour, ilouvre son propre bar à jus en Provence. Cetteexpérience en pleine canicule lui sert d’étude demarché ‘’grandeur réelle’’.Faible marge, défauts d’hygiène dans la chaînedu froid, traitement anarchique des déchets, ilrenonce au marché grand public pour se tournervers les professionnels.

L’ex Rossignol devient un… Kookabarra, du nomd’un gros martin-pêcheur de l’hémisphère sud.La société, fondée en 2006 avec 10 000 € decapital, emprunte 400 000 euros, aujourd’huiintégralement remboursés, pour équiper sonunité de fabrication et développer un procédébreveté de conservation de jus ultrafrais.

Spécialisée dans la fabrication et la distributionde fruits frais sous toutes les formes (jus, nectars, salades, purées), Kookabarra opte pourun positionnement résolument haut de gamme.« Nous respectons les saisons et mettons en valeur des appellations d’origine ou des variétésde fruits oubliées, pour des produits d’une qualité inégalée. »

Les premières années consistent à atteindre leGraal d’une micro-stabilité. «Tous les jours, nousessayons de passer un cap ! » Novacité concourtà poser des jalons : « les échanges permettentde s’extirper de l‘opérationnel, s’épancher, travailler la stratégie. C’est aussi grâce à la labellisation que nous avons trouvé les moyensd’investir dans nos idées et nos outils de production ».

Ancien judoka, Jérémie Marcuccilli a formulél’ADN de Kookabarra à partir de valeurs (dépassement de soi, sincérité, respect) inspirées des dojos. Il les décline à tous les niveaux de l’entreprise, dans son managementauprès des dix collaborateurs, dans ses relationsde fidélité avec les fournisseurs et sa quête deperfection pour ses clients. « C’est une telle satisfaction de mettre en lien les meilleurs producteurs avec les plus grands chefs étoilés.»Kookabarra entend devenir leader sur le marchédu fruit très haut de gamme. Pour cela, la sociétésort 15 à 20 créations par an, finalise un atelierconfiture et n’exclut pas de se rapprocher d’autres entreprises qui maîtriseraient commeelle la magie du goût.

Jus de fruits premium

Kookabarra

25ansPortraitswww.kookabarra.com

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“C’est la structure que vous mettezen place qui détermine votre futurepart de marché. Alors, essayonsde voir grand et loin !”

Jean

-Frédé

ric Geo

lier

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Mille et Un repas devrait son existence à unevocation contrariée de cuisinier. Jean-Frédéric Geolier le confie : « la

restauration collective était un moyen d’être en relation avec des chefs de cuisine et des équipes ».Dans ce métier de contact quotidien, il décided’ajouter son grain de sel, un parti pris qualitatif fort :« on ne mange bien qu’avec le cœur. La qualité desrepas, les goûts justes, font évoluer l’image de la‘’cantine’’ vers la ‘’gastronomie collective®’’ et augmentent la fréquentation ».

Sur cette notion de gastronomie collective®, Jean-Frédéric Geolier crée une entreprise d’assistance et de conseil. Il aide les restaurants autonomes à devenir aussi performants que ceuxsous-traités à des grands groupes, qu’il connaîtbien.Mais les pertes enregistrées au démarrage posentla question de la crédibilité et de la pérennité. La seule issue consiste à aller vers la gestion directe : « avec le recul, je pense que sansNovacité, nous n’aurions pas passé le cap des troisans ! Les conseillers me poussaient dans mes retranchements pour ne pas me raconter d'histoires, c’était comme mettre les doigts dansune prise électrique ! Il a fallu prendre le virage rapidement, le développement nous a sortis dutrou ! ».Mille et Un repas recrute alors des chefs de tablesétoilées et élabore la recette qui va faire sa renommée dans les secteurs de l’entreprise, duscolaire et du médico-social : la qualité des matières premières majoritairement issus de la

production régionale, la dimension humaine, l’engagement responsable.

Quand les restaurants constatent qu’ils jettent 25à 30 % de matière, ils lancent l’opération Zéro Gaspil®. « C’est une réussite, nous faisons participeradultes et enfants au développement durable etsommes copiés par nos gros concurrents, preuvedu bien-fondé de notre démarche. »

Depuis quinze ans, Mille et Un repas mijote unecroissance à deux chiffres, grâce à laquelle la société a pu recruter plus de 600 collaborateurs.Plusieurs prix, dont le Novad’Or, ont salué cetteréussite commerciale et collective. Sensibilisé au capital humain au CJD (Centre desJeunes Dirigeants), Jean-Frédéric Geolier a mis enplace la certification de management durableETHICS. Son prochain défi, outre le développement enFrance, est une expérimentation en Chine : « les chinois vous achètent si vous êtes les meilleurs dumonde. Grâce à nos équipes, nous pouvons être lesmeilleurs dans notre domaine. Il faut en êtreconscients pour progresser encore en qualité etperformance ».Chez Mille et Un repas comme dans ses autres engagements (il a présidé le comité de labellisationNovacité), Jean-Frédéric Geolier défend avec foi lacréation : « on ne peut pas compter que sur les gestionnaires et les rentiers, sinon, il faudra créer leCercle des entrepreneurs disparus ! ». Avec lui, fraîcheur des idées et fraîcheur des produits ne fontqu’une.

Gastronomie collective®

Mille et Un repas

25ansPortraitswww.1001repas.fr

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“Entreprendre,c’est l’école quotidiennede l’engagement, de l’agilitéet de la responsabilité”

Miche

l Valette

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Michel Valette était parti pour suivre lacarrière classique d’un d’ingénieur ausein d’un grand nom du bâtiment. Mais

des rencontres en ont décidé autrement. Sa participation au Centre des Jeunes Dirigeants(CJD) et une formation complémentaire en gestion l’incitent en 1995 à devenir chef d’entreprise. Il le souligne : « les réalités de cetteaventure étaient encore floues pour moi à l’époque, mais j’étais attiré par l’envie d’êtreacteur de ma vie ».Il fonde alors MV Réalisation, contractant général du bâtiment. L’innovation réside dansl’expertise développée, la performance énergétiquedes bâtiments, et la logique partenariale à partird’Osmoz BTP, un groupement associatif de professionnels. « J’ai réuni des architectes, bureaux d’études et entreprises complémentaires,pour fournir une réponse globale aux maîtresd’ouvrage et autant d’affaires aux membres del’association. » Cette organisation, conçue à l’origine pour apporter une meilleure maîtrise des coûts et desdélais, s’avère une solution particulièrementadaptée à l'évolution de la réglementation thermique. La labellisation Novacité apporte àMV Réalisation un supplément de crédibilité etaide Michel Valette à structurer son offre et saméthodologie, notamment dans l'étanchéité àl'air des bâtiments. Au démarrage tournée vers les particuliers, l’activité s’oriente au début des années 2000vers le secteur sanitaire et médico-social (maisons de retraites et établissements pourhandicapés), à la faveur de l’embauche du responsable commercial.

« J’ai recruté un spécialiste du médico-social carje pressentais qu’il y aurait une convergence devaleurs entre ce secteur et MV Réalisation. »La société se bâtit en dix ans une solide réputation : « en tant que chef d‘entreprise, jeme suis attaché, en interne et en externe, à construire des relations sur la valeur de l'engagement, la confiance, la rigueur technique ».Ces mêmes valeurs conduisent Michel Valette às’investir localement (CCI, CGPME, Crédit Agricole Centre-Est..) et à présider le Comité delabellisation de Novacité.En 2004, MV Réalisation renforce ses compétences ingénierie en rachetant un bureaud’études. « La première opération clefs en mainde près de 4 millions d’euros a été une étape importante. Nous passions de la réhabilitationde bâtiments à la construction, une réelle reconnaissance de notre savoir-faire. »Mais en 2010, un nouveau cadre réglementairevient perturber le marché, dans un contexte decontraction des financements publics : les appels à projets deviennent plus complexes, les associations gérant les établissements sontdéstabilisées, la concurrence se durcit avec lesentreprises nationales.La société opère une inflexion vers le tertiaire etl’hôtellerie. Michel Valette utilise pour cela les programmes proposés par la CCI de Lyon, Performance PME, Intelligence économique etConseil Export.« Nous engageons cette nouvelle phase avec unvrai capital confiance que nous pouvons valoriserdans d’autres secteurs sensibles à la qualité .» Si le cap évolue, le sens aigu du service et de latechnique demeure.

Contractant général en bâtiment

MV Réalisation

25ansPortraitswww.mv-groupe.com

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“La création est une aventureextraordinaire, un accomplissement de soi.Je conseillerais de vivre cette expérienceau moins une fois !”

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www.oscience.fr

Ôjoie, Ô espérance, Ô jeunesse garantie,n’a-t-on donc tant vécu que pour cettepeau flétrie, alors que Claire Bianchin,

d’un actif de jouvence, a conçu le miracle desproduits OScience !Le patrimoine génétique de Claire Bianchin la prédisposait à créer une start-up dans les Biotechs avec coté paternel, le gène de l’Entrepreneuriat et côté maternel, celui de laRecherche. « Il me fallait un projet avec une vraievaleur technologique que je pourrais rendre accessible au consommateur » reconnaît-elle.Titulaire d'un Doctorat de Biologie Cellulaire etMoléculaire de l'Université Claude Bernard Lyon I,elle a l’opportunité de découvrir, à travers uneéquipe de chercheurs de renom, un complexemultimoléculaire (CxOS). Sorte de ‘’liquide amniotique des cellules’’, ce complexe totalement inédit, capable de conserver, régénérer et réparer les tissus, est utilisé dans uncontexte médical pour reconstituer les tissus dela cornée destinés aux greffes.

Passionnée de dermo-cosmétique, elle pressentune utilisation possible dans la lutte contre levieillissement cutané. « La cornée et la peaupossèdent de véritables similitudes dans leurcomposition. J’ai décidé de transférer cette découverte pour booster les cellules de la peau. » Elle se forme au marketing et à la gestion auCentre des Entrepreneurs d’EMLYON, puis intègre l’incubateur Créalys. Elle élabore ensuiteses produits en collaboration avec l’ISPB (Institut des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques). Créée en juin 2009, OScienceTransfert produit des soins innovants pour la

réparation des sillons cutanés, à partir de cetactif issu de la recherche médicale. « L’innovationporte aussi bien sur l'efficacité que sur la qualitéthérapeutique de notre actif. »La labellisation Novacité lui permet de financerplus rapidement la conception des premiers produits à la marque OScience, une ligne courtecomposée d’une formule crème et d’un concentrésérum. Les différentes distinctions obtenues(Concours émergence du Ministère de la Recherche, prix du chercheur-entrepreneur,Fonds Innovation…) repulpent sa confiance,quand Claire Bianchin doit faire face aux aléasliés à la sous-traitance de la production et despackagings. Durant trois ans, elle expérimentedifférents modèles de distribution, d’abord lavente à domicile, via un réseau existant, puis lespremiers référencements en parfumerie et pharmacie : « la distribution sélective est en parfaite cohérence avec le positionnementconseil-soin de la marque ».Claire Bianchin sent le moment venu de constituerune équipe, d’internaliser certaines tâches sous-traitées, de convaincre aussi de nouveauxpartenaires. « Le capital regroupe six associés,dont deux apportent leur expertise en stratégieet marketing en cosmétique. C’est appréciable,mais l’essor souhaité dans le développementproduits et la commercialisation demande davantage. » La prochaine étape consistera à partager pluslargement son ambition pour OScience : « nousdevons être des précurseurs, irréprochables surles valeurs de la marque, confiance, performance et innovation ». Un positionnementqui ne devrait pas prendre une ride.

Soins dermo-cosmétiques

OScience Transfert

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“Nous vivons une aventure positiveincroyablement riche sur tousles plans et d’abord sur un plan humain”

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Pascal Rousseaux apprécie d’autant plusque Processium soit aujourd’hui considéré comme une ‘’Pépite’’, que dans

les premières années, il était le seul à êtreconvaincu par son projet !Processium accompagne depuis dix ans les entreprises de chimie, biotechnologies et environnement dans la conception et l'amélioration de leurs procédés industriels. « Nous intervenons très en amont d’un projet etjusqu'à la mise en production, avec l’objectifd’apporter le maximum de valeur ajoutée pournos clients en terme de performances économiques et environnementales. » L’originalitéde l’offre de services réside dans l’agrégation demoyens techniques et de méthodologiesindustrielles, adossés à un laboratoire de mesure, caractérisation et essai des procédéschimiques.En 2002, Pascal Rousseaux, Docteur Ingénieurde formation, a pour lui son expérience de responsable outsourcing dans le départementProcédés d’un grand groupe. Animé par le goûtdu challenge et l'envie de piloter une entreprisefondée sur des valeurs humaines et en pointetechniquement, il souhaite faire de Processiumle partenaire innovation de la filière chimie. La mise en place de l’offre technique et la formulation de l’offre commerciale demandentplusieurs mois de maturation. Le marché se révèle plus vaste qu'imaginé au départ, maisaussi plus difficile d'accès. « Processium a dûétoffer son offre technique pour gagner laconfiance des prospects sur des projets importants et des développements stratégiquesconfidentiels. »

Le déclic survient en 2005, lorsque Processiumaménage son laboratoire dans les locaux d’Insavalor, filiale de R&D et de valorisation del’INSA de Lyon. L’investissement, d’un montantd’un million d’euros, permet de montrer lesmoyens mis à disposition. « Nous sommes devenus plus crédibles en donnant à voir à nosclients. »Pascal Rousseaux crée en 2008 une filiale spécialisée dans l’assistance R&D avec transfertde compétences dans le cadre de projets partenariaux pluriannuels. Il engage en 2011 unplan de développement à l’export avec l’appuide la CCI de Lyon. « Nous utilisons les réseauxdes clusters européens via le pôle de compétitivitéAxelera et prospectons dans le dur, après avoirciblé des zones prioritaires. »Il reconnaît avoir tiré profit des structures d’appui, Centre des Entrepreneurs, réseau Entreprendre et Novacité. « Les uns comme lesautres m’ont beaucoup appris sur mon rôle dedirigeant, avec des conseils très professionnelset de terrain pour mieux piloter l’entreprise. »En tant que dirigeant d’une ‘’Pépite’’, PascalRousseaux bénéficie d’un consultant qui l’aide àfaire grandir Processium. Cette réflexion a déjàabouti au dépôt d’un premier brevet. Elle doitamener la société à doubler son activité d’icicinq ans et exister de façon significative sur lesmarchés référents à l’international.Pour cela, Pascal Rousseaux investit dans leséquipes : « nous fonctionnons avec une intégrationforte par le tutorat et accompagnons tous nos collaborateurs dans leur évolution professionnelle ».Pour Processium, le premier relais de croissance,c’est l’humain.

Performance des procédés industriels

Processium

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22“Le citoyen entrepreneurconstruit la société de demain ;notre rôle est d’imagineret de proposerdes solutions innovantespour les décideurs publics”

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En moins de dix ans, le trio formé par Nicolas Robin, Samuel Guillermard et Tanguy Jaillet a investi avec succès le

marché des installations sportives. A l’origine de la réussite de SMC2, le développementde deux brevets exploités par Nicolas Robin à lasuite d’une expérience dans une société d’architecture textile. Régulièrement confrontéà des problèmes techniques de tension et defixation de toiles, il voit là l’occasion de créer sapropre activité, d’entreprendre à partir de sesidées.A 32 ans, après un an de réflexion et de mise aupoint, il convainc un ami d’enfance et un anciencollègue de l’accompagner dans l’aventure :proposer aux collectivités des bâtiments clés enmain avec couverture en membrane textile.Pendant les cinq premières années, ils n’ont qu’àdérouler le Business Plan établi au Centre desEntrepreneurs. La réalité est au-delà des prévisionset ce, malgré de fortes pressions concurrentielles.Depuis 2008, ils continuent de développer l’activité sur le même axe, avec des conceptscomplets incluant tous les périphériques de lahalle de sport, comme les vestiaires, salles degym, dojo…Leur point fort, est-ce l’ingénierie entièrementintégrée, multi-matériaux (textile, bois, acier), quipermet d’établir et de mettre en œuvre des projets globaux ? Ou leur plaisir, partagé avecleurs 42 collaborateurs, de réaliser de beauxbâtiments à faible empreinte environnementale,agréables pour les utilisateurs ? Ou l’équipe soudée qu’ils ont constituée tous les trois ?

Nicolas Robin à la Direction Générale, SamuelGuillermard aux Finances et à l’Export et TanguyJaillet à la Technique, chacun s’est affirmé dansses forces respectives (vision créative, structuration,approche concrète), et tous trois ont construitun vrai équilibre d’association, basé sur la recherche du consensus.« La création d’entreprise est une aventure àvivre, prenante et tumultueuse. Elle accentue lesémotions de la vie et cristallise les relations. Ilfaut chaque jour avoir envie d’avancer et porterle projet avec enthousiasme. »

Depuis sa création en 2003, SMC2 n’a connuque des années de croissance rentable.Au démarrage, l’équipe s’est appuyée sur l’accompagnement Novacité : « le tuteur principalnous a aidés à prendre du recul sur le projet, àposer les jalons indispensables. Chaque réunionpermettait d’avancer ou de recadrer l’activitépour rester sur un axe stratégique pertinent ».Grâce au programme Développement Export de laCCI de Lyon, les ventes à l’international(Royaume-Uni, Suisse, Allemagne, Maghreb) représentent déjà 15 % de l’activité.

L’avenir est fait, selon les dirigeants de SMC2,pour « construire ses rêves ».La crise, si elle touche les collectivités, pourraitfavoriser leurs bâtiments, moins coûteux à laconstruction et à l’exploitation que desconstructions traditionnelles ; et en tout cas, nedevrait pas les décourager de franchir l’Atlantique, au contraire.

Ingénierie et construction

SMC2

25ansPortraitswww.smc2-construction.com

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“Nous aurons pleinement réussisi dans cinq ans, nous fêtons les 30 ansde Novacité tous à vélo !”

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www.velogik.com

Gwendal Caraboeuf et Franck Bredy ontréussi à transformer leur passion en innovation.

Avec Vélogik, ils font depuis 2009 la promotiondes déplacements à vélo auprès des entrepriseset collectivités. « Nous ne sommes pas des marchands de vélos. Notre approche transversaleet comportementale vient modifier les habitudesde déplacement au quotidien, pour améliorer laqualité de vie en réduisant la congestion desvilles. »L’offre de services vélo qu’ils ont imaginée combine les compétences nécessaires pour agirsur les déplacements de proximité des collaborateurs : « nous avons une partie ‘’soft’’,d’audit, conseil, communication et évènementiel.Et la mise à disposition de vélos traditionnels ouélectriques, dont nous assurons la vente ou lalocation, la maintenance et le suivi ».A l’origine de leur association, une longue pratique du free-ride VTT. Membres du mêmeclub, ils partagent durant plusieurs annéesl’adrénaline de la compétition. Entre deux descentes, ils échangent sur leurs aspirationsprofessionnelles : le premier maîtrise le marketinget la communication, le second les ressourceshumaines et la gestion, ils se découvrent lamême envie d’autonomie, la même volonté dechanger le monde.Sur les premiers kilomètres, les deux fondateursmoulinent un peu dans le désert : les politiquespubliques font une place modeste à l’usage duvélo, les arguments écologiques n’ont pas laportée espérée. « Nous avons dû engager unevraie campagne d’évangélisation, pour convaincre

nos prospects et nos interlocuteurs du bien-fondé de notre démarche. » Dans cette première portion du circuit, la labellisation Novacité leur est salutaire pour absorber le dénivelé : « elle nous a aidés à prendre du recul, à nous concentrer sur notrestratégie et trouver le bon modèle. Elle nous aégalement donné accès à un programme proposé par la CCI de Lyon et dédié aux systèmes d’information, très structurant pour nous ».Vélogik installe en 2010 son premier service véloà Vienne, avec plus de 20 vélos à assistanceélectrique en circulation et des usagers ravis. La société équipe son premier site industriel, l'IFPEN à Solaize, avec près de 100 vélos. Encoopération avec le Grand Lyon et un laboratoirede transport, elle participe au programme de recherche PREDIT, où elle apporte son expertisemobilité et sa boite à outils. Au bout d’un an etdemi, une centaine de salariés d'une vingtained'entreprises de zone périurbaine changent leurshabitudes de déplacement.

Trois ans après sa création, Vélogik compte cinqcollaborateurs, réunis pour la première fois enséminaire l’hiver dernier. « Dans une TPE commela nôtre, Il est fondamental que nous portionstous les valeurs de développement durable,d’entraide et de partage. »Pour la suite du parcours, Gwendal Caraboeuf etFranck Bredy travaillent la tête et les jambes :segmenter et industrialiser d’une part ; suivreleurs clients et ouvrir de nouveaux marchésd’autre part. Et toujours, “à toc“ en bonsVTTistes !

Solutions vélo

Vélogik

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“Nous sommes tous en interaction, l’entrepreneurn’a pas d’auréole, c’est juste quelqu’un qui apporteune vision et une dynamique”

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www.webcastor.fr

Les quatre fondateurs de Webcastor cultivent depuis dix ans leur différence,dans leur activité, la production et la

diffusion audiovisuelle sur Internet, et dans lefonctionnement de la société dont ils sont chacun actionnaires à 25 %. « Cette stricte égalitéqui, pour l’extérieur, semblait un risque, est devenue une force. Nous avons passé delongues soirées ensemble au début ! Nos relations relèvent du collaboratif pur, très génération Y ! » constatent-ils.De la génération Y, ils partagent également l’ouverture aux nouvelles technologies. « Dés2002, notre projet était transculturel, audiovisuelet informatique, pour être en capacité de diffuserdes flux vidéos sur le web, du cousu main » préciseJean-Charles Bétrancourt. Il faut dire que lui-même a vécu chez Handicap International lesdébuts de la diffusion de contenus vidéo sur Internet. Lui et ses futurs associés assistent en2002 au passage de l’analogique au numériqueet perçoivent là une formidable opportunité. Lamontée en puissance de l'ADSL et donc l'augmentation des débits de consultation signentla pertinence du projet.Les premières séquences apportent leur part decontrariétés : « nous avons buté sur deux écueilsau début, trouver des locaux et trouver unebanque. Ou inversement ». L’équipe voit dans lalabellisation Novacité un moyen d’accès aux financements régionaux : « notre motivation, defaçon très pragmatique, était d’’obtenir desprêts d’honneur. Avec le recul, nous avons puapprécier les temps d’échange réguliers et humainement enrichissants ». Une fois installé,Webcastor constitue ses premières références

en proposant des prestations gratuites, enclenchant ainsi le processus de recommandationsqui va alimenter sa croissance.La société remporte son premier appel d’offrespublic en 2004 et enrichit son portefeuille degrands comptes industriels et d’agences de communication.Accompagnant les évolutions technologiques(formats, supports de diffusion, métadonnées),elle passe d’un modèle de prestations audiovisuelles à des solutions logicielles et matérielles d’agrégation de contenus, notamment grâce à un partenariat spin-off avecun porteur de projet. En 2008, le statut de JeuneEntreprise Innovante souligne cette orientationvers la R&D.Avec ses 9 permanents et ses intermittents fidèles, Webcastor a développé une cultured’entreprise atypique : la table de ping-pongvoisine la machine à café ; le principe de coopération guide les relations ; l’équilibre entreprojets personnels et professionnels fait partiedu modèle, au même titre que l’égalité de rémunération entre les associés. « Notre organisation autorégulée peut surprendre, maisil faut savoir qu’elle n’exclut pas les exigencescomme apprendre de ses erreurs et respecterles procédures très strictes sur la sécurité desdonnées. »

Considérant l’avenir, l’équipe préfère l’agilité auxscénarios trop figés. « Il faut rester ouverts d’esprit, garder l’envie de se renouveler au grédes opportunités, des rencontres, des changements de l’environnement. » Les libres-innovateurs sont chez Webcastor !

Solutions vidéo pour Internet

Webcastor

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“Nous sommes intimement convaincusque la réussite est le pur produitde la pertinence de notre associationde départ”

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www.woonoz.com

Les fondateurs de Woonoz se sont mis àtrois pour révolutionner l’orthographe.Leur Projet Voltaire a déjà séduit plus de

200 établissements d’enseignement, 100 entreprises et 900 000 utilisateurs. Commentréussissent-ils là où ont échoué tant de ministres de l’Education ? – Parce que Woonozs’est attaqué à la complexité de l’apprentissage.« Le phénomène de mémorisation fonctionnepar séquençage : les bonnes questions au bonmoment, la répétition intelligente, la prise encompte des mécanismes cognitifs de l’apprenant. Le cœur de notre métier est dans lamodélisation de ces processus et s’applique à n’importe quel contenu pédagogique » explique Pascal Hostachy.De sa première vie professionnelle chez un éditeur logiciel dans un domaine de pointe, ilgarde l’expertise des systèmes intelligents. Sadouble compétence, informatique -vocationprécoce- et lettres -passion de l’âge adulte-l’amène à s’intéresser à la culture et donc à l’apprentissage. « Répondre à des problèmescomplexes dans ces domaines représente unchamp d'action énorme. J’ai vu de la place pourl'innovation et l'engagement. »Rien ne le prédisposant à la création d’entreprise, il se donne comme priorité deconstituer un noyau dur d'associés. « Je pensaisque c'était impossible, alors je me suis lancé,mais accompagné. » En 2005, avec FrançoisParet, un ancien collègue issu de la technique,et Fabrice Cohen, un Business Développeur rencontré chez Créalys, il crée Woonoz et conçoit

le premier moteur d'ancrage mémoriel. « 80 %des éléments clés d’une formation sont oubliésdans les jours suivants. Notre métier, via notre système numérique intelligent, permet d’inverserce processus, donc de parler de ROI formation. »Le projet retient l’intérêt des réseaux Innovation :‘’coup de cœur’’ au concours national Créa’Acc,labellisation Novacité, Novad’Or en 2008, ouverture du capital et entrée dans le Fast50Deloitte. Woonoz convainc les grandes entreprises des secteurs où la maîtrise de certaines connaissances est stratégique. LeProjet Voltaire lui donne une visibilité supplémentaire : en juin 2012 se tient à Paris lapremière Journée de l’orthographe, regroupantde grandes entreprises, des établissementsd'enseignement et toutes les grandes voix del’éducation, sans oublier Bruno Dewaele, champion du monde d'orthographe !Derrière cette réussite pointent l’enthousiasmeet la cohésion des fondateurs. « Ce travail colossaltient à l’équipe que nous avons rassemblée autourde nos valeurs ; nous aurions pu monter un clubde pétanque, une pizzeria ou un bureau d'étudessur de nouveaux systèmes de parachutes, nousaurions tenu le choc aussi ! »Les fondateurs accordent Savoir et Innovationavec Confiance et Intégrité : « nous ne pourrionspas faire la promotion de quelque chose decreux ». Et conjuguent le verbe croître au futur :ils briguent le million d’utilisateurs du Projet Voltaire pour en faire le ‘’TOEIC®’’ de l’orthographeet la reconnaissance de Woonoz comme La solution d’ancrage mémoriel par tous les DRH.

Solution d’ancrage mémoriel

Woonoz

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Rédiger les textes de ce livre de portraitsm’a donné l’opportunité d’échanger longuement avec les labellisés. Je l’ai

vraiment vécu comme une chance. Chaque parcours est unique et c’est ce que j’aitenté de faire ressortir : la part de hasard et d’intuition, les découvertes, les valeurs qui inspirent, les coups de pouce et les coups durs,l’espérance et le bonheur de construire, tout cequi fait de la création d’entreprises innovantesune des expériences les plus riches qu’il soitdonné de vivre.La réalité exprimée par les labellisés met en évidence“la force de l’immatériel ” produit par Novacité :• L’accès aux réseaux et notamment l’accèsaux financements, essentiel dans les projets innovants• La crédibilité apportée par la labellisation auprès des partenaires locaux de l’entreprise

• La confiance dans le projet que cristallise la labellisation et que portent les consultants ; confiance qui vient apaiser les doutes de l’entrepreneur, plus grands quand il s’agit d’expérimenter de nouveaux marchés ou de nouvelles technologies• La lucidité constructive : le recul des consultants, leur posture de bienveillance sanscomplaisance, encouragent les labellisés à faireface à la réalité, tester leur concept le plus tôtpossible sur son marché, se poser les bonnesquestions, reconnaître les étapes franchies ounon, envisager toutes les options, rechercher lemodèle pertinent, se concentrer sur leur axestratégique• La structuration : quel que soit le parcours précédent du créateur, Novacité l’amène à créerla “boite à outils” qui va lui permettre de devenir un entrepreneur et piloter le démarragede son activité• La médiation : certains labellisés ont pu s’appuyer sur l’équipe Novacité pour dénouerdes situations délicates, de management ou d’associés, qui auraient pu compromettrel’avenir du projet.Le résultat du dispositif, c’est l’effet accélérationet maximisation des projets.

Merci aux 25 labellisés de ce livre de m’avoirconsacré du temps et fait partager leur innovation,leurs projets et leurs convictions.Un grand merci également à l’équipe Novacité,en particulier Gilles Gaquère et Sophie Krikorian,de m’avoir accordé sa confiance et le privilègede ces rencontres enthousiasmantes.

Corinne Lapras

Postface

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En célébrant les 25 ans de Novacité, ce livrede portraits rend hommage à tous ceux quiont œuvré à son rayonnement.

Il n'aurait pu voir le jour sans le soutien de Jean-Luc Da Passano, Président de Novacité, Philippe Grillot, Président de la CCI de Lyon, Philippe Valentin, Vice-président en charge del'industrie et de l'international, et les membres dela Commission industrie.Il illustre la dynamique du dispositif Novacité, fruit de l’engagement des élus et des acteurs économiques :• Les représentants d'entreprises et de collectivitésqui, depuis la création de Novacité, ont participéaux travaux du SMPPEI (Syndicat Mixte de Promotiondes Pépinières d'Entreprises Innovantes)• Les 350 porteurs de projets innovants qui, parleur inventivité, leur réussite, leurs questions, leurvision, leurs ambitions, ont fait de Novacité unlabel et une communauté• Les membres du Comité de Labellisation : Apicil,Créalys, Oséo, Rhône-Alpes Création, le pôle ATEN ,l’Ordre des Avocats, EMLYON Business School,l’INPI, CPA LYON, l’ARDI Rhône-Alpes• L’équipe Novacité.Il est le résultat d’un travail collectif :• Les 25 labellisés qui ont accepté de jouer le jeu,partager leur histoire et poser pour la postérité*• Corinne Lapras, agence Corpoé, pour les textes• Pierre Orssaud, Le Team, pour la Direction artistique•Jean-Jacques Raynal pour les photos, sauf Processium (Ch. Viviant) et Koookabarra (S. Fesq)• 106 Imprimerie pour l’impression.

Que tous soient remerciéset associés à ce 25ème anniversaire.

*Les actions collectives citées par les labellisés sontdes programmes du Plan PME financés par le Conseil Régional,la DIRRECTE et l'Union Européenne.

Remerciements

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CCI de Lyon Place de la Bourse 69289 Lyon Cedex 02