n° 10 / vendredi 17 mai 2013 - journal "le peuple.vs"...le peuple.vs / vendredi 17 mai...

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Bimensuel - 1 re année / www.lepeuplevs.ch / Rédaction Sébastien Python - Rue du Bourg 67 - 1920 Martigny - redaction#lepeuplevs.ch / Abonnement annuel CHF 80.- / Abonnement de soutien CHF 120.- / Abonnement pour les membres JSVR CHF 50.- / Tarifs de publicité CHF 200.- (1/8 page) - CHF 400.- (1/4 page) - CHF 800.- (1/2 page) - CHF 1’600.- (page complète) / Administration et publicité Parti Socialiste du Valais Romand - CP 2283 - Rue de Conthey 2 - 1950 Sion - 079 443 76 41 - abonnement#lepeuplevs.ch - publicite#lepeuplevs.ch N° 10 / vendredi 17 mai 2013 Le 25 mai prochain, le PS Valais Romand (PSVR) tiendra ses assises ordinaires à Saint- Luc… Il s’agit du premier congrès du parti can- tonal qui se déroulera dans le val d’Anniviers, depuis la création d’une section socialiste dans cette vallée. Cette journée s’annonce sous les meilleurs auspices: durant la matinée, tous les élus communaux socialistes du Valais romand se réuniront pour aborder une thématique aussi importante que d’actualité – celle des struc- tures d’accueil pour l’Enfance. Nos élus auront ainsi la possibilité d’échanger sur les moyens à disposition des communes pour améliorer nos systèmes de prise en charge et mettre en commun leurs expériences et idées. L’après-midi, nous aurons le plaisir de compter sur la présence d’Alain Berset, conseiller fédé- ral, qui nous fera l’honneur d’une allocution durant notre congrès. De plus, Stéphane Ros- sini fera un petit exposé sur les grands projets sociaux qui sont en cours au niveau fédéral. Nous profiterons également de la présence de Marcelle Monnet Terrettaz, présidente du Grand Conseil, qui partagera son expérience de Grand Baillif’, une semaine après sa récep- tion officielle à Riddes. Enfin, camarades, vous aurez l’occasion de vous exprimer sur le papier de position sur la politique d’aménagement du territoire qui devrait être menée dans notre canton au cours des prochaines années. Vous l’aurez compris, il s’agira d’une belle journée, riche tant en allocutions qu’en déci- sions. Le tout sera couronné par une soirée festive, organisée par la section d’Anniviers, qui saura mettre les petits plats dans les grands pour marquer ce congrès d’une pierre blanche. Gaël Bourgeois Président du PSVR SOMMAIRE petits petits pour our une une

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Page 1: N° 10 / vendredi 17 mai 2013 - Journal "Le Peuple.VS"...le peuple.vs / vendredi 17 mai 2013 Edito / Les détenteurs de vérité 3 Pages romandes raconte le handicap Une revue éclectique

Bimensuel - 1re année / www.lepeuplevs.ch / Rédaction Sébastien Python - Rue du Bourg 67 - 1920 Martigny - redaction lepeuplevs.ch / Abonnement annuel CHF 80.- / Abonnement

de soutien CHF 120.- / Abonnement pour les membres JSVR CHF 50.- / Tarifs de publicité CHF 200.- (1/8 page) - CHF 400.- (1/4 page) - CHF 800.- (1/2 page) - CHF 1’600.- (page complète) /

Administration et publicité Parti Socialiste du Valais Romand - CP 2283 - Rue de Conthey 2 - 1950 Sion - 079 443 76 41 - abonnement lepeuplevs.ch - publicite lepeuplevs.ch

N° 10 / vendredi 17 mai 2013

Le 25 mai prochain, le PS Valais Romand (PSVR) tiendra ses assises ordinaires à Saint-Luc… Il s’agit du premier congrès du parti can-tonal qui se déroulera dans le val d’Anniviers, depuis la création d’une section socialiste dans cette vallée.Cette journée s’annonce sous les meilleurs auspices: durant la matinée, tous les élus communaux socialistes du Valais romand se réuniront pour aborder une thématique aussi importante que d’actualité – celle des struc-tures d’accueil pour l’Enfance. Nos élus auront ainsi la possibilité d’échanger sur les moyens à disposition des communes pour améliorer nos systèmes de prise en charge et mettre en commun leurs expériences et idées.L’après-midi, nous aurons le plaisir de compter sur la présence d’Alain Berset, conseiller fédé-ral, qui nous fera l’honneur d’une allocution durant notre congrès. De plus, Stéphane Ros-sini fera un petit exposé sur les grands projets sociaux qui sont en cours au niveau fédéral. Nous profiterons également de la présence de Marcelle Monnet Terrettaz, présidente du Grand Conseil, qui partagera son expérience de Grand Baillif’, une semaine après sa récep-tion officielle à Riddes. Enfin, camarades, vous aurez l’occasion de vous exprimer sur le papier de position sur la politique d’aménagement du territoire qui devrait être menée dans notre canton au cours des prochaines années.Vous l’aurez compris, il s’agira d’une belle journée, riche tant en allocutions qu’en déci-sions. Le tout sera couronné par une soirée festive, organisée par la section d’Anniviers, qui saura mettre les petits plats dans les grands pour marquer ce congrès d’une pierre blanche.

Gaël Bourgeois

Président du PSVR

SOMMAIRE

qui saura mettre les petits qui saura mettre les petits plats dans les grands pour plats dans les grands pour marquer ce congrès d’une marquer ce congrès d’une

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question ou à imaginer qu’une autre conception existe? Ce banal commentaire ne constitue nullement une preuve mais il autorise une réflexion.Lorsque nous sommes entourés de personnes

partageant notre point de vue, celui-ci devient rapidement une vérité que

nous pensons devoir faire triompher. Je ne doute pas une seconde de la richesse de notre canton sur un grand nombre de points; cependant, nous devons être capables de voir loin, de viser haut. Remettre

en question la manière dont un étudiant en Histoire a mené ses recherches alors que son travail a été primé par le milieu est déjà original, mais

remettre en question un colloque organisé par un embryon universitaire valaisan en prétendant que du prosélytisme s’y cache, alors que la problématique nous échappe complètement, relève de la bêtise. Une image plus glorieuse des Valaisans est véhiculable. Montrons à nos amis confédérés notre potentiel imaginatif, prouvons-leur que le Valais possède de multiples facettes qui méritent d’être découvertes.

Sébastien Python

Martigny

Durant mon Collège, j’ai découvert Ramuz avec peine. Je concevais volontiers que son style, jouant avec le français romand, pouvait constituer un exotisme intéressant pour un Parisien. Cependant, je me sentais davantage heurté que transporté par cette prose. Les années ont passé et m’étant, à nouveau, plongé dans l’univers de notre ami vaudois, j’ai été pleinement convaincu par la finesse de sa poésie.Comme je le disais récemment à une camarade, je n’ai jamais considéré que le français utilisé par Ramuz était incorrect, il me paraissait inutilement lourd.Quelle ne fut pas ma surprise lorsque en pérégrinant sur le web, je suis tombé sur ce commentaire d’un internaute hexagonal parlant de La Grande Peur dans la montagne: «C’est une histoire géniale, très très bien menée. [...] Par contre, le style ne m’a pas plu du tout: il se veut simple ou campagnard, mais m’a paru mauvais voire incorrect.» Voire incorrect!Charles-Ferdinand Ramuz est édité à la Pléiade depuis 2005. Cela ne nous empêche pas d’être critique à son égard. Néanmoins, je n’ai jamais entendu un voisin français remettre en question le Voyage au bout de la nuit de Céline en raison des innombrables termes argotiques utilisés.Lorsqu’on se prétend garant d’un savoir, n’a-t-on pas, parfois, de la peine à se remettre en

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2 x NON le 9 juinLe 9 juin prochain, le Peuple suisse se pro-noncera sur deux objets importants. Par respect pour les valeurs de solidarité et de justice sociale et contre le populisme, je vote-rai 2 x NON.L’élection du Conseil fédéral par le Peuple est un trompe-l’œil. L’UDC, à l’origine de cette initiative, active ses basses manœuvres de dénigrement des institutions. Le Parlement étant composé d’imbéciles (qui n’ont pas réélu C. Blocher), laissons au Peuple le soin d’élire les Conseillers fédéraux.Attention! Ne mélangeons pas tout. En com-paraison internationale, aucun pays n’élit ses Ministres. Nos voisins élisent des majo-rités et des présidents, qui désignent ensuite leurs Ministres. Quant à la comparaison avec les pratiques cantonales, elle est tout aussi inadéquate. A l’échelle d’un canton, les équi-libres sont plus ou moins faciles à préserver. Le Valais en est l’illustration.En Suisse, garantir les équilibres entre quatre langues et trois cultures, des régions urbaines et périphériques, plusieurs partis politiques participant au pouvoir, les hommes et les femmes, cela en privilégiant le consensus, est un exercice d’une grande subtilité. Sans contrôle sur le financement des partis et des élections, pour éviter d’avoir des Conseillers fédéraux en campagne permanente, l’élec-tion du Conseil fédéral doit demeurer un acte politique majeur du Parlement. Lui seul est à même d’apprécier les candidatures et le res-pect des équilibres qui font la stabilité de notre système. Ne jouons pas inutilement avec le feu!Quant à la révision de la loi sur l’asile, elle bat en brèche l’esprit de la Suisse des Droits de l’Homme, terre d’asile et de paix. Elle donne l’illusion d’une efficacité accrue des procédures d’asile. Le référendum s’oppose aux mesures d’urgence et au démantèlement progressif d’un droit d’asile durci à plusieurs reprises déjà. Aller plus loin, c’est aller trop loin; c’est jouer avec la vie des gens. Il faut dire Stop!

Stéphane Rossini, Conseiller national

Entendu pour vous

L’initiative 1:12, visant à limiter les écarts salariaux plaît, et c’est bien là son problème! Dépo-sée en 2011 par les Jeunesses Socialistes, son capital sympathie n’a cessé d’augmenter, pour atteindre, selon les sondages, 50% de soutien, contre 40% de rejet. C’est pourquoi le Conseil Fédéral cherche à gagner du temps, afin de permettre aux milieux économiques de mieux la combattre…Prête à être soumise lors des votations du 22 septembre prochain, celle-ci sera reportée au mois de novembre. Ce choix tactique annonce clairement la couleur et peut être considéré comme une entrave à la démocratie, mais il n’ébranle pas la confiance des initiants qui voient en ce délai, l’occasion de «décrédibiliser davantage les élites économiques et le grand patro-nat de ce pays qui n’ont rien compris à ce que signifie le partenariat social». On l’a vu avec Minder, les 8 millions d’EconomieSuisse n’ont pas suffi à dicter sa vision au peuple.

DE

le peuple.vs / vendredi 17 mai 2013

Edito / Les détenteurs de vérité

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Pages romandes raconte le handicapUne revue éclectique etapolitiqueOn imagine volontiers que plus de 50

ans d’existence ont permis à Pages romandes d’aborder de multiples

facettes du handicap mental, des spé-cificités cantonales à la recherche de pointe, en passant par la com-munication (y compris facilitée), le

management, les sanctions, les valeurs, le secret de fonc-

tion, etc. etc.Le conseil de Fon-

dation est atten-tif à la pluralité des avis et à la bonne facture de la revue. Quant à sa

forme, elle est réalisée dans les ateliers de la Fondation Eben-Hézer à Lausanne (et pliée à la main par des personnes en situation de handicap comme vous le voyez en première page du journal).Quant à son fond, elle se veut «sans confes-sion», ce qui ne l’empêche pas de mener de nombreux combats «sans concession». Dans le champ spécifique de l’autisme, en mars passé, nous sommes parvenus, sans prendre parti, à éclairer les querelles qui opposent les écoles comportementalistes aux écoles psychanalytiques par exemple. En juin prochain, nous permettrons à nos lecteurs de découvrir ce qu’est l’anthropo-sophie et de mesurer le travail de plusieurs institutions romandes qui s’en inspirent.En septembre, nous parlerons de respon-sabilité sociale pour bien saisir les consé-quences de la nouvelle loi sur la protection de l’adulte. En décembre, nous examine-rons le passage de l’adolescence vers l’âge adulte pour les personnes atteintes de tri-somie 21. En mars 2014, nous parlerons d’égalité respectueuse des différences. Ce numéro sera l’écho du Forum éthique organisé par la Commission cantonale pour les personnes handicapées (présidée par Georgie Lamon) qui aura lieu le 19 sep-tembre prochain à l’Aula François-Xavier Bagnoud.Vous voyez que Pages romandes finit tou-jours par revenir vers le Valais…

Olivier Salamin

Spécialisée dans le domaine du handicap et de l’éducation, la revue Pages romandes a fêté en 2009 ses 50 ans d’existence. Pour une revue qui touche un domaine peu connu du grand public, c’est une belle preuve de vitalité! Parmi ses 600 abonnés, essentiellement des professionnels et des proches concernés, elle se paie même le luxe d’intéresser quelques lecteurs fran-çais, belges et canadiens…Ne soyons pas chauvins, mais vous allez découvrir que le Peuple.VS a - sans le savoir - des liens intimes avec ce maga-zine romand…D’abord, le Peuple.VS sait ce que faire exis-ter un journal peut signifier. C’est un effort constant pour trouver des fonds et compter sans relâche sur la collaboration d’auteurs décidés et bénévoles.Ensuite, Pages romandes a été dynami-sée par Pierre-Louis Zuber qui en a pris la direction il y a une douzaine d’années (j’en étais le rédacteur une première fois à cette époque). Avant qu’il ne passe le relais à Charles-Edouard Bagnoud, Président du Conseil de la Fondation Pages romandes jusqu’à fin 2011. Un transfert réussi a eu lieu il y a 8 ans, lors de la nomination de Marie-Paule Zufferey à la direction et à

la rédaction de la revue. Je m’étais alors imaginé inscrire la revue dans le cadre de la FOVAHM, où j’exerçais comme psychologue. Mon projet n’avait pas abouti à l’époque, mais cette rencontre a été pour moi riche d’apprentissages et d’amitié. Je n’ai jamais quitté la revue et puisque l’ASA-Valais a repris le man-dat de diffusion, je succède aujourd’hui à Marie-Paule, dont j’admire la qualité de plume. Je jalouse ses édi-tos, même si elle m’a modestement retourné le com-pliment; elle a construit l’âme de la revue.Donner à Pages romandes de nouveaux atours, c’était presque trop facile dans ces conditions, d’autant que le cadeau de départ de Marie-Paule, une photo de Robert Hofer, nous a permis de faire une couverture exceptionnelle pour un premier sujet en couleur sur le thème délicat de l’autisme (comme vous le voyez sur cette page).

Un blogIl y a deux ans, la revue est passée de 5 à 4 numéros. Le nouveau trimestriel est com-plété d’un blog qui a pour but d’ouvrir la discussion sur les objets qu’il traite. Pour y par-venir, ce blog a pu compter sur les compétences d’un spécialiste reconnu des nou-veaux médias: Frédéric Sidler de Rouge Blanc Web. Libre et facile d’accès, le site permet d’alimenter les échanges sur le handicap, mais il fait aussi la part belle aux archives de la revue qui, à l’exception des deux dernières années qui sont réservées aux abon-nés, proposent aux lecteurs de découvrir gratuitement des dossiers fouillés et intéressants: www.pagesromandes.ch

ans d’existence ont permis à Pages romandes d’aborder de multiples

facettes du handicap mental, des spé-cificités cantonales à la recherche de pointe, en passant par la com-munication (y compris facilitée), le

management, les sanctions, les valeurs, le secret de fonc-

tion, etc. etc.Le conseil de Fon-

dation est atten-tif à la pluralité

psychologue. Mon projet n’avait pas abouti à l’époque, mais cette rencontre a été pour moi riche d’apprentissages et d’amitié. Je n’ai jamais quitté la revue et puisque l’ASA-Valais a repris le man-dat de diffusion, je succède aujourd’hui à Marie-

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Les partisans de ce type de raisonnement regardent en fait la problématique du salaire avec un monocle, plutôt qu’avec une paire de lunettes. Ils ont en fait une vision tronquée, hémiplégique de la notion de salaire et de sa signification dans les rapports entre les sala-riés et le patronat.En effet, outre l’aspect du maintien du pou-voir d’achat ou plutôt le maintien de la valeur de l’activité du salarié dans le cadre de son travail, le salaire remplit une autre fonction essentielle. C’est par l’augmentation des salaires (ou la baisse du temps de travail) que doit normalement se redistribuer la richesse qu’ont contribué de manière déterminante à créer les salariés par leur travail quotidien.Or à quoi assistons-nous depuis quelques années? Une augmentation époustouflante des bénéfices de certaines grosses entre-prises, (donc de la création de richesse par son personnel) avec pour corollaire une redis-tribution quasi inexistante de la plus-value

Depuis quelque temps, lorsque l’on parle d’augmentation de salaire, on nous bas-sine avec le taux négatif de l’indice suisse des prix à la consommation. Dans certaines négociations salariales, les employeurs nous expliquent doctement qu’il n’est pas néces-saire d’augmenter les salaires puisque le taux d’inflation négatif que nous connaissons, conduit de facto à une augmentation du pou-voir d’achat de leurs collaboratrices et colla-borateurs.Les patrons les plus taquins vont jusqu’à nous dire qu’avec un indice des prix à la consom-mation négatif ils pourraient même baisser les salaires, mais que dans leur magnanimité ils ne le feront pas. Tout en se gargarisant de leur bon mot, ils continuent leur tirade en nous demandant en retour de ne pas leur demander d’augmentation de salaire lorsque l’inflation repartira à la hausse, ceci bien sûr au nom de la répartition équilibrée des sacri-fices.

La Jeune Garde / Collègue Boy

Parole aux syndicats / L’indice des prix à la consommation négatif, nouveau prétexte pour ne pas redistribuer le profit

assurer la survie de communautés mixtes dans chaque région du globe. Tout comme l’injustice et la violence caractérisées, la discrimination et la marginalisation sont des formes courantes d’intolérance.L’éducation à la tolérance doit viser à contrecarrer les influences qui conduisent à la peur et à l’exclusion de l’autre, et doit aider les jeunes à développer leur capacité d’exercer un jugement autonome, de mener une réflexion critique et de raisonner en termes éthiques. La diversité des nombreuses religions, langues, cultures et caractéristiques ethniques qui existent sur notre planète ne doit pas être un prétexte à conflit; elle est au contraire un trésor qui nous enrichit tous.

Patrick Evéquoz

Le clip fait le buzz sur la toile depuis quelques jours. Signé Indochine, il met en scène un jeune se faisant battre, humilier,... Ce clip fait polémique

par la violence de ses images, et à cause de cela, certains voudraient même en interdire sa diffusion durant la journée. Décision totalement absurde, à l’heure des smartphones et autres nouvelles technologies, dont tous les jeunes sont équipés et où ils ont un accès à d’autres images bien plus violentes.Bien plus qu’un clip-vidéo, c’est un message de lutte contre la violence, l’humiliation, l’exclusion à cause de sa couleur, de son

physique, de son origine, voire même de son orientation sexuelle; et l’on se doit de lutter contre tous ces fléaux.Au moment où l’on sent une montée de certaines valeurs conservatrices et populistes, et où l’on nomme son plus fervent défenseur à la tête de la formation, cela peut être un signe inquiétant.Une question se pose quand même quant à la diffusion de ce clip. Est-ce plus dangereux de diffuser ce genre de message dénonçant certains faits, où de diffuser certaines émissions de «télé-réalité», qui est en réalité tout le contraire? La lutte contre la violence passe par la tolérance et le respect. En effet, la tolérance est la reconnaissance des droits universels de la personne humaine et des libertés fondamentales d’autrui. Les peuples se caractérisent naturellement par leur diversité; seule la tolérance peut

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créée en faveur des salariés. Cette plus-value est par contre offerte de manière plus que généreuse aux actionnaires et au top management de ces entreprises.Si cette manière de faire éhontée peut per-durer c’est parce que, par un tour de passe-passe sémantique, une faible inflation voire une déflation sert habilement à faire diversion en parlant du pouvoir d’achat uniquement et donc à ne pas poser sur la table des négo-ciations la redistribution de la plus-value, du profit.En tant que syndicat, il est de notre devoir de faire cesser cette manipulation intellectuelle qui conduit à spolier les salariés. Nous nous y emploierons lors des prochaines négociations salariales.

Blaise Carron

Unia

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bébé, et qui rompent le cercle vicieux de la transmission transgénérationnelle de la violence. Le Grand Conseil doit travailler à renforcer les mesures de prévention, notamment par le biais de l’aide à la grossesse, du planning familial ou du conseil de couple, qui sont dispensés, par exemple,dans les centres SIPE. Le renforcement des mesures de protection de l’enfance et des services sociaux vont aussi dans le sens d’éviter les tragiques événements qui ont servi d’argument aux initiateurs des boîtes à bébé. L’émotion et la compassion ne doivent pas servir de prétexte à une solution

Coup de cœur

Bob Dylan, folk singer Icône de la lutte contre la guerre du Vietnam a été proposé pour être nommé Chevalier de la Légion d’honneur.Cette décision a fait bondir Marine le Pen qui estime que Dylan n’est pas digne de cette récompense: «La Légion d’honneur, c’est une récompense de la Nation à ceux qui se sont battus pour elle ou ceux qui ont apporté dans le domaine de la culture ou scientifique des avancées spectaculaires.»En furetant dans la liste des personnalités ayant reçu cette distinction, nous trouvons toute une série de personnalités réunissant tous les critères évoqués par Mme le Pen: les poètes Didier Barbelivien , Sylvie Vartan et Stone et Charden, les «potiches de luxe» Daniela Lumbroso, Salma Hayek et Laeti-tia Halliday, l’antisémite John Galliano, ou encore Patrick de Maistre pour ses talents de coach financier… Il est évident que cet ordre prestigieux ne se distribue pas à n’im-porte qui.Nous encourageons Madame Aurélie Fili-petti, Ministre française de la culture, de tenir bon et d’aller jusqu’au bout de la démarche pour que Bob Dylan soit honoré du titre de Chevalier de la Légion d’honneur.

Bandabassotti

Coup de gueule

Chers Enseignants tapez: www.kiknet.org, et vous aurez gratuitement accès aux fiches didactiques regroupées sur plus de 150 thèmes. Destinées à aider les ensei-gnants dans la préparation de leurs cours, ces fiches sont élaborées par des entre-prises, des associations, des organisations diverses, voire des offices fédéraux qui entrent ainsi directement dans les salles de classe des futurs citoyennes et citoyens.Ainsi vous trouverez la COOP qui vous expli-quera la consommation durable, le PLR qui décrit le paysage politique suisse, Swissnu-clear qui souligne le rôle positif de l’atome ou encore Bayer qui vante les mérites de la pilule contraceptive pour avoir de beaux cheveux et moins d’acné. C’est un moyen simple, rapide, efficace et économique de se faire de la publicité et ce avec des risques évidents de désinformation.Ce phénomène est encore inconnu en Romandie, espérons que nos autorités can-tonales feront preuve de vigilance en proté-geant notre jeunesse.

Emma Gross- Kohler

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qui de toute évidence n’aura aucun effet sur le nombre d’infanticides et ce qui en est la cause. Dans sa réponse au Grand Conseil j’espère que le Conseil d’Etat prendra toute la mesure de l’inadéquation d’une telle solution face à la problématique de l’enfance maltraitée et viendra rapidement avec des propositions

budgétaires concrètes et efficaces pour un renforcement de la protection de l’enfance et la prévention de la violence.

Francine Cutruzzolà

C’est en mai 2001 que la première boîte à bébé de Suisse a été ouverte à Einsiedeln. Le Conseil d’Etat valaisan vient d’accepter, suivant en cela la motion votée à l’unanimité par Grand Conseil, qu’une telle structure soit mise en place dans notre canton.L’histoire nous apprend que les «tours d’abandon», que l’on put trouver en Europe dès le Moyen-Age et jusqu’au 19e siècle, ont servi à sauver nombre d’enfants abandonnés en raison d’une situation économique difficile ou d’une conception hors mariage. Si l’infanticide était largement répandu à cette époque, ça n’est fort heureusement plus le cas en Suisse aujourd’hui. Il est intéressant de voir que les milieux qui prônent le recours à cette conception quelque peu moyenâgeuse de la gestion de l’abandon d’enfants, sont aussi ceux qui luttent avec acharnement contre l’interruption de grossesse ou l’éducation sexuelle à l’école, à travers des initiatives telle «Financer l’avortement est une affaire privée» ou celle visant à la «Protection contre la sexualisation à l’école maternelle et à l’école primaire».Les rares statistiques suisses sur les infanticides ne mettent pas en évidence les causes ni la situation sociale et familiale de la mère en particulier, voire des parents. Si c’est durant sa première année de vie qu’un enfant court le plus de risques de perdre la vie, les causes intentionnelles sont une infime minorité. Dans une déclaration à la RTS, le député UDC Eric Jacquot avance que « la boîte à bébé est un outil efficace, bon marché et simple à mettre en place». Ces arguments laissent pantois et relèvent d’une certaine désinvolture face à la problématique grave de la maltraitance et des solutions à apporter. Selon Anne Tursz, pédiatre, chercheuse et auteur de «Les oubliés. Enfants maltraités en France et par la France» l’infanticide et la maltraitance traversent toutes les classes sociales et les explications sont plus à rechercher dans la sphère psychoaffective que du côté des facteurs socio-économiques, notamment les carences affectives vécues par les auteurs des faits dans leur propre enfance. D’autre part, selon elle, l’enquête suivant le décès d’un bébé met très souvent en évidence l’incapacité des professionnels de santé à reconnaître les mauvais traitements et à agir par le signalement.C’est donc dans les moyens mis en place que se trouve la clé de la prévention des infanticides et dans toutes les stratégies qui favorisent l’attachement précoce entre les parents et le

La Voix des Partisans / Le bébé est dans la boîte

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des énergies. C’est dans ce domaine que le Valais doit se développer, car il a tout en main: de l’eau, du vent et du soleil.

P. VS: Justement, quel rôle peut jouer une section afin d’aider ses élus dans des tâches si ardues et quel doit être son rôle vis-à-vis des instances politiques?F.C: La section du PS de Sion doit être un lieu d’échange pour les camarades, un lieu où les idées socialistes peuvent se confronter. Mais la section doit également se montrer ouverte vers l’extérieur, vers les associations qui soutiennent les mêmes buts de solidarité, mais aussi vers les institutions politiques. À ce titre, les élu-e-s de la section du PS de Sion doivent y trouver un lieu pour dia-loguer directement avec les camarades sur les thèmes de politique locale comme celle des logements trop chers, de la sécurité ou de l’école. Finalement, la section a aussi la mission d’organiser des évènements comme des conférences sur des enjeux de politique locale ou fédérale ainsi que des récoltes de signatures pour des initiatives et référen-dums portés par le PS.

La section socialiste de Sion a renouvelé son comité lors de son assemblée géné-rale du 13 avril dernier. En effet, pour des raisons professionnelles, David Schöpfer a choisi de quitter son poste. Cette charge sera désormais remplie conjointement par le Conseiller communal, Florian Chappot et la Cheffe du groupe AdG au Conseil général, Katia Chevrier.La capitale valaisanne est une ville vivante qui a dépassé récemment les trente mille habitants. De nouveaux défis en perspective pour la commune et pour la section locale qui se veut jeune et dynamique.Votre journal est allé à la rencontre des deux coprésidents afin de savoir quel avenir ils envisageaient pour leur section et leur ville.

Florian Chappot

P.VS: Florian, quel est selon toi le plus grand défi qui attend le Conseil communal pour l’avenir de Sion?F.C: Le plus grand défi pour le Conseil muni-cipal durant cette législature et la suivante est de penser et de financer de manière adé-quate les projets dans les alentours de la gare CFF (au sud le projet Campus, au nord le projet Cour de gare). Le défi est de taille et les choix opérés auront des conséquences sur le long terme pour Sion. L’enjeu est impor-tant. Il s’agit donc de prendre les bonnes options. Au-delà de la question urbanistique, le projet Campus avec le déplacement de la HES (École d’ingénieur) associé à la venue de l’EPFL est une grande chance pour Sion et tout le Valais. Cela renforcera la forma-tion supérieure technique et scientifique en Valais et stimulera le domaine économique

Nouveau comité à la tête de la section sédunoiseP.VS: Finalement, comment imagines-tu Sion dans 20 ans?F.C: Sion, depuis une dizaine d’années, tend à se transformer d’une petite ville provin-ciale, siège de l’administration cantonale, à une capitale cantonale plus dynamique. Des entreprises, des écoles veulent s’y installer, la population dépasse les 30’000 habitants et augmente de 500 âmes par année. Ce déve-loppement bénéfique pour Sion et le Valais va se poursuivre ces prochaines années. Dans ce contexte, le rôle des politiques, en particulier du conseil municipal, est d’antici-per d’accompagner cette évolution. Je pense notamment à deux aspects : 1) la politique du logement et 2) la mobilité alternative à la voiture. Pour le premier point, il est essen-tiel que la ville de Sion permette à toutes les catégories de la population de pouvoir se loger sur le territoire communal. Pour cela, il faut pouvoir garantir des logements à loyer modéré ce qui n’est plus le cas à Sion. Des solutions comme les coopératives de loge-ment doivent être étudiées par la ville de Sion pour pallier les défauts du libre marché. Pour le second point, Sion «accueille» trop de véhicules aujourd’hui, notamment dans son centre. Il est nécessaire de poursuivre le développement des transports publics et de rapidement développer des infrastruc-tures sécurisées pour que le vélo devienne un moyen de transport pratique pour circuler par exemple entre Bramois et Sion.

Katia Chevrier

P.VS: Katia, le début de législature a été assez houleux au sein du Conseil général. Quelles sont les dernières nouvelles?K.C: Actuellement, le groupe AdG du Conseil général attend toujours des réponses de la Municipalité concernant des objets déposés lors de la précédente législature notamment:- le postulat sur la politique du logement qui est d’une actualité brûlante puisqu’un reportage a été réalisé par Canal 9 en avril dernier, auquel a participé pour l’AdG Denyse Betchov, démontrant qu’il manque cruelle-ment de logements à loyer modéré dans l’ag-glomération sédunoise

Florian Chappot : CoprésidentKatia Chevrier : CoprésidenteIngrid Mattmann : Vice-présidenteDavid Schöpfer : TrésorierAlba Casularo : SecrétaireDavid Evéquoz : MembreCindy Maury : MembreAnouk Mévillot : Membre

Sion, depuis une dizaine d’années,

tend à se transformer d’une petite ville provinciale,

siège de l’administration canto-nale, à une capitale cantonale

plus dynamique

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- la motion demandant que les conseillers municipaux ne puissent plus être membres de comités d’associations et fondations de droit privé bénéficiant de subventions de la Ville de Sion. Ceci dans le but de promou-voir une vision moderne et transparente de la relation entre le politique et les institutions privées garantissant ainsi une plus grande impartialité, donc égalité des chances.Nous allons également bientôt déposer la pétition «pour une formation artistique accessible à tous» qui demande à la Ville de Sion d’augmenter de manière substantielle la contribution de la Ville à l’écolage des élèves de la commune de Sion inscrits dans des écoles artistiques reconnues par la Ville

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ou le Canton. La participation de la Ville se faisant au prorata du revenu des parents.

P.VS: Une base forte est nécessaire pour faciliter le travail des élus. Que peut faire la section sédunoise pour gagner en visibi-lité, se faire connaître et se rapprocher de la population?K.C: Je pense que nous devons en premier lieu étudier les problématiques réelles tou-chant les groupes de personnes que nous défendons (nouveaux arrivants, personnes à mobilité réduite, working poor etc.) pour pouvoir ensuite agir politiquement par le biais des élus, ou en organisant des mani-festations, récoltes de signatures etc. Dans

ce sens, nous avons déjà prévu de rencontrer des associations ayant des buts sociaux et [Nous] invitons les habitants de la commune de Sion et les responsables d’associations à nous contacter pour nous faire part d’éven-tuelles questions, difficultés ou propositions de collaboration.

P.VS: Finalement, comment envisages-tu l’avenir de votre section?K.C: Le nouveau comité formé de personnes dynamiques, disponibles et compétentes annonce un bel avenir! Il s’agira de faire un travail d’équipe non seulement au sein du comité mais également en collaborant au maximum avec les autres sections, les JSVR, le PSVR, les élus cantonaux et nationaux, les syndicats, les autres partis et associations défendant des valeurs de gauche pour ne plus répéter les erreurs passées et faire pro-gresser durablement la gauche dans la com-mune de Sion et en Valais!

SP

De gauche à droite: Florian Chappot, Ingrid Mattmann, Katia Chevrier, Alba Casularo, Cindy Maury, David Evéquoz (manquent sur la photo: Anouk Mévillot et David Schöpfer)

Le 8 juin la section de Sion organise un pique-nique canadien pour les membres et sympathisants et leur famille au couvert des Iles (Chemin des Faisans 9 à Sion) dès 11h. L’apéritif est offert par la section.Les personnes intéressées sont priées de s’inscrire auprès de Florian Chappot (076 381 31 01) d’ici le 5 juin. Venez nombreux!

[Nous] invitons les habitants de la commune de Sion et les res-

ponsables d’associations à nous contacter pour nous faire part

d’éventuelles questions, difficultés ou propositions de collaboration

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le peuple.vs / vendredi 17 mai 2013

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de sa superbe. En effet, nos sept sages se retrouveraient régulièrement en campagne politique et se disperse-raient inutilement.

• Les minorités latines se retrouveraient en confronta-tion entre elles. La situation serait difficilement tenable pour le Tessin, ne parlons même pas des soucis que rencontrerait la minorité romanche.

• Les cantons périphériques auraient beau-coup de peine à obtenir des représentants au sein du Gouvernement, pourtant les Alpes sont essentielles à l’avenir de la Suisse au niveau touristique et énergé-tique.

• Les médias joueraient un rôle prépon-dérant dans la campagne. Le marketing y prendrait une part trop importante au détriment de la politique de fond.

• Pour que son image sorte du lot, un can-didat devra trouver un subventionnement conséquent et actuellement, il y a trop peu de transparence quant au financement des partis pour choisir cette option.

Non à la modification de la Loisur l’asile (LAsi)

Et une attaque de plus concernant les réfu-giés politiques, une!Le PSVR s’oppose fermement à ce texte principalement pour trois raisons:

• La procédure d’asile dans les ambas-sades serait purement et simplement supprimée. Cette dernière est impor-tante car elle évite aux personnes en réel danger d’entreprendre un périlleux voyage. De plus, si la requête n’est pas

Non à l’initiative populaire: Election du Conseil fédéral par le peuple

Pour commencer, n’oublions pas quel est l’historique de cette initiative. Elle a été lan-cée par un parti qui venait de voir son tribun historique se faire sortir du Gouvernement et était fortement vexé. Elle trouve donc ses racines dans la déception et l’amertume. Le parti agrarien se veut être le fervent défen-seur des valeurs suisses et donc du fédéra-lisme. En lançant cette initiative sous cette forme, il touche un équilibre fragile et pour-tant vital au bien-être des institutions helvé-tiques.Le PSVR n’est pas totalement opposé à l’élection du Conseil fédéral par le Peuple, le débat est intéressant et doit être mené. Mais attention, sous la forme proposée, il n’y a pas l’ombre d’un doute, c’est un NON unanime qui est prononcé. Pourquoi?

• En Suisse Romande, nous entendons, parfois, certaines personnes nous parler des Français qui peuvent élire le Prési-dent de la République. Rappelons qu’ils ne choisissent pas leurs ministres. Ces derniers ne sont même pas élus par l’As-semblée fédérale ou le Sénat mais bien imposés par le Président.

• Le travail des conseillers fédéraux serait moins efficace et la collégialité perdrait

Votations fédérales du 9 juin 2013«2x NON pour le PSVR»

acceptée, le requérant ne se retrouve pas déraciné à des milliers de kilo-mètres de chez lui. Notons qu’il n’y a pas de réel gain à en retirer, cette procédure via l’ambassade n’est que peu coûteuse et si nous avons confiance en nos auto-rités, elle constitue une excellente solu-tion qui évite bien des drames.

• Le statut de réfugié a été redéfini. Le refus de servir et la désertion ne sont pas des motifs suffisants pour obtenir l’asile politique, il doit y en avoir d’autres associés. Il faudrait, par exemple, que le désertion entraîne une persécution, celle-ci serait un motif acceptable. Fort bien, mais cela est déjà le cas dans la loi actuelle. Cette politique de façade menée par la droite est un mauvais signal. La Suisse a une tradition huma-nitaire, il est dommage de nuire à cette image.

• Finalement, c’est le terme urgence qui nous interpelle. Les chiffres actuels ne justifient en aucun cas cette dénomina-tion. Les demandes d’asile sont même en diminution en comparaison avec l’année 2012 (de 10% sur le premier trimestre). Une réforme profonde de l’asile est en cours. Il aurait mieux fallu se concentrer sur cette dernière qui vise à accélérer les procédures et à amélio-rer la protection des demandeurs et des demandeuses.

SP

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santé, bref, le bien commun. Même quand elle est légale, l’évasion fiscale est nuisible.Ses dégâts sont colossaux. En Europe, on estime qu’1,2 milliard de francs échappe au fisc chaque année. Si ces montants étaient imposés, plus personne ne parlerait de crise de l’Euro. Et notre pays ne subirait ni pressions internationales, ni dégâts

économiques collatéraux, notamment la surévaluation du Franc.En Suisse, la droite, pourtant si prompte à dénoncer le crime, a toujours chéri les évadés fiscaux. Elle tente de maintenir la distinction absurde, heureusement devenue caduque au niveau international, entre «fraude» et «soustraction» fiscale. Elle tente de justifier l’évasion en invoquant les taux d’imposition «confiscatoires» des autres pays, oubliant

que, même après le passage du fisc, le 1% des contribuables les plus fortunés a plus en poche que les 99 autres. Elle a même tenté à maintes reprises, parfois avec succès, d’amnistier les tricheurs du fisc. Elle veut désormais inscrire dans la Constitution la protection absolue de ceux qui trichent pour de petits montants. On imagine le tollé si cette proposition portait, par exemple, sur les dealers ou sur les cambrioleurs.L’heure n’est plus à la mansuétude. La crise contraint les peuples à des sacrifices souvent insoutenables. Il n’est donc pas tolérable que certains se soustraient à l’effort, à plus forte raison s’ils ont largement les moyens d’y contribuer. Lutter contre l’évasion fiscale c’est lutter pour la justice.

Jean Christophe Schwaab

Conseiller national socialiste vaudois

Les jours de l’évasion fiscale semblent comptés. Qu’ils soient de gauche ou de droite, tous les gouvernements européens (à la notable exception de la Suisse) sonnent l’hallali et intensifient la traque. Offshoreleaks dévoile les astucieux montages dont se sert une poignée de privilégiés pour ne pas payer d’impôts. Et les évadés, de l’ex-ministre au patron de club de foot, se mettent à trembler. Enfin.Car l’évasion fiscale n’est pas une bagatelle. L’évasion fiscale, c’est resquiller. C’est profiter des services et infrastructures publics quasi gratuitement. C’est compter sur les autres citoyens, ceux qui sont honnêtes, pour financer l’éducation, la sécurité, les transports, la

Le combat contre l’évasion fiscale, un combat pour la justice

Premièrement, les pièces de monnaie et les billets de banque ne représentent qu’une petite partie de l’argent en circulation. Ce dernier se résume bien souvent à un simple chiffre informatisé. A l’aide d’une carte en plastique, on retranche une certaine somme sur un compte et on augmente d’autant le chiffre associé à un autre compte. Ne serait-il pas formidable de pouvoir modifier le chiffre lié à notre compte?Deuxièmement, les banques sont légalement autorisées à effectuer ce tour de passe-passe. Il est important de saisir qu’elles ne prêtent pas de l’argent qu’elle ont en réserve, elles créent de l’argent lorsqu’un client réalise un emprunt. Certes, elles ne sont pas en droit de prêter indéfiniment, les sommes créés sont fonction de l’argent qu’elles ont placé à la banque centrale. Cependant, les ratios sont larges, très larges. Les gouvernements autorisent ce processus car il permet d’injecter de l’argent dans l’économie du pays, cela engendre de la croissance.L’argent en circulation est dû à des dettes contractées par des particuliers, des entreprises, des pays. Or lorsqu’une banque nous octroie un crédit, nous devons rendre davantage d’argent que ce que nous avons

emprunté. Il est nécessaire que d’autres organismes s’endettent afin de créer cet argent supplémentaire. Si plus personne n’emprunte, le système s’enraille et c’est bien ce que les économistes craignent lors de crise.Chaque défenseur du système trouvera à redire à cette explication mais les mécanismes de base ne fonctionnent pas d’une autre manière. Est-ce une fatalité? Y aurait-il un meilleur système? Chacun y trouvera sa réponse mais il serait important que ce genre de subtilités économiques soient davantage expliquées à l’heure où les échanges monétaires mondialisés sont devenus si importants.

SP

Il y a quelques semaines, nous avons eu la chance de lire un article de Jacques-André Maire concernant les attaques des parlementaires bourgeois contre les subventions octroyées par l’OFCOM afin d’assurer la diversité de la presse. Cette semaine, Jean-Christophe Schwaab nous présente les problèmes liés à la fraude fiscale et les pertes sèches qu’elles engendrent pour les autorités publiques.

Comme nous le voyons, l’argent est, bien souvent, le nerf de la guerre. Mais qu’est-ce exactement? Tordons le cou à deux idées reçues.

Qu’est-ce que l’argent?

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le peuple.vs / vendredi 17 mai 2013

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notamment par la suppression de la procédure d’ambassade et le refus du statut de réfugiés aux personnes qui n’acceptent pas de servir militairement.Avec la révision proposée, les femmes, enfants et per-sonnes âgées n’auront plus la possibilité de se rendre dans les ambassades pour deman-der l’asile, ce qui revient à les jeter dans les bras des passeurs, avec les conséquences qu’on imagine. Le droit à la protection accordé jusqu’ici aux personnes jugées menacées pourrait disparaître.Quant aux personnes qui refusent de servir dans des conflits armés et cherchent à fuir, on voudrait les exclure par principe du droit à l’asile. Ces «déserteurs», souvent très jeunes, de qui on exige par la force qu’ils prennent les armes contre leurs compatriotes, ne sont-ils

La population suisse est appelée à se pronon-cer le 9 juin prochain sur des mesures urgentes de la révision de la loi fédérale sur l’asile. Fin 2012, le Parlement a accepté une batterie de mesures dites «d’urgence» (ce qui constitution-nellement devrait poser quelques questions, puisque les mesures sont appliquées avant le vote populaire). Durant ces trente dernières années, le Parlement a procédé en moyenne à une révision chaque trois ans, toujours dans le sens d’un durcissement du droit. Cette fois-ci, le but est, une fois de plus, de lutter contre l’«attractivité» de la Suisse, cette qualité pour laquelle on lutte en matière économique mais qui se transforme en terrible défaut quand il s’agit d’asile. Il s’agit donc globalement, sur les propositions de la droite nationaliste en parti-culier, de limiter l’accès à l’asile.Ce qui est le plus choquant dans cette révi-sion, c’est la menace posée contre des caté-gories de personnes spécialement vulnérables,

Parole au PCS / Loi sur l’asile: les plus vulnérables risquent d’être les premières victimes

pas justement des fugitifs éminemment politiques et, partant, particulièrement menacés?Je ne me permettrais évidemment pas

de comparer le contexte suisse actuel avec sa situation durant la dernière grande

guerre, mais je ne peux m’em-pêcher de penser aux excuses formulées par Ueli Maurer la

semaine dernière aux Juifs de Suisse pour le rôle que le pays a joué (ou, plus justement, pas joué) lorsque des familles juives mena-cées avaient été rejetées aux frontières alors qu’elles cherchaient l’asile.Le pays dépositaire de la Convention de Genève peut faire beaucoup mieux que des excuses à l’avenir, à commencer par dire NON à des mesures disproportionnées, inutiles et inhu-maines!

Célestin Taramarcaz,

Député-suppléant (AdG/PCS)

notamment par la suppression de la procédure d’ambassade et le refus du statut de réfugiés aux personnes qui n’acceptent pas

Avec la révision proposée, les

pas justement des fugitifs éminemment politiques et, partant, particulièrement menacés?Je ne me permettrais évidemment pas

de comparer le contexte suisse actuel avec sa situation durant la dernière grande

Lors de ce congrès, tu auras l’occasion de rencontrer notre conseiller fédéral Alain Berset, qui nous fait l’honneur de sa présence et qui prononcera une allocution en fin de

congrès. A noter que son heure «de passage» peut évoluer en fonction de son agenda.De plus, Stéphane Rossini, conseiller natio-nal, nous présentera les principaux défis et projets sociaux qui nous attendent.Aussi, nous souhaitons offrir aux Valaisannes et Valaisans une perspective de gauche, pour tous, sans privilèges, pour l’application de la Loi sur l’aménagement du territoire. Le papier de position tel qu’adopté par le bureau exécutif se trouve déjà sur le site www.psvr.ch. Il s’agit

Le PSVR a le plaisir de t’inviter à son CONGRES ORDINAIRE et statutaire qui aura lieu:

Le samedi 25 mai 2013, à 15 heuresà Saint-Luc, Salle communale

6. Désignation des organes officiels de publication

7. Discours de Marcelle Monnet, prési-dente du Grand Conseil valaisan

8. Débat et discussion sur le papier de position «Une politique d’aménage-ment du territoire pour tous, sans pri-vilèges»

9. Election du président, des membres du bureau exécutif, des vérificateurs des comptes et des délégués au PS Suisse

10. Modifications statutaires11. Présentation des grands projets

sociaux fédéraux par Stéphane Rossini12. Divers13. Discours de l’invité d’honneur, notre

conseiller fédéral, Alain Berset (Ce point est soumis à modification

éventuelle selon l’heure de passage)14. Clôture et Internationale.

d’un débat important pour l’avenir de notre Canton, qui démontre, une fois encore, que le Parti socialiste est une force de proposition et que nous ne nous contentons pas de nous lamenter sur notre sort.Enfin, pour que ce congrès soit également un moment de rencontre, de détente et de convivialité, nous t’invitons à inscrire égale-ment, dans ton agenda, la soirée raclette qui suivra.

Ordre du jour

1. Ouverture et salutations2. Nomination des scrutateurs3. Mot de bienvenue des autorités locales4. Mot de bienvenue du Président de la

section5. Examen et approbation des rapports

statutaires

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Chronique des Jeannes

» Sacraliser l’embryon, lui donner un sta-tut juridique, c’est nier le libre-arbitre de la femme, le contrôle de son destin.

» C’est préférer le dogme au vécu.» C’est faire des femmes des récipients

sans âme ni droits.» Cette manie qu’a l’Eglise d’aller

à l’encontre des lois laïques! A l’encontre de la modernité et des avancées sociales.

» Heureusement que l’Etat a été séparé de l’Eglise au 19e siècle! Qu’est-ce qu’on prendrait, sinon!

» En Suisse en 2014, nous voterons sur le non-remboursement de l’IVG: les réacs misogynes sont partout à l’œuvre, hélas.

» Cette semaine, je vous recommande le roman historique La Dague de Claire Druc-Vaucher*, qui se passe au 17e siècle. On y suit la vie mouvementée d’Anne Marchant, mariée en se-condes noces au fils d’Agrippa d’Aubigné, Constant, un escroc, voyou, voleur, assassin. Passionnant.

*Ed. des Sables, Genève, [email protected] - 28 fr.

LES JEANNES

» On l’avait parié, les Jeannes, le nouveau pape, tout proche du peuple qu’il est, dévoile sa conception rigide et doctrinaire sur l’avortement, à l’opposé des préoccupations des gens.

» Celui qui apporte un sandwich et une chaise au garde suisse placé devant ses appartements ne se préoccupe visiblement pas du vécu des femmes qui ne considèrent pas leur grossesse comme «un don de Dieu» mais comme la conséquence non dé-sirée d’une relation.

» Le jour de la fête des mères(!), devant des milliers de fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre, il a réclamé solennel-lement une «garantie juridique de l’embryon», afin de «pro-téger tout être humain depuis le premier instant de son exis-tence».

» Il apportait ainsi son soutien à la marche de 30’000 chrétiens «pro life» qui ont défilé dans les rues de Rome le matin même.

» Il y a même un recueil de signatures qui circule dans les pa-roisses italiennes pour soutenir une initiative des mouve-ments anti-avortement destinée à l’Union européenne.

» Il prévoit une cérémonie spéciale au Vatican les 15 et 16 juin sur la «sacralité» de la vie humaine.

» En Argentine, il n’hésitait pas à faire campagne contre la poli-tique du gouvernement en matière d’avortement.

» J’ai toujours trouvé insensé de considérer la vie d’un embryon de quelques millimètres plus «sacrée» que celle de la femme qui le porte.

» Sacraliser l’embryon, lui donner un sta-tut juridique, c’est nier le libre-arbitre de la femme, le contrôle de son destin.

» C’est faire des femmes des récipients

Avortement: les papes se suivent et se ressemblent…

Suite à de nouvelles opportunités professionnelles de Monsieur Sébastien Python, la société coopérative d'édition du Peuple.VS met au concours le poste de

Rédacteur-trice en chef (20%)Début d'activité: 1er août 2013

Profi l- Très bonnes connaissances de la politique valaisanne- Excellentes capacités rédactionnelles et orthographiques- Grande autonomie, capacité en termes de coordination et de gestion- Bonnes connaissances informatiques- Convictions de gauche, membre du PS ou prêt à le devenir

Tâches - Responsabilité générale de la rédaction du journal- Dé! nition de l'orientation rédactionnelle du journal, ainsi que de son

développement, en collaboration avec le comité de la coopérative- Présidence de la Commission rédactionnelle- Contacts avec les graphistes, la poste et l'imprimeur- Mise à jour du site Internet et animation de la page facebook du journal

En cas d'intérêt, envoyez votre postulation à [email protected] ou par poste à Le Peuple.VS - PSVR - CP 2283 - Rue de Conthey 2 - 1950 Sion.

Délai de postulation: samedi 25 mai 2013 (date du timbre postal faisant foi, en courrier "A")Pour tous renseignements complémentaires, Gaël Bourgeois, président de la société coopérative - 078 685 48 48, et Sébastien Python, rédacteur en poste - 079 444 93 62, se tiennent à votre entière disposition.

Rédacteur-trice en chef (20%)

- Grande autonomie, capacité en termes de coordination et de gestion

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agence LUNiV sàrl • Rte de Sion 13 • CH-1971 Champlan

T +41 (0)27 395 26 93 • [email protected] • www.luniv.ch

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Partenaire communication

Agenda culturel valaisanContes tirés du sacUne lecture de contes organisée le 22 mai prochain à la Média-thèque de Martigny aura lieu dans le cadre du cycle Les Corres-pondances. Elle permettra à nos têtes blondes de découvrir les joies de la lecture.Davantage d’informations: www.mediatheque.ch

L’histoire du communisme racontée aux malades mentauxCette pièce sera visible les 23, 24, 25, 26, 30 et 31 mai au Théâtre Interface à Sion. Les bases d’un régime expliquées à des malades mentaux ainsi qu’à des opposants enfermés dans un asile per-mettent aux multiples facettes de l’histoire d’émaner.Davantage d’informations: www.theatreinterface.ch

Les débuts du Parti socialiste valaisan (1900-1929)Une présentation du livre écrit par Mathias Reynard ainsi qu’une séance de dédicaces aura lieu le 22 mai 2013 à 18h30 à la librairie La Liseuse, à Sion. Venez nombreux afin de soutenir notre cama-rade.

MEMENTO

› Congrès ordinaire du PSVR à St-Luc (Anniviers).

› Session du Conseil national

› Votations fédérales: Election du Conseil fédéral par le peuple et Modifications urgentes de la loi sur l'asile.

› Assemblée générale de la Fédéra-tion socialiste de St-Maurice au Café Le Planain (en face de l'église) à Ver-nayaz à 19h.

› Session du Grand Conseil valaisan

3 au 21 juin

11 juin 2013

11 au 14 juin

25 mai 2013

Sudoku9 juin 2013