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Étatdesituation dudéveloppementdurable auQuébec
Rapportdelapériode2006-2013
Coordination et rédactionCerapportaétérédigéparleBureaudecoordinationdudéveloppementdurable duMinistèreduDéveloppementdurable,del’EnvironnementetdelaLuttecontre leschangementsclimatiques,aveclacollaborationdeplusieursministères etorganismesgouvernementaux.
Pourtoutrenseignement,vouspouvezcommuniqueravecleCentred’information duministèreduDéveloppementdurable,del’Environnement etdelaLuttecontreleschangementsclimatiques.
Téléphone:418521-38301800561-1616(sansfrais)Télécopieur:418646-5974Courriel:[email protected]:www.mddelcc.gouv.qc.ca
Référence à citerMinistèreduDéveloppementdurable,del’EnvironnementetdelaLuttecontreleschangementsclimatiques.État de situation du développement durable au Québec – Rapport de la période 2006-2013,2014. 96pages. [Enligne]http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/developpement/strategie_gouvernementale/etat_situation_DD_Qc.pdf(pageconsultéelejour/mois/année).
Dépôt légalBibliothèqueetArchivesnationalesduQuébec,2014ISBN:978-2-550-71790-4(imprimé)ISBN:978-2-550-71791-1(PDF)©GouvernementduQuébec,2014
Table des matières
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État de situation du développement durable au Québec
Table des matières
Liste des abréviations, des acronymes et des sigles 6
Introduction 7• Les grandes étapes de la démarche québécoise de développement durable 8• Contenu et structure du rapport 9• Approche théorique, fonction et choix des indicateurs de développement durable 9• Présentation des résultats 11
1. Tendances de l’évolution des capitaux 12• Capital humain 13• Capital social 22• Capital produit 31• Capital financier 36• Capital naturel 41
2. Survol de réalisations reflétant les changements en développement durable dans l’administration publique et la société québécoise 56
• Les mécanismes d’intégration du concept de développement durable dans l’administration publique québécoise qui ont des effets sur la société 57• Quelques signes de changements liés à l’action gouvernementale 59• Des signes de changements associés au développement durable dans la société québécoise 61
3. Synthèse et observations générales 65
Annexe 1– Lexique 69
Annexe 2 – Tableau synthèse de l’évolution des cinq capitaux 72
Liste des abréviations, des acronymes et des sigles
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État de situation du développement durable au Québec
Liste des abréviations, des acronymes et des sigles
APRODD :AssociationdesprofessionnelsendéveloppementdurableduQuébecBNQ :BureaudenormalisationduQuébecBESt :BuildingEnvironmentalStandardBOMA :BuildingOwnersandManagersAssociationCBDC :ConseildubâtimentdurableduCanadaCCTT :CentrescollégiauxdetransfertdetechnologieCERQ :CadreécologiquederéférenceduQuébecCÉRSÉ :Centred’étudeenresponsabilitésocialeetécocitoyennetéCESPA :connaissanceetsurveillancedelapollutionatmosphériqueCF :capitalfinancierCH :capitalhumainCIRADD :Centred’initiationàlarechercheetd’aideaudéveloppementdurableCIRODD :Centreinterdisciplinairederecherchesurl’opérationnalisationdudéveloppementdurableCIWESS :ConcordiaInstituteforWater,EnergyandSustainableSystemsCN :capitalnaturelCO :monoxydedecarboneCP :capitalproduitCPTAQ :CommissiondeprotectionduterritoireagricoleduQuébecCQÉÉR :ConseilquébécoisdesévénementsécoresponsablesCRÉ :ConférencerégionaledesélusCRRNT :CommissionrégionalesurlesressourcesnaturellesetleterritoireCS :CapitalsocialCTTÉI :CentredetransferttechnologiqueenécologieindustrielleDESS :Diplômed’étudessupérieuresspécialiséesEDTR :EnquêtesurladynamiquedutravailetdurevenuESCC :EnquêtesurlasantédanslescollectivitéscanadiennesEVBS :espérancedevieenbonnesantéFAQDD :Fondsd’actionquébécoispourledéveloppementdurableGES :gazàeffetdeserreG$ :milliarddedollarsGm3s :milliarddemètrescubessolidesha :hectarehab. :habitantIQA :indicedelaqualitédel’air
ISQ :InstitutdelastatistiqueduQuébecLDD :Loisurledéveloppementdurable(L.R.Q.c.D-8.1.1)LEED :LeadershipinEnergyandEnvironmentalDesignLPTAA :LoisurlaprotectionduterritoireetdesactivitésagricolesM$ :milliondedollarsm3s/ha :mètrecubesolideparhectareMAMOT :ministèredesAffairesmunicipalesetdel’OccupationduterritoireMAPAQ :ministèredel’Agriculture,desPêcheriesetdel’AlimentationduQuébecMCC :ministèredelaCultureetdesCommunicationsMDDELCC : ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changementsclimatiquesMEIE :ministèredel’Économie,del’InnovationetdesExportationsMESS :ministèredel’EmploietdelaSolidaritésocialeMFQ :ministèredesFinancesduQuébecMha :milliond’hectaresMO :ministèresetorganismesgouvernementauxMOS :MédicalOutcomesStudySocialSupportSurveyMRC :municipalitérégionaledecomtéMFFP :ministèredesForêts,delaFauneetdesParcsn/a :nes’appliquepasn. d. :nondéterminéNO2 :dioxyded’azoteO3 :ozoneOCDE :OrganisationdecoopérationetdedéveloppementéconomiquesPADD :pland’actiondedéveloppementdurablePDZA :plandedéveloppementdelazoneagricolePM2,5 :particulesfinesrespirablesquiontundiamètrede2,5micromètresetmoinsPRDIRT :planrégionaldedéveloppementintégrédesressourcesetduterritoirePRI :principespourl’investissementresponsablePt de % :pointdepourcentageRD :rechercheetdéveloppementRN :régionnaturelleSC :StatistiqueCanadaSGDD :Stratégiegouvernementalededéveloppementdurable2008-2013SO2 :dioxydedesoufreTCAM :tauxdecroissanceannuelmoyenTMP :typedemilieuphysiqueUE : UnioneuropéenneUQO :UniversitéduQuébecenOutaouaisUQTR :UniversitéduQuébecàTrois-RivièresWGSSD :WorkingGrouponStatisticsforSustainableDevelopment
Introduction
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Introduction État de situation du développement durable au Québec
On définit le développement durable comme un « développement qui répond aux besoinsdu présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Ledéveloppementdurables’appuiesurunevisionàlongtermequiprendencomptelecaractèreindissociable des dimensions environnementale, sociale et économique des activités dedéveloppement».Concrètement,ilviseàmettregraduellementenplacedesconditionsfavorisantunmilieudeviesain(dimensionenvironnementale),unmodedeviesocialementresponsable,physiquementetintellectuellementsatisfaisant(dimensionsociale)etunniveaudevieadéquat(dimensionéconomique).Cettemanièredeconcevoiretderéaliserledéveloppementestapparuedanslesannées1980,enréactionàlasurexploitationdesressourcesnaturelles,dansuncontextededéveloppementaxésurlarentabilitéàcourttermeetsurlacroissanceéconomiqueillimitée.
Àcettemêmeépoque,leQuébecavaitamorcéuneréflexionquil’aconduitàparticiperactivementauxgrandsévénementsinternationauxquiontmarquélaprogressiondudéveloppementdurable.Savolontédes’engagertoujoursplusrésolumentdanscettevoieaprislaformed’unedémarchestructuréequis’appuiesur lavisiond’unesociétécentréesur laqualitédeviedescitoyensetdirigéeparunÉtatdontleleadershipd’animationetd’actionlamobilisedanslarecherched’unéquilibreentreledynamismeéconomique,laqualitédel’environnementetl’équitésociale.
Par cette démarche, le gouvernement invite tous les acteurs de la société à repenser leurspratiquesauregarddetroisprioritésindissociables :
1. maintenirl’intégritédel’environnementpourassurerlasantéetlasécuritédes communautéshumainesetpréserverlesécosystèmesquientretiennentlavie;
2. assurerl’équitésocialepourpermettrelepleinépanouissementdetous,l’essordes communautésetlerespectdeladiversité;
3. viserl’efficacitééconomiquepourcréeruneéconomieinnovanteetprospère, écologiquementetsocialementresponsable.
Lesgrandesétapesdeladémarchequébécoise dedéveloppementdurableEnavril2006,autermed’uneconsultationmenéeen2005danstouteslesrégionsduQuébec,ladémarchequébécoisededéveloppementdurablefranchituneétapemajeureavecl’adoptiondelaLoisurledéveloppementdurable(L.R.Q.c.D-8.1.1),quiinterpelled’abordl’administrationpublique et qui mise sur l’exemplarité de l’appareil gouvernemental pour inciter toute lapopulationàluiemboîterlepas.
Àl’automne2007,aprèslatenued’uneconsultationpubliquedanslecadred’unecommissionparlementaire,laStratégiegouvernementalededéveloppementdurable2008-2013(SGDD)estadoptée.Elleentreenvigueurle1erjanvier2008.
Enfin,danslafouléedesrecommandationsissuesd’uneautreconsultationpubliquemenéelorsd’unecommissionparlementaire,unePremièrelisted’indicateursdedéveloppementdurableestadoptée,endécembre2009,poursurveilleretmesurerlesprogrèsréalisésauQuébecencettematière.Deplus,leMDDELCCmetsurpied,en2010,uneTabledeconcertationsurlesindicateursdedéveloppementdurableayantpourmandatde :
1. Suivreetcommenterledéveloppementdestravauxmenésàl’international,surles indicateursselonl’approcheparcapitauxpourlamesuredesprogrèsversun développementdurable;
2. Proposerdesbonificationsàlalistedesindicateursdedéveloppementdurabledela Premièrelisteetévaluerdesbesoinsdedéveloppement,lecaséchéant.
Présidéepar leMDDELCC,cettetabledeconcertationregroupedesreprésentantsdesmilieuxuniversitaire,environnemental,social,desaffairesetd’influencegénérale,ainsiquedel’InstitutdelastatistiqueduQuébec.
À ce jour, les travaux de la Table ont permis l’élaboration et l’ajout de deux indicateurs dedéveloppementdurableàlaPremièreliste.Àmoyenterme,ilsporterontsurl’élaborationetlafaisabilitéd’unelistecomplémentaired’indicateursessentielsàladécision.
Cettedémarcheinclutégalementlaproductionderapportspériodiquesafinderendrecomptedel’applicationdelaLoisurledéveloppementdurable(LDD),delamiseenœuvredelaSGDDet de l’état du développement durable. Les deux premiers rapports ont été adoptés par legouvernementetdéposésà l’Assembléenationaleen2013eten2014.Ledernierrapportfaitl’objetduprésentdocument.
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Introduction État de situation du développement durable au Québec
Contenuetstructuredurapport1Le présent rapport répond à l’obligation prévue à l’article 7 de la Loi sur le développementdurable(LDD)envertuduquel« Un état de la situation du développement durable au Québec est également présenté à l’occasion des révisions périodiques de la stratégie à partir desindicateursdedéveloppementdurableoudesautrescritèresprévusàlastratégiepour surveiller ou mesurer les progrès réalisés dans les domaines économique, social et environnemental. »
Il a essentiellementpourbutde faire étatde l’évolutiondes stocksdes capitaux àpartirdeschangementsmesurés par les indicateurs de développement durable, depuis l’adoptionde laLDDen2006etnonpasdedresserunbilandel’intégritédel’environnement,del’équitésocialeet de l’efficacité économiqueduQuébec. Cepremier exercice constitue toutefois une sourced’informationprécieusepourlechoixdesobjectifsdelaprochainestratégiededéveloppementdurable de même qu’une validation de l’approche proposée au gouvernement en 2009. LesconstatsquiendécoulerontcontribuerontàaméliorerlesuividelaprogressionduQuébecversundéveloppementdurable.
Outrel’introduction,lerapportcomprendtroissectionsquiprésentent :
• lestendances2del’évolutiondescapitaux;• desexemplesd’intégrationduconceptdedéveloppementdurabledansl’administration
publiqueetdanslasociété;• unevued’ensembledesrésultatsetdescommentairesd’ordreméthodologique,envuede
laproductionduprochainrapport,en2020.
Lapremièresectionprésentelestendancesdel’évolutiondescinqcapitaux.Pourchaquecapital,ontrouved’abordunevued’ensembledeschangementslesplusmarquantsetuncommentairesurl’étatgénéralducapital.Suivent,ladescriptionducapitaletdesesdimensionsetuneappréciationdeleurpertinencepourmesurerlaprogressionduQuébecversundéveloppementdurable.Enfin,lesrésultatsdechaqueindicateurdedéveloppementdurablesontdécritsendétail.Lasecondesectiontraitedemanièrenonexhaustivedel’intégrationduconceptdedéveloppementdurablesous l’angledeschangementsdepratiquesobservésdans l’administrationpubliqueetdans lasociété.Ladernièresectionprésenteunesynthèsedesconstatsetdesobservationsgénéralessurl’évolutiondesstocksdescinqcapitaux,vuesousl’angledudéveloppementdurabledemêmequedescommentairesd’ordreméthodologique,envuedelaproductionduprochainrapport,en2020.
1 L’évaluationdesrésultatsetlamanièredelesprésenters’inspirentdudocumentSustainable development in the European Union, 2011 monitoring report of the EU sustainable development strategy,Luxembourg,PublicationsOfficeofthe EuropeanUnion,2011,380pages,sousladirectiond’Eurostat[Enligne] [http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_OFFPUB/KS-31-11-224/EN/KS-31-11-224-EN.PDF]
2 Mouvement de longue durée, continu, lent à la hausse ou à la baisse, qui représente l’évolution d’un phénomène. (Lexique de systémique et de prospective, Jean-ClaudeLugan
Approchethéorique,fonctionetchoixdesindicateursde développementdurableL’approche qui caractérise le suivi de la démarche québécoise de développement durable,s’inspire fortement des bonnes pratiques et des concepts proposés aux gouvernements parungrouped’expertsdirigéparlaCommissionéconomiquepourl’Europedel’OrganisationdesNations unies (CEE-ONU), l’Organisation de coopération et de développement économiques(OCDE)etEurostat.Le«JointUNECE/OCDE/EurostatWorkingGrouponStatisticsforSustainableDevelopment(WGSSD)3avaitpourmandatd’élaboreruncadreconceptuelfondésur lanotiondecapitalpourmesurerledéveloppementdurableetdeproposerunjeurestreintd’indicateurspouvantnotammentservirdebaseauxcomparaisonsinternationales.Seloncetteapproche,toutesociétépossèdecollectivementdesrichessesauxquellesl’ensembledesesmembres,présentsetfuturs,devrait avoir accèspour répondreà sesbesoins.Ces richesses,denatureetde formetrèsvariées,constituentdesstockstangibles(ex.l’eau)ouintangibles(ex.lesconnaissances)quicomposentàleurtourcinqgrandstypesdecapitaux :humain, social, produit, financier et naturel.La stabilité ou la croissancedes richesses disponibles par habitant est présentée commeuneconditionnécessaireàundéveloppementdurable,alorsquel’inversegarantitsonimpossibilité,d’oùl’obligationd’effectuerunsuiviàlongtermedel’étatdesstocksdescinqcapitaux.4
AuQuébec,cesuiviesteffectuéauregardde17dimensionsquiontunimpactsignificatifsurlaqualitédevieactuelleetfuturedelapopulation,àl’aidedes22indicateursdelaPremièreliste.Chacunde ces indicateurs a été choisi pour sa capacité à refléter l’impact des activités de lapopulationetdelasociété,demêmequeceluidespolitiquesetdesstratégiesgouvernementales,sur le stockd’un capital.Cependant, aucunne fournitune informationcomplète sur l’étatdustockqu’ilsertàapprécier,mais ilyestsuffisammentcorrélépourrefléterleseffetsdumodededéveloppementde lasociété.Ces indicateursn’ontpaspourfonctiondemesurer l’atteinted’objectifsspécifiquesoudedéterminer lescausesdesvariationsobservées,maisdedégagerdestendancesgénéralesencequiatraitàl’étatd’avancementdelasociétéquébécoiseversundéveloppementdurable,ennousrenseignantsurl’évolutiondesstocksdescapitaux,àsavoirs’ilssemaintiennent,sedétériorentous’accroissent.Ilestimportantdenoterquecestendancessontmisesenlumièreparl’examendel’ensembledesindicateursetnondechacunprisisolément.
3 UnitednationseconomiccommissionforEurope.MeasuringSustainableDevelopment,2009,105pages[Enligne] [http://www.unece.org/fileadmin/DAM/stats/publications/Measuring_sustainable_development.pdf]. 4 D’autresÉtats,notammentl’Australie,laBelgique,lesPays-Bas,laSuisseetlaNouvelle-Zélandeutilisentl’approcheparcapitaux. Toutefois,leurssystèmesd’indicateurscomprennentdifférentstypesd’indicateurs :stock,flux,pression,structure,etc.
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Introduction État de situation du développement durable au Québec
Première liste des indicateurs de développement durable5
Dimension Indicateur Ventilation
Capitalhum
ain
Populationactive CH1-Tauxd’activité · Sexe· Âge· Régionadministrative
CH2-Qualitédel’emploi · Nombre· Pourcentage· Sexe
Populationensanté CH3-Espérancedevieenbonnesanté (sansincapacité)
· Sexe· Régionsociosanitaire
Populationscolarisée CH4-Distributionduplushautniveau dediplomation
· Diplôme· Sexe· Âge· Régionadministrative
Capitalsocial
Sentimentd’appartenance
CS1-Personnesayantunniveauélevé desoutiensocial
· Sexe· Âge· Régionsociosanitaire
Participationcivique CS2-Tempsconsacréauxactivités organisationnelles
· Activitésassociatives· Entraideetbénévolat· Sexe
Équité CS3-Répartitiondurevenu · IndicedeGini· Quintile· Sexedusoutienéconomiqueprincipal
· Typedeménage
CS4-Revenufamilialexcédentaire · Quintile
Développementculturel
CS5-Partdessecteursdelacultureet descommunicationsdansl’économie
· Informationetculture· Arts,spectaclesetloisirs· Régionadministrative· Habitant
5 Nomdonnéàcettelisted’indicateursparlaLDD.
Dimension Indicateur Ventilation
Capitalprodu
it
Infrastructuresetmachinerie
CP1-Stocknetdecapitalfixe · Habitant· Bâtiments· Travauxdegénie· Machinesetoutillage
CP2-Stocknetdecapitalfixeentransport · Habitant
Immeubles CP3-Valeurfoncièreduparcimmobilier · Habitant· Régionadministrative/hab.· Catégoried’immeuble/hab.· Selonl’utilisation/hab.
Capitalfina
ncier Actifsdesménages CF1-Avoirsnetsdesménages · Moyenne
· Médiane
Actifsdugouvernementquébécois
CF2-Actifsfinanciersdugouvernement · Postescomptables
Capitalnaturel
Biodiversité CN1-Superficieduterritoire enairesprotégées
· Provincenaturelle
CN2-Représentativitéduréseaud’aires protégéesselonlestypesdemilieu physiquephysique(TMP)
· Provincenaturelle· Régionnaturelle
Territoireagricole CN3-Superficieduterritoirezonéagricole · Régionadministrative
Forêt CN4-Étatdesécosystèmesforestiers · Superficieproductive· Volumemarchandbrut· Régionadministrative
Eaudesurface CN5-Qualitédel’eauàl’embouchuredes principauxbassinsversants méridionaux
· Coliformesfécaux· Phosphore· Matièresensuspension
Qualitédel’air CN6-Pourcentageannueldejourssanssmog · Régionadministrative
CN7-Indiceannueldelaqualitédel’air · Bon,acceptable,mauvais· Régionadministrative
Climat CN8-Tendancedestempératures moyennesannuelles
· Régionadministrative
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Introduction État de situation du développement durable au Québec
PrésentationdesrésultatsLe rapport porte sur la période 2006-2013. Toutefois, lorsque les données le permettent, l’évolution de l’indicateur est comparée à celle d’une période de même durée se terminanten2006,afindemettreenperspective les changementsobservésdepuis l’adoptionde la Loisur ledéveloppementdurable.Notonsque ledébutet lafinde cespériodes varient selon ladisponibilitédesdonnéesdechaqueindicateur,desortequ’ellespeuventcommenceren2005,en2006ouen2007-2008etseterminerentre2010et2013.Parailleurs,commelesindicateursdedéveloppementdurablerendentcompted’aspectsquiévoluentlentementetquisontsignificatifsà long terme, les graphiquesprésentent laplus longuepériodepossible. Selon l’indicateur, ladonnéelapluslointainevarieentre1960et2002.Enfin,lorsquecelaestpossible,lesrésultatssontventilésparrégionadministrative,sexe,grouped’âgeetparquintileafindesuivrel’évolutiondesdisparités.
Méthodologie LesdonnéesutiliséespourlesuividesindicateursproviennentdeStatistiqueCanada,del’InstitutdelastatistiqueduQuébec(ISQ)etdesministèresetorganismesgouvernementaux(MO).Ellessont compilées par l’ISQ ou lesMO fournisseurs des données. Les données qui proviennentd’enquêtesontfaitl’objetdetestsstatistiquesafindedéterminersiladifférencemesuréeentreledébutetlafindelapériodeétudiéereprésenteunevariationréelledelavaleurdesdonnées.Cestestsontdémontréquecesdernièresnesontpastoujourscomparablessurunebasetemporelle,cequilimitel’interprétationdesrésultats,àdesdegrésplusoumoinsimportants.
Les critères utilisés pour qualifier l’évolution des indicateurs pendant la période analysées’inspirentdelaméthodedécritedansleRapport 2011 de suivi de la Stratégie de développement durable de l’UEproduitparEurostat.Les résultatsdes indicateurssontqualifiésdemanièreàdéterminersilechangementmesuréparletauxdecroissanceannuelmoyen(TCAM)favoriseounonundéveloppementdurableauregarddes17dimensionsretenuespourapprécierl’étatdescapitaux.
Signification des symboles
↑ Évolution nettement favorable au développement durable L’indicateuraévoluédansladirectionsouhaitéeetlaprogressionmesuréeparleTCAMestde1%ouplusenvaleurabsolue.
≈ Évolution modérément favorable au développement durable L’indicateuraévoluédansladirectionsouhaitéeetlaprogressionmesuréeparleTCAMsesitueentre0%et1%envaleurabsolue.
= Situation relativement stable LeTCAMestégalà0%,ouencore,ilestnondéterminé(n.d.)carlestestsstatistiquesnepermettentpasdeconclurequelesrésultatsobservésaudébutetàlafindelapériodeanalyséesontréellementdifférents.
– Unchangementdeméthodologieoudesdonnéesinsuffisantesnepermettentpasdequalifierl’évolutiondel’indicateur LeTCAMestnondéterminé(n.d.).
≈ Évolution modérément défavorable au développement durable L’indicateuraévoluéàl’opposédeladirectionsouhaitéeetlaprogressionmesuréeparleTCAMsesitueentre0%et1%envaleurabsolue.
↓ Évolution nettement défavorable au développement durable L’indicateuraévoluéàl’opposédeladirectionsouhaitéeetlereculmesuréparleTCAMestde1%ouplusenvaleurabsolue.
Numérotation des indicateursLelibellédesindicateursestprécédéd’uncodecomposédedeuxlettresquicorrespondentaucapitalauquelilestassociéetd’unnuméroséquentiel.
Notes sur les résultats Enraisondel’utilisationdefacteursdeconversionoudel’arrondissementdesfractions,ilsepeutquelestotauxnecorrespondentpasàlasommedeleurséléments.
RédactionCerapportestproduitpar leministèreduDéveloppementdurable,de l’EnvironnementetdelaLuttecontreleschangementsclimatiques(MDDELCC)aveclacollaborationdel’InstitutdelastatistiqueduQuébec (ISQ)et celledeplusieursministèresetorganismesgouvernementaux.Ilaétérédigéentenantcomptedesavisd’uncomitéd’expertscomposédereprésentantsdel’Institutnationaldesantépublique,del’ISQ,duministèredel’Économie,del’InnovationetdesExportations,duministèredel’EmploietdelaSolidaritésocialeetdeladirectiondel’analyseéconomiqueetdeslieuxcontaminésduMDDELCC.
1Tendances de l’évolution des capitaux
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État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
CAPITALHUMAINL’améliorationducapitalhumainconstitue l’undesfacteursclésde lacroissanceéconomique.Selonladéfinitiondel’OCDE,lecapitalhumainrecouvrelesconnaissances,lesqualifications,lescompétencesetlesautresqualitésd’unindividuquifavorisentlebien-êtreetl’accomplissementpersonnel,socialetéconomique6.Ainsi,laforcedetravail,l’étatdesantéetleniveaudescolaritéd’unepopulationfournissentuneappréciationglobaleducapitalhumain,vucommeunemain-d’œuvreéduquéeetensanté.
Vue d’ensemble des principaux changements
CapitalhumainDimensionducapitaL Tendance Indicateurdedéveloppementdurable
Populationactive= CH1–Tauxd’activité
↑ CH2–Qualitédel’emploi
Populationensanté – CH3–Espérancedevieenbonnesanté (sansincapacité)
Populationscolarisée ↑ CH4–Distributionduplushautniveau dediplomation
6 Organisationdecoopérationetdedéveloppementéconomiques(OCDE). Du bien-être des nations, le rôle du capital humain et social,2001, 137pages,p.18[Enligne][http://browse.oecdbookshop.org/oecd/pdfs/free/9601012e.pdf].
Globalement, le taux d’activité demeure à peu près stable,mais l’écart entre les femmes etles hommes tend à diminuer. Par contre, enmatièredequalité de l’emploi, la situation s’estnettementaméliorée,tantchezlesfemmesqueleshommes,avecunediminutionnotabledesemploisdequalitéfaibleetuneforteaugmentationdesemploisdequalitéélevée.
L’espérancedeviesansincapacitédemeuresystématiquementplusélevéechezlesfemmesquechezleshommes.
Laproportiondelapopulationquinepossèdeaucundiplômecontinuedediminuer,notammentenraisondel’évolutiondémographiqueetdesexigencesdumarchédutravail.Ainsi,laproportiondelapopulationdontlediplômeleplusélevéestdeniveaucollégialouuniversitaireaaugmentédemanièreimportante.Auniveauuniversitaire,laprogressionestdeuxfoisplusfortechezlesfemmesquechezleshommes.
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État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
PopulationactiveLa population active désigne l’ensemble des personnes âgées de 15 ans et plus qui sontdisponiblessurlemarchédutravail.Ellecomprendcellesquiexercentunemploiouquiexploitentuneentrepriseainsiquelespersonnesenchômagequisontprêtesàtravailleretquicherchentactivementdutravail.AuQuébec,levolumeetlepoidsrelatifdelapopulationactivereprésententunenjeumajeurdudéveloppementéconomiqueetdubien-êtredelapopulation,enraisondelafaiblessedel’indicesynthétiquedeféconditéetdel’augmentationdel’espérancedeviedansuncontexteoùlagénérationdu«babyboom7»poursuitsatransitionversletroisièmeâge.
CH1 - Taux d’activité De 2006 à 2013 | =Letauxd’activitéreprésentelepoidsrelatifdelapopulationactivesurl’ensembledelapopulationde15ansetplus.Savariationpermetdesuivreleseffetssurlemarchédutravaildefacteurssocio-économiquestelsquelaplacequ’yoccupentlesfemmes,leschangementsdémographiques(vieillissementdelapopulation,immigration),leniveaudescolaritéetlaconjonctureéconomique.À long terme,unebaisseprolongéedu tauxd’activiténuitaudéveloppementéconomiqueetpeutnotammentréduirelacapacitéd’unesociétéàaiderlesplusdémunisetàfournirlessoinsàunepopulationvieillissante.
Letauxd’activitédelapopulationâgéede15ansetplusestdemeuréstablemaisceluidugrouped’âgeleplussusceptibledetravailler(15-64ans)alégèrementaugmenté.
2006 2013 Variation TCAMTotal 65,4 % 65,2 % n.d. n. d.Hommes 70,9% 69,5 % n.d. n. d.Femmes 60,0% 61,0 % n.d. n. d.Disparitéhommes-femmes 10,9ptsde % 8,5ptsde % n.d. n. d.
En2013,65,2%delapopulationâgéede15ansetplusétaitoccupéeouenchômage.Depuis2006,le tauxd’activitéglobalestdemeuré stable,oscillantentre65,1%et65,8%,alorsqu’il avaitaugmentéentre1999et2006.Cependant,chezlespersonnesconsidéréesenâgedetravailler(15-64 ans), la hausse observée avant 2006 se poursuit, quoique plus faiblement, et le tauxd’activitéatteint78,2%en2013.
7 Personnesnéesaucoursdelapériodeallantde1946à1965
Onobserveégalementunchangementsignificatifchezles55ansetplus.Leurtauxd’activitéestde33,5%en2013,soit5,1pointsdepourcentagedeplusqu’en2006.Lespersonnes lesplusactivesdemeurentles25-44ans(88,0%en2013)etles45-54ans(86,2%)suivides15-24ans(66,8%).
En cequi concerne la disparité entre les femmes et les hommes, l’écart est de 8,5 points depourcentageen2013.Cetécartestplusfaibledanslapopulationenâgedetravailleroùilestpasséde9,3à5,9pointsdepourcentageentre2006et2013enraisondelastagnationdutauxd’activitédeshommesà81,1%etdel’augmentationdeceluidesfemmesquiestpasséde71,8%à75,2%.Quelquesoitlegrouped’âge,laprogressiondesfemmessurlemarchédutravailaété,toutefois,unpeumoinsfortequ’aucoursdelapériode1999-2006.
À l’échelle régionale, les résultats observés en 2006 et en 2013 ne sont pas statistiquementdifférents, malgré les variations apparentes. De plus, en 2013, seules les régions de laMauricie(53,4%),delaGaspésie–Îles-de-la-Madeleine(54,4%),duBas-Saint-Laurent(58,3%)etduSaguenay–Lac-Saint-Jean(60,2%)présententuntauxd’activitésignificativementdifférentdeceluidelarégiondeLavalquiafficheletauxleplusélevéavec68,8%.
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État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
1976 1982 1988 1994 1999 2006 2013
80
70
40
Total Homme
Pourcentage
Taux d’activité selon le sexe
Femme
60
50
Le taux d’activité des hommes (69,5 %) continue d’être plus élevé que celui des femmes (61,0 %).
76,770,7 70,9 69,5
65,2
61,0
65,462,858,8
41,4
55,260,0
1976 1982 1988 1994 1999 2006 2013
100
15 à 24 ans 25 à 44 ans
Pourcentage
Taux d’activité selon l’âge
45 à 54 ans
80 71,764,2
60
40
20
59,8
29,3
84,6
79,2
21,5
87,1
84,7
66,2
28,4
88,0
86,2
66,8
33,5
55 ans et plus
59,9
La seule tranche d’âge qui affiche un changement statisti-quement significatif est celle des 55 ans et plus, avec une augmentation de 5,1 points de pourcentage.
13
80
70
Pourcentage
Taux d’activité selon la région administrative
60
50
40
15 03 08 12 16 14 07 06 05 09 - 10 17 02 01 11 04
Les taux observés au début et à la fin de la période ne sont pas statistiquement différents, malgré la variation apparente.
2006 2013
68,8 68,6 67,3 67,3 67,0 67,0 66,3 65,7 65,162,7 62,4 61,5 60,2
58,354,4
53,4
Régions administratives01Bas-Saint-Laurent02Saguenay–Lac-Saint-Jean03Capitale-Nationale04Mauricie05Estrie06Montréal
07Outaouais08Abitibi-Témiscamingue09Côte-Nord10Nord-du-Québec11Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine12Chaudière-Appalaches
13Laval14Lanaudière15Laurentides16Montérégie17Centre-du-Québec
Source :StatistiqueCanada(SC),Enquête sur la population active(EPA),compilationspéciale,1976à2012,adaptéparl’Institutdela statistiqueduQuébec(ISQ).
_ 16 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
CH2- Qualité de l’emploi De 2006 à 2013 | ↑
La répartitiondesemploisen fonctionde leurqualitépermetde suivre l’évolutionduniveaudecompétencesd’unemajoritéde lapopulationactivedemêmequecellede la santéetdudynamismedel’économie.Elleestnotammentreprésentativedel’adéquationdescompétencesetdelaqualificationdelamain-d’œuvreaveclesemploisoccupésparcettedernière.Demanièregénérale, l’augmentationde laproportionetdunombred’emploisdequalitéélevée (stables, mieuxrémunérés,exigeantdescompétencesélevéesetfavorisantlaconciliationtravail–famille)estassociéeàl’améliorationdesconditionsdevieainsiqu’àl’accroissementdelaproductivitéetdelacompétitivitédesentreprises.
Cetindicateurclasselesemploissoustroisniveauxdequalitédéterminésparlacombinaisondequatrevariables: larémunération,lastabilité,laqualificationetlesheuresdetravail. Ilexclutlestravailleursautonomeset lesétudiants,desortequ’ilestreprésentatifd’environ75%desemploisauQuébec.
Malgrélarécessionquiamarquélapériode,lenombreetlaproportiondesemploisdequalitéélevéeaugmentent.Lesemploiscrééssontdequalitémoyenneetélevée.Lesfemmesetleshommesoccupentdesemploisdequalitéélevéedansdesproportionssimilaires.
Total Homme Femme DisparitéHomme-Femme
Qualité 2013 Variation2006-2103 TCAM 2013 Variation
2006-2103 2013 Variation2006-2103 2006 2013
enptsde% enptsde% enptsde% enptsde%Faible 29,1 % -5,5 - 2,4 % 26,4 % -3,2 32,1 % -8,0 10,5 5,7
Moyenne 38,0 % n.d. n. d. 41,3 % n.d. 34,4 % +2,0 10,4 6,9
Élevée 32,9 % +5,3 + 2,5 % 32,3 % +4,7 33,5 % +6,0 n.d. n.d.
En2013,prèsdutiersdesemploissontdequalitéélevée.Deplus, leurpartdépassecelledesemploisdequalitéfaibledepuis2010.Parailleurs, lapartdesemploisdequalitémoyenneestdemeuréeprépondérante,fluctuantautourde38%entre2006et2013.Demanièregénérale,lasituations’estaméliorée,considérantquelacréationd’emploisestassociéeauxemploisdequalitémoyenneetélevée.Eneffet,lenombred’emploisdecescatégoriesaaugmentérespectivementde73200etde207300,pendantquelenombred’emploisdequalitéfaibleadiminuéde102100,ladifférenceétantattribuableàlacréationnettede178500emplois.Notonsquel’augmentationdunombred’emploisdequalitéélevéeestplus fortechez les femmes (113500)quechez leshommes(93800).
Chez leshommes, laproportiondesemploisdequalité faibleadiminuéauprofitdesemploisdequalitéélevée(+4,7ptsde%).Encequiconcernelesfemmes,onobserveundéplacementdesemploisdefaiblequalité(-8,0ptsde%)versceuxdequalitémoyenne(+2,0ptsde%)etélevée(+6,0ptsde%).Cependant, lesfemmeset leshommesoccupentunemploidequalitéélevéedansdesproportionssimilaires,respectivement33,5%et32,3%en2013.
Dansl’ensemble,leshommesoccupentunepartdesemploisunpeuplusélevéequelesfemmes,soit51,5%contre48,5%.Leshommessontsurreprésentésdanslesemploisdequalitémoyenneetlesfemmesdansceuxdequalitéfaible.
_ 17 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
Proportion d’emplois selon la qualité, total
Pourcentage50
40
30
20
1999 2006 2013
37,9
25,9
36,2 34,6
27,6
37,8
29,1
32,9
38,0
Depuis 2010, la part des emplois de qualité élevée dépasse celle des emplois de qualité faible.
Faible Moyenne Élevée
Nombre d’emplois selon la qualité, total
Milliers d’emplois
1 200
1 000
800
600
1999 2006 2013
945,1
646,5
905,0
Le nombre d’emplois de qualité moyenne et élevée a augmenté de manière importante entre 2006 et 2013.
Faible Moyenne Élevée
971,2
774,0
1 058,9
869,1
981,3
1 132,1
Proportion d’emplois selon la qualité, hommes
Pourcentage50
40
30
20
1999 2006 2013
33,3
25,9
40,8
30,7
26,8
42,6
26,4
32,3
41,3
Chez les hommes, la proportion des emplois de qualité faible a diminué au profit des emplois de qualité élevée.
Faible Moyenne Élevée
Nombre d’emplois selon la qualité, hommes
Milliers d’emplois750
500
250
0
1999 2006 2013
Depuis 2008, le nombre d’emplois de qualité élevée dépasse celui de qualité faible.
Faible Moyenne Élevée
446,6347,0
546,7
402,9
623,4
431,0
405,1
496,7
635,1
Nombre d’emplois selon la qualité, femmes
Milliers d’emplois
750
500
250
0
1999 2006 2013
498,6
358,3
540,0
371,2
L’augmentation du nombre d’emplois de qualité élevée est plus forte chez les femmes que chez les hommes.
464,0
484,7497,1
435,5
299,5
Faible Moyenne Élevée
Proportion d’emplois selon la qualité, femmes
Pourcentage
50
40
30
20
1999 2006 2013
27,6
32,3
Chez les femmes, la part des emplois de qualité faible diminue au profit des emplois de qualité moyenne et élevée.
Faible Moyenne Élevée
43,1
25,9
31,0
40,1
32,133,534,4
Nombre d’emplois selon la qualité, femmes
Milliers d’emplois
750
500
250
0
1999 2006 2013
498,6
358,3
540,0
371,2
L’augmentation du nombre d’emplois de qualité élevée est plus forte chez les femmes que chez les hommes.
464,0
484,7497,1
435,5
299,5
Faible Moyenne Élevée
Source : StatistiqueCanada(SC),Enquête sur la population active(EPA),compilationspéciale,1997à2013,adaptéparl’InstitutdelastatistiqueduQuébec(ISQ).
_ 18 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
PopulationensantéLasantéconstitueundéterminantfondamentaldubien-êtreindividueletcollectif,notammentenraisondesonincidencesurledéveloppementdesindividusetsurleurcapacitédecontribueràceluidelasociété.Lespersonnesenmeilleuresantésontsusceptiblesdevivrepluslongtemps,d’êtreplusdisponiblespourvenirenaideàleursconcitoyensetd’êtreplusactivessurlemarchédutravail.Àl’inverse,unesociétédontunepartimportantedelapopulationseraitenmauvaisesanté pourrait arriver au point où elle ne serait plus en mesure de subvenir à ses besoinsfondamentaux.
CH3- Espérance de vie en bonne santé (sans incapacité) De 2006 à 2011 | –L’espérancedevieenbonnesantémesurelacapacitédelapopulationàparticiperauxactivitésdelasociétédemanièreautonome.Deplus,enraisondel’influencemajeuredesconditionsdeviesurlasanté,cetindicateurapporteunéclairageprécieuxsurlesinégalitésentrelessexesetentrelespopulationsdesdifférentesrégions.
L’espérancedevieenbonnesanté(sansincapacité)(EVBS)représentelenombremoyend’annéespendant lesquellesunepersonnepeuts’attendreàvivresansêtre limitéedanssesactivitésàcaused’unemaladie chroniquephysique, d’unemaladiementaleoud’unproblèmede santé,si les profils actuels demortalité et d’incapacité continuent de s’appliquer. Elle correspond àl’espérancedevietotale,moinsl’espérancedevieenétablissementdesoins,moinsl’espérancedevieavecuneincapacité.
Ennombred’années 2006 2011 Variation TCAMTotal 67,4 71,4 n.d. n. d.Hommes 66,5 70,4 n.d. n. d.Femmes 68,3 72,4 n.d. n. d.Disparitéhommes-femmes 1,8 2,0 n.d. n. d.
L’espérancedevieenbonnesantésembleavoirprogresséaucoursdesannées2000,etce,tantchez les hommes que chez les femmes, bien qu’elle demeure systématiquement plus élevéechezcesdernières.Lesplusgrandsprogrèssontobservésentre2006et2011.DefaçonglobalececonstatsembleaussivraipourlesrégionssociosanitairesduQuébec.Ilesttoutefoisdifficiled’interpréterquantitativementcetteaugmentationmarquéedel’espérancedevieenbonnesantéentre2006et2011enraisondebiaisprobablesdanslacomparabilitétemporelledel’indicateur.
Eneffet,alorsquependantcettepériodel’espérancedevietotalen’aprogresséquede0,6anchezlesfemmes,passantde83,1à83,7ansetde1,1anchezleshommes(de78,3à79,4ans),ilestpeuprobableque l’espérancedevieensantéaitpucroîtrede4,1anschez les femmeset de 3,9 ans chez les hommes durant lemême intervalle de temps. L’explication de ce gainimportantauniveaudel’EVBSrésideplausiblementdanslechangementdesourcededonnéesentre2006et2011.Lesdonnéesdeprévalencedel’incapacitédéclaréeutiliséesdanslecalculdel’EVBSpour2011proviennenteneffetdel’Enquête nationale auprès des ménages(StatistiqueCanada) non obligatoire alors que celles de 2001 et de 2006 sont issues des deux derniersrecensements obligatoires de la population. Concrètement, ce changement dans la façon derecueillirl’informationestsusceptibled’entraînerdesdifférencesoudesbiaisdanslesestimationscalculées. Par exemple, il a souvent été avancé que les personnes qui répondent à l’enquêtenonobligatoiresontplussusceptiblesd’avoirunemeilleurelittératie,d’êtreplusfavoriséesetensanté.Parconséquentleurpropensionàdéclarerêtrelimitéesdansleursactivitésquotidiennesenraisond’incapacitéspourraitêtreplusfaibleetl’EVBSen2011nettementplusélevée.Ilestdoncimportantd’êtreprudentdansl’interprétationdesrésultatsdel’année2011.
_ 19 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
Espérance de vie et bonne santé (sans incapacité) selon le sexe
Nombre d’années
75
2001
70
65
60
55
50
2006 2011
67,1 65,968,2 67,4 66,5
68,371,4 70,4
72,4
Total Homme Femme
L’espérance de vie en bonne santé semble avoir progressé au cours des années 2000, tant chez les hommes que chez les femmes, bien qu’elle demeure systématiquement plus élevée chez ces dernières.
68,3
Nombre d’années75
12 03 13 02 01 16 04 10 99 05 14 15 06 09 11 08 07 18 17
70
65
60
55
50
73,1
68,4
72,7
68,8
72,7
67,3
72,6
67,2
72,0
67,5
71,8
67,0
71,6
66,6
71,5
67,1
71,4
66,7
71,2
66,8
71,2
66,9
71,1
66,5
70,8
66,7
70,7
66,3
70,5
64,6
69,0
63,9
68,165,865,2
52,1
58,3
Espérance de vie en bonne santé (sans incapacité) selon la région sociosanitaire
2001 2006 2011
L’espérance de vie en bonne santé semble avoir progres-sé dans toutes les régions sociosanitaires, au cours des années 2000.
Sources : MinistèredelaSantéetdesServicesSociaux(MSSS),Registredesévènementsdémographique(Fichierdesdécèset Fichierdesnaissancesvivantes),Estimations et projections démographiques du réseau sociosanitaire, 2010; Statistique Canada (SC), Recensements, 2001 et 2006, Enquête nationale auprès des ménages, 2011.Compilation :InstitutnationaldesantépubliqueduQuébec(INSPQ).
Régions sociosanitaires01Bas-Saint-Laurent02Saguenay–Lac-Saint-Jean03Capitale-Nationale04MauricieetCentre-du-Québec05Estrie06Montréal07Outaouais
08Abitibi-Témiscamingue09Côte-Nord10Nord-du-Québec11Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine12Chaudière-Appalaches13Laval14Lanaudière
15Laurentides16Montérégie17Nunavik18Terres-Cries-de-la-Baie-James99EnsembleduQuébec
_ 20 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
PopulationscolariséeL’éducationcontribueàl’améliorationdubien-êtredelasociétéparsonincidencepositivesurlasanté,lasatisfactiondesbesoins,lacroissanceéconomiqueetlagouvernance.Ellepermetauxindividusdesedoterdecompétencesetd’outilspourmieuxsubveniràleursbesoinsetàceuxdeleurfamille.Dansuneéconomiedeplusenplusaxéesurlesavoir,l’accroissementdelaqualitédevieestdirectementreliéàceluidelascolarisation.
CH4- Distribution du plus haut niveau de diplomation De 2006 à 2012 | ↑
Cetindicateurpermetdevoirdansquellemesurelapopulationdisposedesacquisnécessairespours’épanouiretparticiperpleinementaudéveloppementdelasociété.Considérantquelesconnaissances, les aptitudes et les compétences acquises par les membres d’une société aucoursdeleurscolarisationenrichissentlecapitalhumain,c’estunindicateurclépourapprécierle potentiel d’innovation, de productivité et de compétitivité, pour lequel chaque niveau dediplomationestimportant.
Leplushautniveaudediplomationprésentelesproportionsdelapopulationâgéede15ansetplusselonlediplôme,lecertificat,l’attestationoulegradeleplusélevéobtenud’unétablissementd’enseignement. Il comporte une hiérarchie implicite qui découle du cursus scolaire généraltelqueprévupar le systèmed’éducation soit : aucundiplôme;diplômed’études secondaires;certificat ou diplôme d’une école de métier; certificat ou diplôme d’un collège ou cégep etcertificat,diplômeougradeuniversitaires.
Lespartsrelativesdesdiplômesuniversitaires,descégepsetdesécolesdemétierscommeplushautniveaudediplomationontaugmenté.
Catégoriedediplôme 2006 2012 Variation TCAMenptsde%
Aucundiplôme 26,5 % 21,7 % -4,8 - 3,3 %Secondaire 22,3% 21,7 % n.d. n. d.Écoledemétiers 14,0% 14,9 % +0,9 + 1,1 %Collégialoucégep 16,4 % 17,9 % +1,4 + 1,4 %Universitaire 20,7 % 23,9 % + 3,1 + 2,4 %-Certificat 3,4 % 3,0 % -0,4 - 1,9 %-Baccalauréat 12,5 % 14,5 % +2,0 + 2,5 %-Maîtriseoudoctorat 4,8 % 6,3 % +1,5 + 4,6 %
En 2012, 41,7 % de la population québécoise possède un diplôme de niveau collégial ou universitaire,soit4,6pointsdepourcentagedeplusqu’en2006.Àl’autreextrémité,lapartdela
populationn’ayantaucundiplômecontinuederégresseret78,3%desQuébécoisontaumoinsundiplômed’étudessecondaires.Globalement,lacroissanceenregistréependantcettepériodeestlégèrementinférieureàcelledelapériode2000-2006,etce,quelquesoitleniveaududiplômeobtenu.Ilconvientdenoterquelascolarisationdelapopulationestenprogressiondepuislesannées1970etquelahausseduniveaudediplomationaétéplusforteentre1990et2000.
L’avancéelaplusimportantesesitueauniveauuniversitaire.Alorsquelapartdelapopulationn’ayantaucundiplôme(26,5 %)étaitprépondéranteen2006,cellequipossèdeundiplômeouun gradeuniversitaire arriveen tête en2012avec23,9%. Par ailleurs, la part des certificatsuniversitairescommeplushautdiplômeadiminuéde0,4pointdepourcentagealorsquecellesdesbaccalauréatsetdesdiplômesd’études supérieuresontaugmenté respectivementde2,0et1,5pointsdepourcentage.Cettedernièrecatégorieprésentelaplusfortevariationrelative(+31,2%).
En cequi concerne ladisparitéentre les genres, la tendance semble s’inverseren faveurdesfemmesdepuis2008auniveauuniversitaire.Eneffet,l’écartatteint2,5pointsdepourcentageen2012,alorsque25,1%desfemmeset22,6%deshommessonttitulairesd’undiplômeoud’ungradeuniversitaire.Demanièregénérale,lapartdesfemmesdontleplushautdiplômeestdeniveaucollégialestsystématiquementsupérieureàcelledeshommes(respectivement19,5%et 16,2% en 2012). À l’inverse, les hommes sont plus nombreux à n’être titulaires que d’uncertificatoud’undiplômed’uneécoledemétiers(17,8%contre12,1%).
Cetteévolutionestencoreplusmarquéechezles25-64ansoù32,0%desfemmeset26,7%deshommes sont titulaires d’un diplôme ou d’un grade universitaire en 2012. Le certificat oule diplôme collégial constitue le plus haut niveau de diplomation pour 22,2 % des femmeset18,2%deshommes.Deplus,lecertificatoulediplômed’uneécoledemétiersestleplushautniveaudediplomationpourenvironunhommesurcinqetunefemmesursept.
À l’échelle régionale, en 2012, la part de la population qui ne possède aucun diplôme estsupérieureàlamoyenneduQuébecdansprèsdelamoitiédesrégions.ElleestparticulièrementmarquéeenGaspésie–Îles-de-la-Madeleine,dansleCentre-du-Québec,surlaCôte-Nord,dansleNord-du-QuébecetenAbitibi-Témiscamingueoùunepersonnesurtroisestsansdiplôme.Àl’inverse, seules lespopulationsdes régionsdeMontréal,deLavaletde laCapitale-Nationalesontproportionnellementplusnombreusesquelamoyennequébécoiseàposséderundiplômeuniversitaire.
C’est au niveau collégial qu’on trouve le plus faible écart interrégional, la proportion de lapopulationdontc’estlediplômeleplusélevésesituantprèsdelamoyennedansl’ensembledesrégions.Enfin, lesdiplômesdemétieroccupentunepartparticulièrement importantedans lamajoritédesrégionsressourcesetmanufacturières.
_ 21 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
100
80
60
40
20
0
1990 1994 2000 2006 2012
Université Cégep Écoledemétier Secondaire Aucun diplôme
43,4
24,8
8,211,612,0
39,4
23,1
10,0
12,9
14,6
23,7
11,6
14,5
17,5
26,5
22,3
14,0
16,4
20,7
21,7
21,7
14,9
17,9
23,9
Distribution du plus haut diplôme obtenu selon le type de diplôme
Pourcentage
32,8
La part des diplômes universitaires a connu la plus grande augmentation de 2006 à 2012 avec 3,1 points de pourcentage, suivie par les diplômes des cégeps et des écoles de métier.
Distribution du plus haut diplôme obtenu selon le sexe
Pourcentage
0
10
20
30
Aucun diplôme
Secondaire CégepÉcole de métier
Université Aucun diplôme
Secondaire CégepÉcole de métier
Université
2006 2012
Homme Femme
26,0 27,1
22,2 22,5
16,3
11,7
14,9
17,920,6 20,8 21,6 21,8 21,8 21,6
17,8
12,1
16,2
19,522,6
25,1
La part des femmes qui obtiennent un diplôme univer-sitaire est plus élevée que celle des hommes. Cet écart s’accentue et se situe à 2,5 points de pourcentage en 2012.
Distribution du plus haut diplôme obtenu selon l’âge, 2012
Pourcentage
0
10
20
30
40
50
15 à 24 ans 25 à 34 ans 35 à 44 ans 45 à 54 ans 55 à 64 ans 65 et plus
Université Cégep Écoledemétier Secondaire Aucun diplôme
30,1
35,7
8,0
19,9
6,49,7
15,318,5
22,1
34,4
9,9
15,616,3
21,5
34,6
14,2
22,6
17,120,5
25,6
20,123,7
15,816,8
23,6
44,5
18,4
11,47,7
18,0
Les personnes de 35 à 44 ans et celles de 65 ans et plus ont enregistré les plus fortes augmentations de la part des diplômes universitaires – respectivement 6,0 et 5,3 points de pourcentage (Données non présentées).
45
06 03 13 99 07 15 16 5 02 04 14 12 01 08 09 et 10 17 11
78,3
83,878,6
83,2
73,5
82,1
73,578,3
71,7
78,0
70,4
77,5
72,977,1
70,9
76,6
70,4
76,371,2
74,8 74,974,8
69,573,8
63,9
72,3
63,467,5
62,767,0
72,0
66,1
57,2
65,665
85
Malgré les variations apparentes, seules les régions de Laval, des Laurentides, de Montréal et de la Montérégie présentent une augmentation significative du taux de diplomation.Pourcentage
Proportion de la population de 15 ans et plus détenant au moins un diplôme d’études secondaires selon la région administrative
2006 2012
Source : StatistiqueCanada(SC),Enquête sur la population active(EPA),compilationspéciale,1990à2012
Régions administratives01Bas-Saint-Laurent02Saguenay–Lac-Saint-Jean03Capitale-Nationale04Mauricie05Estrie06 Montréal
07Outaouais08Abitibi-Témiscamingue09Côte-Nord10Nord-du-Québec11Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine12Chaudière-Appalaches
13 Laval14Lanaudière15 Laurentides16 Montérégie17Centre-du-Québec99EnsembleduQuébec
_ 22 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
CAPITALSOCIALLecapitalsocialestconstituédesréseaux,desnormesetdesvaleursquiassurentlacohésionsociale. Il comprend également les institutions qui sous-tendent l’organisation de la sociétécivile.Ilestreconnuquelecapitalsocialetl’accèsàcecapitalontuneffetpositifsurlasanté,lesentimentdebien-être,ledéveloppementdescompétencesparentalesetladiminutiondelacriminalité.AuQuébec,quatredimensionsontétéretenuespoursuivrel’évolutiondesstocksducapitalsocial:lesentimentd’appartenance8;laparticipationcivique;l’équitéentrelesmembresdelasociétéetledéveloppementculturel.
Vue d’ensemble des principaux changements
CapitalsocialDimensionducapitaL Tendance Indicateurdedéveloppementdurable
Sentimentd’appartenance ≈ CS-1Personnesayantunniveauélevédesoutiensocial
Participationcivique = CS-2Tempsconsacréauxactivitésorganisationnelles
Équité= CS-3Répartitiondurevenu
↓ CS-4Revenufamilialexcédentaire
Développementculturel ≈ CS5-Partdessecteursdelacultureetdes communicationsdansl’économie
8 «L’importanceducapitalsocialdanslessociétés,etl'accèsdesindividusàcecapital,sontsouventmesurésaumoyendestauxde participationàdiverstypesd'activitésassociativesetdesniveauxdéclarésdeconfiance.»,Organisationdecoopérationetde développementéconomiques(OCDE).Du bien-être des nations, le rôle du capital humain et social - Résumé,2001,p.4,[Enligne] [http://www.oecd.org/fr/edu/innovation-education/1870581.pdf].
De2005à2009-2010, les femmessontproportionnellementunpeuplusnombreusesque leshommesàaffirmerqu’ellesbénéficientd’unniveauélevédesoutiensocial,maiscetteproportionalégèrementaugmentépourl’ensembledelapopulation.
Entre2005et2010,letempsconsacréauxactivitésassociatives,àl’entraideetaubénévolatestdemeuréstable,tantpourlesfemmesquepourleshommes.Parailleurs,lamoyennequébécoiseen2010(1h36)estinférieureàcelleduresteduCanada(2h02).
L’inégalitédanslarépartitiondurevenurestestabledepuis2006maiss’estaccentuéedepuis1996.L’inégalitéestplusfortedanslesménagesoùleprincipalsoutienéconomiqueestunefemmeainsiquechezlespersonnesseules.En2011,lecinquièmedesménageslesplusrichesgagne42,1%dutotaldesrevenuscontre5,7%pourceuxduquintilelepluspauvre.Parailleurs,lerevenufamilialexcédentairedesdeuxquintilesinférieursadiminuépendantqueceluidestroisautresquintilesestdemeuréstable.
Lapartdelacultureetdescommunicationsdansl’économieduQuébecalégèrementdiminuéde2006à2012,bienquelePIBdecessecteursd’activitéaitunpeuaugmenté.
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État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
Sentimentd’appartenanceLe sentiment d’appartenance, fait référence à ce que ressent un individu concernant sonappartenanceàungroupe,àuneorganisationouàune institution.Plusun individuaun fortsentimentd’appartenanceàungroupe,plusilatendanceàadopterlesvaleurs,lesnormesetlesrèglesdeconduitedecegroupe.
CS1- Personnes ayant un niveau élevé de soutien social De 2005 à 2009-2010 | ≈Le niveau de soutien social permet d’apprécier l’intensité du sentiment d’appartenance et ledegréd’insertionsocialequicaractérisentunepopulation.Unniveauélevédesoutiensocialagitsur l’équité, l’égalité, lapauvreté, l’exclusion sociale, la vitalitéet l’identitédes communautés.Ilfournitauxgensetàleurcommunautédesmoyensdesemobiliser,detrouverdessolutionsnovatrices et de renforcer leurs réseaux. Samesure, par l’appréciation que les gens en font,préciseleniveaud’efficacitédesinstitutionsetdesréseauxenplacepoursoutenirlesindividus,lesménagesetlescollectivitésàdesmomentsoùilssontvulnérables.
L’indicateur permet d’établir la proportion de la population de 12 ans et plus qui déclarebénéficierd’unniveauélevédesoutiensocial.Lesoutiensocialcorrespondau faitdepouvoircomptersursonentourageousurlesservicespublicslorsqu’onabesoind’unsoutienémotionnelou informationnel. Dans son enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC),StatistiqueCanadadétermine le niveaude soutien social à partir d’un sous-ensembledehuitquestions provenant duMedical Outcomes Study Social Support Survey (échelleMOS). CetteéchelleaétéélaboréeauxÉtats-Unisetest largementreprisedansplusieurspays.Sonniveauestexpriméennombresentierssuruneéchellede0à32quiestsubdiviséeentroiscatégories :faible(de0à10),modéré(de11à20)etélevé(de21à32).AuQuébec,lesdonnéesdetroisdes18 régions sociosanitaires ne sont pas disponibles soit : leNord-du-Québec, leNunavik et lesTerres-Cries-de-la-Baie-James.
NOTE : Étant donné que les répondants à l’enquête âgés de 65 ans et plus présentent un taux de non-réponse partielle élevé, la prudence est de mise dans l’interprétation de cette donnée. Leur proportion pourrait être sous-estimée.
Lapartdelapopulationquiconsidèrebénéficierd’unniveauélevédesoutiensociala légèrementaugmenté,leshausseslesplusmarquéesétantenregistréeschezlesfemmesetlespersonnesde35à44ans.
2005 2019-2010 Variation TCAMenptsde%
Total 85 % 88 % +3 + 0,9 %Hommes 83% 86 % +3 + 0,8 %Femmes 86% 90 % +4 + 1,0 %Disparitéhommes-femmes 3ptsde % 4ptsde % n.d. n. d.
La proportion de la population âgée de 12 ans et plus qui bénéficie d’un niveau élevé de soutiensocialaaugmentéde3pointsdepourcentage,passantd’environ85%à88%entre2005et2009-2010.Cetteévolutionreprésenteuneaméliorationparrapportà lasituationobservéeentre2000-2001et2005,alorsquecetteproportionestdemeuréerelativementstable.
Les résultats recueillis depuis 2000-2001 démontrent que le niveau élevé de soutien social rapporté par les répondants diminue avec l’âge. En 2009-2010, près de 93 % des jeunesde12à19ansontdéclarébénéficierd’untelsoutiencontre82%des65ansetplus.Depuis2005,leniveauélevédesoutiensocialaaugmentécheztouslesgroupesd’âgesaufchezles12-19ansoùilestdemeurérelativementstable.Legroupedes35à44ansaconnulaplusforteaugmentationavecunTCAMde1,7%.
Les femmessontproportionnellementplusnombreusesque leshommesà indiquerbénéficierd’unniveauélevédesoutiensocial.En2009-2010,prèsde90%desfemmesontdéclaréavoirunniveauélevédesoutiensocialcomparativementà86%pourleshommes.
Depuis2005,l’Outaouaisprésentelaplusforteproportiondepersonnesayantindiquébénéficierd’un niveau élevé de soutien social, tandis que les proportions lesmoins élevées se trouventdansleBas-Saint-LaurentetdanslarégiondeMontréal.En2009-2010,cesproportionsétaientestiméesrespectivementà92 %,83%et84%alorsquelamoyennequébécoiseétaitde88%.
Entre2005et2009-2010, laproportiondespersonnesquidisentbénéficierd’unniveauélevédesoutiensocialaaugmentédanscinqrégionssociosanitairesetestdemeuréestabledanslesautresrégions.LeshausseslesplusmarquéesontétéenregistréesdanslesrégionsdelaCapitale- Nationale (TCAM de 1,7 %), de la Mauricie–Centre-du-Québec (TCAM de 1,6 %), desLaurentides (TCAM de 1,5 %), de Lanaudière (TCAM de 1,3 %) et de Chaudière-Appalaches (TCAMde1,1%).
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État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
Régions sociosanitaires01Bas-Saint-Laurent02Saguenay–Lac-Saint-Jean03 Capitale-Nationale04 Mauricie05Estrie
06Montréal07Outaouais08Abitibi-Témiscamingue09Côte-Nord11Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
12 Chaudière-Appalaches13Laval14 Lanaudière15 Laurentides16Montérégie
Proportion de la population ayant un niveau élevé de soutien social selon l’âge
Pourcentage
02000-2001 2007-2008 2009-20102005
25
50
75
100
8694 90 86 83
7785 92 88 84 83
7888
94 93 88 84 82
Le niveau élevé de soutien social rapporté par les répon-dants diminue avec l’âge.
12 à 19 ans Total 20 à 34 ans 35 à 44 ans 45 à 64 ans 65 ans et plus
8893 92 89 85 82
Depuis 2005, les femmes sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes à indiquer bénéficier d’un niveau élevé de soutien social.
0
2000-2001 2007-2008 2009-20102005
Proportion de la population ayant un niveau élevé de soutien social selon le sexe
Pourcentage
25
50
75
100
86 86 86 85 83 86 88 87 89 88 86 90
Hommes Total Femmes
La proportion des personnes qui disent bénéficier d’un niveau élevé de soutien social a augmenté dans cinq régions sociosanitaires et est restée relativement stable dans les dix autres régions. NOTE : Les proportions observées au début et à la fin de la période ne sont pas toutes statistiquement différentes, malgré la variation apparente.Pourcentage
Proportion de la population ayant un niveau élevé de soutien social selon la région sociosanitaire
007 11 14 04 03 05 13 02 16 12 15 09 08 06 01
25
50
75
100
90 92 88 91 86 91 85 9184
90 87 90 87 90 87 89 87 89 85 89 83 88 85 88 84 84 82 84 82 83
2009-2010 2005
Source : StatistiqueCanada(SC),Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes(ESCC),fichierdemicrodonnéesàgrandediffusion (FMGD),2000-2001à2009-2010.Compilation : InstitutdelastatistiqueduQuébec(ISQ).
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État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
ParticipationciviqueAucœurd’unedémarchededéveloppementdurable, laparticipationcivique joueun rôledemobilisationdescitoyensautourd’unintérêtcommun:vivredansunesociétéquifavoriseleurengagementdanslacommunautéetlapriseenconsidérationdeleurspréoccupationsdanslesdécisions.Lefaitdeparticiperauseinderéseauxsociauxoud’organisationsstructuréessembleavoir des répercussionspositives surdifférentesdimensionsde la santéphysique,mentale etsociale en améliorant les conditions de vie et le développement des potentiels individuels et collectifsetensolidifiantletissusocial.
CS2- Temps consacré aux activités organisationnelles De 2005 à 2010 | =Élémentimportantdumieux-êtredespersonnes,laparticipationàdesactivitésorganisationnellessolidifieletissusocial,améliorelesconditionsdevieetdéveloppelespotentielsindividuelsetcollectifs.Deplus,ellepermetd’établirdesliensdeconfianceetderéciprocité,deuxélémentsessentielsàlavitalitédelacollectivité.
Cetindicateurnousrenseignesurlenombred’heuresconsacréesenmoyenneparunepersonneâgéede15ansouplus,auxactivitésassociatives,demêmequ’àl’entraideetaubénévolatpendantunesemaine.Lesactivitésassociativescorrespondentauxactivitésréaliséesparunmembreouunparticipantd’uneorganisationprofessionnelle,syndicale,politiqueoucommunautaire;d’uneorganisation reliée à l’enfance, à la jeunesse ou à la famille, ou encore, d’une organisation àcaractèrefraternelousocial.L’entraideetlebénévolatcomprennentlesactivitésnonrémunéréeseffectuéespourvenirenaideàuneorganisationàbutcommunautaireouàunepersonnequinefaitpaspartieduménage.
Letempsconsacréauxactivitésorganisationnellesestdemeuréstable,tantpourlesfemmesquepourleshommes
2005 2010 Variation TCAMTotal 1h49 1h36 n.d. n. d.Hommes 1h38 1h39 n.d. n. d.Femmes 2h00 1h34 n.d. n. d.Disparitéhommes-femmes 0h22 0h05 n.d. n. d.
En 2010, la population québécoise consacrait, enmoyenne, 1 h 36 par semaine aux activitésorganisationnelles, contre 1 h 49, en 2005. Toutefois, la variabilité des estimations, due auxerreursd’échantillonnagedel’EnquêtesocialegénéraledeStatistiqueCanada,nepermetpasdeconclurequ’ils’agitd’unchangementsignificatif.Lesdonnéespermettentcependantdedégagertroisobservationspartielles:
• laparticipationauxactivitésassociativescontinuedediminuerdemanièresignificativeauQuébec,commec’estlecasailleursenAmériqueduNord,avecuntauxdecroissanceannuelmoyeninférieurà–1%;
• lamoyennequébécoiseen2010(1h36)estsignificativementinférieureàcelleduresteduCanada(2h02),cequis’expliquenotammentparlefaitquelesQuébécoisesconsacrentmoinsdetempsauxactivitésorganisationnellesquenelefontlesfemmesduresteduCanada;
• onnedétectepasdedifférencesignificativeentreleshommesetlesfemmesduQuébecquantautempsconsacréauxactivitésorganisationnelles,en2010,contrairementàcequ’onobservedansleresteduCanada,où,depuis2005,lesfemmesconsacrentdavantagedetempsàcetyped’activitéquenelefontleshommes.
Temps consacré aux activités organisationnelles, moyenne hebdomaire selon le sexe, Québec et reste du Canada Le temps consacré aux activités organisationnelles
demeure relativement stable. La moyenne québécoise en 2010 (1 h 36) est significativement inférieure à celle du reste du Canada (2 h 02).
0 h 00
Québec Reste du Canada
0 h 30
1 h 00
2 h 30
2 h 00
1 h 30
Nombre d’heures
2010 1998 2005
1 h 551 h 49
1 h 361 h 50
1 h 39*1 h 381 h 46
2 h 021 h 51 1 h 42 1 h 451 h 38
1 h 59
1 h 34
2 h 001 h 50
2 h 192 h 04
TotalQuébec Reste du Canada
HommesQuébec Reste du Canada
Femmes
Source :StatistiqueCanada,Enquête sociale générale(ESG),fichierdemicrodonnéesàgrandediffusion(FMGD),1998à2010,adaptépar l’InstitutdelastatistiqueduQuébec(ISQ).Note :Donnéesrévisées.*Coefficientdevariationentre15%et25%;interpréteravecprudence.Prochainedonnée :2015.
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État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
ÉquitéL’équitéetlasolidaritésocialesconstituentunprincipeinscritdanslaLoisurledéveloppementdurable.Celui-civeilleàcequelesactionsdedéveloppementsoiententreprisesdansunsoucid’équitéintragénérationnelleetintergénérationnellesainsiqued’éthiqueetdesolidaritésociales.Ainsi,ils’agitdeveilleràsatisfairelesbesoinsessentielsdescitoyensenmatièredelogement,d’alimentation,desantéetd’éducation,enréduisantlesinégalitésentrelesindividusetdanslerespectdescultures.
Lesinégalitésenmatièrederépartitiondelarichessecollectivefontobstacleàl’accroissementgénéralisé du niveau de vie parce qu’elles restreignent les possibilités d’accès aux biens etservices. La diminution des écarts de revenu contribue à la baisse des externalités socialesnégatives comme la criminalité, lapauvretéet l’exclusion socialedécoulantd’unedistributioninégaledelarichesse.Ellepermetégalementàl’Étatdeconsacrerdavantagederessourcesauxautresdimensionsdudéveloppement.
CS3- Répartition du revenu De 2006 à 2011 | =Parmilesoutilsdemesuresderépartitiondesrevenus,ilyalecoefficientdeGinietlarépartitionparquintile.LecoefficientdeGiniestun indicateursynthétiqued’inégalitédurevenu. Ilvarieentre0et1mais il peutêtreexpriméenpourcentagespouren faciliter laprésentation.Unevaleurde0indiquequelerevenudisponibleestégalementdiviséentretouslesménages,ceux-cirecevantexactement lemêmerevenu.À l’autreextrême,unevaleurde1(100%)dénoteunedistributionparfaitement inégaleau seinde laquelleun seulménagepossède l’ensembledesrevenusdisponiblesdel’économie.UnebaisseducoefficientdeGiniindiqueunediminutiondesinégalités.Inversement,uneaugmentationreflèteunehaussedesinégalités.Ilestimportantdedistinguer inégalité de la répartition du revenu et pauvreté.Eneffet,certainspays,oùpresquetoute la population est défavorisée sur le plan matériel, peuvent présenter une répartitionégalitairedurevenu.
Ilestégalementpossibledereprésenterlarépartitiondurevenupar«quintile».Pourcefaire,lesménagessontclassésenfonctiondeleurniveauderevenu.Decettemanière,onobtientlepourcentagedurevenudétenuparchaquetranchede20%(quintile)delapopulationparrapportàlasommedesrevenusdisponiblesdetouslesménages.
Lerevenuconsidérépourlecalculdecetindicateurcorrespondàlasommedesrevenusdumarchéetdesrevenusdetransfert,moinslesimpôts.Lesrevenusdumarchécomprennentsurtoutlesrevenusdetravail,lesrevenusdeplacementetlesprestationsderetraiteprivées.Lesrevenusdetransfertcomprennent lespaiementsaux individusprovenantdesadministrations fédérale
etprovincialeslesprestationsd’assuranceemploi,lescréditspourlaTPS,lesprestationsfiscalespourenfants,lespensionsdelaSécuritédelavieillesse,duRégimedepensionsduCanadaetduRégimederentesduQuébec, les indemnitéspouraccidentsdutravail, l’assistancesociale, lescréditsd’impôtremboursablesetlepaiementdeSoutienauxenfants.
Larépartitiondurevenuestdemeuréestable,tantpourlesfemmesquepourleshommes
CoefficientdeGini 2006 2011 Variation TCAMTotal 36,0 % 36,4 % n.d. n. d.Hommes 34,2 % 35,3 % n.d. n. d.Femmes 37,0 % 37,0 % n.d. n. d.Disparitéhommes-femmes 2,8ptsde% 1,7ptde% n.d. n. d.
À36,4%,en2011,lecoefficientdeGinin’estpasstatistiquementdifférentdecequ’ilétaiten2006eten2001.Toutefois, ilaaugmentédepuis1996où ilétaità35,1%,reflétantunehaussedel’inégalitédelarépartitiondurevenu.L’inégalitélaplusforteaétéenregistréeen2005lorsquelecoefficientdeGiniaatteint37,1%.
Parailleurs,larépartitiondurevenuparquintilemontrequelecinquièmedesménagesayantlesrevenuslesplusélevés(quintilesupérieur)détient42,1%durevenudel’ensembledesménagesen2011.Encontrepartie,lequintilelepluspauvregagneseulement5,7%dutotaldesrevenus.Lespartsdesrevenusdesautresquintiless’élèventrespectivementà11,5%,16,8%et24,0%.
Cesproportionsrestentstablesdepuis2001.Parcontre,parrapportà1996,lapartduquintilesupérieuraaugmentéde1,4pointdepourcentage,entraînantunediminutionde0,6pointdepourcentagedelapartdesménagesdestroisièmeetquatrièmequintiles.Ceschangementssetraduisentparunehaussedel’inégalitédanslarépartitiondurevenu.
En moyenne sur la période 1996-2011, la répartition du revenu est plus inégale lorsqu’unefemmeestleprincipalsoutienéconomiqued’unménagequelorsquec’estunhomme.En2011,lecoefficientdeGinis’élèveà37,0%chezlesfemmesetà35,3%chezleshommesetcesniveauxsemaintiennentdepuis2006.Parcontre,depuis1996l’inégalités’estaccentuéedanslecasdeshommes,lecoefficientdeGiniayantaugmentéde2,6pointsdepourcentage,alorsqu’elleestdemeuréerelativementstablechezlesfemmes.
L’inégalité dans la répartition du revenu est plus faible chez lesménages composés de deuxpersonnesetplusquechezlespersonnesseules.En2011,lecoefficientdeGinis’élèveà30,2%danslepremiercasetà34,3%dansledeuxième.Cesniveauxsemaintiennentdepuis1996.
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État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
1996
30
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
35
40
1997
36,436,037,1
36,535,1
L’inégalité est demeurée stable depuis 2006 mais s’est accentuée depuis 1996.
Pourcentage
Coefficient de Gini
0Quatrième quintile Quintile supérieurTroisième quintileDeuxième quintileQuintile inférieur
15
30
45
Pourcentage du revenu disponible total
Répartition du revenu par quintile
Le cinquième des ménages les plus riches (quintile supé-rieur) gagne 42,1 % du total des revenus en 2011, contre 5,7 % pour le quintile inférieur.
5,8 5,711,6 11,5
17,0 16,8
23,9 24,0
41,7 42,1
2006 2011
1996
25
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 20111997
Pourcentage
Coefficient de Gini selon le sexe du principal soutien économique
La répartition du revenu est plus inégale lorsqu’une femme est le principal soutien économique d’un ménage que lorsque c’est un homme.
35
45
36,739,7
37,0 37,0
32,7 33,0 34,235,3
Homme Femme
1996
25
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 20111997
Pourcentage
Coefficient de Gini selon la composition du ménage
L’inégalité est plus faible chez les ménages composés de deux personnes et plus que chez les personnes seules.
35
45
32,935,1 35,2 34,3
29,630,9 29,9 30,2
Personnes seules Ménage de deux personnes et plus
Source :StatistiqueCanada(SC),Enquête sur la dynamique du travail et du revenu(EDTR),Fichiermaître,1996à2011,adaptéparl’InstitutdelastatistiqueduQuébec(ISQ).
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État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
CS4- Revenu familial excédentaire De 2006 à 2011 | ↓
Lerevenufamilialexcédentaireestutilisépourapprécierlaprévalencedelapauvreté.Ilpermetnotammentdesuivrelesprogrèsréalisésenfaveurd’uneplusgrandeéquitéenmettantenrelieflesinégalitésentrelesfamilleslesplusdémuniesetlesmieuxnanties,demêmequelerythmeauquels’amélioreleurniveaudevie,selonlapositionqu’ellesoccupentdansl’échelledurevenu.
Cetindicateurreprésentelamoyennedesécartsentrelerevenufamilialaprèsimpôtetdépensesnon reliées à la consommation (soins de santé non assurés, frais de garde non remboursés,etc.) et le seuil de faible revenu selon lamesuredupanierde consommation (MPC).Ce seuiléquivautaucoûtd’unpanierdebiensetdeservicesdebase(nourriture,habillement,transport,logement,meubles, téléphone,divertissements,etc.)pourcombler lesbesoinsdesubsistanceetd’intégration socialedespersonnes. Lavaleurdu seuilde faible revenu selon laMPCvarieenfonctiondu lieuderésidence.En2011,ellesesituaitentre15454$et16573$pourunepersonneseule.
Afindepermettrelacomparabilitédecesécarts,lesrevenusetlesseuilssontajustésselonuneéchelled’équivalencepourtenircomptede lataillede lafamille.L’indicateurestprésentéparquintilederevenufamilialdisponibleajustéàl’échelled’unepersonneseule.Lequintileinférieurest constitué des 20 % desménages ayant les revenus les plus faibles, le deuxième quintileregroupeles20%ayantlesrevenusimmédiatementsupérieursetainsidesuitejusqu’auquintilesupérieur.
Lerevenufamilialexcédentairedesdeuxquintilesinférieursadiminuépendantqueceluidestroisautresquintilesestdemeuréstable.
2006 2011 Variation TCAMen$de2011
Quintileinférieur -2 851 -4 096 -1 245 - 7,5 %.Deuxièmequintile +6 128 +5 509 -619 - 2,1 %Troisièmequintile +12 976 +13 010 n.d. n. d.Quatrièmequintile +21 862 +21 982 n.d. n. d.Quintilesupérieur +46 583 + 47 666 n.d. n. d.
En2011,lerevenufamilialexcédentaireajustépourunepersonneseulevariede-4096$pourlespersonneslespluspauvresà47666$pourlesplusfortunées.Depuis2006,ledéficitdurevenufamilialduquintileinférieuraaugmentéde43,7%,passantde2851$à4096$etl’excédentdudeuxièmequintileadiminuéde10,1%,passantde6128$à5509$,alorsqueceluidestroisautresquintilesaaugmentédemanièrenonsignificative.
Depuis2002,l’écartentrelesquintilesinférieuretsupérieuraaugmentépours’établirà51762$en2011.
Pourunefamillededeuxadultesetdedeuxenfants,ledéficitdurevenufamilialduquintileinférieurestde8192$et lesrevenusfamiliauxexcédentairesdesautresquintilessontrespectivementde11018$,de26020$,de43964$etde95332$(donnéesnonprésentées).
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2011
-10 000
2008 2009 2010
0
10 000
20 000
30 000
40 000
50 000
45 103 46 583 47 666
21 98221 86221 004
12 353 12 976 13 010
5 5096 1285 860
-2 875 -2 851 -4 096
Revenu familial excédentaire selon le quintile de revenu
Depuis 2002, l’écart entre les quintiles inférieur et supé-rieur a augmenté à un rythme annuel moyen de 0,8 % pour s’établir à 51 762 $ en 2011.Dollars constants de 2011
Quintileinférieur Deuxièmequintile Troisièmequintile Quatrièmequintile Quintilesupérieur
Source : StatistiqueCanada(SC),Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR),Fichiermaître,2002à2011,adaptéparl’InstitutdelastatistiqueduQuébec(ISQ).
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État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
DéveloppementculturelLa culture et ses différentsmodes d’expression constituent une composante forte du capitalsocial.Parcequ’elleestuneassisevitalepourledéveloppementdefacteursidentitairesfortsetlemaintiendutissusocial,lacultureconstitueunhéritageàtransmettreauxgénérationsfutures.Lesinstitutionsdessecteursdelacultureetdescommunicationsjouentunrôlederevitalisationcommunautaire majeur en favorisant l’intégration des différents groupes et en permettantl’établissement d’un milieu de vie propice au mieux-être des individus et de la collectivité.Elles contribuent significativement à l’accroissement durable de la qualité de vie ainsi qu’audéveloppementéconomique.
CS5-Part des secteurs de la culture et des De 2006 à 2013 | ≈ communications dans l’économie
Cet indicateurmesure l’importancerelativedessecteursde lacultureetdescommunicationsdansl’ensembledel’économiequébécoiseetcorrespondaurapportentrelePIBdecessecteurset le PIBduQuébec. Il permetd’apprécier la vitalité culturelle duQuébec et de la situer parrapportaudynamismedel’ensembledel’économiequébécoise.
LePIBdessecteursde lacultureetdescommunicationsestconstituéde lasommeduPIBdel’industriedel’informationetdel’industrieculturelleetduPIBdusecteurdesarts,desspectaclesetdesloisirs.LePIBreprésentelavaleurtotaledesbiensetdesservicesproduitssurunterritoiredonné,paruneouplusieursindustries,durantunepérioded’unan.
Lapartdelacultureetdescommunicationsdansl’économieduQuébecalégèrementdiminué,maislePIBdecessecteursaaugmenté.
2006 2013 Variation TCAMEn%duPIBduQuébec 4,41 % 4,20 % -0,21ptde% - 0,7 %Total(M$de2007) 12 352 12 891 +539 + 0,6 %Parhabitant($de2007) 1 618 1581 -38 - 0,3 %
En 2013, le PIB de la culture et des communications représente 4,20 % du PIB du Québec,soit0,21pointdepourcentagedemoinsqu’en2006.Ilatoutefoisaugmentéàunrythmeannuelmoyende0,6%parannéepassantde12352M$à12891M$.Labaissedesapartdansl’ensembledel’économies’expliqueparuneaugmentationplusrapideduPIBduQuébec.Cetteévolutions’inscritdanslatendancebaissièrequiadébutéen2002,aprèsunepériodedecroissance.
LePIB culturelparhabitant aégalementdiminué,passantde1618$à1581$en raisondel’augmentationplusrapidedelapopulation.Cetteévolutionsesitueàl’opposédecelleobservéeentre1997et2006,alorsqu’ilavaitaugmentéde410$.
Laproductiondel’industriedel’informationetdel’industrieculturelleconstitue78,7%duPIBdelacultureetdescommunicationsen2013.LePIBdecesindustriesaaugmentéde573M$de2006à2013soitdavantagequel’ensembleduPIBculturel(539M$),alorsquelePIBdusecteurdesarts,desspectaclesetdesloisirsadiminuéde34M$pendantcettepériode.
En2011,MontréalestlarégionoùlapartduPIBexpriméendollarscourantsdessecteursdelacultureetdescommunicationsdansl’économieestlaplusélevéeavec7,8%,alorsquelespartslesplusfaiblessetrouventdanslesrégionsdelaCôte-Nord(0,9%)etduNord-du-Québec(0,5%).La Mauricie est la région qui a le plus progressé entre 2007 et 2011, gagnant 0,3 point depourcentage.
_ 30 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
1997
3
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2012 20131998 2011
4
5
Part relative du PIB des secteurs de la culture et des communications
La part du PIB de la culture et des communications dans le PIB du Québec a diminué de 0,21 point de pourcen-tage de 2006 à 2013.En pourcentage du PIB
4,02
4,414,20
006 01 03 04 05 15 16 08 14 02 12 17 11 10 1309 07
Montréal est la région où la part des secteurs de la culture et des communications dans l’économie est la plus élevée avec 7,8 % en 2011.
Pourcentage
Part relative du PIB des secteurs de la culture et des communications selon la région administrative
2
4
6
8
10
7,9 7,8
n.d.
4,73,4 3,6
2,6 2,9 2,6 2,6 2,5 2,5 2,3 2,3 2,6 2,2
n.d.
2,1 1,9 2,0 1,7 1,9 1,7 1,9 2,01,8
1,0 0,9 0,4 0,5
2,5
n.d.
3,1
n.d.
2007 2011
La principale composante du PIB de la culture et des communications, la production de l’industrie de l’informa-tion et de l’industrie culturelle, a augmenté de 539 M$ de 2006 à 2013.
Part relative du PIB des secteurs de la culture et des communications selon l’industrie
Milliards de dollars enchaînés de 2007
1997
0
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2012 20131998 2011
8,8
6,6
2,2
12,4
9,6
2,8
12,9
10,1
2,7
Total Informationetculture Arts,spectaclesetloisirs
5
10
15
1997
1 200
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2012 20131998 2011
1 300
1 400
1 500
1 600
1 700
Part relative du PIB des secteurs de la culture et des communications par habitant
Le PIB de la culture et des communications par habitant a diminué de 38 $ passant de 1 618 $ à 1 581 $ entre 2006 et 2013.Dollars enchaînés de 2007
1 5811 618
1 208
Source : StatistiqueCanada(SC),Produit intérieur brut par industrie – Provinces et territoires (annuelle),1997à2012,adaptéparl’Institutdela statistiqueduQuébec(ISQ).
Régions administratives01Bas-Saint-Laurent02Saguenay–Lac-Saint-Jean03Capitale-Nationale04Mauricie05Estrie06 Montréal
07Outaouais08Abitibi-Témiscamingue09Côte-Nord10Nord-du-Québec11Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine12Chaudière-Appalaches
13Laval14Lanaudière15Laurentides16Montérégie17Centre-du-Québec
_ 31 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
CAPITALPRODUITLecapitalproduitest formédesélémentsd’actifsutilisésdans lesprocessusdeproductionetqui ont uneduréede vie supérieure à un an. Certains sont tangibles (machinerie, bâtiments,infrastructures,etc.)etd’autressontintangibles(logiciels,œuvresartistiques,RD,etc.).Ilinclutégalementlesinventairesetlesobjetsdevaleur(bijoux,antiquités,etc.)9.
Vue d’ensemble des principaux changements
CapitalproduitDimensionducapitaL Tendance Indicateurdedéveloppementdurable
Infrastructuresetmachinerie↑ Stocknetdecapitalfixe
↑ Stocknetdecapitalfixeentransportcollectif
Immeubles ↑ Valeurfoncièreduparcimmobilier
9 Cescomposantesducapitalproduitnefontpasl’objetd’unsuivi.
De 2006 à 2013, le stock net de capital fixe par habitant a augmenté de 7,7 % et les deuxcomposantes qui l’ont fait augmenter sont les travaux de génie et les produits de propriétéintellectuelle.
Le stocknetde capitalfixeen transport collectif a augmenté, tantparhabitantqu’envaleurtotaledesactifs.CettehausseestnotammentattribuableauxtravauxdeprolongationdumétroàLavaletauxeffortsconsentisenvertudelaPolitiquequébécoisedutransportcollectif.
La valeur foncière du parc immobilier par habitant a augmenté, la plus forte hausse étantenregistréeparlesecteurrésidentiel.
_ 32 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
InfrastructuresetmachinerieLesinfrastructuresetlamachineriecontribuentaumaintiendudynamismeéconomiqued’unpaysenfournissantnotamment lacapacitématérielledeproduire lesbienset lesservicesdestinésàcombler lesbesoinsdesescitoyens.Parailleurs, les travauxdegénie sontparticulièrementdéterminants pour l’essor social, culturel et économique des communautés en permettant lamobilitédespersonnesdemêmequ’enstimulantleséchangesetlesmouvementsdecapitaux.Dansuneperspectivededéveloppementdurable,ilconvientdes’assurerdeladisponibilitéd’unstockdecapitalfixeenquantitésuffisantepourrépondreauxbesoinsdesgénérationsfutures,notammententermesdecapacitédeproduction.
CP1- Stock net de capital fixe De 2006 à 2013 | ↑
Lestocknetdecapitalfixeparhabitantreprésentelavaleurnettedesinfrastructures(bâtimentsnonrésidentielset travauxdegénie),de lamachinerie (machinesetoutillage)etdesproduitsdepropriété intellectuelle, utilisésdans le processusdeproduction, diviséepar la populationtotaleestiméeaupremierjuilletdechaqueannée.Ilestconstituéd’actifscorporelsetincorporelsreproductiblesquiserventdefacteursdeproductionencombinaisonavecd’autresfacteurstelsqueletravail,l’énergieetd’autresressourcesnaturelles.
Les bâtiments non résidentiels incluent les constructions permanentes, les abris mobiles outemporaireset lesannexesavecusagesautresque résidentielsainsique toutélément faisantpartie intégrante de leur structure et servant, par exemple, à la plomberie, aux installationsélectriques,àlaclimatisationouauxascenseurs.Lestravauxdegéniecomprennentlesstructuresautoportantescommel’éclairageetlessignauxlumineux,lesponts,lesroutes,lesaqueducs,lessystèmesd’égouts, lesbarrages, lescheminsdeferet lespipelines.Lesmachineset l’outillageincluentlesautomobiles,lesfournituresdebureauetlesgénératrices.Lesproduitsdepropriétéintellectuellecomprennentleslogiciels,l’explorationminièreetlarecherche-développement.
Lerythmedecroissancedelavaleurdustocknetdecapitalfixeparhabitantestprèsdedeuxfoismoinsélevéqueceluidesavaleurtotale.
2006 2013 Variation TCAMTotal(G$enchaînésde2007) 297,6 342,6 +45 % + 2,0 %Parhabitant($enchaînésde2007) 38 995 42 010 +3 015 + 1,1%
De2006à2013,lestocknetdecapitalfixeaconnuuntauxdecroissanceannuelmoyende2,0%passantde297,6G$à342,6G$(endollarsenchaînésde2007).Toutefois,savaleurparhabitantacrûpluslentement(1,1%)enraisond’untauxdecroissancedelapopulationplusfaible.
Elle est passée de 38 995 $ à 42 010 $ pendant cette période. Cette évolution s’inscrit dansune tendance d’augmentation continue depuis 1971. Celle-ci a été particulièrementmarquéeentre1971et1981avecdestauxdecroissanceannuelsmoyensrespectifsde3,9%etde3,2%.
Lesdeuxcomposantesquiontfaitaugmenterlavaleurtotaleparhabitantdustocknetdecapitalfixeentre2006et2013sont lestravauxdegénieet lesproduitsdepropriété intellectuelle.Lepremieraaugmentéàunrythmeannuelmoyende2,8%passantde12187$à14829$etlesecondde1,6%passantde4295$à4788$.Lesdeuxautrescomposantesontcrûpluslentementquelapopulation,desortequelavaleurparhabitantdesbâtimentsnonrésidentielsetcelledesmachinesetoutillagealégèrementdiminué(-0,1%parannéeenmoyenne).Stock net de capital fixe par habitant
Le stock net de capital fixe par habitant a augmenté de 1,1 % par année en moyenne de 2006 à 2013.
Dollars enchaînés de 2007
1971 1978 1999 2006 2013
20 000
1985 1992
30 000
40 000
50 000
22 424
36 658 38 995 42 010
1971 1978 1999 2006 2013
0
1985 1992
4 000
12 000
8 000
16 000
713 2 8064 295 4 788
6 9937 0436 680
12 056
15 17612 187
15 473
14 829
15 316
2 730
9 585
10 390
Les deux composantes qui ont fait augmenter le stock net de capital fixe par habitant entre 2006 et 2013 sont les travaux de génie et les produits de propriété intellectuelle.
Stock net de capital fixe par habitant selon les composantes
Bâtimentsnonrésidentiels Travauxdegénie
Machinesetoutillage Produitsdepropriétéintellectuelle
Dollars enchaînés de 2007
Source : StatistiqueCanada(SC),Flux et stocks de capital fixe,1971à2013,adaptéparl’InstitutdelastatistiqueduQuébec(ISQ).Note :Amortissementgéométrique.
_ 33 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
CP2- Stock net de capital fixe en transport collectif De 2006 à 2013 | ↑
Lavaleurnetteparhabitantdesinfrastructuresetdelamachinerieservantautransportcollectifterrestre reflète les efforts pourmaintenir, améliorer oudévelopper l’offrepourunmodededéplacementayantunimpactmoindrequeletransportindividuelsurl’environnementetlasantéainsiqu’uneincidencepositivesurl’accessibilitéauxservicespublicsetauxlieuxdetravail.
D’unefaçongénérale,unehaussedustocknetdecapitalfixeentransportcollectifviseàcomblerdesbesoinsgénérauxouparticuliersenmatièredemobilitéetd’accèsauxservices.Ellecontribueainsiàaméliorer laqualitédevied’ungrandnombredepersonnesen leurpermettantde sedéplacerplusfacilementpourallertravailler,s’instruire,obtenirdessoinsdesanté,participeràdesactivitésdeloisir,etc.
Deplus,enfavorisantladiminutiondunombredevoituressurlesroutes,letransportcollectifpermetnotammentderéduirelesémissionsdegazàeffetdeserreetlenombred’accidentsdelacirculation,cequipeutexerceruneffetpositifsurlasantédelapopulation.
Cet indicateurrendcomptede lavaleurnettede l’ensembledesactifs (bâtiments, travauxdegénie,machinesetoutillage)utilisésparl’industriedutransportencommunettransportterrestredevoyageurs(SCIAN485),àlaquelleestajoutéelavaleurnettedecertainsactifsliésautransportencommundesadministrationspubliques.Cesecteurd’activitécomprendlesservicesurbainsdetransportencommun,lesservicesdetransportinterurbainetruralparautocar,lesservicesdetaxietdelimousine,letransportscolaireetletransportd’employésparautobus,lesservicesd’autobusnolisésainsiquelesautresservicesdetransportencommunetdetransportterrestredevoyageurs.
Lavaleurparhabitantdustocknetdecapitalfixeentransportcollectifs’estaccruepresqueaumêmerythmequesavaleurtotale.
2006 2013 Variation TCAMTotal(G$enchaînésde2007) 3,5 5,8 +2,3% + 7,5 %Parhabitant($enchaînésde2007) 458 712 +254 + 6,5 %
En2013, lavaleur totaledustocknetdecapitalfixeen transport collectifatteintun sommethistoriquede5,8G$(endollarsenchaînésde2007),soit712$parhabitant.Cesaugmentationsreprésententdes tauxdecroissanceannuelsmoyensrespectifsde7,5%et6,5%parrapportà2006.
De1971à1981,savaleurparhabitants’estaccrueàunrythmepresquesimilaire(TCAMde6,3%)pours’éleverà515$.CettecroissanceestnotammentdueàladeuxièmephasedeconstructiondumétroàMontréal.Par la suite,elleabaissé jusqu’à352$en2001.Depuis2002, lavaleurdesactifsentransportcollectifnecessed’augmenter,principalementenraisondestravauxdeprolongationdumétroàLavaletauxeffortsconsentisenvertude laPolitiquequébécoisedutransportcollectif.
Étant donné la croissance continue et relativement stable de la population, les variations del’indicateurparhabitant sont surtout attribuables aux variationsde la valeurdu stocknet decapitalfixeentransportcollectifqu’àcellesdelapopulation.
1971 1981 1999 2006 20130,0
1,7
3,42,7
3,5
5,8
2,0
4,0
6,0
La deuxième phase de construction du métro à Montréal explique en partie l’augmentation de la valeur des actifs en transport collectif observée dans les années 1970.Milliards de dollars enchaînés de 2007
Stock net de capital fixe en transport collectif
1971 1981 1999 2006 2013
0
200
400
600
800
La valeur des actifs en transport collectif a augmenté continuellement depuis 2006 pour atteindre un sommet historique en 2013, soit 712 $/habitant. Dollars enchaînés de 2007
Stock net de capital fixe en transport collectif par habitant
279
515372 458
712
Source : StatistiqueCanada(SC),Fluxetstocksdecapitalfixe,1971à2013,adaptéparl’InstitutdelastatistiqueduQuébec(ISQ).Note : Amortissementlinéaire.
_ 34 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
ImmeublesLemarchéimmobilierjoueunrôlecentraldanslefonctionnementdel’économie.Or,lavaleurfoncièreduparcimmobiliersubitl’influencedefacteurscommeledynamismeetlaconjonctureéconomiques,ladiversitéetlaqualitédesservicesdeproximité,l’environnementnatureletsocialetleniveaudeviedesrésidents.Parcequ’elleinternalisecesexternalités,lavaleurfoncièreduparc immobilier contribueà rendrecomptede la forced’attractiond’un territoiredonné.Sonsuivirégulierpermetd’apprécierl’étatetl’évolutiondupatrimoineimmobilieretd’amorceruneréflexionsurlesprincipauxenjeuxdesondéveloppement.
CP3- Valeur foncière du parc immobilier De 2006 à 2013 | ↑
La valeur foncière du parc immobilier correspond à la valeur des bâtiments et des terrainsinscriteauxrôlesd’évaluationfoncière,envertudelaLoisurlafiscalitémunicipale,multipliéeparunfacteurcomparatifpropreàchaquerôleetapprouvéannuellementparleministèredesAffairesMunicipalesetdel’Occupationduterritoire(MAMOT),afinderendrecomparableslesévaluationsmunicipales.Lavaleurfoncièreparhabitantestobtenueendivisantlavaleurtotaleparlapopulation.
NOTE : Les villages nordiques, cris et naskapis de même que les réserves et les établissements indiens n’étant pas assujettis à La Loi sur la fiscalité municipale, ils ne sont pas comptabilisés dans cet indicateur.
Lavaleurfoncièreduparcimmobilierparhabitantaaugmenté,laplusfortehausseétantenregistréeparlesecteurrésidentiel.
2006 2012 Variation TCAMendollarscourantsparhabitant
Total 74 039 116 332 +42 293 + 6,7 %Secteurrésidentiel 48 424 82 556 +34 131 + 7,9 %Autrescatégoriesd’immeubles 25 614 33 776 +8 162 + 4,0 %-Services 8 862 11 113 +2 270 + 3,3 %-Commerciale 4 674 7 161 +2 487 + 6,3 %-Immeublesnonexploitésetétenduesd’eau 2 497 3 889 +1 402 + 6,6 %-Prod.etextractionderichessesnaturelles 2 707 3 744 +1 307 + 4,7 %-Industriesmanufacturière 2 985 2 830 -155 - 0,8 %-Culturelle,récréativeetdeloisir 1 883 2 635 +752 + 4,9 %-Transport,communicationetservicespublics 2 007 2 375 +368 + 2,4 %
Lavaleurfoncièreduparcimmobilierparhabitantaaugmentéde57,1%de2006à2013,passantde74039$à116332$.Lesecteurrésidentielaconnulaplusfortecroissanceavecuntauxdecroissanceannuelmoyende7,9%.Cetteévolutions’inscritdansunetendancehaussièrecontinuedepuis1999etquiestparticulièrementmarquéeàpartirde2004.Globalement, lavaleurdesautres catégories d’immeubles s’est appréciée à un rythme annuel moyen de 4 %. Tous lessecteursd’activitéontenregistréunecroissancedelavaleurfoncièredeleurparcimmobilier,àl’exceptiondesindustriesmanufacturièresdontlavaleuradécrude0,8%parannéeenmoyennedepuis2006.
En2013,71,0%de lavaleurfoncièreduparc immobilierestattribuableausecteurrésidentielalorsque le reste se répartitparmi septautres catégories classées selon le typed’utilisation :services (9,6 %), commerciale (6,2 %), immeubles non exploités et étendues d’eau (3,4 %),production et extraction de richesses naturelles (3,2 %), industries manufacturières (2,4 %),culturelle,récréativeetdeloisir(2,3%),transport,communicationetservicespublics(2,0%).
À l’échelle régionale, à l’exception des régions deMontréal et du Nord-du-Québec, la valeurfoncièreduparc immobilierparhabitantaaugmentédeplusde50%dans toutes les régionsadministrativesentre2006et2013.
Larégionde laGaspésie-Îles-de-la-Madeleinesedémarqueavecuntauxdecroissanceannuelmoyende9,1%.LaCôte-Nord, l’Abitibi-Témiscamingue,Chaudière-Appalacheset leBas-Saint-Laurent suivent dans l’ordre avec des TCAM allant de 8,5 % à 8,1 %. À l’autre extrémité, leNord-du-QuébecetMontréalaffichentlesplusfaiblesTCAM,respectivement4,4%et5,5%.
Cependant, la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine demeure la région dont la valeur foncière parhabitantestlaplusfaible(71168$en2013)alorsqueleNord-du-QuébecetMontréalsesituentà l’opposéavecdesvaleursfoncièresparhabitantde162358$etde143113$.LesrésultatsenregistrésdansleNord-du-Québecs’expliquentnotammentparl’importancequ’yoccupentlescatégories«Immeublesnonexploitésetétenduesd’eau»,«Productionetextractionderichessesnaturelles»et«Transport,communicationetservicespublics»,dontlavaleurtrèsélevéeestrépartiesurunefaiblepopulation.
Envaleurabsolue, larégiondelaCapitale-Nationaleaconnulaplusfortehausseavecungainde47625$parhabitantetcelleduCentre-du-Québec,laplusfaible(30379$).
_ 35 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
1999
120 000
90 000
0
Total Secteurrésidentiel
Dollars courants
Valeur foncière du parc immobilier par habitant selon la catégorie d’immeuble
Autres catégories
60 000
30 000
46 800
18 143
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
28 657
74 039
48 424
25 614
116 332
82 556
33 776
Entre 2006 et 2013, le secteur résidentiel a connu la plus forte augmentation (70,5 %), les autres catégories ayant enregistré une hausse de 31,9 %.
2 830 $ 2,4 % Industries manufacturières
Commerciale
11 133 $ 9,6 %
2 635 $ 2,3 %
3 744 $ 3,2 %
3 899 $ 3,4 %
33 776 $ 29,0 %
Résidentielle82 556 $ 71,0 %
Valeur foncière du parc immobilier par habitant selon l’utilisation, 2013
Dollars courants et pourcentage de la valeur totale
Services
2 375 $ 2,0 % Transport, communication et services publics
7 161 $ 6,2 %
Culturelle, récréative et de loisir
Production et extraction de richesses naturelles
Immeubles non exploités et étendues d’eau
En 2013, 71,0 % de la valeur foncière du parc immobilier est attribuable au secteur résidentiel alors que les 29,0 % restants sont répartis parmi sept autres types d’utilisation.
Entre 2006 et 2013, la valeur foncière par habitant a augmenté de plus de 50 % dans toutes les régions admi-nistratives sauf dans celles de Montréal et du Nord-du-Québec.
Dollars courants
Valeur foncière du parc immobilier par habitant selon la région administrative
010 06 15 03 07 13 16 05 14 12 09 02 17 04 01 08 11
30 000
60 000
90 000
120 000
150 000
180 000162 358
143 113
124 694119 286 118 784 116 183 114 396109 361102 601 96 161 95 934
88 625 86 835 84 948 83 745 78 78671 168
2013 2006Régions administratives01Bas-Saint-Laurent02Saguenay–Lac-Saint-Jean03Capitale-Nationale04Mauricie05Estrie06 Montréal
07Outaouais08Abitibi-Témiscamingue09Côte-Nord10 Nord-du-Québec11Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine12Chaudière-Appalaches
13Laval14Lanaudière15Laurentides16Montérégie17Centre-du-Québec
Source :MinistèredesAffairesmunicipalesetdel’Occupationduterritoire(MAMOT),Évaluation foncière des municipalités du Québec. InstitutdelastatistiqueduQuébec(ISQ).Compilation :InstitutdelastatistiqueduQuébec(ISQ).
_ 36 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
CAPITALFINANCIERLe capital financier est composé de la monnaie, des dépôts bancaires, actions, obligations,produitsdérivés,comptesclients,caissesderetraiteetréservespourlesassurances.
Lecapitalfinancierjoueunrôleclédansl’économieenrendantpossiblel’échangeetl’acquisitiondesautresformesdecapital(humain,social,produit,naturel).Si lecapitalfinanciern’apasdevaleurensoi,commec’estlecasdesautresformesdecapital,ilestreprésentatifdelarichessecrééeparcesdernières.Dansuneperspectivededéveloppementdurable,sacroissancenedoitpassefaireaudétrimentdel’équilibresocialetenvironnemental.
Vue d’ensemble des principaux changements
CAPITALfinancierDimensionducapitaL Tendance Indicateurdedéveloppementdurable
Actifdesménages ↑ Avoirsnetsdesménages
Actifsdugouvernementquébécois ↑ Actifsfinanciersdugouvernementquébécois
Lavaleurdel’avoirnetmoyenetmédiandesménagesaconsidérablementaugmentéentre2005et2012.Iln’estpaspossibledebrosserunportraitplusprécisenraisondelanon-disponibilitédesdonnéesparquintile,partranchederevenuetpargrouped’âgepourl’année2012.
Lesactifsfinanciersdugouvernementontenregistréenmoyenneunehausseannuelledeleurvaleurde8,1%entre2010et2013.Ilssontainsipassésde49,1milliardsdedollarsà62,0milliardsdedollarsaucoursdecettepériode.
_ 37 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
ActifsdesménagesLes actifs des ménages constituent un élément important du capital financier. Au niveau macroéconomique,ilsélargissentlespossibilitésdecroissanceenfavorisantl’investissementetagissentcommefacteurderéductionde lapauvreté.D’unpointdevuemicroéconomique, ilspermettentauxménagesd’accroîtreleurniveaudevieetdedisposerd’unemargedemanœuvreafindeseprémunircontrelesaléasetd’assurerleursbesoinsmatérielsetimmatériels.
Dansl’évaluationd’unedémarchededéveloppementdurable,lesuividel’avoirnetdesménagespermetnotammentd’apprécierleniveaudelasantéetdelasécuritéfinancièred’unecommunautéetd’établirlesopportunitésdecroissanceéconomique.
CF1- Avoirs nets des ménages De 2005 à 2012 | ↑
Lesavoirsnetsdesménagesreprésententlavaleurmonétairedesactifsqu’ilsdétiennentauprèsdesinstitutionsfinancièresetnonfinancières,moinsleurspassifs.Lesactifspeuventêtred’ordrefinancierounonfinancier.
Unactiffinancierestuntitreouuncontratnégociablesurlemarchéfinancieretsusceptibledeproduireunrevenuouungainencapital.Ilpeuts’agirdevaleursmobilières(actions,obligations)etdetitresdecréancesnégociables(titreàcourtterme,certificatdedépôt,etc.).Unactifnonfinancier ne se transige par sur le marché financier. Il peut s’agir de bâtiments, de terrains, d’outillage, de machines, d’infrastructures, de véhicules, etc. Les passifs comprennent lesdécouvertsbancaires,leslignesdecrédit,lesprêts,lescartesdecrédit,outouteautrecréancequidoitêtrerembourséeàuneinstitutionfinancière.
L’avoirnetmoyencorrespondà la sommedesavoirsnetsdiviséepar lenombredeménages.L’avoirnetmédianreprésente lavaleurquipartage lesménagesendeuxpartieségales.Ainsi,50%desménagesdétiennentunavoirnetsupérieuràl’avoirnetmédianet50%desménagesunavoirnetinférieuràcelui-ci.Ilestégalementpossibledereprésenterlarépartitiondel’avoirnetpar« quintile »,c’est-à-direpargroupesde20%desménages.Lequintileinférieurestconstituédes20%desménagesayant leplusbasavoirnet, ledeuxièmedes20%ayant lesavoirsnetsimmédiatementsupérieursetainsidesuitejusqu’auquintilesupérieur.
Ilestimportantdenoterque,àlasuitedelacomparaisonentrelescomptesdubilannationalet l’enquêtesur lasécuritéfinancière,StatistiqueCanadaconclutquel’Enquêtesur lasécuritéfinancièrepeut sous-estimer certaines des composantes liées à la valeur nette, enparticulierlesavoirsfinancierset lesdettesà laconsommation.Deplus, laprécisiondesestimationsdesactifsréels(p.ex.,lesrésidencesoccupéesparleurpropriétaireetlesvéhicules)estnettementsupérieureàlaprécisiondesestimationsdesavoirsfinanciers.
Enfin,pourl’année2012,seuleslesdonnéespermettantdecalculerlamoyenneetlamédianesontdisponibles.
L’avoirnetdesménagesaaugmentédemanièreplusimportanteentre2005et2012qu’aucoursdelapériodeprécédente.
2005 2012 Variation TCAMendollarsde2012
Moyenne 318400 475700 +157 300 + 5,9 %Médiane 117900 198 000 +80 100 + 7,7 %
Entre2005et2012,lamoyennedesavoirsnetsdesménagesestpasséede318400$à475700 $endollarsconstantsde2012,cequireprésenteuntauxdecroissanceannuelmoyende5,9%.Cetteprogressionestfortementimputableàlahaussedesactifsimmobiliers.Aucoursdecettemêmepériode, lamédianedesavoirsnetsdesménagesestpasséede117900$à198000$soituntauxdecroissanceannuelmoyende7,7%.Lahausserelativedelamédiane(67,9%)aétésensiblementsupérieureàcellede lamoyenne(49,4%),cequi indique,qu’engénéral, lesménages québécois se sont enrichis y compris les ménages les moins fortunés. Cependant,en2012, lamoyennecontinuededépasser lamédianedemanière importante(140%),cequirévèleuneinégalitédesavoirsnets.Ilfauttoutefoisnoterquecetécarts’estrétrécialorsqu’ilétaitde170%en2005.
Lesdonnéesdelarépartitiondesavoirsnetsdesménagesparquintilepourl’année2012n’étantpasencoredisponibles,lesrésultatsdel’année2005sontprésentésàtitreinformatif,àdéfautdemieux. En2005, lesménagesduquintile inférieuravaientenmoyenneplusdedettesqued’actifsavecdesavoirsnetsmoyensde-1000$endollarsde2012,alorsqueceuxdes2e,3e4e et 5equintilesdétenaientenmoyenne30810$,124797$,327519$et1103597$respectivement.
En2005,lamoyenneetlamédianedesavoirsnetsdesménagesparquintileétaientrelativementsemblablespourles2e,3eet4equintiles,cequidénoteunedistributionhomogèneàl’intérieurdechacundecesquintiles.Cependant,lamoyenneétaitnettementdifférentedelamédianepourlepremieretledernierquintile,révélantunerépartitionhétérogènedel’avoirnet.
Lesavoirsnetsmoyenetmédiandesménagesaugmententgraduellementenfonctiondel’âgepouratteindrelepointculminantchezlesménagesdontleprincipalsoutienéconomiqueestâgéde55à64ans.AuQuébec,en2005,lavaleurmoyennedesavoirsnetsdecesménagess’élèveà593939$.
Plus le revenu après impôt est élevé, plus les avoirs nets desménages sont élevés. En 2005,lesménagesquébécoisdontlerevenuaprèsimpôtestde75000$etplusontenmoyenneunpatrimoinede814152$.
_ 38 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
Avoirs nets des ménages
400 000
200 000
100 000
01999
Dollars de 2012
Moyenne Médiane
2005 2012
300 000
500 000
Les avoirs nets moyens ont augmenté de manière beau-coup plus importante entre 2005 et 2012 qu’au cours de la période allant de 1999 à 2005.
260 800
100 200
318 400
117 900
475 700
198 000
Avoirs nets des ménages selon le quintile, 2005
1 000 000
800 000
400 000
200 000
0
Quintile inférieur
Dollars de 2012
600 000
1 200 000
La répartition par quintile montre que les avoirs nets moyens des ménages du quintile supérieur sont près de deux fois et demi plus élevés que l’avoir net moyen de l’ensemble des Québécois.
1 130
Deuxième quintile Quatrième quintile Quintile supérieurTroisième quintile
30 810 27 121124 797 124 416 327 519 316 408
1 103 597
829 723
Moyenne Médiane
- 1 000
Source : StatistiqueCanada(SC),Enquête sur la sécurité financière (ESF),1999,2005et2012adaptépar l’InstitutdelastatistiqueduQuébec(ISQ)Note :Moyenneetmédiane :valeursendollarsconstantsde2012;prochainesdonnées:indéterminé. Parquintile :données2005endollarsconstantsde2012,calculdel’ISQselonl’IPCduQuébec;prochainesdonnées :2012.
Avoirs nets des ménages selon l’âge du soutien économique principal, 2005
500 000
400 000
200 000
100 000
0
Moins de 35 ans
Dollars de 2012
300 000
600 000
Les avoirs nets des ménages augmentent avec l’âge et atteignent un point culminant chez les 55-64 ans.
17 950
35-44 ans 55-64 ans 65 ans et plus45-54 ans
593 939
415 850
192 67075 968
242 704
89 837
195 438
422 386366 044
Moyenne Médiane
Avoirs nets des ménages selon le revenu disponible, 2005
800 000700 000
500 000
100 0000
Moins de 10 000 $
Dollars de 2012
600 000
900 000
En 2005, les avoirs nets moyens des ménages ayant un revenu disponible de 75 000 $ et plus sont huit fois plus élevés que ceux des ménages dont le revenu disponible est inférieur à 10 000 $.
20 000 $ à 29 9999 $
40 000 $à 49 999 $
50 000 $à 74 999 $
30 000 $ à 39 999 $
97 978
400 000
200 000300 000
1 740
101 87320 736
161 222 44 636218 962
89 837
342 176
182 387
471 873
285 163
814 152
609 085
10 000 $ à 19 999 $
75 000 $et plus
Moyenne Médiane
_ 39 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
ActifsdugouvernementquébécoisLes actifs financiers du gouvernement constituent un patrimoine susceptible d’influencer lepotentieldedéveloppementdesgénérations futures.Uneévolutionpositivedecet indicateurdénoteuncontextefavorableaudéveloppementdepolitiquesrespectueusesd’unedémarchededéveloppementdurable.Lorsqu’ilssontdestinésàl’épargne,lesactifsfinanciersdugouvernementpeuventservirdefiletdesécuritésocialeensituationdemauvaiseconjonctureéconomiqueetlorsqu’ilssontconsacrésàl’investissement,ilspeuventcontribueràstimulerl’économie.
CF2- Actifs financiers du gouvernement québécois De 2010 à 2013 | ↑
Lesactifsfinanciersdugouvernementquébécoissontdesactifsquipourraientêtreconsacrésà rembourser les dettes existantes ou à financer des activités futures. Ils sont composés desélémentssuivants:i)lesparticipationsdanslesentreprisesdugouvernement;ii)lesdébiteurs;iii) lesprêtset lesplacementsdeportefeuille; iv) lesplacements temporaires;v) leFondsdesgénérations;vi)lesfraisreportésliésauxdettes;vii)l’encaisseetviii)lesstocksetautresactifsdestinésàlavente.
Les actifs financiers du gouvernement québécois sont un indicateur de la comptabilitégouvernementale, déterminé annuellement en date du 31 mars, dans les états financiersconsolidésdugouvernementetpubliédanslescomptespublics.Soninterprétationdoits’effectuerenfonctiondesconventionscomptablesquilesous-tendent.Desmodificationscomptablesoudesreclassementsontpudonnerlieuauredressementdesdonnéesdel’exerciceprécédentafind’enaméliorerlacomparabilité.Dansuntelcas,seull’exerciceprécédentaétécorrigé.
Lesactifsfinanciersdugouvernementquébécoisontaugmenté,leshausseslesplusimportantesontétéenregistréesparlesdébiteurs,lesprêtsetplacementsdeportefeuilleetleFondsdesgénérations.
Enmilliardsdedollars(G$) 2010 2013 Variation TCAMTotal 49,1 62,0 + 12,9 + 8,1 %Participationsdanslesentreprisesgouvernement 22,6 23,7 + 1,1 + 1,7 %
Débiteurs 12,6 17,5 + 4,9 + 11,6 %Prêtsetplacementsdeportefeuille 5,9 9,2 + 3,3 + 16,2 %Placementstemporaires 3,9 3,9 0,0 0,0 %Fondsdesgénérations 2,7 5,2 + 2,6 + 25,1 %Encaisse 1,1 1,7 + 0,6 + 16,4 %Fraisreportésliésauxdettes 0,3 0,6 + 0,3 + 22,1 %Stocksetautresactifsdestinésàlavente 0,0 0,1 + 0,1 + 31,3 %
Le total des actifs financiers du gouvernement est composé de plusieurs postes comptables.Les«Participationsdans les entreprisesdugouvernement»en constituent la composante laplusimportante.Cesparticipations,notammentdansHydro-Québec,Loto-QuébecetlaSociétédesalcoolsduQuébec,génèrentdesrevenusetcontribuentdefaçonsignificativeàl’équilibrebudgétairedugouvernement.
Entre2010et2013,legouvernementquébécoisaenregistréenmoyenneunehausseannuelledesesactifsfinanciersde8,1%.Ilssontpassésde49,1milliardsdedollarsà62,0milliardsdedollars.
Deparleurnaturestructuranteetdelongterme,certainescomposantesdesactifsfinanciersontunedimension«développementdurable»plus importante,parexemple, les«Participationsdanslesentreprisesdugouvernement»,les«Prêtsetplacementsdeportefeuille»etle«Fondsdesgénérations».
Au 31 mars 2013, ces trois postes constituent 61,6 % du total des actifs financiers dugouvernement.Lesautrespostesd’actifssontdavantageliésàlagestionfinancièreoubudgétairedugouvernement.
_ 40 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
Entre 2010 et 2013, le gouvernement québécois a enre-gistré une hausse de 26,2 % de ses actifs financiers qui sont passés de 49,1 G$ à 62,0 G$.
Actifs financiers du gouvernement
47,9
1997 2006 2007 2009 2013
75
60
30
0
27,4
49,1
62,0
Milliards de dollars
40,049,9
2010
Avant la réforme comptable
Exclusion des réseaux du périmètre comptable du gouvernement
Après la réforme comptable
45
15 Réseaux consolidésà la valeur de la consolidationmodifiée
Réseaux consolidésligne par ligne
Consolidation : Technique de présentation des comptes globaux d’un groupe annulant lesopérationseffectuéesentresesmembres.
Réseaux consolidés « à la valeur de consolidation modifiée » : consolidation effectuée surl’ensembledesréseauxdel’éducationetdelasantéetdesservicessociauxetnonpourchacundesétablissementsquilesconstituent.
Réseauxconsolidés«ligneparligne» :consolidationeffectuéepourchaqueétablissementdesréseauxdel’éducationetdelasantéetdesservicessociaux.
Actifs financiers du gouvernement selon les postes comptables
20
0Participations
dans les entreprises du gouvernement
Milliards de dollars
2010 2013
15
25
La composante la plus importante, les participations dans les entreprises du gouvernement, a augmenté de 1,1 G $, passant de 22,6 G $ à 23,7 G $.
Prêts et placements de
portefeuille
Placements temporaires
Frais reportés liés aux dettes
Fonds des générations
10
5
Débiteurs Stocks et autres actifs destinés à la
vente
Encaisse
22,6 23,7
12,6
17,5
5,99,2
2,75,2
3,9 3,9 1,1 1,7 0,3 0,6 0,0 0,1
Source : MinistèredesFinancesduQuébec(MFQ).Compilation :MinistèredesFinancesduQuébec(MFQ).
_ 41 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
CAPITALNATURELLecapitalnatureld’unpays influence lebien-êtredeseshabitantsparsestroiscomposantes,lesressourcesnaturelles, lesterreset lesécosystèmes.Lesressourcesnaturellesreprésententlesstocksdematièrespremièresutiliséesdanslesprocessusdeproduction;lesterresprocurentlesespacesmultifonctionnelsnécessairesauxdiversesactivitéset lesécosystèmesoffrentdesservices écologiques comme la production d’oxygène, la formation des sols, la régulation duclimat,lafiltrationdel’eauetlesservicesrécréatifs.Ainsi,labiodiversité,leterritoireagricole,laforêt,l’eaudesurface,laqualitédel’airetleclimatfournissentuneappréciationglobaledestroiscomposantesducapitalnaturel.
Vue d’ensemble des principaux changements
DimensionducapitaL Tendance Indicateurdedéveloppementdurable
Biodiversité↑ CN1-Superficieduterritoireenairesprotégées
↑ CN2-Représentativitéduréseaud’airesprotégéesselon lestypesdemilieuphysique(TMP)
Territoireagricole = CN3-Superficieduterritoirezonéagricole
Forêt – CN4-Étatdesécosystèmesforestiers
Eaudesurface
CN5-Qualitédel’eauàl’embouchuredesprincipaux bassinsversantsméridionaux
↑ · Coliformesfécaux
– · Phosphore
↓ · Matièresensuspension
Qualitédel’air≈ CN6-Pourcentageannueldejourssanssmog
↓ CN7-Indiceannueldelaqualitédel’air
Climat n/a CN8-Tendancedestempératuresmoyennesannuelles
BiodiversitéLasuperficieduterritoireprotégéaaugmentédefaçonimportantedanslesrégionsnordiqueset leréseaud’airesprotégéesestnettementplusreprésentatifdesdifférentsécosystèmesquicaractérisentlesrégionsnaturellesduQuébec.
Territoire agricole La superficie totale du territoire zoné agricole représente 4 % de l’ensemble du Québecdepuis1997.Lessolslespluspropicesàl’agriculturesontsituésenbonnepartielelongdufleuveSaint-Laurent,làoùlapopulationestparticulièrementdense.
ForêtLes dernières données disponibles couvrent la période allant de 1991 à 2003, soit celle dutroisièmeinventaireforestierdécennal.En2003,lasuperficieforestièreproductiveetlevolumemarchandbrutsurpieddeboisneprésentaientpasdevariationnotabledepuis1981.Toutefois,laproductivitéàl’hectareaétéaméliorée.Lesdonnéesduprochaininventaireserontdisponiblesen2015.
Eau de surfaceLaqualitébactériologiquedel’eauàl’embouchuredesprincipauxbassinsversantsméridionauxs’estglobalementamélioréepourcequiestdescoliformesfécauxets’estdétérioréepour lesmatières en suspension. En ce qui concerne le phosphore, un changement dans laméthoded’analyse en laboratoire survenue en 2009 ne permet pas de statuer sur l’évolution de cetindicateur,lanouvelleméthodegénérantdesrésultatsplusélevésquel’ancienne.
Qualité de l’airPour l’ensembleduQuébec, lepourcentageannuelde jours sanssmogs’estmaintenuautourde98%.Sur leplande la répartitiongéographique, l’absencedeconditionsmétéorologiquesfavorablesàladispersiondescontaminantsdansl’atmosphèreestplusfréquentedanslesrégionsdeMontréal,deLavaletdeLanaudièreoùl’onconnaîtleplusgrandnombred’épisodesdesmog.Depuis 2006, la qualité de l’air s’est dégradéedans 11 des 14 régions analysées, au point oùl’indicedelaqualitédel’airaétéclasséplussouventacceptablequebon,dans8régionsdusudetdel’ouestduQuébec.
ClimatEntre1961et 2010, la températuremoyenneduQuébeca subi uneaugmentationde1,3 °C.Cependant,lesvariationsdestempératuresneseproduisentpasuniformémentsurl’ensembleduterritoire.L’augmentationestd’unpeuplusde1,5°Cdansl’ouestetlesudduQuébecetsesitueentre0,9°Cet1,5°Cplusàl’est.
_ 42 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
BiodiversitéLa biodiversité fait référence à la diversité et à la variabilité des gènes, des espèces et des écosystèmes ainsi que leurs interactions. La Convention sur la diversité biologique la définitcomme la « variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, lesécosystèmesterrestres,marinsetautresécosystèmesaquatiquesetlescomplexesécologiquesdont ils fontpartie;celacomprend ladiversitéauseindesespècesetentreespècesainsiquecelledesécosystèmes10 ». Le capitalnaturelestdirectementdépendantde labiodiversitéquimaintientlesprocessusnaturelsdesécosystèmesainsiquelesbiensetlesservicesécologiquesqu’ilsprocurent.Considérantque lesactivitésanthropiquesaffectent larésiliencedesespècesetdesécosystèmesdontdépend lebien-êtredespopulationshumaines, lapréservationde labiodiversitéconstitueunenjeuessentieldusuivid’unedémarchededéveloppementdurable.
CN1- Superficie du territoire en aires protégées De 2006 à 2013 | ↑
L’évolutionde la superficiedu territoirequébécoisenairesprotégéesexprime,dans le tempsetdans l’espace, letauxdeprotectiondesécosystèmes.Elle illustre leniveaudepréservationdelabiodiversitéetlacapacitédelasociétéàléguerunenvironnementsainetdequalitéauxgénérationsfutures.
L’établissementduréseauquébécoisd’airesprotégéesviseàconstituerunegammedeterritoiresvouésàlaconservationdelanaturequisontreprésentatifsdesprovincesnaturelles,àuneéchelleécopaysagèreselondifférentscritèresdeclassificationdumilieuphysique,ducouvertforestier,del’hydrographieetdesconditionsclimatiques.
Uneaireprotégéeestunterritoire,enmilieuterrestreouaquatique,géographiquementdélimité,dont l’encadrement juridiqueoul’administrationvisentspécifiquementàassurer laprotectionetlemaintiendeladiversitébiologiqueetdesressourcesnaturellesetculturellesassociées.AuQuébec, ces territoires sont constitués et gérés en fonctionde30désignationsou statuts deprotectiondifférentshomologuésauRegistredesairesprotégées.
LasuperficiedesairesprotégéesduQuébecaaugmentésignificativement,lesplusgrandsajoutssesituantdanslesrégionsnordiques.
200611 2013 Variation TCAMSuperficieprotégée 64868km2 142045km2 +77178km2 + 11,8 %Proportionduterritoire 3,9% 8,5% +4,6ptsde%
10 NationsUnies(1992).Conventionsurladiversitébiologique,article2,p.3.
11 Lesdonnéessontcellesenregistréesau31marsdechaqueannée,saufexception.Lessuperficiesdesexercicesantérieursàl’année2007 ontétéajustéespourtenircompteduretrait,en2007,de2,07%deterritoiresnecorrespondantpasauxcritèresdel’Unioninternationale deconservationdelanature(UICN).
Leréseaudesairesprotégéescouvre142045km2etcouvre8,5%duterritoirequébécoisau31mars2013.Cetteproportionaaugmentérespectivementde7,7etde4,6pointsdepourcentageparrapportà2002età2006,alorsquelesairesprotégéesoccupaient0,8%et3,9%duterritoiresoit13036km2et64868km2.Laciblede8%fixéeparlegouvernementduQuébecaétéatteinteen2009.
Pouratteindrelanouvelleciblefixéeen2009(12%duterritoireen2015),lasuperficiedesairesprotégéesdevraitaugmenteràuntauxannuelmoyende6,7%pendantcettepériode.De2009à2013,letauxdecroissanceannuelmoyenduréseauaétéde1,2%etleniveaud’atteintedelacibleestpasséde68%à71%.
Au31mars2013,laproportionde la superficie des provincesnaturelles en aires protégéesvarie de 3,0 % pour l’Estuaireet golfe du Saint-Laurentà 26,3 % pour le Labradorseptentrional. Six provincesnaturelles sur quinze présententune proportion d’airesprotégées supérieure à 8,5 %.La majorité des superficiesen aires protégées (51,6 %)se situent dans les régionsnordiques du Québec, soit :les collines de la GrandeRivière(23861km2),lapéninsuled’Ungava (16 113 km2), leplateau central du Nord-du-Québec(13516km2),leLabradorseptentrional (10 553 km2)et le bassin de la baied’Ungava(9315km2).
PROVINCES NATURELLES
Péninsule d'Ungava
Les Laurentidescentrales
Les Laurentidesméridionales
Estuaire et golfedu Saint-LaurentLes Appalaches
Plateau de laBasse-Côte-Nord
Collines de laGrande Rivière Plateau central du
Nord-du-Québec
Bassin de labaie d'Ungava
Hautes-terresde Mistassini
Basses-terresde l'Abitibi
Labradorseptentrional
Basses-terresdu Saint-Laurent
LabradorcentralBasses-
terres dela baie James
A
B
C
D
E
F
G
H I
J
KL
P
X
U
0 200 km
_ 43 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
Proportion du territoire occupé par les aires protégées
Pourcentage
2002 2003
12
9
6
3
0
En 2013, le niveau d’atteinte de la cible de 12 % est de 71 %.
Cible : 12 % du territoire québécois en 2015
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
0,8
3,9
8,18,5
12,0
Proportion du territoire occupé par les aires protégées selon la province naturelleAu 31 mars 2013, la proportion de la superficie des provinces naturelles en aires protégées varie de 3,0 % pour l’Estuaire et golfe du Saint-Laurent à 26,3 % pour le Labrador septentrional.Pourcentage
2006 2013
0L H G E P U K D I C F J A B X
5
10
15
20
2530
10,6
26,3
4,1
13,9
4,9
13,110,4 10,4 9,8 9,8 8,8 8,8
0,0
8,36,3
8,2
1,3
7,6
2,4
7,24,5
6,9
2,3
6,63,7
4,72,2
4,4 2,7 3,0
Source : MinistèreduDéveloppementdurable,del’EnvironnementetdelaLuttecontreleschangementsclimatiques(MDDELCC), Registre des aires protégées, Cadre écologique de référence du Québec2013adaptéauxairesprotégées.Compilation :MinistèreduDéveloppementdurable,del’EnvironnementetdelaLuttecontreleschangementsclimatiques(MDDELCC).
H D J I G C L E K F X A P B U0
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
2 366
23 861
Kilomètres carrés
7 012
16 792
12 923
16 113
5 532
13 516 12 706
4 699
11 405
3 902
10 553
4 272
9 6499 655 9 315
0
3 3354 6264 128
5 1813 214
2 584 1 3522 649696 1 1141 114
2 650
La majorité des superficies en aires protégées (51,6 %) se situent dans les régions nordiques du Québec.
Superficie des aires protégées selon la province naturelle
2006 2013Provinces naturellesA–LesAppalachesB–Basses-terresduSaint-LaurentC–LesLaurentidesméridionalesD–LesLaurentidescentralesE–PlateaudelaBasse-Côte-NordF– Basses-terresdel’Abitibi
G–Hautes-terresdeMistassiniH – Collines de la Grande RivièreI – Plateau central du Nord- du-QuébecJ – Péninsule d’UngavaK – Bassin de la baie d’Ungava
L – Labrador septentrionalP–Basses-terresdelabaieJamesU–LabradorcentralX–Estuaireetgolfedu Saint-Laurent
_ 44 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
CN2- Représentativité du réseau d’aires protégées selon les types de milieu physique | ↑
L‘efficacitédu réseaud’airesprotégées reposesursonniveaude représentativité, c’est-à-dire,surladiversitédestypesdemilieuphysique(TMP)qu’ilcontribueàprotéger.Elles’appuiesurlepostulatdufiltrebrutquisupposequelaprobabilitédeconserverdeséchantillonsreprésentatifsdesespècesvivantesd’unterritoiredonnéestproportionnelleàladiversitédesTMPcaptésparleréseaud’airesprotégées.
LeCadre écologique de référence du Québec (CERQ)estunoutildecartographieetdeclassificationécologique qui s’appuie sur la ségrégation du territoire par les différences de structure etd’organisation spatiale desmilieux physiques. Il se prête bien à l’applicationdufiltre brut, etses unités cartographiques sont lamaille d’analyse spatiale. Pour cet indice, le niveau retenucorrespondauxensemblesphysiographiques(troisièmeniveaudeperceptionduCERQ)dontlesrésultatssontsynthétisésauniveaudesrégionsnaturelles(deuxièmeniveaudeperceptionduCERQ).
LesTMPdesensemblesphysiographiquessontdécritspardesagencementsparticuliersd’uneformedeterrain,d’undépôtdesurfaceetd’unsoclegéologique.Ilsreprésententlesélémentsnonvivants(biotope)d’unécosystèmeterrestrequiconditionnentlaprésenceetlarépartitionduvivant(biocénose).
Lareprésentativitéduréseaud’airesprotégéesestmesuréeparleniveaud’atteintedesobjectifsdeconservationd’uneproportionde12%dechaqueTMPrencontrédanschacunedesrégionsnaturellesduCadreécologiquederéférenceduQuébec.
Lareprésentativitéduréseaud’airesprotégéesaaugmentédemanièreimportante.
2006 2013 Variation TCAM
Nombrederégionsnaturellesdontlareprésentativitéestnulle (aucunTMPprotégé)
26 10 -16 - 12,8 %
Nombrederégionsnaturellesdontlareprésentativitéesttrèsforte(de80%à100%desobjectifsatteints)
8 11 +3 + 4,7 %
Dans les figures qui suivent, on remarque que le nombre de régions naturelles ayant unereprésentativité nulle ou très faible n’a cessé de diminuer entre 2006 et 2013. Si le nombrede régions naturelles ayant une représentativité faible a augmenté entre 2002 et 2006, il arelativement stagné en 2013. Le nombre de régions naturelles ayant une représentativitémoyenne, forte et très forte était à peu près identique en 2002 (respectivement 5, 3 et 3).Entre2006et2013lareprésentativitéforteaconnulaplusgrandeaugmentation(111,1%),suividesclassesdereprésentativitémoyenne(64,3%)ettrèsforte(37,5%).
En2002,surles768typesdemilieuphysiquereconnusàtraversleterritoire,80,7%n’étaientpasreprésentésdans leréseaud’airesprotégées,cetteproportionétaitde62,6%en2006etde 45,8 % en 2013. Cette carence se retrouve principalement dans les provinces fortementanthropisées(provincesnaturellesdesAppalachesetdesbasses-terresduSaint-Laurent)etdanslaprovincenaturelledel’estuaireetdugolfeduSaint-Laurent.
Cettedonnéemontrequemalgrélesbonsrésultats,ilresteencoredenombreusesairesprotégéesàcréeravantqueleréseaud’airesprotégéesnecaptel’ensembledelabiodiversitéduQuébec.
nulle(0 %)
0
Régions naturelles
Distribution du nombre de régions naturelles par classe de représentativité
Le nombre de régions naturelles en situation de carence extrême d’aires protégées a été réduit significativement depuis 2002 et de 2006 à 2013.
10
20
30
40
50
44
26
1016
104
8 12 12
5
14
23
3 9
19
3 811
très faible(0 à 7,5 %)
faible(7,5 à 25 %)
moyenne(25 à 55 %)
forte(55 à 80 %)
très forte(80 à 100 %)
Représentativité 2006 2013 2002
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État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
Lescartesci-hautillustrentl’évolutiondelareprésentativitéduréseaud’airesprotégéesdanslesrégionsnaturellesselon6classes.En2007,leregistrairedesairesprotégéesadéterminéquecertainsterritoiressituésdanslesprovincesnaturellesJ,KetXnepouvaientplusêtreconsidéréscommedesairesprotégées.Ainsi,en2013,quatrerégionsaffichentunereprésentativitéplusfaiblequ’en2006.
Représentativité :pourcentaged’atteinteduseuilde12%deprotectiondelasuperficiedel’ensembledesTMPdanschaquerégionnaturelle.
LesratiosprésententlenombredeTMPquinesontpasprotégésparrapportaunombretotaldeTMPprésentsdansunerégionnaturelledonnée,en2002,2006eten2013.
Provinces naturelles du Québec
A–LesAppalachesB–Basses-terresduSaint-LaurentC–LesLaurentidesméridionalesD–LesLaurentidescentralesE–PlateaudelaBasse-Côte-NordF–Basses-terresdel’AbitibiG–Hautes-terresdeMistassiniH–CollinesdelaGrandeRivière
I–PlateaucentralduNord-du-QuébecJ–Péninsuled’UngavaK–Bassindelabaied’UngavaL–LabradorseptentrionalP–Basses-terresdelabaieJamesU–LabradorcentralX–EstuaireetgolfeduSaint-Laurent
2002 2006
Source :MinistèreduDéveloppementdurable,del’EnvironnementetdelaLuttecontreleschangementsclimatiques(MDDELCC), Registre des aires protégées, Cadre écologique de référence du Québec 2013adaptéauxairesprotégées.Compilation :MinistèreduDéveloppementdurable,del’EnvironnementetdelaLuttecontreleschangementsclimatiques(MDDELCC).
2002 2006 2013
Nulle(0 %)
Trèsfaible(0 à7,5 %)
Forte(55à80 %)
Trèsforte(80à100 %)
Faible(7,5 à25 %)
Moyenne(25à55 %)
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État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
TerritoireagricoleLeterritoireagricolereprésenteunpatrimoinecollectifqui,deparsonenvergureet laqualitédesaressource,constitueunactifessentielpourcontribueràlasécuritéalimentaireduQuébec.Rareetnonrenouvelable,ilconstituelapierred’assised’unsecteurimportantdel’économieduQuébecetdesesrégions.Lesuividel’évolutiondesasuperficiepermetd’apprécierl’efficacitédesmoyensmisenplacepourpréserverceterritoirestratégique.
CN3- Superficie du territoire zoné agricole De 2006 à 2013 | =CetindicateurprésentelessuperficiesprotégéesparlaLoisurlaprotectionduterritoireetdesactivitésagricoles(LPTAA)pourassurerlapérennitéd’unebaseterritorialepropiceàl’exerciceetaudéveloppementdesactivitésagricoles.Lazoneagricolecomprenddessolsdedifférentspotentiels agricoles, desboisés, des érablières, des routes, desplansd’eau ainsi qued’autresusagesnonagricoles.Lessolslespluspropicesàl’agricultureoccupentmoinsde2%delasuperficietotaleduQuébec.SituésenbonnepartielelongdufleuveSaint-Laurent,làoùlapopulationestparticulièrementdense,ilssontinfluencésparuneffetdeconcurrenceaveclesautresutilisationsduterritoire.Danscecontexte, il importedestimulerundéveloppement intégréquiassure lapérennitédecetteressource.Lasuperficieduterritoirezonéagricolevarieselon lesdécisionsprisesparlaCommissiondeprotectionduterritoireagricoleduQuébec(CPTAQ)àlasuitedesdemandesd’exclusionetd’inclusiondelotsauterritoirezonéagricolequiluisontsoumisesenvertudelaLPTAA12
Depuis2006,lasuperficietotaleduterritoirezonéagricoleestsensiblementlamême,malgréunelégèreaugmentationenOutaouaisetauSaguenay–Lac-Saint-Jean.
2006 2013 Variation TCAM
SuperficiezonéeagricoleEn hectares (ha) 6306382 6307559 +1177 0,0 %
Entre2006et2013,lasuperficieduterritoirezonéagricoleduQuébecestpasséede6306382haà6307559ha,soitungainde1177ha(+0,02%).Notonsquependantlapériodeprécédente,de1997à2006,leterritoirezonéagricoleavaitperdu4452ha,soit0,1%desasuperficie.
LesrégionsdeChaudière-AppalachesetdelaMontérégieaffichentlesplusgrandessuperficiesduterritoirezonéagricoleauQuébecavecrespectivement1001393ha(15,9%)et953285ha(15,1%)en2013.ParmilesrégionsayantlespluspetitessuperficiesdeterritoirezonéagricolesetrouventlaCôte-NordetlaGaspésie–Îles-de-la-Madeleineavecrespectivement27665et86112hectares.
12 Lasuperficiedisponiblepourlapratiqued’activitésagricolespeutaussiêtreinfluencéeparlesdemandesd’utilisationduterritoire agricoleàd’autresfinsquel’agriculture(ex.:constructionderésidencesenzoneagricole).Pourlesfinsduprésentexercice,cesdemandes n’onttoutefoispasétécomptabilisées.
L’Outaouais et le Saguenay–Lac-Saint-Jean sont les deux régions dont les superficies zonéesagricolesontleplusprogresséentre2006et2013.Ellesontaugmentérespectivementde2994etde2255hectaresaucoursdecettepériode.LesrégionsquiontperduleplusdesuperficiezonéeagricolesontlaCapitale-Nationale(-633ha)etlaMauricie(-623ha).
1997 1998
6 300
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
6 310
6 320Milliers d’hectares
Superficie du territoire zoné agricole
Le territoire zoné agricole est resté relativement stable entre 2006 et 2013. Il a cependant perdu 3 275 ha soit 0,1 % de sa superficie depuis 1997.
6 311
6 311
6 306 6 308
0
12 16 05 17 01 08 02 07 04 03 14 15 11 09 10 13 06
1002 1001954 953
705 705 646 645 642 642 635 635
396 399313 316
242 242 222 222 207 206 195 19586 86
27 28 23 23 7 7 2 2
200
400
600
800
1 000
Milliers d’hectares
Superficie du territoire zoné agricole selon la région administrative
L’Outaouais et le Saguenay–Lac-Saint-Jean sont les deux régions dont les superficies zonées agricoles ont le plus progressé entre 2006 et 2013.
2013 2006
Source : CommissiondeprotectionduterritoireagricoleduQuébec(CPTAQ).Compilation :InstitutdelastatistiqueduQuébec(ISQ).
Régions administratives01Bas-Saint-Laurent02 Saguenay–Lac-Saint-Jean03Capitale-Nationale04Mauricie05Estrie06Montréal
07 Outaouais08Abitibi-Témiscamingue09Côte-Nord10Nord-du-Québec11Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine12Chaudière-Appalaches
13Laval14Lanaudière15Laurentides16Montérégie17Centre-du-Québec
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État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
ForêtsLaforêtconstitueunecomposantedéterminanteducapitalnaturelduQuébecpuisqu’elleassuredes fonctionsécologiques,économiqueset sociales importantes.Elleexerceun rôleessentieldanslestockageducarbone,lapréservationdusol,lecycledel’eauetladiversitébiologique.Ellecontribueàstimulerl’économiedeplusieurscollectivitésruralesetconcourtaumaintiendelaqualitédeviedescitoyens.Laforêtdoitdoncêtreprotégéeetmiseenvaleur.
Un aménagement durable de la forêt passe par le maintien et l’amélioration de l’état et dela productivité des écosystèmes forestiers, ainsi que par la conservation de leurs fonctionsécologiques.Ils’appuiesurlesvaleursenvironnementales,socialesetéconomiquesassociéesàlamiseenvaleurdesressourcesforestièresetàleurconservation.
CN4- État des écosystèmes forestiers De 1970-1980 à 1991-2003 | –L’indicateurÉtat des écosystèmes forestiersrendcompteduvolumemarchandbrutsurpieddeboisprésentenmoyennesurchaquehectaredesuperficieforestièreproductive.Ilestexpriméenmètrescubessolidesparhectare(m3s/ha).Ilpermetdesuivrelavariationdansletempsduvolumemarchandbrutsurpiedsurl’ensembledessuperficiesforestièresproductivesduQuébecet l’évolutionde lasuperficie forestièreproductiveduQuébec.Ainsi, il renseignedirectementsurlesvolumesmarchandsdeboisdelaforêtetindirectementsurlesimpactsdesinterventionshumaines,desperturbationsnaturellesetdeseffortsdeprotectionsurlessuperficiesforestières.
Lesdonnéesproviennentdesinventairesforestiersduterritoirelocaliséausuddu52eparallèle.Ces inventaires durent un peu plus de dix ans, mais un état de situation pourra être fournitouslescinqansàcompterdel’année2015.Lessuperficiesforestièresproductivessontcellescapablesdeproduireaumoins30mètrescubessolidesdematièreligneuseàl’hectareenmoinsde120ansetcomprennentlesforêtsdudomainedel’Étatprovincialetfédéral,demêmequelesforêtsprivées.L’indicateurinclutseulementlesessencescommercialesdontlediamètredelatigeprincipaleavecécorceestdeplusde9cmà1,30mètredusol.
L’évolutiondesécosystèmesforestiersdepuisledernierinventaire(1991-2003)nepeutêtredéterminéeàcausedelanon-disponibilitédesdonnéesdel’inventaireencours(2003-2018)
Variationsobservéesentre1970-1980et1991-2003
Volumemarchandbrutsurpiedàl’hectare +1,6%ou1,38mètrecubesolideparhectare(m3s/ha)
Volumemarchandbrutsurpied -0,6%ou0,02milliarddemètrescubessolides(Gm3s)
Superficiesforestièresproductives -2,1%ou0,95milliond’hectares(Mha)
De 1970-1980 à 1991-2003, soit entre le 1er et le 3e inventaire forestier décennal, le volumemarchandbrutsurpieddeboisàl’hectareaaugmentéde1,6%,passantde87,99à89,36m3s/ha.
Entrele1eretle2einventaire,levolumemoyenàl’hectareestrestérelativementstable.Toutefois,unemeilleureidentificationdessuperficiesforestièresimproductivesaentraînéunediminutionde2,1%delasuperficieproductive.Pendantcettepériode,ilyaeuunediminutionde0,6%duvolumemarchandbrutsurpied.
Entre le2eet le3e inventaire, levolumemarchandparhectareaaugmentéde2,2%,passantde 87,47m3s/ha à 89,36m3s/ha. Par ailleurs, la superficie forestièreproductive et le volumemarchandbrutsurpiedsontrestésrelativementstables.
Danslaplupartdesrégions,levolumemarchandbrutsurpieddeboisaaugmentéde1970-1980à1991-2003, tantparhectarequ’au total. Les régionsquiontconnu lesplusgrandeshaussesà l’hectare sont la Montérégie (74 %), l’Estrie (25 %), le Centre-du-Québec, la Mauricie etLanaudière(20%),alorsquel’augmentationdesvolumestotauxaétéparticulièrementimportantedanslesrégionsdelaMontérégie(92%),duCentre-du-Québec(37%)etdel’Estrie(34%).
Parmilesrégionsquiontenregistréunebaisseduvolumeàl’hectare,lesplustouchéesontétéleNord-du-Québec(13%)etleSaguenay–Lac-Saint-Jean(11%).CesrégionsetlaCôte-Nordaffichentégalementlesplusgrandespertesduvolumemarchandbrutsurpied,soitrespectivement20%,14%et10%.Cesbaissessontprobablementduesàl’impactdel’épidémiedelatordeusedesbourgeonsdel’épinettequiasévipendantlesannées1970-1980,demêmequ’auxfeuxdeforêtetàlahaussedelarécoltedebois.
Enfin,lessuperficiesforestièresproductivesontpeuvariéentre1970-1980et1991-2003.Toutefois,les régionsduCentre-du-Québec,deChaudière-Appalachesetde l’Estriesedémarquentavecdesaugmentationsrespectivesde14%,8%et7%.
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État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
Volume marchand brut sur pied de bois à l’hectare
Mètres cubes solides
Augmentation de 1,6 % du volume marchand brut sur pied à l’hectare.
75
1970-1980 1981-1990 1991-2003
80
85
90
87,99 87,4789,36
Superficie forestière productive
Millions d’hectares
351970-1980 1981-1990
40
45
1991-2003
44,4243,54 43,47
Diminution de 2,1 % de la superficie forestière productive.
Volume marchand brut sur pied de bois à l’hectare par région administrative
Mètres cubes solides
Augmentation du volume marchand brut par hectare dans la plupart des régions.
0
15 07 14 16 05 04 08 11 01 17 12 09 03 02 10
50
100
150135,72
117,27
132,16117,72
114,25106,25
91,86 88,2488,18 85,72
83,75 82,1777,37 75,03 67,72
1991-2003 1970-1980 1981-1990
Superficie forestière productive par région administrative
Les superficies forestières productives ont varié de -7 % à +14 %.
009 02 10 08 04 07 11 01 15 03 12 14 05 16 17
1991-2003 1970-1980 1981-1990
Millions d’hectares
3
6
9 8,43
7,64
5,724,86
3,192,75 1,91
1,90 1,81 1,661,09 1,01 0,77
0,36 0,35
_ 49 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
Volume marchand brut sur pied de bois
Diminution de 0,6 % du volume marchand brut sur pied.
Milliards de mètres cubes solides
1970-1980 1981-19903,3
3,8
4,3
1991-2003
44,42
3,913,81
3,88
Source :MinistèredesForêts,delaFauneetdesParcs(MFFP),Programme d’inventaire forestier décennal.Note :LesrégionsdeMontréaletdeLavalnesontpasprésentéesdanslesgraphiquespuisquelesfaiblessuperficiesforestièresdecesdeux régionsnepermettentpasd’interpréterlesrésultatsavecprécision
0
09 02 08 10 07 04 15 11 01 03 14 12 05 16 17
1991-2003 1970-1980 1981-1990
Millions de mètres cubes solides
200
400
600
800
Volume marchand brut sur pied de bois par région administrative
692,80
572,92
446,38 387,07
364,04339,39
245,70
168,40 167,46128,60 118,76
91,63 88,2842,12 30,09
Augmentation de 34 % à 92 % du volume marchand brut sur pied en Montérégie, au Centre-du-Québec et en Estrie.Diminution de 10 % à 20 % dans le Nord-du-Québec, au Saguenay–Lac-Saint-Jean et sur la Côte-Nord.
Régions administratives01Bas-Saint-Laurent02 Saguenay–Lac-Saint-Jean03Capitale-Nationale04Mauricie05 Estrie06Montréal
07Outaouais08Abitibi-Témiscamingue09 Côte-Nord10 Nord-du-Québec11Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine12Chaudière-Appalaches
13Laval14Lanaudière15Laurentides16 Montérégie17 Centre-du-Québec
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État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
EaudesurfaceLaqualitédel’eauestdéterminantepourlesoutiendelavieaquatiqueetlemaintiend’usagestelsquel’approvisionnementeneaupotableetlesactivitésrécréatives.Toutefois,lesactivitéssocioéconomiques qui prennent place sur le territoire exercent des pressions plus oumoinsfortessurlaressourceeau.Lesuividelaqualitédel’eaunousindiquesilagestiondesdifférentesactivitéssocioéconomiquesestadéquatepourmaintenirourécupérerunebonnequalitéd’eau,l’une des conditions essentielles pour assurer l’intégrité de nos rivières et le développementdurableduterritoire.
CN5- Qualité de l’eau à l’embouchure des principaux De 2006 à 2012 bassins versants méridionaux
Cet indicateur présente la proportiondesbassins versants dont la qualité de l’eau est bonneselontroisdescripteurs(coliformesfécaux,phosphore,matièresensuspension)quipermettentde suivre l’évolution des trois grandes problématiques relatives à la qualité de l’eau, soit lacontaminationbactériologique,l’eutrophisationetl’érosion.
Ilestcalculéàpartirdel’évaluationdelaqualitédel’eaudeprélèvementsréalisésmensuellement,demaiàoctobreinclusivement,àl’embouchurede39bassinsversantsméridionaux.L’échantilloncompte28bassinsdeniveau1qui sedrainentdirectementdans leSaint-Laurent, labaiedesChaleurs, labaiedeHannahou labaiedeRupertet11sous-bassinsqui sedrainentdans l’undesbassinsdeniveau1.Pourchaquedescripteur,laconcentrationmesuréeesttransforméeenunindicevariantde0à100àl’aided’unecourbed’appréciationdelaqualitédel’eau.L’eauestclasséedebonnequalité lorsquel’indiceestsupérieurouégalà80.L’indicedequalitéannuelcorrespondàlamédianedesindicesmensuels.
Il est important de noter que la majorité (64 %) des bassins versants considérés dans cetindicateursubissentdespressionsanthropiquesimportantes,leurembouchureétantsituéedanslesbasses-terresduSaint-Laurent.LesrésultatsprésentésicinesontdoncpasreprésentatifsdetouslesbassinsversantsduQuébec.Parailleurs,lesprécipitationsetledébitdesrivièrespeuventfairevarierdemanièreplusoumoinsmarquéelaconcentrationdesdescripteursutilisés,cequiexpliqueenpartielesvariabilitésinterannuellesassezfortes.
Lacontaminationbactériologiquedel’eaucontinuedediminuer.Lasituationsembles’améliorerencequiatraitàl’eutrophisationmaislechangementdeméthoded’analysenepermetpasdeleconfirmer.L’érosiondemeureproblématiquedanslamajoritédesbassinsversants.
Pourcentagedebassinsversantsdontlaqualitédel’eauestbonneàl’embouchureauregarddetroisdescripteurs
2006 2012 Variation TCAMColiformesfécaux 64% 82% +18ptsde% + 4,2 % ↑Phosphore 51% 49% n.d n. d –Matièresensuspension 44% 36% -8ptsde% - 3,3 % ↓
Entre2006et2012,laproportiondesbassinsversantsclassésdebonnequalitéquantauxcoliformesfécaux est passée de 64% à 82 %. Cette évolution s’inscrit dans la tendance d’améliorationenregistréedepuis1995.Pourcequiestduphosphore,cetteproportionn’aquetrèspeuvariédepuis 2009, se chiffrant à 49% en 2012. Elle est cependant inférieure à celles enregistréesdepuis2001,cequipeuts’expliquerenpartieparl’utilisationd’unenouvelleméthoded’analyse,depuis2009,quigénèredesconcentrationsplusélevéesquelaméthodeutiliséeantérieurement.
Globalement,l’augmentationdunombredestationsd’épurationdeseauxuséesetl’améliorationdes pratiques agricoles ont favorisé la diminution de la quantité de coliformes fécaux etde phosphore dans les rivières. En ce qui concerne lesmatières en suspension, il y a eu unedétériorationdelaqualitédel’eauentre2006et2012,laproportiondebassinsversantsclassésde bonne qualité étant passée de 44% à 36%. Cette situation s’explique par l’influence desfortesprécipitationsdesannées2011et2012quiontfaitaugmenterlaquantitédematièresensuspension.
1995 1996
01997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
25
50
75
100
2012
64 67 64
82
4949
6251
4633
44
2336
De 2006 à 2012, la proportion des bassins versants classés de bonne qualité pour la concentration de coliformes fécaux est passée de 64 % à 82 %.
Bassins versants de bonne qualité à leur embouchure selon trois descripteurs
Pourcentage
Coliformes fécaux Phosphore Matièresensuspension
49
Source : MinistèreduDéveloppementdurable,del’EnvironnementetdelaLuttecontreleschangementsclimatiques(MDDELCC), Banquededonnéessurlaqualitédumilieuaquatique(BQMA).Compilation : MinistèreduDéveloppementdurable,del’EnvironnementetdelaLuttecontreleschangementsclimatiques(MDDELCC).Note :Lesdonnéessurlephosphoreantérieuresà2009nesontpascomparablesaveclesdonnéesultérieures,carunenouvelleméthode analytiqueaétéutilisée.
_ 51 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
Qualitédel’airLa bonne qualité de l’air est indispensable au maintien de la vie et représente un élémentdéterminant du bien-être physique. Sensible aux pressions exercées par les activités quisoutiennentledéveloppementduterritoire,notammentlesindustriesetletransportainsiqueparcertainsphénomènesnaturelstelsquelesfeuxdeforêt,laqualitédel’airvarieselonlanatureetl’intensitédecespressionsetselonlaqualitédelagestionenvironnementaledontellessontl’objet.
Les deux indicateurs choisis pour rendre compte de la qualité de l’air à l’échelle du Québecméridional sont calculés à partir des données provenant d’une cinquantaine de stations demesureduRéseaudesurveillancedelaqualitédel’air.Cesstationssontrépartiesdanslesrégionslesplusdensémentpeuplées(14sur17).
CN6- Pourcentage annuel de jours sans smog De 2006 à 2012 | ≈Cet indicateur représente lapart relativedes joursoù iln’yapasdesmogdans l’atmosphèreparmi les 365 ou les 366 jours que compte une année. Le smog est une brume jaunâtre quiapparaît lorsque les émissions atmosphériqueset les conditionsmétéorologiquesprovoquentla formationou l’accumulationdeconcentrationsélevéesdeparticulesfinesoud’ozone.Troiscritèressontutiliséspourdéterminerunjourdesmog:1. L’intensité
Lesconcentrationsdoiventexcéder35microgrammesparmètrecube(moyennesur3heures)pourlesparticulesfineset82partiesparmilliard(moyennehoraire)pourl’ozone;
2. La durée Lesconcentrationsélevéesdoiventêtreobservéespendantaumoinstroisheures.
3. L’étendue Lesconcentrationsélevéesdoiventêtrereprésentativesdelarégionadministrative.
Chaquejouroùcestroiscritèressontréunisàl’uneoul’autredesstationsdemesured’unerégiondonnéeestcomptabilisécommeunjourdesmogpourcetterégion.
Àl’échelleduQuébec,lepourcentageannueldejourssanssmogatrèslégèrementdiminué.LabaisseestcependantnotableàMontréaletdanssapériphérie.
TCAM- 0,1 %
En 2012, le pourcentage annuel de jours sans smog est de 98,2 %, soit 0,3 point depourcentage13, demoins qu’en 2006. Au plan de la répartition géographique, demanièregénérale,laproportiondejourssanssmogaugmenteàmesurequel’ons’éloignedelarégionmontréalaise.En2012,ilyaeu347jourssanssmog(94,8%)àMontréalet348(95,1%)àLavalcontre366(100%)auBas-Saint-Laurent,auSaguenay-Lac-Saint-Jean,enEstrie,enOutaouais,enChaudière-AppalachesetdanslesLaurentides.Ladiminutiondunombredejourssanssmogestplusprononcéedanslesgrandesagglomérationsurbainesetleursalentours.Montréal,LavaletLanaudièreaffichentlaplusfortebaisse(-2,2ptsde%),suividelaMontérégie(-1,9ptde%),laMauricie(-0,8ptde%)etlaCapitale-Nationale(-0,5ptde%).
13 Cenombrenecorrespondpasexactementàladifférenceentre98,6%et98,2%àcausedesarrondis.
_ 52 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
Le pourcentage annuel de jours sans smog a très légère-ment diminué entre 2006 et 2012.
Pourcentage annuel et nombre de jours sans smog pour l’ensemble du Québec
Pourcentage Jours
2004 2005 2009 2010 2011 2012
90
2006 2007 2008
95
100
330
348
366
96,998,6 98,2
359,5359,7
354,5
La diminution du nombre de jours sans smog est plus prononcée dans les régions de Montréal, de Laval, de Lanaudière et de la Montérégie.
85
01 02 05 07 12 15 08 17 04 03 14 16 13 06
Pourcentage
90
95
100 99,5
Pourcentage annuel de jours sans smog selon la région administrative
100,099,7
100,098,6
100,0
98,6
100,098,9
100,099,7
100,099,5 99,5
98,198,4
98,998,1
97,3 96,7
98,6
96,498,1
96,297,3
95,197,0
94,8
2012 2006
Régions administratives01Bas-Saint-Laurent02Saguenay–Lac-Saint-Jean03Capitale-Nationale04Mauricie05Estrie06 Montréal
07Outaouais08Abitibi-Témiscamingue09Côte-Nord10Nord-du-Québec11Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine12Chaudière-Appalaches
13 Laval14 Lanaudière15Laurentides16 Montérégie17Centre-du-Québec
Source :MinistèreduDéveloppementdurable,del’EnvironnementetdelaLuttecontreleschangementsclimatiques(MDDELCC); VilledeMontréal;EnvironnementCanada:Banquededonnéesdelaqualitédel’airdeCESPA(Connaissanceetsurveillancedela pollutionatmosphérique).
Compilation :MinistèreduDéveloppementdurable,del’EnvironnementetdelaLuttecontreleschangementsclimatiques(MDDELCC).
_ 53 _
État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
CN7- Indice annuel de la qualité de l’air De 2006 à 2012 | ↓
Cet indicateur rend compte de la qualité de l’air du Québec méridional selon des donnéesprovenantde51stationsdemesureduRéseaudesurveillancedelaqualitédel’air,situéessurleterritoirede14régionsadministratives.Ildécouledel’Indicedelaqualitédel’air(IQA)ets’exprimeenpourcentageannueldejoursdurantlesquelslesvaleurshorairesmaximalesquotidiennesdel’IQAontétéclasséescomme«bonnes»,«acceptables»ou«mauvaises».
Ilestcalculéàpartirdedeuxpolluantsqui,àcejour,sontreprésentatifsdelaqualitédel’airàl’échellerégionale,soitl’ozone(O3)etlesparticulesfines(PM2,5).Lesautrespolluantscommeledioxydedesoufre(SO2), ledioxyded’azote(NO2)et lemonoxydedecarbone(CO)nesontpasinclusdanscetteversiondel’indiceparcequ’iln’yapassuffisammentdestationsdemesureàl’échellerégionale.
TCAM
Globalement,laqualitédel’airs’estdétériorée.Ladégradationestplusmaquéedanslesud-ouest.
- 2,3 %
Àl’échelleduQuébecméridional,lepourcentagedejourspourlesquelsl’IQAestclassé«bon»a diminué de 7,5 points de pourcentage, passant de 56,7% à 49,2% de 2006 à 2012. Cettediminutionestfortementcorréléeavecl’augmentationdunombredejoursavecunequalitédel’air«acceptable»(+6,9ptsde%).Parmiles14régionsanalysées,onencompte9oùlenombredejourspourlesquelsl’IQAaété«bon»adiminuédemanièresignificativeet7oùlaqualitédel’airaétéclassée«acceptable»lamajoritédutemps.
La diminution est plusmarquée dans le sud-ouest duQuébec, notamment pour les jours debonnequalitéenMauricie(-25,4ptsde%),Laval(-18,7ptsde%),Lanaudière(-15,6ptsde%)etl’Outaouais(-13,1ptsde%).
Troisrégionsfontexception,notammentlaCapitale-Nationale,lesLaurentidesetlaChaudière-Appalaches,avecdesaugmentationsrespectivesde10,6,de2,9etde0,4pointsdepourcentage.L’améliorationmarquéedelarégiondelaCapitale-Nationalel’arendueparmilesquatremeilleuresrégionsen2012,aprèsavoirétéparmilesquatredernièresen2006.
Lesrégionsdusud-ouestduQuébecontgénéralementunairdemoinsbonnequalitéque lesautres. En 2012,Montréal, laMontérégie, Laval, le Centre-du-Québec et l’Estrie affichent lespourcentageslesplusbasdejourspourlesquelsl’IQAest«bon»(respectivement23,6%,32,5%,38,1%,38,3%et44,3%).LaMauricieaenregistrélaplusfortediminutiondejourspourlesquelsl’IQAaété«bon».Lesrégionsquiontlesplusfortesproportionsdejoursoùl’airestdebonnequalité sont le Bas-Saint-Laurent (73,9 %), les Laurentides (68,1 %) et le Saguenay-Lac-Saint-Jean(67,4%).
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État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
Indice annuel de la qualité de l’air, ensemble du Québec
Le pourcentage de jours pour lesquels l’indice de la quali-té de l’air est classé « bon » a diminué de 7,5 points de pourcentage, passant de 56,7 % à 49,2 %.Pourcentage
2004 2005 2009 2010 2011 2012
0,0
2006 2007 2008
25,0
75,0
49,6
4,7
50,0
56,7
4,1
39,242,7
7,7
46,1
49,2
Bon Acceptable Mauvais
Indice annuel de la qualité de l’air selon la région administrative, 2012
Les régions du sud-ouest du Québec ont généralement un air de moins bonne qualité que les autres.
Pourcentage
0
01 15 02 03 08 12 07 14 05 17 13 16 04 06
25
50
75
Mauvais Acceptable Bon
-3003 15 12 01 06 16 02 08 17 05 07 14 13 04
-20
-10
0
10
20
30
La Capitale-Nationale affiche la hausse la plus importante du pourcentage de jours avec un air de bonne qualité, alors que la Mauricie enregistre la plus grande baisse.
Variation de l’indice annuel de la qualité de l’air selon la région administrative, de 2006 à 2012
Points de pourcentage
Mauvais Acceptable Bon
Régions administratives01Bas-Saint-Laurent02Saguenay–Lac-Saint-Jean03 Capitale-Nationale04 Mauricie05Estrie06Montréal
07Outaouais08Abitibi-Témiscamingue09Côte-Nord10Nord-du-Québec11Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine12Chaudière-Appalaches
13Laval14Lanaudière15Laurentides16Montérégie17Centre-du-Québec
Source : MinistèreduDéveloppementdurable,del’EnvironnementetdelaLuttecontreleschangementsclimatiques(MDDELCC); VilledeMontréal;EnvironnementCanada:Banquededonnéesdelaqualitédel’airdeCESPA(Connaissanceetsurveillancedela pollutionatmosphérique).Compilation :MinistèreduDéveloppementdurable,del’EnvironnementetdelaLuttecontreleschangementsclimatiques(MDDELCC).
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État de situation du développement durable au Québec 1 Tendances de l’évolution des capitaux
ClimatLastabilitéduclimatestunactifnaturelvitalpourl’humanitédeparsoninfluencesurlaplupartdesautrescomposantesducapitalnaturelcommelabiodiversité, l’eauetl’air,ainsiquesurlasanté humaine et l’activité économique. Les changements rapides du climat constituent unemenacepourcesacquisetontlepotentieldesaperlabasemêmedudéveloppementdurable.Leursuivirigoureuxcontribueàorienterlesactionsderéductiondesémissionsdegazàeffetdeserreetd’adaptationàunclimatenchangement.
CN8- Tendance des températures moyennes annuelles | n/a
L’évolutiondes températuresmoyennesannuelles reflètedeschangementsdans le climat.AuQuébec,plusieursstationsdemesurerépartiesprincipalementsous le52eparallèle,enmilieurural,recueillentdepuisplusde50ansdesdonnéessurlestempératuresquotidiennesminimalesetmaximales. La tendancedes températuresmoyennes annuellespeut ainsi enêtredéduite.Pourlapériodeallantde1961à2010,latendancedestempératuresmoyennesannuellesaétécalculéeà52stations.Cesstationspossèdentdessériesdedonnéescontinuessurlapériodeetapportentuneinformationreprésentativedelarégiondanslaquelleellessontlocalisées.
La tendance des températures moyennes annuelles ne peut être déterminée sur une courte période telle que celle considérée dans le présent rapport. La tendancedes températuresmoyennessecalcule sur labasede longuessériesdedonnéespourêtreenmesured’appréhender l’évolutiondes variations cycliquesetde la variabilitéduclimat.L’analysedesériesdecourteduréenepermetpasdecapterunetendancestatistiquementsignificative.Latendancedelapériode2006-2010estdoncconsidéréeindéterminée.
LesrésultatsmontrentqueleréchauffementduclimatestuneréalitédanslapartieméridionaleduQuébec.De 1961 à 2010, la températuremoyenne a augmenté de 1,3 °C. Cependant, lesvariationsdestempératuresneseproduisentpasuniformémentsurl’ensembleduterritoire.Lahaussedestempératuresmoyennesestd’unpeuplusde1,5°Cdansl’ouestetlesudduQuébecalorsqu’ellesesitueentre0,9°Cet1,5°Cpourlesstationslocaliséesplusàl’est.
Les températures minimales, généralement atteintes durant la nuit, ont varié de manièreplus importante que les températuresmaximales, généralement atteintes durant le jour. Lesplusgrandesvariationsontétéenregistréesdans le sud-ouestet l’ouestde laprovince.De lavilledeQuébecà l’ouestde laprovince, l’augmentationdes températuresminimales se situe entre1,5°Cet2,1°C.
Lessaisonsdel’hiveretdel’étéontconnuleréchauffementleplusmarqué.L’augmentationdestempératureshivernaless’esttraduitepour l’ouestet lecentreduQuébecméridionalparunediminutiondesbesoinsdechauffagedesbâtimentsetuneaugmentationde la fréquencedesépisodesdegel-dégel(redoux).
Parailleurs,l’augmentationdestempératuresestivaless’esttraduitepourl’ouestetlecentreduQuébecméridionalparuneaugmentationdelaquantitédechaleurdisponiblepourlavégétationpendantlasaisondecroissance.Silatendancesemaintient,lafréquenceetladuréedescaniculespourraientaugmenter.
Lespointsreprésententlesstationsdemesureoùlatendancedestempératuresmoyennesaétécalculée.Lacouleurreprésentel’amplitudeduchangementdelatempératureentre1961et2010.
Source :MinistèreduDéveloppementdurable,del’EnvironnementetdelaLuttecontreleschangementsclimatiques(MDDELCC), BanquededonnéesCLIMATOLOGIE.Compilation :MinistèreduDéveloppementdurable,del’EnvironnementetdelaLuttecontreleschangementsclimatiques(MDDELCC).
Tendance des températures moyennes annuellesDe 1961 à 2010, la température moyenne a augmenté de 1,3 °C, avec des hausses plus prononcées dans l’ouest et le sud.
2Survol de réalisations reflétant les changements
en développement durable dans l’administration publique et la société québécoise
_ 57 _
État de situation du développement durable au Québec 2. Changements de pratiques qui témoignent de l’intégration du concept de développement durable dans l’administration publique et dans la société québécoise
Pourcompléterleportraitréaliséàpartirdesindicateursdedéveloppementdurable,lasection2présentedeschangementsendéveloppementdurablequel’onobserveetquisesontopérésdanslasociétéquébécoiseaucoursdesdernièresannées.Cettepartiedudocumentn’apasl’ambitiondedécriredefaçonexhaustivel’ensembledesactions,desphénomènesoudesmouvementsquicontribuentactuellementàundéveloppementplusdurableauQuébec.Elleabordeetprésentesimplementetbrièvement,toujoursdemanièrefactuelle,dessignesquitémoignentquecelui-ciestbeletbienenroute.
Cettesectiondécrit lesprincipauxmécanismesopérationnelsd’intégrationdudéveloppementdurableauQuébec,ellefaitétatdesmanifestationsdechangementsliésàl’actiongouvernementaleainsiquecellesobservéesauseindelasociétéquébécoise.Lechoixdesthèmesdiscutésetlastructuredespropos reposentsur lavolontéde faire ressortirque ledéveloppementdurables’opèredanslecadred’unedémarchedetransformationsociétalesurunelonguepériode.Lestransformationsdans la société reposentsouventsur l’institutionnalisationdenouvelles idéesetlamodificationdusystèmedevaleursquisematérialisentensuitedanslescomportements.L’institutionnalisationdes idéessefaitnotammentpar les lois, lespolitiquespubliques(voir leRapport sur l’application de la Loi sur le développement durable14 et le Rapport quinquennal de mise en œuvre de la Stratégie gouvernementale de développement durable 2008-201315)et lesystème d’enseignement. Dans cette optique les exemples présentés illustrent les tendancesobservéesdanslecontextenord-américaindusavoiretdelaconsommation.
Personnalisantetdiffusantdesnouvellespratiquesendéveloppementdurablepourrépondreauxbesoinsdeclientèlesdiverses,lesservicesconseilsetdesoutienjouentunrôlenonnégligeable.La consommationet l’investissement responsables, en tant quephénomènes émergeants quipermettentnonseulementd’apprécierlavitalitééconomique,maiségalementl’étatd’espritetlesvaleursdesconsommateursquébécois,sontreprésentatifsdelaprogressiondudéveloppementdurable. La demande des consommateurs pour des biens et des services responsables acontribuéàunemodificationdespratiquesdecertainesentreprisesquiveulentrépondreàdenouveauxbesoins.Lesvaleursetlesnouveauxsavoir-fairesematérialisentégalementdansdesinfrastructuresetdesréalisationsmatériellesquisontappeléesàdureretànousreprésenterentantquesociétéresponsableauxyeuxdenosvoisins,maisaussiàceuxdesgénérationsfutures.Ainsi,leschangementsdansledomainedesbâtimentsvertssontobservésdeplusenplusdansles villes. L’intérêt populaire pour le développement durable s’exprime de diversesmanières,notammentlorsdel’organisationdegrandesmanifestionspubliques.
14 MinistèreduDéveloppementdurable,del’EnvironnementetdelaLuttecontreleschangementsclimatiques. Rapport sur l’application de la Loi sur le développement durable,2013,58pages[Enligne][http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/developpement/rapport-application-loiDD.pdf]
15 MinistèreduDéveloppementdurable,del’EnvironnementetdelaLuttecontreleschangementsclimatiques. Rapport quinquennal de mise en œuvre - Stratégie gouvernementale de développement durable 2008-2013,2014,273pages [Enligne][http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/developpement/rapport-application-loiDD.pdf].
Enfin,inspirésparl’approchedel’Agenda21delacultureduQuébec,deplusenplusdevilleset villages et d’organisations de la société civile établissent des liens entre la culture et ledéveloppementdurable.
2.1Lesmécanismesd’intégrationduconceptdedéveloppement durabledansl’administrationpubliquequébécoisequiont deseffetssurlasociétéLe développement durable tel que tracé depuis 2006, par le gouvernement du Québec estconstruitsurunevisionàlongtermeetdesprincipesdevantpermettreauxgénérationsactuellesetfuturesdebénéficierdeconditionséquitablespourleurdéveloppement.Dansl’administrationpublique,l’intégrationdudéveloppementdurablequis’appuiesurunebaselégale,uneStratégiederéférenceetdesoutilsdemiseenœuvre(dontlesplansd’actiondedéveloppementdurable–PADD)amobilisédepuis2006plusde120ministèresetorganismesdugouvernementduQuébecdémontrantqueladémarcheestdorénavantopérationnelle.Plusieursorganisationsinvestissenttempsetargentdansdesdémarchesquis’inscriventencohérenceaveclesobjectifsdelaStratégiegouvernementalededéveloppementdurableetaveclesprincipesdedéveloppementdurable.L’ensembledesministèresetorganismesaélaboréunPADDetmisenœuvre1149actions.Cesactionscontribuentàinstaurergraduellementunnouveaucadredegestiondansl’administrationpubliqueenimplantantdesfaçonsdefaireencohérenceavecledéveloppementdurable.Ellesontégalementconcouruàréaliserdeschangementsdanslasociété :
1. enintégrantdavantagelapriseencomptedestroisdimensionsdudéveloppementdurabledansunegrandediversitéd’activitésetdeprojets;
2. endéveloppantdesmoyensd’accompagnementetd’échangeavecdesacteursdelasociété.
Ainsi, bon nombre des actions gouvernementales menées dans le cadre de la Stratégiegouvernementale ont eu une portée à l’interne (modifications et effets sur les processusadministratifs de l’administration publique) et plusieurs vers l’externe (relations et effets surdes collaborateurs, des usagers et d’autres parties prenantes à l’extérieur de l’administrationpublique),telqueprésentéstatistiquementci-dessous.
_ 58 _
État de situation du développement durable au Québec 2. Changements de pratiques qui témoignent de l’intégration du concept de développement durable dans l’administration publique et dans la société québécoise
Tableau 1 : Proportion d’actions de la Stratégie orientées vers la société ou vers l’administration publique
Actionsorientéesversl’administrationpublique 464 (44,7%)
Actionsorientéesverslasociété 421 (40,6%)
Actionsorientéesàlafoisverslasociétéetl’administrationpublique(actionsmixtes) 153 (14,7%)
Source : MinistèreduDéveloppementdurable,del’Environnement,etdelaLuttecontreleschangementsclimatiques.Rapport quinquennal de mise en œuvre - Stratégie gouvernementale de développement durable 2008-2013.
Concrètement,laStratégie2008-2013(prolongéejusqu’au31décembre2014)cibleneuforientations,donttroisontétéidentifiéesprioritaires(orientation1,3et6).Pourchaqueorientationprioritaire,uneactivitéincontournableaétédéfinieàlaquellelesministèresetorganismessonttenusdecontribuerparuneactioncommunequiest :
Ö Pourl’orientation1,lamiseenœuvreduPlangouvernementaldesensibilisationetdeformationàladémarchededéveloppementdurable.LesorganisationsonttoutesinscritdansleurPADDrespectifaumoinsuneactionspécifiqueauxactivitésincontournablesconcernantlasensibilisationetlaformation.Desstratégiesdesensibilisationetdeformation,desprojetspilotesetdesguidessontélaborésetappliquéspardifférentsministèresetorganismesà l’intentiondeleursclientèles,favorisantainsi lacohérencenationaleparl’apprentissagemutuelpourunprojetdedéveloppementdurableancrédanslasociété.Ceseffortsontpermisdesensibiliser90%dupersonneldesministèreset organismes au développement durable dès 2011 et de former 60 % des personnelsciblés en 2013. Par ailleurs, un sondagemené en 2011 par l’Institut de la Statistique duQuébec démontre qu’un peu plus de 68,3 % des employés de l’administration publiquereconnaissentladéfinitiondudéveloppementdurablealorsqueletauxdereconnaissanceest de 25 % dans la population en général selon un sondage Léger Marketing effectuépresqueàlamêmepériode.
Ö Pourl’orientation3,lamiseenœuvredelaPolitiqueadministrativepourungouvernementécoresponsable.Dans ce cas également, les organisations ont toutes inscrit dans leur PADD respectif aumoins une action spécifique concernant la gestion environnementale et les pratiques d’acquisitions écoresponsables. Cela s’est concrétisé par l’élaboration et l’adoption d’unsystèmeoud’uncadredegestionenvironnementaledans66 %desorganisations.
De plus, de nombreuses entités ont entrepris la mise en œuvre de plans de gestionenvironnementale. Par ailleurs, presque toutes ont mis en application des pratiquesd’acquisitionsécoresponsablesdebiensetdeservices,cequiaentraînédeschangementsvisiblesdanslesorganisationsgouvernementales.
Ö Pourl’orientation6,lamiseenplaced’unpland’actiongouvernementalpourl’accompagnement-conseildesacteurspublicsetdesentreprisesprivéesquisoutiennentledynamismeterritorial.Unedesréalisationsissuesdel’activitéincontournableliéeàcetteorientationquiconcernaitplusparticulièrementlesministèresetorganismesexerçantuneinfluencesurladynamiqueterritorialeadonné lieuà l’établissementdepointsd’ancrageavec lasociétéquébécoiseet la mise en place de mécanismes de concertation (tables, comités). Ces tables ontpermis de créer des lieux d’échanges et de partage sur le développement durable aveclesmunicipalités,lesentreprisesprivées,leréseaudelasantéetdesservicessociauxetleréseaudel’éducation.Ceslieuxd’échangesontétédescatalyseursd’initiativesnovatricesenmatièrededéveloppementdurablesurleterritoirequébécois.Lesrésultatsdesondageseffectuésentre2010-2013parcesquatretablesd’accompagnement-conseil,illustrentletauxd’intégrationduconceptdanschaquesecteur.CessondagesontétéélaboréspoursavoirdansquellemesurelesorganisationsdechaquesecteursesontengagéesformellementàcontribueràundéveloppementdurabletelquedéfiniparlaLDDàtraverssesdimensionset ses principes. Les résultats présentés dans le tableau 2 ci-dessous, indiquent que,parmi les répondants, 19,3% des organismesmunicipaux, 22% des entreprises privées,48%desétablissementsdesantéetdeservicessociauxet28,4%desorganismesscolairesreconnaissents’êtreengagésdansunetelledémarche.
Tableau 2 : Organisations ayant formellement contribué à un développement durable du QuébecOrganismesmunicipaux 19,3%
Entreprisesprivées 22%
Établissementsdesantéetdeservicessociaux 48%
Organismesscolaires 28,4%
-Primaireetsecondaire 16,5%
-Cégepetcollège 49,1%
-Université 58,3%Source : MinistèreduDéveloppementdurable,del’Environnement,etdelaLuttecontreleschangementsclimatiques. Rapport quinquennal de mise en ɶuvre - Stratégie gouvernementale de développement durable 2008-2013
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État de situation du développement durable au Québec 2. Changements de pratiques qui témoignent de l’intégration du concept de développement durable dans l’administration publique et dans la société québécoise
Letravaildestablesd’accompagnement-conseilencouragegrandementl’intégrationdepratiquesdedéveloppementdurableauseindelasociétéquébécoise.
Lesorganisationsetlescitoyensadoptentdesapprochesetdesmodèlesderéférencesmultiplesetdiversifiés,telsquelesAgenda21locaux,lesÉcolesvertesBrundtland,laGlobalReportingInitiative,le SmartGrowth, ISO26000. Legouvernement s’estd’ailleursdonné le rôled’encourager cesinitiativesdedéveloppementdurabledanslamesuredesescapacitésetdesusciteruneadhésioncroissantedecesacteursauconceptdedéveloppementdurable.Ilamêmeétéjusqu’àmotiverune démarche adaptée au contexte québécois par l’intermédiaire de l’approche BNQ 21000.Amorcée en 2008, cette approche propose un guide normatif (Norme BNQ 21000) et uneméthodologied’application(MéthodeBNQ21000).Elleapourbut,dansuncontexteadaptatif,deguideretd’outillertouslestypesd’organisationsdansl’adoptionprogressivedepratiquesdegestiondurable,ainsiquedelesaideràformaliserledialogueavecleurspartiesprenantes.
2.2Quelquessignesdechangementsliésàl’action gouvernementaleLesactionsdesensibilisationetdeformation,degestionécoresponsableetd’accompagnementderéseauxdesecteurs importantsde lasociétéquisoutiennent ladynamiqueterritorialedescollectivités,découlantdelaStratégie,ontcontribuéàinstaurergraduellementunnouveaucadredegestiondansl’administrationpubliqueenimplantantdesmodesdegestionencohérenceavecledéveloppementdurable.Cesactionsontégalementeudeseffetsexternesetontconcouruà réaliser des changements dans la société en favorisant davantage la prise en compte destroisdimensionsdudéveloppementdurable.
Ainsi, ledéveloppementdurableestdevenuauQuébecun conceptauquel se rallientdeplusenplusdepartiesprenantesdelasociété.Lessignesquientémoignentsetrouventtantdansle milieu municipal, le secteur privé, le réseau de la santé et des services sociaux, celui del’enseignement,lemilieudelarechercheainsiquedansd’autresdomainesd’activitésmajeures(telsquel’agriculture,lesressourcesnaturellesetlaculture).
2.2.1LesdémarchesmunicipalesdedéveloppementdurableLeministèredesAffairesmunicipalesetdel’Occupationduterritoire(MAMOT),encollaborationavec la Table d’accompagnement-conseil des organismes municipaux (municipalités locales,municipalités régionales de comté - MRC, conférences régionales des élus - CRÉ), a mené àtermelapremièrephaseduprojet«Démarchesintégréesdedéveloppementdurableenmilieumunicipal et régional », qui comprend un ensemble de fiches d’information à l’intention desorganismesmunicipauxet régionauxqui souhaitentpoursuivreouamorcerunedémarchede
développementdurable.Cecontenuestdisponibleenligneauwww.municipalitedurable.gouv.qc.ca.Cesitepermetauxorganismesmunicipauxd’accéderfacilementà l’informationrequisepourrendreleurspratiquesplusinnovantes,pluséquitables,plusefficientesetplusrespectueusesde l’environnement. Le site propose également un répertoire des outils et des programmesgouvernementauxquis’adressentauxorganismesmunicipauxpourlesaiderdansleursactionstraitantd’enjeuxprécis(transport,gestiondel’eau,politiquesfamiliales,réductiondesGES,etc.).
Les résultatsdusondagemenéen2012auprèsde1245organismesmunicipauxet régionauxrévèlent que les organismes municipaux sont engagés à 19,3 % dans une démarche dedéveloppementdurableselonlescritèresretenus.
Ilressortaussiqueparmilesenjeuxlesplussouventabordésparlesrépondantssetrouvent:
• lagestiondesmatièresrésiduelles(72%);• l’aménagementduterritoireetl’urbanisme(72%);• laprotectiondesmilieuxnaturels(62%);• laqualitédel’eau,del’airetdessols(58%);• l’occupationetlavitalitédesterritoires(58%);• l’équilibreécologiqueetlaprotectiondelabiodiversité(42%);• l’efficacitéénergétique(42%).
Les organismes municipaux empruntent diverses voies pour mener une démarche dedéveloppementdurable.Certainsvontélaboreruneplanificationspécifiquededéveloppementdurable (plan d’action, politique, stratégie) en utilisant par exemple la démarche proposéepar The Natural Step ou encore le modèle Agenda 21 local. D’autres vont plutôt inscrire ledéveloppementdurableauseindeleursoutilsdeplanificationetd’action,parexemplelesschémasd’aménagementetdedéveloppementdesMRC,laplanificationquinquennaledesCRÉoulepland’urbanismedesmunicipalités locales.Enfin l’engagementmunicipalenvers ledéveloppementdurablepeutprendredesformesinéditesoumoinscourantestellesqu’uneécocollectivitéouunécoterritoire.16
2.2.2LedéveloppementdurabledanslesentreprisesprivéesMobiliserlesentreprisesquébécoisesenfaveurdudéveloppementdurableestundéfid’envergureconsidérantladiversitédeleurtailleetlegrandnombredepetitesentreprises.Unedémarchededéveloppementdurableenentreprisesignifielamiseenplaceprogressivedepratiquesdegestionpermettantd’améliorerlaperformanceglobaledel’organisation,tantsurleplanfinancierquesurlesplansenvironnementaletsocial.Lesentreprisessontamenéesàconsidérerdiversenjeux,16 MRCdeLaCôte-de-Beaupré.Planification stratégique de développement durable,MRCdelaCôte-de-Beaupré,2013,p.5 [Enligne][http://www.mrccotedebeaupre.com/developpementDurable/documents/MRCCdB_planification_strategique_final.pdf].
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État de situation du développement durable au Québec 2. Changements de pratiques qui témoignent de l’intégration du concept de développement durable dans l’administration publique et dans la société québécoise
notammentlagestiondel’énergie,desGES,del’eauetdesmatièrespremièresetrésiduelles,lasantéetlasécuritéautravailainsiquel’impactdeleursactivitéssurlacommunautédanslaquelleellessontimplantées.Ils’agitd’unedémarcheintégréeàmêmelastratégiedel’entreprisequifaitappelaudialogueaveclespartiesprenantesetàlacommunicationdesrésultatsatteints.
Depuis samise surpied, la Tabled’accompagnement-conseil des entreprisesdu secteurprivéaélaborédesfichesd’entreprisesmodèlesetunguidesur lesbénéficesassociésà l’adoptiond’unedémarchededéveloppementdurableenentreprise.Elleamenédesrecherchesetfaitlapromotion,entreautressurlesitewww.developpementdurable.gouv.qc.ca,desoutilsdisponiblespour lesentreprises.Desrencontresavecdesorganismespartenairesontétéeffectuéespourmieuxsaisirlaportéedesenjeuxauxquelsfontfacelesentreprisesdanslecadredeleurdémarchededéveloppementdurable.
Lessondagesmenésen2009-2010eten2013parleministèredel’Économie,del’InnovationetdesExportationsetleministèreduDéveloppementdurable,del’EnvironnementetdelaLuttecontreleschangementsclimatiquesrévèlentunenetteprogressiondutauxd’entreprisesayantadopté des pratiques de gestion favorables au développement durable dans une perspectived’améliorationcontinue.De2010à2013,cetauxestpasséde13 %à22 %.
2.2.3L’intégrationdudéveloppementdurabledansleréseaudelasantéetdes servicessociauxIlressortdestravauxmenésparleComiténationaldedéveloppementdurableduréseaudelasantéetdesservicessociauxque,danscesecteur,ledéveloppementdurableseconcrétisedansleplanstratégiqueoudanslepland’actionlocalensantépublique.Ilpeutégalementêtreintégréàlamission,àlavisionouauxvaleursdel’établissement,ouencorefairel’objetd’unestratégieoud’unpland’actiondedéveloppementdurable.
L’efficacitéénergétique,lagestiondesmatièresrésiduelles,laqualitédel’airetleshabitudesdeconsommation sont les secteursd’activité les plus fréquemment citéspar les établissements.Quelque 88 % des établissements mènent des activités en efficacité énergétique et29%desétablissementsontintégrédescritèresd’écoresponsabilitédanslesdocumentsd’appeld’offres.
Enplusdesthèmesàdimensionenvironnementaleouéconomique,leréseaudelasantéetdesservicessociaux,parsamission,abordeplusieursthèmesàdimensionsociale.Lapromotiondelasanté,laqualitédevieautravailetlaconciliationtravail-famillesontdessecteursd’activitéchoisisparplusieursétablissements.Unemajoritéd’établissementsmènentdesactivitésrelativesàlaqualitédevieautravail,alorsqued’autresontunedémarchereconnuevisantl’améliorationduclimatdetravail,soitPlanetree17, EntrepriseensantéouÉtablissementpromoteurdesanté.17 Planetreeestunréseaud’organisationsquicollaborentetsesoutiennentdansledéveloppementdeculturesdesoins,deservicesetde gestionaxéssurl’humain.[Enligne]http://reseauplanetree.org/organisation/mission/.
2.2.4Ledéveloppementdurableetleréseaudel’éducationPourcadreravec lesobjectifsde laStratégiegouvernementaledudéveloppementdurable, leréseauscolaireaexprimélebesoind’avoiraccèsàdesoutilsutiles,pertinentsetadaptésàsaréalitéenmatièrededéveloppementdurable.Danscecontexte,enjanvier2010,leministèredel’Éducation,duLoisiretduSport,enpartenariataveclaFédérationdescommissionsscolairesduQuébec,élaboraitetpubliaitleCadre de référence pour l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique de développement durable. De plus, un guide pour l’intégration du développementdurabledansl’enseignementainsiqu’unguidepoursoutenirl’implantationd’unedémarchededéveloppement durable dans les commissions scolaires et les établissements d’enseignementprivéssontencoursd’élaboration.Enfin,unesectionconsacréeaudéveloppementdurableaétémiseenlignesurlesiteWebduMinistère.
Les résultatsdu sondagemenépar le comitéen2013montrentque16,5%des commissions scolairesetdesétablissementsd’enseignementprivésontadoptévolontairementunedémarchededéveloppementdurable.
Les résultats montrent que les domaines les plus souvent couverts dans les démarches de développementdurableduréseauscolairesontlessuivants:
• l’énergie(45%desrépondants);• lesmatièresrésiduelles(42%desrépondants);• l’améliorationdelasantéphysique(39%desrépondants);• l’éducationpourledéveloppementdurable(38%desrépondants);• lesachatslocaux(32%desrépondants).
Par ailleurs, à l’échelle des commissions scolaires, lemoyen d’engagement le plus utilisé estl’adoption d’une politique de développement durable, alors que pour les établissementsd’enseignementprivés,cetengagementestprisàtraverslaplanificationstratégique.
Le même sondage a été mené auprès des établissements d’enseignement supérieur(cégeps, collèges privés et universités), bien que ceux-ci ne soient pas visés par les activitésd’accompagnement gouvernementales. Des 49 collèges privés et 48 cégeps sollicités, 55 ontréponduausondage,soit56,7%.Quantauxuniversités,12sur18ontfaitparvenirleurréponseausondage,soit66,7%.
Parmi les répondants, il ressortque49,1%descollègeset58,3%desuniversitésontadoptévolontairementunedémarchededéveloppementdurableau31mars2013.
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2.2.5Autresdomainesd’activitésmajeures Ö En milieu agricole
Àl’initiativeduministèredel’Agriculture,desPêcheriesetdel’AlimentationduQuébec(MAPAQ),ledéveloppementdurableenmilieuagricolepasseentreautresparlamiseenœuvredeprojetspilotesvisantàélaborerdesplansdedéveloppementdelazoneagricole(PDZA).
Réalisé par une municipalité régionale de comté (MRC) en concertation avec les acteurs dumilieu, lePDZAviseàmettreenvaleur la zoneagricoled’uneMRCen fournissantunétatdesituationetendéterminantdespossibilités favorisant ledéveloppementdurabledesactivitésagricolessursonterritoire.LesPDZAcontribuentdirectementàl’objectifd’intégrerlesnotionsdudéveloppementdurabledanslesstratégiesetlesplansd’aménagementoudedéveloppementrégionaux,parexemple,enmaintenantunterritoirepropiceauxactivitésagricoles,enlimitantles pressions de l’urbanisation et en favorisant l’occupation et la vitalité des territoires. Cesplans visent également àmettre en valeur les entreprises agricoles, à accroître ou diversifierleurs productions, lesmodèles d’entreprises ou lesmodes demise enmarché, à favoriser lareconnaissancedelamultifonctionnalitédel’agricultureetàencouragerl’instaurationd’activitéscomplémentairestellesquel’agrotourismeetlatransformationàlaferme.En2008,leMAPAQamisenplacehuitprojetspilotesdePDZA.CeshuitMRContdéposé leurPDZAaucoursdesannées2010-2011et2011-2012etunbilanaétépubliéenoctobre2011.Comptetenudubilanpositifdecesprojetspilotes,leGuided’élaborationd’unPDZA,àl’intentiondesMRC,aétépubliéenmars2012et legouvernementaégalementaccordéuneaidefinancièrepour laréalisationdenouveauxPDZA.Àlasuitedecetteannonce,25autresMRContentamél’élaborationdeleurPDZA.
Ö Dans le domaine des ressources naturellesL’approche de régionalisation mise en place par le ministère de l’Énergie et des RessourcesnaturellesetleministèredesForêts,delaFauneetdesParcsdepuis2005impliquelaparticipationdesmilieuxrégionauxdanslarecherched’uneplusgrandeautonomierégionaleaumoyendelaplanificationetdelamiseenvaleurdesressourcesetduterritoire.Àceteffet,lesconférencesrégionalesdesélus(CRÉ)ontmisenplacelescommissionsrégionalessurlesressourcesnaturellesetleterritoire(CRRNT).
Enconcertationaveclesacteursrégionaux,lesCRRNTontnotammentélaborélesplansrégionauxdedéveloppementintégrédesressourcesetduterritoire(PRDIRT).LesPRDIRTpermettentauxmilieuxrégionauxdedéfinirunevisionrégionaleintégréedudéveloppementdesressourcesetduterritoireainsiquededéterminerdesorientationsdedéveloppementetdesprioritésd’actionsàceteffet.LesPRDIRTreposentnotammentsurdeuxprincipesdedéveloppementdurablesoit
«participationetengagement»et«subsidiarité».En2010-2011,16PRDIRTontétédéposés.LesCRRNTontparlasuitemisenœuvreleurPRDIRTendéfinissantdesprojetsconcrets.CesdeuxministèresontaccompagnéslesCRRNTtoutaulongdel’élaborationetdelamiseenœuvredesPRDIRT.
Ö Dans le domaine de la culturePour se conformer à la Loi sur le développement durable, le ministère de la Culture et des Communications(MCC)rendpublic,enavril2009,sonpland’actionenmatièrededéveloppementdurable. L’élaboration d’un Agenda 21 de la Culture duQuébec, amorcé en septembre 2010,constitue l’actionpharede cepland’action. L’Agenda21de la cultureduQuébecestdévoiléen2011àlasuited’unlargedialoguepublicimpliquanttantlemilieuculturelqued’autresgroupestels les forums jeunesse, lesmilieuxéconomiqueetmunicipal et, demanièreparticulière, les PremièresNationsetlesInuits.Ilrecommandelapriseencomptedesprincipesdedéveloppementdurable inscritsdans la Loidont leprincipedeprotectiondupatrimoineculturel, enplusdesprincipesspécifiquessuivants :lapréservationdeladiversitéculturelle,l’utilisationdurabledesressourcesculturellesetlacréativitéetinnovation.
La mise enœuvre de l’Agenda 21 de la culture du Québec s’effectue par l’engagement desparties prenantes qui souhaitent contribuer à la recherche d’un développement durable entenantcomptede laculturedans leursactions,qu’ellessoientdespersonnes,desorganismesde la société civile, des entreprises oudes organismes gouvernementaux. Concrètement, elleprendformeparlaréalisationd’actionsdetoutenaturequicadrentavec21objectifsdéfinispour l’occasion.
Enjuillet2012,legouvernementduQuébecaautorisél’ajoutd’unnouvelobjectifàlaStratégiegouvernementale de développement durable 2008-2013 pour mieux intégrer la culture, en particulierlesactionsassociéesàl’Agenda21delaculture,dansladémarchededéveloppementdurable.
2.3Dessignesdechangementsassociésaudéveloppement durabledanslasociétéquébécoiseÀ l’instar de la dynamique gouvernementale, on observe plusieurs signes de changement endéveloppementdurableauseindelasociétéquébécoise.Ceux-cisontobservablesdansdifférentsmilieux.Ilsémanentd’unegrandediversitéd’acteursdontlavolontéestsouventderépondreàdenouveauxbesoins de s’organiser pour être au fait de l’évolutiondes connaissances et desmeilleurespratiquesdemiseenœuvreousimplementchangerdesfaçonsdefairepourtendreversundéveloppementplusdurable.
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État de situation du développement durable au Québec 2. Changements de pratiques qui témoignent de l’intégration du concept de développement durable dans l’administration publique et dans la société québécoise
Lesparagraphessuivantsdécriventsommairementquelques-unesdesprincipalesmanifestationsobservéesaucoursdesdernièresannéesquitémoignentdechangementss’étantopérésdansdiversessphèresd’interventiondelasociétéquébécoise.
2.3.1Laformationetl’enseignementsupérieurendéveloppementdurable auQuébecHormis l’implication concrète des établissements d’enseignement supérieur en faveur dudéveloppement durable, ce thème fait l’objet de nombreuses démarches de formation tantau niveau technique que supérieur. Selon les informations collectées par le ministère duDéveloppementdurable,del’EnvironnementetdelaLuttecontreleschangementsclimatiques,unedizainedeprogrammesontétéélaborésdanscesensauQuébecdepuis2006.
Au-delàdesprogrammesd’enseignement,ilexisteuncertainnombredegroupesderecherchequiinterviennentdansledomainedudéveloppementdurable.Citonsquelquesexemples :
• InstitutHydro-Québecenenvironnement,développementetsociété (InstitutEDS–UniversitéLaval)
• Observatoiredel’écopolitiqueinternationale(UniversitéLaval)• Observatoiredel’environnementetdudéveloppementdurable(UniversitédeSherbrooke)• Chairederechercheetd’interventionenÉco-conseil(UQAC)• Centreinterdisciplinairederecherchesurl’opérationnalisationdudéveloppementdurable
(CIRODD)• ConcordiaInstituteforWater,EnergyandSustainableSystems(CIWESS)• MarcelDesautelsInstituteforIntegratedManagement-TheSustainabilityInitiative.
Deplus,plusieursprogrammesuniversitairesnonidentifiésdansleurdénominationcommedesprogrammesdedéveloppementdurableintègrent,néanmoins,dansleurcontenuuncoursliéàcelui-ci.Mentionnons :
• UniversitéduQuébecàTrois-Rivières(UQTR) :Diplômed’étudessupérieuresspécialisées(DESS)enloisir,cultureettourisme
Ö Cours :Tourismeetdéveloppementdurable• UniversitéduQuébecenOutaouais(UQO)
Ö Mineureengéographie,Territoires,environnementetdéveloppementdurable• UniversitédeMontréal
Ö CoursDéveloppementdurableetenvironnement(présentdans15programmes)• UniversitéLaval
Ö CoursEnvironnementetdéveloppementdurable(2eet3ecycleensociologie)
Également, à l’enseignement collégial, on trouve désormais plusieurs Centres collégiaux detransfertdetechnologie(CCTT) liésdirectementouindirectementaudéveloppementdurable,dont :
• Centred’étudeenresponsabilitésocialeetécocitoyenneté(CÉRSÉ)duCollègeRosemont• Centredetransferttechnologiqueenécologieindustrielle(CTTÉI)duCégepdeSorel-Tracy• Centred’initiationàlarechercheetd’aideaudéveloppementdurable(CIRADD)duCégep
delaGaspésieetdesÎles.Enfin, on observe également au Québec l’émergence de nombreux organismes qui font lapromotion«d’emploisverts»envuederépondreauxbesoinsliésàlacroissancede«l’économieverte»etdudéveloppementdurable.Envirocompétence,lecomitésectorieldemaind’œuvredel’environnement,financéenparticulierparlaCommissiondespartenairesdumarchédutravailad’ailleursétémandatépouranalyserlesbesoins,suivreleseffortsentermes«d’emploisverts»ainsiquepourorganiserdesformationsenmatièredetechnologiespropres.
2.3.2LesservicesconseilsenmatièrededéveloppementdurableDe nombreux éléments témoignent du dynamisme du milieu et des organismes nongouvernementauxentantquepartiesprenantesactivesdudéveloppementdurableauQuébec.Eneffet,pourrépondreàlademandeetauxbesoinsd’unmarchégrandissant,plusieursfirmesdeconsultants,debureaux-conseilsetdeplusenplusd’organismesdetransfertetd’organisationsnon gouvernementales travaillent dorénavant en développement durable, en responsabilitésociétaledesentreprisesetengouvernancedurable.Iln’estplusraredevoirunedirectiondudéveloppement durable dans les diverses organisations oeuvrant, tant dans les domaines del’ingénierieetdesinfrastructuresvertesetdurables,quedansceuxdelagouvernancedurabledesorganisations,delacomptabilitéetdelaredditiondecomptes.Cettedynamiques’observed’ailleurségalementdanslesentreprisesprivées.
Parailleurs, étantdonné l’ampleurdesenjeuxactuelset futurset lesoccasionsd’affaires, lesprofessionnelsdesdomainesdudéveloppementdurablecomprennentlanécessitédesefédérerautourderegroupementsprofessionnelsfacilitantletransfertdeconnaissancesetleréseautage.L’AssociationdesprofessionnelsendéveloppementdurableduQuébec(APRODD)crééeen2013enestunexempleconcret.
Enfin,crééen2000et toujours trèsactif, leFondsd’actionquébécoispour ledéveloppementdurable (FAQDD)tient,sur lascènequébécoise,unrôlereconnuensoutenantfinancièrementdes actions concrètes en développement durable. Depuis sa création, cet organisme à butnon lucratif a assuré la gestion d’une enveloppe de 61 millions de dollars, provenant dugouvernementduQuébec,dont l’effetde levieréconomiqueaatteint100millionsdedollars.
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Cettesommeapermisdesoutenirplusde475initiativesrayonnantdans17régions.Ainsi,grâceàcesactions,leFAQDDcontribueactivementàunchangementdecomportementsfavorableaudéveloppementdurableduQuébec.
2.3.3LaconsommationresponsableDeplus enplus conscientisés par les enjeuxdudéveloppementdurable et désireuxdeposerdes gestes concrets dans les domaines de la vie courante, les consommateurs québécois ontun intérêtgrandissantpourunmodedeconsommationresponsablequiconsisteàacheteroupasunproduitouunservicepourdesraisonssocialesouenvironnementales.Lerecyclage, lecompostage,l’échange,ledon,laréutilisationdesproduitssontdesfaçonsdefairedeplusenplusconsidéréesparlesconsommateurs.Lecommerceéquitableoulecommercedeproduitscertifiésconnaissentégalementunessoretilsfontl’objetd’uneplusgrandepromotionetdemande.
Dansuntelcontexte,unnombregrandissantd’entreprisesoffrentdesproduitsdontlescyclesde vie suivent des critères de développement durable. À l’instar d’autres régions, lemarchéquébécoissuituneévolutionmarquéebienquebeaucoupd’élémentsrestentàêtrerenforcés.À cet égard, l’Observatoirede la consommation responsablebasé à l’UniversitéduQuébec àMontréal,publieannuellementdepuis2010leBaromètredelaconsommation.Decetravail,ilressortquelesQuébécoisetQuébécoises
1. favorisentl’achatdeproduitsetdeservicesbonspourl’environnementetrecyclentplus;
2. diminuentleurconsommation;
3. sontavidesd’informationetontunregardcritiquesurdifférentslabels.
Au-delà du phénomène demode, la consommation responsable au Québec semble prendreracineetlemarchédanscedomaines’annonceprometteur.
2.3.4L’investissementresponsableDansuncontexteoùlastabilitédusystèmeéconomiquemondialdemeureunesourced’inquiétudequipourraitmenacerdesinitiativesfavorablesaudéveloppementdurable,lesacteursdelafinancesententdeplusenplus lebesoind’êtremieuxorganiséspour faire lapromotiondepratiquesfinancièresresponsablesetainsiêtrebienpréparéspourrépondreauxbesoinsenlamatière.
En2010,onvoitapparaîtreàMontréal l’Initiativepour lafinancedurable,unorganismeàbutnonlucratifnédudésirdusecteurfinancierdefaireaccepterladurabilitéentantquemeilleurepratiqueauseindumilieude lafinanceetdes investissementsauQuébec.Elleregroupeplusde65participantsissusdumilieudelafinanceetdesinvestissements,delafinancequalifiéede
socialeetverte,desmilieuxuniversitairesetdelarechercheetdeleursfournisseursdeservicesainsiquedesreprésentantsdelasociétécivile.
Dans cetteoptique, lesNationsUniesontmisenavantet instituéen2006 lesPrincipespourl’investissement responsable (PRI). Ces principes ont été établis par un groupe internationald’investisseursinstitutionnelsconvaincusdel’importanced’intégrerlesenjeuxenvironnementaux,sociauxetdegouvernance(ESG)àleurspratiquesd’investissement.LesPRIcomptentactuellementplusde1100organisationssignatairesimplantéesdansprèsd’unecinquantainedepays.
En 2013, plus de 25 investisseurs institutionnels québécois ont adhéré aux PRI. La missionpoursuivie par le Réseau PRI Québec est de sensibiliser les investisseurs à intégrer desconsidérations environnementales, sociales et de gouvernance dans leurs activités et leursdécisionsd’investissement.LeRéseauPRIQuébecentendégalementfavoriserlamiseencommunde l’expertise de tous sesmembres et le partage desmeilleures pratiques en investissementresponsable pour en susciter l’adoption par un nombre croissant d’acteurs de la financequébécoise.
2.3.5L’utilisationdescertificationsBOMABestouLEED pourlesbâtiments«verts»BOMA BESt (Building Environmental Standard) est un programme de certification élaboré etadministréparl’Associationdespropriétairesetadministrateursd’immeubles(BOMA-BuildingOwners and Managers Association) qui a pour objectif de promouvoir une démarche dedéveloppementdurableauprèsdesgestionnairesd’immeubles.Composédequatreniveauxdecertification,ilviseàreconnaîtreleseffortsenmatièredepratiquesdurablesd’unbâtimentencequi concerne la consommation, la gestionet le transportd’énergie, les ressourceseneau,lesmatièresrésiduellesetlerecyclage,lesémissionsatmosphériques,lesmatièresdangereuseset autres effluents, l’environnement intérieur (air intérieur, éclairage et bruit) ainsi que lagestionenvironnementale(lessystèmesdegestionenvironnementale–SGE,politiqued’achat,interventionencasd’urgenceetsensibilisationdeslocataires).
La popularité du programme BOMA BESt parle d’elle-même. Les chiffres les plus récentsmentionnent qu’en 2014 au Québec, le nombre d’immeubles commerciaux et institutionnelscertifiéstantdusecteurpublicqueprivés’élèveà354.Deplus,àl’instardurestedelasociété,legouvernementesttrèsactifdanscedomaine.En2013,laSociétéquébécoisedesinfrastructurescomptait93 immeublescertifiésBOMABESt,soitprèsde90%desesespacesadmissiblesauprogramme.
IntroduiteauCanadaen2004,parl’entremiseduConseildubâtimentdurableduCanada(CBDC),LEED comporte plusieurs systèmes d’évaluation en fonction du type de bâtiment concerné.
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État de situation du développement durable au Québec 2. Changements de pratiques qui témoignent de l’intégration du concept de développement durable dans l’administration publique et dans la société québécoise
LEED, nouvelle construction (NC) et LEED bâtiments existants (BE) sont deux des systèmesd’évaluationdisponibles.Évaluer l’exploitationet l’entretiend’immeublesexistantsà l’aideduprogrammeLEEDBEestunemesureefficacepourencouragerl’améliorationcontinueenmatièrede performance environnementale d’immeubles ayant déjà atteint le niveau trois ou plus duprogramme BOMA BESt. LEED évalue également les aménagements intérieurs des espacescommerciaux(LEEDCI),ledesignetlaconstructiond’unitésd’habitationsainsiquel’aménagementdequartiersetdecommunautés(LEEDAQ).
LerecoursauxcertificationsLEEDtoutcommeBOMABestestenprogression.Parexemple,encequiatraitauxhabitations,de2011à2013,lacroissanceauQuébecestspectaculairepassantde31à476unitéscertifiéesLEEDsoituneaugmentationde1435 %.Deplus,avecunnombred’unitéscertifiéesde3par100000habitants, leQuébecestactuellementlechefdefileLEEDhabitationsauCanada.
2.3.6Latenued’événementsécoresponsablesUnévénementécoresponsableintègrelesprincipesdudéveloppementdurableàchaqueétapedesonorganisationdudébutdelaplanificationjusqu’àsatenue.Encommençantparuneanalysedelasituationetl’évaluationdesimpactsmajeurspotentiels,unévénementécoresponsableviseàréduirelesrépercussionsnégativessurl’environnementetàaugmenterlesretombéespositivessurleplansocialetéconomique.
De nombreux organismes spécialisés dans l’accompagnement d’événements écoresponsablesayantreçuleuraccréditationd’organisateurscertifiésontvulejour.Unelargepanoplied’outilsetdeguidesd’actionsontétéélaborés.LeministèreduDéveloppementdurable,del’EnvironnementetdelaLuttecontreleschangementsclimatiquesapubliéleGuide sur l’organisation d’évènements écoresponsablesetdenombreuxautresacteursproposent leurmodus operandi.Parexemple,Tourisme Laval propose unGuide de l’évènement responsable; la ville de Repentigny a publiéle guide Le contexte et la planification d’un évènement écoresponsable et la FondationDavidSuzukiacrééunguidepourorganiserunévénementàfaiblesémissionsdeGES.Lesuniversitéss’intéressentellesaussiàladémarche.
Unprocessusdecertificationaparailleursétémisaupointen2010parleBureaudenormalisationduQuébec (BNQ) en partenariat avec le Conseil québécois des événements écoresponsables(CQEER)souslaformedelanormeBNQ9700-253.Cettenormepermetauxorganisateurs,auxfournisseurs,auxparticipantsetauxutilisateursd’unévénementde réduire leurs impacts surl’environnement tout en augmentant les retombées économiques et sociales du lieu où il sedéroule.
Tous ces efforts ont dorénavant une incidence majeure sur l’organisation d’événements auQuébec.Associerlesdimensionsdudéveloppementdurableetleslabelsd’écoresponsabilitéàsonévénementestdeplusunemesuredemarketingvendeuseetattrayantepourjoindresonpublic.
2.3.7L’intégrationdelacultureaudéveloppementdurableOnobserve,àl’instardumouvementamorcédansl’administrationpubliquequébécoise,unintérêtgrandissant de reconnaître la nécessité d’associer explicitement la culture au développementdurable.Plusieursmunicipalitésetorganismesnongouvernementauxfontd’ailleursdelaculturel’une des composantes importantes de leur plan d’action de développement durable liée àl’économie,auxactivitéssocialesetmêmeàl’environnement.
3 Synthèse et observations générales
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État de situation du développement durable au Québec 3. Synthèse et observations générales
La section précédente illustre, à travers la présentation factuelle de quelques exemples depratiquesresponsablesdansdifférentessphèresd’activitédelasociétéquébécoise,commentlesdifférentssecteursduQuébecsesontengagésdanslavoiedudéveloppementdurableaucoursdesdernièresannées.Toutefois,d’unpointdevueplusfondamental,poursavoirsileQuébecévolueversundéveloppementpouvantêtrequalifiédedurable,ilfaudraitidéalementpouvoirtrouverlesconditionsqui favorisentunmilieudeviesain (dimensionenvironnementale),unmodedeviesocialementresponsable,physiquementetintellectuellementsatisfaisant(dimensionsociale)etunniveaudevieadéquat (dimensionéconomique).C’est ledéfique leQuébecs’estdonnéparuneséried’indicateursqu’ilentendsuivre.Ainsi,l’approcheretenueparlegouvernementàl’instard’autrespayspourtenterderépondreàcesquestionsconsisteàexaminerl’évolutiondesdifférentesformesderichesses(lescapitaux)afindedéterminersilepotentieldedéveloppementdurabledelasociétéquébécoisesemaintient,sedétérioreous’accroît.
Cet exercice est réalisé à partir de 22 indicateurs qui ont été jugés par les parlementairessuffisammentreprésentatifsdesdifférentsstocksdescapitauxpourrefléteraufildutempsetàlongtermeleseffetsdenotremodededéveloppementsurleurévolution.
La descriptiondes résultats et des tendances qui se dégagent et leur interprétation généraleexigentdedisposerdedonnéessurunelonguepériodeetunebonneconnaissancedesdiversmilieux concernés. Celles-ci peuvent donc varier selon la qualité des données obtenuesmaisaussiselonl’étatdeconnaissancedudomaineexaminé.Lasynthèsenarrativedesinformationsfourniesparchacundesindicateurspermetcependantdedresserleportaitdel’étatducapitalévalué.
Le présent rapport n’a pas la prétention de tirer des conclusions sur l’évolution des capitauxsur une courte période de cinq années d’observation des données des indicateurs. L’analysedes informations fourniespar les22 indicateursetcellessur lesprincipalesmanifestationsdudéveloppement durable dans l’Administration publique et dans la société donnent toutefoisune vue d’ensemble plutôt positive de l’évolution du développement durable auQuébec. Cedocumentendresselesgrandeslignes.
Ladimensionsocialedudéveloppementdurableesttraitéesousl’angleducapitalhumainetducapitalsocialquicorrespondent,d’unepart,àuneforcedetravailensantéetqualifiéeet,d’autrepart,auxréseaux,normesetvaleursquiassurentlacohésionsociale,demêmequ’auxinstitutionsquisous-tendentl’organisationdelasociétécivile.Ladimensionéconomiqueregroupepoursapartlecapitalproduitquicomprendlesinfrastructures,leséquipementsetlestechnologiesainsiquelecapitalfinancier.Enfin,ladimensionenvironnementaleestabordéeparlecapitalnaturelcomposédesressourcesnaturelles,desterresetdesécosystèmes.
Selonlesindicateurssuivis,ilappertquequatredescinqcapitauxontévoluédansunedirectionfavorableaudéveloppementdurable. Le capitalproduit et le capitalfinancier sedémarquentdufaitquetouslesstocksexaminésontprogressé.Lasituationducapitalhumainetducapitalnaturel s’est généralement améliorée, bienque celle de certaines de leurs composantes n’aitpasprogressé.Enfin,lecapitalsocial,poursapartestrestéglobalementstableavecuncertainfléchissementen cequi concerne le revenu familial excédentaire. En ce senset au regarddudéveloppementdurable,celaindiquequedeseffortsadditionnelsdoiventêtreconsentis.
Capital naturel
Capital produit
Capital financier Capital social
Capital humain
DIMEN
SIO
N É
CON
OM
IQU
E
DIMENSION ENVIRONNEMENTALE
DIM
ENSIO
N SO
CIALE
UneévolutionpositiveducapitalproduitetducapitalfinancierSelonlesindicateurssuivis,lasituationducapitalproduitestbonnemalgrélescontrecoupsdelacrisefinancièreetéconomiquequisesontfaitsentirenAmériqueduNordàpartirde2009.Lerenouvellementdesinfrastructures,delamachinerieetdesproduitsdepropriétéintellectuelledoitsepoursuivreafindefaireévoluerl’économieversdessecteursàplusfortevaleurajoutée.Parailleurs,lavaleurfoncièreduparcimmobilieraaugmenté,maiscelaestdûenbonnepartieàlahausseimportantedel’évaluationfoncière.Lenombredebâtimentsqualifiésde«verts»aégalementconnuuneprogression.
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État de situation du développement durable au Québec 3. Synthèse et observations générales
Deplus, selon lesdeux indicateurs retenus, lesactifsbrutset lesavoirsnetsdesménages, lecapitalfinancier s’estamélioréaucoursdesdernièresannées. L’augmentationdesavoirsnetsdesménagesestungagederenforcementdelarésiliencedelasociétéfaceauxcrises,qu’ellessoientéconomiquesouenvironnementales.Cesindicateursnetiennentpascomptetoutefoisdeladettedugouvernementquiaaugmentéaucoursdesdernièresannées.
LecapitalhumainetlecapitalnaturelsemblentprogresserL’améliorationducapitalhumainconstitue l’undes facteursclésde lacroissanceéconomiqueetdel’accomplissementsocial.Lasituationdel’étatducapitalhumainestsommetoutebonne.Letauxd’activitédemeurestablemalgrélevieillissementdelapopulation.Laproportiondelapopulationquinepossèdeaucundiplômecontinuequantàelledediminuerdufaitdel’évolutiondémographiquemaisaussienraisondesexigencesdumarchédutravail.Mêmesi l’espérancedeviesansincapacitésembleavoirprogressé, levieillissementdelapopulationdoitêtresuiviavecattention,carlesconséquencesserontimportantesnotammentsurlademandeetl’offredeservicesdanslessecteursdelasantéetdesservicessociaux.
L’évolutionducapitalnaturelestbonnelorsqu’onexaminelesavancéesmajeuresenmatièredecréationd’airesprotégées.L’atteintedelaciblede12%d’airesprotégéespour2015demeurecependant un défi et les initiatives de conservation doivent se poursuivre. La progression duniveaudereprésentativitéduréseaud’airesprotégéesest,parailleurs,ungaged’unrenforcementdelapréservationdelabiodiversité.
Lasuperficietotaledesterresagricoleseststable.LocaliséesengrandepartiedanslavalléeduSaint-Laurent, une zoneoù les pressions anthropiques et l’urbanisation sont fortes, les terresagricoles semblent globalement sous contrôle bien que cela ne témoigne d’aucune façon del’évolutiondelaqualitédesterresutiliséesetdesusagesquiensontfaits.LeQuébecconserveetmaintientdonclesespacesnécessairesàsesdiversesactivitésagroalimentaires.L’étatdesforêtsserapoursapartanalyséultérieurementàlalumièredesdonnéesdel’inventaireencours.
Il faut par ailleurs rester vigilant en ce qui concerne la qualité de l’eau de surface qui s’estamélioréesurleplanbactériologique,maisquicomportesouventplusdematièresensuspension,notammentàlasuited’épisodesdefortesprécipitations.Encequiatraitàl’air,lepourcentagedejourspourlesquelsl’airestclassé«bon»adiminuédanslamajoritédesrégionsduQuébec,maisl’airdemeuredequalitébonneouacceptablelaplupartdutemps.Lepourcentageannueldejourssanssmogestdemeuréstable.
Leseffortsderéductiondesémissionsdegazàeffetdeserredoiventêtrepoursuivisconsidérantqu’uneaugmentationdestempératuresmoyennesaétéobservéedanslamajoritédesrégions
duQuébec.Parailleurs,desmesuresd’adaptationpermettantde réduire les impactsnégatifsdeschangementsclimatiquesetdeprofiter,lecaséchéant,desavantagesàentirer,pourraientrenforcerlarésilienceduQuébec.
Lecapitalsocial :suivrel’évolutiondesdonnéesavecvigilanceQuelques indicateursnousmontrentquel’évolutionducapitalsocialestpluspréoccupanteetquecelui-ciexigerauneattentionparticulière,enraisondurisquedevoir lapauvretéprendredenouvellesformesetl’exclusionsociales’étendre.Lemaintien,voirel’améliorationdusystèmedeprotectionsocialequébécoisreconnuinternationalement,demeureundéfi,dansuncontextemarquéparl’incertitudeéconomique,deschangementsdémographiquesetlatransformationdumarchédutravail.
Lelégerreculdutempsconsacréauxactivitésorganisationnellesetl’accroissementdesinégalitésentre riches et pauvres sont des signes d’une tendance suggérant un certain affaiblissementducapital socialauQuébeccesdernièresannées.Or,quellequ’ensoit l’origine, les inégalitésengendrentdes tensions socialesquipeuventnuireaudéveloppementdurabled’une société.Ilseradoncimportantdesuivrel’évolutiondecesdonnéesaucoursdesprochainesannéesetcellesd’autresindicateurspourvoirsicettetendanceseconfirme.
Les nombreuses manifestations de l’implantation graduelle du développement durable dansla société québécoise permettent d’envisager l’avenir d’une façon positive. Le Québec peutnotammentcontinuerdemisersursaculture,unterreaufertileetdistinctifsurlecontinentnord-américainetsesinstitutionsd’enseignementetderechercheetdéveloppement,quidemeurentdesassissesdudéveloppementéconomiqueduQuébec.
Commentaméliorernotreconnaissancedel’état dudéveloppementdurable ?Laprécédentesynthèsenousamèneànouspenchersurdesconsidérationsgénéralesd’ordreméthodologiquepouraffinerlestravauxàveniretmieuxadapterl’approchedesuividel’étatdudéveloppementdurable.
Les transformations sociétales reposent notamment sur l’institutionnalisation de nouvellesidéesquis’inscriventdansdesloisetdespolitiquespubliquesetsurl’évolutiondessystèmesdevaleursquisematérialisentparlasuitedanslescomportements.Plusieurschangements,qu’ilssoientfavorablesoudéfavorablesàundéveloppementdurable,s’opèrentlentementetsurunelonguepériode.Lestendancessontdoncdifficilesàdéceler.L’approcheparcapitalchoisieparlegouvernementduQuébecpourmesureretsuivre,àl’aidede22indicateurs,laprogressionvers
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État de situation du développement durable au Québec 3. Synthèse et observations générales
undéveloppementdurableoffrel’avantagedediagnostiquerdemanièrepragmatiquel’étatdustockdisponibledestroisdimensionsdudéveloppementdurableencontinuetàlongterme.Elledoitdoncêtremaintenueetbonifiée.
L’approcheparcapitauxnepermetpasdemesurerdirectementlespressions,nilesactionsquipeuventinfluersurlesstocksindividuellementouensynergie.Pourremédieràcettesituationetpréciser lediagnostic, l’utilisationd’indicateursplusspécifiques,ditdefluxdontcertainssetrouventparmiceuxquipermettentdesuivrelastratégiegouvernementalededéveloppementdurable, peut être judicieuse dans certains cas. Il faudra examiner l’éventualité de compléterlaPremière listed’indicateursdedéveloppementdurableparquelques indicateursdefluxquivarient souvent plus rapidement dans le temps. Par exemple,mesurer l’influence positive del’économievertetantsurleplanéconomiqueetsocialqu’environnementalpourraitnousameneràréfléchiràd’autresindicateursquinousrenseignentsurplusieursdimensionsoucapitaux.IlenestdemêmepourleratiodesmatièresrésiduelleséliminéessurlePIBetparhabitantetpourletauxderécupérationetdevalorisationdesmatièresrésiduellesrelativementaucapitalnaturel,biensûr,maisaussiéconomique.
Envuedeproposerdesbonificationsaugouvernement,lestravauxentrepris,en2010,parlaTabledeconcertationsurlesindicateursdedéveloppementdurable,quiregroupedesreprésentantsdesmilieuxuniversitaire,environnemental,social,desaffairesetd’influencegénéraleainsiquedel’InstitutdelastatistiqueduQuébec,permettrontaveclacontributiondesministèresdirectementinterpelléspar lesuividedonnées,defaireunexamendelaPremière listedes indicateursdedéveloppementdurable.CetravailsefaitprincipalementencomparantlesindicateursretenusauQuébecavecceuxproposésparleGroupedetravailconjointdelaCommissionéconomiquedesNationsUniespourl’Europe(CEE-NU),del’Organisationdecoopérationetdedéveloppementéconomiques (OCDE) et d’Eurostat sur les statistiques (Joint UNECE/Eurostat/OCDE WorkingGroupon Statistics for SustainableDevelopment –WGSSD) et par leGroupede travail sur lamesure du développement durable (Joint UNECE/Eurostat/OCDE Task Force on MeasuringSustainableDevelopment).
Parailleurs,lebesoindedisposerd’uneinformationsimple,facileàretenirouàcommuniqueretquipermetdefairedescomparaisonsentrepaysetÉtats,renforcel’argumentairepourunsuiviplusintégrédudéveloppementdurable.Pouryparveniretfourniruneinformationplusglobale,desinitiativesontétéprisesmenantàlacréationd’indicateurssynthétiques.Ellesontaboutiàdeuxgrandescatégoriesd’indicateurs :lesindicateurscomposites(parex.l’indicedebien-êtrehumain)obtenusparagrégationd’indicesélémentaireset les indicateursglobauxobtenusparsommationàl’aided’uneunitédemesureunique(parex.épargnenetteajustée).Cesindicateursnefontcependantpasl’unanimité.Ilssontjugésparplusieursgroupesd’expertsinternationaux
commedifficilesd’application, tropmultiplesetne représentantpassuffisamment les réalitésquel’onsouhaitemesurer.Néanmoins,certainsdecesindicateurspourraientêtreexaminésparleMDDELCCaveclaparticipationdesmembresdelaTabledeconcertationsurlesindicateursdedéveloppementdurableetdesspécialistesdesministèresetorganismesgouvernementaux.
Ilfaudraenfinévaluercommentcertainesinformationssurdessujetsnoncouvertsactuellementpar les indicateurs de développement durable, provenant de la participation d’organisationsmultiples de la société québécoise pourraient, d’une façon complémentaire, être colligéeset comptabiliséesd’une façonfiableet rigoureuse, par exemple, dans le vastedomainede laconsommation.
Ilimporte,enterminant,derappelerquelavaleurdesindicateursesttributairenonseulementde la représentativité et de la fiabilité des données obtenues, mais aussi de la stabilité dessourcesd’informationetdelafréquencedeleurcollecte.Àcetégard,certainsdesindicateursdontlesdonnéesproviennentdurecensementoud’enquêtesdeStatistiqueCanadaprésentent,à des degrés plus oumoinsmarqués, des problèmes de comparabilité temporelle dus à deschangementsméthodologiquesouàlatailledeséchantillons.Cettesituationlimitenotammentlaportéedesanalysessurlesdisparitésentrelesfemmesetleshommesetentrelesrégions,demêmequelesuivipargrouped’âge.Parailleurs,l’importancedesdélaisentrelacollecteetladiffusiondesdonnéesd’enquêtesrenddifficileunsuiviactualisédesindicateurs.Ilfaudraitdoncchercherdessolutionsafindecomblerceslacunes.
Quelques-uns des indicateurs choisis en 2009 pourraient être déclinés selon le revenu, parexemple, leplushautniveaudediplomation,et l’étatde santé.D’autres indicateurspourrontêtre ajoutés pour renforcer l’évaluation de certaines dimensions importantes pour la sociétéquébécoise,tellela«Populationensanté»quiestsuivieàl’aided’unseulindicateur.Lalistedesindicateursdedéveloppementdurabledéterminéeen2009, sansdevenir exhaustivepourraitêtre bonifiée dans la mesure où les nouveaux indicateurs retenus permettent de considérerrétroactivementdesinformationsdesannéesantérieures.
Annexe 1 Lexique
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État de situation du développement durable au Québec Annexe 1 – Lexique État de situation du développement durable au Québec
Agenda 21 : L’Agenda21 est unpland’actionpour le XXIe siècle qui décrit les secteurs où ledéveloppement durable doit s’appliquer dans le cadre des collectivités territoriales. Il a étéadoptépar173chefsd’ÉtatlorsduSommetdelaTerre,àRiodeJaneiro,en1992.
Bassin versant :Territoiredélimitédemanièrenaturelleparlalignedepartagedeseaux,c’est-à-direparlepointleplusélevéd’oùs’écoulent,d’uncôtéoul’autre,leseauxdepluie.Unepartiedel’eauruisselleensurfacepouratteindreunerivièrequisejetterasoitdansunautrecoursd’eausoitdanslamer.
Biocénose :Ensembledesêtresvivantsquicoexistentdansunespacefinidontlescaractéristiquesphysiquesreprésententlebiotope.
Biotope :Ensembledesélémentsnonvivantsd’unécosystème:lesoletsesconstituants,l’air,l’humidité, la température, la lumière, lesélémentschimiques,ainsique,enmilieuaquatique,lespropriétésphysico-chimiquesdeseaux.Touscesélémentsconditionnementlaprésenceetlarépartitiondesêtresvivants.
Cadre écologique de référence du Québec (CERQ) :Outilde cartographieetde classificationécologiques du territoire. Le CERQ reconnaît, dans une approche globale et hiérarchique,les écosystèmes terrestres et les hydrosystèmes comme des entités spatiales dont il estpossibled’obtenir lacartographieselonplusieursniveauxdeperception.Lepremierniveaudeperceptionestcomposéde15provincesnaturelles,elles-mêmessubdiviséesen79régionsquicorrespondent audeuxièmeniveaudeperception. La classificationduCERQouvre la porte àunebonneconnaissanceécologiquedesrégionsduQuébecetàuneévaluationoriginaledeladiversitébiologiquerégionale.
Cadre écologique de référence du Québec (CERQ) 2013 (adapté) :Àdesfinsd’airesprotégées,l’adaptationduCERQde2013comprendlafusiondecinqpetitesprovincesnaturelles(S-O-N-Y-Z)diteslimitrophes(desuperficieinférieureà5000km²,touchantàpeineleslimitespolitiquesduQuébec),aveclesprovincesnaturellesquileursontadjacentes.LespartiesdesprovincesnaturellesEetUàl’extérieurdeslimitesdutracéde1927duConseilprivé(nondéfinitif)sontexclues.LasuperficiedesprovincesnaturellesduCERQ2013(adapté)estajustéeproportionnellementpourêtrecompatibleaveclasuperficietotaleduQuébec.
Coefficient de Gini :Mesurestatistiquedeladispersiond’unedistributiondansunepopulationdonnée,élaboréepar le statisticien italienCorradoGini. Le coefficientdeGiniestunnombrevariantde0à1,où0signifiel’égalitéparfaiteet1signifiel’inégalitétotale.Cecoefficientesttrèsutilisépourmesurerl’inégalitédesrevenus.
Coliformes fécaux :Sous-groupedescoliformestotaux.L’espècelaplusfréquemmentassociéeàcegroupebactérienestl’Escherichia coli (E. coli)quienreprésente80%à90%.Laprésencedecoliformesfécauxtémoignehabituellementd’unecontaminationd’originefécalebienqu’ellepuisseprovenird’autressourcestellesqueleseffluentsindustrielsdusecteurdespâtesetpapiersoudelatransformationalimentaire.
Dollars courants :Lesmesuresrenvoientauprixcourantdemandépendantlapériodedontilestquestion.
Dollars constants :StatistiqueCanadacalculedesdollarsconstantsenutilisantundéflateurpourconvertirdesdépensesindiquéesdansunesériechronologiqueàunniveaudeprixquiexistaitàuncertainmoment(pendantl’annéederéférence).Lesdollarsconstantséliminentlesvariationsdupouvoird’achatdudollaraufildutemps.Lerésultatestunesériequiexisteraitsiledollaravaitunpouvoird’achatégalaupouvoird’achatquiexistaitpendantl’annéederéférence.
Dollars enchaînés :MéthodeadoptéeparStatistiqueCanadaquitientcomptedesfluctuationsdesprixrelatifsetdelacompositiondelaproductionaufildutemps.Danslesstatistiquesrelativesàl’industriecanadienne,leproduitintérieurbrutréel(PIBréel)estprésentéendollarsenchaînés.
Économie verte et responsable :Uneéconomieverteetresponsableestéconomeenressourcesetreposesurlaréductionàlasource,leréemploi, lerecyclage,lavalorisationetl’élimination.Elleproduitpeudematièresrésiduelles,depolluantsetestfaibleenémissionsdecarbone.Ellepréservelasantéhumaineautantquecelledesécosystèmes.
Efficacité énergétique :Obtentiond’unmeilleurrendementénergétiqueprincipalementpar lerecours aux innovations technologiques les plus appropriées ainsi qu‘aux équipements et auxprocédéslesplusperformantsouencoreparleschangementsdecomportementenfaveurd’uneréductiondelaconsommationd’énergie.
Filtre brut :L’approchedufiltrebrutreconnaîtlemilieuphysiquecommelefacteurgénétiquedel’organisationspatialedesécosystèmes.Cepremierniveaud’analysereposesurlareconnaissancedesstructuresspatialesdesélémentsphysiquesdesécosystèmes:géologie,formesdeterrain,natureetoriginedesdépôtsdesurface,configurationetdensitéduréseauhydrographique.
Matières en suspension (MES):Ensembledesparticulesfinessolidesinsolublesvisiblesàl’œilnuprésentesdansl’eau.Plusuneeauencontient,pluselleestditeturbide.Cesparticulesfinesensuspensiondansuneeausontsoitd’originenaturelle,enliaisonaveclesprécipitations,soitproduitesparlesrejetsurbainsetindustriels.
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État de situation du développement durable au Québec Annexe 1 – Lexique État de situation du développement durable au Québec
Moyenne : Rapport entre la somme des valeurs et le nombre de valeurs d’un ensemble. Lamoyenneexprime la grandeur qu’aurait chacundesmembresde l’ensemble s’ils étaient tousidentiquessanschangerladimensionglobaledel’ensemble.
Médiane :Valeurquipartageunedistributionendeuxpartieségales.Silenombredevaleursestpair,lamédianeestlamoyennedesdeuxvaleurssituéesaumilieu.
Municipalité régionale de comté (MRC) :Entitéadministrativeassurantlagestionrégionaledescollectivitéslocalesregroupéesenunecommunautéjouissantd’unpouvoirdejuridictionetderéglementationdévolupar legouvernementduQuébec,surunterritoiredésignésous lenomdecomté.LeConseild’uneMRCestcomposédesmairesdesmunicipalitéslocalesregroupéesetprésidéparunpréfetgénéralementéluparetparmi lesmembresdeceConseil.UneMRCcorrespondàunedivisionderecensement,unitégéostatistiqueutiliséeparStatistiqueCanada.
Phosphore :Constituant fondamentalde lamatièrevivante (acidesnucléiques)quiparticipeàl’élaborationdesmoléculesditesénergétiques(ATP).Ilestl’undestroisélémentsindispensablesà la croissance des plantes et aussi un élément important pour les animaux. Composanteessentielledesengraisetdesalimentspouranimaux,lephosphoreestlargementemployédansl’agricultureetn’apasde substitut.À forte concentration, il entraîne laproliférationd’alguesvertes.L’éliminationsefaitparvoiebiologiqueouchimique.
Produit intérieur brut (PIB) :Indicateuréconomiquedelarichesseproduiteparannéedansunpaysdonné.Ilaétéinventéen1934auxÉtats-Unispourmesurerl’effetdelaGrandeDépressionsurl’économieaméricaine.Ilreprésentelavaleurajoutéetotaledesbiensetdesservicesproduitssurunterritoirenational.Sonutilisations’estgénéraliséeaprèslaSecondeGuerremondiale.
Provinces naturelles :Unitésécologiquesdegrandesuperficie(del’ordrede100000km2)quicorrespondentchacuneàuneconfigurationspatialeparticulièredurelief,dusoclerocheux,desdépôtsde surfaceetde l’hydrographiedont l’origine remonteàdesévénementsgéologiqueslointains d’envergure continentale. Elles sont également caractérisées par d’autres variablesécologiquesmajeurestellesqueleclimatetlavégétation.LeterritoireduQuébecestdécoupéen15provincesnaturelles.
Région administrative :PremierniveaudedivisionterritorialeduQuébecàdesfinsadministrativesgouvernementales. À cette échelle, la concertation et la planification du développement estassuméeparlesConférencesrégionalesdesélus(CRÉ)quisontcomposéesd’élusmunicipauxet,selonlecontexte,dereprésentantsdesdiverssecteurssocioéconomiquesetdescommunautésautochtones.IlconvientdenoterquelesCRÉserontaboliesen2015.
Région naturelle (RN) :Divisionduterritoirequicorrespondaudeuxièmedeshuitniveauxdeperceptionécologiquedel’espacedéfinisparleCadreécologiquederéférenceduQuébec.
Régions sociosanitaires :D’après ladéfinitiondeStatistiqueCanada,unerégionsociosanitairereprésenteuneunitégéographiquedéfinieparunministèreprovincialdelaSanté.AuQuébec,leMSSSaétabli18régionssociosanitairesdont les limitescorrespondentàcellesdesrégionsadministrativessaufpourlarégionadministrativeduNord-du-Québecquiestdécoupéeentroisrégionssociosanitaires(Nord-du-Québec,NunaviketTerres-Cries-de-la-Baie-James)etcellesdelaMauricieetduCentre-du-Québecquiformentuneseulerégionsociosanitaire.
Taux de croissance annuel moyen (TCAM) : le TCAMpermet de calculer un taux d’évolutionmoyensuruneduréedenpériodes.
Annexe 2
Tableau synthèse de l’évolution des cinq capitaux
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État de situation du développement durable au Québec État de situation du développement durable au Québec Annexe 2 – Tableau synthèse de l’évolution des cinq capitaux
Dimension/Indicateur Période Tendance Variable TCAM Variation Tendancedelapériode Tendancelongterme
Capitalhu
main
D-Populationactive
CH1-Tauxd'activité 2006-2013 = Total n.d. n.d.Globalement,letauxd’activitédemeureàpeuprèsstable(entre65,1%et65,8%)maisl’écartentrelesfemmesetleshommestendàdiminuer.
Améliorationdepuis1976avecunlégercreuxdansladécennie1990,suivied’unereprisejusqu’en2003etd’unesituationstabledepuis.
CH2-Qualitédel'emploi 2006-2013 ↑ QualitéfaibleQualitémoyenneQualité élevée
-2,4%n.d.
+2,5%
pts de %-5,5n.d.+5,3
Lasituations’estnettementaméliorée,tantchezlesfemmesqueleshommes,avecunediminutionnotabledesemploisdequalitéfaibleetuneforteaugmentationdesemploisdequalitéélevée.
Améliorationgénéraledepuis1997et,depuis2010,dépassementdelapartdesemploisdequalitéélevéeparrapportàcelledesemploisdequalitéfaible.
D-Populationensanté
CH3-Espérancedevieenbonne santé(sansincapacité) 2006-2011 – Total n.d. n.d.
L’espérancedeviesansincapacitésembleavoirprogressétantchezleshommesquechezlesfemmes,bienqu’elledemeuresystématiquementplusélevéechezcesdernières.
Progressionaucoursdesannées2000.Leschangementsméthodologiquesrendentl’analyseàlongtermeplusdélicate.
D-Populationscolarisée
CH4-Distributionduplushaut niveaudediplomation 2006-2012 ↑
Niveau du diplômeAucunSecondaireÉcoledemétiersCégepUniversité
-3,3%n.d.
+1,1%+1,4%+2,4%
pts de %-4,8n.d.+0,9+1,4+3,1
Laproportiondelapopulationquinepossèdeaucundiplômecontinuedediminuer,notammentenraisondel’évolutiondémographiqueetdesexigencesdumarchédutravail.Ainsi,laproportiondelapopulationdontleplushautdiplômeestdeniveaucollégialouuniversitaireaaugmentédemanièreimportante.
Lascolarisationdelapopulationestenprogressiondepuislesannées1970etlahausseduniveaudediplomationaétéplusforteentre1990et2000.
Capitalsocia
l
D-Sentimentd'appartenance
CS1-Personnesayantunniveau élevédesoutiensocial
2005à2009-2010 ≈ Total +0,9% +3ptsde%
Lapartdelapopulationquiconsidèrebénéficierd’unniveauélevédesoutiensocialalégèrementaugmentépouratteindre88%en2009-2010.Lesfemmessontproportionnellementunpeuplusnombreusesqueleshommesàaffirmerbénéficierd’untelsoutien.
Lesrésultatsrecueillisdepuis2000-2001démontrentqueleniveauélevédesoutiensocialrapportéparlesrépondantsdiminueavecl’âge.
D-Participationcivique
CS2-Tempsconsacréaux activitésorganisationnelles 2005-2010 = Total n.d. n.d.
Letempsconsacréauxactivitésassociatives,àl’entraideetaubénévolatestdemeuréstable,tantpourlesfemmesquepourleshommes.
Depuis1998,laparticipationauxactivitésassociativeseststable.
D-Équité
CS3-Répartitiondurevenu 2006-2011 = Total n.d. n.d.
Larépartitiondurevenuestdemeuréestable,tantpourlesfemmesquepourleshommes.
De1996à2011,onnoteunelégèreaugmentationdel’inégalitédelarépartitiondurevenu.Deplus,l’inégalitéestplusmarquéelorsqu’unefemmeestleprincipalsoutienéconomiqued’unménagequelorsquec’estunhomme.
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État de situation du développement durable au Québec État de situation du développement durable au Québec Annexe 2 – Tableau synthèse de l’évolution des cinq capitaux
Dimension/Indicateur Période Tendance Variable TCAM Variation Tendancedelapériode Tendancelongterme
Capitalsocia
L
D-ÉQUITÉ
CS4-Revenufamilial excédentaire 2006-2011 ↓
Quintileinférieur2e quintile3e quintile4equintileQuintilesupérieur
-7,5%-2,1%n.d.n.d.n.d.
$ de 2011-1245-619n.d.n.d.n.d
Depuis2006,ledéficitdurevenufamilialduquintileinférieuraaugmentéde43,7%,l’excédentdudeuxièmequintileadiminuéde10,1%,alorsqueceluidestroisautresquintilesaaugmentédemanièrenonsignificative.
Depuis2002,l’écartentrelesquintilesinférieuretsupérieuraaugmentéàunrythmeannuelmoyende0,8%pours’établirà51762$en2011.
D-DéveloppementculturelCS5-Partdessecteursdela cultureetdes communicationsdans l’économie
2006-2013 ≈ PIBcult.etcom./PIBQc -0,7% -0,21ptde%
LapartduPIBdelacultureetdescommunicationsdanslePIBtotalduQuébecalégèrementdiminué,bienquelePIBdecessecteursd’activitéaitaugmenté.
Progressionde1997à2002suivied’unedécroissance.
Capitalprod
uit
D-Infrastructureetmachinerie
CP1-Stocknetdecapitalfixe 2006-2013 ↑ TotalParhabitant
+2,0%+1,1%
$ enchaînés de 2007
+45G$+3015$
Lestocknetdecapitalfixeparhabitantaaugmentéde7,7%etlesdeuxcomposantesquil’ontfaitaugmentersontlestravauxdegénieetlesproduitsdepropriétéintellectuelle.
Progressioncontinuedepuis1971.
CP2-Stocknetdecapitalfixeen transportcollectif 2006-2013 ↑
TotalParhabitant
+7,5%+6,5%
$ enchaînés de 2007
+2,3G$+254$
Lestocknetdecapitalfixeentransportcollectifaaugmenté,tantparhabitantqu’envaleurtotaledesactifs.CettehausseestnotammentattribuableauxtravauxdeprolongationdumétroàLavaletauxeffortsconsacrésenvertudelaPolitiquequébécoisedutransportcollectif.
Progressionimportanteaucoursdesannées1970suivied’unedécroissancependantlesdeuxdécenniessuivantesetd’uneprogressiontrèsmarquéedepuis2000.
D-Immeubles
CP3-Valeurfoncièreduparc immobilier 2006-2013 ↑ Parhabitant + 6,7%
$ courants+ 42 293$
Lavaleurfoncièreduparcimmobilierparhabitantaaugmenté,laplusfortehausseétantenregistréeparlesecteurrésidentiel.
Progressioncontinuequis’estaccentuéedepuis2004.
Capitalfin
ancie
r
D-Actifsdesménages
CF1-Avoirsnetsdesménages 2005-2012 ↑ MoyenneMédiane
+ 5,9%+ 7,7%
$ constants de 2012
+ 157300+ 80100
Lavaleurdel’avoirnetmoyenetmédiandesménagesaconsidérablementaugmenté.Iln’estpaspossibledebrosserunportraitplusprécisenraisondelanon-disponibilitédesdonnéesparquintile,partranchederevenuetpargrouped’âgepour2012.
Lesavoirsnetsmoyensontaugmentédemanièrebeaucoupplusimportanteentre2005et2012quelorsdelapériodede1999à2005.
D-Actifsdugouvernementquébécois
CF2-Actifsfinanciersdu gouvernementquébécois 2010-2013 ↑ Total +8,1% +12,9G$
Lesactifsfinanciersdugouvernementontenregistréenmoyenneunehausseannuelledeleurvaleurde8,1%entre2010et2013.Ilssontainsipassésde49,1G$à62,0G$aucoursdecettepériode.
Laprogressionsemblecontinuedepuis1997.Desmodificationscomptablesoudesreclassementsen2006-2007et2009-2010rendentl’analyseàlongtermeplusdélicate.
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État de situation du développement durable au Québec État de situation du développement durable au Québec Annexe 2 – Tableau synthèse de l’évolution des cinq capitaux
Dimension/Indicateur Période Tendance Variable TCAM Variation Tendancedelapériode Tendancelongterme
CapitalNaturel
D-Biodiversité
CN1-Superficieduterritoireen airesprotégées 2006-2013 ↑
SuperficieprotégéeProportionprotégée +11,8%
+77178km2
+4,6ptsde%
Lasuperficieduterritoireprotégéaaugmentédefaçonimportantedanslesrégionsnordiques.
Lasuperficieduterritoirequébécoisenairesprotégéesestenaugmentationdepuis2002etcouvre8,5%duQuébecen2013.Laciblede8%aétéatteinteen2009.
CN2-Représentativitéduréseau d’airesprotégéesselonles typesdemilieuphysique (TMP)
2006-2013 ↑Représentativité
NulleTrèsforte
Régionsnaturelles Leréseaud’airesprotégéesestnettementplusreprésentatifdesdifférentsécosystèmesquicaractérisentlesrégionsnaturellesduQuébec
Lenombrederégionsnaturellesensituationdecarenceextrêmed’airesprotégéesaétéréduitsignificativementdepuis2002.-12,8%
+4,7%-16+3
D-Territoireagricole
CN3-Superficieduterritoirezoné agricole 2006-2013 = Total 0,0% +1177hectares
Lasuperficieduterritoirezonéagricolerestestable.Lessolslespluspropicesàl’agriculturesontsituésenbonnepartielelongdufleuveSaint-Laurent,làoùlapopulationestparticulièrementdense.
Lasuperficieduterritoirezonéagricolereprésente4%del’ensembleduQuébecdepuis1997etestdemeuréestabledepuislors.
D-Forêt
CN4-Étatdesécosystèmes forestiers
1991-2003à
2003-2018–
SuperficieforestièreproductiveVolumemarchandbrutsurpieddebois
N/A N/A
Lespremièresdonnéesdel’inventairedébutéen2003serontdisponiblesen2015.
Lessuperficiesforestièresproductivesontpeuvariéentre1970-1980et1991-2003.Levolumemarchandbrutsurpieddeboisaaugmentéde1970-1980à1991-2003,tantparhectarequ’autotal.
D-Eaudesurface
CN5-Qualitédel’eauà l’embouchuredesprincipauxbassinsversantsméridionaux
2006-2012
↑
–
↓
Coliformesfécaux
Phosphore
Matièresensuspension
Bassinsversantsdontl’eauàl’embouchureestclasséede
bonnequalité
+4,2%
n.d.
-3,3%
+18ptsde%
n.d.
-8ptsde%
Laqualitébactériologiquedel’eauàl’embouchuredesprincipauxbassinsversantsméridionauxs’estglobalementamélioréepourcequiestdescoliformesfécaux.
Unchangementdanslaméthoded'analyseenlaboratoiresurvenueen2009nepermetpasdestatuersurl'évolutiondecetindicateur,lanouvelleméthodegénérantdesrésultatsplusélevésquel'ancienne.
Laquantitédesmatièresensuspensionaaugmentéenparticulieràcausedeprécipitationsetdedébitsfortsen2011eten2012.
Lasituationétaitrelativementstablede1995à2006maiselles’améliorenettementdepuis.
Lasituations’estnettementamélioréedepuislesannées1995.Lechangementdeprotocoled’analyseaméliorelediagnostic.
Aprèsuneaméliorationde1995à2000etunesituationstablede2000à2006,lasituations’amélioreensuitepoursedégraderàpartirde2010.
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État de situation du développement durable au Québec État de situation du développement durable au Québec Annexe 2 – Tableau synthèse de l’évolution des cinq capitaux
Dimension/Indicateur Période Tendance Variable TCAM Variation Tendancedelapériode Tendancelongterme
Capitalnaturel
D-Qualitédel'air
CN6-Pourcentageannuelde jourssanssmog 2006-2012 ≈ Total -0,1% -0,3ptde%
Pourl’ensembleduQuébec,lepourcentageannueldejourssanssmogs’estmaintenuautourde98%.Surleplandelarépartitiongéographique,l’absencedeconditionsmétéorologiquesfavorablesàladispersiondescontaminantsdansl’atmosphèreestplusfréquentedanslesrégionsdeMontréal,deLavaletdeLanaudièreoùl’ontrouveleplusgrandnombred’épisodesdesmog.
Lasituationrestestabledepuis2004àl’exceptiond’uneannéecreuseen2005.
CN7-Indiceannueldelaqualité del’air(IQA) 2006-2012 ↓ IQAclassé«bon» -2,3% -7,5ptsde%
Depuis2006,laqualitédel’airs’estdétérioréedans11des14régionsanalyséesmaisellerestetoutefoisgénéralementacceptable.
Aprèsuneprogressionde2004à2006lasituationsedétérioredepuis.
D-Climat
CN8-Tendancedestempératures moyennesannuelles 2006-2013 – N/A N/A N/A N/A
De1961à2010,latempératuremoyenneaaugmentéde1,3°CdanslapartieméridionaleduQuébec.Lesvariationsdestempératuresneseproduisentpasuniformémentsurl’ensembleduterritoire.L’augmentationestd’unpeuplusde1,5°Cdansl’ouestetlesudetsesitueentre0,9°Cet1,5°Cplusàl’est.