notre amitié n°125 septembre 2010
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Journal trimestriel des anciens et amis des auberges de jeunesse de la Région parisienne. Reflète la vie de l'association, mais apporte aussi des témoignages sur les mouvements ajistes, et l'histoire des auberges de jeunesse en France et dans le monde, hier et aujourd'hui.TRANSCRIPT
Table des matièresSommaire ! 2
Le jubilée de l’AAAJ de Loire-Atlantique! 3
Cinquantenaire de l’AAAJ de Loire-Atlantique ! 4
Séjour rando à Montlivault : ils racontent! 5
Les vociférations de Monsieur C. B.! 6
Curieux objets volants! 7
Nos disparus ! 8
Lulu par Coco Sevelle! 8
Geneviève Kaestner! 8
Prête-moi ta plume, pour écrire un mot*.! 9
Conseil National de la Résistance ! 10
Bidoches! 12
La France, le seul pays où les milliardaires font grève !! 13
Séquence pour une liturgie profane ! 14
Les dinosaures ! 16
A ta santé !! 17
César! 19
Treizième année…! 20
« Notre Amitié » n°125 Bulletin Anaaj Région Parisienne septembre 2010 page1/20
Sommaire Edito J. Bernard 3
Le jubilée de Loire-Atlantique G. Douart 5
Chanson postiche J. Skapowski 7
Séjour et balades à Montlivault G. Dop 8
Les vociférations de Monsieur C.B. J. Blanchon 9
L’envie de s’envoyer en l’air D. Simon 10
Un sourire va nous manquer J. Sevelle 11
Prête-moi ta plume Les cris vains 12
Economie ménagère J. Bernard 13
Le CNR L’In-Secte 14
Bidoche M. Thomé 17
La grève G. Brenier 18
Séquence pour une liturgie profane P. Laurenceau 19
Publicité L’Écolo 20
Les dinosaures M. Thomé 21
A ta santé ! S. Lehmann 23
Un dessin humoristique G. B. 26
Treizième année La rédaction 27
Mai 2011 : Rassemblement National à ParisPensez à vous inscrire avant le 15 octobre
Bulletin d’inscription à adresser à
Lucette Le Flem 66, av. Secrétan 75019 Parisavec un chèque de 100 €
« Notre Amitié » n°125 Bulletin Anaaj Région Parisienne septembre 2010 page2/20
Le jubilée de l’AAAJ de Loire-Atlantique
C’est dans le magnifique château de la Turmelière, au milieu de son immense parc, derrière son très joli plan d’eau et ses grands cèdres que s’est déroulé le cinquantième anniversaire de la création de notre AAAJ de Loire-Atlantique. Dans cette propriété de la Fédération des Œuvres Laïques, une soixantaine d’ANAJistes de partout sont venus participer à cet événement à l’occasion de la Pentecôte 2010 : vingt-quatre sont venus de Loire-Atlantique et trente-six des autres départements
Lors de causeries données à Nantes en 1959 et 1960 dans le cadre des Amis de la Nature sur mes voyages, nous nous étions déjà retrouvés une quinzaine d’anciens ajistes nantais dans un café du centre et nous avions sérieusement évoqué l’idée d’un tel rassemblement.
J’y étais lorsque ce projet s’est concrétisé, ce fameux week-end de la Pentecôte 1960 à l’AJ de Saint-Brévin. Quand quatre-vingt-dix ex-Ajistes, dont des anciens de 1936 se sont retrouvés avec leurs jeunes enfants. Chaque arrivée de copains, perdus de vue depuis une dizaine d’années, était saluée de grands cris et d’embrassades, dans une grande chaleur humaine. Puis, avec son premier président, Geo Vincent, notre ex-délégué régional, l’amicale s’est structurée. Elle a lancé de nombreuses activités : rassemblements, voyages, sorties culturelles, réveillons, séjours au ski et de nombreuses croisières en pénichettes. Aujourd’hui, les rangs se sont éclaircis et les activités se sont adaptées aux forces des participants.
Dans la préparation et la gestion de ce jubilée, les responsables se sont beaucoup investis. Nos copieux repas se prenaient dans la plus belle salle du château et dans une autre se tenaient nos activités. D’abord une soirée d’accueil et de veillée improvisée. Puis un film rappela la vie de notre amicale à travers les ans. Enfin, après un montage informatique, dans une tardive veillée ajiste, Marcel, Doudou et d’autres lancèrent nos chants. Fifi nous a gratifiés d’un concert à l’orgue de barbarie et d’un long feu d’artifice face au château.
Nos visites étaient accompagnées de guides compétents et nos déplacements lointains se faisaient en bus. Après avoir exploré notre château et son ancêtre du XVe siècle, nous sommes partis découvrir celui de Serrant avec son impressionnante bibliothèque et ses très belles salles. Puis ce fut le site de Champtoceaux dominant le val de Loire où vingt-cinq marcheurs déterminés descendirent longer le fleuve. Les petits déplacements de déroulaient en voiture. Tous les participants rassemblés dans une quinzaine de véhicules qui s’étiraient en une longue colonne. Ainsi l’on visita : un parc animalier, une poterie et le très intéressant musée de Joachin du Bellay. Ami de Ronsard, ce jeune poète décédé en 1560 est l’auteur de ce très beau classique encore étudié : Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage.
Catherine, responsable des Parisiens, nous annonça que le 9e Rassemblement National se déroulerait dans la capitale, du 11 au 14 mai 2011.
Chaque rencontre a une fin. Il fallut donc nous quitter. Lors des séparations, sur le perron du château, les au revoir et embrassades chaleureuses prouvèrent que nous formons encore une famille unie par l’idéal de nos vingt ans. Comme lorsque nous lancions notre
Jeunes du monde entier, salut !
Georges Douart, dit "Doudou, le Nantais de Lyon.
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Cinquantenaire de l’AAAJ de Loire-Atlantique
Chanson pastiche sur un air de La fille de Madame Angot (« C’était pas la peine assurément, de changer de gouvernement… »)
Musique de Charles Le Coq.
Adieu, adieu la TurmelièreOù l’on passa d’ si bons momentsTous réunis comme des frèresEn oubliant tous nos tourmentsLe soleil était de la fêteLe personnel bien complaisantLe château nous rendait poètesPour célébrer les cinquante ans
Bravo à l’équipe organisatrice bis Pour son bon travail et tout son talent Grâce à qui nous venons de vivre Le plus beau des rassemblements
Que dire du feu d’artificePoint d’orgue d’une belle journéeQui dans l’obscurité compliceFusa sous nos yeux étonnésMusiques et lumières magiquesPar les grenouilles accompagnéesQui dans ce cadre magnifiqueFit peur aux canards affolés
Merci et bravo aux spécialistes bis Pour leur savoir faire étonnant Qui ont œuvré afin qu’existe Le plus beau des rassemblements.
Jeannette Skapowski.
« Notre Amitié » n°125 Bulletin Anaaj Région Parisienne septembre 2010 page4/20
Séjour rando à Montlivault : ils racontent
Nous sommes allés quelques jours à Montlivault, une auberge au milieu de nulle part, coincée entre deux levées de la Loire et où il ne pousse que des herbes sauvages et de la folle avoine. Chaque matin, nous prenions notre petit déjeuner à l’ombre de deux gros tilleuls et, le soir, pareillement, nous soupions sous ces tilleuls. Le repas terminé, la responsable de cette AJ prenait son accordéon, jouant des airs connus que nous reprenions en chœur.
Nous sommes retournés à Chambord dont on ne se lasse pas de parcourir les terrasses.
Nous avons aussi visité le château de Beauregard qui abrite une collection unique de 327 portraits d’illustres per-sonnages qui ont fait la France. 315 ans d’histoire de France… deux heures d’explications ! Bref, un séjour fort agréable… si seulement il avait fait moins chaud.
Geneviève Bop.
« Notre Amitié » n°125 Bulletin Anaaj Région Parisienne septembre 2010 page5/20
Les vociférations de Monsieur C. B.
Notre copain, Monsieur C.B., a une particularité. Il possède une voiture aux yeux bridés. Mais avant de nous installer dans cette merveille, il faut le mériter. Car celle-ci possède un trésor, la « modularité ». Ça bascule, ça se retourne, ça se transforme… C’est une voiture multi-fonctions, adaptée au transbordement hétéroclite.
Pilotée avec une grande maîtrise par un chauffeur de maître expérimenté auquel il ne manquait que la casquette.
Alors, il ne s’agit pas de faire n’importe quoi. Sinon, un bâton (ou autre chose) se lève sur nos échines. Monsieur C.B. hurle, tempête, jure, déchaîné et apoplectique.
Mais jamais le bâton ne s’abaisse et notre ami fidèle est toujours là pour ramasser les exténués, les éclopés et les béquillards.
Puissions-nous garder longtemps l’homme à la voiture aux yeux bridés.
J. Blanchon. ---------------------------
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Curieux objets volants C’était le soir, on avait fini de dîner. Quelques copains étaient à la vaisselle, les autres s’attardaient à bavarder dehors, assis sur les bancs autour de deux grandes tables sous de gros tilleuls.
Il avait fait très chaud dans la journée et, à ce moment de la soirée, l’air devenait plus respirable. On était bien. Il y avait tout de même quelques gros nuages précurseurs de l’orage dans ce merveilleux ciel d’été. Ce qui soudain nous a fait lever le nez…
« Oh ! qu’est-ce qu’on voit là-haut non loin de nous ? Un énorme ballon zébré de toutes couleurs : une montgolfière ! Comme c’est beau ! Puis
une deuxième, une troisième et une quatrième !
Elles évoluent dans le ciel. Emerveillés, on les suit des yeux. Comme on aimerait être là-haut !
Ce n’est pas souvent qu’on peut en voir dans notre région. Un vrai cadeau pour finir une belle journée déjà très réussie, parvenus au milieu de notre séjour qui se déroule super bien. Un vrai cadeau du ciel après une bonne journée bien remplie, chaude et ensoleillée, avec la visite d’un château, un pique-nique et une rando.
La vie est belle !Denise Simon.
L’illustration représente le rassemblement annuel d’Albuquerque (USA) où l’on peut assister à l’envol simultané de 1.500 montgolfières.
Le 29 juillet, nombreux copains assistaient à la cérémonie de mise en terre au cimetière Montparnasse de notre souriante et rassurante Lulu Horvilleur, diminuée par l’âge et la maladie.
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Nos disparus
Lulu par Coco Sevelle
Les nombreux témoignages reçus après le décès de Lulu me prouvent combien elle était aimée et cela m’est très précieux.
Lulu avait souvent un grand besoin d’être rassurée et de se sentir aimée. Un petit baiser et le moral revenait avec un doux regard et un beau sourire.
A tous, un grand merci du fond du cœur.
Coco Sevelle.
Geneviève Kaestner Au début de juillet, notre amie Geneviève Kaestner nous a quittés.
Née en 1925, ancienne du Foyer Batignolles, elle avait fait le choix de se retirer dans la Vienne, à Neuville-de-Poitou, où elle vivait sereinement, loin
des bruits d’Argenteuil où elle résidait auparavant.
Jeannette, qui lui avait rendu visite au mois de mai, l’avait trouvée épanouie parmi les pensionnaires de l’établissement où elle avait trouvé sa
place.
« Notre Amitié » n°125 Bulletin Anaaj Région Parisienne septembre 2010 page8/20
Prête-moi ta plume, pour écrire un mot*.
Vous assis lisse tout are de colon biné π é ρ : « A vent 1/3 l’un dit sûr le coude neveu ré 1/4, l’œuf acteur a pelé au scie deux puits peut pré posé à dépôt zée une miss Yves dent la boue hâte dune de moi zèle. C taie teint messe sage de Pie-‐Héros à son âme y Colon bine, et crie au clair de l’une pour lui dires d’eux maux et lui deux ment dé camp esse kilo raie lâche anse de l’hareng contré. Ilot frais de lavoir chaise aile le lande main mate un peu après qu’elle se soie fête bêle. « Aile habit un riz gaulé é a raie pondue ouie sangs A tendre. Cent cela voué ou vair te ment elle étêtait prise de l’âme hie Pi air eau. Il a pro mis qu’il ce fée rabot, qu’île mètre haie thune l’aval hier maie saucisson plu belle à tour et se présente raie avec un bouc haie de mue gai et dés choque au las Allah lique heur de franc boise et au cure à sceau. « Deux vents les friands disent, aile sait écrit yé : « Mange on lait maintes nant à van deux noues en bras sait ! – Ou y, café le Pi-‐Héros, jean nez 13 en vie ! » Label ne porc taie ri hein soue sage up, aile a lait deux venir son à menthe. Ce lasse cent haies deux puits qu’ils et taie talé dans séant semble l’or dune serrer mon i de ^ille en saille oh vil âge. Il paresse haie toux d’œuf 13 et prix maie nielle ni luit nant par lait ou verte ment rat port oh comme ment terre et aux vils Huns rats goths du voies y nage. Compte île con sommé à prêt sept sennes des chauds colas Allah lique heure ? Six lances ! Dix on pour l’âme orale queue sa naît para comptable y scie. »
Mort alité : Colomb y n’a faux thé, ces serre thym et aile sœur à punie houe aile a pêche et. Voile a pour coi aile va noue fer un petit colon binais sou les cimes oie. Qu’elle hisse Thouars !
Laids cris vains en vaque anse.
-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐*) S-plication : Inscrivez-vous à un atelier d’écriture, ça aide à se remuer les méninges et parfois on rigole bien.
« Notre Amitié » n°125 Bulletin Anaaj Région Parisienne septembre 2010 page9/20
Conseil National de la Résistance
Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, de défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance.
Retenez cette phrase, elle émane de Denis Kessler alors qu’il était vice-président du Medef, en octobre 2007. Le gouvernement s’y emploie, a-t-il ajouté pour conforter son auditoire.
Tandis que Bruxelles s’applique à codifier et normaliser, une centaine de fortunes et leurs lobbys mettent la pression pour déchirer les acquis du Front populaire et ceux des ordonnances de 1945 mettant en pratique la volonté du Conseil National de la Résistance. On les a vus s’approcher en sourdine. Soutenus par le satrape Nicolas Ier, ils opèrent désormais au grand jour.
Leur credo ? Privatiser et ouvrir à la concurrence afin de tirer le meilleur profit de tout. Le soutien de Bruxelles leur étant acquis sans faille, de la santé aux transports en passant par l’information, les notions de service public et de solidarité disparaissent pour laisser la place libre à la féodalité du profit.
Le programme du Conseil National de la Résistance, adopté le 15 mars 1944, appliqué dès après la Libération, stipule :
1 La pleine liberté de penser, de conscience et d’expression, la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’Etat, des puissances d’argent, des influences étrangères, 2 L’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale impliquant l’éviction des grandes féodalités financières de la direction de l’économie,3 Le retour à la nation des grands moyens de production, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques, 4 Un plan complet de sécurité sociale et un régime de retraites par répartition visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’Etat. La liberté de la presse et son indépendance ?
Les quotidiens appartiennent tous à de grands groupes financiers qui dictent ce qu’il faut penser de l’événement. Depuis Boussac avec L’Aurore, en passant par la pieuvre Hersant, cela n’a fait qu’empirer. Aujourd’hui, hormis le moribond Humanité, c’est la totalité de la presse quotidienne qui est placée sous l’influence d’un groupe de pression. La publicité, indispensable à l’équilibre financier du titre, sert de carotte et de bâton. La radio et la télévision d’Etat sont menacées sur tous leurs flancs, guettées par Bouygues et d’autres pour finir à la cotation en Bourse. L’édition (donc la culture) est entre les mains de cinq groupes (les mêmes que la presse) qui vendent aussi des yaourts, du béton, des parfums ou des armes. La culture est pour eux une marchandise.
La démocratie économique ? Les avis émis par le Conseil économique et social restent sans effet. On lit, on classe et on
laisse sous le coude. La presse fait en sorte qu’on n’en parle pas sinon en mal. La Caisse des Dépôts s’est mise au service du privé, la Caisse d’Epargne n’est plus sous le contrôle de l’Etat, elle s’ouvre au privé. On ne raisonne plus que par les marchés, le CAC 40 et le cours de l’euro par rapport au dollar. Le mot de démocratie n’est pas en usage dans ces milieux où le raisonnement s’appuie sur ce que dictent les oligarchies dont on connaît la règle : privatiser le profit, nationaliser les pertes.
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Les sociétés nationalisées ? Qu’il s’agisse des tuyaux du gaz, des fils du téléphone, des rails du chemin de fer ou des
câbles du réseau électrique posés et entretenus par des sociétés d’Etat, on ouvre au privé tout ce qui se négocie et produit de la plus-value en matière d’énergie. Bruxelles astreint GDF à céder au privé une partie du gaz qu’il distribue, EDF à céder son courant électrique à des sociétés qui nous le revendent… naturellement plus cher. Après les grandes banques de dépôt et les compagnies d’assurances, après Air France et les PTT, après les autoroutes et EDF-GDF, ils sont en train de privatiser la SNCF. On va revenir aux réseaux des années trente… jusqu’à ce qu’il soit fait appel à l’épargne publique pour combler les déficits que l’Etat-actionnaire laisse gonfler inconsidérément en astreignant les régions et en oubliant ensuite ses engagements.
La santé et les retraites ? Les hôpitaux « privés » se multiplient et dans le même temps on astreint les CHU au strict
respect d’un budget drastique. On ferme les structures « non rentables » au prétexte de regrou-pement des moyens. Un employé sur deux partant à la retraite n’est pas remplacé. Pour favoriser la réussite du privé, on limite le nombre des diplômes décernés aux personnels hospitaliers d’Etat. La santé sera bientôt entièrement dans les mains du privé, avec plusieurs tarifs… aux dépens du patient devenu client. Et pendant ce temps la Sécu est sommée de « dé-rembourser » un certain nombre de médicaments, ce qui assèche les mutuelles des corps de métier. Concernant les retraites par répartition, il sera demandé à chacun de cotiser selon ses moyens en confiant son argent à… des banques d’affaires ou des compagnies d’assurances. Ainsi, un trait est tiré sur la notion de solidarité. Dans le même temps, sans doute pour favoriser l’accès des jeunes au monde du travail, après être revenu sur les 35 heures, on repousse l’âge de la retraite.
Les partenaires sociaux ? Comités d’entreprise et syndicats sont écoutés avec cour-toisie pour mieux faire oublier
dans l’indifférence les mesures qu’ils préconisent. On a fait d’eux des potiches utiles aux desseins du patronat. Le « dialogue social » se tient quand toutes les dispositions ont été arrêtées, son but n’est autre que faire avaler la potion amère. Ailleurs, des sociétés « saucissonnent » afin que ne soit pas créé un comité d’entreprise auquel il faudrait rendre des comptes. Ils sont allés jusqu’à inventer l’auto-entrepreneur qui, à l’analyse, coupe totalement les intéressés du monde du travail sans les faire accepter dans celui de l’artisanat. De la poudre aux yeux ! Lancés sans préparation, dépourvus de réserves pour investir, les candidats sont d’autant plus vulnérables qu’ils sont portés par l’enthousiasme de promesses qui ne seront jamais tenues.
Si ce n’était que le programme du CNR. Mais la liste est longue. Et c’est le chef du parti gaulliste (gaulliste qu’il dit !), le chef de l’Etat, garant de notre Constitution, qui conduit cette opération de démolition systématique sous les encouragements admiratifs et réjouis du Medef. Sous les regards quasi indifférents de ceux qui en seront demain les victimes.
C’est un devoir citoyen qu’exiger le retour aux valeurs définies dans le programme du Conseil National de la Résistance.
L’In-Secte.
« Notre Amitié » n°125 Bulletin Anaaj Région Parisienne septembre 2010 page11/20
Bidoches Je ne vous parlerai pas de bonnes viandes comme on en trouve chez le boucher mais des carnes que l’on vend dans les Grandes Surfaces.
Dans certaines Grandes Surfaces on peut voir la « Foire à la Viande », la bonne bidoche, du bifteck coupé en tranches de dix morceaux, du faux-filet charcuté, coupé en tranches de huit morceaux, de la barbaque de porc, de l’échine vendue en caissettes de douze morceaux, des cuisses de poulet tritouillées, vendues en caissettes de six morceaux, etc.
Où va le monde ? L’explosion de la viande est un fléau pour la planète. Derrière cette question d’apparence loufoque se cache l’un des enjeux majeurs du siècle. A commencer par la multiplication des virus, deux tiers des affections humaines provenant des animaux. Mais, surtout, « produire » de la viande à grande échelle demande des ressources vertigineuses. Des poissons gorgés de pyralène, des porcs et des volailles drogués aux antibiotiques, des saumons soignés aux pesticides devenus difformes. Il y a bien sûr des conditions barbares dans lesquelles les poulets ont le bec coupé, les cochons sans queue ni dents, les vaches écornées, vivent leur moderne existence de « marchandises animales ».
Des 70 millions de tonnes, en 1961, la production de viande a atteint 287 millions de tonnes en 2010. La consommation globale a doublé dans les seules vingt dernières années.
Nos quinze millions de cochons français ne pèsent plus grand-chose face aux 489 millions de cochons chinois. Et que dire des 4,4 millions de poules et des 115 millions de bovins ?
La production de protéines animales engloutit 70 % des terres agricoles, 30 % des terres émergées et 45 % de l’eau mondiale. Bien que le nombre d’affamés dépasse le milliard et augmente chaque année de 50 millions, la majeure partie du maïs et du soja sert à nourrir vaches, cochons et poulets.
Alors que faire quand on sait que la production s’apprête à doubler d’ici à 2050 ? Devenir végétarien ! Mieux vaudrait donc revoir la façon dont la viande est produite, promouvoir une agriculture et un élevage écologiques, relocaliser plutôt qu’intensifier toujours plus nos modes de production. Et surtout, convaincre les riches de ne plus se gaver de bidoche !
Thomé Maurice.
« Notre Amitié » n°125 Bulletin Anaaj Région Parisienne septembre 2010 page12/20
La France, le seul pays où les milliardaires font grève !
Une grève inattendue a marqué ce mois de juin 2010, une grève qui a pris en otages plus de dix millions d’honnêtes citoyens privés de leur élément culturel essentiel. C’est un scandale, il faut faire quelque chose en faveur de ces gens contraints de faire grève pour être entendus et compris.
C’est de l’équipe nationale de foot qu’il s’agit. Les Bleus. Regardons de plus près les salaires mensuels qui leur sont accordés.
Et c’est bien en euro que je m’exprime :
Thierry Henry 666.000 Jérémy Toulalan 258.000Franck Ribery 416.000 André-Pierre Gignac 242.000Lassana Diara 416.000 Alou Diarra 233.000Nicolas Anelka 400.000 Bacary Sagne 216.000Eric Abidal 400.000 Hugo Lioris 208.000Patrice Evra 400.000 Djibril Cissé 208.000Yoan Gourcuff 367.000 Anthony Reveillère 208.000William Gallas 320.000 Stève Mandanda 192.000Florent Malouda 292.000 Mathieu Valbuena 192.000Abou Diaby 292.000 Sébastien Squillaci 180.000Gaël Clichy 292.000 Cédric Carrasso 166.000Sydney Govou 267.000 Marc Planus 85.000
Soit 6.914.000 € au total chaque mois, 82.968.000/an (le budget annuel d’une ville de 50.000 habitants !).
Thierry Henry gagne chaque mois de quoi s’offrir trois pavillons de la valeur estimée de celui que j’occupe. Gaël Clichy peut chaque mois s’acheter un appartement F4 dans le Marais. Marc Planus, le petit dernier, nous fait pitié avec son salaire mensuel pourtant supérieur à trois traitements annuels d’instituteurs ou, plus précisément, six annuités de SMIC chaque mois.
Je vous laisse conclure.
Léo Lagrange, reviens, ils sont devenus fous !
De notre envoyé spécial en Afrique du Sud.
« Notre Amitié » n°125 Bulletin Anaaj Région Parisienne septembre 2010 page13/20
Séquence pour une liturgie profane
Le jour où pour les hommes la Lune ne sourira plus,
Le jour où de nos pommes on n’appréciera plus le jus,
Le jour où les abeilles ne butineront plus nos ^leurs,
Le jour où les groseilles auront pris un goût de chou-‐^leur,
Le jour où des dragons envahiront nos cathédrales,
Le jour où les violons ne voudront plus mener le bal,
Le jour où ben Laden fera sauter l’arc de Triomphe,
Le jour où dire amen signi^iera qu’on se dégon^le,
Le jour où le Soleil s’évanouira dans les étoiles,
Le jour où nos beaux ciels pour toujours auront mis les voiles
Dies iras dies illa Jour de colère que ce jour-là !
Mais
Le jour où les Françaises calmeront les ardeurs du coq, Le jour où les Anglaises partageront leur ^ive o’clock,Le jour où l’Italienne dira merde à Berlusconi,Le jour où la baleine n’aura plus peur pour ses petits,Le jour où les mémés cesseront d’abêtir leur chienchien,Le jour où les armées n’attaqueront que les moulins,Le jour où les métèques auront chez nous le droit de voter,Le jour où les bibliothèques publieront les gars des quartiers
Haec dies… ExsulteanusFaisons la fête ce jour-là !
Pierre Laurenceau, ancien Ajiste.
« Notre Amitié » n°125 Bulletin Anaaj Région Parisienne septembre 2010 page14/20
2.416 C’est le nombre de pages de publicité déposées dans ma boîte à lettres
entre le 16 mai et le 25 juin. J’ai pris le temps de les compter, classer, peser et mesurer : 4 kg d’offres et de prix d’appel en couleurs, 176 m² de mensonges. A raison de 320 foyers ^iscaux dans le village, ce sont 1.280 kg et 55.300 m² (cinq hectares 1/2) pour appeler le gogo à venir avec sa carte de crédit.
Je vous livre le détail :
Citroën 4 et 8 pagesCarrefour 96, 64, 96, 108 et 96Lidl 28, 32, 32, 32Jysk 28, 12, 16Gifi 16, 16, 8, 24Casino 48, 40, 48, 36 M. Meuble 24Conforama 8, 8, 8Brico Dépôt 24, 24 176Picard 8, 8, 24
Hygenia 12Peugeot 16Auchan 16, 24, 24Kiabi 28, 32, 12Castorama 40, 24M. Bricolage 24, 8Foire Fouille 24, 16But 8, 32Intermarché 48, 40, 48, 36Leclerc 44, 40, 104, 64, 36Gedimat 24, 24
Bricomarché 24, 16, 24, 28Maxi-Froid 8, 16Jardiland 48Maxi Toys 4, 28Art et fenêtres 16Roady 12, 12Leroy-Merlin 16, 48, 28Décathlon 32, 24Lapeyre 8, 12Feu vert 24, 12Divers 23 pages.
Soit plus de trente annonceurs auxquels vous payez la pollution publicitaire par vos achats.
Les esprits chagrins rétorqueront que cela fait vivre ceux qui élaborent, mettent en pages, impriment et diffusent ces publicités. La mise en pages est faite par des non professionnels, regardez de près ; l’imprimerie, quand elle est annoncée, est le plus souvent d’une origine étrangère ; la distribution est assurée par La Poste, société privée qui doit « faire du fric » et non plus assurer un service public. Les facteurs rouspètent mais sont tenus à l’obligation d’exécuter. Que d’énergie et de CO2 pour rien !
J’ajoute que la boîte à lettres porte la mention tout à fait légale : « Pas de publicité ».
Quant à la déforestation, n’en parlons pas. L’Écolo.
« Notre Amitié » n°125 Bulletin Anaaj Région Parisienne septembre 2010 page15/20
Les dinosaures S’il est impossible de revenir en arrière, au Primaire (de – 295 millions à – 250 mil-‐lions d’années), ce qui nous intéresse le plus, c’est le Trias, le Jurassique et le Crétacé et les reptiles fossiles ayant vécu avant l’époque historique et qui ont été conservés dans des dépôts sédimentaires. De nombreuses espèces étaient très diversi^iées : diplodocus, brachiosaures, stére-‐crotops, etc.
Le Trias : -‐ 250 à – 203 millions d’années, Le Jurassique : -‐ 203 à – 135 millions d’années, Le Crétacé : -‐ 135 à – 65 millions d’années.
Le Trias. L’Histoire commence il y a – 250 à – 203 millions d’années sur les terres rouges et arides, l’ère des premiers dinosaures, et ^init il y a 65 millions d’années, au Crétacé, quand plusieurs facteurs, dont l’impact de la fameuse comète, font de la Terre un milieu hostile pour les reptiles préhistoriques.
Le Jurassique. L’ère des géants a commencé sa carrière de super mammifère voilà – 203 à – 135 millions d’années. A la ^in du Jurassique, les dinosaures galopent dans tous les coins de la planète.
Le Crétacé. Continent compris presque entièrement à l’intérieur du Cercle Polaire Austral – 135 à – 65 millions d’années. Sur un paysage polaire et brumeux le jour se lève timidement, réveillant la forêt luxuriante et ses habitants, une époque où les dinosaures peuplaient encore un immense continent englobant l’Australie et l’Amérique du Sud. A cette époque, le continent unique, la Pangée, commence à se diviser en deux masses terrestres, la Laurasie et le Gondwana, au sud, séparés par un océan unique, le Thétys. Le climat sur Terre est de plus en plus humide et de grandes forêts apparaissent.
A la ^in du Crétacé, le monde ressemble beaucoup à celui que nous connaissons aujourd’hui. Les dinosaures, maîtres des lieux depuis 160 millions d’années, paraissent aussi vigoureux. La menace vient d’abord du centre de la Terre, l’activité volcanique produit des gaz très nocifs qui rendent stériles des cohortes de dinosaures. Elle se précise davantage dans le ciel : une pluie d’étoiles ^ilantes annonce l’arrivée d’une comète qui va allumer le plus grand barbecue de l’Histoire. Ici s’achève, avec la chute impressionnante de la comète, la disparition du Crétacé.
Thomé Maurice.
« Notre Amitié » n°125 Bulletin Anaaj Région Parisienne septembre 2010 page16/20
A ta santé !Solange Lehmann, herboriste à ses heures, nous a fait parvenir ce rappel à la nature propre à
soigner nos maux présents et à venir. A cette occasion, elle invite chacun de nous d’en tirer le plus de pro^it qu’il pourra a^in que l’AnaAJ compte de nombreux centenaires.
Aigremoine tonique, astringent (angines, allergies, diarrhées, anti- d i a r r h é i q u e , antidiabétique). Aneth stimulant (digestion, aérophagie, gaz intestinaux, sédatif dans le hoquet). Angélique stimulant (aérophagie, digestion des hépatobiliaires). Anis étoilé ou Badiane stimulant digestif (aérophagie, gaz
intestinaux). Anis vert stimulant (aérophagie, gaz intestinaux, coliques, troubles
hépatobiliaires). Artichaut tonique amer (insuffisance hépatique, diurétique, néphrite
chronique). Aubépine antispasmodique (sédatif cardiaque, insomnie, anxiété,
ménopause, hypertension artérielle). Bardane hypoglycémiant (diabète, dépuratif, artériosclérose, anti-
rhumatismal, acné, eczéma). Basilic antispasmodique (stomachique et anti-vomitif, gastrite,
carminatif, maux de tête nerveux). Berce stimulant (tonique général).Bleuet tonique astringent (bains d’yeux, conjonctivite, orgelet,
cuir chevelu, pellicules, antirhumatismal). Boldo stimulant hépatique (système digestif, foie, insuffisance
hépatique, constipation liée à l’insuffisance hépatique).Bouillon polane béchique (fleurs pectorales, bronchites).Bourdaine purgatif (constipation).Bourgeons de sapin béchique (contre la toux) (bronchite avec
crachats, appareil urinaire, cystite, prostatite). Bourrache sudoriHique (trachéo-bronchite, rougeole, diurétique,
coliques néphrétiques). Bourse à pasteur tonique astringent (règles insuffisantes, pertes de
sang en dehors des règles). Bruyère diurétique (antiseptique dans les affections des voies
urinaires, cystite, rhumatismes). Buis dépuratif (cholagogue, affections hépatiques, antirhuma-
tismal). Busserole diurétique (antiseptique des voies urinaires, cystite,
hypertrophie prostatique avec rétention urinaire). Camomille antispasmodique (apéritif [1/2 heure avant le repas],
digestif, aérophagie, migraines, névralgies). Cannelle digestif, tonique (contre la fatigue générale, dans du vin
chaud pour lutter contre la grippe). Cassis diurétique (rhumatisme chronique).Centaurée tonique amer (meilleur fébrifuge après le quinquina.
Dépuratif, obstruction du foie). Cerfeuil diurétique (cures de diérèse, anti-cellulite en mélange).Chélidoine cholérétique (plante séchée : insuffisance hépatique).Chicorée tonique amer (insuffisance hépatique avec constipation.
Dépuratif : dermatose, diurétique). Chiendent diurétique (augmente l’excrétion urinaire, coliques
néphrétiques, dépuratif, constipation). Citronnelle digestive (pour l’estomac, pour les reins). Clou de Girofle désinfectant.
« Notre Amitié » n°125 Bulletin Anaaj Région Parisienne septembre 2010 page17/20
Coquelicot béchique (bronchite, coqueluche, asthme, insomnie, sommeil agité des enfants).
Coriandre stimulant (tonique général, asthénie, fatigue, digestif, gaz intestinaux, aérophagie).
Cumin stimulant (digestion lente, aérophagie, gaz intestinaux, troubles hépatovésiculaires).
Cynorrhodon tonique, astringent (diarrhée, leucorrhée, digestif, instabilité nerveuse).
Erysimum béchique (expectorant, bronchite, antispasmodique des voies respiratoires, enrouement).
Eucalyptus antiseptique (infections des voies respiratoires, des voies biliaires et urinaires, diabète).
Euphraise tonique, astringent (diminue les sécrétions des muqueuses nasales, rhume des foins, oculaires, conjonctivite).
Fenouil grains stimulant (diurétique, aérophagie, nausées d’origine hépatique, digestif).
Fenouil branches cuisine (cuisson des poissons). Fenugrec stimulant (tonique général, stimule l’appétit, combat la
migraine, la fatigue). Fleurs pectorales béchique (contre la toux, infusion sucrée avec miel
et citron). Fraisier diurétique (anticellulite, antirhumatismal). Frêne diurétique (rhumatismes chroniques, diurèse insuffisante,
prostatisme, constipation). Fucus amaigrissant (anticellulite, à boire ou en bains, varech
vésiculeux). Fumeterre tonique amer (dépuratif, eczéma, arthritisme, cholagogue
et diurétique, artériosclérose [fluidifiant]). Genièvre diurétique (infections des voies urinaires, prostatisme, calculs, arthritisme). Gentiane tonique amer (anorexie, manque d’appétit, asthénie,
fatigue générale, fébrifuge). Germandrée diurétique (anticellulite, « petit chêne »).Gui antispasmodique (hypertension liée à l’artériosclérose ou
après la ménopause, diurétique). Guimauve fleurs béchique (toux d’irritation, bronchite, émollient,
entérite, constipation). Guimauve hochet contre la toux (pour les gencives des bébés lors de
l’apparition des dents). Hamamélis tonique astringent (tonique veineux, décongestif, varices,
jambes lourdes, hémorroïdes). Henné naturel pour les cheveux (donne aux cheveux un ton auburn. A
éviter sur chevelure blonde). Henné neutre (ne colore pas). Hibiscus désaltérant (en infusion, en mélange avec le cynorrhodon).Houblon tonique amer (contre le manque d’appétit). Hysope béchique (bronchite, asthme, aérophagie, météorisme abdominal, digestif, diurétique). Laurier digestif (dyspepsie, digestion difficile, fermentations
intestinales). Lavande antispasmodique (calme les toux quinteuses, coryza,
coqueluche, asthme, insomnie, vertiges). Lierre grimpant cellulite (anticellulite).
(à suivre dans notre bulletin de décembre).
« Notre Amitié » n°125 Bulletin Anaaj Région Parisienne septembre 2010 page18/20
César
Le Monde, daté du samedi 6 août 2010.
Je ne rappellerai pas qui était César ni quels soupçons pèsent sur un ministre du Travail qui fut auparavant ministre du Budget lequel ministre aurait à l’époque favorisé ledit César et ses héritiers. Je ne rappellerai pas non plus que lorsque ce ministre fut impliqué dans une affaire de favoritisme envers une richissime dame de la bonne société il fut proclamé que ses détracteurs étaient « dignes de la presse hitléro-trostskiste ». Il fut dit aussi que sa femme, comme, celle de César (pas le même), était vierge de tout soupçon.
Ce dessin a été publié dans Le Monde, quotidien diffusé dans toutes les ambassades et tous les grandes salles de rédaction du monde. Sa parution dans un journal satirique paraissant le mercredi aurait prêté à sourire. A la une du « journal de référence », il témoigne donc que, dans ce pays, plus personne n’est dupe. Comme pour confirmer l’intention de dissimulation d’une évidence, on notera que l’absence de réaction dans les jours suivant sa parution constitue la preuve de la véracité des soupçons portés sur le soi-disant « innocent » aux blanches mains. A chacun de conclure.
On ne prête qu’aux riches. On leur prête même de bons sentiments.
G.B.
« Notre Amitié » n°125 Bulletin Anaaj Région Parisienne septembre 2010 page19/20
Treizième année… Cet envoi porte le numéro 125. J’ai débuté la prise en charge de Notre Amitié au numéro 74. Treizième année. Cinquante bulletins de 28 pages. Avec le Remue-AnaAJ, cela représente grosso modo 2.200 pages, sans compter les bulletins d’inscription.
Je viens de découvrir que je suis mortel et que les cimetières sont remplis de gens indispensables. C’est donc pourquoi, en vertu des principes que je soutiens, j’envisage sereinement de remettre à d’autres qui voudront bien s’en charger la poursuite d’une mission enrichissante quoique peu lucrative. Qu’on se le dise !
J’ai fait pour le mieux, pas toujours selon les attentes de tous, parfois en dérangeant ou en invitant à l’engagement mais toujours en restant au plus près de l’esprit qui nous anime avec, lorsque c’était possible, une pointe d’humour ou de dérision. Car si le travail est rigoureux, le contenu ne doit être ni grave ni austère. Nous avons passé l’âge de nous prendre au sérieux. Et puis, ne perdons pas de vue que le contenu du bulletin, ça n’est pas moi, c’est nous.
La succession est ouverte, je prends les inscriptions a^in de transmettre les données techniques et aider à se former celui ou celle qui, plus tard, me succèdera (J’en entends qui se disputent pour prendre la place, qu’ils se rassurent, il y aura une liste d’attente).
Cela ne m’interdira pas de continuer à jeter sur le papier quelques élucubrations sur des sujets les plus variés possibles, tantôt pour faire sourire ou tantôt pour amener à la ré^lexion.
G. Brenier.
« Notre Amitié » n°125 Bulletin Anaaj Région Parisienne septembre 2010 page20/20