natech info avril 2012

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Isabelle Chassot NaTech Info Bulletin d’information de l’association NaTech Education L’année 2011 a été cruciale en ce qui concerne l’harmonisation des objectifs nationaux de formation en Suisse, et par conséquent aussi pour les disciplines sciences naturelles et technique ensei- gnées à l’école obligatoire. En juin 2011, la CDIP a adopté les standards de for- mation nationaux pour les disciplines suivantes: langue de scolarisation, langues étrangères, mathématiques et sciences naturelles. L’un des projets les plus importants de la CDIP de ces der- nières décennies, qui a impliqué depuis 2002 des scientifiques, des didacticiens et des enseignants issus de toutes les régions linguistiques, a ainsi franchi un premier cap. Pour les sciences naturelles, cela signi- fie que les autorités scolaires se sont, pour la première fois, accordées au niveau national sur les compétences fondamentales que nos élèves doivent atteindre dans cette discipline, quel que soit l’établissement qu’ils fréquentent. Les standards de formation pour les sciences naturelles sont basés sur un modèle de compétences large et nova- teur, qui part d’une compréhension accrue de la formation de base dans ce domaine et qui englobe des compétences interdisciplinaires, ainsi que des thèmes sociaux comme la santé, le dévelop- pement durable ou la technique et ses conséquences. La compréhension des notions, des concepts, des lois et des modèles physiques, chimiques, biolo- giques et techniques doit être acquise par divers biais. La formation de base en sciences naturelles repose sur les idées, représentations, connaissances préa- lables et expériences des élèves. Elle prend en compte leurs intérêts de façon ciblée et suscite leur curiosité à l’égard des thèmes scientifiques et techniques. Elle doit rendre les phénomènes natu- rels et techniques accessibles aux élèves et leur permettre d’aborder différentes méthodes d’acquisition de connais- sances. Qu’est-ce qui va changer avec ces objec- tifs de formation? Leur effet ne pourra se déployer qu’une fois qu’ils auront été intégrés dans les plans d’études, les moyens d’enseignements et les instru- ments d’évaluation. Ils mettront alors en lumière la place et l’importance des sciences naturelles dans l’enseigne- ment obligatoire. Ainsi, il sera possible de connaître les objectifs qui doivent être atteints dans les différentes disciplines, ce qui facilitera les échanges entre les enseignants, les élèves et leurs parents – un avantage profitable à tous. La trans- parence ainsi instaurée constituera éga- lement un atout non négligeable pour les écoles du degré secondaire II et les entreprises formatrices. Enfin, les ob- jectifs de formation serviront à optimiser la qualité du système éducatif puisqu’à l‘avenir la CDIP vérifiera régulièrement dans quelle mesure ces compétences fondamentales sont atteintes. Cette véri- fication sera effectuée à l’aide d’échantil- lons représentatifs et ne permettra donc No 12, avril 2012 Les objectifs nationaux de formation pour les sciences naturelles créent la transparence Editorial 1 Questions posées à … 2 • Christina Colberg NaTech Focus 3 • SWiSE 4 questions à … 4 • Susanne Ehrecke Actualités 5 Le bureau informe 5 Coopérations 6 • Partenariat MINT Suite à la page 2 NaTech Info 01/12 Editorial Au sommaire Présidente de la CDIP

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NaTech Info Avril 2012

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Page 1: NaTech Info Avril 2012

A propos de NaTech Isabelle Chassot

NaTechInfoBulletin d’information de l’association NaTech Education

L’année 2011 a été cruciale en ce qui concerne l’harmonisation des objectifs nationaux de formation en Suisse, et par conséquent aussi pour les discipli nes sciences naturelles et technique ensei-gnées à l’école obligatoire. En juin 2011, la CDIP a adopté les standards de for-mation nationaux pour les disciplines suivantes: langue de scolarisation, langues étrangères, mathématiques et scien ces naturelles. L’un des projets les plus importants de la CDIP de ces der-nières décennies, qui a impliqué depuis 2002 des scientifiques, des didacticiens et des enseignants issus de toutes les régions linguistiques, a ainsi franchi un premier cap.

Pour les sciences naturelles, cela signi­fie que les autorités scolaires se sont, pour la première fois, accordées au niveau national sur les compétences

fondamentales que nos élèves doivent atteindre dans cette discipline, quel que soit l’établissement qu’ils fréquentent.

Les standards de formation pour les sciences naturelles sont basés sur un modèle de compétences large et nova­teur, qui part d’une compréhension accrue de la formation de base dans ce domaine et qui englobe des compétences interdisciplinaires, ainsi que des thèmes sociaux comme la santé, le dévelop­pement durable ou la technique et ses conséquences. La compréhension des notions, des concepts, des lois et des modèles physiques, chimiques, biolo­

giques et techniques doit être acquise par divers biais. La formation de base en sciences naturelles repose sur les idées, représentations, connaissances préa­lables et expériences des élèves. Elle prend en compte leurs intérêts de façon ciblée et suscite leur curiosité à l’égard des thèmes scientifiques et techniques. Elle doit rendre les phénomènes natu­rels et techniques accessibles aux élèves et leur permettre d’aborder différentes méthodes d’acquisition de connais­sances.

Qu’est­ce qui va changer avec ces objec­tifs de formation? Leur effet ne pourra se déployer qu’une fois qu’ils auront été intégrés dans les plans d’études, les moyens d’enseignements et les instru­ments d’évaluation. Ils mettront alors en lumière la place et l’importance des sciences naturelles dans l’enseigne­ment obligatoire. Ainsi, il sera possible de connaître les objectifs qui doivent être atteints dans les différentes disciplines, ce qui facilitera les échanges entre les enseignants, les élèves et leurs parents – un avantage profitable à tous. La trans­parence ainsi instaurée constituera éga­lement un atout non négligeable pour les écoles du degré secondaire II et les entreprises formatrices. Enfin, les ob­jectifs de formation serviront à optimiser la qualité du système éducatif puisqu’à l‘avenir la CDIP vérifiera régulièrement dans quelle mesure ces compétences fondamentales sont atteintes. Cette véri­fication sera effectuée à l’aide d’échantil­lons représentatifs et ne permettra donc

No 12, avril 2012

Les objectifs nationaux de formation pour les sciences naturelles créent la transparence

Editorial 1Questions posées à … 2• Christina ColbergNaTech Focus 3 • SWiSE4 questions à … 4• Susanne EhreckeActualités 5 Le bureau informe 5Coopérations 6 • Partenariat MINT Suite à la page 2

NaTech Info 01/12

Editorial

Au sommaire

Présidente de la CDIP

Page 2: NaTech Info Avril 2012

Aujourd’hui, la pénurie de spécialistes et d’enseignants MINT (mathématiques, in-formatique, sciences naturelles et tech-nique) est plus prononcée que jamais. Quels moyens selon vous permettraient de combler ces lacunes?Les deux aspects représentent aussi un développement social et deviennent ainsi une question politique. Selon moi, il fau­drait s’efforcer activement de revaloriser socialement l’ensemble de ce domaine, et aussi de motiver suffisamment de per­sonnes pour suivre une formation en vue de devenir enseignants et/ou spécialistes dans le domaine MINT.

A l’avenir, il s’agira désormais de savoir si et dans quelle mesure les campagnes MINT se répercuteront.

Quelle est actuellement la priorité en matière de formation des enseignants ou de formation continue?Il faudrait impérativement s’efforcer d‘ac­croître l’intérêt général du métier d’ensei­gnant et inciter davantage d’hommes à opter pour l’enseignement obligatoire.Les enseignants aux degrés préprimaire et primaire doivent notamment être moti­vés, qualifiés et soutenus pour se charger davantage qu’aujourd’hui des questions physiques et techniques. Les concepts re­quis à cet égard sont disponibles. Mais là aussi, il est clair d’emblée qu‘une évalua­tion sociale du domaine MINT s’avérerait nécessaire.

NaTech Education est aussi actif dans le domaine de la formation d’enseignantes et d’enseignants, p. ex. dans le cadre

du projet des «Semaines techniques»: la PHTG propose cette semaine depuis 2005. Que faut-il entreprendre pour que ces activités aient un impact auprès des enseignants?Comme l’expérience le prouve, les per­sonnes ciblées dans le cadre des offres de formation initiale ou continue dans le domaine des sciences naturelles, élabo­rées sur la base de critères didactiques courants, sont particulièrement séduites par cette organisation. Comme expliqué plus haut, la problématique consiste jus­tement à les attirer.

Les étudiants jugent ainsi l‘organisation de l‘apprentissage des Semaines tech­niques plus positive que la moyenne par rapport aux autres cours. Les déclara­tions du type «Mes attentes ont été net­tement surpassées», «Je ne pensais pas qu’on pouvait faire de la technique un thème aussi clair et aussi intéressant», ou «Je suis maintenant motivé pour confron­ter rapidement mes futurs élèves à des thèmes techniques conformes au niveau requis», sont légion.

Vous faites partie du comité directeur de NaTech Education depuis la fondation de l’association fin 2007. Quel était et quel est votre souhait à ce sujet?Pour l’ensemble de la société, l’objectif au cours des prochaines décennies consis­tera à surmonter les défis de l’évolution mondiale et de la mondialisation dans l’optique d’un développement plus du­rable. Il faut également utiliser les acquis techniques en vue d’une utilisation opti­male des ressources. Sciences naturelles,

technique et formation sont des domaines demandés. C’est la raison pour laquelle il était et est important pour moi d’an­crer davantage les sciences naturelles et la compréhension technique dans les concepts de formation de la Suisse. L’échange avec différentes personnes dans le domaine NaTech, et notamment en marge de l’enseignement, est particu­lièrement important pour moi.

Christina Colberg Questions posées à…

directrice de la filière Sciences humaines et environnement à la Haute école pédagogique de Thurgovie (PHTG)

2NaTech Info 01/12

Suite de l‘éditorial

pas de tirer des conclusions sur les performances individuelles des ensei­gnants ou des élèves, ni de procéder à des comparaisons entre les écoles. Elle nous fournira cependant des informa­tions importantes sur l’école, qui seront mises à profit pour son développement.

Isabelle Chassot,présidente de la CDIP

La spécialité de la semaine technique «Technologie et société» à la PHTG implique, outre la polémique technique de base, qu’il y ait suffisamment de temps pour une assimilation didac­tique de ces contenus. Ici, les étudiants acquièrent une mise en pratique didac­tique exemplaire au niveau ciblé. Ces produits sont accessibles au public à la médiathèque de la Haute école péda­gogique de Thurgovie.

Page 3: NaTech Info Avril 2012

La Journée de l‘innovation et les modu­les de formation continue SWiSE sont ouverts à tous les enseignants intéres­sés. Les participants saluent leur rap­port pratique et les conseils concrets pour l’enseignement. Ils retournent dans leurs classes, confiants et forts de nouvelles idées. Informations sur www.swise.ch.

Christina Colberg Les écoles enthousiasment les élèves pour les sciences grâce à un apprentissage « basé sur la recherche et la découverte »

3NaTech Info 01/12

«Imaginez-vous la scène: je tiens un verre d’eau rempli à ras bord à l’envers, sans perdre la moindre goutte!» Aussitôt dit, aussitôt fait. Il suffit d’un morceau de carton, préalablement appuyé légère-ment sur le bord du verre pour que l’eau ait l’air d’être retenue dans le verre. Magie?

Douze enseignants observent ce spec­tacle, fascinés. Plus tard, ils discutent entre eux et avec quatre didacticiennes et didacticiens à l’aide de onze thèses sur ce à quoi devrait ressembler un cours de sciences naturelles réussi, et sur la façon de mettre en pratique ces qualités. Une enseignante relate son expérience dans l’atelier de recherche interne de l’école, une autre parle aux élèves des réussites et des limites de la construction d’un mur en pierres naturelles. Tous enseignent les sciences naturelles et la technique avec beaucoup de motivation, mais connaissent aussi les obstacles à la mise en pratique d’unités d’enseignement variées. Les didacticiens présents accueillent des idées de développement, et débattent des premières approches de leur mise en pra­tique.

La rencontre a eu lieu à l’Institut de for­mation continue de la Haute école péda­gogique spécialisée de la Suisse du Nord­Ouest à Aarau. Tel était le prélude du projet des écoles SWiSE, une extension du projet SWiSE (Swiss Science Education/Formation sciences naturelles en Suisse)

en cours en Suisse alémanique depuis 2009. Dix instituts de formation se sont associés aux fins de ce projet: les six Hautes écoles pédagogiques (Berne, Suisse du Nord­Ouest, Saint­Gall, Thur­govie, Suisse centrale et Zurich), l’Institut Unterstrass à la Haute école pédagogique de Zurich, le Technorama de Winterthour, et les services de la formation continue du Centre pédagogique de Bâle­Ville (PZ.BS) et du Département de formation pour adultes (FEBL) de Bâle­Campagne. Le projet SWiSE a pour objectif d’éveiller l’in­térêt des jeunes âgés de 4 à 16 ans pour les sciences naturelles et la technique, de leur ouvrir des portes en fonction de leur âge, et de promouvoir l’apprentissage au­tonome. Le projet se met au niveau des enseignants et des écoles, et les aide à se perfectionner en fonction de leurs besoins individuels. Dans chaque école, deux en­seignants SWiSE bénéficient d’un allége­ment des cours pour leur engagement. Les moyens cantonaux sont ainsi renfor­cés par des subventions de la fondation

Mercator Suisse, la fondation AVINA et la fondation Ernst Göhner.

Les douze enseignants SWiSE, issus de cinq écoles d’Argovie et d’une école de Soleure, ont intégré le projet en janvier 2012; une cinquantaine d’autres établis­sements de Berne, de Bâle­Campagne/Bâle­Ville, Saint­Gall/Thurgovie, Suisse centrale et Zurich leur ont emboîté le pas en août. Dans un module d’introduction, les enseignants font une évaluation géo­graphique concernant leur cours, défi­nissent des objectifs individuels à court et à long terme, et planifient des modules de formation continue en fonction de leurs besoins. Un marché des idées attire l’at­tention sur d’autres offres, soutenues par des enseignants dans le cadre de leur tra­vail quotidien. En plus des modules, SWiSE propose aussi aux écoles concer­nées des Journées de l‘innovation, des offres et des entrées gratuites au Swiss Science Center Technorama de Winter­thour. Pendant les trois ans que dure le projet, les enseignants SWiSE au sein de l’équipe mettent l’accent sur l’apprentis­sage autonome et sur les exigences en matière d’éducation au développement durable (EDD). Ils abordent ensemble les contenus du programme d‘études 21 et évaluent les premières expériences en matière d’enseignement axé sur les com­pétences et les appréciations. Ils sont ac­compagnés par des didacticiens qui, outre des innovations techniques, garantissent aussi une certaine proximité par rapport

Les écoles développent leur enseignement scientifique

NaTech Focus

Page 4: NaTech Info Avril 2012

NaTech Info 01/12

Les écoles enthousiasment les élèves pour les sciences grâce à un apprentissage « basé sur la recherche et la découverte »

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Susanne Ehrecke

En tant qu’éducatrice, quels sont les points importants pour l’enseignement technique aux enfants âgés de 3 à 6 ans?Il faut éveiller l‘intérêt des enfants pour les phénomènes naturels! Ils sont curieux et posent beaucoup de questions. Il est important de faire des pauses pour ob-server et discuter avec les enfants: «Que pensez-vous, pourquoi est-ce ainsi?» Au-delà de l‘observation, si les enfants se demandent: «En est-il toujours ainsi?», commence alors la recherche propre-ment dite, ce qui les incite à réfléchir par eux-mêmes. J’observe des enfants qui, passionnés et extrêmement motivés, acquièrent des connaissances, et déve-loppent et réalisent leurs propres expé-riences.

En tant qu’enseignante, c’est à ce niveau que mon rôle intervient de façon décisive: je suis réellement intéressée par le fait que les enfants découvrent le monde, je m’émerveille avec eux et j’influence leur façon d’agir à travers des questions.

Comment vous adaptez-vous dans votre laboratoire scientifique à Lörrach?Dans le laboratoire de notre crèche, les enfants peuvent découvrir facilement leur monde. Ils y trouvent un accès orienté sur des questions à l’aide de supports scien-tifiques. Les enfants viennent au labora-toire avec leurs propres questions issues de leur quotidien et travaillent de façon autonome comme des chercheurs: les insectes et les araignées qu’ils trouvent dans leur jardin sont par exemple étu-

diés au microscope, analysés, agrandis et peints dans le livre de recherche. La glace, le volcanisme ou les fusées sont également étudiés. Les enfants peuvent même observer la croissance des bacté-ries, en comparant notamment les mains lavées aux mains sales.

En tant qu’éducateurs, nous découvrons de jeunes chercheurs enthousiastes et curieux qui veulent découvrir leur monde!

De quelles informations et aides supplé-mentaires souhaitez-vous disposer?Je souhaite avoir des personnes avec lesquelles échanger, sur le plan tant théorique que pratique: des personnes de Hautes écoles et d’écoles profession-nelles dans le domaine des sciences naturelles ou de la formation infantile, ainsi que des chercheurs issus d’entre-prises, des éducateurs et des enseignants dans le domaine des sciences naturelles. A l’avenir, j’espère que des entreprises deviendront des sponsors «matériels».

Comment évaluez-vous rétrospective-ment la formation continue SWiSE? Quels en sont les principaux effets positifs pour votre travail avec les enfants?Ce cours était un véritable feu d’artifice de connaissance! J’ai notamment apprécié d’une part l’opportunité de pouvoir mettre en pratique les nouveaux savoirs acquis, et de l’autre l’accompagnement profes-sionnel et l’échange avec des enseignants dans le domaine des sciences naturelles au-delà des frontières.

Merci beaucoup!

éducatrice à la crèche de Lörrach, participante SWiSE

4 questions à…

aux tendances politiques. Les expériences et les exemples de pratiques exemplaires sont rendus accessibles à d’autres ensei­gnants et écoles.

Le premier jour du module d’introduction à Aarau se termine. Dans l’exercice final, des feuilles de hêtre sont maintenant éta­lées sur un drap au milieu de la salle. Pour les personnes présentes, une chose est sûre: elles sont passionnées par les sciences naturelles et les phénomènes correspondants. En effet, ces derniers sont praticables, accessibles, perceptibles par tous les sens et toujours déroutants. Et elles veulent transmettre cette fascina­tion à leurs élèves et à leurs collègues.

Délai d’inscription pour les écoles SWiSE: fin mars 2012. Toute prolongation de délai sera publiée sur www.swise.ch.

Claudia Stübi, cheffe de projet SWiSE, et Peter Labudde, responsable du groupe de coordination SWiSE.

Page 5: NaTech Info Avril 2012

Actualités

Adieu à la pénurie de spécialistes MINT !

«La Suisse défend sa posi­tion de pointe dans la for­mation, la recherche et l‘in­no vation (FRI)» c‘est avec ce vœu que le Conseil fédéral adresse son message FRI aux chambres fédérales, en promettant le renforce­

ment de l‘encouragement de la relève en sciences et en économie. La relève scientifique doit constituer un des axes thématiques principaux de l‘association Académies suisses des sciences (SCNAT, ASSH, ASSM, ASST et les deux centres de compétences TA­SWISS et Science & Cité) pendant la période 2013­2016 :

«… les académies contribueront à faire émerger une relève motivée et qualifiée. Les services fédéraux responsables envi­sagent de confier aux académies un rôle de coordination entre les différents acteurs participant à la formation de la relève dans le domaine MINT.»1

À la fin de la scolarité obligatoire, la proba­bilité de choisir une formation dans le do­maine MINT dépend fortement d‘un intérêt marqué pour ces matières ! Beaucoup d‘établissements et d‘organisations de formation s‘engagent, par le biais de pro­jets et d‘initiatives, à susciter l‘intérêt des jeunes pour les matières MINT. Ces efforts d‘encouragement de la relève portent leurs fruits. Dans l‘esprit d‘une promotion durable de la relève, on entend maintenant remédier au manque de personnel qualifié selon la devise «l‘union fait la force». La Suisse est tributaire d‘une génération de jeunes gens armés au mieux pour relever les grands défis des prochaines années.

NaTech se réjouit de cet important mes­sage et place de grandes espérances dans une coopération fructueuse avec l‘asso­ciation Académies suisses des sciences.

Brigitte Manz-BrunnerDirectrice NaTech Education

1Extrait du message FRI 2013­2016, p. 106

5NaTech Info 01/12

Le bureau informe

Assemblée générale NaTech Education : 14 mars 2012La quatrième assemblée générale de Na­Tech Education a eu lieu le 14 mars 2012 à la HEP TG. Après un exposé du Prof. Dr. Andreas Vaterhaus de l‘EPF Zurich intitulé «Lehrdiplom, eine Ausbildung mit neuen Perspektiven», trois exemples de «best practices» dans le domaine NaTech nous ont été présentés :• Niveau préscolaire : Victoria Link, Uni­

versité de Constance : Freude an Na tur­phänomenen vermitteln – ein (Weiter­bildungs­)Projekt über Grenzen hinweg,

• Niveau primaire : Adrian Rieder, EP Steckborn : Energie­Erlebnis­Raum Steckborn,

• Niveau secondaire 1 : Robert Testa, École Pestalozzi de Kreuzlingen.

Les présentations sont accessibles sur le site internet de la PH TG.

Info AG : Natech Education s‘est donné pour but de rédiger une description des compétences dans le domaine «Tech­nique / compréhension de la technique» en faisant appel à des spécialistes venant de l‘économie et des hautes écoles tech­niques. Ce document doit être rédigé d‘ici fin 2012 et contribuer à l‘ancrage de la formation technique dans le DLP21 (Plan d‘études scolaires).

Semaine techniques dans les HEP – aperçu 2012En tout, 4 semaines techniques auront lieu dans des HEP : HEP Zurich : du 30 janvier au 3 février 2012HEP TG Kreuzlingen : 21 au 25 mai 2012HEP Berne: 18 au 22 juin 2012HEP Valais: septembre 2012En ce qui concerne les semaines tech­niques à la HEP Lucerne, elles sont nou­vellement intégrées dans le système sco­laire. Plus d’infos sur notre site Internet.

Journées techniques au primaire Le service de l‘éducation (Dienststelle für Volksschulbildung DVS) du canton de Lucerne propose à nouveau les journées techniques «Fabriquer des robots avec des Lego­Mindstorms» pendant l‘année scolaire 2012/13. La coopération entre le DVS et NaTech Education est une réussite. Plus d’infos sur notre site Internet.

«Achtung Technik Los!» parcourt une fois de plus l‘Argovie, et, NOUVEAUTÉ, aussi le canton de Zurich.En 2012, nous sommes de nouveau invités avec l‘exposition «Achtung Technik Los!» dans quatre lieux du canton d‘Argovie. Dans le canton de Zurich également, nous avons pu trouver des partenaires, ZLI Zür­cher Lehrbetriebsverband ICT et ZHAW School of Engineering, et le projet sera lancé au printemps 2012.Depuis peu, «Achtung Technik Los!» est présent sur Facebook : www.facebook.com/achtungtechniklos

Exposition itinérante «Achtung Technik Los!» à Frick, novembre 2011

Page 6: NaTech Info Avril 2012

RédactionBrigitte Manz­Brunner, Sabine BraunNaTech Education, Klosbachstrasse 107, 8032 Zürich, www.natech­education.chConception, layout, réalisationwww.visum­design.ch, BerneImpression Kaelin Produktion AG, ZurichTirage F 500, D 2000 exemplairesParution Deux numéros par an

Devenez membre de NaTech Education et contribuez à encourager les scien­ces et la compréhension de la tech­nique dans l’enseignement général! Membre individuel: CHF 100.–Membre collectif: CHF 750.–Membre donateur: à partir de CHF 5000.–

Vous trouverez de plus amples informa­tions en ligne à l’adresse www.natech­education.ch/mitgliedschaft.html ou par e­mail: info@natech­education.ch

L’association NaTech Education • s’engage pour la promotion des scien­

ces et de la technique au niveau pri­maire et secondaire,

• soutient l’élaboration de programmes d’enseignement et de supports didac­tiques favorisant la compréhension de la technique et des sciences à l’école obligatoire,

• s’engage afin que les buts de forma­tion menant à une meilleure comp­réhension scientifique et technique soient ancrés dans les concepts d’enseignement en Suisse.Contribuez à cet engagement!

Affiliation

A propos de NaTech

Impressum

Partenariat MINT

L‘industrie, l’école et les hautes écolessont demandées

Editorial 1Questions posées à … 2• Christina ColbergNaTech Focus 3 • SWiSE4 questions à … 4• Susanne EhreckeActualités 5 Le bureau informe 5Coopérations 6 • Partenariat MINT

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Les initiatives MINT sont très demandées. Au vu des activités, la question qui se pose est celle de la durabilité de ces initia­tives. Mon impression est que la plupart des initiatives MINT sont à court terme et se limitent à l’école, sans transfert de connaissances avec l’industrie.

Objectif Les objectifs du projet de la PHSG sont les suivants:Promotion du transfert de connaissances entre l‘industrie et l’école par le biais• d’un apprentissage d’expérimentations

avec des instruments modernes,• d’une mise à jour des connaissances

techniques et professionnelles des enseignants par le biais d’un échange régulier avec l’industrie,

• d’un renforcement de la préparation au choix d’un métier à travers la coopéra­tion avec la formation professionnelle initiale,

• d’une coopération obligatoire à plus long terme entre l’école et l‘industrie dans la région,

• et de coopérations entre les appre­nants de l’industrie et les élèves de l’école primaire.

La PHSG sert non seulement d‘inter­médiaire dans le cadre des partenariats MINT, mais les soutient également par le biais de conseils didactiques, du dévelop­pement des écoles et de la formation conti­nue. Par ailleurs, elle met en réseau les partenariats.

Conditions pour des partenariats MINT durablesEn principe, il faut une coopération obli­gatoire à long terme entre l’industrie et l’école élémentaire. Cela implique des responsabilités claires sur la base d’un accord pendant une période d’au moins trois ans. La proximité régionale des par­tenaires facilite la collaboration régulière. MINT doit être intégré dans le développe­ment de l’école et de l’enseignement, et par conséquent dans le profil d’une école. Les personnes doivent pour cela être déchargées. En ce qui concerne les adap­tations de l’infrastructure et l’équipement matériel, les finances doivent être mises à disposition. Afin d’accroître les nombres d’heures réduits des disciplines MINT, des heures des matières obligatoires et optionnelles doivent être attribuées aux disciplines MINT. Les écoles MINT font partie intégrante du projet Swiss Science Education SWiSE (www.swise.ch).

Situation actuellePour la phase pilote débutant en 2012, quatre partenariats MINT ont été convenus en Suisse orientale et dans la Principauté du Liechtenstein. Les quatre partenaires industriels sont des entreprises interna­tionales possédant leurs propres appren­tissages. Le projet est accompagné par la PHSG, à la fois sur le plan du contenu et sur le plan scientifique.

NaTech Info 01/12

Dr.Titus Guldimann, vice-recteur recher-che et développement à la Haute école pédagogique de Saint-Gall (PHSG)

Coopérations