noël, une histoire d'amour crÉdit photo...~ paroisses de marcq ~ dÉcembre 2019 ~ 3 m. marc y...

8
275 82 LIEN ENTRE LES PAROISSES ET LES QUARTIERS DE MARCQ-EN-BARŒUL http://marcqenbaroeul.paroisse.net DÉCEMBRE 2019 N° 122 ~ BIMESTRIEL - 1 PAR L' ABBÉ IVAN PAGNIEZ Un temps pour se déplacer, se rassembler La période qui précède Noël est toujours un peu fébrile… Pensez, il y a tellement de choses à préparer, des cadeaux à trouver, des repas à imaginer, des dépla- cements familiaux à programmer… Beaucoup d’activités nécessaires pour exprimer quelque chose de tout simple : l’amour qui nous unit. La naissance de Jésus fêtée à Noël nous donne l’occasion de nous rassembler pour nous dire notre affection. Nous rassembler et donc nous déplacer… C’est étonnant de voir comment les familles et les amis qui le peuvent bougent à Noël. Noël, c’est comme un déplacement d’amour, un déplacement qui va nous permettre de nous retrouver pour nous réjouir ensemble. Mais un déplacement qui aussi va nous demander de sortir de notre «zone de confort» pour aller rencontrer les autres… Ce fut l’expérience de jeunes scouts qui se sont déplacés au Liban cet été et qui donnent leur témoignage dans ce numéro de Rencontres. Ce fut aussi l’expérience de Marie, la mère de Jésus. Avant la naissance de Jésus, Marie s’est déplacée pour aller visiter sa cousine Élisabeth qui, elle aussi, attendait un enfant… Et la rencontre de ces deux femmes leur a permis de redécouvrir à la fois leur affection et l’affec- tion de Dieu pour elles. Marie l’exprimera dans ce chant de bonheur et d’amour, que nous appelons le «magnificat»… Et nous aussi, nous voici invités en cette fête de Noël à nous déplacer. À vivre des déplacements qui nous feront sortir de nos routines pour mieux nous émerveiller de l’amour que nous recevons. Des déplacements parfois risqués quand nous rencontrerons ceux que nous n’avons pas vus depuis longtemps ou ceux que nous connaissons trop peu. Des déplacements qui peuvent nous faire prendre conscience d’autres réalités que la nôtre, d’autres appels à être aimé, d’autres manières d’aimer… Des déplacements qui pourront se faire aussi dans notre cœur, là où le Christ vient naître à Noël. Les scouts de retour du Liban Une expérience extraordinaire et inoubliable. M. & Mme Marc Les petits potins marcquois... PAGE 3 A LIRE EN PAGE 2 Noël, une histoire d'amour Horaire des messes de Noël PAROISSE DE LA BONNE NOUVELLE Mardi 24 décembre : 17h au Sacré-Cœur, 18h à Saint-Jean, 19h au Sacré-Cœur, 19h30 à Saint-Vincent, 0h à Saint-Vincent. Mercredi 25 décembre : 10h à Saint-Jean, 10h30 au Sacré-Cœur, 11h30 à Saint-Vincent. PAROISSE SAINT JEAN XXIII Mardi 24 décembre : 17h30 à Saint-Paul, 18h à Saint-Louis. Mercredi 25 décembre : 9h30 Notre-Dame-des-Victoires, 11h Saint-Paul. Noël, c'est un déplacement d'amour, un déplacement qui va permettre de nous retrouver pour nous réjouir ensemble.

Upload: others

Post on 24-Mar-2021

1 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Noël, une histoire d'amour CRÉDIT PHOTO...~ PAROISSES DE MARCQ ~ DÉCEMBRE 2019 ~ 3 M. Marc y perd son latin.Il a bien reçu le n 121 de Rencontre. Alors n’aurait-il n’a pas

275

N°82LIEN ENTRE LES PAROISSES ET LES QUARTIERS DE MARCQ-EN-BARŒUL

http://marcqenbaroeul.paroisse.net

DÉCEMBRE 2019N° 122 ~ BIMESTRIEL - 1

CRÉD

IT P

HOTO

PAR L' ABBÉ IVAN PAGNIEZ

Un temps pour se déplacer,se rassemblerLa période qui précède Noël est toujours un peu fébrile… Pensez, il y a tellement de choses à préparer, des cadeaux à trouver, des repas à imaginer, des dépla-cements familiaux à programmer… Beaucoup d’activités nécessaires pour exprimer quelque chose de tout simple : l’amour qui nous unit. La naissance de Jésus fêtée à Noël nous donne l’occasion de nous rassembler pour nous dire notre affection.Nous rassembler et donc nous déplacer… C’est étonnant de voir comment les familles et les amis qui le peuvent bougent à Noël. Noël, c’est comme un déplacement d’amour, un déplacement qui va nous permettre de nous retrouver pour nous réjouir ensemble. Mais un déplacement qui aussi va nous demander de sortir de notre «zone de confort» pour aller rencontrer les autres… Ce fut l’expérience de jeunes scouts qui se sont déplacés au Liban cet été et qui donnent leur témoignage dans ce numéro de Rencontres. Ce fut aussi l’expérience de Marie, la mère de Jésus. Avant la naissance de Jésus, Marie s’est déplacée pour aller visiter sa cousine Élisabeth qui, elle aussi, attendait un enfant… Et la rencontre de ces deux femmes leur a permis de redécouvrir à la fois leur affection et l’affec-tion de Dieu pour elles. Marie l’exprimera dans ce chant de bonheur et d’amour, que nous appelons le «magnificat»…Et nous aussi, nous voici invités en cette fête de Noël à nous déplacer. À vivre des déplacements qui nous feront sortir de nos routines pour mieux nous émerveiller de l’amour que nous recevons. Des déplacements parfois risqués quand nous rencontrerons ceux que nous n’avons pas vus depuis longtemps ou ceux que nous connaissons trop peu. Des déplacements qui peuvent nous faire prendre conscience d’autres réalités que la nôtre, d’autres appels à être aimé, d’autres manières d’aimer… Des déplacements qui pourront se faire aussi dans notre cœur, là où le Christ vient naître à Noël.

Les scouts de retour du Liban

Une expérience extraordinaire et inoubliable.

M. & Mme MarcLes petits potins marcquois...

PAGE 3A LIRE EN PAGE 2

Noël,une histoire d'amour

Horaire des messes de Noël

PAROISSE DE LA BONNE NOUVELLEMardi 24 décembre : 17h au Sacré-Cœur, 18h à Saint-Jean, 19h au Sacré-Cœur, 19h30 à Saint-Vincent, 0h à Saint-Vincent.Mercredi 25 décembre : 10h à Saint-Jean, 10h30 au Sacré-Cœur, 11h30 à Saint-Vincent.

PAROISSE SAINT JEAN XXIIIMardi 24 décembre : 17h30 à Saint-Paul, 18h à Saint-Louis.Mercredi 25 décembre : 9h30 Notre-Dame-des-Victoires, 11h Saint-Paul.

Noël, c'est un déplacement d'amour, un déplacement qui va permettre de nous retrouver pour nous réjouir ensemble.

Page 2: Noël, une histoire d'amour CRÉDIT PHOTO...~ PAROISSES DE MARCQ ~ DÉCEMBRE 2019 ~ 3 M. Marc y perd son latin.Il a bien reçu le n 121 de Rencontre. Alors n’aurait-il n’a pas

~ PAROISSE DE LA BONNE NOUVELLE ~2 ~ DÉCEMBRE 2019

SAINT-VINCENT ~ SAINT-JEAN ~ SACRÉ-CŒUR

CARNET PAROISSIAL

Période du 4 août au 21 octobre

BaptêmesPAROISSE SAINT-JEAN-XXIII

Saint-Louis : Bertille Viard, Anna Heckly, Paul Heckly. Notre-Dame-des-Victoires : Élisabeth Martinez, Julia Toulemonde. Saint Paul : Iris Carpriau, Raphaëlle Lerche, Rachel Quedeville, Garance Sahuc-Devingt.

PAROISSE DE LA BONNE NOUVELLE

Aubin Gastaud, Capucine Fritsch, Paz Le Blan, Eliott Borgoltz, Alix Lombard, Achille Wable, Margot Vannier, Carmen D’ailleres, Simon Brunet, Mathilde Aublin, Elena Regnier, Gabrielle Desplanques, Ninon Labriffe, Paul Parmentier, Hortense Parmentier, Victor Voiry, Anna Perruchot Triboulet, Joseph Pennel, Marius Pennel, Louise Carrette, Paul Muller, Aurèle De Bussher, William De Bussher, Pia Rigot, Achille Bailleul, Ophélie Nuttin, Nolan Mahon, Samuel Haven, Gabin Dalmas, Iris Chaumetou-Brandt, Gabriel Toulemonde, Barthelemy Brice,

Selena Hanon, Luca Lewandowski, Augustin Du Beau-Diez, Axel Delhaye, Martin Hebbinckuys.

MariagesPAROISSE SAINT-JEAN-XXIII

Saint-Paul : Émilie Ruyant et Thiago Barbosa Dos Santos, Sara Lemos et Thibault Dautricourt, Téthys Debruyne et Anthony Polyn, Salomé Morival et Arnaud Picavet, Adeline Ficheux et Nicolas Vilquin, Yan Ying Zhan et Nicolas Hayer, Paméla Élias et Aurélien Lancien.

PAROISSE DE LA BONNE NOUVELLE

Antoine Cazeneuve et Lucile Lecouvez, Léo Behelle et Marine Bürger, Maxime Branjean et Marine Busignies, Vincent Pujol et Constance Scholaert, Steven Puymeras et Emeline Carrera, Sophia Chan et Martin Boudaillez, Gabriel Hameau et Sophie Claeys, Cédric Fontaine et Lucile Becue.

DéfuntsPAROISSE SAINT-JEAN-XXIII

Notre-Dame-des-Victoires : André Delebarre, Bernadette Derenchy, Liliane Van Lan Duyt Bourlon, Bernard Telliez, Georgette May Dubois. Saint-Paul : Jacques Liefooghe, Philippe Vandeville, Patrick Cousinard, Geneviève MELLIN, Maurice Lefebvre. Saint-Louis : Germaine Dambrine, Claude Hoguet, Joëlle Delbaere, Héliane Roels Steyaert

PAROISSE DE LA BONNE NOUVELLE

Jeannine Raps, Jacqueline Delebecq, Xavier Delplanque, Roger Wattinne, Ilda Demanne, Bernadette Bogaert, Christiane Salome, Catherine Darroussez, Henriette Ramage, Jeannine Vasseur, Raymond Gadenne, Bernard Delahaye, Rose De Bruyne, Jacqueline Herve, Nicolas Blanc, Yvette Berni, Cécile Duthoit, Colette Bayart, Colette Toussaint, Huguette Wavrin, Germaine Ponthieux, Jean-Pierre Lenfant, Michel Ducloux.

Bienvenue, père Erik Samson !

Vous connaissez déjà le père Ivan Pagniez, doyen et curé de nos deux paroisses1, aussi avons-nous voulu faire davantage connaissance avec le père Érik Samson.

Dimanche 29 septembre, dans une église Saint-Paul, à l’as-sistance nombreuse, le père Bruno Cazin, vicaire épiscopal

accueillait le père Ivan Pagniez comme curé de la paroisse saint Jean XXIII et le père Érik Samson, assomptionniste, qui vient le seconder. Le père Samson est le plus jeune d’une fratrie de six enfants. Très jeune, il a eu l’occasion de rencontrer des communautés vivantes et internationales d’assomptionnistes et, à 13 ans, il voulait être prêtre. Scout pendant dix ans, le scoutisme lui a beaucoup apporté. Après des études de droit, en 1986, il entre au noviciat à Lille, il est ordonné prêtre à Strasbourg en 1992. Puis commencera un long parcours riche d’expériences diverses : en paroisse à Strasbourg, études de théolo-gie à Lyon, Montpellier, Paris, Toulouse, puis trois ans à Londres, d’où il nous arrive riche de ses missions précédentes : en paroisse, accueil de jeunes en formation, aumônerie d’étudiants…

L’écoute et l’accueil de chacunPlus que des réunions trop nombreuses, il met l’accent sur l’écoute, l’accueil de chacun, croyant ou non, dans son origi-nalité. «En arrivant chez vous, je souhaite faire connaissance avec tout ce qui est vivant dans la paroisse Saint-Jean-XXIII : mouve-ments divers, chrétiens engagés dans des associations de solidarité, citoyennes… Je

respecte toutes les sensibilités dans l’Église, que chaque “groupe” trouve sa place pour que tous ensemble, nous annoncions la Bonne Nouvelle.» «Je souhaite que les laïcs prennent toute leur responsabilité dans “l’Église qui est à Marcq”. Je suis aussi sensible à une belle liturgie, à une vie simple, respectueuse de la création. L’écologie est à la mode (je fais beaucoup de vélo !). Mes différentes responsa-bilités en arrivant chez vous : la communauté des Assomptionnistes de Lille : sur douze, nous sommes de six pays différents, Vietnam, Togo, Burundi, Argentine, Burkina Faso… C’est riche, une communauté internationale !

Je vais aussi seconder Ivan Pagniez pour la paroisse Saint-Jean XXIII et animer l’aumô-nerie Watteau à Lille, qui regroupe un certain nombre de grandes écoles, sans oublier les Scouts unitaires de France.»Père Érik, nous sommes heureux de vous accueillir et nous sommes prêts à collaborer avec pour une Église ouverte et accueil-lante à tous.

PROPOS RECUEILLIS

PAR MARGUERITE-MARIE BUISINE

1– Lire le no 117, de décembre 2018

Vente annuelle Marcq Tiers Monde

L’Association Marcq Tiers Monde soutient depuis plus de quarante-cinq ans des projets d’éducation et de formation professionnelle dans divers pays en voie de développement, Madagascar, Sénégal, Vietnam, Burkina Faso : accueil des enfants des rues, construction d’écoles, centre de formation rurale, aide aux familles pour permettre la scolarisation des enfants… Les 22, 23 et 24 novembre de 10h à 18h, nous vous attendons à notre grande vente annuelle à l’espace sportif Jean Degros, 65 rue de la Briqueterie Marcq-en-Barœul. D’avance merci de votre aide, sans laquelle nos projets ne pourraient se poursuivre.Voulez-vous nous aider dans notre action ? www.marcqtiersmonde.fr ou 06 09 63 46 42.

~ De gauche à droite : le père Érik Sansom et le père Ivan Pagniez.Charlotte Vergès ACCUEIL - CHOIX - SERVICE

27, Place du Gal de GaulleMARCQ 03 20 98 57 55

"Votre seconde paire pour1€ !"

Thierry LAMMENS - Olivier ROCHECorentin VANCO - François BEAUCAMPCatherine DENYS - Delphine CAMPOS

Martin PAGNIEZ - Nicolas GUEDJNotaires

22, PLACE LISFRANC - MARCQ EN BAROEUL 03 28 09 90 50 - [email protected]

SERVICE IMMOBILIER : 03 28 09 90 59MARCQ - BUISSON - 332.600 € (hon 12 600€ inclus 3,94% ch. acq) : Mais. semi mitoyenne bel étage de 2005 sur 164 m2 Salon- séj (parquet) cuis, 3-4 chambres (parquet) gar 2 v - jardin sud - chauf gaz - Energie D

Accompagnement au quotidien des personnesen situation de dépendance :

sortie d’hospitalisation, ménage, courses, etc...

2 rue Jules Guesde59700 Marcq-en-Baroeul

03 59 05 35 70

Opticien - LunetierVisagiste

-Spécialiste basse vision

& verres multifocaux

Page 3: Noël, une histoire d'amour CRÉDIT PHOTO...~ PAROISSES DE MARCQ ~ DÉCEMBRE 2019 ~ 3 M. Marc y perd son latin.Il a bien reçu le n 121 de Rencontre. Alors n’aurait-il n’a pas

~ PAROISSES DE MARCQ ~ DÉCEMBRE 2019 ~ 3

✘ M. Marc y perd son latin. Il a bien reçu le n° 121 de Rencontre. Alors n’aurait-il n’a pas reçu le n° 120 ? Il va le réclamer à son distributeur. Renseignements pris, il s’agit d’une erreur d’imprimerie, deux n° (diffé-rents) ont reçu le même n° 119 ce qui fait 119-119 – 121 et, aujourd’hui, 122. Est-ce clair ? Qui de vous, amis lecteurs, s’est aperçu de l’erreur ? Bravo, M. Marc, vous êtes perspicace.

✘ Mme Marc a relevé une autre erreur et M. le doyen n’est pas content. Depuis le temps qu’il répète que, pour lui, Ivan s’écrit avec un «i». Qui est fautif ? Peu importe ! «Que celui qui ne s’est jamais trompé lui jette la première pierre». Mais atten-tion : le père «Érik» Samson s’écrit bien avec un «K» !.

✘ M. Marcq apprécie la boîte aux livres située près de chez lui. Elle semble avoir du succès dans son quartier mais, un regret, il a fallu déjà changer deux fois les vitres coulis-santes, on parle pourtant beaucoup de «citoyenneté».

Les petits potins marcquois...

➔ Le billet de Raphaël

JE TE SALUE MARIESans le «oui» de Marie, il n’y aurait pas de Noël. Je l’ai aperçue dans la vitrine d’un magasin d’une petite rue de Porto. Trônant, comme il se doit, au milieu d’une ribam-belle de saints sagement alignés. Sainte Vierge Marie, une bonne taille au-dessus des autres, bêtement souriante, sous emballage… Marie protégée, conditionnée, Marie sous cellophane… mais qu’en a-t-on fait ? Marie, je l’imagine tout autrement ! Comme une femme qui rit, qui court, qui aime, qui travaille, qui se repose. Une femme vêtue d’un tablier plutôt que d’une robe de gala, une femme avec des mains calleuses de femme de village. C’est rendre gloire à Dieu et faire justice à l’humanité pour laquelle Dieu se passionne que de penser cela. Enfin, je le crois… J’espère qu’un jour, elle a compris, au fond du fond de son cœur, que Joseph pourrait devenir l’homme de sa vie. J’espère qu’elle a tremblé de le perdre après la grande annonce. Ce n’est pas tout de dire oui : il faut bien l’assumer ! J’espère que, jeune mère, elle s’est levée la nuit pour vérifier le souffle de son nouveau-né et s’étonner de l’avoir mis au monde. J’espère qu’un jour elle a tremblé pour ce bambin devenu adolescent et qu’elle a craint – comme toutes les mères – de le voir prendre des chemins qu’elle n’avait pas prévus. J’espère qu’avec Joseph, le soir – souvent –, elle s’est demandé ce qu’ils avaient bien pu faire pour qu’il quitte la maison et qu’il s’en aille, comme ça, sur les chemins de Galilée. J’espère… Comment dire ? Je le crois… Marie d’un village perdu sur un lambeau de terre. Marie des grands espaces. Marie debout, Marie en route. Femme au cœur pauvre et aux mains grandes ouvertes. «Je te salue, Marie comblée de grâce.» Ne reste pas dans la vitrine. Viens marcher avec nous !

HOMMAGE

Jacques Liefooghe, un scientifique et un croyant

Jacques Liefooghe est décédé le 28 juillet dernier. Son ami Francis Osteux lui a rendu hommage lors de ses funérailles : Jacques a été

un grand serviteur de la communauté parois-siale de Saint-Paul, avec l’abbé Ghesquières, le bâtisseur de l’église, puis avec l’abbé Crémer. C’est lui qui est à l’origine de la chorale : encore récemment, il animait les chants des messes dominicales. Jacques agissait dans la discrétion. Homme de grande culture, à l’occasion du 50e anniversaire de l’église, c’est lui qui a rédigé la magnifique plaquette, très documentée, que les visiteurs peuvent trouver au fond de l’église.Jacques Liefooghe était professeur à la Faculté libre de médecine de l’Université catholique de Lille, «la Catho». Des générations d’étu-diants ont été séduites par la qualité de son enseignement et la chaleur de son accueil. Il a promu le Centre d’éthique médicale. Élu doyen, il a conçu et porté le projet du centre hospitalier de Lomme, Saint-Philibert. Il a négocié longuement l’ouverture du centre hospitalo-universitaire Saint-Vincent-de-Paul à Lille.

Étonnant et impressionnant le testament que Jacques Liefooghe a remis à sa famille : «Derniers propos, dernières leçons». C’est avec émotion que j’en ai lu des extraits en prononçant l’homélie, lors de ses funé-railles. Je dois dire que j’ai eu le bonheur d’être l’élève, puis le collègue et l’ami de Jacques. «Depuis mon plus jeune âge, dit

Jacques, j’ai été plongé dans la religion catho-lique… Elle a bien évolué depuis mon enfance : d’un Dieu inaccessible et implacable à un Dieu d’amour, un Dieu-amour, très proche de chacun, plein de tendresse et de miséricorde.» «Permettez-moi de parler un peu de ma foi. Foi en un Dieu créateur. Le scientifique que je suis a toujours été émerveillé par la richesse de la création… Foi aussi en notre résurrec-tion : “Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra.” Difficile à croire, j’en conviens, mais pour ceux qui doutent, je recommanderai volontiers la lecture des Pensées de Blaise Pascal sur ce qu’on a appelé après lui, “le pari de Pascal”. De deux choses l’une – je simplifie – ou Dieu existe et il y a après la mort une éternité de bonheur, ou il n’existe pas et il n’y a rien après la mort : faites votre choix. Le mien est fait.»Merci à Madame Liefooghe et à ses enfants de nous avoir permis de partager ce testa-ment. Merci, cher Jacques, pour tout ce que tu nous as donné.

PÈRE JEAN BOULANGÉ

M. &

Mm

e M

arc

ACTION DES CHRÉTIENS POUR L’ABOLITION DE LA TORTURE (ACAT)

«Ni torture, ni peine de mort, nulle part»

L’ONG chrétienne de défense des droits et de la dignité humaine tenait son assemblée régionale dans le Nord, à Bouvines, le samedi 5 octobre dernier. Nous étions deux Marcquois (au moins) à y participer.

L’Acat est une association œcumé-nique (c ’est-à-dire qu’elle rassemble des chrétiens des trois confessions, catholiques, protes-

tants et orthodoxes) qui agit par le droit avec l’objectif d’aboutir à l’abolition de la torture et de la peine de mort, en mettant les États devant leurs contradictions : ceux qui signent des conventions d’abolition prennent des engagements internationaux et, dans leurs pratiques intérieures, violent leur parole et leur signature en soumettant des personnes à des traitements inhumains ou dégradants.Il s’agit d’agir, bien sûr, d’intervenir, de faire pression. Il s’agit aussi de prier. C’était un

temps fort de la célébration œcuménique de clôture que le pasteur Verspeeten a ouverte ainsi : «Vous dites que vous attendez Jésus. Mais il est déjà venu, et les prisons sont toujours pleines, les boiteux boitent toujours, les aveugles n’y voient pas plus. On nous dit qu’il doit revenir. Mais c’est à nous de préparer son retour et de travailler au Royaume qu’il a promis.» Et plus tard dans la célébration : «La foi, c’est notre ouverture à l’inattendu de Dieu… Le Seigneur ne cesse de venir, et il nous accompagne dans tout ce que nous faisons.»Entre le but initial et l’oraison finale, la journée a été pleine avec des moments fort différents : démocratie interne (élection de

représentants, vœux et motions), présenta-tion technique des actions de la Fédération internationale (auprès de l’ONU à Genève, de l’UE à Bruxelles et de l’instance africaine de défense des droits de l’homme et des peuples), bilan annuel des activités de et dans la Région, état du bénévolat, action des groupes, positionnements sans oublier les problèmes français…Le tassement du nombre d’adhérents et leur vieillissement sont indéniables, mais la visibilité de l’action est certaine et son urgence comme sa pertinence en font la nécessité.

YVES CHAIMBAULT

Les scouts ont vécu au Liban «une aventure exceptionnelle»

Cet été, neuf Scouts unitaires de France (Suf) routiers, de la 9e de Marcq, étaient en immersion au Liban. «Notre destination n’était pas sans lien avec le jumelage des Amis d’Antelias, explique François Delaunoy, chef du clan Saint-Paul. Antelias est situé au nord de Beyrouth. Nous y avons vécu trois semaines, une belle aventure.» Ce fut d’abord, un circuit pédestre régional riche de décou-vertes, en cinq étapes, le «Lebanon Mountain Trail», avec un guide du pays, Charbel Sfeir.Surtout, le plus important, ils ont vécu des rencontres riches en émotion, comme en témoigne Foucault, un des routiers. «Dans la banlieue de Beyrouth, nous avons visité un centre de soins palliatifs pour des personnes démunies ; dans des camps de réfugiés, nous avons joué avec les enfants, échangé des sourires. Cette pauvreté, nous l’avons reçue en plein cœur, en pleine figure et nous étions finalement peinés de la quitter. Nous avons parti-cipé à la rénovation de la maison de Georges et Rita : le père est aveugle, la mère a un cancer et les enfants des problèmes psychiques… Nous avons acheté des fournitures, puis décapé les peintures et repeint… Ça leur a changé la vie. À notre départ, la famille pleurait, chacun de nous a été très touché.»«Nous sommes sortis de notre zone de confort pour corres-pondre à notre devise : “Service, aventure, prière”. Donner de notre temps et de notre énergie nous a beaucoup apporté. Lire la joie sur les visages des personnes que l’on aide, nous en procurait beaucoup à nous aussi. Nous avons vécu une aventure exceptionnelle, incroyable !»

F.D.

Page 4: Noël, une histoire d'amour CRÉDIT PHOTO...~ PAROISSES DE MARCQ ~ DÉCEMBRE 2019 ~ 3 M. Marc y perd son latin.Il a bien reçu le n 121 de Rencontre. Alors n’aurait-il n’a pas

4 ~ DÉCEMBRE 2019 ~ IL ÉTAIT UNE FOI ~

Lors de la messe de minuit, Zoé a bien aimé la procession dans l’église menée par le prêtre qui a solennellement déposé l’Enfant Jésus, à la place prête pour lui, dans la crèche. Il est né, c’est Noël ! Mais, se demande-t-elle, pourquoi Dieu s’est-il fait petit enfant ?...

PAGES RÉDIGÉES

PAR L’OTPP :

VÉRONIQUE DROULEZ,

CÉCILE LEURENT

ET LE PÈRE MICHEL CASTRO.

DESSINS :

NICOLAS HAVERLAND.

Dieu s’est fait homme

Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth en Judée, à la ville de David, qui s’appelle Bethléem… afin de se faire recenser avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. Or il advint, comme ils étaient là, que les jours furent accomplis où elle devait enfanter. Elle enfanta son fils premier-né, l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu’ils manquaient de place à l’hôtellerie. Évangile selon saint Luc (2, 4-7)

Dieu a promis un SauveurLe peuple attendait le Messie depuis si longtemps ! Il espérait un messie libérateur qui le délivrerait des Romains ; sa venue avait été annoncée par les prophètes. Dieu aurait pu manifester sa puissance comme un roi, avec une grande lumière, du fracas et une légion d’anges pour lui ouvrir le chemin… Mais, plutôt que des trompettes, Dieu envoie l’ange Gabriel trouver une humble jeune fille, Marie, qu’il a choisie pour donner naissance au Messie et qui a accepté. Le Messie ne sera ni un général d’armée, ni un roi conquérant…

Le Messie est né sur la pailleDans son évangile, Luc nous présente la naissance de Jésus au cours d’un déplacement : Marie et Joseph sont en route pour participer à un recensement ordonné par l’empereur César Auguste, et c’est au cours de ce voyage que Jésus naît, dans une étable… «Il n’y avait pas de place à l’hôtellerie» (Luc, 2, 7). «Tiens, pense Zoé, cela ressemble à ce que j’ai entendu au JT, hier soir : une jeune femme venant d’Afrique a accouché derrière des ballots de paille, dans un hangar où s’étaient abrités plusieurs migrants.»

Jésus est un des nôtresJésus est né comme un migrant, il s’est fait homme et a vécu notre condition humaine dans la plus grande humilité, pour la vivre totalement. Ses premiers visiteurs ? D’humbles bergers… Ses amis ? De modestes pêcheurs… Sa vie publique ? Des déplacements incessants d’une ville à l’autre. Il ne se fait pas reconnaître par la puissance, mais par ses paroles, par ses gestes de compassion et de tendresse… «C’est vrai, se dit Zoé, Jésus est né comme un migrant… Ce soir, je vais prier pour tous ces gens. Nous sommes tous enfants de Dieu, des frères, alors partageons ! C’est Noël, Jésus est né pauvrement, il est né pour tous.»

Page 5: Noël, une histoire d'amour CRÉDIT PHOTO...~ PAROISSES DE MARCQ ~ DÉCEMBRE 2019 ~ 3 M. Marc y perd son latin.Il a bien reçu le n 121 de Rencontre. Alors n’aurait-il n’a pas

MESSAGE DE MONSEIGNEUR LAURENT ULRICH

Une Église qui écoute Soyons de courageux et audacieux enfants de la lumière pour créer du neuf et de l’inédit dans nos communautés.

Partout on demande de faire progres-ser, dans notre Église, la concertation, l’écoute mutuelle et le recueil d’expé-riences ; c’est ainsi que se développe

le goût de la mission partagée. C’est pourquoi j’ai souhaité que le récent conseil diocésain de pastorale s’interroge sur la gouvernance devant les situations nouvelles à vivre en Église. Cette façon de vivre en Église est synodale. Je m’explique en faisant d’abord un petit détour par l’histoire biblique. Lorsque le peuple de Dieu était en exil à Babylone, certains prônaient la grève de tout, et la fin des projets. Puisqu’ils étaient loin de Jérusalem et du Temple, cela signifiait clairement que Dieu les avait abandonnés en raison de leurs péchés ; ils n’avaient qu’à attendre des jours meil-leurs en se contentant d’observer scrupuleusement les règles d’autrefois. Mais le prophète Jérémie, dans une lettre enthousiaste (chapitre 29), leur dit au contraire : «Bâtissez des maisons et habitez-les ; plantez des jardins et mangez de leurs fruits. Mariez vos enfants et ayez une descendance. Priez en faveur de cette ville où je vous ai déportés, car de sa paix dépend votre paix.»

Des moyens nouveaux pour des temps nouveauxCe qui signifie pour nous : c’est dans cette situation que nous vivons que le Seigneur nous attend, pas dans une autre. Vivons ce qu’il nous est donné de vivre ; cherchons des moyens nouveaux pour des temps nouveaux, voilà la fidélité qui est attendue de nous ; et ce que nous vivrons dans nos communautés chrétiennes est capable de faire aussi du bien à la société dans laquelle nous sommes. Soyons seulement mais vraiment fidèles, au Seigneur et à sa Parole…La vie de l’Église est, par nature, synodale : «Chacun à l’écoute des autres, et tous ensemble à l’écoute de l’Esprit saint», dit le pape François. On a vraiment besoin de partager, d’échanger, de se conseiller mutuellement, parce que personne n’entend la voix du Seigneur tout seul ; l’Église, tout au long de son histoire, a vécu des synodes et des conciles. C’est encore plus urgent aujourd’hui de s’écouter, dans nos sociétés modernes et complexes, et avec patience d’entendre les questions, les réflexions, les attentes, les propositions d’un grand nombre. Alors seulement, ayant discerné et prié, l’évêque, dans sa responsabilité apostolique, prend le risque de décisions et d’orientations pour donner l’envie des initiatives qui permettront le mieux possible de vivre la mission que nous confie le Christ.

† MGR LAURENT ULRICH, ARCHEVÊQUE DE LILLE

VIN

CEN

T SA

NC

TUA

IRE

DE

LOU

RDES

- C

IRIC

Les diacres, «signes de l’Église parmi les hommes»Monseigneur Laurent Ulrich a ordonné, le 19 octobre dernier, diacres, Hervé Barbieux et Lionel Mallet, à la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille. Tous les deux nous éclairent sur leur parcours de foi dans le monde.

«J’ai découvert la foi au catéchisme»

HERVÉ BARBIEUX, 59 ans, marié à Annie depuis dix-sept ans, est père de deux filles. Valenciennois d’origine, il habite Phalempin et est postier, comme son épouse.

«Issu d’une famille non pratiquante, j’ai découvert la foi vers 12  ans au catéchisme. J’adorais le

caté et j’aimais entendre le vicaire nous parler de l’amour du Christ. Je voulais même entrer au séminaire. Puis je me suis ensuite éloigné de l’Église, jusqu’à l’inscription de mes filles au catéchisme. C’est en les accompagnant au catéchisme que j’ai reçu un appel. Les mots, qui m’avaient touché sur l’amour du Christ quand j’étais enfant, me sont

revenus à ce moment-là. Animateur caté, je suis devenu responsable du caté puis membre de l’équipe liturgique et de l’EAP. Je suis par ailleurs administrateur de l’association Flandre Terre solidaire, qui s’occupe de l’accueil de migrants, de Roms, de personnes sans domicile… Lorsque le curé m’a proposé il y a six ans de devenir diacre, c’était une vraie surprise. Je me suis dit : “Dieu veille”… Avec mon épouse, nous avons avancé ensemble et fait une merveilleuse rencontre avec l’équipe d’accompagnement de mon diaconat. Notre regard sur les autres a réellement changé. Nous voyons maintenant toujours le bon côté des personnes et avons repris espoir dans l’humanité. Nous aimons rendre visible notre Église et rester toujours ouverts à l’extérieur.»

EN QUELQUES MOTS

VOUS AVEZ DIT «DIACRE» ?

Le diacre est un homme marié ou célibataire qui a répondu à un appel de l’Église catholique pour être «signe du service». Il est ordonné pour la liturgie autant que l’exercice de la charité dans la vie quotidienne. Il est signe de l’Église parmi les hommes. Sa mission d’évangélisation passe «par une parole explicite comme par sa simple présence active dans les lieux où se forme l’opinion publique et où s’appliquent les normes éthiques».

Du Comptoir de Cana au diaconatLIONEL MALLET, marié à Céline depuis dix-neuf ans, est père de trois enfants. Directeur d’usines, il habite Mouvaux.

«Lorsque je me suis marié en 2000, j’étais encore loin de l’Église. C’est en faisant baptiser

nos enfants que cela a travaillé en moi. J’en ai parlé à un prêtre qui m’a proposé le baptême. Après avoir cheminé pendant

deux ans avec ma femme jusqu’à mon baptême en 2005, nous avons ressenti le besoin de nourrir notre foi et avons intégré une équipe Notre-Dame. Peu à peu investi dans différentes paroisses, pour la préparation au baptême ou à la sacristie, je suis devenu ensuite membre du bureau du bar chrétien Le comptoir de Cana [dans le Vieux-Lille]. Interpellé à deux reprises par un ami prêtre pour devenir diacre, j’ai laissé la porte

ouverte et j’ai entamé l’année de discerne-ment. Au départ étonné que mon épouse soit autant investie dans la démarche, interpellé également par la longueur de la formation (six ans), j’arrive aujourd’hui au terme et, avec du recul, je comprends complètement l’impérieuse nécessité de cette formation longue réalisée en couple. Nous avons vécu un vrai chemin qui nous permet aujourd’hui de dire oui à deux, sereinement.»

PROPOS RECUEILLIS PAR TIPHAINE DE LACHAISE

KA

RIN

E C

ABU

Z

w w w . l i l l e . c a t h o l i q u e . f r Dessine-moi un diocèse

DU

NK

ER

QU

E-A

RM

EN

TI

ÈR

ES

-LI

LL

E-R

OU

BA

IX

-TO

UR

CO

IN

G-S

EC

LI

N

Page 6: Noël, une histoire d'amour CRÉDIT PHOTO...~ PAROISSES DE MARCQ ~ DÉCEMBRE 2019 ~ 3 M. Marc y perd son latin.Il a bien reçu le n 121 de Rencontre. Alors n’aurait-il n’a pas

~ MARCQ ~ GRAND ANGLE ~ 6 ~ DÉCEMBRE 2019

Noël, une histoire d’amourPeut-être vous reviendra-t-il en mémoire une chanson de Noël d’Odette Vercruysse dont voici quelques lignes : «C’est Noël, chaque fois qu’on essuie une larme dans les yeux d’un enfant. C’est Noël, chaque fois qu’on arrête une guerre, chaque fois qu’on s’entend… Car Noël, ô mon frère, c’est l’amour.» Au fait, que savez-vous à propos de Noël, de la fête que célèbrent tous les chrétiens ? Et pour vous, quelle signification a le mot Noël ?...

Noël : une histoire vraie ?L’amour est le thème de ce numéro de Rencontre. Quelle plus belle fête que Noël pour le célébrer ? Fêter la naissance très touchante de cet enfant Jésus, à Bethléem, dans une crèche est très populaire. La fête chrétienne, célébrée chaque 25 décembre, est devenue presque profane, «une belle histoire». Mais qu’y a-t-il de vrai dans cette belle histoire ?

Le judaïsme, le christianisme et l’is-lam sont dites «religions de fonda-tion historique». En ce qui concerne le christianisme, Jésus en est le

personnage central. Mais de qui parlons-nous ? De «Jésus» ou de «Jésus-Christ» ? D’un certain «Jésus», juif palestinien, une sorte de prophète qui a incontestablement marqué l’histoire, un gêneur pour les chefs religieux de son temps : ils l’ont fait condamner à mort par les Romains ?… Ou de «Jésus-Christ», qualifié de «Fils de Dieu», reconnu par ses disciples comme Christ, c’est-à-dire comme le Messie attendu par le peuple juif, «un certain Jésus, qui est mort, et que ses disciples disent ressuscité» ?

La révélation d'un mystèreLa foi, par définition, ne s’impose pas : elle nous propose une lecture de l’histoire, de l’histoire ancienne comme de notre histoire, une lecture qui lui donne sens. En l’occurrence, s’agissant de

Noël, c’est la lecture qu’en ont faite les évangé-listes, Mathieu, Marc, Luc et Jean. Leur lecture des faits est intéressante, encore faut-il que les faits soient réels, vrais, pour que leur lecture présente quelque intérêt.La foi chrétienne se veut «révélation», ce qui veut dire «lever le voile», le mystère de la présence de Dieu, d’un Dieu qui est amour, caché au cœur des réalités humaines. Cette lecture nous propose plus qu’une intelligence du passé : un guide au quotidien, une espérance pour l’avenir. Saint Augustin nous dit que «la lumière est la récom-pense de la foi».

Pourquoi Matthieu nous parle-t-il de Bethléem ? Quand l’apôtre Mathieu nous livre son évangile, quelle est donc la lumière qu’il veut nous révé-ler ? Où est sa vérité ? Faisons un test : pourquoi nous parle-t-il de Bethléem ? Serait-ce comme une garantie de vérité ?

Curieusement, Mathieu en appelle au prophète Michée. Ce Michée a écrit 700 ans avant la nais-sance de Jésus : «Toi, Bethléem, tu n’es certes pas le plus petit des chefs-lieux de Juda. De toi sortira un chef qui fera paître mon peuple…» La Bible par ailleurs nous dit, et nous répète, que le Messie attendu par le peuple juif sera un descendant du roi David. David est ce petit berger qui, avec sa fronde, va tuer le géant Goliath. Il deviendra roi des juifs en succédant à Saül. Or, David était né à Bethléem ! Voilà le fil.... Si petit que soit ce village de Bethléem, il fallait bien pour Mathieu, et pour les juifs, que le Messie fût de Bethléem !La vérité chez Mathieu n’a d’historique que la foi : ce qui compte pour lui, pour les juifs et pour les chrétiens, c’est de montrer que le projet de Dieu sur l’homme se poursuit tout au long de l’histoire, qu’elle est une «Histoire sainte», que Dieu a toujours aimé son peuple, et Bethléem a une place unique dans cette histoire…

Et maintenant : pourquoi le 25 décembre ? Les évangélistes Mathieu et Luc nous disent que Jésus a vécu au temps d’Hérode le Grand, roi à Jérusalem par la volonté du pouvoir romain. Hérode le Grand est mort en l’an 4 avant Jésus-Christ, selon le calendrier grégorien.Les Romains fêtaient traditionnellement «le soleil renaissant». L’empereur Aurélien, au IIIe siècle, en avait fixé la date, tout naturellement, au sols-tice d’hiver, lorsque les jours commencent à rallonger. C’est ainsi que l’empereur chrétien, Constantin, mort en 337, pour les mêmes raisons symboliques, aurait retenu la même date, deve-nue notre 25 décembre, pour fêter la naissance de Jésus. Elle n’a rien d’historique : elle est haute-ment symbolique. Les vérités religieuses ont habité notre histoire. Mais, tout naturellement, c’est dans un langage symbolique qu’elles nous sont révélées.

PÈRE JEAN BOULANGÉ

Catéchèse d’un groupe d’enfants de CE1, autour du thème de la Nativité.

À MÉDITER

Noël, l'espérance d'un monde plus juste, plus solidaire

Noël… Une folle espérance pour un monde plus juste,un monde où l’on ne souffrirait plus ni de la faim, ni de la guerre,ni de l’indifférence, ni de la solitude.Un monde où chaque enfant, jeune et adulteaurait droit à la parole et au respect.

Ce monde a besoin de toi, de moi, de nous.Noël, ce n’est pas de la magieou, alors, c’est la magie de l’amour infini.

Noël, c’est chaque fois que des gestes de solidarité se tissententre amis, avec les collègues, en famille.Chaque fois que tu frappes à la porte de cette vieille dame seule.Chaque fois que des enfants décident de mener une action pour moins de pollution.Chaque fois que des jeunes prennent en charge leur avenir.Chaque fois qu’on invente des lieux où les plus démunis osent s’exprimer.Chaque fois que sont menées des actions de solidaritépour moins de précarité et plus de justice.Chaque fois que la guerre fait place à la paixet que la haine fait place à l’amour.

MESSAGE DE LA MISSION OUVRIÈRE

CORI

NNE

MER

CIER

- CI

RIC

Page 7: Noël, une histoire d'amour CRÉDIT PHOTO...~ PAROISSES DE MARCQ ~ DÉCEMBRE 2019 ~ 3 M. Marc y perd son latin.Il a bien reçu le n 121 de Rencontre. Alors n’aurait-il n’a pas

~ MARCQ ~ GRAND ANGLE ~ DÉCEMBRE 2019 ~ 7

Noël, une histoire d’amourMICRO-TROTTOIR

«Pour vous, que signifie le mot amour ?»

Notre rédactrice est allée à la rencontre de jeunes et de moins jeunes, de parents et de grands-parents du côté du marché Saint-Vincent, de la Corderie, de la résidence Cordonnier, du parvis du Sacré-Cœur, de l’arrêt Cerisaie – à la descente du tram – ou encore du centre d’affaires. Évoquant Noël, elle leur a posé la question : «Pour vous, que signifie le mot amour ?»

– «L’amour, c’est l’attention portée aux autres : une visite d’une ancienne amie habitant maintenant dans un Ephad ; une carte postale envoyée de temps en temps.»– «L’amour, c’est la base de la vie, c’est essentiel.»– «Le grand Amour, c’est l’Autre.»– «L’amour, c’est la solidarité, c’est rendre service dans la gratuité.»– «L’amour ne se dit pas toujours, mais il se montre par de petites attentions.»– «L’amour, c’est de la curiosité d’abord, puis de l’attirance, puis c’est le temps de l’amour.»– «L’amour est fait d’efforts de chaque jour. Je m’occupe de mon mari malade, c’est un amour fusionnel. Je souffre de le voir ainsi, on s’accroche.»– «L’amour est un sentiment partagé, différent de l’amitié, l’union de deux personnes.»– «L’amour, c’est donner sans attendre en retour, ne pas s’imposer, ne pas s’en vanter.»– «L’amour repose sur trois pieds : l’amour de soi, l’amour des autres, l’amour de Dieu.»– «Dieu, c’est l’amour.»– «Il y a plein de formes différentes d’amour. L’art est une forme d’amour. L’amour de la nature, savoir regarder, savoir écouter, laisser le silence s’installer.»– «L’amour, c’est la vie, c’est le bonheur, c’est de l’inquiétude, c’est compliqué, c’est du travail car rien n’est acquis, c’est des rencontres, c’est de la joie.»– «L’amour signifie la relation à l’autre, le don, l’accueil, le partage, la confiance, le

respect, la fidélité. L’amour, c’est s’aimer et accepter de recevoir.»– «L’amour garde une part de mystère. Je ne cherche pas à tout comprendre.»– «Un homme plein d’amour donne de son temps, de sa vie, dans la simplicité, à l’exemple de l’Abbé Pierre.»

– «Une recette à l’amour ? Être positif y contribue. L’amour est en nous. C’est simple, être bien ensemble, savoir se satis-faire de ce que l’on a.»– «L’amour, c’est avoir des points communs pour se projeter dans l’avenir, mais aussi des points différents pour créer le dialogue, le débat. Mettre les pendules à l’heure de temps en temps.»– «Dans un monde de l’image, le rêve n’a plus de place dans l’amour, c’est regret-table.»– «Le monde des réseaux sociaux peut perturber nos jeunes. Les écrits sont inter-prétés, rien de tel que le face-à-face pour un vrai dialogue.»

PROPOS RECUEILLIS PAR MARIANNE LOTIN

Concert des Rois à Saint-Paul

Sous la direction de Jean-François Pichon, l’ensemble vocal Clara Voce et l’orchestre Efemera donneront le traditionnel

concert des Rois en l’église Saint-Paul, dimanche 5 janvier 2020 à 16 heures : au programme le magnificat de Vivaldi, une cantate de Bach et des Noëls traditionnels (entrée libre dans la limite des places dispo-nibles). En 2019, le chœur a continué son dévelop-pement et a enregistré un disque consacré à la musique sacrée française du XIXe siècle (il est disponible à la vente sur leur site : www.claravoce.fr).

CORI

NNE

MER

CIER

- CI

RIC

«L’amour signifie la relation à l’autre, le don, l’accueil, le partage, la confiance, le respect, la fidélité. L’amour, c’est s’aimer et accepter de recevoir.»

170, rue du Collège (site principal) - 145, avenue Poincaré (site de l'annexe)Marcq-en-Barœul - Tél. 03 20 65 92 30 - [email protected]

De la maternelle au lycéeFilières générales

Externat - Demi-pensionGarderie - Etude

Atelier théâtre - Option sportClasses à projet européen anglais

au collège et au lycée

www.marcq-institution.com

JEANNE D’ARCEnseignement Catholique - Tutelle dominicaine

Etablissement associé à l’Etat par contratMATERNELLE & PRIMAIRE

En pédagogie Montessori

COLLÈGECertification Anglais/Allemand - Espagnol - Latin - Grec

Bilangue Anglais/Allemand 6e - Centre d’examen Cambridge Englishatelier scientifique - Clubs et activités sportives le midi

68, rue de Barbieux - 59100 Roubaix - 03 20 70 45 [email protected] - www.jdarc-rx.com

E c o l eCollège

BACCALAUREATS : Enseignement Général (11 spécialités) - STMG et STI2DBTS : Communication, Electrotechnique, Services Informatiques aux Organisations, Technico-commercial CPGE : Math Sup MPSI, Math Spé MP

sous contrat d’association avec l’EtatEnseignement général, technologique et supérieur

Lycée Privé Saint Rémi

Lycée Privé Léonard de Vincisous contrat d’association avec l’Etat

Enseignement professionnel 3ème prépa-métiersBac Pro 3 ans : Métiers de l'Electricité et de ses Environnements Connectés, Systèmes Numériques, Technicien Constructeur Bois, Technicien en Installation des Systèmes Energétiques et Climatiques

10, rue Notre-Dame des Victoires - 59100 ROUBAIXTél. 03 20 89 41 41

E-mail : [email protected] - Site : http://www.saintremi.fr

Page 8: Noël, une histoire d'amour CRÉDIT PHOTO...~ PAROISSES DE MARCQ ~ DÉCEMBRE 2019 ~ 3 M. Marc y perd son latin.Il a bien reçu le n 121 de Rencontre. Alors n’aurait-il n’a pas

8 ~ DÉCEMBRE 2019 ~ PAROISSES DE MARCQ ~

Rédigé par votre équipe locale : Rédaction – Administration 22, rue Galliéni – 59700 Marcq-en-Barœul – tél. 03 20 72 20 67 – OTPP : rédacteur en chef, Bruno Roche, diacre – Edité par Bayard Service : Parc d’activité du Moulin, Allée Hélène Boucher BP 60090 - 59874 Wambrechies Cedex

– tél. 03 20 13 36 60 – fax 03 20 13 36 89 – www.bayard-service.com – Directeur de la publication : Pascal Ruffenach – Secrétaire de rédaction : Eric Sitarz – Contact publicité : tél. 03 20 13 36 70 – Imprimerie : Indicateur Hazebrouck (59) – Textes et photos : droits réservés - Commission paritaire : 54995 – Dépôt légal : 4e trimestre 2019

PATRIMOINE

Trés(or)s de nos églisesQu’elles appartiennent à la commune, comme Saint-Vincent ou Notre-Dame des Victoires, ou aux associations diocésaines, comme le Sacré-Cœur, Saint-Jean, Saint-Louis et Saint-Paul, nos églises marcquoises ont un point commun : elles recèlent des trésors méconnus.

Dans le prolongement des diffé-rentes manifestations cultu-relles de lille3000 Eldorado, les services archives et patrimoine

de la Ville de Marcq-en-Barœul ont réalisé une exposition photographique, intitulée «Trés(or)s de nos églises», sur le patrimoine religieux de notre commune, visible du 3 décembre au 4 janvier, à la galerie de la Corderie. Quel rapport entre lille3000 Eldorado et nos lieux de culte marcquois ? Dans l’imaginaire collectif, l’«eldorado», c’est ce pays fabuleux où l’or est abondant. Et nos églises ne manquent pas d’objets en or ou dorés…Dans la tradition chrétienne, héritière du judaïsme, l’or est avant tout l’attribut de Dieu, parce qu’il est l’emblème de la gloire. Le fait que ce métal soit inaltérable consti-tue une métaphore de l’immortalité divine. Quant à sa couleur d’un jaune éclatant, elle rappelle celle du soleil lumineux. Des autels, des sculptures, des ambons, des fonts baptismaux, des angelots, des tableaux, des fresques murales, des chemins de croix, des portes de tabernacles en bois ou métal dorés décorent encore certaines de nos églises ou chapelles, comme celle du

Lazaro. Leurs photographies nous invitent à leur prêter davantage d’attention, parce qu’elles rendent compte d’une même expression de l’art religieux.

Objets de culte et ornements sacerdotauxCette présentation est aussi l’occasion de se remémorer la fonction des différents objets de culte : calices, burettes, encensoirs, ostensoirs, clochettes, etc. Des photogra-phies d’ornements sacerdotaux rappellent aussi le faste des tenues d’antan portées par les prêtres.Après Vatican II, cette richesse ostenta-toire, symbole de la lumière divine, est apparue souvent comme dépassée. Aussi, ces œuvres d’orfèvrerie ou dorées ne sont plus forcément visibles aujourd’hui par les paroissiens, ou seulement lors d’événe-ments exceptionnels. C’est ce qui fait tout l’intérêt de cette exposition.Le dais portatif de Saint-Vincent, en bois doré du XVIIIe siècle, utilisé autrefois lors de processions solennelles comme la Fête-Dieu et l’Assomption, a été remonté à cette

occasion. Dans une vitrine, on peut aussi admirer une partie des ornements sacerdo-taux de cette même église, classés monu-ments historiques dès 1896 et restaurés un siècle plus tard.

ALAIN FRITSCH

Des visites commentées pour les scolaires

Cette exposition, qui répond parfaitement à l’objectif pédagogique «étude du phénomène religieux», fait l’objet de visites commentées ou pas (selon le souhait de l’enseignant) pour les classes de CM1 et CM2 de Marcq-en-Barœul, sur les créneaux suivants : le lundi de 8h45 à 11h15 et de 13h45 à 16h15 ; le mardi, le jeudi et le vendredi de 8h45 à 11h15. La réservation est obligatoire auprès de l’un de ces deux contacts (durée une demi-heure) : Nathalie Amelin, responsable du patrimoine, [email protected] ; Alain Fritsch, archiviste municipal, [email protected]

Visiter l’exposition

L’exposition est présentée gratuite-ment à la Galerie de la Corderie du 3 décembre au 4 janvier.Elle est ouverte aux horaires d’ou-verture de la médiathèque (mardi 14h-18 h, mercredi 10h-18 h, jeudi 14h-18 h, vendredi 14h-20 h et samedi 10h-18 h), galerie de La Corderie, 56 rue Albert Bailly. Des visites commentées sont égale-ment possibles, toujours sur réserva-tion, par groupe d’une quinzaine de personnes (selon les mêmes modalités que pour les scolaires, lire ci-dessous).

Pompes FunèbresOrganisation complète de funérailles

Salons funéraires

Franck et Marie MARTIN

6, rue du Lazaro (Bourg)MARCQ-EN-BARŒUL

24H/24 7J/7www.pompesfunebresmartin.com03 20 89 89 46

Réservation au 03 20 72 15 01 5, rue Raymond Derain - Marcq-en-Barœul

> LE MIDI Du mardi au samedi

> LE SOIRJeudi, vendredi et samedi

Ar Vech'all !

Crêperie Traditionnelle Bretonne

DEGRAVEMARCANTAssainissement

• Vidange, curage toute fosse• Débouchage canalisations• Dégazage, découpage ou

neutralisation de cuves

03 20 70 72 32www.dma-environnement.net

Contactez Bayard Serviceau 03 20 13 36 73

Votrepublicité

est

vue et lue

Dans le journal