mots français d'origine scandinave.. 4 sur l'examen final

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Mots français d’origine scandinave.. 4 Sur l’examen final............................. 10 Fremmedspråkkompetanse? ........ 14 Trois petites fables .......................... 22 40 år med frankofoni ...................... 26 Giro til betaling av medlemskontingenten .................... 31

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Mots français d’origine scandinave.. 4 Sur l’examen final............................. 10 Fremmedspråkkompetanse? ........ 14 Trois petites fables .......................... 22 40 år med frankofoni ...................... 26 Giro til betaling av medlemskontingenten .................... 31

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SOMMAIRE/INNHOLD:

FRANSKLÆRERFORENINGENS STYRE

André Avias

mob: 99 59 76 64

e-post: [email protected]

*Høgskolen i Østfold

1757 Halden

tlf.: 69 21 52 39

faks: 69 21 50 02

Pierre Lederlin

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*Høgskolen i Østfold

1757 Halden

Tlf: 69 21 52 63

Faks: 69 21 50 02

Ingvild Nielsen

e-post:

[email protected] Øvre Prinsdalsvei 47 F

1263 Oslo

tèl: 97590894

Estelle D. Fohr-Prigent

Bygdøy kapellvei 6B, 0287

Oslo

46 94 43 91

e-post: estelle.fohr-

[email protected]

Øystein Vestmoen

Hummerbakken

3294 Stavern e-post: [email protected]

Jon Petter Wettre

Narverudvn. 88, 3124 Tbs *Greveskogen vgs

3122 Tønsberg

tlf: 33 01 61 65

faks: 33 01 62 98

e-post:

[email protected]

Mona Elset

e-post:

[email protected]

Arnebråtveien 75D

0771 Oslo

Tlf. 22 14 81 12

67 16 21 68

Jean-Louis Tarrou

Ruglandsveien 6, 1358 Jar

Mob.: 90 14 91 62

e-post: [email protected]

Redaksjonelt……………………………………... 3 Les apports scandinaves en français.... 4 Statistikk .............................................. 9 L’examen final au lycée..…………………… 10 Fremmedspråkkompetanse?…………….. 14 S’amuser avec les langues ………………... 18 Ambassade-besøk ...........…………………. 20 Trois petites fables .………………………….. 22 40 år med frankofoni ..........……………... 26 Le Top 50 ...........….…………………………… 30 Giro til betaling ….....……………...…………. 31

Le bureau/ Sommaire _____________________

[FLF: stiftet 13. februar 1986, på Stabekk gymnas]

FLF © 2010

CC : Jean-Patrice Cadeau

Språkattaché

Tlf. 23 20 30 61 Faks : 23 20 30 03 e-post: [email protected]

+ PAGES SUR INTERNET/ NETTSI-

DER FOR FRANSKLÆREREN :

http://www.fransklaereren.no/

Ansvarlig: André Avias

Styreleder:

Pierre Lederlin

Ansvarlig redaktør:

André Avias

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REDAKSJONELT

Voici le deuxième numéro de notre revue « Fransklæreren » pour cette année 2010. Vous y retrouverez un certain nombre d’articles et d’informations qui peuvent être utiles et informatifs pour tout enseignant de français en Norvège. Cet automne nous sommes aussi responsables de l’édition du numéro quatre de « Språk & Språkundervisning » qui sera donc un « spécial francophonie ». Nous le recommandons à tous nos membres et lecteurs. Cela bien sûr entraîne un travail important à effectuer pour arriver à établir deux publications de qualité en parallèle. Ceci est aussi le résultat de notre collaboration avec les autres associations de langue en Norvège. Vi kan ikke si at vi er tilfreds med medlemmenes innbetalinger. Flere ser ut til å glemme sitt bidrag til vår forening, noe som er forståelig nok i en hektisk hverdag. Ser man på regnskapet 2009 og budsjettet for 2010 (Jfr. Nr. 1—2010), vil alle forstå at vi har begrensede ressurser. Allikevel holder vi et høyt aktivitetsnivå og bruker fritida vår til det. Vi lurer litt på hvordan vi kan best nå frem til tidligere, aktuelle og potensielle nye medlemmer. Vi mottar alle gode ideer og forslag med takk. Det positive, tross alt, er at vi har fortsatt et bra tilsig av nye medlemmer. Dans ce numéro vous pourrez lire un article de Yann De Caprona sur l’influence du norrois sur le français, cet article n’est qu’un petit extrait d’un livre en préparation. Vous pourrez lire aussi le rapport de Pierre sur la réunion des associations de professeurs de français scandinaves à Reykjavik. Cette réunion a porté sur la question très sensible de la pratique de l’examen final au lycée dans plusieurs pays. Sujet important et intéressant. Autrement on pourra lire aussi des articles sur les 40 années d’existence de la francophonie, sur un état des lieux des langues en Norvège, qui se portent assez mal. Nous présentons aussi quelques statistiques sur la fréquentation de notre site que l’on peut considérer comme assez bonne. Nous signalons à tous aussi la venue d’un nouvel attaché linguistique: M. Jean-Patrice Cadeau; nous lui souhaitons la bienvenue en Norvège.

André (red.)

BLI MEDLEM av FLF, eller verv et nytt medlem! Gå på www.fransklaereren.no og klikk på knappen: bli medlem ”Klikk her” og

fyll ut skjemaet. Du kan også skrive til oss: Pierre Lederlin, FLF, v/HiØ, Remmen, 1757 Halden (Giro finner du her i bladet)

EDITO ______________

Vi gratulerer Harald Gullichsen med 90 år !! Vi er mange tidligere studenter og kolleger som ønsker å gratulere ham med dagen. Aktiv er han! Til fødselsdagen kommer det ut (på Villanden forlag) en ny oversettelse av Vil-lon, nå til nynorsk! Og hans Fransk grammatikk. Syntaks (750 sider) kommer nå ut i elektronisk versjon, som e-bok!

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Mots français d’origine scandinave Yann de Caprona Première partie : l’héritage de la période viking

Les mots français empruntés à des langues scandinaves sont essentiellement venus en deux vagues: environ une cinquantaine (ou près de cent cinquante si l’on compte les mots disparus et régionaux) lors de l’implantation des Vikings en Normandie au milieu du Moyen-Age, quelques mots isolés jusqu’au 18ème siècle, et à partir de là plus d’une quarantaine. C’est très peu par rapport au latin, au grec, au francique, à l’italien, à l’anglais ou encore à l’arabe qui ont enrichi le français de centaines ou de milliers de mots. C’est un peu moins ou comparable aux emprunts venus du gaulois ou de langues de pays pourtant plus proches comme l’allemand, le néerlandais ou l’espagnol. C’est plus ou beaucoup plus que la contribution du portugais, des langues celtiques modernes, du hongrois, du russe et autres langues slaves ou de langues plus éloignées comme l’hébreu, le persan, le sanskrit, le japonais ou les langues africaines ou amérindiennes. La publication de l’excellent ouvrage d’Elisabeth Ridel « Les Vikings et les mots – l’apport de l’ancien scandinave à la langue française » (Editions Errance, Paris, 2009) nous donne l’occasion de voir en détail l’héritage scandinave en français suite à la création du duché de Normandie. Pour la rédaction de cet article je me suis aussi basé sur le « Dictionnaire historique de la langue française » sous la direction d’Alain Rey (Robert, Paris, 1992), « Våre arveord – Etymologisk ordbok » de Harald Bjorvand & Fredrik Otto Lindeman (Institutt for sammenlignende kulturforskning – Novus forlag, Oslo, 2007), « Dansk etymologisk ordbok – ordenes historie » de Niels Åge Nielsen (Gyldendal, Copenhague, 1989), « Etymologisk ordbok » de Birgitta Ernby (Norstedts, Stockholm, 2008), « Etymologisches Wörterbuch des Deutschen » de Wolfgang Pfeifer (Deutscher Taschenbuch Verlag, München, 2003), « Les Vikings et la Normandie » de Jean Renaud (Editions Ouest-France Université, 1989) et « Dictionnaire de noms de lieux » de Louis Deroy et Marianne Mulon (Robert, Paris, 1992). La dernière invasion germanique

Les attaques normandes sont au Moyen-Âge les dernières invasions venus du Nord de l’Europe. Auparavant plusieurs peuples germaniques étaient venus s’installer dans l’ancien empire romain et ont enrichi le vocabulaire des langues romanes, par exemple le gothique en italien, français et espagnol, le longobard en italien et surtout le francique en français. Ces peuples ont aussi laissé des traces dans la toponymie. Ainsi il semble bien que les Burgondes – à qui l’on doit le nom de Bourgogne – soit originaires de l’île danoise de Bornholm. L’origine du nom du peuple franc est moins connu, mais il pourrait être apparenté au norrois frekkr « courageux », ensuite « libre », et a bien sûr plus tard donné France et français. Le mot normand lui-même vient de l’ancien scandinave norðmaðr « homme du nord », composé de norðr « nord » + maðr « homme ». L’expansion viking suivit trois axes : le Sud-Ouest vers les îles britanniques et le pays des Francs, le Nord vers les îles Féroés, l’Islande, le Groenland (et accessoirement l’Amérique), et l’Est vers la Russie et l’Ukraine. Dans tous ces pays les Vikings ont à divers degrés laissé des traces durables plus ou moins importantes dans la langue et la culture. La création du duché de Normandie Les attaques répétées des Normands sur les côtes atlantiques de ce qui est aujourd’hui la France durèrent de 799 à la création du duché de Normandie en 911 et la conversion au christianisme des Vikings de Rollon l’année suivante. Plusieurs monastères et villes comme Rouen, Chartres et Paris avaient été pillés. La résistance de Paris à la quatrième attaque normande en 885-886 contribua à la déposition de l’empereur d’Occident Charles le Gros et Eudes, comte de Paris, devint roi des Francs en 888. Le duché de Normandie fut progressivement aggrandi en 924, 933 et 1051. Des Vikings s’implantèrent en Normandie entre le 9ème et le 11ème siècle. Ils s’agissaient en majorité de Danois et d’Anglo-Danois (venant de colonies danoises en Angleterre), mais

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l’émigration au Cotentin fut surtout l’oeuvre de Norvégiens venus directement de Norvège ou plus souvent de dépendances en Ecosse ou Irlande . Ce furent essentiellement des hommes qui partirent, qui épousèrent des femmes du pays d’accueil et s’intégrèrent rapidement. Comme se sont plutôt les mères qui apprennent aux enfants à parler, l’ancien scandinave disparut en Normandie pratiquement au cours du 10ème siècle et définitivement au cours du siècle suivant. Il n’est donc pas étonnant que l’apport de l’ancien scandinave en français concerne le vocabulaire maritime et nautique en particulier, domaine réservé aux hommes, et soit fort spécialisé. Le vocabulaire nautique agrès : gréement ; appareils utilisés pour divers exercices de gymnastique. De l’ancien scandinave greiði « attirail, harnais ; aide ; outil » (cf. norvégien greie « harnais »), dérivé du greiða « préparer, arranger, faire, aider » qui remonte au germanique *ga-raiðia- « prêt à monter (à cheval) » que l’on retrouve par le normand en français gréer « garnir un navire de voiles, de cordages, poulies etc. » et en norvégien greie « arranger ; maîtriser, réussir ; harnacher » et gre « peigner ». De gréer est dérivé gréement « ensemble des objets et appareils nécessaires à la propulsion et à la manoeuvre d’un navire à voile ; action de gréer ». bitte : pièce verticale sur le pont d’un navire ou sur un quai, à laquelle on amarre les haussières. De l’ancien scandinave biti « poutre transversale sur un navire », cf. norvégien bete « morceau ; poutre transversale ». A l’origine on trouve l’ancien scandinave bíta « mordre ; couper », d’où le norvégien bite « mordre ». De bitte est dérivé le français bitton « sur un bateau petite bitte qui sert à amarrer les manoeuvres ». bouline : cordage fixé par des pattes au milieu d’une voile carrée, pour la tenir de biais et lui faire prendre le vent de côté. Probablement de l’ancien scandinave bóglina, cf. danois bugline et suédois bolin (pour plusieurs dictionnaires étymologiques bouline vient de l’anglais bowline, qui selon E. Ridel est postérieur au mot français). brai : résidu de la distillation des goudrons (ou pétroles et autres matières organiques) utilisés en particulier pour enduire la coque de bateaux. De brayer « enduire de goudron », de l’ancien scandinave bræða, cf. norvégien bre « enduire de goudron ; fondre ». carlingue : pièce de bois fixée sur la quille où vient s’implanter le mât ; pièce de bois parallèle à la quille et destinée à renforcer la carène ; partie du fuselage d’un avion où se trouve le poste de

pilotage. De l’ancien scandinave kerling « femme » et par une métaphore sexuelle « emplanture du mât ». Le mot kerling, qui en norvégien a donné kjerring « femme mariée, femme âgée », est en fait un diminutif de karl « homme ». cingler : faire voile dans une direction. De l’ancien scandinave sigla « faire voile », cf. norvégien segle/seile. dalle : plaque de pierre destinée au revêtement des sols ; gorge, gosier. Le premier sens était maritime « conduit, rigole pour l’écoulement des eaux à bord d’un bateau » de l’ancien scandinave dæla et se retrouve dans le Sud-Ouest de la France où ce mot peut signifier « gouttière, chenal ». Dalle a en français donné daleau, dalot « trou dans la paroi d’un navire pour l’écoulement des eaux ». écoute : cordage servant à orienter une voile et à l’amarrer à son coin inférieur sous le vent. De l’ancien scandinave skaut « angle inférieur de la voile » et littéralement « quelque chose qui fait saillie » (cf. norvégien skjøt « angle inférieure d’une voile », apparenté au verbe skyte « tirer, saillir »). équiper : pourvoir un navire de ce qui est nécessaire à la navigation ; pourvoir du matériel nécessaire à une activité. De l’ancien scandinave skipa « mettre en ordre, arranger, organiser » ( cf. norvégien skipe), dérivé de skip « bateau » (cf. norvégien skip). D’équiper est dérivé équipage, équipée, équipement etc. Equipage a en norvégien donné ekvipasje qui désigne une voiture tirée par des chevaux. Cela veut dire qu’en revenant en Scandinavie le mot est passé du monde nautique au monde hippique (voir aussi le mot agrès pour un cheminement inverse, du domaine équestre au domaine maritime). étrave : pièce saillante qui forme la proue d’un navire. De l’ancien scandinave stafn « étrave » cf. norvégien stavn/stevn. flotte : réunion de navires naviguant ensemble dans le même but. De l’ancien scandinave floti « quelque chose qui flotte ; radeau ; flotte » (cf. norvégien flåte), apparenté à fljóta « flotter » (cf. norvégien flyte). Selon A. Rey, en Normandie floti s’est croisé avec l’ancien français flote « multitude, foule » dérivé du latin fluctus « flux ». guinder : hisser (un mât) au moyen d’un palan ; élever un fardeau au moyen d’une poulie ; donner une tenue, une allure raide. De l’ancien scandinave vinda « hausser », cf. norvégien vinde « hausser, dévider ». De guinder est issu guindé « qui manque de naturel ; affecté » (à

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l’origine « serré dans ses vêtements »). guindeau : treuil servant à hisser une voile, un mât, une ancre etc. à bord d’un bateau. De l’ancien scandinave vindáss « treuil » (cf. norvégien vindås « treuil »), composé de vinda « hausser » + áss « poutre, essieu ». hauban : cordage, câble métallique servant à assujetir un mât par le travers ou par l’arrière. De l’ancien scandinave höfuðbenda « lien du sommet (du mât), hauban » , composé de hǫfuð « tête » (cf. norvégien hode) + benda « lien » (cf. norvégien bånd). hune : tête de mât ; plate-forme arrondie à l’avant, qui repose sur un bas-mât. De l’ancien scandinave húnn « pièce carrée de viande de baleine ; dé à jouer ; tête de mât ; jeune animal ; jeune homme » et qui à l’origine voulait dire « souche ». De hune est dérivé hunier « voile carrée gréée sur un mât de hune, au-dessus des basses voiles ». quille : pièce axiale située dans la partie inférieure d’un navire sur laquelle repose l’ensemble de la charpente de la carène. De l’ancien scandinave kjǫlr, cf. norvégien kjøl. racage : collier disposé autour d’un mât pour diminuer le frottement d’une vergue. Par le normand raque de l’ancien scandinave rakki, cf. suédois rack « collier de mât ». ris : chacune des bandes horizontales des voiles qu’on replie pour diminuer la surface de voilure présentée au vent. De l’ancien scandinave rif, pluriel ris, cf. norvégien rev. taud : abri de toile qu’on établit sur le pont d’une embarcation en cas de pluie. De l’ancien scandinave tjald « tente dressée sur un navire », cf. norvégien tjeld. tillac : pont supérieur d’un navire. Probablement de l’ancien scandinave þilja « plancher ; pont d’un bateau » (cf. norvégien tilje). varangue : partie inférieure de la membrure d’un bateau. De l’ancien scandinave (v)rǫng « courbe ; varangue », cf. norvégien rong. Pour quelques auteurs comme Jean Renaud les Vikings ont apportés d’autres termes nautiques comme bord et étai (mais pour la majorité des étymologues plus probablement venus du francique), ou encore babord et tribord (mais il est avéré que ce sont des emprunts néerlandais plus tardifs). Le normand avait bien d’autres termes nautiques, aujourd’hui disparus, comme esturman « pilote, timonier ; capitaine » (cf. norvégien styrmann) et esnèque, un type de navire (cf. norvégien snekke). Le paysage maritime crique : petite anse. De l’ancien scandinave kriki

« coin ; baie », cf. néo-norvégien krike et anglais creek « crique, anse ». Kriki est dérivé de l’ancien scandinave kríkr « courbure ; baie ; cuisse » qui a en norvégien donné krik « crochet ; courbure ». havre : port naturel. De l’ancien scandinave hǫfn, hafn, cf. norvégien havn « port ». houle : mouvement ondulatoire de la mer. De l’ancien scandinave hol « cavité » (cf. norvégien hull) qui se retrouve dans la topononimie normande houle « creux, trou », comme dans les noms de lieu La Houle et Houlbec (où le deuxième élément est « ruisseau, rivière », cf. norvégien bekk). nez : cap. De l’ancien scandinave nes, cf. norvégien nes apparenté à nese « nez (l’organe) ». raz : courant marin violent qui se fait sentir dans un passage étroit. Par le breton raz de l’ancien scandinave rás « course ; courant de mer qui se produit dans un chenal », cf. norvégien rås « chemin ; passage pour bâteaux dans un archipel ». tangue : sable vaseux, calcaire, très fin, grisâtre, du littoral de la Manche, utilisé comme engrais. Selon A. Rey de l’ancien scandinave þang « algue » (cf. norvégien tang), peut-être confondu avec tangi « isthme, langue de terre » ( cf. norvégien tange). Selon E. Ridel tangue est venu directement de tangi. vague : onde à la surface d’un liquide. De l’ancien scandinave vágr « vague, mer, baie, anse ; pus », cf. norvégien våg « baie ». Vágr vient du germanique *wēga- « mouvement », du verbe *wegan- « mouvoir, bouger » qui par le moyen bas-allemand wage « vague » a donné le suédois våg « vague ». varech : ensemble des algues, goémons etc. rejetés par la mer, récoltés sur le rivage et utilisés notamment comme engrais. Le premier sens de ce mot était « épave marine, dont la propriété était légiférée ». De l’ancien scandinave vágrek « épave marine », composé de vágr « mer, baie » (voir le mot vague) + rek « épave » (cf. norvégien rak). vic : terme normand qui signifie « baie dégagée, qui offre un bon accès à côte ». De l’ancien scandinave vík « baie », cf. norvégien vik. Ce terme normand a donné en français guichet « petit accès dans une porte, un mur, et par laquelle on peut parler à quelqu’un ou faire passer des objets ». La pêche crabe : crustacé à cinq paires de pattes. De l’ancien scandinave krabbi « crabe » (cf. norvégien krabbe).

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haveneau : filet utilisé sur les plages sablonneuses pour la pêche à la crevette et aux poissons plats. De l’ancien scandinave háfnet « filet formant un sac ou une poche », composé de háfr « sac, poche » (cf. norvégien håv « épuisette ») + net « filet » (cf. norvégien nett). homard : grand crustacé avec deux énormes pinces, De l’ancien scandinave humarr « homard » (cf. norvégien hummer). lieu : poisson de mer carnivore (gadiformes). De l’ancien scandinave lýrr (cf. norvégien lyr), apparenté à ljós « lumière » (cf. norvégien lys) à cause de la couleur claire de plusieurs de ses parties. orphie : poisson à bec pointu, appelé aussi aiguille ou bécassine de mer (Belone bellone). Selon E. Ridel de l’ancien scandinave hornfiskr, composé de horn « corne » (cf. norvégien horn) + fiskr « poisson » (cf. norvégien fisk). Le nom norvégien de ce poisson est horngjel, où gjel est sans doute apparenté à l’ancien scandinave geirr « lance ». rogue : Oeufs de morue ou de hareng utilisés comme appât pour la pêche à la sardine. De l’ancien scandinave hrogn « oeuf de poisson », cf. norvégien rogn. De rogue est dérivé l’adjectif rogué « se dit d’un poisson qui contient des oeufs ». rohart : ivoire que l’on tire des défenses du morse ou des dents de l’hippopotame. De l’ancien scandinave hrosshvalr « morse » (cf. norvégien hvalross) composé de hross « cheval » (apparenté à l’anglais horse et peut-être au français rosse) + hval « baleine » (cf. norvégien hval). En normand survivent d’autres termes tel que baite, bète « appât pour la pêche » (cf. norvégien beite), flondre « poisson plat, flet » (cf. norvégien flyndre) et ha « chien de mer (un petit type de requin » (cf. norvégien hai « requin »). Le paysage terrestre mare : petite étendue d’eau stagnante. De l’ancien scandinave marr « mer » (cf. le nom de la région norvégienne Møre qui veut dire « (le pays près de la) mer »), par une racine indo-européenne commune apparenté au latin mare, d’où le français mer. L’ancien scandinave est très présent dans la toponomie normande. Nous avons déjà vu les termes houle, mare et vic. Voici quelques autres exemples :

bec « ruisseau, rivière » (de l’ancien

scandinave bekkr, cf. norvégien bekk)

comme dans Caudebec (où le premier

élément est l’ancien scandinave kaldr

« froid »), Equilbec (où le premier

élément est l’ancien scandinave skilja

« diviser », cf. norvégien Skillebekk),

Houlbec etc.

dale, dalle « vallée » (de l’ancien scandinave

dalr, cf. norvégien dal) comme dans

Dalbec, Dieppedalle etc.

dieppe « profond » (de l’ancien scandinave

djúpr, cf. norvégien dyp) comme dans

Dieppe, Dipdalle etc.

hague « clôture, enclos » (de l’ancien

scandinave hagi, cf. norvégien hage

« jardin ») comme dans La Hague.

hogue « hauteur » (de l’ancien scandinave

haugr, cf. norvégien haug) comme dans

La Hogue, La Hougue, Heu etc.

homme « îlot, éminence dans un terrain

marécageux, langue de terre » (de l’ancien

scandinave holmi, cf. norvégien holme

« îlot »), comme dans Le Homme, Petit-

Homme, Le Houlme etc.

londe « taillis, bosquet, bois » (de l’ancien

scandinave lundr, cf. norvégien lund)

comme dans La Londe, Londel et Yquelon

(où le premier élément est eik « chêne)

etc.

torp, tourp « domaine rural dépendant et

secondaire » (de l’ancien scandinave

þorp, cf. norvégien torp « petite ferme »)

comme dans Le Torp, Le Tourp, Torpt

etc.

tot « ferme, village » (de l’ancien scandinave

topt « parcelle à bâtir », cf. norvégien

tomt) comme dans Le Tot, Appetot (où le

premier élément epli signifie « pomme »,

cf. Æbeltoft au Danemark), Lilletot (où le

premier élément lítill signifie « petit », cf.

Lilletoft au Danemark) etc.

tuit « défrichement » (de l’ancien scandinave

*þveit, cf. norvégien tveit) comme dans

Le Thuit, Le Tuit etc.

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La loi nantir : mettre un créancier en possession d’un gage de sûreté de la dette ; mettre quelqu’un en possession de quelque chose. De l’ancien français nant « gage », de l’ancien scandinave nám « prise de possession » (cf. norvégien nåm). De nantir sont dérivés l’adjectif nanti « qui est bien pourvu, riche » et nantissement « contrat par lequel un débiteur remet un bien à son créancier pour sûreté de sa dette ». Les Vikings apportèrent leurs lois qui avec le droit franc forment la base du droit coutumier normand appelé coutume de Normandie. Cette législation sera largement en vigueur dans cette province jusqu’à la Révolution française et imprègne encore maintenant le droit anglais et des îles anglo-normandes. Autres termes acre : mesure agraire. Du normand acre, agre de l’ancien scandinave ákr « champ cultivé » (cf. norvégien åker) influencé sémantiquement par le vieil anglais æcer « champ ; quantité définie de terre ». duvet : ensemble des premières plumes des oisillons. Par le moyen français dumet et le latin médiéval duma de l’ancien scandinave dúun « plume d’eider, duvet » (cf. norvégien dun), avec l’influence du latin pluma « duvet ». flâner : se promener sans hâte ; se complaire dans une douce inaction. Par le normand flan(n)er « paresser » de l’ancien scandinave flana « se précipiter étourdiment, courir çà et là » (cf. norvégien flane « (à propos d’une femme) fleurter, se comporter d’une manière frivole ». De flâner sont issus flâneur et flânerie. gabegie : désordre résultant d’une mauvaise administration ou gestion. De l’ancien français gaber « railler », de l’ancien scandinave gabb « raillerie ». hanter : fréquenter un lieu. De l’ancien scandinave heimta « ramener (quelqu’un) à la maison » (cf. norvégien hente) , dérivé de heimr « chez soi, foyer, maison » (cf. norvégien heim, hjem). En ancien normand ce verbe a du prendre le sens de « revenir à la maison », puis « fréquenter un lieu habituel ; demeurer, résider ». Le participe passé hanté (par exemple un château hanté), s’utilise en français moderne en parlant d’un esprit, d’un fantôme sous l’influence de l’anglais to haunt – venu de l’ancien français hanter – par l’intermédiaire des romans fantastiques. De hanter est dérivé hantise. marque : signe distinctif. Par le normand merc, merque de l’ancien scandinave merki « tout type de signe, marque, borne » (mais plusieurs

étymologues indiquent simplement une origine germanique qui peut être franque, scandinave etc.). Le verbe apparenté merkja a par le normand merqu(i)er donné le français marquer. Ce mot a en français de nombreux dérivés comme marquant, marqueté, marqueterie, marqueteur, marqueur, marquoir, démarquer, remarquer et remarquable. Le nom de la monnaie allemande mark avant l’introduction de l’euro est germanique, peut-être dérivé de l’ancien scandinave mǫrk « marque sur une balance romaine », apparenté à merki. Mǫrk signifiait aussi « marche (zone frontière) ; forêt », d’où le norvégien mark « forêt ; terrain (non bâti) ». regretter : éprouver le désir douloureux ou l’absence de quelqu’un ou quelque chose qu’on n’a plus. De l’ancien français regretter « se lamenter» composé du préfixe d’origine latine re- + semble-t-il l’ancien scandinave gráta « pleurer, gémir » (cf. norvégien gråte). De regretter sont dérivés regret et regrettable. rogue : qui est plein de morgue, à la fois méprisant, froid et rude. De l’ancien scandinave hrókr « corneille ; personne longue et maigre », cf. danois råge et suédois råka « corneille ». Emprunts incertains, faux ou obscures Il n’est pas toujours aisé de distinguer les apports en français de l’ancien scandinave de ceux d’autres langues germaniques comme le francique, le frison, l’ancien anglais ou le néerlandais. Ces trois dernières langues ont également enrichi le français de termes nautiques. Parmi les emprunts douteux ou faux nous avons déjà nommé étai, bord, babord et tribord. Nous pouvons y ajouter hangard, poche, touer, turbot et sans doute harnais (du francique), tanguer (du frison), arrimer et beaupré (de l’ancien anglais), matelot et vaigre (du néerlandais), gable et peut-être haras (du latin) et gouine (de l’hébreu). Parmi les cas d’étymologies obscures parfois attribuées à l’ancien scandinave nous pouvons mentionner bidon, étambot, navrer et surtout joli « aimable, agréable à voir » qui selon plusieurs étymologues dériverait de l’ancien scandinave jól « grande fête païenne du milieu de l’hiver , ultérieurement assimilé à Noël» (cf. norvégien jul et anglais Yule). De jól le mot serait passé en ancien français joli, jolif « lascif, ardent ; joyeux ; tendre ; paré ; brave, loyal » et en anglais jolly « gai, gaillard ». Selon une autre hypothèse joli viendrait du latin gaudere « se réjouir », ce qui est beaucoup moins probable d’un point de vue phonétique mais correspond mieux aux

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premiers sens du mot joli liés à l’idée de plaisir et non à celle de fête. Quelques noms normands d’origine scandinave Terminons par mentionner les prénoms normands dont l’origine scandinave ne fait pas de doute, et qui par la suite devinrent des noms de famille : Anquetil (de l’ancien scandinave Ásketill), Aumond, Esmond, Osmond (d’Ásmundr), Auzouf, Osouf (d’Ásúlfr), Hastain (de Hásteinn), Havard (de Hávarðr), Quétil, Quetel, Quetier (de Ketill), Thouroude, Troude (de Þorvaldr), Tostain, Toutain, Toustain (de Þorsteinn), Tougard (de Þorgarðr), Turgis, Tourgis (de Þorgils), Turgot (de Þorgautr), Turmod (de Þormóðr), Turquier, Turquet (de Þorkell) et Turrou (de Þorúlfr). Pour bien d’autres cas, il est difficile de savoir si l’origine est scandinave, franque ou même saxonne. Dans le prochain article : Les apports des langues scandinaves modernes.

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Yann de Caprona travaille sur un livre sur les mots d’origine scandinave, à paraître chez ‖Kagge forlag‖.

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1. Par ancien scandinave j’entends dans cet article l’ancien danois et le norrois (les dic-tionnaires font le plus souvent référence à cette dernière langue).

2. L’astérisque * indique une forme re-constituée (non attestée dans les textes an-ciens).

Statistikk: Ser vi på statistikken over antall besøk på vårt nettsted (www.fransklaereren.no), ser vi at vi har ganske gode tall. For august for eksempel har vi hatt 420 besø-kende og 575 besøk. Noe som betyr at enkelte besøker oss flere ganger i løpet av måneden. 1325 sider er besøkt, eller 2,3 sider per besøk. Vi har 9677 treff dvs. antall ganger våre sider blir indeksert når noen søker på ord som vi har på våre sider. I tillegg kommer mange flere treff som ikke er tatt med og som er generert av robo-ter. Vi kan også konstatere at antall besøk er største i begynnelsen av året 2010 og at i april begynner antall besøkende å gå ned. Det er kanskje ikke overraskende med tanke på at vi da nærmer oss slutten av skoleåret (se graffen under). Mars er den beste måneden med 1287 besøk, noe som tilsvarer ca. 321 besøk per uke eller nesten 46 besøk per dag. Det kan vi være fornøyd med for en så pass liten forening som vår. De fleste besøkende er fra Norge, men vi har også noen få fra andre land som: Frankrike, Bel-gia, Canada, Sveits, Danmark og Russland som de største. André

Statistikk ________

Måned Unike gjes-

ter

Antall be-

søk Sider Treff

Jan 2010 973 1192 2933 18279

Feb 2010 987 1202 2205 14894

Mar 2010 1032 1287 2782 18376

Apr 2010 776 926 1961 13595

Mai 2010 766 940 1772 13028

Jun 2010 691 836 1514 9362

Jul 2010 496 617 931 4947

Aug 2010 420 575 1325 9677

Total 6222 7674 15664 103657

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L'examen final dans les pays nordiques Pierre Lederlin

La rencontre annuelle des associations d'enseignants de français des pays nordiques s'est tenue cette année en Islande, à Reykjavik, les 27 et 28 août. La Suède et les 3 pays baltes n'ont pas pu envoyer de représentant cette année, surtout pour des raisons financières, ce que nous avons regretté. Par contre, les Pays-Bas ont participé à la rencontre, cette année encore. Le sujet de cette réunion était une présentation et une discussion des épreuves proposées aux élèves qui sortent du lycée (épreuves du baccalauréat ou de l'examen de fin d'études secondaires), et chaque représentant avait apporté avec lui un jeu d'épreuves de 2010. Ce sujet nous semblait important car de nombreuses études ont montré que l’examen final a une grande influence sur l’enseignement et les pratiques de classe.

Réunion réussie: bonne ambiance, bon travail, accueil chaleureux des collègues islandais, et beau temps; on ne pouvait demander mieux ! Dans ce compte-rendu, nous ne donnerons pas d'exemple précis ni d'extraits d'épreuves pour deux raisons: dans certains pays, les épreuves ne sont pas publiques à cause des droits d'auteurs (en Norvège, par ex), ou elles sont payantes (chaque école achète un jeu d'épreuves aux Pays-Bas), ou les enseignants s'engagent à ne pas divulguer les épreuves (en Suède, par ex). De plus, cela prendrait beaucoup de place, certaines épreuves allant jusqu'à 12 pages ! Islande - Le CECR* a été traduit, et il a été introduit dans un lycée pilote. Mais le plan pour l'introduire partout a été arrêté, le gouvernement ayant d'autres priorités. Il existe un programme national sur lequel les lycées basent leur enseignement plus ou moins, mais on fait confiance aux lycées quant à l’approche. Forte indépendance des lycées, trop forte car les niveaux et les buts peuvent beaucoup varier d'un lycée à l'autre. - Pas d'examen national. C'est surtout la note de contrôle continu qui compte. Les profs proposent aussi leur propre examen (épreuve qu'ils ont faite

eux-mêmes, et qu'ils notent). Ces examens ne portent pas spécialement sur la communication. Tous les profs ne sont pas satisfaits de ce système. - Il existe un examen national pour ceux qui ont appris le français ailleurs/autrement, pour mesurer leurs compétences à l'écrit (10 pages, 4h de durée, et dictionnaire unilingue F-F comme seule aide): petits tests de grammaire, appariements de questions et réponses, exercices à trous, petit test de compréhension, et épreuve d'expression. - En Islande, la notation va de 1 à 10 (avec décimales possibles). Il faut avoir 4-5 pour passer/réussir. On note les élèves à partir de 9-10 ans. Danemark - Le français est enseigné dans certaines communes, dans les deux ou trois dernières classes du collège, et au lycée. Il y a principalement trois niveaux différents au lycée: niveau débutant A (trois ans d’étude au lycée), niveau renforcé B (deux ans au lycée pour les élèves qui ont étudié le français au collège), niveau A renforcé (ceux qui continuent en terminale le niveau B). Il existe aussi d’autres niveaux, comme le niveau débutant B (deux ans) et C (un an au lycée), moins répandus. Pas de projet immédiat de s'adapter au CECR. Programme assez traditionnel avec pensum basé sur thèmes + grammaire (6-8 thèmes aux niveaux débutant A et renforcé B, et 8-10 thèmes au niveau A renforcé). - Examen national pour l’écrit du bac aux deux niveaux A (pas au niveau renforcé B). Epreuves

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fabriquées par un comité, de 4 h (débutant A) et de 5h (A renforcé). Toutes les aides sont permises, sauf Internet. Il y a des directives nationales pour la correction/notation: le Ministère précise qu'on doit juger plus la communication et la cohérence des textes que le détail des erreurs/fautes. Détails de cet examen : * Niveau débutant A : 2 à 3 pages de textes authentiques courts, bien illustrés, avec mots difficiles traduits en note. Il n’y a pas de test de compréhension séparé de la production écrite: les élèves doivent commenter/donner leur point de vue, en français, sur certaines parties/idées des 3-4 docs proposés, tâche qui mélange donc compréhension et production. Nombre de mots limité (répondre en 250 mots environ). Ensuite, traduction d’un texte danois de 7 lignes en français. Le texte danois est écrit pour vérifier certains points de grammaire (test de grammaire française à travers une traduction). * Niveau A renforcé : Même principe, mais le doc de départ est un texte littéraire plus long, dont il faut expliquer et commenter certaines phrases ou parties. Nombre de mots minimum (répondre en 325 mots, au minimum). Là aussi, test de grammaire à travers une traduction de 8 lignes. - Examen oral de 25 min en 3 parties: discussion en français sur un texte de 4 à 6 pages préparé (tiré au sort et donné aux élèves 24 h à l’avance), explication en danois d’un texte inconnu (une page), et description d’une image/photo. Compréhension et expression sont donc séparées, à l’oral. - Notation à 7 niveaux: -3, 0, +2, 4, 7, 10, 12 , le minimum pour réussir étant +2. Pays-Bas - Pas de référence au CECR dans les programmes officiels actuels, mais le ministère a décidé qu’en 2013, les examens seront en rapport direct avec le CECR. - Examen: il existe 2 baccalauréats: le bac moyen, et, le bac supérieur qui donne accès à l'université. Pour ces bacs, 50% de la note fait suite à une épreuve nationale de compréhension écrite, fabriquée par un institut national, le CITO. Et 50% à la suite de plusieurs examens scolaires (locaux), chaque lycée décidant de l'importance qui sera donnée à la compréhension orale, et à l'expression orale et écrite, pour cette moitié de la note. Il faut souligner que, pour cette partie locale, 95% des lycées proposent (entre autres) un test de compréhension orale dont ils achètent les épreuves au CITO. -En outre, un examen en littérature est

obligatoire, et la littérature française fait partie de cet examen de littérature (examen scolaire). - Examen national de compréhension écrite: examen de 2h30, avec dictionnaire bilingue * Niveau intermédiaire ("havo", niveau A2-B1 du CECR, après 5 ans de français): Compréhension écrite: 13 textes (parfois) réécrits, proches de l'authentique, d'une demie à une page. On doit répondre à un QCM (questionnaire à choix multiple) en choisissant une des 3/4 alternatives proposées, 20% des questions sont en néerlandais et à réponse libre. * Niveau supérieur ("vwo", niveau B1-B2 du CECR, après 6 ans de français): Env. 10 textes, QCM d’environ 40 questions avec 4 alternatives, dont une seule en néerlandais, et, quelques questions en néerlandais à réponse libre. - Examen scolaire (local): * Epreuve de compréhension orale du CITO: elle est en 2 parties. D'abord, une partie audio où l'élève écoute une radio authentique assez longue, une seule fois, et répond à un QCM de 18 questions (en français, 3 alternatives), puis une vidéo authentique, avec QCM de 14 questions, que l'on voit une seule fois. Pas d'aide (pas de dictionnaire). Il faut noter que les épreuves élaborées par le CITO sont très professionnelles et ont subi des pré-test avant d'être utilisées à l'examen. Il y a des directives nationales pour la correction/notation des épreuves CITO. * Expression orale: aucune obligation quant à la forme (décidé localement), mais on fait souvent parler les élèves par paire (2 élèves ensemble). * Expression écrite: une lettre formelle avec l’aide d’un dictionnaire (100 minutes). - Notes: notes sur 10 (de 0 à 10). Il faut au moins 5,5 pour réussir. On donne des notes à partir de l'école primaire (à 6 ans). Finlande En Finlande, il y a une référence directe au CECR et aux niveaux du CECR, dans le programme officiel pour les langues, et pour les examens. L'enseignement du français se fait dans un programme "court" (2 ans au collège + 3 ans au lycée, ou seulement les 3 ans de lycée) ou un programme "long" (sur 8 ans, à partir de la cinquième classe à l’école de base). Il y a souvent des problèmes de motivation dans le programme court quand on mélange les élèves ayant eu 2 ans d'études (au collège) avec ceux qui ont fait deux cours de français (à peu près 60 heures à 45 minutes) au lycée. Ce regroupement est fait pour des raisons financières et parfois à cause du

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nombre d'élèves. - Examen national en deux temps. D'abord, épreuve de compréhension orale de 45 min, puis, un mois plus tard, épreuve écrite de 6 h. Il y a des directives nationales pour la correction/notation de ces épreuves. Pas d'aide (pas de dictionnaire) pour les examens. Les examens du programme court et du programme long sont sur le même modèle; ils diffèrent seulement par la difficulté des textes. - L'oral est un long QCM de compréhension de 45 minutes: les premiers enregistrements sont entendus 2 fois (une fois en entier, et une deuxième fois en éclaté (par petits bouts) et on répond aux questions pendant les silences. Les derniers sont entendus une seule fois. Une partie des questions est en langue maternelle (partie souvent plus sévèrement évaluée) et le reste en français. Cette épreuve de compréhension orale compte pour 30% de la note finale. - Les élèves peuvent passer une épreuve facultative de production orale qui donne droit à une note séparée et supplémentaire. - L'épreuve écrite de 6 h: * En premier, un test de compréhension à partir de 6 textes authentiques assez difficiles (6 pages en tout), avec un QCM de 25 questions en français avec 3 alternatives, puis, 1-3 textes courts suivis de questions en finnois/suédois et réponse en langue maternelle. La compréhension compte pour 27% de la note finale. * Ensuite, épreuve de "structures et vocabulaire": 3 textes à trous (il faut choisir la bonne réponse dans un QCM pour chaque mot qui manque), puis 2 autres textes à trous pour lesquels on demande de traduire en français pour les mots qui manquent. Cette partie compte pour 10% de la note finale. * Enfin, une épreuve d'expression écrite: une lettre de 35 à 60 mots, et une explication sur une particularité finlandaise en 65-90 mots pour le programme court. Pour le programme long, il faut écrire un texte de 150 à 200 mots. L'expression compte pour 33% de la note finale. - Note: on donne des notes (de 4 à 10) à partir de la quatrième classe en primaire (9 ans). Pour le bac, sont des lettres (7 lettres, dont une indique un échec). Pour le bac, on applique étroitement la courbe de Gauss pour l'ensemble du pays. Norvège Il n'y a pas de référence au CECR dans le programme officiel, mais celui-ci a été fortement inspiré par le CECR. Les élèves peuvent commencer le français au collège (pendant 3 ans) ou au lycée (pendant 2

ans). Ils peuvent continuer au lycée la langue choisie au collège, ou changer de langue. Examen: une majorité des élèves ne passe pas d'examen final, et c'est donc la note de contrôle continu qui compte pour eux. Une minorité passe soit un examen national écrit, soit un examen local oral (et ils ont alors 2 notes sur le certificat de fin d'études secondaires: la note de contrôle continu + la note de l'examen). C'est un tirage au sort quelques jours avant l'examen qui décide quelles classes passeront un examen, et lequel. - L'examen national écrit: examen de 5h, élaboré par un comité, toutes les aides sont permises sauf Internet. A partir d'un texte adapté, court et richement illustré, il faut: * montrer qu'on a compris le texte (en le résumant ou en répondant à quelques questions, en norvégien). Le texte étant court et toutes les aides étant permises, il est difficile de dire qu'on teste la compréhension écrite. Le texte sert plutôt de mise en situation pour les tâches suivantes. * Ecrire ensuite trois textes différents en français sur le thème du texte français, dont un courriel ou un blog. Dans certaines épreuves, un de ces textes doit être une courte conversation. Pas de longueur (nombre de mots) imposée. - L'examen oral local: il peut varier beaucoup. Certaines écoles ont une épreuve de compréhension orale, d'autres non. Certaines donnent un sujet 48h à l'avance, les élèves devant faire un petit exposé s'appuyant sur des PowerPoint. Etc. - Pas de directives nationales pour la correction/notation de ces épreuves, qui sont critiquées par les enseignants. Les notes vont de 1 (échec) à 6, sans décimale. Suède Il n’y avait pas de représentant suédois cette année, mais ci-dessous, ce que nous savons des examens suédois. L’université de Göteborg a fabriqué une banque d’épreuves qui sont utilisées pour l’examen national, avec des directives très précises pour la correction/notation. Très professionnel. -Ecrit: * Epreuve de compréhension. Nous avons vu un exemple en 3 parties avec 30 questions et réponses à donner en français à partir de 4 textes (3 pages courtes de textes). Cette épreuve mélange en partie compréhension et expression (en partie seulement car pour quelques questions, on peut répondre en reprenant une phrase du texte à comprendre, ou en donnant le numéro du paragraphe où se trouve

L’examen au lycée _______________

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l’information). D’autres épreuves de cette banque de sujets sont différentes car elles se présentent sous la forme de QCM et mesurent uniquement la compréhension. * Epreuve de production : on peut choisir entre 2 sujets. Il faut donner des informations et donner son avis (sujets en rapport avec 2 des textes de la compréhension). - Oral: Le sujet est national et mesure la compétence de communication en situation d'interaction. Il s'agit d'un jeu de rôle entre deux élèves. Chaque élève a un rôle écrit en suédois + quelques mots-clés en français, et ne connait pas le rôle de l’autre. Les jeux de rôle ont été testés avant l'examen, et il y a des consignes détaillées pour évaluer la production des élèves (vidéos et enregistrements de conversations entre élèves qui sont commentés). De très grosses différences On aurait pu croire que nos pays, qui possèdent une forte culture commune, proposeraient des enseignements et des examens assez proches ou comparables. Mais il n'en est rien. On peut en déduire que les pratiques de classe sont aussi très différentes. On peut constater cependant que la compétence de communication est peu jugée ou valorisée dans ces examens, sauf en Suède (oral), et que c'est surtout la compétence linguistique qui est jugée. Certains pays s'intéressent particulièrement à certaines aptitudes (la compréhension écrite et orale aux Pays-Bas et en Finlande, ou au contraire, l'expression écrite en Norvège, Islande et au Danemark). Pour les aides, la Finlande se distingue des autres pays puisque les élèves n'ont pas droit au dictionnaire, conformément à la définition de la compétence linguistique du CECR. La Norvège est à l'autre extrême puisque l'élève a droit à toutes les aides, même à l'oral. Au cours de la réunion de Reykjavik, nous avons eu des discussions intéressantes sur ce point: que peut-on dire de ce qu'un élève a appris quand il a besoin d'un dictionnaire bilingue (et de notes préparées à l'avance) pour montrer ce qu'il sait ou est capable d’exprimer/comprendre? On a constaté aussi que la réponse dépend du temps dont disposent les élèves pour consulter leur dictionnaire bilingue: s'ils n'ont le temps que de vérifier le sens ou la traduction de quelques mots (examen court), on peut quand même se faire une bonne idée de leur compétence linguistique; mais s'ils ont le temps de regarder une centaine de mots dans leur dictionnaire, alors cela fausse totalement l'évaluation de cette compétence…

On peut aussi constater que certains pays souhaitent réellement mesurer quelque chose avec les examens: ils utilisent des QCM. D'autres pays, au contraire, ont horreur des QCM et préfèrent des jugements impressionnistes d'ensemble. Tous les représentants ont regretté que la capacité à communiquer soit aussi mal évaluée dans des examens qui sont souvent centrés sur l'évaluation d'une ou plusieurs aptitudes (comprendre à l'écrit ou à l'oral, ou s'exprimer par écrit). Pour le CECR, le portfolio a été traduit dans tous les pays, mais il est très peu utilisé par les élèves. Le CECR et ses niveaux est en partie introduit dans ces pays, sauf au Danemark. Les "bons élèves" de la classe sont la Finlande et la Suède. Mais on voit aussi la difficulté à lier réellement les examens nationaux et le CECR: les examens de l'école classent les élèves les uns par rapport aux autres, selon une vieille tradition qui est très éloignée de l'esprit du CECR (le CECR ne mentionne évidemment pas la courbe de Gauss !). Enfin, on peut constater à propos d'un autre point important du Conseil de l'Europe, les fondamentaux de l'enseignement (tout élève sortant de l'école doit pouvoir s'exprimer oralement et par écrit, calculer, et se servir d'un ordinateur) qu'ils figurent dans les programmes du collège ou de l'ensemble de l'école dans tous les pays. ——————- NB. On peut se procurer (commander) les examens oraux du CITO : Coût : environ 300 € pour une école. Chaque test comprend 3 tests audio et 3 tests vidéo. Mais les consignes en néerlandais doivent être traduites dans la langue des élèves. Compte-rendu écrit par Pierre Lederlin (association norvégienne des enseignants de français) ——————- *CECR = Cadre européen commun de référence

L’examen au lycée _______________

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Et Norge uten fremmedspråkkompetanse i nær fremtid? André Avias

Samordna opptaks tall for primærsøkere til språkstudier neste skoleår, viser at 856 studenter av 103 400 søkere velger et av de tre europeiske språk fransk, spansk, tysk, ca. 0,8 %. Legger man til alle fremmedspråk får man 2536 søkere, dvs. 2,5%. Legger man til norsk og nordisk blir ikke tallene nevneverdig endret. Ikke bare er det få som velger språk, men få språk tilbys. Et godt eksempel på det er at man i dagens Norge ikke kan studere portugisisk i en høyere utdanningsinstitusjon. Samti-dig er portugisisk et språk som ca. 200 millioner brasilianere snakker; dvs. det mest utbredte språk i Sør-Amerika. Selv når det gjelder engelsk står det dårlig til; bare 1141 studenter totalt, ca. 1,1%, har søkt engelsk i år, et fag som tilbys ved nesten alle institusjoner. Universitetet i Stavanger nedlegger språkstudiene med argumentasjon om at for få søker seg til språkstudier. Det er bare toppen av isfjellet vi får høre om. De fleste universiteter og høgskoler i Norge har de siste årene sterkt redusert sitt språktilbud og alle har planer om å kutte enda mer. En kortsiktig budsjettpolitikk driver fram en utvikling hvor små og myke fag ikke har noen framtid. Det sier mye om dagens samfunn. I løpet av de neste 10 år vil generasjonen som lærte seg flere språk i 60-70-årene gå av med pensjon. Norge som land vil da nærmest framstå som et land uten god språk-kompetanse utover «globish». Når oljepengene 10 år senere ikke lenger vil kunne dekke utgiftsøk-ninger til vår velferdstat, hva vil man da gjøre? Siden 90-årene, har vi opplevd en slags engelsk tsunami gjennom en voksende medieverden. En kombinasjon av skole- og medieprioriteringer har gjort det engelske språket og den angloamerikans-ke kulturen helt dominerende. Og dette er rammen som dagens 25-åringer er oppvokst i. Det er der-for ikke overraskende om vi erfarer manglende språkinteresse blant ungdommer, samtidig som de tror at engelsk er nok – og at de kan det godt! Det er viktig å gi en god dannelse med et kultu-relt mangfold til den voksende slekt. Det skal være en viktig del av den kulturelle skolesekken. Men skal den ikke inneholde språk? Språk er - og gir oss kunnskap om – historie og kultur. Språk er et verktøy for å formidle andre fag, for å tenke logisk, analytisk, for å formulere seg, treffe andre mennesker og kulturer, utvikle nye pro-dukter, handle med andre land. En bærekarftig demokratisk verden er en verden hvor språk og kulturer blir en del av politikken for å bevare vårt fysiske miljø. —————————————————————————

Fremmedspråk _____________

Viktig møte tirsdag 19.10. kl. 17—19 i Litteraturhuset, Oslo. Nordisk ministerråd stiller spørsmålet: ”Kulturarven vår: Tar Amerikanerne over?” Møt frem!! ————————————————————--

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———————————–————————————————————— Citations: «La langue française, dès cette époque, commençait à être choisie par les peuples comme intermédiaire entre l'excès de consonnes du nord et l'excès de voyelles du midi.» [ Victor Hugo ] - Extrait de L’Homme qui rit //Ou le combat entre les consonnes du nord et les voyelles du sud euro-péen…// ”La langue française progresse, elle est la deuxième langue la plus enseignée dans le monde, mais paradoxalement nous assistons à l’effacement du français dans les organisations internationales.” Abdou Diouf, secrétaire général de la Francophonie, 13.12.2009 //Ou la tendance des technocrates francophones et leur besoin de démontrer leurs connaissances en anglais…//

Suite page suivante >

Brèves _______

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(Kilde: Forskerforum nr. 6 - 2010)

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< Autre citation:

« Il serait aisé de prouver que tout gouvernement qui, sans se corrompre ni s'altérer, marcherait toujours exactement selon la fin de son institution, aurait été institué sans nécessité, et qu'un pays où personne n'éluderait les lois et n'abuserait de la magistrature, n'aurait besoin ni de magistrats ni de lois. » Jean-Jacques Rousseau //Logique de Rousseau, ou le penseur qui tourne en rond…// //Les commentaires ajoutés ont été commis par André Avias//

Brèves _______

Louisiane: Ils sont 200 000 à dire que le français est la langue principa-

le parlée chez eux.

L’enseignement du français est dispensé à 70 000 élèves et étu-

diants francophones louisianais.

Manifestation contre des coupes budgétaires >

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La Louisiane __________

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S’amuser avec les langues: Voici un petit amusement envoyé par une collègue. (André)

Français

Franglais Anglais

Parlez-vous anglais ?

Douille housse pic n'glisse ? Do you speak English ?

L'addition

Débile The bill

Etes-vous prêt ?

Ail ou radis ? Are you ready ?

Félicitations !

Qu'on gratte tous les jeunes Congratulations !

Passer un coup de fil person-nel

Ma queue perd son alcool Make a personal call

Plus d'argent

Mors mon nez More money

Joyeux Noël !

Marie qui se masse Merry Christmas

Nous sommes en retard

Oui Arlette We are late

Attirance sexuelle

C'est que ça pèle Sex appeal

Le dîner est prêt Dix nourrices raidies

Dinner is ready

Fabriqué en France

Mais dîne Frantz Made in France

J'ai fait un bon voyage

Ahmed a l'goût d'tripes I made a good trip

Le boucher Deux bouts d'chair The butcher

Il parle Allemand

Il se pique Germaine He speaks german

Tu as sauvé toute ma famille!

Youssef vole ma femme au lit! You saved all my family!

Souriez… ________

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Autre petite histoire amusante sur l’(in)compréhension humaine… Proposée par Jacky Billeau: ”C’est un Français qui drague une Américaine. Il lui dit:

- You and me tonight? - (elle) You and me? Never! - (lui) Ok, à neuf heures.”

Asseyez-vous sur la chaise

Six tonnes de chair

Sit on the chair

Le sel et le poivre

Sale teint de pépère

Salt and pepper

Né pour perdre

Beaune - Toulouse

Born to loose

Je cuisine

Âme coquine

I'm cooking

Épicerie fine

Délicate et saine

Delicatessen

Où est l'épicier ?

Varices de grosseur ?

Where is the grocer ?

Donne-moi de l'argent !

Guy vomit sous mon nez !

Give-me some money !

Prendre le train

Toute ta queue traîne

To take a train

Envoyé par:

Ellen Foucher Nantes

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Souriez… ________

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Ambassadøren åpnet sitt hjem… … for oss unge, håpefulle. Spente, (og en del fortumlet), stod vi foran porten til den franske ambassaden. Eller, i alle fall det vi trodde var den franske ambassaden. Det viste seg å være ambassadeboligen vi skulle besøke.

Og hvorfor skulle vi besøke ambassadøren? Jo, vi kan vel kjapt oppsummere histori-en, som startet omtrent fem uker tidligere. Læreren vår spurte om vi var interesserte i å være med på en frankofonikonkurranse. Vi, altså elevene, svarte ja. Deretter svarte vi på spørsmål fra de forskjellige frankofone landene, og til slutt vant vi, (selvfølgelig).

Men for å vende tilbake til Oslo, slapp vi altså inn etter en lettere sikkerhetssjekk. Vel inne møtte det oss en dyrt innredet entré med blant annet Ming-vaser. Stuen bar preg av å være smakfullt innredet med et møblement som var noe mer herskapelig enn hva vi ellers er vant med. Og jo, alle ambassadørene fra frankofonilandene var jo også der, sammen med den franske ambassadøren.

Rundt oss var det servitører som serverte velkomstdrinker, og som de enkle nord-norske sjelene vi er, følte vi oss noe utilpass med all oppvartningen. Etter en liten tid med ‖mingling‖ i finstuen, senket roen seg over ansamlingen av ambassadører, lærere, lektorer, ungdomsskoleelever og oss elever fra Kongsbakken videregående skole. Det var på tide med tale.

– Ærer de unge! sa Knut Hamsun, og det var også det ambassadøren gjorde i sin tale. I talen fortalte hun om viktigheten av å kunne fransk, og at det var morsomt for henne å se at vi unge nordmenn valgte et språk som jo måtte kunne sies å ha en viss kulturell distanse fra vårt eget. Samtidig måtte vi tåle en del ros, som vinnerne av prisen for videregående sko-ler.

Etter talen fant diplomutdeling sted, etterfulgt av en liten takketale fra vår side. Det er mye mulig enkelte vil hevde at det blir en hån mot sjangeren å kalle det for en tale, men men… Vi husket (overraskende nok) å takke dommerne (som jo utviste eksellent god smak hva besvarelser angår), og læreren vår, Lena Gunnarsen, som introduserte oss for konkur-ransen, og satte av litt tid i fransktimene til å svare på spørsmålene. Til slutt måtte vi takke ambassadørene på ny igjen, fordi de hadde laget slik en spennende konkurranse.

Når alle formaliteter (som tale og diplomutdeling) var unnagjort, ventet et kakebord av dimensjoner på oss. Altså er det i alle fall én ting ungdommer før og nå har til felles; en abnorm appetitt på søtsaker. Og siden de gamle er eldst, vet de å ha rikelige mengder med slike…

Rundt kakebordet kom vi i tale med den trivelige og omgjengelige sveitsiske ambas-sadøren, som vi hadde møtt litt tidligere på dagen. Vi forflyttet oss fra kakebordet, og snak-ket om løst og fast videre i en divan i stuen. Han skjenket oss attpåtil sitt visittkort, i tilfelle vi skulle til Oslo ved en senere anledning.

Besøket tok etter hvert slutt, og vi tok på oss yttertøyet. Kalenderen tilsa at det skulle være vår i Oslo, men værgudene hadde nok spilt oss et puss. Vi sto nå utenfor porten igjen, der vi hadde stått mens vi ventet på å komme inn. Fortsatt var vi litt forfjamset, men alle var

Ambassade-besøk etter Frankofonikonkurranse (hentet fra Amabassadesidene)

Frankofonikonkurranse ___________________

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vi enige om at det hadde vært en særs lærerik, spennende og innbringende dag. Nesten umerkelig trakk vi jakkene litt tettere rundt oss, før vi startet ferden hjem mot hverdagen i det kalde nord.

Frankofonikonkurranse ___________________

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Mlle Rosie par Hilde Visnes, Mlle Rosie, une chatte maigre, petite, toute noire, sauf un nez blanc, comme s'il y avait encore un peu de lait sur son nez, s’assit avec fierté à la porte de sa maison, et attendait son propriétaire pour lui montrer le petit oiseau qu'elle avait apporté comme un cadeau à ses pieds, comme s'il dormait. Quand est arrivé M. Henri, un grand chat rouge, avec plein de caractère, le champion de la rue,

Trois petites fables... Hilde Visnes, Grethe Brækkan, Kristin Stensrud, (réd.) André Avias

Au département de Langues, économie et scien-ces sociales du Centre d'études supérieures de Østfold (Høgskolen i Østfold, www.hiof.no) à Halden, nous proposons des formations de français général et pour la formation d’enseig-nants de français, c'est-à-dire pour de futurs en-seignants de français à l'école. Les formations sont sur un an et peuvent aussi faire partie d'un BA en Langues et sciences politiques. Les cours peuvent aussi être suivis à distance en ligne. Parmi les cours de cette formation, je suis re-sponsable d'un cours «Textes en français». Ce cours est centré sur un travail à partir de textes choisis en fonction de deux paramètres que sont l'histoire littéraire et les genres discursifs (fictionnels et non-fictionnels). J'utilise ainsi des textes tels que des fables, des romans, films et bandes-dessinées. Nous avons commencé nos activités en travail-lant sur quelques fables de La Fontaine. C'est pourquoi une fois cette activité terminée, j'ai de-mandé à mes étudiants d'écrire eux-mêmes une petite fable de leur invention. C'est bien-sûr une

tâche très ambitieuse de ma part car ces étu-diants sont encore très incertains dans leur écri-ture du français, mais je leur demande surtout d'être créatifs et de ne pas trop penser aux fautes de langue. Et j'effectue ensuite un travail de cor-rection de leur devoir. Ajoutons aussi que dans l'ensemble ce sont des étudiants qui ont une cer-taine expérience professionnelle, et qu'il y avait aussi d'autres types de tâches que les étudiants pouvaient choisir. Je souhaite présenter ici quelques exemples de fables produites par mes étudiants. J'ai corrigé et réécrit en partie certains passages en essayant de garder le mieux possible l'idée originale. J'espère que les lecteurs auront un certain plaisir à lire ces fables. Elles sont ici au nombre de trois: la pre-mière parle d'une petite chatte noire un peu naïve, Rosie; la deuxième d'un loup généreux et la troisième d'un autre loup, blanc et peu malin. Cette dernière fable est en plus en rimes. Les trois fables ont été écrites courant septembre 2009.

Fables ______

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qui lui dit: « Oh, mais tu es si belle mon amie, viens avec moi pour une aventure, je veux te montrer la vie, et rendre tous tes rêves possibles. Laisse-moi baiser ton nez, le plus beau du monde. Et la petite chatte noire, flattée par le beau, se tourna pour montrer toute sa beauté, et quand elle se retourna vers le Rouge, il avait disparu, sans un mot, sans un bruit, et le petit oiseau aussi... Le loup et la taupe par Grethe Brækkan Le loup une taupe avait capturé, et se préparait à la manger. Mais la taupe lui dit: ―Ne me mangez pas! Si vous me laissez la vie je vous promets de vous retourner votre bonne action une autre fois‖. Le loup lui a répondu: ―Je n’ai pas très faim, et une taupe aussi n’est pas un festin. Vous sauvez votre vie, pourquoi pas‖. Et avec ces mots il la lâche. Le jour après, le loup est tombé dans un trou. Le trou était profond, et le loup n’avait pas la possibilité de pouvoir remonter. Il a appelé au secours la taupe qui est venue et qui a creusé un couloir lentement pour aider le loup à sortir facilement. ―Mon amie‖ dit le loup ―Vous êtes mon sauveur. Si je vous avais mangée hier je serais mort aujourd’hui!‖ La taupe agitait sa tête et lui dit: ―Oui, échange de bons procédés, et il faut savoir tenir ses promesses‖.

Fables ______

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Le loup blanc et le hérisson. par Kristin Stensrud Le loup blanc reste tout seul dans la forêt Il a faim, mais il n’y a rien à manger. Le loup blanc est un mauvais chasseur Il a été rejeté par ses sœurs à cause de ses mauvaises mœurs. Mais qu’est-ce qu’il aperçoit sur la piste là bas? Un hérisson si délicieux et un bon repas. Il ne court pas trop vite, il dit à soi-même: Je peux l’attraper sans aucun problème. Mais le hérisson fait preuve de vigilance, Il sort ses pointes et se met en transe. Le loup blanc prend le hérisson dans sa bouche, Après il danse comme une folle mouche Quel malheur qu’il a ainsi vécu Il se rappelait les livres qu’il fallait avoir lu Sa langue est maintenant trop gonflée Il devra boire sa soupe au café. Ces trois fables sont à la fois des récits plaisants et dynamiques, mais comportent aussi une morale sur laquelle le lecteur peut réfléchir et en tirer peut-être une leçon. ———————————————————————————————————————————————

Fables ______

Nous rappelons que l’Assemblée générale 2010 de l’associa-tion aura normalement lieu à Oslo, au début janvier. La date

précise, l’heure et le contenu restent à préciser.

Vi nevner at vår General forsamling for 2010 vil avvikles i Oslo i januar. Dato, klokke og innhold må vi komme tilbake til

senere.

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Interessert i fransk? Bli kjent med noen lumske venner! Rolf Tobiassen

Da jeg hadde hatt mitt første studieopphold i Frankrike, kjøp-te jeg med noen gaver hjem. Til min far kjøpte jeg noe så origi-nalt som et slips, som han satte stor pris på. Da han pakket det ut, så han på emballasjen og sa: ‖Så artig at det heter akkurat det samme på fransk!‖ Jeg stusset, kikket på posen og så – ganske riktig - at der stod det SLIPS! Det ble ganske muntert da jeg forklarte min far, som ikke kun-ne ett ord fransk, hva man re-klamerte for på posen! Jo, vi kan lett bli lurt når vi sam-menlikner ord fra ett språk med tilsynelatende tilsvarende ord på et annet. Vi har vel alle lært at ordet ‖RAR‖ har en helt an-nen betydning på svensk enn på norsk, for eksempel. ‖Faux amis‖ eller ‖falske ven-ner‖ kalles det gjerne når ord med relativt lik form på to språk viser seg å ha langt fra samme meningsinnhold. Det franske ordet farine betyr slett ikke det samme som farin på norsk. Nå er vi så heldige at førsteama-nuensis Lise Richter Lorentzen fra NTNU har laget en hel bok om dette fenomenet: Norsk-fransk ordbok over lumske likheter/Dictionnaire des faux amis norvégiens-français. UNIPUB, 2010. Og la det være sagt med én gang: dette er morsomt! Og læ-rerikt! Enhver frankofil vil lære noe nytt på hver side. Forfatteren tar utgangspunkt i

norsk-franske ordpar der orde-ne (alltid?) har samme etymolo-gi og skrives nesten eller helt likt. Svært ofte har vi fått de norske ordene fra fransk, noen ganger via engelsk. Så ser man om de to ordene har samme me-ningsinnhold og kan brukes helt parallelt. Hvis ikke, dreier det seg om en ‖falsk venn‖, der man altså ikke kan oversette direkte. Blant slike kan nevnes avis/avis, avertissement/avertissement, bankett/banquette, blankett/blanquette, bluse/blouse, delikatesse/délicatesse, fromasj/fromage, kompanjong/compagnon, kon-kurs/concours, kåsere/causer, lisensiere/licencier, luksuriøs/luxurieux, marsjere/marcher, proposisjon/proposition, pro-sess/procès, provisjon/provision, rektor/recteur, servi-tør/serviteur, sjampinjong/champignon Det er nokså mange slike ‖skumle venner‖, men heldigvis, sier forfatteren, har vi andre ord med nøyaktig samme mening på begge språk, som for eksempel lampe, plante, tennis, piano, system, litteratur osv. Om det nå viser seg at det dreier seg om falske venner, dvs. at det norske og det franske ordet har forskjellig betydning, så stopper heldigvis ikke forfatteren opp der. Hadde hun gjort det, ville det ha blitt en heller kjedelig bok, egentlig. Nei, med utgangs-punkt i det norske ordet ser vi hvilken uttrykksmåte må brukes på fransk for å gjengi innholdet,

i stedet for de ‖falske vennene‖, som vi kanskje i utgangspunktet trodde vi kunne stole på. Og her kommer det mange gode for-slag. Men aller rikest blir vel eksem-pelsamlingen når forfatteren, som et tredje moment, tar ut-gangspunkt i det franske ordet, for å se på hvordan dette i for-skjellige sammenhenger må gjengis på norsk. – La oss ta noen eksempler. For ordparet kart/carte gis det to eksempler på lik bruk av ordene, ett ek-sempel på norsk bruk uten fransk parallell, og hele 11 ek-sempler på at det franske ordet carte må oversettes på forskjel-lige måter. – Ordparet plass/place viser at det på begge språk er stor variasjon mht bruken av ordene: det føres opp 19 ek-sempler på parallell bruk mel-lom norsk og fransk, 8 ganger må fransk ty til andre ord enn place for å oversette plass, og 11 ganger må det franske ordet gjengis med andre ord enn plass på norsk. For korps/corps har vi notert på tredje nivå 26 eksempler på frie-re oversettelse til norsk, mens ordparet ordre/ordre har 27 eksempler, og det gis 33 ek-sempler på slik oversettelse av ordet part. For en språkrikdom! Men passere/passer er det ord-paret som scorer mest på ‖tredje-nivå‖: mens det oppgis fire ek-sempler på likhet i bruk og ett eksempel på at det norske ordet ikke kan oversettes direkte

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Lumske venner ____________

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Eva Joly som fransk president? Bare en drøm eller en spøk. Vel, lite tyder på at hun har en reell sjanse til å bli valgt, men at hun kan være kandidat er fullt mulig. >

Brèves _______

(”Hun har nettopp passert 60‖, mot ‖Elle vient d’avoir soixante ans‖.), føres det opp hele 55 eksempler på at ‖passer‖ må oversettes helt annerledes! Dette er morsomt, og her er masser av uttrykk å lære! Nå kunne man tro at boken bare er laget for nordmenn som vil lære mer fransk. Men nei, franskmenn og andre fransk-språklige vil kunne ha like stor nytte av den. I tillegg til forord og bruksanvis-ning på begge språkene, har boken også en egen liste med franske oppslagsord, slik at den som ikke er så flink i norsk, kan se hvor de franske ordene blir brukt blant eksemplene. På den måten kan de franskspråklige lett finne frem i boken og se hvordan franske uttrykk har sine tilhørende norske paralleller. Her kan man med andre ord få god hjelp til å for-hindre banale, men vesentlige misfor-ståelser. Dette er en bok vi vil anbefale for alle som er interessert i fransk språk. Fransklærere bør være flittige brukere av boken, og på universitets- og høgsko-lenivå bør den brukes direkte i undervis-ningen. Franskmenn og andre fransk-språklige i Norge som vil forbedre sin norsk, eller som er glade i å se på språk-forskjeller – for det er jo forskjellene som gjør livet interessant! -, vil kunne ha stort utbytte av å skaffe seg boken. Dette er en fremragende gave til språk-elskere.

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40 år med Frankofoni André Avias

En multipolar verden: 20. mars feiret Frankofonien sine 40 år. Ingen media i Norge nevnte det. Hvorfor det? Oppleves Frankofonien som lite relevant for Norge i dag? I det tilfellet er det norske samfunnet i ferd med å utvikle en slags blindhet for store deler av verdenssamfunnet, for noen språk og kulturer. På samme tid ser vi oppbyggingen av en multipolar verden med multilaterale forbindelser og flere internasjonale arenaer. Det skjer en utvikling hvor flere aktører ønsker å skape flere arenaer hvor ulike meninger kan komme frem. Opprettelsen av G-20 er et eksempel på det. Finanskrisene de siste årene og hvordan flere land prøver å samarbeide om løsninger er et annet. Flere og flere land i rask vekst som Kina, India, Brasil og etter hvert også Afrikanske land, ønsker å bli hørt. Frankofonien: Frankofonien representerer i dag en slik stor arena hvor ulike stemmer møtes. I Norge er organisa-sjonen for lite kjent, og noen vil kanskje velge å se den som en slags fortsettelse av den franske kolo-nitiden. Det er helt feil; den er derimot en konsekvens av dekolonisering som startet for 50 år siden. Etableringen skjedde etter et initiativ fra tre afrikanske ledere: Leopold Sedar Senghor fra Senegal, Habib Bourguiba fra Tunis og Hamani Diori fra Niger, samt Prins Norodom Sihanouk fra Kambod-sja. 20. mars 1970 i Niamey (Niger), ble organisasjonens konvensjon undertegnet. Senghor sa ofte: «I dekolonialismens kaos, fant vi dette vidunderlige verktøyet: det franske språket» I 1970 startet dermed prosessen med å utvikle organisasjonen, med først å etablere en Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) som i 1995 ble omdøpt til Agence de la Francophonie. I 1998 ble navnet endret til Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Året før valgte or-ganisasjonen sin første generalsekretær; Boutros Boutros-Ghali (nå kjent som tidligere FN-sekretær). Siden 2003 er Abdou Diouf, tidligere president i Senegal, sekretær. 870 millioner mennesker: 70 land er tilknyttet OIF; 56 med fullt medlemskap med fransk som felles språk og 14 som observa-tører. Dvs. over 1/3 del av FN-landene. De er å finne på alle kontinenter i verden, fra Vietnam til Ca-nada og fra Polen til Kongo for å nevne noen, og de representerer 870 millioner mennesker. Ca. 200 millioner av dem har fransk som morsmål eller arbeidsspråk. Den Frankofone verden representerer nesten 20 % av verdenshandelen. Frankrike har selvsagt den største økonomien blant OIF-landene, på 5. plass i verden (BNP i 2008). Flere land har en svak økonomi og en urolig politisk situasjon samtidig som de representerer store vekstområder for fremtiden. Her kan det lett nevnes land som Haïti og Kongo (RDC). Observatørlandene: Noen land kan søke om medlemskap som observatør uten at de har fransk som språk. Det kreves at det utvises en reell interesse for det franske språket og felles verdier. Det er interessant å notere at flere sentral- og øst-europeiske land er medlemmer av frankofonien, bl.a. Romania og Ungarn og også Georgia og Ukraina. Flere av dem ser nok organisasjonen som en åpen arena hvor de kan få støtte for sitt arbeid i å utvikle et mer moderne og demokratisk samfunn. Frankofonien er på denne måten en betydelig politisk aktør overalt i verden.

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Organisering og målsetninger: Organisasjonens høyeste instans er toppmøtene annet hvert år for medlemsstatenes ledere. Hvert år møtes medlemmenes utenriksministre. I tillegg har organisasjonen et permanent råd som ledes av en generalsekretær. Organisasjonen har som hovedmål å bidra til en forbedring av levestandarden for landenes befolkninger ved å hjelpe dem til å bli selvstendige aktører av egen økonomisk utvik-ling. OIF vedtok i Ouagadougou (Burkina Faso) i 2004 følgende fire arbeidsområder: 1) Det franske språket står sentralt som et felles og internasjonalt kommunikasjonsspråk. I tillegg legges det vekt på et kulturelt og språklig mangfold i de ulike medlemslandene. 2) Det arbeides for fred, utbredelse av demokrati og menneskerettigheter. 3) Det gis støtte til en politikk som satser på skole og utdan-ning på alle nivåer, forskning blir også prioritert. 4) Solidaritet, miljø og en bærekraftig utvikling med integrering av de ulike landene i verdensøkonomien er en viktig fjerde pilar. Kommende toppmøte i Montreux: Det siste toppmøtet fant sted i Québec i oktober 2008. De feiret samtidig sine 400 års eksistens. Det neste møtet vil finne sted i 2010 i Montreux i Sveits. Ulike problemstillinger diskuteres, og det avta-les en handlingsplan for hele organisasjonen. I Québec ble det valgt fire satsingsområder for arbei-det videre: Opplæring i det franske språket, barns rettigheter, forfulgte mennesker i eget land og promotering av turismen i syd-frankofone land. Neste møte i oktober i Sveits vil også inneholde en avsluttende markering av 40 års-jubileet. Norske medier generelt har for lite direkte kontakt med den frankofone verden. Den siste tidens glo-balisering med et enormt fokus i media på alt som formidles på engelsk, har nok skapt et ufullsten-dig bilde av verden. En mediautvikling med større fokus på flere aktører og arenaer bygget på en for-ståelse av at verden er multipolar, ønskes velkommen. Den frankofone verden er i så måte et spen-nende alternativ med et stort mangfold av ulike land og kulturer. ———————————————————————————————————————————————————-

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Haïkus au Québec: (d’après le Français dans le monde) L’art du haïku… Cette forme poétique d’origine japonaise, se compose de trois vers, de cinq, sept, puis sept syllabes. ‖Après l’orage Il pleut encore Longtemps sous l’arbre‖ (Jessica Tremblay) ‖Lueurs de l’aube Quelqu’un marche seul Sur la plage‖ (Carol Lebel)

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WWW.LE-TOP-50.EU

Election Européenne du Top 50 Francophone

Top 50 ______

Objectifs du projet: 1) Faire connaître la nouvelle mu-sique francophone auprès des jeu-nes et renouveler en général l’inté-rêt pour la musique francophone dans toute sa variété. 2) Améliorer ainsi l’image du français qui souffre parfois d’une image un peu vieillotte. Et par la même : Monter tous ensemble un grand projet de promotion du français (et de vos associations). Comment cela fonctionnera-t-il ? Du 19 mars au 19 mai 2011 aura lieu dans tous les pays faisant par-tie de la CEO et voulant y partici-per, une élection du top 50 de mu-sique francophone. Les gens, par le site www.le-top-50.eu, vont voir une carte de l’Eu-rope et pourront y cliquer sur tous les pays participants. (Ainsi ils pourront voir comment d’autres pays votent. Par contre, on ne pourra voter que dans son propre pays.) Chaque pays aura ensuite sa page nationale (www.es.le-top-50.eu pour l’Espagne, etc.) où vous pourrez placer les logos de vos as-sociations et faire votre promotion nationale. A vous de choisir par quel site vous faites connaître le projet. Vous pourrez choisir entre www.le-top-50.eu ou votre propre site où vous pourrez mettre une grande annonce du top 50 qui vous sera fourni. Choisissez toute-fois un site dont le moyen des mortels puisse retenir le nom du premier coup. Sinon il sera préfé-

rable de référer à www.le-top-50.eu. Il y a aura une base de données testée qui va traiter toutes les vo-tes et qui intégrera un contrôle de votes le plus fiable possible. Tous les frais généraux du projet seront pris en charge par la FIPF. On demandera aux participants de signer pour cela une convention. Tous les frais liés à votre promo-tion nationale seront, bien enten-du, à votre charge. Le plus gros du travail sera fait par soussigné, à vous de faire le reste (voir plus loin). L’élection se fera en quatre par-ties : Travail préparatoire à partir de maintenant par le site www.musique-de-la-semaine.eu Comme de moins en moins de gens se connaissent encore un peu en musique francophone, il est très important d’inciter les gens à découvrir de nouvelles chansons. Sinon le résultat final du top 50 risque de devenir un peu prévi-sible, car se composant unique-ment de chansons très connues. Les gens pourront s’abonner (par RSS ou courriel) à ce site. Chaque semaine ils recevront un courriel pour leur signaler que 8 nouvelles chansons sont placées sur le site (il s’agit de 8 liens vers You Tube). A partir de mars 2011 tous ces abonnés seront informés sur l’é-lection européenne. Si l’on réussit par une bonne promotion (une affiche est disponible sur le site) à avoir beaucoup d’abonnés, un bon démarrage de l’élection sera assu-

ré. Premier tour du 19 mars au 7 avril 2011: le public complète les deux listes de base proposées sur le site : 100 chansons d’avant 1980 et 100 chansons d’après 1980. Des liens vers You Tube seront propo-sés. Le public pourra y ajouter au max-imum 150 chansons par liste de base. Au total on comptera donc, toutes listes confondues, 500 chansons (deux fois 100+150). Les listes des différents pays vont donc se différencier durant ce pre-mier tour. Deuxième tour du 11 avril au 29 avril 2011: Le public peut voter en choisissant son top 10 personnel sur les deux listes (le no 1 obtient 10 points, no 2 aura 9 points, etc.) Troisième tour du 2 mai au 19 mai 2011: Les 50 chansons les mieux placées sur les deux listes passent au troi-sième tour: de cette liste de 100 chansons sortira le top 50. - Plus d’infos bientôt et sur notre site…. www.fransklaereren.no

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Fransklærerforeningen, Norge — ANEF

Kontingent for 2010 (150 kr for medlemmer, 250 for institusjoner) Husk å notere ditt navn, adresse og epost. Vennlig hilsen, Styret

FLF

Kontingent for 2010

Kari Nordmann, Alta

[email protected]

Fransklærerforeningen i Norge v/ Estelle Fohr-Prigent Oslo

9001 06 34147

PURRING: For deg som har glemt å betale for medlemskapet ditt for 2010. Du har fort-satt muligheten til å gjøre det!!! ——————————————————————————————————————

Giro ____

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RETURADRESSE: André Avias

HiØ

1757 Halden

e-post: [email protected]

B-post Sendes til: ——————————————————————————————

og få bladet Fransklæreren tilsendt!

Kontingent:

150 kr. For enkeltmedlemmer

Støtteabonnement: 250 kr. for institusjoner

Kontakt Estelle Fohr-Prigent

Kontonummer: ANEF 9001 06 34147

NB: Skriv navnet ditt på innmeldingsblanketten/nettbankgiro!!

Frist for innsending av tekstbidrag og nyheter til bladet:

For neste nummer: 15. februar 2011

Grève des transports en Norvège, mai 2010...