nietzsche ou la philosophie à coups de marteau 1844-1900 · 2013. 3. 14. · nietzsche veut...
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Nietzsche ou la philosophie à coups de marteau 1844-1900
L’homme, être d’instincts, de désirs et de passions
La philosophie de Nietzsche
Une philosophie profondément individualiste
Une philosophie de la démesure
Une philosophie qui invite au
dépassement de soi
Une pensée radicale : le nihilisme
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•La fin du XIXe siècle connait une forme de nihilisme où les valeurs qui orientaient la vie des hommes sont dépréciées
•Exemple : les valeurs de patriotisme, les valeurs morales qui devaient servir de modèles à l’Europe sont remplacées par celles de la bureaucratie, l’obsession technique et le bonheur du petit confort matériel
2 •Le nihilisme passif est donc le symptôme de la décadence de cette civilisation
•Nietzsche condamne ce nihilisme « passif »
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•Le dernier homme (homme du ressentiment ou l’homme du commun) est donc cet homme qui est incapable de supporter la vie : il se contente de son petit bonheur sans prendre de risques
•Il déprécie les anciennes valeurs, ne sait plus à quoi s’accrocher et en vient à penser que tout est vain, que tout est égal et tout se vaut car plus rien n’a de sens
Le nihilisme actif : renverser les anciennes tables de valeurs « décadentes »
christianisme
•Qui valorise les petites vertus comme la charité, le devoir, l’espérance, l’humilité, la pitié et le ressentiment
ascétisme
•Qui considère que le développement moral ne se fait qu’au prix d’une lutte contre les exigence du corps (voir les mortifications, les flagellations, les Saddhus en Inde etc.
scientisme
•La science qui ne croit qu’en ce qui est exacte, vérifiable, et s’exprimant dans des lois universelles. L’objectivité devient alors le seul critère permettant une représentation fidèle de la réalité.
rationalisme
•Le rationalisme qui accorde à la raison le seul pouvoir de connaître et qui met de l’avant une valeur unique ; la vérité
La démocratie
•Qui défend l’idée que tous les hommes sont égaux. En défendant ce principe universel de l’égalité, l’idéal démocratique postule qu’un homme en vaut en autre
Le socialisme
•Qui fait prévaloir l’intérêt général sur les intérêts particuliers et qui, de fait, prône l’égalitarisme et le collectivisme
Nietzsche veut édifier une culture nouvelle
Il s’oppose aux rationalistes comme
Descartes. Selon lui la raison à elle seule ne peut tout expliquer
L’être humain ne doit pas être animé par la recherche de la Vérité
ou du Bien, ou d’un Absolu
Il doit favoriser le culte de la vie, c’est-à-dire accepter l’abondance chaotique de forces et
de contradictions que la vie nous apporte
Il faut accorder le droit de cité aux instincts et aux passions que les morales ont depuis longtemps réprouvées sous prétexte que l’animalité de l’homme l’empêcher d’accéder à l’au-delà
La philosophie idéaliste, la religion et la morale ont dévalorisé le sens et les instincts
En coupant l’homme d’une partie
importante de lui-même on a produit un
homme faible, domestiqué, soumis à
des valeurs petites
Ont condamné la connaissance issue des sens
• Ils ont condamné de la vie les sentiments, , les passions, les pulsions
La morale judéo-chrétienne
• Associe le péché au corps et réprouve toutes les joies autre que spirituelles
Les philosophies idéalistes (comme Descartes)
• (le Cogito fait de la pensée l’essence de l’homme)
Le vrai monde ? La conception chrétienne du monde
fait du monde dans lequel nous vivons un monde moins réel que le Paradis qui serait le « vrai » monde
Ce monde vrai est atteignable après la mort, et à condition que l’on ai respecté les commandements de l’Église durant notre vie terrestre
Le monde ici-bas est ainsi dévalorisé
Nietzsche qualifiait les prêtes de toutes les religions de « prêcheurs de mort » parce que leur enseignement nous incite à nous détourner de cette vie au profit de la mort
Dieu est mort…
Il faut se débarrasser de
cette idée « inutile et superflue »
Dieu est mort
Si l’absolu, le monde vrai est inatteignable et inconnaissable
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2 1
À l’idéal de la raison abstraite et du besoin d’un absolu hors du monde, Nietzsche propose le projet d’un
accroissement de la vie
Accroitre toutes les forces
créatrices qui sont source de
dépassement de soi
Vivre sa vie en écoutant la voix
de son corps
« Osez donc d’abord croire en vous-
mêmes – en vous-mêmes et e vos
entrailles ! Quiconque n’a pas foi en lui-
même ment toujours 1»
F. Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, trad. M. Betz, Paris. Éditions Gallimard, coll. "Le livre de proche classique", 1965, p.45.
En résumé, selon Nietzsche, il faut renverser la croyance que :
Le Bien La Vérité Dieu
Guident la vie des hommes
Le dépassement de soi implique donc de « faire mourir Dieu »
1 • L’affirmation de ses désirs, passions, instincts implique de nier l’existence d’un Dieu qui fonde la morale
• Dieu est à l’origine de la morale de esclaves
2
• Dieu est à l’origine de la morale de esclaves :
• Les valeurs comme l’humilité, la répression de l’orgueil conduit à l’abaissement volontaire de soi devant sa propre faiblesse. La charité appelle au sacrifice de soi, voir à l’oubli de soi et l’espérance en un monde surnaturel venant après la vie terrestre qui nous libérerait de notre souffrance affirme notre impuissance.
• Ces valeurs empêchent l’expression des valeurs individuelles fortes
3
• Dieu et ses morales instituées fondent leur souveraineté sur la faiblesse et l’ignorance des homme.
• Il faut donc cesser de croie en Dieu, fondement de la morale, car ces morales (judéo-chrétiennes) impliquent généralement une soumission aveugle à des règles qui briment l’expression des désirs, des instincts et des passions.
Renverser les vieilles valeurs
Lorsqu’on parle de faire mourir Dieu, il s’agit de faire mourir toutes les valeurs que nous
avons héritées, Exemple : les valeurs morales, politiques, philosophiques
La plupart des choses que nous considérons comme le bien, ne sont en réalité que des
façons de limiter la vie
Exemple : dans la morale judéo-chrétienne, si on s’accorde pour dire que le désir sexuel est un pêché, nous nous mortifions lorsque
nous l’éprouvons
En résumé, selon Nietzsche, le dépassement de soi-même par l’affirmation de ses instincts et passion
demande :
De ne plus croire en Dieu parce qu’il est
à l’origine de la morale des esclaves
Cette morale est fondée sur de
petites valeurs qui font appel à l’esprit
de troupeau
Ces valeurs commandent de se
soumettre à des dogmes et à des
règles qui nient la vie
La volonté de puissance est possession de soi
Nietzsche valorise l’exaltation de sentiments, l’ivresse de vivre, l’effervescence des instincts, mais sans les extérioriser brutalement
C’est par la volonté de puissance, cette volonté de possession de soi pour mieux se surpasser que l’homme et devenir ce qu’il est profondément
Par cette volonté de puissance doit oser vivre un égoïsme souverain, car pour s’affirmer soi-même, il faut penser qu’à soi et se subordonner à son plaisir, son intérêt et son développement individuel
La volonté de puissance passe par:
• Dans un premier temps, il faut rejeter les lois, règles et prescriptions morales, bref, les « tu dois » qui nous ont été enseignées car ils conduisent
• À haïr le laisser aller, l’excessive liberté et inculque le besoin des horizons limités. C’est une morale contre nature parce qu’elle condamne l’expression des instincts
Le rejet de « tu dois »
• La volonté de puissance consiste donc à affronter avec force ses désirs et pulsions qui nous habitent sans donc faire intervenir comme l’homme faible l’idée du mal pour expulser de sa vie ces forces dont il a peur parce qu’il ne sait pas comment les maîtriser
Il faut donc créer ses
valeurs sans l’approbation
des autres
Le surhomme représente le modèle idéal auquel le genre humain doit aspirer
Le surhomme s’oppose au dernier homme ou
homme du ressentiment
Le surhomme s’affirme dans son individualité,
il va au bout de sa différence
Le surhomme n’est pas un individu, il
correspond à un état qui concourt à son propre
dépassement
Le surhumain est élitiste, il croit à une hiérarchie naturelle entre les
hommes ; il y a des
hommes d’exception qui s’élèvent par rapport à
l’homme-nivelé
Il exalte la vie, magnifie ses pulsions et passions , il est l’instinct
de vie
Le surhumain est immoral, il ne se soumet pas aux
principes de la morale établie. il est un esprit libre qui n’agit pas par devoir ou obligation morale. exemple : nous pensons qu’il
n’est pas « bien » de se donner en
spectacle et nous résistons à l’envie de danser joyeusement
dans la rue.
Le surhomme est dur : il
faut être dur si nous ne
voulons pas tomber dans la facilité, si
nous ne vouons pas
nous apitoyer sur notre sort :en disant je ne suis pas capable »
Le dernier homme est l’être faible, égalisé et
passif, réduit à la bête de troupeau
Le surhomme est enfin…
Il côtoie le risque, le suscite, aime la vie difficile car elle permet le dépassement de soi
C’est un projet de démesure assumé Il faut accepter le hasard, l’imprévisible, il s’agit de trouver sa
joie et sa libération dans le non-calcul. Il faut avoir foie en chaque instant de la vie auquel on s’ouvre avec prudence
Il est comme l’artiste qui chante la vie par et à travers sa création
L’artiste est glorifié par Nietzsche Il est celui qui exprime ses sentiments, ses instincts et ses
impulsions cachées
Maître de soi et créateur
Il n’est pas maitre des autres, mais maître de soi et de ses actes Il se donne sa propre loi, il est affirmation de soi
Nietzsche aujourd’hui Des contrôles sociaux, des lois
parfois non démocratiques, des conditionnements idéologiques
L’individu s’en trouve dépersonnalisé
Un même moule pour tous et tous dans le même moule
Une société de consommation qui peut nous endormir dans un pseudo-confort ou petit
confort
Un bonheur standardisé
Nietzsche aujourd’hui
Remettre en cause les
conditionnements
Ne jamais nous contenter de
notre petit confort
Ne pas s’asseoir sur nos acquis et développer nos
potentialités
Remettre en question notre
condition afin de devenir des être
uniques
Oser de détacher de la masse
L’idéal de Nietzsche ne se trouve-il pas réalisé aujourd’hui?
On devient exclusivement préoccupé par soi et son
bonheur
Ne sommes-nous pas devenus des êtres
narcissiques ?